Transcript Parcours No Kill 2015 Ascarat-Bidarray

Projet No kill grande Nive
Le projet de mise en no kill de la grande Nive depuis la confluence avec le Bastan (commune de
Bidarray) jusqu’à la limite amont du domaine public fluvial (commune d’Ascarat) couvre une
longueur totale de 17 km (cf. carte ci-dessous).
Cette proposition fait suite aux événements climatiques exceptionnels subis sur le bassin versant des
nives le 4 juillet 2014 (photos ci-dessous) et en particulier sur la zone concernée :
Depuis de nombreuses années, des inventaires sont réalisés sur le bassin des Nives dans le cadre du
réseau de pêches électriques mené par l’ONEMA. Le gestionnaire locale, l’AAPPMA de la Nive, ayant
pu suivre ces inventaires, a constaté de visu le déficit en truites farios. Après sollicitation auprès des
services de l’ONEMA afin d’obtenir les résultats bruts des pêches électriques 2014, une analyse
comparative avec les années précédentes a été réalisée :
STATION
Surface
Année
Nbre individus TRF capturés
Densité d'individus à l'Hectare
Itxassou
937,5m²
2009
2010
2011
2012
2014
14
8
15
9
1
145
85
160
96
10
2008
2010
2012
2014
32
69
93
18
341
736
992
192
2010
2012
2014
383
271
14
1777
1352
65
Bidarray
Nive Arnéguy
937,5m²
2155m²
Moyenne inter annuelle des densités à l'Hectare
121
689
1564
Au regard des résultats comparatifs des inventaires réalisés sur la grande Nive et dans une
perspective de reconstitution des stocks, il a été préconisé par le gestionnaire local, soutenu par la
Fédération de Pêche des Pyrénées-Atlantiques de ne pas faire subir davantage d’impact aux
populations piscicoles. C’est pourquoi, il a été proposé la mise en place d’un « no kill » c’est-à-dire
un parcours sur lequel le prélèvement ne serait pas autorisé.
Cette mesure présente ainsi comme principal avantage de maintenir l’activité de pêche sur ce
secteur. Celle-ci représentant en effet un atout touristique relativement important notamment
pendant les « ailes de saison ».
Par ailleurs, compte tenu des différents suivis piscicoles et halieutiques mis en place sur le bassin, les
gestionnaires pourront analyser régulièrement les effets de cette mesure et, en fonction des
résultats, l’adapter : autorisation progressive des prélèvements, réduction du linéaire concerné,
renforcement de la mesure...
De telles décisions ont déjà été prises ces dernières années sur d’autres bassins versants français à la
suite d’événements perturbants les populations piscicoles en place : parcours sur la Bienne (23 km),
sur la rivière d’Ain (15 km) en particulier.
Par ailleurs, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, la pollution engendrée dans le gave
d’Aspe par un accident sur la RN134 en 2007 avait conduit les services de l’Etat à interdire l’activité
de pêche sur un linéaire de 6 km pendant 3 années (la Fédération de Pêche des Pyrénées-Atlantiques
avait proposé à l’époque la mise en no kill de ce tronçon pour ne pas contraindre l’activité
halieutique). Le suivi réalisé durant ces 3 années avait démontré une nette reconstitution des stocks
au bout des 3 ans.
Par comparaison, le suivi sur la Nive en no kill permettrait de vérifier si cette mesure est aussi
efficace qu'une mise en réserve.