Saint Paul (25 janvier, 2009)

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Transcript Saint Paul (25 janvier, 2009)

Je suis Juif, ne à Tarse en Cilicie,
mais c’est ici, dans cette ville,
que j’ai été élevé et que j’ai reçu
aux pieds de Gamaliel, une formation
stricte à la loi, de nos pères.
J’étais un partisan farouche de Dieu
comme vous l’êtes tous aujourd’hui
(Ac 22,3).
Circoncis le huitième jour, de la race
d’Israël, de la tribu de Benjamin,
Hébreu fils d’Hébreux ; pour la loi
pharisien ; pour le zèle, persécuteur
de l’Église, pour la justice qu’on trouve
dans la loi, devenu irréprochable (Ph 3, 5-6).
Ils sont Hébreux? Moi aussi ! Israélites?
Moi aussi ! De la descendance
d’Abraham? Moi aussi ! Ministres du
Christ ? Moi bien plus ! (2 Co 11,22).
Pour ma part, j’avais vraiment cru devoir combattre
par tous les moyens le nom de Jésus le Nazôréen.
Et c’est ce que j’ai fait à Jérusalem ; j’ai en personne
incarcéré un grand nombre des saints en vertu du
pouvoir que je tenais des grands prêtres et j’ai
apporté mon suffrage quand on les mettait à mort.
Parcourant toutes les synagogues, je multipliais
mes sévices à leur égard pour les forcer à
blasphémer et, au comble de ma rage, je les
poursuivais jusque dans les villes étrangères.
C’est ainsi que je me rendais un jour à Damas
avec pleins pouvoirs et mandat spécial des grands
prêtres (Ac 26, 9-12).
Je poursuivais donc ma route et
j’approchais de Damas, quand soudain,
vers midi, une grande lumière venue du ciel
m’enveloppa de son éclat. Je tombai à
terre et j’entendis une voix que me disait :
Saoul, Saoul, pourquoi me persécuter ?
Je répondis : Qui est-tu Seigneur ?
La voix reprit : Je suis Jésus le
Nazôréen, c’est moi que tu persécutes !
Mes compagnons virent bien la lumière
mais ils n’entendirent pas la voix qui
me parlait. Je demandai : Que dois-je
faire, Seigneur ? Et le Seigneur me répondit :
Relève-toi, va à Damas et là on t’indiquera
toute la tâche qui t’est assignée (Ac 22,6-10).
En fait, j’ai été saisi moi même par Jésus Christ
( Ph 3,12)
Il y avait là un certain Ananias ; c’était
un homme pieux, fidèle à la loi, dont la
réputation était bonne auprès de tous
les Juifs qui habitaient là. Il vint me trouver
et me dit alors : Saoul, mon frère, retrouve
la vue ! Et à l’instant même, je la retrouvai
et je vis…Reçois le Baptême et la purification
de tes péchés en invoquant son nom
(Ac 22,12.16)
À cause de lui, je considère que tout
est perte en regard de ce bien suprême
qu’est la connaissance de Jésus Christ
mon Seigneur. A cause de lui j’ai tout perdu
et je considère tout cela comme ordures
afin de gagner Christ et d’être trouvé en lui…
Afin de parvenir, s’il est possible, à la
résurrection d’entre les morts (Ph 3,7-11).
Je suis plein de reconnaissance envers
Celui qui m’a donné la force, Christ Jésus
notre Seigneur, c’est lui qui m’a jugé digne
de confiance en me prenant à son service,
moi qui étais auparavant blasphémateur,
persécuteur, et violent. Mais il m’a été fait
miséricorde, parce que j’ai agi par ignorance,
n’ayant pas la foi (1 Tim 1, 12-13).
Mais lorsque Celui qui m’a mis à part depuis
le sein de ma mère et m’a appelé par sa grâce,
à jugé bon de révéler en moi son Fils afin que
je l’annonce parmi les païens (Ga 1, 15-16).
Avec le Christ, j’ai été crucifié. Je vis, mais
ce ne plus moi qui vis c’est Christ
qui vis, en moi. Car ma vie présente dans la chair,
je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et
s’est livré pour moi (Ga 2, 19-20).
Où est-il le sage? Où est le docteur de la
loi? Où est le raisonneur de ce siècle?
Dieu n’a-t-il pas rendu folle la sagesse
de ce monde?
En effet, puisque le monde, par le moyen
de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu dans
la sagesse de Dieu, c’est par la folie de la
prédication que Dieu a jugé bon de sauver
ceux qui croient.
Les Juifs demandent des miracles et les
Grecs recherchent la sagesse ; mais nous,
nous prêchons un messie crucifié, scandale
pour les Juifs, folie pour les païens, mais pour
ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs,
il est Christ, puissance de Dieu et sagesse
de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est
plus sage que les hommes et ce qui est
faiblesse de Dieu est plus fort que
les hommes (1 Co 1, 20-25).
L e bien que je veux, je ne le fais pas
et le mal que je ne veux pas, je le fais.
Or, si ce que je ne veux pas, je le fais, c’est
pas moi qui agis, mais le péché qui habite
en moi. Moi qui veux faire le bien, je constate
donc cette loi : c’est le mal qui est à ma
portée. Car je prends plaisir à la loi de Dieu,
en tant qu’homme intérieur mais, dans mes
membres, je découvre une autre loi qui
combat contre la loi qui ratifie mon intelligence ;
elle fait de moi le prisonnier de la loi du
péché qui est dans mes membres.
Malheureux homme que je suis ! Qui me
délivrera de ce corps qui appartient à la
mort ? Grâce soit rendue à Dieu par Jésus
Christ, notre Seigneur ! (Rm 7, 19-25).
L’espérance ne trompe pas car l’ amour de Dieu
a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit
qui nous a été donné.
Oui, quand nous étions encore sans force, Christ
au temps fixé, est mort pour des impies. C’est à
peine si quelqu’un voudrait mourir pour un juste;
peut être pour un homme de bien accepterait-on
de mourir. Mais en ceci Dieu prouve son amour
envers nous : Christ est mort pour nous alors
que nous étions encore pécheurs et puisque
maintenant nous sommes justifiés par son sang,
à plus forte raison serons-nous sauvés par lui
de la colère. Si en effet, quand nous étions
ennemis de Dieu, nous avons été réconciliés
avec lui par la mort de son Fils, à plus forte raison,
réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie (Rm 5, 5-9).
C’est pourquoi nous ne perdons pas courage
et même si, en nous, l’homme extérieur va vers
sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de
jour en jour. Car nos détresses d’un moment
sont légères par rapport au poids extraordinaire
de gloire éternelle qu’elles nous préparent.
Notre objectif n’est pas ce qui se voit, mais ce
qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire,
mais ce qui ne se voit pas est éternel.
Car nous le savons, si notre demeure terrestre,
qui n’est q’une tente, se détruit, nous avons
un édifice, œuvre de Dieu, une demeure éternelle
dans les cieux, qui n’est pas faite de mains
d’homme. Car nous qui sommes dans cette tente,
nous gémissons accablés ; c’est un fait : nous
ne voulons pas nous dévêtir, mais revêtir un
vêtement sur l’autre afin que ce qui est mortel
soit englouti par la vie. Celui qui nous a formés
pour cet avenir, c’est Dieu qui nous a donné les
arrhes de l’Esprit ! (2 Co 4, 16.18; 5, 1.4-5)
Je vous exhorte donc, dans le Seigneur,
moi que suis prisonnier : accordez votre vie
à l’appel que vous avez reçu…
Appliquez-vous à garder l’unité de l’Esprit
par le lien de la paix … Il y a un seul Corps,
un seul Esprit, un seul Seigneur,
une seule foi, un seul baptême, un seul
Dieu et Père de tous, qui règne sur tous,
agit par tous, et demeure en tous ( Ep 4, 1.3-6).
Car tous, vous êtes, par la foi, fils de Dieu,
en Jésus Christ… Il n’y a plus ni Juif ni Grec ;
il n’y a plus ni esclave, ni homme libre;
il n’y a plus l’homme et la femme ; car tous,
vous n’êtes qu’un en Jésus Christ (Ga 3, 26.28).
Jusqu’à cette heure encore, nous avons
faim, nous avons soif, nous sommes nus,
maltraités, vagabonds, et nous peinons
en travaillant de nos mains. On nous insulte,
nous bénissons ; on nous persécute, nous
endurons (1Co 4,11-12).
Quel est donc mon salaire? C’est d’offrir
gratuitement l’Évangile que j’annonce, sans
user des droits que cet’ Évangile me confère.
Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait
esclave de tous, pour en gagner le plus grand
nombre. J’ai partage la faiblesse des faibles,
pour gagner les faibles. Je me suis faite tout
à tous pour en sauver sûrement quelques uns.
Et tout cela je le fais à cause de l’Évangile,
afin d’y avoir part (1 Co 9,18-19.22.23).
J e veux en effet que vous sachiez quel rude
combat je mène pour vous, pour ceux
de Laodicée, et pour tant d’autres qui ne
m’ont jamais vu personnellement (Col 2, 1).
Ministres du Christ ? Je vais dire une folie,
moi bien plus ! Dans les fatigues, bien
d’avantage, dans les prisons, bien davantage,
sous les coups, infiniment plus, dans les
dangers de mort, bien des fois ! Des Juifs, j’ai
reçu cinq fois les trente neuf coups, trois fois,
j’ai été flagellé, une fois lapidé, trois fois j’ai
fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit
sur l’abîme sans compter tout le reste, ma
préoccupation quotidienne, le souci de toutes
les Églises. Qui est faible, que je ne sois faible?
Qui tombe, que cela ne me brûle? S’il faut
s’enorgueillir, je mettrai mon orgueil dans ma
faiblesse (2 Co 11, 23-25.28-30).
Nous nous recommandons nous-mêmes en
tout comme ministres de Dieu, par une grande
persévérance dans les détresses. Les
contraintes, les angoisses, les coups, les
prisons, les fatigues, les veilles, les jeûnes,
par la pureté, la science, la patience, la bonté,
par l’Esprit Saint, l’amour sans feinte, la parole
de vérité, la puissance de Dieu, par les armes
offensives et défensives de la justice, dans la
gloire et le mépris, dans la mauvaise et la
bonne réputation, tenus pour imposteurs et
pourtant véridiques, inconnus et pourtant bien
connus, moribonds et pourtant nous vivons,
châtiés sans être exécutés, attristés mais
toujours joyeux, pauvres, et faisant bien des
riches, n’ayant rien, nous qui pourtant
possédons tout (2Cor 6, 4-10)
Je cours ainsi : je ne vais pas à l’aveuglette
et je boxe ainsi ; je ne frappe pas dans le vide
mais je traite durement mon corps et le tiens
assujetti, de peur qu’après avoir proclamé le
message aux autres, je ne sois moi-même
éliminé ( 1Co 9, 26-27).
Oubliant le chemin parcouru et tout tendu
vers le but, je m’élance vers le but, en vue du
prix attaché à l’appel d’en haut que Dieu
nous adresse en Jésus Christ ( Ph 3, 13-14).
Dès maintenant m’est réservée la couronne
de justice qu’en retour me donnera le Seigneur,
en ce Jour-là, lui le juste juge ; et non seulement
à moi, mais à tous ceux qui auront aimé sa
manifestation (2Tm 4,8).
Je fléchis les genoux devant le Père, de qui
toute famille tient son nom au ciel et sur la terre ;
qu’il daigne selon la richesse de sa gloire, vous
armer de puissance par son Esprit, pour que se
fortifie en vous l’homme intérieur, qu’il fasse
habiter le Christ en vos cœurs par la foi ; enracinés
et fondés dans l’amour, vous aurez ainsi la force
de comprendre, avec tous les saints, ce qui est
la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur
et de connaître l’amour du Christ qui surpasse
toute connaissance, afin que vous soyez comblés
jusqu’à recevoir toute la plénitude de Dieu.
À lui la gloire dans l’Église et en Jésus Christ,
pour toutes les générations, au siècle des siècles.
Amen (Ep 3, 14-20).
Quiconque invoquera le nom du Seigneur
sera sauvé. Mais comment l’invoqueraient-ils,
lui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croire
en Lui sans l’avoir écouté ? Mais comment
l’écouter si personne ne le proclame ?
Comment le proclamer sans être envoyé
par lui ? Comme il est écrit : Comme ils
sont beaux, les pieds des messagers de la
Bonne Nouvelle ! (Rm 10,13-15).
Ce n’est plus moi qui vis,
c’est le Christ qui vit en moi.
(Gal 2-20).
Choix de textes : Renzo Sala ssp.
Images de saint Paul : Mediaspaul
Musique : Romance
Réalisation : Carla ddm.
Fête de la Conversion de S. Paul, 25 janvier 2009
Canada