AVEC MARIJO Le château de Dampierre est situé au creux d’un vallon, au sudouest de Paris.

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Transcript AVEC MARIJO Le château de Dampierre est situé au creux d’un vallon, au sudouest de Paris.

AVEC
MARIJO
Le château de Dampierre est situé au creux d’un vallon, au sudouest de Paris. C’est une magnifique construction qui renferme,
de plus, un extraordinaire assortiment de boiseries, plafonds
peints et meubles d’époques. Hélas la dégradation est
importante Tant l’extérieur que l’intérieur devraient faire l’objet
d’une restauration poussée. Bien sûr cela demande d’énormes
moyens financiers mais ce que j’ai vu la veille au château de
Breteuil montre que c’est possible. Il faut certainement beaucoup
d’amour, d’imagination, de créativité, de combativité et pardessus tout un immense dévouement pour ces lieux…
Les photos intérieures sont interdites et je pensais que c’était
pour vendre cartes postales ou livret d’information. Hélas, rien
de tel. Les seules cartes que je vais vous livrer sont de piètre
qualité. Ce serait pourtant une première façon de se procurer
quelques fonds!
Un édifice central et deux bâtiments latéraux comprenant chacun deux
ailes reliées dans leur centre et leur extrémité, formant une cour
intérieure et une autre ouverte sur un côté.
Un premier château fut construit de 1181 à 1351. Il fut rasé
en1670 et reconstruit par Henri-Albert de Luynes, condisciple de
Racine à Port-Royal, ministre d’Etat et gendre de Colbert dont les
initiales sont gravées sur les faces de l’édifice. Du château
précédent, restent les fondations et quelques dépendances.
En 1535, le château était propriété du Duc de Guise et de
Chevreuse. En 1590, son fils cadet Claude de Lorraine et Duc de
Chevreuse épouse Marie de Rohan, veuve du connétable de Luynes
et elle deviendra elle-même propriétaire des lieux en 1655, au décès
de son époux. Depuis cette date le château demeurera toujours
propriété des Luynes.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les rois, Louis XIV et Louis XV y
vinrent souvent. Un appartement était d’ailleurs réservé à Marie
Leczinska.
Durant la Révolution, le Duc de Luynes se refusa
à émigrer. Il fut emprisonné mais protégé par la
population.
A l’origine, la propriété se prolongeait de l’autre côté de la route
actuelle.
Une grille majestueuse a été installée à l’entrée au XVIIIe
siècle. De là, on peut admirer l’élégante construction de style
classique, légèrement ocrée faite de pierre de grés taillée et de
brique, surmontée d’un toit d’ardoises. Mansart, chargé de la
reconstruction, a conservé les voûtes anciennes, ramené au
plan d’origine les douves alimentées d’eau vive et remonté les
tourelles Renaissance marquant les encoignures des ailes.
Une immense pièce d’eau à l’arrière et le parc dessiné par Le
Nôtre, rappellent les fastes de Versailles
Le plan d’implantation que l’on a tout loisir d’examiner en attendant la guide,
fut imaginé par Mansart en ce qui concerne les édifices et Le Nôtre pour le
parc. Il ne comprend pas le bâtiment qui relie les deux ailes en leur centre
pour chaque édifice latéral..
Avant un large passage au-dessus des douves, d’élégantes balustrades dont
l’entrée est délimitée par ces sculptures de bronze.
La façade est rythmée par quatre colonnes
supportant un fronton sculpté. Entre les colonnes,
des mascarons, tous différents. D’autres
balustrades de pierre sont installées, une fois
traversées les douves.
De part et d’autre de la cour d’entrée, des
abreuvoirs servaient aux chevaux tandis qu’une
fontaine alimentée par une source permettait aux
villageois de s’approvisionner en eau potable.
Du château, on peut admirer les deux ailes
ponctuées d’arcades.
Ce fut sans doute l’accès aux abreuvoirs pour les chevaux.
Les pavillons de garde à l’entrée, les doubles balustrades délimitant
les douves et l’un des pavillons latéraux.
Encore un pavillon latéral, les douves
et les tourelles d’angles.
Sous l’une des galeries à arcades.
Scène mythologique en
bronze dans l’une des cours
d’un pavillon latéral.
Dans l’une des constructions latérales, les bâtiments de gauche
abritent une salle de réception du restaurant situé dans la cour
intérieure.
Ce fut sans doute un pavillon de
chasse.
L’angle sud-est et, donnant accès à la façade
arrière, un escalier monumental enjambant
les douves.
Le long de cette façade, juste au-dessus
des douves, une immense salle-à-manger.
A gauche, le pavillon de chasse qui abrite la grande salle de réception du
restaurant qui, lui, se trouve dans la cour suivante.
C’est Le Nôtre qui, en planifiant le parc, conçut, outre le bassin, le
grand canal et l’Île aux quatre canaux.
Une carte ancienne, trouvée sur Internet, nous montre le
grand salon au début du XXe siècle, avec ses meubles
d’époque. Il n’a que peu changé…
Avant de voir l’interdiction de
photos, pour tromper l’attente,
quelques vues à travers les
fenêtres. Le grand salon se trouve
en arrière.
Et, dans le vestibule, au pied de
l’escalier, cette magnifique
Pénélope endormie, en marbre
blanc.
Cette carte scannée montre, dans le grand escalier, les peintures
en trompe-l’œil réalisées par Picot. En 1995, il servit de décor
pour le film « Ridicule » de Patrice Leconte. Le plafond
représente l’Abondance.
A l’étage se trouve une splendide salle nommée salle des
fêtes, véritable temple de dorure, qui, au XIXe siècle fut
réaménagée par le duc Honoré Théodoric d’Albert de
Luyne, numismate et archéologue. Il créa une lanterne
prise entre deux arcs doubleaux et deux parois cintrées, au
centre d’un plafond à voussures. Deux tribunes sont
soutenues par des cariatides, copies de celles trouvées
dans la ville d’Hérode Atticus, à Rome. Cette pièce devait
servir de musée pour abriter ses collections.
En 1839, le duc demanda à Ingres de doter cette salle
d’une œuvre qui soit à la fois un trésor d’art et une haute
leçon de morale.
Dans cette salle on peut voir encore ce qui furent de
somptueuses tentures de soie. Elles sont en loques. Selon
la guide, il faut choisir entre montrer l’original ou
restaurer. Oui, mais dans quelques années, avec ce
raisonnement, il n’en restera plus rien!!!
Autre carte scannée qui montre, dans la salle des fêtes, l’Âge
d’Or. Devant la murale se trouve une statue représentant la
Minerve du Parthénon.
Voici donc ce que je pouvais vous montrer de ce
très beau château. J’aurais aimé pouvoir vous
présenter quelques unes des magnifiques
boiseries de la salle à manger ou des salons, la
chapelle, malheureusement tenue très sombre
mais renfermant de belles peintures
représentant les évangélistes, les plafonds peints
et le mobilier du XVIIe siècle…
Comme je l’ai déjà mentionné, un vaste
programme de restauration serait nécessaire. Le
jeune propriétaire actuel, 13ème duc de Luyne a
du pain sur la planche!
Musique : Corelli - Badinerie
Informations récoltées sur place, de la guide et
sur différents sites Internet.
Photos, conception et réalisation :
Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Mai 2010
[email protected]