INFERI Voici le plan des Enfers établi selon le poète Virgile. Le monde infernal est divisé en plusieurs régions : dans l’Erèbe attendent.

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Transcript INFERI Voici le plan des Enfers établi selon le poète Virgile. Le monde infernal est divisé en plusieurs régions : dans l’Erèbe attendent.

INFERI
Voici le plan des Enfers établi selon le poète Virgile.
Le monde infernal est divisé en plusieurs régions :
dans l’Erèbe attendent les morts qui n’ont pas reçu
de sépulture; le Tartare, ou Tartarus, région la plus
profonde des Enfers, est une prison inexpugnable
entourée d’une triple muraille et gardée par le
cours enflammé du Phlégéthon : on y enferme les
grands coupables. Les Champs Elysées constitue le
doux et agréable séjour des justes .
Les Romains croient en l’immortalité de l’âme : ils pensent que les âmes de leurs
défunts, une fois les rites funéraires accomplis, partent vivre dans un monde
souterrain appelé Inferi, les Enfers. Grâce aux poètes romains, qui s’inspirent des
grecs, on peut se faire une idée de la géographie du royaume infernal tel que se le
représentaient les Anciens.
Les âmes des morts vivent dans les Enfers mais restent en communication avec les
vivants : elles quittent parfois leur monde souterrain et apparaissent aux vivants
pour les consoler ou les tourmenter. Par attente ou par crainte, les Romains rendent
un culte scrupuleux à leurs morts.
Ils se font un devoir de «justa facere», c’est-à-dire d’accomplir des rites funéraires
qui garantiront au défunt sa dernière demeure : ils s’assurent d’abord que le défunt
est mort en l’appelant à plusieurs reprises (conclamatio), puis le lavent, le
parfument, l’habillent et l’exposent sur un lit funéraire dans l’atrium, les pieds
tournés vers la porte pour l’inviter à quitter prochainement la maison. Ensuite ont
lieu les funérailles ou funus : le cortège funéraire défile, puis le corps est incinéré ou
inhumé. Les morts sont enterrés en dehors de la ville, pour ne pas souiller l’espace
sacré de la ville, mais les tombeaux, érigés le long des voies qui la quittent
permettent le dialogue des morts avec les vivants : de nombreuses inscriptions
funéraires ornent les tombes, interpelant les promeneurs.
Lors de rites publics et privés, les Romains honorent les esprits des ancêtres défunts,
les Mânes, ou Manes, pour se les concilier. Mais ils craignent surtout les lémures,
spectres autorisés, parfois, à quitter leur tombeau. Aux Ides de mai, pour conjurer
les maléfices des larvae, âmes des criminels ou des lemures, âmes de leurs victimes,
ils célèbrent les Lémuria, d’importantes cérémonies funèbres. Le chef de famille doit
alors chasser les esprits malveillants en prononçant diverses formules consacrées et
en les effrayant par des bruits très forts.
Malgré le scepticisme avéré de certains anciens, l’évocation des morts, l’intervention
des âmes dans la vie ordinaire ou le monde infernal sont des thèmes très
fréquemment évoqués chez les auteurs Romains.
A côté du squelette qui orne
cette bague, on voit, audessus de l’amphore, un
papillon,
symbole
de
l’immortalité de l’âme.
Sur ce sarcophage, l’ombre du défunt est représentée sous une forme
corporelle enveloppée dans des habits de mort douée de mouvement :
elle est conduite vers le monde des Enfers par Mercure.
Les
Enfers
sont
gouvernés par Pluton
et
son
épouse
Proserpine. L’entrée de
leur
royaume
est
gardée par Cerbère,
redoutable chien à
trois
têtes.
Seuls
quelques héros, tel
Enée, sont parvenus à
tromper sa vigilance.
Quand on fonde une ville, on
creuse un trou que l’on ferme
par une pierre, lapis manalis, la
pierre des Mânes, considérée
comme une porte du monde
souterrain. Trois fois par an, la
pierre est descellée et les morts
viennent visiter les vivants qui
les honorent. Les Mânes font
partie du quotidien des
Romains : des masques des
ancêtres défunts, ou imagines,
sont placés dans l’atrium de la
maison.
Après les funérailles, il faut
purifier la maison qui a été
souillée par le contact avec
le mort; la famille peut
sacrifier une truie à Cérès,
déesse du sol et de la terre,
chargée de recueillir les
Les Romains, après s’être assurés que le défunt est
morts en son sein.
mort, le préparent. Ils lui ferment les yeux et lui
placent dans la bouche une pièce destinée à payer
Charon pour traverser le Styx qui sépare le monde
des vivants de celui des morts.
Vocabulaire :
- Dis, Ditis, m. : Dis, autre nom de Pluton
« Salve » dit cette pierre tombale:
- evocatio, onis, f. : l’évocation (des enfers)
l’âme du mort, présente dans le
- funus, eris, n. : les funérailles
tombeau, salue le passant. Souvent,
- Inferi, orum, m.plu. : les Enfers
- manes, ium, m. : les Mânes, les âmes des morts l’épitaphe, composée par le défunt
lui-même de son vivant, invite à
- mors, mortis, f. : la mort
profiter de la vie tant qu’on est sur
- nox, noctis, f. : la nuit, le sommeil, la mort
terre.
- spectrum, i, n. : le spectre
- Tartarus, i, m. : le Tartare, les enfers
- umbra, ae, f. : l’ombre
Les Larvae sont parfois
représentées sous forme de
Explique la signification de ces mots français d’après leur origine : un
squelette. Les Romains aiment
cerbère, les Champs Elysées, sortir les pieds devant.
les représenter pour se
Traduis les explications de Saint Augustin sur les âmes des morts.
rappeler la brièveté de la vie,
Animae hominum daemones sunt. Ex hominibus facti sunt lares, si boni
et s‘inviter à jouir le mieux
fuerunt. Si mali fuerunt, seu lemures, seu larvae facti sunt.
possible de l'heure présente.
D’après Augustin, La Cité de Dieu, livre IX, chapitre 11
C’est une leçon d’épicurisme.