GEOCONFLUENCES - FIG 2008

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GEOCONFLUENCES - FIG 2008
Responsable d’édition et réalisations web : S. Tabarly
Animations, conseils et validations scientifiques : E. Bonerandi, E. Boulineau, M. Lussault.
Conceptions et réalisations cartographiques : H. Parmentier et auteurs.
GEOCONFLUENCES
• Qui sommes-nous ?
• Que faisons-nous ?
• Un aperçu de nos ressources autour des
thèmes du FIG 2008 :
« Entre guerres et conflits, la planète sous tension.
La géographie ça sert aussi à faire la paix. »
Pays invité : le Japon
Une plate-forme dédiée à la
formation continue en géographie
L’Ecole normale supérieure
Lettres et Sciences Humaines
(ENS LSH) - Lyon
La Direction générale de
l’enseignement scolaire
(DGESCO)
Proposent une interface
entre
et
les universitaires et les chercheurs
du monde de la géographie
les enseignants des
collèges et des lycées
Actualisation des connaissances scientifiques
en géographie, documents pour la préparation
des cours et des activités pédagogiques
Notre fonctionnement
Comité de pilotage :
Il définit les grandes
orientations du projet
1
Production
de textes et
de documents
scientifiques
2
Comité éditorial
3
:
Equipe de rédaction
Il définit les axes de travail
et les priorités
4
L’organisation générale des
ressources sur Géoconfluences
 Des articles consacrés à des sujets
précis, répondant à des préoccupations
contemporaines (les brèves).
 Des dossiers thématiques mis
en relation avec les programmes de
géographie dans l’enseignement
secondaire.
La crise ivoirienne par les cartes (Christian Bouquet)
Septembre 2002, la Côte d’Ivoire bascule dans une guerre
civile provoquant, de fait, une quasi partition du pays. Depuis
l’accord de réconciliation de Ouagadougou (4 mars 2007),
toutes les cicatrices ne sont pas refermées.
La célèbre carte de la végétation
avec l’énigme du "V Baoulé".
La crise ivoirienne par les cartes (Christian Bouquet)
Aux origines de la crise, "l’ivoirité" et la question foncière
Le 7 décembre 1993 :
Houphouët-Boigny décède,
sa succession est ouverte
sur fond de nationalisme exacerbé et de
replis identitaires.
Héritages coloniaux :
les transferts de main
d’œuvre entre la Côte
d’Ivoire et l’ancienne
« Haute-Volta » engagés
entre 1937 et 1945 pour
équilibrer la répartition
de population entre
zones de savanes et
zones de forêt.
La crise ivoirienne par les cartes (Christian Bouquet)
La carte des religions en Côte
d’Ivoire : il n’y a pas
d’opposition nordsud marquée » entre chrétiens
et musulmans, thèse accrédité
par les ultranationalistes.
La carte de la population étrangère montre que
les autochtones (descendants des premiers
occupants du sol) sont minoritaires dans le
centre-ouest (la "boucle du cacao") où les
migrants ivoiriens sont les plus nombreux, alors
que dans le sud-est et dans le sud-ouest, les
étrangers sont majoritaires.
La crise ivoirienne par les cartes (Christian Bouquet)
Des tensions exacerbées par une crise politique
L’arc de tensions ouest-africain devenu depuis
plus de dix ans le lieu géométrique des guerres
civiles, des massacres, des seigneurs de guerre,
des trafics de diamants…
Les lignes de partage
de la Côte d’Ivoire
révélées par les
élections de 2002.
La crise ivoirienne par les cartes (Christian Bouquet)
Les effets de cinq années de troubles et de combats sur le territoire
La communauté
internationale
s’est efforcée
d’imposer le
désarmement et
l’établissement
des listes
électorales
(résolutions du
Conseil de
sécurité de l’ONU)
Des populations réfugiées frontalières et leurs impacts,
l'exemple de la Guinée forestière (Jacques Imbernon).
La Guinée, un état d’Afrique occidentale
de 9 402 000 habitants, capitale Conakry.
La problématique : les conflits internes et
les guerres civiles provoquent des flux de
réfugiés sur les territoires limitrophes.
Des camps de réfugiés s'installent alors dans
l'urgence le long de la frontière.
Des populations réfugiées frontalières et leurs impacts,
l'exemple de la Guinée forestière (Jacques Imbernon).
Il est nécessaire d’avoir une vision à l’échelle régionale des conséquences
environnementales de ces conflits.
D'après les recensements annuels du HCR, la population réfugiée en Guinée
était estimée à son maximum en 2000 à près de 410 000 réfugiés.
Des populations réfugiées frontalières et leurs impacts,
l'exemple de la Guinée forestière (Jacques Imbernon).
Les camps et leurs impacts sur le territoire
Une pression
accrue sur les
ressources, des
forêts vulnérables,
une agriculture
traditionnelle de
"riz de côteau"
après brûlis
Camp de réfugiés
dans la zone de
Gueckédou : densité
élevée, habitat de
fortune, hygiènes
alimentaires,
corporelles, soins,
équipements
limités….
Des populations réfugiées frontalières et leurs impacts,
l'exemple de la Guinée forestière (Jacques Imbernon).
La situation des camps en Sierra Leone, Liberia, Guinée
Cette carte du HCR 2005 montre que les camps sont moins
nombreux en Guinée et ont disparu de la pointe de Gueckédou.
En revanche en Sierra Leone ils accueillent de nombreux
réfugiés libériens.
Des populations réfugiées frontalières,
autres exemples contemporains
Google Earth :
le camp de
Forchana sur
l'axe El
Geneina ,
Tchad
Populations
réfugiées
dans les
camps de
l'est
tchadien
Populations réfugiées de
l'ouest thaïlandais.
Répartition par âge
Darfour : impacts ethniques et territoriaux
d’une guerre civile (Marc Lavergne)
23 villages Four de l'unité
administrative de Shataya ont
été entièrement vidés de leur
population, pillés et brûlés.
Parallèlement, des villages
"arabes" proches sont restés
indemnes, peuplés et en
activité. Il arrive que la distance
entre un village détruit et un
village "arabe" soit de moins de
500 mètres.
Destructions de villages et
dommages attestés.
Le dessous d’une carte : un regard polonais sur la
Tchétchénie (Lydia Coudroy de Lille)
Le document : une carte topographique au 1/400 000e de la Tchétchénie et de
l’Ossétie du Nord, éditée en Pologne en 2000.
Un document politique, d’action, de connaissance
Cette carte polonaise
de la Tchétchénie a
tout d’abord une
dimension
opérationnelle
humanitaire
Le dessous d’une carte : un regard polonais sur la
Tchétchénie (Lydia Coudroy de Lille)
La Tchétchénie est située tout au sud du territoire russe à
la frontière de la Géorgie au sud. Elle est encadrée par
deux provinces russes : l’Ingouchie et l'Ossétie du Nord à
l’ouest, le Daghestan à l’est.
La cartographie de la Tchétchénie permet de comprendre
les rugosités du cadre du drame tchétchène, de son
enclavement, aux complexités de la frontière entre Ossétie
et Tchétchénie
Extrait de carte de Grozny
et de ses environs.
Le dessous d’une carte : un regard polonais sur la
Tchétchénie (Lydia Coudroy de Lille)
Le document a aussi une portée politique forte
Les deux peuples, polonais et tchétchène ont plusieurs fois été alliés dans
leur histoire contre l’ennemi commun russe :
- assistance militaire dès les premières insurrections anti-russes au
XIXe siècle et en 1918,
- les Polonais ont contribué à la connaissance ethnographique et
géodésique du Caucase.
Le dessous d’une carte : un regard polonais sur la
Tchétchénie (Lydia Coudroy de Lille)
Le conflit tchétchène n'a, en fait, jamais
cessé depuis la guerre du Caucase au
début du XIXe siècle.
1942 : guerre d’indépendance face à
l'invasion nazie;
Février 1944 : déportation de la totalité
de la population tchétchène et ingouche
vers le Kazakhstan et l'Asie centrale par
Staline.
1994 : début de la « première guerre » de
Tchétchénie de la nouvelle ère russe.
1999 : « deuxième guerre » de
Tchétchénie.
D’autres points chauds
dans le Caucase :
gorges de Pankissi,
Ossétie du sud, etc.
Depuis 2005 : un processus de
« normalisation » sous contrôle étroit
des autorités russes.
L'ensemble régional méditerranéen un espace sous tensions
Le peu d'intégration de l'ensemble régional méditerranéen, ses
discontinuités de développement, conduisent à de fortes pressions
migratoires, source de drames.
Flux migratoires et effets de
barrières en Méditerranée
Les principaux points de
passage de l'immigration
clandestine
L'ensemble régional méditerranéen un espace sous tensions
Etats des lieux des
immigrants clandestins
interceptés entre 1990 et
2003 : depuis 2000, une
diminution du nombre de
clandestins interceptés.
Pourquoi ?
L’explication de cette diminution
réside dans la mise en place d’un
Système Intégré de Surveillance
Extérieure (SIVE) aux points de
passage obligés :
- Îles Canaries.
- Détroit de Gibraltar
- Ceuta et Melilla …
L'ensemble régional méditerranéen un espace sous tensions
Melilla / Nador / Mont Gourougou
Ceuta et Mélilla sont des enclaves espagnoles en Afrique du nord,
barricadées par un dispositif de plus en plus difficile à franchir
L'ensemble régional méditerranéen un espace sous tensions
Itinéraires de migrants
En réponse au
harcèlement
des autorités,
un seul
salut, la fuite
dans la forêt
de Gourougou,
près de Nador
au Maroc
Camp d'immigrants
d’origine
subsaharienne dans
la forêt de Ben
Younech près
de Tanger
L'immigration
clandestine vers
l'Italie : drames
dans le canal de
Sicile
L'ensemble régional méditerranéen un espace sous tensions
Le sort de nombreux immigrants clandestins : les camps d’attente, les
centres d’internement, les camps d’éloignement.
Des camps de fortune improvisés dans les îles grecques ou au sud de l’Italie,
aux centres de rétention français, ou aux centres fermés belges, des prisons
allemandes aux camps-tampons des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla,
la réalité est multiforme.
Les migrants y sont regroupés, vivent dans des conditions sanitaires
précaires et se trouvent à la merci des forces de l’ordre et des populations
locales.
Union européenne – Russie : des "politiques de voisinage"
de l'énergie (Julien Vercueil)
La suspension des livraisons de gaz à l’Ukraine par Gazprom (janvier 2006) a
sonné comme une mise en garde auprès des responsables de l’UE qui ont
compris à quel point les livraisons d’énergie pouvaient rapidement se muer
en moyens de pression par les autorités russes.
Principales
infrastructures
d’acheminement
du gaz naturel
vers l’Europe.
Union européenne – Russie : des "politiques de voisinage"
de l'énergie (Julien Vercueil)
Les degrés de dépendance énergétique (gaz naturel et pétrole) des pays de
l'Union européenne à l'égard de la Fédération de Russie.
Évolutions (1999, 2002, 2005)
Une tendance
confirmée
à la hausse de
la consommation
Union européenne – Russie : des "politiques de voisinage"
de l'énergie (Julien Vercueil)
Les options stratégiques de la Russie
Développer les voies d’exportation directes vers les marchés
occidentaux (via la mer Baltique, la mer Noire,
la mer du Japon) ; sécuriser les voies terrestres
traditionnelles (notamment en Europe centrale et orientale) ;
assurer la position dominante de la Russie comme transitaire
des ressources d’Asie centrale vers l’Europe ; explorer les
possibilités offertes par le développement de nouvelles
relations énergétiques (Asie, Moyen Orient, Afrique).
Union européenne – Russie : des "politiques de voisinage"
de l'énergie (Julien Vercueil)
L’avenir énergétique de la Russie en Europe : un géant énergétique
incontournable aux positions qui se renforcent. Mais aussi une dépendance
réciproque.
Tôkyô, métropole japonaise en mouvement perpétuel
(Natacha Aveline )
Les logiques d’organisation spatiale de la ville
japonaise.
Quatre facteurs tendent à expliquer les spécificités des
villes japonaises :
- la faible intervention de l’État dans la gestion urbaine.
- le rôle majeur qu’ont joué à cet égard les opérateurs
ferroviaires privés.
- la toute-puissance de la propriété foncière.
- l’extraordinaire plasticité du bâti.
Sortie sud de la gare de Shinjuku
Enchevêtrement de
l'habitat et des
systèmes de transport
dans le secteur de la
gare d'Ochanomizu :
les lignes du Japan
Railway et du métro
Maranouchi
s'entrecroisent audessus de la rivière
Kanda.
Tôkyô, métropole japonaise en mouvement perpétuel
(Natacha Aveline )
La faible intervention de l'État dans les
affaires urbaines.
La majeure partie des services urbains est assurée
par des groupements de quartiers : les chônaikai.
Démantelées sous l’occupation américaine, ils ont
refleuri dès les années 1950.
Les rues étroites de la gare d'Aoto
Le réseau de
transport en
commun, Japan
Railways Lines,
imbriqué et dense,
structure les
implantations
urbaines :
logements, parcs de
loisirs, sites
balnéaires..
Tôkyô, métropole japonaise en mouvement perpétuel
(Natacha Aveline )
Les réseaux ferroviaires privés comme facteur structurant du
développement urbain
Le développement du
réseau ferroviaire vers
les secteurs
résidentiels de l'ouest a
généré une structure
urbaine polycentrique.
Depuis 1987, 2 860 km de lignes de
banlieue ont été laissés au secteur
privé. De plus, le rail assure
encore, au Japon, 32% du trafic de
voyageurs (contre 8% en France et
6% en Grande-Bretagne et en
Allemagne)
Principes de diversification
de groupes ôtemintetsu,
l'exemple d'Ôdakyû
Tôkyô, métropole japonaise en mouvement perpétuel
(Natacha Aveline )
La ville modelée par le rail
Aire urbaine
de Tôkyô :
diffusion de la
flambée
foncière le
long des axes
ferroviaire
La "gare" de Shinjuku est un véritable labyrinthe
qui relie douze gares différentes
L'extraordinaire expansion des réseaux ferroviaires,
prolongés par l’articulation rail-bus en grande banlieue, est
une cause majeure de l’étalement de la nappe urbaine qui a
commencé avec la Haute Croissance, cependant ralentie
depuis la fin des années 1980.
Tôkyô, métropole japonaise en mouvement perpétuel
(Natacha Aveline )
Le statut du foncier dans l’économie japonaise
Une caractéristique des villes
japonaises est la puissance du droit
de la propriété foncière. Et la notion
d’utilité publique ne s’est jamais
vraiment imposée au Japon.
À la cherté du foncier s’ajoute le
morcellement extrême de la propriété
du sol. Pour construire large et grand,
il faut acquérir de multiples petites
parcelles par des marchands de biens
nommés jiage-ya (rassembleurs de
parcelles).
Tôkyô, métropole japonaise en mouvement perpétuel
(Natacha Aveline )
Le nouveau paradigme urbain
Depuis le début des années
1990, l’éclatement de la bulle
spéculative a provoqué l’effondrement
spectaculaire du prix du foncier :
- 50% pour les appartements dans les
23 arrondissements de Tôkyô et
jusqu’à - 70% pour les bureaux dans
les arrondissements centraux.
Un îlot destiné à une
opération de rénovation
urbaine.
Au "tout-bureaux" a succédé un
véritable "after five" produits issus
d’ opérations complexes, incluant du
commercial et du résidentiel.
Cette "revitalisation urbaine" a pu
s’appuyer sur de vastes friches
ferroviaires et industrielles libérées
récemment, qui ont créé une
abondance foncière tout à fait inédite.
Où passe la frontière entre la Corée et le Japon ?
(Cécile Michoudet)
Le cas de la frontière
entre le Japon et la
Corée permet de
comprendre et
d’illustrer la pratique
des frontières dans un
contexte de voisinage
maritime.
Les délimitations de l’espace maritime entre le Japon
et la Corée suivent la ligne Lee, tracée en 1952, après
la période de colonisation puis la défaite japonaise.
Où passe la frontière entre la Corée et le Japon ?
(Cécile Michoudet)
Cependant, dans les pratiques quotidiennes transfrontalières des individus,
ces délimitations administratives ne font pas sens car, aux yeux des coréens
et des japonais, elles restent imaginaires :
- l’essentiel des échanges
est aérien et non maritime,
- les relations principales
unissent les deux
capitales, Tōkyō et Séoul,
ce ne sont pas des
relations de proximité.
Un axe domine tout de
même l’espace
transfrontalier : l’axe
Fukuoka-Pusan (avions et
ferries).
Où passe la frontière entre la Corée et le Japon ?
Cécile Michoudet
En conclusion, la frontière entre le Japon et la Corée prend donc
plusieurs formes.
Pour les flux de passagers internationaux, la frontière correspond
essentiellement aux grandes métropoles mondiales (Tokyo, Séoul)
qui se tournent le dos, ce ne sont pas des villes qui se font face.
Les échanges autour du détroit ont sans doute plus de
conséquences sur l’organisation et la structuration de l’espace,
mais ils représentent des trafics moins intenses.
Magasins de matériel japonais
pour clientèle coréenne à Hitakatsu
Ferry Agata dans le port
d’Hitakatsu
Merci pour votre attention.
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Réalisation :
H. Parmentier
et S. Tabarly,
septembre 2008
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