TICs et économie numérique CNAM – Paris - EPT 208Michel Gensollen CNAM – TICs et économie numérique - MG – 2007
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TICs et économie numérique
CNAM – Paris - EPT 208
2007
Michel Gensollen
CNAM – TICs et économie numérique - MG – 2007
Economie de l'internet et des nouveaux médias
(2) e-commerce – intermédiation
CNAM – TICs et économie numérique - MG – 2007
La transposition sur Internet des modèles réels
1. Web commercial vs web non-commercial
2. La transposition du modèle {média / publicité}
3. e-commerce et transposition de la {distribution – vente}
4. De la vente à l'intermédiation
5. (des)intermédiation – production modulaire
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1 – Web commercial vs web non-commercial
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Les sites lucratifs sur le web
Nb. visites/
site
Définitions vagues:
- non lucratifs : sites personnels ou
universitaires
-lucratifs : sites d'e-commerce
mais quid ?
Audience
Lucratifs
- des sites institutionnels
-des sites publics ..
Critère
- l'internaute paye (mais on peut payer pour une
partie seulement)
Non lucratifs
Nb. sites :
80%
•
•
20%
- le propriétaire compte en retirer un profit (mais
le profit peut être indirect: économie de coûts)
L’information sur le web est majoritairement non lucrative
20% environ des pages sont à but lucratif
L’audience se partage également entre lucratif et non lucratif
le nombre de visites par page (par an) est 4 fois supérieur pour les sites lucratifs
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L'exemple de l'e-learning 1
•
•
•
•
•
L'e-learning est un exemple de l'imbrication des webs
média-commerce
institutionnel
Pendant l'e-bulle, développement de start-ups fournissant
des portails d'éducation sur le modèle audience / commerce
des interfaces (LMS : Learning Management Systems)
des plateformes techniques
Trois modèles se sont dégagés :
le payant (University of Phoenix)
l'institutionnel (UK : eUniversities)
le gratuit (MIT)
Il s'agit de modèles transitoires, aujourd'hui sur le déclin
les techniques n'étant pas encore disponibles pour permettre des gains
de productivité
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L'exemple de l'e-learning 2
•
le modèle payant
University of Phoenix : créée en 1989, pour l'enseignement à des adultes
cotée en Bourse,
délivrant des diplômes,
pour des élèves en ligne qui payent des droits d'inscription (> $10.000 / an ; $500 / heure)
aussi selon ce modèle :
Duke MBA (coût du MBA : le même qu'un résidentiel : $ 80.000)
les universités de Stanford, UBS of Columbia, Carnegie Mellon, sous la marque écran (pour
protéger leur propre marque) : Cardean University (cursus de BS pour gens actifs)
rentabilité difficile :
coûts techniques
coûts de préparation des cours 5 fois plus élevés
•
le modèle institutionnel : eUniversities Worldwide (UK)
Le projet eUniversities ne délivre pas de diplômes, il certifie les diplômes
il aide les universités à mettre leurs enseignements en ligne (pour les étudiants
étrangers)
il facilite l'accès des étudiants à l'enseignement en définissant des cursus (crédits)
il facilite les rapports entre universités (échange de modules)
ressources de l'eU : droits d'inscriptions et commercialisation des outils de conception
de formation (Sun) ; à partir de l'audience, média/commerce en ligne
projet lancé en 2000 ; problèmes en 2004 ; disparition en 2005 (embarassing flop)
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L'exemple de l'e-learning 3
•
•
Le modèle gratuit : MIT OCW
OpenCourseWare (http://web.mit.edu/ocw/)
mise en ligne de tous les cours et applicatifs
September 2002: Course materials from 100 subjects on the OCW web site
March 2003: Course materials from 250 subjects released
September 2003: Course materials from 500 courses released
•
•
pas de délivrance de diplômes (simple diffusion d'informations)
financement par fondations (projet humaniste)
volonté d'être une base de référence de matériels pédagogiques
questions de propriété intellectuelle réglées avec les professeurs
Pourquoi le MIT raisonne-t-il en ces termes ?
ils se placent sur le marché amont de l'enseignement : la normalisation
mondiale des techniques liées à l'enseignement (plus tard de l'e-learning)
scepticisme sur la possibilité de l'apprentissage en ligne aujourd'hui
pour une université US l'enseignement c'est :
personal interaction
laboratory life
small groups
Finalement, aujourd'hui, MIT comme les autres universités…
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2 – La transposition du modèle média / publicité
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Modèle des médias "réels" et transposition
•
•
Les médias réels
presse, radio, télévision,..
ont deux sources de revenus
les {lecteurs / auditeurs / spectateurs} achètent le contenu
au détail ou par abonnement
parfois le contenu est fourni gratuitement (presse gratuite, radio,..)
même dans ce cas, il faut attirer les spectateurs (attention, temps,..)
les annonceurs payent pour faire de la publicité
•
•
•
ils sont intéressés par l'audience
en volume et en segmentation (+/- fine)
"Two-sided markets"
Leur technique de vente est celle du bundle (bouquet)
la chaîne est un bundle de programmes
le bouquet (satellite, par ex) est un bundle de chaînes
Transposition sur internet
des sites payants (à l'abonnement ou au détail)
avec de la publicité (bannières : taux de clic < 1%)
une structure d'agrégation (un site global renvoyant vers d'autres)
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Bundling I
Consommateur 1
Consommateur 2
Consommateur 3
Produit A
100
60
20
Produit B
60
100
100
Deux situations:
• I: consommateurs de types 1 et 2
• II: consommateurs de types 1, 2 et 3
Les coûts de production sont nuls
Cas I : le bundling fournit un meilleur profit (transfert venant du surplus conso)
Sans bundle:
sur le marché A et B : p=60, Recettes =120 d'où R=240 (W=320 S=80)
Avec bundle:
sur le marché A+B : p=160, d'où R=320 (W=320 S=0)
Cas II : le bundling permet des consommations nouvelles
Sans bundle:
sur le marché A: p=60, R=120, les consommateurs 3 exclus (w=160)
sur le marché B: p=100, R=200 les consommateurs 1 exclus (w=200)
d'où R=320 (W=360 S=40)
Avec bundle:
sur le marché A+B, p=120, les consommateurs 1 et 3 ne sont plus
exclus
d'où R=360 (W=440 S=80)
Le welfare augmente de 80, les recettes de 40, le surplus de conso de 40
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Bundling II
Si les coûts marginaux
sont nuls ou inférieurs
à toutes les valuations
individuelles, le
welfare est augmenté
par le bundling.
Si non, il peut être
diminué en raison des
subventions croisées
entre les
consommateurs.
•
Pour des biens indépendants, la courbe de demande du bundle est plus plate
que celles des constituants (on a affaire à des consommateurs moins
dispersés). Il est possible de pratiquer une tarification discriminante (profit
égal au surplus).
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Recettes publicitaires sur Internet
• La structure n'est pas
celle qu'on attendait:
surtout
keyword
search
moins de bannières
+ de publicité sur les
moteurs tels Google
• Coûts des bannières
•selon taille et
position
CPM # $ 25
•
•
Prévisions 98 des recettes de publicité sur Internet en 2003 (US) : 8% à 12% de l'ensemble
En fait, ce ratio est en 2004 d'environ
5 % aux US sur un total d'environ 100 milliards $
3,6 % au niveau mondial
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Le contenu payant sur le web
•
•
•
Le contenu payant représente peu de chose:
en 2002, en Europe (Jupiter R)
10% avaient déjà consommé du contenu payant
40% refusaient de payer dans l'avenir un service en ligne
en 2001, en France (Sofres)
12% déclarent qu'ils seraient disposés à payer des services en ligne
Services payants (en valeur)
Europe 2003
Contenu adulte
Jeux en ligne
Informations
Audio, musique, vidéo
Autres
54,60%
17,65%
11,03%
11,76%
4,96%
Source: Jupiter Research
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38,87%
24,29%
25,91%
10,93%
L'avenir du modèle média sur le web
•
Echec de la transposition:
pas de phénomène de portails servant de "chaînes" (Yahoo)
les parcours sur Internet ne se font pas principalement à partir des portails
mais à partir des moteurs de recherche
et de l'historique des parcours personnels (bookmarks)
le contenu payant n'est pas "vu" par les moteurs de recherche (Google)
pour un contenu payant donné, il existe des contenus gratuits
aussi intéressants & plus accessibles
•
Les sites média cherchent un modèle original pour le web
mélange de gratuit et de payant par abonnement
de l'échantillon à la fourniture presque intégrale
la fourniture de compléments à l'information des médias réels
stabilisant l'audience réelle
pour les médias réels gratuits (radio): fourniture du service en ligne
pour les télévisions
actuellement compléments d'information ?
mais le large bande va faire évoluer les modèles (nouveaux bundlings)
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L'organisation du web: les liens hypertextes
•
•
Analyse topologique du
web (liens)
faite en 2000 (IBM)
illustre la théorie des
"portails"
Analyse des parcours
des internautes
on arrive sur un site soit
•
par bookmarks
par moteurs
rarement par liens
Thomas Beauvisage
Dans le web c2c
sur les blogs
promotion par groupes
d'affinité
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L'organisation du web: moteurs et communautés
•
Le C2C crée de la valeur en utilisant le fait que
l'information est non-rivale (coût fixe initial seulement)
les informations sont produites par chaque consommateur pour lui-même
l'utilité d'un ensemble d'informations est supérieure à la somme des utilités
•
Mais les informations mises en commun doivent être accessibles
classement encyclopédique (organisation par branches de savoir)
qui a donné les premiers portails thématiques.
Une telle façon de faire est inadaptée : homogénéité et statisme des représentations
moteur de recherche
un moteur de recherche produit de la méta-information à partir de l'information
par analyse textuelle - ça ne marche pas encore pour les images
- méta-information explicite à produire par le contributeur
le moteur ne suppose pas l'homogénéité des représentations mais il reste statique
communautés qui non seulement permettent la mise en commun des informations mais
assurent la production de la méta-information nécessaire à l'utilisation de ces informations,
– fichiers, des images, des avis et critiques, des conseils d'utilisation, des débuggages, etc.
les communautés permettent ainsi la coévolution des représentations condition de l'innovation
les moteurs de recherche ne sont utiles que dans la mesure où
– des communautés ont permis préalablement la constitution de corpus
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3 – e-commerce et transposition
de la {distribution – vente}
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Qu'est-ce que l'e-commerce ?
•
Commerce virtuel: double avantage
pour le client, moins de coûts de transaction (moins de coûts de transport)
pour le produit, moins de coûts de distribution (gros – détail)
•
Internet (le site web) est vu comme un distributeur virtuel
magasin présentant les produits, renseignements, comparaison de produits
mais problèmes pour les produits qu'il faut examiner de près (alimentation)
présenter les produits efficacement demande le large bande (non disponible en 2000)
prise de commande
paiement
mais questions de sécurité (fourniture de son N° de carte)
fourniture du produit
•
•
mais fourniture onéreuse (modèle logistique de la VPC)
qualité de service médiocre (surtout en centre-ville)
On tente de copier l'organisation en rue commerçante / centre commercial
d'où la notion de "portail"
un site qui donnerait accès à d'autres sites commerciaux
par exemple Yahoo et son classement logique par gammes de produits
mais sur quels critères sont faits les référencements ?
pourquoi passer par un portail s'il existe des moyens directs de trouver les produits ?
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Réduction des coûts de distribution par l'e-commerce
•
•
•
Deux
économies
dues à Internet
court-circuit du
grossiste
22%
court-cuit du
détaillant et du
grossiste
61%
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Slide de Martin
Weiss (Université
de Pittsburg)
L'e-commerce : prévisions et réalités
•
•
•
•
En 1999, il était prévu par les bureaux d'études nord-américains
The Yankee Group, Forrester Research, Jupiter Research, The Gartner
Group etc.
un taux de pénétration de l'e-commerce US en 2003 de 6%
commerce de détail hors alimentation
alors que le taux 1999 était de 0,7%
Les taux réels US (mi année) sont:
2001 : 1 %
2002 : 1,2 %
2003 : 1,5
Toutefois, ce taux est très variable selon les secteurs: en 2001 :
ordinateurs et software : 27 %
livres musique vidéo : 8 % (livres : 20% des acheteurs sont hors des US)
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E-commerce: la position des pays développés en 2002
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Le cas d'Amazon.com (1)
•
•
•
•
Crée en 1995
Fait du profit pour la première fois en 2001
La chaîne de valeur vue par les analystes:
purchasing
site features
authentication
order management
payment
fullfilment
transport
CRM
Alors que l'originalité principale d'Amazon
ce qui le distingue de son concurrent principal Barnes & Nobel
est une fonction comprise dans le "site features" et CRM : le conseil en ligne
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Le cas d'Amazon.com (2)
•
Click & Mortar vs pure player
amazon.com est une entreprise "pure internet player"
barnes & nobel est une entreprise Click & Mortar
à la fois un site web de vente ET des magasins réels
l'avantage C&M n'a pas vraiment joué devant la qualité du système de conseil
Livres, musique, DVD : 54%
21%
Appareils (électroniques, cuisine,..) : 18%
Services : 7 %
Ventes à l'international : 21 %
7%
54%
18%
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4 – De la vente à l'intermédiation
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Intermédiation / désintermédiation
•
Le modèle de l'intermédiation consiste à
remarquer que, en matière commerciale, la valeur vient de la capacité à faire
prendre la décision d'acheter
venir en coupure au seul niveau quaternaire (du traitement de l'information)
•
entre le commerçant (réel ou virtuel)
tout en laissant le reste du système commercial invariant
le client prend sa décision sur un site Internet mais achète dans un magasin
externalisation de la fonction d'information / conseil
L'intermédiation
est une activité à fortes économies d'envergure
donne lieu à des stratégies spécifiques d'enveloppement
accompagne l'évolution des fonctions de production
en une partie à économie d'échelle et
une partie à économie d'assemblage et d'adaptation
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Les caractéristiques de l'intermédiation
•
•
L'intermédiation est à
fortes économies d'envergure (produits)
une fois un client répertorié, suivi, fidélisé,
il est avantageux d'amortir ce coût fixe sur le plus grand nombre de produits
et services
d'où la stratégie d'Amazon.com d'extension horizontale
tendance à la médiation universelle pour une classe de clients
mais économies d'échelle plus faibles (clients)
il semble de plus en plus difficile et onéreux d'intermédier des clients
les segments atypiques (effectifs faibles) sont difficiles à connaître
cf. les difficultés du marketing global
mais il existe des économies d'échelle
techniques : hébergement, logiciels, etc.
sociales : il faut suffisamment de consommateurs pour critiquer les biens rares
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Le nouveau marketing
produit 1
produit 2
produit 3
produit 4
…
individu 1
individu 2
individu 3
individu 4
individu 5
individu 6
…
On passe d'une organisation de la production, de la publicité, et du commerce
par produit (avec des segmentations grossières de la clientèle à partir des usages)
à une organisation de l'intermédiation par ensembles de clients dont les
consommations sont prises en compte selon toutes leurs dimensions
on ne segmente plus la clientèle pour chaque produit mais globalement, par mode
vie
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Les écosystèmes
•
•
•
Le regroupement des biens (pour un groupe d'individus) se fera en familles de
biens "liés"
pour des raisons liées à la demande (la façon dont les consommateurs se
représentent le monde)
pour des raisons liées à l'offre (les bundles ayant des avantages
économiques de production / distribution)
La partition des consommateurs par segments se fait progressivement à partir du
"filtrage" des sites (portails, vente,...)
cette partition peut dépendre des biens considérés
elle peut évoluer dans le temps
elle n'est pas forcément la même selon les biens (limite des styles de vie)
Les ensembles économiquement cohérents de la matrice (individus x biens) sont
des "écosystèmes" (i.e. les segments de clients et les bundles de {produits +
services} pour lesquels se fait la proposition de valeur)
The death of competition : leadership and strategy in the age of business ecosystems de James F.
Moore (1996)
Digital Capital: Harnessing the Power of Business Webs, de Don Tapscott, David Ticoll, and Alex
Lowy (2000)
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Les stratégies d’enveloppement
•
Stratégie d'enveloppement
venir en coupure entre le client et le site, le fournisseur, le distributeur, etc.
exemples : les sur-moteurs (Copernic, WebCrawler)
les sur-ventes aux enchères (Bidder's Edge et eBay)
les comparateurs de prix (shopbots) ne sont efficaces que s'ils sont acceptés par une
majorité de sites
lutte entre les marques des commerçants
et les marques des comparateurs
d'où la question du droit de propriété de la relation avec le client
pour éviter une sorte de free riding
sur quelles bases ?
propriété sur l'information des bases de données ?
à qui appartiennent les informations décrivant les clients ?
questions de confidentialité des données personnelles (privacy)
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Intermédiation et valeur du client (1)
•
•
•
Quelle est la valeur maximale d'un client pour un intermédiateur pur ?
Pendant les années 99-00
la valeur des sites ou des entreprises de réseaux (fixes, mobiles,..)
se calculaient uniquement en fonction de la clientèle (audience)
les audiences web / réseaux s'échangeaient
par achat de clients
pour des sommes allant de $ 1.000 à $ 20.000
un site personnel : 1.000 $ (Geocities repris par Yahoo)
7.000 $ pour un IAP (free)
10.000 $ pour un abonné mobile (revenus récurrents et ouverture sur le commerce
électronique)
Terra Networks 21.500 $ (1,3 million de clients); Tiscali 14.500 $ (1 million)
ces chiffres sont-ils réalistes ?
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Intermédiation et valeur du client (2)
•
Si l'intermédiateur intermédie toute la consommation (intermédiable)
on trouve des valeurs maximales autour de $ 25.000
si on suppose des taux d'intermédiation (% pris par l'intermédiaire, net des coûts
d'intermédiation) de 10%
alors que la marge commerciale brute réelle est de 30%
pour un taux d'actualisation de 5%
•
Ce qui suppose que le client est parfaitement captif (loyal)
et soit disposé à payer pour des conseils
soit que le lien conseil / achat se fait sans coûts (comment ?)
revenu par tête
revenu hors alimentation et logement
taux d'intermédiation
valeur du client (actualisation)
17 000
0,35
17 000
11 050
0,1
0,05
1 105
22 100
1 700
34 000
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5 – (des)intermédiation – production modulaire
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Production modulaire
•
•
•
Il y a contradiction entre :
des productions à économies d'échelle croissantes
part croissante de la recherche-développement
part croissante de la partie informationnelle / logicielle
la logique de concurrence monopolistique
différenciation des produits
segmentation des clients
•
D'où les tentatives de séparer la production en deux phases
une phase de production de biens ou services standards bruts P
"briques blanches"
une phase d'assemblage et d'adaptation de ces éléments AA
pour un segment spécifique de clientèle (voir un client particulier)
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Production – Assemblage – Adaptation
Segment 1
P1
1
A1
P2
2
Segment 2
P3
3
A2
P4
4
Production
Briques
blanches
Assemblage
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Segment 3
Clients
Produits modulaires: logique d'assemblage
•
•
•
•
Trois cas possibles
le cas intégré: {P + AA} est réalisé par la même entreprise
on parle de back office pour les modules standardisés (PpB)
et de front office pour leur assemblage pour un client particulier (PpA)
le cas intermédié: P et AA sont faits par deux entreprises différentes
une entreprise fait les briques blanches (P : économies d'échelle)
un intermédiaire les assemble et fait l'interface avec les clients (AA)
la qualité de l'intermédiation AA repose sur la connaissance du client
la désintermédiation: le client assemble lui-même les briques blanches
les briques blanches sont vendues sur le marché final
le consommateur résout les problèmes d'assemblage
éventuellement avec l'aide d'un intermédiaire en ligne qui fournit
des informations
des logiciels
des services d'assurance et de sécurité
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Numérisation et éclatement de la fonction de production
•
Les deux trends de transformation de la fonction de production:
la production modulaire : éclatement entre
une phase à économie d'échelle
une phase d'adaptation
la production répartie : éclatement entre
une phase dans les entreprises
une phase chez les ménages (éventuellement aidés par les distributeurs)
•
se conjuguent et se combinent avec la numérisation
•
la numérisation permet des échanges d'informations
pour transformer les chaînes de valeur dans tous les secteurs
entre entreprises :
assemblage des modules
entre les entreprises et les consommateurs :
recueil des goûts des consommateurs
entre les consommateurs
bouche-à-oreille, entraide (mise en commun d'expérience, de savoir)
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Le modèle de la production {éclatée – numérisée}
Production de biens
et de services
standardisés
Production modulaire :
phase à économie d'échelle
phase assemblage/adaptation
Production dans les entreprises
Production éclatée entre
entreprises et ménages
Modèle standard
Equipement des ménages (électro-ménager, HiFi,
TV, enregistrement, home cinema,.. Problème de
compétence-savoir Concurrence entre
distributeurs et consommateurs
Adaptateurs qui assemblent les briques blanches
Les consommateurs deviennent créateurs pour
et traitent les informations de la clientèle –
eux et pour ceux qui sont semblables à eux ou qui
déstandardisation
évoluent vers des goûts voisins
réorganisation des entreprises et des marchés
Concurrence entre producteurs et consommateurs
intermédiaires
La valeur se concentre sur le marché amont des
produits nouveaux: biens d'expérience
moyens de production
innovation remontante adaptation des goûts
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