Economie régionale et urbaine Henri Capron Département d’économie Année académique 2006-2007

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Transcript Economie régionale et urbaine Henri Capron Département d’économie Année académique 2006-2007

Economie régionale et urbaine
Henri Capron
Département d’économie
Année académique 2006-2007
Notes de cours: http://homepages.vub.ac.be/~hcapron/sylere1_ro.ppt
Références:
Polèse M. et Shearmur R., (2005), Economie urbaine et régionale
Economica, Paris
Aydalot P., (1985), Economie régionale et urbaine, Economica, Paris
Ouvrage sensibilisation:
Benko G., (1998), La science régionale, Que sais-je?, PUF
Plan du cours
• L 1. Sensibilisation à l’économie régionale et la pensée économique spatiale
Les politiques régionales dans les faits
• L 2. Politiques de développement régional
• L 3. Mesure des disparités régionales
• L 4. Nouveaux modèles de développement régional
• L 5. La compétitivité et les politiques régionale
Les fondements théoriques de l’économie régionale
• L 6. Les outils d’analyse régionale
• L 7. La localisation des activités économiques
• L 8. La concurrence économique spatiale
• L 9. Les modèles de croissance régionale
• L 10. L’économie urbaine
• L 11. Etudes de cas
L.1.1. L’espace dans pensée économique traditionnelle
•
La théorie du comportement du consommateur tient compte des éléments de
richesse sans référence aux critères de localisation;
•
La théorie du comportement du producteur fait intervenir des variables de coût et
des facteurs de production sans considération des paramètres qui ont servi au
choix du lieu d’implantation de l’activité de production;

•
Ainsi est-on confronté à une théorie ponctiforme essentiellement basée sur des
acheteurs sans coordonnées qui achètent leurs biens à une entreprise elle-même
sans coordonnées qui se procurent les facteurs de production à des vendeurs euxmêmes sans coordonnées

•
La juxtaposition des comportements des agents économiques (producteurs et
consommateurs) qui permet de dégager les conditions d’équilibre d’un système
économique de concurrence pure et parfaite s’effectue dans un cadre absolument
statique et instantané: les actions et réactions entre agents se réalisent
simultanément et à coût nul
L.1.2. L’espace dans pensée économique
traditionnelle (suite)
•
Dans l’univers ainsi aseptisé de la concurrence pure et parfaite, on se trouve dans
une situation d’optimum parétien caractérisé par un équilibre stable. Dans un tel
cadre, on observe que:
– Une répartition optimale des biens (égalisation des taux marginaux de
substitution entre biens);
– Une distribution optimale des facteurs (égalisation des taux marginaux de
substitution entre facteurs);
– Une quantité optimale de production pour chacun des biens (une égalisation
des taux marginaux de transformation entre biens);
•
Ne peuvent être atteints que si:
– Les prix des facteurs et des biens sont uniques pour tous les agents;
– les facteurs de production sont parfaitement mobiles
– Le niveau de production des firmes est fixé par l’égalisation du coût marginal
au prix du bien
L.1.3. L’espace dans pensée économique
traditionnelle (suite)
•
La confrontation de ces conditions avec la réalité économique montre la précarité du
résultat:
– Les prix des facteurs et des biens sont diversifiés dans le temps et dans l’espace
suite à l’existence de coûts de transport, l’inégale répartition des agents
économiques dans l’espace, l’inégale répartition de l’information, la différenciation
des produits;
– Des rigidités interdisent une parfaite mobilité des facteurs: barrières à l’entrée en
matière de disponibilité du capital, rétention d’information, existence de frontières;
– Phénomènes d’économies externes, présence de secteurs à rendements croissants,
imperfections de marché permettant à certaines firmes de bénéficier d’un pouvoir de
marché au détriment de l’optimum social.
L’ESPACE N’EST PAS ECONOMIQUEMENT NEUTRE
Pour que la loi de l’offre et de la demande puisse expliquer la formation d’un prix
unique, toutes les transactions doivent se dérouler en un point unique
L.1.4. L’espace dans pensée économique
traditionnelle (suite)
•
L’économie spatiale est un science du concret qui étudie la relation entre l’espace
vécu et la vie économique: il n’y a pas de vie économique sans territoire
•
Cela conduit à se poser des questions du type:
– Pourquoi la persistance de pocheS de chômage et de pauvreté dans des
régions appartenant à une même entité géographique?
– Pourquoi la désertification des régions périphériques en faveur des régions
centrales?
– Pourquoi l’engorgement des régions centrales?
– Pourquoi les disparités régionales économiques s’atténuent-elles à certaines
époques et s’aggravent-elles à d’autres?
– Pourquoi l’espace ne tend-il pas à s’homogénéiser?
– …….
L1.5. La science régionale
• La science économique traditionnelle
– Une économie ponctiforme: agents économiques concentrés en un
point sans prise en compte des critères de localisation des agents
économiques
– Parfaite mobilité des facteurs
• Une approche interdisciplinaire
–
–
–
–
Economie régionale et urbaine
Economie géographique et géographie économique
Aménagement du territoire et urbanisme
Sociologie et science politique
• Une science de l’action
– Economie régionale et urbaine et économie spatiale
– Analyse des interdépendances entre le territoire, lieu de vie, et la vie
économique et sociale
L1.6. La notion de région
• Concept flou: par référence à une aire géographique (Europe, région du
monde), une étendue de pays (Wallonie), une contrée (les Ardennes)
• Concept abstrait: objet purement théorique conçu en fonction d’une
problématique donnée (arrondissements, départements)
• Concept arbitraire: l’espace est un continuum, toute aire géographique
peut faire l’objet de découpages variés
• Dépendance du concept par rapport au critère retenu pour en déterminer
les contours: la culture, la langue, le découpage administratif, l’activité
économique dominante, le degré de concentration, le degré de
développement, les phénomènes de polarisation…
L1.7. La pensée économique spatiale: les fondements
Auteurs
1820
Apports
von Thünen Théorie de la rente
foncière
Contexte
économique
Economie agraire
Interrogations
Comment se répartissent les
activités agricoles?
1890
Marshall
District industriel et
économie
d'agglomération
Croissance
industrielle
Pourquoi les activités tendent-elles
à se concentrer dans l'espace?
1910
Weber
Théorie de la
localisation
industrielle
Développement
industriel
Comment les entreprises
industrielles opérent-elles leur
choix de localisation?
1930
Hotelling
Théorie des aires
de marché
1930
Lösch
Théorie de
l'équilibre
économique spatial
Comment se forment les espaces
économiques?
1940
Christaller
Théorie des lieux
centraux
Comment se structurent les
espaces urbains?
Crise et
Qu'est-ce que l'espace change à la
aménagement du
concurrence?
territoire
L1.8. La pensée économique spatiale: le renouvellement
Auteurs
Apports
1979- Friedmann
Théorie du
1981
-Stöhr
développement
endogène
Contexte économique
Interrogations
Désurbanisation,
Quelles sont les options alternatives
reconversion
à la crise des modèles de
industrielle,
développement traditionnel?
décentralisation
Inefficacité accrue des Quel est le rôle joué par le territoire
instruments de politique dans la dynamique de recomposition
économique régionale
des activités
1985
Aydalot
Théorie des
milieux
innovateurs
1990
KrugmanFujita
Nouvelle
économie
géographique
Externalités,
agglomération
Comment mieux saisir l'influence
des facteurs géographiques sur le
focntionnement des économies?
1995
AsheimFlorida
Modèle des
régions
apprenantes
Systèmes régionaux
d'innovation
Quel est le rôle de l'innovation et de
l'apprentissage dans les stratégies
de développement régional?
L1.9. La pensée économique spatiale: l’essor
Auteurs
Apports
Contexte économique
Interrogations
North
Théorie de la base
Croissance urbaine,
Comment s'opère le
développement régional?
Perroux
Théorie des pôles de
croissance
développement
spatial inégal et
décentralisation
industrielle
Pourquoi observe-t-on des
processus de croissance
spatialement déséquilibrée?
Isard
Equilibre éconoique
spatimal et méthodes
d'analyse spatiale
Comment se réalise l'équilibre
économique spatial et analyser
les performances régionales?
1957
Myrdal
Théorie de la causalité
circulaire cumulative
Pourquoi certaines régions
éprouvent-elles des difficultés à
se développer/reconvertir?
1960
Alonso
Economie urbaine
1955
1955
1956
Développement des
Comment se localisent les
infrastructures
activités dans un espace urbain?
néoclassique de Périurbanisation,
1964 Borts-Stein Modèle
la croissance régionale désindustrialisation
Quels sont les facteurs à la base
de croissance régionale?
L2.1. Fondements des politiques publiques
Déficiences
du système
de marché et
institutionnelles
AFFECTATION
EFFICACITE
promouvoir un
environnement concurrentiel
convergence
réelle
utilisation des
ressources et
monnaie
STABILISATION
STABILITE
politique monétaire
et budgétaire
intégration
sociale
DISTRIBUTION
EQUITE
pallier les risques de
la dualisation sociale
convergence
nominale
COHESION
UNION
ECONOMIQUE
ECONOMIQUE
ET SOCIALE
convergence
réelle
politiques ET MONETAIRE
d'ajustement
structurel
L2.2. Fondements de la politique régionale
Fondements
théoriques
Développement
spatial inégal
Disparités
économiques
Dualisation
sociale
Instabilité
économique
et sociale
Transfert de
ressources
Principe d'équité
Croissance
déséquilibrée
Inefficacité dans
l'allocation des
ressources
Politique de
rééquilibrage
Mobilité des
ressources
Favoriser la
croissance
harmonieuse
Mobilisation des
ressources
champ du diagnostic
Objectivation
Outils d'analyse spatiale
Principe d'efficacité
champ d'action
priorités
instrumentation
L2.3. Transferts et syndrome de la dépendance
régionale
1. Modèle avec ajustement automatique
2. Modèle avec rigidité sur le marché du travail
Salaires parfaitement flexibles
Salaire
situation de plein emploi
Salaire
situation de plein emploi
S1
S1
Salaires non flexibles
D1
D1
S2
D2
Q1
Travail
D2
Q2
Q1
Travail
Toute baisse de la demande se traduit par une baisse de salaire ce qui permet un maintien du plein emploi
Une baisse de la demande se traduit par une diminution de la quantité des travailleurs ayant un emploi a accroissement du chômage
Si les salaires pratiqués dans un secteur servent de référentiel ou si les transferts de l'Etat sont élevés, cela aura
pour effet d'accroître les rigidités sur le marché du travail
Syndrôme de la dépendance régionale:
Des transferts sociaux importants vont se traduire par une rigidification du marché du travail avec comme effet pervers,
un changement de mentalité conduisant à une demande accrue de transferts plutôt que de s'investir
dans des activités à risque tel que l'entrepreneuriat d'où enclenchement d'un cercle de dépendance régionale
L2.4. Le changement d’orientation des politiques
régionales
Des années soixante …
Approche top-down
Développement exogène
Politiques régionales nationales
… à la période actuelle
Approche bottom-up
Développement endogène
Politiques régionales décentralisées
Contexte économique:
* phase ascendante d’un cycle long : exploitation de nouvelles
opportunités technologiques
* croissance forte
* apogée de l’Etat providence
* économie industrielle
Contexte économique:
* phase descendante d’un cycle long : changement de trajectoire
technologique
* croissance faible
* crise de l’Etat providence
* économie de la connaissance
Caractéristiques :
* keynésienne : économie de la demande et compétitivité statique
* fordiste : produits homogènes et division du travail
* fonctionnaliste : gestion technocratique et séparabilité des fonctions
Caractéristiques :
* schumpetérienne : économie de l’offre et compétitivité dynamique
* toyotiste : produits différenciés, polyvalence et flexibilité
* territoriale : régions comme unités d’initiative et de gestion
MOBILITE DES RESSOURCES
Instruments de politiques régionales :
* aides publiques
* infrastructures
* soutien à la consommation
MOBILISATION DES RESSOURCES
Instruments de politique régionale :
* compétitivité des firmes locales
* motivation des acteurs locaux
* formation, éducation, R&D
Concept d’équité interrégionale
Concept d’efficacité régionale
Origines :
 crise des secteurs traditionnels
 crise de l’Etat-Providence
 inefficacité des politiques de stimulation de l’investissement
 préoccupation d’un développement régional plus autonome
L2.5. Vagues d'innovation et cycle Kondratieff
Phase d'invention
log[F/(1-F)]
Phase d'innovation
.
Ecart
.
F = Fonction de distribution logistique
des inventions et innovations
au cours du temps
Points centraux
t
Cycle technologique
Cycle Krondratieff
Cycle
1. Vapotextilier
2. Carboferroviaire
3. Sidéromécanique
4. Pétroélectrique
5. Bioélectronique
Phase
ascendante
Phase
descendante
Durée
Phase
d'invention
Phase
d'innovation
Ecart central
1790-1814
1815-1847
58
120
47
52
1848-1874
1875-1895
48
85
33
47
1896-1919
1920-1945
50
55
23
33
1946-1967
1968-
38
16
25
?
?
?
?
?
Décalage entre périodes d'invention : 63 ans
Décalage entre périodes d'innovation : 55 ans
L2.6. Mutation des structures productives
Fordisme
Toyotisme
nouvelles technologies
Nouveaux produits différenciés
Organisation du travail
Produits standardisés
Faibles qualifications
Besoin de marchés
vastes et stables
Diminution des coûts
Rigidité de structures
Qualité inférieur
Réponse du marché
Travailleurs polyvalents
Organisation plus intelligente
du travail
Diminution des coûts
Flexibilité de structures
Qualité supérieur
L2.7. Enjeux de la nouvelle économie
Environnement turbulent et complexe
Modèle
de la toile
- Environnement angoissant et anti-intuitif
- Société du savoir
- Internet
stimulation de la connaissance
- Réseaux de valeur ajoutée
rendements croissants
- Prospective stratégique
organisations en constant apprentissage
- Choix alternatifs en système ouvert
gestion décentralisée
- Systèmes organiques et fluides
- Diversification et polyvalence : créativité
- Ambiguité et porosité des frontières
- Interactivité savoir-décision-action
gestion centralisée
- Jeux d'influence et connexion
allocation des ressources
rendements décroissants
mode d'organisation figé
Structures hiérarchiques
Réseaux habilités
- Environnement familier et intuitif
- Société industrielle
- Ordinateur central
gouvernance proche du terrain,
- Chaîne de valeur
réceptive et plus expérimentale
- Planification
- Expertise en système fermé
- Systèmes mécaniques
- Massification et normalisation : efficience
- Transparence des fonctions et des structures
- Séparation linéaire entre savoir-décision-action
- Relations de pouvoir et de contrôle
"paradoxe de la productivité"
Défi : gérer
l'interface
Modèle
de la citadelle
Environnement prévisible et structuré
Economie régionale et urbaine - ULB 2005
Nouveau mode de gouvernance des institutions
L2.8. Des régions industrielles aux régions apprenantes
Bases de la
compétitivité
Système de production
Régions industrielles
Avantages comparatifs basés sur :
 Ressources naturelles
 Travail physique
Production de masse
 Travail physique comme source de valeur
 Séparation des fonctions de production et
d’innovation
Infrastructure industrielle
Infrastructure humaine
Infrastructures physiques
et de communications
Relations conventionnelles avec les fournisseurs
Régions apprenantes
Avantages durables basés sur :
 Création de connaissances
 Améliorations continues
Production basée sur la connaissance
 Créativité continue
 Connaissance comme source de valeur
 Intégration des fonctions de production et
d’innovation
Réseaux d’entreprises et relations étroites avec les
fournisseurs comme source d’innovation
 Travail à faible coût et faible qualification
 Travail « intelligent »
 Force de travail tayloriste
 Amélioration continue de la qualité des ressources
humaines
 Education et formation continues
 Infrastructures réfléchies sur une base globale
 Système d’éducation et de formation tayloriste
 Infrastructures physiques conçues sur une base
nationale
 Echange électronique d’informations entre clients,
utilisateurs finals et fournisseurs
Système de gouvernance
industrielle
Système de gouvernance
institutionnelle
 Relations conflictuelles
 Organisation hiérarchique
 Cadre régulatoire basé sur la commande et le
contrôle
Logique fonctionnelle centralisée, hiérarchique et
réactive
 Séparation des compétences
 Intervention fondée sur les déficiences du marché
 Centralisation des décisions
 Gestion administrative
Source : adapté et étendu à partir de Florida (2000)
 Relations partenariales de dépendance mutuelle
 Organisation résilliaire
 Cadre régulatoire flexible
Logique territoriale ascendante, partenariale et proactive
 Intégration des compétences
 Intervention fondée sur les déficiences systémiques
 Décentralisation des décisions
 Partenariat public-privé
L3.1. Mesures du niveau de richesse
• Instruments de mesure:
– PIB, RRB et RRBD
– PIB=RIB=RRB-SRPRM=RRBD-SRPRM-STCRM
• Comparaisons interrégionales:
– Prix de base et prix du marché
– PPA et Euros
– Pondération par la population
• Valeurs indicées:
– (Ri/Hi)/(Rr/Hr)*100
R= niveau de richesse, H = population, i = région, r = espace de
référence
SRPRM = solde des revenus primaires en provenance du reste du monde
STCRM = solde des transferts courants en provenance du reste du monde
RRBD = Revenu régional brut disponible
Note: produit géographique pour mesurer la pression exercée sur l’espace d’une
activité économique
L3.2. Disparités régionales (PIBh; EUR25 = 100)
2002
Régions riches
Belgique
Flandre
Bruxelles
Ile-de-France
Rhône-Alpes
Madrid
Pais Vasco
Lisboa
Lombardia
Trentino
France
Espagne
Portugal
Italia
Polska
Régions à problèmes
116
234
176
114
128
118
112
142
160
Wallonie
84
Corse
Languedoc-Roussillon
Extremadura
Andalousia
Norte
Calabia
Sicilia
Kujawsko-Pomorskie
Łódzkie
87
88
62
71
62
68
71
70
32
L3.3. Incidences du choix des instruments de mesure
BEL = 100 Année 2000
Bruxelles
Flandre
Wallonie
Produit intérieur brut
202,3
98,6
72,7
Revenu regional brut
145,4
103
81,6
Revenu primaire des ménages
100,2
107,5
86,4
Revenu disponible des ménages
100,6
104,9
90,8
Dépenses de consommation
117,2
100,9
93,4
Revenu disponible des ménages
110,1
102,6
92,4
- provenant de l’activité économique
107,9
106,5
86,1
- provenant du patrimoine
107,4
104,4
89,8
- provenant d’allocations sociales
117,7
94,0
105,6
Rémunération des salariés
216,1
95,9
73,0
FBCF privée
155,7
107,8
70,0
Budget des ménages
L3.4. Incidences du choix des instruments de
mesure
PIB – 2004
Bruxelles
200,5
Flandre
Wallonie
99,0
71,8
Revenu primaire des ménages – 2003
97,5
108,1
86,2
Revenu disponible des ménages - 2003
98,1
105,5
90,6
Revenu disponible ajusté - 2003
98,8
104,8
91,6
Indice de richesse – revenus fiscaux 2003
85,7
106,6
92,6
Rémunérations – lieu de travail – 2003
Excédent d'exploitation et revenu mixte 2003
213,7
96,3
72,5
99,6
110,1
82,1
Rémunérations – lieu de domicile – 2003
95,2
107,4
88,0
Hal-Vilvorde
Louvain
Brabant wallon
Gand
Anvers
Alost
Malines
Turnhout
Bruges
Termonde
Saint-Nicolas
Namur
Waremme
Audenarde
Tielt
Huy
Eeklo
Arlon
Virton
Marche-en-Famenne
Neufchâteau
Furnes
Hasselt
Roulers
Courtrai
Ath
Bastogne
Tongres
Dixmude
Maaseik
Philippeville
Dinant
Ypres
Ostende
Mouscron
Verviers
Tournai
Soignies
Bruxelles
Thuin
Mons
Liège
Charleroi
L.3.5. Répartition des transferts interpersonnels en
matière de revenus
30,0
20,0
10,0
0,0
-10,0
-20,0
-30,0
Hal-Vilvorde
Louvain
Brabant wallon
Gand
Alost
Waremme
Malines
Anvers
Termonde
Bruges
Saint-Nicolas
Turnhout
Namur
Audenarde
Hasselt
Courtrai
Bruxelles
Huy
Tielt
Maaseik
Tongres
Roulers
Eeklo
Verviers
Arlon
Ath
Ostende
Furnes
Virton
Neufchâteau
Marche-en-Famenne
Dinant
Ypres
Tournai
Soignies
Dixmude
Philippeville
Bastogne
Liège
Thuin
Mouscron
Mons
Charleroi
L.3.6. Taux de dépendance du RD des ménages par
rapports aux transferts interpersonnels - 2003
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
-5,00
-10,00
-15,00
L3.7. Récepteurs et émetteurs des transferts
115
-0,31
y = 423x
R2 = 0,92
Hainaut
Ratio du revenu disponible/revenu primaire par
rapport à la moyenne nationale
110
Liège
Luxembourg (B)
105
Namur
100
West-Vlaanderen
Bruxelles
Limburg (B)
Antwerpen
Oost-Vlaanderen
95
Brabant Wallon
Vlaams Brabant
90
75
85
95
105
Indice du revenu primaire par habitant
115
125
L.3.8. Sources des flux de richesse productive et
de revenu entre arrondissements
10
Flux de redistribution des revenus perçus
Hal-Vilvorde
Solde positif
Différentiel des indices de PIB et
de revenu disponible par habitant
Louvain
Brabant wallon
Solde négatif
Gand
5
Différentiel des indices de revenu primaire et de revenu disponible par habitant
Alos t
Saint-Nicolas
Nam ur
Term onde
Anvers
Malines
Warem m e
Bruges
Turnhout
Bruxelles
Maas eik
Has s elt
0
Audenarde
Tongres
Huy
Verviers
Eeklo
Tielt
Courtrai
Roulers
Marche-en-Fam enne
Virton
Neufchâteau
Ath
Arlon
Ypres
Dinant
Flux de redistribution de la richesse produite
Os tende
Bas togne
-5
Furnes
Philippeville
Tournai
Soignies
Dixm ude
Liège
Mous cron
Thuin
Mons
-10
Charleroi
-15
-60
-40
-20
0
20
40
60
Différentiel des indices de PIB et de revenu primaire par habitant
80
100
120
L3.9. Mise en perspective: le niveau européen
12 0
Sachsen
Sachsen-A nhalt
Thüring en
Co rnwall
Europe (201 oservations)
Devo n
Ratio = 381Rev. Prim.-0,29
M ecklenb urg -V o rp o mmern
115
2
M erseysid e
Calab ria
R = 0,72
It ä
Belgique (11 observations)
B rand enb urg
Wales
Ext remad ura
Ratio du revenu disponible/revenu primaire par rapport à la moyenne nationale
Ratio = 423Rev. Prim.-0,31
Co rse
Sicilia
110
R2 = 0,91
Hainaut
No rt hern Ireland
DOM
Pug lia
A st urias
Do rset -So merset
Lang ued o c-Ro ussillo n
No rt humb erland
Limo usin
Tees V alley
Galicia
Cent ro (PT)
A uverg ne
B asilicat a
Lancashire
Sard eg na
Camp ania
10 5
10 0
M ellerst a
Po it o u-Charent es
Cumb ria
B asse-No rmand ie
Lig uria
Övre
B o urg o g ne
Lo rraine
A lent ejo
M o lise
Cast illa y Leó n
B remen
Po hjo is
M ad eira
Cast illa-la M ancha
Liè ge
Umb ria
PA CA
M id land s Länsi
A q uit aine Cant ab ria
A t t iki
Wallonie
Kärnt en
Luxe m bourg
A b ruzzo
Franche-Co mt é
M id i-Pyrénées Syd sverig e
B urg enland B ret ag ne
Saarland
M urcia
Y o rkshire
Haut e-No rmand ie
B erlin
Champ ag ne-A rd enne
No rd - Pas-d e-Calais
Pays d e la Lo ire
Picard ie
Cent re
No rt e
Småland
Great er M anchest er
Öst ra Zuid -Ned erland
St eiermark
East A ng lia
Sco t land
M arche A lg arve
A ço res
We s t-Vlaande re n
To scana
Nam ur
M id land s Oo st -Ned erland V äst sverig e
Hamp shire
V alencia
Friuli-V enezia Giulia
Bruxe lle s
Rhô
ne-A
lp
es
A
rag ó n
Tiro l
Surrey-Sussex
La Rio ja
Glo ucest er-Wilt shire
Kent
Ob erö st erreich
Lim burg
Nied ersachsen
No rd rhein-West f alen
Wien
Rheinland -Pf alz
Schleswig -Ho lst ein
Piemo nt e
Nied erö st erreich
So ut hern-East ern
Kent riki Ellad a
Cheshire
West -Ned erland
B alears
Salzb urg
Canarias
No rra
No o rd -Ned erland
A nd alucia
Emilia-Ro mag na
Navarra
Lazio
Antw e rpe n Oos t-Vlaande re n
Hamb urg
V o rarlb erg
B ayern
95
Å land
Vlaande re n
A lsace
V o reia Ellad a
Pais V asco
V alle d 'A o st a
Nisia A ig aio u
Hessen
Cat aluña
V enet o
Essex
Brabant Wallon
B ad en-Würt t emb erg
Lo mb ard ia
Et elä
Vlaam s Brabant
Lisb o a
St o ckho lm
B ed f o rd -Hert f o rd shire
M ad rid
B erk-Oxf o rd shire
90
Lo nd o n
Î le d e France
85
60
70
80
90
10 0
110
12 0
Indice du revenu primaire par habitant par rapport à la moyenne nationale
13 0
14 0
L4.1. Von Thünen et la théorie de la rente foncière
Comment vont se localiser les activités agricoles lorsque le marché se situe en point central?
A fertilité invariante, les coûts de production sont indépendants de la localisation
 la distance de la terre au marché constitue le seul facteur de structuration de l'espace
de la théorie ricardienne de la rente…
prix
...à la concurrence dans l'usage du sol dans une économie agraire…
prix
rente ou surplus
rente
coût de transport
Ricardo
coût de
production
coût de
production
von Thünen
fertilité décroissante
distance au marché
zone de production
rente
rente
bien A (denrées périssables)
bien B (céréales)
bien C (bétail)
distance au marché
O = marché
distance au marché
L4.2. Von Thünen et la théorie de la rente foncière
(2)
rente
bien A (denrées périssables)
bien B (céréales)
bien C (bétail)
O = marché
distance au marché
prix
rente
bien A (denrées périssables)
distance au marché
bien B (céréales)
rente
hausse de la demande du bien B
distance au marché
bien C (bétail)
O = marché
distance au marché
L4.3. Von Thünen et les aires de production
bien A (denrées périssables)
rente
bien B (céréales)
bien C (bétail)
distance au marché
marché (ville)
bien A
bien B
bien C
L4.4. Weber et la localisation industrielle: position du
problème
• Où va se localiser une entreprise dont la fonction de production est à coefficients
fixes dans un espace homogène?
- fonction de production: de type Leontieff
- espace homogène: facteurs de production également espacés
La localisation du marché et des facteurs de production étant fixée, seuls les coûts
de transport peuvent influer sur le choix de localisation → La maximisation du
profit se confond avec la minimisation des coûts de transport totaux
• Modèle général pour déterminer la localisation Z d’une entreprise:
• T =Min( q1*d1 + q2*d2 +q3*d3)
Où T = coût total de transport, qi = quantité du bien i nécessaire, di = distance entre
le lieu de localisation de l’entreprise et le site de fourniture du bien i. Les indices
1et 2 représentent respectivement les intrants nécessaires à la production du
bien final 3.
L4.5. Weber et la localisation industrielle: le
triangle de Varignon
Indice matériel = rapport entre le poids des matières premières et le produit fini
Pi = Ratio du poids du bien i sur le poids du bien produit
le produit le plus pondéreux tirera vers lui la localisation optimale
Input 1
Input 2
Output D
P1
1
P2
Indice matériel: Input/output
P1>P2>P3
Marché 3
P3
L4.6. Weber et la localisation industrielle: La
méthode de Palander
Isocoûts
A1
L
A2
Isodapanes
Localisation
A3
L4.7. Minimisation des coûts de production
3.a. Marché du travail
Isodapane critique
point de coût de transport minimum
Marché du travail L2: ne s'y localisera pas
Marché du travail L1: s'y localisera
Isodapane critique = courbe qui égalise le surcoût unitaire lié à une localisation
sur le marché du travail par rapport à la localisation au coût de transport minimum
3.b. Economie d'agglomération
Entreprise A
zone d'économies d'agglomération
Entreprise B
L5.1. Hotelling et la concurrence spatiale
Comment se répartissent les entreprises un marché uniformément dispersé sur un territoire?
Qu'est-ce que l'espace change à la concurrence? Comment va s'établir l'équilibre?
Le cas du duopole linéaire: 2 producteurs A &B
marché
Etape 1
Position de A
Position de B
Part de marché de A
Part de marché de B
Etape 2
glissement de A
Position de A & B
Part de marché de A
Part de marché de B
Glissement de B
Etape 3
Position de B
Part de marché de B
Position de A
Part de marché de A
Glissement de A
Etape n
Equilibre
Position de A &B
Part de marché de B
Part de marché de A
Position de A
Position de B
Part de marché de B
Part de marché de A
Optimum
Conclusions:
La solution d'équilibre est stable mais non pas optimale
La prise en compte de l'espace en économie de marché peut ne pas déboucher sur une situation optimale
L5.2. Lösch et la théorie des aires de marché
La localisation des entreprises étant connue, comment vont se fixer les limites
de leur aire de marché, les prix et les parts de marché?
a) Cas général
Prix
Coût de
transport
coût de
production
Localisation
une baisse des coûts de transport
étendra l'aire de marché et évincera
les producteurs les moins efficients
C
A
B
b) Politique d'accroissement de part de marché de X
X fait supporter les coûts de transports
par les consommateurs captifs au
bénéfice des consommateurs éloignés
de manière à capter le marché de Y
Entreprise X
Entreprise Y
L5.3. Le modèle de Lösch
Comment se déroule le processus d'optimisation entre choix de localisation et répartition de la production?
Hypothèses: plaine homogène, coûts de transport assumés par les consommateurs
les entreprises bénéficient d'économies d'échelle
- aire de marché d'une entreprise
P
D
coûts de transport
A
B
Niveau de prix couvrant les coûts de production
D'
O
Q
l'aire de marché sera proportionnelle au segment AD
B
A
Aire de marché
D
Extension de l'aire:
- Accroissement des coûts de transport
- Augmentation des économies d'échelle
L5.4. Structures hexagonales de Lösch
- aire de marché du secteur
Entreprise X3
B
B'
Entreprise X1
Aire de marché
A
Aire de marché
D
Entreprise X2
A'
Aire de marché
espace intersticiel non déservi
L'hexagone est la surface géométrique s'éloignant le moins du cercle
Système en structures hexagonales d'une branche d'activité
.
Entreprise
Aire de marché
D'
L6.1. Théorie néoclassique de l'échange interrégional
A. Situation initiale
Région A
Région B
P D
O
P
P2
D'
O'
P1
Q1
Q
Q2
Q
B. Echange interrégional
O
O
P2   P'
D'
P2
D
Différentiel de
P'
D
P1   P'
prix net des
coûts de transport
P1
D'
Q1
Export
Coût de
transport
Q2
Import
Si les coûts de transport sont inférieurs à l'écart de prix, il y aura échange,
lequel conduira à une égalisation des prix aux coûts de transport près.
L6.2. Théorie néoclassique de la croissance
régionale
1. Equilibre interrégional
S1
S2
Région A
Région B
OL
OL
DL
DL
L1
D1? Q1 ? L1
L2
Q1/L1 = Q2/L2
D2 ? Q 2 ? L 2
2. Déclenchement des disparités régionales
S1
S2
OL
OL
DL
DL
L1
L2
Demande
3. Processus d'ajustement régional
S1
OL
S2
OL
Retour à l'équilibre
DL
DL
L1
L2
Migrations
Concusion : les déséquilibres sont transitoires et dépendent de la vitesse d'ajustement
L6.3. Théorie de la causalité circulaire cumulative
Région A
Région B
OL
S1
M2 - Déplacement de l'offre
OL
S2
DL
M2 - Déplacement de l'offre
DL
M3 - Demande additionnelle
M1 - Déplacement de la
demande de travail
suite à une augmentation
de la demande de produits
M3 - Réduction de la demande
L1
M1 - Déplacement induit de la
demande de travail
suite à la diminution
de la demande de produits
L2
Q1/L1>Q2/L2
Q1
Demande
Q2
L1
Migrations
L2
Causes du phénomène: économie d'agglomération, imperfections de marché, qualifications, infrastructures…
- causalité liée au glissement des facteurs intangibles de B vers A qui accroît et entretient l'augmentation des gains de productivité
- circulaire parce que le processus se répète
- cumulatif car la première région se renforce en permanence alors que la position de la seconde région se détériore
Conclusion: l'inégalité est un déséquilibre qui entraîne des réactions du système qui ne sont pas correctrices
mais aggravent la situation initiale
L6.4. Théories néoclassiques : théories de la
convergence
Ib. Croissance régionale
Ia. Echange interrégional
le modèle de base……
- mobilité sectorielle
- immobilité factorielle
- coûts de transport nuls
Prix relatifs de production
Offre de biens
(Pxa/PyaPxb/Pyb)
(Xa, Xb, Ya, Yb)
Hypothèses:
Spécialisation
Surplus de facteurs
- immobilité sectorielle
- mobilité factorielle
- facteurs homogènes et substituables
Substitution
(KL)
Hypothèses:
Offre de facteurs
(K,L)
Productivité
(Y/L, Y/K)
Rentabilité
(Π, w)
…..et sa transposition spatiale
Régions riches
Régions riches
dotations initiales favorables en facteurs
dotations initiales favorables en ressources
spécialisations en fonction des avantages
comparatifs en termes de facteurs
rareté relative de la main-d'œuvre
X
Y
Régions pauvres
renforcement de la spécialisation jusqu'à égalisation des prix relatifs
 caractère contre-performant des politiques protectionnistes
L
K
Régions pauvres
migration des facteurs jusqu'à égalisation des taux de rémunération
 politiques de mobilité des facteurs
Conclusions:
- à long terme, il y aura égalisation des taux de rémunération
- les écarts interrégionaux sont transitoires et ne relèvent que des lenteurs des processus d'ajustement
L6.5. Théorie de la base
Q
R
D
X
Une région ne peut se développer que dans la mesure où elle bénéficie
d'une impulsion en provenance de l'extérieur (X)
Soit Y=B + R
où Y = produit égal au revenu
B = activités de base
R = activités résidentielles
Les activités résidentielles sont une fraction constante du revenu et
le revenu est lui-même un multiple du produit des exportations:
R= aY
Y=kB
d'où:
Y=B/(1-a)
k=1/(1-a)
a= propension moyenne et marginale à dépenser localement le revenu
le revenu est un multiple (k) du produit des exportations
k sera d'autant plus élevé que les fuites à l'importation seront faibles
L6.6. Théories keynésiennes : théories de la divergence
I. Modèle de la causalité circulaire cumulative
Demande
(D)
Production
(Q)
Compétitivité
Productivité
(Y/L, Y/K)
L'inégalité est un déséquilibre qui entraîne des réactions du système
Régions riches
avantage absolu en termes de structures productives
(capital, qualification, innovation)
L
K
Régions pauvres
adéplacement des facteurs en fonction des perspectives de revenu
a confiscation d'une part importante des gains de productivité résultant du progrès technique
par les régions centrales et qui contribue à améliorer la position de la région riche
a détérioration de l'esprit d'entreprise par le déplacement de la main-d'œuvre qualifiée
Conclusions:
- déficience des structures économiques et sociales auto-entretenue par la diminution des ressources
- les réactions du système ne sont pas correctrices mais aggravent la situation initiale
L6.7. Modèle Centre-Périphérie
- existence d'une structure hiérarchisée des espaces économiques
Elle résulte non seulement de dotations différentes en facteurs mais également :
- d'une concentration des activités à haute VA
- d'un environnement socio-culturel plus favorable
- d'une spécialisation dans les activités productives aval
- d'une canalysation des potentialités de la périphérie
- permanence des inégalités fondamentalesd'une
- seuls les centres ont un pouvoir sur leur propre développement
- les pays les moins avancés exercent des pressions pertubatrices via les migrations
tandis que les Centres investissent dans des "pays-ateliers"
Pays riches
Régions centrales
K
L
Régions périphériques
Pays en retard de développement
- Le centre se spécialise dans les activités à haute intensité capitalistique et relègue à la
périphérie les activités traditionnelles
- Les circuits financiers canalysent les flux de capitaux vers les Centres qui les réallouent et
investissent dans les pays les moins avancés pour bénéficier du faible niveau du coût du travail
L6.8. Théorie des pôles de croissance
- la croissance n'est pas un processus linéaire et équilibré mais
mais un processus complexe se propageant dans le déséquilibre
- certaines unités jouent un rôle structurant fondamental qui génére des relations de dominance, se
traduit par des phénomènes de polarisation et hiérarchise l'espace et l'activité économique
Région polarisée
Régions voisines
Demande initiale
Macro-unité
(activités motrices)
effets directs
Revenus
Demande dérivée
activités amont-aval
Installation d'unités dépendantes
effets indirects
effets induits
Demande additionnelle
Phénomènes de confiscation de la croissance
d'où théorie de la croissance sectoriellement et spatialement déséquilibrée
L6.9. Modèle du développement endogène
Origine: crise du modèle de développement de type industriel (comportements différenciés grandes entreprises-PME)
Alternative: approche territoriale du développement
- les milieux sont à la source du développement
- liaison avec les besoins de la population et non plus de la demande externe
- participation active de la population basée sur les valeurs sociales et des règles de jeu coopératives
- valorisation des ressources locales en misant sur le potentiel endogène
- approche globale intérgrant les divers aspects de la vie sociale
Demande biens-salaires
satisfaction des besoins locaux
accroissement de productivité et diversification
demande locale génératrice d'emplois
accroissement de l'emploi
effets indirects
accroissement de la demande biens-salaires
effets induits
accroissement de la demande en machines et équipements
processus d'apprentissage
innovations technologiques et produits nouveaux
valorisation du savoir-faire local
accroissement des exportations
Initialement, la demande de biens-salaires résulte de la nécessité de satisfaire les
besoins de la population locale au travers d'une valorisation des ressources locales
Cette théorie rompt avec la théorie de la base
L7.1. L’utilisation du sol en milieu urbain
rente
urbaine
rente
urbaine
R1
courbe d'enchères d'un agent
R4<R3<R2<R1
différents usages du sol: logements,
transports, services, production industrielle…
R4
Courbe enveloppe
O = centre
distance au centre
R2
R3
O = centre
courbe enveloppe:
courbe de rente
distance au centre
L7.2. Localisation des activités en milieu urbain
Rente
foncière
Services
spécialisés
Industries légères
Résidentiel
Centre commercial
Résidentiel
Centre régional
Résidentiel
Industrie lourde
Agriculture
Distance du centre ville
Isoligne
Centres commerciaux
Centre ville
Cnetres régionaux
L7.3. Christäller et la théorie des places centrales
Existence et superposition d'une triple hiérarchie:
- hiérarchie des biens et services
- hiérarchie commerciale des villes
- hiérarchie de spopulations urbaines
- les économies d'échelle déterminant la qualité et le coût du service commercial
- les coûts liés à la distance qui sont influencés par la fréquence des achats
modulée en fonction de deux éléments clès:
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.. .
.
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.
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.
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.
.. . . .
.
.
.
ville centrale
aire de marché de la ville centrale
villes régionales
aire de marché de la ville régionale
villes locales
aire de marché de la ville locale
Exemple:
c5
c4
c3
c2
c1
si i = 3; r = 20000; n = 5; k = 0,3 et s = 4 et d = 20
15.000
d5
10
120.000
d4
24
960.000
d3
60
7.680.000
d2
147
61.440.000
d1
360
Détermination mathématique de la population et de la distance entre villes dans la hiérarchie urbaine:
n-i
n-i+1
Population: Ci = s kr/(1+k)
Distance:
di = di+1vs
où
i = centre de rang i, r = population déservie par la plus petite place centrale,
n = nombre de niveaux dans la hiérarchie, k = ratio de population entre les villes de
rang n et n+1 de niveau supérieur, s = nombre de places centrales de rang inférieur
sous l'influence d'une place centrale, d = distance entre les deux plus petits centres
L7.4. La taille des villes et leur rang dans la
hiérarchie urbaine
•
La Loi de Zipf (loi rang-taille):
Pi = P1/Riα
où P = population de la ville
R = rang de la ville dans l'ensemble des villes
α = paramètre représentatif de l'inégalité dans la distribution des villes
Classant les agglomérations urbaines par ordre décroissant, cette loi énonce que pour
a = 1, la population des villes de rang 2 aurait une taille égale à la moitié de celle de la
ville de rang 1, celle de rang 3 aurait une taille égale au tiers de la ville de rang 1 et
ainsi de suite.
•
Exemples:
France
Allemagne
Paris, ville de rang 1
Lyon, Marseille-Aix, ville de rang 7 (P7/P1 =0,14)
Lille, Toulouse, ville de rang 10(P10/P1 =0,10)
Ruhr, agglomération de rang 1
Berlin, agglomération de rang 2
Hambourg, agglomération de rang 3
Francfort, Stuttgart, Munich, agglomérations de rang 4
L7.5. Hiérarchie spatiale en France (1999)
10000
Paris
Lille
1000
population
Pi=4140*Ri-1,01
R2 = 0,99
N= 182
Marseille
Lyon
100
10
Coordonnées logarithmiques
1
1
10
rang
100
1000
L7.6. L’interaction spatiale entre espaces
La loi de Reilly:
deux centres s'attirent en fonction directe de leur masse et en fonction inverse de leur distance
Modèle gravitaire:
a) formulation de base
Aij = aPiPjDij
-2
Aij = interaction entre i et j
Pi = population du centre i
Dij = distance entre i et j
b) formulation générale
b
c
Aij = aEi Rj Iij
Ei =capacité d'émission de i
Rj = capacité de réception de j
Iij = fonction d'interaction spatiale
Formes d'interaction spatiale:
a) fonction parétienne
-d
Iij = Dij
b) fonction exponentielle
Iij = exp(-dDij)
L7.7. Potentiel des systèmes d’innovation régionaux
Spécificités infrastructurelles
Potentiel élevé
Potentiel faible
Autonomie budgétaire
Dépenses décentralisées
Existence d’un marché des
capitaux
régional
Compétences
régionales en
Organisations financières nationales
matière d’ infrastructures
Stratégie industrie-université
Spécificités superstructurelles régionale
Organisation institutionnelle
Culture de type coopératif
Organisation industrielle
Culture de type concurrentiel
Apprentissage interactif
Individualisme
Consensus associatif
Dissensions institutionnelles
Relations du travail harmonieuses
Relations du travail antagonistes
Encadrement de la formation des
travailleurs
Externalisation d’activités
Acquisition des compétences sans
soutien direct de l’entreprise
Internalisation des fonctions
commerciales
R&D en circuit fermé et propension
Processus d’innovation interactif
via échanges de connaissance
Organisation de la gouvernance Inclusive
Source : Adapté de Cooke et al., 2000.
Influence limitée sur les choix en
matière d’infrastructures
Projets d’innovation fragmentés
à innover limitée
Exclusive
Proactive
Réactive
Consultative
Autoritaire
Hétérarchique
Hiérarchique
L7.8. Analyse des potentiels d’innovation régionaux
Organisation politique élevée
Capacité infrastructurelle élevée
.
Degré d'autonomie régionale
+
. Wallonie . Bruxelles
. Basse Silesie
. Flandre
. Pays de Galles
Pays Basque
. Styrie
. Tampere
Brabant
. Friuli
Pays de Galles
Organisation des firmes élevées
.
.
.
Styrie
. Flandre
.
Baden-Württemberg
.
Pays Basque
. Centro
. Féjer
Brabant
Friuli
Capacité institutionnelle élevée
+
Liens avec les institutions relais
Efficacité de la politique d'innovation
+
-
..
-
Capacité institutionnelle faible
Tampere
Bruxelles
. Wallonie
. Wallonie
. Brabant
. Centro
, Flandre
. Pays de Galles
. Baden-Württemberg
. Pays Basque
. Styrie
.
. Bruxelles
. Friuli
. Baden-Württemberg
.
Centro
Organisation des firmes faible
.
Lower Silesia
Liens interfirmes
+
Source: Adapté et étendu de Cooke et al., 2000.
Féjer
Capacité infrastructurelle faible
Organisation politique faible
L7.9. Exemples d’agglomération
Date
1920
1920
1937
1970
1944
Route 128
1940
Cambridge Science park 1985
1970
Emilie-Romagne
1980
Bade-Wurtemberg
1970
Catalogne
1980
Pays de Galles
1960
Midi-Pyrénées
Région
Silicon Valley
Acteurs
Univ (Stanford)
Etat militaire
Hewlett-Packard
GE multisectorielles-PME
Univ (Applied Electr. Lab)
Univ et électr.
Univ
PME
Automobile-électronique
GE-Etat
GE-Etat
GE-Etat
Types
Parc scientifique
Technopole
Technopole
District
Parc scientifique
Technopole
Parc scientifique
District
Milieu innovateur
Système d'innovation
Système d'innovation
Système d'innovation
Nature
Planifié
Spontané
Spontané
Spontané
Planifié
Spontané
Planifié
Spontané
Spontané
Spontané
Spontané
Spontané
L7.10. Les effets de débordement de connaissance
• L’agglomération des activités économiques est source d’externalités
dynamiques → les interactions entre individus encouragent l’apprentissage
et l’innovation qui générent des externalités pour les firmes → ces
externalités sont très importantes dans les villes, ce qui explique leur
dominance économique en dépit de coûts fonciers élevés
• Théories explicatives en présence:
Type d’agglomération Spécialisation
Diversification
Situation de marché
Monopole
MAR
Concurrence
Porter
Jacobs
L8.1. La compétitivité régionale
•
La compétitivité d’une région est-elle comparable à la compétitivité d’une
entreprise?
•
La compétitivité d’une région ne résulte pas seulement de la compétitivité des
firmes qui la composent et de leurs interactions mais également de la qualité de
ses structures publiques, sociales, économiques, institutionnelles et
environnementales.
La compétitivité d’une entreprise repose sur sa capacité à affronter la
concurrence grâce à son potentiel en termes de productivité, de qualité des
produits, de flexibilité des structures et d’innovation
•
Compétitivité = productivité?
L8.2. Typologie des pôles de développement
Critères
Modalités
Mesures
Pôles de développement
Niveau d'évolution
Niveau hiérarchique
Degré d'endogénéité
Degré de dominance
Pôle en déclin
Pôle en maturité
Pôle en croissance
Local
Pôle émergent
Degré de dépendance
spatial
Intermédiaire Supérieur
Dominante exogène
Niveau de la base
technologique
Dominante endogène
Diversifié
Localisé
Intérieur
Niveau de la base
économique
Spécialisé
Pur
Degré de diffusion
Degré de spatialisation
Interactions sectorielles
Dominant
Dominé
Degré de concentration
Degré d'autonomie
politique
Pôle potentiel
Croissance de la base
économique
Mixte
Multipôle
Extérieur
Evolution de la base
technologique
Maillage territorial
Structure de
gouvernance
L8.3. Composantes stratégiques d’un cluster
Un cluster se définit comme étant un réseau productif formé :
• d’entreprises fortement interdépendantes incorporant les fournisseurs et les
sous-traitants ;
• d’un système de création de connaissance constitué d’institutions de recherche
et d’universités ;
• d’un système de formation performant ;
• d’entreprises de services marchands et plus spécifiquement de services aux
entreprises ;
• d’organes de liaison et d’intermédiation ;
• des clients
• lesquels sont liés les un par rapport aux autres au sein d’une chaîne de valeur
ajoutée.
OBJECTIF : MAITRISE DU RESEAU DE VALEUR AJOUTEE
L8.4. Jeux d’interactions dynamiques d’un cluster
markting
commun
 compétitivité
sur le marché
mondial
alliances
stratégiques
et de joint
ventures
insertion aux
réseaux
internationaux
coopération, partenariat
combinaison des ressources
R& D
réseau d’entreprises,
fournisseurs, sous-traitants
 spécialisation
vision
stratégique
 écono. d’échelle
 productivité
 valeur ajoutée
meilleur
pouvoir de
négociation
influence sur
le monde
politique
services
conseil
capitaux
pool de
ressources
humaines
formation
de haut
niveau
Facteurs d’attractivité
externes
partage
d’information
L8.6. Animation socio-économique pour la formation de
clusters
Intermédiation et animation socio-économique pro-active
Mise en relation des entreprises – création de réseaux
Susciter la demande
des entreprises et
leur capacité de
définir leurs besoins
Formation
et
éducation
Services
de haut
niveau
Assurer la mise en
relation de la demande
et de l’offre existante et
structurer cette
dernière
Recherche
et
développement
Mettre en œuvre les
démarches
nécessaires pour
combler les
chaînons manquants
Systèmes
d’aide et
d’opérateurs
Venture
capital et
crédits
L8.7. Les pôles de compétitivité
•
•
•
Résultent de la combinaison, sur un même territoire:
– de trois types d’acteurs : entreprises, centres de formation et unités de recherche
– de trois facteurs décisifs : partenariat, innovation et visibilité internationale
Focalisés sur un domaine technico-économique constituant un point de confluence des acteurs
Et disposant d’une masse critique suffisante au triple plan économique, scientifique et
technique
Enjeux
•
centrage des actions sur des pôles de compétitivité afin de:
– Susciter un processus de fertilisation croisée entre les différentes catégories d’acteurs
– Régénérer le capital social en favorisant les synergies entre acteurs
– Assurer une meilleure maîtrise du potentiel de développement
– Placer la région sur la voie des régions apprenantes
 avec comme objectif ultime: stimuler sur un territoire le dynamisme, la compétitivité
et
l’attractivité
L8.8. Critères de sélection d’un pôle
Structuration
Acquis
Perspectives
Développement
1. Base économique
2. Evolution de la
base économique
Constitution du
pôle de compétitivité
3. Base
technologique
4. Evolution de la
base technologique
Structuration de la
base technologique
Système de formation
5. Base scientifique
6. Evolution de la
base scientifique
Structuration de la
base scientifique
Environnement
institutionnel
7. Etat du processus
de redéploiement
8. Perspectives
d'évolution du
portefeuille stratégique
Stratégie de
développement
Procédure de
sélection
Pôles sélectionnés
Procédure de
labellisation
Pôles régionaux et locaux
Pôles non
sélectionnées
Représentativité
régionale
Politique de
clustering
Concentration
spatiale/potentiel
Politique de grappe
L8.9. Structure centrale du pôle
Formation
Recherche scientifique
Insertion dans les
réseaux internationaux
Suivi en matière d'
évolution des métiers
et compétences
Intermédiation technologique
Structure centrale du pôle
Services
Marchés potentiels Veille technologique
Innovation
Marketing
Production
Veille économique Marchés existants
Amélioration
Evolution
des produits
Fournisseurs
des besoins
Modèle d'innovation interactif
Intermédiation économique
Infrastructure
Financement
L8.10. Principes d’activation d’un pôle
• Système de gouvernance équilibré guidé par l’impératif de
création de valeur ajoutée et basé sur les principes suivants:
– Stratégie fédérant une masse critique au plan technicoéconomique représentative de tous les acteurs
– Relations hétérarchiques: partenariat, concertation,
synergie, inclusion
– Couverture territoriale et industrielle large
– Intégration des compétences et proactivité : projets
communs, mutualisation des fonctions, partenariats publicprivé, inscription dans une logique de marché
– Ouverture sur l’extérieur: alliances stratégiques…
L8.11. Ecueils à éviter en matière de pôle
• Comportements opportunistes exacerbés
• Relations de dominance entre acteurs: grandes
entreprises et PME, universités-entreprises, publicprivé…
• Stratégies d’appropriation de la démarche par
quelques-uns
• Éparpillement des moyens sur un trop grand nombre
de projets sans véritable valeur ajoutée
• Concentration de moyens sur des projets trop en
amont du processus de valorisation économique
L9.1. Analyse shift-share
•
•
Méthode de nature comptable basée sur une décomposition de la croissance d’un
agrégat régional entre la croissance résultant de la structure économique de
départ, la croissance nationale et la croissance due aux spécificités régionales.
Objectif: éclater le taux de croissance d’une région i en deux composantes
identifiant ce qui est dû à la structure d’activité initiale et ce qui est dû au
dynamisme interne de la région et ce, par comparaison aux structures
économiques de son Etat d’appartenance.
Par définition, le taux de croissance régional est égal à une moyenne pondérée
des taux de croissance sectoriels:

Y
i ,t
•
 (Yi ,t  Yi ,t 1 ) / Y i ,t 1   j

(Y
i , j ,t
 Yi , j ,t 1 ) / Y i , j ,t 1 * (Y
i , j , t 1
/ Yi ,t 1
)   Y (Y
j
i , j ,t
i , j , t 1
/ Y i ,t 1)
Si la croissance régionale de la région i avait crû au même rythme qu’au niveau
régional, nous aurions:


N (Y /Y ) *Y =  Y (Y
i
i , t 1
t 1
t
j
j ,t
j , t 1
/ Y t 1)
L9.2. Analyse shift-share (suite)
•
Un effet structurel Si peut être déterminé en calculant la croissance de l’emploi à
laquelle on aurait pu s’attendre si les s secteurs avaient crû au même rythme que
les taux de croissance sectoriels nationaux:

S   Y (Y
i
•
j
i , j , t 1
j ,t
/ Y i ,t 1)
Partant de là, un effet résiduel Ri, appelé également effet régional peut être calculé
comme étant égal à la croissance Ri qui ne peut être expliquée par la composition
sectorielle régionale ni par la croissance nationale:

R   Y (Y
i
j
i , j ,t
i , j , t 1
/ Y i ,t 1)   j


Y (Y
j ,t
i , j , t 1

/ Y i ,t 1)   j (Yi , j ,t  Yj ,t ) * (Yi , j ,t 1 / Y i ,t 1)

•
•
D’où:
Y
i ,t
 S i  Ri

Soit encore:
Y
i ,t

 N i  ( S i  N i )  Ri

(S  N i) R   Y (Y
i
•
i
j
j ,t
i , j , t 1
Y
i ,t
 N i  S i  Ri


/ Y i ,t 1  Yj ,t 1 / Y t 1)   j (Yi , j ,t  Y j ,t ) * (Yi , j ,t 1 / Y i ,t 1)
En d’autres termes, le différentiel de croissance d’une région par rapport à son
pays s’explique par un effet de structure et un effet régional.
L9.3. Analyse shift-share (exemple)
Effet de structure
taux de
croissance
85-90
91-96
97-00
Effet de dynamisme
01-05
85-60
91-96
97-00
Effet national
01-05
85-60
91-96
97-00
01-05
Luxembourg
0,8
0,9
0,0
1,6
12,2
18,0
-6,9
-3,9
87,0
81,1
107,0
102,3
Namur
0,2
4,1
0,8
6,6
-22,8
11,7
-0,3
2,1
122,6
84,2
99,5
91,3
Liège
-2,9
-0,8
-1,1
0,6
-25,3
-8,3
-34,3
-17,5
128,1
109,1
135,4
116,9
Hainaut
-0,3
-0,7
0,3
1,9
-13,2
-14,3
-37,6
-13,4
113,5
115,1
137,3
111,5
Brabant wallon
2,3
5,1
3,5
6,3
4,1
30,4
34,0
24,7
93,6
64,4
62,5
69,0
Limbourg
Flandre
occidentale
1,0
-10,4
-1,4
-16,1
30,3
22,5
14,4
-17,1
68,7
87,9
87,0
133,2
4,4
-10,1
-1,2
-10,4
11,3
10,0
7,4
-2,5
84,3
100,1
93,8
112,9
Flandre orientale
BruxellesCapitale
-1,2
-9,0
-2,9
-4,6
0,2
-6,5
-0,1
15,6
101,0
115,4
103,0
89,0
-3,0
25,9
0,7
4,0
-14,8
-46,4
-4,1
-3,8
117,8
120,4
103,4
99,8
Brabant flamand
3,4
4,7
3,2
6,6
10,8
24,4
20,1
6,3
85,8
70,9
76,7
87,1
Anvers
-1,5
-4,8
-0,6
0,4
-0,5
3,0
-4,0
0,2
101,9
101,8
104,6
99,4
Wallonie
-0,7
0,9
0,7
3,1
-13,9
0,7
-13,2
-4,1
114,6
98,4
112,5
101,0
Flandre
0,8
-5,6
-0,4
-2,6
8,1
9,0
6,0
3,0
91,0
96,5
94,5
99,6