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DÉCOUVRIR
LE MONDE,
APPRENDRE
LA SOLIDARITÉ
Éduquer à la citoyenneté
mondiale et solidaire
V
ous vous trouverez bientôt dans une classe avec des
élèves. Ils auront besoin de vous pour grandir et devenir
plus tard des adultes accomplis et épanouis.
Au-delà des apprentissages spécifiques liés à certaines compétences, il importe de les guider dans leurs attitudes et comportements. Que voulons-nous pour ces jeunes ? Le décret « missions »
l’a défini. Il s’agit, en somme, de les aider à devenir des adultes
autonomes, capables de prendre leur vie en mains dans un univers complexe.
C’est fini, le temps où connaître son village suffisait pour se débrouiller dans la vie. Aujourd’hui, ce qui se passe en Belgique a
des répercussions en Chine, en Syrie, en Argentine et au Sénégal.
Et cela s’intensifiera encore demain. C’est la mondialisation. Il est
nécessaire de prendre ce phénomène en considération si l’on veut
connaître et comprendre le monde afin d’agir sur lui ou, au minimum, y être heureux. Ne se soucier que de soi sera, demain, un
obstacle majeur à l’épanouissement des gens.
Il vous appartiendra de préparer vos élèves, issus des quatre coins
du monde, à vivre au mieux dans un tel monde et, tant qu’à faire,
à y témoigner des valeurs de justice et de solidarité.
Peut-être vous sentirez-vous un peu seuls au moment de vous investir dans l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire. Sachez que vous ne l’êtes pas. De nombreuses organisations peuvent
vous appuyer.
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TOUS LES ENSEIGNANTS SONT CONCERNÉS
Le 3e objectif de l’enseignement tel que le présente le décret « missions » dispose que
l’enseignement vise à « préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures ».
L’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire a donc sa place dans les écoles.
Notons que l’une de ses manifestations spécifiques, l’éducation aux droits de l’enfant, est une obligation légale explicite.
L’éducation à la citoyenneté mondiale
et solidaire n’est pas que l’affaire du
professeur de morale, religion ou géographie. C’est l’affaire de tous.
Premièrement, l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire peut
développer des compétences d’autres
disciplines.
Deuxièmement, personne n’a le monopole des classes multiculturelles. Or,
c’est là que commencent la découverte
et le respect de l’autre.
UNE ÉVIDENCE
La multiculturalité est de plus en
plus présente dans les écoles. C’est
une vraie chance à saisir ! En effet,
un monde où les nations se comprennent mieux et se respectent
mutuellement, cela commence dans
nos classes. L’ouverture aux autres
s’apprend et se construit dès les premiers âges. L’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire a donc sa
place dans les écoles.
UNE ASPIRATION
PERSONNELLE
Les atteintes incessantes aux droits
humains les plus fondamentaux
(droit à l’alimentation, à l’eau, à la
sécurité, à la santé, à l’éducation, etc.)
nous révoltent tous. Nous aspirons à
un monde plus solidaire et plus juste.
Un enseignant peut y contribuer
significativement en sensibilisant ses
élèves. L’éducation à la citoyenneté
mondiale et solidaire a donc sa place
dans les écoles.
© Plan
SAVIEZ-VOUS QUE…
Troisièmement, l’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire repose sur un certain nombre de valeurs
universelles telles que la paix, la justice et la solidarité. Toute la communauté éducative est invitée à amener
les élèves à réfléchir sur le monde.
C’est une question transversale qui
doit être intégrée par toute l’équipe
pédagogique.
Quatrièmement, le respect des droits
de l’enfant fait partie intégrante de
toute approche pédagogique. Cette
question concerne autant le professeur de mathématique que celui de
gymnastique et ceux de toutes les
autres matières. Loin d’être optionnelle, cette obligation légale, devrait
s’intégrer dans tous les programmes
pédagogiques.
Cinquièmement, éduquer à la citoyenneté mondiale et solidaire permet l’acquisition et le renforcement de nombreuses compétences spécifiques. Cet
exercice n’entre donc pas en concurrence avec les « cours traditionnels ».
UN OUTIL INCOMPARABLE
Un projet d’éducation à la citoyenneté mondiale et
solidaire dans une classe fait participer activement
tous les élèves. C’est idéal pour mobiliser des capacités
moins valorisées d’ordinaire, susciter leur motivation,
renforcer les acquis et multiplier les apprentissages.
L’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire a
donc sa place dans les écoles.
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5
Même si leur premier métier est souvent la poursuite d’interventions dans
des pays en développement, de nombreuses ONG (organisations non gouvernementales) s’investissent dans
l’éducation à la citoyenneté mondiale
et solidaire.
© Plan
DES ONG DE COOPÉRATION
AU DÉVELOPPEMENT
Elles pensent que changer les attitudes et les comportements en Belgique contribuera à rendre le monde
plus juste. En faire une liste exhaustive serait trop ambitieux mais vous
en connaissez plusieurs :
M la Croix-Rouge de Belgique,
M Iles de Paix,
M Plan Belgique,
M UNICEF Belgique
M Oxfam Magasins du Monde
M Amnesty International
M CNCD 11.11.11.
PARTIR SUR PLACE
Les pays du Sud disposent de plus en
plus d’enseignants. La meilleure manière de les aider n’est pas forcément
de se rendre sur place pour enseigner.
Les chantiers tels que repeindre des
écoles ou replanter des arbres sont
souvent des miroirs aux alouettes. Ils
nécessitent de la main-d’œuvre non
qualifiée qui abonde sur place. La
population locale n’a pas forcément
besoin de nous pour cela. Prendre en
main ce genre d’activités, n’est-ce pas
un peu se donner faussement des airs
d’acteur humanitaire ?
Si vous voulez vraiment changer le
monde, le rendre plus juste, n’est-il pas
plus utile, plutôt que de partir à Ouagadougou, Lima ou Katmandou, d’enseigner en Belgique avec talent, pour aider
les jeunes à intégrer la justice mondiale
dans leurs choix de vie et à devenir des
adultes qui continuent à le faire aussi ?
NEUTRALITÉ ET ENGAGEMENT
Comme vous le savez probablement, le législateur impose la neutralité de l’enseignement obligatoire dans tous les réseaux. Cela signifie notamment que s’il faut
respecter les convictions philosophiques, idéologiques ou religieuses de chacun,
tout prosélytisme est interdit. Si les enseignants doivent défendre les valeurs fondamentales de la société, telles que celles qui sont à la base des droits de l’enfant et
des droits humains, ils ne peuvent encourager, dans le chef de leurs élèves, une voie
politique plutôt qu’une autre.
Certaines ONG ont fait le choix de la neutralité ; d’autres sont politiquement
engagées. Les premières s’efforcent d’exposer les enjeux d’un problème sans privilégier une solution plutôt qu’une autre. Les deuxièmes privilégient ouvertement
certaines solutions plutôt que d’autres. Elles militent pour leur adoption.
Dans le premier cas, il appartiendra à l’élève, dûment éclairé, de faire ses choix.
Dans le deuxième cas, l’enseignant devra s’efforcer de donner accès à d’autres
points de vue que celui défendu par l’ONG.
Il convient de s’informer avant d’inviter une ONG en classe. Si les deux attitudes
sont acceptables, elles ne s’introduisent pas de la même manière dans un dispositif
pédagogique.
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PAR EXEMPLE
Après avoir pris connaissance des
conditions de vie dans le monde, des
élèves de 2e année secondaire ont
voulu agir. Rester simples spectateurs
ne leur suffisait pas. Ils ont voulu découvrir des projets de coopération au
développement et y prendre part. Les
élèves ont récolté des fonds qui ont
été versés à une ONG. Cette action
avait du sens pour eux : ils savaient
pourquoi ils la menaient à bien.
MARCHES PARRAINÉES,
VENTES DIVERSES ET
TUTTI QUANTI
Il faudrait idéalement que tous les
êtres humains, sur Terre, bénéficient
de leurs droits à vivre dans la dignité.
Un droit nous appartient et se respecte. Ce n’est pas une faveur que l’on
fait à quelqu’un. Il ne se négocie pas
et ne s’achète pas. Dans cette perspective, les ONG ne promeuvent pas
la charité, qui est d’un autre registre,
mais la justice.
En attendant que tous les êtres
humains aient effectivement accès
à tous leurs droits fondamentaux,
l’intervention des ONG (en urgence
comme en soutien de projets locaux
de plus longue durée) reste très souvent nécessaire, en particulier dans les
pays en développement. Cela requiert
des moyens importants.
Rassembler des fonds pour financer
ces interventions, est une manière –
parmi d’autres – de rendre le monde
plus juste, plus solidaire. Les élèves
peuvent ainsi avoir, par procuration,
une action utile et efficace. Il importe
toutefois de veiller à ce que les enfants ne soient pas instrumentalisés.
Gagner de l’argent peut être la conséquence logique d’une sensibilisation
et, ainsi, trouver sa place dans une
démarche pédagogique, mais ne peut
en aucun cas être une fin en soi.
Il faut en outre veiller à ne pas
induire, dans le chef des élèves, l’idée
qu’un monde plus juste ne serait
qu’une question d’argent.
7
© Lara Herbinia
LA RÉALITÉ DE VOTRE CLASSE
PAR EXEMPLE
Dans une classe de sixième primaire,
on a constitué des groupes de 2 ou 3
enfants. Chaque groupe a choisi un
objet parmi ceux proposés par l’enseignant. Il en identifie l’une des composantes principales (coton, caoutchouc,
cacao, banane, cuivre, blé, pétrole,
coltan, café, bois, uranium, etc.)
et prépare un exposé sur les lieux
de production, de transformation,
d’acheminement et les problèmes
éventuellement rencontrés lors de ces
différentes étapes.
Comprendre le fonctionnement du
monde n’est pas simple. La réalité à
appréhender est gigantesque et d’une
complexité considérable. Le tout est de
mettre un pied dedans.
Une autre manière d’aborder ces
questions — peut-être affectivement
moins difficile pour certains élèves —
peut s’appuyer sur leur environnement habituel.
Vous pouvez commencer en ancrant
votre intervention dans des éléments
qui se vivent en classe.
MQuelles
PARFAITEMENT EN LIGNE
AVEC LES SOCLES DE COMPÉTENCES
MQuels sont les objets qui entourent
Une mission de taille confiée à l’enseignant est de développer chez ses
élèves tant des savoirs que des savoir-faire et des savoir-être. Mener des
activités d’éducation au développement amène les élèves à mobiliser ces
connaissances et à développer ainsi un grand nombre des compétences
disciplinaires et transversales présentées dans les Socles de compétences.
MVos élèves ont-il un accès égal à une
alimentation de qualité ? Qu’en estil dans le monde, et pourquoi ?
ML’école
organise-t-elle un accès
à l’eau potable pour les élèves ?
Qu’en est-il de cet accès dans le
monde, et pourquoi ?
MVotre classe accueille-t-elle des migrants ? Pourquoi ont-ils migré ?
Quel est ce phénomène au niveau
mondial ?
ML’actualité parle-t-elle d’une guerre
ou d’une catastrophe ? Comment
les élèves réagissent-ils ? Pourquoi ?
musiques les élèves
écoutent-ils ? D’où viennent-elles ?
Que disent-elles ? Quelle est leur
histoire ?
les élèves ? Où ont-ils été fabriqués ? Avec quelles matières premières, elles-mêmes issues de
quels pays ?
MQuelles sont les destinations de vacances des élèves (surtout pour un
public plus privilégié) ?
Ce qui se vit dans votre classe est une
porte d’entrée — parmi d’autres —
pour évoquer les problèmes similaires
qui se vivent ailleurs, dans d’autres
proportions et pour en envisager les
causes, conséquences et solutions.
Les exemples d’activités présentés dans ce fascicule développent entre
autres les compétences suivantes :
Mconnaître les autres et accepter les différences : écouter, dialoguer,
travailler en équipe, laisser s’exprimer ;
Mréagir à des documents écrits, sonores, visuels, etc. en exprimant une
opinion personnelle et en la justifiant d’une manière cohérente ;
Morienter sa parole et son écoute en fonction de la situation de communication en pratiquant une écoute active ;
Mvérifier des hypothèses émises personnellement ou proposées ;
Mrassembler et organiser des informations sous une forme qui favorise
la compréhension et la communication.
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9
Certaines matières sont complexes.
L’enseignant peut se sentir plus à l’aise
en invitant, dans sa classe, une personne qui, travaillant pour une ONG,
s’est spécialisée dans ces questions.
Celle-ci se rend sur place et initie les
élèves à une thématique (migrations,
droit humanitaire, accès à l’eau, droits
de l’enfant, sécurité alimentaire, etc.)
pendant le temps préalablement
convenu.
Ainsi, des animateurs de la CroixRouge de Belgique peuvent-ils venir
expliquer aux élèves de votre classe
la nécessité de respecter la dignité
humaine, même en temps de guerre
ou en situation d’exil (exemple : les
demandeurs d’asile en Belgique). La
Croix-Rouge de Belgique coordonne
plusieurs centres d’accueil de demandeurs d’asile et est spécialisée en droit
humanitaire. Ses animateurs savent
donc particulièrement bien de quoi ils
parlent.
17 ONG de coopération au développement proposent des
animations en classe. Voir la page 52 du catalogue sur
www.ilesdepaix.org/catalogue
10
Par exemple, l’Atlas des relations NordSud édité par Iles de Paix en collaboration avec la Ligue des familles permet
d’appréhender de nombreuses thématiques (alimentation, accès à l’eau, mobilité, internet, religions, démographie,
etc.) dans leur dimension mondiale.
Plan Belgique et UNICEF Belgique ont
produit des dossiers pédagogiques qui
abordent le thème des droits de l’enfant.
© Unicef Belgique
© Plan (Steven Crabbé)
De nombreux outils pédagogiques
existent et sont conçus pour aborder
des thématiques précises avec des publics bien spécifiques. Tous les thèmes
et tous les âges sont concernés.
Avec un outil tel que Lou et Lena et les
droits de l’enfant, Plan Belgique offre
une série d’activités et de jeux de rôle
qui invitent les élèves de l’enseignement primaire à réfléchir sur les différents droits qui existent. Une version
digitale et interactive de ce dossier a
également été élaborée en collaboration avec les éditions Plantyn.
PRIMAIRE - SECONDAIRE
« L’animation Trans’Action de la CroixRouge a mis les élèves dans la peau
de décideurs politiques de pays fictifs.
Ils devaient remplir certains objectifs
commerciaux, importer ou exporter
des matières premières, ou même
des armes. Au terme de l’animation,
de savants calculs ont déterminé les
pertes humaines pour chaque pays,
en fonction des traités ratifiés. Les
élèves se sont ainsi rendu compte
qu’au bout de la chaîne décisionnelle,
il y a le destin d’êtres humains !
Ils se sont aussi livrés à des recherches sur la fabrication d’armes en
Belgique. Oui, l’État belge participe
à la fabrication et à l’exportation
d’armes ! Ces activités ont permis
d’aborder la notion de droit international humanitaire. Ils ont compris
l’importance des règles de base entre
belligérants quant à l’utilisation et la
vente d’armes. »
Marine
DES OUTILS PÉDAGOGIQUES EXISTENT
© Iles de Paix
UNE ANIMATION EN CLASSE
© Lara Herbinia
PRIMAIRE - SECONDAIRE
CONCRÈTEMENT, QUELLES ACTIVITÉS
PUIS-JE ORGANISER EN CLASSE ?
De même, les dossiers pédagogiques
et supports didactiques (DVD, fiches
thématiques, etc.) d’UNICEF Belgique
vous permettent de mener des activités d’éducation au développement et
aux droits de l’enfant dans le cadre de
différentes disciplines scolaires.
« Avec les dossiers sur les droits de l’enfant et les mascottes Lou et Léna de Plan
Belgique, les enfants apprennent à connaître leurs droits et découvrent un milieu
où les conditions de vie sont parfois différentes et difficiles. Séparés en petits
groupes, ils cherchent des solutions. Il s’agit, par exemple, de choisir qui, dans la
famille, pourra aller à l’école ; de choisir entre deux écoles, l’une avec de bonnes
conditions matérielles et l’autre avec de bons enseignants ; de choisir les meilleures
semences selon le champ… Chacun exprime ses idées et donc aussi ses préjugés.
Ensemble, les enfants argumentent, expliquent et acceptent l’opinion des autres…
ou pas ! Une fois qu’ils pensent avoir trouvé la solution idéale, le groupe la présente
devant la classe et le travail d’écoute et d’argumentation recommence. Ensemble,
que de questionnements, d’étonnements et de nouvelles réflexions : un réel travail
d’ouverture pour tous, enfants et enseignants ! »
Martine
Vous trouverez les outils pédagogiques de 25 ONG
de coopération au développement sur
www.ilesdepaix.org/catalogue
11
© Plan (Kevin Van Looy)
Iles de Paix est particulièrement attentif à soutenir les initiatives de ce
type dans l’enseignement technique
et professionnel. De tels projets sont
pédagogiquement très porteurs s’ils
s’adossent à l’apprentissage de la pratique professionnelle.
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de Paix
Les Classes du Monde sont invitées à
réaliser des actions à l’école afin de
marquer symboliquement leur engagement pour le respect des droits des
enfants du monde entier.
Arnaud racontait à propos d’un projet
d’éducation au développement et
aux droits de l’enfant mené dans
sa classe : « Le projet a répondu aux
besoins des élèves. (…) Les besoins
étaient de pouvoir s’ouvrir à une
autre culture, de connaitre les droits
de l’enfant, de vivre un projet qui s’insère dans la réalité, d’être confronté à
une autre culture ainsi que d’acquérir
les notions de respect, de tolérance,
d’entraide et de coopération. » Il ajoutait : « Le projet est collaboratif, il stimule la décentration des participants
par rapport à leurs propres cadres de
référence. Il a une visée de participation et de citoyenneté active ».
Certaines ONG sont disponibles pour
appuyer les enseignants qui souhaitent mener à bien des projets d’une
certaine ampleur. Il peut s’agir de placer l’année scolaire de toute une école
sous le signe de la solidarité internationale. Cela peut aussi être plus modeste dans la durée (journée, semaine,
mois de la solidarité internationale)
comme dans son étendue (une année,
une classe, un cours).
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Tout au long de l’année scolaire, les
Classes du Monde sont soutenues dans
leur projet pédagogique par divers
supports didactiques et thématiques.
Ceux-ci veillent à favoriser une entrée
par les compétences, mais également
par les matières, afin de permettre
aux enseignants des Classes du Monde
d’aborder les droits de l’enfant de manière transversale et multidisciplinaire.
SECONDAIRE
UN PROJET DE CLASSE OU D’ÉCOLE
UNE CLASSE DU MONDE
UNICEF Belgique propose une offre pédagogique complète à tous les enseignants désireux d’intégrer les droits
de l’enfant et l’éducation aux droits de
l’enfant dans leur(s) classe(s).
« Iles de Paix et moi avons organisé un grand jeu de rôle avec mes élèves de graphisme et ceux de publicité. Quelqu’un est arrivé un jour en classe en costume et
cravate, comme s’il s’agissait d’une entreprise qui vient rencontrer son agence de
publicité. Il a dit qu’il voulait lancer une grande campagne pour un produit un peu
spécial : la solidarité internationale. Comme dans tout briefing, il a passé du temps
à nous aider à cerner ce “ produit ”. Nous avons reformulé sa demande pour nous
assurer que nous avions bien compris, puis il nous a laissés travailler. Six semaines
plus tard, nous l’avons invité pour lui proposer les concepts que nous avions développés. Il a réagi, dit ce qui lui plaisait. Les élèves de publicité ont alors rencontré
ceux de graphisme…
C’était un beau projet, mobilisateur parce que proche de leur future pratique professionnelle, jouant sur l’interdisciplinaire. »
Joanna
responsa
L’éducation à la citoyenneté mondiale
et solidaire peut se pratiquer très
concrètement en abordant les droits
de l’enfant à l’école. Il est en effet indispensable pour les enfants de connaitre
et de comprendre leurs droits avant de
pouvoir saisir les problématiques que
les enfants du Sud rencontrent.
Le projet École des droits de l’enfant,
conçu par Plan Belgique et partenaires
propose aux équipes éducatives un accompagnement et un encadrement
sur mesure pendant deux ans.
Devenir une École des droits
de l’enfant c’est intégrer les
droits de l’enfant dans les
cours, mais aussi dans
la philosophie générale de l’école.
Après deux ans
l’école obtient
le label École
des droits de
l’enfant.
Éditeur
© Plan
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L’ÉCOLE DES DROITS DE L’ENFANT
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UNICEF
13
MATERNEL
[PAGE 5]
Besoin d’un petit coup de pouce ?
STAGE, TRAVAIL
DE FIN D’ÉTUDES
L’éducation à la citoyenneté mondiale
et solidaire offre de nombreuses possibilités de stage et de travaux de fin
d’études. Informez-vous auprès des
ONG pour discuter de ces questions.
Les ONG sont disponibles pour vous aider dans votre mission d’éducation à la
citoyenneté mondiale et solidaire.
Si vous voulez vous investir, mais que vous ne savez pas vraiment par où commencer, elles pourront vous aider à y voir plus clair et à structurer votre projet.
Si, au contraire, vous avez une idée de ce que vous avez envie de faire, vous pouvez les contacter pour :
M recevoir des outils pédagogiques ;
M accueillir dans votre classe une personne qui y proposera une animation ;
M recevoir un coup de main pour un projet d’établissement.
Un catalogue existe. Il reprend les outils pédagogiques de 25 ONG différentes.
Vous pouvez le découvrir sur l’adresse www.ilesdepaix.org/catalogue
14
15
UNICEF Belgium
Boulevard de l’Impératrice 66
1000 Bruxelles
02 230 59 70
[email protected]
www.unicef.be
Plan Belgique
Galerie Ravenstein 3B5
1000 Bruxelles
02 504 60 11
[email protected]
www.planbelgique.be
www.ecoledroitsenfant.be
Iles de Paix
Rue du Marché 37
4500 Huy
085 23 02 54
[email protected]
www.ilesdepaix.org
Éditeur responsable Iles de Paix asbl | Rue du Marché 37 | 4500 Huy || dépôt légal 2014/3350/143 || graphisme Béa pour simonstudio.be || illustrations : Vincent Dubois
Service Éducation à la citoyenneté mondiale
et droit international humanitaire
Croix-Rouge de Belgique
Rue de Stalle 96
B-1180 Bruxelles
02 371 31 11
[email protected]
www.croix-rouge.be