St-Bonnet le Château - Site de Jacky du bearn/Jacky Questel

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Ce jour-là, Yvonne m’avait promis une surprise. Nous traversions le département de la Loire, dans cette partie que les premiers contre-forts du Massif
Central vallonnent si joliment. Une région toute en douceur, et où il doit faire
bon vivre. Je vois se profiler au loin un bourg… « C’est Saint-Bonnet-le-Château ! » me dit Yvonne d’un air gourmand. Ma foi, vu ainsi, cela ressemblait à
d’autres villes…
Cette photo, prise sur le Net,
montre mieux les maisons
escaladant la colline pour se
grouper autour de l’église.
Dans la ville, il reste de nombreux vestiges de l'époque
médiévale et Renaissance, et
certains quartiers ont le même
aspect qu'au XVIIe siècle.
Mais en y pénétrant, quelle surtrise, en effet !
On croit entrer dans un autre monde, un autre siècle, peut-être ? La
ville vue de loin ne donne pas l’impression d’être sur une hauteur.
Mais en fait elle est toute en montées et descentes, perchée sur un
éperon rocheux qui devait donner
un bon poste de guet. Une ville à
vous donner le vertige !!!
Elle est implantée en effet au
sommet d'un promontoire rocheux
de la pointe sud des monts du
Forez d'où l'on peut jouir d'un
panorama exceptionnel qui va de
la plaine du Forez au nord au massif du Pilat et aux Alpes à l'est.
Des petites rues, presque des ruelles, etr on se demande presque si la
voiture va pouvoir passer…
Un chemin de ronde vertigineux tout au long des remparts. C’est vrai, la vue est
magnifique, et l’emplacement
était bien choisi pour surveiller
l’avance d’éven-tuelles troupes
ennemies.
La voiture se faufilait entre les
bâ-timents et le muret, mais la
con-ductrice avait intérêt à
s’arrêter si elle voulait admirer
le point de vue, croyez-moi ! Et
le point de vue changeait à
chaque instant.
Oui, c’était une surprise, un
émerveillement.
La ville est vraiment cernée par ces remparts. Chaque rue, ou presque,
se termine sur le chemin de ronde. Et le chemin de ronde domine le
vide ! Impressionnant…
Les
habitants,
auparavant
appelés les Cacamerlots, sont
désormais nommés les Sanbonitains. Ma foi, on comprend
assez qu’ils aient voulu changer de nom…
Le pays de Saint-Bonnet a été
habité dès l'époque néolithique. S'y sont succédé Celtes,
Romains et Francs. Le site a
été christianisé aux premiers
siècles de notre ère. Jusqu'en
722, l'agglomération gallo-romaine s'appela Castrum Vari,
date à laquelle s'arrêta dans la
ville
le
cortège
funèbre
ramenant de Lyon à ClermontFerrand les reliques de SaintBonnet, ancien évêque auvergnat. La ville le prit alors comme « parrain » et devint SaintBonnet-le-Castel.
Située à huit cent cinquante mètres
d'altitude, la commune étend ses cent
soixante-treize hectares de superficie
dans une zone champêtre offrant une
alternance de forêts de conifères et
de pâtu-rages verdoyants. Elle est
implantée au sommet d'un promontoire rocheux ( pointe sud des monts
du Forez) d'où l'on peut jouir d'un
panorama exceptionnel qui va de la
plaine du Forez au nord au massif du
Pilat et aux Alpes à l'est.
Pendant la Guerre de Cent Ans, les
murailles qui défendent la ville contre
les Anglais débandés et les brigands
sont construites. Il en reste les portes
de la double enceinte du Midi avec
l'oratoire et la statue de la Vierge qui
est, depuis les épidémies de peste
noire du XIVe siècle, la protectrice de
la ville
Au Moyen Âge et à la Renaissance, la petite ville connaît un important essor industriel.
Tanneurs, tisserands et surtout
travailleurs du fer y sont légion.
Robert de Saint-Bonnet, seigneur
de la ville, octroie à la cité en 1223
une charte de privilèges qui attire
de nombreux habitants.
Les artisans fabriquent des cottes
de maille, des couteaux, des limes
et d'autres outils et, dès le
XIVe siècle, des serrures, des
clefs, des grilles à trous renflés,
etc.
À la fin du Premier Empire, les Autrichiens occupèrent la ville. Au
XIXe siècle, la ville, restée cinq siècles centre important de serrurerie,
connaît un nouvel envol en se tournant vers l'armurerie. Les industries
prospèrent grâce à l'arrivée du chemin de fer en 1873.
Au XXe siècle, les travailleurs du fer
maintiennent leur longue tradition et
inventent et exploitent la boule à
jouer en acier (la boule Obut). De
plus, il y a toujours des industries
travaillant pour l'automobile et de
l'habillement.
Au XVIIIe siècle, le célèbre contrebandier Mandrin passa à Saint-Bonnet.
Une porte ancienne rappelle son passage. La Révolution de 1789 sévit ici
comme partout en France.
Les banalités sont, dans le système féo-dal
des installations techniques que le seigneur
est dans l'obligation d'entre-tenir et mettre à
disposition de tout hab-itant de la seigneurie.
La contrepartie en est que les habitants de
cette seigneurie ne peuvent utiliser que ces
installations seigneuriales, payantes. Ce sont
donc des monopoles technologiques.
Les principales banalités sont : le four
Banal, le pressoir banal, le moulin banal,
Le marché aux vins.
Les installations banales (fours à pain, moulins, pressoirs), ne doivent pas être confondues avec des installations communautaires,
beaucoup plus courantes et dont la gestion
revenait à la collectivité. Un autre droit seigneurial était la banalité de tor et ver, donnant
au seigneur seul le droit de posséder un taureau ou un verrat. Ainsi la reproduction du
bétail pouvait aussi être sujette à redevance.
Ces privilèges, abolis et déclarés rachetables
dans la nuit du 4 août 1789, sont abolis définitivement sans rachat en 1793
Une voiture se faufile à peine entre la collégiale et le rempart !
La collégiale n’est guère facile à photographier, car elle rassemble les
maisons autour d’elle, comme une poule qui couve encore ses poussins.
La Collégiale de Saint-Bonnet est mentionnée dès 1225 cependant
la collégiale actuelle a été construite à partir du 8 mai 1400, date
gravée dans la crypte. La collégiale comporte plusieurs chapelles,
un ancien couvent et une grande salle. Elle est surtout connue pour
ses peintures murales du XVe siècle et pour sa bibliothèque renfermant de nombreux incunables. Elle comporte en outre la plus
riche collection d'ornements religieux anciens du département.
Elle est en outre connue pour abriter des « momies ». Si la plupart
de ses caveaux ont été violés et pillés à la Révolution française, on
retrouva lors de réparations en 1837 dans celui de la dernière chapelle, une quarantaine de squelettes conservés grâce à l'alun et à
l'arsenic du sol. On ne sait pas qui sont ces corps ni pourquoi ils
se trouvent là, ni même depuis quand ils y sont. S’agirait-il de victimes du baron des Adrets qui sévit dans la région en 1562 ?
Des recherches au carbone 14 ont montré que les momies dataient
en réalité du XVe, XVIe et XVIIe siècle. Il s'agit en fait du caveau
d'une famille de notables locale.
Un intérieur lumineux et spacieux…
Parmi les richesses de la collégiale…
La chaire et une porte : celle du clocher ? Pas très facile d’accès, alors !!!
Nous quittons Saint-Bonnet, ses
remparts, ses petites rues, son
admosphère à la fois envoûtante
et pacifiante…
Je regrette de ne pouvoir vraiment
vous partager tout cela… Mais
peut-être irez-vous un jour. Alors,
dites bonjour aux remparts pour
moi, pour nous…
Photos : Yvonne
Texte : Jacky (documentation prise sur le Net)
Musique : Trouvères à la cour de Champagne :
Gace Brulé , les oiselez ded mon païs
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
Site : http://www.jackydubearn.fr/