Coopération et ouverture à la différence Paris les 11 et 12 juin 2008 Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver Création pédagogique et documentaire :
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Slide 1
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 2
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 3
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 4
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 5
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 6
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
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1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 7
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 8
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 9
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 10
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 11
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 12
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 13
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 14
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 15
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 16
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 17
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 18
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 19
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
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Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
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Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
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Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
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Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 20
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 21
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 22
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 23
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 24
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 25
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 26
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 27
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 28
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 29
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 30
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 31
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 32
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 33
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
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Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
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Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 34
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 35
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 36
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 37
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 38
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 39
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 40
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 41
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 42
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 43
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 44
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 45
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
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Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 2
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 3
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 4
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 5
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 6
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 7
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 8
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 9
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 10
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
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La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 11
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 12
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 13
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 14
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 15
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 16
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 17
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 18
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
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Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 19
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 20
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
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Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
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Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 21
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 22
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 23
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 24
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
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La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
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Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 25
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
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Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 26
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 27
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 28
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 29
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 30
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 31
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 32
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
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Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
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Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
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Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 33
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
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1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 34
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 35
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 36
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 37
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 38
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 39
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
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Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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Slide 40
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 41
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 42
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 43
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 44
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
35
Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
36
Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
37
Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
38
Temps d’échanges
39
Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
40
Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
41
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
42
Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
43
Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
44
Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
45
Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
46
Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
47
Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
48
Slide 45
Coopération et
ouverture à la
différence
Paris les 11 et 12 juin 2008
Conception projet : Michel Ronzy, Arielle Hyver
Création pédagogique et documentaire : Arielle Hyver,
Animation : Arielle Hyver, Emmanuel Perez, Michel Ronzy
1
RESPECT- Diagnostic pour l'emploi des personnes handicapées
Une formation recherche - 1
Intentions de la formation
En quoi la coopération peut-elle être une ressource [et /ou une limite] pour
l’intégration de travailleurs handicapés ?
et réciproquement :
En quoi l’intégration d’un travailleur handicapé dans une équipe peut constituer
une ressource [et / ou une limite] pour la coopération dans l’équipe ?
2
Une formation recherche - 2
Objectifs pédagogiques
1.
2.
3.
Identifier les conditions sur lesquelles il est possible d’agir, comme
manager, pour améliorer la coopération dans une équipe.
Expérimenter en tant que sujet un processus de coopération, et analyser
cette expérience.
Éclairer comment l’accueil d’une nouvelle personne handicapée dans
l’équipe impacte la coopération.
3
Programme
Soirée du 11 juin : 17h00 - 19h30
Introduction puis inclusion
Mise en situation et analyse
Journée du 12 juin : 9h00 - 17h00
Reprise et accueil des nouveaux
Éclairages théoriques sur la coopération dans les équipes
Sous-groupes de travail et mise en commun
Déjeuner
La coopération et l’intégration de travailleurs handicapés :
Question de travail / séquences d’échanges / restitution
Synthèse de la réflexion de la journée
Clôture
4
Introduction et inclusion
Présentation du cadre la formation par Michel Ronzy
Contenus, objectifs et programme
Rôles et règles de fonctionnement
Rôles de chacun
Animateur : animation des processus, des repères théoriques, gestion du temps
Participant : apport de son expérience et de son regard
Règles
Réactivité
Écoute et respect de l’autre, de soi-même, du travail du groupe
Portables éteints
Présentations
5
Inclusion
Présentations
3.
Qui je suis, d’où je viens
Une chose que j’ai envie / besoin de partager avec le groupe
Pourquoi et pour quoi je suis ici / Ce que j’attends de la journée
4.
Une chose qu’il faut savoir pour bien coopérer avec moi
1.
2.
6
Mise en situation
La tour en papier
Par équipes de 3 ou 4 personnes
Vous avez 20 minutes pour construire une tour en
papier sans ciseaux, sans colle ni scotch.
Au bout de 20 minutes, sera évaluée la tour la plus
haute (et qui « tient » au moins une minute)
7
Debriefing
8
Qu’est-ce que la coopération ?
« La réussite de l’entreprise réside dans sa capacité à maîtriser un système
nécessaire de concurrence - coopération. Tous les individus et les groupes
doivent coopérer alors qu’ils sont - et se savent - concurrents dans
beaucoup de domaines. Il s’agit de bien gérer ses frontières là où chacun
est en contact avec l’autre. »
Philippe Bernoux - Sociologie des organisations
9
1ère définition
La coopération comme :
Coordination
prescrite par l’organisation du travail
10
Qu’est-ce que la coopération ?
« La coopération réussie est un acte libre d’où chacun sort libre et grandi,
sans dette l’un envers l’autre, car chacun y a gagné. Chacun n’y a pas
forcément gagné la même chose, mais chacun a gagné quelque chose qui
compte pour lui et qui était accessible dans cette relation là. »
Juliette Tournand - La stratégie de la bienveillance
11
2ème définition
La coopération comme :
Engagement dans un échange / projet commun, avec la capacité de
donner et de recevoir sans nécessité de mesure
- Ouverture et authenticité : capacité à dire ses besoins d’aide
- Contribuer à faire réussir chaque autre
résultat d’un choix individuel
12
Qu’est-ce que la coopération ?
Version faible et version forte de la coopération
« Distinguer entre version faible et version forte de la coopération (ou si
l’on préfère, entre coordination et coopération) c’est réinterroger les
raisons qui font que l’on tend à basculer du côté du paradigme de la
coopération.
La coopération au sens fort du terme sera d’autant plus sollicitée que la
situation à analyser sera plus complexe et l’innovation plus stratégique.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
13
Qu’est-ce que la coopération ?
La coopération forte comme utile à la performance
« Si la performance de l’entreprise est de l’ordre de la capacité d’innovation
en situation d’incertitude, la version faible de la coopération atteint vite ses
limites pratiques.
On n’est plus ici sur la coordination rapide de réponses préprogrammées,
mais sur celui de la mobilisation croisée des appréciations, des savoirs,
des réévaluations d’objectifs, des mobilisations subjectives qui permettent
à cette créativité de se développer.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
14
Qu’est-ce que la coopération ?
Le « paradigme » de la coopération
« Dans les deux cas de figure, version faible et version forte, l’émergence
du paradigme de la coopération ne signifie certainement pas qu’il annule
le paradigme de la séparation. […]
Les zones de coopération s’inscrivent dans des espaces et de temporalités
découpées par cette séparation.»
Philippe Zarifian - Travail et communication
15
Différents angles de vue
sur la coopération
1. « Avantages » de la coopération
Sens de la coopération
Lien coopération et performance
2. Qualités à cultiver pour la coopération
3. Conditions requises pour la coopération
Leadership et coopération
4. Étapes de la coopération dans une équipe
16
Debriefing
17
La coopération
et l’Économie Sociale et Solidaire
Revendiquée « nominalement » par une famille de l’Économie Sociale et
Solidaire (ESS), mais généralement présente au nombre des valeurs de
référence dans toutes les familles...
… Si bien que, soit au nom des valeurs, soit au nom de la performance,
la coopération se trouve aujourd’hui sous les projecteurs.
Mais l’écart est grand entre la coopération souhaitée et la réalité de la
coopération entre les personnes.
18
La coopération repose sur quelques
croyances
Logique d’abondance : tout le monde a à y gagner, même si ce n’est pas
tout le temps.
Le pari : la coopération amène à gagner à moyen terme, mais pas
nécessairement tout de suite.
C’est un processus continu de développement qui intègre la confiance.
Cela se construit, mais ne se décrète pas.
21
Les positions de vie
-
De Éric Berne
+
-/+
moi
-
+/+
infériorité
coopération
-/passivité
La seule attitude
réaliste et efficace
+
+ /-
-
supériorité
Les autres
23
Pour permettre la coopération
… Apprendre à se connaître
Soi-même
Entre nous
24
La fenêtre de Jo Hari
25
Dans une équipe il y a ...
Source : fenêtre de Jo hari
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
Face
cachée
Jardin
secret
X
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
26
La performance d'une équipe dépend de la taille
de sa place publique
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
Place
publique
savent
Face
cachée
LES
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
27
Que faire pour agrandir la place publique ?
MOI
Ce que je sais Ce que je ne sais pas
Ce
qu'ils
savent
Place
publique
feed-back
Face
cachée
LES
partage
AUTRES
Ce
qu'ils ne
savent pas
Jardin
secret
28
Les six étapes de la méta-communication
Je réalise que ma perception
diffère de la réalité
Je réalise que ma perception et
celle de l’autre sont irréductibles
J’accueille la perception de
l’autre
29
Les six étapes de la méta-communication
Je communique à l’autre ma
perception
Nous assimilons réciproquement
la perception de l’autre
Une nouvelle perception
commune est créée
30
Temps d’échanges
En quoi les thèmes abordés ce matin font écho avec ma propre expérience ?
En quoi ai-je la vision de nouveaux éclairages, ou de nouvelles questions ?
Par groupe de trois, pendant 20 minutes
31
Créer les conditions de la coopération
Apporter un cadre sécure
Définir et rendre visible un intérêt à coopérer
Créer une dynamique relationnelle d’inclusion et de régulation
Importance du rôle du leader :
Car c’est celui qui peut créer la sécurité
32
Les bases de fonctionnement d’une organisation
REPERES du système
SYSTEME D’AJUSTEMENT
Frontières
Raison d’être, vocation
Processus d’intégration et
d’apprentissage
Leader
Système de régulation
STRUCTURE
Répartition des rôles
Objectifs
Règles de fonctionnement
Règles de prise de décision
modalités de circulation de l’information
CULTURE
Valeurs partagées
Histoire
RESULTAT =
répartition énergie entre :
• Activité
• Processus d’ajustement
VISION
33
Les étapes de la coopération
dans une équipe
34
Ajustement d ’imago
Imago : Ce que les membres ont dans l’esprit à propos de
leurs relations mutuelles, de leur relation au leader et de leur
relation aux activités et aux processus du groupe.
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Étapes d’ajustement d’imago
Étape 0 : mon imago de groupe, fruit de mon histoire.
Étape 1 : provisoire - si ça ne me plait pas, je pars.
Étape 2 : adaptative - de mon cadre de référence à celui du groupe.
Étape 3 : opérative - l’activité devient importante, je m’y engage.
Étape 4 : secondaire - je connais le groupe pour sa réalité.
Durée moyenne : de 18 à 36 mois
Régression à chaque nouvel entrant
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Étapes d’ajustement d’imago
L
moi
1. Qui est le chef ? Comment fonctionne-t-il ?
moi
2. Qui sont Paul et Maria qui attirent mon
attention ?
L
Maria
Paul
Comment fonctionne-t-on ici ?
L
Maria Anaïs Paul
moi
3. Qui suis-je aux yeux du leader ?
Quelle est ma place dans ce groupe ?
L
Maria Anaïs Paul Luc Léo moi
4. Je connais chaque autre, et je suis en lien.
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Manifestations dans un groupe
Les besoins dans chaque étape
Étape 1 : sécurité
Étape 2 : structure, sens
Étape 3 : prendre sa place
Étape 4 : être en lien
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Temps d’échanges
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Coopération et handicap
Trois thèmes de réflexion :
1.
Quelle(s) intention(s) préside(nt) à l’intégration ?
Conséquences sur le fonctionnement du groupe, moyens nécessaires.
2.
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur
le processus.
3.
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap :
quel(s) impact(s) ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le thème 1
L’intention qui préside à l’intégration : conséquences sur le fonctionnement du
groupe, moyens nécessaires
Il existe différents types d’intention :
Obligation : être en règle avec la loi
Intention humaniste ou citoyenne
Intention mercantile : économie sur le poste
Manque de main d’œuvre dans certains secteurs : bâtiment
L’intention n’est pas forcément liée au handicap ; elle peut être une recherche de compétence. « La
bonne intention » ne suffit jamais.
Existe-t-il une forme de lien entre l’intention et les conséquences ? Pas sûr…Une intention généreuse
peut produire les mêmes effets qu’une intention plus mercantile, si mal « outillée » et mal accompagnée
dans sa mise en œuvre.
La question de l’intention s’observe à différents niveaux : comment on la formule au départ, comment on
l’exprime ensuite et comment on la met en œuvre…
L’intégration TH peut être envisagée comme une opportunité managériale. Ayant un effet loupe, elle
peut être une occasion de se poser des questions sur son management, au bénéfice de l’ensemble des
salariés.
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 2
Rôle du / des Leader(s) : décisionnaire structure / managers de proximité sur le
processus
De la part de la Direction
Expliquer le(s) motif(s) d’embauche de TH, et annoncer les moyens alloués :
budgets et outils.
Sécuriser les managers de proximité : soutien(*) par la Direction et la DRH.
(*) Soutien = sensibiliser, informer, accompagner : au départ, le manager de
proximité n’a pas à rendre compte sur la productivité ; à terme, oui.
De la part du manager de proximité
Rôle de veille permanente sur tout ce qui peut gripper / Métaphore de l’avion :
tout le monde embarqué, avec le même risque.
Le handicap demande-t-il une vigilance supplémentaire ? Le handicap met-il
en risque toute l’équipe / l’entreprise ?
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Synthèse des réflexions de groupe sur le Thème 3
Ajustement d’imago et accueil d’une personne en situation de handicap
Accueillir la personne : l’accueil est déterminant pour permettre au reste du
processus de se dérouler (« par rapport à l’image »).
Sécuriser la personne : la rassurer sur le fait que l’intégration ne va pas la
mettre en danger. Toute intégration perturbe de fait l’équilibre d’un groupe : il y
a toujours un travail à faire.
S’assurer que la personne est à une place qu’elle peut tenir (compétence).
Difficulté quand l’intégration se fait dans un système de compétition.
Dédramatiser la situation : chaque nouveau est « handicapé » ; tout le
monde peut être en situation de handicap, à un moment donné.
Dans les services d’accueil, de première entrée dans l’entreprise, on a
l’habitude d’accueillir ; cela facilite le processus.
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Synthèse
Le handicap fait peur, il peut être lourd, peut poser des problèmes.
Le manager de proximité a un rôle à jouer, mais il ne peut pas jouer tout seul.
La sensibilisation est nécessaire pour dédramatiser. Moins on ne dit et plus on laisse cours à
l’imaginaire, chacun y voit ses propres peurs.
Un manager a des comptes à rendre, au N+1 et aussi à son équipe.
Il doit pouvoir évoquer sa situation sans craindre des représailles par rapport à l’exercice de sa
fonction.
Par rapport aux étapes d’ajustement d’imago :
1. Sécuriser toutes les parties prenantes
2. Donner du sens (en continu) à la présence de personnes handicapées et expliquer « comment » ça
va se passer, comment les règles seront adaptées
3. Prévoir et accompagner la montée en compétence du TH, le moment où il / elle prendra toute sa
place dans l’équipe (afin que ne génère pas de rivalité et de rejet comme cela a pu parfois être
observé)
4. De manière continue, permettre aux personnes de se connaître, et d’entrer en lien.
L’intégration d’un TH dans un climat de compétition peut être plus difficile et susciter du rejet.
La coopération peut être un outil d’intégration des personnes handicapées.
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Coopération et handicap
L’expérience MACIF
La personne handicapée est certes un peu moins performante mais cela est
pris en compte dès le départ dans les objectifs. En même temps, cela façonne
un regard différent chez les autres membres de l’équipe.
On doit parfois apprendre à accepter qu’il y ait des erreurs. Cela peut même
conduire à de l’entraide au sein du collectif de travail.
D’autre part, à constater la motivation et l’engagement dont font preuve la
plupart des travailleurs handicapés, on est moins enclin à se plaindre de ses
propres difficultés. Il peut se créer une forme d’émulation.
Ce type de démarche met en exergue le rôle social de l’entreprise, et sa
capacité à instaurer un cadre sécure. Cela permet à chacun de se dire : « si
quelque chose de grave m’arrivait, l’entreprise serait quand même là. »
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Coopération et handicap
L’expérience MACIF (suite)
Au final, il semble que l’intégration de personnes handicapées dans une
équipe constitue
un facteur global de facilitation du travail d’équipe
un renforcement du sentiment d’appartenance
une ouverture à l’autre, à la différence et au changement
... Autant de résultats que certaines organisations recherchent aujourd’hui
dans le but d’améliorer la performance collective.
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Coopération et handicap
Mais n’oublions pas le paradoxe qui existe au cœur de ce constat : c’est
justement parce que ce n’est pas l’effet recherché, parce qu’on ne peut être
soupçonné de « calcul » que ce résultat peut-être espéré. ».
Car ce qui est en jeu, c’est l’authenticité de l’engagement d’ouverture aux
personnes handicapées, et plus généralement, la capacité à accepter chacun
tel qu’il est, avec ses différences.
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Coopération et handicap
Conditions nécessaires
Une volonté politique des dirigeants, claire, constante, pragmatique.
Au départ : lever les obstacles, dont celui des représentations.
Dans la durée : un chantier permanent d’innovations pour lever les contraintes.
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