INFECTIONS NEONATALES
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Transcript INFECTIONS NEONATALES
INFECTIONS NEONATALES
plan
Infections materno-foetales
bactériennes
Infections virales congénitales et
périnatales
Toxoplasmose congénitale
Entérocolite ulcéro-nécrosante
IMF Bactériennes
Incidence sepsis: 1 à 4/1000
(X 5 chez le préma)
Incidence IMF probables:3 à 8/1000
Gravité potentielle: 10% décès
10 - 30 % séquelles (méningites)
Epidémiologie en centre II B
Mesnage et coll (1995-1998)
Strepto B
E.Coli
Strepto non
groupable
NNAT
63%
13%
13%
Haemophilus 4,5%
Pneumocoque 1,5%
Proteus
1,5%
Staph.Aureus 1,5%
PREMA
55%
16%
11%
11%
Epidémiologie en niveau III
Bonacorsi et coll
%IMF
Préma/NNAT
réa
mater
Strepto B
39 %
1 / 13
22,8 %
59,2 %
E.Coli
36 %
9/4
20,2 %
19,7 %
13,9 %
11,5 %
Strepto non
groupable
Enterococcus
sp
5%
0/2
2,5 %
1,4 %
Staph. Aureus
5%
0/2
7,6 %
1,4 %
Autres
entérobactéries
8%
3/0
Haemophilus
3,8 %
1,4 %
Candida
7,6 %
1,4 %
Incidence selon le niveau de soins
Strepto B: NNAT (60-80%)
» PREMA (10-40%)
BGN (E.Coli): PREMA (40-60%)
résistance à l’Ampi
(25-60%)
Fièvre maternelle;RPDE>12H;ATB récente>24h
Disparition de Listéria
Intérêt des données locales…
Mode de contamination
Anténatale et pernatale:
-Chorioamniotite ( par le LA ou par un foyer
d’endométrite)
-Au passage de la filière génitale
-Par voie sanguine
Post-natale:
Nosocomiale: contamination par des germes
de l’environnement hospitalier ( KT)
Prévention
Streptocoque B:
Dépistage systématique par PV au 8ème mois
Antibiothérapie per-partum
Bilan bactériologique chez le NN présentant un
facteur de risque
Listériose:
Prévention de la contamination alimentaire
Identifier et traiter tout Sd grippal
Prévention des infections postnatales nosocomiales
Maitrise de la prescription d’ATB
Hygiène:
-Conception et assainissement régulier des locaux
-Stérilisation du matériel médical
-Organisation de la chaine alimentaire
-Observance par les soignants d’une hygiène
personnelle et vestimentaire, des différents
protocoles de lavage des mains et d’une aseptie
rigoureuse des soins à risque
Conséquences de l’antibioprophylaxie
Baisse des IMF SB de 70-80% (5,9 à1,7/1000)
Effets délétères:
Augmentation IMF à E.Coli (3,2 à 6,8/1000)
résistance aux aminopéni
prescription d’ATB (29 à 47%)
Critères anamnestiques
CRITÈRES MAJEURS
CRITÈRES MINEURS
Rares (<5%)
fréquents
Chorioamniotite
12 h <= RPDE< 18 h
Prématurité spontanée <35
SA
Prématurité spontanée > 35
SA
Fièvre mère >= 38°
Altérations du RCF
Jumeau IMF
Asphyxie fœtale inexpliquée
RPDE >= 18 h
LAT ou méconial
RPM < 37 SA
Sans ATB prophylaxie complète:
-ATCD IMF SB
-PORTAGE VAGINAL SB
-Bactériurie SB pendant grossesse
Signes cliniques d’IMF
Tout NN qui va mal sans raison
apparente est à priori suspect
d’infection
Aucun SC n’est spécifique
Le TTT est d’autant plus efficace qu’il
est débuté précocement
L’IMF est souvent asymptomatique
initialement
Signes cliniques d’IMF
Fièvre >37°8 ou variation de la t° de
régulation de l’incubateur
Troubles hémodynamiques
(pâleur, TRC>3s ,collapsus)
Détresse respiratoire, Apnées
Signes neurologiques
(Mouvements anormaux, fontanelle bombante,geignements,
troubles de conscience, troubles du tonus)
Signes cutanés
(purpura, ictère)
Bilan biologique suspicion d’IMF
NFS peu contributive
GB<5000/mm3 ou >25000/mm3, GB immatures
Marqueurs sériques de l’inflammation
( ascension précoce IL6 à h 12; pas en routine)
CRP
Augmente entre h6-H12 après le début de l’infection, culmine à h24-h48
Sensibilité meilleure si dosage entre h8- h12
Sensibilité 98% pour dosage à H18-H24
Intérêts et limites de la CRP
Faux positifs: inhalation méconiale;
contusion musculaire; surfactant
exogène
Une ascension modérée de la CRP ,
isolée, nécessite de répéter les dosages
Suivi efficacité TTT; adaptation durée
VPN de 3 CRP<10 mg/l = 99,7%
Bilan bactério si suspicion d’IMF
Liquide gastrique (direct et culture)
Deux prélèvements périphériques
Indications:
Signes cliniques
Fièvre mère>=38° pdt travail ou dans les 6h suivantes
RPM avant travail; RPDE>= 12 h
LAT ou méconial; prématurité
Tachycardie fœtale ou altération du RCF; APGAR < 7 à 5mn
Portage maternel de strepto B sans antibiothérapie complète (<4 h)
Pas d’indication en cas de portage Strepto B
si antibioprophylaxie complète,
accouchement et enfant normaux
Bilan bactériologique
Liquide gastrique ( Spécificité et VPP
modestes, bonne VPN)
Placenta ( frottis + culture) pour IMF
supposées hématogènes (listéria, pyélo, fièvre mère)
Hémocultures maternelles
Hémocultures NN examen de référence, voie périph ou KTVO
Récupérer en urgence le direct du PG car
oriente:
Streptocoque si cocci gram+
Escherichia Coli si bacille gram Listéria si bacille gram +
Mais toute colonisation n’est pas
synonyme d’infection
Hémoculture nouveau-né
Prélever au moins 1 ml ( voire 2 ml),
surtout si fièvre maternelle
Faible Sensibilité ( 60 %)
1 seule hémoculture suffisante mais
nécessaire
Incubation 5 jours
Culture positive en 48 h si sepsis
Ponction lombaire
Indications:
AEG; Signes neuro; sepsis; hémoc.positive
PL peu rentable si hémoculture négative
PL traumatiques 22% + LCR insuffisant 26,3% = 28 à 37% de ponctions inutilisables
Incidence méningite < h 72 faible
Recherche Ag solubles SB ou E.Coli K1,
utile si ATB maternelle ou néonatale
0,25 cas/1000
ECBU
Non recommandé
Recherche Ag solubles SB non
recommandée
Incidence infection urinaire rare (0,1 à 1%)
Mauvaise Sensibilité ; risque retard TTT
Test positif = prélèvements
périphériques positifs
Indications d’ATB d’emblée
chez le NN asymptomatique même si
l’antibioprophylaxie a été complète
-contexte à haut risque (chorioamniotite, IMF chez le
jumeau)
-Mère fébrile>38°5C
-Mère fébrile >=38°C + 1 critère majeur
-Prématurité inexpliquée + 1 critère
-NNAT + >= 3 critères
1 critère majeur + direct PG positif avec nombreux
CG+
Indications d’ATB d’emblée
chez le NN asymptomatique en l’absence
d’antibioprophylaxie per partum
Fièvre maternelle >= 38°5 C
Prématurité + un critère
Fièvre mère 38-38,5°C + un critère
Trois critères ou plus autres que fièvre mère
Direct PG positif avec nombreux CG +
Indication d’un traitement ATB chez un nouveau-né asymptomatique dans
le cadre d’un protocole « Streptocoque B » (ANAES 2002)
Nouveau-né asymptomatique
Le protocole SB a été appliqué correctement:
antibioprophylaxie administrée dans un délai
>= 4 h avant la naissance
Pas de traitement
Examens complémentaires non obligatoires:
Surveillance pendant 48 h
Le protocole SB n’a pas été appliqué ou
appliqué partiellement :
-pas de prélèvement fait
-pas d’antibioprophylaxie
-ou dans un délai < 4 h avant la naissance
Suivre les recommandations concernant les
nouveau-nés asymptomatiques
Selon les critères anamnestiques
Indication d’un traitement ATB chez un nouveau-né symptomatique
( sans raison apparente ou avec une anamnèse infectieuse)
Bilan: hémoculture, NFS, CRP,PG et PP,PL
(immédiate si l’état de l’enfant le permet ou différée)
Pas d’infection:
arrêt du traitement
ATB à 48 h
Evaluation à 48 h
Infection certaine
Bactériémie ou méningite
Traitement ATB adapté à la localisation et au
germe identifié :
- 8 jours IV pour les infections systémiques
- 15 à 21 jours IV pour les méningites
Infection probable:
Hémoculture et PL négatives
PG positif
Et/ou SC infectieux
Et/ou anomalies NFS
Et/ou CRP anormale
Traitement ATB à continuer
Durée du traitement à adapter selon la clinique
et la biologie
Indications de TTT ultérieur
Culture positive
Selon la CRP à h 12 - h 24
Indication bilan? CRP à J3?
Culture négative chez mère ayant reçu ATB
ATB prophylaxie incomplète avec cultures
négatives
Durée du traitement d’une IMF
confirmée
Aminosides:
– 1 à 2 IVL, espacées de 24-48 h selon AG
et SC
– IMF sévère ou germe particulier: prolonger
Béta lactamines:
– IV adaptée au germe
– Bactériémie: 8j
– Méningite 15-21 j selon germe
Voie d’administration
Parentérale:
– Voie IM déconseillée ( effets locaux,
douleur) n’est acceptable qu’en cas
exceptionnel
Surveillance des nouveau-nés
Impérative dans les 12 premières
heures
Surveillance au moins 48 h pour tous
les NN normaux ou suspects d’infection
95% des IMF surviennent dans les 48
premières heures
RUBÉOLE CONGÉNITALE
Virus à ARN; Maladie bénigne chez l’enfant
Contagiosité 8 j avant et après l’éruption
Infection maternelle en cours de grossesse:
< 10 cas/an en France
Fréquence de la rubéole congénitale:
Moins d’1 cas sur 100000 naissances
vivantes. ( 0 en 2006 d’après RENARUB)
Rubéole congénitale:
Transmission materno-foetale
60 à 90 % au premier trimestre
Risque majeur de malformations avant 12 SA
50% entre 12 et 16 SA
Ils présenteront le plus souvent une surdité.
Après 16 SA, il est rare d’observer des anomalies congénitales
25% entre 23-26 SA
Au cours du 3 ème trimestre, la transmission est de
nouveau fréquente (>90%), mais ses conséquences
seront minimes ou absentes chez le NN
Rubéole congénitale
Signes chez le fœtus et l’enfant
Mort fœtale in utero
Retard de croissance intra-utérin
Lésions d’organes:
– cerveau ( déficience intellectuelle, microcéphalie, diplégie spastique)
– Œil ( cataracte)
– Oreille interne ( surdité neuro-sensorielle)
– Cœur ( cardiopathies septales)
Rubéole congénitale:
Diagnostic anténatal
Il est proposé en cas de contact d’une femme
enceinte non immunisée avec un patient infecté.
Une primo-infection prouvée du premier trimestre fait
discuter l’indication d’une IMG
Sérologie +/- amniocentèse après 18 SA pour PCR
( voire PSF après 22 SA)
On affirme la primo-infection rubéoleuse si:
–
–
–
–
Ascension des IgG ou séroconversion avec IgM positifs
Faible avidité des IgG
Présence d’IgM dans le sang fœtal
Identification du génome viral dans le LA
Rubéole congénitale:
Prévention
Sérologie préconceptionnelle
– Toute femme séronégative doit pouvoir
bénéficier d’une vaccination, sous
contraception efficace, avant de démarrer
une grossesse.
– Cette vaccination est proposée à toute
femme séronégative, en post-partum
immédiat.
Varicelle congénitale: VZV ( varicelle zona virus)
Transmission materno-foetale:
Faible dans les 2 premiers trimestres (8%) mais
élevée au 9ème mois
– Accouchement prématuré ou avortement
– Varicelle congénitale précoce
Maximum de risques pour le fœtus entre 8-20 SA
Le plus souvent asymptomatique après 20 SA, avec
risque de zona dans la petite enfance.
Le risque d’atteinte fœtale est faible après 24 SA
(<1%)
Varicelle congénitale:
Risques foetaux
Varicelle congénitale précoce:
– Lésions neurologiques (microcéphalie,atrophie corticale,
hydrocéphalie…)
– Lésions ophtalmologiques ( microphtalmie,
choriorétinite, cataracte…)
– Hypoplasie d’un membre, aplasie cutanée
(cicatrices en zig-zag, hypopigmentées)
– RCIU
Varicelle congénitale:
Risques périnataux
En cas de varicelle maternelle dans la
semaine qui précède ou qui suit la naissance,
risque de varicelle néonatale dans 25-50%
des cas
En l’absence de traitement: mortalité 25-30%
Complications:
– surinfection cutanée à staphylocoques
– Pneumonie et atteinte multiviscérale
Varicelle congénitale:
Incidence
Immunité des femmes enceintes: 95%
Risque de primo-infection: 1à 5/10000
grossesses en France.
Moins de 500 cas par an en France
Complication maternelle: pneumonie
varicelleuse (13-16%)
Varicelle congénitale:
Prévention
Pour les femmes enceintes non immunisées:
– Prévention primaire:
• Éviter le contage ( incubation moyenne: 14 J)
• Vaccination préconceptionnelle
– Prévention secondaire:
• Sérologie varicelle si contage
+/- gammaglobulines spécifiques moins de 3 j après le
contage ou bien Aciclovir dans les 7 j suivant le contage
CAT en cas de Varicelle
maternelle en cours de grossesse
Surveillance échographique mensuelle +/IRM au 3 ème trimestre
L’intérêt de l’amniocentèse est controversé:
une PCR négative permet de rassurer la femme
mais une PCR positive est 2 fois sur 3 sans
conséquence néonatale
Traitement par Aciclovir IV :
– si éruption 8-10 J avant l’accouchement
– si forme grave ( indication maternelle)
CAT en cas de varicelle entre 5 j
avant et 2 j après l’accouchement
Tocolyse pour retarder l’accouchement
de quelques jours
(Passage transplacentaire des anticorps
protecteurs)
Aciclovir IV chez le NN
Varicelle congénitale:
Bilan néonatal
Sérologie virale
Suivi ophtalmologique
Une varicelle acquise au premier mois de vie
justifie un traitement par Aciclovir IV.
Isoler tout malade présentant la varicelle.
Infection congénitale à CMV ( herpès virus 5)
Diagnostic
Primo-infection asymptomatique (90%) ou
syndrome pseudo-grippal (10%)
Exceptionnellement: anémies, hépatites,
pneumonies, encéphalites
Récurrences asymptomatiques
Sérologie CMV avec étude de l’avidité des
anticorps ( permet de déterminer le type et la date approximative du début de
l’infection)
PCR pour détection et quantification de l’ADN
viral
Infection congénitale à CMV
Transmission materno-foetale
30-40% lors d’une primo-infection
Dont:
-10% infection prénatale sévère
-10% séquelles neurosensorielles
- 80% asymptomatiques
0,5-3% lors d’une récurrence
– Risque d’atteinte fœtale délétère faible,
probablement en raison de la présence d’Ac
maternels protecteurs
Infection materno-fœtale à CMV
Incidence
Le CMV touche au total 1 à 8 % des
grossesses
La primo-infection touche 1% des
grossesses
Environ 50% des femmes sont
séronégatives
0,5% de toutes les naissances viables
Infection materno-fœtale à CMV
Signes d’appels échographiques
Augmentation de l’épaisseur du placenta
RCIU global et harmonieux
Hydramnios ou oligoamnios
Anasarque; ascite; hépatosplénomégalie
Hyperéchogénicité du grèle; péritonite méconiale
Épanchement pleural ou péricardique
Microcéphalie; porencéphalie; lissencéphalie
Dilatation ventriculaire; hypoplasie cérébelleuse
Calcifications périventriculaires ou sous corticales
Infection congénitale à CMV
Diagnostic anténatal
Isolement du virus sur culture cellulaire
Quantification du virus par PCR d’ADN viral
dans le liquide amniotique prélevé entre 21 et
23 SA et 6 à 9 semaines après la date
présumée de la séroconversion.
Mais la place de l’amniocentèse est fortement
discutée car la positivité ne présume en rien
de l’atteinte fœtale
+/- ponction de sang fœtal réservée aux
foetopathies graves
( anémie, thrombocytémie,érythroblastose, cytolyse hépatique)
Infection congénitale à CMV
Diagnostic anténatal
Echographie fœtale: valeur pronostique
Meilleur moyen de suivi de l’atteinte foetale
+/- IRM cérébrale fœtale
L’IMG ne se justifie qu’en présence de
lésions cérébrales fœtales visibles à
l’échographie.
– Attention aux dérives de l’IMG: d’après une simulation de dépistage
généralisé aux RU sur 200000 femmes enceintes, on aboutirait à 218 IMG
pour 16 enfants porteurs de handicap sévère!
Infection congénitale à CMV
Diagnostic clinique chez le nouveau-né
Prématurité inexpliquée
Purpura thrombopénique ou pétéchies
Hépatosplénomégalie, ictère
Hypotrophie; microcéphalie
Dilatation ventriculaire; hypoplasie cérébelleuse
Calcifications périventriculaires
Hypotonie; troubles du rythme respiratoire
Choriorétinite +/- atrophie optique
Pneumopathie interstitielle; lésions osseuses
Infection congénitale à CMV
Diagnostic biologique chez le nouveau-né
Transaminases élevées
Hyperbilirubinémie
Lymphocytose; thrombocytopénie ou
anémie
Anomalies de l’hémostase: CIVD
Anomalies du LCR: méningite
lymphocytaire avec hyperprotéinorachie
Infection congénitale à CMV
Diagnostic chez le nouveau-né
Isolement du virus dans l’urine ou la salive
dans les deux premières semaines de vie
Culture cellulaire ou PCR d’ADN viral
+/- quantification de la virémie (sang;LCR)
Si diagnostic tardif, faire PCR sur carton de
dépistage
Infection congénitale à CMV
Examens chez le nouveau-né
Virurie CMV dans la première semaine
NFS
Echographie transfontanellaire
FO (choriorétinite)
Dépistage auditif ( déficit auditif neurosensoriel qui touche
jusqu’à 65% des NN symptomatiques et jusqu’à 25% des NN asymptomatiques)
Vers 5 semaines: FO, ETF, PEAs
Infection congénitale à CMV
Traitement
Le Ganciclovir ne doit être prescrit
qu’en mesurant les effets bénéficesrisques chez un enfant dont les
atteintes organiques sont majeures.
Infection congénitale à CMV
Pronostic
En France, sur 770000 naissances
6350 primo-infections
2220 fœtus infectés dont 90% asympt
3345 Récurrences
690 fœtus infectés asymptomatiques
467 enfants séquelles neurosensorielles
Dans les formes symptomatiques:
90% Séquelles: -déficit psychomoteur:50%
- surdité: 50%
- choriorétinite 5-20%
Primo-infection
1-5% de séroconversion pdt la grossesse
Absence d’infection
fœtale: 60-70%
NN asymptomatique
90-95%
Dévelopt Nl
90%
Décès
10-15%
Infection fœtale
30-40%
NN symptomatique
5-10%
Séquelles
Tardives:10%
Dévelopt Nl
10-15%
Mort in utero
3%
Formes
sévères:5-10%
Formes peu
symptom.90-95%
Séquelles
neurosens70-90%
Séquelles
neurosens. 55%
Infection congénitale à CMV
Pronostic à long terme
Les séquelles peuvent se révéler
progressivement dans les premières années
de vie..
CMV= première cause de surdité infantile
Hypotonie évoluant vers une spasticité
Retard psychomoteur
Cécité par choriorétinite
Dysplasie de l’émail
Infection congénitale à CMV
Surveillance post-natale
La surdité peut évoluer pendant les 7
premières années de vie.
– Otoémissions acoustiques et PEA/ an
L’atteinte oculaire peut évoluer après un
intervalle libre et progresser durant les
premières années de vie.
– Examen ophtalmologique avec FO/ an
Infection congénitale à CMV
Prévention
Recherches en vue d’un vaccin…
Mesures d’hygiène pendant la grossesse:
– Éviter tout contact avec les urines, la salive et les larmes des
jeunes enfants
Retarder la mise en route d’une nouvelle grossesse
après une infection à CMV
Prévention du risque transfusionnel
Traiter le lait maternel par congélation ou
pasteurisation avant de l’utiliser dans l’alimentation
de l’enfant à risque
Parvovirus B 19
Généralités
Mégalérythème épidémique ou 5 ème
maladie
Passe presque toujours inaperçue
50% des enfants de 5 ans sont
immunisés
L’infection peut induire une anémie, et
plus rarement une thrombopénie ou une
neutropénie
Parvovirus B 19
Epidémiologie
40% des femmes sont séronégatives
Dont 1,5% feraient une séroconversion
pendant la grossesse
Transmission materno-fœtale: 30%
1500 fœtus seraient contaminés chaque
année en France
Parvovirus B 19
Signes chez le foetus
Anémie transitoire
Myocardite
Formes sévères: anasarque
Mort fœtale in utéro
estimée à 10% des séroconversions maternelles ( surévaluée?)
Si le fœtus survit, la guérison sans séquelles est possible.
Infection congénitale à Parvovirus
Diagnostic
Sérologie parvovirus si:
– Éruption de nature indéterminée chez la
femme enceinte ou dans son entourage
– Anasarque foeto-placentaire
• Si sérologie négative: controler 15 j après
• Si IgG positifs et IgM négatifs: immunité
ancienne
• Si IgM positifs: séroconversion récente
Parvovirus B 19
En cas de séroconversion
Surveillance échographique étroite pendant 3
mois à la recherche de signes d’anémie
fœtale ( lame d’ascite, hydramnios, puis
anasarque)
En cas d’anasarque, prise en charge en
centre très spécialisé pour prélèvement de
sang fœtal ( NFS,IgM,PCR) et transfusion ou
exsanguino-transfusion in utéro.
Infections périnatales par le Virus
Herpès
HSV 2 : herpès génital
Plus rarement: HSV 1 ( herpès labial)
Mode de contamination:
Passage dans la filière génitale dans
90% des cas
5% in utéro
5% dans le post-partum
Virus herpès
Diagnostic en anté-natal
Avortement ou accouchement prématuré
RCIU
Microcéphalie
Choriorétinite
Septicémie herpétique
Méningo-encéphalite
Atteintes viscérales et cutanéo-muqueuses
Virus herpès
Diagnostic à la naissance:
3 formes cliniques
Précoce: J2-J7: septicémie ( atteinte
pluriviscérale, CIVD+/- atteinte SNC) la plus
sévère : 90% de décès
Vers J12: forme limitée au SNC
Méningoencéphalite ( fièvre, troubles
digestifs, troubles neurologiques vers J18)
Formes locales: infection limitée à la peau et
aux muqueuses…( mais dans 20% des cas des formes « locales »
la PCR Herpès est positive dans le LCR).
Infection congénitale à virus Herpès
Incidence
< 1/ 10000 naissances
Risque évalué à 1/1000 en cas d’ATCD
d’Herpès génital
Dans 2/3 des cas, l’infection est révélatrice de
l’herpès maternel
Transmission materno-fœtale:
– 50-75% si primo-infection
– 2-5% si poussée d’herpès récurrent en pré-partum
Pronostic de l’herpès néonatal
Mortalité: 50%
Le traitement par Aciclovir diminue la
mortalité à 15%
Risque de séquelles neurologiques:
50%
Herpès néonatal
Prévention avant la naissance
Traitement antiviral au 9ème mois chez les
femmes ayant des récurrences herpétiques
fréquentes.
Si herpès génital ou lésions suspectes à
l’accouchement:
– Prélèvement cervical pour recherche virale
– Césarienne avant le début du travail en cas de
primo-infection ou quand récurrence dans les 8 j
précédants
Désinfection de la filière génitale (Bétadine)
Herpès néonatal
Prévention à la naissance
Eviter interventions instrumentales et
manœuvres favorisant la contamination
Savonnage du NN à la Bétadine, bien
rincer
Désinfection oculaire systématique par
collyre Aciclovir pendant 5 j.
En cas d’herpès labial, précautions
d’hygiène et surveillance du NN
Suspicion d’Herpès congénital
Bilan néonatal
Recherche virale:
prélèvements œil, nasopharynx, urines,
à répéter tous les 3 j.
+/- ponction lombaire avec dosage
d’interféron dans le LCR et le sang
Herpès néonatal
Traitement
Adapté au risque de contamination
Risque majeur: Primo-infection, à fortiori dans
le dernier mois
– Aciclovir IV 15-21 Jours
Risque modéré: Récurrence plus de 8 j avant
l’accouchement, RPDE>6h, VB sans
désinfection…
– Discuter l’indication d’Aciclovir PO
Risque mineur: Césarienne précoce avec
RPDE < 6h, absence de lésions maternelles
et prélèvement récent négatif
Infection périnatale par le virus de l’hépatite B
Généralités
Infections in utéro exceptionnelles
Transmission périnatale et post-natale
NN presque toujours asymptomatique
Passage à la chronicité 90%
Maladie plus sévère que chez l’adulte:
risque élevé de cirrhose et de
carcinome hépato-cellulaire
Infection périnatale à virus hépatite B
Incidence
Ag HBs positif chez:
– 0,15% des femmes enceintes
– 1-3% dans les régions parisienne et
Lyonnaise
– 5-8% dans les populations immigrées
d’Afrique noire et d’Asie du Sud-Est
Infection périnatale à virus Hépatite B
Risque de transmission périnatale
en cas de portage chronique
Si portage chronique Ag HBs: 15%
Si ADN viral présent: 90-100%
Si ADN viral négatif et Ac anti Hbe
négatif: 10-20%
Proche de 0% si Ac anti Hbe positif
Infection périnatale par l’hépatite B
Prévention
Dépistage systématique:
Sérologie obligatoire au 6ème mois de
grossesse: Ag HBs
Dans les 12-24 premières heures de vie:
– Injection d’immunoglobulines anti-HBs
– Vaccination anti-hépatite B en un site différent
avant h 48
Cette prophylaxie réduit le risque de transmission de
plus de 90%
L’allaitement maternel est autorisé si la
sérovaccination a été bien conduite
Infection périnatale à virus Hépatite B
Bilan et suivi de l’enfant
Suivi médical pédiatrique pour poursuite
de la vaccination à un et deux mois
Sérologie hépatite B à effectuer à un an
NB: il est aussi conseillé de vacciner les
enfants dont le père appartient à une
population à risque
Infection périnatale à virus Hépatite C
Généralités
Facteurs de risque: toxicomanie IV;
transfusion avant 1991; population originaire
d’Afrique noire
Diagnostic:
Sérologie Hépatite C réalisée au 6 ème mois
dans les populations à risque
Incidence: 1% des femmes enceintes
Infection périnatale à virus Hépatite C
Transmission materno-foetale
5-10% chez les enfants de mère
virémique ( ARN viral +)
28% en cas de co-infection HVC + HIV
NN presque toujours asymptomatique
Risque d’Hépatite C chronique
Infection périnatale à virus Hépatite C
Prévention
Pas de vaccin
Préférer la voie basse pour
l’accouchement
Allaitement maternel: informer la mère
du risque théorique quoique minime de
passage du virus dans le lait.
L’allaitement est déconseillé pour les
femmes ARN +
Infection périnatale à virus Hépatite C
Bilan et suivi de l’enfant
Suivi pédiatrique indispensable
Sérologie HVC et recherche de l’ARN
viral à 6 mois et 1 an
Si ARN viral positif: suivi spécialisé tous
les 3 mois
Vaccinations anti Hépatites A et B
Toxoplasmose
Généralités
Parasite: Toxoplasma Gondii
Diagnostic:
– < 20% des cas: fièvre; adénopathies;
céphalées; fatigue
Primo-infection souvent asymptomatique
Toxoplasmose congénitale
Transmission materno-foetale
Environ 30%.Taux corrélé avec le terme
Premier trimestre: 4-14%
– Rare mais grave
Deuxième trimestre: 17-29%
Troisième trimestre: > 50%
– Souvent latente avec risque de
choriorétinite dans l’enfance ou
l’adolescence
Toxoplasmose congénitale
Diagnostic
En début de grossesse:
– Avortement
– Mort in utéro
– Foetopathie:
• Lésions de vascularite et de nécrose cérébrale
– Encéphalite +/- hydrocéphalie
– Calcifications intra-craniennes
• Ascite; épanchements pleural et péricardique
• Myocardite; Hépatite: placentite…
Toxoplasmose congénitale
Incidence
50% des femmes sont séronégatives
Le risque d’infection maternelle pendant la
grossesse est de 1% grossesses
Concerne 5000 grossesses/an en France
Fœtus atteints:
1 à 2 / 1000 naissances vivantes
1000 à 2000 cas par an en France
Toxoplasmose congénitale
Pronostic
2-3% des enfants naissent gravement
atteints.
(microcéphalie; retard mental;
convulsions; surdité)
L’affection est latente dans plus de 80%
des cas, avec risque de choriorétinite
ultérieure.
Toxoplasmose congénitale
Diagnostic anténatal
Sérologies effectuées dans le même labo
Si séroconversion: faire une amniocentèse à
partir de 18 SA, au minimum 4 semaines
après la date estimée de l’infection
maternelle.
– PCR
– Inoculation à la souris
Recherche de signes échographiques
( écho mensuelle)
Toxoplasmose congénitale
Diagnostic anténatal (2)
Plus difficile en l’absence de sérologie
préconceptionnelle ou quand la
première sérologie montre IgG et IgM
Le diagnostic repose alors sur des
techniques d’avidité et sur la cinétique
des anticorps
Toxoplasmose congénitale
Prévention
Conseils aux femmes séronégatives:
–
–
–
–
–
Se laver les mains avant et après toute manipulation d’aliments
Faire cuire suffisamment les viandes (>65°C) bœuf,mouton, porc,cheval
Laver soigneusement crudités et salades
Nettoyer les ustensiles et les surfaces ayant servi à la prépa des aliments
Utiliser des gants pour nettoyer la litière du chat, jardiner
Sérologie mensuelle chez les femmes
enceintes non immunisées ( depuis
1978 en France)
Toxoplasmose congénitale
Bilan néonatal (suite)
Echographie transfontanellaire
Examen ophtalmologique: FO
Ponction lombaire à discuter ( inutile si
séroconversion avant le 3 ème trimestre
avec échographies normales et bilan
post-natal négatif.
Toxoplasmose congénitale
Traitement maternel en cas de
séroconversion
Avant 30 SA:
– Si PCR -: Rovamycine jusqu’à l’acc
– Si PCR+ sans signes écho:
• Malocid/ Adiazine ou Fansidar/ acide Folique
– Si PCR + avec signes écho: IMG proposée
Après 30 SA:
– D’emblée Malocid/ Adiazine ou Fansidar/ acide
Folique
– Éventuel déclenchement en fin de grossesse
Toxoplasmose congénitale
Traitement du nouveau-né
NN symptomatique ou forte suspicion
( PCR+):
– Adiazine+ Malocid ou Fansidar+ ac. Folique
pendant 1 an
– Surveillance NFS/10-15j ( leucopénie)
Suspicion faible: traitement si bilan post-natal
positif
Séroconversion récente sans bilan fœtal
effectué: discuter TTT d’emblée
Rovamycine inutile
Toxoplasmose congénitale
Bilan néonatal: ( biologie)
Envoi du placenta en parasitologie pour
inoculation à la souris
Sérologie toxoplasmose maternelle et
au cordon pour profil immunologique
comparé mère/ enfant
Sérologie toxoplasmose et NFS
prélevées à J3 ( avec dépistages)
Toxoplasmose congénitale
Dépistage des séroconversions
tardives
Contrôle sérologie toxoplasmose entre J15 et
J21 après l’accouchement chez les femmes
non immunisées.
Dans 6% des cas, c’est seulement le suivi
sérologique au delà du 3 ème mois de vie qui
conduira au diagnostic, en raison de la
persistance des IgG qui, en l’absence de
toxoplasmose congénitale, disparaissent en
moins d’une année
Entérocolite ulcéro-nécrosante
Définition
Nécrose de la muqueuse intestinale
Facteurs favorisants:
– Prématurité
– Souffrance fœtale périnatale
– Anoxie
– Mauvais état hémodynamique
– Infection
– Alimentation hyperosmolaire
Entérocolite ulcéro-nécrosante
Diagnostic clinique
Occlusion secondaire dont le début se
fait souvent vers la première semaine
de vie, mais peut être aussi très rapide
dès les premières heures, ou retardé au
delà du 1ier mois chez le grand
prématuré.
Entérocolite ulcéro-nécrosante
Signes cliniques:Phase de début
Installation d’un iléus avec résidus
gastriques
Ballonnement abdominal douloureux
Rectorragies
Signes infectieux cliniques et
biologiques
Entérocolite ulcéro-nécrosante
Signes radiologiques
Phase de début:
– Distension des anses grêles
– Stagnation des anses sur les clichés
successifs
Diagnostic formel:
– Pneumatose de la paroi intestinale ( petites
bulles d’air dessinant un double contour des segments concernés).
– +/- pneumatose portale
Entérocolite ulcéro-nécrosante
Evolution
Rétrocession spontanée
Perforation
– Péritonite stercorale avec pneumopéritoine
(croissant clair sous paroi abdo sur Rx abdomen de face rayon
horizontal)
– Péritonite cloisonnée (anses agglutinées)
avec plastron palpable entraînant la
persistance de l’occlusion
Sténose cicatricielle
Entérocolite ulcéro-nécrosante
Traitement médical
Antibiothérapie efficace sur les
entérobactéries et les germes
anaérobies.
Drogues vasopressives améliorant la
circulation mésentérique
Aspiration gastrique
Sédation
Fréquemment ventilation artificielle
Entérocolite ulcéro-nécrosante
Traitement chirurgical
Indications opératoires:
– Péritonite généralisée: entérostomie en
amont des lésions +/- résection des anses
nécrosées
– Indication secondaire devant un plastron
ne cédant pas sous traitement médical
– Sténose cicatricielle: résection anastomose
en un temps ( le plus souvent)
Entérocolite ulcéro-nécrosante
Pronostic
Affection grave dont l’incidence diminue
du fait de la meilleure prise en charge
des prématurés.
Mortalité: 15-20%
Pronostic fonction du terrain et de
l’étendue des lésions.
Séquelles: syndrome du grèle court