Quelle différence doit-on faire entre dépistage et diagnostic?

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ème
Réunion REIMS
Partie 1
Le diagnostic
Un examen « à visée diagnostique » est un examen réalisé chez un sujet
présentant des symptômes pouvant évoquer l’existence d’un polype /
cancer du côlon ou du rectum
Symptômes « d’orientation »
▪ Perte de sang dans les selles (rouge ou noir, « digéré »)
▪ Modification persistante du transit intestinal:
Constipation (+/- modification de l’aspect des selles) ou,
Diarrhée ou alternance de diarrhée et de constipation
▪ Douleurs abdominales
Symptômes « généraux »
▪ Amaigrissement
▪ Fatigue importante (éventuellement liée à une anémie)
▪ Perte d’appétit; dégoût des aliments
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Partie 1
Le diagnostic
A propos de ces symptômes
Aucun n’est spécifique des polypes / cancers colorectaux
Ils peuvent être isolés ou associés les uns aux autres
Ils doivent conduire à consulter sans délai
▪ Surtout si l’âge est ≥ 50 ans et/ou s’il existe des antécédents
familiaux de polypes et/ou de cancers colorectaux
▪ Même s’il existe des hémorroïdes
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Partie 1
Le diagnostic
Quel examen faut-il réaliser ?
La coloscopie
Objectifs
▪ Visualiser l’intérieur du côlon et du rectum au moyen d’un tube
souple introduit par l’anus à la recherche de polypes / cancers
▪ Procéder à la résection (« exérèse ») au moyen de pinces adaptées
de polypes ou, à défaut (volumineux polypes, cancers) à des
prélèvements (« biopsies ») pour analyse microscopique
Conditions de réalisation
▪ Très généralement sous anesthésie générale
▪ Nécessité d’une «purge» préalable pour vider le côlon de ses selles
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Partie 1
Le diagnostic
A propos du « coloscanner »
De quoi s’agit-il ? Un scanner réalisé dans des
conditions particulières
▪ « Purge » préalable, identique à celle de la
coloscopie
▪ Lavement à l’eau
▪ Injection intraveineuse d’un produit de contraste
radiologique et d’un produit relaxant le côlon.
Quelle est sa place ?
Alternative possible à la coloscopie dans une démarche diagnostique,
c’est-à-dire chez des sujets symptomatiques, uniquement en cas :
▪ de contre-indication à la coloscopie, ou
▪ d’échec technique de la coloscopie
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Partie 2
Le dépistage
Un examen de dépistage est un examen réalisé chez un sujet ne
présentant pas de symptômes, mais chez lequel il existe une
augmentation du risque de polypes / cancers rendant souhaitable un
examen systématique
Il n’y a pas d’indication de dépistage chez les sujets d’âge < 50 ans
sans antécédent personnel ou familial au 1er degré de
polypes/cancer et sans antécédent personnel de maladie
inflammatoire du côlon ….. qui sont à (très) faible risque
Dans les autres situations, l’indication d’un dépistage est retenue
dont les modalités sont fonction du niveau de risque jugé « moyen »,
« élevé » ou « très élevé ».
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Partie 2
Le dépistage
Le dépistage chez les sujets à risque élevé ou très élevé
Sujets à risque élevé
Sujets à risque très élevé
Antécédent personnel
Formes héréditaires de cancers
▪ de polypes / cancers colorectaux
du côlon et du rectum
▪ de maladie inflammatoire du côlon
Affections génétiques très rares
(maladie de Crohn & rectocolite hémorragique)
▪ d’acromégalie (maladie endocrinienne rare)
▪ syndrome HNPCC / Lynch
▪ diverses polyposes
Antécédent familial au 1er degré de gros polypes
et/ou de cancer (parents / fratrie / enfants)
Dépistage systématique recommandé par coloscopie
Age de début et périodicité en fonction du contexte et des données de chaque
examen
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Partie 2
Le dépistage
Le dépistage chez les sujets à risque « moyen »
Qui sont les sujets à risque « moyen » de cancer colorectal ?
▪ Age ≥ 50 ans et
▪ Absence d’appartenance aux groupes à risque élevé ou très élevé
Risque « moyen »
Dépistage systématique, dit
« de masse », recommandé par
la recherche d’un saignement
microscopique dans les selles
(test Hémoccult®)
Incidence et mortalité par cancer colorectal en France
en fonction de l’âge
(données de l’Institut National de Veille Sanitaire, INVS)
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Partie 2
Le dépistage
Le dépistage chez les sujets à risque « moyen »
Le test Hémoccult ® en pratique ….
▪ Indiqué de façon systématique tous les 2 ans entre 50 et 75 ans
▪ Suivi, en cas de positivité*, d’une coloscopie
* identification d’une hémorragie microscopique par le laboratoire à partir
des prélèvements de selles réalisés au domicile
TEST NEGATIF
A renouveler
tous les 2 ans
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Diapo modifiée par Dr ARNOLD F. et Dr THIRION M.
TEST POSITIF
Indication de
Coloscopie
Partie 2
Le dépistage
Le dépistage chez les sujets à risque « moyen »
Le test Hémoccult ® en pratique ….
▪ 2 prélèvements par selle sur 3 selles consécutives avec à chaque fois
une spatule différente (6 fournies)
▪ Application de chacun des 6 prélèvements sur une des 6 « fenêtres » de
lecture de la plaquette fournie
▪ Pas de restriction alimentaire particulière
▪ Eviter la période des règles pour les femmes non ménopausées
▪ Envoi des plaquettes au centre de lecture dans l’enveloppe réponse
fournie (enveloppe T en port gratuit)
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Diapo modifiée par Dr ARNOLD F. et Dr THIRION M.
Partie 2
Le dépistage
Le dépistage chez les sujets à risque « moyen » : Résultats MARNE
Campagne
2005-2006
INSEE
Campagne
2007-2008
INSEE
Campagne
2009-2010
INSEE
Personnes ciblées (50 – 74 ans)
140 042
142 917
147 414
Personnes ayant participé au dépistage (test)
40 579
54 330
53 497
Participation en % (test / INSEE)
29%
38%
36%
-25464 46%
-26296 44%
1396
1312
Participation en % (test/INSEE - RP et blocage,)
Nombre et % de tests trouvés positifs
13
-16700
1126
33%
2,8%
2.6%
Nombre et % de coloscopies effectuées
(-x): nb colo récusée ou patient DCD avant colo
1029 (-10)
91.4%
1250 (-15)
89.5%
Nombre de cancers dépistés
106
95
Nombre de polypes à haut risque
245
276
Petits polypes
190
266
Coloscopies avec lésion bénigne saignante
90
96
Coloscopies normales
388
502
% de coloscopies associées à polype ou cancer
53%
51%
% de coloscopies associées à polype à risque ou cancer
34%
30%
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Dr ARNOLD F. et Dr THIRION M.
2.5%
Partie 2
Le dépistage
Quelques messages à retenir
• Ne pas faire d’Hémoccult II® si on relève d’une
coloscopie !
– Maladies de l’intestin, ATCD 1er degré de polypes à risque ou
cancer colorectal, Hérédité, etc
• Un test Hémoccult II® positif ne se contrôle pas !
Ni par
un nouvel Hémoccult II®, ni par un examen de selles au laboratoire.
– Le saignement est intermittent et le contrôle peut être négatif
donc faussement rassurant
• Tout Hémoccult II® positif doit donner lieu à coloscopie !
Quelles que soient les circonstances (hémorroïdes, règles, boudin noir,
aspirine etc.).
– Les hémorroïdes peuvent coexister avec un polype ou un cancer
MERCI de votre attention
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