ElectRo ACoUS- TIqUe - Conservatoire national supérieur de

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Transcript ElectRo ACoUS- TIqUe - Conservatoire national supérieur de

concert
electro
acoustique
Classe de composition
et nouvelles
technologies
Luis Naón, Yann Geslin,
Tom Mays et Yan Maresz
professeurs
vendredi 7
mars 2014 19 h
espace
maurice-fleuret
CONSERVATOIRE
NATIONAL SUPÉRIEUR
DE MUSIQUE ET
DE DANSE DE PARIS
Programme 2013-14
DéPARTEMENT
écriture, composition
et direction
concert
électroacoustique
vendredi 7
mars 2014 à 19 h
espace
maurice-fleuret
conservatoire
de paris
composition et
nouvelles
technologies
distribution
Les œuvres mixtes et électroniques
sont une composante importante
de la production des jeunes compositeurs du Conservatoire. Dans la
classe de composition et nouvelles
technologies, la diversité esthétique
et la liberté de ton se traduisent par
une palette extrêmement riche des
musiques réalisées tout au long de
la scolarité par les élèves compositeurs. Depuis plus de dix ans,
la production des élèves dans ce
domaine les a conduits à explorer
de nouveaux horizons pour la création, tout en s’appropriant les outils
que la démocratisation de l’informatique musicale a rendu accessibles
et très divers. Le Conservatoire
dispose en la matière de studios
d’enregistrement et de création
sonore à la pointe de la technologie, et bénéficie de la recherche en
lien avec les principaux centres de
création parisiens. Dans le cadre
de leur formation, les compositeurs
réalisent un parcours relié à l’histoire
du genre électroacoustique en général, qui remonte aux origines de
la musique concrète et électronique
dans l’immédiat après-guerre.
Inaugurée à la fin des années
1960, la classe s’est orientée, au
contact des autres disciplines du
Conservatoire, vers une tendance
particulière, fortement imprégnée
de l’idée d’une écriture du son.
Ainsi, les processus et les paramètres s’inscrivent dans un travail
approfondi du détail de la matière
compositionnelle au sens large.
C’est sûrement par cette singularité,
reliant électronique et mixité au
sonore et au contrôle, qu’elle se distingue dans le panorama européen
de la jeune création.
Élèves de la classe
de composition et
nouvelles technologies
4
Luis Naón
Yann Geslin
Tom Mays
Yan Maresz
professeurs
Jacques Warnier
régie informatique
Sébastien Tondo
sonorisation
Clément Rousset
Jean-Marc Lyzwa
enregistrement
Raphaël Faverjon
Romain Debrie
élèves à la Formation supérieur
aux métiers du son
Daniel Madelenat
régie lumière
Aurore Houeix
régie plateau
programme
Florent CARON-DARRAS
Nous aurons nié l'altération du monde pour saxophone, contrebasse et électronique
10’
Carmen Lefrançois, saxophone
Florentin Ginot, contrebasse
Stanislav MAKOVSKY
Chose en soi
pour sons fixés
4’
Chia–hui CHEN
Réplisome II
pour flûte et électronique
8’
Chia–Wen Ou, flûte
Guillaume HERMEN
Regards sur la Solitude version hybride
11’
Julian LEMBKE Le quatrième tiers
pour accordéon et électronique
Fanny Vicens, accordéon
6’
Fabien TOUCHARD
Les rives du jour
pour sons fixés
6’
Mikel URQUIZA
Belarretan
pour guitare et électronique
6’
Bertrand Chavarria-Aldrete, guitare
5
Florent
CARON-DARRAS
compositeur
Nous aurons nié
l'altération du monde
Né à Niigata Shi au Japon en 1986,
Florent Caron-Darras commence
ses études musicales par le chant
sacré à l'École maîtrisienne régionale des Pays de la Loire, et par
les percussions au Conservatoire
(CRR) d'Angers. Il y obtient les prix
(DEM) de percussions classiques,
de formation musicale et de
musique de chambre, et entreprend des études de musicologie à
l'Université Catholique de l'Ouest.
Il poursuit ses études en Master à
l'université Paris IV-Sorbonne, avec
un travail de recherche sur l’esthétique de la musique contemporaine
japonaise. Florent Caron-Darras
entre en 2009 au Conservatoire
de Paris dans le cursus de musicologie, où lui est attribué en 2010
le Prix Monique Rollin sous l'égide
de la Fondation de France. Il y
obtient un prix d'analyse, et est
actuellement élève dans la classe
d'esthétique. C'est à Paris qu'il
poursuit sa pratique instrumentale
en s'intéressant particulièrement
aux percussions persanes et aux
tambours sur cadres, qu'il pratique
lors de concerts d'improvisation.
Après avoir étudié la composition
avec Jean-Luc Hervé et Yan Maresz
au CRR de Boulogne-Billancourt,
il entre en 2012 dans la classe de
composition de Stefano Gervasoni
au Conservatoire de Paris. Il reçoit
également les conseils de Toshio
Hosokawa (festival Ars Musica à
Bruxelles), et est notamment marqué par la rencontre du compositeur Susumu Yoshida.Lauréat en
2012 du concours de l'Agrégation
de musique, Florent enseigne dans
le secondaire et à l'université privée
d'Angers (organologie/acoustique,
et paysages sonores).
Notre planète a toujours changé,
dans une lenteur imperceptible à
l'échelle d'une vie humaine. Mais
au XXIe siècle nos vies sont déjà
spectatrices de la chute du monde
vers un autre état. Le monde que
nous laisserons à nos enfants aura
une autre sonorité, certains des sons
de la faune et de l'activité humaine
d'aujourd'hui seront perdus à jamais.
Et si les sons du monde avaient
une permanence dans un au-delà ?
J'ai cherché une autre réalité, une
autre existence perceptive dans les
paysages sonores que j'ai enregistré
l'an dernier dans mon pays natal. Ils
trouvaient ainsi une double réalité,
dans leur état concret (plan physique) et dans un état abstrait (plan
métaphysique).
J'ai souhaité rendre perceptible le
passage, pour un même objet, de
son existence imaginaire à sa réalité,
afin de produire un déplacement
entre deux plans coexistants dans le
temps présent.
La révélation comme retour
systématique est aussi un refus de
perdre, un refus d'oublier. Nier que
le monde puisse être ou devenir
autre chose que sa réalité physique présente. Ces déplacements
seraient donc tout autant signifiants
dans une perspective temporelle
(nostalgique) que dans une perspective ontologique et spatiale.
La pièce qui vous est présentée
ce soir est une première étape dans
un projet de spectacle de danse et
de musique, construit en collaboration avec Florentin Ginot, Nicolas
Arsenijevic, et les danseuses Soa
Ratsifandrihana et Fatoumata Niang.
Remerciements particuliers à
Carmen Lefrançois qui remplace
Nicolas ce soir.
6
Carmen Lefrançois
saxophone
Lauréate de concours nationaux et
internationaux, Carmen Lefrançois
se nourrit d’une pluralité dans ses
pratiques ; un besoin de sculpter la matière sonore l’amène à
développer un dispositif personnel
et à évoluer dans le vaste univers
de l’improvisation. Co-directrice
artistique du Collectif WARN!NG,
Carmen est également membre de
différents ensembles et se produit
régulièrement en soliste (avec
la Garde Républicaine, l’OLC, la
Musique de l’Air). Elle réalisera en
2014 un DVD produit par la fondation Meyer, « Espaces Sonores ».
Florentin Ginot
contrebasse
Ancré dans la création contemporaine, il se produit en soliste dans
la Trame XI de M. Matalon ainsi
qu’avec différents ensembles tels
que l’Ensemble Modern (Francfort),
l’Itinéraire ou l’ensemble Aleph,
l’Ensemble Intercontemporain ou
l’IRCAM. Il diversifie aujourd’hui ses
expériences par la collaboration
avec les compositeurs actuels : M.
Matalon, K. Saariaho, A. EdlerCopes, mène des projets de création transversaux avec la danse,
le théâtre et le cirque contemporain. Il est lauréat de la fondation
Raynaud-Zurfluh et enseigne
depuis 2013 au CRR 93.
7
Stanislav
MAKOVSKY
compositeur
Stanislav Makovski est né 1988 à
Yourga, Russie. Après des études
en violoncelle et en musicologie
au College musical de Kémérovo, il
entre au Conservatoire Tchaïkovski
de Moscou où il étudie la composition et l’orchestration avec Yuri
Kasparov, la composition électroacoustique avec Igor Kefalidis, le
contrepoint avec Sergey Zagny, et
le piano avec Vladimir Paramonov.
Actuellement il poursuit ses études
au Conservatoire de Paris dans la
classe de Stefano Gervasoni, Luis
Naon et Yan Maresz (composition
électroacoustique). Ses œuvres ont
été jouées en Russie et à l’étranger par des ensembles tels que
GAM - Ensemble, MolOt Ensemble,
Ensemble XXe siècle, le Studio for
New Music, MCME, Nostri Temporis,
Cantando.Il a pris part à la Première
Ensemble Académie de Moscou
dans la ville de Tchaïkovski, à
Internationale Ferienkurse für Neue
Musik à Darmstadt, où il a étudié
avec Georges Aperghis, Pierluigi
Billone, Franck Bedrossian, Raphaël
Cendo, Hans Thomalla.Classes de
maître assisté de Simon SteenAndersen, Enno Poppe, Chaya
Czernowin, Miroslav Srnka.
8
Chose en soi
pour sons fixés
« Quand même nous pourrions
porter notre intuition à son plus haut
degré de clarté, nous n'en ferions
point un pas de plus vers la connaissance de la nature même des objets.
Car en tous cas nous ne connaîtrions
parfaitement que notre mode d'intuition, c'est-à-dire notre sensibilité,
toujours soumise aux conditions
d'espace et de temps originairement
inhérentes au sujet ; quant à savoir
ce que sont les objets en soi, c'est ce
qui nous est impossible même avec
la connaissance la plus claire de leurs
phénomènes, seule chose qui nous
soit donnée. »
— Emmanuel Kant,
Critique de la raison pure,
« Esthétique transcendantale »
Chia-Hui Chen
compositeur
Réplisome II
Né à Taipei (Taiwan) en 1986, ChiaHui Chen, a commencé l’étude du
violon et du piano l’âge de 5 ans. En
2008, il obtient sa licence à l’Université nationale des arts de Taiwan
dans la classe de composition de
Sue-Ya Wang.
Désireux de poursuivre ses
études supérieures en France, il
entre en 2009 au CRR de Paris
dans la classe d’électroacoustique
de Denis Dufour puis au CRR de
Boulogne Billancourt dans la classe
de composition instrumentale de
Jean-Luc Herve. En 2011, il est admis
au Conservatoire national supérieur
de musique et de danse de Paris
dans la classe de composition de
Frédéric Durieux. Il étudie également les nouvelles technologies
avec Luis Naón, Yann Geslin, Tom
Mays et Yan Maresz, l’analyse avec
Claude Ledoux et l’orchestration
avec Denis Cohen.
Le catalogue de Chia-Hui Chen
comprend plusieurs partitions pour
ensembles, solistes, électroacoustique et musique de scène qui
ont été jouées en concert tant en
France qu’ à Taiwan. Sa partition,
Fugue Métaphore, a été diffusée
sur la chaîne de radio Fu Hsing
Broadcasting Station Taiwan ainsi
qu’à la Tribune Internationale des
Compositeurs (IRC) en 2009. Une
autre de ses partitions, Échappe,
a été présentée à la Tribune
Internationale des Compositeurs
(IRC) à Hong Kong ainsi qu'en
Nouvelle Zélande en 2010. En
septembre 2012, il participe avec
plusieurs compositeurs taiwanais un
concert de créations donné dans le
cadre du Taipei Fringe Festival.
Pour cette partition, j'ai mis en
jeu des éléments linéaires qui me
semblaient les plus appropriés afin
de mieux percevoir la spatialisation
de la partie d'électronique. Dès le
début de la pièce, deux lignes de
flûte se superposent avant que
d'autres ne s'ajoutent peu à peu.
J'ai souhaité cette augmentation
progressive qui permet de mieux
ressentir l'écriture de l'espace. Ainsi,
la flûte en direct et ses prolongements électroniques créent un
méta-instrument dont la source est
l'instrumentiste, la prolifération électronique révélant les spatialisations
diverses.
Je remercie Chia-Wen Ou pour sa
participation active ainsi que Marco
Suarez Cifuentes pour ces précieux
conseils.
Chia-Wen Ou
flûte
D’origine taïwanaise, Chia-Wen Ou
commence la flûte à l’âge de sept
ans. Lauréate de nombreux concours
à Taiwan, elle arrive en France en
2007 pour se perfectionner.
Admise à l’École Normale de
Musique de Paris Alfred Cortot
en classe de flûte traversière de
Shigenori Kudo, elle y obtient le
diplôme supérieur de concertiste de
flûte traversière à 20 ans (2012) et
l’année d’après, le diplôme supérieur de concertiste de musique
de chambre. Elle est lauréate du
1er grand prix à l’unanimité au 15e
Concours européen de musique
en Picardie (2007) et 1er Grand prix
nommé au Concours Les clés d’or
(2010). Depuis 2012, Chia-Wen fait
ses études au Conservatoire de Paris.
9
Guillaume
HERMEN
compositeur
Après des études de cinéma et techniques du son, Guillaume Hermen
intègre en 2005 la classe de composition électroacoustique de Bertrand
Dubedout au Conservatoire de
Toulouse. La découverte de la liberté
dans la création contemporaine à
travers des artistes comme Gyorgy
Ligeti, John Cage, Jimi Hendrix,
Pierre Henry ou John Coltrane
provoque chez lui une détonation.
En 2007, il part vivre à Paris afin de
consacrer son temps à la composition et intègre la classe de Philippe
Leroux au Conservatoire de Nanterre
puis celle de Thierry Blondeau au
Conservatoire du Blanc-Mesnil. Il étudie depuis 2011 au Conservatoire de
Paris dans les classes de Luis Naón
et Gérard Pesson.
La diffusion de ses compositions
lui permet de faire connaissance avec
des ensembles tels que Cairn, l'Itinéraire et Tm+ et de participer à des
festivals comme Novelum, Manca,
Futura, Musiques Démesurées,
Licences ou Bruits Blancs.
Convaincu que les correspondances entre les différentes formes
artistiques sont essentielles à la
recherche de langages nouveaux,
il oriente ses expériences sur les
relations geste/son, écriture/improvisation, réel/virtuel et les illusions
qu'elles peuvent engendrer. Il fonde
en 2007 avec Loïc Bescond la
compagnie de théâtre sonore « La
Muse & l'Hic » et collabore notamment avec la chorégraphe Cheryl
Therrien et le musicien improvisateur Sylvain Darrifourcq.
10
Regards sur
la Solitude
version hybride
Parfois on l'apprécie, parfois on la
subit. On veut la fuir, on la regrette.
Elle nous étouffe, elle nous nourrit.
Elle nous élève dans la souffrance.
Quatre regards sur la solitude :
1. Emergence des possibles
(solitude de l'imaginaire)
2. Promenade libre
(solitude du mouvement)
3. Résistance
(solitude idéologique)
4. Tant de temps étendu
(solitude du corps)
Regards sur la solitude est dans sa
première version une oeuvre purement électroacoustique. Elle a donné
naissance à une version instrumentale homonyme pour 13 musiciens
(créée en décembre 2012 et dirigée
par Guillaume Bourgogne). Voici
enfin la troisième et dernière version,
nouvelle oeuvre de sons fixés issus
des deux mondes précédents.
Julian
LEMBKE
compositeur
Né en 1985 à Hanovre (Allemagne,
Basse-Saxe) Julian Lembke a
fait des études de composition,
de percussion et d’écriture à la
Hochschule für Musik de Detmold
où il a obtenu des diplômes relatifs
à ces disciplines. Ses œuvres, qui
comprennent de la musique de
chambre, pour orchestre et des
projets pour la scène, sont jouées
régulièrement. Il a été récompensé
par plusieurs prix de composition
(notamment le Günter-BialasKompositionswettbewerb en 2013,
le Deutscher Musikwettbewerb
en 2011 ou le Prix John Cage en
2010). En tant que percussionniste et pianiste, il joue dans divers
ensembles et groupes. Il a travaillé pour le département musical
du Staatstheater Braunschweig
(Basse-Saxe), comme arrangeur
et compositeur ; il a enseigné au
Conservatoire de Detmold en 2010
et 2011. Depuis 2008, il s’occupe
particulièrement de l’écriture pour
la scène, la dernière création étant
l’opéra de chambre Rose : Rouge.
Rossignol : Mort en novembre
2011 au Théâtre de l’Alliance des
villes Halberstadt (Saxe-Anhalt).
A présent il est en train d’écrire
un opéra de chambre, avec trois
de ses collègues du conservatoire,
pour l’Opéra Bastille sur un livret
de Laurent Gaudé. Julian Lembke
est boursier de la Studienstiftung
des Deutschen Volkes, de la Cité
internationale des arts Paris et de
la Fondation de France. Depuis la
rentrée scolaire 2012, il poursuit ses
études au Conservatoire de Paris
dans la classe de Gérard Pesson.
Le quatrième tiers
Ceci n'est pas une pièce, ce n'est
que l'accordéon élargi dans l'espace, entouré de lui-même, replié
sur lui-même. En parcourant ainsi le
corps de l’instrument, il s’agit aussi
d’une recherche sur son caractère,
préparant un travail à venir.
Fanny Vicens
accordéon
Originaire de Perpignan, Fanny
Vicens réalise des études supérieures artistiques, pédagogiques
et musicologiques à l’université de la Sorbonne puis dans les
Musikhochschulen de Trossingen
(Allemagne), Lucerne (Suisse) et au
Conservatoire de Paris où elle suit
le cursus DAI répertoire contemporain et création. Hugo Noth,
Hans Maier, Anne-Maria Hölscher,
Denis Pascal et Reinhard Becker
sont les principaux professeurs qui
l’ont accompagnée tout au long de
son double parcours de pianiste
et d’accordéoniste. Lauréate de
plusieurs concours internationaux,
Fanny Vicens se produit comme
soliste, chambriste et au sein de
nombreux ensembles de musique
contemporaine dans plusieurs pays
d’Europe.
11
Fabien
Touchard
compositeur
Pianiste de formation, Fabien
Touchard étudie au Conservatoire
Régional de Paris où il obtient
les DEM de piano, d’écriture et
d’accompagnement, puis au
Conservatoire de Paris où il obtient
les prix d’harmonie, contrepoint,
fugue, écriture XXe-XXIe siècles, analyse, orchestration et improvisation.
Lauréat de la Fondation Franz
Josef Reinl de Vienne, Il est également titulaire d’un Master de musicologie de l’université Sorbonne
Paris-IV, où il enseigne l’harmonie
et l’harmonisation au clavier de
2012 à 2013. Depuis septembre 2013
il enseigne l’écriture au CRR de
Boulogne-Billancourt.
Amateur de cinéma, il accompagne régulièrement des films
muets en ciné-concert, à Paris ou en
province. Il travaille fréquemment
avec des comédiens sur de nombreux spectacles et accompagne
depuis 2010 le cours de S. Hureau
sur l’arrangement de chansons au
Conservatoire national supérieur
d’art dramatique. Ses compositions
sont éditées chez Aedam Musicae.
12
Les rives du jour
pour sons fixés
À Anaïs Bertrand
Cette pièce n’utilise pratiquement
que des sons de voix plus ou
moins transformés, à l’exception de
quelques rares sons générés artificiellement (bruits blancs/sons purs
eux-mêmes retravaillés). La voix de
la mezzo-soprano Anaïs Bertrand
est parfois tout à fait reconnaissable, parfois plus du tout. Et de
temps en temps, ces sons sont à
mi-chemin entre le concret et l’électronique, entre la voix et la machine,
comme un lien ténu entre ces deux
mondes. Car c’est bien d’allers-retours entre le monde réel/concret
et le monde fantasmatique des sons
électroniques dont il s’agit ici. Au
beau milieu de la pièce, la musique
ouvre une parenthèse, pendant laquelle elle se débarrasse des habits
chamarrés de l’électronique et de
ses beaux sons irréels, pour retrouver la pureté des sons réels, même
si, paradoxalement, ces pseudo sons
naturels sont eux-mêmes issus de
traitements informatiques.
Belarretan
Mikel
URQUIZA
compositeur
Mikel Urquiza (Bilbao, 1988) a
étudié la composition à Musikene
(Centre supérieur de musique
du Pays basque) avec Gabriel
Erkoreka et Ramon Lazkano, et
au Conservatoire de Strasbourg
avec Mark Andre. Il poursuit ses
études au Conservatoire de Paris
dans la classe de Gérard Pesson. Sa
musique a été jouée par le Quatuor
Diotima, Wilhem Latchoumia,
l’Académie de musique contemporaine du Jeune orchestre national
d’Espagne et l’Orchestre symphonique d’Euskadi, entre autres.
www.mikelurquiza.eu
Bertrand
Chavarria-Aldrete
guitare
Né à Lyon, a fait des études au
Mexique, France et Pays-Bas. Il est
invité régulièrement en Europe
et Amérique pour réaliser des
concerts, master-classes et conférences. Il a fait la création de près
d’une cinquantaine d’oeuvres pour
et avec guitare. Depuis 2005 il
est fondateur et directeur général
de SMASH ensemble (Ensemble
de musique contemporaine) et
du Festival Internacional SMASH
de Música Contemporánea à
Salamanca et San Sebastian.
Belarretan. En basque : sur l’herbe.
D’après le fameux Déjeuner sur
l’herbe de Manet (Musée d’Orsay),
inspiré d’un tableau de Titien, Le
concert champêtre (Louvre) — dont
Poulenc emprunta le titre pour son
concerto de clavecin.
Au milieu de ce tableau de Titien,
un gentilhomme richement habillé,
au visage dans l’ombre, joue de la
guitare. À côté, pieds nus, un berger
regarde — et probablement écoute
aussi — attentivement. Ils sont à
la campagne (en arrière-plan, des
arbres, un troupeau, quelques maisons isolées) et accompagnés de
deux femmes nues, irréelles, dont
une, assise de dos tenant une flûte,
écoute ; l’autre, debout face à nous,
verse l’eau d’une carafe.
Quel mystère rend visible
l’invisible, fait du gentilhomme
et du berger des égaux, les situe
ensemble dans la nature ? Serait-ce
la musique sublime, sœur de l’eau
qui coule et des chants d’oiseaux,
suspendue au geste lumineux du
guitariste dont on ne connaîtra
jamais les traits ?
Dans Belarretan, dix pièces pour
guitare de la renaissance tournent,
troublés par son propre écho et
l’amplification des sons parasites ;
l’inaudible, devenu audible, rend
compte de la nature de l’instrument
(bois, cordes, métal) et de la nature
humaine (os, chair) qui le fait sonner. La musique est noyée dans la
musique comme la nature se noie, à
nos yeux, dans la nature.
13
prochainement
au programme
concert avec guillermo klein
Mercredi 12 mars 2014 à 19h
Conservatoire de Paris,
salle d’art lyrique
Le pianiste et compositeur jazz
se produit avec les élèves
en Jazz et musiques improvisées
atelier de composition
Vendredi 14 mars 2014 à 20h
Conservatoire de Paris
espace Maurice-Fleuret
Concert autour de la rencontre
entre les jeunes instrumentistes
et compositeurs du Conservatoire
les journées de la recherche
18-20 mars 2014
Conservatoire de Paris
Au cours de concerts, conférences
et démonstrations seront présentés
les récents aboutissements des
programmes de recherche menés
au Conservatoire de Paris
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NATIONAL SUPÉRIEUR
DE MUSIQUE ET
DE DANSE DE PARIS
Bruno Mantovani, directeur
Rémy Pflimlin, président