Glagladji power point2 - Sortir du sous

Download Report

Transcript Glagladji power point2 - Sortir du sous

COMMUNAUTÉ ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE
DE L’OUEST (CEDEAO)
Thème de communication
Accès aux microcrédits comme paradigme
de réduction de la pauvreté en Afrique: quelles
stratégies pour une plus grande efficience
des politiques de développement.
Présenté par: Roland GLAGLADJI
Ouagadougou, les 3, 4 et 5 Octobre 2010
PLAN
Introduction
I- Problématique
II - Diagnostic stratégique de la situation de la
microfinance.
III- Les stratégies en matière de microfinances.
A- Les stratégies passées et présentes.
B- Analyse des stratégies.
V- Perspectives stratégiques.
Conclusion
INTRODUCTION
• Recherche intempestive de l’Afrique dans la mise en place d’une
politique pouvant assurer son de développement.
• Cette quête → Essai de plusieurs programmes: PAF, les PREF, PAS.
• Echec des PAS → Conséquences →
• Reformation des SFD
• Pertinence de ce symposium/ Satisfaction
PROBLEMATIQUE 1
1990: Renaissance des SFD→ Naissance de nouvelles IMF,
• Bénin: PADME, PAPME, FECECAM, FENACREP etc.
• Sénégal: ACEP, CMS, RECEC/FD, UMEC, UMECU
• Togo: FUCEC-Togo
Evolution Exponentielle des IMF
• Burkina 2004: 335 IMF/ 1million de clientèles soit 20% Taux de
pénétration et 439 % taux d’accroissement/ Dépôts:30 milliards(2004)
contre 8,4 milliards (1997) → 93% de l’épargne totale
• Au Bénin: 762 IMF 200 enregistrés (BCEAO 2009); Clientèle:2006: 710
768 + environ 800.000 femmes (MCPP)
• Au Sénégal: 620 IMF; 2597 points de services, Clientèle: 4 millions (le ¼
PROBLEMATIQUE 2
des familles Sénégalaises), Epargne mobilisée: 204,7 milliards, encours de
crédits:200 milliards
• Au total dans l’espace CEDEAO, il est plausible de constater une évolution
des IMF. Certains pays: Minimum d’un million de clients; d’autres en ont
fait plus comme: Sénégal, Bénin, Ghana, Nigéria, Côte d’Ivoire.
Paradoxe: Pas de réduction notable de la pauvreté. En dehors du Ghana (29%
en 2004)
• Quelques exemples: Cap-Vert = 37%; Cote d’Ivoire = 38% ; Burkina= 46% ;
Guinée Bissau= 49% ; Nigéria = 54% ; Sénégal = 57% ; Mali =68% ; Sierra
Leone = 70%); le Niger en 2005 62%.
• Alors que leur objectif est justement là → diagnostic de la situation des
microcrédits
DIAGNOSTIC
FAITS PORTEURS
- A partir de 1990: intervention du mouvement coopératif international, et
Appui des PTF → la microfinance de toucher plus de clients.
- L’intégration constatée des IMF (apparition des fédérations, des AMF:
FECECAM et FENACREP au Bénin, ACEP et RECEC/FD au Sénégal)
- La réglementation juridique de l’univers des microfinances notamment la
loi PARMEC dans l’espace UEMOA,
- L’entrée des ONG, des Coopératives et des Mutuelles
- l’intérêt particulier porté par les femmes à ce secteur.
TENDANCES LOURDES
- Les impayés ou crédits en souffrance (1 milliard FCFA pour les 7 réseaux au
Sénégal, et près de 14 milliards en 2003 rien que dans l’espace UEMOA)
- Importance du secteur informel (raisons: la plupart commence sous forme
d’ONG)
- Pesanteurs socioculturelles (gestion des cérémonies funéraires, obligation de
faire face aux charges de la famille, l’éducation des enfants etc.)
- un suivisme aliénant dans le choix des AGR,
INCERTITUDES CRITIQUES
•
•
•
•
•
La non maîtrise de la monnaie
La non maîtrise des inflations
La morosité économique (difficultés quotidiennes)
Les différentes crises économiques et financières
La trop forte implication de l’Etat (Un Etat facilitateur et non concurrentiel),
LES ACTEURS
- L’Etat central
-Les différentes IMF qui sont les principaux acteurs de prêts,
-Les bénéficiaires qui sont les principaux acteurs,
-Les ONG qui interviennent dans le secteur
-Les multiples institutions bancaires: BCEAO, BAD, GCAP (Groupe
Consultatif d’Assistance au plus Pauvres)
- GTZ ( Agence Allemande de Coopération Technique)
- BIRD (Banque Internationale pour la reconstruction et le Développement)
- BM
- FMI
LES FORCES
- leur capacité de création d’emplois directs et indirects ;
- leur capacité d’octroyer des petits crédits à des populations n’ayant pas la
capacité d’entrée dans le système bancaire formel, → bancarisation des
milieux ruraux ;
- une dynamique de diversification de la clientèle et des produits →
viabilité financière ;
-un secteur de plus en plus normé du fait de l’application des différentes
réglementations (la loi PARMEC ou loi n° 95-03 du 05 janvier 1995 par
exemple, le décret 97-1106 du 11 novembre 1997 au Sénégal, le
consortium Alafia au Bénin),
- L’appui sur des systèmes traditionnels (coexistence d’un secteur
traditionnel encore actif)
LES FAIBLESSES
- L’incapacité de répondre convenablement à une demande de plus en plus
forte. (Moins de 3 % de la demande estimée est satisfaite actuellement →
En 2004, 81 millions de clients sur les 320 millions demandeurs pour
environs 3 000 IMF
- Importance du secteur informel ;
- Le manque d’innovations (pour offrir des services de grande qualité et
retenir les clients pour demeurer compétitives)
- Incapacité d’étendre les services financiers dans les zones rurales(logique
rationnelle de survie)
- Insuffisance et une inadéquation des ressources notamment stables,
Suite
- Absence de mesures d’accompagnement de la part de l’Etat ; (parfois Etat
concurrentiel)
- Une absence de vision stratégique de la part des IMF (plans d’affaires),
- Un faible suivi et une la faible régulation des IMF par l’Etat ( raison:
accroissement de leur nombre);
- Une tendance à l’opacité dans le secteur (pas de publication d’information,
les réussites et les échecs des uns et des autres ne sont pas connus),
- La rareté des formations cumulées au manque de personnel qualifié →
difficile la gestion objective des IMF
Opportunités
- Forte demande non encore satisfaite : (320 millions d’africains à
desservir → Grand fossé entre demande et offre
- Fortes demandes féminines (61 % de femmes et encours de prêts
d’environ 307 USD par client)
- Un intérêt des partenaires au développement à accompagner le
secteur,
- La nécessité de plus en plus avérée d’un développement local tourné
vers l’entreprenariat et donc de la prise en compte des capacités
locales.
menaces
- L’entrée dans le secteur des banques commerciales → la concurrence
notamment au Bénin, au Ghana, au Mali, et au Sénégal en Afrique de
l’ouest.
- L’implication des politiques nationales qui interdisent la mobilisation de
l’épargne aux IMF et les empêchent de parvenir à l’autonomie financière
(microfinance considérée comme système social de transfert de ressources «
aux bénéficiaires » et non une composante du secteur financier)
- La multiplication des projets et ONG qui n’ont pas une vision de
rentabilité,
Analyse: Transversalité des microcrédits donc nécessité d’intégrer les
stratégies dans une approche multidimensionnelle et pluridisciplinaire
STRATEGIES
- Mettre des crédits à disposition des populations ayant une capacité de souscrire à
une caution (même si elle peut rester aussi modeste pour certaines institutions, elle
constitue un critère d’exclusion),
- Elaboration des programmes spécifiques promouvant l’accès massif des femmes,
- Distribution des crédits à taux très bas par certains Etats (concurrence déloyale avec
les IMF de la place)
- L’aménagement du cadre juridique et réglementaire des IMF et des fonds nationaux
(Par la prise des décrets et autres arrêts)
- Le renforcement des capacités des IMF pour favoriser une gestion saine et
transparente des IMF par la professionnalisation,
- L’amélioration la couverture géographique des services financiers afin d'accroître
les parts de marchés des IMF et d’adapter les produits offerts à la demande ou aux
besoins des populations,
- Assurer de façon efficace le contrôle des IMF par les organes de supervision.
Analyse1
Il est plausible de constater que la plupart des stratégies mises en œuvres
dont nous n’avons énumérées que quelques unes, se fondent presque toutes
sur les microcrédits et non sur une analyse plus élargie de l’environnement
social, économique, culturel, politiques, technologique etc.
C’est le moment d’admettre que la microfinance seule, est un outil assez
important mais insuffisant pour atteindre les objectifs de la réduction de la
pauvreté et du développement socio-économique global. La complexité du
phénomène de la pauvreté fait que l'accès à la microfinance ne pourrait à lui
seul, apporté des solutions, sauf si la microfinance trouve sa place dans un
système cohérent d'interventions. L’accès aux crédits doit donc être le
maillon d’un processus impliquant la conservation des ressources
financières générées par l’activité entreprise et non son échappement.
Analyse2
Ceci implique non seulement l’assurance que le crédit alloué restera
dans uns système, non pas fermé, mais ouvert , ressortant le triplet
production-transformation-commercialisation qui assure le retour de
l’investissement. La prise en compte également de l’ensemble des
acteurs en interaction et en interdépendance notamment dans une
sphère plus réduite, où les liens les réunissant leur permettraient, non
pas de dissiper les énergies mais de les unir pour mieux faire face aux
externalités négatives (d’ordre culturel, relatives aux charges
quotidiennes de la vie, etc.).
Analyse3
La logique selon laquelle la mise à disposition des fonds en faveur des
pauvres suffit pour les faire sortir de la pauvreté est une fausse acception;
car, la condition siné-quanone de la production de la richesse est le stock
donc la capacité d’épargne qui à son tour est fonction de la gestion
rationnelle des fonds sans que les externalités négatives n’y aient un impact
remarquable.
A la suite de cette analyse que nous espérons obtenir vos approbations,
nous essayerons de proposer quelques stratégies que nous jugeons
importantes qu’en les cumulant avec celle existantes pourront permettre
d’obtenir un impact plus efficace et plus efficient sur la réduction de la
pauvreté et le développement socio-économique global.
Analyse4
Eu égard aux faiblesses mentionnées et surtout à cette incapacité constatée jusqu’à
maintenant des microcrédits d’atteindre les objectifs fixés, on est en droit de se poser des
questions sur leur pertinence.
Néanmoins, je crois vivement qu’ils constituent un outil important de lutte contre
l’extrême pauvreté
La BAD ne dira pas le contraire lorsqu’il insistait que la microfinance peut contribuer à :
– la réduction de la pauvreté ;
– l’accélération du développement politique, social et économique ;
– l’habilitation sociale ;
– la participation communautaire ;
– la fréquentation des écoles par les enfants ; et
– la prospérité économique (surtout pour les femmes). (BAD 2006)
De nouvelles stratégies simposent:
PERSPECTIVES STRATEGIQUES
Orientation stratégique n°1 : Promouvoir un réseau d’épargne et de crédit
élargi et coordonné qui s’enracine dans tous les pays de la sous-région.
Axe stratégique n°1 : Créer des IMF d’envergure nationale et sous
régionale,
Axe stratégique n°2 : Assurer la possibilité d’épargne et de prêts à tous les
points de services d’abord nationaux puis régionaux (mettre un accent sur
des innovations technologiques performantes) ;
Orientation stratégiques n°2 : Assurer un cycle de rentabilité des prêts
octroyés.
Axe stratégique n°1 : Promouvoir l’octroi de prêts à des groupes
caractérisés par la variabilité des compétences relatives aux activités à
entreprendre,
Axe stratégique n°2: Mettre l’accent sur un système productiontransformation-consommation (commercialisation) ;
Suite
Orientation stratégique n°3 : Promouvoir des unités familiales de productions
Axe stratégique n°1 : Privilégier l’Octroi à de petites unités réunies par des liens
familiaux (donc appelées à faire face ensemble aux charges reposant sur la
famille),
Axe stratégique n°2 : Améliorer l’accès aux crédits de la femme en améliorant
son implication plus active dans la sphère productive familiale (ceci pour réussir
l’objectif n°3 des OMD : la promotion de l’égalité des sexes) ;
Orientation stratégique n°4 : Promouvoir un leadership de gagnant
Axe stratégique n°1 : Elaborer des contrats de performances impliquant toutes
les unités familiales d’un village (privilégier la dimension la plus proche des
populations)
Axe stratégique n°2 : Initier des méthodes de récompenses des unités les plus
performantes (ceci donne des exemples de modèles et incite les autres les imiter.
Le but est d’instaurer des modèles de bonne gestion)
CONCLUSION
• Importance des microcrédits dans la lutte contre pauvreté = pertinente
• Insensibilité de son impact: cause variables internes, externes et aussi
stratégies utilisées
• De nouvelles stratégies s’imposent pour une reconsidération
plurisectorielle des microcrédits
MERCI POUR VOTRE
ATTENTION