Transcript le vaccin

LES VACCINS CONTRE LES MALADIES
A VIRUS HUMAINS
Fabrice GEOFFROY, Sanofi-Pasteur
PLAN DE L’EXPOSE

INTRODUCTION

GENERALITES




LES PRINCIPAUX VACCINS VIRAUX








Schéma général de production d’un vaccin viral
Contrôle qualité d’un principe actif
Les différentes catégories de vaccins
Contre la Poliomyélite IPV & OPV
Contre la Grippe
Contre la Rougeole
Contre la Rubéole
Contre l’Hépatite B
Contre l’Hépatite A
Contre la Rage
LES DERNIERS-NES


Contre le cancer de l’utérus (papillomavirus humain)
Contre les infections à Rotavirus (diarhées du nourisson)
VACCINS CONTRE LES MALADIES A VIRUS
(HUMAINS)

POURQUOI DES VACCINS CONTRE LES MALADIES A VIRUS ?

Les virus ne sont pas sensibles aux antibiotiques

Les virus se propagent vite par voie aérienne (Grippe)

Les virus se propagent moyennement vite par voie digestive (Polio)

Les virus se propagent lentement par morsure (Rage)
Les antiviraux existent mais souvent trop tard pour agir ou bien trop toxiques pour être
absorbés longtemps

VACCINS CONTRE LES MALADIES A VIRUS
(HUMAINS)

Les maladies à virus peuvent être graves pour la plupart, voire mortelles

Certaines maladies virales sont invalidantes pour le long terme

Polio
Paralysies

Hépatite B
Cancers du foie
Les vaccins permettent aux individus d’acquérir des défenses immunitaires
spécifiques du virus administré sous forme :


D’anticorps (immunite humorale) : vaccins inactivés, atténués

De lymphocytes T « Tueurs » (immunité cellulaire) : essentiellement vaccins atténués
La mémoire immunologique est régulièrement réactivée par les vaccinations de rappel
SCHEMA GENERAL DE PRODUCTION D’UN VACCIN
Lot de semence
de travail
Lot de semence
de travail
CULTURE
CELLULAIRE
CQ
Lot de semence
de travail
Lot de semence
primaire
PROPAGATION
VIRALE
RECOLTE
CQ
Cellules et/ou milieu de culture
CLARIFICATION ET/OU
PURIFICATION
Dissociation
(détergents sonication)
Vaccins à sous unités
virales purifiées
- Vaccins vivants atténués
- Vaccins vivants recombinants
Inactivation
Vaccins inactivés
= PRINCIPE ACTIF
CQ
Souche
virale
SCHEMA GENERAL DE PRODUCTION D’UN VACCIN
Principe actif
Stabilisants
Excipient
PRODUIT FINAL VRAC
Adjuvants
CQ
Répartition et lyophilisation (éventuelle)
PRODUIT REPARTI
CQ
Conditionnement
PRODUIT FINI
CONTRÔLE QUALITE D’UN PRODUIT VRAC
Exemple du virus polio inactivé

CELLULES TEMOINS






Observation
Recherche virus adventices
Identification cellules
Recherche d’agents étrangers
Recherche de mycoplasmes
RECOLTE




Titrage virus Polio
Stérilité bactérienne et fongique
Mycoplasmes
Mycobactéries
CONTRÔLE QUALITE D’UN PRODUIT VRAC
Exemple du virus polio inactivé

RECOLTE PURIFIEE





Protéines
Stérilité bactérienne et fongique
Titrage virus Polio
Pureté
PRODUIT VRAC








Protéines
Formol résiduel
Albumine bovine résiduelle
Stérilité bactérienne et fongique
Pureté
Cinétique d’inactivation
Titrage virus Polio
Contrôle d’inactivation
LES DIFFERENTES CATEGORIES DE VACCINS
VACCINS
Vivants atténués
Inactivés (tués)
Vivants
recombinants
Sous-unités
protéiques ou
peptides
synthétiques
PRINCIPE
Virus atténués (perte de la virulence) par :
 Passages successifs sur cellules
 Délétion génétique d'un facteur de
virulence
Utilisation d'agents tuant le virus (formol,
-propiolactone, chaleur, UV…)
AVANTAGES
INCONVENIENTS
Efficacité
- Retour à la virulence
(miment l'infection naturelle) - Intégration et cancérisation
- Fragilité
- Pas de risque de retour à la
virulence ou d'intégration
- Immunité humorale
- Pas ou peu d'immunité
cellulaire
- Protéines virales
dénaturées par le traitement :
faible niveau d'AcN
Vecteur viral vivant mais inoffensif dont - Bonne réponse immunitaire - Immunité préexistante au
le génome contient certains gènes de virus
vecteur
infectieux (vaccine)
- Rappels rendus difficiles
par l'immunité anti-vecteur
Injection de protéines virales ou de
- Sécurité d'emploi
- Faible réponse
peptides viraux immunogéniques purifiés
immunitaire. Nécessité
d'adjoindre un adjuvant
VACCIN CONTRE LA POLIOMYELITE

LE VIRUS





Virus nu à ARN de la famille des picornaviridae
Très petit ( 20 nm de )
Très résistant (surtout dans l’eau)
3 sérotypes 1, 2 et 3
LA MALADIE


Le plus souvent bénigne (gastro-entérite, syndrome grippal…)
Elle peut prendre des formes graves : paralysies périphériques



Mortelles quand atteint fonction respiratoire
Séquelles motrices définitives
Le risque de maladie apparente dépend du sérotype :



Type 1 : 1/100 à 300
Type 2 : 1/10 000
Type 3 : 1/1 500
VACCIN CONTRE LA POLIOMYELITE

EPIDEMIOLOGIE

Source et mode de contamination :



Fréquence : Importante



Inter-humaine Oro-fécale (excrétion dans les selles pendant 2 à 6 semaines)
Par pollution des eaux
Recrudescence saisonnière estivale
Circulation d’autant plus intense que l’hygiène et le niveau de vie sont bas et que la promiscuité est intense
Localisation

France et Europe : pratiquement plus de cas (dernier cas déclaré en France –cas importé- en 1995)
 1996 : 139 cas de paralysie et 16 décès (souche sauvage type 1) en albanie
Dernier cas en Turquie en 1998
Amériques : plus de cas depuis > 5 ans
 Cas très récents en Haïti (VDPV)
Afrique et asie : encore de nombreux cas




OMS envisage éradication de la Polio à l’horizon 2020



Inscrit dans le PEV
Réseau mondial de surveillance
Rappels à respecter pour les voyageurs lointains
VACCIN CONTRE LA POLIOMYELITE

LES VACCINS

Historique




Vaccin obligatoire en France depuis 1964
Méthode de fabrication
VACCIN SOUCHE
Inactivé
Type 1, 2,
3
Vivant
atténué
Virus découvert en 1949
 Salk (formol + ß-propiolactone)
Vaccin inactivé mis au point en 1954 :
 Appliqués avec succès de 1955 à 1961
 Arrivée des vaccins vivant atténués (Sabin 1957)
 Prépondérant car plus facile à utiliser (voie orale) et beaucoup moins cher.
Sabin type
1, 2, 3
PRODUCTION
MONOVALENT
Cellules VERO
Adhérentes sur microsupports
Fermenteurs de 1500L
Idem
PURIFICATION
INACTIVATION MELANGE TRIVALENT
(principe actif)
OUI
Formol 1/4000
1 dose =
(Chromatographie) 12 jours
type 1 = 40 UAgD
37°C
type 2 : 8 UAgD
type 3 : 32 UAgD
1 dose =
type 1  106 DICC50
type 2  105 DICC50
type 3  105,8 DICC50
VACCIN CONTRE LA POLIOMYELITE

Composition et présentation

Inactivé
PRESENTATION
Seringue ou ampoule unidose
Flacons multidose 0,5 ml/dose
COMPOSITION
PRINCIPE ACTIF
AUTRES COMPOSANTS
Type 1 : 40 UAgD
2 phenoxyéthanol, Formaldéhyde,
Type 2 : 8 UAgD
Milieu 199, eau PPI
Type 3 : 32 UAgD
CONSERVATION
TEMPERATURE
DUREE
+2°C à +8°C
36 mois
La plupart du temps, ce vaccin est combiné à d’autres valences telles que :
 Tetracoq (tetravac) ou DTCP : Diphtérie – Tétanos – Coqueluche – Polio inactivé
 Pentacoq (pentavac): Diphtérie – Tétanos – Haemophilus B – Coqueluche – Polio
inactivé

Atténué
COMPOSITION
PRINCIPE ACTIF
AUTRES COMPOSANTS
6
Ampoule unidose
Albumine humaine, rouge de
Type 1 :  10 DICC50
Flacon ou tube plastique multidose Type 2 :  105 DICC50
phénol, MgCl2 1M
5,8
Unidose :0,5 ml/dose
Type 3 :  10 DICC 50
Multidose : 1 ml/dose
PRESENTATION
CONSERVATION
TEMPERATURE
DUREE
+2°C à +8°C
6 mois à +2°C à +8°C
A l'abri de la lumière
24 mois à –20°C
(thermosensible !)
VACCIN CONTRE LA POLIOMYELITE

SCHEMA D’ADMINISTRATION
MODE
D'ADMINISTRATION
AGE DEBUT DE
VACCINATION
NOMBRE
D'INJECTION
INTERVALLE
EN MOIS
Inactivé
(IPV)
SC ou IM
3 mois
3
1
1 an après la 3ème
injection
Enfants : tous les 5 ans
Adultes : tous les 10 ans
Atténué
(OPV)
Buccale
3 mois
3 prises orales
1
1 an après la 3ème
injection
Enfants : tous les 5 ans
Adultes : tous les 10 ans
VACCIN
1er RAPPEL
RAPPELS ULTERIEURS
VACCIN CONTRE LA GRIPPE

LE VIRUS

Virus enveloppé à ARN de la famille des orthomyxoviridae


2 glycoprotéines de surface :



Antigène nucleocapsidique caractérisant le type (A, B, C)
l’hémagglutinine (H)
la neuraminidase (N)
Caractérisent les sous-types H et N
Sont responsables des « glissements » et des « sauts » antigéniques
Nomenclature des souches de grippe (1972) fait intervenir :






Le type
Le lieu de découverte
Le numéro de la souche
L’année
Les sous-types H et N
Exemple : A/SINGAPOUR/1/57 (H2N2)
VACCIN CONTRE LA GRIPPE

LA MALADIE (nommée influenza à Florence au XIVième siècle)

Le plus souvent bénigne (caractérisée par : fièvre, courbatures, maux de tête, rhinites…)


Peut-être mortelle (à cause du virus lui-même ou aux surinfections bactériennes) :



Grippe espagnole (1918-1920) : 20 millions de morts (8 millions dus à la guerre 1914-1918)
Morbidité peut-être considérable : 500 à 1000 cas/semaine/100 000 personnes.


Aux extrémités de la vie (nourrissons, personnes agées),
Chez les sujets fragilisés (traitement immunosuppresseur, affection chronique respiratoire ou cardiaque)
Mortalité variable selon l’ampleur de l’épidémie


Attention : souvent assimilée à d’autres infections virales (RSV, Rhinovirus…) non virales qui se
manifestent sous forme d’un syndrome grippal.
Peut représenter 20 à 30 % de la population totale.
Coût socio-économique très important : problème majeur de santé publique

Exemple USA (1968-69) :
51 millions de cas cliniques
30 000 décès
750 millions de $ de dépenses de soins
3,9 milliards de $ de pertes économiques
VACCIN CONTRE LA GRIPPE

EPIDEMIOLOGIE

Source et mode de transmission :
A l’origine par les animaux (porc, cheval, oiseaux) puis inter-humaine par voie
aérienne directe, très rapide


Chaque année, le virus peut varier antigéniquement :



Les "sauts" concernent uniquement à ce jour le type A


Variation peu importante et progressive (glissement antigénique) :
le système immunitaire est efficace : épidémies modérées
Variation brutale et importante (saut antigénique) :
le système immunitaire n’est pas efficace : pandémie
Premier cas de passage à l’homme de la grippe aviaire (A/H5N1) en 1997 à Hong-Kong
Fréquence :

Endémie annuelle majoritairement hivernale

Epidémies modérées tous les 2 à 5 ans
(flambée épidémique en France en hiver 1969-1970 : 18000 morts)

Pandémies (échelle mondiale) :
(tous les 30 à 50 ans) Grippe espagnole de 1918-1919
La grippe peut s’étendre à tout un pays en quelques semaines
VACCIN CONTRE LA GRIPPE

LE VACCIN

Historique

1er vaccin antigrippal inactivé (Salk, 1937)

Obligation de réactualiser le vaccin chaque année suite aux dérives antigéniques

Observation des souches prépondérantes en chine : année n-1

Choix de 3 souches (dont le risque de circulation l’année n est le plus probable)

• Janvier année n (CDC – USA)
• Mi-Février année n (OMS – Genève)
• Et entériné début Mars pour l’Europe
Vaccins fabriqués entre Mai et Juillet année n

Vérifiés en clinique Juin-Juillet année n

Demande AMM et accord des autorités : Aout – Septembre année n

Mise en circuit commercial : Fin septembre année n

Vaccination : Septembre – Novembre année n
VACCIN CONTRE LA GRIPPE

LE VACCIN

Mode de fabrication



Sur œufs embryonnés (jusqu'à 540 000 œufs/jour)  40 millions d'œufs/an
Virus purifié et inactivé
Composition et présentation
COMPOSITION
PRESENTATION
PRINCIPE ACTIF
Seringue unidose Flacons
multidose 0,5 ml/dose
* en cours de suppression
Virus grippal purifié, fragmenté et inactivé
contenant 15 µg d'HA de chaque souche
choisie
CONSERVATION
AUTRES
COMPOSANTS
Thiomersal*
TEMPERATURE
+2°C à +8°C
à l'abri de la lumière
DUREE
12 mois
VACCIN CONTRE LA GRIPPE

SCHEMA D’ADMINISTRATION
VACCIN
SOUCHE
MODE
D'ADMINISTRATION
AGE DEBUT DE
VACCINATION
NOMBRE
D'INJECTION
1er RAPPEL
RAPPELS
ULTERIEURS
Grippe
Variable en fonction
des glissements ou des
sauts antigéniques
SC ou IM
A partir de 36 mois
1
-
1 an avec vaccin adapté
aux souches circulantes
Remarque : un dosage enfant (6 à 36 mois) existe (dose de 0,25 ml). Les données cliniques sont limitées.



Vaccin efficace à :

 99 % chez l'adulte

 70 à 100 % chez les sujets de plus de 60 ans
Sont à vacciner en priorité :

Les personnes âgées de plus de 60 ans

Les sujets à risque (insuffisants respiratoires et cardiaques, sujets immuno déprimés,…)

Les personnes pouvant transmettre la grippe aux sujets à risque (médecins, pompiers, …)
Contre-indication : allergie vraie aux protéines de l’oeuf
VACCIN CONTRE LA ROUGEOLE


LE VIRUS

Virus enveloppé à ARN de la famille des paramyxoviridae

1 seul type antigénique

Très fragile en dehors de son milieu naturel
LA MALADIE

Infection éruptive aigue, bénigne chez l’enfant sain, très répandue

Atteint les enfants à partir de 5 – 6 mois

Peut se compliquer dans certaines circonstances, liées :



Aux conditions socio-économiques (malnutrition, promiscuité, défaut d’hygiène)
A l’état de l’individu (immuno-dépression, insuffisance cardiaque ou pulmonaire)
À l’âge : la gravité est accrue :
 Chez l’adulte
 Chez le nourrisson de moins de 6 mois, dépourvu d’immunité maternelle
VACCIN CONTRE LA ROUGEOLE

LA MALADIE (suite)

Cela se traduit par :



Surinfections bactériennes respiratoires
Encéphalites (1 cas sur 1000 à 10 000)
SSPE (panencéphalite subaigue sclérosante) toujours mortelle : 5 à 10 cas/1 million aux USA
Dans les pays sous développés, mortalité très élevée (1000 fois plus
qu’en pays développé) :
 2 000 000 d’enfant sont morts des suites d’une rougeole en 1997.
 10 % des décès chez les enfants de moins de 5 ans

EPIDEMIOLOGIE

Contagiosité extrême par voie aérienne directe (transmission inter-humaine uniquement)

Fréquence extrême

Endémie permanente. Forte recrudescence saisonnière (hiver et printemps)

Epidémies dans les groupes à sujets très réceptifs (collectivités de jeunes enfants)

Immunité définitive
VACCIN CONTRE LA ROUGEOLE

LE VACCIN

Historique



Virus isolé sur cellules en 1954
Vaccins à virus vivants atténués ont été retenus
 1960 : souche EDMONSTON B
 Puis vaccins hyper-atténués (souche SCHWARZ)
Mode de fabrication

Produit sur culture de cellules primaires d’embryon de poulet
VACCIN CONTRE LA ROUGEOLE

LE VACCIN

Composition et présentation

1 dose :  1000 DICC50

Le vaccin peut être combiné avec d’autres valences :
 Rudi-rouvax (Rubéole + Rougeole)
 ROR ou MMRII (Rougeole + Oreillons + Rubéole)
COMPOSITION
CONSERVATION
PRESENTATION
Flacon unidose + seringue ou
ampoule de solvant
Flacons multidose + flacon de
solvant 0,5 ml/dose
PRINCIPE ACTIF
AUTRES COMPOSANTS
TEMPERATURE
DUREE
Virus de la Rougeole
hyperatténué  1000 DICC50
Albumine humaine, lactose
excipient de lyophilisation
SOLVANT : eau PPI
+2°C à +8°C
A l'abri de la lumière
24 mois
VACCIN CONTRE LA ROUGEOLE

SCHEMA D’ADMINISTRATION
VACCIN
SOUCHE
MODE
D'ADMINISTRATION
AGE DEBUT DE
VACCINATION
NOMBRE
D'INJECTION
1er RAPPEL
RAPPELS
ULTERIEURS
Rougeole
SCHWARZ
SC ou IM
12 mois
(en général ROR)
1
6 ans
(conseillé)
15 ans
(conseillé)



Efficacité de l’ordre de 95 % soit une population réceptive de 250 000/5 ans/5 millions
de sujets
Si 2ème dose : population réceptive chute à 12 500 /5 ans/5 millions de sujets
Si 3ème dose : population réceptive chute à 625/5 ans/5 millions de sujets
Couverture vaccinale insuffisante en France aujourd’hui
VACCIN CONTRE LA RUBEOLE


LE VIRUS

Virus enveloppé à ARN de la famille des Togaviridae (genre rubivirus)

Un seul sérotype

Très fragile hors de son milieu
LA MALADIE

Infection éruptive bénigne chez l’enfant avec complications très rares
Risque réside dans l’infection du fœtus par voie trans-placentaire en cas d’infection
maternelle (apparente ou non)

Malformation congénitales graves si l’infection se produit pendant les 16 premières semaines
de grossesse : malformation cardiaque, surdité, cataracte…


Lésions moins graves mais invalidantes au delà : diabète, retard mental, …
VACCIN CONTRE LA RUBEOLE

EPIDEMIOLOGIE

Contagiosité importante, probablement par voie aérienne directe, inter-humaine uniquement

Endémie permanente à recrudescence saisonnière (1er semestre de l’année)

Avant l’existence du vaccin, maladie présente dans le monde entier
Produisait des épidémies importantes à 6 & 9 ans d’intervalle (c’est encore le cas dans les pays ou la
vaccination n’est pas systématique), avec de grandes épidémies tous les 30 ans.




1964 aux US : 20 000 cas de rubéole congénitale
Pays en vue de développement : chaque année 250 000 bébés touchés par la rubéole congénitale
LE VACCIN

Historique



Virus isolé en 1962 par WELLER
1er vaccin vivant atténué expérimental mis au point par MEYER en 1966
Méthode de fabrication



Plusieurs vaccins vivants atténués existent actuellement sur le marché
Celui d’Aventis Pasteur est fabriqué à partir de la souche RA 27/3 de Plotkin (souche la plus recommandée)
Il est cultivé sur celles diploïdes humaines (MRC5)
VACCIN CONTRE LA RUBEOLE

LE VACCIN

Composition et présentation
PRESENTATION
Flacon ou ampoule unidose
+ seringue de solvant
Flacons multidose +
seringue de solvant
COMPOSITION
PRINCIPE ACTIF
AUTRES COMPOSANTS
Virus de la Rubéole vivant
atténué  1000 DICC50
Albumine humaine, lactose
excipient de lyophilisation
SOLVANT : eau PPI
CONSERVATION
TEMPERATURE
DUREE
+2°C à +8°C
A l'abri de la lumière
24 mois
VACCIN CONTRE LA RUBEOLE

SCHEMA D’ADMINISTRATION
VACCIN SOUCHE
Rubéole
RA27/3
MODE
D'ADMINISTRATION
AGE DEBUT DE
VACCINATION
NOMBRE
D'INJECTION
1er RAPPEL
RAPPELS
ULTERIEURS
SC ou IM
12 mois
(en général ROR)
1
6 ans
(recommandé)
Jeunes filles
pré-pubères 11-13 ans

Efficacité supérieure à 95 %.

Bien que le risque de contamination du fœtus par le vaccin n’ai jamais été démontré,
la vaccination des femmes enceintes est contre-indiquée.

En cas de vaccination d’une femme non immune en âge de procréer : se fait sous
contraception.
VACCIN CONTRE L’HEPATITE A


LE VIRUS

Virus nu à ADN de la famille des picornaviridae (comme la polio) genre hépatovirus

Très résistant (en particulier dans l’eau)

1 seul sérotype
LA MALADIE

En général asymptomatique chez l’enfant
Prend des formes symptomatiques d’autant plus graves qu’elle est contractée plus tard
dans la vie :


Ictère, splénomégalie, Hépatomégalie

Hépatite A fulminante très peu fréquente. Risque augmentant avec l’âge.

Pas de forme chronique.
VACCIN CONTRE L’HEPATITE A

EPIDEMIOLOGIE

Transmission oro-fécale principalement par l’eau contaminée :


Voie directe (eau de consommation ou de baignade)
Voie indirecte (consommation de mollusques, primeurs arrosés)
 300 000 cas à Shangaï en 1988 (palourdes crues)

Réservoir humain

Maladie ubiquitaire – 3 zones d’endémicité





Haute : Afrique, Asie du Sud-Est, Amérique du Sud, Europe de l’Est
Moyenne : Mexique, Europe centrale, Chine
Faible : Europe de l’Ouest, USA, Australie
Incidence estimée à 4 à 12 millions de cas par an
Circulation associée


Aux conditions d’hygiène et socio-économiques
A la promiscuité
VACCIN CONTRE L’HEPATITE A

LE VACCIN


Historique

Virus isolé en 1973 dans les selles d’un individu infecté

Culture sur cellules obtenue en 1979

1er vaccin (inactivé) mis au point en 1983
Mode de fabrication

3 vaccins principaux sur le marché Européen actuellement :

AVAXIM (Sanofi-Pasteur)

Vaqta (Merck)

HAVRIX (GSK)

Fabriqués sur cellules diploïdes humaines (MRC5)

Vaccin purifié (chromatographie) et inactivé (formol)
VACCIN CONTRE L’HEPATITE A

LE VACCIN

Composition et présentation
COMPOSITION
PRESENTATION
Seringue unidose
0,5 ml/dose
PRINCIPE
ACTIF
CONSERVATION
AUTRES
TEMPERATURE
COMPOSANTS
Hydroxyde d'Al, 2-phenoxy
Virus HAV
+2°C à +8°C
éthanol, Fomaldéhyde,
inactivé : 160 UAg
Milieu 199 Hanks
DUREE
36 mois
VACCIN CONTRE L’HEPATITE A

SCHEMA D’ADMINISTRATION
VACCIN
SOUCHE
MODE
D'ADMINISTRATION
AGE DEBUT DE
VACCINATION
NOMBRE
D'INJECTION
Intervalle
en mois
1er RAPPEL
RAPPELS
ULTERIEURS
Hepatite A
GBM
IM de préférence ou SC
Enfant > 2 ans
Adulte
2
6
-
10 ans
Efficace à 90 % après 2 semaines et proche de 100 % après 4
semaines

Vaccin recommandé pour les personnes voyageant en région de
haute endémicité, les personnes à risque professionnels, les sujets à
risque


Peut être associé ou combiné à d’autres vaccins

Hépatite A – Hépatite B : Twinrix (GSK)

Hépatite A – Typhim Vi : Vivaxim (Sanofi-Pasteur)
VACCIN CONTRE L’HEPATITE B


LE VIRUS

Virus enveloppé à ADN de la famille des hepadnaviridae (propre à ce virus)

Assez résistant

Impossible à cultiver in vitro spontanément
LA MALADIE
L’hépatite aigue se traduit généralement par des symptômes classiques : Ictère, fatigue
importante, nausées/vomissements…


Dans 90 % des cas, l’infection aigue conduit à une rémission totale

1 à 2 % des patients développent une hépatite fulminante
Jusqu’à 10 % deviennent infectés de manière chronique avec différentes évolutions
vers des atteintes hépatiques (asymptomatique à hépatocarcinome)

VACCIN CONTRE L’HEPATITE B

EPIDEMIOLOGIE
Le mode de transmission se fait principalement par le sang, les sécrétions sexuelles et peut-être la
salive


Réservoir humain
Les pays en voie de développement représentent des zones de forte endémicité (Asie du Sud-Est, Afrique,
Moyen Orient…). Le principal mode de transmission est l’infection périnatale (mère porteuse du virus, infection
horizontale parmi les enfants)



Les pays développés sont des zones de faible endémicité

Aux USA, on estime le taux de nouvelles infections à 200 000 par an.

Les populations à risque sont principalement :
 Les personnes exposées à une contamination par le sang : personnel hospitalier, toxicomanes
 Les personnes exposées à une contamination par voie sexuelle (partenaires multiples)
Quelques valeurs :

2 milliards : le nombre de personnes sont ou ont été infectées par le virus

350 millions (5 % de la population mondiale) : le nombre de porteurs chroniques du virus

4 millions : le nombre de cas d’hépatite B recensés/an

1 million : le nombre de décès dû à cette maladie/an (2ème cause de décès par cancer après le tabac)
VACCIN CONTRE L’HEPATITE B

LE VACCIN

Historique
1ère génération obtenue par purification de plasma de donneur puis inactivation puis 2 nde
génération obtenue par recombinaison génétique


Mode de fabrication

2 types de vaccins :

Extraction à partir de plasma humain (ne sont plus exploités en Europe aux Etats-Unis)

Vaccin obtenu par recombinaison génétique :
• Clonage de l’antigène viral dans des levures (Engerix – GSK) ou dans des cellules
CHO (genhevac – Sanofi-Pasteur)
• Extraction et purification de la protéine
VACCIN CONTRE L’HEPATITE B

LE VACCIN

Composition et présentation
PRESENTATION
Seringue ou ampoule
unidose 0,5 ml/dose

COMPOSITION
CONSERVATION
AUTRES COMPOSANTS
TEMPERATURE DUREE
Hydroxyde d'Al, Formaldéhyde, NaCl,
AgHBs purifié 20 µg
+2°C à +8°C
2 ans
polysorbate 80, sels de phosphate
PRINCIPE ACTIF
SCHEMA D’ADMINISTRATION
VACCIN
SOUCHE
MODE
D'ADMINISTRATION
Hepatite B
Ag HBs
SC ou IM

Efficace 60 à 100 %

Contre-indication : ?
AGE DEBUT DE
VACCINATION
Tout âge selon
indication
NOMBRE
D'INJECTION
Intervalle
en mois
1er RAPPEL
2
1
6 mois
RAPPELS
ULTERIEURS
Suivant l'âge de la
primo-vaccination
VACCIN CONTRE LA RAGE


LE VIRUS

Virus enveloppé à ARN de la famille Rhabdoviridae

Très fragile

1 seul sérotype
LA MALADIE

Encéphalite gravissime, en règle générale fatale en 4 jours

Spasmes des muscles pharyngés, hydrophobie

Agressivité, convulsion, hystérie

Paralysie, comas

Mort par arrêt respiratoire (spasme ou paralysie)
VACCIN CONTRE LA RAGE

EPIDEMIOLOGIE
Zoonose. Principal vecteur : les animaux « mordeurs » domestiques ou sauvages (transmission
par morsure essentiellement)


35 000 à 50 000 décès par an

Pays industrialisés


Rage canine endiguée (1000 cas en France durant la 1ère guerre mondiale)

Encore quelques cas de rage selvatique (animaux sauvages)
 Nord Est de la France (renards)
 Recrudescence en Europe de la rage du renard avec extension vers l’Ouest
 Etat-Unis (chauve-souris, renard et blaireau), Afrique du sud (mangouste)
Pays en voie de développement
Rage canine encore très présente : Amérique latine, Afrique et surtout Inde (3 cas/100000 habitants) et
Asie du Sud-Est (0,5 à 1 cas/100 000 habitants) et > 10 000 cas par an

VACCIN CONTRE LA RAGE

LE VACCIN

Historique
Célèbre vaccin vivant atténué administré en 1885 par Pasteur au petit J. Meister :
était préparé sur moelle de lapin


Par la suite, tentatives pour améliorer l’efficacité, la tolérance et le rendement


Vaccins préparés sur cerveau d’animaux (Hentz, Fuenzalida)
A cause des effets secondaires graves, d’autres substrats que le tissu nerveux :

Embryons de canard (Peck, 1956).

Cellules rénales de veau ou de hamster (Moonie, 1971)

Cellules diploïdes humaines : Wiktor, Fernandes et Kaprowski, 1964

Cellules VERO
VACCIN CONTRE LA RAGE

LE VACCIN

Mode de fabrication

2 types de vaccins inactivés fabriqués actuellement à Sanofi-Pasteur :

Sur cellules diploïdes humaines, avec purification et inactivation
Sur cellules VERO adhérant sur microsupports, en biofermenteur
avec purification et inactivation : VERORAB

VACCIN CONTRE LA RAGE

LE VACCIN

Composition et présentation
COMPOSITION
PRESENTATION
PRINCIPE ACTIF
Rage diploïde Flacon unidose + seringue Virus rabique cultivé sur cellules
ou ampoule de solvant 1
diploïdes, inactivé. PP  2,5 UI avant et
ml/dose
après chauffage à 37°C pendant 1 mois
VERORAB
Flacon unidose + seringue Virus rabique cultivé sur cellules
ou ampoule de solvant 0,5 VERO, purifié, inactivé PP  2,5 UI
ml/dose
avant et après chauffage à 37°C pendant
1 mois
CONSERVATION
AUTRES
COMPOSANTS
SOLVANT :
eau PPI
Maltose,
albumine
humaine
SOLVANT :
NaCl 4 ‰
TEMPERATURE
DUREE
+2°C à +8°C
36 mois
Vaccin reconstitué
doit être utilisé
immédiatement
36 mois
Vaccin reconstitué
doit être utilisé
immédiatement
+2°C à +8°C
VACCIN CONTRE LA RAGE

SCHEMA D’ADMINISTRATION

VACCIN
Rage
(préventif)
Rage postexposition
Peut être administré de manière :
SOUCHE

Préventive avant exposition : vaccin prophylactique

Curative après exposition : vaccin thérapeutique
MODE
D'ADMINISTRATION
AGE DEBUT DE
VACCINATION
NOMBRE
D'INJECTION
Intervalle
en mois
1er
RAPPEL
RAPPELS
ULTERIEURS
SC ou IM
Tous âges (réservé aux
personnes exposées)
3
J0, J7, J28
1 an
5 ans
SC ou IM
Tous âges (réservé aux
autres antirabiques)
5
J0, J3, J7,
J14, J28
-
En cas de morsure
Wistar/
PittmanMoore
PittmanMoore

Efficace à :

100 % (en préventif)
90-95 % (en curatif) : dans certains cas, l’administration de sérum hyper Immun peut
s’avérer nécessaire

VACCIN CONTRE LE HPV


LE VIRUS

Virus non enveloppé à ADN de la famille Papillomaviridae

55 nm de diamètre

120 génotypes divisés en 3 groupes

Types muqueux et génitaux à potentiel cancérigène élevé

Types muqueux et génitaux à potentiel cancérigène faible

Types cutanés
LA MALADIE

Les manifestations cliniques les plus connues sont:

La verrue vulgaire pour les génotypes cutané

Pour les génotypes génitaux :

Les condylomes acuminés (« verrues génitales », « crêtes de coq »)

Cancer du col de l’utérus
VACCIN CONTRE LE HPV

EPIDEMIOLOGIE

Le virus se transmet :


par contact direct, par voir buccale, par auto-inoculation et par contact indirect
sexuellement

Principale cause d’infection transmise sexuellement aux USA

Prévalence élevée (25% de la population féminine pubère)

Environ 0,3% des infections évoluent vers un cancer
VACCIN CONTRE LE HPV

LE VACCIN
Vaccin très récemment introduit sur le marché (2005) :
Gardasil (Merck)


Vaccin quadrivalent (HPV 6, 11, 16, 18)

Vaccin recombinant fabriqué sur levure

purifié et adsorbé sur gel d’alumine
VACCIN CONTRE LE HPV

LE VACCIN

Composition et présentation
PRESENTATION
Seringue 0,5 ml/dose
COMPOSITION
CONSERVATION
PRINCIPE ACTIF
AUTRES COMPOSANTS
TEMPERATURE DUREE
HPV6L1 20µg –
Hydroxyde d'Al, , NaCl, polysorbate
HPV11L1 40µg 80, sodium borate, L-histidine, eau
+2°C à +8°C
2 ans
HPV16L1 40µg PPI
HPV18L1 20µg -
VACCIN CONTRE LE HPV

EPIDEMIOLOGIE

VACCIN
Schéma d’administration
SOUCHE
HPV
MODE
D'ADMINISTRATION
HPV 6, 11, 16, 18
SC ou IM

Efficace à 98%

Très peu d’effets secondaires
AGE DEBUT DE
VACCINATION
A partir de 9 ans
NOMBRE
D'INJECTION
Intervalle
RAPPELS
ULTERIEURS
3
2 mois et 6
mois après la
première
injection
-
VACCIN CONTRE LE ROTAVIRUS


LE VIRUS

Virus à capside icosaèdrique non enveloppé à ARN de la famille Reoviridae

60 à 80 nm de diamètre

Très résistant dans le milieu extérieur

Identifié en 1973
LA MALADIE
Les rotavirus sont responsables de 15 à 50% des gastroentérites chez les enfants de 3 mois à 3
ans

Incubation très brève avec diarrhée liquide, douleurs abdominales, fièvre et vomissements
pouvant entrainer une deshydratation rapide


Guérison en 4 à 7 jours, sans symptôme
VACCIN CONTRE LE ROTAVIRUS

EPIDEMIOLOGIE

Le virus se transmet par voie oro-fécale ou manu-portée

En France,


300 000 cas par an chez les enfants de moins de 5 ans avec ~10 décès

Lors du pic hivernal 2005-2006

1 850 000 personnes ont consulté leur médecin

367 cas pour 100 000 habitants
Responsable de 500 000 décès par an chez les enfants de moins de 5 ans
VACCIN CONTRE LE ROTAVIRUS

LE VACCIN
Premier vaccin commercialisé en 1998 (Rotashield) mais
retiré du marché suite à des cas d’occlusion intestinale fatals


2 vaccins très récemment introduits sur le marché


Rotateq (Merck) - 2005

Pentavalent

Virus vivants réassortants cultivés sur cellules VERO
Rotarix (GSK) – 2006

Monovalent
VACCIN CONTRE LE ROTAVIRUS

LE VACCIN

Composition et présentation
PRESENTATION
Tube plastique 2
ml/dose
PRINCIPE ACTIF
WI79-G1 2.2x106
SC2-G2 2.8x106
WI78-G3 2.2x106
BrB-G4 2.0x106
WI79-G6 2.3x106
COMPOSITION
AUTRES COMPOSANTS
CONSERVATION
TEMPERATURE DUREE
Hydroxyde d'Al, , NaCl, polysorbate
80, sels de sodium, milieu de culture
cellulaire, trace de SVF
+2°C à +8°C
2 ans

Schéma d’administration
VACCIN
SOUCHE
MODE
D'ADMINISTRATION
AGE DEBUT DE
VACCINATION
NOMBRE DE
PRISES
Intervalle
RAPPELS
ULTERIEURS
Rotavirus
G1, G2, G3, G4, P1A
Orale
6 – 12 semaines
3
4 à 10
semaines
-