Troubles spécifiques du langage et répercussions

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Transcript Troubles spécifiques du langage et répercussions

Les logiciels pour les
apprentissages scolaires des
enfants dysphasiques.
Efficaces dans quels cas ?
Comment les choisir et les utiliser ?
Jack Sagot,
[email protected]
« Pénalisé dans l’expression, il (l’enfant
dysphasique) est doublement gêné, dans
son accès à l’école, et dans ses relations
aux autres. Une sorte de punition pour
l’enfant qui court après les mots sans
pouvoir les rattraper. Le verbe
s’accorde pour lui avec cruauté… »
Olivier Revol, Même pas grave
Principales tâches scolaires dans lesquelles ces élèves
rencontrent des difficultés :
Toutes les tâches liées au langage oral :
- répondre et lire oralement,
- comprendre une consigne ou un énoncé oral
Mais également très souvent les tâches liées au
langage écrit
- lire un texte même silencieusement,
- s’exprimer par écrit
Des tâches mobilisant l’attention, la
concentration, la mémorisation
Toutes ces tâches sont inévitables à l’école, aussi
faut-il résolument les affronter tout en soutenant
l’enfant par des aides humaines (la famille et l’AVS)
et des aides techniques (ordinateur + logiciels)
Aides techniques et énergie cognitive :
On suppléera des tâches de bas niveau pour
mobiliser toute l’énergie cognitive sur les
tâches de haut niveau.
Mais qu’est-ce qu’une tâche de bas niveau ?
C’est aux parents et aux enseignants de
l’estimer en fonction du contexte, il doit y
avoir un arbitrage en fonction du moment.
A) Les mécanismes mis en jeu dans la lecture et l’écriture
Modèle des voies
directes et indirectes
de la lecture et de
l’écriture (selon Ellis)
Problème : l’apprentissage de la lecture chez l’enfant dysphasique, s’appuyer
sur le code, la phonologie et l’assemblage ? ou au contraire sur le sens et la
reconnaissance globale du mot et donc sur l’adressage
-> un logiciel possible Pictop
B) La boucle du langage et ses troubles d’après M.H. Marchand
Compréhension
langagière :
Des suppléances
visuelles et auditives
Gestes Borel
maisonny, LPC,
imagiers
Codes de
communication
Sur le versant réceptif
Production langagière
Des suppléances visuelles
et auditives
Geste Borel maisonny,
LPC, imagiers
Codes de communication
Sur le versant expressif
Des conseils à destination des enseignants
En général
- Créer un climat de confiance : valoriser ses manifestations
orales, s’appuyer sur ce qui marche
- Expliquer au reste de la classe les aménagement et les
adaptations (Avs, ordinateur, étayage, échappatoire codifiées…)
- Travailler avec les reéducateurs
- Se donner du temps pour parler avec lui
Au niveau de la réception du langage de l’adulte à l’élève
Attirer l’attention de l’élève quand on lui parle en établissant un
contact visuel, physique, s’appuyer sur la gestuelle corporelle
- Soigner le flux de parole prosodie, intonation, accentuer les
mots importants
Ajuster la complexité du message verbal
- Ne donner qu’une consigne à la fois, ralentir le débit de parole
et l’ajuster à la compréhension de l’élève
Reformuler ou faire reformuler
Utiliser la redondance , permettre à l’élève de répéter le
message entendu
Des aides
Au niveau de l’expression du langage
- Valoriser la prise de parole, reformuler son message pour
éviter des commentaires négatifs sans lui faire répéter
-L’aider en lui donnant des indices, en amorçant les phrases
-L’inciter à produire des gestes pendant l’oralisation pour s’aider
dans l’expression
- L’aider à enrichir, structurer et mémoriser son lexique en lui
faisant chercher des listes de mots spécifiques à un contexte, à
une situation particulière.
-Travailler les catégories, les classements, les synomymes, les
contraires
-Travailler sur les connecteurs sur des expressions complètes
plutôt que sur des mots isolés
- Sensibiliser les élèves aux règles morphologiques de formation
des mots (préfixes, suffixes, radicaux…)
Principaux besoins en A. techniques
pour les élèves dysphasiques
Aide à la communication et à la compréhension d’un message,
→ Imagiers, Codes de suppléance, logiciel de communication
(Mind-Express)
Aide à la lecture de supports écrits,
→ Ordinateurs, numérisation des supports, (TTX , Sprint
Aide à la production d’écrits, → TTX (mode formulaire), Sprint,
Aide à l’apprentissage de la lecture, → Pictop et LTT
Aide à la lecture elle-même en vue de la compréhension de
l’écrit, → SpeakBack, Kurzweil, Sprint
Aide à l’organisation des devoirs, → Tableur, Inspiration
Aide aux apprentissages mathématiques (numération/géométrie)
→ MTT (CP, CE1) ou EAM (CP), Génex
→ TGT, Cabri géomètre
Quelques exemples de logiciels utilisés avec des
élèves dysphasiques
La dimension tutorielle des TICE
avec l’ordinateur, des produits
multimédia du commerce et les
tutoriels intelligents (EAM,
Lambda-Sedrap/Math & Lecture
Tous terrains, Lambda-Bordas)
ou les générateurs d’activités
multimédia tels Génex et son
site de mutualisation.
Une méthode de Lecture : Lecture Tout Terrain
Le CD assurant le parcours différencié
L’aide à l’apprentissage de la lecture : Pictop
Pictop
Le traitement de texte et le mode formulaire bloqué
Les adaptations des évaluations nationales
L’aide au calcul : la calculette et l’aide à la pose d’opérations
Génex et son site de mutualisation
L’aide au traçage et à la géométrie
TGT
: TGT et Géogébra
Cabri Géomètre
Géogébra
Quelques questions pour éclairer ses choix
et la pratique scolaire des TICE
Faut-il introduire l’ordinateur dans les pratiques
scolaire de l’enfant dysphasique ?
Oui assurément, l’ordinateur est le seul outil capable de convertir
une information, d’un format dans un autre
L’élève aura besoin de support clairs et adaptés,
Lecteur lent et fatigable il aura besoin de se faire lire des textes,
Il aura besoin d’un TTX, de dictionnaires en ligne pour faciliter son
expression écrite.
Faut-il tout de suite rechercher des outils
informatiques très spécifiques ?
Assurément Non. En effet tous les ordinateurs disposent d’un
système d’exploitation, fortement paramétrable dans ses options
d’accès et donc fortement adaptable à l’élève et une suite d’outils
proposant des options très adaptables (Mode formulaire du TTX)
Peut-on et faut-il suivre l’évolution technologique
au jour le jour ?
Assurément, Non… c’est absurde si ces choix ne correspondent
pas aux besoins pédagogiques réels de l’élève. Cette course est
coûteuse en temps et en financements, l’enfant devra à chaque
instant apprendre de nouvelles procédures de fonctionnement au
détriment des contenus d’apprentissage.
Cependant, il est clair qu’on est obligé de faire évoluer la pratique
de l’élève mais avec raison.
Peut-on introduire n’importe quand un logiciel
sous prétexte qu’il est puissant et intéressant
Non, il faut des pré-requis, il faut introduire une progression
dans les pratiques et dans les outils abordés
(ex 1 : il faut savoir maitriser un minimum l’ordinateur pour
utiliser le traitement de texte et la synthèse vocale
Ex 2 : découverte des concepts géométriques avec TGT puis
utilisation de Géogébra)
En conclusion, pour être utiles ces logiciels doivent
- être choisies en fonction des besoins de l’élève et non
pas uniquement en fonction de critères techniques,
- être appris : ce sont des outils, il faut savoir s’en servir, il
faut donc se former et former l’enfant.
- compris, maîtrisés et acceptés par l’enseignant et ou
l’assistant d’éducation (qui doivent être formés !) afin
d’être intégrés dans un environnement pédagogique
cohérent (démarches + outils)
- appliquées en pluridisciplinarité avec attention et
retenue… L’usage des Tice à l’école doit toujours être
piloté par des objectifs et des choix pédagogiques.
Des sites utiles à l’information des enseignants de vos
enfants
www.inshea.fr
www.lecolepourtous.education.fr