Conception et évaluation des systèmes interactifs : Aspects socio-ergonomiques J. Caelen

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Transcript Conception et évaluation des systèmes interactifs : Aspects socio-ergonomiques J. Caelen

Communication Langagière et
Interaction Personne-Système
CNRS - INPG - UJF
BP 53 - 38041 Grenoble Cedex 9 - France
J. Caelen
Conception et évaluation
des systèmes interactifs :
Aspects socio-ergonomiques
1
Objectifs
Etudier les usages et l’utilisabilité en situation de travail
Concevoir et Evaluer les systèmes
en,
Expérimentant des scénarios d’usage
Simulant des maquettes
2
Objectifs
Etudier les usages et l’utilisabilité en situation de travail
Concevoir et Evaluer les systèmes
en,
Expérimentant des scénarios d’usage
Simulant des maquettes
3
Objectifs
Etudier les usages et l’utilisabilité en situation de travail
Concevoir et Evaluer les systèmes
en,
Expérimentant des scénarios d’usage
Simulant des maquettes
4
Objectifs
Etudier les usages et l’utilisabilité en situation de travail
Concevoir et Evaluer les systèmes
en,
Expérimentant des scénarios d’usage
Simulant des maquettes
5
Définitions préalables




Vérification : examen, essais ou mesures effectués en
référence à des données préétablies,
Evaluation : mesure des performances d’un produit ou
d ’un procédé a priori ou sur des données recueillies
Validation : acte par lequel le réalisateur d’un produit ou
d ’un procédé, le reconnaît capable de satisfaire le besoin
pour lequel il a été défini (après l’avoir vérifié en général par
le suivi de sa première utilisation),
Qualification : établissement de la conformité d’un produit
final par rapport aux exigences du client.
6
Démarche : rationaliser la conception des
systèmes interactifs autour d’une approche
anthropocentrée et du cycle de vie
En optimisant le cycle de conception :
- en diagnostiquant les impasses possibles au plus tôt,
- en évitant les retours arrières et les erreurs de conception.

En agissant aux niveaux :
1. de l’usage (valeur et signification d’usage),
2. de l’utilisabilité (qualité ergonomique),
3. des techniques et outils.

En validant chaque étape.
7
Le cycle de vie
Avant-Projet
Spécifications
Développement
Après-vente
Idée
Marché
Besoin
Usage
Fonctionnalités
Technologie
Maquette
Utilisabilité
Prototype
Technologie
Système
Marché
Retours
8
Un bon départ : enrichir l’idée
Le cycle de conception centré utilisateur
La force de la
démarche réside
dans le fait que
Fonctions
Diagnostic tous les critères
Observation
(a) d'usage,
(b) d'utilisabilité,
Idée
(c) économique,
CC
Maquette
(d) technologique
sont pris en
Validation
compte, au plus
Evaluation
Scénario
tôt.
9
Le cycle en spirale
A
B
C
D
Observer et diagnostiquer les usages,
Définir le cahier des charges CC, le valider
Expérimenter les scénarios d’utilisation,
Affiner le cahier des charges CC et spécifier le système,
E
F
G
H
Réaliser une maquette du système interactif,
Mettre la maquette en test,
Evaluer l’utilisabilité de cette maquette,
Corriger et modifier les spécifications,
I
J
K
Valider le prototype,
Réaliser une première série,
La mettre sur le marché.
10
Le cycle en spirale
A
B
C
D
Observer et diagnostiquer les usages,
Définir le cahier des charges CC, le valider
Expérimenter les scénarios d’utilisation,
Affiner le cahier des charges CC et spécifier le système,
E
F
G
H
Réaliser une maquette du système interactif,
Mettre la maquette en test,
Evaluer l’utilisabilité de cette maquette,
Corriger et modifier les spécifications,
I
J
K
Valider le prototype,
Réaliser une première série,
La mettre sur le marché.
11
Début du cycle...
Analyse de l ’usage

préparation de l’enquête

enquête sur le terrain / labo

enregistrement du verbatim
auprès d’informants

interprétation et
présentation des résultats

recommandations pour le
cahier des charges
12
La méthode CAUTIC (Ph. Mallein)
Conception Assistée par l'Usage pour les
Technologies, l'Innovation et le Changement
Le diagnostic des significations d'usage
L'intégration sociale des technologies, produits, services et
actions innovants en vue du changement
dépend plus de leurs potentialités d'usage
que des seules sophistications techniques et fonctionnelles
mises en œuvre.
13
Que sont les significations d'usage ?
Ce sont les significations attribuées par les
usagers à l'innovation qui leur est proposée.
Usage :
Se servir de manière intentionnelle et volontaire d'un objet (produit ou
service) dont on pense qu'il a des caractéristiques intéressantes (on fera
l'effort de s'adapter à l'objet et/ou d'adapter l'objet).
Innovation :
Introduction d’un objet nouveau (technologie, produit, service, action)
dans un milieu existant, avec la volonté de provoquer un changement.
Identité sociale :
Elle est relative. C'est la manière dont un individu vit et conçoit son rôle et
sa place dans un environnement social considéré.
14
Comment appréhender les significations d'usage
Une innovation n'arrive pas dans un désert
professionnel ou social :
• Les usagers (potentiels) utilisent déjà des
techniques,
• ont déjà des pratiques professionnelles et/ou
sociales,
• ont déjà un rôle social,
• et sont insérés dans un environnement social.
15
Les significations d'usage sont donc
exprimées par la manière dont les usagers
vivent et conçoivent l'innovation par rapport :
 aux techniques coutumières utilisées
 aux pratiques existantes
 à leurs identités sociales et professionnelles
 à l'évolution de leur environnement social
16
Quelles sont les significations d'usage favorables
à la bonne intégration sociale d'une innovation ?
 la banalisation par rapport aux
techniques coutumières
 l'hybridation aux pratiques courantes
 l'appui sur l'identité active de l'usager
 l'adaptation à l'évolution de
l'environnement de l'usager
17
Les critères CAUTIC
I. Confrontation aux techniques coutumières : critères
sur la banalisation de la nouvelle technique
II. Confrontation aux pratiques courantes : critères sur
l'hybridation
III. Confrontation à l’identité sociale/professionnelle de
l’usager, place dans les enjeux, les imaginaires et les
tactiques des divers usagers : critères sur l'action
possible de l'usager sur son identité sociale
IV. Confrontation aux structures et aux évolutions
d’ensemble de l’environnement social et professionnel
de l’usager : critères sur l'adaptation à l'évolution de
l'environnement de l'usager18
Assimiler
I. Confrontation aux techniques coutumières :
(la nécessaire banalisation de la nouvelle technique)
 Le principe technique du dispositif paraît compréhensible
immédiatement.
 La nouvelle
préexistante.
technique
s'accroche
à
une
technique
 Pour l’ensemble des fonctionnalités techniques offertes, il
est clair pour l'usager qu’il peut utiliser facilement et
uniquement celle(s) qui l’intéresse(nt).
 L’usage de la technique n’est pas qu’un enjeu de
distinction pour l’usager. La technique est vue comme un
outil (ou un objet de consommation courante).
19
Intégrer
II. Confrontation aux pratiques courantes :
(l'hybridation indispensable aux pratiques existantes)
 Les pratiques nouvelles complètent sans les concurrencer
les pratiques existantes.
 L’appui sur les pratiques existantes valide (rend crédible)
les pratiques nouvelles proposées.
 Au moins un problème particulièrement gênant dans les
pratiques précédentes est résolu pour chaque type d’usager
dans les nouvelles pratiques.
 L'usager construit progressivement une organisation
spécifique de ses pratiques nouvelles.
20
S’approprier
III. Confrontation à l’identité sociale/professionnelle de
l’usager : place dans les enjeux, les imaginaires et les
tactiques des divers usagers
(l'action possible de l'usager sur son identité sociale)
 L’usager peut agir/jouer personnellement sur son rôle social
et/ou professionnel. (renforcement, fuite, assouplissement,
transition)
 Le produit/service est compatible avec les valeurs culturelles
des divers types d’usagers.
 Le produit/service laisse la possibilité d’en imaginer l’usage.
21
S’adapter
IV. Confrontation aux structures et aux évolutions
d’ensemble de l’environnement social et professionnel
de l’usager :
(l'adaptation à l'évolution de l'environnement de
l'usager)
A. Pour une innovation concernant le Grand Public, elle est vue
par l'usager comme :
 Adaptée à l’évolution des formes de sociabilité
 Adaptée à l'évolution des formes de relations familiales
 Adaptée à l'évolution des manières de vivre et d'habiter
22
S’adapter
IV. Confrontation aux structures et aux évolutions
d’ensemble
de
l’environnement
social
et
professionnel de l’usager :
(l'adaptation à l'évolution de l'environnement de
l'usager)
B. Pour une innovation concernant les milieux professionnels,
elle est vue comme :
 Adaptée à l’évolution des relations clients-fournisseurs
 Adaptée à la place qu’occupe l'acteur dans la filière
économique
 Adaptée aux types d’organisations et à leur capacité
d’évolution
23
Validation
 Si tous les critères cités ci-dessus sont validés, alors :
• L ’innovation fait sens pour les usagers.
• Elle a tous les atouts pour se diffuser largement.
 Si certains critères ne sont pas validés, ils désignent
des zones de problèmes que les concepteurs doivent
identifier et traiter pour améliorer la qualité d'usage et
renforcer les chances de réussite de leur innovation.
24
Les types d’usager
Les passionnés (profil instable) :
Faiseurs de mode, aimant le changement pour le changement avec une prise de risque maximale,
une volonté de s’imposer, l’instrumentation d’un fort réseau de relations personnelles dans leur
environnement, un territoire d’action mobile et sans limite et enfin une grande autonomie.
Les pragmatiques du changement (profil stable) :
Opportunistes, qui recherchent l’efficacité maximale, qui acceptent les ruptures et négocient, qui
prennent des risques maîtrisés et bien gérés et qui s’appuient sur des réussites passées et
présentes pour assurer leur confiance dans l’avenir.
Les pragmatiques de la continuité (profil stable) :
Recherchent la continuité et acceptent un certain degré de changement, sont attentistes et circulent
dans un environnement restreint, maîtrisent les risques mais ne prennent que ceux qui leur sont
imposés.
Les objecteurs au changement (profil instable) :
Recherchent la conformité et ancrent leurs résistances dans la tradition, ont des décisions
aléatoires, une forte angoisse par rapport au changement et la peur du risque. Ils vivent souvent
solitaires et repliés.
25
Les types d’usager
Les passionnés
PCH1
Les pragmatiques du
changement
PCH2
PAS
Les objecteurs
Les pragmatiques de
la continuité
PCO1
OBJ
PCO2
26
Le gouffre de Moore
Une passerelle au dessus du gouffre
Copyright
Le Gouffre
Le
s
pa
ss
io
nn
és
la
Le
s
Le
s
ac
t
e
ré
us urs
de
si t
e
su
ive
ur
s
Le
s
ob
jec
t
eu
rs
L ’enjeu consiste donc à élargir le marché en touchant, au delà des
« passionnés », les acteurs de la réussite (les «pragmatiques» du
changement) qui forment avec les suiveurs («les pragmatiques de la
continuité»), la grande masse des clients.
27
Exemple de répartition d’usagers
I2 I3
Gouffre de
I1
Moore
I4
I5
2A : Opportunisme, décision
rapide, prise de risque en
vue de l'efficacité maximum
I12
 Les passionnés
 Les pragmatiques
du changement
2B : Efficacité, décision
mûrie, gestion des risques.
Fabrication du modèle de
référence
"Faiseurs de mode"
profils
"instables" :
1 et 4
 Les objecteurs
3A : Réalisme gestionnaire,
décision lente, maîtrise du risque.
Fabrication d'une norme d'après le
modèle de référence
"L'angoisse du changement"
 Les pragmatiques
de la continuité
I11
3B : Gestion de père de famille,
modèle qui s'impose sans avoir à
décider. Risque nul, administration
de la norme
I10
I9
28 I8
I7
I6
Mise en œuvre de la méthode
1.
Choix de l’échantillon
2.
Réalisation des planches du concept (film, photos, documents, etc.)
3.
Élaboration du guide d’entretien
4.
Entretiens et enregistrement du verbatim
5.
Transcriptions
6.
Analyse par rapport à la grille des critères et interprétation
7.
Consolidation des résultats au vu des pratiques
8.
Synthèse des résultats
9.
Recommandations
29
Exemple de résultat
Niveau
VALIDE
VALIDE SC
NON
VALIDE
Techniques
12,5 %
70,0 %
17,5 %
Pratiques
17,5 %
52,5 %
30,0 %
Identité
22,5 %
47,5 %
30,0 %
Environnement
professionnel
30,0 %
40,0 %
30,0 %
ENSEMBLE
20,5 %
52,5 %
27,0 %
30
Le concept
n’est pas bien
accepté
notamment
sur les critères
des
techniques et
des pratiques.
Il y a lieu de
corriger ces
défauts.
Exemple de diagnostic
Souple
critères
V
VS
C
NV
Adapté à la filière
1.1
1.2
1.3
1.4
2.1
2.2
2.3
2.4
3.1
3.2
3.3
3.4
4.1
4.2
4.3
2
2
%
4
40
%
4
40
%
1
10
%
9
90
%
0
0
%
1
10
%
7
70
%
2
20
%
1
10
%
8
80
%
1
10
%
0
0
%
5
50
%
5
50
%
2
20
%
7
70
%
1
10
%
2
20
%
6
60
%
2
20
%
3
30
%
3
30
%
4
40
%
2
20
%
2
20
%
6
60
%
1
10
%
7
70
%
2
20
%
5
50
%
5
50
%
0
0
%
1
10
%
5
50
%
4
40
%
3
30
%
4
40
%
3
30
%
4
40
%
2
20
%
4
40
%
2
20
%
6
60
%
2
20
%
Pas d’appui sur les
pratiques existantes
Incompatible avec
rôle professionnel
31
Les outils d’analyse de verbatim
Analyse lexicale
–
–
Répartition des entités lexicales en classes, après analyse
morphologique,
La fréquence absolue et relative permet de déduire :
– le vocabulaire partiellement utilisé en soustrayant à la liste
du vocabulaire total la liste du vocabulaire commun,
– la banalité du vocabulaire qui est la mesure du nombre de
textes dans lesquels une entité lexicale est attestée.
Analyse des marqueurs pragmatiques
–
–
–
–
marqueurs de satisfaction : c ’est bon, c ’est ça
marqueurs de déception et de désapprobation : ça va pas
marqueurs de résignation : ça fait rien
etc.
32
Le cycle en spirale
A
B
C
D
Observer et diagnostiquer les usages,
Définir le cahier des charges CC, le valider
Expérimenter les scénarios d’utilisation,
Affiner le cahier des charges CC et spécifier le système,
E
F
G
H
Réaliser une maquette du système interactif,
Mettre la maquette en test,
Evaluer l’utilisabilité de cette maquette,
Corriger et modifier les spécifications,
I
J
K
Valider le prototype,
Réaliser une première série,
La mettre sur le marché.
33
Le cycle continue...
Simulation de l’usage et
Test prédictif de l’utilisabilité





choix des fonctionnalités
écriture des scénarios
capture de comportements
interprétation des données
recommandations ergonomiques
 par analyse de l’activité ou analyse des tâches
34
Les méthodes (1)
La simulation :

simuler un produit
(réalité virtuelle),
 simuler
une
utilisation (magicien
d’Oz),
 simuler un usage
(vidéo)

Perceptuelle


Actionnelle
Interactionnelle

Communicationnelle


35
Les approximations :
Les méthodes (1)
La
simulation
consiste à :
simuler un produit
(réalité virtuelle),
ou simuler un
usage
(technique
Magicien d’Oz),
ou
simuler
le
produit et son usage.
Sur une plate-forme dédiée
36
Magicien d’Oz
Sur une plate-forme dédiée
37
Les méthodes (2)
La simulation
 La mesure consiste à :
— définir des critères ou des grandeurs de mesure,
— écrire des scénarios de mise en test,
— capturer des comportements en situation,
— les mesurer à l’aide des critères.

Moyens :
expertises
grilles de critères
38
Les méthodes (3)
La simulation
 La mesure
 L’analyse consiste à :
— faire des analyses fonctionnelles et/ou des analyses de
tâche, à partir des mesures comportementales, et des
protocoles de verbalisation ou de dialogue,
— appliquer des méthodes de “ reverse engineering ” à
certaines étapes de la conception pour s’assurer que la
maquette respecte le cahier des charges.

Elle opère à partir de théories cognitives et sociales
39
L’analyse conjointe
Linguiste
Ergonome
Sociologue
Observables
Actions
Postures
Gestes
Regards
Utilisateur
Acteur
Locuteur
40
Activité verbale
Lexique
Syntaxe
Prosodie
(intonation,
pauses, débit)
Accès aux savoirs
Activité réelle
Raisonnements
La verbalisation dans la tâche
Exemple de verbalisation devant un fax numérique
(1) Quand tu reçois une télécopie ça / ça raccroche
automatiquement
(2) oui mais normalement / c'est pas logique / tu décroches
pas pour un fax
On peut en déduire que pour cet utilisateur : un fax raccroche
automatiquement en fin de réception et un fax décroche
automatiquement en début d'émission, du moins c'est ce à quoi
il s'attend. De tels savoirs, quasiment incorporés, sont
difficilement accessibles par l'étude seule des actions
effectuées sur l'appareil.
41
La verbalisation spontanée
Les verbalisations spontanées lors de la réalisation des
tâches, prises en compte comme observables, offrent une
richesse complémentaire permettant d'apporter des éléments
de réponse, en termes de ressenti subjectif des utilisateurs.
On en observe de nombreuses matérialisations comme un
grand nombre de "non", des soupirs, des hésitations et des
répétitions "continue continue / non non", des signes
d'agacement, et enfin, la personnalisation de l'appareil qui
rejette les utilisateurs "il veut pas de nous".
Utilisation des outils linguistiques : syntaxe, prosodie,
sémantique, pragmatique, etc.
42
Les outils
• Critères ergonomiques
(perception / action)
• Analyse de tâches
(théories de la planification)
• Modèle du Processeur
Humain [Card], GOMS
• Modèle ICS (Interacting
Cognitive Subsystems)
[Barnard]
Sous-système
acoustique
(AC)
Sous-système
morphono-lexical
(MPL)
Sous-système
propositionnel
(PROP)
Sous-système
articulatoire
(ART)
Sous-système
état physique
(BS)
Sous-système
implicationnel
(IMPLIC)
Sous-système
visuel
(VIS)
43
Sous-système
objet
(OBJ)
Sous-système
mouvement
(LIMB)
Les outils : la plate-forme
Dispositif d’observation
Station sujet
Dispositifs
Video de contrôle
Enregistrement
sonore des sessions
Stations compères : 1compère/tâche
44
Les outils de traçage
A. Par traçage direct


Cela consiste à inclure
dans le logiciel ou le
produit des marqueurs
pour suivre l’activité de
l’utilisateur. Le résultat
produit est un fichier de
trace.
Exemple Supratel
(CNET)
B. Par annotation


Cette méthode s’applique aux produits
que l’on cherche à analyser comme une
boîte noire. Il n’est pas possible alors
d’utiliser la méthode directe. Il faut annoter
l’activité de l’utilisateur “ à la main ” avec
une assistance logiciel pour assurer
l’annotation en temps réel.
Exemple CD-ROM Schneider
Temps
Tâche
Action
00.00
Ouvrir
fichier
Click
icône
00.01
Commentaire
Affichage
fichier
00.02
Parcours des yeux
45
46
Les outils statistiques
 Expertise

L'analyse est conduite par un expert qui définit lui-même ses
méthodes et ses outils.
 Statistiques





Analyse de questionnaires : tris à plat, croisements, tableaux
multiples, analyses pondérées, fiches individuelles, états
récapitulatifs,
Traitements organisés en plans de tris,
Filtres multi-critères et analyse des sous-populations.
Analyse de données : analyses factorielles, classifications,
régressions, tests paramétriques ou non paramétriques, etc.
Graphiques : Toiles d'araignées, Matrices croisées, Cibles,
Podiums, Flèches d'évolution, et bien sûr, les graphiques
usuels en 2 ou 3 dimensions (barres, histogrammes,
camemberts...).
47
Outils d’analyse de l’activité

Activité
Actes (verbaux et gestuels)

 Š
Actes en
intention

Š
Š
Š 

Séquence d’actions
a(1)
Š

Š
a(2)



temps

Š
Š

a(3)
a(4)


But atteint
P1 réalisé
But satisfait
Actions et situations

Tâche
Intention en
action
s2
P1
s4
S2
Plans

S1
s5
Scénarios
Scripts
48





Exemple de tâche
Recherche
d’information
 4 Phases ou
sous-tâches
 Séquencement
 Alternatives
49
Critères Ergonomiques pour
l’évaluation
d’interfaces utilisateurs
J. M. Christian Bastien et Dominique L. Scapin
8 groupes de critères
50
Critères
1. Guidage
Le Guidage est l’ensemble des moyens mis en œuvre
pour conseiller, orienter, informer, et conduire l’utilisateur lors
de ses interactions avec l’ordinateur (messages, alarmes,
labels, etc.), y compris dans ses aspects lexicaux.
Quatre sous-critères participent au Guidage : Incitation,
Groupement/Distinction entre Items, Feedback Immédiat et
Lisibilité.
51
Critères
1.1. Incitation
Ce critère recouvre les moyens mis en œuvre pour
amener les utilisateurs à effectuer des actions spécifiques,
qu’il s’agisse d’entrée de données ou autre. Ce critère
englobe aussi tous les mécanismes ou moyens faisant
connaître aux utilisateurs les alternatives, lorsque plusieurs
actions sont possibles, selon les états ou contextes dans
lesquels ils se trouvent.
L’Incitation concerne également les informations
permettant aux utilisateurs de savoir où ils en sont, d’identifier
l’état ou contexte dans lequel ils se trouvent, de même que les
outils d’aide et leur accessibilité.
52
Critères
1.2. Groupement/Distinction entre Items
Le critère Groupement/Distinction entre Items concerne
l’organisation visuelle des items d’information les uns par
rapport aux autres. Ce critère prend en compte la topologie
(localisation) et certaines caractéristiques graphiques (format)
afin d’illustrer les relations entre les divers items affichés, leur
appartenance ou non-appartenance à une même classe, ou
encore dans le but de montrer la distinction entre différentes
classes d’items.
Deux
sous-critères
participent
au
Groupement/Distinction entre Items : Groupement/Distinction
par la Localisation et Groupement/Distinction par le Format.
53
Critères
1.2.1. Groupement/Distinction par la Localisation
Le critère Groupement/Distinction par la Localisation
concerne le positionnement des items les uns par rapport aux
autres dans le but d’indiquer leur appartenance ou nonappartenance à une même classe, ou encore dans le but de
montrer la distinction entre différentes classes.
1.2.2. Groupement/Distinction par le Format
Le critère Groupement/Distinction par le Format
concerne
plus
particulièrement
les
caractéristiques
graphiques (format, couleur, etc.) permettant de faire
apparaître l’appartenance ou la non-appartenance d’items à
une même classe.
54
Critères
1.3. Feedback Immédiat
Le Feedback Immédiat concerne les réponses de
l’ordinateur consécutives aux actions des utilisateurs,
lesquelles peuvent être le simple appui sur une touche ou
l’entrée d’une séquence de commandes. Dans tous les
cas, l’ordinateur doit répondre, dans les plus brefs délais,
avec un délai de réponse approprié et homogène selon les
types de transactions. Dans tous les cas, une réponse
aussi immédiate que possible doit être fournie à l’utilisateur
le renseignant sur l’action accomplie et sur son résultat.
55
Critères
1.4. Lisibilité
Le critère Lisibilité concerne les caractéristiques
lexicales de présentation des informations sur l’écran
pouvant entraver ou faciliter la lecture de ces informations
(luminance des caractères, contraste caractères fond,
dimension des lettres, espacement entre les mots,
espacement entre les lignes, espacement entre les
paragraphes, longueur des lignes, etc.).
Par convention, le critère Lisibilité ne concerne ni le
feedback ni les messages d’erreurs.
56
Critères
2. Charge de Travail
Le critère Charge de Travail concerne l’ensemble
des éléments de l’interface qui ont un rôle dans la
réduction de la charge perceptive ou mnésique des
utilisateurs et dans l’augmentation de l’efficacité du
dialogue.
Deux sous-critères participent au critère Charge de
Travail : Brièveté (qui inclut les critères Concision et
Actions Minimales), et Densité Informationnelle.
57
Critères
2.1. Brièveté
Le critère Brièveté concerne la charge de travail au
niveau perceptif et mnésique à la fois pour les éléments
individuels d’entrée ou de sortie et les séquences
d’entrées (i.e., les suites d’actions nécessaires à l’atteinte
d’un but, à l’accomplissement d’une tâche). Il s’agit ici de
limiter autant que possible le travail de lecture, d’entrée et
les étapes par lesquelles doivent passer les utilisateurs.
Deux sous-critères participent au critère Brièveté :
Concision et Actions Minimales.
58
Critères
2.1.1. Concision
Le critère Concision concerne la charge de travail au
niveau perceptif et mnésique pour ce qui est des éléments
individuels d’entrée ou de sortie. Par
convention,
la
Concision ne concerne pas le feedback ni les messages
d’erreurs.
2.1.2. Actions Minimales
Le critère Actions Minimales concerne la charge de
travail quant aux actions nécessaires à l’atteinte d’un but, à
l’accomplissement d’une tâche. Il s’agit ici de limiter autant
que possible les étapes par lesquelles doivent passer les
utilisateurs.
59
Critères
2.2. Densité Informationnelle
Le critère Densité Informationnelle concerne la
charge de travail du point de vue perceptif et mnésique,
pour des ensembles d’éléments et non pour des items.
60
Critères
3. Contrôle Explicite
Le critère Contrôle Explicite concerne à la fois la prise
en compte par le système des actions explicites des
utilisateurs et le contrôle qu’ont les utilisateurs sur le
traitement de leurs actions.
Deux sous-critères participent au Contrôle Explicite :
Actions Explicites et Contrôle Utilisateur.
61
Critères
3.1. Actions Explicites
Le critère Actions Explicites concerne la relation
pouvant exister entre le fonctionnement de l’application et les
actions des utilisateurs. Cette relation doit être explicite,
c’est-à-dire que le système doit exécuter seulement les
opérations demandées par l’utilisateur et pas d’autres et ce,
au moment où il les demande.
3.2. Contrôle Utilisateur
Par Contrôle Utilisateur on entend ici le fait que
l’utilisateur doit toujours avoir la main, pouvoir contrôler le
déroulement (ex.: interrompre, reprendre) des traitements
informatiques en cours. Ses actions devraient être anticipées
et des options appropriées fournies pour chaque cas.
62
Critères
4. Adaptabilité
L’adaptabilité d’un système concerne sa capacité à
réagir selon le contexte, et selon les besoins et préférences
des utilisateurs.
Deux sous-critères participent au critère Adaptabilité :
Flexibilité et Prise en compte de l’expérience de l’utilisateur.
63
Critères
4.1. Flexibilité
Le critère Flexibilité concerne les moyens mis à la
disposition des utilisateurs pour personnaliser l’interface afin
de rendre compte de leurs stratégies ou habitudes de travail
et des exigences de la tâche.
Le critère Flexibilité
correspond aussi au nombre de façons différentes mises à
la disposition des utilisateurs pour atteindre un objectif
donné. Il s’agit en d’autres termes de la capacité de
l’interface à s’adapter à des actions variées des utilisateurs.
4.2. Prise en Compte de l’Expérience de l’Utilisateur
Le critère Prise en Compte de l’Expérience de
l’Utilisateur concerne les moyens mis en oeuvre pour
respecter le niveau d’expérience de l’utilisateur.
64
Critères
5. Gestion des Erreurs
Le critère Gestion des Erreurs concerne tous les
moyens permettant d’une part d’éviter ou de réduire les
erreurs, et d’autre part de les corriger lorsqu’elles
surviennent. Les erreurs sont ici considérées comme des
saisies de données incorrectes, des saisies dans des
formats inadéquats, des saisies de commandes avec une
syntaxe incorrecte, etc.
Trois sous-critères participent à la Gestion des
Erreurs : Protection Contre les Erreurs, Qualité des
Messages d’Erreurs et Correction des Erreurs.
65
Critères
5.1. Protection Contre les Erreurs
Le critère Protection Contre les Erreurs concerne les
moyens mis en place pour détecter et prévenir les erreurs
d’entrées de données ou de commandes ou les actions aux
conséquences néfastes.
5.2. Qualité des Messages d’Erreur
Le critère Qualité des Messages d’Erreur concerne la
pertinence, la facilité de lecture et l’exactitude de l’information
donnée aux utilisateurs sur la nature des erreurs commises
(syntaxe, format, etc.) et sur les actions à entreprendre pour
les corriger.
5.3. Correction des Erreurs
Le critère Correction des Erreurs concerne les moyens
mis à la disposition des utilisateurs pour leur permettre de
corriger leurs erreurs.
66
Critères
6. Homogénéité/Cohérence
(ou Consistence)
Le critère Homogénéité/Cohérence se réfère à la
façon avec laquelle les choix de conception de l’interface
(codes, dénominations, formats, procédures, etc.) sont
conservés pour des contextes identiques, et sont différents
pour des contextes différents.
67
Critères
7. Signification
Dénominations
des
Codes
et
Le critère Signifiance des Codes et Dénominations
concerne l’adéquation entre l’objet ou l’information
affichée ou entrée, et son référent. Des codes et
dénominations “signifiants” disposent d’une relation
sémantique forte avec leur référent.
68
Critères
8. Compatibilité
Le critère Compatibilité se réfère à l’accord pouvant
exister entre les caractéristiques des utilisateurs (mémoire,
perceptions, habitudes, compétences, âge, attentes, etc.) et
des tâches, d’une part, et l’organisation des sorties, des
entrées et du dialogue d’une application donnée, d’autre
part.
De plus, la Compatibilité concerne également le
degré de similitude entre divers environnements ou
applications.
69
Quoi faire d’autre ?
Sur un logiciel de bureautique, après avoir saisi une fiche
de renseignements (intitulée aussi "pièce"), la validation de
cette fiche se traduit par l'affichage suivant :
Que faire de ce numéro 31. Le noter ? Est-ce important ?
70
De quoi s'agit-il ?
71
Que faire ?
Faut-il confirmer ou sauvegarder ?
En découvrant un tel message, le premier réflexe est de
répondre "non" puis de sauvegarder son travail.
En fait, le logiciel enregistre directement les données sur le
disque dur. Ce message d'alerte rappelle simplement qu'il
faut, régulièrement, penser à faire des copies des fichiers
utilisés par le logiciel !!
72
A première vue, ça a l'air parfait !
Quoi de plus simple qu'un biberon... et
pourtant, la graduation peut quelque fois
laisser à désirer :
Pris hors de son contexte d'utilisation, la
graduation de ce biberon ne pose pas de
difficulté. Or, concrètement, remplir un
biberon de lait pour bébé se fait en
associant une mesurette de lait en poudre
avec 30 cl d'eau, et cela quelle que soit la
marque de lait utilisée.
Une graduation de 20cl en 20cl est-elle
alors la meilleure solution pour mesurer des
multiples de 30cl ?
73
On finit par apprendre !
Programmer un enregistrement manuellement...
 appuyer 2 fois sur le 1er bouton de la série
de boutons 2
 entrer les dates, heures et numéros de
chaîne du programme à enregistrer (boutons
1)
 choisissez le mode d'enregistrement en
utilisant le 2ème bouton de la série de
boutons 3
 etc.
Facile à retenir, non ? Surtout que l'écran de la
télécommande n'indique pas les boutons
successifs sur lesquels il convient d'appuyer.
74
On finit par le savoir !
Où est le compte-tour ?
75
Naturellement !
Les boutons sont inversés par rapport à la
position des appareils
76
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Où faut-il se garer finalement ?
77
Le bêtisier complet
http://www.baddesigns.com/examples.html
78
Le cycle en spirale
A
B
C
D
Observer et diagnostiquer les usages,
Définir le cahier des charges CC, le valider
Expérimenter les scénarios d’utilisation,
Affiner le cahier des charges CC et spécifier le système,
E
F
G
H
Réaliser une maquette du système interactif,
Mettre la maquette en test,
Evaluer l’utilisabilité de cette maquette,
Corriger et modifier les spécifications,
I
J
K
Valider le prototype,
Réaliser une première série,
La mettre sur le marché.
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Le cycle en spirale
A
B
C
D
Observer et diagnostiquer les usages,
Définir le cahier des charges CC, le valider
Expérimenter les scénarios d’utilisation,
Affiner le cahier des charges CC et spécifier le système,
E
F
G
H
Réaliser une maquette du système interactif,
Mettre la maquette en test,
Evaluer l’utilisabilité de cette maquette,
Corriger et modifier les spécifications,
I
J
K
Valider le prototype,
Réaliser une première série,
La mettre sur le marché.
80
Le cycle s’achève...
Evaluation du système final




validation des fonctionnalités
tests de comportements
inspection ergonomique
mesures de qualité
Mise sur le marché
Analyse des retours
81
Exemple : C-STAR, traduction multilingue
Contexte :
Un projet
international de
traduction de
parole : ATR
(Japon), CMU
(USA), Université
de Karlsruhe
(Allemagne), IRST
de Trento (Italie),
ETRI (Corée),
CLIPS (France)
82
La simulation de traduction multilingue
Scénario simulé : Le client
(français)
recherche
des
renseignements touristiques en
vue d’organiser un voyage. Il
s’adresse à différentes agences,
successivement, dans plusieurs
pays où l’on parle anglais,
allemand et italien. L’agent peut
dialoguer
et
fournir
de
la
documentation au client placé
devant un terminal mais ne parle
que sa langue natale. Tout en
dialoguant il peut envoyer sur
l’écran du client, plan de villes,
textes,
photos
numériques
d'hôtels, de rues, etc..
83
Résultats de la simulation C-STAR
 Informations sur la structure de dialogue
 Informations linguistiques




Lexique de l ’application
Formes d ’énoncés spontanés
Expressions les plus fréquentes
Apprentissage du système de reconnaissance
 Les délais de la communication
 Spécification des interfaces
Succès
84
Autre exemple : Supratel
 Interface de téléphonie multi-services




Téléphone
Fax
Agenda
Annuaire
 Usage et utilisabilité de la multimodalité




La parole
La souris
Les tâches entrelacées
L’apprentissage du système
 Spécification des interfaces
 Réalisation d’une maquette
Abandon
85
Autre exemple : les sites Web
 Structuration de pages Web
 Informations
 Disposition des informations
 Qualité des liens
 Usage et utilisabilité des liens




Le survol
La recherche ciblée
La recherche guidée
La mémorisation
 Evaluation comparative de pages
86
Conclusion


Conception
participative
Autour d’une
plate-forme
d’expérimentation
87