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Moselle Nord Actualités
Vendredi 14 Février 2014
INSOLITE
Photo RL
Photo Julio PELAEZ
En raison d’un mouvement social
à Trans Fensch, le réseau Citéline
sera perturbé aujourd’hui
toute la journée :
• La ligne 22 " Navette Gare SNCF" :
ne circulera pas de 6 h 45 à 8 h 40
et de 19 h 47 à 20 h 05.
• La ligne 25 "Navette Linkling" :
ne circulera pas de 13 h 08 à 19 h 28.
• La ligne 28 "Thi’Bus" :
ne circulera pas.
• La ligne 61 "Hayange Bellevue" :
ne circulera pas de la journée.
SAINT-VALENTIN
Affaire de drogue
mais pas d’amitié
Le deuxième homme mis
en cause dans ce trafic,
Fouad El Mortaji, aurait
revendu ces stupéfiants sur
une plus courte période.
Environ une semaine. Puis
le jeune Yussois de 24 ans
aurait subitement arrêté.
« C’était une erreur », explique-t-il. Il a été condamné à
six mois de prison ferme.
Enfin, le troisième copain
de l’affaire, Jordan Datry,
perçu comme le meneur du
trafic, nie tout. « Je n’ai rien
à voir là-dedans », réaffirme-t-il à la barre. Une version visiblement peu crédible pour le tribunal qui a
prononcé vingt-quatre mois
de prison à l’encontre du
prévenu thionvillois âgé de
24 ans, déjà condamné
dans une autre procédure
de stupéfiants fin janvier
pour laquelle il a interjeté
appel. Il a quitté l’audience
hier avec son escorte pénitentiaire pour rejoindre sa
cellule où il est placé depuis
décembre lui aussi.
Leur cœur est en souffrance. Mais, emprisonné
dans sa cage de chair et d’os, il bat. Pour qui ?
Pour quoi ? A l’occasion de la Saint-Valentin,
nous sommes allés poser la question aux patients
du service de réadaptation cardiaque à l’hôpital
de Hayange. Ces hommes et ces femmes ont
quatre semaines d’entretiens avec psychologue
et diététicienne ponctuées notamment
de séances de gym, de vélo en Interval Training
(entraînement par intervalles), pour remuscler
cet organe qui leur a joué un mauvais tour.
Pour éviter qu’il ne s’emballe à nouveau.
Ou uniquement pour une épouse, un mari
ou un enfant. Quelques semaines après
leur intervention chirurgicale, sur le chemin
de la reconstruction, ils ont accepté, entre pudeur,
générosité et malice, d’ouvrir leur cœur
à ceux qu’ils aiment.
Textes : Joan Moïse
Photo RL
A cœur ouvert
F. T.
Agathe : « Avec Florian,
on est tout l’un
pour l’autre. »
cattenom
L’unité de production n°2
reconnectée au réseau électrique
Ce mercredi 12 février, l’unité de production n°2 a été reconnectée au réseau électrique national par les équipes de la centrale
nucléaire.
L’unité avait été mise à l’arrêt le dimanche 2 février dernier pour
réparer un défaut sur une pompe, située dans la partie nucléaire des
installations.
Les quatre unités de production de la centrale nucléaire de
Cattenom fonctionnent donc en ce moment et alimentent le réseau
d’électricité.
« J’ai
rencontré
Doriane
à 16 ans, lors
d’un cours de
secourisme. »
Un regard plein de malice et une sacrée
tchatche. Jusqu’au moment où il s’agit
d’exprimer ses sentiments. « Alleeez
Agaaathe ! », encourage un compagnon
de rééduc’. Le visage de la Florangeoise
rosit mais la langue se délie.
« Mon amour, c’est mon mari Florian,
souffle-t-elle. Et heureusement qu’il est
là : il fait tout ! » Cette dame de 76 ans
qui admet avoir la bougeotte, a bien dû
se résoudre à réduire la voilure. Elle a été
admise à l’hôpital de 2 décembre
pour un pontage. Florian veille au grain
de toute façon. « Il fait attention à mes
bêtises », glousse Agathe. Ces deux-là
n’ont plus de secret l’un pour l’autre :
« Ça fait 50 ans qu’on est mariés.
On s’était rencontrés lors du mariage
d’une cousine : il était mon cavalier.
Il était grand, un peu timide… C’est
peut-être ça qui m’a fait craquer. »
Photo RL
SERVICES
Croix-Rouge française :
03 82 53 37 66.
Demandeurs d’Emploi actifs :
Tremplin, 03 82 53 96 66.
Alcooliques anonymes :
0820 32 68 83.
Aide aux familles des malades alcooliques :
06 01 93 01 54.
Vie libre (aide aux
malades alcooliques) :
2
Grève aujourd’hui à Trans Fensch
Chez certains pas de répit,
la Saint-Valentin c’est tous
les jours… En témoigne cette
péniche remontant la Moselle
en provenance de Meppel aux
Pays-Bas et baptisé "Amoureus".
Aller au charbon signifie partir
au travail. Quand on sait que
‘’l’Amoureus’’ charrie des centaines de tonnes de charbon à chaque voyage, le raccourci, facile
il est vrai, est de se dire que
l’amour au quotidien, ben c’est
quand même beaucoup de boulot !
JUSTICE
NUCLÉAIRE
THI
SOCIAL
L’amour,
toujours
l’amour…
Certes, ils se connaissent
bien. Mais ils n’ont pas
trafiqué d’héroïne et de
cocaïne ensemble sur
Thionville, Yutz et Manom
entre septembre et décembre. C’est en tout cas ce
qu’ils assurent aux magistrats du tribunal correctionnel de Thionville devant
lesquels ils étaient présentés hier. L’affaire, jugée en
comparution immédiate,
avait été renvoyée une première fois. Hier, le trio a été
condamné.
« Je ne suis la marionnette
de personne », lâche El
Yamani Assoulimani. Cet
Uckangeois âgé de 26 ans
écope de seize mois de
prison ferme, et est maintenu en maison d’arrêt où il
séjourne depuis son interpellation début décembre. Il
reconnaît avoir dealé la drogue. De son côté uniquement. Les policiers avaient
retrouvé 436 g d’héroïne et
71 g de cocaïne conditionnés à son domicile ainsi que
3 000 € en liquide lors des
perquisitions.
1
03 82 51 81 74
ou 06 14 38 67 72.
Unité de vie transitoire :
03 82 56 22 00.
Croix-Bleue, antenne
de Thionville-Yutz
(aide aux piégés
de l’alcool) : 03 82 56 00 41.
Association thionvilloise
d’aide aux victimes :
03 82 59 20 03.
Pierino
D’Aversi :
« Sans Doriane,
je ne sais pas
où je serais… »
Il a cette pudeur qui le freine. Et ce rire communicatif pour la dissimuler. Peine perdue. Démasqué,
Pierino D’Aversi, et son cœur gros comme ça.
Il le lâche sans ambages : « Mon épouse
Doriane m’a apporté la tendresse dont j’avais
besoin à l’hôpital. Elle est venue tous les jours
pour me donner des nouvelles "
de l’extérieur". »
Victime d’un anévrisme de l’aorte ascendante,
cet artisan de 52 ans est passé sur le billard
le 5 décembre dernier. Opération de Tyrone David,
grimace-t-il. « C’est ma femme qui m’a traîné
chez le cardiologue. Sans elle, je serais
peut-être déjà entre quatre planches. »
De cette récente intervention, il note un changement « imperceptible ». « On a toujours été
très proches, confie ce papa de trois garçons.
Même après 33 ans de mariage. À vrai dire,
on fait tout à deux. C’est sûr que sans elle,
la vie n’aurait pas été la même.
D’ailleurs, je ne sais pas où je serais… »
Son cœur, mis à rude épreuve sur le vélo d’entraînement, redescend péniblement à un rythme
normal. Opération remusclage ce matin-là.
« En fait, nuance Pierino en s’épongeant le cou,
je crois que cette épreuve nous rapproche
de tout le monde. Mais je m’inquiète davantage
pour ceux que j’aime que pour moi-même.
Pour ma femme notamment. J’ai réalisé
que je n’étais pas un superman. »
« Ma femme
Patricia est
exceptionnelle
en tout, assure
Stéphane
en amoureux
transi. Sa
présence m’est
essentielle. ».
Photo RL
« J’ai envie
de vivre le plus
longtemps
possible
avec Florian. »
« Je dédie cette
Saint-Valentin
à mon fils Thomas,
sourit Françoise
Zuliani, de Gorcy. Et
à ma famille. Tous
m’ont apporté une
grande aide, tant
morale que
physique. » Photo RL
Photo RL
« J’ai
immédiatement
été attiré
par Sabine.
Je ne sais pas
vous
l’expliquer. »
Photo RL
Daniel Jasiak :
« Sabine a été magnifique. »
« Je ne lui dis jamais, à ma femme, que je l’aime,
alors que c’est l’amour de ma vie depuis 1977 »,
avoue doucement Daniel Jasiak. Un infarctus,
le deuxième, a propulsé ce quinquagénaire
domicilié à Crusnes à l’hôpital le soir
du réveillon de Noël.
« Sabine a été magnifique, souffle-t-il, sourire
aux lèvres. Elle est restée très calme
bien qu’elle soit secouée. On ne s’habitue pas
à ces choses-là. » Daniel, yeux brillants,
l’admet volontiers : « Elle sait lire en moi,
elle est toujours d’humeur égale
depuis notre rencontre au camp d’ados
à Menton. Avec elle, ça a été naturel,
je n’ai jamais douté, même si la vie nous fait
parfois des misères. C’est cette complicité,
quand on a la chance d’y parvenir, qui permet
de rester serein. »
Aujourd’hui, Daniel découvre d’autres sentiments.
Comme la joie d’être devenu grand-père. « Nous
avons trois petits-enfants et un quatrième dans
six mois. On découvre, et comme c’est beau… »