Transcript Week-end en Baie de Somme (Le Crotoy) ou « L`énigme du client
Week-end en Baie de Somme (Le Crotoy)
ou
« L’énigme du client de la chambre 17 »
En vrac : 5 jours au Crotoy Environ 200 km au nord de Paris : Baie de Somme (voir photos) Chambre 17, hôtel « Les Tourelles » (voir photos) 2 heures de train depuis la gare du Nord, plus 2h40 d’attente en pleine brousse : la locomotive électrique a explosé en plein vol.
Week-end en Baie de Somme (Le Crotoy)
ou
« L’énigme du client de la chambre 17 »
Prologue
PROLOGUE
Chronologie : Samedi 7 mars 2009, départ en train Gare du Nord - Paris à 14:14 entre 14:40 et 15:10 = arrêt en rase campagne.
15:10 le train repart.
15:20 / 15:25 = arrêt définitif du train.
la motrice électrique est en feu : arrêt approximatif dans une petite gare de brousse (environ 10 km au nord de Creil). = arrivée 25 minutes plus tard d’une demi-douzaine de gendarmes et d’une douzaine de pompiers.
Les gendarmes, pourquoi ? De crainte qu’il y ait révolte parmi les usagés de la SNCF ?
Les pompiers, braves volontaires de campagne totalement incompétents pour éteindre un feu électrique (pyralène, dioxine et autres cochonneries ?) La locomotive s’est consumée pendant plus d’une heure.
Un jeune responsable de la SNCF a plutôt bien géré la situation (pas facile).
Le vieux contrôleur moustachu n’a pas du tout été à la hauteur = il est temps qu’il fasse valoir ses droits à la retraite de cheminot.
Les passagers des trois premières voitures on été évacués après environ 30 minutes de pollution olfactive.
PROLOGUE (suite)
Personnellement, en temps que vieux broussard, j’ai réussi à trouver une buvette à quelque distance de la gare.
Un rafraichissement local : une bière (seule boisson potable dans ce genre de lieux).
Entre quelques soiffards accros au loto, à la gitane brune et à la Stella. « France profonde en 2009 ? » J’ai perdu la notion de l’heure, pas du temps qui passe.
La SNCF a rétabli le courant électrique sur une des deux voies (celle qui n’était pas condamnée par le train brûlé). Deux trains se sont succédés, déjà pleins, pour absorber les voyageurs de notre train.
Les passagers de ces trains étaient surpris par un arrêt en rase campagne, et très fâchés par un retard dont ils ne connaissaient pas la cause.
Arrivée à Rue vers 19:40 au lieu de 16:19 Plus de taxi pour parcourir les quelques kilomètres restant pour rejoindre l’hôtel.
Hagard, je cheminais dans les artères de « Rue ».
Hasard : je passe devant une boutique à l’enseigne « Ambulance Taxi » et un n° de téléphone privé du préfixe local que j’ai pu reconstituer.
Arrivée à l’hôtel « Les Tourelles » à 20:00
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« L’énigme du client de la chambre 17 »
Totologue
Totologue
Hôtel « Les Tourelles »
Pension de famille bourgeoise, et un peu trop « Bobo » à mon goût.
Comme d’habitude : la mer était démontée.
Chambre 17, la seule disponible lorsque j’ai réservé, plutôt spartiate : cela me plait.
Diner frugal : petite assiette de fruits de mer.
Et dodo.
Dimanche 8 mars : A l’oreille, j’ai l’impression que le cataclysme annoncé par Météo France s’est produit dans la nuit.
8:30 petit déjeuner copieux à la table du client de la chambre 17.
9:30 soleil et vent : j’ai remercié le gérant de l’hôtel d’avoir remonté la mer en mon honneur.
Deux heures de marche en bord de mer.
13:00 déjeuner d’une sole, à la seule table sur laquelle un seul couvert est mis.
Un autre convive du restaurant interroge le serveur qui répond, mystérieux « c’est le client de la chambre 17 ».
14:25 sieste ou promenade ?
Décision = promenade sur la digue.
Un phoque a sorti la tête de l’eau à 20m du rivage, m’a vu et a pensé que je ne faisais pas partie de son monde.
Il a plongé.
C’est une blague : un local a cru voir et signalé l’apparition pendant un court instant de la tête d’un veau marin, animal connu pour fréquenter régulièrement la baie.
Promenade à Chti sur mer : loisir du populo chti, qui avéré par un film à succès se distingue naturellement par sa grande connaissance de la culture française et par la parfaite maîtrise de notre belle langue.
Retour à l’hôtel vers 16:30.
17:30 salon de l’hôtel, le temps vient de changer : tempête, pluie, grosses bourrasques de vent.
Je suis assis face à une fenêtre avec vue sur mer.
Ambiance feutrée du salon, un livre et une bière.
Anecdote : la bière « Jupiler » est servie dans un verre que je connais bien car il a été dessiné par un assistant de la communication Piedbœuf (Liège) rencontré chez Interbrew.
[Brasserie Artois à Louvain en 1990.] 18:00 stop rédaction, lecture de « Vengeances tardives » 20:00 dîner simple.
21:30, 21:45 petite promenade digestive au bord de mer.
Ciel clair et froid : je comprends pourquoi on déconseille, voire interdit le cheminement sur la plage par marée montante. La mer se monte, se démonte et se remonte à sa guise !
En période de grande marée (presque pleine lune), la mer étant poussée par le vent d’ouest, va vers l’amont. Et elle monte !
22:20 grosse tempête, vérification faite, toutes les écoutilles sont fermées (volets bois et fenêtres).
OK pour un gros dodo !
Lundi 9 mars
Taxi pour aller à Abbeville afin de louer une voiture.
Réservé petite (C1 ou 106), obtenu Toyota Yaris.
Perturbé : c’est la première fois que je conduis une voiture avec compteur de vitesse au milieu du tableau de bord.
Pendant 10 minutes : plus de temps à surveiller la vitesse que regarder la route ; dangereux, n’est-ce pas ?
Steak frites à Saint-Valéry s/Somme.
Longé la côte jusqu’à Mers et Le Tréport – vent froid – 9-10 °C au soleil.
Visité du marché au poisson : 14-16 € le kilogramme pour des soles si fraîches qu’elles me font un clin d’œil !
Retour à l’hôtel, diner à 20:00 = grande assiette de st jacques.
Mardi 10 mars
Téléphone bateau pour promenade en baie.
Pas de réponse.
Je me déplace et un batelier me dit que le « Commandant Charcot » (nom du navire) ne prend pas la mer pour un seul passager.
Je demande « Pourquoi pas ? » Comprenne qui peut !
(«Pourquoi pas ?» était la devise interrogative et motivante de Charcot et le nom du navire qu’il a utilisé pour ses explorations polaires) Fin de matinée : visite d’Abbeville (sans intérêt). Dur de trouver un restaurant convenable.
Direction Boulogne pour une visite de NAUSICAA.
Bien.
Retour aux Tourelles et dîner de fruits de mer, colonel au bar et promenade de cinq minutes au bord de mer.
Dodo.
Mercredi 11 mars
Achat du « Canard ».
Berk-sur mer/plage = sans intérêt.
Petite promenade sauvage en baie d’Authie : la mer monte.
20 minutes de marche et tout juste le temps de regagner la voiture qui était elle-même à deux centimètres d’avoir les roues dans l’eau.
Déjeuner à Fort Mahont-plage. Salade, moules-frites et café. Réserve du Marquenterre = très bien.
Inconvénient notable : de gros oiseaux bruyants, altitude 10 000 pieds et vitesse mach 0,9 au dessus de la réserve et à la verticale de la zone de visite du public.
(Lorsque j’ai acheté mon billet d’entrée, j’ai signalé que le j’entendais des oiseaux particulièrement bruyants, la caissière ne m’a répondu, avec un regard triste.)
Jeudi 12 mars
Petit déjeuner et vérification de la note d’hôtel-restaurant. OK, payé !
Voiture rendue à Abbeville (190 km en sus [490 km au total]).
Taxi vers la gare SNCF.
Retour Paris avec moins de 10 minutes de retard.
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Epilogue
La baie de Somme est le plus grand estuaire naturel de la Manche. Au cœur de la Réserve Naturelle, le parc ornithologique du Marquenterre offre au visiteur initié ou profane un lieu unique d'observation des oiseaux dans leur espace naturel sur plus de 3000 ha.
Parfaitement aménagé dans des sentiers creusés dans les banquettes sableuses séparant des étangs d'eau saumâtre ou douce, il offre 13 observatoires d'où l'on peut à loisir voir les oiseaux sans les déranger. A l'œil nu, ou avec jumelles ou télescope, le spectacle de la nature est là, on y voit des espèces communes ou rares cohabitant dans un cadre magnifique et préservé. Plus de 280 espèces y ont été recensées.
Plusieurs parcours sont offerts au visiteur. La première partie du parc regroupe les espèces les moins farouches, oies et canards traversent votre chemin à quelques pas au grand émerveillement des enfants. Plus loin des espèces plus sauvages sont visibles depuis les postes d'observation répartis sur le parcours. Le parc ne connaît pas de morte saison. Nidification, étape de migration ou refuge hivernal, chaque saison accueille son lot d'espèces diverses.