Le 3C : pourquoi déranger l`ordre scolaire établi ?

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Le 3C : pourquoi déranger l’ordre scolaire établi ?

28 janvier 2015 EIDOS 2015- PAU

Jean-Pierre Véran, Inspecteur d’académie (h)

Sommaire • • • 1/ Numérique et refondation : un espace temps stratégique 2/Un nouveau modèle de centre de ressources adapté à la culture numérique 3/ Une démarche collective

1/ Numérique et refondation Un espace-temps stratégique

Plan d’un étage, EDT d’une division

Boîte d’œufs spatiale Boîte d’œufs temporelle

collège GRANDVILLE 8h00 9h00 lundi

LV1ANGLAIS

Mme GREGOIRE <6B> 6B ANG1 GR B

B5

ARTS PLASTIQ

Mme BOISSON

AP

A mardi

MATHEMATIQUE

Mme BOURIAU

B11

FRANCAIS

Mme ACCIAI

C12

LV1ANGLAIS LV1ANGLAIS

B Mme GREGOIRE <6B> 6B ANG1 GR B <6B> 6B ANG1 GR BC

B5

Mme KNITTEL

B7

10h00

FRANCAIS

Mme ACCIAI

C12

HISTOIRE-GEO

Mme GUERARD

C5

11h00 12h00

LV1ANGLAIS

Mme KNITTEL <6B> 6B ANG1 GR BC

B7

FRANCAIS

Mme ACCIAI

C12

A

ARTS PLASTIQ

Mme BOISSON

AP

B

SOS

Mme GROSIER Mme KADRI

B1

13h00 13h25 14h25 15h25

MATHEMATIQUE

Mme BOURIAU

B5

MATHEMATIQUE

Mme BOURIAU

B5

TECHNOLOGIE

M. DRAND <6B> 6B TECHNO GR1

TECH1

A

SVT FRANCAIS

M. DE BAUDRY D'ASSON <6B> 6B SVT GR2 Mme ACCIAI

B8 BIO C12

A B

TECHNOLOGIE

M. PIERNOT <6B> 6B TECHNO GR2

TECH2

SVT

B8 BIO

TECHNOLOGIE

M. DE BAUDRY D'ASSON <6B> 6B SVT GR1 M. DRAND <6B> 6B TECHNO GR1

TECH1

A B

APE

Mme MAXANT

C3

16h25

ACCOMPAGNEMENT EDUCATIF

17h25 mercredi

EPS

M. CASAGRANDE

GYM 2

LV1ANGLAIS

Mme KNITTEL <6B> 6B ANG1 GR BC

B7

HISTOIRE-GEO

Mme GUERARD

C5

jeudi

HISTOIRE-GEO

Mme GUERARD

C5

FRANCAIS

Mme ACCIAI

C12

MUSIQUE

Mlle FRANCOIS D.

MUSIQUE

LV1ANGLAIS

Mme KNITTEL <6B> 6B ANG1 GR BC

B7

SOS

Mlle FAVIER

B11

LV1ANGLAIS

Mme GREGOIRE <6B> 6B ANG1 GR B

B5

MATHEMATIQUE

Mme BOURIAU

B2

APE

Mme BOURIAU

B2

16/10/2009 15:37 - Page 1 vendredi

LV1ANGLAIS

Mme GREGOIRE <6B> 6B ANG1 GR B

B5

SVT

M. DE BAUDRY D'ASSON

B8 BIO

EPS

M. CASAGRANDE

GYM 2

VIE CLASSE

Mme ACCIAI

C12

B

FRANCAIS

Mme ACCIAI

C12

ACCOMPAGNEMENT EDUCATIF

Cet emploi du temps prend effet lundi 21 septembre 2009 © Index Education 2009

Comment est pensée l’organisation spatio temporelle des établissements ?

• • • • « Une discipline, un prof, une division, une salle, une heure » S’il n’y a pas d’heure d’enseignement disciplinaire, c’est un blanc sur l’EDT appelé « trou » Les salles ont des affectations disciplinaires : langues (anglais, espagnol distingués), arts, lettres, sciences, maths, techno, histoire-géo, musique…), voire des affectations personnelles (la salle de Mme X) Le centre de ressources « hors jeu », dans les blancs de l’emploi du temps, comme la salle d’étude, le foyer, le restaurant scolaire…

Planning annuel d’un collège Lecture du planning d’occupation des salles du collège Jules Ferry : En abscisse, les salles avec leur affectation disciplinaire, en ordonnée, les heures de cours, entre les heures de cours, des blancs Ordre des indications dans chaque case temporelle : discipline, nom du professeur, division 6

Et les blancs et les trous ?

• Note d’un chef d’établissement : «

Une Vie scolaire ne permettant pas d ’études autres que celles nécessaires à pourvoir aux absences des professeurs

», on fait donc des emplois du temps concentrés, sans « trous » • Dans bien des cas : la salle de permanence et la cour de récréation surveillées et non encadrées éducativement

7

Quel modèle politique d’éducation structure cette organisation ?

• Un modèle d’instruction plutôt que d’éducation • Un modèle de transmission un-tous plutôt que d’appropriation • Un modèle juxtapositif et non intégratif (des disciplines, de savoirs et de la vie scolaire…) • Un modèle d’école à l’abri de la fureur du monde • Un modèle où le savoir scientifique seul compte pour instituer le maître • Un modèle d’émancipation intellectuelle par les Lumières (les cours, les discours, les œuvres décillent) et non par l’autonomie acquise dans l ’action (l’empouvoirement) 8

Penser autrement pour refonder l’emploi des lieux et des temps ?

Partir non des programmes d ’enseignement mais des activités quotidiennes de l’élève dans l’établissement : • ce qu’il y fait, ce qu’il doit réaliser et produire •les compétences qu’il mobilise (cadre de référence commun : le S4C) •Les ressources dont il a besoin (cadre de travail, environnement humain) pour réussir sa journée (vivre et apprendre, respect des biorythmes) 9

Du point de vue des temps (1)

• Note d’un chef d’établissement

1

: «

Le temps scolaire est abordé dans son intégralité. L ’articulation entre les différents temps apprentissage, récréatif, pause méridienne, sorties doit être cohérente avec des emplois du temps essayant de respecter les rythmes des élèves.

»

1 Sébastien Rivemale, co-auteur avec Marie-Hélène Bodilis et JPV de

De l ’emploi du temps aux emplois des temps, vers une approche globale du temps scolaire

, Berger Levrault, décembre 2011

…/…

10

Du point de vue des temps (2)

• • • «

Ainsi, aux premières de cours sont placées des activités d ’éveil: arts, musiques, EPS.

Dès le pic de vigilance du matin (vers 10H) sont placés les cours de matières demandant un effort cognitif important : maths, français. De la même manière, sur le pic de vigilance de l’après midi : 15-17H.

La pause méridienne a été totalement réaménagée pour permettre à la fois un temps confortable pour déjeuner et permettre aux élèves externes de rentrer chez eux. Auparavant la durée de ce créneau était de 45 min, il est d’1H30 pour tous. Excepté en 3 ème où la charge horaire ne permet qu’une heure de pause sur 2 jours.

» 11

Du point de vue des temps (3) Faire apparaître dans l’emploi du temps, des temps, encadrés ou en autonomie, pour le travail personnel, le travail en petits groupes, les activités de vie scolaire (collégienne, lycéenne), ce qui a un impact sur l’utilisation des espaces et sur l’encadrement des élèves (co-intervention). Exemple 1 : un ESPI Collège Clysthène (académie de BORDEAUX) 12

Du point de vue des temps (4) Exemple d’un collège ECLAIR (académie de MONTPELLIER) : - DES SEQUENCES PLUS LONGUES (90 mn), POUR REDUIRE L’EFFET ZAPPING DES SÉANCES DE 55 MN - DES TEMPS D’APPROPRIATION COMPLETANT CEUX DETRANSMISSION : DES ATELIERS POUR PRODUIRE, RÉALISER, MOBILISER SES COMPÉTENCES (Ateliers VS-CDI, Sciences, Orientation, Vie de classe) 13

Du point de vue des espaces • • •

Des espaces fonctionnels pensés pour offrir un cadre adapté aux diverses formes et natures d’apprentissages Des espaces dédiés à l’autonomie, au travail personnel, en très petits groupes, mais aussi à l’interaction entre pairs, entre professionnels différents et entre personnels et élèves Distinguer des zones d’accueil et de convivialité, des zones calmes et de zones de silence : dans l’EPLE, au 3C 14

Espaces et temps à l’ère numérique

• Des espaces institutionnels, informationnels, collaboratifs, personnels • Des services numériques non-stop pour personnels, élèves, parents et partenaires (recherche d ’information et de ressources, auto-socio formation, orientation…) • Des leviers pour inverser la pédagogie, sortir du modèle transmissif exclusif et transformer le plan de développement des collections • Des leviers pour renforcer l’engagement et l’autonomie des élèves, la coopération des personnels de statuts différents • La place de l’école sur les réseaux sociaux 15

• • •

Ce que disent les enquêtes internationales

PISA 2013 : 53% des élèves français ne se sentent pas chez eux à l’école (OCDE : 19%), 32% ont de mauvaises relations avec leurs enseignants (OCDE : 27%), 75% sont angoissés par leurs notes en maths (OCDE : 59%), 34% se disent injustement traités (OCDE : 23%) 1/ Trend international mathematics and science study 2/ Programme international de recherche en lecture scolaire • • TIMSS 1 2007 : 72% ne travaillent jamais en groupe (18% aux USA), 56% pasent elur temps à recopier au tableau (10% Suède) PIRLS 2 2011 : en CM1, les élèves français se caractérisent par leur manque d’assurance, leur peu de confiance

Refondation = transformation 1/ les constats de 2012 (concertation pour la refondation)  

« La maîtrise de savoirs disciplinaires, dans une nouvelle société de la connaissance, ne peut plus se faire de façon cloisonnée, sans réinterroger les modalités d’appropriation individuelle ou collective des connaissances.

Il nous faut donc à la fois transformer les

contenus d’enseignement – leur périmètre, leur structuration, leur hiérarchisation, leur progressivité, leur nature – mais aussi les modalités de leur

transmission et leur appropriation ».

• « on observe des changements majeurs

dans la culture juvénile que l’École peine à analyser. Au respect des normes édictées par les adultes se substitue un modèle de transmission moins vertical. Les jeunes sont désormais devenus plus autonomes en termes de budget, de choix vestimentaires, de choix relationnels, d’équipements et de modes de partage. [...] On voit se mettre en place un système de relation à la culture fortement lié à des objectifs de sociabilité et de popularité : les jeunes privilégient des objets culturels supports de possibles interactions entre pairs »

Ce que dit la loi de refondation

FAVORISER LA COOPÉRATION ENTRE LES ÉLÈVES ET LEUR AUTONOMIE

 ART 2 : Par son organisation et ses méthodes,

comme par la formation des maîtres qui y

enseignent, il (le SE) favorise la coopération

entre les élèves.

 ART 65 : L'architecture scolaire a une fonction éducative. Elle est un élément indispensable de la pédagogie, contribue à la transmission des connaissances et à la découverte des cultures et favorise le développement de l'autonomie et de la sensibilité artistique des élèves.

Ce que dit la loi de refondation

DEVELOPPER RESPONSABILITE ET LIBERTE

 ART 12 : Au titre de sa mission d'éducation à la citoyenneté, le service public de l'éducation

prépare les élèves à vivre en société et à devenir des citoyens responsables et libres, conscients des principes et des règles qui fondent la

démocratie.

 Art 41 : « l'enseignement moral et civique vise

notamment à amener les élèves à devenir des citoyens responsables et libres, à se forger un sens critique et à adopter un comportement

réfléchi ».

Ce que dit la loi de refondation

PROMOUVOIR LE PARTAGE DE LA CULTURE

 Article 4 : « Elle développe les connaissances, les compétences et la culture nécessaires à l'exercice

de la citoyenneté dans la société contemporaine

de l'information et de la communication. Elle favorise l'esprit d'initiative.  Article 10 éducation artistique, culturelle et sportive  Article 13 « La scolarité obligatoire doit garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun de connaissances, de compétences et de culture »

   Ce que dit la loi de refondation

PRENDRE EN COMPTE LA DIMENSION NUMERIQUE DE LA CULTURE (1)

Article 9 : « La lutte contre l'illettrisme et l'innumérisme constitue une priorité nationale ». Article 16 : «un service public du numérique éducatif et de l'enseignement à distance est organisé pour, notamment : « 1 ° Mettre à disposition des écoles et des établissements scolaires une offre diversifiée de services

numériques permettant de prolonger l'offre des enseignements qui y sont dispensés, d'enrichir les modalités d'enseignement et de faciliter la mise en œuvre d'une aide personnalisée à tous les élèves (…)

4 °

Contribuer au développement de projets innovants et à des expérimentations pédagogiques favorisant les usages

du numérique à l'école et la coopération. »

• • • Ce que dit la loi de refondation

PRENDRE EN COMPTE LA DIMENSION NUMERIQUE DE LA CULTURE (2)

Art 38 : la formation à l’utilisation des outils numériques « comporte une sensibilisation aux droits et aux devoirs liés à

l'usage de l'internet et des réseaux, dont la protection de la vie privée et le respect de la propriété intellectuelle »

. Article 53 : L'article L. 332-5 du code de l

l'information

».

’éducation est complété par les mots : « ainsi qu'une éducation aux médias et à « La formation dispensée à tous les élèves des collèges

comprend obligatoirement

une initiation économique et sociale et une initiation technologique ainsi

qu'une éducation aux

médias et à l'information ».

?

agogie ser la péd ver onder : in Ref

• • • • D’une pédagogie exclusive de la transmission (exclusivement en classe, du professeur au « groupe classe ») à une pédagogie intégrant l’appropriation (chaque élève, seul, en équipe, s’approprie des contenus, hors de la classe, le professeur suscite, accompagne, régule, évalue cette appropriation en classe). L’apprenance (Philippe Carré) Le numérique, support de la pédagogie inversée : les contenus de « cours » préexistent, les élèves y ont accès avant de se retrouver pour échanger, confronter leurs approches, questionner le professeur, produire avec son accompagnement.

La place stratégique du centre de ressources à l’ère numérique : offre de ressources in situ et à distance, guidance, formation à la culture de l’information numérique

3C : centre de connaissances et de cultures mais aussi trois « C » : communiquer, collaborer, créer.

En 2014, oser Langevin-Wallon ?

 « On ne peut en effet dissocier l'éducation de l'intelligence de

celle du caractère. C'est la vie scolaire tout entière qui offre les moyens d'élever l'enfant... L'école fait faire à l'enfant l'apprentissage de la vie sociale et, singulièrement, de la vie démocratique... Ainsi se dégage la notion du groupe scolaire à structure démocratique auquel l'enfant participe comme futur citoyen et où peuvent se former en lui, non par les cours et les discours, les vertus civiques fondamentales...et où on utilisera

les diverses expériences de self government dans la vie

scolaire » (Paul Langevin & Henri Wallon, Projet de réforme de l’enseignement, 1946-7)

2/ Un nouveau modèle de centre de ressources adapté à la culture numérique

Un mouvement général : médiathèques, bibliothèques universitaires, centres de documentation et d’information : tous concernés (d’après Mireille Lamouroux 1 ) 1/ http://eduscol.education.fr/cdi/anim/reunion-des-interlocuteurs academiques/reunions/documents-en-telechargement/2011/lcdef.pdf

Un centre au cœur du paradoxe éducatif (Denis Tuchais

1

)

Le centre de ressources ou centre de connaissances et de culture est porté par le paradoxe éducatif : • d’un côté, l’apprentissage de règles de vie communes auxquelles il est nécessaire de se référer (CONTRAINTE SOCIALE) • de l’autre, l’apprentissage de l’autonomie et de l’esprit critique (LIBERTE INDIVIDUELLE) • un outil indispensable à la socialisation et à l’émancipation dans l’établissement scolaire Cf articles 2, 12, 41, 65 de la loi du 9/7/13

1/ http://www.cahiers-pedagogiques.com/Un-CDI-au-service-du-vivre-ensemble

Le concept de learning centre

Mots-clés liés au concept de Learning centre* (liste non exhaustive) :

Learning Commons – Learning Resources Commons- Information Commons Troisième lieu – Hyperlieu - Idea Store – Fab Labs - image de la bibliothèque politique documentaire – accueil - formation - architecture - service personnalisé - approche orientée usager - confort – convivialité - ressource numérique - accès distant - carrefour d

apprentissage - sociabilité - exposition - conférence - qualité - appropriation communautaire des connaissances – apprentissage social - travail collaboratif – innovation - spécialiste de l'information – ingénieur pédagogique – architecte de l

information - équipe compétence - connaissance - polyvalence -e-learning - pédagogie active guichet unique - amplitude horaire - bibliothèque hybride - réseau social Graham Bulpitt

* à considérer comme un label – pas de traduction française

Quelques acquis internationaux

• Les nouveaux espaces scolaires : entre flexibilité et transparence, pour accueillir des apprentis

chercheurs accompagnés

(Canada), favoriser

apprentissages actifs, autonomie, exploration et

coopération (Australie). Les bibliothèques scolaires deviennent des carrefours d’apprentissages en Ontario • • Tenir compte des « usagers », leur offrir des espaces et des temps pour

dialoguer, coopérer, échanger à différentes échelles

Bouleversement de la hiérarchie traditionnelle des espaces comme de la pédagogie (inversée) : le

centre de ressources cœur de l’établissement, et non

plus en périphérie (les centres de connaissances et de cultures -3C- en France)

Son introduction dans l’enseignement secondaire en France

• • Le séminaire national « Du CDI au Learning Centre », ESEN, 23-25 mars 2011: une réflexion prospective

- Faire évoluer la notion de centre de documentation et d’information vers un « modèle » intégrant mieux d’une part les exigences posées par le S3C, la réforme du lycée , la rénovation de la voie professionnelle, d’autre part la culture numérique ; - Repenser les divers espaces de vie, de travail et de culture des élèves (CDI, salles d

études, internat, etc.) ; - Repenser les coopérations entre CPE, professeurs, professeurs documentalistes et personnel de direction ; - Créer un réseau d

échanges d

expériences

http://eduscol.education.fr/cdi/actualites/LearningCentre http://www.esen.education.fr/index.php?id=1515 Un VADEMECUM Vers des centres de connaissances et de culture, publié en mai 2012 par la DGESCO du MEN http://eduscol.education.fr/cid60332/ vers-des-centres-de-connaissances-et-de-culture-le-vade-mecum.html

• • Le séminaire national sur « Les ressources numériques au CDI » au CDDP de Boulogne Billancourt les 10 et 11 mai 2012 http://www.cddp92.ac versailles.fr/#conference=237

Le Guide TICE pour le professeur- documentaliste,

enjeux numériques, (Denis Tuchais, Jean-Pierre Véran, coord), SCEREN, novembre 2012 http://www.cndp.fr/rpadc/guidedoc • Le séminaire Cultures numériques : un nouveau rôle pour les bibliothèques scolaires en août 2014 à Poitiers

Dépasser la forme scolaire traditionnelle (1).

Le dépassement des antinomies éducatives au « 3C »  verticalité/horizontalité,  cloisonnement/transversalité,  transmission/appropriation,  culture académique/culture juvénile,  notation sommative/évaluation formative,  formalisme institutionnel/reconnaissance des apprentissages non formels et informels  enseignement/vie scolaire  (…)

Dépasser la forme scolaire traditionnelle (2) Donner du sens à la présence au collège et au lycée hors enseignements, développer le sentiment d’appartenance, la responsabilité, l’initiative • • • Des temps de présence dans l’établissement qui ne sont plus des « trous », des « heures de permanence », mais des « temps opportuns » d’échange, de curiosité satisfaite, de production, d’interaction, de développement personnel. De Kronos à Kairos (Bénédicte Gendron 1 , 2010). Quelles opportunités d’activités proposées aux élèves ?

Un espace ouvert sur la culture et l’extérieur (cf art 4, 10, 13, 57, 66), d’activités encadrées et autonomes, collectives et individuelles, d’apprentissage et d’exercice de la responsabilité civique et numérique (cf art 9, 16, 38, 53) Un espace physique et virtuel de coopération entre élèves, entre personnels, entre élèves et personnels, propice au travail d’équipes, à l’accompagnement personnalisé, au tutorat (cf art 65)

1/ http://www.ac-montpellier.fr/sections/actualites/seminaire-sur- rythmes

2/ Une démarche collective Un processus évolutif, non un terminus

Une démarche collective de formation globale…

professionnelle, culturelle, civique, personnelle • renforcer l'ouverture de la formation générale, technologique et professionnelle sur le monde des connaissances et de la culture, dans un espace privilégié d’accès à l’autonomie, à la responsabilité, la créativité ; • développer un espace d’échange, propice à l’accompagnement diversifié des élèves et à l’émergence de projets partagés nouveaux ; • approfondir l’émancipation de chaque élève, en favorisant les modes de travail les plus divers • Le « 3C » est l’affaire de tous ; il n’est pas celle, exclusive, du responsable du centre de ressources : un axe clé de la politique documentaire, pédagogique et éducative de l’établissement. Direction, enseignants, personnels éducatifs concernés au premier chef.

• La présence d’outils numériques ne suffit pas : la question pédagogique et éducative est fondamentale.

…qui engage tout l’établissement

Dans des « maisons de la connaissance » « Comment le numérique transforme les lieux de savoir : le numérique au service du bien commun et de l’accès au savoir pour tous ». Bruno Devauchelle, ed. Fyp, 2012 http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/01/26012012_Devauchelle.aspx

• au sein d’établissements scolaires apprenants Alain Bouvier, ancien recteur, parcourt l’axe de lintelligence collective à partir de 12 hypothèses de fond en présentant les concepts et outils de base de démarches de projets, de conduites d’actions et de changements, de la formation et du développement professionnel. Il insiste sur l’importance du « construit collectif », le rôle des communautés de savoir et le « cœur du cœur de l’apprentissage » : la conversion des connaissances.

http://www.pedagopsy.eu/livre_bouvier_etablissement.htm

Ces idées sont reprises et développées dans la publication : Le management cognitif des établissements. Alain Bouvier. CRDP de Poitiers, 2011 (Coll. Livres bleus).

Un processus et non un terminus

• • • • • • • • processus d'acquisition de la culture de l'information et des médias par les élèves (le PaCIFI) 1 , processus de développement des ressources, processus d'évolution des temps et espaces scolaires, physiques et virtuels, Processus de décloisonnement (SAS/3C, général/professionnel, disciplines/documentation) processus de développement professionnel des personnels : information, mutualisation,(auto-, co-) formation, projets, valorisation des travaux processus du projet d’établissement et du contrat d’objectifs processus de refondation de l’école, processus d'évolution des supports et usages numériques 1/ http://media.eduscol.education.fr/file/Pacifi/85/4/Reperes_Pacifi_157854.pdf

En résumé…

Le centre de connaissances et de culture vise à être à la fois au carrefour des espaces de vie, de travail et de culture des élèves et à la fois un lieu axé sur les processus d’apprentissage, un lieu qui accorde une place fondamentale aux travaux d’innovation et de recherche en éducation. C’est un lieu proactif, convergent, stimulant l’étude, un lieu de découverte offrant les ingrédients nécessaires au soutien de l’apprentissage « horizontal » et utilisant tous les atouts du numérique.

Ce lieu propose des espaces différenciés dans un environnement accueillant. Il développe un climat d’apprentissage favorable et adapté aux besoins de l’élève. Centrée sur l’autonomie de l’élève, l’approche pédagogique repose sur les notions clés de motivation, estime de soi et confiance. L’utilisation des médias numériques comme outils collaboratifs et réseaux d’échanges font du lieu un laboratoire d’idées.

Un exemple de 3C

Au Collège J-S Pons de Perpignan (2012) -espaces de travail sur table, de travail autonome, d’autonomie de lecture, de lecture-détente, de travaux sur projets, d’étude, en proximité avec l’espace accueil de la vie scolaire, l’espace des AED, d’entretiens éducatifs

Questions prospectives

• • Enjeux spatio-temporels

l’école tout le temps et partout, l’école nulle part ?

Enjeux pédagogiques et éducatifs pédagogie

numérique, Intelligence collective, transformation relation école-élèves-familles ?

• • Enjeux professionnels

du pasteur au passeur, du prof au coach, du fonctionnaire à la profession libérale ?

Enjeux politiques quelle

redéfinition du service public d’éducation, moins besoin d’école, plus besoin d’école ?

Pour aller plus loin…

• • • • •

Cultures numériques, éducation aux médias et à

l’information, SCEREN-ENS Lyon, 2013

Guide TICE pour le professeur-documentaliste,

enjeux numériques, SCEREN, 2012 (coord Denis Tuchais - Jean-Pierre Véran)

Espaces scolaires, RIES N

°

64

http://blogs.mediapart.fr/bl og/jean-pierre-veran MERCI DE VOTRE ATTENTION