Telecharger la présentation du salon

Download Report

Transcript Telecharger la présentation du salon

PROMOTION ET ENCADREMENT
D’UNE MICROFINANCE
MOINS COUTEUSE ET PLUS
EFFICACE A L’ECONOMIE
SALON ECONOMIQUE
1
La microfinance se définit comme étant l’offre à
titre habituel, des services financiers incluant des
personnes n’ayant pas accès au système bancaire
classique.
A ce titre, la microfinance poursuit deux missions, à
savoir la mission commerciale et la mission sociale.
Si la première mission l’approche des autres
intermédiaires financiers, la seconde par contre
crée une nette démarcation avec les banques
classiques.
SALON ECONOMIQUE
2
Fort de cette assertion et compte tenu de
l’immensité de l’étendue du pays et de la
mauvaise qualité de ses infrastructures, le
Gouvernement de la République et la Banque
Centrale du Congo ont cerné l’importance de
la microfinance en l’adoptant comme une
alternative incontournable pour parvenir à
l’inclusion financière.
SALON ECONOMIQUE
3
Dans ce cadre, mon intervention de ce jour va
s’articuler autour de trois (3) points suivants :
• Primo, brève présentation du secteur de la
microfinance dans notre pays ;
• Secundo, la politique de la Banque Centrale du
Congo dans la consolidation du secteur de la
microfinance ;
• Tertio, problématique du taux d’intérêt dans le
secteur de la microfinance.
SALON ECONOMIQUE
4
1. Présentation du secteur de la microfinance
Le secteur de la microfinance est régi par les textes ci-après :
• Loi 005/2002 du 07 mai 2002 relative à la constitution, à
l’organisation et au fonctionnement de la BCC ;
• Loi 003/2002 du 02 février 2002 relative à l’activité et au
contrôle des établissements de crédit ;
• Loi 002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions
applicables aux Coopératives d’Epargne et de Crédit ;
• Loi n° 11/020 du 15 septembre 2011 promulguée le 25
février 2013 fixant les règles relatives à l’activité de la
microfinance en République Démocratique du Congo.
SALON ECONOMIQUE
5
En sus de ces textes légaux, la Banque Centrale
du Congo a édicté des textes réglementaires
complétant l’arsenal juridique.
Il s’agit notamment des instructions relatives
aux normes prudentielles, à la classification et
au provisionnement des crédits, aux
indicateurs de performance, à la gouvernance
et au capital minimum des IMF.
SALON ECONOMIQUE
6
Evolution des ISFD par province de 2009 à juin 2014
PROVINCE
BANDUNDU
BAS-CONGO
EQUATEUR
KASAI-OCC
KASAI-OR
KATANGA
KINSHASA
MANIEMA
NORD-KIVU
PROVINCE OR.
SUD-KIVU
TOTAL
2009
10
5
0
1
1
1
33
2
36
0
23
112
2010
12
6
0
1
2
2
39
4
45
0
32
143
2011
13
14
0
1
3
3
42
4
46
0
38
164
SALON ECONOMIQUE
2012
15
14
1
1
3
3
37
3
38
2
32
149
2013
15
14
1
1
3
4
34
3
33
2
32
142
juin-14
7
11
1
0
2
3
30
3
30
2
33
122
7
1.
Répartition des ISFD par province et type
d’institution
N°
PROVINCES
COOPEC
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
BANDUNDU
BAS CONGO
EQUATEUR
KASAI OCCIDENTAL
KASAI ORIENTAL
KATANGA
KINSHASA
MANIEMA
NORD KIVU
PROVINCE ORIENTALE
SUD KIVU
TOTAL
6
10
0
0
2
1
20
3
28
2
30
102
REPARTITION DES ISFD
IMF
TOTAL
1
7
1
11
1
1
0
0
0
2
2
3
10
30
0
3
2
30
0
2
3
33
20
122
3ième réunion ordinaire 2014 du Comité de Stabilité Financière
PART
5,7
9,0
0,8
1,6
2,5
24,6
2,5
24,6
1,6
27,0
100,0
8
Evolution des grandes masses
RUBRIQUES
TOTAL BILANTAIRE
2009
2010
2011
2012
2013
juin-14
99 119 129 151 790 816 176 343 292 191 000 251 229 881 445 235 620 433
VOLUME DE L'EPARGNE 67 248 671 101 707 291 124 676 994 144 041 239 163 245 964 169 232 904
ENCOURS DE CREDIT
FONDS PROPRES
49 791 848 68 921 703 79 296 439 95 228 870 118 261 087 128 316 179
8 545 574 12 651 340 27 213 293 18 234 459 22 209 570 24 392 024
SALON ECONOMIQUE
9
Les tendances constatées entre 2009 à juin 2014 :




Hausse de 151,7 % de l’épargne collectée ;
Accroissement de l’encours de crédit de 157,7 % ;
Crédits essentiellement financés par l’épargne ;
Faible niveau de fonds propres avec un ratio de
capitalisation de 10,4 % contre le plancher de
15%. Cette situation est due principalement à la
faiblesse de fonds propres des COOPEC ;
 Bien qu’on ait observé une réduction du
nombre des ISFD depuis 2011, les paramètres
continuent de s’améliorer.
SALON ECONOMIQUE
10
Ratios prudentiels et indicateurs du secteur
RUBRIQUES
RATIOS
PRUDENTIELS
SOLVABILITE
LIQUIDITE
NORMES
juin-13
sept-13
déc-13
juin-14
> 10 %
≥ 20 %
9,9%
46,4%
15,9%
44,9%
21,8%
53,1%
19,5%
48,7%
≥ 119,4 %
80,3%
75.8%
96,1%
93,8%
TAUX D'ENCAISSE
OISIVE
< 20 %
27,7%
22,5%
30,4%
27,9%
TAUX D'ENCOURS
DE CREDIT
TAUX DES
IMMOBILISATIONS
CAPITALISATION
> 70 %
53,2%
54,0%
INDICATEURS CLES
AUTOSUFFISSANCE
OPERATIONNELLE
54,5%
< 10 %
11,6%
12,0%
51,4%
10,7%
> 15%
11,8%
12,7%
9,7%
SALON ECONOMIQUE
10,5%
10,4%
11
COMMENTAIRES SUR LES RATIOS
• La solvabilité de l’ensemble du secteur a été
respectée grâce aux Fonds Propres des IMF ;
• Les ISFD gardent beaucoup de liquidités (encaisse
oisive) qu’elles auraient du affecter au portefeuille
de crédit ;
• La part réservée au portefeuille de crédit est
insuffisante par rapport à la norme de 70 % du total
bilantaire, soit 54,5 %.
SALON ECONOMIQUE
12
2. Consolidation du secteur de la microfinance
Après une période de promotion, la Banque Centrale du Congo
s’est engagée dans la consolidation du secteur dans le but de
renforcer la confiance de la population et de susciter l’émergence
d’un secteur viable, professionnel et pérenne contribuant
réellement à l’amélioration à l’inclusion financière et à la
croissance économique de la République Démocratique du Congo.
Pour ce faire, la BCC a renforcé les conditions d’agrément des ISFD
étant donné qu’une bonne supervision commence à l’agrément.
A cet effet, une analyse minutieuse du Plan d’affaires, la qualité
des dirigeants, la concentration des institutions ainsi que des
rencontres avec les promoteurs des ISFD sont effectuées pour
s’assurer de la viabilité de l’institution en création.
SALON ECONOMIQUE
13
2. Consolidation du secteur de la microfinance
Les Institutions de Micro Finance qui n’ont pas respecté le capital
minimum et dont aucune perspective d’augmentation était possible
se sont vues retirer leurs agréments.
La date butoir du 31 décembre 2014 a été accordée aux institutions
qui ont sollicité un délai supplémentaire pour se conformer à la
réglementation en cette matière.
A l’issue des contrôles sur place, la BCC retire les agréments aux
institutions dont les équilibres fondamentaux sont rompus et/où en
cessation de paiement.
La BCC a opté pour une supervision basée sur les risques afin de
catégoriser les institutions selon leur profil des risques et d’anticiper
les faillites éventuelles.
SALON ECONOMIQUE
14
2. Consolidation du secteur de la microfinance
Dans ce cadre, la BCC développe un
outil de cotation interne.
Cet outil de cotation permettra à la
BCC de migrer vers une supervision
basée sur les risques en attribuant une
cote en fonction du profil de chaque
Institution du Système Financier
Décentralisé.
SALON ECONOMIQUE
15
Quelques maux qui caractérisent le secteur de la microfinance
Sur le plan de l’organisation administrative :
• le non-respect des dispositions légales et
réglementaires ainsi que des textes internes des
institutions ;
• le non-respect du principe coopératif et de ses valeurs
centrales d’égalité et d’équité ;
• l’absence d’une main d’œuvre qualifiée, voire
l’insuffisance d’effectif conduisant à des cumuls de
fonctions ;
• l’inexistence d’un système de contrôle interne et la non
informatisation de la gestion.
SALON ECONOMIQUE
16
Sur le plan de la gestion du portefeuille de crédit :
• l’absence et le non-respect de la politique de crédit ;
• l’ingérence des dirigeants et le laxisme dans l’octroi des crédits ;
• l’insuffisance des provisions pour créances litigieuses ;
• l’absence des politiques de suivi et de recouvrement des créances.
Du point de vue financier :
•
•
•
•
•
l’absence de comptable qualifié ;
la non certification des états financiers ;
la non maitrise des charges ;
l’absence ou l’insuffisance des fonds propres ;
la production des états financiers non fiables.
SALON ECONOMIQUE
17
3. Problématique du taux d’intérêt dans le
secteur de la microfinance
La microfinance est une activité qui ne se réalise pas
nécessairement comme dans les banques.
En effet, les institutions de microfinance vont vers la
clientèle (dans le marché, lieux de commerce et
d’habitation,…), font le suivi au quotidien des petits
prêts qu’elles accordent.
Ceci constitue des charges supplémentaires que les
autres établissement de crédit ne couvrent pas.
SALON ECONOMIQUE
18
3. Problématique du taux d’intérêt dans le
secteur de la microfinance
En sus de ces coûts, il y a lieu d’épingler des contraintes qui
font que les charges d’exploitation des IMF soient élevées.
1. Les contraintes liées à l’environnement
Nous pouvons citer notamment :
• le manque des infrastructures et l’étroitesse de l’économie :
déficit important notamment de l’énergie, internet, réseau
routier;
• la sécurité : environnement sécuritaire peu rassurant sur fond
des tensions armées ;
• Le cadre juridique : longue et complexe procédures de
réalisation des hypothèques
SALON ECONOMIQUE
19
3. Problématique du taux d’intérêt dans le
secteur de la microfinance
2. Les contraintes liées à l’offre de crédit
Nous pouvons citer notamment :
• Absence des ressources à moyen et long termes : prépondérance des
dépôts à vue ;
• Faible capitalisation : les institutions de microfinance sont
caractérisées par la faiblesse ou l’absence des fonds propres ;
• Absence d’un système de refinancement : les institutions de
microfinance manquent un mécanisme de se renforcer en liquidité
comme les banques. Il y a lieu de relever aussi l’absence ou la faible
synergie avec les banques commerciales;
• Absence des mécanismes de garantie de crédit : un fond de garantie
de crédit permettra aux institutions de s’assurer du remboursement
de prêts octroyés généralement sans sureté réelle.
SALON ECONOMIQUE
20
Je vous remercie
de votre attention
SALON ECONOMIQUE
21