le sport féminin - PPT

Download Report

Transcript le sport féminin - PPT

31/01/2014
Le sport féminin
Plan
1 – Les femmes exclues du sport avant 1914
2 - La conquête du sport féminin en marge du sport
masculin (1914-1945)
3 – Egalité et division sexuelle du sport (1945-1975)
Cf. Que Sais-je? Histoire
du Sport, Thierry Terret 2010
Passer à la
première page
1 – Les femmes exclues du
sport avant 1914
Passer à la
première page
1–1 La place de la femme dans la
société
Une femme mineure
L ’ordre des genres : une femme
soumise
Infériorité biologique, hypersensibilité
émotionnelle
Une éducation perçue comme
dangereuse
Passer à la
première page
1-2 Le corps de la femme
Moyen de reproduction
Vitrine (la femme-potiche)
La femme est utérus
(Shorter, 1984)
Le règne de l ’immobilité
L ’expérience des
gymnastique : Mme de
Genlis, Mme Necker de
Saussure, Clias
(Callisthénie, 1843)
Passer à la
première page
Passer à la
première page
1-3 Les « femmes de sport » du
Baron de Vaux, 1885
équitation, golf,
tennis, tir, chasse,
excursion,
escrime,
aéronautisme (La
Stella)
Passer à la
première page
1
31/01/2014
1-4 Le scandale des premières
expériences de sport féminin
les Ondines de Paris et
de Lyon (1906) : des
modèles de féminité
Des milieux bourgeois
4 types d ’activités
De l ’aristocratie à la bourgeoise :
excursionnisme, alpinisme, tennis...
Passer à la
première page
La
gymnastique
hygiénique ou
éducative
Les cyclistes, l ’incarnation
du vice
Passer à la
première page
Peu de
revendications
féministes
associées au sport
en France
La course des
midinettes (1903)
Passer à la
première page
2 - La conquête du sport
féminin en marge du sport
masculin (1914-1945)
Passer à la
première page
2-1 Poussée féministe et
maintien de l’ordre des genres
Le contexte de guerre et l’autonomie
nécessaire des femmes
Les années folles
Victor Margueritte, La garçonne (1922)
Une réaction conservatrice
Passer à la
première page
Passer à la
première page
2
31/01/2014
2-2 Le sport féminin : une
critique récurrente
L ’ambiguïté du sport
féminin : libération et
humiliation
La course, Picasso (1922)
« Il n ’y aura point
d ’Olympiade femelle. »
(Coubertin)
Passer à la
première page
« Les filles sont handicapées au point de vue du
développement musculaire ; elle ne doivent pas
rechercher les exercices qui demandent un certain
déploiement de force (…). (elles) ne devraient point
établir de records athlétiques (…) Les fonctions
spéciales qu’une femme doit subir et remplir sont
incompatibles avec un travail musculaire intense (...).
La femme n ’est point faite pour lutter mais pour
procréer. » (Boigey, 1925)
Derrière la sportive : la mère et l ’épouse
Moralité, hygiénisme et eugénisme
Des pratiques modérées : “tout exercice qui
s’accompagne de heurts, chocs et secousses est
dangereux pour l’organe utérin” (Boigey).
Quelques exceptions : Georges Hébert (Muscle et
beauté plastique, 1913), Georges Démeny (Éducation et
harmonie du mouvement, 1903) Irène Popart.
Passer à la
Passer à la
première page
2-3 Deux modèles de sportives,
en marge du sport masculin
La femme « femme » ou
la modération
Union Française de
Gymnastique Féminine
(Podesta, Lyon, 1912)
sur le modèle de
l ’USGF
devient UFSGF puis
fusionne avec FFFSA
devient FFFGS puis
FFFGEP (1921)
Gymnastique et
modèle féminin
Femina sport et modèle
masculin
Passer à la
première page
Fédération des Sociétés
Féminines Sportives de
France en 1916
(Academia, En Avant,
Fémina-Sport)
devient FFSF sous la
Présidence d’Alice Milliat
en 1919
Passer à la
première page
première page
Les deux orientations
du sport des femmes
La femme « homme » ou
l ’excès
« La Morris n’est
vraiment pas un
exemple, elle fume
comme un sapeur,
s’entraîne d’une façon
qui apparaît comme un
défi aux normes,
vadrouille dans les
vestiaires dans une
tenue et avec des
manières qui attentent
presque aux bonnes
mœurs, dévergonde les
débutantes, et se
disperse dans des
activités sportives
lucratives ».
Passer à la
première page
3
31/01/2014
FSFSF : 14 sociétés en
1921, 70 en 1921, 130 en
1922
Fémina Sport : 3350
membres en 1924
Alice Milliat (1884-1957)
Les olympiades féminines de MonteCarlo (24-31 mars 1921)
La FISF (octobre 1921) et les Jeux
mondiaux : 1922, 1926, 1930, 1934
UFGF : 80 sociétés en 1914
FFFGEP : 500 sociétés en 1928
Passer à la
première page
Passer à la
première page
2-4 Une intégration sous
conditions
L
L’apparition de la
championne (S. Lenglen,
M. Bastier, S. Wurtz, H.
Boucher…) comme figure
d’exception ou stigmate
d’anormalité
Passer à la
première page
3 – Egalité et division sexuelle
du sport (1945-1975)
Concurrences internes (FFFGEP) et critiques
Coubertin 1925
les JO de 1928
Evolution des fédérations internationales (IAAF,
1936) et nationale : FFN(S), FFA, FFF…
Déclin de la FFSF (1936)
une pratique modérée : règlements, matériels et
arbitres : barrette vs rugby ; brasse vs crawl ;
push-ball vs water-polo…
Une violence institutionnelle et symbolique : la
sportive comme sous-sportif
Passer à la
première page
3-1 Une féminisation du sport
Progression de la pratique sportive féminine :
22% en 1967
32% en 1983
64% en 1994 (72% chez les hommes) - 4 millions
de licenciés en 1992
Le deuxième sexe
(Simone de
Beauvoir, 1945)
La fin des interdictions (cyclisme, 1959 ; FB,
1970 ; haltérophilie, 1984 ; rugby, 1989 ; boxe,
1997)
épreuves (perche, triple-saut, marteau…)
Passer à la
première page
Passer à la
première page
4
31/01/2014
La « championne »
« Une femme a d’autant
plus de chances de
pratiquer qu’elle est
jeune, habite Paris ou
l’agglomération
parisienne, n’a eu aucun
enfant, dispose de
meilleurs revenus, a
suivi des études
supérieures et exerce un
métier de cadre, même
très coûteux en temps »
(Irlinger, Louveau et
Métoudi (1987)
Passer à la
première page
Proportion de
femmes parmi
les licenciés
Plus de 50%
Moins de 10%
Aucune femme
1963
1971
1980
1990
Sports équestres
Gymnastique
Sports équestres
Sports de glace
Cyclisme
Judo
Aviron
Sports de quille
Tennis de table
Tir
Tir à l’arc
(liste non
exaustive)
Cyclisme
Football
Judo
Aviron
Tennis de table
Tir
Tir à l’arc
Sports
automobiles
Char à voile
Course
d’orientation
Etudes et sports
sous-marins
Longue paume
Pêcheurs en mer
Pétanque
Sports de quille
Vol à voile
Gymnastique
Sports équestres
Sports de glace
Danse et arts
chorégraphiques
Gym volontaire
Trampoline
Twirling bâton
Cyclisme
Football
lutte
Tir
Sports
automobiles
Ballon au poing
Billard
Boules
Boxe française
Jeu à XIII
Joutes
Longue paume
Motocyclisme
Pêcheurs en mer
Pelote basque
Pétanque
Vol à voile ( ?)
Vol libre
Gymnastique
Sports équestres
Sports de glace
Danse et arts
chorégraphiques
Gym volontaire
Trampoline
Twirling bâton
Cyclisme
Football
Boxe anglaise
Aéromodélisme
Aéronautisme
Ballon au poing
Football
américain
Billard
Boules
Rugby
ULM
Jeu à XIII
Motocyclisme
Motonautisme
Pêcheurs en mer
Boxe anglaise
Football
Haltérophilie
Lutte
Rugby
(liste non
exhaustive)
Boxe anglaise
Football
Haltérophilie
Lutte
Rugby
(liste non
exhaustive)
Boxe anglaise
Haltérophilie
Rugby
3-2 Le
maintien
des
différences
La féminisation
différenciée des
disciplines
sportives
(Louveau, 1998)
Passer à la
première page
Des pratiques peu institutionnalisées : 26 % des
licenciés dans les fédérations olympiques
plus de 50% de femmes en gymnastique, sports
équestre, danse, GV..
Moins de 10% de femmes en cyclisme, FB, boxe,
rugby...
le dedans vs le dehors
une gestion du temps différente
Participation aux JO en très lent progrès : 15% en
1972 ; 23% en 1984 ; 30% en 1992 (stabilité depuis)
Les chiffres de 2011
Une conformité aux stéréotypes
Le sport comme « conservatoire des identités
(Louveau)
Passer à la
première page
3-3 Représentations et Institutions
Passer à la
première page
Passer à la
première page
Un exemple de discours médical en 1960
« La morphologie nous montre de grandes différences : le bassin plus large, la convergence
interne des fémurs, la faiblesse de la ceinture, de l’épaule, l’angle très ouvert de l’arc pubien qui
amène une pression des organises abdominaux sur la paroi abdominale (…). Parlons du volume
amoindri de la masse sanguine et du nombre relativement petit des érytrocytes. Nous pouvons
conclure que la femme ne pourra pas atteindre les performances de l’homme (…). La femme
n’est pas faite pour des performances de résistance ni pour celles qui mettent trop en
contribution sa paroi musculaire déjà affaiblie de par sa constitution, par exemple le sport des
haltères et de l’aviron. Cependant, on peut favoriser entièrement la pagaie qui exige des qualités
de sang-froid et de vivacité ainsi que le ski et l’aviron de couple qui, intelligemment pratiqué,
favorisent l’harmonie de la femme (…) Il y a une fatigue plus précoce de l’impulsion nerveuse
de la fibre musculaire. Celle-ci souffre alors et cette souffrance atteint la coordination précise du
mouvement et les impulsions régulières et alternatives entre les muscles agonistes et antagonistes.
La conclusion est nette : le système musculaire, la fibre musculaire féminine, par sa
contractibilité et son chimisme spéciaux et par son influx électrique plus bas, ne possède pas le
potentiel vital de l’homme. La conclusion que nous tirons est celle-ci : malgré certaines tendances
de prestige, la femme n’est pas faite pour les efforts de longue durée ou de durée moyenne
pendant lesquels des pointes sont nécessaires, par exemple les 800 m, les 1500 m, les 400 m
haies, le marteau et le poids. Pourquoi ? Parce que son métabolisme est plus fragile, parce que la
teneur en acide lactique dans le plasma augmente plus vite et parce que la réceptibilité de
Passer à la
l’oxygène diminue (…) Tout cela concourt à la rendre plus vulnérable ».
première page
5
31/01/2014
« si nous constatons un effet anabolique (de
l’entraînement), un dynamisme constant, un
changement de la sensibilité féminine, une voix
devenant grave, un relâchement du buste et une
certaine pilosité, alors il est de notre devoir de
contrôler le taux des 17 cétostéroïdes. Car à ce
moment de la virilisation, les changements sont
encore réversibles et l’hyperplasie surrénalienne
disparaîtra promptement (…). Ainsi la fameuse
virilisation, la frousse des femmes-athlètes peut
être reconnue et enrayée à temps ; nous
possédons un critérium qui est objectif, les
méthodes de laboratoires ont été tellement
Passer».
à la
vérifiées qu’on peut s’y fier entièrement
première page
Inégalités à tous les niveaux et
stéréotypes
15% de dirigeantes
L ’entraîneure ou
l ’entraîneuse ?
Les médias : la
technique est
masculine ; le corps
est féminin
Des « tests de
féminité »
Passer à la
première page
« Nous avons vu qu’aux dernières olympiades, des
championnes de course sont arrivées sans la moindre
grimace, dans une attitude parfaitement esthétique,
mais il y a eu spécialement dans les sauts, des réactions
absolument inesthétiques. (…) Je ne nie pas qu’il y ait
des exceptions comme partout : cependant nous
gynécologues et nous hommes, nous tenons au charme
des femmes, à leur esthétique et pour soutenir le sport,
nous n’allons pas sacrifier sur l’Autel, une des plus
belles qualités de la femme : leur grâce ! »
Passer à la
première page
Conclusion
Les femmes ont conquis ce territoire masculin qu’est le sport.
Ce processus s’est fait d’abord sous la forme d’une structuration en marge
puis d’une intégration.
Mais maintien de nombreuses inégalités.
Le sport, dans ses pratiques, ses institutions et ses représentations, reste
un espace de discrimination en défaveur des femmes qui les fait
apparaître conformes aux rôles traditionnels que des siècles de relation
patriarcales ont légués : inférieures pour être contrôlées, belles pour
réconforter les hommes et saine pour enfanter.
Passer à la
première page
Bibliographie
P. Arnaud & T. Terret, sous la dir. de, Histoire du
sport féminin, Paris, L’Harmattan, 1996.
A. Davisse, C. Louveau, Sport, école, société. La part
des femmes, Paris, Actio, 1988.
F. Laget , S. Laget, JP. Mazot, Le grand livre du sport
féminin, Belleville/Saône, 1982
L. Prudhomme-Poncet, Ces dames du ballon ronds.
Histoire du football féminin au XXème siècle, Paris,
L’Harmattan, 2003.
E. Shorter, Le corps des femmes, Paris, Seuil, 1984.
Passer à la
première page
6