La prière - Site de Jacky du bearn/Jacky Questel

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Transcript La prière - Site de Jacky du bearn/Jacky Questel

J’ai trouvé, sur la revue Magnificat du mois de
mars, ce beau texte sur la prière, sous la plume
du Père Guillaume de Menthière. Je vous le livre
in extenso, avec quelquesncommentaires
personnels à la fin…
Prier ? Mais je ne sais pas quoi dire… On entend souvent cette réflexion de la part de fidèles qui déplorent de se trouver cois devant le
tabernacle, la tente de la sainte Présence,
comme les apôtres le furent devant le Christ
transfiguré.
Pauvre Pierre ! Le voici, c’est un comble, pétrifié…
Il ne savait que dire, note, laconique, l’évangéliste Marc (9,6). Alors, il hasarde un propos incongru : enveloppé d’une nuée céleste, il parle de
toiles de tente…
Telle est l’expérience de nos prières bien souvent, nous
sommes là patauds sous une chape de silence, et nous
« meublons », c’est le cas de le dire, la conversation.
Nous disons alors n’importe quoi, au risque de ne plus
même entendre la grande voix paternelle qui nous fait :
« chut !... C’est mon Fils, écoutez-le ! »
Le défi de la prière, c’est l’écoute véritable. Les rabbins disent que nous avons deux oreilles pour écouter deux fois plus que nous ne parlons. Bienheureuse
dualité qui nous permet en outre une écoute en
quelque sorte stéréophonique de la parole de Dieu
dans l’harmonie de l’Ancien et du Nouveau Testament.
La liturgie d’aujourd’hui (2° dimanche de carême) nous le
fait comprendre en rapprochant le récit du sacrifice
d’Isaac et la transfiguration du Christ. Manifestement,
Jésus est notre Isaac. La même expression désigne l’un et
l’autre : fils bien-aimé.
Cette vieille histoire sordide d’Abraham s’apprêtant
à sacrifier son fils chéri n’était qu’une esquisse, une
annonce de ce drame saintement épouvantable : le
sacrifice du Fils unique. Aucun ange n’arrêtera le
bras des bourreaux du Christ. Saint Paul en est renversé : Dieu n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré
pour nous. (Rm, B, 32)
Père Guillaume de Menthière
Voilà donc le texte du Père Guillaume. Il faut noter
que, si nul ange n’est intervenu, c’est du seul désir
du Christ lui-même : croyez-vous que, si je le
demandais à mon Père, il n’enverrait pas une
légion d’anges pour me défendre ? Dira-t-il lors de
son simulacre de procès.
Mais Jésus est venu faire la volonté de son Père. Et
la volonté de son Père, c’est que la liberté des
hommes s’exerce entièrement, quoi qu’il en coûte.
Je ne vais pas vous expliquer le mystère de la
rédemption. C’est pour moi un gouffre insondable. Les
prophètes et les psalmistes avaient prévu de toute
éternité ce qui se passerait. Dieu a décidé de laisser la
liberté des hommes faire son horrible travail. Comme
nous continuons, nous, jour après jour, à mal utiliser
notre propre liberté, et à contribuer à cette passion.
Mais ce que nous appelons l’économie du salut, c’est
justement le talent de Dieu à faire servir le mal pour
le bien. Et l’accumulation même de nos fautes humaines sert donc à notre salut.
Il semble aussi, d’après par exemple les différents
messages de la Vierge lors de ses apparitions, qu’il y
ait corrélation entre nos prières et les souffrances du
monde. Cela fait partie aussi de notre liberté de
priants : si nous le demandions, si nous le demandions
très fort, Dieu pourrait se permettre d’intervenir dans
nos libertés humaines, empêcher nos déferlements de
cruauté ou d’orgueil.
La prière est conversation avec Dieu. Au cœur même
de cette conversation, elle est découverte de Dieu.
Cette découverte nous entraîne à la louange, mais
nous ne devons pas oublier l’intercession.
Au lieu de nous lamenter sur ce monde qui nous entoure, prions : nous deviendrons nous-même meilleurs, mais le monde aussi deviendra meilleur !
N’oublions jamais le pouvoir de la moindre prière !
Fleurs trouvées sur Internet.
Texte : Père Guillaume de Menthière.
Commentaire : Jacky
Musique : GREGORIEN
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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