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Trimestriel gratuit
mai - juin - juill 2014 - #8
Fête des mères/pères
Nos idées cadeaux
BALADE
Découverte de la mangrove
COUP DE COEUR
Domino, l’humour épicé
j’ai testé pour vous
MINI-CURES TENDACAYOU
Bien-être & sérénité
siw taj | 1
Magazine trimestriel édité par
Studio acidulé
44 rue Henri Becquerel
BP 2309
97198 JARRY CEDEX
Métropole : 04 66 77 62 37
Guadeloupe : 0690 44 91 76
Directrice de publication
Virginie Larnac
[email protected]
Rédaction
Muriel Derivery, Marie-France Grugeaux-Etna, Cédrick-Isham, Barbara Keller, Virginie Larnac, Olivier
Rateau, Sophie Vermande
relecture/Corrections
Prisca Laitner - Erudischool
Crédit photos
Marie-France Grugeaux-Etna,
Cédrick-Isham, Eric Touja, Barbara Keller, Virginie Larnac, Olivier
Rateau, Hélène Valenzuela, By No,
Résidence La Plantation & Spa,
Evelyne Ménard, Ludivine Photo
Ploofvideo, Vert Intense, SALAM
IMAGE Deborah Goeusse, UQAM,
Pierre-Olivier Pradinaud, Fotolia
Photo de couverture
Tendacayou
© SALAM IMAGE - Deborah
Goeusse
Maquette - Communication
Floriane Illy - [email protected]
Service publicité
Responsable commercial
Damien Burruezo
0690 44 91 76 / 06 20 09 78 86
[email protected]
ANTILLES
Agences et grands comptes
Karine Arnoux-Sanchez
0690 35 52 14
[email protected]
Diffusion Colibri distribution
La reproduction totale ou partielle
des articles et illustrations parus
dans Siwotaj est interdite.
u’il te plaît !
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chez Tendacay
La rédac’
Siwotaj est une marque déposée.
N° ISSN : 2272-3110
Imprimé sur papier PEFC par
Antilles Imprimerie.
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Sommaire
P. 44
P. 52
P. 54
Sprinter Mercedes-Benz
Franck Arnoux termine 5e, bravo !
Les 20 et 21 février derniers, SGDM Entreprise a dévoilé
en avant-première le nouveau Sprinter de Mercedes-Benz
à quelques chanceux lors de l’événement « Sprinter en
privé ».
Les intéressés, des professionnels uniquement, ont
pu l’essayer et apprécier
ses nouveaux équipements
et les avantages qu’offre
cet utilitaire toujours aussi
étonnant. Ambiance conviviale et cocktail dînatoire
étaient au rendez-vous.
Du 10 au 13 avril dernier la Karujet a pris place sur
la plage de Viard à Petit-Bourg pour sa 17e édition.
Épreuve reconnue, elle accueille chaque année les
pointures de la discipline.
Du côté des pros, c’est le Martiniquais Ugo Fidelin qui est le grand champion de la Karujet 2014,
avec un temps total de 07 : 12 : 26.065. Pour les
amateurs, c’est le Guadeloupéen William Seel qui
remporte la première place avec un temps total de
04 : 22 : 26.332.
Vous avez raté l’événement ? Rendez-vous chez
SGDM Entreprise pour découvrir et essayer le nouveau
Sprinter !
V.L.
coup de coeur
Domino,
duo épicé
balade
Découverte de
la mangrove
j’ai testé pour vous
Les mini-cures
Tendacayou
Nous avons suivi de près Franck Arnoux qui portait
les couleurs de Siwotaj. Il se place 5e au classement
professionnel avec un temps de 08 : 11 : 35.266 !
Le podium se rapproche, bravo Franck !
V.L.
SGDM Entreprise - rue de l’Industrie - ZI Jarry - 97122
Baie-Mahault - Tél. : 0590 60 97 97
Quand l’homme est à l’honneur
5 Actu
26 Timoun Actus et atelier
8 Fête des mères Idées cadeaux
28 Formation Universités québécoises
10 Fêtes des pères Idées cadeaux
30 Portfolio Croquez la Guadeloupe
12 Essai auto Škoda Rapid Spaceback
36 Environnement
14 Artisanat Dove Waccus
48 Entreprendre Canal Ploof
18 Escale gourmande Wam Africa
56 Zoom Kiltirel
24 Brèves éco
58 à vous de jouer
WEB
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siw taj
Du 6 au 8 juin 2014, ne ratez pas la première édition
du Salon de l’homme au palais des sports de Gosier.
À quelques jours de la fête des pères et de la coupe
du monde, on dorlote la gent masculine en lui proposant un Salon qui lui est dédié à 100 %. Information,
conseils et produits… Des thèmes comme la mode,
la santé, le bien-être, le sport, les relations humaines,
la violence, l’alcool, la formation, la garde des enfants, le bricolage, l’auto/moto/bateau, le multimédia
ou les loisirs seront abordés. Nicolas Joachim-Eugene, Mister Guadeloupe 2000, et Pascal Moesta,
V.L.
acteur et comédien, animeront le salon.
Salon de l’homme - Palais des sports - Bas-duFort, La Cocoteraie - 97190 Gosier
Infos : www.salondelhomme.fr
[email protected]
Tél. : 0690 93 51 90 - Tarif : 3 €
Rejoignez-nous sur www.siwotaj.com
et sur Facebook : SiwotajGuadeloupe
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A vos marques !
Vous avez jusqu’au 1er juin 2014 pour vous inscrire à la
nouvelle édition du Volcano Trail qui aura lieu le 7 juin à
Saint-Claude. Cette année, la course ne comptera que
trois parcours au lieu de quatre :
- le Rando Raid : 15 km - durée estimée, 2 h 54
Contrôle des sacs à 7 h et départ place de la Mairie à
Saint-Claude à 8 h. Tarif : 40 €
- le Raid Découverte : 33 km - durée estimée, 5 h 12
Contrôle des sacs à 5 h et départ place de la Mairie à
Saint-Claude à 6 h. Tarif : 60 €
- le Grand Raid : 55 km - durée estimée, 10 h 06
Contrôle des sacs à 3 h et départ place de la Mairie à
Saint-Claude à 4 h. Tarif 80 €
Les dossards seront remis du mercredi 4 au vendredi 6
juin, place de la Mairie, de 9 h à 17 h. Un briefing aura lieu
avant la course le vendredi 6 juin à 18 h.
V.L.
Programme et inscription en ligne sur
www.altitudestropicales.com - Tél. : 0690 55 40 47
La Plantation Resort change de nom
La Plantation Resort Golf and Spa se réinvente pour
vous et devient Résidence La Plantation & Spa. Nouveau nom, nouveau logo, nouvelle gamme tarifaire,
nouvelles formules, comme la formule résidentielle qui
permet, pour tout séjour de 4 nuits minimum, de bénéficier des meilleurs tarifs (ménage et changement du linge
de chambre inclus à partir de 7 nuits) pour une pause
en toute liberté… Un vent de fraîcheur souffle sur SaintFrançois !
Les forfaits week-end résidents, séjours spa et offres
spéciales sont conservés, pour que chacun trouve son
bonheur et puisse se ressourcer à la Résidence La Plantation & Spa.
V.L.
Résidence La Plantation & Spa - Sainte-Marthe Center - 97118 Saint-François - Tél. : 0590 210 210
www.laplantationresort.fr
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siw taj
Piman péyi, piman an nou !
La société Chaleur des Tropiques est une jeune
entreprise locale et dynamique, créée en avril
2012 à Sainte-Rose. Sa gérante, Kelly Pies, s’est
lancée dans la fabrication et la commercialisation
d’un produit innovant sur le marché des piments :
une gamme de dosettes de purée de piments
« Habanero » rouges et orange, cultivés dans sa
commune à Sainte-Rose.
Le conditionnement du produit en dosettes présente des qualités innovantes grâce à un système
d’ouverture breveté très pratique. Cette nouvelle
purée de piments s’adresse tant à un usage pour
les particuliers que pour les professionnels. L’objectif de la structure est la commercialisation en
Guadeloupe et aux Antilles mais aussi, plus largement, une exportation en métropole et à travers
le monde.
Ce nouveau concept d’emballage unidose, permet une ouverture très facile, en un seul geste
(une pression entre deux doigts) et sans se salir
les mains ou les dents ! De plus, l’emballage est
biodégradable et recyclable !
De nombreuses recettes peuvent être réalisées à
base de dosettes Habanero : accras de morue,
beignets de crevettes, colombo de poulet, poulet
yassa, poulet à l’haïtienne avec son riz national,
soupoukanja, boudin créole, tripes et ti-figue,
bœuf tataki (à la japonaise)…
B.K.
À découvrir sur vos tables !
SARL Chaleur des Tropiques
Le Boyer - 97115 Sainte-Rose
[email protected]
www.chaleurdestropiques.com
Kelly Pies : 0690 23 81 98
Cécile Bouvier : 0590 81 31 60
Canal Box : une exclusivité outre-mer
Canal + offre désormais à ses abonnés des Antilles
et de la Réunion à la fois de la télé, de l’internet, du
wifi et de la téléphonie ; une petite révolution sur la
planète Canal.
Un lancement inédit, spécifique à l’outre-mer, qui s’illustre avec cette nouvelle génération haut débit. Le
projet est né il y a un an avec le rachat de Médiaserv,
le spécialiste des réseaux et des télécommunications
d’outre-mer, par Canal + Overseas à hauteur de 51 % probablement 100 % demain. Après avoir obtenu
l’accord de l’Autorité de la concurrence qui a finalement validé cette reprise en février dernier, il aura fallu
à Canal + moins de 70 jours pour bâtir une stratégie
et lancer sa nouvelle offre qui fait l’effet d’une bombe
dans le milieu bien gardé de la téléphonie. Il est vrai que
l’enjeu est de taille pour celui qui veut devenir l’un des
acteurs majeurs de l’internet sur l’ensemble des DOM.
Cette première expérience devrait servir de test pour
des projets futurs. En contrepartie, Canal + Antilles a
dû faire des investissements de plusieurs dizaines de
millions d’euros pour assurer une meilleure fluidité de
la connexion internet, notamment au niveau du câble
sous-marin.
Canal + Pourquoi c ’ est dif férent
Canal + Overseas propose deux services dissociés.
Libre à chacun de prendre ou non le forfait internet et
téléphone. Il y aura donc deux contrats et pas de package, même pour les fidèles de la première heure. Les
offres TV restent au même prix alors que l’offre de base
internet est à 35 €. Pendant les six premiers mois, tous
les appels vers les mobiles de métropole et des DOM
sont offerts, ensuite le coût sera de dix euros par mois.
Au-delà du prix, on parle qualité, celle du service. En
effet, seul Canal + Antilles a intégré la prestation internet au cœur de ses 25 boutiques Overseas basées aux
Antilles, Guyane et Réunion, revues pour l’occasion de
manière plus design. Elles assureront sur place l’ensemble des demandes. Le client pourra tester en live
les chaînes et les nouveaux services.
Enfin, pour le SAV, les abonnés Canal Box - exclusivement - bénéficieront du call center de Médiaserv, basé
à l’île Maurice et opérationnel 24h/24h. Rappelons que
Canal + Overseas c’est 275 000 abonnés sur la zone
M.F.G.E.
des Antilles et 90 000 pour Médiaserv.
Trois formules existent pour les abonnés qui souhaitent associer internet et téléphone (illimité sur 50 destinations) à leur abonnement TV :
Formule Librement à 69,90 €/mois (internet à 35 € + CanalSat à 34,90 €)
Formule Essentiel à 79,90 €/mois (internet à 35 € + 47 chaînes CanalSat
et Canal + à 44,90 €)
Formule Premium à 89,90 €/mois (internet à 35 € + 111 chaînes CanalSat et Canal + à 54,90 €)
Abymes : rendez-vous avec Nelson Mandela
Le lundi 10 mars 2014 a eu lieu l’inauguration de la
statue de Nelson Mandela, ancien Président d’Afrique
du Sud, chantre de la lutte contre l’apartheid. Cet
événement, intervenant trois mois après le décès du
grand homme, s’est fait sous la présidence d’honneur
de l’ambassadrice d’Afrique du Sud en France, Mme
Dolana Faith Msimang et en la présence du député
maire Éric Jalton, accompagné du Premier secrétaire
de l’ambassade d’Afrique du Sud en France, Frans
Kgpolo Matras. Cette réalisation de 4 mètres de haut
et d’une demi-tonne est l’œuvre du sculpteur-designer
Jean Moisa.
Dès 10 heures du matin, une marche commémorative
est partie du rond-point Ignace des Abymes, mettant à
l’honneur les héros guadeloupéens. Dans un premier
temps, le cortège s’est recueilli aux pieds de la statue
Ignace et y a déposé une gerbe.
Il s’est ensuite rendu à la statue Solitude, puis s’est dirigé vers la statue Delgrès pour procéder au même rituel.
Enfin, vers 11 heures, tout le monde s’est réuni au rondpoint de Petit-Pérou pour le très attendu dévoilement de la statue de Nelson Mandela,
rythmé par les allocutions des représentants
du conseil général et du conseil régional,
d’Éric Jalton et de l’ambassadrice d’Afrique
du Sud, Dolana Faith Msimang.
Peu avant midi, le groupe a terminé sa procession au Morne de la Mémoire où des
livres géants portent la trace des noms des
premiers esclaves libérés en 1848, un moment ô combien symbolique et émouvant.
Désormais, le boulevard des Héros compte
une nouvelle figure mondialement emblématique, trônant le poing levé pour les peuples
et leur avenir.
B.K.
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• Pou zòt médam • Par Virginie Larnac
ma wonderwoman qui sent bon la vanille
Prada Candy, faites-lui du
plaisirparfum
avec
Prada Candy casse les codes avec une explosion de couleurs
rose vif et or et nous dévoile une nouvelle facette de la féminité
de la marque où l’excès est roi. Sa fragrance inédite mêlant
benjoin du Laos, accord de caramel et musc blanc, relève
l’élégance, la sensualité et la joyeuse insouciance de chaque
femme. Impossible de passer à côté du coffret Prada Candy !
Composition du coffret : eau de parfum 50 ml et lait pour le corps
75 ml
- En vente chez Nocibé Roger Albert C.C Destreland
Cadeau à croquer pour maman gourmande
Rendez-vous chez les Suprêmes, à la maison du café à Vieux-Habitants, pour
dénicher le cadeau à croquer. Faites-lui plaisir avec du chocolat, un des meilleurs de Guadeloupe, pour une fête réussie ! Et pour l’occasion, Frédérique et
Marianne ont concocté de nouveaux assortiments et des fleurs en chocolat.
De quoi ravir les yeux et les papilles de toutes les mamans gourmandes.
Chocolaterie les Suprêmes - Musée du Café - 97119 Vieux-Habitants
Tél. : 0590 95 81 75/0690 33 22 34 - www.chocolat-guadeloupe.com
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FiveFingers,
nouvel
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maman stylée
Les nouvelles ballerines Vibram FiveFingers VI-B turquoises
arrivent sur l’archipel chez My Five On It ! Et on pourrait
croire qu’elles ont été spécialement conçues pour la Guadeloupe. Style élégant, couleur tendance, légèreté absolue (elle ne pèse que 100 g en 38) et semelle Vibram XS
Trek de 1,5 mm pour combiner protection et accroche, elles
seront parfaites au quotidien, pour les petites balades et les
journées plages. Le cadeau unique pour une maman unique !
À partir de 89 € au show-room My Five On It
Résidence Cannelle - Bas-du-Fort - Gosier
Tél. : 0690 09 04 10 - Facebook : myfiveonit
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siw taj
Produits
made
in
Gwada
pour
une
peau
sublimée
Les produits de beauté Alizée Nature Caraïbes procureront douceur et
bien-être pour le plus grand plaisir de sa peau. Gommage au sucre de
canne, huile de massage, lait pour le corps, soins du visage… De quoi
révéler la beauté qui est en chaque maman. Alizée Nature Caraïbes propose une gamme complète aux odeurs gourmandes et sucrées pour un
cadeau 100 % beauté, en vente en institut de beauté et spa. Bonus : ils
sont fabriqués à Saint-François !
Liste des points de vente en Guadeloupe sur
www.siwotaj.com/alizee-nature-caraibes
Offrez-vous un moment rien qu’à vous !
Et pourquoi ne pas lui offrir un moment privilégié mère-fille ou mère-fils dans
un endroit majestueux, où ambiance détendue et bien-être sont les seuls
mots d’ordre ? Un cadeau unique pour vous retrouver et partager du bon
temps.
La Résidence la Plantation & Spa vous a concocté une formule spéciale fête
des mères pour deux personnes comprenant :
- un cocktail de bienvenue (planteur ou jus de fruit) ;
- une nuit en studio confort et un dîner au restaurant The Blue Kafé (entrée,
plat, dessert au choix à la carte et une bouteille de vin) ;
- un petit-déjeuner ;
- un chèque cadeau de 20 € au spa (valable uniquement sur les soins, possibilité de l’utiliser jusqu’au 30 juin)
Tarif : 199 € (Supplément enfant 20 €)
Résidence La Plantation & Spa - Sainte-Marthe Center - 97118 Saint-François
Tél. : 0590 210 210 - www.laplantationresort.fr
Kéébo
New
Earrings,
l
e
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bijoux
made
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Gwadloup pour maman coquette
Si elle ne les connaît pas encore, vous allez l’enchanter en lui faisant découvrir
la gamme de bijoux Kéébo New Earrings ! La créatrice, Kézia, s’inspire du
paysage caribéen pour créer des modèles utlra-tendance, originaux, faits de
cuir et métal et aux couleurs chatoyantes. Et pour l’occasion, un coffret spécial contenant une pochette, des boucles d’oreilles, un collier et un bracelet
est disponible sur la page Facebook pour sublimer vos mamans !
Facebook : Kéébo New Earrings - Instagram : keebonewearrings
Twitter : @Keebo_Earrings
Points de vente :
1/ Boutique Glossy - imm. La City - Jarry
2/ Site web : www.flashonmeshop.com à la rubrique « flash-on-DIY »
Commandes possibles via la page Facebook en message privé
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• Pou zòt mésiyé • Par Virginie Larnac
Bonne fête Papa
mon héros des temps modernes
Vibram FiveFingers, le must pour papa sportif
Besoin d’une idée cadeau originale ? Rendez-vous au show-room My Five On It
pour y dégoter la paire de FiveFingers parfaite. Et la nouvelle collection réserve
son lot de surprises avec l’évolution de deux modèles incontournables pour les
runners.
La Bikila EVO, conçue pour le running sur route, est parfaite pour la transition des
baskets basiques aux minimalistes. Légères, souples et flexibles elles offrent une
semelle plus structurée que le modèle précédent pour gagner en confort et un look
fun et élégant.
La Spyridon, quant à elle, est spécialement conçue pour le trail et offre une combinaison parfaite entre sensation du sol et protection. La version 2014 dispose d’une nouvelle tige plus extensible, plus aérée et surtout plus facile à nettoyer une fois recouverte
de boue. La chaussure parfaite pour découvrir de nouvelles sensations au Volcano Trail
le 7 juin à Saint-Claude.
À partir de 99 € au show-room My Five On It - Résidence Cannelle - Bas-du-Fort - Gosier
Tél. : 0690 09 04 10 - Facebook : myfiveonit
Canyoning en Basse-Terre,
sensations garanties !
Vous avez un papa actif qui ne tient pas en
place, un papa aventurier en quête de sensations, un papa nature qui rêve d’immersion
totale ou un papa fainéant qu’il faut faire bouger du canapé ? Offrez-lui un canyoning avec
Vert Intense pour une fête des pères réussie.
Encadré par une équipe de pros, amoureux de
la Guadeloupe et de la bonne humeur, faiteslui découvrir l’immensité de la forêt tropicale ;
glisse, rigolade et sensations garanties. Et
pourquoi ne pas en profiter en famille ?
Vert Intense - Morne Houël - Saint-Claude
Tél. : 0690 55 40 47 - www.vertintense.com
Facebook : Vert Intense
Prenez soin de lui !
Papa aussi a le droit à sa pause bien-être ! Prenez soin de lui en lui
offrant un rituel au spa de la Résidence La Plantation & Spa. 1 h 30 de
détente absolue avec le soin du dos : hammam, gommage, masque
et massage pour qu’il retrouve la forme et se sente bien dans son
corps. Un cadeau inoubliable dans un cadre enchanteur et reposant,
zen et nature d’où il reviendra comblé.
Tarif : 97 €
Résidence La Plantation & Spa - Sainte-Marthe Center - 97118 SaintFrançois - Tél. : 0590 210 210 - www.laplantationresort.fr
James Bond 007, pour les papas héros
Ode à la masculinité, la fragrance James Bond 007 est une fusion
unique d’ingrédients traditionnels, authentiques et indéniablement britanniques qui créent un parfum classique, rehaussé d’une touche de modernité. Le parfum James Bond
007 est l’incarnation d’une authentique icône au charme et
à l’élégance tant désirés des femmes depuis un demi-siècle.
Un must pour les papas du 21e siècle.
Composition du coffret : eau de toilette 75 ml - Déodorant
stick 75 ml
- Gel douche 150 ml
En vente chez Nocibé Roger Albert - C.C Destreland
10 | siw
taj
Faites-lui faire le grand saut
Votre papa est téméraire, rêve de sensations fortes, aime les montées d’adrénaline ? Offrez-lui un saut en
parachute et faites-lui découvrir le plaisir de la chute libre, la liberté du vol et une vue imprenable, littéralement
à couper le souffle, sur la Guadeloupe. Rendez-vous chez Caraïbe Parachutisme où une équipe de pros vous
accueillera et vous conseillera pour son plus grand bonheur !
Tarif baptême de chute libre : 295 €
Caraïbe Parachutisme - Aérodrome - 97118 Saint-François - Tél. : 0690 86 73 36 ou 0690 86 66 22 www.caraibeparachutisme.com
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agréable à conduire
Familiale, accueillante, fiable et
tristounet
Habillage intérieur complet mais
Homogène
Confortable et spacieuse, la Škoda
Rapid Spaceback est aussi équipée des différents blocs moteurs
de ses cousines du groupe VAG,
en l’occurrence du réputé 1,6L TDI
de 105 ch. Avec ce moteur, alliant
puissance suffisante et souplesse,
la Rapid est agréable au quotidien ;
d’autant qu’en optant pour une
conduite économe, la consomma-
tion s’avère des plus raisonnables.
La direction electromécanique asservie permet à cette Škoda d’être
facilement manœuvrable en ville
et pour les stationnements, ce qui
augmente encore l’agrément de
conduite ressenti à son volant.
Germano-tchèque
Spaceback est quand même allemande dans ses gènes, avec tout
ce qu’il y a de mieux en matière
de fiabilité. Peut-être moins noble
qu’une Audi ou qu’une Volkswagen, cette Škoda s’avère être une
excellente affaire pour qui recherche
une berline familiale à la qualité teutonne mais au meilleur prix.
Fabriqué près de Prague, en République tchèque, la Škoda Rapid
Škoda Rapid Spaceback
Depuis l’entrée de Škoda dans le groupe VAG en 1991, la marque tchèque à bénéficié des
organes de choix produits par le groupe allemand pour proposer des véhicules fiables et
bien construits, tout en restant sur une gamme de tarifs accessible.
Olivier Rateau
Intérieur généreux
La Škoda Spaceback présentée
ici est la version break de la Rapid.
12 | siw
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Dans cette configuration, elle offre
des formes plus équilibrées que la
berline et surtout un volume intérieur généreux. Esthétiquement, elle
ressemble plus à une berline compacte qu’a un break mais le profond coffre rappelle bien la vocation
d’espace de ce genre de véhicule.
Le niveau de finition proposé dans
l’habitacle est sans grand reproche,
si ce n’est, peut-être, la qualité des
plastiques de la planche de bord
maquant cruellement de moelleux.
Il faut bien que l’écart de prix entre
une Volkswagen ou une Audi, par-
tageant de nombreux organes, se
ressente quelque part.
Puissance fiscale : 5 CV
Carburant : Diesel
Boîte de vitesse : Mécanique à 5 rapports
Spacieux
Performances/Consommation
Côté vie à bord, les passagers avant
ne manqueront de rien ; confort et
espace suffisant sont bien présents
mais c’est à l’arrière que les passagers apprécieront l’espace prévu
pour les jambes. Quant au coffre, il
est spacieux et la modularité de la
banquette arrière permet d’en augmenter le volume à souhait.
Dimensions
Vitesse maxi : 190 km/h
0 à 100 km/h : 10.3 s.
Consommation mixte : 4l/100 km
Émission de CO2 : 106 g/km
Caractéristiques moteur
Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes
Cylindrée : 1 598 cm3
Puissance : 105 ch à 4 400 trs/min
Couple : 250 Nm à 1 500 trs/min
Longueur : 4,30 m
Largeur avec rétros : 1,70 m
Hauteur : 1,45 m
Volume de coffre mini/maxi : 415 l/1 380 l
Nombre de places : 5
siw taj | 13
artisanat
Moi, Dove Waccus
artiste verrière
Cédrick-Isham
Tu nous as parlé d’un univers masculin, comment as-tu été accueillie, toi,
jeune femme antillaise ?
La difficulté était surtout de m’adapter au climat et à la région. C’était
un village militaire qui était encore
allemand dans les années 1950,
et il y faisait plutôt froid - j’ai quand
même connu des températures de
-20° C ! - mais en classe, tout se
passait bien avec les camarades,
j’avais été bien accueillie et ils
étaient assez sympathiques avec
moi.
Bonjour Dove Waccus, j’espère que tu
vas bien. Peux-tu nous parler de toi ?
Je vais bien, je te remercie. Pour
commencer, j’ai 29 ans, bientôt
30, je suis Guadeloupéenne de ma
racine jusqu’à ma cime. Je suis en
effet née ici, et j’ai également grandi
ici. J’étais en terminale STT mais je
n’ai pas achevé mon année, même
si j’ai tout de même passé quelques
matières du baccalauréat histoire de
connaître mon niveau. Après, je n’ai
pas voulu suivre le circuit scolaire
traditionnel car j’ai toujours désiré
être artiste. D’ailleurs j’ai toujours
créé depuis mon plus jeune âge
textes, bijoux, sculptures, danses,
etc. Un jour, à l’âge de 20 ans, mon
cher père m’a dit qu’il fallait que je
sache ce que je veux faire dans la
vie, et ce même jour en regardant
la télévision, j’ai vu un souffleur de
verre. J’en fus émerveillée… À partir
de cet instant-là, j’ai su que c’était
le métier que je voulais exercer. J’ai
exposé le projet à mon père qui a
décidé de m’aider.
Il était d’accord avec ton choix ?
Il était un peu dépité, lui qui me souhaitait un parcours plus conventionnel. Il m’imaginait avocate ou architecte.
Donc à 20 ans, ton père décide de
t’aider dans la voie que tu as choisie.
Comment s’enchaînent les évènements ?
Mon père a respecté mon choix
et m’a proposé de financer mes
études tout en me laissant le soin
de faire moi-même les démarches
pour trouver les écoles ou établissements qui dispensaient la formation
que je recherchais. Je me suis donc
renseignée et j’ai choisi une école
se trouvant dans l’est de la France,
à Sarrebourg. Mes premiers pas
là-bas n’étaient pas évidents car
je suis arrivée avec une semaine
de retard ; de plus, c’est un métier
d’homme, donc j’ai dû muscler mes
bras (rires) ; et puis il faut s’habituer
à la chaleur : quand tu cueilles au
four, celui-ci est aux environs de
1 400 degrés !
« Cueillir au four » tu dis…
Oui, c’est ça. Quand on cueille
le verre, on le récupère dans une
sorte de grande cuve à l’aide d’une
canne que l’on plonge dans le four.
On commence alors la rotation régulière, ce qui permet de retirer le
verre. Mais il faut savoir que dès la
plongée de la canne, on ne cesse
jamais de le tourner, ce qui lui permet de rester sur la canne.
Tu n’as pas regretté ton choix une fois
arrivée là-bas ?
Pas du tout. En arrivant dans l’atelier, j’ai revu les images que j’avais
pu voir à la télé et là, mon stress
s’est envolé. Ma seule crainte était
de ne pas réussir.
La formation a duré combien de
temps ?
La formation a duré un an. Elle
comportait également un stage
d’une durée de deux mois que j’ai
effectué à Baccarat, la plus grande
verrerie mondiale. C’est vraiment
là que j’ai ressenti ma condition de
femme. Il y avait à peu près 500
verriers et je n’y ai vu qu’une seule
femme ! C’est une entreprise où l’on
est verrier de père en fils et où les
gens sont assez conservateurs et
très costauds. D’ailleurs, quand ils
m’ont vue, ils étaient morts de rire :
j’étais une femme jeune, chétive et
de couleur. Certains m’ont dit que je
ne ferais pas long feu mais au final,
je fais partie de ceux qui se sont le
mieux intégrés, je me suis fait de
nombreux amis et on m’offrait pas
mal de cadeaux également (rires).
Je reste tout de même contente de
mon parcours car je suis partie de
loin et que j’ai pu parvenir à mieux
comprendre la matière aussi, avec
le temps. Après le stage, je suis retournée à Sarrebourg pour achever
ma formation et valider mon année.
J’imagine qu’à ce moment de ta vie, la
verrerie ne fait pas partie de tes préoccupations… Pourquoi ne t’es-tu pas
lancée immédiatement à ton retour ?
Que décides-tu de faire après cette
année de formation ?
Donc, après ces cinq années d’isolement, qu’est-ce qui te motive à revenir
« au monde réel », si je peux utiliser
cette image ?
Je ne voulais pas continuer le cursus mais je voulais continuer dans
le verre. Je suis donc partie à Montpellier pour suivre une formation de
thermoformage à Pézenas, dans le
sud. Ensuite, je suis partie à Paris
où j’ai fait une formation de verre au
chalumeau puis je suis rentrée en
Guadeloupe.
Et là, que fais-tu ? Tu cherches du travail ?
Pas du tout. Je suis allée dans les
bois où j’ai vécu pendant cinq ans.
Carrément ! Dans les bois en Guadeloupe, retirée de tout ?!
Oui, c’était à Bouillante. Il fallait marcher 40 minutes pour arriver chez
moi, une petite maison en bois.
Je n’avais pas d’eau courante ni
d’électricité mais ce fut une expérience très enrichissante…
Lors de mon passage en France,
ma foi s’est véritablement déclarée
et je m’y suis pleinement consacrée. Donc, à mon retour, j’ai souhaité développer cet aspect de ma
vie ; je voulais surtout alimenter ma
foi, et puis mes convictions étaient
différentes…
C’est Dieu qui m’y a ramenée.
J’estime que tout ce qui nous arrive
dans la vie est le fruit de la pro-vidence divine et de la bonté de
Dieu. C’est ce que je me dis avec
certitude, avec du recul. J’ai eu, à
l’époque, un accident de voiture qui
m’a conduit dans un coma et m’a
fait subir une opération du genou.
Du coup, je ne pouvais plus monter dans les bois. J’ai donc emménagé dans l’appartement de mon
grand-père qui, lui, était dans un
centre pour soigner sa maladie. Il
est malheureusement décédé peu
de temps après. Mon tendre père
m’a aidée à racheter l’appartement,
et, à partir de ce moment-là, les
choses se sont enchaînées assez
rapidement : j’ai convaincu mon
père (rires) de financer mon atelier,
ce qu’il a fait. Et me voilà…
siw taj | 15
Mine de rien, ton père a largement
contribué à ce que tu es devenue artistiquement malgré ses réticences du
début…
Complètement ! Après Dieu le Père,
c’est lui, mon père, qui a tout permis !
Tu prends l’appartement, tu achètes
du matériel, et là tu décides de te lancer. Je résume bien ?
J’avoue que l’atelier était un coup
de bluff. Je disais à mon père que
je savais y faire alors qu’en formation j’avais appris des choses assez
basiques. J’ai commencé par le
verre au chalumeau car c’était le
matériel qui coûtait le moins cher.
Mais j’avoue que je n’avais aucune
16 | siw
idée, à l’époque, de ce que je voulais faire. J’ai passé du temps sur
le net à regarder ce qui se faisait,
et j’ai reçu beaucoup de conseils en
parcourant les nombreux forums.
Mais j’ai noté assez rapidement que
j’avais pas mal de facilités. Mais ce
qui me nourrissait par-dessus tout,
c’était la création. Au début, c’était
un travail personnel que je gardais
pour moi ; je me satisfaisais de réaliser mes œuvres et de les photographier en les mettant en scène dans
la nature. Ensuite, j’ai commencé
à publier ce que je faisais sur les
réseaux sociaux et j’ai déclaré mon
entreprise en 2012. Et puis, pendant 4 mois, j’exposais à La Vieille
Tour, tous les jeudis. J’étais la seule
exposante d’ailleurs…
taj
Tu as pu vendre ?
La saison était creuse donc je n’ai
pas beaucoup vendu. J’ai vu passer
de nombreux touristes, stewards et
hôtesses de l’air (rires), mais pas
beaucoup d’acheteurs ; j’ai surtout
échangé avec les gens, ce qui me
permettait d’expliquer mon travail.
Je ne créais pas encore vraiment de
bijoux car mon père m’avait conseillé de faire des petits pendentifs
mais, après réflexion, j’ai réalisé que
ma clientèle était surtout féminine et
je me suis mis à créer des bijoux.
À partir de là, j’ai pu commencer à
mieux vendre mes productions.
Arrives-tu à vivre de ton art ? C’est
possible de vivre de la verrerie en Guadeloupe ?
Écoute,
c’est
une
g r a n d e
question à
laquelle
je
n’ai pas encore répondu (rires) !
Pour l’instant, je n’en
vis pas vraiment. Si je
n’avais pas
les
aides
de l’État, cela aurait été difficile.
Je pense que, pour que cela soit
possible, je dois parvenir à montrer mon travail et le faire connaître.
D’ailleurs, dans ce but, j’ai rencontré récemment deux charmantes
personnes qui vont m’accompagner dans le développement de la
technique commerciale que je dois
mettre en place pour mieux vivre de
mon art. Ce n’est vraiment pas mon
point fort !
Mais au-delà de tout ça, qu’est ce qui
te plaît dans le verre ?
Avant tout, ce que j’aime, c’est le
feu. En ce qui concerne le verre,
j’aime le changement d’état. Ce
passage de l’état liquide à l’état
solide. J’aime la transparence, la
lumière…
Transparence, lumière, est-ce aussi un
style de vie ?
Je parle beaucoup de moi dans
mes créations ; elles reflètent ma
personnalité, ma spiritualité, mes
projets de vie. La nature me parle,
elle m’amuse également, et mes
œuvres s’en inspirent.
Question technique : qu’est-ce que le
verre ?
C’est de la silice. Du sable en fusion, du sable de la mer. Cependant, il existe aussi du verre à l’état
pur dans la nature. Par exemple,
s’il y a eu de la lave en fusion qui a
coulé sur du sable, la température
de la lave sur la silice peut former du
verre. On dit que ce sont les Égyptiens qui ont découvert le verre. Ils
avaient échoué sur une plage et récupéré du bois pour faire un grand
feu sur la plage ; le foyer de chaleur était plutôt intense. Ainsi, ils ont
découvert qu’en faisant chauffer
le sable à une température élevée
ils obtenaient ce qu’on appelle le
verre… De nos jours, on ajoute de
la couleur avec différents éléments
car le verre à l’état pur est verdâtre.
Que conseillerais-tu à quelqu’un qui
veut se lancer dans le verre ?
Il faut être passionné, il faut aimer
la chaleur car on y est constamment confronté, il faut être précis,
minutieux, et il faut vraiment aimer
ce que l’on fait car c’est un métier
assez dur.
HGA
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Cadre charmant et reposant
Hôtel résidence*** DESHAIES
Des projets à venir pour toi ?
Je dois participer à quelques expositions au cours de l’année. Parallèlement, je pense sortir un album de
rap car j’en fais aussi. Je réfléchis
également à quelques propositions,
donc nous verrons bien…
A quelques mètres de la plage de Gde Anse, au sein d’un merveilleux parc tropical - Tél. : 0590 28 45 36 - www.hotelhga.com
siw taj | 17
escale gourmande
D
Les saveurs de l’Afrique
à Baillif
Niché juste derrière la station-service Total à Baillif, le restaurant Wam Africa semble tout
droit sorti d’un décor de safari. Une telle présence dans une commune rurale de la Côtesous-le-Vent provoque interrogation et curiosité. Aussi franchit-on la porte de cet établissement pour retrouver les saveurs du Sénégal ou pour aller à la découverte de l’Afrique.
Marie-France Grugeaux-Etna - Photos Hélène Valenzuela
’abord la musique, qui
vous happe dès les premières secondes, puis la
couleur ocre, les dessins
sur les murs, le mobilier, le sourire
de Joseph et Sabrina - les propriétaires -, sont autant d’arguments
pour une invitation au voyage dans
le désert de Lompul ou sur les bords
de l’océan. Une pause qui offre bien
plus qu’un simple plaisir culinaire.
Joseph Tavarez, dit Bob, est né et a
grandi au Sénégal. Très tôt, le jeune
garçon montre un vif intérêt pour la
cuisine dans un pays ou cette tradition se transmet plus volontiers de
mère en fille. « Ma mère n’a pourtant pas hésité, elle m’a appris tout
ce qu’elle-même tenait de sa mère.
C’est une chose d’aimer cuisiner
occasionnellement, c’en est une
autre de le faire quotidiennement.
Moi, c’est mon plaisir, et plus encore, c’est ma thérapie. Lorsque
j’ai quitté le Sénégal pour venir en
France avec ma famille, la rupture fut
violente et douloureuse. Nous avions changé de vie. Mais à chaque
fois que je confectionnais un plat,
toutes ces odeurs, ces saveurs me
transportaient au temps heureux de
mon enfance et m’aidaient à mieux
vivre le quotidien. C’est pourquoi je
n’ai jamais cessé de cuisiner ».
Bob s’installe ensuite à Toulouse
et travaille dans l’aéronautique. Il
cuisine pour son épouse Sabrina,
ses amis, sa famille. Il va ensuite
connaître des problèmes de santé
qui l’obligeront à quitter son emploi. Se pose alors la question du
devenir. Sabrina est originaire de
Baillif, Bob aime la Guadeloupe.
Le sort en est jeté : ils ouvriront
là-bas un restaurant de spécialités
sénégalaises. C’était en juillet 2012.
« L’idée de faire découvrir la cuisine
de mon pays aux Guadeloupéens
me réjouissait. Nous avons pu obtenir cet espace et ma compagne
qui est web designer et graphiste
de formation s’est chargée de la
décoration ». Mais il manquait alors
une pièce maîtresse : la présence
de la maman qui, désormais, n’est
jamais bien loin des fourneaux.
La tradition
tout
avant
« Ma maman est venue ici juste
pour regarder si je respectais ses
recettes en tout point. Je serais tenté de faire cuire mes légumes à la
vapeur pour gagner du temps, mais
je n’en ai pas le droit. J’aurais voulu
troquer mes casseroles en fonte
contre d’autres en matériaux plus
modernes, mais ce serait comme la
trahir. Alors je reproduis exactement
les mêmes gestes et passe plus de
quatre heures chaque matin à cuisiner un plat unique. Ce qui explique
pourquoi, sur ma carte, il y a un plat
principal par jour ». Une fois la préparation terminée, c’est maman qui
en un seul coup d’œil donne son
approbation ou pas. « C’est notre
‘‘assurance qualité’’, poursuit Bob
en souriant, notre cuisine ne se fait
pas uniquement en respectant les
ingrédients et les proportions, elle se
fait aussi à l’œil. Sans avoir goûté, je
dois être capable de dire si mon plat
est relevé dans les règles de l’art, si
ma sauce est assez liquide ou si la
viande est exactement cuite comme
elle doit l’être. Seule l’expérience
permet d’atteindre cette maîtrise. »
Ici, pas de spécialités créoles mais
toutes les saveurs de l’Afrique et du
Cap-Vert.
Délices et volupté
« Je me réjouis de régaler mes
clients, surtout ceux qui, auparavant, ne connaissaient pas la cuisine
africaine. Je soupçonne d’ailleurs
ce côté originel de ne jamais avoir
été mis en valeur, même si l’envie
est bien réelle. C’est du moins ce
que je ressens en discutant avec
siw taj | 19
mes convives. Certes, il n’est pas
rare de voir des clients empreints
d’une certaine appréhension à
l’égard de mes plats. Je leur propose alors le ‘‘dee bee’’, c’est une
spécialité sénégalaise aux saveurs
particulières, mais qui rappellent
celles d’ici. Je le sers avec un trio
de frites, c’est donc un passage en
douceur pour les moins téméraires
et qui fait l’unanimité. Chaque fois,
c’est une surprise positive pour
eux. Si une assiette ne me revient
pas vide en cuisine, je vais en parler avec le client pour comprendre.
Je me fais plaisir autant que je souhaite donner du plaisir. Notre meilleure publicité c’est le bouche à
oreille. Je n’ai que 50 couverts et,
depuis deux ans, je n’ai même pas
eu besoin de mettre de signalétique
à l’extérieur. »
Chaque jour, des plats différents
font le bonheur des habitués. Les
adeptes du mardi viennent pour le
Tchou, le mercredi pour le Thiep
d’avis simplement parce que notre
préparation est totalement différente ! La seule évolution que je
me suis accordée, c’est l’apport
du steak de soja. Avant d’arriver ici,
je n’avais jamais entendu parler de
cet ingrédient. Mais j’ai aussi des
clients végétariens. Il a donc fallu
que je m’adapte très vite. Sinon, je
trouve en Guadeloupe, tous les ingrédients nécessaires à mes plats.
Je n’ai donc aucun souci pour cuisiner à l’identique ». Wam Africa
est une porte ouverte sur l’Afrique.
Le temps d’un repas, il s’agit de se
déconnecter du monde extérieur,
d’éprouver d’autres sensations, de
vivre à un rythme différent. C’est le
Wam et c’est bon.
Bou Yapp, le jeudi le Maffé, le
vendredi le Thiep Bou Jën, le plat
national, et le samedi le Yassa. Il y
présente également des brochettes
de viande, des salades et de succulentes entrées qui proposent un
mixte goûteux de diverses spécialités. « En viande, je travaille beaucoup l’agneau. Le nombre de fois
où j’ai entendu dire : ‘‘je ne mange
pas d’agneau’’, par des personnes
qui, après l’avoir goûté, ont changé
La recette wam africa
1 kg d’Agneau
4 oignons
5 gousses d’ail
3 grandes c. à s. de
concentré de tomate
1 l d’eau
2 carottes
2 navets
2 aubergines
1/2 chou
1 quartier de giraumon
1 manioc
1 kg de riz blanc
1 louche d’huile
piment, sel, poivre
Tasse à café
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grande qualité à petits prix !
STOP
Affaire
10 personnes
= Dans
une marmite, faire chauffer l’huile.
revenir la viande deux minutes, juste
pour la dorer, surtout pas pour la cuire car elle
serait alors trop dure pour absorber la sauce.
Verre à vin Hypnotic Guy DEGRENNE
à partir de 5,62 € TTC
= Faire
Pichet Isotherme Inox
1 L (existe en 1,5 L et 2 L)
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Pichet + tube à glaçons
verre 3 L - 35,36 € TTC
= Retirer
la viande et faire roussir l’oignon, l’ail
et la tomate. Laisser cuire. Rajouter l’eau, la
viande et les légumes coupés en gros morceaux (ou même entiers). Assaisonner avec
sel, poivre et piment.
bouillir amoureusement - les légumes
doivent être tendres mais entiers surtout pas
écrasés. Pour savoir s’ils sont cuits, il faut les
piquer les uns après les autres car tous ne
cuisent pas au même rythme
Couteau à steak LAGUIOLE Expression
Lame inox trempé L : 110 mm - 13,44 € TTC
Fabriqué dans l’art et la tradition française
= Laisser
le riz blanc à part, à votre convenance.
À SAVOIR !
La cuisine africaine se fait à l’œil, avec un
soupçon de patience et saupoudrée d’amour.
Wam Africa vous souhaite un bon appétit !
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mardi au vendredi
Ouvert le soir de 19 h 30 à 22 h 30 du
jeudi au samedi
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Le Tchou
INGRédients
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taj
Faites un Skype à plusieurs !
Depuis peu, notre cher et tendre Skype s’est aligné
sur Hangouts, le service équivalent du géant Google,
et propose enfin gratuitement les appels vidéo de
groupe. Retrouvez-vous, en famille ou entre amis,
aux quatre coins du globe face à votre webcam pour
une discussion à plusieurs. Seul hic, il est conseillé de
ne pas dépasser cinq utilisateurs. Une politique d’utilisation équitable s’applique : « Les appels vidéo de
groupe sont soumis à une limite d’utilisation équitable
de 100 heures par mois, de 10 heures par jour et de 4
heures par appel vidéo. Une fois ces limites atteintes,
la vidéo est coupée et l’appel devient un appel voix. »
Allez, il ne manque plus que le partage d’écran et
Skype sera au top !
Chromecast, ou comment
connecter tous vos appareils
Marre de regarder des vidéos sur votre smartphone
ou votre tablette alors qu’à côté de vous se dresse
ce magnifique écran plat géant ? Envie de bluffer
vos amis et de jouer au magicien ? Vous en
rêviez ? Chromecast le fait !
Chromecast c’est le nouveau produit 100 %
geek de Google. Adaptateur de la taille
d’une grosse clé USB, il se branche sur
toutes les télés dotées d’un port HDMI,
s’installe et se configure avec votre
réseau Wifi en quelques minutes et
permet d’envoyer le contenu web
depuis votre smartphone, tablette
ou ordinateur sur votre télé en
Wifi. Il nécessite l’installation d’une
application gratuite sur vos appareils
mobiles
qui se transforment en véritable télécommande, ainsi que l’utilisation de Google Chrome
et une extension Chromecast sur vos ordinateurs.
Aujourd’hui, il est possible de partager les contenus
proposés par CanalPlay, YouTube, FranceTV Pluzz,
Google Play, SFR TV et Google Chrome, mais les
mises à jour automatiques vont permettre l’utilisation
de plus d’applications. Vos amis peuvent aussi partager leur contenu sur votre télé en un clic.
Compatible Android, iPad, iPhone, Chrome pour Mac
ou Windows.
Tarif : 35 € (en vente en ligne sur Amazon, Google Play,
Fnac.com…)
Projet Naptha, copier en un clic
le texte d’une image
Dévoilé au États-Unis au HackMIT 2013, puis rendu
public il y a peu, le projet Naptha pourrait bien nous
faciliter la tâche !
Développée par Kevin Kwok, cette solution est une
extension du navigateur Google Chrome - eh oui,
encore lui... patience une version Firefox est envisagée - qui permet de sélectionner puis de manipuler
du texte issu d’images. Finies les longues minutes
perdues à recopier manuellement le texte d’une capture d’écran, d’une infographie ou d’un document
numérisé. Avec Naptha on peut le copier-coller, l’effacer ou même le remplacer par une version traduite !
Cette fonctionnalité existe depuis longtemps grâce
aux logiciels d’OCR (Optical Character Recognition =
reconnaissance optique des caractères) mais la force
de Naptha est son intégration au navigateur. Pendant
notre surf, l’extension traite automatiquement les
images, détecte les zones susceptibles de contenir
du texte et permet de les manipuler rapidement.
L’auteur travaille actuellement sur des améliorations
comme la détection des blocs de texte dans des
scènes naturelles sur des photos, apparaissant en
perspective ou à la verticale, la reconnaissance de
typographies difficiles…
Découvrir le site du projet (en anglais) :
projectnaptha.com
Télécharger l’extension pour Chrome sur Google Web
Store : chrome.google.com/webstore
siw taj | 23
Un Ti Jardin à domicile
Marie-France Grugeaux-Etna
Vous avez envie de fruits et de légumes frais mais pas le
temps de passer chez le producteur ? Hervé et Patrick vous
simplifient la vie. En janvier de cette année, ils ont lancé une
idée originale : le portage à domicile de fruits et légumes.
Chaque semaine, à votre domicile ou sur votre lieu de travail,
ils vous livrent des produits frais du jour récupérés le matin
même chez le producteur.
Ce service propose soit un panier mixte de 10 kilos pour
20 € rempli d’une vingtaine de variétés de fruits et légumes,
soit un panier de 5 kilos comprenant seulement des fruits ou
seulement des légumes.
L’idée de Ti Jardin est née alors qu’Hervé s’occupait d’entretenir le potager d’un ami parti en vacances. Pour ne pas
laisser pourrir la récolte, il a commencé, avec sa voiture, à en
faire la distribution auprès de ses amis et s’est aperçu que
l’initiative séduisait.
Quelques études plus tard et après l’achat d’une camionnette réfrigérée - pour garantir la fraîcheur des produits - les
deux associés se sont lancés dans cette aventure du portage à domicile.
En activité depuis maintenant quatre mois, ils livrent environ 50 paniers par semaine et projettent d’atteindre les 100
pour rentabiliser l’opération. La zone de livraison se fait sur
Saint-François et ses environs et la formule intéresse aussi
bien les mamans débordées que les personnes âgées, celles
qui n’ont pas de véhicule et même les gérants de gîtes qui
offrent un panier de fruits à leurs locataires saisonniers. Bref,
un service pour tous et la garantie de produits frais à volonté.
Ti Jardin : 0690 96 93 98
Les entreprises guadeloupéennes
plébiscitées en Haïti
Depuis plusieurs années, il existe dans la capitale haïtienne un dispositif de veille économique et commerciale. Cet organisme est géré par la région Guadeloupe
et la chambre franco-haïtienne de commerce et d’industrie (CFHCI).
Dans ce contexte, et avec le soutien d’Ubifrance, a été
créé en mars dernier en Guadeloupe, le Comité Haïti.
Son rôle est de présenter aux entreprises locales désireuses d’aller travailler à Haïti, les besoins en matière de
reconstruction, suite au séisme de 2010. Pour rappel,
Port-au-Prince avait alors été détruite à 60 % et actuellement, 147 000 personnes vivent toujours sous des
tentes. Le chantier est donc colossal. Des constructions ont d’ores et déjà été initiées et même achevées
comme le Parlement, la Cour de justice, le ministère du
Commerce et de l’Industrie, ou encore des complexes
24 | siw
taj
Entreprendre
Entreprendre
Conquérir Sciences Po Paris
Le programme d’éducation prioritaire mis en
place par Sciences Po Paris a démarré en
2006 en Guadeloupe. L’idée était de donner
à de jeunes domiens la possibilité d’intégrer
une grande école. Une délégation était récemment dans notre archipel. Elle a visité les quatre
lycées partenaires (ceux de Pointe-Noire, de
Grand-Bourg de Marie-Galante, de SainteRose et de Morne-à-l’Eau) à la rencontre des
élèves et des enseignants.
Dès la classe de première, à raison de deux
heures hebdomadaires, les lycéens volontaires
vont s’initier à la géopolitique et surtout acquérir une méthodologie de travail. À l’issue de leur
année de terminale, ils doivent présenter une
revue de presse sur le thème de leur choix, face
à un jury composé d’enseignants, de journalistes et d’anciens de Sciences Po qui jugera
s’ils ont le niveau pour participer à l’oral d’admission, à Paris.
Depuis 2006, 275 élèves ont participé aux ateliers Sciences Po, une cinquantaine d’entre
eux ont été admis et neuf y suivent actuellement leur scolarité. Dix sont déjà diplômés et
travaillent comme analyste financier, juriste au
Japon, responsable relation presse chez IBM
ou encore responsable des relations publiques
chez Samsung Electronics.
sportifs, des axes routiers et des espaces commerciaux.
Cent quarante millions de dollars sont déjà programmés pour les constructions à venir dans des domaines
multiples, notamment pour des logements sociaux,
des écoles ou des hôpitaux. Il est important pour les
entreprises guadeloupéennes de se positionner et de
répondre aux appels d’offre successifs. C’est, entre
autres, la vocation de ce Comité Haïti qui servira de
passerelle entre les deux îles et de relais à nos chefs
d’entreprises, pas toujours coutumiers des règles et
des normes en vigueur à Haïti, mais néanmoins désireux d’accéder aux marchés publics de ce pays dont
les instances dirigeantes voient cette collaboration d’un
très bon œil.
Contact : Claude Fabignon, chargé de mission
[email protected]
Emilie Marie - 0690 35 11 47
Les ateliers de cuisine
débarquent en Guadeloupe
Un nouveau concept vient de voir le jour en Guadeloupe, celui des ateliers de cuisine. Certes,
l’idée existe déjà, mais pas dans notre archipel.
C’est désormais chose faite grâce à la témérité
d’Antoine Poulain et de Margaux Defont. Ils sont
arrivés tout droit de Paris, sans réseau, sans formation de cuisinier, juste avec une très forte envie
de réussir ce challenge ; et le 12 novembre 2013,
la structure Popots’ Maison ouvrait ses portes à
Saint-François. Un intérieur résolument contemporain et convivial pour que chaque participant
ait le sentiment d’être chez lui, des postes de travail en vis-à-vis afin de se regarder, de comparer,
d’échanger et très vite de créer des liens.
Au départ, leur souhait était de cibler la clientèle
touristique en présentant la cuisine comme un pan
de l’offre touristique. Leur slogan, « le nouvel art
du patrimoine culturel » évoque l’art de concocter un colombo, un court-bouillon de poisson ou
un flan coco. Toutefois, si les visiteurs sont séduits
par la démarche, les premiers intéressés restent
les locaux. Aussi, dans la programmation hebdomadaire, les ateliers se répartissent entre cuisine
créole, cuisine du monde et pâtisserie, ou encore
s’associent à l’actualité pour la fabrication du foie
gras et des bûches en période de Noël, et des
douceurs en chocolat pour Pâques.
Une autre cible de clientèle se dessine, celle des
entreprises, dans l’esprit des cocktails dînatoires
mais à la sauce Popots’. Il s’agit de participer à la
préparation des amuse-bouches et des cocktails
avec le chef avant de les déguster.
Leur atout, au-delà de l’originalité et des moyens
mis en place, est de s’entourer de chefs cuisiniers
compétents. Désormais, il y en aura un par spécialité pour des ateliers de deux heures au prix de
69 €. Aujourd’hui, Les TO s’intéressent à cette initiative et le CTIG (Comité du tourisme des îles de
Guadeloupe) s’est proposé de les référencer et de
les recommander.
E-mail : [email protected]
Tél. : 0590 91 05 75
Réhabilitation des petits
monuments historiques
Le patrimoine classé au répertoire des Monuments historiques sera toujours préservé
de la dégradation du temps. En revanche,
l’archipel compte bon nombre de petit monuments, certes non classés, mais témoins
d’une histoire et porteurs de messages pour
toutes les générations. Ainsi, la collectivité
régionale, en partenariat avec les municipalités, a décidé de procéder à la rénovation
de sites historiques comme le moulin de la
chapelle de la Pieta à Port-Louis, le temple
hindou de Pombiray à Saint-François, la
chapelle Ali Tur à Bouillante ou encore la
batterie de Grande-Anse à Trois-Rivières
pour ne citer que ceux-là. À la charge des
communes, ensuite, de redonner de la majesté au lieu, de l’entretenir et d’inviter la population à se l’approprier. Car l’objectif de
ce programme est bien d’insérer ces petits
monuments dans une démarche d’animation et de mise en valeur. Une initiative qui,
par ailleurs, permet de donner du travail aux
entreprises locales du fait de la non-classification des monuments.
De la grande distribution à la
boucherie
Thierry Génélan a passé 16 ans dans la grande distribution où il lui arrivait régulièrement de prêter main forte à
l’étal de la boucherie. Il s’est alors aperçu qu’il n’y avait
pas de réelle culture de la découpe, ni une véritable
connaissance de la viande, pas plus que de la manière
de la cuisiner à l’instar de l’Hexagone. Il a alors imaginé
une boucherie où le client pourrait être conseillé selon ses
goûts et ses envies culinaires, où chaque morceau serait
répertorié et connu. Il est donc allé se former et depuis,
a non seulement ouvert une boucherie sur la commune
du Moule, mais sillonne aussi les marchés avec ses deux
camions de boucherie et a réussi en quelques mois à
bénéficier d’une solide réputation. Il cherche aujourd’hui
à acquérir une meilleure formation en matière de management afin de mieux collaborer avec son personnel. En
effet, il a déjà créé trois emplois et il est en passe de
procéder à un nouveau recrutement.
Contact : 0590 28 89 57
siw taj | 25
Timoun
Barbara Keller
Vertbaudet : Les enfants d’abord !
Une franchise indépendante de cette enseigne française dont la
maison mère a vu le jour en 1963 vient d’ouvrir pour la première fois
aux Antilles. Depuis décembre dernier, les Guadeloupéens peuvent
acheter de quoi vêtir leurs enfants de 0 à 12 ans au même prix qu’en
métropole, même en commandant sur catalogue. La boutique propose également articles de puériculture et kits de naissance pour
femmes enceintes. La marque Vertbaudet, grâce à un partenariat
avec l’association SOS Préma, dispose d’une collection spécialement adaptée aux bébés prématurés. Les chaussures taillent du 18
au 36 et les collections de vêtements sont essentiellement confectionnées en 100 % coton ou coton et lin. Le catalogue propose
une large gamme d’un adorable mobilier et des décorations pour
enfants.
Vertbaudet - Immeuble Bravo - Voie Verte - Jarry
Ouvert du lundi au samedi, de 9 h à 18 h
Tél. : 0590 81 05 84
Couch’éco : une couche lavable
made in Gwadloup !
Lorsqu’on
sait
que de la naissance jusqu’à environ deux ans et
demi les couches
jetables représentent une tonne de
déchets qui, incinérés, dégagent des
gaz polluants ou,
enfouies sous terre,
26 | siw
taj
mettent 300 ans à se dégrader…
Chantal Lhuillier en a eu le tournis.
Cette jeune grand-mère a voulu
concilier santé de l’enfant et préservation de l’environnement. C’est en
cherchant sur internet qu’elle a trouvé le concept des couches lavables.
Son génie vient du fait qu’elle a su
le mettre en œuvre en Guadeloupe
par le biais de l’ESAT Chamfleury de
Gourbeyre où des personnes handicapées confectionnent ces couches
en chanvre et coton. La culotte est
réalisée en tissu imperméable respi-
Ma première boîte à dents de lait
Houba Houba : la passion de
l’animation
Parce que la vie est faite d’événements importants, chaque instant doit
être inoubliable, magique, féerique…
Houba Houba Animation est une
agence événementielle spécialisée
dans les animations pour enfants et
adultes composée d’une équipe d’animateurs professionnels et dynamiques
qui offre originalité, créativité et éclat à
toutes vos fêtes.
Rodrigue, alias Tonton Ketchup, se
plie en quatre pour égayer vos fêtes
d’anniversaire, arbres de Noël, kermesses, fêtes communales...
Le catalogue Houba Houba dispose
d’une large gamme d’animations et de
formules variées adaptées à toutes les
envies et à tous les budgets : sculpture de ballons, décoration, maquillage
artistique, spectacles de
magie, karaoké, chasse
aux trésors ou stands de
kermesse qui se déplacent partout en Guadeloupe et ses dépendances.
Houba Houba Animation
Tél. : 0690 58 38 32
www.houbahoubaanimation.fr
rant ce qui permet de diminuer les
érythèmes fessiers du bébé.
Jusqu’à l’acquisition de la propreté,
l’utilisation des couches lavables
permet une économie de près de
2 000 € ! Les Couch’éco sont certifiées OEKO-TEX (exempts de produits chimiques) et prévues pour
résister à plus de 300 lavages.
L’essayer c’est l’adopter !
Chantal Lhuillier
Tél. : 0690 97 25 50
Facebook : Couch’éco
E-mail : [email protected]
Avez-vous déjà raconté l’histoire de la petite souris à votre enfant ? Peut-être est-elle déjà passée sous son oreiller pour y
récupérer les premières dents tombées… Alors voici quelques
idées pour réaliser ensemble sa première boîte à quenottes afin
que la petite souris soit bien accueillie.
Dans un carton épais, dessinez un
gabarit en forme de cœur de maximum 5 cm de la pointe supérieure à
la pointe inférieure et de maximum
5,5 cm de large. Une fois découpé,
reportez le cœur sur du carton léger et
découpez-le. Dans ce même carton,
coupez ensuite une bande de 1 cm
de large et 20 cm de long.
Découpez une bande de 3 cm de
large et 20 cm de long et joignez-la
au deuxième cœur, toujours à l’aide
de ruban adhésif. Ainsi, vous obtenez les deux parties de la boîte que
vous badigeonnez de vernis-colle afin
d’y appliquer les motifs d’une feuille
Décopatch de votre choix. Déchirez la feuille en petits morceaux qui
seront appliqués sur toute la surface
de la boîte avant de la repasser au
vernis-colle pour la finition.
Assemblez les deux parties
à l’aide de ruban adhésif : la
bande de carton fait le tour du
cœur. Avec votre gabarit, dessinez un autre cœur dans le carton
léger en le découpant un peu
plus petit (env. 2 mm de moins
sur les bords) de sorte que les
deux parties puissent ensuite
s’emboîter.
Laissez sécher les deux parties et
choisissez vos ornements en forme
de souris. Vous pouvez aussi acheter une petite boîte à dents de lait
en bois, la peindre puis y coller une
décoration. Terminez la boîte en y
inscrivant « Boîte à dents de lait ».
Voilà l’écrin prêt à accueillir les
premières dents de vos bambins en
échange des petites pièces que la
souris y glissera…
siw taj | 27
Partir étudier au Canada est devenu très tendance ces dernières années en Guadeloupe.
Ni la rigueur de l’hiver ni l’éloignement ne semblent dissuader ces jeunes candidats au
voyage. Pour les encourager, des universités québécoises viennent jusqu’ici répondre à
leurs interrogations.
Marie-France Grugeaux-Etna
Alexandra Caron, agent de
recrutement au service de promotion des études à l’université
du Québec à Trois Rivières.
E
n 2011, la région
Guadeloupe
a
décidé de créer un
partenariat avec
trois établissements du
réseau universitaire québécois : à Trois-Rivières,
à Montréal et à Rimouski.
L’objectif est de promouvoir la mobilité et ainsi
donner envie aux lycéens
de l’archipel de se lancer
dans cette aventure. Cet
échange favorise également les relations entre
les universités québécoises et l’université Antilles Guyane. L’idée est
d’accroître chaque année le nombre de candidats à l’immigration scolaire et, réciproquement,
le nombre d’étudiants
et de jeunes chercheurs
québécois en Guadeloupe.
Par tir avec ou
sans aide
Il s’agit pour la collectivité d’aider les étudiants
de moins de 26 ans et de
donner une dimension internationale à leur formation. Les conditions pour
prétendre être retenu
sont les suivantes : avoir
obtenu une moyenne
globale de 12/20 sur
l’année précédente et acquérir un
certificat d’acceptation du Québec
ainsi qu’un permis d’étudier. Une
fois le dossier complet, il doit être
déposé avant le 1er mars pour la
rentrée suivante. Ainsi, depuis cinq
ans, à chaque début d’année, des
représentants des trois universités
viennent recruter, séduire, inciter
nos jeunes à franchir la frontière.
Ces deux journées d’information
sur le thème « vivre et étudier au
Québec » ont pour objectif de répondre à toutes les interrogations,
tant sur les cursus proposés que
sur l’organisation de la vie au Québec, les dispositifs d’aide à la mobilité, les équivalences de diplômes
ou les conditions d’immigration. La
première condition pour bénéficier
d’une aide régionale réside dans le
choix de la filière. « Le lycéen doit
choisir une filière qui n’existe pas en
Guadeloupe, précise Julien Dino,
du service enseignement et aides
aux étudiants de la région, si c’est
le cas et si son dossier est accepté,
il reçoit une bourse de 3 500 €, versée intégralement en début d’année. Chaque année, dix bourses
par université, soit trente au total,
sont financées par la collectivité. »
La force des universités québécoises
Créé par le gouvernement du Québec en 1968, le réseau de l’université du Québec compte neuf établissements dont les trois universités
partenaires. La finalité de ce réseau
est de faciliter l’accès à l’enseigne-
Rimouski
ment universitaire et de contribuer
au développement des régions.
Ces établissements d’enseignement supérieur conduisent à des
diplômes de 3e cycle reconnus en
France qui permettent d’obtenir des
équivalences. Alexandra Caron est
agent de recrutement au service de
promotion sur les études au sein de
l’université du Québec à Trois-Rivières. Son établissement propose
165 programmes sur trois cycles
d’études parmi lesquels des formations originales comme le transport
maritime ou le développement des
PME.
Anne Bigor est actuellement étudiante en licence design objet. Elle
souhaite poursuivre ses études
au Canada, plus précisément à
l’université du Québec à Montréal
(UQAM). Basée au cœur de Montréal dans le quartier latin, l’UQAM
est la plus grande faculté d’art et
de communication du Canada
avec plus de 300 programmes. Elle
reçoit chaque année une cinquantaine d’étudiants guadeloupéens.
Pour Pierre Leclerc, du bureau du
recrutement, c’est une belle opportunité : « Les étudiants guadeloupéens bénéficient des accords
France-Québec, c’est-à-dire qu’ils
paient les mêmes frais de scolarité
que les Québécois soit 2 000 € par
an. À cette somme s’ajoutent les
frais d’hébergement, la nourriture, le
transport et les vêtements ». Effectivement, partir étudier à l’étranger
a un coût. Et si l’aide régionale est
la bienvenue, elle ne couvre pas la
totalité des dépenses, loin s’en faut.
Trois-Rivières
© UQAM
L’opération de charme
des universités québécoises
© UQAM
Campus de Montréal
© UQAM
formation
Vicky Jean, du service de communication à l’université du Québec à
Rimouski, se félicite de l’adaptation
des Guadeloupéens : « ce sont des
jeunes très positifs, avec une vraie
joie de vivre. Ils ont souvent un projet
concret, sont généralement sérieux
dans leurs études et s’adaptent très
bien au système de contrôle continu qui est le nôtre. » Dans son université, basée à proximité du littoral, on enseigne principalement les
sciences de la mer et du développement régional du 1er au 3e cycle.
Elle accueille des étudiants de 35
pays et présente l’un des meilleurs
taux de réussite au Québec. Les
jeunes Guadeloupéens ont l’opportunité d’y poursuivre une formation
qualifiante avant de revenir la mettre
en pratique sur leur île.
Aller étudier dans un CEGEP
Les collèges d’enseignement
général et professionnel (CEGEP)
sont au Québec l’équivalent de
nos instituts universitaires de
technologie (IUT). Aussi, dans le
cadre de ses dispositifs de formation professionnelle en mobilité, la région offre depuis 2008
aux Guadeloupéens la possibilité
d’y suivre une formation diplômante. Actuellement, 80 Guadeloupéens sont répartis dans 13
CEGEP.
Pour être éligible à cette aide il
faut être majeur, avoir le statut de
demandeur d’emploi, d’étudiant
ou de lycéen. Chaque année, la
région lance un appel à candidatures par voie de presse et sur
son site. Elle assure une indemnité complémentaire d’hébergement de 395 € par mois et un
complément d’aide de 305 € versé par LADOM au titre de l’allocation complémentaire de mobilité (ACM) durant les 24 premiers
mois de la formation.
siw taj | 29
portfolio
Espèces pionnières, lointains héritages ou récentes apparitions, les fruits de nos
marchés adorent exhiber la splendeur tout en rondeurs de leur nature bercée de
soleil et d’alizés. Un coup de sabre dans la noix de coco révèle sa fraîcheur désaltérante et sa chair délicieuse, la goyave devenue jaune cache un cœur d’un rose
profond ou, mise sur un intérieur blanc cotonneux, la carambole émincée se métamorphose en étoile et la groseille-péyi en fleur, la banane étale ses formes et ses
couleurs à l’envi - il y en a pour tous les goûts ! À chaque repas sa variété ! - à côté
de la pomme locale dans toutes ses déclinaisons : pomme liane, sœur sucrée du
maracudja plus acide, pomme cythère dont le noyau hérissé de piquants chatouille
le palais, pomme-cannelle, si belle, venue d’Amérique du Sud, pomme cajou ornée
d’une noix qui en est le vrai fruit… Connaissez-vous Julie, Amélie, l’Américaine ou
la Divine, reines parmi toutes les mangues ? Les chadèks et les surelles que l’on
cristallise ? Et le bon ti-sorbet koko d’ici, patiemment « tourné » par un bras expert ?
Le jus de corossol ou de cerise pays ? Le shrubb ? Les punchs vanille, ananas, fruit
à pain ? Mille et une recettes mettent en scène ces trésors gustatifs, mais la première façon de s’éveiller à leur beauté est d’ouvrir grand les yeux, ils inspireront aux
papilles la tentation de la gourmandise…
Muriel Derivey - Photos Hélène Valenzuela & Eric Touja
Pommes-cannelle
Ananas bouteille
Papayes et fruits de la passion
Exotica
« Les parfums, les couleurs et les sons se répondent… » (Baudelaire, Correspondances in Les fleurs du mal).
Sapotille, barbadine, mangoustan ou tamarin, papaye ou zikak, bilimbi ou figue sucrée, malaka, pitanga et popot
a friyapen… En créole ou en français, les jolis noms de fruits venus d’horizons divers appellent au voyage des sens
et racontent des histoires de mer, d’hommes et de conquêtes. Aussi familier soit-il de nos paysages, le cocotier
aux racines mélanésiennes n’a découvert la Caraïbe qu’au 16e siècle, introduit par les Espagnols ; l’ananas natif
du Brésil et du Paraguay a gagné le nord puis fait le chemin jusqu’à nous à bord des pirogues amérindiennes,
avant Christophe Colomb ; la mangue est indienne et a conquis le Nouveau Monde à partir du 18e ; la banane
originaire d’Asie du sud-est a migré vers Hispaniola en 1516 et s’est répandue dans le reste de l’arc antillais dans
la foulée, comme le litchi, le pamplemousse ou la carambole…
natures
Goyave rose
30 | siw
taj
Piments
siw taj | 31
‘‘
‘‘
Les fruits de nos marchés
adorent exhiber la splendeur
tout en rondeurs de leur nature
bercée de soleil et d’alizés...
Fruits de palmiers-dattiers
Expressions sucrées
Vif et savoureux, le créole emprunte parfois le langage des
fruits pour imager sa pensée…
« Pa mélé koko épi zabriko »
(Il ne faut pas confondre coco et abricot = il ne faut pas se fier
aux apparences)
« Bannann jonn pa ka vini vèt »
(Les bananes jaunes ne reverdissent pas = certaines évolutions
sont irréversibles)
« Moun pa ka voyé woch anlè pyé mango ki pa ka poté »
(On ne lance pas des pierres sur les manguiers qui ne portent
pas = un coup d’épée dans l’eau)
Mangue Julie
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taj
Abricots-pays
Figues-pommes et poyo, avocats, piments… les produits typiques des marchés-péyi
siw taj | 33
Noix de coco
Pommes-cajou rouges
Caramboles et citrons
Cabosse de cacao
Citrons verts
Fruit à pain
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Environnement
Guyane
Profession ange gardien
Il fait partie de ceux qui agissent au présent pour construire le futur, celui d’un îlot merveilleux de 83 846 km2, recouvert à 96 % d’une forêt équatoriale qui figure parmi les plus riches
et les moins fragmentées du monde. Parti longtemps à la rencontre de deux fleuves et de
ceux qui protègent les trésors naturels de Guyane, Pierre-Olivier Pradinaud s’est posé en
Guadeloupe le temps du Terra Festival1 pour présenter au public une série documentaire
qui raconte le pays de l’abondance comme rarement.
© Yaroni
Muriel Derivery - Photos Hélène Valenzuela & Pierre-Olivier Pradinaud
36 | siw
taj
siw taj | 37
est depuis cinq ans l’un des associés de Tic-Tac Production, préside
l’association Guyane - Cinéma,
Audiovisuel et Multimédia (G-CAM),
a tourné Oyaroni pendant 64 jours
avant les 240 jours de montage,
trouvé quatorze financeurs publics
et privés, et deux diffuseurs pour la
série - Antenne Télé Guyane (également coproducteur) et plus récemment Canalsat Caraïbes. Quelques
menues occupations auxquelles
s’ajoute son rôle de porte-parole
des Hurleurs de Guyane, un colUne « jungle » infestée de créatures plus ou moins malfaisantes,
une mer marron dont on ne verrait
jamais le fond, la fusée Ariane, le
bagne fréquenté par Papillon, la violence… voilà grosso modo la liste
des poncifs qui collent à la Guyane,
et qu’Oyaroni balaye en seize fois
vingt-six minutes. « Personne làbas ne parle de jungle, mais de
forêt, les caïmans et les serpents ne
courent pas les rues et la Guyane
est tellement plus, culturellement,
que sa prison et sa fusée ! C’est
un pays où l’on va de découverte
en découverte, une terre métissée,
exubérante et envoûtante, où l’on
parle 158 langues et où les hommes
vivent encore dans et avec la nature. Beaucoup de Guyanais sont
d’ailleurs naturalistes sans le savoir,
ils connaissent l’utilité des plantes,
la fonction de chaque espèce… ».
Né lui-même au cœur de ce vert
immense, Pierre-Olivier Pradinaud
38 | siw
taj
a grandi dans l’idée que la diversité est l’une des richesses les plus
précieuses en ce bas monde. Fruit
d’une rencontre entre le Vietnam, la
France et les peuples tsiganes, il a
suivi son père, médecin, de village
en village à travers toute la Guyane
pour rendre visite aux patients, pour
des balades en forêt, pour des parties de pêche… pour parvenir surtout à une conscience aiguë de ce
qui relie les hommes entre eux : la
nature qui les porte. Symboliquement, le voyage que propose Oyaroni, rencontres entre l’Oyapock et
le Maroni suit ce fil à travers les portraits de seize anges gardiens de la
nature et de la culture guyanaises :
il y a Mirta Tani (coup de cœur du
jury courts-métrages lors du Terra
Festival) revenue au pays après des
études en Corrèze et désormais
agent du Parc amazonien, Ronald
Wongsopawiro qui veille au bienêtre des tortues luth de la réserve
lectif citoyen qui se mobilise contre
l’orpaillage illégal et le pillage des
ressources naturelles en sensibilisant les populations. À ses heures
perdues, il dessine aussi la trame
de son futur documentaire sur les
bals touloulous du carnaval guyanais, animés par de mystérieuses
élégantes qui se cachent derrière
un masque pour inviter les hommes
à danser (le refus n’est pas permis).
Inspiré par tout ce qui bouge et
par tout ce qui raconte une histoire, Pierre-Olivier a hérité comme
par magie du physique des Amérindiens qui peuplaient cette terre
avant lui, ainsi que de leur croyance
en une harmonie possible entre
l’homme et la nature. Tout est une
question d’équilibre.
Pour découvrir les portraits des
anges gardiens de l’Oyaroni :
www.oyaroni.com
1
Le festival du film de l’environnement a
lieu chaque année en Guadeloupe vers le
mois d’avril
naturelle de l’Amana (la Guyane
est le site de ponte favori de cette
espèce), Philippe Bruxelles le protecteur des abeilles, Lionel Collado
qui fait découvrir la canopée depuis
le carbet qu’il s’est construit à 18
mètres au-dessus du fleuve Kourou, et d’autres encore. Chacun à
sa manière participe à la valorisation
du patrimoine inestimable qui les
entoure, ce que fait aussi le jeune
réalisateur (32 ans !) qu’on a croisé.
Eldorado
Comme Mirta de Maripasoula
ou comme les tortues luth à la fin
de leurs migrations saisonnières,
Pierre-Olivier Pradinaud a choisi de
revenir au pays après des études
en communication à Montréal puis
l’École supérieure de réalisation
audiovisuelle de Nice… et le moins
que l’on puisse dire est qu’il n’a pas
perdu de temps à son arrivée. Il
NOUVEA
U
la mangrove
en mini
catamaran
- sans permis
- moteur électrique
- 2 places
Sortie accompagnée
par un guide naturaliste
passionné
Respect de la nature
3H
30€/PERS
Kayak
Circuit balisé
à la découverte de la
mangrove et du lagon du
Grand Cul-de-sac Marin
et ses îlets.
Différents circuits.
Carte du parcours et fiches
descriptives du milieu naturel.
> 1/2 journée 15 €/pers
> Journée 20 €/pers
Location et sortie guidée sur réservation - Ts les jours
0690 49 83 77 - www.randopassion.fr
Environnement
bâtiment en milieu tropical est très
différente de celle de la métropole.
Or, si l’on ne détient pas de données spécifiques à la Guadeloupe,
on ne pourra pas définir une politique adaptée à nos enjeux. »
Une volonté
mune
Vers l’autonomie énergétique
de la Guadeloupe
L’ADEME, la région Guadeloupe, la DEAL, Météo France et EDF Archipel Guadeloupe ont
décidé d’unir leurs efforts afin de doter la Guadeloupe d’un véritable outil d’observation de
nos consommations et productions d’énergie.
Marie-France Grugeaux-Etna - Photos Marie-France Grugeaux-Etna & Eric Touja
À
travers la mise en place
d’un observatoire régional
de l’énergie et du climat
(OREC), les partenaires institutionnels souhaitent fournir à l’ensemble des collectivités, des entreprises, des services de l’État et des
citoyens les éléments nécessaires
à une meilleure connaissance des
énergies renouvelables, de leur développement et des changements
climatiques afin de relever un challenge : celui de l’autonomie énergétique de l’archipel d’ici à 2050. Le
chemin pour y parvenir reste long.
Aujourd’hui, la Guadeloupe importe
93 % de ses ressources énergétiques. Pourtant, localement, la
production d’énergie renouvelable
ne cesse de croître : éolien, géothermie, photovoltaïque, biomasse
et demain l’énergie marine. L’enjeu
est de développer ces énergies
propres. Les principaux acteurs se
sont fixé des objectifs ambitieux,
c’est-à-dire accroître la part des
énergies renouvelables dans le mix
énergétique pour atteindre 20 % en
2020 (contre 15,6 % aujourd’hui),
40 | siw
taj
50 % en 2030 et une autonomie
totale en 2050. Il existe déjà le plan
régional énergétique (voir encadré)
et le schéma régional climat-airénergie, mais pour gagner cette
bataille il faut mutualiser les forces.
Comment
at teindre
l’ autonomie énergéti que
Pour Pascal Mithois, directeur
d’EDF Archipel Guadeloupe, l’essentiel est de savoir comment atteindre les objectifs qui sont fixés
par la région et comment les piloter.
« Or, pour les piloter, on a besoin
d’indicateurs. Ces chiffres, nous allons les retrouver dans le tableau de
bord qui va être réalisé par l’observatoire ». Ce dernier aura en effet
pour mission de recueillir les données statistiques, d’élaborer des indicateurs de suivi, la publication de
ces données, la réalisation d’études
et l’organisation de formations.
La Guadeloupe souhaite, à travers
sa planification, atteindre 25 %
d’énergies renouvelables dans le
mix énergétique d’ici 2020, 50 %
d’ici 2030 et une autonomie énergétique programmée à l’horizon
2050. Dans cette optique, l’OREC
va accompagner les décideurs
dans la mise en œuvre de la transition énergétique et climatique de
la Guadeloupe, mais ce laboratoire
doit aller encore plus loin dans le
domaine des économies d’énergie.
Grâce à lui, il sera enfin possible de
connaître l’impact global des actions qui sont déjà lancées comme
la mise en place de chauffe-eau
solaires, de climatiseurs plus performants et d’une isolation renforcée.
Ainsi, les initiatives peu ou pas efficaces pourront être revues et celles
qui font leurs preuves renforcées.
« Par ailleurs, ce laboratoire offrira
l’opportunité de détenir des chiffres
précis sur l’archipel qui feront force
de loi dans l’Hexagone, explique
Daniel Nicolas, le directeur de la
DEAL. Il y a de nombreuses façons
d’estimer les données ; aussi, pour
être efficace, il faut que l’on ait un fil
conducteur commun. Par exemple,
la consommation d’énergie d’un
com-
Les chiffres clefs de l’observatoire
sont déjà en ligne sur les sites des
cinq partenaires fondateurs, mais
aujourd’hui il faut impliquer stratégiquement les dirigeants d’entreprises et la population car sans
eux rien n’est possible. « Grâce à
l’observatoire, nous pourrons expliquer clairement au grand public que
s’il ne fait pas le pari avec nous de
maîtriser sa consommation d’électricité, nous n’arriverons jamais à
atteindre nos objectifs d’autonomie
énergétique, assure Céline Jules,
chef du service énergie au sein de
la collectivité régionale, cet observatoire nous permettra de mieux
faire passer ce message auprès des
entreprises et des collectivités elles
aussi sur les grands enjeux énergétiques. »
L’ADEME s’est également beaucoup investie dans ce projet. Elle
cofinance les plans de maîtrise de
l’énergie. Désormais, chaque partenaire institutionnel est responsable
de la mise en application d’un plan
climat-énergie territorial, comme
l’explique Catherine Luviani, direc-
trice régionale de l’ADEME : « Ces
plans se mettent en place. Le premier a été approuvé par la communauté d’agglomération du Nord
Basse-Terre, le second est en cours
de chantier à Cap Excellence et les
autres vont suivre. » Atteindre l’autonomie énergétique de la Guadeloupe d’ici 2050 est un programme
certes ambitieux, mais les chiffres
actuels de consommation laissent
penser que c’est possible. Toutefois, il est difficile de distinguer
dans cette analyse ce qui serait une
conséquence de la crise économique, de la précarité énergétique
ou d’efforts réels de maîtrise de
l’énergie.
Les trois principes du PRERURE
Répartition des types d’énergies
primaires consommées en 2012
ÉNERGIES FOSSILES
Charbon : 20,4 %
Butane : 1,2 %
Fod : 21 %
Fuel lourd : 3,4 %
Super sans plomb : 9,6 %
Gasoil : 20,8 %
Lampant : 0,1 %
Carburéacteur : 16,3 %
ÉNERGIES RENOUVELABLES LOCALES
Bagasse : 0,6 %
Hydroélectrique : 0,1 %
Éolien : 0,5 %
Photovoltaïque : 0,9 %
Géothermie : 5,2 %
Bologne biomasse : 0,0002 %
Bologne biogaz : 0,0008 %
En 2007, les travaux du premier PRERURE (plan régional
des énergies renouvelables et de l’utilisation rationnelle
de l’énergie) ont permis de définir les grandes orientations de la politique régionale en matière d’énergie et
de lutte contre le changement climatique. Avec l’adoption du « paquet climat-énergie » en décembre 2008,
l’Union Européenne s’est fixé les objectifs dits des « 3 x
20 » qui visent, à l’horizon 2020, à réduire de 20 % les
émissions de gaz à effet de serre, de réduire de 20 % la
consommation énergétique et de porter à 20 % la part
des énergies renouvelables dans la consommation énergétique. Au niveau des DOM, des dispositions particulières sont prévues par les lois Grenelle. De fait, l’État affiche une haute ambition pour les territoires d’Outre-Mer
avec l’objectif d’atteindre les 50 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale en 2020 et parvenir
à l’autonomie énergétique à l’horizon 2030. Ces objectifs spécifiques aux DOM apparaissent inadaptés au
contexte de la Guadeloupe. En effet, le bilan établi pour
l’année 2011 a montré que les énergies renouvelables ne
représentent que 7 % de la consommation finale. D’où la
mise en place de nouveaux outils comme le PRERURE
qui découle de trois principes essentiels : faire de la maîtrise de l’énergie le premier axe de la politique régionale,
la mobilisation de tous les outils et la mise en œuvre de
partenariats.
siw taj | 41
Environnement
Les communes
à l’heure du vert
Le développement durable cible des domaines très variés allant de la croissance économique à l’aménagement du territoire en passant par l’environnement, la santé et l’éducation. Des outils que se sont appropriés les communes et qui, vaille que vaille, les mettent
en application sous des formes originales et efficaces. Quelques exemples choisis...
Marie-France Grugeaux Etna
Les rencontres « 36 000 pour le tri »
Eco-Emballages, l’Association des
maires de France (AMF) et les 101
associations départementales de
maires organisent pour ces derniers
une série de rencontres locales
« 36 000 pour le tri », depuis 2012
et pendant les trois prochaines
années. L’objectif : partager les
bonnes pratiques, échanger, débattre entre maires sur les enjeux du
développement durable, du tri et du
recyclage. Ce programme consiste
en un tour de France, déployé sur
cinq ans, avec des rencontres organisées dans chaque département.
Ce sont 36 000 maires qui pourront
s’exprimer avec leurs pairs et insuffler une dynamique citoyenne autour de six thématiques : urbanisme
et logement, vie locale et tourisme,
sport et culture, nouveaux arrivants,
école et famille, propreté et espace
public.
En octobre 2012, les participants
de la rencontre « 36 000 pour le
tri » organisée en Martinique sont
venus échanger sur la thématique
« Tourisme et vie locale ». Les
échanges ont naturellement porté
sur l’importance du tri et sur les difficultés à le mettre en place. Les objectifs des lois Grenelle prévoient de
recycler 75 % des emballages mis
sur le marché. Dans les communes
vivant prioritairement du tourisme,
la gestion du tri et la préservation
de l’environnement deviennent une
nécessité et un véritable atout.
Traitement des déchets : pourquoi pas une plus-value ?
Et si le traitement des déchets
était perçu comme un investissement de production et pas uniquement comme un investissement
contraint ? En effet, investir dans
le traitement des déchets pourrait
offrir à la Guadeloupe des perspectives de croissance économique
plus fortes, que ce soit en matière
de tourisme ou de développement
énergétique.
Ce qui a déjà été fait
En 2008, la Guadeloupe concentrait 13 des 26 décharges non autorisées sur l’ensemble du territoire
national ; la valorisation et le recyclage des déchets étaient quasiment inexistants et la collecte sélec42 | siw
taj
tive émergeait à peine. Aujourd’hui,
toutes les décharges non autorisées ont été fermées, le recyclage
progresse et environ 60 % des
Guadeloupéens peuvent accéder
à un dispositif de collecte sélective
des emballages à proximité de leur
domicile.
Ce qui reste à faire
Certains territoires sont vides de tout
équipement de proximité, certaines
réhabilitations de décharges sont
très en retard et les performances
de recyclage doivent encore être
améliorées. La Guadeloupe recycle moins de 10 kg d’emballages
ménagers par habitant et par an
contre plus de 40 kg en moyenne
nationale. Contrairement aux prévisions du Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et
assimilés (PDEDMA), un seul grand
équipement structurant a vu le
jour, c’est le centre de stockage de
Sainte-Rose. Les trois autres sont à
l’état embryonnaire. Il faut accélérer
la modernisation du traitement des
déchets et doter la Guadeloupe des
infrastructures nécessaires pour
répondre à la hausse des volumes
de déchets générés. Il faut évaluer
chacune des techniques existantes
(incinération, stockage, méthanisation) et définir les avantages et les
inconvénients de chacune sur notre
territoire.
Marianne d’or du développement durable
pour la Désirade
Port-Louis résolument tourné vers la
mer
C’est une magnifique Marianne à l’or fin qui a été décernée
à l’île, en juillet dernier, pour saluer ses efforts en faveur du
développement durable : 1 800 dossiers sont reçus chaque
année et le palmarès est constitué de 20 à 25 lauréats. Pionnière pour la mise en place de l’Agenda 21, la Désirade a aussi
été l’une des premières à lancer le tri sélectif, allant jusqu’à
créer ses propres contenants pour la collecte des déchets à
moindre coût.
Le concours national la Marianne d’or a vu le jour en 1984
sous l’impulsion du sénateur Edgar Faure et d’Alain Trampoglieri. Le but est de faire connaître et d’accompagner, de façon
pédagogique et originale, les bonnes pratiques de la démocratie de proximité. Il existe le Grand prix de la Marianne d’or, la
Marianne d’or de la Fraternité, de la Démocratie locale, d’Honneur et du Développement durable.
La commune de Port-Louis a fait du développement de la plaisance le fer de lance de sa redynamisation économique. La réalisation d’un port
de plaisance de grande capacité (plus ou moins
300 places), d’un port à sec pouvant accueillir
et protéger des voiliers de plus de 15 mètres
ainsi que d’une zone technique portuaire d’entretien et de réparation de bateaux de plusieurs
hectares, en arrière du bassin portuaire existant,
sont les principaux équipements qui permettraient la concrétisation de cette ambition. Ainsi,
tout le projet de développement de la ville est
construit autour de cet aménagement. En effet,
Port-Louis dispose d’indéniables atouts pour
réaliser un pôle nautique : située dans une zone
stratégique à l’entrée du Grand Cul-de-Sac
Marin, la ville bénéficie d’une protection naturelle sur le trajet de navigation des croisiéristes,
des voiliers et des yachts. Géographiquement,
elle est en relation avec le bassin du nord de
la Caraïbe (Antigua et Barbuda, Montserrat…)
et connectée à l’arrière-pays du Nord GrandeTerre. Mais surtout, elle dispose d’une réserve
foncière conséquente pour la réalisation d’un
port à sec avec son parc à bateaux, sa zone
technique, ses ateliers et ses commerces.
Alimentation des véhicules en énergie propre
C’est en 2008 que la Désirade lance l’agenda 21, perçu
comme « une source d’évolution » et conciliant développement économique, social et culturel, le tout intégré à l’environnemental. Dès lors, une série d’actions est mise en place :
tri sélectif, structuration de la filière caprine, instauration de
débats publics « parler vrai », valorisation de la faune et la
flore via la réserve de Petite-Terre...
« Nous ne devons pas être des locataires de la Désirade mais
les vrais propriétaires de l’île, rappelle le précédent maire, René
Noël, avec la détermination qui est la nôtre, nous continuerons
à progresser avec le potentiel humain qui est une richesse
inestimable. »
Parmi les projets « verts » de la municipalité, il y a la prochaine
mise en place d’une station d’alimentation des véhicules en
énergie propre. C’est une entreprise locale qui produira l’énergie électrique pour alimenter les véhicules.
Vieux-Habitants fait appel au Conseil en Énergie
Partagé (CEP)
En juin 2010, le CEP est présenté à la commune qui signera,
quelques mois plus tard, un partenariat présentant un réel
intérêt. Les bâtiments communaux sont inventoriés avec les
plans et surfaces. La qualité thermique du bâti avec les protections solaires (toiture, murs) et la ventilation naturelle sont
mises en avant. Simultanément, on procède à une estimation
des principaux équipements (climatisation, éclairage, bureautique) et une étude des usages et de la gestion de l’énergie.
Un état des lieux est réalisé sur la répartition du coût de la
facture électrique de la commune entre l’éclairage et les bâtiments publics. À l’issue de son inventaire communal, le CEP
a évalué la répartition des consommations énergétiques et
les domaines dans lesquels la commune va pouvoir intervenir
pour réaliser des économies d’énergie.
Promouvoir le développement durable
à tout prix
La commune de Deshaies et le parc national
de la Guadeloupe ont signé, en juin 2013, une
convention de partenariat en préfiguration de
la charte de territoire. En signant cet accord,
la municipalité et l’établissement public choisissent de s’engager ensemble pour mener à
bien un programme d’actions destinées à promouvoir le développement durable dans toutes
ses dimensions.
Il s’agit de valoriser le patrimoine par le développement d’un tourisme vert authentique, créateur
d’emplois et de richesses pour les habitants, de
résorber des décharges sauvages et sensibiliser la population au problème de l’élimination
des déchets, de promouvoir l’apiculture par la
mise en place d’un plan communal apicole et
de sauvegarder l’îlet Kahouanne. Dans cette
convention figure aussi la mise à disposition de
la commune, par l’établissement public du Parc
national, de trois jeunes recrutés dans le cadre
des emplois d’avenir. Leur mission consistera à
participer à la valorisation des richesses patrimoniales de la commune.
siw taj | 43
balade
C
’est en pleine nature au petit port de pêche de Viard,
loin des tumultes de celui
de Sainte-Rose, que se
trouvent les départs des balades de
Rando Passion. Et déjà, l’environnement appelle à la quiétude. Cocotiers, prairie verdoyante et petit
cours d’eau sombre nous donnent
un aperçu de ce qui nous attend
plus loin.
La mangrove en mini-catamaran électrique
Silence, ça tourne…
Aujourd’hui, la balade est un peu
spéciale :
mini-catamarans
et
kayaks sortiront côte à côte. Nos
guides nous donnent quelques
consignes pour nous permettre de
maîtriser ces petits engins et nous
expliquent le déroulement de la
matinée avant de nous présenter
l’objet tant attendu.
La mangrove
à la portée de tous
On imagine tout de suite une immense embarcation, mais le minicatamaran électrique ressemble
plutôt à un pédalo. Très confortable
et facilement maniable, il permet de
naviguer sans effort tout en restant
au sec. Il n’émet aucun bruit (le
moteur est plus silencieux que les
pagaies des kayaks) ni pollution. Et
pour limiter au maximum son impact, Christian a installé chez lui des
panneaux solaires qui alimentent sa
maison et permettent de recharger
les batteries des mini-catamarans.
Cette petite embarcation est donc
accessible à tous et ouvre les portes
de la mangrove aux moins sportifs.
Immersion totale
Christian et Christophe nous aident
à prendre place dans les kayaks et
mini-catamarans depuis leur petit
ponton fait maison, et en avant pour
trois heures de découverte !
Au bout de quelques mètres, à la
sortie du petit canal où nous avons
eu le temps d’apprécier la maniabilité de nos embarcations, l’imposante forêt marécageuse se dresse
face à nous. Palétuviers, cocotiers
et mangles médaille abritent la
faune locale et protègent les prairies
alentours. On s’approche alors en
douceur et en silence pour découvrir les petits crabes aux couleurs
sombres qui peuplent les lieux et
leur originalité : ils ne marchent pas
en crabe ! Christian nous explique
que c’est une adaptation à leur
Découvrir la forêt marécageuse et la mangrove en se fondant dans la masse, observer
de majestueux oiseaux, approcher les petits crabes jusqu’à les effleurer, comprendre
cet écosystème tout en prenant soin de le laisser exister paisiblement, c’est ce que proposent Christian et Christophe, guides naturalistes de père en fils, avec leurs mini-catamarans électriques et kayaks.
Virginie Larnac
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taj
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milieu. Les palétuviers présentent
de longues racines étroites qui ne
leur permettent pas de se déplacer comme leurs semblables, d’où
cette démarche des plus singulières.
Nous continuons la balade au fil
de l’eau, flottant de découverte
en découverte jusqu’à atteindre
la mangrove, cette immense barrière protectrice abritant oiseaux,
éponges, méduses, huîtres de
palétuviers, racoon et tout un tas
d’espèces venues profiter de sa
richesse. D’ailleurs, elle n’a plus
beaucoup de secrets pour Christian
et Christophe qui, passionnés par
ce milieu, sauront vous conter ses
histoires mystiques, sa place dans
l’environnement guadeloupéen, son
fonctionnement…
Cap ensuite sur le lagon bleu turquoise du Grand Cul-de-Sac Marin.
Alors qu’en kayak on s’active sur la
pagaie pour affronter le vent et les
vagues et atteindre notre but, les
46 | siw
taj
mini-catamarans filent sans forcer
en prenant une longueur d’avance.
Un petit arrêt nous permet de
comprendre le lien entre tous ces
milieux, de découvrir les étoiles de
mer et de mieux appréhender cet
écosystème. Des deux côtés, les
îlets Carénage et la Biche nous narguent, pointant au loin le bout de
leur nez.
Retour ensuite au cœur de la mangrove. Tandis que les mini-catamarans filent vers un canal assez
large pour rejoindre notre point de
rendez-vous, les kayaks se fraient
un chemin entre les palétuviers. On
range les pagaies pour emprunter
un dédale de couloirs étroits faits
de racines et entrer en immersion
totale dans la mangrove… Les manœuvres sont parfois complexes,
les racines attrapant par moment
l’avant des kayaks et stoppant notre
course lente, mais le paysage est
magique, unique. On saisit alors la
chance que l’on a d’être ici. Après
quelques explications de Chris-
tian, l’heure de la pause a sonné.
Nous retrouvons les mini-catamarans dans un petit écrin abrité pour
une pause rafraîchissante avec vue
imprenable sur la Basse-Terre. Pendant que le jus de fruits frais rehaussé de quelques gouttes de vitamine
locale nous revigore, le soleil nous
brûle la peau et les yen-yens nous
rappellent qu’il ne faut pas trop s’attarder ici. Retour vers le petit port
pour clôturer cette matinée. Nous
laissons derrière nous une nature
intacte et repartons avec des souvenirs plein la tête…
Pour ceux qui souhaitent découvrir
ces grands espaces seuls, Rando
Passion propose ses kayaks et
mini-catamarans à la location. Des
fiches détaillées étanches sur le
milieu sont fournies avant la balade
afin que les aventuriers puissent
comprendre l’environnement dans
lequel ils évoluent.
Rando Passion - Sainte-Rose
Tél. 0590 28 98 73/0690 49 83 77
www.randopassion.fr
siw taj | 47
T
Canal Ploof
La petite chaîne qui monte, qui monte…
Ils sont jeunes et pétillants, ont une idée par minute et abattent à deux la besogne de dix bûcherons canadiens pour que leur petite entreprise grandisse. Depuis 2012, Simon et Ludivine
promènent caméra et micro sur tous les événements glisse de l’île - ou même d’ailleurs - et
offrent à leur public (déjà conquis) une série d’explorations vivifiantes de l’esprit fun des sports
extrêmes. Invitation au plouf sur le tournage du Défi kayak Désirade-Saint-François.
Muriel Derivery - Photos Hélène Valenzuela
48 | siw
taj
rente-trois degrés à l’ombre.
Il fait chaud, et ça va bien
avec l’ambiance. Ludivine
est postée à l’arrivée sur la
plage de la base nautique pendant
que Simon, en mer, filme la traversée houleuse du canal de la Désirade ; les valeureux kayakistes pagaient dans des paquets d’eau gros
comme des montagnes (occasionnellement visités par des baleines à
bosse), tout en se faisant assommer
par un soleil de plomb et balayer
par un vent à décorner les bœufs.
Pas forcément évident de bien cadrer dans ces conditions, mais il
en faut plus pour démonter Simon.
Habitué des spots de surf - qu’il
pratique effectivement, pas comme
Brice de Nice -, il n’aime rien tant
que de capter les images les plus
spectaculaires des « riders » en
action à partir de sa propre planche
(dite board), dans la vague. C’est
d’ailleurs en s’adonnant à ce sport
qu’a germé le projet Canal Ploof, un
jour de vacances en bande sur une
plage des USA, du temps où les
caméras GoPro n’existaient pas…
Ludivine possède une handycam,
l’idée de Simon est de la protéger
dans un caisson étanche fraîchement acquis et de se jeter à l’eau,
tous ensemble, pour une session
filmée. Succès de l’opération et
enthousiasme général, les copains
d’abord s’arrachent la vidéo, puis
d’autres. Tiens, le filon semble
porteur et les perspectives abondantes… la dynamique est lancée.
Life is a beach
De retour sur les rivages de Guadeloupe - où le couple vendait des
maillots, entre autres jobs, avant
l’aventure américaine -, Simon
fonde sans attendre la société
Ploofvidéo1 (en octobre 2008) et se
met à hanter les spots fréquentés
© Ludivine Photo Ploofvideo
© Ludivine Photo Ploofvideo
Entreprendre
par surfeurs et funboardeurs pour
filmer : 10 € la vidéo vendue sur
place. Il commence aussi à réaliser
des portraits de sportifs habituellement peu médiatisés et tisse tout
seul sa petite toile en allant négocier son coin de soleil auprès de
ceux qui peuvent l’aider : le comité guadeloupéen de surf, premier
approché, accepte ainsi sa proposition de réaliser des reportages
vidéo à diffuser sur le web tous les
jours pendant les Panaméricains
de surf - compétition internationale
accueillie par la Guadeloupe en
novembre 2011. Ludivine est de la
partie pour seconder son homme
en tant qu’animatrice, logisticienne
et intervieweuse de choc : « J’étais
vraiment en stress au début, mais
ça s’est bien passé, finalement…
même si Simon m’a beaucoup
coupée ! Il paraît que je suis une
vraie pipelette… ». Elle a surtout la
faculté de mettre ses interlocuteurs
siw taj | 49
De
la
vague
« street »
au
© Ludivine Photo Ploofvideo
Poussés par un bon vent et par
Tainos, la marque de beachwear
qui les accompagne depuis le début, Ludivine et Simon obtiennent
illico le soutien financier d’Orange
Caraïbe, qui diffuse leurs émissions
mensuelles sur le réseau mobile,
puis de GTV qui les relaie sur écran
fixe : chaque épisode emmène à
la découverte d’un sport extrême
(kite, longboard, parachutisme, flyboard…) que Ludivine teste sous
l’œil d’une caméra embarquée
après en avoir discuté avec un pro.
Le portrait d’un sportif local et des
actus complètent le programme
haut en images, qui se bouscule en
cas d’événement incontournable au
calendrier : la Sainte-Anne Wave
Classic ou la Tainos Soukouss,
étapes « vagues » du Guadeloupe
Windsurf Tour fréquentées par du
très beau monde (l’île compte parmi
les meilleurs riders de la planète !),
les grandes régates de voile, les
compétitions de jet-ski, tous les
rendez-vous surf de l’archipel (là encore, une flopée de champions sont
couronnés ou en attente de l’être)...
Aujourd’hui aidé par un nombre de
partenaires2 croissant, dont la région
Guadeloupe, qui vient de signer un
partenariat dans le cadre de l’année
du nautisme, Canal Ploof est diffusé à 20 h tous les dimanches sur
Canal 10 en plus de ses multiples
relais sur la Toile. La petite chaîne
a élargi ses sources d’inspiration
en même temps que son public et
visite désormais par escales des
contrées moins océanes, pour parler aussi moto-cross, arts martiaux,
hip-hop, skate et autres sports de
50 | siw
taj
rue… « Notre vocation est de valoriser les initiatives locales, et de proposer à des jeunes talents qui n’en
ont pas les moyens de réaliser leur
portrait pour qu’ils puissent se faire
connaître, explique Simon, c’est
ce qu’on a fait par exemple avec
Soham, un espoir du skate ». Mais
la mer reste leur terre première, et
la glisse leur meilleure sensation,
à l’image du windsurfeur Camille
Juban, qu’ils ont filmé pendant
trois semaines au Pérou sur la plus
longue vague du monde3. Celle qui
les porte semble aussi promettre
plus de hauts que de bas.
1ÈRE RADIO MUSICALE
Ploofvidéo est spécialisée dans la prise
d’images aquatiques en sports extrêmes
(surf, longboard, kite, bodyboard, windsurf, SUP, jet ski…) et réalise clips vidéos,
reportages, publicités...
2
Yop, Mobile Tout Terrain, West Indies Marine, Akwanautes...
3
Double vainqueur du circuit américain
de « waveriding » (vague en planche !), le
Guadeloupéen détient le record du monde
de la plus longue vague surfée, homologué
par le Guiness Book en août 2012 à Chicama (Pérou)
1
ANTILLAISE
DEPUIS 25 ANS !
© Ludivine Photo Ploofvideo
instantanément à l’aise et donne
l’impression d’avoir grandi un micro
dans la main, un peu comme Simon
avec sa caméra sur l’épaule (aucun
des deux n’a pourtant fait d’études
dans ce domaine, les tourtereaux
se sont rencontrés à Montpellier
en BTS action commerciale !). Le
ton guilleret et relax, la personnalité attachante du binôme et la
jolie présence de Ludivine plaisent
d’emblée, le résultat de leur travail
les assied quant à lui dans la place.
Ainsi naît Canal Ploof en mai 2012.
PLUS DE 30 000 AUDITEURS QUOTIDIENS
PLUS DE 30 000 AUDITEURS QUOTIDIENS
siw taj | 51
Coup de coeur
Domino
bien frappé !
Petite parenthèse de détente douce dans un emploi du temps de fourmi, les vacances au
pays de M. et Mme Tanguy - alias Domino - se résument en deux mots-kat pawol : se ressourcer pour mieux reprendre l’envol. Car tout s’accélère pour le duo épicé et sans complexes, militant du parti d’en rire pour montrer que les différences créent aussi la richesse.
Instants volés en joyeuse compagnie avant le retour sur scène, très attendu des deux côtés
de l’océan.
Muriel Derivery – Photos Hélène Valenzuela
E
ncore un de ces matins dorés où l’on se sent béni de
vivre ici… Même si tout n’est
pas toujours rose sous les
tropiques, le jaune soleil aide beaucoup et l’un comme l’autre sirote
chaque minute sur l’île, conscient
que le choix d’une vie sur scène et
sur écran éloigne souvent du péyi
chéwi. Mais c’est pour la bonne
cause, les voyages valent le détour,
52 | siw
taj
nourrissent leur curiosité naturelle,
suscitent des rencontres et leur ouvrent une voie étoilée. Depuis qu’ils
se sont croisés en 2007, sur les
planches et en Guadeloupe, Laurent Tanguy et Laurence Joseph ont
uni leur humour et leur amour du jeu
pour le meilleur plutôt que pour le
pire. « Tout a commencé par une
histoire de Dindon, évoque Laurent
le plus sérieusement du monde,
Laurence était ma prostituée préférée, alors forcément, ça crée des
liens ! ». Un « tchiiiup » retentissant de la susnommée l’arrête net.
Blague à part (bien qu’elle ne soit
jamais très loin, selon leur mode de
fonctionnement), c’est bien en interprétant chacun un rôle dans Le Dindon de Feydeau au sein de la compagnie théâtrale Courtes-Lignes
que ces deux-là se sont trouvés
pour ne plus se quitter. L’une vient
de Basse-Terre, l’autre du Finistère, elle est noire, il est blanc… et
alors ? Alors, c’est précisément la
matière à partir de laquelle s’est tissée l’identité du tandem Domino1.
« Au-delà de la confrontation de
nos différences culturelles, qui peut
être drôle, nos sketches s’inspirent
de faits réels, de réflexions répétées
et de situations vécues, explique
Laurence, on a juste un peu forcé
le trait des personnages, parfois,
pour le côté comique ». Au passage, elle précise que l’auteur de
ses jours n’a rien de l’envahissante
maman campée dans la série TV
devenue culte : « je trouve plutôt
qu’on ne la voit pas assez chez
nous ! ». Laurent fronce les sourcils d’un air apeuré pour faire bonne
mesure puis relance dans un sourire : « c’est surtout après certaines
soirées bizarres pour l’un ou l’autre
qu’est venue l’idée de Domino. Moi
dans un léwoz ou Laurence avec
mes potes, par exemple… On a
tous les deux connu quelques moments de solitude et d’incompréhension ».
« En fait, on veut aussi exorciser par
l’humour des expériences ou des
regards qui sont usants à la longue,
souffle Laurence, le rire peut faire
évoluer les mentalités, et modifier
ces mêmes regards ».
Couple à facet tes
La formule fonctionne mieux que
bien au vu de l’approbation sans
frontières dont Domino fait aujourd’hui l’objet ici même sur cette
plage, à Paris sur la scène du théâtre
BO Saint-Martin, en Afrique où la
série est diffusée par TV5 Monde ou
encore au supermarché du quartier,
chez eux à Saint-François, où l’on
s’étonne toujours de les voir euxmêmes pousser le caddie à travers
les rayons (Laurent a appris à aimer
les dombrés, mais reste - hélas ! hermétique aux queues et museaux
de cochon). Le fait est qu’ils ont su
rester « tels quels », accessibles
et naturels, et le moins que l’on
puisse dire est qu’on ne s’embête
pas dans leurs parages. Chaque
échange est l’occasion d’un gag ou
d’un bon mot empreint d’un délicieux mélange d’humour des îles
et de l’Armor, leur malin plaisir étant
de feindre la scène de ménage en
public pour que celui-ci ne sache
sur quel pied danser avant de rire
à gorge déployée. Un peu comme
dans la série qui les a fait connaître
et qui constitue aujourd’hui le rendez-vous immanquable des familles
avant le JT du soir et le coucher
des enfants. Adapté en pièce (leur
seconde après Cocktail Épicé, qui a
tourné pendant deux ans), Domino,
le spectacle cartonne depuis 2012
aux Antilles, en Métropole et dans
d’autres DOM, en alternance avec
la performance en solo de Laurence
Joseph dans Ça va décoiffer (mis
en scène et coécrit par sa moitié).
Cette effervescence n’empêche
pas les complices de s’activer sur
d’autres terrains : le cinéma pour
transformer Domino en long-métrage, la radio avec des modules
humoristiques et un projet de CD
regroupant les Sourires du Jour
de Laurence (petites chroniques
satiriques diffusées sur Guadeloupe 1ère), la saison 2 de Domino
à kaz, qui réserve quelques surprises hilarantes (Admiral T en fan
de télénovelas, Krys en témoin de
Jéhovah…), l’écriture de nouveaux
sketches, l’ouverture sur d’autres
pays (30 épisodes de Domino à kaz
saison 4 seront tournés en Afrique)
et d’autres rôles. Plus immédiatement, le duo retrouvera la Guadeloupe, la Martinique et peut-être
la Guyane à partir du mois de juin
pour une série de représentations,
avant de s’envoler vers Avignon et
son festival off. Puis de retrouver en
septembre le studio et les planches
du théâtre Bo Saint Martin. Et celles
de L’Olympia le 26 février 2015 (tour
de force réalisé par leur manager
bien-aimé Bruno Messy, longtemps
aux côtés de Tanya Saint-Val). Bref,
pas de répit, mais aucun des deux
ne s’en plaint. Le mot d’ordre est
d’aller de l’avant, de garder son
indépendance de ton et d’esprit, et
de « forcer la chance ». Une combinaison qui marche.
Renseignements sur la page Facebook de Laurence Joseph.
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Le terme « domino » s’emploie aux An-
tilles pour désigner un couple noir-blanc.
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J’ai testé pour vous
V
Les mini-cures
de Tendacayou
Avec ses nombreux ponts, le mois de mai est idéal pour
s’octroyer une pause plaisir bien méritée.
Sophie Vermande - Photos SALAM IMAGE Deborah Goeusse
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taj
ous rêviez de séjourner
dans l’un des ravissants
écolodges de l’habitation
Tendacayou et de vous
détendre dans ce spa dont vous
avez tant entendu parler ? Alors,
sautez sur l’occasion. En mai, les
mini-cures affichent des tarifs dont il
serait dommage de ne pas profiter.
Au programme, des soins pour se
faire dorloter et retrouver la sérénité,
de la méditation, et des nuits en
pleine nature. L’environnement de
ces gîtes hors du commun se prête
en effet pleinement à cette expérience de ressourcement que l’on
vous propose ici. Les mini-cures
allient un accès libre aux quatre
bassins du spa - rivière, jacuzzi, piscine avec nage à contre-courant,
ruisseau, bassin d’eau fraîche avec
cascade - et des soins traditionnels
(massage, gommage, enveloppement, soin du visage…) ou plus
spécifiques à Tendacayou, comme
le bain japonais et l’atelier zen.
Des soins spécifi ques
Le bain japonais constitue une appréciable alternative au traditionnel
© Virginie Larnac
jacuzzi en plastique, bouillonnant
et bruyant. On plonge avec délice, seul(e) ou à deux, dans cette
immense baignoire de bois vieilli
emplie d’une eau très chaude (35 à
37°C) parfumée d’un cocktail maison de sels de bain de la mer Morte
et d’argile violette aux huiles essentielles d’amyris, kunzea et fragonia.
On savoure en silence ce bain relaxant, les yeux rivés sur la baie de
Deshaies qui s’étend en contrebas.
Et c’est totalement relaxé que l’on
se rend à la séance de gommage
du corps. La préparation maison à
base de sucre roux, miel et lait de
coco nous promet une peau de
bébé en plus d’un relâchement total
qui sera renforcé, les jours suivants,
par une séance de soins énergétiques (reiki1 avec Christine, orthobionomy2 avec Sylvie, ou autre digitopression, shiatsu, massage thaï...)
nos thérapeutes pour définir et
planifier les soins adaptés à vos
besoins
CURE DE 6 JOURS - EN SEMAINE
595 € par personne
1 h 30 de soins par jour pendant
6 jours avec accès libre au spa et
hammam (de 10 h à 12 h et de 14 h
à 18 h)
Certificat médical exigé.
Plus d’infos sur www.tendacayou.
com - Tél. : 0590 28 42 72. - E-mail :
[email protected]
Méthode d’apposition, d’origine japonaise, des mains sur les chakras pour diffuser l’énergie.
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Forme douce de la thérapie corporelle qui
repose sur les principes de l’ostéopathie.
1
Tarifs :
CURE DE 3 JOURS - EN SEMAINE
380 € par personne
1 h 30 de soins par jour pendant
4 jours avec accès libre au spa et
hammam (de 10 h à 12 h et de 14 h
à 18 h)
Entretien individuel à l’arrivée avec
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••• ZOOM KILTIREL
Steve Gadet,
un homme qui « fait la différence »
L’écriture n’est pas un talent qui est donné à tous et
nous pouvons constater que, les années passant,
le nombre d’écrivains émergents de talent est à la
baisse. Mais pour vous, nous sommes partis sur les
traces d’un écrivain guadeloupéen en devenir et à
la plume habile répondant au nom de Steve Gadet
qui est avant tout un activiste chrétien. À côté de sa
profession d’enseignant-chercheur, il s’investit dans
l’accompagnement des jeunes sous toutes les formes
possibles. C’est un homme d’église qui anime régulièrement des conférences autour des cultures urbaines
dans des établissements scolaires et pour toutes les
organisations qui font appel à lui. Auteur déjà de plusieurs livres universitaires et de plusieurs fictions, il vit
avec sa famille en Martinique. Il nous parle de son dernier ouvrage Faire une différence.
« Cet ouvrage est un ensemble de réflexions que j’ai
menées dans le cadre de conférences, de tribunes
libres et de sermons. Certes, elles sont parfois religieuses mais elles évoquent l’engagement citoyen,
la solidarité, l’ambition, les cultures urbaines, la politique, les bénéfices de la lecture et la cohésion sociale
malgré nos différences. Les personnes sensibles à
la spiritualité, peu importe leur confession, sauront
s’y retrouver mais ceux qui n’ont rien à voir avec la
pensée religieuse y trouveront également un intérêt.
J’espère que ces réflexions sauront vous encourager
à faire la différence au quotidien, là où vous êtes, avec
vos moyens pour l’édification d’une société plus forte,
plus sereine et plus solidaire. »
C.I.
Dou,
l’enivrante mélodie de Chrystèle
Issue d’une famille de musiciens avec un père
autodidacte, une tante chanteuse lyrique et un
oncle trompettiste, c’est tout naturellement que
Chrystèle a commencé, dès l’âge de 6 ans, à
jouer d’un instrument : le piano. Plongée dans
le monde artistique, elle s’initie à la danse,
au théâtre et puis au chant. Elle est très vite
confrontée à la scène et intègre la chorale de
sa tante. Plus tard, elle intègre le groupe Showtime, et accompagne en live, en tant que choriste et lead, Richard Birman, Sandra Nanor,
Chiktay, Ferdinand…
taj
Terre de Blues 2014
Du 6 au 9 juin 2014, rendez-vous à Grand-Bourg de
Marie-Galante pour la nouvelle édition du Terre de Blues.
Cette année, le festival a pour thème « apprentissage et
transmission culturelle » et pour parrain Alphonse Siroy,
dit Paulo, président de l’Union vélocipédique de MarieGalante. Pendant quatre jours l’île accueille des artistes
renommés, talentueux et d’horizons divers, pour une
programmation chargée en musiques internationales et
populaires, dans une ambiance mythique. Plus de 15 000
festivaliers sont attendus pour un moment fort en culture
sur un lieu chargé d’histoire, l’Habitation Murat, qui regroupe trois siècles d’histoire de la canne à sucre sur trois
hectares.
Au programme :
Samedi 7 juin, scène de l’Habitation Murat
De 19 h 45 à 20 h 45 G’ny (Guadeloupe)
De 21 h à 22 h 30 Angélique Kidjo (Bénon/États-Unis)
De 22 h 45 à 00 h 15 Barrington Levy (Jamaïque)
Dimanche 8 juin, scène de l’Habitation Murat
De 19 h 45 à 21 h Flavia Coelho (Brésil)
De 21 h 15 à 22 h 45 Tito Puente JR et Marlow Rosado
(Porto-Rico)
De 23 h à 00 h 30 James « JT » Taylor (États-Unis)
Chrystèle a évolué avec les couleurs musicales de son île, la Guadeloupe, et celles de
la Caraïbe : compas, biguine, quadrille, zouk,
calypso, merengue et salsa. Elle a commencé à
écrire des chansons en français mais s’est vite
tournée vers sa langue « natale », le créole,
trouvant qu’il perdait de sa couleur et de son
intérêt dans la musique. Auteur, compositeur,
interprète, elle met en mot et en musique les
moments de sa vie et les faits qui la touchent.
Son premier single Dou, inspiré de sa propre
histoire d’amour, nous transporte par une mélodie envoûtante, une musique enivrante et une
voix douce et authentique. Plongez Doucement
dans l’univers sonore de Chrystèle…
V.L.
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••• ZOOM KILTIREL
Lundi 9 juin, parking de la gare maritime
De 16 h à 17 h Kan’Ifis (Marie-Galante)
De 17 h 15 à 18 h 30 Jean Jean Roosvelt (Haïti)
De 19 h à 20 h 30 Kenny Neal (États-Unis)
De 21 h à 22 h 30 E.sy Kennenga (Martinique)
Dans la continuité de ses actions
Arts Pi Sourds, le SERAC, en collaboration avec l’artiste Ruti Russelli
et avec le soutien de l’ARS, a créé
un livre pour sensibiliser les enfants
aux problématiques de la surdité et
les initier à la langue des signes. Il
est distribué gratuitement aux élèves dans le
cadre des animations du SERAC en milieu
scolaire et extrascolaire.
Signe-moi un coquillage, c’est l’histoire de
deux enfants animés par la même passion,
séparés par une différence invisible… Mais
ils trouveront le chemin de l’amitié grâce à la
langue des signes.
Créé en 1997, le SERAC est une association et un centre de formation qui milite pour
une meilleure acceptation de la surdité, pour
faire bouger les mentalités et permettre aux
sourds, aux malentendants et aux travailleurs
handicapés de trouver leur place en facilitant
leur accession à la vie sociale, culturelle et
professionnelle aux Antilles-Guyane.
V.L.
Livre en vente au SERAC au prix de 10 €
Tél. : 0590 26 21 09
E-mail : [email protected]
www.serac-gp.com
Facebook : SERAC Antilles Guyane et SERAC
Interprétation Formation
Tarifs
Forfait 2 jours (du 07 juin 19 h 45 au 9 juin 01 h) : 65 €
Samedi 7 juin (du 7 juin 19 h 45 au 8 juin 01 h) : 40 €
Dimanche 8 juin (du 8 juin 19 h 45 au 9 juin 01 h) : 40 €
Réservez vos billets sur www.terredeblues.com
LIVRE
Signe-moi un coquillage
V.L.
À vous de jouer
Bulle à bulle
Par Jean-Marc Jackson
BESOIN
Comment jouer ?
En partant des chiffres déjà inscrits, complétez chaque bulle
avec des chiffres allant de 1
aux nombres de compartiments
qu’elle contient.
Veillez à ne pas retrouver deux
fois le même chiffre dans une
bulle.
Par Georges Eraville
AKTÈ = Acteur
ALAWOULIB = Sans effort
ANBAFÈY = En secret
ANDIDAN = À l’intérieur
BAB = Barbe
BÉKÉ = Blanc-pays
BÉNITYÉ = Bénitier
BITAKO = Péquenot, plouc
BONDYÉ = Dieu
BOYO = Intestins
CHADRON = Oursin
CHATENGN = Châtaigne
CHINI = Chenille
CHIVÉ = Cheveu
DAKÒ = Être d’accord
DANSÉ = Danser
ISPÒ = Sport
KOULI = Indien
SOLUTION
Mots mêlés
Lexique des mots mêlés
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COM’
AGENCE WEB, COM’ ET ÉDITION
www.studio-acidule.com
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