Le cancer 2 - Gustave DABRESIL
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Transcript Le cancer 2 - Gustave DABRESIL
La Cancérologie
Epidémiologie
Dépistage
Prévention
Moyens diagnostiques
Gustave DABRESIL, MD
Chirurgie ORL-CCMF
Imagerie Diagnostique
Radiothérapie et Oncologie Médicale
3404-1928 / 3371-1392 / 4784-7227
[email protected]
Epidémiologie
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Selon le sexe
H : colorectal, poumon, ORL, prostate…
F: sein, col, colorectal, estomac…
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Selon la race
race noire: prostate, poumon
race blanche : sein, vessie
race jaune: cavum
Il faut se baser sur les registres du cancer de chaque pays / HAITI ?
• Selon la zone géographique ou le pays
Europe et North America : sein, prostate, colorectal, poumons
Afrique: estomac, foie, col
Asie: ORL, œsophage, foie
Amérique Latine : col, oesophage
Australie et N-Z: mélanome
Scandinavie : ovaire
Europe de l’Est : pancréas, leucémies
Maghreb : ORL
Mélanésie : bouche, pharynx
Sub-Sahara : foie
Antilles: Estomac, sein, col, prostate
• Selon le groupe d’age
rétinoblastome, ostéosarcomes (enfant)
sein, col (adulte 30- 60 ans)
prostate (> 45-50 ans)
cancers cutanés ( > 65 ans)
10 faits sur le cancer selon l’OMS
1.
2.
3.
Il existe plus d'une centaine de cancers pouvant affecter n'importe quelle partie de
l'organisme.
En 2008 le cancer a été à l’origine de 7,6 millions de décès, soit environ 13% de la mortalité
mondiale.
Près de 70% des décès par cancer sont survenus dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire.
4.
Les cinq cancers les plus fréquents chez les hommes dans le monde sont (par ordre de fréquence): le
cancer du poumon, de l'estomac, du foie, le cancer colorectal et de l'oesophage.
5.
Chez les femmes les cancers les plus fréquents (par ordre de fréquence) sont: cancer du
sein, du poumon, de de l’estomac, cancer colorectal et du col de l'utérus. Dans de nombreux
pays, le cancer du col de l'utérus est le fréquent.
Le tabagisme est le facteur de risque le plus important, entraînant dans le monde 22% de la
mortalité par cancer.
6.
7.
Un cinquième des cancers enregistrés dans le monde sont causés par un infection chronique comme par
exemple, le papillomavirus humain (HPV) à l'origine du cancer du col de l'utérus et le virus de l'hépatite B
(HBV) qui provoque le cancer du foie.
8.
Les cancers considérés comme des causes majeures de santé publique tels le cancer du
sein ou le cancer colorectal peuvent être soignés s'ils sont dépistés précocément et traités
de façon adéquate.
9.
Tous les patients souffrant pourraient être soulagés s'ils bénéficiaient des
connaissances en matière de soins pallliatifs et de lutte contre la douleur.
10.
Plus de 30% des décès par cancer pourraient être évités, en ne fumant pas, en ayant une
alimentation saine, en ayant une activité physique et en modérant sa consommation d'alcool.
Dans les pays développés jusqu'20% des décès par cancer pourraient être prévenus grâce
à la vaccination contre le HBV et le HPV.
Dépistage
Il faut un test fiable, facile à réaliser et peu coûteux pour englober
un maximum de gens
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Dépistage du cancer du col utérin (PapTest)
Dépistage du cancer de la prostate (dosage PSA)
Dépistage du cancer du sein (auto-palpation, mammographie…)
Dépistage du cancer colo-rectal (hémoccult et/ou colonoscopie)
• Dépistage des cancers ORL (dentiste ?)
• Dépistage cancer de la peau ( dermatologue ?,
généraliste ?)
• Dépistage du cancer de l’estomac (Gastroscopie)
• Dépistage du cancer testiculaire (auto-examen, bientôt
test éjaculat -protéine AP-2Y)
• Dépistage cancer du foie ( échographie et dosage AFP)
• Dépistage cancer du poumon (Xray, Ct Scan)
• Dépistage cancer thyroïde (échographie)
Prévention
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Éviter le tabac et la proximité des fumeurs
Limiter sa consommation d’alcool ( whisky, bière, cidre, vin…)
Se protéger du soleil (chapeau, lunettes, crème solaire, 11 H – 16 H ? ombre…) surtout
pour agriculteur / marin / albinos
Mesures de protection dans l’industrie (raffinerie, chimie, bois, mines, métallurgie,
caoutchouc…)
Voyager moins souvent, éviter les randonnées en haute altitude, mesures de précaution
avec portables , WI-FI et microwave
Habiter à distance raisonnable des antennes et câbles sous haute tension
Manger beaucoup de fruits et légumes ( tomate, avocat, mangue, orange, melon,
ananas, papaye, goyave, cerise,citron, haricots, olive, noix, raisins, fraises….) utiliser des
condiments tels (cumin, gingembre, ail, piment vert, poireau, poivre…)
Vaccins hépatite B, vaccin anti-HPV(Gardasil²+² et Cervarix²)
Traiter efficacement les schistosomiases (bilharzioses), les porteurs d’hélicobacter pylori
Bon stockage des aliments, bonne conservation et congélation de la viande et des
surgelés, éviter la viande et le poisson grillés
Protection plombée en Radiologie, limiter les demandes d’imagerie et les chirurgies sous
radioscopie
Petits métiers à risque (ébenistre, cordonnier, travailleurs agricoles (pesticides)…
Limiter l’usage de produits cosmétiques
Mesures de précaution pour les bodybuilders (testostérone?), pour la contraception
hormonale
Usage si nécessaire de médicaments comme phénacétine, cyclophosphamide
Combattre l’obésité, avoir une activité physique régulière
Le dépistage précoce est une manière de prévenir
Démarche Diagnostique
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Dx de certitude----histopathol
accompagné du bilan d’extension
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Ce bilan sera complété en
fonction de la tumeur, de son type
de drainage lymphatique et des
sites métastatiques préférentiels.
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Au terme du bilan une stadification
sera établie selon des critères
internationaux (classification TNM
ou par stades)
Cancer prostate
L’histopathologie est indispensable pour la confirmation diagnostique de cancer
et la prise en charge. Pas de traitement sans histologie.
Elle devra préciser la nature bénigne ou maligne de la tumeur, la
différenciation, le caractère invasif ou non et si les limites sont saines ou
envahies en cas d’exérèse.
Interrogatoire
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apparition signes, traitement ?, ATCD et hérédité ?
facteurs de risque (tabac, alcool, exposition à des cancérigènes, profession)
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masse sein, cou, aine etc..
amaigrissement inexpliqué
ulcération ne cicatrisant pas, nécrose
douleur rebelle à tous traitements
toux traînante inexpliquée, dysphonie, dyspnée
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troubles du transit d’installation récente (diarrhée ou constipation)
troubles de la déglutition , dysphagie
céphalées accompagnées de vomissements, HTIC ?
modification de l’aspect d’une verrue, d’un naevus.
hémoptysie, ménométrorragies
hémorragie digestive occulte ou patente (hématémèse, melaena, rectorragie
symptomatologie neurologique focalisée
hématurie, gros testicule indolore ?, hémospermie ?
L’examen physique :
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Il commence par l’inspection et l’appréciation de l’état général quantifié par
des échelles spécifiques à la cancérologie (Index de Karnofski, index OMS, il
précise le poids actuel et le poids habituel, la taille.
On recherchera à l’examen physique l’existence d’adénopathies, d’une
organomégalie (hépatomégalie,splénomégalie), d’une tuméfaction ou masse.
Il faudra en préciser à chaque fois les caractéristiques sémiologiques :
. consistance (dur, ferme, mou), nécrose ?
. caractère régulier ou irrégulier, fistule ?
douloureux ou indolore
. adhérence au plan superficiel ou profond
. aspect des téguments en regard
. dimensions en utilisant des repères précis.
En cas de mise en évidence d’une tuméfaction suspecte, on s’attardera à
l’examen des ganglions de drainage dans la mesure où ils sont accessibles à
l‘examen clinique. La palpation est de rigueur (scrotum, sein, cou, abdo…)
Comme tout examen physique, il sera complet (cardiovasculaire,
sénologique, cutané, pulmonaire, digestif, neurologique). Les touchers
pelviens TR, TV doivent faire partie de cet examen.
On s’attachera de préciser, à chaque fois, les signes subjectifs et objectifs.
Les examens complémentaires :
C-1 Biologie
Il n’y a pas d’indication à doser des marqueurs tumoraux à titre de dépistage ou de
diagnostic. Ils peuvent par contre contribuer au diagnostic de certitude (cancer du sein,
cancer du testicule, tumeur trophoblastique, hépatocarcinome, ….).
Le bilan habituel comprend un hémogramme, une étude des fonctions rénales et
hépatiques, une calcémie,des tests de l’inflammation, un bilan martial, VIH, albuminémie
C-2 Imagerie
Le type d’examen dépend des orientations données par l’examen clinique. Radiographie
standard, échographie, mammographie mais le Scanner doit demeurer la priorité…
Ces examens ne doivent pas être redondants et on doit donner la priorité aux examens
les plus performants. Les examens sophistiqués (IRM, Pet-scan) ainsi que les examens
de médecine nucléaire (scintigraphie osseuse) ne font pas partie des examens de
première intention sauf cas très particuliers.
C-3 Endoscopie
Les endoscopies (fibroscopie bronchique, ou oesogastrique, colonoscopie, cystoscopie..)
sont demandées dès qu’il y a des éléments d’orientation convaincants (hématurie sans
pathologie rénale, hémorragie digestive, hémoptysie) ou en cas d’anomalies observées à
l’imagerie.
C-4 Les biopsies
Elles sont indispensables au diagnostic.
Elles peuvent être guidées par les données de l’examen clinique et de l’imagerie ou
faites au cours des endoscopies.
Marqueurs tumoraux
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La radiographie standard peut aider (poumons, os) et davantage si avec produit
de contraste (colon, estomac, œsophage)…
L’exploration osseuse est meilleure par scintigraphie osseuse et IRM
La scintigraphie thyroidienne est intéressante…
La mammographie n’a aucun avantage avant 50 ans. En cas de mammographie
suspecte, il faut une échographie du sein plus biopsie
L’échographie est utile pour la thyroïde, le foie,la parotide, les testicules, la
prostate, les parties molles, et en gynécologie
• Le scanner est l’examen de choix pour les diagnostics
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L’IRM est plus efficace que le Scanner pour le cerveau, le pelvis, les os et la
colonne
Le PET-Scan tient la dragée haute et permet d’explorer tout le corps sauf le
cerveau, la vessie, le cœur, le foie qui fixent naturellement le FD-glucose
L’endoscopie est incontournable pour la vessie, l’estomac, les poumons, le colon,
le sigmoïde; grâce à elle on pourra faire une biopsie pour affirmer ou pas le
diagnostic
La biopsie avec histopathologie demeure la clé des diagnostics
L’histopathologie peut se faire sur cytologie, pièces opératoires, sur biopsie
pré-opératoire, en extemporanné (per-opératoire)
La laparoscopie est surtout utiliser pour les curages ganglionnaires et les
chirurgies de certains cancers abdopelv peu évolués
La biologie et les marqueurs sont importants pour les hémopathies malignes, les
cancers digestifs, le cancer testiculaire
Endoscopie et Imagerie
colonoscopie
rectosigmoidoscopie
gastroscopie
bronchoscopie
oesophagoscopie
laryngoscopie
Laparoscopie / chirurgie ?
colposcopie
hystéroscopie
cystoscopie
Sono
Mammo
IRM
Scan
Xray standard
Chest Xray
Scintigraphie osseuse
PET-Scan
Biopsies
prostate
sein
Biopsie scannoguidée
lombaire
Col utérin
testicule
foie
rein
stéréotaxique
Biopsie échoguidée
Biopsie-exérèse cutanée
Biopsie osseuse
Suspicion
Démarche diagnostique
Bilan d’extension
Cancer sein
Palpation, Mammo, échog, Ca 15-3 ?
Scinti os, Scan thoraco-abdo
Cancer prostate
TR, PSA, écho ou IRM
Scintigr os, IRM ou scan pelv
Cancer colorectal
TR, ACE, Ca 19-9, Colonoscopie et/ou
rectosigmoidoscopie, Repas baryté
Scan Abdo-pelv
Cancer ORL, oesoph,
Ex ORL, Laryngoscopie, ggl cou ?
Oesophagoscopie / oesophagographie
Scan cervicofacial
Scan thoracique
C broncho-pulmonaire
Fibroscopie bronchique, Scan thoracique
PET-Scan, IRM cerveau
Cancer cerveau
Ex neurologique, Scan ou IRM, biopsie
stéréotaxique
Ponction lombaire ?
Cancers cutanés et
des parties molles
Palpation locale / aire ganglionnaire
Echo ou IRM locorégionale, biopsie
Scan thoracique, écho du foie
Cancer testicule
Palpation/sono testis,AFP/LDH/HCG
Scan abdo-pev
Cancer ovaire, col,
endomètre, vagin
Écho ou Scan pelvien, TV, TR, Ca 125
colpo/hystéroscopie,Palpation inguinale
Scan ou IRM abdo-pelv
Cancer thyroïde
Palpation,biopsie, échog, TSH, thyrogl..
Scintigr thyroidienne
Cancer digestif
foie/estomac/pancréas
ACE, Ca 19-9, AFP, palpation abdo
Scan Abdominal
Scan Abdo ou PET Scan
Cancer vessie, rein…
Scan abdo-pev,cystoscopie, écho rénale…
Urétéroscopie (voies urinaires hautes)
Scan abdo-pelv/thorax, scintig os
Hémopathies malignes
Hgm, HIV, LDH, albumine, Ex ORL, fibro..
biopsie ostéo-médullaire, biopsie gglaire ?
Scan cervico-thoraco-abdominopelvien
Cas clinique 1,2 et 3
• Vivianne 25 ans, célibataire perçoit un nodule au niveau du sein
gauche. Elle vient en consultation…Votre approche !
• Hercule 52 ans, présente des mictions impérieuses et parfois des
hématuries. Une échographie prostatique parle de calcifications du
lobe gauche prostatique. Quelle sera votre approche !
• Madeleine 55 ans, ménopausée présente depuis qq mois des
saignements vaginaux, elle a beaucoup maigri. Vous la recevez en
consultation. Quelle sera votre approche !
Cas Clinique 4 et 5
Méthodes thérapeutiques
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Chirurgie
Radiothérapie
Chimiothérapie
Hormonothérapie
Immunothérapie
Soins palliatifs (antalgiques…)
NEXT ! !