Jean-Franois Butaud - Gouvernement de la Nouvelle

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Transcript Jean-Franois Butaud - Gouvernement de la Nouvelle

Jean-François Butaud
Consultant en foresterie et botanique
BP 52832 Pirae 98716 Tahiti
Tel. (689) 43 17 56 – (689) 26 14 55
Email : [email protected]
Flore, formations végétales et enjeux de conservation
des Récifs d'Entrecasteaux (Nouvelle-Calédonie)
Seconde version
Végétation herbacée coté océan à Huon
Mars 2013
I. Cadre et objectifs
Ce travail sur la flore des récifs d'Entrecasteaux a été réalisé dans le contexte d'inscription du site au
Patrimoine Mondial de l'UNESCO et de la mise en place de son plan de gestion. Dans la mesure où
les données sur la flore de l'archipel étaient peu disponibles et encore fragmentaires, le Service de la
Marine Marchande et des Pêches Maritimes (SMMPM), gestionnaire du site, a souhaité approfondir
le sujet en conviant un botaniste à la mission Entrecasteaux 2012. L'ONG Conservation
International a ainsi proposé la participation bénévole de Jean-François Butaud, forestier et
botaniste de Polynésie française, moi-même donc, avec qui elle développe une collaboration depuis
plusieurs années aux îles Loyauté.
Cette mission s'est inscrite dans une série de 6 missions précédentes organisées par le SMMPM afin
de suivre le milieu terrestre des atolls (récifs) d'Entrecasteaux, et notamment les populations de
tortues marines pour lesquelles ces récifs sont réputés internationalement.
Ainsi, les différents objectifs de ce travail ont été les suivants :
- l'inventaire de la flore primaire et secondaire de d'Entrecasteaux, déclinée par îlot,
- l'esquisse des principales formations végétales,
- la détection et la localisation d'éventuelles plantes envahissantes, et
- la proposition de mesures de gestion visant à préserver le patrimoine végétal du site.
II. Organisation et déroulement de la mission
Ce déplacement sur les récifs d'Entrecasteaux a été organisé par le Service de la Marine Marchande
et des Pêches Maritimes, gestionnaire technique de la zone. Il a été effectué du 7 au 18 décembre
2012 grâce au navire Amborella du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Les participants à ce déplacement ont été les suivants :
-
Hughes Gossuin (CPS/SMMPM), chef de mission, plus particulièrement responsable des
comptages de pontes de tortures,
Philippe Simoni (SMMPM), capitaine de l'Amborella,
Napoléon Colombani (SMMPM), second de l'Amborella,
Christophe Desgrippe (SMMPM), bosco de l'Amborella,
Nikotimo Vuqi (SMMPM), mécanicien de l'Amborella,
Guy Hnaije (SMMPM), marin de l'Amborella,
Théa Jacob (WWF), spécialiste tortues,
Carole Lechopied (ASNNC), comptage et baguage des tortues,
Thierry Sanchez (SCO), ornithologue,
Jean-François Butaud (CI), botaniste.
Vendredi 7 décembre 2012
Départ sur l'Amborella à partir de Nouville à 21 heures
Samedi 8 décembre 2012
Journée en mer
Dimanche 9 décembre 2012
Arrivée à d'Entrecasteaux. Traçage du trait à Le Leizour, Fabre et Huon. Montage du camp à Huon.
Prospections à Huon. Nuit sur Amborella.
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Lundi 10 décembre 2012
Prospections et nuit à Huon.
Mardi 11 décembre 2012
Prospections et nuit sur l'Amborella à Huon.
Mercredi 12 décembre 2012
Prospections de Fabre, Le Leizour et Surprise. Nuit sur l'Amborella à Surprise.
Jeudi 13 décembre 2012
Prospections de Le Leizour. Nuit sur l'Amborella à Huon.
Vendredi 14 décembre 2012
Prospections de Fabre et Surprise. Nuit sur l'Amborella à Surprise.
Samedi 15 décembre 2012
Prospections de Le Leizour et Huon. Nuit sur l'Amborella à Huon.
Dimanche 16 décembre 2012
Prospections de Le Leizour, Fabre, Motu Est, Motu Ouest et Huon. Démontage du camp sur Huon.
Nuit sur l'Amborella à Huon.
Lundi 17 décembre 2012
Nettoyage des littoraux de Huon, Le Leizour et Fabre. Départ pour Nouméa.
Mardi 18 décembre 2012
Nettoyage des littoraux de Huon, Le Leizour et Fabre. Départ pour Nouméa.
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III. Présentation du site
Les récifs d'Entrecasteaux (Carte 1) comprennent plusieurs atolls dont seuls deux (Huon et
Surprise) présentent des îles ou îlots véritablement émergés et plus ou moins végétalisés. Les autres
(Portail, Grand et Petit Guilbert, Pelotas et Mérite) sont complètement immergés ou ne
comprennent que de rares motu sableux.
Carte 1 : Carte des atolls d'Entrecasteaux (d'après http://www.ifrecor.nc/projetpatrimoine/Zonedes-recifs-d-Entrecasteaux)
Au Nord, l'atoll de Huon (Carte 2) ne possède qu'un unique îlot végétalisé au Centre-Est appelé
également Huon (anciennement Huon du Nord). A noter également la présence d'un banc de sable
juste au Nord de la passe Sud-Est ainsi que d'un rocher situé au Sud de la grande ouverture du
Nord-Ouest.
Au Sud, l'atoll de Surprise ou de la Surprise (Cartes 2 et 3) présente :
- l'îlot du même nom situé à l'Est de la passe Sud-Ouest,
- les îlots Fabre (Huon du Sud) et Le Leizour (Huon du milieu) situés de part et d'autre de la
passe Nord (Fabre à l'Ouest et Le Leizour à l'Est),
- deux îlots sans nom situés à l'Ouest de Fabre, le premier (le plus à l'Est – motu Est) n'étant
pas végétalisé tandis que le second (le plus à l'Ouest – motu Ouest) présente de la végétation
herbacée dans sa dépression centrale.
La toponymie est issue de Pisier (1979) tout comme la plus grande partie de la partie historique
résumée ci-après.
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Carte 2 : Carte des atolls d'Entrecasteaux (en blanc) et des îles et îlots émergés (en noir)
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Carte 3 : Carte des îles et îlots émergés situés au Nord de l'atoll de la Surprise
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Ces îlots inhabités au moment de leur découverte en 1792 par d'Entrecasteaux étaient probablement
fréquentés occasionnellement par des pêcheurs des îles Bélep. C'est véritablement à partir de 1883
et le bail des îles Surprise, Fabre et Le Leizour concédé à Desmazures que ces îles furent habitées
plus longuement en raison de l'exploitation du guano. Ces 3 îles furent également concédées entre
les années 1910-1920 et jusqu'en 1928 à la société australienne Austral Guano pour l'exploitation
d'environ 30000 tonnes de guano. Certains vestiges de cette époque sont présentés sur la Carte 4 de
l'île de Surprise.
Carte 4 : Plan de l'île de Surprise, ses vestiges de la période d'exploitation du guano et les
concessions météorologiques (tiré de Rancurel, 1974)
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De cette période d'exploitation du guano subsistaient à notre passage en 2012 :
- rien de notable sur Le Leizour,
- deux collines sur Fabre correspondant probablement aux stériles de l'exploitation,
- de nombreux vestiges sur Surprise :
o les rails du chemin de fer et les buttes sur lequel ils étaient posés,
o au moins 5 réservoirs d'eau cimentés dont certains encore étanches,
o des ruines de bâtiments construits en blocs de corail,
o une locomotive, des wagonnets et d'autres objets métalliques divers,
o un stock de charbon,
o deux collines correspondant à l'accumulation des stériles.
Les autres activités humaines s'y étant tenues ont consisté à la mise en place et à la maintenance de
stations météorologiques en 1965 au Nord-Est puis en 1973 au Nord (Carte 4).
Par ailleurs, en novembre 2005 s'est déroulée sur Surprise une campagne d'éradication du rat noir
(Rattus rattus) et de la souris domestique (Mus musculus) menée par une équipe pluridisciplinaire
dirigée par Franck Courchamp de l'Université Paris Sud (Courchamp & Caut, 2006), à l'issue de
multiples missions et d'un programme de recherche initié depuis 2001. Après plusieurs visites de
contrôle ultérieures, l'éradication a été déclarée réussie. Un suivi de la végétation et des populations
animales post-éradication a été initié mais peu de données apparaissent être disponibles ; ce suivi
est sensé être prochainement réalisé par des équipes de chercheurs basés en Nouvelle-Calédonie.
Enfin, depuis juillet 2008, le site des Atolls d'Entrecasteaux (ADE – site 5) a été inscrit au
patrimoine mondial de l'UNESCO au sein du site des "Lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité
récifale et écosystèmes associés" (Carte 5).
Carte 5 : Carte du bien inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
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Les îles et récifs d’Entrecasteaux sont actuellement gérés institutionnellement par la NouvelleCalédonie car ils ne sont administrativement rattachés à aucune commune, ni à aucune province.
Toutefois, il existe un lien coutumier entre le site et la chefferie de Bélep, qui dépend de l’aire Hoot
Ma Waap (Gouvernement de NC, 2011). Plus précisément, la gestion technique des récifs
d'Entrecasteaux est assurée par le Service de la Marine Marchande et des Pêches Maritimes
(SMMPM).
Dans le cadre de l'inscription au Patrimoine Mondial, un groupe de travail participatif a été
constitué afin de gérer le site et de proposer un plan de gestion.
Ce groupe de travail Entrecasteaux réunit ainsi les entités suivantes :
- le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie représenté par le service de la marine marchande
et des pêches maritimes (SMMPM), assisté du service de la géomatique et de la
télédétection - direction des technologies et des services de l’information (DTSI),
- la Mairie de Bélep,
- la Société Calédonienne d’Ornithologie (SCO),
- l’Association pour la Sauvegarde de la Nature Néo-Calédonienne (ASNNC),
- le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) - bureau de Nouvelle-Calédonie,
- Conservation International (CI),
- le Syndicat des Activités Nautiques et Touristiques (SANT).
Un plan de gestion (Gouvernement de NC, 2011) a été rédigé par ce groupe de travail et a été
proposé aux autorités compétentes pour approbation en 2012.
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IV. Etudes préalables de la flore
A notre connaissance, les premières observations relatives à la flore des îlots des récifs
d'Entrecasteaux proviennent de Mc Donald (1856), assistant chirurgien sur le vapeur Torch, lors
d'une mission de secours apportée au navire Ningpo qui s'est échoué sur ces récifs en 1854.
Un extrait de son compte-rendu sur l'histoire naturelle des îles de Huon, Fabre et Le Leizour est cidessous présenté :
"On North Huon island especially the vegetation is exceedingly poor. The few herbaceous plants to
be seen are only such as " love a dry and sandy soil", and the spare foliage of the stunted trees
scarcely afford any shelter to the young of the fish-hawk, booby, and noddy, whose rudimentary
nests, composed of a few dead leaves matted together, are generally fixed on well selected
branches. (…). Middle Huon island, on which we found the crew of the Ningpo, presents a striking
contrast, in the character of its soil and vegetation, to the sterils monotony of the former. (…). Of
the botanical orders represented in Middle and South Huon islands the more important are
leguminosae, goodeniaceae, malvaceae, capparidaceae and compositae."
Cinq familles botaniques sont citées pour être présentes sur ces 3 îlots :
- les légumineuses présentent effectivement les lianes Canavalia rosea appartenant
aujourd'hui aux Fabacées et Caesalpinia bonduc aux Césalpiniacées,
- les Goodéniacées comprennent Scaevola taccada var. taccada qui est aujourd'hui peu
commun sur Le Leizour et Fabre,
- la Malvacée Abutilon indicum est très commune sur Fabre et Le Leizour,
- par contre aucune Astéracée ni Capparidacée n'est aujourd'hui trouvée ; néanmoins, deux
espèces de Melanthera sont connues de Surprise et auraient pu être présentes sur Fabre ou
Le Leizour, tandis que Coronopus integrifolius, trouvé sur toutes les îles, appartient à la
famille des Brassicacées considérée comme proche des Capparidacées (le genre Capparis
aurait également pu être présent par le passé mais n'est aujourd'hui trouvé nulle part à
d'Entrecasteaux).
En juillet 1876, le révérend-père Xavier Montrouzier a pu visiter les îles Huon et Surprise et ainsi
dresser un état de la faune et de la flore de ces îlots, essentiellement Surprise probablement, dans un
rapport publié à plusieurs reprises avec de légères modifications à chaque fois (Montrouzier, 1877a
& 1877b ; retranscrit en Annexe 1). Des échantillons ont, par ailleurs, été recueillis à cette occasion
sur l'île Surprise et identifié et/ou publiés par Guillaumin & Veillon (1969) qui signalaient par
ailleurs que Montrouzier décrivait l'île comme aux deux tiers boisée.
L'actualisation des noms cités par Montrouzier ou l'identification de certaines de ses descriptions
donne la liste suivante : Heliotropium foertherianum (Tournefortia argentea), Pisonia grandis
(arbre à bois spongieux ; Timeroyea artensis cité par Guillaumin & Veillon (1969)), Plumbago
zeylanica, Triumfetta procumbens (indiqué comme Haloragis procumbens par Montrouzier et non
cité par Guillaumin & Veillon (1969)), Portulaca sp. (probablement un taxon distinct de P.
oleracea d'introduction plus tardive), Abutilon indicum (Sida indica), Hibiscus tiliaceus subsp.
tiliaceus (Hibiscus pani ou Hibiscus sp.), Achyranthes aspera (Achyranthes ; nous n'avons observé
qu'un seul taxon alors que Montrouzier en cite 2 ; peut être sont ce plusieurs variétés de
Achyranthes aspera dont une adventice fugace), Colubrina asiatica var. asiatica (Ceanothus
capsularis), Ochrosia oppositifolia (Ochrosia sp.), Terminalia cf. catappa (Terminalia sp. ; nous
avons observé un pied adulte de T. catappa mais peut-être était ce une introduction moderne et
qu'un taxon indigène littoral comme T. rubricarpa était présent par le passé), Abrus precatorius
subsp. precatorius, Morinda citrifolia, Ipomoea violacea ou Operculina aff. turpethum
(Calystegia), Euphorbia obliqua ? (Euphorbia sp. ou Euphorbe ; non retrouvé à Surprise mais
identifié à Fabre et Le Leizour), Luffa cylindrica (l'éponge végétale a été observée ultérieurement à
Surprise alors que Montrouzier cite la coloquinte que Guillaumin & Veillon (1969) identifient à
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Cucumis citrullus), probablement Canavalia rosea (Desmodium à fleurs rose-pâle ; aucun
Canavalia n'étant cité alors qu'il est relativement commun à Surprise et Fabre), Tribulus cistoides
(T. fructiculosus), Cenchrus calyculatus (C. anomoplexis).
Par ailleurs, Montrouzier signale comme étonnamment absent Ipomoea pes-caprae subsp.
brasiliensis, Scaevola taccada var. taccada et toute espèce de fougères alors que les 2 premiers
ainsi que la fougère Microsorum grossum ont été observés en 2012. Cela peut laisser penser à leur
absence de Surprise en 1876 et leur introduction ultérieure ou à une prospection incomplète de sa
part à l'époque. Dans la mesure où Montrouzier ne cite pas plusieurs espèces indubitablement
indigènes comme Suriana maritima, Melanthera spp., Boerhavia diffusa, Stenotaphrum
micranthum ou Triumfetta procumbens, nous penchons plus volontiers pour la seconde hypothèse.
Néanmoins, la liane Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis est plus probablement une introduction
récente comme c'est le cas dans plusieurs atolls des Tuamotu en Polynésie française.
Le 10 mai 1925, le botaniste suisse A.U. Däniker a visité l'île de Surprise et collecté au moins une
dizaine d'échantillons d'herbier cités dans le "Katalog" (Däniker, 1932-3). Ceux là ont été relevés
par l'auteur anonyme d'une bibliographie botanique des îles d'Entrecasteaux et consistent en
Caesalpinia bonduc (Caesalpinia bonducella ; 2884a), Eleusine indica (1160b), Eragrostis
amabilis (E. tenella var. plumosa ; 1211a), Conyza bonariensis (Erigeron crispus ; 1727a),
Euphorbia hirta (plutôt que E. hypericifolia d'introduction très récente à Surprise ; 36c), Euphorbia
prostrata (735a), Operculina aff. turpethum (Ipomoea turpethum ; 3115), Cyperus javanicus
(Mariscus pennatus ; 2408a), Pisonia grandis (1688) et Triumfetta procumbens (1591a).
Puis, à partir des années 1960, les visites de scientifiques augmentèrent avec :
- le 14 septembre 1963, J.P. Blanchon à Surprise (26 taxons cités par Guillaumin & Veillon
(1969) et 20 échantillons déposés à NOU ; la citation de Vigna marina est probablement une
confusion avec Canavalia rosea qui n'est pas notée tandis que celle de Euphorbia
eremophila pose problème tout comme l'euphorbe de Montrouzier ; il pourrait s'agit de E.
tannensis indigène et non observée ultérieurement, ou de E. obliqua indigène de Le Leizour
et Fabre ou encore de plusieurs adventices ; par ailleurs, Sesuvium portulacastrum est
également cité sans échantillon pour confirmer et n'a été observé par personne d'autre : il
s'agit probablement de Portulaca aff. oleracea qui ne figure étonnamment pas parmi les
taxons relevés lors de cette visite),
- le 14 novembre 1966, J. Rolland à Surprise (7 échantillons dont un n'est pas identifié à
l'espèce : Wedelia 15952 qui pourrait être l'un ou l'autre des deux taxons de Melanthera
présents),
- le 31 janvier 1974, P. Rancurel à Surprise cite 6 espèces dont Atriplex qui est probablement
une erreur (Rancurel, 1974),
- en avril 1974, M. Schmid à Surprise (3 échantillons),
- le 24 juin 1976, M. Boulet à Surprise (22 échantillons dont un identifié comme Vigna et qui
représente plus probablement Canavalia rosea),
- le 17 juin 1986, J. Kusser à Surprise cite 9 espèces (Kusser, 1986),
- en décembre 1987, A. Renevier à Surprise (8 échantillons donc un identifié probablement
par erreur comme Abutilon mollissimum qui consiste en une espèce sud-américaine alors que
A. indicum est bien connu en Nouvelle-Calédonie),
- le 31 décembre 1987, J.F. Cherrier à Surprise collecte 19 échantillons correspondant à 18
taxons et cite 8 autres taxons dont Cycas seemanii qu'il est le seul à avoir observé (Cherrier,
1988),
- en septembre 1988, M. Vassart collecte au moins un échantillon sur l'îlot Le Leizour,
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le 15 janvier 1989, A. Jacquier à Huon collecte 5 échantillons d'herbier consistant selon lui
en toute la flore locale ; deux de ces espèces sont citées dans le rapport de l'ASNNC (1989)
en plus des cocotiers qui ont été plantés à cette occasion sur l'îlot,
entre 2002 et novembre 2008, voire novembre 2009, se sont tenues au moins 8 campagnes
visant à l'éradication des rongeurs de l'île de Surprise par l'équipe multidisciplinaire dirigée
par Franck Courchamp dans le cadre du programme IFB invasions biologiques et
conservation ; ces campagnes ont permis notamment un inventaire relativement approfondi
de la flore de Surprise avec un total de 29 espèces signalées ; les échantillons collectés n'ont
pu être listés par nous même ou d'autres botanistes et les taxons cités ont été extraits des
articles et rapports de Caut et al. (2009) et Courchamp & Caut (2006) qui comprenaient
également des taxons cités dans la bibliographie ; il est dommageable à la qualité du travail
scientifique effectué préalablement à l'éradication qu'aucun botaniste ne se soit penché sur
ces échantillons ; en effet, plusieurs taxons sont cités alors qu'il s'agit d'espèces absentes
(synonymes), d'autres n'ont probablement pas été décelés tandis que des confusions entre
certaines espèces sont évidentes dans le rapport principal (notamment Stenotaphrum
micranthum cité à plusieurs reprises alors qu'il s'agissait très certainement de Thuarea
involuta),
entre 2007 et 2011, P. Bachy de la SCO cite et illustre plusieurs espèces végétales des
différents îlots (Bachy, 2007 (& Lebreton), 2008, 2009, 2010 (& Trastour) & 2011) et
notamment :
o Le Leizour : Cocos nucifera, Heliotropium foertherianum, Abutilon indicum,
Achyranthes aspera,
o Fabre : Abutilon indicum, Achyranthes aspera, Pisonia grandis,
o Surprise : Pisonia grandis, Cocos nucifera, Suriana maritima, Achyranthes aspera,
Heliotropium foertherianum.
en janvier 2008, un inventaire de la flore de Huon a été réalisé (Gouvernement de NC, 2011)
et 6 espèces ont été identifiées : "La Brassicacée Coronopus integrifolius et la Poacée
Lepturus repens sont les espèces majoritaires. Elles recouvrent densément la colline et ses
piémonts ainsi que de manière plus clairsemée la zone plane au nord de l’île. Les autres
espèces ont été observées ponctuellement (Tribulus terrestris, Achyranthes aspera) voire
très ponctuellement (faux tabac – Heliotropium foertherianum). Seuls les quelques pieds de
faux tabac semblent être nouveaux par rapport aux listes compilées dans un article de Jaffré
(1960)." ; dans une version précédente du plan de gestion, quelques plants de cocotiers
étaient également cités ; par ailleurs, l'article cité de Jaffré (1960) est demeuré introuvable,
même à l'IRD ; enfin, il est inquiétant que ni Thuarea involuta ni Portulaca aff. oleracea
n'aient été cités car il s'agit des espèces actuellement dominantes, ce qui insinue des doutes
quant à la qualité de l'inventaire réalisé en 2008.
L'ensemble de ces travaux est récapitulé dans le Tableau 1 tandis que les listes d'espèces sont
présentées en Annexe 2. Afin d'établir ces listes, l'herbier du centre IRD de Nouméa (NOU) a été
consulté tout comme la base de données botaniques Virot du centre IRD de Nouméa (NOU)
(http://herbier-noumea.plantnet-project.org/intro) pour laquelle une extraction a été obtenue. Nous
avons également bénéficié d'un travail préparatoire anonyme conservé au programme ZONECO de
l'ADECAL et référencé par Chavance (2006) ; travail qui listait les collectes existantes de plantes
des récifs d'Entrecasteaux.
A la lumière de ces prospections antérieures, ce sont donc 53 espèces qui étaient déjà connues des
récifs d'Entrecasteaux (Annexe 2).
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Tableau 1 : Missions scientifiques ayant récolté des spécimens d'herbier ou effectué des
observations floristiques sur les récifs d'Entrecasteaux
Récolteurs / observateurs
Mc Donald
X. Montrouzier
A.U. Daniker
J.P. Blanchon
J. Rolland
P. Rancurel
Maurice Schmid
M. Boulet
J. Kusser
Alain Renevier
Jean-François Cherrier
Marc Vassart
André Jacquier
Caut et al., 2009 ; Courchamp et al., 2006
P. Bachy
Indéterminé
Jean-François Butaud
Dates
1854
Juillet 1876
10 mai 1925
14 septembre 1963
14 novembre 1966
31 janvier 1974
Avril 1974
24 juin 1976
17 juin 1986
Décembre 1987
31 décembre 1987
Septembre 1988
15 janvier 1989
2002 à 2008 (2009 ?)
2007 à 2011
Janvier 2008
2012
Ile
Echantillons
Surprise
Aucun
Surprise
Une quinzaine déposés à Montpellier
Surprise
Au moins 10 déposés à Zurich
Surprise
413 à 437 (NOU)
Surprise
MacKee 15949 à 15955
Surprise
Aucun
Surprise
Sans numéro (NOU)
Surprise
MacKee 31441 à 31462 (NOU)
Surprise
Aucun
Surprise
Veillon 6666 à 6673 (NOU)
Surprise
MacKee 43865 à 43883 (NOU)
Le Leizour
Au moins 1 sans numéro (NOU)
Huon
MacKee 44249 à 44253 (NOU)
Surprise
Probablement mais pas déposés à NOU
Toutes îles
Aucun
Huon
Aucun
Toutes îles
3200 à 3246 (NOU)
V. Espèces végétales vasculaires présentes sur les récifs d'Entrecasteaux
V.1. Matériel et méthodes
Ce travail d'inventaire est le résultat de l'analyse de la bibliographie et de 8 jours de prospections sur
les différents îlots réalisés du vendredi 7 au mardi 18 décembre 2012. Les prospections botaniques
ont été menées par Jean-François Butaud (CI) avec l'aide et souvent en compagnie de Thierry
Sanchez de la SCO.
Sur chaque site, toute la flore a été notée tandis que 47 échantillons botaniques ont été récoltés en
ciblant les espèces encore non connues des atolls et celles pour lesquelles l'identification botanique
pouvait présenter des problèmes. (Annexe 3). L'intégralité des échantillons a été déposée à l'herbier
du Centre IRD de Nouméa (NOU). Les coordonnées GPS des espèces patrimoniales, des types de
végétation, d'autres éléments remarquables ainsi que des zones prospectées ont également été
relevés.
V.2. Prospections réalisées
L'étude a consisté en la prospection des îles et îlots de Huon, Fabre, Le Leizour, Surprise et des
Motu Est et Motu Ouest localisés sur les Cartes 2 et 3. L'équipage de l'Amborella a grandement
facilité les déplacements ainsi que ménagé de larges plages de prospections parallèlement aux
comptages des traces de tortues. La flore relevée des îlots de Huon, Fabre, Le Leizour et des 2 motu
peut donc être estimée comme exhaustive tant les prospections ont été intensives. La flore de l'île de
Surprise, plus grande, peut également être estimée comme très bien connue même si de rares
espèces ont pu être omises en raison de leur rareté, de la densité de certaines formations végétales
ou de leur consommation saisonnière par des chenilles ou criquets.
Par ailleurs, les phanérogames sous-marines ont également été recherchées dans les lagons à
proximité des îlots en raison de la présence de fragments sur les plages. Trois espèces ont été
collectées mais il est possible que d'autres soient présentes, notamment à plus grande profondeur.
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Enfin, quelques plantules issues de graines flottées et déposées sur les littoraux n'ont pas pu être
identifiées. Il s'agit essentiellement de deux espèces trouvées sur l'île de Surprise, des échantillons
d'herbier en ayant été collectés (JFB 3209 et 3244).
V.3. Nombre, statut et origine des espèces rencontrées
Notre travail a ainsi permis de mettre en évidence que la flore des récifs d'Entrecasteaux comprend
en 2012 un nombre minimum de 70 espèces (ou plutôt taxons) de plantes vasculaires terrestres et
sous-marines (Tableau 2, Annexe 2 1 ). Certaines espèces citées dans la littérature pour Surprise
n'ont pas été observées en 2012 mais sont inclues dans ce décompte. Les 2 plantules indéterminées
n'ont, quant à elles, pas été considérées.
Parmi ces espèces, 45 sont des indigènes (flore primaire), tandis que 25 sont des introduites (flore
secondaire). La flore des récifs d'Entrecasteaux se compose donc de 36% d'espèces introduites. Il
faut néanmoins préciser que les statuts d'indigénat de certains taxons peuvent être remis en
question. En effet, nos propres références proviennent de Polynésie française où ces statuts ne sont
pas nécessairement les mêmes, même si une adaptation a été réalisée pour d'Entrecasteaux. Par
ailleurs, la profondeur historique de la connaissance botanique de ces îlots est peu importante et
certaines espèces apparaissant indigènes ont peut-être été introduites par l'homme (les habitants des
Bélep ou les premiers navigateurs occidentaux). D'une façon générale, nous avons considéré
comme indigène ou comme introduction mélanésienne ancienne la totalité des plantes citées par
Montrouzier (1877) en 1876. Par ailleurs, nous avons considéré les taxons présents uniquement à
l'état de plantules sur le littoral comme faisant partie de la flore de l'île en question même si cela
peut être perçu comme abusif.
Tableau 2 : Statut et abondance des plantes vasculaires des récifs d'Entrecasteaux
Statut
Abondance
Très commun
Commun
Peu commun
Indigènes
Rare
Très rare
Non retrouvé
Total indigène
Très commun
Commun
Peu commun
Introduites
Rare
Très rare
Non retrouvé
Total introduites
Introductions modernes
Introductions anciennes
Total
Entrecasteaux
1
14
11
7
9
3
45
0
1
11
7
2
4
25
23
2
70
Surprise
1
9
15
5
7
4
41
0
1
10
7
2
5
25
23
2
66
Le Leizour
1
9
6
2
6
0
24
0
0
3
1
0
0
4
4
0
28
Fabre
1
9
4
3
5
0
22
0
1
3
0
2
0
6
6
0
28
Huon
1
6
2
1
6
0
16
0
0
0
0
1
0
1
1
0
17
Motu Ouest
0
3
0
0
0
0
3
0
0
0
0
0
0
0
0
0
3
1
Dans l'Annexe 2 et le Tableau 2, la colonne Statut est relative au statut d'indigénat (Ind. : indigène ; Mod. :
introduction moderne ; Anc. : introduction ancienne) ; pour chacune des îles, l'abondance des espèces présentes est
estimée en 2012 ; les listes d'espèces issues de la bibliographie concernent toutes Surprise sauf les deux dernières
relatives à Huon ; les numéros d'herbier sont indiqués quand ils existent, dans le cas contraire, la présence d'un taxon est
indiqué par le chiffre 1.
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud, consultant en botanique polynésienne
14/55
Le cas des introductions mélanésiennes anciennes (Anc. pour introduction ancienne) est
problématique car plusieurs espèces considérées indigènes pourraient avoir été plantées par les
habitants des Bélep et s'être naturalisées depuis. Nous avons considéré que c'était le cas pour Luffa
cylindrica et Morinda citrifolia mais cela pourrait toucher d'autres espèces comme Colubrina
asiatica, Abrus precatorius, Terminalia catappa, Calophyllum inophyllum ou encore Hibiscus
tiliaceus.
La situation de chacun des taxons rencontrés est discutée dans la partie VI. de ce rapport et
l'Annexe 4 présente la florule des îlots avec la répartition et la photographie de chacune des plantes.
Au sein des 45 taxons indigènes au sens large (non introduits par l'homme) rencontrés à
d'Entrecasteaux, la plupart sont des indigènes à large répartition dans le Pacifique puisque retrouvés
même en Polynésie française et seuls 2 ont une répartition plus limitée :
- Euphorbia obliqua, endémique de Nouvelle-Calédonie et de Norfolk,
- Melanthera lifuana, endémique de Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu (Anatom) (Wagner &
Robinson, 2001).
Les cas de Operculina aff. turpethum et de Portulaca aff. oleracea sont discutés dans la parte VI.,
ces taxons pouvant également posséder une aire de répartition relativement limitée.
Au niveau de leurs abondances, 26 espèces indigènes, soit 58%, sont peu à très communes et 16,
soit 36%, sont rares à très rares. Trois espèces n'ont pas été retrouvées, il s'agit de la liane Abrus
precatorius, l'arbrisseau Plumbago zeylanica et le petit arbre Cycas seemanii, toutes trois n'étaient
connues que de Surprise.
Certaines espèces ne sont connues qu'à l'état de plantules sur le littoral des récifs d'Entrecasteaux, il
s'agit de Barringtonia asiatica, Canavalia sericea, Entada phaseoloides, Hernandia nymphaeifolia
ou Mucuna gigantea (en plus des deux autres taxons non identifiés). D'autres sont connues à l'état
de pieds adultes sur certaines des îles mais de plantules sur d'autres (par exemple Cordia
subcordata et Operculina aff. turpethum sur Huon, Calophyllum inophyllum sur Le Leizour et
Fabre ou Scaevola taccada sur Fabre). Mais il est probable que certaines puissent s'installer pendant
au moins un certain laps de temps : c'est le cas de l'unique pied de Suriana maritima de Le Leizour
alors que l'espèce est absente de Huon et Fabre, et est très commune sur Surprise.
Les 25 espèces introduites peuvent toutes être considérées comme des espèces naturalisées et se
développant actuellement indépendamment de l'homme. Néanmoins, un certain nombre d'espèces
peuvent apparaître plus comme des espèces subspontanées (Lantana camara, Senna sophera) et
d'autres comme des adventices (Cynodon dactylon, Cyperus aff. rotundus, Euphorbia hypericifolia,
Urochloa subquadripara). Le cas de Tamarix aphylla est intéressant dans le sens où l'origine des
deux pieds recensés est indéterminée (arrivée naturelle par la mer ou introduction volontaire ou
involontaire par l'homme). Par ailleurs, parmi ces espèces introduites, 4 n'ont pas été retrouvées en
2012 et pourraient être considérées comme éteintes des récifs d'Entrecasteaux. Il s'agit de Brassica
juncea et Cajanus cajan qui sont des plantes alimentaires généralement cultivées ou subspontanées,
ainsi que Conyza bonariensis et Eragrostis amabilis qui sont des mauvaises herbes liées à la
fréquentation humaine. A noter que Eleusine indica n'a pas été retrouvée à Surprise mais a été
recensée à Fabre et Le Leizour.
L'index de secondarisation (proportion d'espèces introduites) des récifs d'Entrecasteaux atteint 36%
ce qui est relativement faible pour des atolls tandis que l'indice de secondarisation (espèces
indigènes / espèces naturalisées) est voisin de 2,1 ce qui n'est pas très élevé en raison de la
proportion importante d'espèces naturalisées parmi les introduites.
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
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15/55
Le Tableau 2 met également en avant que l'île de Surprise est la plus riche (41 indigènes) et la plus
secondarisée (25 introduites) de tous les récifs d'Entrecasteaux, ce qui est cohérent avec sa relative
grande taille et son histoire humaine plus fournie de par l'installation pendant plusieurs dizaines
d'années de l'usine d'extraction du guano. Surprise présente, à l'exception des phanérogames sousmarines (peu recherchées à Surprise) et de Canavalia sericea (uniquement des plantules à Huon), la
totalité de la flore des récifs d'Entrecasteaux (sans tenir compte des espèces non retrouvées à
Surprise et connues ailleurs comme Euphorbia obliqua et Eleusine indica).
Les îles de Le Leizour et Fabre sont, en comparaison, nettement moins riches avec respectivement
24 et 22 indigènes et moins secondarisées avec 4 à 6 introduites. Elles possèdent quasiment la
même flore avec néanmoins quelques anomalies comme la relative abondance de Canavalia rosea
et Ipomoea pes-caprae à Fabre et leur absence à Le Leizour, et inversement pour Ipomoea violacea
et Heliotropium foertherianum.
L'îlot de Huon est encore plus pauvre avec 16 indigènes et uniquement quelques plantules de
cocotier "introduites" par la mer. La plante la plus haute consiste en quelques plantules de
Heliotropium foertherianum issues du pied-mère aujourd'hui mort.
Enfin, le motu Ouest, apparemment récemment végétalisé (P. Simoni, comm. pers. 2012) ne
comprenait que 3 espèces indigènes en 2012.
V.5. Endémisme, espèces rares et biogéographie
L'intérêt patrimonial de la flore des récifs d'Entrecasteaux est faible en comparaison de la richesse
de l'ensemble néo-calédonien, ce qui explique le faible intérêt des botanistes pour ces atolls.
Aucune espèce endémique calédonienne n'est à signaler tandis que toutes les indigènes recensées
sont communes en Nouvelle-Calédonie ou dans la région Pacifique. D'Entrecasteaux n'héberge
donc pas d'espèce végétale réellement patrimoniale.
Au niveau biogéographique, ces récifs sont intéressants car ils constituent l'extrême Nord de la
région néo-calédonienne et donc la limite Nord de l'extension de certaines espèces comme
Euphorbia obliqua et peut être Melanthera lifuana.
V.6. Espèces naturalisées et envahissantes
Parmi les plantes des récifs d'Entrecasteaux, plusieurs figurent dans les documents de référence
listant les plantes envahissantes en Nouvelle-Calédonie :
- Cenchrus echinatus, Lantana camara et Leucaena leucocephala (Meyer et al., 2006),
- Cenchrus echinatus, Stachytarpheta cayennensis, Cassytha filiformis, Lantana camara et
Leucaena leucocephala (GEE, 2012).
Par ailleurs, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (2011) et Courchamp & Caut (2006)
indiquent Cassytha filiformis et Colubrina asiatica comme potentiellement problématiques à
d'Entrecasteaux.
Nous considérons ces deux dernières espèces comme des indigènes à Surprise et les excluons de
toute liste d'espèces envahissantes pour d'Entrecasteaux.
Cassytha filiformis est généralement peu appréciée par l'homme en raison de son parasitisme et de
son port lianescent alors qu'elle est peu commune à Surprise et ne montre pas une agressivité
particulière ; il est possible que l'exploitation du guano ait néanmoins favorisé localement son
extension mais rien d'étonnant la concernant n'est à signaler.
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Jean-François Butaud, consultant en botanique polynésienne
16/55
Le port lianescent de Colubrina asiatica est probablement une cause de son classement comme
potentiellement problématique, ainsi que sa vigueur actuelle dans les zones ouvertes ; nous y
voyons plus particulièrement une réponse à l'ouverture du milieu suite à l'exploitation mais sans,
pour l'instant, que ce soit préjudiciable à d'autres taxons. Il est possible également que depuis
l'éradication des rats, cette espèce autrefois consommée soit en progression.
Les prospections de 2012 ont mis en évidence que l'espèce végétale introduite la plus problématique
est Leucaena leucocephala sur l'île de Surprise où elle forme des étendues monospécifiques de
plusieurs hectares au Centre-Nord de l'île au niveau de l'ancien emplacement de l'usine d'extraction
du guano. Il s'agit indéniablement d'une espèce à contrôler absolument car elle a le potentiel de
coloniser toute la zone ouverte liée à l'exploitation du guano et à éliminer ainsi les herbacées, lianes
et arbrisseaux du sous-bois.
Les autres espèces citées se comportent plus comme des adventices, notamment Cenchrus echinatus
et Stachytarpheta cayennensis. Si la première ne semble pas facilement éradicable puisque présente
à Surprise, Fabre et Le Leizour et largement disséminée par les oiseaux, la seconde pourrait
facilement faire l'objet d'une campagne d'éradication sur Surprise où elle n'est présente que par
petites tâches.
Par ailleurs, Lantana camara donne l'impression d'une espèce subspontanée relativement peu
agressive et les 34 touffes observées ont été arrachées en décembre 2012. Quelques visites de
contrôle régulières devraient permettre de confirmer ou d'assurer son éradication.
Aucune autre espèce introduite ne nous semble particulièrement dangereuse, à l'exception peut être
de Cyperus aff. rotundus qui progresse au niveau de la station météorologique. Son éradication sera
néanmoins difficile en raison de la présence de petits tubercules dans le sol et d'une régénération
importante.
Enfin, dans le contexte d'une restauration de l'île de Surprise et des autres îles de l'archipel,
l'éradication d'un maximum de plantes exotiques semble souhaitable. Celles qui pourraient être le
plus facilement éliminées sont :
- Lantana camara,
- Senna sophera (aussi à Fabre),
- Urochloa subquadripara,
- Euphorbia hypericifolia,
- Euphorbia prostrata,
- Stachytarpheta cayennensis,
- Tamarix aphylla.
Bien entendu, le contrôle de Leucaena leucocephala serait également prioritaire.
VI. Répartition et abondance de la flore vasculaire des récifs d'Entrecasteaux
Dans le cadre général de la gestion du patrimoine végétal des récifs d'Entrecasteaux, il a été jugé
opportun de présenter succinctement la répartition et l'abondance des espèces ainsi que leur état de
développement ou leur état de conservation. Les statuts d'indigénat résultent de notre expérience
des atolls polynésiens, de la répartition géographique (dans le Pacifique, en Nouvelle-Calédonie et à
Entrecasteaux) et de l'écologie de certaines plantes. L'intégralité de ces espèces avec photographies,
répartitions et statuts sont présentées en Annexe 4 au sein de la florule des récifs d'Entrecasteaux.
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Abrus precatorius subsp. precatorius– Fabacée – introduction ancienne – Surprise (non
retrouvé)
Petite liane aux graines rouges tachées de noir. Observée uniquement à Surprise par Montrouzier en
1876, elle ne s'est apparemment pas maintenue suite à l'exploitation du guano. Introduction
polynésienne en Polynésie française et absente des atolls bas de l'archipel des Tuamotu. Il s'agit
probablement d'une introduction ancienne à Surprise.
Abutilon indicum – Malvacée – indigène – Surprise, Fabre, Le Leizour
Arbrisseau commun sur les 3 îlots et signalé à Surprise dès 1876. Il s'agit indubitablement d'une
espèce indigène. Le nom Abutilon mollissimum, faisant référence à une espèce sud-américaine a
également été employé, probablement pour ce même taxon. Des observations systématiques des
pieds fertiles sur Surprise n'ont pas permis de déceler un second taxon, autre que A. indicum. Cet
arbrisseau qui semble important pour la nidification des frégates sur Le Leizour est apparemment en
régression selon Pierre Bachy (2011 ; comm. pers. 2012). Il est difficile à l'issue d'un unique
passage de se faire une opinion de cette régression ni même de ses raisons. Néanmoins, des
considérations climatiques pourraient être à avancer (sécheresse possible, vent plus important ?) ; il
est également possible que la densité des terriers de puffin du Pacifique lui soit défavorable et
contribue à la mort des pieds adultes pour en principe favoriser le développement de plantules selon
une sorte de cycle (à moins que Achyranthes aspera ne prenne le dessus).
Achyranthes aspera – Amaranthacée – indigène - Surprise (très commun), Fabre et Le
Leizour (commun), Huon (peu commun)
Arbrisseau caractéristique des formations végétales de Surprise, Fabre et Le Leizour et beaucoup
plus discret sur Huon. Il s'agit indubitablement d'une espèce indigène disséminée par les oiseaux en
raison de ses fruits piquants. Deux taxons étaient cités par Montrouzier de Surprise en 1876 sans
qu'il ait été possible de visualiser deux morphotypes en 2012. En Polynésie française, deux variétés
sont connues : var. velutina indigène des atolls et des littoraux sableux et var. aspera adventice
d'introduction polynésienne pour ses propriétés médicinales. Le taxon présent à Entrecasteaux n'est
certainement pas la var. aspera et serait à rapprocher de la var. velutina bien qu'elle ne semble
morphologiquement pas tout à fait identique. Sur Surprise, cette espèce présente un comportement
assez agressif puisqu'elle couvre densément plusieurs hectares, notamment à la place des forêts de
Pisonia grandis disparues ce qui pourrait se comprendre suite à la mise en lumière de sols
particulièrement riches en matière organique, mais également au sein de la zone exploitée pour le
guano. Il est possible que cette espèce soit favorisée négativement par des insectes qui
consommeraient des espèces concurrentes mais pas elle. Un gros criquet très abondant pourrait en
constituer un bon candidat.
Amaranthus interruptus – Amaranthacée – indigène ? - Surprise (rare), Fabre et Le
Leizour (commun)
Cette herbacée, préalablement identifiée sous le nom de A. gracilis à Surprise en 1963, est
commune à Fabre et Le Leizour où elle est caractéristique de la végétation surmontant les terriers de
puffin mais beaucoup plus rare à Surprise où elle est probablement concurrencée par divers
arbrisseaux et consommée par plusieurs insectes. Elle pourrait être indigène à Entrecasteaux,
disséminée et favorisée par les oiseaux, alors qu'elle est considérée comme une introduction
polynésienne en Polynésie française. A noter, l'observation et la collecte d'une forme à
inflorescence rouge commune et d'une autre forme à inflorescence verte, beaucoup plus rare, sur
Fabre.
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Jean-François Butaud, consultant en botanique polynésienne
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Barringtonia asiatica – Barringtoniacée – indigène – plantules sur Surprise, Fabre et Le
Leizour
Cet arbre indigène en Nouvelle-Calédonie n'a été observé en 2012 qu'à l'état de plantules mesurant
moins de 50 cm de hauteur sur le littoral des 3 îles de l'atoll de Surprise. Il pourrait s'installer plus
durablement à partir de fruits flottés uniquement si l'un d'entre eux parvenait plus à l'intérieur de
l'îlot de Surprise. Mais dans l'état actuel des choses, les plantules observées n'ont aucun avenir.
Bidens pilosa – Astéracée – introduction moderne – Surprise (peu commun)
Cette herbacée d'introduction moderne est une adventice habituelle sous les Tropiques. Elle résulte
probablement de la période d'exploitation du guano puisque déjà notée en 1963 à Surprise. Elle était
toujours présente en 2012 bien que peu commune.
Boerhavia diffusa – Nyctaginacée – indigène – Surprise, Fabre, Le Leizour, Motu,
Huon (commune)
Cette herbacée indigène rampante est commune sur tous les îlots végétalisés visités. Elle fait partie
de la végétation littorale basse et est rencontrée également régulièrement plus à l'intérieur, même
sur Surprise.
Brassica juncea – Brassicacée – introduction moderne – Surprise (non retrouvé)
La moutarde chinoise a probablement été introduite lors de la période d'exploitation du phosphate à
Surprise et s'y est naturalisée apparemment fugacement puisque uniquement observée entre 1963 et
1986 (identifiée comme Brassica chinensis).
Caesalpinia bonduc – Césalpiniacée – indigène – Surprise (peu commun), Fabre (très
rare)
Cette liane épineuse a été collectée en 1925 et 1987 à Surprise d'où elle est probablement indigène
en raison de ses graines aux bonnes capacités de dissémination par flottaison. En 2012, elle était peu
commune à Surprise sans être très rare avec 5 stations identifiées. Elle a également été observée en
2012 sous la forme de quelques pieds dans une unique station à l'extrême Est de Fabre. Il s'agit
d'une espèce patrimoniale pour d'Entrecasteaux car relativement peu commune et favorable à
l'avifaune même si ses épines lui font mauvaise presse dans le monde des hommes.
Cajanus cajan – Fabacée – introduction moderne – Surprise (non retrouvé)
L'ambrévade a probablement été introduite lors de la période d'exploitation du guano à Surprise et
s'y est naturalisée apparemment fugacement puisque uniquement observée en 1986.
Calophyllum inophyllum – Clusiacée ou Calophyllacée – indigène – Surprise (très rare),
plantules sur Fabre et Le Leizour
Cet arbre indigène en Nouvelle-Calédonie est probablement également indigène à Entrecasteaux où
deux pieds adultes ont été observés en position littorale et arrière-littorale de Surprise en plus de
plantules sur ce même îlot et sur Fabre et Le Leizour. Le pied adulte résulte certainement du
développement avec succès d'une plantule issue d'une graine flottée.
Canavalia rosea – Fabacée – indigène – Surprise et Fabre (commun)
Cette liane indigène littorale, rampante et grimpante, est citée pour la première fois à Surprise en
1987 mais elle a été très probablement confondue à l'état stérile avec Vigna marina auparavant,
notamment en 1963 et 1976, voire avec une espèce de Desmodium à "fleurs rose-pâle" par
Montrouzier en 1876. En effet, les différents observateurs citent l'une ou l'autre des espèces et
jamais les 2 ensemble. En 2012, Vigna marina n'a pas été observée tandis que Canavalia rosea était
commune sur Surprise et Fabre.
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Jean-François Butaud, consultant en botanique polynésienne
19/55
Canavalia sericea – Fabacée – indigène – Huon (très rare)
Cette liane indigène littorale rampante n'a été observée qu'à l'état de plantules et d'un jeune pied sur
Huon en 2012. Il s'agit de la première observation à Entrecasteaux et il parait tout à fait possible
qu'elle puisse s'installer à Huon à la faveur de bonnes conditions climatologiques et d'une année
pauvre en pontes de tortue. En effet, ces dernières labourent le sol et limitent grandement
l'installation de plusieurs herbacées, arbrisseaux ou arbustes.
Cassytha filiformis – Lauracée – indigène – Surprise (peu commun)
Cette liane parasite était peu commune en 2012 à Surprise d'où elle est connue depuis 1963 mais
était probablement présente auparavant. Elle peut entraîner le dépérissement des plantes sur
lesquelles elle se développe. Il s'agit d'une espèce indigène à travers l'ensemble du Pacifique, à l'Est
jusqu'en Polynésie orientale, qui peut localement exploser suite à des perturbations humaines ou
naturelles. Ainsi, elle a été considérée par Courchamp & Caut (2006) (avis repris par Gouvernement
de la NC (2011)) comme "une espèce potentiellement problématique". Pour cette raison, la seule
tâche observée en 2005 a été éradiquée dans le cadre du projet de dératisation (Caut et al., 2009) A
Surprise, elle ne semble pas être trop agressive car cantonnée à deux à trois stations ouvertes dans la
zone exploitée pour le guano et même en dehors, en position arrière littorale.
Cenchrus calyculatus – Poacée – indigène – Surprise (peu commun), Fabre et Le
Leizour (commun)
Cette graminée indigène relativement grande est citée dès 1876 de Surprise où elle est peu
commune aujourd'hui. Elle se développe généralement en petites taches bien délimitées. En 2012,
elle a été trouvée commune sur Fabre et Le Leizour. Ses fruits adhésifs sont disséminés par les
oiseaux.
Cenchrus echinatus – Poacée – introduction moderne – Surprise, Fabre et Le Leizour
(peu commun)
Cette graminée a probablement été introduite lors de la période d'exploitation du phosphate à
Surprise et s'y est naturalisée puisque uniquement observée en 1963. En 2012, elle était présente et
peu commune à Surprise, Fabre et Le Leizour. Sa colonisation de Fabre et Le Leizour est
probablement due aux oiseaux ayant transporté ses fruits accrochés à leurs plumes depuis Surprise,
à moins que l'homme n'en ait été l'intermédiaire.
Cocos nucifera – Arécacée – introduction moderne – Surprise (peu commun), Le
Leizour (rare), plantules sur Huon et Fabre
N'étant pas cité par Montrouzier de Surprise en 1876, le cocotier peut être considéré comme une
introduction moderne à Entrecasteaux où il a probablement été planté durant la période ayant vu
l'exploitation du guano (en 1910-1920 selon Bachy (2011)). Sa première citation à Surprise date de
1963 tandis que quelques plantules ont été signalées à Huon en 2008 (mais des pieds adultes y ont
été notés en 1939 d'après Pisier (1979)). Deux pieds de cocotiers adultes sont également notés sur
Le Leizour à partir de 2007 et résulteraient d'une plantation effectuée par l'ASNNC dans les années
1990. Par ailleurs, en 1989, une douzaine de jeunes cocotiers ont été plantés sur Huon par l'ASNNC
(1989) tandis qu'un pied y était signalé planté depuis 1988 par un bateau de passage.
En 2012, le cocotier était présent sous la forme de :
- plusieurs dizaines de pieds fertiles à Surprise ainsi que de la régénération,
- de 2 pieds fertiles à Le Leizour, dont l'un avec une abondante régénération au sol ; auxquels
il faut ajouter un juvénile isolé et une dizaine de plantules issues de cocos flottées,
- d'une dizaine de plantules issues de cocos flottées sur Fabre, et
- d'une dizaine de plantules issues de cocos flottées sur Huon.
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud, consultant en botanique polynésienne
20/55
La plupart des plantations effectuées par l'ASNNC ou des bateaux de passage se sont avérées être
des échecs tandis que les plantules issues de cocos flottées ont très peu de chance de se développer
sur les 3 îlots Nord. La plupart a néanmoins été arrachée en 2012 afin de conserver le caractère le
plus naturel possible de ces îlots et de favoriser la reproduction des tortues. A noter que Bachy
(2010) a également mené des opérations d'arrachage de jeunes cocotiers plantés sur les différents
îlots.
Colubrina asiatica var. asiatica – Rhamnacée – indigène – Surprise (peu commun)
Cet arbuste sarmenteux ou liane est citée de Surprise par Montrouzier dès 1876 et peut ainsi être
considérée comme une espèce indigène, ainsi que dans la plupart des îles du Pacifique. Néanmoins,
son usage comme plante à savon en fait une espèce utile parfois introduite dans quelques îles
comme les atolls bas des Tuamotu en Polynésie française. Sur Surprise, elle a également été
observée en 1976 et 1987, et est considérée par Courchamp & Caut (2006) (avis repris par
Gouvernement de la NC (2011)) comme "une espèce potentiellement problématique". En 2012, 7 à
8 stations plus ou moins importantes de Colubrina ont été localisées dans l'île et semblaient en
progression, se développant aux dépens des zones ouvertes couvertes par Achyranthes notamment.
Conyza bonariensis – Astéracée – introduction moderne – Surprise (non retrouvé)
Cette mauvaise herbe a probablement été introduite lors de la période d'exploitation du phosphate à
Surprise et s'y est naturalisée apparemment fugacement puisque uniquement observée en 1925.
Cordia subcordata – Boraginacée - indigène - Surprise (peu commun), plantules sur
Huon
Cet arbre est uniquement présent sur la frange littorale de Surprise où quelques pieds de petites
dimensions ont été observés en 2012, confirmant ainsi la collecte de 1963. Il s'agit indéniablement
d'une espèce indigène issue de graines flottées. Quelques plantules ont été observées sur Huon mais
l'espèce ne pourra probablement pas s'y établir en raison des conditions climatiques ou des
bioturbations causées par les tortues.
Coronopus integrifolius – Brassicacée – indigène – Surprise (peu commun), Fabre et
Huon (rare), Le Leizour (très rare)
Cette petite herbacée indigène a été observée sur le littoral sableux peu végétalisé de toutes les îles
où elle peut être considérée comme rare. De nombreux pieds étaient présents à l'état sec mais la
régénération semble très cyclique et liée aux conditions climatiques. Elle était déjà connue de
Surprise par des collectes effectuées en 1963 et 1976 ainsi que de Huon à partir d'un inventaire
effectué en janvier 2008.
Cycas seemanii – Cycadacée – indigène ? – Surprise (non retrouvé)
Cette espèce arborescente de petite taille a été observée à Surprise uniquement par Cherrier (1988)
et était restreinte à la partie Nord de l'île en 1987. Elle pourrait être indigène car affectionnant les
substrats calcaires mais aurait avoir pu été introduite comme plante ornementale durant la période
d'exploitation du guano. En 2012, aucun pied n'en a été observé.
Cymodocea rotundata – Cymodocée – indigène – Fabre (rare), Huon et Le Leizour
(commun)
Cette herbacée sous-marine à feuilles étroites a été observée dans le lagon entourant les îlots de
Fabre (coté océan au moins), Huon (coté océan uniquement) et Le Leizour (pointe Est et coté océan
au moins) entre 50 cm et 3 m de profondeur. L'extrémité de ses feuilles étant quasisystématiquement manquante, il est probable qu'elle soit consommée par des poissons ou des
tortues.
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud, consultant en botanique polynésienne
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Cymodocea serrulata – Cymodocée – indigène – Huon (commun)
Cette herbacée sous-marine à feuilles larges a été observée dans le lagon entourant l'îlot de Huon
(coté océan uniquement) entre 50 cm et 1 m de profondeur. L'extrémité de ses feuilles étant quasisystématiquement manquante, il est probable qu'elle soit consommée par des poissons ou des
tortues.
Cynodon dactylon – Poacée – introduction moderne – Surprise (rare)
Cette herbacée d'introduction moderne est une adventice habituelle sous les Tropiques. Elle résulte
probablement de la période d'exploitation du guano puisque déjà notée en 1987 à Surprise. Elle était
toujours présente en 2012 mais restreinte au probable site de l'usine de traitement du guano avec
d'autres mauvaises herbes.
Cyperus aff. rotundus – Cypéracée – introduction moderne – Surprise (rare)
Cette herbacée à petit bulbe est indéniablement une introduction moderne très récente car
uniquement observée en 2012 au niveau de la station météorologique actuelle à partir de laquelle
elle se répand progressivement dans les zones ouvertes. Elle résulte des travaux d'installation ou
d'entretien de l'actuelle station. Son éradication semble aujourd'hui difficile à moins que les zones
très ouvertes dans lesquelles elle se développe soient colonisées par une végétation arbustive (ce qui
semble peu probable en raison du rabattage régulier de la végétation au niveau de la station météo).
Une lutte chimique pourrait néanmoins être envisagée.
Cyperus javanicus – Cypéracée – introduction moderne – Surprise (peu commun)
Cette herbacée est considérée comme indigène en Nouvelle-Calédonie et une introduction
polynésienne dans la plus grande partie de la Polynésie française. A Surprise, elle est citée dès 1925
puis en 1963, 1974, 1976 et 1987 où elle occupait une surface remarquable à la pointe Est (Cherrier,
1988). Il s'agit d'une espèce de zone ouverte, se développant parfois comme une adventice en
Polynésie française, qui a probablement été introduite durant la période d'exploitation du guano et
s'est particulièrement répandue sur les zones exploitées au sol superficiel. En effet, préalablement à
cette exploitation, l'île devait posséder un couvert fermé défavorable à cette espèce de lumière. En
2012, elle était essentiellement présente dans la partie Sud-Est de l'île de Surprise ainsi que sous la
forme de quelques touffes à proximité des anciens bâtiments plus au Nord.
Eleusine indica – Poacée – introduction moderne – Surprise (non retrouvé), Fabre et
Le Leizour (peu commun)
Cette graminée est citée uniquement en 1925 à Surprise où elle a probablement été introduite durant
la période d'exploitation du guano. Non retrouvée depuis, elle ne s'est apparemment pas maintenue
dans cette île. En 2012, elle a été observée sur Fabre et Le Leizour où elle est caractéristique de la
végétation surmontant les terriers de puffin. Elle pourrait avoir été disséminée dans ces 2 îlots à
partir de Surprise, soit par les oiseaux, soit par les humains puisqu'ils y menèrent également des
campagnes d'exploitation du guano.
Entada phaseoloides – Mimosacée – indigène – plantules sur Surprise et Huon (très
rare)
Cette liane n'a été observée qu'à l'état de plantules de plusieurs dizaines de cm de long sur le littoral
des îles de Surprise et Huon. Elle n'est pas établie sur ces îles et consiste uniquement en des
germinations de graines flottées et rejetées sur le rivage.
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Eragrostis amabilis – Poacée – introduction moderne – Surprise (non retrouvé)
Cette graminée a probablement été introduite involontairement lors de la période d'exploitation du
guano à Surprise et s'y est naturalisée apparemment fugacement puisque uniquement observée
(collectée sous le nom E. tenella var. plumosa) en 1925.
Euphorbia hirta – Euphorbiacée – introduction moderne – Surprise (peu commun)
Cette herbacée d'introduction moderne est une adventice habituelle sous les Tropiques. Elle résulte
probablement de la période d'exploitation du guano puisque notée en 1925 (sous le nom Euphorbia
hypericifolia) et 1987 à Surprise. Elle était toujours présente à Surprise en 2012.
Euphorbia hypericifolia – Euphorbiacée – introduction moderne – Surprise (rare)
Cette herbacée est indéniablement une introduction moderne très récente car uniquement observée
en 2012 au niveau de la station météorologique actuelle à partir de laquelle elle se répand
progressivement dans les zones ouvertes, notamment vers l'ancienne réserve de charbon. Elle
résulte des travaux d'installation ou d'entretien de l'actuelle station. Son éradication semble
aujourd'hui possible car les pieds sont bien individualisés et encore peu nombreux.
Euphorbia obliqua – Euphorbiacée – indigène – Surprise (non retrouvé), Fabre (très
rare), Le Leizour (rare)
Cette herbacée indigène a été observée en 2012 sur les littoraux de Fabre (Sud-Ouest) et Le Leizour
(Est et Sud-Est), à la limite des formations herbacées. Une euphorbe était citée de Surprise par
Montrouzier en 1876 et Guillaumin & Veillon (1969) citent Euphorbia eremophila (généralement
considéré comme synonyme de Euphorbia tannensis) dans la même île à l'issue des prospections de
Blanchon en 1963. Malheureusement, aucun échantillon n'a apparemment été collecté en 1876
(collecte possible mais pas d'identification formelle) et 1963. Il n'est donc pas possible de savoir si
ces citations correspondent à E. tannensis (non observée en 2012 à Surprise mais généralement
commune sur les îlots sableux néo-calédoniens) ou E. obliqua ici trouvée pour la première fois à
Fabre et Le Leizour. Dans le doute, nous ne considérons alors que E. obliqua était potentiellement
présent à Surprise (mais non observé en 2012).
Euphorbia prostrata – Euphorbiacée – introduction moderne – Surprise (rare), Fabre
(peu commun)
Cette herbacée d'introduction moderne est une adventice habituelle sous les Tropiques. Elle résulte
probablement de la période d'exploitation du guano puisque notée en 1925 et 1987 à Surprise. En
2012, elle était toujours présente à Surprise mais restreinte au site de l'ancienne usine, et également
à Fabre où elle se développe au sein de la végétation surmontant les terriers de puffin.
Halophila cf. ovalis – Hydrocharitacée – indigène – Fabre, Le Leizour et Huon
(commun)
Cette herbacée sous-marine à feuilles elliptiques a été observée dans le lagon entourant les îlots de
Fabre (coté océan au moins), Huon (coté océan uniquement) et Le Leizour (pointe Est et coté océan
au moins) entre 50 cm et 4 m de profondeur. Une tortue en train de brouter cette espèce a été
observée à Fabre à 4 m de profondeur en 2012.
Heliotropium foertherianum – Boraginacée – indigène – Surprise (commun), Le Leizour
(rare), Huon (très rare)
En 2012, cet arbuste indigène était présent sur Surprise où il constituait le plus gros de la végétation
littorale et arrière-littorale, sur Le Leizour ou une bande et quelques pieds isolés étaient présents
essentiellement sur la côte Nord-Ouest et sur Huon où un pied mort et quelques plantules se
trouvaient à l'extrémité Nord. Il était déjà cité depuis 1876 sur Surprise avec d'autres observations
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
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en 1963, 1966, 1974, 1986, 1987. Sur Huon, le Gouvernement de la NC (2011) le citait en 2008
tandis que Bachy & Lebreton (2007) le notaient sur Le Leizour en 2007. Il s'agit d'un arbuste
important pour la nidification de certains oiseaux comme les fous à pieds rouges et les noddis noirs.
Hernandia nymphaeifolia – Hernandiacée – indigène – plantule sur Surprise et Le
Leizour (très rare)
Cet arbre littoral n'a été observé qu'à l'état de plantules de plusieurs dizaines de cm de haut sur le
littoral des îles de Surprise (70 cm de hauteur) et Le Leizour (une plantule par île). Elle n'est pas
établie sur ces îles et consiste uniquement en des germinations de graines flottées et rejetées sur le
rivage. Néanmoins, ses possibilités d'établissement sur Surprise ne sont pas non plus négligeables.
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus – Malvacée – indigène ? - Surprise (peu commun)
Cet arbre indigène en Nouvelle-Calédonie possède un statut douteux à Entrecasteaux. En effet, il
pourrait être considéré comme une introduction sur Surprise comme dans la plupart des atolls du
Pacifique mais il est déjà cité en 1876 comme "rabougri" sous le nom Hibiscus pani par
Montrouzier. Il était, par ailleurs, également cité en 1963 et 1986. Nous le considérons ici alors
comme un indigène douteux. En 2012, 3 bosquets plus ou moins importants étaient présents en
position arrière-littorale sur la façade Sud de l'île de Surprise. Ils semblaient être en progression aux
dépens des zones ouvertes.
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis – Convolvulacée – indigène ? – Surprise (peu
commun), Fabre (commun)
Cette liane rampante probablement indigène est commune à Fabre où elle occupe de façon
relativement dense la partie Est de l'îlot au niveau des terriers de puffin et plus rare à Surprise où
elle semble relictuelle et est présente sous la forme de petites tâches dans le Sud et l'Est de l'île.
Montrouzier (1877), qui s'étonnait de son absence à Surprise en 1876, a pu la rater si elle était peu
répandue à l'époque mais une autre possibilité est qu'elle ait été introduite volontairement ou
involontairement (graines mélangées à des matériaux).
Ipomoea violacea – Convolvulacée – indigène – Surprise (rare), Le Leizour (peu
commun)
Cette liane grimpante indigène est rare à Surprise où elle n'a été observée en 2012 que dans un
bosquet dense de Scaevola du Sud de l'île, et un peu plus commune à Le Leizour où elle est
restreinte à la partie Ouest de la dépression centrale où se trouvent les terriers de puffin. Il pourrait
s'agir du "Calystegia à fleurs blanches" cité par Montrouzier en 1876 mais une autre possibilité est
Operculina aff. turpethum également présente à Surprise.
Lantana camara – Verbénacée – introduction moderne – Surprise (peu commun)
Cet arbuste a été cité en 1976, 1986 et 1987 de Surprise où il a probablement été introduit durant la
période d'exploitation du guano. En 2012, 3 stations ont été observées à Surprise au sein de la zone
la plus exploitée pour la guano et à la végétation très ouverte. Il s'agit d'une espèce envahissante
dans de nombreuses îles océaniques dont la Nouvelle-Calédonie. Il est ainsi très étonnant qu'elle
n'ait pas été citée comme une "espèce problématique" par Courchamp & Caut (2006) ni par le
Gouvernement de la NC (2011). Pour ce caractère envahissant, les 34 touffes des 3 stations
localisées ont été arrachées lors de cette campagne. Des visites régulières de Surprise devraient
permettre de confirmer ou poursuivre l'éradication de cette espèce épineuse car des reprises par
rejets de racines ou par germination (fruits observés) sont très possibles.
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Lepturus repens – Poacée – indigène – Surprise, Le Leizour et Fabre (peu commun),
Huon et Motu (commun)
Cette herbacée littorale est très commune dans le Pacifique. Dans les récifs d'Entrecasteaux, elle a
été trouvée sur toutes les îles émergées (à l'exception du premier motu à l'ouest de Fabre, mais
présente sur le second) et se concentre essentiellement sur le littoral, étant limitée plus à l'intérieur
notamment par la vigueur de Thuarea involuta. Elle a été citée auparavant de Surprise en 1963 et
1976 ainsi que de Huon en 1989 et 2008.
Leucaena leucocephala – Mimosacée – introduction moderne – Surprise (peu commun)
Cet arbuste envahissant a été cité de Surprise en 1963, 1986, 1987 ainsi que par Courchamp & Caut
(2006). Il s'agit d'une des plantes envahissantes les plus redoutables pour les milieux naturels au
monde et notamment en Nouvelle-Calédonie sur divers substrats. En 2012, plusieurs bosquets
couvrant probablement plus de 1 ha ont été localisés dans les parties Nord et Ouest de Surprise,
essentiellement aux alentours des anciennes installations liées à l'exploitation du guano. Cette
espèce est indéniablement en progression (apparemment relativement lente) aux dépens des zones
ouvertes et a pour conséquence l'éradication de toute végétation dans le sous-bois. Il est très
étonnant qu'elle n'ait pas été citée comme une "espèce problématique" par Courchamp & Caut
(2006) ni par le Gouvernement de la NC (2011) alors qu'elle démontre déjà son potentiel néfaste sur
l'île. Il conviendrait ainsi de mener des campagnes de lutte contre cette espèce afin de la contrôler,
circonscrire, extirper ou éradiquer de toute ou partie de l'île.
Luffa cylindrica – Cucurbitacée – introduction ancienne – Surprise (peu commun)
Cette liane, l'éponge végétale, a été notée et collectée de façon certaine à Surprise en 1987 par
Cherrier et lors de la mission de 2012. Il s'agit du cultivar ancien (fruit souvent inférieur à 10 cm de
long) également trouvé en Polynésie française et considéré comme étant une introduction
polynésienne. Depuis, un autre cultivar aux fruits aussi grands qu'un concombre a été introduit. Il
pourrait s'agit de la "cucurbitacée du genre coloquinte, fort employée par les sorciers du pays dans
leurs opérations superstitieuses" que Montrouzier (1877) a noté en 1876 et que Guillaumin &
Veillon (1969) ont identifié, sans référence à un échantillon aucun, comme étant la pastèque
(Citrullus lanatus, syn. Cucumis citrullus). Nous considérons cette espèce comme étant une
ancienne introduction à Surprise, du fait de ses usages et de sa présence avant l'exploitation du
guano.
Melanthera biflora – Astéracée – indigène – Surprise (peu commun)
Cette herbacée à arbrisseau est plus connue sous le nom Wollastonia biflora et le synonyme
Wedelia aristata était parfois employé. Elle a été observée çà et là au sein de la zone exploitée pour
le guano à Surprise en 2012 et consistait en quelques taches de plantes basses et aux feuilles
bleuâtres de dimensions moyennes en comparaison aux plantes appartenant à la même espèce et se
développant aux Loyauté. Elle a assurément été collectée en 1987 mais il est difficile d'être certain
des identifications de plantes collectées antérieurement (notamment en 1966) en raison des risques
de confusion avec Melanthera lifuana (syn. Wedelia uniflora).
Melanthera lifuana – Astéracée – indigène – Surprise (rare)
Cette herbacée est plus connue sous le nom Wedelia uniflora. Elle a été observée rarement au sein
de la zone exploitée pour le guano à Surprise en 2012 et consistait en quelques taches de plantes
basses aux feuilles bleuâtres et atteignant des dimensions plus importantes en comparaison aux
plantes appartenant à la même espèce et se développant aux Loyauté. Elle a assurément été
collectée en 1963 et 1987 mais il est difficile d'être certain des identifications de plantes collectées à
d'autres périodes (notamment en 1966) en raison des risques de confusion avec Melanthera biflora
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud, consultant en botanique polynésienne
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car les 2 espèces se développent dans les mêmes milieux et sont morphologiquement
superficiellement proches (couleur des feuilles notamment) à Surprise.
Microsorum grossum – Polypodiacée – indigène – Surprise (peu commun)
Cette fougère a été collectée et signalée pour la première fois à Surprise en 1987 alors que
Montrouzier (1877) s'étonnait de l'absence de toute fougère sur l'île. En 2012, elle était présente
uniquement au centre de l'île en contrebas de la butte Ouest des stériles de l'exploitation du guano,
au niveau des anciennes locomotives. Nous faisons l'hypothèse de son indigénat car cette espèce est
présente dans la plupart des atolls du Pacifique et notamment ceux de Polynésie française.
Néanmoins, elle aurait pu avoir été introduite fortuitement durant la période correspondant à
l'exploitation du guano.
Morinda citrifolia – Rubiacée – introduction ancienne ? – Surprise (rare)
Cet arbuste considéré comme une introduction polynésienne en Polynésie française pourrait être
indigène à Surprise où il a été signalé dès 1876 par Montrouzier (1877). Néanmoins, une
introduction ancienne est également possible, notamment en raison de ses usages signalés par
Montrouzier et de sa rareté actuelle. En 2012, il était relativement rare (4 stations et moins de 10
pieds) ce qui pourrait expliquer l'absence de collecte ou de citation antérieure à l'exception de celle
de Montrouzier.
Mucuna gigantea subsp. gigantea – Fabacée – indigène – plantule sur Surprise (très
rare)
Cette liane n'a été observée qu'à l'état d'une unique plantule de plusieurs dizaines de cm de long sur
le littoral de Surprise et Huon. Elle n'est pas établie sur cette île et consiste uniquement en une
germination de graines flottées et rejetées sur le rivage.
Ochrosia oppositifolia – Apocynacée – indigène – Surprise (peu commun)
Cet arbre a été cité dès 1876 par Montrouzier (1877) et Guillaumin & Veillon (1969) sous le nom
de genre Ochrosia et n'a pas été noté à nouveau jusqu'en 2012 Il est également connu sous le nom
Neisosperma oppositifolium et il s'agit d'une espèce indigène dans l'ensemble du Pacifique, à l'Est
jusqu'aux îles Australes de Polynésie française. En 2012, 5 pieds isolés ont été localisés çà et là à
Surprise ainsi qu'un bosquet composé de 4 pieds adultes et 5 juvéniles, soit un total de 9 pieds
adultes. Il s'agit d'une espèce patrimoniale car peu commune et inhabituelle sur un atoll.
Operculina aff. turpethum – Convolvulacée – indigène – Surprise (rare), Fabre (peu
commun), Le Leizour (commun), plantules sur Huon (très rare)
Cette liane se rapporte à un taxon considéré comme intermédiaire entre O. turpethum et O.
ventricosa et déjà signalé de la région par Staples (2007 ; comm. pers. 2012). Pour cette raison,
selon les auteurs, elle a été identifiée comme O. turpethum ou comme O. ventricosa. Il s'agit
probablement de l'espèce de Calystegia citée par Montrouzier (1877) bien qu'une confusion avec
Ipomoea violacea soit possible. Elle a également été notée à Surprise en 1925 et en 1963. En 2012,
cette liane était rare à Surprise et ne subsistait qu'à l'état de plantules ou de rares lianes grimpant
dans les Pisonia grandis ; elle était beaucoup plus abondante à Fabre et Le Leizour où elle occupait
les dépressions centrales concentrant les terriers de puffins avec quelques lianes rampant également
dans les formations herbeuses alentours ; enfin, de très rares plantules ont été observées sur Huon,
issues de graines rejetées par la mer.
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Passiflora foetida – Passifloracée – introduction moderne – Surprise (rare)
Cette passiflore a été observée pour la première fois à Surprise en 2012 où elle était concentrée à
l'emplacement des anciennes constructions. Elle a probablement été introduite durant la période
d'exploitation du guano.
Pisonia grandis – Nyctaginacée – indigène – Surprise (commun), Fabre (rare), Le
Leizour (très rare)
En 2012, ce grand arbre indigène était commun sur l'île de Surprise où il formait des forêts surtout
sur la partie Nord et Ouest ; il avait déjà été cité de cette île en 1876 (description correspondante de
Montrouzier (1877)), 1925, 1963, 1966, 1974, 1986, 1987 et par Courchamp & Caut (2006). Sur
Fabre, un bosquet à l'Ouest d'une des 2 collines était présent (déjà cité par Bachy) ainsi qu'un petit
pied isolé à l'Est. Enfin, sur Le Leizour, en 2012, deux pieds engoncés dans la bande à Heliotropium
ont été repérés alors qu'ils n'avaient pas été cités par le passé. Il faut signaler ici que les Pisonia de
Surprise ont été défoliés très régulièrement depuis au moins 2007 (Bachy & Lebreton, 2007) par les
chenilles du papillon Hippotion velox de la famille des Sphingidés (identification réalisée par
Thierry Salesne de la SENC). En 2011, Bachy (2011) estimait ainsi que les massifs de Pisonia
s'étaient réduit des 2 tiers par rapport à son passage de 2001 et la carte de Courchamp & Caut
(2006) de 2002, suite notamment à des attaques de ces chenilles durant 5 années consécutives (dont
2010-2011). En 2012, nous avons en effet constaté la poursuite de ces attaques auxquelles sont
entièrement imputables le dépérissement et la mort des pieds de Pisonia de l'intérieur de l'île. Ceux
du pourtour semblent être mois touchés et mieux résister. Bachy (2011) notait ainsi, et nous le
confirmons, que les dépérissements de Pisonia étaient défavorables au fou à pieds rouges
arboricoles et favorables au fou brun terrestre ainsi qu'à Achyranthes aspera.
Par ailleurs, la rareté des Ipomoea (et éventuellement Operculina), Morinda citrifolia et Brassica
juncea est probablement également due aux chenilles de ce papillon car ces espèces constituent des
plantes-hôte préférentielles (http://tpittaway.tripod.com/china/h_vel.htm).
Plumbago zeylanica – Plumbaginacée – indigène – Surprise (non retrouvé)
Cette herbacée indigène dispersée par les oiseaux en raison de ses fruits collants n'a été observée
que par Montrouzier (1877) en 1876 et n'a pas été revu depuis. Il semble qu'elle ait été éradiquée
lors de l'exploitation du guano dans une grande partie de l'île.
Portulaca oleracea – Portulacacée – introduction moderne – Surprise et Le Leizour
(peu commun), Fabre (commun)
Cette herbacée consiste en une mauvaise herbe habituelle des îles du Pacifique même si certains
auteurs peuvent la considérer comme indigène dans certaines îles. Elle a été observée de façon
certaine uniquement en 2012 mais pouvait avoir été confondue avec le second taxon indigène par
les naturalistes précédents. Néanmoins, nous considérons qu'il s'agit d'une introduction récente,
probablement présente dans les différentes îles depuis l'exploitation du guano. Sur Fabre et Le
Leizour, elle est notamment présente sur la terre excavée par les puffins au sein des dépressions
centrales. Sur Surprise, elle est plus dispersée et se développe essentiellement dans les zones
ouvertes fortement secondarisées de l'intérieur de l'île.
Portulaca aff. oleracea – Portulacacée – indigène – Surprise, Fabre, Le Leizour (peu
commun), Huon et Motu (commun)
Cette herbacée s'apparente à l'indigène Portulaca lutea par son port et ses feuilles et tiges très
charnues mais s'en distingue immédiatement par les dimensions de ses fleurs nettement plus petites,
son nombre d'étamine inférieur à 20 et ses fleurs et fruits généralement par groupes de 3 ou plus.
Elle correspondrait ainsi plus à une forme très charnue et de grande dimension de Portulaca
oleracea. Nous considérons ainsi cette espèce non nommée distinctement comme indigène à
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Entrecasteaux de par son écologie essentiellement littorale même si elle est retrouvée plus à
l'intérieur de Huon, ainsi que par son observation par Montrouzier (1877) en 1876. En 2012, elle
était peu commune dans les îles à la végétation la plus diversifiée et commune dans les îles à la
végétation très pauvre comme Huon et le second Motu situé à l'Ouest de Fabre. Cette espèce
correspond probablement à citation de Sesuvium portulacastrum de Guillaumin & Veillon (1969)
d'après les observations de Blanchon en 1963 car aucun Portulaca n'est cité de Surprise à l'issue de
cette visite. Etonnamment, Jacquier ne cite pas Portulaca sur Huon en 1989 alors qu'il estime avoir
collecté toutes les plantes de l'île tandis que le Gouvernement de la NC (2011) ne cite pas non plus
l'espèce tout en indiquant que Coronopus est une des plantes majoritaires recouvrant densément la
colline, ce qui est faux et n'a pu être ; il s'agit alors peut être d'une confusion avec Portulaca. La
présence ancienne de Portulaca aff. oleracea à Huon est néanmoins encore à démontrer.
A noter la présence de morphotype à tiges dressées et feuilles distinctement opposées-décussées.
Scaevola taccada var. taccada – Goodéniacées – indigène – Surprise (commun), Fabre
(très rare), Le Leleizour (peu commun)
Cet arbuste indigène était en 2012 commun sur le pourtour et en position arrière-littorale de l'île de
Surprise, peu commun sur la côte Nord-Ouest de Le Leizour au sein d'une bande arbustive à
Heliotropium et très rare sur Fabre où seule une plantule à été observée au Nord-Ouest, issue d'une
graine flottée. Il était déjà connu de Surprise car cité en 1963 et collecté en 1987. Néanmoins,
Montrouzier (1877) le citait comme étonnamment absent en 1876 de Surprise, ce qui pose problème
car il était commun et à sa place habituelle d'un point de vue écologique sur la même île en 2012 ;
néanmoins, il semblait être restreint aux littoraux du Sud de l'île, ceux du Nord étant dominés par
Suriana maritima et Heliotropium foertherianum ; il se peut donc que Montrouzier ne l'ait pas
observé si il est resté sur la côte Nord et l'intérieur.
Senna sophera – Césalpiniacée – introduction moderne – Surprise (rare), Fabre (très
rare)
Cet arbrisseau d'introduction moderne a été collecté sur Surprise uniquement en 1976 où il résulte
probablement de la période d'exploitation du guano. En 2012, il était rare à Surprise avec 2 petites
stations situées dans l'ancienne zone exploitée et très rare à Fabre où les 8 pieds de l'unique station
observée ont été arrachés. Son éradication semble également possible sur Surprise où il est
apparemment peu vigoureux.
Solanum americanum – Solanacée – introduction moderne – Surprise (rare)
Cet arbrisseau est également connu en Nouvelle-Calédonie sous le nom Solanum nigrum et y est
parfois considéré comme indigène. Il est probable que ces noms recouvrent plusieurs taxons,
certains indigènes et d'autres d'introduction moderne. Nous considérons le taxon de Surprise comme
une introduction moderne où il résulte probablement de la période d'exploitation du guano car
collecté tardivement en 1963 et 1987. En 2012, il était rare à Surprise avec quelques petites stations
restreintes à la butte de stériles de l'Ouest.
Sophora tomentosa – Fabacée – indigène – Surprise (très rare)
Cet arbuste indigène littoral a été observé pour la première fois à Surprise en 2012. Seuls deux pieds
isolés ont été localisés en position arrière-littorale de la façade Nord-Est de l'île, à proximité ou au
sein de l'enceinte de l'ancienne station météorologique. Il s'agit d'une des plantes les plus rares de
Surprise et d'Entrecasteaux en général, aucune régénération n'ayant été observée malgré la
production de fruits. Cette espèce n'est, par ailleurs, pas du tout en danger en Nouvelle-Calédonie.
Un doute sur son statut peut également être avancé en raison de l'absence d'observation antérieure,
de son développement à proximité de l'emplacement de l'ancienne station météorologique et de son
caractère ornemental.
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud, consultant en botanique polynésienne
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Stachytarpheta cayennensis – Verbénacée – introduction moderne – Surprise (peu
commun)
Cet arbrisseau d'introduction moderne a été collecté sur Surprise uniquement en 1976, sous le nom
Stachytarpheta indica, où il résulte probablement de la période d'exploitation du guano. En 2012, il
était peu commun à Surprise avec quelques stations dans la zone de l'ancienne usine et au sein des
sites exploités. Son éradication semble possible sur Surprise où il est encore relativement peu
répandu.
Stenotaphrum micranthum – Poacée – indigène – Surprise, Le Leizour, Fabre et Huon
(peu commun)
Cette herbacée littorale a été observée en 2012 sur toutes les îles végétalisées à l'exception des motu
à l'Ouest de Fabre. Elle se concentre essentiellement sur le littoral, étant limitée plus à l'intérieur
notamment par la vigueur de Thuarea involuta. Elle a été citée auparavant de Surprise en 1963 et
1987.
Suriana maritima – Surianacée – indigène – Surprise (commun), Le Leizour (très rare)
Cet arbuste indigène à fleurs jaunes était commun en 2012 sur le littoral sableux de Surprise où il
constitue avec Scaevola et Heliotropium une bande littorale quasiment ininterrompue. La même
année, un unique pied a été observé sur la côte Nord-Ouest de Le Leizour. Il a été cité de Surprise
en 1963, 1976 et 1987. A noter que Cherrier (1988) l'a probablement confondu avec Pemphis
acidula qui est absent des récifs d'Entrecasteaux.
Tamarix aphylla – Tamaricacée – introduction moderne – Surprise (très rare)
Cet arbuste d'introduction moderne a été nouvellement observé à Surprise en 2012 où seuls 2 pieds
isolés ont été localisés dans le Nord-Ouest de l'île en position arrière-littorale. Ils pourraient résulter
d'une plantation effectuée durant la période d'exploitation du guano ou ultérieurement. Leur
éradication est recommandée car cette espèce pourrait présenter un caractère envahissant ou tout du
moins se naturaliser plus en avant.
Terminalia catappa – Combrétacée – indigène ? – Surprise (très rare)
En 2012, un unique individu adulte de 3 m de hauteur a été observé à Surprise, sur le bourrelet
arrière-littoral du Sud de l'île, ainsi qu'une plantule issue d'une graine flottée. Il pourrait s'agir du
Terminalia cité par Montrouzier (1877) ce qui en ferait une espèce probablement indigène.
Néanmoins, une autre espèce pouvant correspondre à l'arbre de Montrouzier consisterait en T.
rubricarpa non observé à Entrecasteaux mais relativement commun sur les littoraux des Loyauté.
L'indigénat de l'espèce n'est ainsi pas certain mais la présence de nombreuses graines flottées lui
semble favorable.
Thuarea involuta – Poacée – indigène – Surprise (commun), Fabre, Le Leizour et Huon
(très commun)
Cette graminée rampante est très commune dans la plupart des îles même si elle est absente des 2
motu situés à l'Ouest de Fabre. Il s'agit de l'espèce dominante des îles de Fabre, Le Leizour et Huon
où elle apparaît parfois comme monospécifique. Elle avait été déjà signalée de Surprise en 1963 et
de Huon en 1989.
Tribulus cistoides – Zygophyllacée – indigène – Surprise, Fabre, Le Leizour (commun),
Huon (très rare)
Cette herbacée caractérisée par ses fleurs jaunes délicates et son fruit piquant était commune en
2012 sur Surprise, Fabre et Le Leizour où elle se développait généralement à l'intérieur des îlots,
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soit au sein de zones ouvertes par les puffins, soit au sein d'herbacées basses. Par contre, elle n'a été
localisée que d'une unique station à Huon (Sud-Ouest) avec un très petit nombre de pied. Elle était
déjà connue de Surprise où Montrouzier (1877) la citait dès 1876 et les autres auteurs en 1963,
1966, 1976 et 1987. A Huon, elle avait également été signalée en 1989 et 2008 (sous le nom erroné
de T. terrestris). Elle est considérée par certains auteurs comme envahissante en NouvelleCalédonie mais nous ne les suivons pas car il s'agit d'une indubitable espèce indigène. Ses fruits très
épineux (et douloureux) sont probablement la cause de ce jugement à moins qu'elle ne soit parfois
confondue avec l'adventice Tribulus terrestris aux fleurs beaucoup plus petites.
Tridax procumbens – Astéracée – introduction moderne – Surprise (commun)
Cette composée d'introduction moderne a été collectée sur Surprise uniquement en 1976 où elle
résulte probablement de la période d'exploitation du guano. En 2012, elle était commune à Surprise
avec des stations dans la zone de l'ancienne usine et au sein des sites exploités.
Triumfetta procumbens – Malvacée – indigène – Surprise (peu commun), Le Leizour
(rare)
Cette liane rampante indigène a été observée en 2012 sur les zones sableuses littorales, à la limite de
la végétation et du sable, à Surprise (essentiellement les parties Nord, Ouest et Sud) et à Le Leizour
(extrémité Est et flanc Sud-Est). Elle était déjà signalée de Surprise par Montrouzier (1877) en 1876
sous le nom de Haloragis procumbens et a été notée également dans cette même île en 1925, 1963,
1966, 1974 et 1976.
Urochloa subquadripara – Poacée – introduction moderne – Surprise (très rare)
Cette graminée d'introduction moderne a été collectée sur Surprise uniquement en 1974 où elle
résulte probablement de la période d'exploitation du guano. En 2012, elle était très rare à Surprise
avec une unique station située au niveau de l'ancienne usine.
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VII. Formations végétales des récifs d'Entrecasteaux
Les formations végétales des îles et îlots des récifs d'Entrecasteaux sont présentées île par île, de la
moins diversifiée à la plus diversifiée. Des relevés floristiques géoréférencés succincts ont été
effectués à l'occasion de cette mission mais n'ont pas été exploités dans ce rapport ;
néanmoins, la réalisation de cartes de végétation est toujours possible ultérieurement.
VII.1. Motu Ouest
Cet îlot essentiellement sableux ne présente que 3 espèces végétales, probablement les plus
résistantes à la submersion temporaire, la sécheresse et l'influence marine : Lepturus repens,
Boerhavia diffusa et Portulaca aff. oleracea. Il s'agit d'une pelouse basse plus ou moins éparse,
ouverte çà et là sur le sable (Figure 1). Elle peut être qualifiée de : Pelouse littorale à Lepturus –
Boerhavia.
La partie végétalisée mesure 80 m de long sur 50 m de large soit environ 3000 m² tandis que l'îlot
atteint au moins 150 m de long.
Figure 1 : Vue de la dépression centrale végétalisée du motu Ouest
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VII.2. Huon
Cet îlot tout en longueur mesure près de 2800 m de long sur 100 m de large dans sa plus grande
largeur. Sa superficie est estimée, d'après les relevés GPS, à environ 21 ha alors qu'il est donné à
13°ha dans certains documents administratifs calédoniens. Il se compose :
- d'une partie centrale longue de 1100 m occupée par une butte atteignant près de 8 m
d'altitude, dotée d'un versant Ouest en pente douce, d'une partie sommitale plane et d'un
versant Est plus abrupt et irrégulier,
- d'une caye Nord de 1300 m de long, plane et sableuse avec quelques dépressions et zones
rocheuses,
- d'une caye Sud de 400 m de long, plane et sableuse avec une dépression à son extrémité.
Une carte relativement précise de l'îlot a été dressée par Bachy (2011) et est présentée en Carte 6.
La végétation de Huon est relativement simple du fait du petit nombre d'espèces et de la rareté de
certaines (Heliotropium et Tribulus par exemple) (Figure 2).
Figure 2 : Vue de la zone sommitale de Huon en direction du Nord
Les cayes sont partiellement recouvertes par la Pelouse littorale à Lepturus – Boerhavia et son
faciès à Coronopus integrifolius qui présente des ouvertures sableuses importantes.
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Le littoral de la butte centrale présente, sur une certaine profondeur, la même Pelouse littorale à
Lepturus – Boerhavia mais sous un faciès caractérisé par Thuarea involuta et surtout
Stenotaphrum micranthum.
La plus grande partie de la butte consiste en une Pelouse arrière-littorale à Thuarea-Boerhavia où
Thuarea est parfois ultra-dominant. Enfin, quelques tâches de Fruticée à Achyranthes sont
présentes çà et là mais sous une forme généralement anecdotique.
Pour être complet, il faut également ajouter les Herbiers sous-marins à Halophila-Cymodocea qui
se développent très près de la côte Est de l'îlot et sont apparemment absents à l'Ouest.
Carte 6 : Carte de l'îlot Huon dressée par Bachy (2011)
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VII.3. Fabre
L'îlot Fabre mesure 800 m de long pour 270 m de large dans sa plus grande largeur et atteint une
superficie proche de 14 ha. Il est caractérisé par une dépression centrale cernée par un bourrelet
arrière-littoral, à l'exception de la zone où se dressent deux collines, probables vestiges des stériles
liés à l'exploitation du guano (Carte 7). Ces deux collines culminent 3 à 4 m au-dessus de la
dépression centrale.
La végétation est plus complexe qu'à Huon en raison d'une diversité floristique plus importante
(Figure 3).
Figure 3 : Vue de la fruticée à Abutilon et Ipomoea pes-caprae et de la colline Nord de Fabre
La ceinture littorale se présente sous la forme d'une Pelouse littorale à Lepturus-Boerhavia où les
2 faciès à Coronopus et Thuarea-Stenotaphrum sont entremêlés et indissociables. A noter que le
faciès à Coronopus s'enrichit ici d'une nouvelle espèce, très rare néanmoins, Euphorbia obliqua.
Plus à l'intérieur et notamment sur le bourrelet arrière-littoral, se développe la Pelouse arrièrelittorale à Thuarea-Boerhavia qui s'enrichit ici parfois de Tribulus cistoides et Operculina aff.
turpethum.
Sur le versant interne du bourrelet arrière-littoral, des tâches de Lande à Cenchrus calyculatus
relativement monospécifiques sont présents.
Enfin, la dépression centrale consiste en une Fruticée à Achyranthes-Abutilon au sein de laquelle
plusieurs faciès peuvent être reconnus. En effet, en fonction de la densité de ces deux arbrisseaux et
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des terriers de puffin, une strate herbacée peut s'installer avec notamment les adventices Cenchrus
echinatus, Eleusine indica, Amaranthus interruptus ou encore Portulaca oleracea. Par ailleurs, le
couvert lianescent peut également être plus ou moins abondant avec Canavalia rosea commun dans
toute la zone centrale en mélange avec Operculina aff. turpethum et Ipomoea pes-caprae dominant
à l'Est de l'îlot.
Quelques bosquets de Pisonia grandis sont également présents, notamment à l'Ouest de la colline
Nord.
Pour être complet, il faut également ajouter les Herbiers sous-marins à Halophila-Cymodocea qui
ont été trouvés sur la côte Nord-Ouest de l'îlot et sont probablement présents ailleurs.
Carte 7 : Carte de l'îlot Fabre dressée par Bachy (2011)
VII.4. Le Leizour
L'îlot Le Leizour mesure 1000 m de long pour 230 m de large dans sa plus grande largeur et atteint
une superficie supérieure à 19 ha. Il est morphologiquement plus simple de Fabre et est caractérisé
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par une dépression centrale cernée par un bourrelet arrière-littoral probablement un peu plus
prononcé, notamment dans le Sud-Est (Carte 8).
La végétation est très semblable qu'à Fabre en raison d'une grande proximité floristique (Figure 4).
Figure 4 : Vue sur le bosquet de cocotier et le bourrelet arrière-littoral Sud-Est de Le Leizour
La ceinture littorale se présente sous la forme d'une Pelouse littorale à Lepturus-Boerhavia où les
2 faciès à Coronopus et Thuarea-Stenotaphrum sont entremêlés et indissociables. A noter que le
faciès à Coronopus s'enrichit ici de deux nouvelles espèces, très rares néanmoins et restreintes au
Sud-Est, Euphorbia obliqua et Triumfetta procumbens.
Plus à l'intérieur et notamment sur le bourrelet arrière-littoral, se développe la Pelouse arrièrelittorale à Thuarea-Boerhavia qui s'enrichit ici parfois de Tribulus cistoides et Operculina aff.
turpethum.
Sur le versant interne du bourrelet arrière-littoral, des tâches de Lande à Cenchrus calyculatus
relativement monospécifiques sont présents.
La dépression centrale consiste en une Fruticée à Achyranthes-Abutilon au sein de laquelle
plusieurs faciès peuvent être reconnus. En effet, en fonction de la densité de ces deux arbrisseaux et
des terriers de puffin, une strate herbacée peut s'installer avec notamment les adventices Cenchrus
echinatus, Eleusine indica, Amaranthus interruptus ou encore Portulaca oleracea. Par ailleurs, le
couvert lianescent peut également être plus ou moins abondant avec Operculina aff. turpethum
commun dans toute la zone centrale et Ipomoea violacea codominant à l'Ouest de l'îlot.
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Sur le flanc Nord-Ouest, se développe en une bande étroite et clairsemée un Fourré littoral à
Heliotropium-Scaevola absent de Fabre. Il comprend également un unique pied de Suriana
maritima ainsi que 2 pieds de Pisonia grandis en mélange.
Quelques bosquets de Cocos nucifera sont également présents, notamment au Centre-Est avec un
pied isolé et au Centre-Sud avec un bosquet comprenant de nombreux juvéniles.
Pour être complet, il faut également ajouter les Herbiers sous-marins à Halophila-Cymodocea qui
ont été trouvés sur les côtes Nord et Sud-Est de l'îlot et sont probablement présents ailleurs.
Carte 8 : Carte de l'îlot Le Leizour dressée par Bachy (2011) (les cocotiers sont situés en réalité un
peu plus à l'Est)
VII.5. Surprise
L'île de Surprise est la plus grande de l'archipel, mesure 680 m de long pour 380 m de large dans sa
plus grande largeur et atteint une superficie proche de 21 ha d'après nos données, 24 ha d'après Caut
et al. (2009) et 26 ha d'après certains documents administratifs calédoniens.
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Une carte de la végétation en a été dressée en 2003 (Carte 9) et une photographie en a été prise en
2003 à la verticale depuis un hélicoptère (Carte (photographique) 10).
Quatre principales unités écologiques ont été reconnues par Courchamp & Caut (2006) :
- une ceinture littorale de Heliotropium foertherianum et Suriana maritima d'une largeur de 5
à 20 m tout autour de l'île,
- des massifs de Scaevola taccada de 2 m de haut,
- des zones de Pisonia grandis de 6 à 10 m de hauteur,
- une plaine centrale à graminées.
Sur la carte de végétation, sont également identifiés :
- des cocoteraies,
- un massif à Leucaena leucocephala,
- des massifs à Hibiscus tiliaceus.
Lors des prospections réalisées en décembre 2012, il a été possible d'identifier sensiblement les
mêmes unités. Elles sont présentées ci-dessous un peu plus en détail (Figure 5).
Figure 5 : Végétation de la partie Sud-Ouest de l'île de Surprise, observée à partir de la butte Ouest
En amont de la plage, la première formation végétale se présente sous la forme d'une Pelouse
littorale à Lepturus-Boerhavia avec diverses autres espèces caractéristiques comme Coronopus
integrifolius, Thuarea involuta et Triumfetta procumbens. Cette pelouse est généralement très
clairsemée et le sable est généralement dominant.
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Un peu plus à l'intérieur se rencontre le Fourré littoral à Suriana maritima qui est le plus souvent
monospécifique mais peu comprendre parfois quelques pieds de Cordia subcordata, Scaevola
taccada ou encore Heliotropium foertherianum. Ce fourré n'est pas continu tout autour de l'île.
Il est parfois remplacé par le Fourré littoral à Heliotropium-Scaevola qui comprend également
quelques pieds de Suriana maritima et de Pisonia grandis en mélange.
Un peu plus à l'intérieur, se développe le Fourré arrière-littoral à Scaevola taccada, généralement
très dense et comprenant notamment le rare Ipomoea violacea et parfois la liane parasite Cassytha
filiformis.
Une véritable Forêt arrière littorale à Heliotropium foertherianum comprenant quelques pieds de
Pisonia grandis est également trouvée dans cette position. Le sous-bois est relativement clair et
composé de quelques pieds de Abutilon indicum et des graminées Thuarea involuta et Lepturus
repens.
Il est aussi possible de reconnaître, notamment à l'Est de l'île, la Pelouse arrière-littorale à
Thuarea-Boerhavia mais également des tâches de Lande à Cenchrus calyculatus. Ces formations
sont beaucoup moins communes à Surprise que sur les îlots précédents, probablement en raison du
"climat" plus forestier de Surprise.
A une distance suffisante du littoral, la Forêt de Pisonia grandis est trouvée et consiste
généralement en une strate arbustive à arborescente de Pisonia dominant un sous-bois nu à
l'exception de quelques zones couvertes par la fougère Microsorum grossum et de quelques lianes
de Operculina aff. turpethum. Il faut noter que cette forêt est actuellement en train de s'éclaircir et
de disparaître au profit d'une fruticée à Achyranthes aspera ultra-dominante, en raison de la
prédation du feuillage de Pisonia par la chenille d'un sphinx. Ce phénomène est discuté
ultérieurement dans ce rapport.
Dans le Sud de l'île une Forêt basse à Hibiscus tiliaceus est également rencontrée. Elle est
monospécifique, son sous-bois étant très sombre. Des tâches de Fourré dense de Colubrina
asiatica sont également discernables en position arrière-littorale ou plus à l'intérieur au sein de
l'ancienne zone exploitée.
Là où les implantations humaines ont été réalisées, la Cocoteraie est présente avec des dizaines de
jeunes pieds en sous-bois. Un Fourré dense à Leucaena leucocephala est également présent à
proximité des citernes et des anciens bâtiments. Son sous-bois est inexistant à l'exception de
centaines de plantules et juvéniles de la même espèce.
Enfin, les zones ouvertes par l'exploitation du guano et la disparition des forêts de Pisonia sont
essentiellement couvertes par des herbacées et des arbrisseaux. La formation dominante consiste en
une Fruticée à Achyranthes-Abutilon où Achyranthes aspera est ultra-dominant.
Il n'y a qu'au niveau des sites les plus caillouteux où Achyranthes est moins présent qu'une autre
formation peut être reconnue, en l'occurrence une Lande ouverte à Melanthera-Stenotaphrum très
relictuelle et assez variable dans laquelle est également trouvée Ipomoea pes-caprae subsp.
brasiliensis.
Il existe bien entendu des petits sites dominés par des herbacées ou arbrisseaux introduits comme
Portulaca oleracea, Stachytarpheta cayennensis, Lantana camara, Senna sophera, Tridax
procumbens ou encore Cyperus javanicus mais ils sont généralement peu étendus et plus ou moins
noyés dans Achyranthes.
A ce propos, il semble que Achyranthes aspera ait progressé non seulement en remplacement des
forêts de Pisonia grandis mais également aux dépens des landes basses et ouvertes comprenant
d'autres espèces indigènes herbacées. En effet, les photos prises en 2004 de sites prospectés en 2012
indiquent une progression indiscutable de Achyranthes avec le temps et probablement depuis
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l'éradication des rongeurs (Figures 6 et 7). Est-ce qu'ils contrôlaient directement Achyranthes en
consommant rameaux ou feuilles ou est ce qu'ils contrôlaient un prédateur de Achyranthes comme
le grand criquet très abondant en 2012 ?
Figure 6 : Végétation de la plaine centrale de l'île de Surprise en 2004 (Cerda et al., 2012)
Figure 7 : Végétation de la plaine centrale de l'île de Surprise en 2012
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Carte 9 : Carte de l'île de la Surprise dressée par Caut & Couchamp en 2003 (tirée de Courchamp
& Caut, 2006)
Carte 10 : Photographie aérienne prise en 2003 par J.B. Duaux (tirée de Courchamp & Caut, 2006)
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VIII. Problématiques et recommandations de gestion
Cette campagne de prospections floristiques aux récifs d'Entrecasteaux nous a permis d'établir pour
la première fois la liste quasi-exhaustive des plantes vasculaires de tous les îlots et îles émergés, soit
5 sites. Les recherches bibliographiques ont également permis d'obtenir une profondeur historique,
de mettre en évidence des plantes présentes dès le 19ème siècle et de visualiser des changements
dans la végétation et la composition floristique au cours du temps.
Il ressort que les récifs d'Entrecasteaux comprennent, à l'échelle calédonienne, un nombre très limité
de plantes vasculaires, 45 indigènes et 25 introduites. Par ailleurs, aucune de ces espèces indigènes
n'apparaît réellement patrimoniale avec aucun endémisme et aucune espèce rare dans la région néocalédonienne. Les réelles originalités consistent néanmoins au très faible nombre d'espèces
introduites et en la quasi-absence de strate ligneuse dans toutes les îles à l'exception de Surprise.
La rareté des ligneux (essentiellement arbres et arbustes) sur les îlots de Huon, Fabre et Le Leizour
est, à l'heure actuelle, difficile à expliquer en ce qu'elle pourrait résulter de différentes contraintes :
- contraintes climatiques liées à la pluviométrie, aux vents, aux cyclones (il faut noter que les
cyclones ayant touchés la Nouvelle-Calédonie de décembre 2012 à mars 2013 sont tous
passés sur ou à proximité d'Entrecasteaux)…,
- contraintes biologiques liées aux bioturbations causées par les tortues et, dans une moindre
mesure, les puffins,
- contraintes humaines liées aux multiples naufrages ayant eux lieu dans l'archipel avec des
naufragés restant plusieurs mois sur Fabre ou Le Leizour et survivant en partie grâce au bois
des arbres présents sur place (C. Fonfreyde, SMMPM, comm. pers. 2013 ; Pisier, 1979),
- contraintes géologiques ou pédologiques.
Le cocotier
Tout comme les autres ligneux, le cocotier est très peu présent à d'Entrecasteaux à l'exception de
Surprise. Seuls un bosquet (Figure 8), un adulte isolé et un pied juvénile sont à signaler sur l'îlot Le
Leizour et sont probablement issus de plantations réalisées dans les années 1990. Par ailleurs, les
littoraux de Le Leizour, Fabre et Huon présentent plusieurs dizaines de plantules issues de noix
drossées sur les plages par la houle. Il semble que ces cocos flottées n'aient aucune chance de
s'établir sur ces sites comme l'indiquent leur absence complète à certains passages des missions du
SMMPM et l'échec de la plupart des plantations effectuées depuis plusieurs dizaines d'années (à
l'exception des 2 pieds adultes de Le Leizour qui sont installés sur le bourrelet arrière-littoral et non
directement sur le littoral).
Une problématique consistait à savoir quelle position adopter relativement aux cocotiers sur ces
îlots. En effet, comme l'illustrent les plantations réalisées par le passé par l'ASNNC (1989) et les
arrachages opérés par l'ornithologue Pierre Bachy (2011), des positions antagonistes peuvent être
tenues.
Suite à la mission 2012 et à nos propres observations, nous nous rangeons complètement à l'avis de
Pierre Bachy. En effet, les récifs d'Entrecasteaux ont été inscrits au Patrimoine Mondial de
l'UNESCO en grande partie pour leur vie sous-marine mais également comme sites de pontes
exceptionnels pour les tortues marines et pour leurs populations aviennes très importantes.
L'implantation de cocoteraies irait ainsi à l'encontre de ces richesses. En effet, les pontes seraient
empêchées par le réseau racinaire d'arbres ou d'arbustes dont les cocotiers tandis que les oiseaux
marins nichant au sol (sternes huppées, sternes fuligineuses, sternes à nuque noire, fous masqués,
fous bruns…) seraient eux aussi défavorisés.
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Par ailleurs, à l'échelle du Pacifique, rares sont aujourd'hui les îles ou îlots qui comportent très peu
ou pas de cocotiers. Aussi, l'aspect remarquable des récifs d'Entrecasteaux est la rareté ou l'absence
des cocotiers.
Nous recommandons ainsi l'arrachage systématique des jeunes plants de cocotier sur les îlots
de Huon, Fabre et Le Leizour et l'élimination des régénérations du bosquet de cocotier de Le
Leizour. Les 2 pieds adultes trouvés sur Le Leizour peuvent, quant à eux, tout à fait être conservés
pour marquer le paysage et comme petite page d'histoire.
Cette problématique ne touche pas Surprise ou la cocoteraie comprend plusieurs centaines de pieds
adultes et juvéniles. Néanmoins, suite à l'éradication du rat noir, sa régénération est à observée.
Figure 8 : Bosquet de cocotiers à Le Leizour
Les plantes envahissantes
En dehors du cocotier qui peut parfois être assimilé à une plante exotique envahissante, d'autres
espèces introduites posent problèmes à la flore et la faune locale, ou sont tout simplement
indésirables (notamment dans le cadre de l'inscription au Patrimoine Mondial de l'UNESCO où le
maintien en l'état ou l'amélioration du bien est souvent un objectif).
Ainsi, alors que les îlots de Huon, Fabre et Le Leizour sont relativement préservés, l'île de Surprise
présente plusieurs espèces végétales envahissantes ou introduites indésirables. La plus
problématique est le faux-mimosa Leucaena leucocephala (Figure 9) qui couvre d'hors et déjà
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plusieurs hectares et élimine la plupart des arbrisseaux et herbacées locales de son sous-bois. Des
campagnes de contrôle du faux-mimosa sont nécessaires, tout d'abord afin d'éliminer les pieds
et bosquets isolés puis cantonner le peuplement principal. Son éradication sera probablement
très difficile à court ou moyen terme en raison de son enracinement solide et de ses capacités à
rejeter de souche. Néanmoins, des opérations de coupe du faux-mimosa suivies de plantation
d'espèces arbustives ou arborescentes locales permettraient de venir à bout de l'espèce à moyen ou
long terme°; en effet, elle ne résiste généralement pas à l'ombrage.
Nous recommandons également l'éradication d'autres espèces considérées envahissantes dans
l'archipel néo-calédonien comme Lantana camara (pieds arrachés en 2012 – Figure 10) et
Stachytarpheta cayennensis, et d'autres espèces introduites moins problématiques par la même
occasion (Senna sophera (pieds arrachés en 2012 à Fabre), Tamarix aphylla…).
La liane parasite Cassytha filiformis constitue pour nous une espèce indigène et aucune tentative
d'éradication ne devrait être menée, d'autant plus qu'elle n'est pas très abondante.
Enfin, l'autre liane jugée potentiellement problématique, Colubrina asiatica, est présente sur
Surprise depuis au moins 150 ans et ne devrait pas non plus être vue comme une envahissante (nous
la considérons nous même comme une indigène). Néanmoins, elle pourrait se montrer relativement
vigoureuse depuis l'éradication des rats.
Figure 9 : Fourrés de Leucaena leucocephala de Surprise
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Figure 10 : Station de Lantana camara à Surprise, avant et après arrachage
Nouvelles introductions végétales
L'étude de 2012 a permis de mettre en évidence l'introduction accidentelle de plusieurs espèces
végétales (Euphorbia hypericifolia et Cyperus aff. rotundus – Figure 11) liée aux activités
humaines récentes (même résiduelles) à Surprise.
La problématique de la fréquentation humaine (touristes, gestionnaires…) et des précautions prises
de façon à éviter les nouvelles introductions végétales (et animales) involontaires doit ainsi être
adressée, notamment dans le cadre de l'inscription au Patrimoine Mondial.
Par ailleurs, nous recommandons également le contrôle et la réglementation de toute nouvelle
introduction animale ou végétale volontaire dans ces îles, par principe de précaution, et afin d'en
peser correctement les avantages (notamment dans le cas des parasitoïdes pour la lutte biologique ;
cf. ci dessous) ou les inconvénients.
Figure 11 : Station de Cyperus aff. rotundus au niveau de la station météorologique de Surprise
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La disparition des forêts de Pisonia grandis
Constatée depuis au moins 2007, la mort des pieds de Pisonia grandis se poursuivait également en
2012 avec des centaines d'arbres morts et des hectares de forêts disparus (Figure 12) et remplacés
par une brousse basse piquante à Achyranthes aspera. La cause de ce phénomène consiste en la
chenille du sphinx Hippotion velox (identification et informations apportées par Thierry Salesne de
la Société entomologique de Nouvelle-Calédonie – SENC), un sphinx migrateur dans la région, qui
consomme la totalité des feuilles des Pisonia, essentiellement ceux de l'intérieur de l'île (Figure
13). Ce sphinx est également rencontré sur les îlots de la Grande-Terre où il attaque aussi Pisonia
grandis. Si les défoliations des Pisonia des îlots de la Grande-Terre semblent être très saisonnières
et ne pas entraîner de dépérissement, il n'en est probablement pas de même à Surprise. En effet, les
défoliations se suivent d'année en année avec dépérissement des arbres ; il est ainsi probable que le
climat plus chaud de Surprise (18,3° de latitude Sud à comparer avec les 20,5 à 22,5° de latitude
Sud de la Grande-Terre) permette à ce sphinx de demeurer toute l'année sur l'île et alors d'épuiser
les Pisonia adultes, conduisant à leur mort.
Figure 12 : Forêts de Pisonia grandis sénescentes et en voie de disparition
Ainsi, il est à craindre la disparition des forêts de Pisonia de Surprise dans quelques années si la
situation n'évolue pas plus favorablement. Les populations d'oiseaux marins nicheurs dans les arbres
comme les fous à pieds rouges, les noddis noirs ou les noddis bruns vont donc continuer à chuter et
l'archipel va alors perdre en diversité ou tout au moins abondance.
L'explosion de ces chenilles de sphinx correspond très probablement à l'éradication du rat noir et de
la souris domestique fin 2005, ces rongeurs étant des prédateurs importants de papillons et de
chenilles. Les travaux de Caut et al. (2009) et Courchamp & Caut (2006) l'ont mis en évidence sans
néanmoins identifier avant l'éradication les espèces de Lépidoptères impliquées.
Il s'agit probablement d'un "effet surprise" à Surprise (expression employée dans Caut et al.
(2009)), l'éradication des rongeurs ayant éliminé une pression de prédation portant sur les
Lépidoptères et causé, 2 ans plus tard (aucun effet surprise décelé avant selon Caut et al. (2009)),
une pullulation de chenilles et des premiers dégâts importants sur les Pisonia.
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
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A l'heure actuelle, si ce sphinx est réellement un migrateur régulier sur Surprise, nous n'expliquons
pas non plus ce phénomène si extrême de dépérissement car le Pisonia est également indigène et un
équilibre originel (avant l'exploitation du guano et l'introduction des rats et souris) devait préexister
et permettre au sphinx et au Pisonia de coexister. L'équilibre semble rompu et l'hypothèse d'une
troisième entité aujourd'hui disparue ou très rare (comme par exemple le râle tiklin, qui semble
avoir disparu entre 2000 et 2002, peu avant l'éradication des rongeurs ; Courchamp & Caut, 2006)
contrôlant originellement les chenilles du sphinx peut être émise. Une autre possibilité consisterait à
admettre que les forêts monospécifiques de Pisonia de l'intérieur de Surprise ne constituaient pas la
végétation originelle et qu'elles se sont développées suite au contrôle du sphinx par les rongeurs et à
la destruction de la forêt originelle lors de l'exploitation du guano.
Figure 13 : Chenilles du sphinx Hippotion velox sur feuilles et tronc de Pisonia grandis
Dans l'attente de confirmations ou d'infirmations de ces hypothèses, il semble qu'une technique de
lutte biologique visant à contrôler ce sphinx prédateur existe et puisse être mise en place si
l'option de conserver au maximum les forêts de Pisonia est validée. Ainsi, Thierry Salesne de la
SENC (comm. pers. 2012) cite les possibilités d'élevage et de lâchers de mouches tachinaires
indigènes de Nouvelle-Calédonie (Wintemia caledoniae) dont les larves se développent dans les
chenilles et les tuent en fin de cycle, ou de parasites oophages qui pondent directement dans les
œufs du sphinx. Néanmoins, il est possible que ces parasitoïdes ne s'adaptent pas de façon très
satisfaisante aux conditions écologiques de ces îlots d'atoll et n'aient alors qu'un impact limité. Ils
pourraient également causer des dommages non souhaiter à d'autres papillons locaux 2 .
2
Thierry Salesne a pu également identifier sur photographies deux autres espèces de papillons apparemment indigènes :
Utetheisa lotrix stigmata (d'après la chenille) et Hypolimnas bolina nerina (d'après le papillon et la chenille).
Flore, formations végétales et enjeux de conservation des Récifs d'Entrecasteaux
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Une autre possibilité consisterait à la réintroduction du râle tiklin sur Surprise dans le cas où il
ne recoloniserait pas par lui-même l'îlot à partir de Fabre ou Le Leizour où il est relativement
commun. Cette réintroduction devrait alors être réalisée à partir d'oiseaux provenant de Fabre et Le
Leizour car ils appartiennent à une sous-espèce propre aux îles et îlots de la mer de Corail,
Galliralus philippensis tournelieri, alors que ceux de la Grande-Terre appartiennent à une autre
sous-espèce, G. p. swindellsi (Julien Baudat-Franceschi, SCO, comm. pers. 2013).
Explosion de Achyranthes aspera
Cette espèce indigène, appelée localement gratte-cul, semble s'être développée de façon très
importante sur Surprise depuis les études préalables à l'éradication des rongeurs comme le montrent
la comparaison de photographies (Figures 7 et 8) et de relevés floristiques effectués en 2002-2004
et 2012. Alors qu'elle n'était pas ou très peu consommée par les rongeurs, Courchamp & Caut
(2006) recommandaient un suivi de ses populations après l'éradication en cas d'effet surprise.
L'explosion de cette espèce est d'une part à mettre en relation avec l'ouverture et la disparition des
forêts de Pisonia ; en effet, de la place est libérée et les espèces colonisatrices herbacées ou
arbrisseaux peuvent en profiter et combler le vide (Figure 14). Néanmoins, cette espèce a
également recouvert de grandes zones de plaines indépendamment de la sénescence des Pisonia et
une autre raison est à rechercher. Nous émettons ainsi l'hypothèse d'une sélection négative effectuée
par un herbivore consommant les autres plantes herbacées à l'exception notable de Achyranthes peu
appétant. Cet herbivore pourrait avoir été contrôlé par les rongeurs ou/et le râle tiklin dans le passé
et serait beaucoup plus abondant aujourd'hui. Nous proposons ainsi comme "candidat" le grand
criquet observé uniquement à Surprise (alors qu'une seconde espèce plus petite est présente
également dans les autres îlots) qui est très abondant dans l'île et qui exerce une prédation notable
sur les végétaux (Figure 15). Ce criquet a été identifié sur photographies (donc sans certitude) par
l'entomologue Sylvain Hugel (CNRS) comme étant Austracris guttulosa, connu en Australie
comme étant parfois un ravageur des cultures ou de la végétation en général. Des criquets ou
sauterelles sont signalés à plusieurs reprises dans la littérature depuis 1876 (Montrouzier, 1877 ;
Kusser, 1986 ; ASNNC, 1989 ; Courchamp & Caut, 2006 ; Bachy, 2011). Par ailleurs, Courchamp
& Caut (2006) et Caut et al. (2009) indiquent que des espèces d'acridiens (Acrididae) entrent de
façon importante dans le régime alimentaire des rongeurs.
Nous recommandons ici de reprendre le suivi entamé par l'équipe Courchamp, notamment au
niveau des placettes floristiques, et de mettre en évidence plus "scientifiquement" le
développement de Achyranthes dans la plaine, d'identifier avec plus de certitude le grand
criquet probablement responsable de cette herbivorie et de mesurer son impact sur la flore.
Quand ces informations seront disponibles, la situation sera ainsi mieux cernée et des actions, si
nécessaires, pourront être décidées.
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Figure 14 : Brousse quasi-monospécifique à Achyranthes aspera en lieu et place des forêts de
Pisonia grandis à Surprise
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Figure 15 : Grand criquet trouvé uniquement à Surprise et traces de prédation sur Cenchrus
calyculatus
Enfin, nous recommandons la participation d'un entomologue lors de la prochaine mission du
SMMPM à Entrecasteaux afin de mener les inventaires complémentaires et nécessaires à la bonne
caractérisation des problématiques rencontrées et ci-dessus développées, ainsi qu'un séjour plus
long sur Surprise afin de donner le temps à cet entomologue et aux ornithologues habituellement
invités d'effectuer leurs travaux.
IX. Remerciements
Je tiens tout d'abord à remercier Jean-Christophe Lefeuvre de l'ONG Conservation International qui
m'a initialement proposé de participer à cette mission ainsi que le Service de la Marine Marchande
et des Pêches Maritimes qui ont accepté et organisé la mission.
Un grand merci également à l'équipage de l'Amborella Philippe Simoni, Napoléon Colombani,
Christophe Desgrippe, Nikotimo Vuqi et Guy Hnaije pour l'ambiance sur le bateau et les très
bonnes conditions d'études des différentes îles, à Hughes Gossuin le chef de mission charger de
coordonner l'ensemble des participants et études, et aux correspondants du SMMPM restés à terre
pour cette fois, Christophe Fonfreyde et Julie-Anne Kerandel.
La recherche bibliographique a été rendue possible par l'aide de Gildas Gâteblé, Pablo Chavance,
Manuel Ducrocq (ZONECO, ADECAL) et le Service des Archives.
Je suis également reconnaissant envers Sandrine Isnard pour la consultation de l'herbier de l'IRD et
la réception et bonne conservation de mes propres échantillons d'herbier.
Merci aux ornithologues Thierry Sanchez, Pierre Bachy et Julien Baudat-Franceschi de la SCO pour
les échanges sur les oiseaux et l'évolution de la végétation, aux entomologues Thierry Salesne
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(SENC), Thibault Ramage et Sylvain Hugel (CNRS) pour les échanges sur les insectes et
l'évolution de la végétation, ainsi qu'aux autres membres de la mission Théa Jacob et Carole
Lechopied pour une meilleure compréhension des tortues.
Enfin, un grand merci à Gildas Gateblé, pour beaucoup de choses qui se résument un peu trop
prosaïquement à la simple "logistique".
Figure 16 : Participants à la mission Entrecasteaux 2012
X. Bibliographie
ASNNC. 1989. Rapport mission d'observation du 9 au 17 janvier 1989 -Tortures marines et
oiseaux de mer – Iles Surprise et Huon (Récifs d'Entrecasteaux). ASNNC.
Bachy P. 2011. Inventaire ornithologique des îles du récif d'Entrecasteaux. Rapport de la
mission du 7 au 18 décembre 2011. Société Calédonienne d'Ornithologie.
Bachy P. & Trastour G. 2010. Inventaire ornithologique des îles du récif d'Entrecasteaux.
Rapport de la mission du 8 au 18 décembre 2010. Société Calédonienne d'Ornithologie.
Bachy P. 2009. Inventaire ornithologique des îles du récif d'Entrecasteaux. Rapport de la
mission du 8 au 18 décembre 2009. Société Calédonienne d'Ornithologie.
Bachy P. 2008. Inventaire ornithologique des îles du récif d'Entrecasteaux. Rapport de la
mission du 8 au 17 décembre 2008. Société Calédonienne d'Ornithologie.
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Bachy P. & Lebreton J. 2007. Inventaire ornithologique des îles du récif d'Entrecasteaux.
Rapport de la mission du 6 au 20 décembre 2007. Société Calédonienne d'Ornithologie.
Caut S., Angulo E. & Courchamp F. 2009. Avoiding surprise effect on Surprise island: alien
species control in a multitrophic level perspective. Biological Invasions 11: 1689-1703.
Cerda X., Angulo E., Caut S. & Courchamp F. 2012. Ant community structure on a small
Pacific island: only one native species living with the invaders. Biological Invasions 14 (2): 323339.
Chavance P. 2006. Etat des connaissances sur les îles et récifs éloignés de la NouvelleCalédonie. Opération ZONECO 2005.
Cherrier J.F. 1988. Rapport de mission aux îles Surprises (du 25/12/87 au 05/01/88). CTFT,
centre de Nouvelle-Calédonie.
Courchamp F. & Caut S. 2006. Invasions biologiques et conservation : éradication d'espèces
envahissantes et réactions en chaîne. Rapport d'activité 2002-2006. Programme Institut Français de
la Biodiversité – Invasions biologiques et conservation. CNRS, Université Paris Sud XI, MNHN,
INRA.
Däniker A.U. 1932-3. Ergenisse der Reise von Dr. A.U. Däniker nach Neu-Caledonien und
den Loyalty-Inseln. (1924-26) 4. Katalog der Pteridophyta und Embryophyta siphonogama.
Forstsetzung. Beiblatt zur Vierteljahrsschr. Naturf. Ges. Zürich, 77-78, 19.
Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. 2011. Atolls d'Entrecasteaux – Plan de gestion. Site
UNESCO des Lagons de Nouvelle-Calédonie.
Groupe Espèces Envahissantes (GEE). 2012. Plantes envahissantes pour les milieux naturels
de Nouvelle-Calédonie. Agence pour la prévention et l'indemnisation des calamités agricoles ou
naturelles (APICAN), Nouméa.
Guillaumin A. & Veillon J.M. 1969. Plantes des archipels Huon et Chesterfield. Bulletin du
Muséum National d'Histoire Naturelle, 2ème série, 41 (2): 606-607.
Kusser J. 1986. Rapport de mission aux Chesterfield (11 au 20 juin 1986).
Mc Donald Dr. March 1856. Brief sketch of the natural history, etc., of North, Middle and
South Huon islands, by Dr. Mc Donald, assistant surgeon of H.M. steam-vessel Torch. Nautical
Magazine°: 120-12.
Meyer J.Y., Loope L.L., Sheppard A., Munzinger J. & Jaffré T. 2006. Les plantes
envahissantes et potentiellement envahissantes dans l'archipel néo-calédonien : première évaluation
et recommandations de gestion. In : Beauvais M.L., Coléno A. & Jourdan H. (eds). Les espèces
envahissantes dans l'archipel néo-calédonien – un risque environnemental et économique majeur.
Collection Expertise Collégiale. IRD Editions, Paris.
Montrouzier X. 1877a. Notes d'histoire naturelle sur les îles Huon et Surprise, par le R.-P.
Montrouzier (extrait d'un rapport du commandant Chambeyron). Bulletin de la Société Zoologique
de France 11 (2): 80-82.
Montrouzier X. 1877b. Notes d'histoire naturelle sur les îles Huon et Surprises, par le R.-P.
Montrouzier 3 . Extrait du Bulletin de la Société de Géographie. Moniteur de la Nouvelle-Calédonie
du 30 mai 1877 ; supplément n°923.
3
Lettre adressée à M. le Commandant Chambeyron, et communiquée à la Société de Géographie par M. E. G. Rey,
dans la séance du 6 décembre 1876
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Pisier G. 1979. Notes d'histoire calédonienne. Les "petites dépendances" de la NouvelleCalédonie. Bulletin de la Société d'Etudes Historiques de la Nouvelle-Calédonie 41 : 9-32.
Rancurel P. 1974. Compte-rendu d'une visite à l'île Surprise le 31 janvier 1974. ORSTOM.
Staples G. 2007. Checklist of Pacific Operculina (Convolvulaceae) including a new species.
Pacific Science 61 (4) : 587-593.
Wagner W.L. & Robinson H. 2001. Lipochaeta and Melanthera (Asteraceae: Heliantheae
subtribe Ecliptinae): establishing their natural limits and a synopsis. Brittonia 53 (4) : 539-561.
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Annexe 1
Transcription des notes d'histoire naturelle de Montrouzier (1877) sur les îles Huon et
Surprise (base Montrouzier (1877a) complétée par Montrouzier (1877b)
Montrouzier X. 1877a. Notes d'histoire naturelle sur les îles Huon et Surprise, par le R.-P.
Montrouzier (extrait d'un rapport du commandant Chambeyron). Bulletin de la Société Zoologique
de France 11 (2): 80-82.
Nouméa, le 29 août 1876,
Monsieur le commandant,
Vous m'avez fait l'honneur de me demander un rapport sur l'histoire naturelle des îles Huon et
Surprise, que nous venons de visiter. Je me rends avec plaisir à cette flatteuse invitation, et n'ait
qu'un seul regret, celui d'avoir eu à constater la désolante pauvreté de ces îles. Les îles que nous
avons explorées sont de formation madréporique, assurément émergées depuis peu de temps. Elles
se composent exclusivement de sable calcaire et de fragments de coquilles et de coraux qui, aux
endroits où la mer déferle, forment ce que Cuvier appelle des dunes durcies.
Un tout petit Gecko de la section des platydactyles, brun avec des taches fauves confluentes, trèsvoisin sinon identique avec le Gecko des bananiers, dont on trouve des œufs ronds, un peu plus gros
qu'un pois, réunis par paires sous les vieux bois et deux espèces de tortues (Testudo maculosa et
Testudo lacrymata), sont les seuls reptiles que j'ai vus.
Le caret doit se trouver, sans aucun doute, dans ces îles ; mais, je ne l'ai pas rencontré ni parmi les
13 tortues que nos hommes ont prises, ni parmi les nombreux individus dont les débris gisaient sur
le rivage. Plusieurs des espèces portées à bord avaient sur leur carapace ou sur leur plastron le
cirropode appelé Coronula testudinaria.
La famille des oiseaux est représentée par un fou qui ne me paraît pas différer du Sula bassana, par
la frégate commune Tachypetes aquilus, une autre frégate à plumage brun largement traversé de
blanc sur la poitrine, laquelle n'est peut être qu'une variété d'âge ou de sexe de la précédente, le
Phaeton candidus et le Phaeton phoenicurus de Brissac (paille en queue à brins blancs et à brins
rouges), le Rallus pectoralis de Cuvier, dont les paillettes sont plutôt fauves que blanches et dont la
chair est d'un goût détestable, un sterne noir-brun à calotte blanche ; et enfin une frégate qui est
nouvelle pour moi et que je décris ainsi, sous le nom de Tachypetes chambeyroni, s'il y a réellement
lieu de la considérer comme nouvelle.
Taille de la frégate commune, d'un noir-brun, plumes du dessus du dos longues, irisées, à reflets
métalliques ; un volumineux jabot placé sous la gorge, pouvant se gonfler, d'un rouge de sang, garni
à la base de quelques plumes rares, courtes, distantes et de tuberculosités analogues à celle de la tête
du dindon.
Il est à remarquer que les oiseaux des îles Huon et Surprise, quoique presque tous palmipèdes,
perchent et font leur nid sur les arbres. Ces nids sont d'ailleurs assez grossièrement faits : ils se
composent de quelques feuilles posées à plat et formant un petit disque. Tous ceux que j'ai pu
observer ne renfermaient qu'un seul œuf. Celui des fous et des frégates est à peu près de même
forme, égal aux deux bouts, allongé, blanc. Celui des sternes est pointu par un bout, tacheté de
rouge de vin. On en trouve de tout blancs. L'abondance des oiseaux qui se trouvent dans ces parages
pourrait faire croire à l'existence d'un dépôt considérable de guano ; ce dépôt n'existe pas ; mais en
mettant le pied à terre, on est désagréablement impressionné par une odeur pénétrante, sui generis.
Notre séjour a été trop court pour me permettre de recueillir vivante les espèces de mollusque de ces
îles. J'ai dû me contenter de juger, par les débris trouvés sur le rivage, de leur richesse
conchyliologique. Je n'ai pas vu la moindre trace d'une espèce terrestre, et je n'ai rien rencontré que
je n'eusse vu en Nouvelle-Calédonie, en fait de coquilles marines. C'était toujours les Cypraea
tigris, mauritiana, lynx, vitellus, moneta, arabica ; les Conus millepunctatus, eberneus, miles,
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nutiaris, nux, sponsalis, lividus, haebreus ; les Strombus canavum, epidronis, bulmanus, gibberulus,
floribus ; les Mitra scripta, paupercula, amphorella, siccairica, des Arches, Bucardes, Ptérocères,
Bénitiers et Hippopes dont abonde l'Océanie. J'ai vu un certain nombre de Persona anus (Triton
grimace) et deux Cypraea argus.
L'entomologie est d'une pauvreté extrême. On a trouvé, dans une baleinière, une mante voisine de la
mante feuille sèche (n'avait elle pas été prise à Belep ?), un criquet brun avec une bande
longitudinale noire, l'Opatrum aterrimum (Mihl), l'Acanthosternus halorageos (Miln), le Cossonus
holomelas (Miln), et le Rhyncolus longicollis (Miln). Ces quatre coléoptères ont été décrits par moi
dans les Annales de la Société entomologique de France (tome VIII, 1860) et mon Othyorhynchus
platypennis.
La botanique n'est guère plus riche. Elle se réduit au Tournefortia argentea dont le feuillage vert
sombre contraste avec le feuillage vert blanc d'un arbre à feuilles alternes, grandes, luisantes, à tiges
torses, cassantes, à bois spongieux, qu'il ne m'a pas été possible de déterminer, n'en ayant trouvé ni
la fleur, ni le fruit ; au Plumbago zeylanica, à l'Haloragis procumbens de Forster, à un Portulaca,
au Sida indica, à quelques Hibiscus pani rabougris, à deux espèces d'Achyranthes communs en
Nouvelle-Calédonie, au Ceanothus capsularis, (dont la racine râpée mousse comme le savon), à un
Ochrosia à grandes feuilles qui a dû être décrit par le docteur Vieillard, et que l'on trouve à Ouailou,
à un Terminalia dont malheureusement je n'ai pu avoir la fleur, mais dont le port, les feuilles, le
bois, sont semblables à ceux d'une espèce commune à Woodlark, sur laquelle j'ai souvent trouvé
mon Buprestis woodlarkianus et qui, je le crois, a été décrite par Mac Gillivray ; à l'Abrus
precatorius si reconnaissable par ses graines noires et rouges, au Morinda citrifolia dont les naturels
emploient le fruit comme aliment et la racine comme matière tinctoriale ; une Calystegia à fleurs
blanches, commune en Nouvelle-Calédonie, une Euphorbe, une Cucurbitacée du genre coloquinte,
fort employée par les sorciers du pays dans leurs opérations superstitieuses, une Desmodium à fleurs
rose-pâle, un Tribulus fructiculosus, un Cenchrus anomoplexis de Labillardière complètent cette
énumération.
Il est à remarquer qu'on ne trouve point, sur ces îles, les végétaux qui d'ordinaire sont les premiers à
faire leur apparition sur les îles naissantes, le Convolvulus pes-caprae, le Scaevolus kingii, etc. On
n'y voit point non plus de Fougère d'aucune espèce.
Voilà, monsieur le commandant, ce que j'ai pu constater de visu aux îles Huon. Ce n'est pas de quoi
satisfaire l'ambition d'un naturaliste, mais je n'en suis pas moins heureux d'avoir eu cette occasion
de vivre un mois avec vous et de vous donner la nouvelle assurance du dévouement, etc.
X. Montrouzier.
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Annexe 2 Flore
Famille
Fabaceae
Malvaceae
Amaranthaceae
Amaranthaceae
Lecythidaceae
Asteraceae
Nyctaginaceae
Brassicaceae
Caesalpiniaceae
Fabaceae
Clusiaceae
Fabaceae
Fabaceae
Lauraceae
Poaceae
Poaceae
Arecaceae
Rhamnaceae
Asteraceae
Boraginaceae
Brassicaceae
Cycadaceae
Cymodoceae
Cymodoceae
Poaceae
Cyperaceae
Cyperaceae
Poaceae
Mimosaceae
Poaceae
Euphorbiaceae
Euphorbiaceae
Euphorbiaceae
Euphorbiaceae
Hydrocharitaceae
Boraginaceae
Hernandiaceae
Malvaceae
Convolvulaceae
Convolvulaceae
Verbenaceae
Poaceae
Mimosaceae
Cucurbitaceae
Asteraceae
Asteraceae
Polypodiaceae
Rubiaceae
Fabaceae
Apocynaceae
Convolvulaceae
Passifloraceae
Nyctaginaceae
Plumbaginaceae
Portulacaeae
Portulacaeae
Goodeniaceae
Caesalpiniaceae
Solanaceae
Fabaceae
Verbenaceae
Poaceae
Surianaceae
Tamaricaceae
Combretaceae
Poaceae
Zygophyllaceae
Asteraceae
Malvaceae
Poaceae
Taxon
Abrus precatorius subsp. precatorius
Abutilon indicum
Achyranthes aspera
Amaranthus interruptus
Barringtonia asiatica
Bidens pilosa
Boerhavia diffusa
Brassica juncea
Caesalpinia bonduc
Cajanus cajan
Calophyllum inophyllum
Canavalia rosea
Canavalia sericea
Cassytha filiformis
Cenchrus calyculatus
Cenchrus echinatus
Cocos nucifera
Colubrina asiatica var. asiatica
Conyza bonariensis
Cordia subcordata
Coronopus integrifolius
Cycas seemanii
Cymodocea rotundata
Cymodocea serrulata
Cynodon dactylon
Cyperus aff. rotundus
Cyperus javanicus
Eleusine indica
Entada phaseoloides
Eragrostis amabilis
Euphorbia hirta
Euphorbia hypericifolia
Euphorbia obliqua
Euphorbia prostrata
Halophila cf. ovalis
Heliotropium foertherianum
Hernandia nymphaeifolia
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Ipomoea violacea
Lantana camara
Lepturus repens
Leucaena leucocephala
Luffa cylindrica
Melanthera biflora
Melanthera lifuana
Microsorum grossum
Morinda citrifolia
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Ochrosia oppositifolia
Operculina aff. turpethum
Passiflora foetida
Pisonia grandis
Plumbago zeylanica
Portulaca aff. oleracea
Portulaca oleracea
Scaevola taccada var. taccada
Senna sophera
Solanum americanum
Sophora tomentosa
Stachytarpheta cayennensis
Stenotaphrum micranthum
Suriana maritima
Tamarix aphylla
Terminalia catappa
Thuarea involuta
Tribulus cistoides
Tridax procumbens
Triumfetta procumbens
Urochloa subquadripara
Synonymes
Abrus precatorius
Achyranthes
Amaranthus gracilis
Boerhavia repens
Brassica chinensis, Brassica sp.
Caesalpinia bonducella
Canavalia sp., Vigna lutea, Vigna ?, Desmodium sp.
Colubrina asiatica
Erigeron crispus
Cycas circinalis
Mariscus pennatus
Eragrostis tenella var. plumosa
Euphorbia hypericifolia
Euphorbia, Euphorbia eremophila ?
Argusia argentea, Tournefortia argentea, Messerschmidia argentea
Hibiscus tiliaceus, Hibiscus pani
Ipomoea macrantha
Leucaena glauca
Luffa aegyptica, Cucumis citrullus
Wedelia aristata, Wollastonia biflora, Wedelia sp.
Wedelia uniflora
M. scolopendrium, Phymatodes scolopendria, Phymatosorus grossus
Ochrosia sp.
Operculina ventricosa, Calystegia ?, Ipomoea turpethum, Ipomoea sp.
Timeroyea ? artensis
Portulaca sp., Sesuvium portulacastrum
Scaevola sericea, Scaevola frutescens
Solanum nigrum
Stachytarpheta indica
Stenotaphrum subulatum
Pemphis acidula
Terminalia sp.
Graminée sp
Tribulus terrestris
Haloragis procumbens
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Annexe 2 Flore
Taxon
Abrus precatorius subsp. precatorius
Abutilon indicum
Achyranthes aspera
Amaranthus interruptus
Barringtonia asiatica
Bidens pilosa
Boerhavia diffusa
Brassica juncea
Caesalpinia bonduc
Cajanus cajan
Calophyllum inophyllum
Canavalia rosea
Canavalia sericea
Cassytha filiformis
Cenchrus calyculatus
Cenchrus echinatus
Cocos nucifera
Colubrina asiatica var. asiatica
Conyza bonariensis
Cordia subcordata
Coronopus integrifolius
Cycas seemanii
Cymodocea rotundata
Cymodocea serrulata
Cynodon dactylon
Cyperus aff. rotundus
Cyperus javanicus
Eleusine indica
Entada phaseoloides
Eragrostis amabilis
Euphorbia hirta
Euphorbia hypericifolia
Euphorbia obliqua
Euphorbia prostrata
Halophila cf. ovalis
Heliotropium foertherianum
Hernandia nymphaeifolia
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Ipomoea violacea
Lantana camara
Lepturus repens
Leucaena leucocephala
Luffa cylindrica
Melanthera biflora
Melanthera lifuana
Microsorum grossum
Morinda citrifolia
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Ochrosia oppositifolia
Operculina aff. turpethum
Passiflora foetida
Pisonia grandis
Plumbago zeylanica
Portulaca aff. oleracea
Portulaca oleracea
Scaevola taccada var. taccada
Senna sophera
Solanum americanum
Sophora tomentosa
Stachytarpheta cayennensis
Stenotaphrum micranthum
Suriana maritima
Tamarix aphylla
Terminalia catappa
Thuarea involuta
Tribulus cistoides
Tridax procumbens
Triumfetta procumbens
Urochloa subquadripara
Statut
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Mod.
Ind.
Mod.
Ind.
Mod.
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Mod.
Mod.
Ind.
Mod.
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Mod.
Mod.
Mod.
Mod.
Ind.
Mod.
Mod.
Mod.
Ind.
Mod.
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Ind.
Mod.
Ind.
Mod.
Anc. ?
Ind.
Ind.
Ind.
Anc. ?
Ind.
Ind.
Ind.
Mod.
Ind.
Ind.
Ind.
Mod.
Ind.
Mod.
Ind.
Ind.
Mod.
Ind.
Ind.
Mod.
Ind.
Ind.
Ind.
Mod.
Ind.
Mod.
Type biologique
Liane
Arbrisseau
Arbrisseau
Herbacée
Arbre
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Liane
Arbrisseau
Arbre
Liane
Liane
Liane
Herbacée
Herbacée
Arbre
Liane
Herbacée
Arbuste
Herbacée
Arbre
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Liane
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Arbuste
Arbre
Arbre
Liane
Liane
Arbuste
Herbacée
Arbuste
Liane
Arbrisseau
Herbacée
Fougère
Arbuste
Liane
Arbre
Liane
Liane
Arbre
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Arbuste
Arbrisseau
Arbrisseau
Arbuste
Arbrisseau
Herbacée
Arbuste
Arbuste
Arbre
Herbacée
Herbacée
Herbacée
Liane
Herbacée
Page 2 de 7
Huon
Peu commun
Commun
Leleizour
Fabre
Commun
Commun
Commun
Très rare
Commun
Commun
Commun
Très rare
Commun
Commun
Très rare
Très rare
Très rare
Commun
Très rare
Commun
Peu commun
Rare
Commun
Peu commun
Très rare
Très rare
Rare
Très rare
Rare
Commun
Rare
Peu commun
Peu commun
Rare
Très rare
Peu commun
Commun
Très rare
Commun
Commun
Très rare
Commun
Très rare
Commun
Peu commun
Très rare
Commun
Peu commun
Commun
Peu commun
Peu commun
Très rare
Commun
Peu commun
Très rare
Rare
Commun
Peu commun
Peu commun
Peu commun
Peu commun
Commun
Très rare
Très rare
Peu commun
Peu commun
Très rare
Peu commun
Très commun
Très rare
Très commun
Commun
Très commun
Commun
Rare
Annexe 2 Flore
Taxon
Abrus precatorius subsp. precatorius
Abutilon indicum
Achyranthes aspera
Amaranthus interruptus
Barringtonia asiatica
Bidens pilosa
Boerhavia diffusa
Brassica juncea
Caesalpinia bonduc
Cajanus cajan
Calophyllum inophyllum
Canavalia rosea
Canavalia sericea
Cassytha filiformis
Cenchrus calyculatus
Cenchrus echinatus
Cocos nucifera
Colubrina asiatica var. asiatica
Conyza bonariensis
Cordia subcordata
Coronopus integrifolius
Cycas seemanii
Cymodocea rotundata
Cymodocea serrulata
Cynodon dactylon
Cyperus aff. rotundus
Cyperus javanicus
Eleusine indica
Entada phaseoloides
Eragrostis amabilis
Euphorbia hirta
Euphorbia hypericifolia
Euphorbia obliqua
Euphorbia prostrata
Halophila cf. ovalis
Heliotropium foertherianum
Hernandia nymphaeifolia
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Ipomoea violacea
Lantana camara
Lepturus repens
Leucaena leucocephala
Luffa cylindrica
Melanthera biflora
Melanthera lifuana
Microsorum grossum
Morinda citrifolia
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Ochrosia oppositifolia
Operculina aff. turpethum
Passiflora foetida
Pisonia grandis
Plumbago zeylanica
Portulaca aff. oleracea
Portulaca oleracea
Scaevola taccada var. taccada
Senna sophera
Solanum americanum
Sophora tomentosa
Stachytarpheta cayennensis
Stenotaphrum micranthum
Suriana maritima
Tamarix aphylla
Terminalia catappa
Thuarea involuta
Tribulus cistoides
Tridax procumbens
Triumfetta procumbens
Urochloa subquadripara
Motu Ouest
Commun
Surprise
Non retrouvé
Commun
Très commun
Rare
Très rare
Peu commun
Commun
Non retrouvé
Peu commun
Non retrouvé
Très rare
Commun
Peu commun
Peu commun
Peu commun
Peu commun
Peu commun
Non retrouvé
Peu commun
Peu commun
Non retrouvé
Rare
Rare
Peu commun
Non retrouvé
Très rare
Non retrouvé
Peu commun
Rare
Non retrouvé
Rare
Commun
Commun
Commun
Très rare
Peu commun
Peu commun
Rare
Peu commun
Peu commun
Peu commun
Peu commun
Peu commun
Rare
Peu commun
Rare
Très rare
Peu commun
Rare
Rare
Commun
Non retrouvé
Peu commun
Peu commun
Commun
Rare
Rare
Très rare
Peu commun
Peu commun
Commun
Très rare
Très rare
Commun
Commun
Commun
Peu commun
Très rare
Page 3 de 7
Montrouzier, 1876
1
1
1
Daniker, 1925
2884a
1
1
1
1727a
2408a
1160b
1211a
36c
?
735a
1
1
1
1
1
1
1
1
1
3115
1688
1
1
1591a
Annexe 2 Flore
Taxon
Abrus precatorius subsp. precatorius
Abutilon indicum
Achyranthes aspera
Amaranthus interruptus
Barringtonia asiatica
Bidens pilosa
Boerhavia diffusa
Brassica juncea
Caesalpinia bonduc
Cajanus cajan
Calophyllum inophyllum
Canavalia rosea
Canavalia sericea
Cassytha filiformis
Cenchrus calyculatus
Cenchrus echinatus
Cocos nucifera
Colubrina asiatica var. asiatica
Conyza bonariensis
Cordia subcordata
Coronopus integrifolius
Cycas seemanii
Cymodocea rotundata
Cymodocea serrulata
Cynodon dactylon
Cyperus aff. rotundus
Cyperus javanicus
Eleusine indica
Entada phaseoloides
Eragrostis amabilis
Euphorbia hirta
Euphorbia hypericifolia
Euphorbia obliqua
Euphorbia prostrata
Halophila cf. ovalis
Heliotropium foertherianum
Hernandia nymphaeifolia
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Ipomoea violacea
Lantana camara
Lepturus repens
Leucaena leucocephala
Luffa cylindrica
Melanthera biflora
Melanthera lifuana
Microsorum grossum
Morinda citrifolia
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Ochrosia oppositifolia
Operculina aff. turpethum
Passiflora foetida
Pisonia grandis
Plumbago zeylanica
Portulaca aff. oleracea
Portulaca oleracea
Scaevola taccada var. taccada
Senna sophera
Solanum americanum
Sophora tomentosa
Stachytarpheta cayennensis
Stenotaphrum micranthum
Suriana maritima
Tamarix aphylla
Terminalia catappa
Thuarea involuta
Tribulus cistoides
Tridax procumbens
Triumfetta procumbens
Urochloa subquadripara
Blanchon, 1963
Rolland, 1966
Rancurel, 1974
422 ; Guillaumin & Veillon, 1969
417 ; Guillaumin & Veillon, 1969
435 ; Guillaumin & Veillon, 1969
15950
15953
1
434 ; Guillaumin & Veillon, 1969
430 ; Guillaumin & Veillon, 1969
437
1
Guillaumin & Veillon, 1969
Guillaumin & Veillon, 1969
423 ; Guillaumin & Veillon, 1969
436 ; Guillaumin & Veillon, 1969
Guillaumin & Veillon, 1969
427
413
425 ; Guillaumin & Veillon, 1969
Guillaumin & Veillon, 1969
419
15949
1
Guillaumin & Veillon, 1969
414 ; Guillaumin & Veillon, 1969
Guillaumin & Veillon, 1969
415 ; Guillaumin & Veillon, 1969
15952 ? (Wedelia)
15952 ? (Wedelia)
429 ; Guillaumin & Veillon, 1969
426 ; Guillaumin & Veillon, 1969
15951
1
Guillaumin & Veillon, 1969
Guillaumin & Veillon, 1969
431 ; Guillaumin & Veillon, 1969
Guillaumin & Veillon, 1969
418 ; Guillaumin & Veillon, 1969
Guillaumin & Veillon, 1969
428 ; Guillaumin & Veillon, 1969
15955
416 ; Guillaumin & Veillon, 1969
15955
Page 4 de 7
1
Annexe 2 Flore
Taxon
Abrus precatorius subsp. precatorius
Abutilon indicum
Achyranthes aspera
Amaranthus interruptus
Barringtonia asiatica
Bidens pilosa
Boerhavia diffusa
Brassica juncea
Caesalpinia bonduc
Cajanus cajan
Calophyllum inophyllum
Canavalia rosea
Canavalia sericea
Cassytha filiformis
Cenchrus calyculatus
Cenchrus echinatus
Cocos nucifera
Colubrina asiatica var. asiatica
Conyza bonariensis
Cordia subcordata
Coronopus integrifolius
Cycas seemanii
Cymodocea rotundata
Cymodocea serrulata
Cynodon dactylon
Cyperus aff. rotundus
Cyperus javanicus
Eleusine indica
Entada phaseoloides
Eragrostis amabilis
Euphorbia hirta
Euphorbia hypericifolia
Euphorbia obliqua
Euphorbia prostrata
Halophila cf. ovalis
Heliotropium foertherianum
Hernandia nymphaeifolia
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Ipomoea violacea
Lantana camara
Lepturus repens
Leucaena leucocephala
Luffa cylindrica
Melanthera biflora
Melanthera lifuana
Microsorum grossum
Morinda citrifolia
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Ochrosia oppositifolia
Operculina aff. turpethum
Passiflora foetida
Pisonia grandis
Plumbago zeylanica
Portulaca aff. oleracea
Portulaca oleracea
Scaevola taccada var. taccada
Senna sophera
Solanum americanum
Sophora tomentosa
Stachytarpheta cayennensis
Stenotaphrum micranthum
Suriana maritima
Tamarix aphylla
Terminalia catappa
Thuarea involuta
Tribulus cistoides
Tridax procumbens
Triumfetta procumbens
Urochloa subquadripara
Schmid, 1974
Boulet, 1976
s.n.
31454
31459
31447
31456
31442
31448, 31458
Kusser, 1986
Renevier, 1987
6668
6669
6673
1
1
31441
31452
31457
1
1
31461
31453
s.n.
31462
1
1
31449
31460
1
1
6666 pro parte
6666 pro parte
1
31446
31450
6667
31444
31451
31455
31445
31443
s.n.
Page 5 de 7
6671
6670
6672
Annexe 2 Flore
Taxon
Abrus precatorius subsp. precatorius
Abutilon indicum
Achyranthes aspera
Amaranthus interruptus
Barringtonia asiatica
Bidens pilosa
Boerhavia diffusa
Brassica juncea
Caesalpinia bonduc
Cajanus cajan
Calophyllum inophyllum
Canavalia rosea
Canavalia sericea
Cassytha filiformis
Cenchrus calyculatus
Cenchrus echinatus
Cocos nucifera
Colubrina asiatica var. asiatica
Conyza bonariensis
Cordia subcordata
Coronopus integrifolius
Cycas seemanii
Cymodocea rotundata
Cymodocea serrulata
Cynodon dactylon
Cyperus aff. rotundus
Cyperus javanicus
Eleusine indica
Entada phaseoloides
Eragrostis amabilis
Euphorbia hirta
Euphorbia hypericifolia
Euphorbia obliqua
Euphorbia prostrata
Halophila cf. ovalis
Heliotropium foertherianum
Hernandia nymphaeifolia
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Ipomoea violacea
Lantana camara
Lepturus repens
Leucaena leucocephala
Luffa cylindrica
Melanthera biflora
Melanthera lifuana
Microsorum grossum
Morinda citrifolia
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Ochrosia oppositifolia
Operculina aff. turpethum
Passiflora foetida
Pisonia grandis
Plumbago zeylanica
Portulaca aff. oleracea
Portulaca oleracea
Scaevola taccada var. taccada
Senna sophera
Solanum americanum
Sophora tomentosa
Stachytarpheta cayennensis
Stenotaphrum micranthum
Suriana maritima
Tamarix aphylla
Terminalia catappa
Thuarea involuta
Tribulus cistoides
Tridax procumbens
Triumfetta procumbens
Urochloa subquadripara
Cherrier, 1987
Courchamp & Caut, 2001 à 2008
1
1
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43873
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Caut et al., 2009
Caut et al., 2009
43880
Caut et al., 2009
1
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
1
43868
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43866
1
43871
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43869
Caut et al., 2009
43882
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43870
1
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43877
1
43872
43876
43875
43874
Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
1
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43879
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43878
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43881
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
43867, 43883
43865
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Courchamp et al. , 2006 ; Caut et al., 2009
Caut et al., 2009
Page 6 de 7
Annexe 2 Flore
Taxon
Abrus precatorius subsp. precatorius
Abutilon indicum
Achyranthes aspera
Amaranthus interruptus
Barringtonia asiatica
Bidens pilosa
Boerhavia diffusa
Brassica juncea
Caesalpinia bonduc
Cajanus cajan
Calophyllum inophyllum
Canavalia rosea
Canavalia sericea
Cassytha filiformis
Cenchrus calyculatus
Cenchrus echinatus
Cocos nucifera
Colubrina asiatica var. asiatica
Conyza bonariensis
Cordia subcordata
Coronopus integrifolius
Cycas seemanii
Cymodocea rotundata
Cymodocea serrulata
Cynodon dactylon
Cyperus aff. rotundus
Cyperus javanicus
Eleusine indica
Entada phaseoloides
Eragrostis amabilis
Euphorbia hirta
Euphorbia hypericifolia
Euphorbia obliqua
Euphorbia prostrata
Halophila cf. ovalis
Heliotropium foertherianum
Hernandia nymphaeifolia
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Ipomoea violacea
Lantana camara
Lepturus repens
Leucaena leucocephala
Luffa cylindrica
Melanthera biflora
Melanthera lifuana
Microsorum grossum
Morinda citrifolia
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Ochrosia oppositifolia
Operculina aff. turpethum
Passiflora foetida
Pisonia grandis
Plumbago zeylanica
Portulaca aff. oleracea
Portulaca oleracea
Scaevola taccada var. taccada
Senna sophera
Solanum americanum
Sophora tomentosa
Stachytarpheta cayennensis
Stenotaphrum micranthum
Suriana maritima
Tamarix aphylla
Terminalia catappa
Thuarea involuta
Tribulus cistoides
Tridax procumbens
Triumfetta procumbens
Urochloa subquadripara
Jacquier, 1989 (Huon)
GVT NC, 2008 (Huon)
44249
1
44250
1
1
1
44252
1
44253
44251
1
Page 7 de 7
Annexe 3 Echantillons d'herbier 2012
Numéro d'herbier
JF BUTAUD 3200
JF BUTAUD 3201
JF BUTAUD 3202
JF BUTAUD 3203
JF BUTAUD 3204
JF BUTAUD 3205
JF BUTAUD 3206
JF BUTAUD 3207
Date
10/12/2012
10/12/2012
10/12/2012
10/12/2012
10/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
Ile
Huon
Huon
Huon
Huon
Huon
Le Leizour
Le Leizour
Le Leizour
Famille
Fabaceae
Convolvulaceae
Portulacaceae
Boraginaceae
Mimosaceae
Poaceae
Euphorbiaceae
Malvaceae
Espèce
Canavalia sericea
Operculina aff. turpethum
Portulaca aff. oleracea
Cordia subcordata
Entada phaseoloides
Cenchrus echinatus
Euphorbia obliqua
Triumfetta procumbens
JF BUTAUD 3208
JF BUTAUD 3209
JF BUTAUD 3210
JF BUTAUD 3211
JF BUTAUD 3212
JF BUTAUD 3213
JF BUTAUD 3214
JF BUTAUD 3215
JF BUTAUD 3216
JF BUTAUD 3217
JF BUTAUD 3218
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
Le Leizour
Surprise
Surprise
Surprise
Surprise
Surprise
Surprise
Surprise
Surprise
Surprise
Surprise
Portulacaceae
Clusiaceae
Combretaceae
Fabaceae
Apocynaceae
Convolvulaceae
Asteraceae
Asteraceae
Tamaricaceae
Hernandiaceae
Portulaca oleracea
Plantule indéterminée
Calophyllum inophyllum
Terminalia catappa
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Ochrosia oppositifolia
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Melanthera biflora
Melanthera biflora
Tamarix aphylla
Hernandia nymphaeifolia
JF BUTAUD 3219
JF BUTAUD 3220
JF BUTAUD 3221
JF BUTAUD 3222
JF BUTAUD 3223
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
13/12/2012
13/12/2012
Surprise
Surprise
Surprise
Le Leizour
Le Leizour
Euphorbiaceae
Cyperaceae
Fabaceae
Convolvulaceae
Clusiaceae
Chamaesyce hypericifolia
Cyperus aff. rotundus
Sophora tomentosa
Ipomoea violacea
Calophyllum inophyllum
JF BUTAUD 3224
JF BUTAUD 3225
JF BUTAUD 3226
JF BUTAUD 3227
14/12/2012
14/12/2012
14/12/2012
14/12/2012
Fabre
Fabre
Fabre
Fabre
Caesalpiniaceae
Amaranthaceae
Amaranthaceae
Convolvulaceae
Senna sophera
Amaranthus interruptus
Amaranthus interruptus
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
JF BUTAUD 3228
JF BUTAUD 3229
JF BUTAUD 3230
JF BUTAUD 3231
JF BUTAUD 3232
JF BUTAUD 3233
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3234
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3235
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3236
JF BUTAUD 3237
JF BUTAUD 3238
JF BUTAUD 3239
JF BUTAUD 3240
JF BUTAUD 3241
JF BUTAUD 3242
JF BUTAUD 3243
JF BUTAUD 3244
JF BUTAUD 3245
JF BUTAUD 3246
14/12/2012
14/12/2012
14/12/2012
14/12/2012
14/12/2012
15/12/2012
15/12/2012
15/12/2012
15/12/2012
16/12/2012
16/12/2012
16/12/2012
16/12/2012
16/12/2012
16/12/2012
16/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
12/12/2012
Fabre
Fabre
Fabre
Surprise
Surprise
Le Leizour
Huon
Huon
Huon
Le Leizour
Le Leizour
Fabre
Motu 2 Ouest Fabre
Motu 2 Ouest Fabre
Motu 2 Ouest Fabre
Motu 2 Ouest Fabre
Surprise
Surprise
Surprise
Caesalpiniaceae
Euphorbiaceae
Portulacaceae
Mimosaceae
Convolvulaceae
Convolvulaceae
Hydrocharitaceae
Cymodoceae
Cymodoceae
Hydrocharitaceae
Cymodoceae
Hydrocharitaceae
Poaceae
Portulacaceae
Portulacaceae
Nyctaginaceae
Caesalpinia bonduc
Euphorbia obliqua
Portulaca aff. oleracea
Entada phaseoloides
Ipomoea violacea
Operculina aff. turpethum
Halophila cf. ovalis
Cymodocea serrulata
Cymodocea rotundata
Halophila cf. ovalis
Cymodocea rotundata
Halophila cf. ovalis
Lepturus repens
Portulaca aff. oleracea
Portulaca sp.
Boerhavia diffusa
Plantule indéterminée trifoliée
Stachytarpheta cayennensis
Passiflora foetida
Verbenaceae
Passifloraceae
Page 1 de 5
Numéro d'herbier
JF BUTAUD 3200
JF BUTAUD 3201
JF BUTAUD 3202
JF BUTAUD 3203
JF BUTAUD 3204
JF BUTAUD 3205
JF BUTAUD 3206
JF BUTAUD 3207
Type
Herbier
Herbier
Herbier et alcool
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Localisation
Flanc Ouest
Flanc Nord Est
Flanc Ouest
Flanc Nord Ouest
Flanc Nord Est
Partie centrale
Extrémité Est
Sud Est
JF BUTAUD 3208
JF BUTAUD 3209
JF BUTAUD 3210
JF BUTAUD 3211
JF BUTAUD 3212
JF BUTAUD 3213
JF BUTAUD 3214
JF BUTAUD 3215
JF BUTAUD 3216
JF BUTAUD 3217
JF BUTAUD 3218
Herbier et alcool
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Partie centrale
Nord
Extrémité Sud, coté ouest
Extrémité Sud
Extrémité Sud, coté ouest
Extrémité Sud
Sud
Centre-sud
Centre-sud
Façade Nord-Ouest
Façade Nord-Ouest
JF BUTAUD 3219
JF BUTAUD 3220
JF BUTAUD 3221
JF BUTAUD 3222
JF BUTAUD 3223
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier et graines
Herbier
Nord-Est
Nord-Est
Nord-Est
Centre-ouest
Station météo
Station météo
Ancienne station météo
Plaine intérieure
Plaine intérieure
Plaine intérieure
Zone plane
Littoral
JF BUTAUD 3224
JF BUTAUD 3225
JF BUTAUD 3226
JF BUTAUD 3227
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Nord
Est
Est
Est
Sur le flanc Nord de la colline Nord
Versant
Zone plane
Zone plane
Zone plane
JF BUTAUD 3228
JF BUTAUD 3229
JF BUTAUD 3230
JF BUTAUD 3231
JF BUTAUD 3232
JF BUTAUD 3233
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3234
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3235
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3236
JF BUTAUD 3237
JF BUTAUD 3238
JF BUTAUD 3239
JF BUTAUD 3240
JF BUTAUD 3241
JF BUTAUD 3242
JF BUTAUD 3243
JF BUTAUD 3244
JF BUTAUD 3245
JF BUTAUD 3246
Herbier
Herbier
Herbier et alcool
Herbier
Herbier
Herbier et graines
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier et alcool
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Herbier
Extrémité Est
Sud-Ouest
Ouest
Nord
Sud-Ouest
Ouest
Est
Est
Est
Nord-Est
Nord
Nord-Ouest
Centre
Centre
Centre
Centre
Sud
Centre-nord
Centre-nord
Page 2 de 5
Situation
Légèrement au Sud du camp
Légèrement au Sud du camp
En face de la zone de débarquement
A proximité de rails
A proximité d'une cocoteraie
A proximité d'une cocoteraie
Au nord de la petite cocoteraie
Au nord de la petite cocoteraie
Au nord-ouest de la petite cocoteraie
A l'arrière du bourrelet arrière-littoral
Sur le bourrelet arrière-littoral
Topographie
Bas de versant
Littoral
Versant
Littoral
Littoral
Zone plane
Littoral
Littoral
Zone plane
Littoral
Littoral
Arrière-littoral
Littoral
Arrière-littoral
Plaine intérieure
Plaine intérieure
Plaine intérieure
Arrière-littoral
Arrière-littoral
Zone plane
Littoral
Littoral
Littoral
Plaine intérieure
Zone plane
Lagon
Lagon
Lagon
Lagon
Lagon
Lagon
Plaine intérieure
Plaine intérieure
Plaine intérieure
Plaine intérieure
Littoral
Plaine intérieure
Plaine intérieure
Numéro d'herbier
JF BUTAUD 3200
JF BUTAUD 3201
JF BUTAUD 3202
JF BUTAUD 3203
JF BUTAUD 3204
JF BUTAUD 3205
JF BUTAUD 3206
JF BUTAUD 3207
JF BUTAUD 3208
JF BUTAUD 3209
JF BUTAUD 3210
JF BUTAUD 3211
JF BUTAUD 3212
JF BUTAUD 3213
JF BUTAUD 3214
JF BUTAUD 3215
JF BUTAUD 3216
JF BUTAUD 3217
JF BUTAUD 3218
JF BUTAUD 3219
JF BUTAUD 3220
JF BUTAUD 3221
JF BUTAUD 3222
JF BUTAUD 3223
Nombre d'individus
1
Phénologie
Stérile
Diamètre
Hauteur
40 cm
30 cm
3m
3m
Fleurs
Fertile
Fleurs et fruits
Fruits
Fleurs et fruits
1
1
1
1
1
2
1
1
Stérile
Fleurs
Fleurs et fruits
Stérile
Inflorescences
Inflorescences
Stérile
Stérile
3m
10 cm
Fertile
Fertile
Fruits
Fleurs et fruits
1m
1m
1m
70 cm
3m
3
JF BUTAUD 3224
JF BUTAUD 3225
JF BUTAUD 3226
JF BUTAUD 3227
8
Fleurs et fruits
Fertile
Fertile
Stérile
JF BUTAUD 3228
JF BUTAUD 3229
JF BUTAUD 3230
JF BUTAUD 3231
JF BUTAUD 3232
JF BUTAUD 3233
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3234
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3235
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3236
JF BUTAUD 3237
JF BUTAUD 3238
JF BUTAUD 3239
JF BUTAUD 3240
JF BUTAUD 3241
JF BUTAUD 3242
JF BUTAUD 3243
JF BUTAUD 3244
JF BUTAUD 3245
JF BUTAUD 3246
moins de 5
Fleurs
Fleurs et fruits
Fleurs et fruits
Stérile
Fruits
Fertile
Fleurs et fruits
Stérile
Fleurs et fruits
Fleurs et fruits
Fleurs
Page 3 de 5
1m
Numéro d'herbier
JF BUTAUD 3200
JF BUTAUD 3201
JF BUTAUD 3202
JF BUTAUD 3203
JF BUTAUD 3204
JF BUTAUD 3205
JF BUTAUD 3206
JF BUTAUD 3207
Végétation
Thuarea, Portulaca aff. oleracea, Lepturus
sable presque nu
Thuarea, Lepturus
sable presque nu
sable presque nu
Achyranthes, Abutilon, Amaranthus, Tribulus
Thuarea, Lepturus
Euphorbia obliqua, Thuarea, Portulaca aff. oleracea
JF BUTAUD 3208
JF BUTAUD 3209
JF BUTAUD 3210
JF BUTAUD 3211
JF BUTAUD 3212
JF BUTAUD 3213
JF BUTAUD 3214
JF BUTAUD 3215
JF BUTAUD 3216
JF BUTAUD 3217
JF BUTAUD 3218
Operculina, Achyranthes, Abutilon, Boerhavia, Amaranthus
Suriana, Heliotropium, Scaevola, Cordia
Suriana, Colubrina, Heliotropium
Ochrosia, Cocos, Scaevola
Suriana, Heliotropium
Scaevola, Cocos, Heliotropium
Stenotaphrum, Achyranthes, Abutilon, Cyperus javanicus
Thuarea, Achyranthes, Caesalpinia
Tribulus, Achyranthes, Tridax
Pisonia, Scaevola, Heliotropium, Thuarea
Heliotropium, Thuarea
JF BUTAUD 3219
JF BUTAUD 3220
JF BUTAUD 3221
JF BUTAUD 3222
JF BUTAUD 3223
JF BUTAUD 3224
JF BUTAUD 3225
JF BUTAUD 3226
JF BUTAUD 3227
Portulaca oleracea, Heliotropium, Cenchrus spp., Cyperus aff. rotundus
Portulaca oleracea, Heliotropium, Cenchrus spp., Chamaesyce hypericifolia
Scaevola, Pisonia
Operculina, Eleusine, Amaranthus, Achyranthes, Abutilon
Thuarea
Thuarea, Stenotaphrum, Tribulus, Canavalia rosea, Abutilon, Portulaca oleracea,
Boerhavia, Achyranthes
Ipomoea pes-caprae, Achyranthes, Abutilon
Ipomoea pes-caprae, Achyranthes, Abutilon
Amaranthus, Achyranthes, Abutilon
JF BUTAUD 3228
JF BUTAUD 3229
JF BUTAUD 3230
JF BUTAUD 3231
JF BUTAUD 3232
JF BUTAUD 3233
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3234
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3235
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3236
JF BUTAUD 3237
JF BUTAUD 3238
JF BUTAUD 3239
JF BUTAUD 3240
JF BUTAUD 3241
JF BUTAUD 3242
JF BUTAUD 3243
JF BUTAUD 3244
JF BUTAUD 3245
JF BUTAUD 3246
Ipomoea pes-caprae, Achyranthes, Abutilon, Amaranthus, Portulaca, Stenotaphrum
Thuarea, Lepturus, Portulaca, Abutilon
Lepturus, Boerhavia
Suriana, Coronopus
Scaevola dense
Achyranthes, Abutilon, Amaranthus
Cymodocea
Cymodocea, Halophila
Cymodocea, Halophila
Cymodocea
Halophila
Cymodocea
Portulaca, Boerhavia
Lepturus, Boerhavia
Lepturus, Boerhavia
Portulaca, Lepturus
Scaevola, Suriana
Leucaena, Passiflora, Cyperus javanicus, Tridax, Bidens
Leucaena, Stachytarpheta, Cyperus javanicus, Tridax, Bidens
Page 4 de 5
Numéro d'herbier
JF BUTAUD 3200
JF BUTAUD 3201
JF BUTAUD 3202
JF BUTAUD 3203
JF BUTAUD 3204
JF BUTAUD 3205
JF BUTAUD 3206
JF BUTAUD 3207
JF BUTAUD 3208
JF BUTAUD 3209
JF BUTAUD 3210
JF BUTAUD 3211
JF BUTAUD 3212
JF BUTAUD 3213
JF BUTAUD 3214
JF BUTAUD 3215
JF BUTAUD 3216
JF BUTAUD 3217
JF BUTAUD 3218
Remarques
un seul individu bien développé et plusieurs plantules ailleurs
plantules provenant de graines flottées
plantules provenant de graines flottées
plantule provenant de graines flottées
restreint à la partie centrale minée et ouverte par les puffins
plusieurs touffes à l'Est et au Sud-Est
plusieurs touffes à l'Est et au Sud-Est
restreint à la partie centrale minée et ouverte par les puffins ; forme typique de P. oleracea
beaucoup plus malingre que P. aff. oleracea du littoral
plantule provenant de graines flottées
Arbre unique provenant probablement d'une graine flottée
pied planté ou provenant d'une graine flottée
plantule provenant de graines flottées
Plusieurs dizaines de pieds recensés sur Surprise
Rares stations dans la plaine
JF BUTAUD 3219
JF BUTAUD 3220
JF BUTAUD 3221
JF BUTAUD 3222
JF BUTAUD 3223
vu également Melanthera lifuana plus prostrée
seuls 2 pied vus dans la même zone
plantule provenant de graines flottées
Uniquement à la station météo et un peu plus à l'intérieur vers l'ancien stock de charbon ;
probable introduction récente
unique station, introduction récente
Uniquement 2 pieds observés sur tout l'îlot
Une seule tache observée
plantule provenant de graines flottées
JF BUTAUD 3224
JF BUTAUD 3225
JF BUTAUD 3226
JF BUTAUD 3227
les 8 pieds arrachés dans cette unique station observée
inflorescence verte
inflorescence rouge
Uniquement sur la partie Est de l'îlot
JF BUTAUD 3228
JF BUTAUD 3229
JF BUTAUD 3230
JF BUTAUD 3231
JF BUTAUD 3232
JF BUTAUD 3233
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3234
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3235
JF BUTAUD & T SANCHEZ 3236
JF BUTAUD 3237
JF BUTAUD 3238
JF BUTAUD 3239
JF BUTAUD 3240
JF BUTAUD 3241
JF BUTAUD 3242
JF BUTAUD 3243
JF BUTAUD 3244
JF BUTAUD 3245
JF BUTAUD 3246
Seule station connue sur l'îlot
Station très restreinte
Distinct de P. lutea en raison de la petite fleur
plantule provenant de graines flottées
observé aussi une plantule sur le littoral
Très commun
1 m de profondeur
1 m de profondeur
1 m de profondeur
2 m de profondeur
3 m de profondeur
4 m de profondeur
feuilles opposées décussées
plantule provenant de graines flottées
Restreinte à l'ancienne zone de vie
Page 5 de 5
ANNEXE 4
Jean-François Butaud
Consultant en foresterie et botanique
BP 52832 Pirae 98716 Tahiti
Polynésie française
Tel. (689) 43 17 56 / (689) 26 14 55
Email : [email protected]
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Cette florule vise à aider à l'identification et à la caractérisation des plantes
indigènes et des plantes introduites des différents îlots des récifs
d'Entrecasteaux, à savoir Huon (H), Fabre (F), Leleizour (L), Surprise (S) et un
motu (M) situé dans l'Ouest de Fabre, ceci dans le cadre de la gestion
conservatoire de ce site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis
2008. Les espèces sont classées par ordre alphabétique des noms scientifiques.
Mars 2013
Abrus precatorius subsp. precatorius
Oeil du diable
Fabacée – Liane
Introduit - S
Non retrouvé
Abutilon indicum
Lanterne indienne
Malvacée – Arbrisseau
Indigène – F, L, S
Commun
Achyranthes aspera
Queue de rat, gratte-cul
Amaranthacée – Arbrisseau
Indigène – H, F, L, S
Commun
Amaranthus interruptus
Amaranthe
Amaranthacée – Herbacée
Indigène – F, L, S
Commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
2/19
Barringtonia asiatica
Bonnet carré
Lécythidacée – Arbre
Indigène – F, L, S
Très rare ; plantules
Boerhavia diffusa
Valériane patagone
Nyctaginacée – Herbacée
Indigène – H, F, L, S, M
Commun
Bidens pilosa
Astéracée – Herbacée
Introduit – S
Peu commun
Brassica juncea
Moutarde indienne
Brassicacée – Herbacée
Introduit – S
Non retrouvé
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
3/19
Caesalpinia bonduc
Accroche-coeur
Césalpiniacée – Liane
Indigène – F, S
Peu commun
Calophyllum inophyllum
Tamanou de bord de mer
Clusiacée – Arbre
Indigène – F, L, S
Très rare ; plantules sur F & L
Cajanus cajan
Ambrévade
Fabacée – Arbrisseau
Introduit – S
Non retrouvé
Canavalia rosea
Canavalia rose
Fabacée – Liane
Indigène – F, S
Commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
4/19
Canavalia sericea
Canavalia soyeux
Fabacée – Liane
Indigène – H
Très rare ; plantules
Cenchrus calyculatus
Cram-cram indigène
Poacée – Herbacée
Indigène – F, L, S
Commun
Cassytha filiformis
Fausse cuscute
Lauracée – Liane
Indigène – S
Peu commun
Cenchrus echinatus
Cram-cram introduit
Poacée – Herbacée
Introduit – F, L, S
Peu commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
5/19
Citrullus lanatus
Pastèque
Cucurbitacée – Liane
Introduit – S
Non retrouvé
Colubrina asiatica var. asiatica
Plante à savon
Rhamnacée – Liane
Indigène – S
Peu commun
Cocos nucifera
Cocotier
Arécacée – Arbre
Introduit – H, F, L, S
Peu commun ; plantules (H, F)
Conyza bonariensis
Astéracée – Herbacée
Introduit – S
Non retrouvé
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
6/19
Cordia subcordata
Boraginacée – Arbuste
Indigène – H, S
Peu commun ; plantules (H)
Cycas seemanii
Cycas
Cycadacée – Arbre
Indigène – S
Non retrouvé
Coronopus integrifolius
Brassicacée – Herbacée
Indigène – H, F, L, S
Rare
Cymodocea rotundata
Cymodocée – Herbacée
Indigène – H, F, L
Commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
7/19
Cymodocea serrulata
Cymodocée – Herbacée
Indigène – H
Commun
Cyperus aff. rotundus
Cypéracée – Herbacée
Introduit – S
Rare
Cynodon dactylon
Chiendent
Poacée – Herbacée
Introduit – S
Rare
Cyperus javanicus
Cypéracée – Herbacée
Introduit – S
Peu commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
8/19
Eleusine indica
Poacée – Herbacée
Introduit – F, L, S
Peu commun
Eragrostis amabilis
Poacée – Herbacée
Introduit – S
Non retrouvé
Entada phaseoloides
Haricotier géant
Mimosacée – Liane
Indigène – H, S
Très rare ; plantules
Euphorbia hirta
Herbe à verrue
Euphorbiacée – Herbacée
Introduit – S
Peu commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
9/19
Euphorbia hypericifolia
Euphorbiacée – Herbacée
Introduit – S
Rare
Euphorbia prostrata
Euphorbiacée – Herbacée
Introduit – F, S
Peu commun
Euphorbia obliqua
Euphorbe oblique
Euphorbiacée – Herbacée
Indigène – F, L, S ?
Rare
Halophila cf. ovalis
Halophile ovale
Hydrocharitacée – Herbacée
Indigène – H, F, L
Commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
10/19
Heliotropium foertherianum
Faux tabac
Boraginacée – Arbuste
Indigène – H, L, S
Peu commun
Hibiscus tiliaceus subsp. tiliaceus
Bourao, Hibiscus des plages
Malvacée – Arbre
Indigène ? – S
Peu commun
Hernandia nymphaeifolia
Bois bleu du bord de mer
Hernandiacée – Arbre
Indigène – L, S
Très rare ; plantules
Ipomoea pes-caprae subsp. brasiliensis
Liseron pied de chèvre
Convolvulacée – Liane
Indigène – F, S
Peu commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
11/19
Ipomoea violacea
Grand liseron blanc
Convolvulacée – Liane
Indigène – L, S
Rare
Lepturus repens
Poacée – Herbacée
Indigène – H, F, L, S, M
Peu commun
Lantana camara
Lantana
Verbénacée – Arbrisseau
Introduit – S
Peu commun
Leucaena leucocephala
Faux mimosa
Mimosacée - Arbuste
Introduit – S
Peu commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
12/19
Luffa cylindrica
Eponge végétale
Cucurbitacée - Liane
Intro. ancienne ? – S
Peu commun
Melanthera lifuana
Wédélia de corniche
Astéracée - Liane
Indigène – S
Rare
Melanthera biflora
Astéracée - Arbrisseau
Indigène – S
Peu commun
Microsorum grossum
Fougère scolopendre
Polypodiacée - Fougère
Indigène – S
Peu commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
13/19
Morinda citrifolia
Noni
Rubiacée - Arbuste
Intro. ancienne ? – S
Rare
Ochrosia oppositifolia
Apocynacée - Arbre
Indigène – S
Peu commun
Mucuna gigantea subsp. gigantea
Fabacée - Liane
Indigène – S
Très rare ; plantule
Operculina aff. turpethum
Convolvulacée - Liane
Indigène – H, F, L, S
Peu commun ; plantules (H)
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
14/19
Passiflora foetida
Passiflore fétide
Passifloracée - Liane
Introduit – S
Rare
Plumbago zeylanica
Plumbago sauvage
Plumbaginacée - Herbacée
Indigène – S
Non retrouvé
Pisonia grandis
Pisonia
Nyctaginacée - Arbre
Indigène – F, L, S
Peu commun
Portulaca oleracea
Pourpier des jardins
Portulacacée - Herbacée
Introduction – F, L, S
Peu commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
15/19
Portulaca aff. oleracea
Pourpier
Portulacacée - Herbacée
Indigène – H, F, L, S, M
Peu commun
Senna sophera
Césalpiniacée - Arbrisseau
Introduit – F, S
Rare
Scaevola taccada var. taccada
Grosse patte de poule
Goodéniacée - Arbuste
Indigène – F, L, S
Peu commun
Solanum americanum
Morelle
Solanacée - Arbrisseau
Introduit – S
Rare
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
16/19
Sophora tomentosa
Buisson d'argent
Fabacée - Arbuste
Indigène – S
Très rare
Stenotaphrum micranthum
Poacée - Herbacée
Indigène – H, F, L, S
Peu commun
Stachytarpheta cayennensis
Herbe bleue
Verbénacée - Arbrisseau
Introduit – S
Peu commun
Suriana maritima
Bois matelot
Surianacée - Arbuste
Indigène – L, S
Commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
17/19
Tamarix aphylla
Tamaris
Tamaricacée - Arbuste
Introduit – S
Très rare
Thuarea involuta
Boucoulouca
Poacée - Herbacée
Indigène – H, F, L, S
Très commun
Terminalia catappa
Badamier
Combrétacée - Arbre
Indigène ? – S
Très rare
Tribulus cistoides
Daguet
Zygophyllacée - Herbacée
Indigène – H, F, L, S
Commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
18/19
Tridax procumbens
Astéracée - Herbacée
Introduit – S
Commun
Urochloa subquadripara
Poacée - Herbacée
Introduit – S
Très rare
Triumfetta procumbens
Fausse bardane
Malvacée - Liane
Indigène – L, S
Peu commun
Florule des récifs d'Entrecasteaux
Jean-François Butaud – Consultant en foresterie et botanique
19/19