LA GLOBALISATION FINANCIERE

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LA GLOBALISATION
FINANCIERE
Gérard Cayre-Castel
RAPPELS
• Ceci concerne le financement par les
marchés sur lesquels s’effectuent des
émissions et des échanges de valeurs
mobilières.
• Depuis les années 80, ce mode de
financement s’est développé avec la mise
en place d’un marché mondial des
capitaux.
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LES RAISONS DE LA
GLOBALISATION FINANCIERE
• Des raisons économiques
– L’endettement des états consécutifs aux plans
de relance obligent ceux-ci à emprunter
auprès des marchés internationaux. En
particulier le déficit budgétaire croissant des
USA passant de 1.4% du PIB en 1970 à 4%
en 1985 suite au programme d’armement et
aux exonérations d’impôts consentis.
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Les euro-marchés
• Le déficit de la B.P. américaine a augmenté la
circulation des dollars. A partir des années 60,
se développe un marché des eurodollars. Les
banques européennes prêtent des dollars qui
sont placés par les entreprises ou Etats. Ce
marché va s’étendre à partir des excédents
pétroliers.
• Ce mouvement se généralisera à l’ensemble
des monnaies internationales.
• Ceci permet aux banques d’échapper aux
législations nationales qui bloque la progression
des crédits.
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Autres raisons économiques
• La lutte contre l’inflation oblige les états à
modérer la création monétaire pour
financer l’économie. Les taux d’intérêt
s’envolent aux USA atteignant 18%.
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Les raisons démographiques
• Excès d’épargne dans certains pays
(Allemagne, Japon, France ) et
insuffisance d’épargne dans les pays
émergents où les structures financières
bloquent le décollage économique. Cet
excès résulte de l’excédent de la B.P
mais aussi d’après Modigliani de la
structure démographique.
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Le développement des flux de
capitaux
• 3 sortes :
– Investissements directs à l’étranger :
représentant au moins 10% du capital de la
société créée
– Investissements de portefeuille : logique
purement financière
– Les autres investissements : crédits et prêts
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Les I.D.E
• Ils proviennent des firmes multi-nationales
(F.M.N) qui recourent au financement
direct externe afin de financer
l’internationalisation de leur processus de
production.
• Ils se sont multipliés plus rapidement que
le commerce mondial, environ X5 entre
1984 et 1996.
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Les investissements de portefeuille
• Ce sont des investissements de CT
effectués surtout par les fonds de pension,
de retraite, des institutions financières en
quête de plus-value rapides.
• Ces fonds se déplacent très rapidemment
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L’innovation
• Les banques étaient réticentes au
financement des nouvelles technologies,
celles-ci reposant surtout sur de
l’immatériel. Le financement sera donc
assuré par des fonds de placement en
quête du meilleur rapport au niveau
international
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LES ETAPES DE LA
GLOBALISATION FINANCIERE
• Des réformes sont entreprises dès la fin
des années 70
• Des nouvelles normes sont adoptées
• Création de nouveaux marchés
d’instruments financiers
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La libération des échanges
financiers
• Les PDEM vont adopter 3 catégories de
réformes destinées à libérer les échanges
financiers :
– Désintermédiation
– Dérèglementation
– Décloisonnement
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Désintermédiation
• Processus par lequel les agents
économiques non financiers( ménages,
SQS, Etat) recourent directement au
marché financier pour financer leurs
besoins sans passer par le recours aux
institutions financières.
• La part du financement international par
crédits bancaires passe de 56% à 11%
pendant les années 80
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Dérèglementation
• Les règlements qui avaient été adoptés durant
la crise de 1929 et les années suivantes vont
être supprimés.
• Aux USA
– Abrogation des contrôles de capitaux en 1980
– Règle Q qui fixait un plafond de rémunération sur les
taux d’intérêt aux USA abrogée en 1986
– Les lois steagall qui imposaient une séparation entre
banques de dépôt et banques d’affaires abolie en
1999
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Dérèglementation(suite)
• En France
– La loi bancaire de 1984 crée la banque
universelle abolissant les lois du 2/12/1945
qui instituaient une séparation entre banques
de dépôt, banques de crédits et banques
d’affaires même si la loi Debré l’avait déjà
assouplie.
– Abrogation des crédits administrés
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Décloisonnement des marchés
• Fin du contrôle des changes qui permet la
mobilité des capitaux.
• La banque universelle permet désormais à
toutes les institutions financières de pratiquer
toutes les opérations(dépôt, prêt à CT/ LT,
placement de valeurs mobilières)
• En outre la multiplication des produits atténuent
la distinction entre les compartiments bancaires
et financiers.
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LES ACTEURS DE LA
GLOBALISATION FINANCIERE
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Les banques centrales
Les banques commerciales
Les institutions non financières
Le F.M.I
Les F.M.N
Les Etats
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Les banques centrales
• Elles interviennent sur le compartiment
crédits bancaires en fixant le taux d’intérêt.
Elles jouent donc un rôle de régulation.
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Les banques commerciales
• Elles se sont internationalisées pour suivre
leurs clients, pour trouver de nouvelles
sources de financement et pour échapper
à la saturation de leurs marchés. Elles
interviennent :
– au niveau des concours bancaires
– au niveau des titres
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Les institutions non financières
• les investisseurs institutionnels : ils placent
les liquidités qu’ils collectent auprès du
public. On distingue :
– Les OPCVM (organismes de placement
collectif en valeurs mobilières) appelés aussi
mutual funds. En France 2 sortes les SICAV
et les FCP
– Les compagnies d’assurance
– Les fonds de pension
– Les fonds spéculatifs (hedge funds)
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LE F.M.I ( fonds monétaire
international)
• Créé en 1944 par les accords de Bretton
Woods, il est chargé d’assurer la stabilité des
changes en accordant des prêts remboursables
aux pays déficitaires qui doivent se soumettre à
ses recommandations économiques.
• Son rôle s’est modifié depuis les accords de la
Jamaïque de 1976.
– Il accorde des prêts aux pays endettés pour éviter les
crises financières
– Conseille les politiques économiques nécessaires
pour réduire les déficits. Il est souvent considéré
comme le promoteur de la déréglementation au
service des marchés
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Ses Préconisations
• Fondée sur le consensus de Washington
proposé par John Williamson en 1989 qui
proposait une liste de 10recommandations
aux pays en difficulté dont :
– Discipline budgétaire ( baisse des dépenses
et augmentation des impôts)
– Déréglementation des marchés (en particuler
du marché du travail)
– Ouverture du pays aux capitaux étrangers
– Privatisation des entreprises nationales
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LES ATTENTES DE LA
GLOBALISATION FINANCIERE
• - Avantages attendus (selon la théorie libérale)
• Financement des investissements facilité : l'épargne
mondiale est libre d'aller là où elle est nécessaire
• Diminution des taux d'intérêt <= innovations financières
et concurrence plus forte entre prêteurs
• Meilleure répartition des risques pour les prêteurs <=
gamme plus étendu d'opportunités de placement
• Discipline des États accrue <= politiques économiques
et budgétaires plus rigoureuses
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LES LIMITES DE LA
GLOBALISATION FINANCIERE
• Développement d'une vision à court terme
• La libéralisation du système financier a entraîné une
"volatilité" importante des capitaux. Les entreprises et
les banques savent que l'argent placé peut "s'envoler"
presque instantanément pour des lieux plus
rémunérateurs.
• Les entreprises doivent donc offrir des rentabilités
importantes à court terme : elles vont alors privilégier
des stratégies qui permettent de faire rapidement
augmenter le profit de l'entreprise : les investissement
rentables rapidement (restructurations, baisse des coûts)
vont être préférées aux opérations rentables sur le long
terme....
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Développement des "bulles"
spéculatives
• La libre circulation des capitaux entraîne une
augmentation de la spéculation. Le jeu de l'offre
et de la demande de titre peuvent alors
"déconnecter" ceux-ci de l'économie réelle, et ils
vont prendre une valeur qui n'a plus rien à voir
leur potentiel de richesse réelle. Cependant, au
bout d'un certain temps, le marché va faire
revenir ces titres à leur valeur "normale",
entraînant une crise...
• Ex : cas de la bulle Internet, qui éclate en 2000...
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Mise sous tutelle des politiques
économiques nationales
• R.Mundell a souligné l’impossibilité d’un
pays de combiner des changes fixes, la
mobilité parfaite des capitaux et des
politiques monétaires indépendantes.
– Exemple : un pays qui choisirait de diminuer
son taux d’intérêt pour relancer sa croissance
verrait les capitaux fuir en provoquant une
diminution du taux de change et donc une
remontée du taux d’intérêt.
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La globalisation et les crises
financières
• Elle n’a pas empêché les crises financières
• 1982 Crises de la dette des pays en
développement
• 1987 Crise boursière
• 1991-95 Crises du peso mexicain
• 1997-98 Crises en Asie
• 1998 Crise en Russie
• 1999 Crise brésilienne
• 2002 Crise en Argentine
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CONCLUSION
• Lionel Stoléru :
– « Il fut un temps où l’argent servait à payer les
marchandises. Aujourd’hui, chaque fois qu’il
s’échange dans le monde 1dollar de
marchandises, il s’échange 40 dollars sur le
marché financier. A quoi servent les 39
autres? »
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