VOMISSEMENTS
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Transcript VOMISSEMENTS
Toxicité commune des agents de chimiothérapie
Jean-Pascal Machiels
Service d’oncologie médicale
CHIMIOTHERAPIE
N
N
N
N
N
N
Synthèse des
Purines
et des
Pyrimidines
INHIBITION DE
SYNTHÈSE
DE L’ADN
ANTIMETABOLITES
ANALOGUES
des BASES
PURIQUES et
PYRIMIDIQUES
5-Fluoro-uracile
Capécitabine
Methotretate
Pemetrexed
Gemcitabine
Nucléotides
ADN
ARN
MODIFICATIONS DE L ’ADN
AGENTS ALKYLANTS AUTRES INHIBITEURS
DE L ’ADN
Cyclophosphamide
Ifosfamide
Sels de Platine
BCNU
Protéines
INHIBITION DES
MICROTUBULES
ALCALOÏDES DE LA
PERVENCHE
Adriamycine
Vinblastine
Vincristine
Bleomycine
TAXANES
Etoposide
Taxol
Taxotère
Cabazitaxel
PRATIQUEMENT
perte de cheveux
nausée, vomissements, constipation
mucite
fatigue
fièvre: urgence
saignements: urgence
+
toxicités spécifiques
TABLE 18 : COMMON TERMINOLOGY CRITERIA FOR ADVERSE EVENTS V3.0
GRADE
DEGRE DE TOXICITE
UN EXEMPLE : LA
NEUTROPENIE
GRADE 0
Absence de toxicité
Taux normal de neutrophiles
GRADE 1
Toxicité légère
> 1500 neutrop /mm3
GRADE 2
Toxicité modérée
Entre 1000 et 1500 neutro/mm3
GRADE 3
Toxicité sévère
Entre 500 et 1000 neutro/mm3
GRADE 4
Toxicité mettant le patient en danger
< 500 neutro/mm3
GRADE 5
Décès
Décès
EFFETS TOXIQUES IMMEDIATS DE LA
CHIMIOTHERAPIE
Délai d’apparition
Effets commun à la
plupart des produits
Quelques heures à
- Nausées/ vomissements
quelques jours
- Nécrose tissulaire au point d ’injection
- Phlébite
- Hypersensibilité
- Rash cutané
immédiate
CV = Centre de
Vomissement
ZN = Zone gachette
des microrécepteurs
SNC
Tronc
Cérébral
ZG
CV
N. Vague efférent:
réflexe de vomissement
Tube
Digestif
Activation des
Nerfs vague et
splanchniques
Chimio
Libération de
sérotonine
par les cellules
entérochromaffines
ANTIEMETIQUES
Mediateurs : récepteur à la neurokinine (Substance P)
- Central
- Vomissements immédiats et retardés
- aprepitant (inhibiteur récepteur NK; ORAL)
Mediateurs : récepteur à la HT3 (sérotonine)
- Localisation périphérique
- Vomissements immédiats
- Sétrons (inhibiteur récepteur HT3; ORAL et IV)
NAUSEES - VOMISSEMENTS: FREQUENCE
> 90%
> 60%
<
10%
BCNU
Carboplatine
Bléomycine
Cisplatine (>50mg/m2)
Cytosar (> 1g/m2 )
Vinblastine
Cyclophosphamide
Adriamycine
Vincristine
(>1,5g/m2 )
(>60mg/m2 )
DTIC (>500mg/m2 )
Campto
Streptozocin
Méthotrexate
(>1,5g/m2 )
Mustine
Procarbazine (orale)
Vinorelbine
TRAITEMENTS ANTI-ÉMÉTIQUES
Vomissements immédiats
Chimio modérément émétisante
Antagoniste 5-HT3 x 1, J1 ou J1, J2, J3
Dexamethasone 20 mg
Chimio peu émétisante
Dexaméthasone, 8 mg x 1, IV lent
TRAITEMENTS ANTI-ÉMÉTIQUES
Vomissements immédiats
Chimio hautement émétisante (Cisplatine,…)
Aprepitant (Emend): inhibiteur des récepteurs NK1
J1, J2, J3
Antagoniste 5-HT3 (Zofran, Novaban, Kytril,..
J1
Dexaméthasone, 12 mg J1, 8 mg J2 et J3
(Lorazepam, 1-2 mg x 1, IV)
ANTIEMETIQUES à DOMICILE
Suivre protocole
(Ondansetron-Dexamethasone)
Metoclopramide
Alizapride
50 - 100 mg
3x jour
Haloperidol
1,5 - 5 mg
au coucher
20 mg
4x jour
TRAITEMENTS ANTI-ÉMÉTIQUES
Vomissements différés
- Métoclopramide, 0,5 mg/kg/6h, per os
- Dexaméthasone, 8 mg/12h, per os, 2 jours puis
4 mg/12h, 2 jours
Vomissements anticipés
- Lorazépam
- Somnifère la veille
- Thérapie comportementale
TRAITEMENTS ANTI-ÉMÉTIQUES
Deshydratation
Médicaments oraux
Conseils diététiques
Combiner les anti-émétiques
EFFETS TOXIQUES PRECOCES
DE LA CHIMIOTHERAPIE
Délai d’apparition
Effets commun à la
plupart des produits
Quelques jours à
Leucopénie
quelques semaines
Thrombopénie
Anémie
Alopécie: anthracyclines, taxanes
Mucite
Fatigue
Etiologies de la fièvre chez le patient
cancéreux
- Infections
25-35%
- Fièvre paranéoplasique
7-30%
- Maladie de système non néoplasiques associées
10-20%
- Fièvre médicamenteuse ou iatrogènes
5%
- Autres causes
5%
- Indéterminée
15-30%
La neutropénie fébrile: définitions
- Fièvre =
un épisode de température orale > 38,5 °C ou
une période de plus d’une heure supérieure à
38°C
- Neutropénie =
taux de neutrophiles < 500/mm3 ou < 1000/mm3
avec un nadir attendu à 500/mm3
Corticoides et neutropénie
La neutropénie fébrile: définitions
- Neutropénie « courte »
=
tumeurs solides
- Neutropénie « longue »
=
tumeurs hématologiques
Cas clinique
Un patient de 23 ans est traité pour une néoplasie testiculaire avec
métastases pulmonaires. Il a reçu sa dernière cure de
chimiothérapie il y 8 jours. Il se présente en salle d’urgence pour
de la fièvre.
L’état général est excellent. L’examen clinique est normal. La
température est à 38,9°C.
La neutropénie fébrile
Mise au point
- Que faites vous en salle d’urgence ?
Cas clinique
Votre choix thérapeutique
Augmentin
Augmentin/ciproxine
Glazidim
Glazidim + amukin
Glazidim + vancomycine
Vancomycine
La neutropénie fébrile
Les pathogènes
- Gram-
Pseudomonas, E Coli, Klebsiella species
Infections tissulaires (pneumonie, urinaire,…) ou
septicémie
- Gram+
Plus fréquemment depuis l’introduction
- des b-lactams à large spectre,
- cathéter implantable,
- prophylaxie aux quinolones,
- inhibiteurs de la pompe à proton
Sipsas et al. Cancer 2005
La neutropénie fébrile
Les germes résistants
- Conséquence de l’utilisation des AB larges spectres et des b-lactams
à large spectre: carbapenems
- Gram-
Pseudomonas, E Coli, Citrobacter species,
Acinetobacter species
Stenotrophomonas maltophila
- Gram +
Methicilline-resistant Staphilococcus aureus ou epidermidis
Streptococus viridans
Corynebacterium jeikueum, Bacillus, Lactobacillus,
Rhodococcus
Utilisation vancomycine avec enterocoque résistant
Sipsas et al. Cancer 2005
La neutropénie fébrile
Les pathogènes
- Anaérobes
< 5%
Y penser si:
colite neutropénique,
infections intraabdominales
abcès périrectaux
abcès peridontaux
…..
La neutropénie fébrile
Les infections fongiques: quand y penser ?
- Neutropénie sévère et prolongée
- Utilisation d’antibiotique à large spectre
- Utilisation de corticoïdes
- Age avancé
- Lourdeur de la chimiothérapie
- Cathéter central
- Sévérité de la pathologie sous-jacente
Sipsas et al. Cancer 2005
La neutropénie fébrile
Les infections fongiques
- Candida:
- locale,
- candidémie (disséminée, aigüe ou chronique),
- infection cathéter
- Primaire ou secondaire
- albicans, glabrata, krusei, tropicalis parapsilosis
- résistance aux azolés apparaissent
- Aspergillose: - invasive
- sinus et poumon puis disséminé
A craindre chez les patients hématologiques avec
longue neutropénie
La neutropénie fébrile
Traitement
- Rapidement avant le résultat des cultures
- AB large spectre:
- Piperacilline/tazobactam (Tazocin®)
- Ceftazidine (Glazidim®) ou céfépime
- Carbapenems
- Quinolone en monothérapie: controversé
- Aminoglycoside monothérapie: NON
- Monothérapie
- Plus ciblé quand germe identifié (1/3 des cas)
Sipsas et al. Cancer 2005
La neutropénie fébrile
Traitement
- AB + Vancomycine d’emblée: NON sauf ….
- uniquement dans les institutions où taux élevés de MRSA ou
streptocoque viridans
- suspicion clinique
- AB + Aminoglycoside d’emblée: NON sauf ….
La neutropénie fébrile
Low-risk
- Antibiotique oral : augmentin/ciproxine
Qui le fait ?
La neutropénie fébrile
risque
- Extend of illness
- No symptoms
- Mild symptoms
- Moderate symptoms
- No hypotension
- No chronic obstructive pulmonary disease
- Solid tumor or non-fungal infection
- No dehydratation
- Outpatient at onset of fever
- Age < 60
Score
5
5
3
5
4
4
3
3
2
score > 21 = low risque = < 5% risques de complications sérieuses
Klastersky JCO 2000
Oral antibiotics with early hospital discharge
compared with in-patient intravenous
antibiotics for low-risk febrile neutropenia
Intravenous AB
In patient
(60)
Oral AB
Out patient
(66)
Death
1
0
Serious complications
0
1
Intolerance to AB
0
3
Persistance of fever
5
6
Mean cost per episode (£)
840
470
Mean nursing hours per episode
21
11
Innes et al., Brit. J. Cancer, 2003
La neutropénie fébrile
Traitement: low risk
- Hospitalisation peut avoir des effets secondaires: acquisition de germes
résistants
- Stabilisation à l’hôpital et puis traitement domicile
-Traitement au domicile:
amoxicilline/clavulanate (augmentin®) + ciprofloxacine (ciproxine ®)
- Les patients doivent venir à l’hôpital au diagnostic, habiter prêt de
l’hôpital, tolérer les médications orales, compliance pour retour si fièvre
…
F Cornelis, Cliniques Saint-Luc, UCL
Cas clinique
Question
Le patient est traité par Glazidim en monothérapie.
Trois jours après l’admission. Les neutrophiles sont mesurés à
150/mm3.
L’état général du patient est excellent et l’examen clinique normal.
Les prélèvements bactériologiques sont négatifs. La température
est à 38,7°C
Cas clinique
Question
Votre choix thérapeutique
Carbapenem
Glazidim
Glazidim + amukin
Glazidim + vancomycine
Vancomycine
Cas clinique
Question
Le patient est traité par Glazidim en monothérapie.
Cinq jours après l’admission. Les neutrophiles sont mesurés à
175/mm3.
L’état général du patient est excellent et l’examen clinique normal.
Les prélèvements bactériologiques sont négatifs. La température
est à 38,8°C
Cas clinique
Question
Votre choix thérapeutique
Carbapenem
Glazidim
Glazidim + amukin
Glazidim + vancomycine
Vancomycine
La neutropénie fébrile
Réponse au traitement
- 2 jours quand low risk
- 5-7 jours
- On ne change pas l’antibiotique même si le patient continue à chauffer:
- si le patient reste en bon état général
- neutropénie courte
- absence d’autres symptômes
- On change antibiotique:
- si germe résistant apparaît,
- le patient se dégrade,
- infection spécifique apparaît
Sipsas et al. Cancer 2005
La neutropénie fébrile
Réponse au traitement
- Persistance de la fièvre
- Causes:
- Abcès, endocardite,…
- Infection fongique
- Germes résistants (toxo, virus, …
- Causes non-infectieuses
- A discuter:
- Ajout anti-mycotique: oui si fièvre après > 5 jours et
neutropénie ne va pas se résoudre rapidement
- Ajout vancomycine: non si pas de suspicion clinique
ou de germe isolé
Sipsas et al. Cancer 2005
La neutropénie fébrile
Réponse au traitement
- Patient
- Afébrile depuis 2 jours,
- Neutrophiles remontés,
- Bactériologie négative
- Clinique négative
STOP AB
- Si infection et/ou germe documenté: traitement en fonction
- Si reste neutropénique pour une longue période et fièvre résolue:
controversé
Sipsas et al. Cancer 2005
La neutropénie fébrile
La bactériémie
- 30 % des malades
- Mortalité plus élevée:
- importance de les prédire
- peu de données pour les tumeurs
solides
- BUT : prédiction des complications des neutropénies fébriles
en fonction de la présence ou pas d’une bactériémie
Klastersky et al Intern J Antimicrob Ag 2007
La neutropénie fébrile
La bactériémie
MORTALITE
PAS de bactériémie
Bactériémie
- Solides
3%
9%
- Hématologiques
4%
13%
COMPLICATIONS NON LETHALES
14%
31%
Klastersky et al Intern J Antimicrob Ag 2007
La neutropénie fébrile
La bactériémie
MORTALITE
- Polymicrobienne
13%
- Gram +
5%
- Gram -
18%
- E. Coli
18%
- Klebsiella
10%
- Pseudomonas
31%
Klastersky et al Intern J Antimicrob Ag 2007
TOXICITÉS VISCÉRALES
Reins
=
Cisplatine
Méthotrexate
Vessie
=
Cyclophosphamide
Ifosfamide
Poumons
=
Bléomycine, Bulsulfan
TOXICITÉS VISCÉRALES
Syndrome main/pied
=
Doxorubicine liposomiale
(Caelyx)
Capecitabine (Xeloda)
Diarrhée
=
Irinotecan (CPT-11)
Perméabilité vasculaire =
Taxanes (docetaxel ,paclitaxel)
TOXICITÉS VISCÉRALES
Cœur
Polynévrite
Perte d’audition
=
Anthracyclines
Doxorubicine 500 mg/m2
Epirubicine 1000 mg/m2
=
=
Taxanes: docetaxel, paclitaxel
Vinca alcaloides: vincristine,…
Cisplatine, Oxaliplatine (froid)
Cisplatine
La douleur
60 % des patients vont présenter des douleurs
significatives
25 % des patients vont décéder avec des douleurs
non soulagées
Douleur par destruction des tissus
Douleur neuropathique
Composante psychologique
Evaluation de la douleur
Anamnèse
Examen clinique !
Anamnèse des traitement antalgiques:
- prise des médicaments
- prévenir plutôt que guérir
Echelle de 1 à 10
La douleur
Niveau 1: Non opioïde:
- Paracetamol
- Anti-inflammatoires
Niveau 2: Opioïdes faibles:
- Dafalgan codéine
- Tramadol (contramal)
Niveau 3: Opioïdes forts:
- Morphine
La douleur: la morphine
Effets secondaires:
- constipation !
- myoclonie
- etc
A combiner avec les antalgiques de niveau 1
Sirop de morphine, MS direct
MS Contin , Durogesic (fentanyl)
la morphine: les équivalences
1 mg IV = 1,5 mgr S/C = 3 mg per os
20 mg IV = 30 mg S/C = 60 per os
Morphine (MS direct, sirop, …): par 4h
MS contin: agit 12h
1 mg de morphine per os = 1 mg de MS contin
la morphine: les équivalences
Durogesic: 72 h, ! bien coller dans région adipeuse
25 micro = 60 mgr de MS contin
La douleur: la morphine
INTERDOSE:
1/6 de la dose journalière
Débuter courte durée action, titrer la dose et puis
passer à une forme retard
quand douloureux: changer la forme pfs soulage
Exercice
Un patient est traité à dose optimale de dafalgan
(4gr par jour) et de tramadol (contramal). Il est
atteint d’un adénocarcinome de prostate avec
métastases osseuses. Depuis 2 semaines, il a
des douleurs nocturnes qui le réveillent ?
Que faire ?
Exercice
Radiothérapie
AINS
Débuter la morphine
Vous décidez de débuter la morphine
Quelle dose et comment ?
Exercice
Vous décider de donner 5 mgr de sirop de morphine
toutes les 4 heures, le patient était encore
légèrement douloureux et il a pris 3 interdoses
de 5 mg.
Sous vos conseils, il prend maintenant 10 mg
toutes les 4 heures, il est soulagé
Que proposer ?
Exercice
Tout se passe bien pendant 2 mois.
Malheureusement, la maladie progresse et il est
de nouveau douloureux malgré qu’il prend
MS contin 30 mg matin et soir
Que faire ?
Exercice
Il prend 60 mg MS contin matin et soir mais
Développe une intolérance digestive
Que faire ?
Quelle est la dose équivalente IV, S/C,
transdermique ?
Exercice
Dose en patch Durogesic: 50
IV 40 mg
SC 60 mg
Autres
Douleur neuropathique
Douleur osseuse
Techniques anesthésiques
MERCI !