Transcript Guadeloupe
La Guadeloupe Wioleta Oleksiak IIIe annèe, 2006/07 La Guadeloupe Île encerclée par l'océan Atlantique et la mer des Caraïbes Le mot : “ Guadeloupe “ a été donné à l’île par Christophe Colomb en 1493 pour rendre hommage à Santa Maria de Guadeloupe de Estramadura, pour la remercier de l’avoir sauvé de la têmpete pendant son premier voyage Elle est aussi appelée : • Île d’émeraude à cause de son collier de mer dont la couleur rapelle le joyau • Le papillon compte tenu de sa forme Carte d’identité Préfecture : Basse Terre Capitale : Pointe à Pitre Langue officielle : français Climat : tropical Population : 411 000 habitants Superficie : 1702 km2 Histoire points de repère sur cinq siècles de colonisation La découverte par les Espagnols 1493 - croyant débarquer en Asie, Christophe Colomb débarque en Guadeloupe L’installation des Français 1626 - création de la compagnie de Saint-Christophe, regroupant marchands normands et corsaires, qui deviendra la Compagnie des îles d'Amérique en 1635, sous le patronage de Richelieu 1636 - autorisation de l'esclavage sur le territoire des Antilles françaises 1649 - compagnie des îles d'Amérique en difficulté vend la Guadeloupe à Houël et Boisseret Les rivalités franco-anglaises 1664 - compagnie des Indes occidentales, fondée par Colbert, rachète la Guadeloupe à son propriétaire. 1674 - Guadeloupe et les Antilles deviennent colonies françaises. 1685 - Colbert conçoit le Code Noir qui définit les relations entre maîtres et esclaves et qui divise la société entre trois groupes (blancs libres, noirs esclaves, noirs ou mulâtres libres ou affranchis) 1759-1763 - occupation de la Guadeloupe par les Anglais La Révolution française 1794 - esclavage est aboli en Guadeloupe mais depuis le début de la révolution le gouvernement de Victor Hugues inaugure une période de terreur 1802 - Napoléon Bonaparte envoie le général Richepance mettre un terme à l'insurrection et rétablir l'esclavage 1814 - Guadeloupe revient définitivement à la France. L’abolition de l’esclavage 1848 - Abolition de l'esclavage, sur la motion de Victor Schoelcher. La période contemporaine 1940-1943 -Guadeloupe est soumise, comme toutes les Antilles françaises, au pouvoir autoritaire d'un haut commissaire du gouvernement de Vichy, l'amiral Robert. 19 mars 1946 - Guadeloupe cesse d'être une colonie pour devenir un département français d'Outre-mer Population de la Guadeloupe Elle est composée essentiellement d’une population noire et metissée ( 80%) issue des importations massive d’affricains Les Indiens des Indes : il ne faut pas confondre avec les indiens caraïbes, malgré les ressemblances physiques. Ils sont quelques dizaines de milliers en Guadeloupe Les « békés » peu nombreux, descendants de familles de haut rang, anciens colons blancs, ont souvent reconverti leur fortune dans le rhum, le commerce ou le tourisme. Les « petits blancs » descendant de familles plus modestes qui, au cours de l’histoire, ont refusé le métissage et enfin, les « créoles » blancs natifs des îles reçoivent cette appellation Les Libanais et les Syriens : Ils forment comme partout ailleurs une communauté dont l'activité essentielle est le commerce Le Créole Le mot "créole" vient du portugais crioullo. Il désigne, à l'origine, les blancs nés dans les colonies de la zone américano-caraïbe et de l'océan Indien. Il signifie également un parler provenant du mélange de plusieurs langues : le français , l'espagnol, le portugais, l'anglais avec des langues indigènes (caraïbes) et africaines importées La langue créole Elle est essentiellement le résultat du mixage de langues différentes Elle ne servait qu’aux relations les plus élémentaires entre des populations différentes Pour comprendre le créole il faut savoir que: les voyelles ont une nasalation prolongée il n’y a pas de distanction entre le féminin et le pluriel les prépositions n’existent pas le verbe ne comporte ni voix passive ni voix pronominale les adjectifs possessifs deviennent des pronoms, placés après l’objet la négation se distingue par “ pa " Petit lexique Boudin – plat au sang de cochon, présent à toute fête Doudou – mot affectueux, chéri Figue - nom courant des bananes Pitt – arène où se déroulent des combats de coqs Si – Oui Sa ou fè /Sa ka maché? -- comment ça va? Pani pwoblem! – pas de problème! Kimbé raid, pa moli ! – courage! Religion En Guadeloupe la religion catholique est la plus répandue. Cependant les guadeloupéens croient tout autant aux évènements surnaturels... Magie noire La vie antillaise est marquée par de nombreuses superstitions, héritées de croyances d'origine africaine, européenne et amérindienne. Pour éviter des problèmes, pour éviter le malheur, les disputes, etc., certains gestes seront bannis et on évitera d'utiliser certains objets, par exemple : • on ne mettra jamais un chapeau sur un lit • on n'ouvrira pas de parapluie à l'intérieur d'une maison • le 31 décembre, on pourra prendre un bain démarré pour supprimer les mauvais sorts • le 1er janvier, il vaut mieux qu'une femme ne mette pas de robe bleue, car elle verrait la misère toute l'année (la misère n'est pas noire mais bleue). Quimbois Il peut arriver qu’on rencontre sur le chemin des quimbois sous forme d'objets ou d'animaux divers, il ne faut jamais enjamber un quimbois, car cela pourrait porter malheur ! Zombi Certains parents guadeloupéens disent à leurs enfants terrifiés : zombi la ké chayé'w (le zombi va t'emporter). Il faut dire que de tous les esprits, le zombi est le plus connu et craint. Il emprunte la forme d'un homme très grand sans tête(remplacée par un arbre) ni bras, il est ainsi condamné à errer sans fin sur terre... Le royaume des talismans Ces objets ou images préparés rituellement par des prêtres ou voyants dans le but de leur conférer un pouvoir magique ou protecteur sont très utilisés en Guadeloupe. Souvent on entend ça et la, "ayen pé ké rivé mwen, kar an tini on protègement" (rien ne m'arrivera car je porte une protection). Ces objets renfermant souvent des prières sont portés par les individus dans les slips ou dans les soutien-gorge attachés par des épingles. Une autre pratique liée à ce mythe du "protègement„: les voitures sont souvent bénies ou emmenés chez le gadè zafè afin d'être protégées contre tout accident. Beaucoup de guadeloupéennes refusent de se déplacer sans leur chapelet... Gadézafè ou Quimboiseur Tous, blancs et noirs, riches et pauvres, vont chez le Gadézafè – voyant... On y va pour demander des conseils, en amour, en travail, en argent, pour se protéger contre les mauvais esprits et aussi pour jeter un sort à son prétendu ennemi. La légende raconte que même des hommes politiques très connus de place ne se privent pas de recourir aux services des quimboiseurs lors des élections... Gadézafè en consultation... Les guadeloupéens et leurs passions Les combats des coqs La Guadeloupe compte environ 70 « pitts », ce sont des structures en bois, le plus souvent circulaires, composées de gradins et d’un rond de combat. Les combats se déroulent pendant la saison fraîche chaque week-end de novembre à juin Un combat de coqs peut durer juste quelques minutes, chaque combat de coqs est particulier. Les propriétaires ont tous leurs secrets de préparation. Fêtes et traditions Le carnaval tire son origine du syncrétisme culturel entre des éléments européens et africains. En Guadeloupe, il se prépare plusieurs semaines à l'avance dans chaque commune par les élections des reines, les concours de chansons ou de danse endiablée. La reine du carnaval Pâques Après le Carnaval, Pâques est un grand moment de convivialité où la famille guadeloupéenne se retrouve en grands groupes autour d'un menu où le crabe est à l'honneur, servi à toutes les sauces, particulièrement sous la forme du "matété", repas traditionnel à Pâques. Cette fête se déroule sur les plages ou bien au bord des rivières les Lundis de Pâques Matété de crabe Toussaint – la fête à la bougie La fête de la Toussaint est très importante en Guadeloupe, c’est un moment de fête, de rassemblement et de recueillement. Le 1er novembre au soir partout en Guadeloupe, les cimetières vont s'embraser et se fleurir. Ils seront pleins de bruit, de joie, de vie et de luminosité. Bibliographie Jean Michel Renaut, Bonjour La Guadeloupe – Guide pour voyageurs curieux, Les éditions du Pélican, Montpellier 1991 http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/amsud ant/guadeloupe.htm http://www.guadeloupeantilles.com/html/histoire.htm