Transcript à Sfax
REPUBLIQUE TUNISIENNE MINISTERE DE L’AGRICULTURE Commissariat Regional au Développement Agricole de Sfax LES RESSOURCES EN EAU EN TUNISIE REALITE ET DEFIS (CAS DE LA REGION DE SFAX) Le Geologue en chef 10 Novembre 2012 Hafadh KHANFIR SOMMAIRE I. II. III. IV. V. VI. Introduction sur les ressources en eau Les ressources en eau du Gouvernorat de Sfax Les bénéficiaires des ressources en eau de Sfax Contraintes Problèmes et conséquences Qu’elle solutions prévoyons nous pour Sauvegarder et valoriser nos ressources en eau A. Protection et sauvegarde des ressources actuelles B. Recherches d’autres sources d’eaux VII. Conclusion I. les ressources en eau II. Les ressources en eau du Gouvernorat de Sfax Les eaux de surface Les eaux souterraines ➱ Les nappes phréatiques ➱La nappe semi profonde ➱ La nappe profonde Les eaux non conventionnelles Les eaux de surface du gouvernorat de Sfax Volumes non exploitables 3 ;373% 125Mm 127,5 Mm ; 75 % Volumes exploitables ruisselés 3 45 Mm 42,5 M m;327% ; 25 % Volumes à Volumes non mobiliser après mobilisables 3 MmM 201110 ; 7,5 m 3; 4% Volumes à Volumes à mobiliser mobiliser en 200117.0Mm3 3 2011 ;25 M m ; 15% Volumes Volumes actuellement mobilisés en 1990mobilisés 2000 ; 18Mm3 soit 51% 10 M m 3 ; 6% Volumes non exploitables Volumes à mobiliser en 2001-2011 Volumes à mobiliser après 2011 Volumes mobilisés en 1990-2000 Les nappes phréatiques Les nappes phréatiques 60 3; 135% 53.28Mm 51,93 50 39,28 ; 100% 40 6 Quantité en 10 m 3 Qualité d'eau > 4 g/l 18,73 ; 48% 30 20 10 0 Volumes exploités Volumes exploitables Qualité d'eau < 4 g/l 20,55 ; 52% La nappe semi profonde de Sfax Extension spatiale : Encore en cours de reconnaissance •Ressources: 11.3m3/an (résultats d’études en 2007, 2009 et 2010 ) •Exploitation •115puits •Salinité actuelle : privés exécutés. de 1.5 à 7.5 g/l. . Débits de 2 à 10 l/s.(2.27Mm3/an) . 122 forages autorisés et non exécutés. Les ressources de la nappe profonde de Sfax Extension : sur tout le Gouvernorat de Sfax, au Sud de Mahdia, à l’Est de Sidi Bouzid •Ressources: 25,5 Mm3/an (à Sfax) - 17,85 Mm3/an 4 g/l - 7,65 Mm3/an > 4 g/l Exploitation : 26,75 Mm3/an ( 105 % des ressources ) Les eaux non conventionnelles les eaux usées traitées produite par la station STEP de Sfax Sud = 9,13 Mm3/an dans le cadre de la valorisation de ces eaux , le CRDA de Sfax a déjà créé un P.I à 7,5 km de la STEP * le volume exploité est de 3 Mm3/an * la production agricole est basée sur les cultures fourragères (avoine, sorgho, luzerne, orge). III. Les bénéficiaires et les utilisateurs des ressources en eau de Sfax Le secteur agricole. Nappes phréatiques, nappe semi profonde L’eau potable. Le secteur industriel. et nappe profonde Utilise essentiellement la nappe profonde Dans le secteur agricole 13738 points d’eau inventoriés Équipement 2124 en GMP 9878 puits de surface équipés et en activités, 115 forages semi profond et 33 forages profonds Équipement 7754 en GEP 8891 analyses chimiques complètes avec : 41% des puits avec un RS 4g/l 59% des puits avec un RS > 4g/l L’eau potable # # N 12 forages profonds E U % % U U % S U % % U U % Bir E j-jo rf 7.608 Mm3 soit 30.4% U % N our B . H s e n U % Bir E llo uz a U % U U% % U % U % U U% % Ain G ha ze l U % U Pui ts pu bli c % U % U% % U% U Bir S ala h U % Bir E rrs ifa U % Abd elk a rim D ri ra Bir A k erm a U % Ks ar H a m am U % U % Pui ts pu bli c R iha na U % U % U % Pui ts pu bli c Bir C h are f 1 Bis U % Bir E nn our i U % U % BIR M ED IA U % Bir H a m ad s a U % U % El F aie dh U % U % R ada a U % Bir H a j Sa lem % U Bir" Be n Ay ed " C H AA L 6 U% % U U % U % U% % U% U U % U % % U % U U % % U U U% % Es s afi U % U % UU % U % % U PK 1 4 % U% % U PK 1 0 U % U % U% % U U % PK 1 1 U % Ghl em T ay ar i R am la 1 U % R am la 2 Bir S ba ta U % U Pui ts pu bli c % Am o r B Sa lah U % M ohs e n Kh oufi U Ali B en S ale m Ben Kha lifa U% % U % %% U U U % U % U % U % U % U % U % EE W C IN ° 01 22 828 2 U % U% % U % U U % UU % U % %% U U Ade l M ba rek % U % U D am i Ibra him % U % U % U % U % U% % U U % U% % UU U % U % U% % U U % U % U % UU% % % % U U % U % U % U % U H bib L ta ief % U % U % U % U % U % U % U% U U% % U M oha m ed B en J i lan i B en M had hab % 20 # 0 ME R Sas s i B en H m e d Be n Am or U % Pui ts P ubl ic U % M ED IT ER RA Ec ol e M 'gha dia U % U % % U % U U % U % NN Pui ts P ubl ic U % Am m a r B Sa lah H nai nia Bou he dm a U % 20 Puits usage eau potable U % Routes Autoroute Route Nationale Route Régionale Route Locale Limites administratives 40 Kilom eters # Le secteur industriel # # N W 15 forages profonds E U % 8.487 Mm3 soit 34% S %% U U U % U % U % % U U % U % U % U % % U U % U % U% % UU % U U% % U % U % U % U % U % U % % U U% % U U % % U U% % U % U U % SFAX U % M ED IT ER RA NN EE U % U % U % U % U U % U % % U U% % ME R U % 20 # 0 20 Puits à usage industriel U % Routes Autoroute Route Nationale Route Régionale Route Locale Limites administratives 40 Kilom eters # IV.CONTRAINTES Les facteurs naturels. Le climat. Existence de contraste entre deux périodes distinctes de l’année 30 250 Evaporation en mm Température en °C 25 200 20 150 15 100 10 5 50 0 2 4 6 8 10 12 La pluviométrie irrégularités importantes spatiales # # S 32 360 E W 0 340 N Jbeniana # # # # 300 320 # # # 260 0 240 # SFAX 0 # 36 26 0 # 24 0 340 # # # 0 32 Limites administratives Isohyètes annuelles 2006 07 # Station pluviométrique # Répartition pluviométrique dans l'espace 200 < p < 240 280 # # 240 < p < 260 260 < p < 280 280 < p < 300 360 380 400 300 < p < 320 320 < p < 340 420 340 < p < 360 360 < p < 380 380 < p < 400 400 < p < 420 420 < p < 440 # # 0 30 0 32 Skhira 20 0 20 Carte des isohyètes de la région de Sfax(2006-2007) 40 Kilometers # Irrégularités annuelles Cette irrégularité s’observe également à l’échelle mensuelle Evolution de la pluviométrie mensuelle moyenne (Station pluviométrique de Mellita, 1963-2010) -(source : CRDA de Sfax) même à l’échelle de l’averse Toutes ces irrégularités donnent à la pluviométrie dans la région un caractère aléatoire difficile à maitriser La qualité chimique des eaux. 5 6 4 4 La qualité des eaux souterraines de la région de Sfax est très diversifié elle dépend de la lithologie des formations géologiques et des terrains traversés par les eaux au cours de leurs infiltrations Pour la nappe profonde la qualité des eaux est N W E DJEBENIANA S 4 3 3 CHAFFAR 4 9 8 5 6 11 10 7 Salinité S < 3 g/l 4 < S < 5 g/l 6 < S < 7 g/l 8 < S < 9 g/l 10 < S < 11 g/l Limite du projet INC Limites des nappes phréatiques SKHIRA 40 0 40 80 Kilometers 19 Salinités des eaux des nappes de Hencha, Jbeniana et El Amraa EL HLELFA Sebkhet El jem EL AJENGA El Hencha BIR CHAABA OULED YOUSEF 12 Djebeniana 11 BOUJARBOUE 10 9 8 N 2. 0 7 1.5 3.0 DRAA BEN ZIED E W 6 M El Amra ED IT ER RA NE E # S 5 1.0 4 3 0 10 km 2 0 2. 5 4. 3.0 Echelle: 2.0 3.0 4.0 # 0 3 6 Kilometers ra nn ée 3 .0 er M éd i te 4.0 3 2.5 M Limite de la nappe de chaffar 2.0 4.5 g/l 1.5 g/l 2 .0 g/l 3 .0 g/l 4.0 g/l 4.5 Oueds de la nappe de c haffar.s hp 1 .5 Salinités des eaux de la nappe de Chaffar 4.5 3.0 Courbe is ov aleur de salinité de la nappe en g/l g/l 1.0 Les réserves actuelles de l’eau dans la région de Sfax Telles qu’elles sont exposées ci-dessus, sont très limitées dans l’espace et dans le temps. Nappe profonde exploitée actuellement de 98 à 105%. Stressée cette nappe par l’augmentation de l’exploitation risque d’accélérer son épuisement, d’accélérer la dégradation des eaux et par suite des menaces alarmantes risquent les exploitations agricoles actuellement en activité qui utilisent cette nappe. Les nappes superficielles sont en majorité en état de surexploitation. L’augmentation de leurs exploitation devient trop risqué. Dans certains endroits tels que la région de Chaffar et la région de Skhira le phénomène de dégradation des eaux risque d’être irréversible (cas observé dans les régions d’el Hajeb Sidi Abid et à Hazag à Jbeniana) La nappe semi profonde représente un potentiel assez important qui pourrait compenser les déficits observés au niveau des nappes phréatiques. V.PROBLEMES ET CONSEQUENCES – L’exploitation anarchique des ressources en eau. Les différentes formes d’exploitation anarchique ou exploitations non contrôlées. – Creusement des puits et pompage. – Creusement des sondes à mains. – Types d’irrigation. – Utilisation des rigoles pour le réseau d’irrigation. – Déviation des lits d’oued – Exploitations des infrastructures hydrauliques Les conséquences des exploitations anarchiques des ressources en eau. – Création de mouvements excessifs au niveau des aquifères. – Epuisement des réserves. – Dégradation de la qualité chimique des eaux de la nappe. VI. Qu’elles solutions prévoyons nous pour Sauvegarder et valoriser nos ressources en eau Protection et sauvegarde des ressources en eau 1. Utilisation des moyens d’économie d’eau 2. Création des zones d’interdiction et de sauvegarde pour assurer la continuité et la durabilité des exploitations agricoles en activités. 3. Intégration des techniques d’exploitation avec les financements et encouragements 4. Améliorer le système de vulgarisation de l’agriculteur et formation continue des jeunes diplômés 5. Intégration de nouvelles structures de développement pour le profil des agriculteurs (GDA). 6. Aménagement des terres en pente par les ouvrages de CES suivant les orientations générales de la stratégie nationale de CES. 7. Limiter les risques d’intrusion marines sur les zones côtières par la création des ouvrages appropriés tels que les barrages hydrauliques. Recherches d’autres sources d’eaux 1. Importer des ressources de l’extérieure du gouvernorat (renforcer de transfert des eaux du Nord vers Sfax surtout pour l’eau potable) 2. Renforcer l’utilisation des eaux non conventionnelles Pour les eaux usées traitées : C’est une solution qui nous semble efficace à l’échelle immédiat ou à court terme, mais elle reste toujours insuffisante vue les limites de leurs utilisations. Pour le dessalement des eaux de mer : c’est une solution qui pourrait être sérieuse et radicale. mais toujours le coût du m3 d’eau peut représenter une contrainte importante. VII. CONCLUSION Les ressources en eau dans le gouvernorat de Sfax sont très limitées en quantités et en qualité. Elles sont insuffisantes pour couvrir mêmes les besoins vitaux actuelles de la région. Une attention particulière est alors indispensable pour protéger ces ressources. Des décisions et des financements réels pour valoriser, améliorer la recharge des nappes phréatiques et éviter les risques d’intrusion marines qui menacent les nappes côtières.(Ceci à l’échelle immédiat et à court terme) Concrétiser la réalisation des périmètres irrigués par les eaux usées traitées surtout que certains réserves sont actuellement disponibles. Penser sans retard à la désalinisation des eaux de mer pour résoudre le problème de manque d’eau dans la région à long terme. MERCI POUR VOTRE ATTENTION