Généralités sur les bactéries
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Transcript Généralités sur les bactéries
Structure et croissance
bactérienne
Relations hôtes - bactéries
L3
2012-2013
1
Introduction - Définition d’une bactérie
Etre unicellulaire de petite taille (microorganisme, micron) qui présente des
caractéristiques propres (Procaryote).
1 micron (1µm) = 10-6m
Taille : variable: 1µm x 2-5µm en général
→ les plus petites : 0.3-0.8µm (Chlamydia, Rickettsia)
→ la plus grande : 60 x 800µm (Epulopiscium fishelsoni)
Caractéristiques
Procaryote
Eucaryote
Taille habituelle
0,3 à 2,5 µm
2 à 20 µm
Noyau avec membrane
-
+
Nombre de chromosomes
1
>1
Réplication par mitose
-
+
Position de l’ADN
Nucléotide ou plasmides
Noyau et certains organites
intra¢
Présence d’organites intra¢
Aucun
Habituellement présents
(mitochondries, app. De Golgi)
Tableau 1: Quelques caractères distinctifs des procaryotes et eucaryotes
2
Chap. I : Anatomie des bactéries
3
A - Méthodes d‘étude
Compte tenu de leur taille (de l'ordre du micron), elles seront visualisées par le
.
microscope
1 - microscopie optique à fond clair (G x 1000 -1500 fois)
La présence de bactéries est habituellement recherchée
avec un microscope optique sans coloration (état frais) ou après coloration.
- état frais : cytologie et bactéries x 40
4
- après coloration
réalisation d’un frottis mince, séchage, fixation et coloration.
* Bleu de méthylène
pr la cytologie
les cellules et les bactéries
st colorées en bleu
pus urétral avec
diplocoques phagocytés
* MGG (May Grünwald Giemsa)
pr la cytologie surtt
pneumocoques (capsule)
5
* coloration de Gram
= LA coloration des bactéries
permet d’individualiser les bactéries à Gram positif (violettes)
des bactéries à Gram négatif (roses)
principe : cf chapître sur la paroi.
*coloration de Ziehl-Neelsen
spécifique des Mycobactéries.
mise en évidence des Bacilles Acido-Alcoolo-Résistants =
BAAR
Les bacilles retiennent le colorant malgré l'action combinée
de l'acide dilué et de l'alcool. Ils apparaissent comme des
fins bâtonnets rouges
6
2 - microscopie optique à fond noir
permet d'améliorer le contraste d'échantillons transparents
→ image de points ou traits très lumineux
ex : Treponema pallidum, agent de la syphilis →
3 - microscopie optique à fluorescence
utisation d’un fluorochrome pour
la mise en évidence de bactéries
ou d’anticorps.
ex : inclusions de Chlamydia trachomatis →
7
4 - microscopie électronique (G x >10.000 fois)
Pseudomonas aeruginosa
8
B - Structure générale d’une bactérie
Professeur A. PHILIPPON (Faculté de Médecine COCHIN-PORT-ROYAL, Université PARIS V)
Campus de Microbiologie médicale
9
Structures obligatoires :
- Paroi (sf chez Mollicutes)
- membrane cytoplasmique
- Cytoplasme (ribosomes)
- appareil nucléaire
Enveloppe
Enveloppe
intracytoplasmique
information génétique
Structures facultatives :
- capsule
- inclusions intracytoplasmiques
- plasmides
- flagelles
- pili et fimbriae
Enveloppe
intracytoplasmique
information génétique
appendices filamenteux
appendices filamenteux
10
1- les enveloppes
1-1 La capsule
*inconstante.
*excrétée par certaines bactéries.
*mise en évidence par coloration négative.
Pneumocoque (Gram)
C. neoformans (encre de Chine)
*constituée de polysaccharides acides.
*rôle : empêche la phagocytose ↔ virulence des bactéries.
→ rôle important ds le pouvoir pathogène de certaines espèces.
11
*antigénique → formation d’anticorps protecteurs
→ utilisation des polymères capsulaires purifiés comme base de
certains vaccins : Streptococcus pneumoniae, Haemophilus
influenzae.
* peut se trouver à l'état soluble dans les liquides de l'organisme
→ emploi dans le diagnostic = recherche d'antigène soluble.
* intervient dans l'identification infra-spécifique = typage = une des
méthodes d’investigation des épidémies.
* des mutations peuvent affecter sa production :
les bactéries sauvages capsulées donnent
des colonies lisses (S pour « smooth ») ou
muqueuses, tandis que les bactéries
mutantes non capsulées donnent des
colonies rugueuses (R pour « rough »).
12
1-2 : la paroi
Définition : enveloppe rigide assurant l'intégrité de la bactérie,
responsable de la forme des cellules.
Elle protège des variations de pression osmotique (mer).
Elle est absente chez les Mollicutes (Mycoplasma).
En dehors de bactéries halophiles ou thermophiles, la partie
commune à toutes les parois bactériennes est le peptidoglycane,
enveloppe la plus interne.
1-2-1 : le peptidoglycane
* macromolécule réticulée faite de chaînes polysaccharides et de
pentapeptides reliés entre eux.
* biosynthèse en 3 étapes (réactions de transglycolisation et de
transpeptidation). Certaines étapes peuvent être entravées par
certains antibiotiques: ß-lactamines, glycopeptides (cf antibiotiques)
ou encore enzyme (lysozyme).
13
Peptidoglycane de
Gram négatif →
Peptidoglycane de
Gram positif →
14
1-2-2 : paroi des bactéries à Gram positif
* paroi épaisse, d’aspect homogène.
* principal constituant = peptidoglycane associé à divers
constituants (protéines, polysaccharides, acides teïchoiques
((= antigènes importants)).
1-2-3 : paroi des bactéries à Gram négatif
* structure complexe
* couche mince de peptidoglycane
* à l’extérieur : la membrane externe comporte :
** des lipopolysaccharides (LPS) avec un lipide A
(toxique) + 1 partie polysaccharidique externe qui
porte les antigènes O.
** des protéines formant des canaux (porines).
* espace périplasmique : peut contenir des enzymes
inactivant certains ATB.
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Structure bactérie à Gram positif (à gauche) / à Gram négatif (à droite).
16
1-2-4 : paroi des Mycobactéries
peptidoglycane important recouvert de lipides complexes
(acides mycoliques et cires) liés à des polysaccharides et
des protéines.
17
1-2- 5 : propriétés de la paroi
a - elle détermine la forme des bactéries :
2 types principaux de morphologie :
→ sphérique = cocci (diplocoques, chaînettes, amas)
→ en bâtonnets = bacilles ( courts ou longs, réguliers ou non, fusiformes,
incurvés)
18
b - coloration de Gram
3 étapes :
- coloration par le violet de gentiane
action combinée du violet de gentiane et du Lugol
(=mordanceur) → le cytoplasme de ttes les bies est coloré
en violet
- décoloration par l’alcool :
# de structure paroi Gram +/ Gram - → perméabilité des bies
Gram -à l'alcool permet la décoloration→ bies Gram –
st incolores, les bies Gram + restent colorées en violet ou
mauve.
- contre-coloration par la Fuschine :
permet de visualiser à nouveau, les corps cellulaires des
bactéries à Gram négatif en rose.
L'intérêt de cette coloration est de donner une information rapide et
médicalement importante.
19
Forme de la bactérie + coloration de GRAM → classification des bactéries en
Cocci à Gram positif →
Cocci à Gram négatif →
Bacilles à Gram positif →
Bacilles à Gram négatif →
20
c – rôle dans l’antigénicité
Ag O des BGN
→ apparition d’anticorps spécifiques chez l’homme ⇒ sérodiagnostic
→ définition de sérogroupes, sérotypes ou sérovars ⇒ épidémiologie
d – récepteurs de bactériophages
→ lysotypes ⇒ épidémiologie
e – action de certains ATB
ß-lactamines, glycopeptides, fosfomycine.
21
1-3 : la membrane plasmique
* = interface entre cytoplasme et structures externes.
* membrane trilamellaire formée de phospholipides dont
les pôles hydrophobes sont face à face, entourant des
protéines (perméases, enzymes respiratoires, PLP =
Protéines de Liaison aux Pénicillines jouent 1 rôle ds la Σ du
peptidoglycane)
GRAM +
GRAM –
(selon V. JARLIER)
22
* les flagelles st fixés à ce niveau
* polymyxines et antiseptiques la détruisent
Pales fonctions :
* perméabilité sélective et transport actif des substances
solubles à l'intérieur de la bactérie.
* fonction respiratoire par transport d'électrons et
phosphorylation oxydative
* support d'enzymes et de transporteurs de molécules
impliqués dans la biosynthèse de l'ADN, des polymères de la
paroi et des lipides membranaires.
* excrétion d'enzymes hydrolytiques, qui dégradent les
polymères en sous-unités suffisamment petites pour pouvoir
traverser la membrane cytoplasmique et être importés dans
la bactérie.
23
2- le cytoplasme
= gel colloïdal, qui contient 80 % d'eau et des substances
organiques et minérales, à une pression interne considérable
(5 à 20 atmosphères).
* + simple que les Eucaryotes.
* pas de mitochondries
* très riche en ARN soluble, surtt ribosomal :
environ 15000 ribosomes/bie ↔ 40% du pds sec et
90% de l’ARN total.
* les ribosomes st constitués de protéines et d'ARN
(ARNr16S, ARNr23S et ARNr5S).
Ils sont classiquement divisés en 2 sous-unités :
- la sous-unité 30S contient de l'ARNr16S et est la
cible des aminosides et des cyclines ;
- la sous-unité 50S est constituée d'ARNr23S et est
la cible des macrolides et apparentés.
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3 : l’ADN bactérien
3-1 : l’appareil nucléaire
* = support de l’information génétique
dble hélice d’ADN circulaire
déplié ↔ 1000 fois la longueur de la bie
* = ADN 80 % (le chromosome)
+ ARN 10 % (rôle de structuration)
+ protéines 10 % (ADN polymérases + topoisomérases surtt
ADN gyrases)
action de plusieurs antibiotiques : les quinolones inhibent les topoisomérases et les
rifamycines inhibent les ARN polymérases, tandis que les nitromidazolés entraînent
la fragmentation de l'ADN chez les anaérobies stricts.
25
3-2 : l’ADN extrachromosomique
éléments génétiques (ADN) de petite taille (0,5 à 5 % du chromosome
bactérien), extra-chromosomiques = plasmides (éléments incsts).
Les + connus :
* le facteur sexuel ou facteur F : assure le transfert de
fragments de chromosome bactérien par conjugaison.
* les plasmides de résistance aux ATB (facteurs R)
La R peut concerner plusieurs ATB # R par mutation.
La R codée par les gènes plasmidiques est svt liée à la
production d’enzyme qui inactivent les ATB.
* les autres plasmides : responsables de la virulence (ex :
production de toxines), R aux ATS, dégradation de cert.
substances..
26
4 - Les flagelles
4 types de ciliature
* monotriche : 1 seul flagelle polaire
(déplacement en flèche)
Pseudomonas aeruginosa
* lophotriche : plusieurs flagelles
polaires (déplacement flèchant
+ oscillant)
Stenotrophomonas maltophilia
* amphitriche : 1 flagelle à chaque pôle
(déplacement oscillant)
* péritriche : flagelles entourant la bie
(déplacement fléchant hélicoïdal)
Entérobactéries (E. coli, Proteus,…)
les spirochètes ont un flagelle interne dénommé filament axial
27
Structure des flagelles :
complexe
dans le filament : nbx monomères
d’1 seule protéine = la flagelline
les flagelles↔ Ag H bactérien.
28
Rôle des flagelles :
- mobilité
- chimiotactisme
- ds le diagnostic et la classification.(Ag H)
5 - Les pili ou fimbriae (incsts)
= Appendices se situant à la surface de la paroi de nbx BGN (et
exceptionnellement chez les BGP), + courts et + fins que les flagelles.
- pili communs
2 à 3000/bie
rôle ds l’adhésion de cert. bies
(gonocoque, Salmonella)
- pili sexuels
3 à 5 /bie
rôle essentiel ds la conjugaison
29
6 - La spore bactérienne
= forme de survie de certaines bies,
métaboliquement inactive et non pathogène
/ forme végétative métaboliquement active et potentiellement pathogène.
.
.
la sporulation = forme végétative → spore
Temps : 6 à 8 heures à 37°C pour Bacillus subtilis.
Conditions : déclenchée par des modifications de l'environnement tel
épuisement en matières nutritives.
. Etapes : déshydratation progressive du cytoplasme, densification
des structures nucléaires et synthèse d'une paroi sporale
épaisse et imperméable, donc hautement résistante (chaleur).
La spore intra-bactérienne ou endospore est libérée dans le milieu
extérieur et y survit des années.
La germination = spore → forme végétative qd conditions redevenues
favorables (nutritives, thermiques et chimiques).
30
Propriétés de la spore :
Résistance à la chaleur, aux radiations, au temps, aux fortes pressions.
* La spore peut être :
* ronde ou ovale
* centrale, subterminale ou terminale
* déformante ou non
↔ intérêt taxonomique +++
exemples :
B. anthracis spore ovale, centrale, non déformante
C.tetani (spore ovale, terminale, déformante)
* Intérêt médical +++
* botulisme (conserves familiales)
* tétanos ( plaies souillées de terre)
* charbon
31
Chap.II : Physiologie et croissance
Réf : Anne-Laure Michon-Laboratoire Bactériologie- Hôpital Arnaud de Villeneuve –Montpellier
Professeur R. Courcol (Faculté de Médecine- Université Lille 2)
32
1 – Besoins nutritifs ⇒ choix des milieux de culture
Bactéries :organismes vivants devant trouver dans l’environnement les
substances nécessaires à leur énergie et à leurs synthèses cellulaires.
1-1 : source d’énergie.
lumière, composés minéraux ou organiques.
1-2 : source de carbone.
CO2 ou substances hydrocarbonées (alcool, sucres,…)
1-3 : source d’azote, besoins en soufre, en phosphore.
1-4 :autres.
sodium, potassium, oligo-éléments, vitamines, facteurs de
croissance spécifiques….
33
2 – Conditions environnementales ⇒ choix de la température et de
l’atmosphère d’incubation.
2-1 : la température
bactéries mésophiles: 10-45°C optimum 30-37°C,
«
«
«
psychrophiles : -15°C à 20°C (5-10°C)
thermophiles (45-70°C)
hyperthermophiles (>80°C)
2-2 : le Ph
bactéries neutrophiles(6-8) Escherichia coli
« alcalinophiles (> 8) Pseudomonas
« acidophiles (< 6) Lactobacillus
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2-3 : l’oxygène moléculaire : mode respiratoire des bactéries
1 – bactérie aérobie stricte
ex : Pseudomonas, Neisseria
2 – bactérie microaérophile
ex : Campylobacter
3 – bactérie aéro-anaérobie
facultative = AAF
ex : Entérobactéries
4 – bactérie anaérobie stricte
ex : Clostridium
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atmosphère normale
étuve à 37°C
atmosphères particulières
36
étuve à CO2
sachets et jarres (anaérobiose et microaérophilie
3 – Division bactérienne
Croissance bactérienne = accroissement ordonné et coordonné de tous les
composants de la bactérie
⇒ ↗ du nombre des bactéries
⇒ appauvrissement du milieu de culture en nutriments
⇒ enrichissement du milieu en sous-produits du métabolisme
Division bactérienne : les bactéries (organismes asexués) se multiplient par fission
binaire (= scissiparité)
* Allongement de la bactérie,
* Duplication des constituants,
* Séparation
37
Division bactérienne
38
Délais de croissance
≠ selon la bactérie et les conditions du milieu extérieur
Réf : Site de Microbiologie Médicale. Professeur R. Courcol (Faculté de Médecine- Université Lille 2)
conditionne le délai de l’analyse et donc du rendu des résultats.
ex : tps de génération E.coli = 20mn ⇒ culture en 18 h
tps de génération M.tuberculosis = 24-48h ⇒ culture en 3 sem.
39
4 - Dynamique de la croissance
4- 1 - Courbe de croissance :
s’étudie en milieu liquide
1 : phase de latence,
2 : phase de croissance
exponentielle,
3 : phase de ralentissement,
4 : phase stationnaire,
5 : phase de déclin.
Ex. d'une courbe de croissance
40
4- 2 : Croissance in vitro (milieux liquides et solides)
4-2-1 : milieux liquides (pr enrichir)
Ex : culture d'une bactérie dans un bouillon nutritif ou encore à partir du sang
d'un malade (hémoculture en flacon)
41
4-2-2 : milieux solides ou semi-solides, à base d'agar
(gélose) (pr l'isolement de bactéries)
.
ex : ensemencement d’1gélose au sang → colonies hémolytiques.
1 colonie = ensemble de bactéries filles issues d’1 bactérie mère par division binaire
= 1 clone
colonies S (smooth), R (rough), M (muqueuses).
42
Chap.III : Relations hôtes- bactéries
43
I – Différents types de bactéries
I-1 – Bactéries saprophytes
* Définitions :
saprophytisme = forme de nutrition permettant à un organisme
d’utiliser des matières organiques en décomposition.
bactérie saprophyte = bactérie qui vit et se nourrit dans
l’environnement (sol, eaux, surfaces)
* Propriétés
* strictement indépendantes de l’homme
* peuvent être retrouvées transitoirement sur la peau et les
muqueuses
*Inoffensives même si certaines espèces trouvent chez l’homme44des
conditions de croissance favorables.
I-2 – Bactéries commensales
* Définitions :
Commensalisme : type d’association conduisant 2 espèces ≠
d’organismes à vivre ensemble, sans que l’une nuise à l’autre, et où
parfois l’une des espèces se procure de la nourriture, une protection
ou d’autres avantages.
Bactérie commensale : bactérie qui vit, de façon persistante, au
contact du revêtement cutanéo -muqueux d’un hôte sans entraîner de
désordres → flores commensales
* Propriétés
* équilibre des flores
* effet de barrière : s’opposent à l’implantation des bactéries
pathogènes.
45
I-3 – Bactéries pathogènes
provoquent chez l’homme une MALADIE
I-3-1 : Bactéries pathogènes spécifiques = BPS → maladie
cliniquement et physiopathologiquement définie.
III-1-1 : BPS obligatoires
st incapables de se × en dehors d’1 foyer infectieux
ex : gonocoque, BK, tréponème de la syphilis, Brucella
III-1-2 : BPS facultatives
pvt se développer ds la nature, sur la peau et les muqueuses
de l’homme et des animaux, chez les porteurs sains.
46
I-3-2 : Bactéries pathogènes opportunistes = BPO
= bies qui ne peuvent exprimer 1 réel pouvoir pathogène que lors d’1
déficience de l’hôte ou si modification importante de leur
environnement.
I-3-3 : Pouvoir pathogène et virulence
* Le pouvoir pathogène conditionne le type de maladie;
il dépend de l'espèce bactérienne responsable de l'infection.
ex : le choléra (agent = Vibrio cholerae ) est une maladie
complètement différente de la méningite à méningocoque.
* virulence : pour un même pouvoir pathogène, il peut y avoir des
souches ± virulentes.
ex: S. dysenteriae et S. flexneri → ttes les 2 la dysenterie
bacillaire, mais pas avec les mêmes doses.
Qq bactéries suffisent pour développer une infection avec
S.dysenteriae alors que plusieurs milliers sont nécessaires avec S.
flexneri. ⇒ S. flexneri est donc moins virulente que S.dysenteriae.
La virulence est une notion quantitative alors que le pouvoir
pathogène est une notion qualitative.
47
II : Physiopathologie de l’infection
II – 1 : modes de transmission
*Transmission directe : contamination par contact
avec le réservoir (contact direct avec individu ou
animal infecté)
* Transmission indirecte : contamination par
l’intermédiaire d’objet infecté, aliment contaminé,
eau,… Notion de survie possible de la bactérie dans
l’environnement pendant un certain délai.
* Transmission horizontale (contamination interhumaine)
≠ verticale (in utero).
48
II-2 : voies de contamination
= porte d‘entrée de la bactérie
* voie digestive : ingestion d’eau ou aliments souillés
(ex : choléra, typhoïde)
* voie respiratoire : inhalation d’aérosols contaminés
(ex : légionellose, coqueluche)
* voie cutanée : inoculation par contact (plaie souillée)
(ex : tétanos, surinfections de plaie)
* voie transcutanée : inoculation iatrogène (injection,
cathéter) ou par piqûre d’insecte vecteur de
bactéries (ex : peste, maladie de Lyme)
* voie sexuelle : maladies sexuellement transmissibles
(ex : syphilis, uréthrite gonococcique ou à Chlamydia
trachomatis)
49
II-3 :étapes du processus infectieux
1ère étape : colonisation = implantation des bactéries sur
le revêtement cutanéo-muqueux; dépend de l’adhésion
2ème étape : invasion → infection localisée (ex : IU,
pneumonie…)
3ème étape possible : dissémination par voie sanguine
(bactériémie) ou lymphatique; peut → localisations 2aires =
métastases septiques (ex : endocardites, ostéites…).
Le pouvoir pathogène des bactéries repose sur :
* des facteurs de pathogénicité permettant la
multiplication bactérienne
* la sécrétion de toxines (agissant à distance)
50
II- 4 : facteurs de pathogénicité
* adhésion :
adhésines = prot. de S, pili, composants de la paroi (ac.
lipoteichoiques)
* R phagocytose :
capsule ( Pneumocoque), cires (BK)
* persistance ds les cellules par :
- inhibition de la fusion phago-lysosomiale (Legionelles, Chlamydia)
- inhibition de l'acidification du phagosome (BK)
- développement dans le phagolysosome (Salmonella, Coxiella)
- lyse de la membrane vacuolaire et multiplication dans le cytoplasme
(Listeria)
51
* Diffusion dans l'organisme
production d'enzymes facilite la diffusion des bactéries :
- collagénases (Clostridium perfringens)
- hyaluronidase (staphylocoques, streptocoques…) →
dissociation du tissu conjonctif
- coagulase (staphylocoque doré) → thrombophlébite
- kinases ou fibrinolysines (Staphylocoques,
streptocoques…) → embols septiques
52
II- 5 : toxines bactériennes
- 2 types de toxines bactériennes
- endotoxines: lipopolysaccharides, associés à l'enveloppe
des BGN, libérés des bactéries en train de se diviser ou
lysées par la réponse cellulaire (lysozyme).
- exotoxines: protéines extracellulaires, sécrétées ou
injectées (dans qq cas, libérées lors lyse bact).
- La production d'une toxine est spécifique d'une espèce
bactérienne qui produit une pathologie qui lui est associée
- Clostridium tetani toxine tétanique
- Corynebacterium diphteriae toxine diphtérique
- Bordetella pertussis toxine pertussique (coqueluche)
53
II - 5 -1 : endotoxines = toxines glucido-lipido-protéïques LPS
LPS= constituant de la mb externe des bies
Les chaînes latérales sont des sucres de nature et de séquence
propres à la bactérie (ce sont les antigènes O). Elles sont fixées à un
noyau central (le noyau ou "core").
Le lipide A est le support de la toxicité de la molécule : il ne peut se
détacher de la bactérie qu'au moment de la lyse (d'où le terme 54
d'endotoxine)
action essentielle = activation du macrophage qui libère l'ensemble
des cytokines de l'inflammation : TNF, IL1 et IL6.
activation du complément, du système de coag. → CIVD
responsable de la majorité des chocs septiques.
II - 5 -2 :exotoxines = toxines protéïques.
sécrétées ou libérées lors de la lyse bactérienne.
vont agir sur un site cellulaire précis.
sont thermolabiles.
toxicité spécifique, d’intensité considérable.
Les doses minimales létales (DML) par voie parentérale s’échelonnent
entre 2x10-5 mg (toxine botulinique) et 1 à 5 mg.
neurotoxine botulinique = poison le plus violent dans la nature.
activité inhibée par des anticorps spécifiques (antitoxines) →
utilisation pour le ttt si toxine pas encore fixée sur son récepteur =
sérothérapie.
transformable en anatoxine par action du formol et de la chaleur
(non toxique, antigénique) → vaccins
55
II- 4 : moyens de défense de l’hôte contre l’infection bactérienne
II-4-1 – barrières anatomiques
* peau : infranchissable (qq exceptions)
infection si : lésion cutanée, introduction de matériel
étranger.
* muqueuses = barrière moins étanche ms sécrétion de
lysozyme, pH acide (estomac, vagin), flores commensales.
II-4-2 – réaction inflammatoire - immunité innée
permet l’élimination du microorganisme lorsqu'il se trouve
dans un tissu habituellement stérile.
Recrutement des phagocytes + extravasation des
protéines de l’inflammation
56
** acteurs de l'immunité innée
- Le complément
l'activation du complément → bactériolyse, opsonisation et
chimiotactisme (C3a, C5a)
- Les cellules phagocytaires: 2 types
* les polynucléaires
* les macrophages
** composants bactériens qui activent l'immunité innée
- lipide A du lipopolysaccharide des bactéries à Gram-négatif
- peptidoglycane
- acide lipotéichoïque des bactéries à Gram-positif
- lipoarabinamananne des mycobactéries
57
II-4-3–immunité acquise
* nécessite plusieurs jours pour se développer
* repose sur les lymphocytes B → production d’anticorps et
les lymphocytes T → immunité de type cellulaire
* Ac : effets opsonisant, neutralisant et bactéricide.
* lymphos T (CD4 et 8) → hypersensibilité retardée (HSR)
* Immunité locale : IgA sécrétoires (muqueuses resp. et
digestive)
* Réponse immunitaire secondaire : second contact avec
une bactérie déjà rencontrée →une réponse plus rapide et
plus importante.
(voir cours immunologie)
58