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Unité mixte de recherche 7118
Titre de la diapositive
Pour une description
historico-étymologique
du lexique occitan et
gascon contemporain
Éva Buchi
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1. Plan
1. Introduction
2. Lexique héréditaire
3. Transferts lexicaux (emprunts et calques)
4. Lexique de création interne
5. Conclusion
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1. Captatio benevolentiae
• Association internationale d'études occitanes
→ haut degré de compétence en langue et en
linguistique occitanes
• « Le travail lexicographique » :
→ FEW
langue d'oc = chaînon
→ PatRom
constitutif
→ TLF-Étym
• Point de vue du linguiste romaniste
→ démarche d'échange et de complémentarité des
apports
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1. Problématique générale
• Quelle description historico-étymologique pour le
lexique occitan et gascon contemporain ?
• Dictionnaire comme genre de discours
→ contraintes pour le mode d'exposition
• Restriction à la lexicographie scientifique
• Illusion du caractère parfait de la description
synchronique (notamment sémantique)
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1. Classes étymologiques
Description historico-étymologique varie en
fonction de l'appartenance à l'une des trois grandes
classes étymologiques
• Lexique héréditaire
• Transferts lexicaux (emprunts et calques)
• Lexique de création interne
Mais : « chaque mot a son histoire » !
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2. Rappel du plan
1. Introduction
2. Lexique héréditaire
Exemple : occitan/gascon ⌜cleda⌝ n.f. « claie »
3. Transferts lexicaux (emprunts et calques)
4. Lexique de création interne
5. Conclusion
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2. Lexique héréditaire
Unités lexicales d’une langue transmises par
tradition orale interrrompue (de génération en
génération) de la langue-mère
Elles ont subi les évolutions phonétiques et
phonologiques qui caractérisent cette langue
N.B. Indépendant de l’étymologie de l’unité lexicale
de la langue-mère !
• Fonds lexical indigène
• Emprunts à des substrats/adstrats/superstrats
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2. Exemple : cleda
Mistral, Frédéric (1879/1886) : Lou Tresor dóu
Felibrige ou Dictionnaire provençal-français
embrassant les divers dialectes de la langue d'oc
moderne
Palay, Simin (19803 [19321]) : Dictionnaire du
béarnais et du gascon modernes (bassin aquitain)
embrassant les dialectes du Béarn, de la Bigorre, du
Gers, des Landes, et de la Gascogne maritime et
garonnaise
Alibert, Louis (1965) : Dictionnaire occitan-français
d’après les parlers languedociens
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2. Le plus dépouillé : Palay
Palay 19803 :
Datation
indirecte !
Degré zéro de la description historico-étymologique
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2. Mistral : latin/grec
Mistral 1879 :
= ancien occitan
[…]
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2. Alibert : latin/gaulois
Alibert 1965 :
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2. Importance de la datation
« chasse à la première attestation »
« [… ] molte volte, una prima attestazione già
[contiene] in se la chiave della parola da giudicare »
(Pfister/Lupis 2001 : 95)
Lexique héréditaire
→ existence « depuis les origines de la langue »
• ancienneté attestée (méthode philologique)
• ancienneté postulée (méthode linguistique)
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2. Datation d’occitan/gascon cleda
1) Datation directe
Raynouard 1836 :
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→ Baldinger
1983
déb.
13e s.
(DOM)
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2. Raynouard → Levy
Levy 1994 :
Toulouse
1228/1229
(DOM)
Arles
ca 1315
(DOM)
(Vie de sainte Douceline)
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2. Datation indirecte (noms propres)
NotreFamille s.v. Laclède :
Total : 15
Rhône : 2
Dord : 3
Cantal : 2
Gir : 3
Aveyr : 3
PyrAtl : 1
Hér : 1
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2. Lexicographie anthroponymique
Grosclaude 1992 :
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2. Première attestation absolue
Fexer 1978 :
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Haute-Vienne
(Limousin)
= Beiname « surnom »
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2. Début de rédaction
cleda n.f. « treillis d’osier »
[…description synchronique…]
Étymologie :
Attesté depuis Aureil (limousin) ca 1100
(copie 12e/13e siècle), dans un nom propre
de personne : Stephanus de las Cledas
(FexerBeinamen).
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2. Attesté depuis ca 1100 ?
→ Présomption d’appartenance au
lexique héréditaire !
Lexique héréditaire →
• constat d’incompétence de l’étymologie
d’une seule langue
• le traitement de cette classe étymologique
relève de l’étymologie de la famille
linguistique dans son ensemble
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2. Autrement dit :
langue-mère (latin)
langue-mère (latin)
protoroman
langue-objet (occitan)
langue-sœur
1
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langue-sœur
2
langue-objet
(occitan)
langue-sœur
n
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2. Protoroman ?
Chambon 2007 ; à paraître :
• Établir les étymons du lexique héréditaire roman consiste à
les reconstruire sur la base de la comparaison intra-romane
d’unités lexicales orales
• Les unités lexicales du latin écrit de l’Antiquité ne sauraient
donc former des étymons valables, malgré une pratique
omniprésente (REW, FEW, LEI, etc.)
• Les étymons du lexique héréditaire portent tous
l’astérisque et sont présentés en notation phonologique
• Ils appartiennent à la protolangue reconstruite sur la base
du témoignage des langues romanes : le protoroman
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2. Protoroman !
Changement de paradigme
• récent, encore fragile, mais…
• … irréversible
DÉRom (Dictionnaire Étymologique Roman)
[nouveau REW]
• équipe franco-allemande (Sorbonne, FEW ; LEI, EWD ;
DLR)
• 2008–2010 : reconsidération des 488 étymons panromans
• publication progressive sur Internet
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2. Étymologie romane
REW3 1935 :
graphème ?
gaulois = langue
reconstruite !
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gaulois ≠ languemère des langues
romanes !
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2. Étymologie galloromane
von Wartburg 1939 in FEW 2, 778a, *CLĒTA :
[…]
= protoroman régional de la Gaule
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2. Steinfeld in TLF-Étym s.v. claie (1/2)
Continuateur régulier du protoroman régional */'kleta/ subst.
fém. « treillis d'osier », qui se recommande comme ancêtre
commun, en plus du lexème français, de francoprovençal cleya
(depuis 15e s.), occitan cleda (depuis début 13e s.), gascon
cleda, piémontais tšea, catalan cleda (depuis fin 13e s.), haut
aragonais kléta, galicien chedas (plur.) et portugais cheda
(depuis 1258) (REW3 1988 ; FEW 2, 776a-778b ; DECat ;
Kuhn, Hocharagonesisch 74 ; Buschmann ; DELP3 ; Houaiss).
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2. Steinfeld in TLF-Étym s.v. claie (2/2)
Le type lexical est inconnu du latin écrit de l'Antiquité (Ø TLL),
mais on relève son corrélat en latin du haut Moyen Âge du nord de
la Gaule : clita subst. fém. « treillis » (629/634 [Lois Ripuaires]),
clida « id. » (776 [Annales regni Francorum], tous les deux
Niermeyer2). Le lexème est lui-même emprunté à un gaulois *klētā,
dont on trouve d'exacts correspondants dans les langues celtiques :
ancien irlandais cliath subst. fém. « claie, rangée », gallois clwyd
« barrière », moyen cornique cluit « cleta », breton kloued(enn)
« haie » (Vendryes, Lexique ; Dottin, Langue gauloise 246 ;
Lambert, Langue gauloise2 195 ; Delamarre, Langue gauloise2).
Son aire de dispersion permet de supposer qu'il a été diffusé de la
Gaule en Ibérie.
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2. Proposition de rédaction
cleda n.f. « treillis d’osier »
[…description synchronique…]
Étymologie :
Continuateur régulier du protoroman régional */'kleta/
n.f. « treillis d’osier », qui se recommande comme
ancêtre commun, en plus du lexème occitan (attesté
depuis Aureil [limousin] ca 1100 [copie 12e/13e siècle ;
dans un nom propre de personne : Stephanus de las
Cledas, FexerBeinamen]), de corrélats piémontais,
français, francoprovençal, gascon, catalan, haut
aragonais, galicien et portugais (REW3 1988 ; FEW 2,
776a-778b ; TLF-Étym s.v. claie ; DECat s.v. cleda ;
KuhnHocharagonesisch 74 ; Buschmann s.v. chedas ;
DELP3 et Houaiss s.v. cheda).
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3. Rappel du plan
1. Introduction
2. Lexique héréditaire
Exemple : occitan/gascon ⌜cleda⌝ n.f. « claie »
3. Transferts lexicaux (emprunts et calques)
Exemple : occitan ⌜ganif⌝ n.m. « canif »
4. Lexique de création interne
5. Conclusion
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3. Transferts lexicaux
« Transfert lexical » : unité lexicale dont la création
est inspirée d’une unité lexicale d’une langue
différente de celle à laquelle elle appartient
• Emprunt : l’inspiration est d’ordre phonétique et
sémantique
Exemple : français mazout < russe мазут
• Calque : l’inspiration est seulement d’ordre
sémantique (et structurel)
Exemple : français gratte-ciel < anglais sky-scraper
N.B. Indépendant de l’étymologie de l’unité lexicale
de la langue « prêteuse » !
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3. Mistral : latin/anglais/allemand/grec
Mistral 1886 :
Au lecteur de faire la synthèse – ou plutôt de choisir !
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3. Alibert : (ancien) francique
Alibert 1965 :
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3.
Buchi 2000 : 208 :
X
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3. Précision terminologique
Pitz 2006 : 9 :
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3. Voies de transmission
REW3 1935 :
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3. Quid de l’occitan ⌜ganif⌝ ?
• Datation ?
• Analyse de la première (ou des premières)
attestation(s) ?
von Wartburg in FEW 16, 337a, *KNIF :
• Pellas 1723
• Achard 1787
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3. Pellas 1723
Localisation de Pellas ?
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3. BDP ?
von Wartburg/Keller/Geuljans 1969 :
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3. Achard 1787
Localisation d’Achard ?
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3. BDP ?
von Wartburg/Keller/Geuljans 1969 :
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3. Début de rédaction
ganif n.m. « canif »
[…description synchronique…]
Étymologie :
Attesté depuis Aix 1723 (Pellas), puis Marseille 1787
(Achard).
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3. Présomption de… ?
von Wartburg in FEW 16, 338a, *KNIF :
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3. Historiquement plausible ?
Trotter
2006 :
1781 :
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3. Retour sur Alibert
Alibert 1965 :
etimologia remota !
ancien
francique
*knīf
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français
canif
occitan
ganif
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3. Suite de rédaction
ganif n.m. « canif »
[…description synchronique…]
Étymologie :
Emprunt (attesté depuis Aix 1723 [Pellas, puis
Marseille 1787, Achard]) au français canif.
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3. Notation de l’étymon ?
Saussure 1984 [1908] : 99 :
« Le signe linguistique est [donc] une entité
psychique à deux faces :
[illustration : concept/image acoustique]
Ces deux éléments sont intimement unis et
s’appellent l’un l’autre. »
→ étymon = signifiant + signifié !
+ catégorie morphosyntaxique + datation
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3. Établissement de l’étymon
von Wartburg in FEW 16, 337a, *KNIF ; TLF ; DMF1 :
• canif n.m. « petit couteau formé d'un manche et
d'une ou de plusieurs lames fines » (dp. 1669
[dp. 2e m. 12e s. : canivet])
• ganif (1614–1704 [dp. 1401/1402 : ganivet])
• quenif (ang. 1441)
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3. Proposition de rédaction
ganif n.m. « canif »
[…description synchronique…]
Étymologie :
Emprunt (attesté depuis Aix 1723 [Pellas, puis
Marseille 1787, Achard]) au français canif n.m.
« petit couteau formé d'un manche et d'une ou de
plusieurs lames fines » (attesté depuis la 2e moitié
du 12e siècle [à travers le dérivé canivet ; aussi
ganif], FEW 16, 337a, *KNIF ; TLF ; DMF1).
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4. Rappel du plan
1. Introduction
2. Lexique héréditaire
Exemple : occitan/gascon ⌜cleda⌝ n.f. « claie »
3. Transferts lexicaux (emprunts et calques)
Exemple : occitan ⌜ganif⌝ n.m. « canif »
4. Lexique de création interne
Exemple : occitan/gascon ⌜aigada⌝ n.f. « averse »
5. Conclusion
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4. Lexique de création interne
Unités lexicales formées à l’intérieur d’une langue, à
partir de ses matrices créatrices :
dérivés, composés, confixés, conversions,
troncations, mots-valises, acronymes, délocutifs,
etc.
→ morphologie constructionnelle
N.B. Indépendant de l’étymologie des éléments de
formation !
→ Un dérivé formé sur un lexème occitan emprunté à
l’aide d’un suffixe emprunté est une création occitane !
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4. Palay : pas d’étymologie
Palay 19803 :
= Bas Adour
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4. Mistral : mot héréditaire ?
Mistral 1879 :
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= ancien occitan
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4. Hypothèse à écarter !
• esp. aguada n.f. « inondation » (dp. ca 1440, <
agua, DCECH)
• port. aguada n.f. « gouache » (dp. 16e s., < aguar
ou italianisme, DELP3)
• it. acquata n.f. « averse » (dp. Sicile 17e s., < acqua,
Masutti/Lupis/Pfister in LEI 3/1, 481)
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4. Alibert : création interne
Alibert 1965 :
= Aurillac
= rouergat
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4. Hypothèse confirmée
von Wartburg in FEW 25, 64b-65a, AQUA I :
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4. Datation ?
DOM 1,
370 :
Recettes méd., alchim.
et astrol. Pyrénées :
ms ca 1398/1441
Libre de memorias :
Béziers 2e m. 14e s.
Cartulaire abbaye StJean de Sorde : ca
1010/1293
Codi : Arles ca
1149/1170
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4. Début de rédaction
aigada n.f. « averse »
[…description synchronique…]
Étymologie :
Dérivé attesté depuis Arles ca 1149/1170 (dans le sens
secondaire « alluvionnement », DOM 1, 370).
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4. Dérivé = base + affixe
DOM 1 : 363-364 :
Peire d'Auvergne :
ca 1149/1168
Marcabru : gasc.
ca 1130/1149
Évangile saint
Jean : périg./lim. ;
ms 2e t. 12e s.
Censier de
Chomelix : 1204
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4. Suite de rédaction
aigada n.f. « averse »
[…description synchronique…]
Étymologie :
Dérivé, attesté depuis Arles ca 1149/1170 (dans le
sens secondaire « alluvionnement », DOM 1, 370),
formé sur aiga n.f. « celui des quatre éléments qui
sert à l’alimentation et à l’irrigation » (attesté depuis
Auvergne ca 1149/1168, DOM 1, 363).
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4. Établissement de l’affixe (1/2)
Adams 1913, 30 :
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4. Établissement de l’affixe (2/2)
Ronjat 1937, 3, 384-385 :
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4. Proposition de rédaction
aigada n.f. « averse »
[…description synchronique…]
Étymologie :
Dérivé, attesté depuis Arles ca 1149/1170 (dans le
sens secondaire « alluvionnement », DOM 1, 370),
formé sur aiga n.f. « celui des quatre éléments qui
sert à l’alimentation et à l’irrigation » (attesté depuis
Auvergne ca 1149/1168, DOM 1, 363) à l’aide du
suffixe -ada (formateur de substantifs dénominaux à
sens collectif, cf. Adams 30 ; Ronjat 3, 384-385).
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5. Rappel du plan
1. Introduction
2. Lexique héréditaire
Exemple : occitan/gascon ⌜cleda⌝ n.f. « claie »
3. Transferts lexicaux (emprunts et calques)
Exemple : occitan ⌜ganif⌝ n.m. « canif »
4. Lexique de création interne
Exemple : occitan/gascon ⌜aigada⌝ n.f. « averse »
5. Conclusion
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5. Conclusion (1/2)
• La description historico-étymologique s’intègre
de façon harmonieuse dans la lexicographie
scientifique
• Grâce à une tradition prestigieuse (FEW, LEI,
DEAF, DAO/DAG), revivifiée par l’émergence
récente de projets novateurs (DOM), il existe,
dans le domaine de la lexicographie historique
romane, un certain consensus méthodologique
« qui inspire confiance »
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5. Conclusion (2/2)
• L’application de ces « comportements de
recherche » à la lexicographie scientifique de
l’occitan et du gascon contemporain est toutefois
récente, et il conviendra d’en affiner (au moins) le
mode d’exposition
• Problèmes éditoriaux de place :
→ limitation de la nomenclature
→ rédaction explicite comme étape « garde-fou »
dans le processus rédactionnel (quitte à abréger
pour la version finale)
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