- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air transformée ! D’où viens-tu ? - De l’A.P.F.

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Transcript - Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air transformée ! D’où viens-tu ? - De l’A.P.F.

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- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 2

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
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- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 4

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 5

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 6

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 7

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 8

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 9

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 10

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 11

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 12

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 13

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 14

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/


Slide 15

- Eh bien, dis-moi, Manon, tu as l’air
transformée ! D’où viens-tu ?
- De l’A.P.F. (l’Association des Paralysés de France), ils m’ont trouvé une
structure qui pourra, quand nous le
souhaiterons, accueillir Robert.
Chantal semble surprise.
- Ils s’occupent de cela, à l’A.P.F. ? Je
croyais que c’était juste un endroit où
les personnes handicapées pouvaient
se retrouver pour passer un moment
ensemble ?
- À dire vrai, j’ai découvert beaucoup
de choses que j’ignorais. Sais-tu que
l’A.P.F. est la deuxième association de
France après la Croix Rouge ? Et
qu’elle est reconnue d’utilité publique
depuis plus de 50 ans ?
- Mais… Ils servent à quoi ?

- Je dois t’avouer que je pensais un peu comme toi.
Quand Raoul m’a conseillé de m’adresser à l’A.P.F.,
j’ai failli lui rire au nez. J’ai été drôlement surprise,
crois-moi !
- Ils ont un bureau, à Nevers ?
- Un bureau ? Figure-toi, cela s’appelle "une délégation." C’est une véritable ruche ! Un Conseil
départemental élu, un directeur, une secrétaire, des
bénévoles qui travaillent, des téléphones qui
sonnent… et des sourires partout. Nous sommes
reçus et écoutés, pour ensemble, trouver la meilleure solution à notre demande et cela autour d’une
tasse de café !
- Tu m’en diras tant ! Pourquoi y a-t-il une délégation à Nevers ? Pourquoi chez nous ?

- Il y en a une dans chaque département. Et ces
délégations font parties d’une région.

- Alors, la délégation de Nevers est
gérée par qui ?
- Chaque délégation est autonome. Son
directeur et son Conseil départemental
donne vie à la délégation. Chacun peut y
être acteur pour un projet, une représentation dans les commissions officielles
(communes, etc.). Ils défendent aussi
leurs droits et manifestent si besoin. Ils
se retrouvent aussi pour des activités
diverses. Mais la ligne directrice vient
de Paris.
- Ils ont un bureau à Paris ?
- Ils ont siège social à côté de la Porte
d’Italie. Là sont regroupés l’ensemble
des services nécessaires à la bonne
marche de tous les pôles de l’association.

- Il y a beaucoup de choses que je ne
comprends pas. Tu me parles d’un secteur que j’ignorais complètement ! Tu en
as encore à m’apprendre ?
- Oh oui ! Je n’en reviens pas moi-même !
- Alors viens, on va boire un café, et tu
vas m’expliquer en détail.
Devant le café fumant, Chantal réfléchit
tout haut :

- Tout de même, moi… je vais te dire ce
qui me chiffonne. C’est que l’Association
des Paralysés de France soit gérée par
des personnes valides.
- Mais tu n’y es pas du tout ! L’association
est gérée par des personnes handicapées
et bon nombre de salariés sont des
personnes en situation de handicap ! Il est
également obligatoire que le président
soit lui-même handicapé. La plupart des
administrateurs le sont aussi.

- Administrateurs ? C’est quoi ?
- En simplifiant, on pourrait les appeler
les ministres de l’A.P.F. Ils sont 24 et une
grande majorité sont porteurs d’un
handicap moteur. Deux ou trois sont
également des parents d’enfants handicapés et seulement deux voir trois
personnes valides ; ainsi est constitué le
bureau qui entoure le président, et qui
définit les grandes orientations de l’association.
- Mais cela revient très cher ?

- Non, ce sont des bénévoles.
- Bénévoles… Oui c’est normal, les personnes handicapées ne peuvent travailler ! Que pourraient-elles faire ?

- Mais tu sors d’où, toi, Chantal ? À
l’entreprise, nous avons une secrétaire
en fauteuil, et nous ne saurions pas nous
en passer !
- C’est vrai, je suis stupide ! réfléchit
tout haut Chantal. Au garage ou travaille
Raoul, il y a un mécano avec une jambe
artificielle, et cela ne le gêne nullement
dans son travail ! Je crois que, lorsqu’on
est habitué à les voir, on ne les voit plus
comme étant différents…
- Ta remarque est amusante. Figure-toi
que, sur le bureau de la secrétaire, il y
avait un agenda, et sur la couverture on
lisait : "différents comme tout le monde."
J’ai trouvé ça génial, et tellement vrai !

- Oui, c’est vrai, on a tous
quelque chose qui diffère,
ou même qui cloche… Mais
tout de même eux, les
pauvres…
- Je ne sais pas si c’est le
mot qui convient ! J’en ai vu
plusieurs, à la délégation, et
tous semblaient heureux et
à l’aise dans leur vie de tous
les jours ! Et les éclats de
rire fusaient… Tu sais, les
problèmes, c’est surtout
dans la tête qu’on les a,
souvent ! Et c’est notre
regard qui veut les voir
malheureux.

Chantal est pensive. Elle revient
en arrière :
- Comment vit une délégation…
Nevers par exemple, comment
paie-t-elle ses activités ?

- Il y a les dons, les subventions, les legs, et les cotisations des adhérents.
En outre chaque délégation développe ses moyens de financement propre. À
Nevers, ils m’ont expliqué qu’ils récupéraient des radiographies médicales et
qu’ils avaient notamment un "vestiaire", avec vente de vêtements. Ils
organisent également des ventes de brioches et autres produits etc.

- Tu m’en diras tant ! Dommage qu’il faille être handicapé pour adhérer, j’aurais
aimé verser ma cotisation et
en faire partie !
- Ah mais tu peux ! C’est
ouvert à tout le monde ! Si tu
en partages la sensibilité,
rien ne t’empêche d’adhérer
et en plus, c’est un soutien
important pour eux.
Chantal va de découverte en
découverte.
Et elle n’a pas terminé !

- Regarde ce document ! lui dit son
amie. L’A.P.F. emploie quelques 11
182 salariés !
- Mais pour quoi faire ?
- C’est la plus importante de mes
découvertes ! L’A.P.F. possède environ 400 établissements spécialisés
dans l’aide à divers handicaps. Ces
établissements sont très spécialisés, un personnel compétent.
Regarde cette ligne ! L’A.P.F. a un
centre de formation qui a assuré 650
actions de formation l’an dernier.
Regarde encore ! 504 000 donateurs
l’an dernier, et 33 200 adhérents !
- Quelle vitalité !!! Et tu parlais de
manifestations ???

- Oui. L’an dernier, l’A.P.F. a été à l’initiative de la manifestation "NI
PAUVRE NI SOUMIS" qui a eu lieu à Paris, et qui regroupait une
centaine d’associations dans une revendication commune sur le
niveau de vie. Malgré les frais supplémentaires qu’entraîne un
handicap, beaucoup doivent vivre avec 600 euros par mois.
- Tu es sûre ? Moi qui croyais qu’ils vivaient grassement aux frais
de la société… Que de fausses idées on se fait !

Et tous les ans, l’A.P.F. organise une
action de sensibilisation sur le droit à
l’accessibilité car beaucoup de lieux ou
de services publics leur sont encore
interdits. J’ai vu les panneaux, la manifestation s’appelait "Accéder c’est exister". J’ai trouvé ça assez réaliste. Ils
vont dans une ville et choisissent un
lieu puis mettent des feux vert, orange
ou rouge en fonction du degré d’accessibilité.
Chantal revient au point de départ.
- Et ils ont trouvé une structure pour ton
fils ?
- Oui, dans un de leurs établissements
adaptés. J’ai eu une chance inouïe. On
va aller visiter la semaine prochaine.
- Je viens avec vous ! Et je puis t’assurer que l’A.P.F. compte une adhérente de
plus !!!

- Tu sais Chantal, comme adhérente, tu vas vite
côtoyer la délégation. On va s’y retrouver dans
l’une de leurs activités… Je crois que je vais me
proposer aussi comme bénévole. L’ambiance et
l’accueil m’ont bien plu.
- Donne-moi l’adresse que j’envoie ma cotisation
et ensuite je verrai… j’ai besoin d’un peu de
temps. Je n’imaginais pas combien les buts de
cette association sont multiples.
- Et je ne connais encore pas tout… Je crois que
nous ne sommes pas eu bout de nos surprises
en découvertes. Je vais aller faire un tour sur leur
site, histoire de bien comprendre !
http://www.apf.asso.fr/

- Dessins de la série 220 000 cliparts, de Micro-Réalisation.
- Documentation prise sur différents sites.
- Musique : Nocturne (André Gagnon)

[email protected]
Http://jackydubearn.over-blog.com
Http://www.Jackydubearn.fr/