Transcript Exemple.
1. DÉRIVÉE Définition tangente f(x) sécante f(t) ,t Soit l’application f de définie et continue sur un intervalle [a,b]. La dérivée f'(x0 ) de f au point x0 [a,b] est définie par f(x0+h) f(x0 ) h f(x0+h)-f(x0 ) f = lim h h0 x 0 x f'(x0 ) = lim x df dx Conséquences . Géométriquement, la dérivée est le coefficient angulaire (la pente) de la tangente à f(x) en x0 . En physique, elle exprime la vari ation locale (ou instantanée lorsque x désigne le temps) de la fonction f. a x0 x 0+h b B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT Notation : f'(x) = 1 1. DÉRIVÉE Exemple. f(x) = x2 f(x0+h)-f(x0 ) (x0+h)2 -x2 0 f'(x0 ) = lim =lim h h h 0 h0 x2 2x0h+h2 -x2 2x0h+h2 0 0 =lim lim = 2x0 h h h0 h 0 Equation de la tangente. 1. 2. Elle passe par le point (x0, f(x0)) Son coefficient angulaire est f'(x0) f(x) tangente f(x0+h) f(x0 ) On trouve h y = f'(x0)(x - x0) + f(x0) x 0 B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT x0 x 0+h 2 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Exemple 1. La croissance exponentielle de la population. Soit y(t) la population (en milliers) et le taux de croissance (par milliers et par an). On a l’équation différentielle (la relation entre y et sa dérivée): dy y y t, ou encore y y dt dont la solution est y(t) y(0) et Cette croissance est très rapide (l’exponentielle croît plus vite que n’importe quelle puissance de x). Par exemple e3 20, e10 > 20 000 (e = 2, 7 1828) La population double tous les t2 = B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 0, 69 0 t Cas où >0 et y(0) = 0. 3 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Exemple 2. Décroissance exponentielle de la population. y Si < 0, la population décroît y(t) y(0) e t y(0) Cas où < 0 La tangente recoupe l’axe horizontal pour t= α 2 t y La population a diminuée de moitié lorsque t1 = 1 0 1 0, 69 α y(0) y(0) 2 0 B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT Cas où < 0 0, 69 t 4 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Exemple 3. Intervention extérieure par apport de population. Pour remédier à cette situation, on apporte milliers d’individus par an y y t t, ou encore dy y dt L’état stationnaire (encore appelé état permanent) correspond à dy 0 dt y soit y( ∞=) - β β α α t 0 Cas où < 0 et B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT > 0. 5 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Théorème. La solution de l’équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants avec une entrée extérieure est : dy a y b, où a et b sont des réels quelconques, avec dt y y(0) comme condition initiale (C. I.) est y(t) b (1 eat ) y(0) eat a b a Si y(0) 0 , la solution s’écrit : y(t) b (1 eat ) a Preuve : on vérifie qu’elle obéit à l’équa. diff. et qu’elle vérifie la C.I. B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 0 t Cas où b et a > 0 et où y(0) = 0 6 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Exemple 4. Apport de population dépendant du temps. On tient compte des variations saisonnières de l’apport de la population par une fonction sinusoïdale de période T=1 an. dy 2p y 1 sin( t) dt T y La solution asymptotique de cette équation différentielle linéaire du premier ordre à coefficients constants, avec une entrée externe sinusoïdale, est difficile à obtenir mathématiquement. La simulation numérique montre qu’elle est elle-même sinusoïdale, mais que son amplitude est d’autant plus faible que est grand devant et devant w =2 p/T. B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 1.5 1.0 0.5 t 5 10 15 =1, =1 et w=1 20 7 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Exemple 5. Système linéaire prédateur-proie. Soit y1(t) la population d’une proie et y2(t) celle d’un prédateur. Ce dernier prélève a12 individus par milliers (de prédateurs) et par an. Cette nutrition amène un supplément de a21 prédateurs par milliers de proies et par an. Les taux de croissance respectifs sont a11 et a22. On obtient un système d’équations différentielles linéaire homogène à coefficients constants du second ordre, avec a12 < 0 et a21 > 0 dans un système prédateur – proie, que l’on sait résoudre mathématiquement: y1 a11 y1 t a12 y2 t y2 a21 y1 t a22 y2 t soit dy1 a11 y1 a12 y2 dt dy2 a21 y1 a22 y2 dt B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 8 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Systèmes linéaires du second ordre. On pose S = a11+a22 et P = a11a22 - a12a21 et on cherche les racines de l’équation caractéristique suivante, qui sont aussi les valeurs propres de la matrice 2x2 des 4 coefficients [aij] : l2 – Sl + P = 0 1. COL. Lorsque P<0, les racines (les valeurs propres) l1 et l1 sont réelles et de signe contraire. Le point singulier (point d’équilibre, point de repos), localisé en l’origine, est un col. Un col est toujours instable. 2. NŒUD. Lorsque P>0 et S2-4P>0, les racines sont réelles et de même signe. Le point singulier est un nœud, stable si S<0, instable si S>0. 3. FOYER. Si P>0 et S2-4P<0, les racines sont complexes conjuguées. Le point singulier est un foyer, stable si S<0, instable si S>0. 4. CENTRE. Si P>0 et S2-4P=0, les racines sont imaginaires pures et de signe contraire. L’amplitude de l’oscillation est constante. Le point singulier est un centre. B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 9 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Systèmes linéaires du second ordre. 1. COL dans le plan des phases. Les valeurs propres sont réelles et de signe contraire. Un col est toujours instable : quelles que soient les C. I. y1(0 et y2(0) - excepté sur l’une des séparatrices du col, ce qui constitue une situation très instable - la solution va à l’infini. B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 10 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Systèmes linéaires du second ordre. 2. NŒUD dans le plan des phases. Les valeurs propres sont réelles et de même signe. Le nœud est - instable si S>0, - stable si S<0 (cas de la figure) B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 11 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Systèmes linéaires du second ordre. 3. FOYER dans le plan des phases. Les valeurs propres sont complexes conjuguées. Le foyer est - instable si S>0, - stable si S<0 (cas de la figure) B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 12 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Exemple 6. Equations de Volterra-Lotka. Nous avons vu que le prélèvement est proportionnel à la population des prédateurs y2, mais il est justifié de considérer qu’il est aussi proportionnel au nombre de proies y1. Les taux de croissance respectifs sont inchangés : a11 et a22. Ces hypothèses conduisent à un système différentiel non linéaire homogène du second ordre, que l’on ne sait pas résoudre mathématiquement: dy1 a11 y1 a12 y1 y2 dt dy2 a21 y1 y2 a22 y2 dt Le tracé du portrait en phase des solutions de l’équation de VolterraLotka permet une étude qualitative globale des solutions. B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 13 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Exemple 6. Equations de Volterra-Lotka. 1. Points singuliers dy1 dy2 0 et 0. Ce sont les points d ’équilibre, définis par : dt dt On trouve : 1. y1 0 et y2 0 2. y1 a22 a et y2 11 a21 a12 2. Matrice Jacobienne L’équation aux variations dy1 et dy2 autour d’un point y1 et y2 est un système linéaire à coefficients constants que l’on sait résoudre : ddy1 (a11 + a12 y2 )dy1 a12 dy2 dt ddy2 a21 dy1 a22 a21 y1 dy2 dt B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 14 2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES Exemple 6. Equations de Volterra-Lotka. 3. Nature des points singuliers y1 0 1. est un COL y2 0 a22 y 1 a21 2. : CENTRE y a11 2 a12 Ci-contre : les solutions de l’équation de Volterra - Lotka dans le plan des phases pour l’équilibre d’un système phytoplancton – zooplancton. Zooplankton 5 4 3 2 1 0 0 B. Rossetto, EuroMed Management, ESCT 1 2 3 4 5 Phytoplankton 15