Dossier de presse

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Relations presse
Agnès Lupovici
[email protected]
06 84 64 69 80
Théâtre du Lucernaire
du jeudi 22 janvier au dimanche 9 mars 2014
du mardi au samedi à 20h et le dimanche à 15h
Salle Rouge - durée 1 :10’
spectacle créé au TNB Théâtre National de Bretagne en 2012 au Festival Mettre en Scène
et présenté à Théâtre Ouvert en février 2013
Les Tribulations d'une étrangère d'origine
version scénique de Mémoire pleine
un récit de Elizabeth Mazev © Les Solitaires Intempestifs, 2011
Mise en scène & scénographie François Berreur
Avec
Elizabeth Mazev
Musique Christian Girardot
d'après une chanson populaire « Mon pays, ma Bulgarie »
création bande-son et vidéo Pascal Flamme (Théâtre Ouvert - Paris)
costumes Nathy Polak
lumière François Berreur / Bernard Guyollot
assistante à la mise en scène Marie Delaby
Coproduction
Cie Les Intempestifs (Besançon) | Théâtre Ouvert (Paris)
Avec le soutien du
TnB - Théâtre national de Bretagne (Rennes)
Centre Dramatique National Besançon Franche-Comté
Production déléguée
Cie Les Intempestifs (Besançon)
Administration : Pascale Vurpillot | [email protected]
Assistant de production : Patricio Saez | [email protected]
Tél. : 33 (0)3 81 21 19 78 - Fax : 33 (0)3 81 83 32 15
En tournée
28 mars à St Priest au Théâtre Théo Argence
3 avril à Limoges au Centre Culturel Jean Gagnant
20 mai à Boulogne au Théâtre de l’Ouest Parisien (Festival Seules… en scène)
Ce texte a fait l’objet d’une commande de France Culture (2010) et d’une diffusion en septembre 2011.
photos | extraits vidéos | entretiens
Il y a ce que les parents racontent et il y a ce dont on se souvient.
Il y a aussi ce dont on croit se souvenir ou dont on se souvient par
les autres.
Il y a ce qu’on ne veut pas oublier et ce qu’on voudrait ne pas
avoir connu.
Il y a la patrie des parents, et celle où naissent les enfants.
Il y a la patrie commune, et la patrie imaginaire.
Il y a ce qu’on s’approprie et ce qu’on nous lègue de force.
Chaque histoire est banale mais toute histoire est singulière : elle
tente de raconter le monde. On écrit sa légende personnelle, on
tisse son histoire minuscule, on arrange sa vie comme on dit «
arranger un bouquet ».
Élizabeth Mazev
Qu’un Français évoque ses origines étrangères ne devrait pas être tout à coup une suspicion sur
la qualité de sa nationalité.
Une chanson nationale tant dans sa composition que dans ses paroles un peu naïves, ne porte-telle pas toute notre enfance même si elle est ridiculisée.
Mon pays, ma Bulgarie
Mon amour, ma Bulgarie
Tant de nuits sans sommeil
Tant de routes parcourues
Pour revenir, pour revenir
Chanson populaire bulgare
« Retourner au pays » est souvent plus proche de la désillusion que des retrouvailles idylliques
que nous promettent les chansons.
Bulgares, roumains ? Ce sont tous des voleurs de poules. La différence : les bulgares mangent
les poules avec du yaourt !
Peut-on nous ôter notre goût des mets oubliés, dussent-ils nous rappeler que nos madeleines à
nous ressemblent plus à des boulettes.
A celui qui n’est pas d’ailleurs mais pas d’ici, ne reste-t-il que le nulle part ?
François Berreur
Adaptation scénique de son récit autobiographique Mémoire pleine, Les Tribulations d’une étrangère d’origine
d’Elizabeth Mazev racontent l’histoire d’une petite fille née en France de parents réfugiés politiques bulgares. Seule en
scène, la comédienne, conteuse hors-pair, rejoue des scènes de sa vie, de ses trois ans et demi à l’âge adulte : la chanson
bulgare chorégraphiée par sa mère pour le spectacle de fin d’année, les longs périples estivaux en DS break passés à
tourner autour de la Bulgarie sans pouvoir pénétrer « le plus fidèle satellite de l’Union soviétique », le voyage décevant,
plus tard, dans un pays qui s’engouffre dans le capitalisme sauvage, où elle cherche à retrouver ce que tous les Bulgares
tentent de fuir… C’est drôle, enjoué, plein d’autodérision, ponctué de changements de rythmes et de tons.
Pour ce spectacle, Elizabeth Mazev retrouve François Berreur, dont les spectateurs ont, il y a deux saisons, pu voir
Ebauche d’un portrait, son adaptation et mise en scène du Journal de Jean-Luc Lagarce. Un monologue, déjà, qui
travaillait au plus profond les relations entre l’individu et le souvenir, l’intimité et l’Histoire.
Thèmes qui se retrouvent dans ces Tribulations, où, par-delà la peinture intime et familiale, est questionné ce qu’est
la mémoire, de quoi elle se compose et comment on l’arrange, « à la manière d’un bouquet ». Et en se moquant de sa
propre nostalgie pour un pays qui n’existe que dans la mémoire de ceux qui l’ont quitté, Elizabeth Mazev pose la
question de l’identité : d’où est celui qui n’est ni d’ici, ni d’ailleurs ? d’où est celui qui est d’ici et d’ailleurs ?
in Programme 2012-2013 - Centre dramatique national Besançon
Élizabeth Mazev, une biographie
E. Mazev © collection personnelle
Mon père qui fonctionnait par
périodes culinaires et autres…
(1989)
Les Drôles (1992)
Les Cigales (2004)
A paraître en 2014
Janvier
Les Drôles,
nouvelle édition revue et corrigée
Février
Les Trois sœurs Jacques
Textes publiés aux
Solitaires Intempestifs
Élizabeth Mazev, fille d’émigrés bulgares, commence sa carrière d’actrice à
dix ans dans la première pièce d’Olivier Py, qu’elle connaît depuis le CE2,
Déluré l’Artichaut, les tribulations d’un apprenti pâtissier maladroit mais
malin, où elle tient le rôle de Madame Patatarte, la pâtissière amoureuse, un
succès incontestable au collège des Campelières de Rocheville, AlpesMaritimes.
Leur collaboration se poursuivra au collège, au lycée à Cannes puis plus tard
à Paris pendant plus de trente ans.
Elle écrit son premier texte en cinquième, La Rentrée un poème en
octosyllabes rimé. Mademoiselle Barel lui met un dix-huit sur vingt. Après ce
début prometteur, elle attendra l’âge de vingt-cinq ans pour écrire son
deuxième texte, il fait vingt lignes.
Son ami Olivier lui suggère de faire de la première le titre, et des suivantes un
paragraphe, elle s’exécute, il la met en scène, elle joue Mon père qui
fonctionnait par périodes culinaires et autres près de cinquante fois, et
rencontre, à l’issue d’une des représentations, Jean-Luc Lagarce et François
Berreur, qui la publieront aux Solitaires Intempestifs et l’emploieront dans
leurs spectacles.
Deux ans plus tard, elle décide d’écrire son histoire avec Olivier, il lui
suggère de faire un mille-phrases, et trouve le titre, elle s’exécute, ils jouent
Les Drôles plus de cinquante fois.
Elle fait une pause de sept ans dans son écriture, pendant lesquels elle goûte
aux joies de Sigmund Freud, puis écrit Les Cigales, une vie des actrices en
coulisses, texte à ce jour non joué, et Mémoire pleine, les tribulations d’une
fille de réfugiés politiques naturalisés français, qu’elle crée à Théâtre Ouvert
à Paris, dirigée par François Berreur.
Sa route croise celle de Valère Novarina, de Marion Aubert, de Sophie Calle,
de Gregory Motton et de David Lescot, des auteurs contemporains, mais elle
aime aussi jouer Claudel dirigé par Jean-Pierre Vincent ou Olivier Py,
Ostrovski mis en scène par Bernard Sobel, ou Goldoni vu par Thomas
Quillardet et Jeanne Candel.
La compagnie Jacquart vient de lui passer commande d’un texte pour la
saison prochaine, ça tombe bien, elle aime beaucoup les commandes, comme
celle d'Alexandra Tobelaim pour son spectacle : Pièces de cuisine, qui traite
de nourriture ; ou Thibault Rossigneux pour ses « Binômes », rencontre de
cinquante minutes avec un scientifique qui donne lieu à un texte libre de
trente minutes et trois personnages.
Avec Thibault Rossigneux, par ailleurs son voisin, ils ont imaginé d’écrire sur
leurs voisins, un feuilleton théâtral ayant pour lieu unique le réduit-poubelle
de leur copropriété.
Elle a deux devises d’auteure :
La première : "L’Art naît de contraintes et meurt de liberté" c’est beau et c’est
vrai c’est de Michel-Ange.
La seconde : "Il n y a rien de mieux que la vérité", c’est moche mais c’est
vrai et c’est d’elle.
E. Mazev
François Berreur
Né en 1959. C’est à Besançon‚ au cours d’un stage de pratiques théâtrales
qu’il rencontre Mireille Herbstmeyer et Jean-Luc Lagarce‚ fondateurs depuis
déjà quelques années d’une troupe amateur‚ le Théâtre de la Roulotte.
S’associant à leur rêve que la compagnie devienne professionnelle‚ il
consacre son temps d’étudiant entre les répétitions et une formation d’acteur
sous la direction de Jacques Fornier.
A Besançon‚ il travaille également comme comédien au Centre Dramatique
de Besançon‚ au théâtre et au cinéma‚ sous la direction de Denis Llorca.
Les années passant‚ François Berreur devient le plus proche collaborateur
artistique de Jean-Luc Lagarce.
Il fonde avec lui en 1991 les éditions Les Solitaires Intempestifs dont il est
aujourd’hui encore le directeur littéraire.
© Attilio Marasco
Il devient metteur en scène en 1998, après avoir réalisé la mise en scène du
Voyage à La Haye, spectacle qui sera repris au sein d’un triptyque (avec Le
Bain et Music-hall) créé au Festival d’Avignon en 2001.
Il a monté également Rodrigo Garcia, Serge Valletti, Eugène Ionesco.
En 2007, il organise « L’Année (…) Lagarce » pour le cinquantième
anniversaire de la naissance de Jean-Luc Lagarce.
Après la réalisation de Juste la fi n du monde, il clôt son travail autour de
Lagarce par l’histoire théâtrale de celui-ci : Ébauche d’un portrait et
Correspondances et entretiens avec « Attoun et Attounette » avec Laurent
Poitrenaux.
François Berreur est aussi le fondateur du site theatre-contemporain.net au
sein de l’association CRIS (Centre de Ressources Internationales de la
Scène).