CONGRÈS DE TOURS 2014
Download
Report
Transcript CONGRÈS DE TOURS 2014
CONGRÈS DE TOURS 2014
LES FUMEES
ELECTROCHIRURGICALES:
QUELLE COMPETENCE POUR
L'IBODE DANS LA
PREVENTION DU RISQUE?
PLAN
DEFINITIONS
RAPPEL HISTORIQUE
RECOMMANDATIONS
DISPOSITIFS GENERATEURS DE FUMEES
FORMATION
COMPOSITION
RISQUES ASSOCIES
MUTAGENECITE DES FUMEES
TOXICITE
QUEL TYPE DE PROTECTION
DEFINITION
C’est l’ensemble de sous produits
générés par l’action des instruments
de section et d’hémostase sur les
tissus biologiques vivants.
DEFINITION
FUMEES CHIRURGICALES
= PLUMES
= PANACHES
HISTORIQUE
Partout dans le monde, la qualité de l’air des salles
d’opération soulève des inquiétudes depuis plus de
3 décennies. Rothrock et McEwan ont résumé
comment ces inquiétudes ont évolué de 1975 à
1995.
de 1975 à 1995, certains chercheurs prouvent la
nocivité de ces fumées.
HISTORIQUE
1985 : Le NIOSH publie un rapport sur l’évaluation des dangers qui
mentionne que l’exposition aux fumées générées par des bistouris
électrochirurgicaux est associée à un risque potentiel.
1988 : Baggish, et al. comparent les effets de fumées filtrées et
non filtrées sur les poumons du rat ; les animaux exposés à des fumées
non filtrées développent une congestion pulmonaire et une
hyperplasie bronchique.
1988: Dans un rapport sur les dangers pour la santé, le NIOSH
met en garde contre les risques en puissance associés aux fumées
générées durant une chirurgie au laser.
1988 Garden, et al. extraient un ADN viral du panache généré durant la
vaporisation au laser CO2 du fibropapillomavirus
bovin.
1989 : Tomita, et al. rapportent que les dangers de la chirurgie au laser
et de l’électrochirurgie sont comparables à ceux rencontrés chez des
fumeurs de cigarettes sans filtre
1991: Publication d’un rapport concernant un chirurgien norvégien qui
a développé une papillomatose laryngée après avoir traité des lésions
génétiquement similaires chez ses patients.
1993: Ott, et al. démontrent que les fumées laparoscopiques entraînent
une élévation des taux de carboxyhémoglobine et de
méthémoglobine chez les patients, qui va de pair avec une
diminution de la capacité de transport de l’oxygène.
RECOMMANDATIONS
De même, le décret n° 2002-194 du 11 février 2002 est relatif
aux actes professionnels et à l’exercice de la profession infirmier,
codifié dans le Code de la Santé Publique, par le décret n°
2004-802 du 29 juillet 2004. Il cite dans l'article 12:
« Les activités suivantes sont exercées en priorité par l’infirmier
titulaire du Diplôme d’Etat de Bloc Opératoire et l’infirmier en
cours de formation préparant à ce diplôme » ainsi que dans la
gestion des risques liés à l’activité et à l’environnement.
Enfin, l’article R 4311-11 du Code de la Santé Publique, precise
le champ d’intervention et renforce la fonction d’infirmier de
bloc opératoire : en citant à nouveau le contenu de l'article 12. Gestion des risques
DISPOSITIFS GENERATEURS DE
FUMEES
ULTRASONIQUES
LASER
GENERATEUR HAUTE
FREQUENCE (BISTOURI)
FORMATION
La génération de chaleur est le mécanisme
principalement mis en jeu pour assurer l’hémostase
et la dissection des tissus. Les deux principales
modalités sont la section, également appelée
« vaporisation », et la coagulation à laquelle il est
également fait référence sous le nom de
fulguration.
La vaporisation libère le liquide cellulaire sous forme
de vapeur et expulse en même temps le contenu des
cellules dans l’air, formant une fumée chirurgicale.
COMPOSITION
95% des fumées chirurgicales sont constituées d'eau
ou de vapeur
les 5% restant correspondent à des débris cellulaires:
de substances chimiques et cancérigènes
d'aérosols sanguins, de particules tissulaires, virales
et bactériennes.
COMPOSITION
Acétonitrile
Acetylene
Acroléine
Acrylonitrile
Alkylbenzèe
Benzaldéhe
Benzene
Benzonitrile
Butadiene
Butane
3-butène nitrile
Monoxyde de
carbone
1-décène
2,3
dihydroindène
Ethane
Ethène
Ethylène
Ethylbenne
Formaldéhyde
Furfural
Acide
Hexadécanoïque
Cyanure
d’hydrogène
Indole
Isobutène
Méthane
3-méthyl-buténal
6-méthyl-indole
4-méthyl-phénol
2-méthyl-propanol
Méthyl-prazine
Phénol
Propène
2-propylène nitrile
Pyridine
Pyrrole
Styrène
Toluène
1-undecène
xylène
MUTAGENECITE DES
FUMEES
Pouvoir mutagène de la fumée
La cautérisation de 1 Gramme de tissu équivaut à:
-La combustion de 3 cigarettes pour les fumées
de Laser
-La combustion de 6 cigarettes pour les fumées
de Bistouri éléctrique
Tomita, 1981
RISQUES ASSOCIES AUX FUMEES CHIRURGICALES
Modifications inflammatoires de
l'appareil respiratoire (emphysème,
asthme, bronchite)
Dysfonctionnement cardiovasculaire
Hypoxie
Dermite
Irritation oculaire
Irritation de la gorge
Nausées, vomissements
Larmoiements
Maux de tête
Colique
Eternuements
Anxiété
Vertiges
Anémie
Faiblesses
Leucémie
Carcinome
Lésions nasopharyngées
V.I.H.
Hépatite
TOXICITE
La toxicité biologique de la fumée est liée à la
température d'utilisation des différents dispositifs.
Plus la température est basse , plus le risque
biologique est élevé.
La toxicité chimique de la fumée est liée à la
taille des particules générées.
Plus les particules sont petites , plus le risque
chimique est élevé.
TAILLE DES PARTICULES
Les particules d’un diamètre égal ou
supérieur à 5,0 micromètres sont
déposées sur les parois du nez, du
pharynx, de la trachée et des
bronches. Celles d’un diamètre
inférieur à 2,0 micromètres sont
déposées dans les bronchioles et les
alvéoles — la région des poumons qui
est le siège des échanges gazeux .
À titre de comparaison, la taille d’un
cheveu humain moyen est voisine de
200 micromètres. Les particules les
plus petites sont de nature virale, et
leur taille est comprise entre
0,01 et 0,3 micromètre environ
Types de particules Micromètres
Virus
: 0.01 – 0.3
HIV
: 0.18
HPV
: 0.045
Fumée du tabac 0.1 – 3.0
Fumées chirurgicales : 0.1 – 5.0
Bactéries : 0.3 – 15.0
Poussières nocives pour les poumons : 0.5 – 5.0
Taille la plus basse d’une particule visible : 20
QUEL TYPE DE PROTECTION ?
Recommandations pratiques en électrochirurgie:
Protections individuels -Attitude de retrait
Aspiration à la source et traitement d'air efficace
Dispositifs médicaux selon les normes des
fabricants en évitant le « charbonnage »
Tableau d’un type d’intervention
Procédure
personne
temps /mn
inhalation
Anthroplastie Chirurgien
171
131
Anthroplastie Chirurgien
159
84
Anthroplastie Chirurgien
137
85
Anévrisme
198
Chirurgien
60
Les chercheurs se sont depuis longtemps intéressés au risque de
transmission de virus et bactéries au personnel soignant. À partir
de la fin des années 80 et durant les années 90, plusieurs équipes
ont examiné l’infectivité des papillomavirus humains (PVH) et du
virus de l’immunodéficience humaine (VIH) :
• Garden, O’Banion, et al. ont démontré la présence d’ADN viral
intact dans les fumées chirurgicales (Garden, et al., 1988).
La meilleure défense contre les fumées
Ventilation générale de la salle d’opération:
Le nombre d’échanges d’air entre la salle d’opération et la circulation générale doit
être fixé à 15 vol d’air par heure
Toutes les salles doivent être maintenues à une pression positive
Les filtres du système de ventilation doivent être entretenus et changés conformément
aux recommandations du fabricant.
Le port de masques chirurgicaux :
les masques chirurgicaux retiennent des particules d’une taille voisine de 5
micromètres.
Les masques de haute capacité de filtration retiennent des particules de 0,1 micromètre
; sachant que 77% des matières particulaires des fumées chirurgicales sont d’une
taille égale ou inférieure à 1,1 micromètre.
Le port de masque à haute efficacité de filtration confère bien une certaine protection
respiratoire. La manière de porter le masque et sa durée de port permettent une
efficacité plus importante.
Ils doivent être bien ajustés et fréquemment changés.
Les systèmes d’aspiration muraux
Tout système d’aspiration mural doit être utilisé en conjonction avec un
filtre disposé en ligne. Pour que ce système soit efficace, il est
essentiel que les tubulures d’aspiration et les filtres situés en-dehors
de la salle ne soient pas encrassés. Ils doivent être changés selon les
instructions du fabricant.
Systèmes centraux d’évacuation des fumées.
Pour les salles d’opération nouvellement construites, une option est
l’installation d’un système central d’évacuation des fumées en-dehors
de la salle.
DIRECTIVES DANS PAYS NORDIQUES
« les comparaison entre les fumées produites par les laser
et par les appareils de diathermie montrent que les fumées,
même celles associées à la diathermie,
contiennent des substances insalubres,
et des mesures doivent être mise en place pour les éliminer »
ROYAUME-UNIS
« les salles d’opération bénéficient généralement de débits de
ventilation générales élevées. Ceci ne prévient toutefois
pas l’émission de fumées en salle ou l’exposition du
personnel. Un dispositif de ventilation localisées est requis
à ces fins. Cela est envisagé parmi les mesures de contrôle
nécessaires. »
Au canada, en Allemagne, des documents préliminaires sont
en cours d’élaboration.
L’ensemble des associations infirmiers proposent d’adopter
des mesures de protection des fumées.
CONCLUSION
Les fumées produites lors d’une chirurgie au laser au
dioxyde de carbone doivent être considérées
comme insalubres, et le risque de contamination ne
peut être écarté.
Il est nécessaire d’utiliser un système d’aspiration
ponctuel conçu équipé d’un filtre qui doit être
changé régulièrement.
Les filtres doivent être traités comme des déchets
dangereux et une gestion des déchets doit être
requise.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
bibliographie
Mémoire d’intérêt professionnel de Delphine GRESGUETTMAN
Le guide d’information et d’auto formation de la
société COVIDIEN