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Déclarations officielles de politique étrangère du 25 février 2015
1 - Point de presse du porte-parole adjoint - Diplomatie économique/Nomination de trois nouveaux
représentants spéciaux - Grèce/Déplacement de M. Harlem Désir à Athènes - Syrie/Enlèvement de
chrétiens dans la région d'Hassaké
Au point de presse de ce jour, le porte-parole adjoint a fait les déclarations suivantes :
1 - Diplomatie économique - Nomination de trois nouveaux représentants spéciaux
Dans le cadre de la diplomatie économique, M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement
international, a nommé trois représentants spéciaux pour les relations économiques avec le Canada, l'Afrique du Sud
et l'Australie.
M. Jean-Paul Herteman, président-directeur général du groupe Safran depuis avril 2011, est nommé représentant
spécial pour les relations avec le Canada. Safran dispose de près de 1.200 collaborateurs au Canada, répartis dans sept
sociétés dont trois sites industriels au Québec et en Ontario. M. Herteman mettra son expertise au service d'un
renforcement de nos relations économiques avec le Canada.
M. Robert Hue, ancien président du groupe d'amitié France-Afrique du Sud du Sénat, est nommé représentant spécial
pour les relations avec l'Afrique du Sud. M. Robert Hue, qui connaît bien l'Afrique du Sud, aura pour mission de
renforcer notre partenariat bilatéral stratégique, en favorisant notamment les échanges entre nos deux pays dans les
secteurs de l'énergie, des transports et de l'agro-alimentaire.
M. Ross McInnes est nommé représentant spécial pour les relations avec l'Australie. De nationalité à la fois française
et australienne, M. McInnes prendra la présidence de Safran en avril 2015. Comme représentant spécial, il mettra sa
connaissance de l'Australie au service du renforcement de nos échanges commerciaux bilatéraux et de la promotion de
l'attractivité de la France auprès des investisseurs australiens.
Toutes ces fonctions sont bénévoles.
2 - Grèce - Déplacement de M. Harlem Désir à Athènes (25 février 2015)
M. Harlem Désir, secrétaire d'État chargé des affaires européennes, se rend aujourd'hui à Athènes. Il s'agit de la
première visite en Grèce d'un membre du gouvernement français depuis les élections législatives anticipées du 25
janvier.
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M. Désir sera reçu par le président de la République Prokopis Pavlopoulos, élu le 18 février, ainsi que par M. Nikos
Kotzias, ministre des affaires étrangères. Il s'entretiendra également avec son homologue, M. Nikos Chountis.
Avec ses interlocuteurs, M. Désir discutera des principales questions européennes ainsi que des perspectives de
renforcement de notre coopération bilatérale.
3 - Syrie - Enlèvement de chrétiens dans la région d'Hassaké
La France condamne l'enlèvement par Daech de près d'une centaine de chrétiens syriens dans la région de Hassaké. Il
s'agit d'un nouvel acte criminel de la part de ce groupe terroriste.
Nous appelons à la libération immédiate des personnes enlevées et exprimons toute notre solidarité aux communautés
chrétiennes qui doivent pouvoir vivre en paix dans une Syrie respectueuse des droits de tous.
La France rappelle son attachement à la présence des chrétiens d'Orient dans cette région.
Seule une véritable transition politique sera à même de lutter durablement contre l'extrémisme./.
(fin de l'article)
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2 - Ukraine - Entretien de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement
international, avec «France Info»
(...)
Q - Laurent Fabius, hier vous aviez une réunion avec vos homologues allemand, russe et ukrainien pour faire un point
de Minsk 2. J'imagine que vous avez vu ce document confidentiel du Kremlin qui a été publié dans un journal russe ce
matin, un journal d'opposition, un document rédigé pendant la révolution à Maïdan et qui dit en gros que les Russes
avaient prévu tout ce qui allait se passer, y compris l'annexion de la Crimée, y compris la déstabilisation de l'Est.
R - Oui, mais vous savez, de nombreux documents de cette sorte sont publiés.
Hier, effectivement, j'ai réuni ce qu'on appelle le format «Normandie», mes trois homologues, allemand, ukrainien,
russe, parce que je trouvais nécessaire de faire le point sur la situation. On a passé plusieurs heures ensemble et
finalement publié un communiqué.
Que faut-il retenir ? À Minsk on s'est mis d'accord sur un cessez-le-feu, mais il n'est pas encore complètement
appliqué, et le problème aujourd'hui se situe en particulier autour de la zone de Marioupol, dans le Sud-Est.
Q - Et de Debaltsevo aussi, qui maintenant est tombée !
R - Oui, mais Debaltsevo est tombée, on le pressentait d'ailleurs. Mais on a dit clairement aux Russes que s'il y avait
une attaque des séparatistes en direction de Marioupol, évidemment, les choses seraient complètement bouleversées,
y compris en termes de sanctions.
Le point positif de la réunion d'hier c'est que l'on a décidé d'un commun accord d'augmenter les moyens de l'OSCE,
l'organisme qui contrôle le cessez-le-feu.
Q - Et qui pour l'instant n'a pas les moyens de travailler.
R - Qui n'a pas les moyens de travailler, et même les Russes, là, ont fait des propositions d'augmentation des moyens
et c'est positif. Mais il reste encore énormément de difficultés, et je ne peux pas dire ce matin qu'on ait de certitudes
sur l'application du cessez-le-feu.
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Q - Parce qu'effectivement, j'allais dire que l'OSCE c'est presque le plus facile en fait, même si c'est déjà effectivement
extrêmement compliqué pour eux d'aller jusqu'aux zones. Mais effectivement les deux points principaux de Minsk c'est
le cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes...
R - Le cessez-le-feu est, dans l'ensemble, relativement appliqué, mais il reste des zones où il ne l'est pas. Mais l'un des
autres problèmes c'est qu'à Minsk il a été décidé que le retrait des armes lourdes commencerait lorsque le cessez-le-feu
serait appliqué. Les Ukrainiens nous disent que comme le cessez-le-feu n'est pas appliqué, on ne peut avoir le retrait
des armes lourdes.
Q - C'est un peu le chat qui se mord la queue.
R - Et puis, il y a aussi une dimension politique, puisqu'il doit y avoir des conversations sur le statut particulier des
régions de l'Est, et ces discussions n'ont pas commencé.
Q - Vous dites que si effectivement les pro-Russes vont vers Marioupol plus franchement et attaquent Marioupol, vous
dites que la donne sera changée. Qu'est-ce que cela veut dire la donne changée ?
R - Oui, ce sera changé. En regardant la carte, cela signifierait que les séparatistes...
Q - Le pont vers la Crimée...
R - ...et les Russes veulent faire un lien avec la Crimée. Et je crois que, dans l'état d'esprit général, et je le dis très
clairement à mon collègue russe, M. Lavrov, à ce moment cela signifierait qu'au niveau européen la question des
sanctions serait posée à nouveau.
Q - Cela veut dire que Minsk 2 serait remis à plat, terminé en fait, c'est ça que cela veut dire ?
R - Non, mais, à Minsk, tout le monde a signé et cela nous engage.
Q - Enfin, Minsk 1 avait été signé aussi.
R - Oui, mais il était beaucoup moins précis, il n'y avait pas de date.
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Enfin, l'idée générale est la suivante : avec les Allemands nous essayons d'aller vers la désescalade, mais il faut
évidemment que les Russes acceptent d'aller dans ce sens-là, et les Ukrainiens aussi.
Q - Monsieur Fabius, les Britanniques ont franchi un pas en fait, ce n'est pas tout à fait de livrer des armes, mais de
faire entrer des hommes et d'entraîner les Ukrainiens. Est-ce que c'est un pas qu'on peut envisager nous aussi ?
R - Non.
Q - Les Ukrainiens, par exemple, nous ont demandé du matériel de communication, de brouillage, est-ce que cela peut
être envisageable ? Est-ce qu'il peut y avoir une demi-mesure ?
R - Oui, les Britanniques, qui, je note en passant, ne font pas partie des discussions, ont une attitude extrêmement
dure, et le Premier ministre, M. Cameron, a fait une déclaration dans le sens que vous indiquez, mais ce sont les
Britanniques. Nous, nous sommes sur une solution de fermeté, mais nous prônons toujours la désescalade, voilà où
nous en sommes.
Q - Le prochain rendez-vous à quatre ?
R - On est en liaison constante, et nos directeurs politiques font le point en permanence./.
(fin de l'article)
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3 - Yémen - Enlèvement d'une ressortissante française - Conférence de presse conjointe de M. François
Hollande, président de la République, et de M. Matteo Renzi, président du Conseil italien - Propos de
M. Hollande
(...)
Enfin, j'en arrive au sujet qui est le plus lourd, puisque nous avons appris qu'une de nos ressortissantes a été enlevée
au Yémen, à Sanaa. C'est une jeune fille de 30 ans, qui travaille pour la Banque mondiale et qui, dans le cadre de ses
activités, a été enlevée devant un ministère au Yémen. Nous demandons que sa libération intervienne dans les
meilleurs délais. Nous cherchons à la localiser et nous ferons tout pour qu'elle puisse retrouver la liberté.
Je saisis cette occasion douloureuse pour dire à tous nos compatriotes, qui sont dans des zones particulièrement
difficiles, où il y a des risques pour leur propre sécurité, de tout faire pour se tenir le plus loin possible de ces zones.
Parce qu'il y a des dangers réels, des dangers d'enlèvement, des dangers de terrorisme. Donc, tous nos ressortissants,
là où on leur dit qu'il n'est pas possible de poursuivre une activité - et je rappelle qu'au Yémen, nous avons demandé à
nos diplomates de se retirer -, donc tous nos ressortissants, là où ils ne doivent pas rester au-delà de ce qui est
strictement nécessaire, doivent se mettre le plus à l'abri possible de tout risque d'enlèvement ou de menace sur leur
vie.
Mais je reviens à cette jeune femme, nous sommes d'ores et déjà mobilisés pour la retrouver et pour la libérer. (...)./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
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4 - Yémen - Enlèvement d'une ressortissante française - Entretien de M. Laurent Fabius, ministre des
affaires étrangères et du développement international, avec «France Info»
Q - Bonjour Laurent Fabius.
R - Bonjour.
Q - Un mot d'abord sur cette jeune femme enlevée au Yémen, qui était consultante pour un projet lié à la Banque
mondiale apparemment. Est-ce que vous en savez plus aujourd'hui ? Est-ce qu'on sait qui est responsable de cet
enlèvement, ou toujours pas ?
R - Pas encore, non. Elle a été enlevée à 11h45 heure française, à un check-point à Sanaa. Elle était dans un taxi avec
son accompagnatrice et les deux ont été enlevées. Évidemment tous les services sont mobilisés, comme toujours, avec
beaucoup de détermination, et de discrétion en même temps, mais c'est un pays dans un état complètement
anarchique. Et il faut avoir à l'esprit que nous avions donné l'ordre d'évacuation de l'ambassade et de l'ensemble des
Français déjà il y a deux semaines. Mais tous les services sont mobilisés pour essayer, bien sûr, de la retrouver.
Q - On n'a plus de représentation diplomatique...
R - Non.
Q - Alors on sait comment parler ? Donc cela ne facilite pas les choses j'imagine.
R - Non, ce n'est pas la question, parce que dans ces derniers temps l'ambassade elle-même était complètement
calfeutrée à cause des problèmes de sécurité. Mais il nous reste, malheureusement, encore un certain nombre de
Français là-bas. On ne peut pas les obliger à partir, mais je redis l'ordre d'évacuation qu'on avait donné il y a déjà
deux semaines.
Q - Une dernière chose là-dessus. C'est vrai qu'on ne sait pas, effectivement, si c'est un enlèvement crapuleux ou pas,
parce que cela peut aussi exister dans un pays dans un tel chaos. Mais enfin il n'a quand même échappé à personne
qu'Al-Qaïda au Yémen - à un moment les frères Kouachi s'en sont revendiqués, on a même entendu d'ailleurs ce groupe
multiplier les menaces à l'égard de la France depuis janvier...
R - Oui, c'est un pays extrêmement dangereux.
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Q - ...nous considère, d'ailleurs, maintenant comme un ennemi, peut-être même plus que les Américains. C'est en tout
cas ce que disait l'un de leurs leaders : «récemment la France a remplacé l'Amérique dans la guerre contre l'Islam.»
R - Oui, cela fait partie de la phraséologie qui est utilisée, pas seulement d'ailleurs dans ce pays.
(...)./.
(fin de l'article)
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5 - Kazakhstan - Entretien avec M. Noursoultan Nazarbaev, président de la République du Kazakhstan Communiqué de la présidence de la République
Le président de la République s'est entretenu ce jour avec le président de la République du Kazakhstan, M.
Noursoultan Nazarbaev. Ils ont évoqué l'évolution de la situation en Ukraine après le paquet de mesures adopté à
Minsk, le 12 février dernier. Le Président de la République a marqué l'importance d'une mise en oeuvre de l'ensemble
des mesures adoptées à Minsk afin d'aboutir à une solution politique globale de la crise dans l'Est de l'Ukraine.
Dans le prolongement de la visite qu'il avait effectuée au Kazakhstan les 5 et 6 décembre 2014, le président de la
République est convenu avec le Président de la République du Kazakhstan de poursuivre le renforcement de la relation
bilatérale dans les domaines économique, universitaire et culturel./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
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6 - Grèce - Conférence de presse conjointe de M. François Hollande, président de la République, et de
M. Matteo Renzi, président du Conseil italien - Propos de M. Hollande
(...)
Q - Au-delà des mots sur la Grèce, êtes-vous prêts à diminuer les exigences de surplus budgétaires pour laisser M.
Tsipras financer son programme social ? Est-ce qu'on peut aller au-delà des mots «il faut respecter la volonté du
peuple grec» ? Est-ce que vous pouvez faire ça pour lui ? Deuxièmement, M. Dijsselbloem a demandé à la France de
respecter ses engagements budgétaires aujourd'hui. Est-ce que vous pouvez le rassurer, on sera bien sous les 3 % en
2017 ? Enfin, une question qui n'est pas d'actualité pour le sommet, mais une ressortissante française a été enlevée au
Yémen. Est-ce que vous pouvez nous faire part des informations que vous avez ? Merci.
R - Vous ne posez pas une question, vous en posez une série, qui, vis-à-vis de vos confrères et de vos consoeurs, n'est
pas tout à fait correcte... Ah bon, si vous vous êtes mis d'accord, c'est comme nous avec la Grèce ! C'est-à-dire que,
depuis déjà plusieurs jours, l'Eurogroupe a travaillé, a demandé à la Grèce de confirmer des engagements, d'envoyer
une lettre qui en était la preuve. L'Eurogroupe, avec la Commission, a travaillé sur cette lettre, a demandé à préciser
des engagements.
Aujourd'hui même, il a été confirmé que le soutien à la Grèce serait prolongé et qu'il y aurait sûrement, comme pour
tout autre pays, mais pour la Grèce encore davantage, - pour l'Italie, la France, nous sommes aussi dans des
procédures qui peuvent être celles de l'évaluation -, mais pour la Grèce encore davantage, la Grèce sera amenée, dans
les prochaines semaines, à faire la vérification qu'elle respecte bien ses engagements.
Donc, je pense que c'est un bon compromis qui a été trouvé, qui est à la fois respectueux de ce qu'a exprimé le peuple
grec, mais en même temps respectueux des règles que l'Union européenne et notamment la zone euro doit veiller à
assurer la pleine garantie.
Pour ce qui concerne la France, elle respecte toujours ses engagements. Donc, elle les respectera pour les prochains
mois et les prochaines années. Là aussi, nous avons à fournir des informations, à chaque fois qu'il nous en est
demandé, à la Commission européenne. (...)./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
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7 - XXXIIème sommet franco-italien - Conférence de presse conjointe de M. François Hollande,
président de la République, et de M. Matteo Renzi, président du Conseil italien - Propos de M.
Hollande
S'est tenu aujourd'hui le 32ème Sommet franco-italien, mais le premier, avec Matteo Renzi. Et nous avons abordé
beaucoup de sujets. D'abord des sujets internationaux, et ensuite des sujets bilatéraux.
Sur la situation internationale, nous avons parlé d'abord de l'Ukraine, puisque, au moment même où nous réunissions,
il y avait un «Sommet» - si je peux m'exprimer ainsi - format «Normandie», avec les quatre ministres des affaires
étrangères, russe, ukrainien, français, allemand, et la position qui a été adoptée, ça a été le respect de l'accord de
cessez-le-feu et l'accord de Minsk dans son intégralité. Et nous avons, Matteo Renzi et moi-même, confirmé cette
exigence de cessez-le-feu et l'ensemble des étapes prévues par l'accord de Minsk, sans aucune dérogation et sans
aucun retard.
Nous avons ensuite - et c'est une préoccupation partagée - parlé de la situation en Libye et des initiatives que nous
pouvons prendre. La France soutient tous les efforts de l'Italie pour que nous puissions, au niveau le plus élevé,
c'est-à-dire les Nations unies, trouver des réponses à une situation qui est celle du chaos, et donc du terrorisme. La
première exigence, là encore, c'est de trouver un accord politique entre les différentes factions et faire qu'il puisse y
avoir un gouvernement, un parlement, une banque centrale, et une seule, si c'est possible, à chaque niveau.
Ensuite, nous avons aussi parlé légitimement de ce que nous pouvons craindre des trafics qui se multiplient, trafics
d'êtres humains, de transports d'êtres humains et qui aboutissent à ce que des familles entières puissent être
menacées de disparaître en pleine mer, ou, si ces familles arrivent jusqu'à nos côtes, c'est-à-dire notamment les côtes
italiennes, avoir à ce moment-là une situation humanitaire très difficile.
Le lien a été établi par nos ministres de l'intérieur entre les trafics et le terrorisme. Ce sont souvent des troupes
terroristes qui font les trafics, et les trafics qui entretiennent financièrement les groupes terroristes. Aussi, a-t-on pu,
là-dessus, demandé à l'Europe de renforcer considérablement ce que l'on appelle «l'opération Triton», et qui consiste
tout simplement à une surveillance des frontières et à une action aussi efficace que possible par rapport à ces
mouvements de population. Il faudra faire davantage, et nous avons ouvert l'idée de faire un accord de
développement avec les pays riverains de la Libye, pour que des réponses puissent être apportées à ces populations
qui se sentent en danger, en insécurité en restant dans leur propre pays.
Nous avons ensuite abordé les questions bilatérales, et je vais insister sur l'une d'entre elles. En 2001, c'est-à-dire il y
a plus de quatorze ans, un accord a été passé pour le lancement d'une ligne, le Lyon-Turin, ligne ferroviaire et pour
que des travaux puissent être engagés. Il a fallu attendre aujourd'hui pour que nous puissions enfin traduire cet
accord et engager une double opération. La première, c'est de pouvoir avoir les actes juridiques permettant le
lancement des travaux, qui seront effectifs à partir de 2016, et la seconde opération, qui est d'aller chercher les
financements pour un ouvrage qui va représenter 3 milliards d'euros, et nous pouvons attendre de l'Union européenne,
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40 % de financement. Nous pouvons maintenant dire que le Lyon-Turin est non seulement acté mais lancé. Sa
réalisation prendra encore du temps, mais il n'y a plus aujourd'hui aucun frein, aucun obstacle pour aller vers la
réalisation de cet ouvrage.
Nous avons ensuite abordé, avec des chefs d'entreprise de nos deux pays, la situation économique, et ce que nous
pouvons faire en matière de soutien à l'investissement. Nous avons fait le même constat : la reprise est là. Elle est
encore trop timide. La croissance repart, pas assez fortement pour réduire le chômage, même si, dans nos pays, nous
voyons des signaux qui commencent à être plus optimistes, ou plus confiants par rapport à l'avenir. Mais nous devons
entretenir, soutenir, amplifier encore ce processus. Et c'est la raison pour laquelle des chefs d'entreprise, qui
représentent la variété de ce que l'on peut faire de mieux dans nos pays respectifs, se sont mis au travail dans un
groupe bilatéral, et nous ont fait plusieurs propositions.
La première de ces propositions, c'est de présenter un programme d'investissement commun, franco-italien donc, pour
être éligible au Plan Juncker. La seconde proposition, c'est de pouvoir harmoniser nos règles pour - notamment sur le
marché de l'énergie, mais pas seulement sur le marché de l'énergie - être les plus capables d'attirer des
investissements venant de l'étranger, et aussi nourrir nos propres investissements venant de capitaux domestiques de
nos deux pays. Enfin une troisième proposition, qui est de constituer des fonds de capital-risque, pour que nos PME,
pour que nos entreprises les plus innovantes puissent être financées, y compris dans le cadre des ressources qui seront
dégagées dans le Plan Juncker.
C'est très important qu'on puisse montrer une commune volonté entre la France et l'Italie. Volonté de croissance, c'est
ce que nous avons porté ensemble, Matteo Renzi et moi-même, dans les Conseils européens. Nous sommes de plus en
plus entendus. Volonté également d'investissements, c'est ce que nous avons voulu, avec le Plan Juncker. Et volonté
de réformes, de réformes structurelles, il y en a en Italie, nous les saluons, il y en a en France, nous les voulons et
nous les appliquons, et nous continuerons à le faire. Et c'est parce que nous avons cette volonté de croissance et de
réformes, que nous pouvons avoir notre rythme pour la réduction des déficits publics, même si ce mouvement est
engagé, et qu'il ne sera pas mis en cause.
Nous avons également, et j'en terminerai là, évoqué deux grands événements qui vont se produire dans l'année 2015 :
l'Exposition universelle de Milan, qui sera pour l'Italie mais aussi pour l'Europe, une grande occasion pour parler
alimentation, pour parler développement durable et donc pour commencer aussi à parler de la Conférence sur le
climat. Et le deuxième événement, c'est celui de Paris, de la Conférence sur le climat, qui devra être préparée, et il y a
un certain nombre de réunions qui se tiendront en France et en Italie pour y parvenir. Donc, vous nous voyez
aujourd'hui, vous nous reverrez demain. (...)./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
Page 12
8 - Lutte contre le racisme et l'antisémitisme - Conférence de presse conjointe de M. François
Hollande, président de la République, et de M. Matteo Renzi, président du Conseil italien - Propos de
M. Hollande
(...)
Q - Monsieur le Président, une question d'agenda, puisque tout à l'heure, dans quelques minutes, vous recevez le
président du CRIF et le président du Conseil français du culte musulman. Pourquoi cette réunion se tient-elle à l'Élysée
? Faut-il réconcilier ces deux communautés ? Hier, lors du dîner du CRIF, vous avez employé une expression «Français
de souche», qui a pu être mal comprise par certains. Est-ce que vous pouvez expliquer l'usage, l'emploi de cette
expression ? Merci.
R - Pour ceux qui m'ont écouté hier soir, il n'y avait pas de doute à avoir. Je me suis distingué de cette expression
justement pour faire en sorte de bien comprendre à quoi nous avons affaire. À un antisémitisme qui, hélas, s'est
répandu et qui touche tous nos concitoyens, qui peuvent être perdus, qui peuvent retrouver des relents de haine, soit
par des traditions de l'extrême droite française, soit hélas, par une haine d'Israël, que j'ai évoquée hier.
Alors, dans ces moments-là, lorsqu'il y a autant de sensibilités, où il y autant de gravité, j'ai rappelé ce qu'avaient été
les épreuves du début du mois de janvier. Je fais en sorte de rassembler les Français, de les réunir et de faire en sorte
qu'il n'y ait aucun doute sur notre volonté commune, de lutter ensemble contre le racisme, contre l'antisémitisme,
contre toutes les discriminations, de dénoncer avec la même force tous les actes, tous les faits antisémites, racistes,
anti-musulmans et il y en a eu de nombreux.
C'est le sens de la rencontre que j'ai souhaitée cet après-midi, à leur demande, le président du Conseil du culte
musulman, le président du CRIF pour les institutions juives, pour envoyer ce message-là. Ce message d'unité, ce
message de solidarité et ce message aussi, d'apaisement. Nous en avons besoin. C'est l'esprit du 11 janvier qui doit, à
chaque fois, nous élever, au-delà des mots qui peuvent être utilisés et qui parfois - on l'a vu - peuvent créer d'inutiles
polémiques. Merci./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
Page 13
9 - Lutte contre le terrorisme - Turquie - Réponse de M. Laurent Fabius, ministre des affaires
étrangères et du développement international, à une question à l'Assemblée nationale
La France entretient avec la Turquie, pays allié, une coopération étroite, pour lutter contre les filières de combattants
radicaux, qui transitent par le territoire turc pour aller en Syrie, et pour combattre Daech. Cette coopération est
indispensable. À cet égard, il convient de ne pas faire passer de message d'isolement aux autorités turques, qui
accueillent déjà près de 1,6 million de réfugiés et qui sont confrontées à une menace qui nous concerne tous, contre
laquelle nous devons agir ensemble. La France a publiquement salué la décision de la Turquie d'autoriser des
Peshmergas kurdes d'Irak à rejoindre la ville de Kobane pour la défendre. Sur les questions syrienne et irakienne, la
France doit poursuivre sa coopération avec la Turquie./.
(Source : site Internet de l'Assemblée nationale)
(fin de l'article)
Page 14
10 - Diplomatie économique - Entretien de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du
développement international, avec «France Info»
(...)
Q - Cela vous concerne autant finalement que votre collègue de la Défense, est-ce qu'on est dans un cercle vertueux
avec le Rafale en ce moment ? En Inde, c'est peut-être en train de se signer. On sait que comme le porte-avions
Charles-de-Gaulle n'est pas très loin des zones, les Qataris vont en profiter pour aller le regarder d'un peu plus près.
R - Non, il ne faut pas raisonner en ces termes. Un contrat a été passé avec l'Égypte et d'un point de vue industriel
c'est très positif. Mais pour l'Inde c'est compliqué. Je suis allé en Inde encore récemment, j'ai vu le Premier ministre
indien et c'est un contrat qui est discuté depuis plusieurs années. On souhaite qu'il voie le jour, mais c'est compliqué.
C'est un contrat beaucoup plus large que celui signé avec l'Égypte. Il y a aussi d'autres prospects, comme on dit, dans
un certain nombre de pays arabes. Voilà où on en est.
Q - Cela veut dire, d'une certaine façon - on voit bien que là c'est Jean-Yves Le Drian qui est à la manoeuvre, qui est
une espèce de VRP en chef en fait - qu'il y a aussi une diplomatie économique, vous l'avez redit à plusieurs reprises.
Vous envoyez d'ailleurs des gens, et notamment Robert Hue, dans un pays, dans un autre, en ce moment.
R - Nous travaillons bien sûr étroitement avec Jean-Yves Le Drian. Lui s'occupe, c'est son travail, plutôt des
commandes militaires. Mais enfin la diplomatie économique c'est un tout, et c'est quelque chose que j'ai jugé
prioritaire dès que j'ai été nommé au gouvernement.
Alors, oui, nous avons des représentants dans un certain nombre de pays, et je vais nommer trois représentants
nouveaux, dans trois pays importants. D'abord au Canada, qui est un pays très important. Vous connaissez peut-être le
patron de SAFRAN, qui est M. Herteman, qui a fait un travail remarquable. Il va quitter SAFRAN dans quelques
semaines, et je lui ai demandé de s'occuper du Canada. Ensuite, il va avoir comme successeur un monsieur qui
s'appelle McInnes, qui est franco-australien, donc il s'occupera de l'Australie. Le sénateur Robert Hue, qui connaît très
bien l'Afrique du Sud s'en occupera, car il y a beaucoup de choses à faire avec ce pays. Je vais avoir un portefeuille
d'une quinzaine de représentants spéciaux, qui font un travail extrêmement utile.
Q - Et qui servent de quoi, de...
R - C'est une force de frappe économique.
Q - De grands VRP.
Page 15
R - Voilà, c'est une force de frappe économique, et ils travaillent en liaison avec les ambassadeurs, en liaison avec les
entreprises, et c'est extrêmement utile. (...)./.
(fin de l'article)
Page 16
11 - Diplomatie économique - Nomination de représentants spéciaux - Déclaration du porte-parole
adjoint du ministère des affaires étrangères et du développement international
Dans le cadre de la diplomatie économique, M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement
international, a nommé trois représentants spéciaux pour les relations économiques avec le Canada, l'Afrique du Sud
et l'Australie.
M. Jean-Paul Herteman, président-directeur général du groupe Safran depuis avril 2011, est nommé représentant
spécial pour les relations avec le Canada. Safran dispose de près de 1.200 collaborateurs au Canada, répartis dans sept
sociétés dont trois sites industriels au Québec et en Ontario. M. Herteman mettra son expertise au service d'un
renforcement de nos relations économiques avec le Canada.
M. Robert Hue, ancien président du groupe d'amitié France-Afrique du Sud du Sénat, est nommé représentant spécial
pour les relations avec l'Afrique du Sud. M. Robert Hue, qui connaît bien l'Afrique du Sud, aura pour mission de
renforcer notre partenariat bilatéral stratégique, en favorisant notamment les échanges entre nos deux pays dans les
secteurs de l'énergie, des transports et de l'agro-alimentaire.
M. Ross McInnes est nommé représentant spécial pour les relations avec l'Australie. De nationalité à la fois française
et australienne, M. McInnes prendra la présidence de Safran en avril 2015. Comme représentant spécial, il mettra sa
connaissance de l'Australie au service du renforcement de nos échanges commerciaux bilatéraux et de la promotion de
l'attractivité de la France auprès des investisseurs australiens.
Toutes ces fonctions sont bénévoles./.
(fin de l'article)
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12 - Union européenne - Turquie - Réponse de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et
du développement international, à une question à l'Assemblée nationale
La question des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne est d'une nature différente : il s'agit d'un
processus de long terme qui doit répondre à l'intérêt commun de l'UE et de ce pays. Les négociations, entamées en
2005, se poursuivent.
Comme le rappelle le cadre de négociation adopté par l'Union européenne en octobre 2005, l'issue des négociations
reste ouverte. En tout état de cause, comme l'a rappelé le président de la République, conformément à la constitution,
le peuple français sera consulté./.
(Source : site Internet de l'Assemblée nationale)
(fin de l'article)
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13 - Conseil de sécurité - Briefing par l'OSCE - Intervention du représentant permanent de la France
auprès des Nations unies
Monsieur le Président, Monsieur le Ministre,
Je salue la présence de M. Ivica Dačić, ministre des affaires étrangères de Serbie, que je remercie de sa
présentation et félicite son pays pour son accession à la présidence de l'OSCE en 2015.
Monsieur le Président, il y a un an, jour pour jour, nous abordions pour la première fois devant ce Conseil la situation
en Ukraine. La crise qui y était née demandait que l'OSCE y joue tout son rôle, puisque l'OSCE se trouvait dans une
position unique pour surmonter les préoccupations des uns et des autres.
Dans cette situation, l'OSCE a su prendre toute la mesure de la responsabilité qui lui incombait en déployant une
mission d'observation et en devenant partie aux accords de Minsk, signés par sa représentante spéciale, Mme
Tagliavini.
En effet, face à une situation sécuritaire et humanitaire qui demeure très préoccupante, notre responsabilité collective
était de tout mettre en oeuvre pour faire taire les armes et parvenir à un accord. C'est le sens de la démarche que le
président de la République française et la chancelière allemande ont entreprise depuis plusieurs semaines. La semaine
dernière, avec sa résolution 2202, le Conseil de sécurité a endossé les accords de Minsk, apportant tout son poids et
toute son autorité aux obligations contractées par les parties.
L'OSCE doit continuer de jouer tout son rôle en assurant la bonne mise en oeuvre de l'ensemble des accords de Minsk,
qui font désormais partie d'une résolution de ce Conseil.
Hier, l'OSCE a été destinataire du document arrêté par les Ukrainiens et les séparatistes exposant le détail du retrait
des armes lourdes. L'accord est un premier pas positif en vue de la mise en oeuvre de ce point de l'accord de Minsk. Il
doit être mis en oeuvre immédiatement. En application de celui-ci, la mission spéciale d'observation en Ukraine de
l'OSCE doit y être pleinement impliquée. Elle devra contrôler et vérifier le retrait des armes lourdes. Son rôle ne saurait
être limité aux patrouilles conjointes le long de la ligne de contact, demandées par la commission de contrôle du
cessez-le-feu selon les informations transmises par les parties.
Au terme d'une réunion ce matin à Paris, les ministres des affaires étrangères de l'Ukraine, de la Russie, de
l'Allemagne et de la France, en format dit «Normandie», les quatre ministres demandent, notamment, le renforcement
de de la mission spéciale d'observation de l'OSCE, l'extension de son mandat, des personnels, de l'équipement et des
financement supplémentaires.
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Il est plus que normal que dans cette tâche, l'OSCE puisse compter sur le soutien des Nations unies, qui dispose d'une
expertise et de capacités reconnues. Des canaux existent d'ores et déjà pour que les deux organisations puissent
s'appuyer mutuellement. Nous nous tenons à la disposition de l'une et de l'autre pour explorer les moyens et les
formes d'amélioration de cette collaboration. Le chapitre VIII de la Charte offre le cadre idoine de ce dialogue, que ce
Conseil a su utiliser avec succès dans d'autres circonstances.
Monsieur le Président,
Au-delà de l'Ukraine, la coopération entre l'OSCE et les Nations unies embrasse un large champ d'actions et de
situations. De l'Asie centrale à la Bosnie, en passant par la Géorgie et le Kosovo, l'OSCE et l'ONU ont démontré leur
capacité à travailler en bonne entente.
Cette complémentarité tient premièrement à la conception multidimensionnelle de la sécurité qui est celle de l'OSCE.
L'OSCE, à travers ses missions de terrain, est présente dans les Balkans, dans le Caucase et en Asie centrale. Elle
oeuvre souvent aux côtés de l'ONU, dans plusieurs domaines.
Dans les Balkans, l'OSCE, en pleine collaboration avec la MINUK, a permis aux électeurs du Kosovo de participer
pacifiquement aux scrutins de juin 2014. Au-delà nous soutenons la priorité donnée par la Serbie à la gestion de l'eau,
question centrale dans une région affectée par les inondations, et dont l'OSCE traitera lors de son forum pour les
questions économiques et environnementales.
Dans le Caucase, l'OSCE travaille à la promotion du dialogue et la restauration de la confiance. La France est
particulièrement engagée, au titre de la co-présidence du Groupe de Minsk, avec les États-Unis et la Russie, à aider
l'Arménie et l'Azerbaïdjan à trouver un règlement pacifique au conflit du Haut-Karabagh. Nous prenons acte de
l'engagement de la présidence serbe à contribuer à cette tâche en promouvant le dialogue entre les parties.
Sur la Géorgie, la France apporte par ailleurs son soutien aux discussions de Genève et au rôle joué par l'OSCE, aux
côtés de l'Union européenne et des Nations unies dans ce forum. Nous réaffirmons notre soutien à l'intégrité
territoriale de la Géorgie et rejetons les accords de rapprochement signés avec les régions séparatistes d'Abkhazie et
d'Ossétie du sud. Nous exhortons les parties à ne pas remettre en cause par leurs actes et leurs paroles le format de
dialogue établi. Nous saluons également la volonté de la présidence serbe de relancer une discussion sur la présence
de l'OSCE sur place, dont l'organisation institutionnelle reste à déterminer.
Par-delà chacune de ces problématiques, nous nous félicitons de l'ambition affichée par la Serbie de tirer pleinement
profit des missions de terrain de l'OSCE pour qu'une assistance adaptée aux besoins des pays hôtes soit apportée en
matière économique et environnementale.
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Deuxièmement, les réflexions sur les aspects politico-militaires engagées dans le cadre de l'OSCE contribuent au
progrès global de la sécurité, dont ce Conseil reste la pierre angulaire.
Nous saluons la volonté de la présidence serbe, à la suite de la Suisse, de moderniser le document de Vienne de 2011
relatif aux mesures de confiance et de renforcement de la sécurité. De même, nous saluons son intention d'encourager
la mise en oeuvre du code de conduite de l'OSCE relatif aux aspects politico-militaires, essentiel pour assurer le
contrôle démocratique des forces armées et de sécurité.
Nous notons avec satisfaction le souhait de la présidence serbe de poursuivre les discussions autour des questions de
réforme et de gouvernance des systèmes de sécurité, comme cela aussi se fait aux Nations unies. De même, nous
attendons avec impatience les évènements organisés par la présidence serbe autour de la lutte contre les menaces
transnationales, thème dont ce Conseil s'est aussi saisi.
Monsieur le Président,
L'avenir de l'OSCE et de son dialogue avec les Nations unies sera marqué cette année par une commémoration
importante : celle du 40ème anniversaire des accords d'Helsinki. La France soutient pleinement le dialogue initié au
Conseil ministériel de Dublin sur l'avenir politique de l'OSCE dans le cadre du processus dit «Helsinki + 40».
Nous souscrivons à l'analyse de la présidence serbe qu'un renforcement des efforts est nécessaire en matière d'État de
droit, de liberté d'expression, de liberté des médias et de protection des minorités nationales, autant de thèmes sur
lesquels, depuis quarante ans, les États de l'OSCE s'engagent.
L'OSCE couvre un vaste espace, «de Vancouver à Vladivostok», de partage de valeurs communes, un espace marqué par
la conviction que la sécurité de l'espace euro-Atlantique et euro-asiatique va de pair avec la promotion des droits de
l'Homme, de la démocratie et de l'État de droit. Ces valeurs sont également au coeur du projet des Nations unies.
Je voudrais conclure en adressant une nouvelle fois à la Serbie tous les voeux de succès pendant sa présidence et
l'assurer du plein soutien de la France.
Je vous remercie./.
(fin de l'article)
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14 - Liban - Arabie Saoudite - Communiqué du ministère de la défense
Face aux menaces qui pèsent sur la stabilité du Liban, les Forces armées libanaises doivent être modernisées, équipées
et formées pour défendre l'intégrité de cet État ami de la France.
À cette fin, le Royaume d'Arabie Saoudite a décidé l'an dernier d'associer la France à un programme ambitieux de
soutien aux Forces armées libanaises. Doté de 3 milliards de dollars, ce plan financé par l'Arabie Saoudite contribuera
à renforcer l'armée libanaise avec la livraison de matériels d'armement français : véhicules blindés, bateaux armés,
hélicoptères de combat, munitions, moyens de communications. De nombreuses formations seront également mises en
place par les forces françaises au profit de l'armée libanaise.
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, se félicite du lancement effectif de ce programme. À la suite du versement
de la première échéance, le contrat vient de démarrer sa phase de réalisation. Les premières livraisons interviendront
dès le mois d'avril 2015./.
(Source : site Internet du ministère de la défense)
(fin de l'article)
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15 - Guinée - Coopération en matière de défense - Conseil des ministres
Accord entre la France et la Guinée relatif à la coopération en matière de défense et au statut des forces
Le ministre des affaires étrangères et du développement international a présenté un projet de loi autorisant
l'approbation de l'accord entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République de
Guinée relatif à la coopération en matière de défense et au statut des forces.
Cet accord, signé le 13 janvier 2014, est conçu sur le modèle des accords de coopération déjà conclus avec d'autres
États africains. Il permettra de donner une nouvelle impulsion à la coopération de défense avec la République de
Guinée, en lui conférant un cadre juridique adapté./.
(fin de l'article)
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16 - Conseil de défense - Communiqué de la présidence de la République
Le président de la République a réuni ce jour un conseil de défense pour évaluer le dispositif de protection du
territoire national.
Au cours de ce conseil, le chef de l'État a confirmé la persistance d'une menace terroriste élevée sur notre territoire. Il
a rappelé son engagement à ce que tout soit mis en oeuvre pour assurer la protection de nos concitoyens.
Il a souligné l'importance de la mobilisation de l'ensemble des moyens de l'État pour déceler, suivre précisément et
prévenir les menaces.
Il a décidé que les moyens nécessaires seront consacrés à une vigilance permanente, à travers une organisation
adaptée à l'évolution de la menace et incluant la protection des lieux de cultes et sites confessionnels les plus
vulnérables.
Les armées demeureront largement sollicitées en soutien des forces de sécurité pour contribuer à cette protection.
Les mesures nécessaires pour garantir le cas échéant la disponibilité des effectifs militaires nécessaires seront prises
dans le cadre des travaux d'actualisation de la loi de programmation militaire menés au cours des prochaines
semaines.
Le président a demandé au gouvernement d'étudier avec les opérateurs privés et les collectivités locales le
développement de mécanismes complémentaires, notamment techniques, permettant de renforcer la sécurité des
sites.
Il a veillé à conforter les capacités de mobilisation rapide des moyens de l'État, incluant le déploiement d'effectifs
militaires supplémentaires, en cas de menace imminente ou d'alerte attentat./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
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17 - Dialogue avec l'Islam de France - Entretien de M. Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur, avec
le quotidien «Le Monde»
Q - La consultation que vous allez lancer vise-t-elle à réformer l'organisation institutionnelle du culte musulman ?
R - Il y a aujourd'hui une institution nationale, le Conseil français du culte musulman (CFCM), et les conseils
régionaux, les CRCM. Notre volonté, c'est qu'autour du CFCM, des réseaux des CRCM, d'imams de terrain, d'intellectuels,
d'universitaires, nous puissions mettre en place une instance de dialogue. À l'instar de ce qui existe pour les
catholiques, cette instance se réunira deux fois par an, autour du premier ministre, pour discuter de questions très
concrètes qui sont autant de sujets de préoccupation pour les Français musulmans. Cette instance doit permettre de
dialoguer avec tous ceux qui peuvent jouer un rôle pour consolider l'expression en France d'un islam fidèle aux valeurs
de la République. Un islam qui, face au dévoiement de la religion musulmane par un tout petit nombre d'individus,
porte un message de paix, de tolérance, de respect.
Q - Cette formation serait donc plus large qu'une instance cultuelle ?
R - Il s'agit de bâtir l'instance la plus représentative possible. Mais il ne s'agit pas de la construire sans ou contre le
CFCM. Elle doit permettre au CFCM de se nourrir de ces apports pour, comme il y aspire, se refonder, se projeter dans
l'avenir et élargir le champ de ses compétences. Nous voulons une démarche inclusive, une dynamique partagée.
Q - En ouvrant la porte à de nouveaux acteurs ?
R - Elle doit permettre l'expression des Français musulmans qui sont attachés à la religion comme ils le sont à la
République et au vivre-ensemble. Certains sont impliqués dans le CFCM, d'autres non, tout en étant désireux de
participer à l'expression d'un islam de tolérance en France. Le CFCM demeure la pierre angulaire de cette instance. Il
ne pourra que profiter de la dynamique ainsi créée. Il faut permettre à toutes ces composantes d'un islam de tolérance
et de paix de s'exprimer autour d'un ordre du jour et de régler des problèmes concrets : la formation des imams, la
place des écoles confessionnelles, l'abattage rituel, les fêtes religieuses. Aujourd'hui, ces questions ne sont traitées
nulle part. Cette initiative s'inscrit dans le respect scrupuleux du principe de laïcité, c'est-à-dire la reconnaissance de
la possibilité de croire ou de ne pas croire et, dès lors qu'on croit, de pouvoir choisir sa religion par l'exercice du
libre-arbitre et de la libre-conscience, ce qui suppose que toutes les religions s'exercent dans le respect rigoureux des
valeurs de la République.
Q - Tous les courants de l'islam, salafistes compris, ont-ils vocation à participer à ce processus ?
R - Si nous voulons réussir cette opération, il ne faut pas poser le problème comme cela.
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Q - Il va pourtant se poser comme cela à un moment donné...
R - Non, pas si nous le posons bien. Nous voulons le dialogue le plus large possible dans le respect des valeurs de la
République. C'est à chacun des Français musulmans de se positionner. Tous ceux qui se mobiliseront seront les
bienvenus dans ce mouvement de rénovation, de modernisation et de concorde. La République a vocation à prendre
dans ses bras tous ses enfants, dès lors qu'ils respectent les valeurs de la République. Le respect se construit. Il n'est
en aucun cas négociable.
Q - Jusqu'où va le rôle de l'État dans cette entreprise ?
R - L'État n'a pas vocation à organiser le culte musulman ! Il doit fixer des objectifs et des principes. Les objectifs,
c'est dialoguer, avoir des imams et des aumôniers formés, notamment aux principes de la République, d'où notre
volonté de développer les diplômes universitaires de formation civique et civile. Nous voulons porter leur nombre de
six à une douzaine. Nous voyons avec intérêt les représentants du culte musulman avoir le souci de l'excellence de la
formation des imams, au moment où l'on constate à quel point l'ignorance est la porte vers l'obscurantisme et vers la
barbarie. Nous avons besoin de cette exigence d'excellence. Nous avons besoin d'imams qui maîtrisent notre langue et
les principes de la République. Nous devons faire de l'obtention de ces diplômes la condition de recrutement des
aumôniers dans les prisons, les hôpitaux et les armées. Autre objectif : créer une fondation qui permette d'avoir une
meilleure connaissance des oeuvres de l'islam, en se plaçant à la frontière du cultuel et du culturel.
Q - Manuel Valls a souhaité la fin des financements de mosquées par des États étrangers. Que prévoyez-vous à ce sujet
?
R - Sur l'ensemble des financements destinés aux mosquées, on estime que 10 % environ proviendraient de l'étranger,
même si la traçabilité de ces fonds est difficile. Les collectivités locales, par les prêts bonifiés, le financement des
activités culturelles et les baux emphytéotiques, sont aujourd'hui outillées pour permettre la création de lieux de
culte. Ces trois leviers permettent aussi aux élus d'avoir des discussions «qualitatives» avec les représentants des
cultes pour avoir des bâtiments qui s'intègrent dans le tissu urbain. Il faut faire en sorte que cette discussion puisse
se développer.
Q - Comment interprétez-vous les crispations autour de la visibilité de l'islam et la tentation d'utiliser le concept de
laïcité pour rejeter le religieux ?
R - Il y a une exploitation malsaine des actes terroristes par des formations et des responsables qui cherchent à
attiser les conflits, approfondir les antagonismes, susciter des peurs. Il n'existe qu'une communauté, c'est la
communauté nationale. Je parle d'ailleurs des Français musulmans, et non des musulmans de France. Les responsables
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publiques ont le devoir de s'en tenir au contenu de la loi et des principes républicains, sans jamais chercher à dévoyer
ni les principes ni la loi. La loi n'interdit pas aux musulmanes de porter le voile dans la rue, ni sur les plages. Certains
instrumentalisent le concept de laïcité et le dévoient pour en faire un concept pernicieux d'exclusion, une arme de
discrimination envers les musulmans. Aucun républicain ne peut accepter cette forme de dévoiement qui a un objectif
: créer des divisions, répandre la haine.
La laïcité, ce n'est pas une arme contre les musulmans ni un principe d'hostilité à la religion ! C'est un principe
d'inclusion. Il y a aujourd'hui un grand clivage entre les républicains laïques, qui croient en l'unité de la communauté
nationale, et ceux qui instrumentalisent la laïcité pour exclure et discriminer. Je pense à l'extrême droite et parfois à
la droite extrême, qui voudraient faire dire aux lois le contraire de l'ambition qu'elles portent. On ne répond pas au
dévoiement de l'islam par une minorité de barbares par le dévoiement des principes de la République.
Q - À gauche aussi on trouve une conception plus raide de la laïcité...
R - Les laïcards ? Je suis issu de cela. Mais, je le redis, la laïcité n'est en rien une déclaration de guerre aux religions.
Q - Faut-il rendre fériées les -principales fêtes musulmanes et juives ?
R - C'est un sujet délicat. Il y a d'autres manières de respecter chaque religion que de rendre les jours fériés. Il faut
chercher des solutions pragmatiques, qui rassemblent. Les instances de dialogue que je souhaite développer sont
précisément destinées à trouver des compromis intelligents. Il faut arrêter, dans ce pays, de faire de chaque sujet une
occasion d'hystérie collective, de division. On ne peut pas ignorer le besoin de spiritualité, la présence du fait
religieux dans la société. La laïcité, justement, le permet. Cela implique une parole publique millimétrée, précise,
apaisante. Chaque mot employé par un responsable public doit être un mot qui rassemble, qui apaise.
Q - Vous n'utiliseriez donc pas le mot «islamo-fasciste» ?
R - Le Premier ministre, en utilisant cette expression, a voulu dire que le dévoiement de l'islam dans l'ignorance par
une poignée de barbares n'est pas l'islam de France. Et que ce dévoiement ne peut conduire qu'à la violence et à la
haine partout. C'est ce que pensent la quasi-totalité des musulmans, désireux de pratiquer leur religion dans le respect
des lois et du vivre-ensemble./.
(fin de l'article)
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18 - Dialogue avec l'Islam de France - Conseil des ministres
Le ministre de l'intérieur a présenté une communication relative au dialogue avec l'Islam de France.
Alors que le nombre d'actes anti-musulmans depuis le 7 janvier a déjà atteint le niveau observé au cours de l'ensemble
de l'année 2014, assurer la sécurité des mosquées et des sites musulmans constitue une priorité pour le gouvernement
: près d'un millier sont aujourd'hui placés sous la protection de militaires ou d'agents des forces de police ou de
gendarmerie, et des moyens sont prévus dès 2015 pour contribuer au financement des équipements de sécurité
(vidéo-protection). Sur un plan plus général, la prévention et la répression des actes anti-musulmans constituera un
axe majeur de la politique de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, qui est en 2015 une grande cause nationale.
Dans une République laïque, il n'appartient pas à l'État de se prononcer sur l'organisation interne des cultes. Mais
l'État doit dialoguer avec leurs représentants, afin d'examiner les questions qui les concernent et qui ont pour enjeu
l'exercice de la liberté de religion, dans le respect des règles de la République.
C'est pourquoi le gouvernement, comme en témoigne la rencontre hier entre le ministre de l'intérieur et le bureau du
Conseil français du culte musulman (CFCM), est engagé dans une large consultation des acteurs de l'Islam de France.
Dans chaque département, les préfets sont appelés à ouvrir le dialogue avec les représentants locaux du culte
musulman, de façon à faire apparaître les thèmes et les préoccupations de nos compatriotes musulmans. Sur cette
base, une invitation à se réunir dans le cadre d'une «Instance de dialogue» sera adressée d'ici l'été aux représentants
de l'Islam de France, pour examiner des sujets tels que la sécurité des lieux de culte, la prévention et la répression des
actes anti-musulmans, la formation civile des imams, l'organisation des aumôneries, ou la valorisation des oeuvres
sociales, culturelles et éducatives de l'Islam.
Afin de permettre à l'Islam de France de s'appuyer sur des imams bien insérés au sein de la communauté nationale, le
gouvernement encouragera l'ouverture, par les établissements d'enseignement supérieur, de formations sanctionnées
par des diplômes universitaires de formation civile et civique, spécialement adaptées au profil des futurs ministres du
culte. Ce diplôme universitaire devra notamment devenir une étape obligée dans le parcours des aumôniers
pénitentiaires, dont le nombre sera augmenté dès 2015 afin de contrer la diffusion en prison de discours religieux
dévoyés incitant à la radicalisation violente.
Le gouvernement veillera par ailleurs à ce que l'enseignement privé confessionnel musulman puisse se développer dans
le respect des principes républicains. À cet effet, des instructions seront adressées aux préfets et aux recteurs afin
qu'ils fassent pleinement usage de leurs prérogatives de contrôle.
Une nouvelle Fondation devra être créée avant la fin de l'année 2015 afin de financer des projets d'intérêt général
(culturels, éducatifs, sociaux) et de promouvoir les réalisations de l'Islam de France. Une mission de préfiguration sera
chargée de faire aboutir cette transformation avant la fin de l'année 2015. En outre, un programme de recherche sur
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l'Islam de France, le monde musulman et l'islamologie sera mis en place./.
(fin de l'article)
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19 - Nomination - État indépendant des Samoa
Le Journal officiel du 25 février 2015 publie la nomination Mme Florence Jeanblanc-Risler, en qualité d'ambassadrice
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de l'État indépendant des Samoa, en résidence à
Wellington, en remplacement de M. Laurent Contini./.
(fin de l'article)
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