Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Download Report

Transcript Télécharger le PDF - La Presse Pontissalienne

Fête des Pères 15 juin 2015
Vins - Foie gras - Produits régionaux - Restauration
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
JUIN 2014
N° 176
2,50€
22 rue du Docteur Grenier - PONTARLIER
Tél. 03 81 39 03 84
TRAVAILLEURS FRONTALIERS
LA VÉRITÉ SUR LES SALAIRES EN SUISSE
Combien
gagnent-ils
vraiment ?
LE DOSSIER en p. 20 à 25
PONTARLIER
p. 5
Maison Chevalier,
le projet fantôme ?
Depuis le rachat de cette demeure par
la Ville, toujours pas de projet concret.
L’ÉVÉNEMENT
Argent public
p. 6 à 8
Nos élus locaux
sont-ils trop payés ?
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
Éditorial
Improvisation
Gouverner, c’est prévoir dit-on. Et prévoir,
c’est anticiper, le contraire d’improviser ou
de naviguer à vue. Le calamiteux feuilleton de la réforme territoriale est une magnifique illustration de la façon dont le gouvernement français navigue dans le brouillard
actuellement. On a rebattu les oreilles des
citoyens et provoqué la colère des élus
quand il s’est agi il y a quelques mois seulement de redécouper les cantons. Des
semaines de discussions, un travail intense des services de l’État qui ont fini par
pondre un machin indigeste où les notions
de territoire, de terroir et de bassins de
vie ont été sacrifiées sur l’autel d’un soidisant équilibre géographique, avec des
cantons littéralement écartelés, comme
celui de Levier par exemple. Et six mois
plus tard, patatras. Ce bel édifice technocratique seulement guidé par de basses
tactiques électoralistes et qui n’avait convaincu personne, même pas la majorité de
gauche au Conseil général, s’est écroulé.
Car le nouveau Premier ministre, pour se
démarquer de son prédécesseur et montrer sa poigne, a tout bonnement décidé
de supprimer les Départements. On peut
applaudir cette décision à première vue
car elle s’attaque, enfin, à ce fameux millefeuille territorial qui serait la source de
tous nos maux et des gabegies de la France. Mieux : non seulement Manuel Valls a
prévu de supprimer les Conseils généraux,
mais il veut en même temps diviser par
deux le nombre de Régions. Encore une
belle idée sur le papier. Mais au-delà des
effets d’annonce, au-delà des supposés
bienfaits de ces décisions à l’emporte-pièce, où est la méthode, où est la réflexion,
où seront précisément les économies tant
attendues ? Faudra-t-il par exemple, tout
en maintenant un service communication
à la Région Franche-Comté et un autre à
la Région Bourgogne en créer un troisième pour coordonner l’action des deux premiers ? Si ces intentions sont louables,
elles peuvent rapidement se révéler comme de fausses bonnes idées. Mais plus
que le résultat pour l’instant méconnu de
ces annonces, c’est la méthode qui dérange. En matière de réforme institutionnelle, la pire des méthodes est l’improvisation. L’annonce de ces réformes radicales
(sans doute nécessaires mais en les menant
l’une après l’autre), surtout sans concertation préalable et à chaque fois avant des
échéances électorales intermédiaires, ressemble plus à un large rideau de fumée
qu’à une anticipation lucide et visionnaire
de l’avenir des territoires. ■
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
E-mail : [email protected]
S.I.R.E.N. : 424 896 645
Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Frédéric Cartaud, Édouard Choulet,
Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
Régie publicitaire :
Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Juin 2014
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
C.C.L.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Des projets pour
les enfants de Milot
Garage Global :
L
enchérissement plafonné à 10 %
e prix de cette propriété
municipale vendue au profit de la Chambre de Commerce et dʼIndustrie du Doubs
sʼélève
finalement
à
342 000 euros hors frais de
dépollution et dʼactes notariés.
Soit beaucoup moins que lʼoffre
à 450 000 euros proposée initialement par la Ville et acceptée par la C.C.I. Rappel : la
chambre consulaire soucieuse de renforcer sa présence
dans le Haut-Doubs est à la
recherche dʼun site pour ins-
taller un centre de formation
complété par quelques logements destinés aux stagiaires.
Elle a donc sollicité la Ville de
Pontarlier qui lui a suggéré
dʼacquérir lʼimmeuble dit du
“garage Global” situé rue du
Capitaine-Bulle. Le service des
Domaines a évalué la valeur
du bien à 311 000 euros. Dans
un souci de se rapprocher du
marché de lʼimmobilier local,
la Ville avait enchéri de 44 %
le prix du bien. Lʼopération
avait dʼailleurs soulevé la colè-
re des élus de lʼopposition qui
ne voyaient pas lʼintérêt dʼune
telle manœuvre. Ils estimaient
en effet que cela ne faisait que
participer à lʼenvolée du prix
du foncier. Pourquoi alors la
Ville fait donc marche arrière ? Simplement car un organisme comme la C.C.I. nʼa pas
le droit de par ses statuts
dʼacheter un bien au-delà de
10 % de sa valeur vénale.
Aucun des deux partis nʼétait
au courant de cette spécificité. ■
La Ville a été contrainte de réviser à la baisse le prix de vente de ce bien.
Anne-Lise Ballyet entourée des enfants
du foyer de Milot financé par la communauté
de communes du Larmont.
nne-Lise Ballyet, coordinatrice de la coopération
décentralisée entre la
communauté de communes
du Larmont et la commune de
Milot à Haïti, est allée se rendre compte sur place de l’avancée des actions engagées
dans le cadre de ce partenariat
solidaire. Début mars, elle a
visité le foyer des enfants de
Milot construit grâce au
financement de la C.C.L. La
collectivité a versé 30 000 euros
qui ont permis de bâtir et
d’aménager cet établissement
où sont accueillis depuis le
printemps 2013 sept enfants
orphelins et trois autres qui
ont été abandonnés. Avec
cette somme, la construction
d’un second foyer a pu démarrer. “Il manque 5 000 euros
pour achever cette deuxième
structure qui doit ouvrir ses
portes en 2015. Elle nous permettra de dédier un foyer aux
filles et l’autre aux garçons et
d’accueillir également deux
enfants qui ont été amputés
d’un bras” explique Anne-Lise
Ballyet. Elle va rendre compte
de cette coopération aux élus
communautaires lors du conseil de juin puisque la C.C.L.
a versé encore 7 500 euros en
2013 à ce foyer et autant en
2014, pour permettre son fonctionnement et assurer la prise
en charge totale des enfants,
A
y compris sanitaire. “Mais notre
objectif à terme est que ce
foyer trouve des sources d’autofinancement et d’autosuffisance” ajoute-t-elle. L’installation de la citerne d’eau qui
a été financée par l’argent
récolté lors d’une opération
organisée par la commission
Haïti de la C.C.L. au moment
du marché de Noël va dans
ce sens.
Mais Anne-Lise Ballyet estime
qu’il est possible d’aller plus
loin. Dans le cadre de son voyage, elle a rencontré sur place
l’ambassade de France qui a
donné son accord pour
financer des micro-projets
pour le foyer. “Je pense notamment à l’installation d’un
poulailler qui permettra de vendre des poulets, et qui sera en
plus une source d’alimentation pour le foyer. Il y a encore
le jardin à valoriser” ajoute la
coordinatrice qui a demandé
au chanteur haïtien BelO d’être
le parrain du foyer, ce qu’il a
accepté.Cette visite a été aussi l’occasion de travailler sur
les liens entre Haïti et le
Château de Joux autour du
personnage de Toussaint Louverture. L’idée pour la C.C.L.
est de mieux ancrer l’histoire
de l’homme politique au
château dans le but de faire
de ce lieu un centre de
ressource reconnu. ■
Les eurosceptiques montrent les dents
e Front National est arrivé en tête aux
élections européennes dans 70 départements. C’est le cas dans le Doubs où le
parti de Marine Le Pen, représenté par Florian Philippot (et Sophie Montel) a obtenu
26,77 % des suffrages, soit deux points de
plus que la candidate U.M.P. Nadine Morano
qui en a rassemblé 24,39 %. Loin derrière
arrive le P.S. en déroute avec 14,14 % des
voix.
La vague bleu marine a submergé le Doubs
à l’exception de quelques secteurs géographiques. “Dans la cinquième circonscription, dans chacun des neuf cantons qui la
composent, l’U.M.P. est en tête” remarque la
députée U.M.P. Annie Genevard. En effet, les
cantons du Haut-Doubs ont voté majoritairement à droite sans aller jusqu’à l’extrême.
Mais ce résultat global dissimule de grandes
disparités d’une commune à l’autre.
Dans beaucoup de villages, le F.N. est passé
en tête. À Chaffois par exemple, dans le canton de Pontarlier, le Front National a obtenu
L
87 suffrages contre 72 pour l’U.M.P. À La
Cluse-et-Mijoux, les deux partis sont au coude
à coude : 119 F.N. contre 117 U.M.P. Dans le
canton de Montbenoît, Maisons-du-BoisLièvremont, Nadine Morano a rassemblé 81
voix, soit huit de moins que Florian Philippot.
Enfin, dans le canton de Mouthe, à Jougne,
l’U.M.P. et le F.N. sortent ex æquo des urnes
avec 122 voix chacun. À Métabief en revanche,
le F.N. a deux petites voix d’avance sur l’U.M.P.
en recueillant l’adhésion de 67 électeurs. À
Mouthe enfin, le F.N. surclasse l’U.M.P. de 19
voix (93 contre 74). La tendance est la même
à Sarrageois (22 contre 12). Y compris dans
les cantons frontaliers, les eurosceptiques
montrent les dents. ■
Le F.N. talonne l’U.M.P. dans le
Haut-Doubs. Il résiste à la tendance
observée dans le département
du Doubs submergé par
la vague bleu marine.
www.espace-de-vie.bulthaup.com
bureau d’étude en architecture intérieure
4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
RENCONTRE
René Dosière
“La motivation financière des élus existe”
Le député de l’Aisne est
favorable à une réforme du
système d’indemnisation des
élus locaux qui conduit
actuellement à une
professionnalisation de la vie
politique, ce qu’il déplore.
a Presse Pontissalienne : La baisse des
indemnités est-elle un moyen pour que
les Français retrouvent de l’estime en leurs
élus locaux ?
René Dosière : Je ne pense pas. Plus que la
diminution de leurs indemnités, si les élus
locaux décidaient d’envoyer un signal fort
aux Français, ce serait en supprimant le
cumul des indemnités comme je le suggère.
L
L.P.P. : Qu’est-ce qui vous amène à cette conclusion ?
R.D. : Un maire, par exemple, qui est aussi
président d’agglomération cumule ses indemnités. Lorsque je propose de supprimer ce
cumul, les principaux concernés répondent,
en objection, que le cumul des indemnités
est plafonné à 8 300 euros par mois. Je crois
qu’il ne faut pas se moquer du monde. On
ne peut pas accepter que dans beaucoup
d’endroits les élus perçoivent 8 300 euros
mois. J’ai proposé que ce plafond soit abaissé à 5 500 euros, ce qui correspond au mon- perdaient pas d’argent mais ils n’en
tant des indemnités des parlementaires. gagnaient pas non plus. Ils étaient rémuPour l’instant, je ne suis pas suivi.
nérés sur le temps passé et sur les frais
engagés. Ils organisaient également une
L.P.P. : Combien pèsent les indemnités des élus dans rotation des fonctions à responsabilité. Le
système a bien fonctionné. Au changement
le budget des collectivités ?
R.D. : En France, les indemnités des élus de majorité, plus d’1 million d’euros
municipaux représentent 1,2 milliard d’indemnités n’avaient pas été versé. La
d’euros. Celles des élus des intercommu- somme a été donnée à une association de
nalités s’élèvent à 220 millions d’euros, 150 lutte contre la corruption. Grâce à ce sysmillions d’euros pour les conseillers géné- tème, la collectivité a réalisé une série
raux, et 50 millions d’euros pour les d’économies. C’est un bel exemple de démoconseillers régionaux. Cela signifie que cratie participative.
pour les élus de France, l’enveloppe des
indemnités est de l’ordre d’1,5 milliard L.P.P. : Pourquoi ne pas supprimer le cumul des
d’euros, ce qui est finalement peu. Dans mandats locaux ?
beaucoup de communes et en particulier R.D. : Je suis favorable au non-cumul des
de petites communes, les indemnités des mandats locaux car le cumul de ces manélus sont très faibles en comparaison au dats présente les mêmes inconvénients que
travail fourni et de la responsabilité.
le cumul des mandats nationaux et locaux.
Cela aboutit à une sorte de professionnaL.P.P. : À l’exemple de Marcq-en-Barœul, les élus lisation de la politique locale. Ce n’est pas
peuvent aussi faire preuve d’imagination dans le une bonne chose que des élus ne vivent que
de la politique locale. Le problème est que
versement des indemnités...
R.D. : Dans cette commune, de 1977 à 2000, le fait d’être maire et président d’agglo est
les élus ont créé une caisse commune pour un cumul presque indispensable car tous
les indemnités. Ils ont décidé qu’elles seraient les rapports ne sont pas réglés entre comversées aux élus qui en auraient besoin, et mune et communauté de communes. Mais
cela en toute transparence. Les gens ne on peut accepter ce cumul des mandats
René Dosière est l’auteur de “Le métier d’élu local”, son dernier livre.
Bio express
René Dosière, né le 3
août 1941 dans l’Aisne,
est un homme politique,
député du Parti
socialiste à plusieurs
reprises depuis 1988
puis apparenté P.S.
depuis 2007, et un
universitaire français,
spécialiste de la gestion
des finances publiques
et surtout locales. Il s’est
notamment illustré dans
le contrôle des
dépenses de la
présidence de la
République française.
sans permettre le cumul des indemnités.
Il me semble nécessaire de prendre des dispositions pour montrer aux Français que
la motivation de l’élu n’est pas financière.
Mais actuellement, cette motivation financière existe, il ne faut pas se mentir.
J’ajoute encore que le fait de ne pas cumuler des mandats locaux permettrait aux
élus de conserver une activité professionnelle. Ils auraient le même train de vie que
leurs concitoyens.
L.P.P. : Est-ce que vous n’avez pas le sentiment de
remettre en cause l’indemnité ?
R.D. : Non, il ne faut pas remettre en cause
l’indemnité et encore moins donner le sentiment qu’elle est injustifiée. Mais il faut
l’expliquer et combattre les abus. On peut
adapter le régime indemnitaire en fonction
de la composition sociologique d’une assemblée. Faut-il accepter, par exemple, qu’un
élu qui a une bonne retraite perçoive les
mêmes indemnités qu’un autre qui va réduire son temps de travail et perdre de son
salaire pour s’engager pour la collectivité ?
Je ne le pense pas.
citoyens de toutes les catégories socio-professionnelles à prendre part à la vie politique locale.
Ce système fonctionne-t-il ?
R.D. : Jusque dans les années cinquante,
c’est le principe de gratuité qui prévalait.
Les élus locaux ne percevaient qu’une indemnisation symbolique. Ce n’est qu’en 1993
que les indemnités telles qu’on les connaît
ont été adoptées. L’objectif était en effet de
démocratiser la vie politique locale en
l’ouvrant à tout le monde. Résultat, le régime indemnitaire a abouti à la professionnalisation de la politique. Je pense que pour
que la politique devienne quelque chose
pour tous, il faut qu’elle cesse d’être tout
pour quelques-uns. La démocratisation passe par la non-professionnalisation.
L.P.P. : Chemine-t-on vers la transparence en politique locale que vous prônez ?
R.D. : Une disposition nouvelle, applicable
désormais, est que tous les avantages en
nature et les avantages matériels doivent
faire l’objet d’une délibération nominative
dans les collectivités locales. Cela au nom
de la transparence, mais beaucoup de collectivités ignorent qu’elles doivent procéL.P.P. : Le fait de mettre les élus sur un pied d’égalité der ainsi. ■
face aux indemnités était un moyen d’inviter les
Propos recueillis par T.C.
POUR VOS SALONS ET MANIFESTATIONS :
LOUEZ
la table tactile
Marquez les esprits avec une présentation
interactive de vos produits et prestations.
Découvrez la vidéo de présentation de la table tactile
sur notre site Internet : www.groupe-publipresse.com
Contact : Éric Tournoux | 03 81 67 90 80 | 06 07 40 50 76
1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex
www.groupe-publipresse.com
PONTARLIER
AMÉNAGEMENT
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
5
La réflexion est lancée
Vers l’ouverture au public du parc de la maison Chevalier
Le projet d’aménagement du parc de la maison Chevalier est en gestation. Le
public pourrait venir y déambuler dès 2016. C’est la première fois en dix ans
qu’une piste de valorisation de l’ensemble immobilier est aussi concrète.
E
t pourquoi ne pas aménager le
parc de la maison Chevalier
pour l’ouvrir au public ? L’idée
fait son chemin chez les élus.
Si elle se concrétise, elle aboutira même
avant le projet de transformation du
bâtiment par la communauté de communes du Larmont qui veut y instal-
Le site abrite plusieurs espèces végétales intéressantes
dont un châtaignier, un arbre rare dans le Haut-Doubs.
ler la médiathèque. Mais le chantier
de rénovation de cet ensemble immobilier fragilisé par le temps est si coûteux qu’il est encore hypothétique.
“Nous avons dissocié les deux projets,
celui de la maison Chevalier et celui
de l’aménagement du parc dont nous
devons encore étudier la faisabilité. De
toute façon, il n’ouvrira pas au public
avant 2016” annonce Patrick Genre,
maire de Pontarlier et président de la
communauté de communes du Larmont propriétaire des lieux.
Le parc en question, entièrement clos,
situé en plein centre-ville, s’étend sur
2 500 mètres carrés, soit un peu plus
de la moitié de l’emprise foncière de
la propriété (4 679 mètres carrés). Cet
espace vert présente un intérêt certain et mériterait sans doute d’être
valorisé pour en faire un endroit propice à la déambulation. “Le projet consisterait à créer dans ce parc 5 à 6 espaces
distincts dont un jardin, un espace
ludique et un autre de repos” ajoute
Patrick Genre.
La végétation a entièrement envahi le
périmètre qui n’est plus beaucoup entretenu. Au milieu des herbes folles, on
devine encore les anciennes allées. “Il
y a des traces semble-t-il d’un jardin
à la française” précise l’élu. Le parc
de la maison Chevalier comptait même
un terrain de tennis qui a disparu sous
Zoom
Cʼ
Un projet proposé par
les botanistes du Haut-Doubs
est la Société dʼHistoire Naturelle du Haut-Doubs qui a soumis il y a quelques mois à la ville de Pontarlier, lʼidée de valoriser le jardin de la maison Chevalier. Elle a déposé à lʼautomne
un projet un ce sens auquel le maire Patrick Genre prête une attention particulière. “Nous avons émis lʼidée de créer un endroit plus ambitieux
quʼun parc avec des bancs comme il en existe dʼautres” annonce Olivier Chiodi, président de lʼassociation. Les passionnés de botanique proposent à la
collectivité de faire de “ce vieux jardin bourgeois de la fin du XIXème siècle
début du XXème” un jardin pédagogique. “Notre souhait est de reconstituer une
zone humide de tourbière afin de montrer en quoi elle est intéressante, une
zone de sous-bois, un jardin alpin, et encore un espace où les enseignants
pourraient créer des projets sur une saison” complète Olivier Chiodi. Dans ce
projet, les arbres fruitiers qui peuvent être conservés seront taillés et dʼautres
seront plantés. Dʼautres espèces végétales comme des roses anciennes
devront être répertoriées et valorisées. ■
la verdure. Mais les lieux abritent encore d’autres curiosités, en particulier
des espèces végétales
“Créer dans uniques que la société d’histoire naturelce parc 5
le du Haut-Doubs a pu
à 6 espaces identifier. Parmi elles,
distincts.”
il y a un châtaignier,
une espèce très rare
dans le secteur.
Les
travaux
d’aménagement du
parc pourraient démarrer en 2015 selon
Patrick Genre. Sa valorisation impliquera de démolir partiellement le mur
d’enceinte, de recréer une entrée et de
reprendre une façade de la maison
Chevalier. Cela fait dix ans que la ville de Pontarlier et maintenant la C.C.L.
sont propriétaires de cet ensemble
immobilier qui tombe en ruine. C’est
la première fois qu’une piste de valorisation du site est aussi concrète. ■
L’ÉVÉNEMENT
NOS ÉLUS SONT-ILS ASSEZ OU TROP PAYÉS ?
Comme à la Communauté de communes du Larmont, toutes les collectivités ont voté les indemnités qu’elles versent à leurs élus. Souvent raisonnables.
● Débat
80 heures de travail par semaine
Patrick Genre perçoit 2 200 euros
pour ses deux mandats pontissaliens
Et 1 500 euros nets de plus en tant que conseiller régional, soit 3 700 euros nets par mois.
Une somme justifiée selon l’intéressé, au regard de son implication dans ces trois mandats.
out comme Annie Genevard, l’autre principale élue du Haut-Doubs,
le maire de Pontarlier
Patrick Genre a choisi de jouer
la transparence sur ces questions qui alimentent souvent le
débat, sur le plan national. La
députée du Haut-Doubs, elle,
gagne une somme beaucoup plus
rondelette tous les mois mais
comme son collègue maire de
Pontarlier, elle estime qu’il est
nécessaire de mettre en face de
ces rémunérations, la somme
de travail que ces charges d’élu
impliquent. “En regard de ces
sommes, on doit indiquer le
nombre d’heures effectuées : pour
ma part, c’est une moyenne de
70 heures par semaine. La semaine dernière, j’ai effectué 85 heures.
Un salaire ou une rémunération
s’évalue aussi en regard du travail fourni” estime Annie Genevard, la députée du Haut-Doubs
qui avec ses deux indemnités
de députée et de maire de Morteau perçoit 6 388 euros nets
par mois (voir tableau et page 8
“Les élus locaux sont les plus
gros exploités de l’État. Je pas-
T
se plus de 70 heures par semaine pour mes mandats. Au final,
à la mairie de Bannans, je travaille pour 4 euros de l’heure !
Ce sont des responsabilités, du
travail de préparation et des
réunions. J’en ai fait 39 pour la
mise en place de la redevance
incitative. Peu de gens voient
notre investissement” regrette
de son côté Claude Dussouillez,
un des élus emblématiques du
Haut-Doubs pontissalien.Pour
ce qui est du maire de Pontarlier, il est l’élu du Haut-Doubs
qui cumule le plus de mandats
et de responsabilités : il est à la
fois maire de Pontarlier, président de la communauté de communes du Larmont, conseiller
régional de Franche-Comté, président du Pays du Haut-Doubs,
président du directoire de
l’hôpital de la Haute-Comté, président de la conférence de territoire à l’Agence régionale de
santé, président de l’aire de
proximité Mont d’Or-Chasseron. Seules trois de ces fonctions
sont rémunérées, ce sont les
trois mandats électifs qu’il assume. Patrick Genre perçoit ain-
si 2 713 euros bruts en tant que
maire de Pontarlier, 1 539 euros
bruts en tant que président de
la C.C.L. et 1 800 euros bruts
en tant que conseiller régional
de Franche-Comté. De cette somme, il convient de déduire les
différentes cotisations et impôts
à la source payés par l’élu. Au
final, en net, Patrick Genre perçoit donc 1 100 euros de la Ville, 1 100 euros de la C.C.L., et
1 500 euros du
Conseil régional,
soit 3 700 euros
Pas de
nets au total.
voiture de Pour ses deux
fonction,
mandats pontissaliens, il touche
pas de
donc tous les
chauffeur. mois 2 200 euros.
“Cela pour gérer
un budget de
60
millions
d’euros et 450
employés, être disponible 24 heures
sur 24 tous les
jours de l’année
et faire pour ces
deux seules fonctions entre 40 et
50 heures par semaine. Je ne me
plains surtout pas, ces mandats,
je les ai voulus. Je ne dis pas que
cette somme est excessive ou insuffisante, mais elle n’est pas anormale” commente M. Genre. À
titre de comparaison, ses homologues allemands ou espagnols
qui étaient présents lors du
week-end des jumelages mi-mai
sont beaucoup mieux lotis : aux
alentours de 5 000 euros par
mois pour le maire de VillingenSchwenningen, sachant que le
système allemand veut que les
élus abandonnent leur profession durant leur mandat.
En plus de toutes ces responsabilités publiques, l’élu du HautDoubs a gardé un pied dans le
monde professionnel. Il a largement réduit son temps de travail en tant que cadre de La Poste, mais il a tenu à garder cet
emploi. “Ce qui fait que mes journées commencent à 5 heures du
matin et se terminent bien souvent à 22 heures. C’est un choix,
personne ne m’oblige à le faire
et à sacrifier du temps libre pour
me consacrer à ces fonctions” dit
Patrick Genre. Au moment des
Patrick Genre : de multiples mandats et fonctions
mais des semaines de 70 à 80 heures.
récentes élections à la C.C.L., il
n’a pas été question pour lui de
lâcher les rênes de la présidence au profit d’un autre maire de
l’intercommunalité ou d’un de
ses adjoints. Selon lui, “si on
veut que ça fonctionne, il est
logique que le maire de Pontarlier soit aussi le président de la
C.C.L. C’est un gage de fonctionnement correct.”
Mais à partir du moment où il
touche des rémunérations, le
maire de Pontarlier estime naturel de “se donner à 100 % pour
ces mandats, tout en assumant
à 100 % ma profession.” Et dès
lors qu’un élu “fait le job” en
étant sans cesse sur le terrain,
cette question de la rémunération devient selon lui très accessoire. “On ne m’a parlé de cette
question qu’une seule fois durant
la dernière campagne.”
Après, il s’agit pour les élus de
se montrer irréprochables jusqu’au bout. C’est ainsi que
Patrick Genre ne dispose pas
de voiture de fonction, pas plus
que d’un chauffeur, pas
d’appartement de fonction et
“même pas de téléphone. J’utilise
et je paye mon téléphone et ma
tablette personnels” ajoute l’élu
du Haut-Doubs. Selon lui, ce
sont plus les débats délétères
des responsables de partis sur
le plan national qui jettent le
discrédit sur toute la classe politique, en occultant le travail de
ces dizaines de milliers d’élus
qui exercent leur mission avec
honnêteté. ■
J.-F.H.
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
● Exemple
7
Trois mandats
“Je n’ai pas l’impression
de spolier le contribuable”
Jean-Marie Saillard est maire, président de communauté de
communes et conseiller général. Trois fonctions pour lesquels
il perçoit des indemnités justifiées selon lui.
Jean-Marie Saillard estime que lorsque l’élu n’est
pas présent sur le terrain, les administrés ont le sentiment
que les indemnités sont toujours trop élevées.
n 2004, Jean-Marie Saillard
qui avait 53 ans à l’époque,
n’aurait peut-être pas brigué
le mandat de conseiller général s’il avait été plus jeune. “Je suis
artisan. Je ne pouvais pas perdre de
vue qu’en cas de non-réélection, j’aurais
tout à reconstruire sur le plan professionnel car je n’aurais pas retrouvé ma
clientèle au bout de six ans. En cela,
les élus issus du public ne sont pas face
à la même problématique que ceux qui
viennent du privé. Mais en m’engageant
à 53 ans, le risque était plus limité car
au terme de mon mandat, j’en aurai
eu 59. Je m’approchais de la retraite.
E
● Exemple
J’avais conscience néanmoins qu’une
page se tournait” raconte-t-il.
En dix ans, l’élu qui était maire de son
village des Villedieu depuis 1995 (200
habitants) a fait son chemin sur la scène politique locale. En plus d’être maire, il est donc conseiller
général du canton de
“C’est une Mouthe et président de la
question communauté de communes des Hauts du
d’éthique.” Doubs.Trois fonctions électives pour lesquelles il perçoit des indemnités dont
le cumul avoisine les
3 000 euros nets par mois.
Une position assumée
“Ce ne sont pas les indemnités qui condi- niques dans les communes de la taille l’hôpital de Pontarlier.
tionnent l’élu à prendre des responsa- des Villedieu, le maire doit être capable Ses revenus lui permettent de couvrir
bilités. Personnellement, c’est l’envie de de répondre à tout. La semaine der- ses frais liés à l’exercice de ses manfaire avancer mon territoire qui m’a nière, à 6 h 30 du matin j’étais au réser- dats. “Je ne perçois aucune indemnité
poussée à y aller” affirme Jean-Marie voir communal qui avait un problème. kilométrique (N.D.L.R. : ce n’est pas le
Saillard. Dans les petits villages, s’il Je n’ai pas l’impression de spolier le cas de tous les élus). La semaine dery avait un intérêt financier réel à deve- contribuable avec mes indemnités” dit- nière, j’ai fait 850 kilomètres. Les
nir maire, sans doute que la crise des il. Jean-Marie Saillard l’affirme avec réunions ont souvent lieu à Besançon
vocations à laquelle nous avons assis- d’autant plus de convictions qu’il assu- ou à Pontarlier. Je considère que les
té lors des élections municipales n’aurait me d’autres fonctions en plus de ses indemnités sont là pour couvrir ce genpas eu lieu. Monsieur Saillard perçoit mandats, mais à titre gracieux. Il est re de frais. C’est une question
540 euros nets par mois en tant que président de Haut-Doubs Nordique et d’éthique.” ■
maire. “En l’absence de services tech- siège au conseil de surveillance de
● Classement
Le palmarès des élus locaux les mieux payés
1
2
Christian Bouday prône le
non-cumul des mandats
Le conseiller général du canton de Pontarlier estime que
l’indemnité est justifiée pour les élus. Ce qu’il dénonce,
c’est le cumul des mandats et par là même des indemnités.
ls sont rares, comme Christian explique Christian Bouday. Il occupe
Bouday, dans le paysage politique cependant deux autres fonctions : cellocal à prôner le non-cumul des le de président du syndicat mixte du
mandats et donc des indemnités. Mont d’Or qu’il exerce dans le cadre
Le conseiller général du canton de Pon- de son activité au Conseil général, et
tarlier est à l’aise sur cette question, pour laquelle il est rémunéré “600 euros
lui qui a achevé son mandat de mai- nets par mois.” Mais il est aussi prére de La Rivière-Drugeon en 2008 pour sident du syndicat mixte des milieux
se consacrer entièrement à sa fonction aquatiques, une responsabilité pour
d’élu départemental “qui prend du laquelle il n’est pas indemnisé.
temps lorsqu’on est sur le terrain” Selon lui, il est nécessaire que le système politique évolue définitivement
vers un non-cumul des mandats pour
une raison simple de charge de travail. “Je ne crois pas qu’un élu puisse
assumer plusieurs mandats. À un
moment donné, ce n’est plus lui qui fait
le travail. Je suis pour un mandat,
indemnisé pour que l’élu exerce sa fonction dans de bonnes conditions.
L’indemnité permet de faire vivre la
démocratie.” Mais il y a des excès selon
Christian Bouday, qui sont à chercher
du côté des parlementaires, “ces
“grands” élus” ironise-t-il, plus que du
côté des élus locaux. ■
3
I
Christian Bouday est conseiller
général, seulement.
● Claude Jeannerot
Cʼest en euros nets que Claude
Jeannerot présente sa rémunération :
5 288,72 euros en tant que sénateur
et 2 045,84 euros en tant que président du Doubs, soit 7 334,56 euros.
● Annie Genevard
La députée du Haut-Doubs déclare percevoir 4 168 euros nets en tant que parlementaire, à quoi sʼajoute sa rémunération de maire de Morteau, à savoir
2 220 euros nets, soit 6 388 euros nets.
● Jean-François Humbert
Le sénateur du Doubs perçoit
7 100,15 euros bruts en tant
que parlementaire (5 680 euros pour
son indemnité de base à quoi
sʼajoutent une indemnité de résidence et une indemnité de fonction), soit
7 100,15 euros bruts.
6
7
8
4
● Patrick Genre
Lʼélu pontissalien déclare toucher
1 100 euros nets en tant que maire de
Pontarlier, 1 100 euros nets en tant
que président de la C.C.L. et
1 500 euros nets en tant que
conseiller régional, soit 3 700 euros
nets.
9
5
● Marie-Guite Dufay
La présidente de la Région perçoit
5 512,13 euros bruts. Moins les
cotisations et retenues, elle déclare
toucher 3 200 euros nets.
10
● Gérard Dèque
Lʼélu touche 4 305 euros bruts par
mois. 1 634,63 euros comme maire
de Métabief, avec une majoration de
817 euros en tant que commune
touristique, soit 2 452 euros, et
1 853,22 euros en tant que nouveau
président de la communauté de
communes Mont dʼOr-Deux lacs.
● Claude Dussouillez
Il touche au total 3 929 euros
bruts par mois : 613 euros en tant
que maire de Bannans,
1 568 euros en tant que président
de la C.F.D., 1 178 euros en tant
que président de Préval et
570 euros en tant que président du
S.M.C.O.M.
● Jean-Marie Saillard
Maire des Villedieu, président de la
communauté de communes des
Hauts du Doubs et conseiller général de Mouthe, pour ces trois fonctions, Jean-Marie Saillard perçoit
dans lʼordre, 540 euros, 1 000
euros et 1 500 euros, soit 3 040
euros nets par mois.
● Christian Bouday
Lʼélu pontissalien touche
1 500 euros nets en tant que
conseiller général du canton de
Pontarlier et 600 euros nets en tant
que président du syndicat mixte du
Mont dʼOr, soit 2 100 euros par
mois au total.
● Alain Marguet
En tant que conseiller général du
canton de Montbenoît, il perçoit
1 500 euros nets par mois, à quoi
sʼajoutent 163 euros au titre de sa
vice-présidence de la communauté
de communes du canton de Montbenoît, soit 1 663 euros.
8
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
● Grand angle 9 504 euros par mois pour les collaborateurs
Les parlementaires
sont les mieux lotis
L’autonomie financière des parlementaires, députés et sénateurs,
a été confortée par différentes facilités et dotations en moyens
matériels individuels ou collectifs. Cette tendance traduit une
professionnalisation croissante du mandat parlementaire.
e n’ai même pas eu
le temps de comprendre ce qui se
colaires de Morteau. Vers 10 heures, les voy
L’indemnité parlementaire de
base (5 514,68 euros bruts) par
mois est complétée par une
indemnité de résidence
(165,44 euros) et une indemnité de fonction (1 420,03 euros),
soit un total brut mensuel de
7 100,15 euros. Sur le plan fiscal, l’indemnité parlementaire
de base majorée de l’indemnité
de résidence, à l’exclusion de
l’indemnité de fonction, est imposée suivant les règles applicables
aux traitements et salaires. Il
s’agit, pour l’essentiel, de prélèvements obligatoires liés aux
assurances sociales. Doivent
ainsi être déduites du brut mensuel diverses retenues comme
la cotisation à la caisse de pensions (669,75 euros), la contribution exceptionnelle de solidarité (56,80 euros), la C.S.G.
et la C.R.D.S. (568,01 euros) et
la cotisation au fonds de garantie de ressources (27,57 euros),
soit un net mensuel de
“J
5 778,02 euros.
En plus de ces revenus mensuels, l’État met à la disposition de nos députés et sénateurs
de confortables moyens “pour
permettre aux parlementaires
d’exercer leur mandat, conformément à leurs propres besoins”
justifient les textes. La principale enveloppe est l’indemnité
représentative des frais de mandat (I.R.F.M.) “pour faire face
aux diverses dépenses liées à
l’exercice de leur mandat qui ne
sont pas directement prises en
charge ou remboursées
par
Il y a
l’Assemblée.” Cetaussi les
te indemnité est
facilités de de 5 770 euros
bruts par mois
circulation. pour chaque parlementaire qu’ils
utilisent comme
bon leur semble,
sans justificatif,
mais qui sont versés sur un compte séparé de leur
compte personnel.
Les députés disposent en outre
d’un crédit affecté à la rémunération de collaborateurs. Calculé en principe pour trois collaborateurs, il peut toutefois,
au gré du député, être versé au
profit d’un nombre de personnes
variant d’un à cinq. Le crédit
ouvert pour chaque député est
de 9 504 euros par mois, le montant est sensiblement le même
pour un sénateur.
Il y a aussi les facilités de circulation. Pour les déplacements
sur l’ensemble du territoire
national par voie ferroviaire,
l’Assemblée nationale prend en
charge les déplacements des
députés sur le réseau métropolitain de la S.N.C.F. en 1ère classe. À cette fin, elle délivre à tous
les députés une carte nominative de circulation donnant également accès aux prestations
de couchage (couchettes et voitures-lits), liées aux déplacements à l’intérieur des frontières de la métropole. S’agissant
des déplacements à Paris et
dans la région parisienne,
l’Assemblée dispose d’un parc
d’une douzaine de voitures avec
chauffeur que les députés peu-
État civil de mai 2014
NAISSANCES
02/05/14 – Zoé de Grégory DESVIGNES, électricien et de Audrey MORENO, gendarme.
02/05/14 – Antoine de Jean-Philippe GIRARD,
garagiste et de Luce JACQUIN, monitrice
d’équitation.
02/05/14 – Amélie de Julien POY, horloger et
de Andréa KASPAROVA, serveuse.
02/05/14 – Lenny de Etienne HERMAIN, commercial et de Morgane FRIAND, opératrice
horlogère.
02/05/14 – Léonie de Guillaume VIVOT, agriculteur et de Perrine VIENNET, secrétaire.
03/05/14 – Berat de Cihat SÖNMEZ, façadier
et de Havva SÖNMEZ, sans profession.
03/05/14 – Manon de Sylvain JEANNIN, agriculteur et de Mathilde NOIR, infirmière.
04/05/14 – Lucas de David JEANNERET,
décolleteur et de Isabelle TETARD, agent de
fabrication.
05/05/14 – Adélie de Mathieu DESCOURVIERES, agriculteur et de Aline BRETILLOT,
ouvrière en fromagerie.
05/05/14 – Marek de Virgile TYRODE, fromager et de Charlotte BIANCONI, technicienne de conditionnement.
05/05/14 – Giuliana de Renato GRECCHI,
employé de bureau et de Corinne PICHOT,
enseignante.
05/05/14 – Lison de Benjamin VALZER, ferronnier et de Elodie SIQUIER, gérante en restauration.
05/05/14 – Ornela de Burim BERISHA, intérimaire et de Shpresa META, sans profession.
07/05/14 – Amélia de Aurélien PERREAU,
peintre industriel et de Sabrina GUSMINI,
vendeuse.
07/05/14 – Adèle de Alexandre COMTE, commercial et de Amélie SCHWARTZ, horlogère.
08/05/14 – Nathan de Cédric FERRANDO,
employé de banque et de Sandrine GRANDVOINNET, employée administrative.
08/05/14 – Luna de Fabien ROUHETTE, responsable groupe vente et de Cindy DESMAREST, vendeuse.
08/05/14 – Lina de Edin MÉHONIC, opérateur industrie dentaire et de Mersiha DZANKOVIC, sans profession.
08/05/14 – Enola de Nicolas CLAUDET, ouvrier
et de Juliette MARMIER, secrétaire médicale.
08/05/14 – Teo de Federico CALVO, opérateur commande numérique et de Céline CRAPIO, sertisseuse.
09/05/14 – Ruben de Frédéric SALVI, contrôleur de production et de Virginie BOURQUIN,
assistante maternelle.
10/05/14 – Hugo de Emmanuel GERMAIN,
aide paysagiste et de Clémence MAIROT, factrice.
12/05/14 – Eliza de Marc FERREUX-JEANNIER, chef de projet et de Darina RICHTER,
professeur d'anglais.
10/05/14 – Siryne de Loihade BOUSLAH, chef
de projet et de Sabrina HIMEUR, adjointe
administrative.
10/05/14 – Romy de Thibaut BLEGER, technicien de production et de Lucile MOUREAUX,
professeur des écoles.
11/05/14 – Dolan de Damien DEJARDIN, technicien qualité et de Vanessa WEISHAUPT,
ouvrière.
12/05/14 – Matys de Yoann BELTRAMELLI,
entrepreneur en travaux publics et de Anaïs
MONTANDON, gouvernante.
12/05/14 – Anna de Jérôme TSCHIRKY, responsable méthode et de Isaline GOLAY, horlogère.
12/05/14 – Elie de Frédéric KLEIN, magasinier et de Sabrina TOUATI, hôtesse de caisse.
13/05/14 – Léana de Jérémy TROUTET, peintre
en bâtiment et de Aurélia KOPP, assistante
sociale.
13/05/14 – Loris de David TYRODE, ouvrier
et de Angélique CORNILLE, infirmière.
14/05/14 – Arthur de Anthony KRUTTLI, ingénieur en conception horlogère et de Myriam
BLANC, opticienne.
14/05/14 – Luna de Julien D'ANNA, agent de
logistique et de Emma PAULIN, comptable.
15/05/14 – Noé de Ludovic VANDEL, régleur
sur commande numérique et de Sophie FARGEAS, assistante maternelle.
15/05/14 – Élia de Nicolas GRIMMER, agent
de sécurité et de Amélie VIEILLE-GIRARDET,
agent territorial spécialisé des écoles maternelles.
14/05/14 – Naïm de Azzedine AHID, électricien et de Juliette AMIOT, horlogère.
13/05/14 – Kéziah de Pierre-Rémy ROUSSET, opérateur commande numérique et de
Delphine SAUVAGE, professeur de danse.
15/05/14 – Jules de Olivier BLANCHARD, artisan et de Maïté COUTAND, bergère.
16/05/14 – Clémentine de Raphaël PRATI,
entrepreneur et de Delphine DUGOIS, infirmière.
16/05/14 – Lucien de Mickaël RIZZA, ouvrier
bâtiment et travaux publics et de Pauline
MOREAU, professeur
16/05/14 – Charles de Johan JAVAUX, agriculteur et de Charlène CUCHE, salariée agricole
17/05/14 – Matéo de Laurent BAUD, ouvrier
et de Charlène FAVRE, ouvrière.
17/05/14 – Clément de Cédric VERDOT, technicien industrialisation en horlogerie et de
Laetitia GALLIOT, professeur des écoles.
18/05/14 – Amir de Nabil BOUSSETTA, chauffeur de taxi et de Btissam RAFIA, sans profession.
19/05/14 – Liya de Serkan SEN, polisseur et
de Burcu KARA, sans profession.
19/05/14 – Mathéo de Mickael VERGUET,
agriculteur et de Marie-Laure BULLE, opératrice.
19/05/14 – Hanaé de Franck CUINET, opérateur et de Carole JACQUINOT, opératrice.
20/05/14 – Anatole de Wilfried ARONDEL,
assistant d’éducation et de Lise-Marie POULIN, clerc de notaire.
20/05/14 – Lucas de Vincent COURLET, électricien et de Josépha DREZET, directrice de
structure d’accueil de loisirs.
20/05/14 – Céline de Dominique GRANDHAY,
gérant de société et de Doris SOTTAS,
L’Assemblée
nationale
dispose de se
propre caisse
de retraite
pour les
parlementaires.
vent utiliser, dans la mesure de
leur disponibilité, pour leurs
déplacements liés à leur mandat parlementaire et effectués
à partir du Palais-Bourbon dans
Paris ou à destination des aéroports. En outre, l’Assemblée
nationale fait appel aux taxis
parisiens lorsque le parc n’est
pas en mesure de répondre à
toutes les demandes des députés.
S’agissant des déplacements
aériens, l’Assemblée nationale
prend en charge chaque année
pour les députés métropolitains
80 voyages entre Paris et la circonscription lorsqu’elle est desservie par une ligne aérienne
régulière, ainsi que 12 voyages
pour toute destination hors circonscription, en France métropolitaine.
Enfin, chaque parlementaire
dispose de moyens de bureautique et de communication. Ainsi chaque député dispose d’un
bureau individuel dans l’enceinte
du Palais Bourbon ou ses dépendances. Les communications, à
destination de l’ensemble du
réseau métropolitain et d’outremer, des pays membres de
l’Union européenne et des
réseaux de mobiles, passées à
partir du poste téléphonique
installé dans le bureau des députés, au Palais Bourbon, sont
prises en charge par l’Assemblée
nationale. Les députés bénéficient également d’un forfait
annuel de communication permettant de prendre en charge
les frais relatifs à cinq lignes
mobiles (abonnements téléphoniques et abonnements
tablette) et aux installations de
téléphonie fixe et Internet dans
leur permanence en circonscription.
Les correspondances de nature parlementaire, c’est-à-dire
écrites par un député pour
l’accomplissement de son man-
dat législatif, sont prises en charge dans la limite d’un forfait
d’affranchissement annuel.
Sur le plan social enfin, les parlementaires peuvent bénéficier
d’une allocation d’assurance
mutuelle, différentielle et dégressive de retour à l’emploi. Cette
allocation est un dispositif spécifique d’assurance chômage.
Elle est versée aux députés non
réélus à la recherche d’un emploi,
ce qui exclut les fonctionnaires
et tous ceux qui ont retrouvé
un emploi. La durée de versement est limitée à 6 semestres
(3 ans) au maximum et cette
allocation est dégressive.
Pour leur retraite, les parlementaires disposent d’une caisse de pensions. Cette pension
est calculée au prorata des
annuités acquises, sans minimum de durée de mandat. La
pension moyenne pour un député est actuellement de
2 700 euros nets par mois. ■
employée libre-service.
20/05/14 – Antoine de Benjamin CHOPARD,
cuisinier et de Cindy MERCIER, serveuse.
21/05/14 – Mathis de Nicolas DUQUET, adjoint
technique et de Justine BAVEREL, sertisseuse.
21/05/14 – Irem de Hasan CINAR, peintre et
de Ebru NAR, sans profession.
21/05/14 – Amalya de Cédric DORNIER, mécanicien général et de Adeline BERTIN, travailleuse sociale.
22/05/14 – Nolan de David POURCHET, mécanicien outilleur et de Séverine VIEILLE-GIRARDET, infirmière.
22/05/14 – Naël de Jérome BAUDIN, informaticien et de Anissa HADJ-ALI, infirmière.
22/05/14 – Loane de Florian COMTE, pompier et de Cécile BUSIGNIES, infirmière.
21/05/14 – Lucas de Gérald PICCOLO, mécanicien automobile et de Céline PATOZ,
employée de commerce.
22/05/14 – Manon de Nicolas THEVENIN,
gérant matériel agricole et de Marlène BENETRUY, employée commerciale.
24/05/14 – Léana de Jean-Victor VERNIER,
directeur de magasin et de Nadège PARIS,
sans profession.
24/05/14 – Deniz de Latif DEMIR, polisseur
et de Nuray ARSLAN, aide-ménagère.
24/05/14 – Louis de Kévin STÉFANT, tourneur et de Aurore VILMAIN, sans profession.
24/05/14 – Éloa de Stéphane GOILLEREY,
mécanicien travaux publics et de Florine
GIGER, femme de ménage.
25/05/14 – Enora de Sylvain MOUREY, opérateur robot et de Amandine MUSY, comptable.
25/05/14 – Ilan de Emmanuel MARTIN, agent
administratif et de Sandy ZITOUNI, animatrice.
26/05/14 – Mustafa de Daniel TEMIZYUREK,
polisseur et de Nigar DOBAK, sans profession.
26/05/14 – Lilou de Raphaël MARGUET, charpentier menuisier et de Alexandra PEQUIGNOT, aide à domicile.
26/05/14 – Andrea de Eric GODIN, agriculteur et de Pauline CHABOD, vendeuse.
26/05/14 – Ethan de Jonathan PRÉTOT, électronicien et de Stéphanie BAUZELY, auxiliaire de puéricultrice.
27/05/14 – Süleyman de Yasin CEYLAN, décolleteur et de Feliz AYDINLI, sans profession.
27/05/14 – Anaé de Alexandre SAURET,
conducteur d’engins et de Julie MASNADA,
employée de bureau.
27/05/14 – Susie de Jonathan LEPAUL, agent
de sécurité et de Anne-Sophie FAIVRE, agent
de service hospitalier.
27/05/14 – Kalie de Cédric VITTE, mécanicien et de Amandine IEHLEN, fromagère.
27/05/14 – Louise de François JACQUOT,
électricien et de Amélie PETIT, éducatrice
spécialisée.
28/05/14 – Juliette de Pierre STEMMER, mécanicien et de Laura MESNIER, infirmière.
28/05/14 – Suzie de Dominique BONVALOT,
contremaître et de Julie HEUTTE, opératrice
en horlogerie.
29/05/14 – Anaïs de Cyrille BOBILLIER CHAUMON, agriculteur et de Julie COURGEY, professeur.
28/05/14 – Nina de Martial CUCHE, technicien de maintenance et de Estelle RECEVEUR, secrétaire.
28/05/14 – Léo de Maxime HUJIC, ouvrier de
scierie et de Mathilde LAFFLY, assistante
maternelle.
28/05/14 – Lycia de Freddy PILLOT, ouvrier
et de Sabrina JOURNOT, vendeuse et assistante maternelle.
28/05/14 – Maéva de Steven DECHARRIERE, technicien de maintenance et de Marion
HOLTZER, ingénieur.
28/05/14 – Atlas de Ümüt KURUM, opérateur et de Arife KONUS, sans profession.
DÉCÈS
05/05/14 – Robert DEBART, 93 ans, domicilié à Lods (Doubs), époux de Paulette
MACÉ.
05/05/14 – Jean CRETENET, 75 ans, domicilié à Orchamps-Vennes (Doubs), époux
de Adrienne MEUNIER.
06/05/14 – Monique WASNER, 85 ans, domiciliée à Vernierfontaine (Doubs), célibataire.
07/05/14 – Evelyne REBILLET, 60 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs).
10/05/14 – Roger FLEURY, 77 ans, retraité,
domicilié à Villeneuve d'Amont (Doubs),
époux de Marie-Thérèse DUBOZ.
11/05/14 – François LANDONI, 63 ans, retraité, domicilié à Labergement-Sainte-Marie
(Doubs).
12/05/14 – Dominique DURAND, 59 ans,
sans profession, domicilié à Levier (Doubs),
célibataire.
15/05/14 – Paul CHARMIER, 85 ans, retraité, domicilié à Granges-Narboz (Doubs),
époux de Henriette MAGRIN.
17/05/14 – Guillaume ROCHER, 32 ans,
apprenti, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.
19/05/14 – Serge GENRE, 70 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Gilberte BOSSON.
20/05/14 – Blanche MONTAVON, 98 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de Paul FAIVRE-DUPAIGRE.
22/05/14 – Thierry LEHMANN, 56 ans, sans
profession, domicilié à Pontarlier (Doubs).
25/05/14 – Yvette TAILLARD, 89 ans, retraitée, domiciliée à Villers-Le-Lac (Doubs) veuve de Lucien FAUS.
25/05/14 – Blanche BOUCHER, 91 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse
de Joseph GIROD.
29/05/14 – Samira SAÏDI, 38 ans, secrétaire médicale, domiciliée à Pontarlier (Doubs)
épouse de Ahmed SAÏDI.
30/05/14 – Monique VUILLEMIN, 80 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs)
épouse de Louis EUVRARD.
MARIAGES
02/05/14 – Zoé de Grégory DESVIGNES, électricien et de Audrey MORENO, gendarme.
24/05/14 – Romaric BUCHIN, militaire et Justine MAIRE, gestionnaire administrative.
31/05/14 – Denis COLIN, éducateur spécialisé et Claire ROUSSEAU, infirmière.
31/05/14 – Gaétan GRYNSYK, sapeur-pompier professionnel et Virginie PÉTAMENT,
employée.
31/05/14 – Alexandre LEGER, chef de cellule travaux et Estelle THOMAS, responsable
comptable.
(1)
208 Like
3 portes
à partir de
(1)
10 490€
(2)
TVA 0% incluse
sous condition de reprise (1)
Air conditionné manuel - Autoradio
avec port USB - Régulateur/Limiteur
de vitesse - Combiné tête haute
Volant compact - ESP
Consommation mixte (l/100 km) : 4,3 Emissions de CO2 (g/km) : 105.
P O R T E S O U V E R T E S 1 4 & 1 5 J U I N*
(1) Sous forme d’un avantage client minimum de 16,67% sur le tarif TTC Peugeot conseillé du 05/05/2014, constitué d’une remise et d’une prime reprise d’un véhicule de plus de
8 ans destiné ou non à la casse. Offre non cumulable réservée aux particuliers, valable du 02/05/2014 au 30/06/2014 pour toute commande d’un véhicule particulier Peugeot
neuf, livré avant le 31/08/2014 dans le réseau Peugeot participant. A l’exception de Nouvelle 108, Nouvelle 308, Nouvelle 308 SW, Nouvelle RCZ R, Nouveau Crossover 2008.
(2) Somme restant à payer déduction faite d’une remise de 910€, sur le tarif Peugeot conseillé du 05/05/2014, et d’une prime reprise Peugeot (pour un véhicule de plus de 8 ans)
de 1 750€. Offre non cumulable réservée aux particuliers, valable du 02/05/2014 au 30/06/2014 pour toute commande d’une 208 Like 1,0 VTi 68ch BVM5 neuve hors options,
livrée avant le 31/08/2014 dans le réseau Peugeot participant. * Ouverture le dimanche selon autorisation préfectorale.
20
DU 2 AU 30 JUIN CHEZ PEUGEOT PONTARLIER
Chrono
Modèle
Km
Date
de 1re
m.e.c.
Prix
TTC
(1)
Chrono
Modèle
Km
Date
de 1re
m.e.c.
Prix
TTC
18117 Peugeot 208 1.4 HDi FAP Active 5p
23 000 12/2012 11 644 €
18245 Peugeot 5008 1.6 HDi112 FAP Business Pk BMP6 100 000 02/2011 11 843 €
18129 Peugeot 107 1.0 12v Urban Euro5 5p
27 600 02/2011
18452 Peugeot 308 HDi 115 Business Pack
18145 Peugeot 4008 1.8 HDi 150 FAP STT
13 168 03/2013 26 948 €
18263 Citroën Partner 120 L1 HDi 75 Pack CD Clim
91 000 12/2010
18161 Peugeot 207 1.6 HDi 112 FAP Premium 3p
53 541 03/2011
8 608 €
18203 Peugeot 308 HDi 92 Access
31 000 10/2012 12 309 €
18163 Citroën C3 1.4 HDi 70 FAP Exclusive
46 950 10/2010
8 899 €
18312
18184 Peugeot 5008 1.6 HDi 115 FAP Active 7pl
23 000 03/2013 19 379 €
18451 Peugeot 308 style HDi 115
9 450 05/2013 16 517 €
6 500 09/2013 16 257 €
(1)
6 232 €
10 490€
208 Like
Citroën DS3 CABRIO PH1 1.2 VTI pure tech SO chic
3 portes
à partir de
4 713 €
(2)
100 04/2013 18 480 €
18326 Citroën C5 II 2.0 HDi 140 FAP Millénium
52 000 06/2010 12 017 €
32 500 10/2012 12 092 €
TVA 0% incluse
(1) €
18332 Peugeot 407 SW 2.0 HDi 163 FAP
Signature
BA 104 521de
04/2011
9 554
sous
condition
reprise
18199 Peugeot 208 1.6 VTi Allure 5p
15 712 03/2013 12 857 €
18193 Peugeot 208 HDi 92 Active GPS
18204 Peugeot 208 1.6 VTi Allure 5p
12 566 03/2013 12 958 €
conditionné
manuel
Autoradio
18273 Peugeot 508 1.6 HDi 115Air
Active
GPS
6 500 -07/2013
17 838 €
18234 Peugeot 308 SW 1.6 HDi 110 Premium FAP
125 008 12/2008
6 788 €
avec port USB - Régulateur/Limiteur
9 757 €
de vitesse - Combiné tête haute
Volant compact - ESP
18450 Citroën C4 Picasso 2.0 HDi 138 Exclusive BMP6 103 000 01/2009
Offre non cumulable réservée aux particuliers valable du 02/06/2014 au 30/06/2014 sur les véhicules signalés chez Peugeot Pontarlier selon liste établie le 27/06/2014 et dans la limite des stocks disponibles.
Consommation mixte (l/100 km) : 4,3 Emissions de CO (g/km) : 105.
Véhicules au prix de la cote Argus® ajustée à la date de mise en circulation et aux kilomètres parcourus. 2
P O R T E S O U V E R T E S 1 4 & 1 5 J U I N*
(1) Sous forme d’un avantage client minimum de 16,67% sur le tarif TTC Peugeot conseillé du 05/05/2014, constitué d’une remise et d’une prime reprise d’un véhicule de plus de
8 ans destiné ou non à la casse. Offre non cumulable réservée aux particuliers, valable du 02/05/2014 au 30/06/2014 pour toute commande d’un véhicule particulier Peugeot
neuf, livré avant le 31/08/2014 dans le réseau Peugeot participant. A l’exception de Nouvelle 108, Nouvelle 308, Nouvelle 308 SW, Nouvelle RCZ R, Nouveau Crossover 2008.
(2) Somme restant à payer déduction faite d’une remise de 910€, sur le tarif Peugeot conseillé du 05/05/2014, et d’une prime reprise Peugeot (pour un véhicule de plus de 8 ans)
de 1 750€. Offre non cumulable réservée aux particuliers, valable du 02/05/2014 au 30/06/2014 pour toute commande d’une 208 Like 1,0 VTi 68ch BVM5 neuve hors options,
livrée avant le 31/08/2014 dans le réseau Peugeot participant. * Ouverture le dimanche selon autorisation préfectorale.
10
PONTARLIER
ÉDUCATION
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
Faut-il récompenser les bacheliers mentionnés ?
La mention au bac,
ça vaut combien ?
Pontarlier octroie 40 euros
de bon d’achats dans trois
librairies aux lycéens qui
décrochent la mention
“Très bien” au Bac.
À Montrouge (Hauts-de-Seine), les diplômés recevront
780 euros pour une
mention “bien” ou “très
bien”. Est-ce à la
collectivité de payer ?
undi 16 juin, les élèves de ter- “L’Intranquille”, à la librairie “Rousminale (générale) plancheront seau” ou chez “Virgo Music”. Ainsi en
sur le traditionnel sujet de phi- a décidé le conseil municipal lors de
losophie, lançant l’édition 2014 sa séance du 29 avril dernier. Cette
du baccalauréat. Lentement, mais sûre- récompense, offerte par la Ville, concerment, le stress va grimper. Et ce n’est ne tous les bacheliers élèves à Jeanpas l’idée d’une probable récompense ne-d’Arc, aux Augustins, à Xavier-Marqui le fera diminuer. En cas de men- mier, à Saint-Bénigne… Même s’ils
tion “Très bien” au baccalauréat, tous résident hors de Pontarlier, aucune
les élèves, qu’ils soient en cursus géné- distinction géographique n’est établie
ral, technologique ou professionnel, entre les lycéens.
recevront 40 euros en bon d’achat qu’ils Depuis la mandature Patrick Genre,
pourront dépenser à la librairie tous les bacheliers pontissaliens qui
L
Top départ pour les épreuves du Bac le 16 juin pour les lycéens pontissaliens (photo archive L.P.P.).
PONTARLIER
décrochent le “Très bien” obtiennent
ce bon d’achat, du même montant que
l’année précédente. “42 bacheliers ont
été récompensés l’an dernier, rapporte
Marie-Claude Masson, première adjointe en charge de l’éducation et de
l’enseignement. Nous sommes très
modestes !” À comparer avec la ville de
Montrouge (Hauts-de-Seine), Pontarlier fait figure de pingre… Cette commune va en effet verser 780 euros aux
jeunes bacheliers ayant décroché la
mention bien ou très bien et offrira à
tous les candidats une soirée pour
“décompresser” à la piscine. La prime,
qui s’adresse aux bacheliers résidant
à Montrouge, scolarisés dans la ville
ou dans un établissement francilien et
détenteurs d’une des deux meilleures
mentions, pourra être utilisée pour l’acquisition de
matériel informatique,
un séjour linguistique ou
le permis de conduire. La
municipalité, dirigée
“Nous
depuis 20 ans par Jeansommes Loup Metton (U.D.I.),
entend par cette initiatitrès
ve “encourager” ses jeunes
modestes.” habitants.
Pontarlier organise elle
aussi sa journée récompense : une réception en l’honneur des
bacheliers est organisée à l’hôtel de
Ville. Si la récompense est différente
en fonction du lieu où l’on réside, le
diplôme du bac a partout la même
valeur… ■
810 m2 de surface en plus
Le commerce toujours plus fort que l’industrie
Un nouvel espace commercial devrait voir le jour
aux Grands-Planchants à proximité du garage Renault.
Les élus décident de saisir la C.D.A.C. sur ce projet.
A
C
vec le temps, on finit se ses limites. Le projet évoqué
par s’habituer au déve- au conseil municipal du 26 mai
loppement commercial se situe 1, rue de la Fée Verte,
du bassin pontissalien en lieu et place d’une ancienne
qui repousse sans ces- maison pavillonnaire qui fera
Zoom
Quid de la zone industrielle ?
hristian Pourny le nouvel adjoint à lʼurbanisme a annoncé le
lancement dʼune étude sur la zone industrielle dont la physionomie a forcément évolué depuis sa création. “Cette étude pourrait éventuellement aboutir au gel de certaines zones ou à
de la mixité”, précise lʼélu. ■
La zone industrielle évolue aussi en fonction de la
physionomie des surfaces commerciales.
l’objet d’une démolition. Il porte sur la création d’un ensemble
avec 810 m2 de surface de vente divisée en trois cellules.
Le permis de construire déposé par la “S.C.I. du Crêt de la
petite fin” est en cours
d’instruction, aussi les porteurs
de projet n’ont-ils pas voulu
s’exprimer à ce stade. “Comme
il s’agit d’une surface inférieure à 1 000 m 2, il n’y a pas
d’obligation de passage en commission
départementale
d’aménagement commercial”,
rappelle Bertrand Guinchard.
Le nouveau conseiller délégué
au commerce et à l’économie
précise dans la foulée que le
maire peut néanmoins proposer une délibération pour que
l’opération passe en C.D.A.C.
Suite à quoi, Gérard Voinnet,
l’un des deux élus de la liste
Pontarlier Écologie n’a pas manqué de s’inquiéter de cette tertiarisation tout en admettant
l’impuissance des élus face à
cette forme de développement
économique. “Je suis d’accord
qu’on ne peut pas s’opposer mais
on peut au moins dire politiquement qu’on n’est pas d’accord”
Le futur nouveau pôle commercial se situe aux Grands-Planchants, à côté de chez Renault.
dit-il. Un avis partagé par dizaine d’années. Même si on a
Patrick Genre. “On ne peut pas quand même la chance d’avoir
s’approprier légalement ce pro- su conserver de l’industrie et de
jet. Je rejoins l’artisanat.”
votre préoccu- Les élus ont bien sûr approuvé
pation sur cette la décision de saisir la C.D.A.C.
Une
tertiarisation
en sachant que ce type de comtertiarisation rampante. Le mission étudie l’impact d’un protertiaire repré- jet au regard de l’aménagement
rampante.
sente aujour- du territoire, du développement
d’hui 65 % des durable et de la préservation de
surfaces
l’environnement. Comme elle
d’activité contre ne statue pas sur les critères
45 % il y a une économiques, les élus sont
impuissants. “Le seul moyen
pour orienter l’économie, c’est le
classement des zones”, confirme
le maire. Christian Pourny, le
nouvel adjoint à l’urbanisme
indique aussi qu’un classement
trop figé pourrait aussi aboutir
à de la friche industrielle. Et
Bertrand Guinchard de souligner que cette opération aura
aussi l’avantage “d’enlever une
verrue” en faisant référence au
pavillon à démolir. ■
F.C.
PONTARLIER
AMÉNAGEMENT
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
11
Pôle d’échange multimodal
Les bâtiments Sernam seront démolis cet été
Les travaux d’aménagement du pôle d’échange multimodal doivent
débuter dans deux mois. La première étape est la démolition des
bâtiments Sernam qui sont une verrue à l’entrée de la ville.
aménagement du pôle
d’échange multimodal
sur le site de la gare de
Pontarlier entre dans
sa phase opérationnelle. La première étape importante du chantier est annoncée pour l’été,
puisque c’est à la fin du mois de
juillet que doivent être démolis
les anciens bâtiments Sernam.
A leur place sera installée la future gare routière où s’arrêteront
les bus. Dans sa continuité, un
L’
parking de 260 places pour les
véhicules légers sera créé. La
zone de stationnement sera
dédiée aux usagers
des transports en
3 millions commun, mais également aux perd’euros
sonnes qui se rend’investis- dent au centre-ville.
Le projet englobe
sement.
encore des aménagements pour sécuriser la circulation
des piétons et des cycles. L’accès
à la plateforme se fera par un
“tourne à droite” le long de la
rocade (les autorisations sont en
cours), et la sortie est prévue sur
le rond-point de la gare.
Mais avant de donner les premiers coups de pelle, la Ville de
Pontarlier doit attendre que
R.F.F. (Réseau Ferré de France)
en accord avec la S.N.C.F. déplace l’artère câble. Cette installation technique relie la gare à
Toutes les places de stationnement seront supprimées devant la gare.
La sortie du futur parking se fera sur le rond-point de la gare.
L’aménagement
du pôle se fera
sur le terrain
entre le pont
des Granges et
la gare ferroviaire. Les bâtiments Sernam
seront détruits.
l’ensemble des équipements ferroviaires des voies. “Cela doit
être fait d’ici la fin du mois de
juillet. À la suite de cette opération, nous pourrons démarrer”
précisent les services de la ville de Pontarlier.
La collectivité investit près de
3 millions d’euros dans ce chantier qui a mis des années à sortir de terre. Tout s’est accéléré
depuis que la mairie a pris la
maîtrise d’ouvrage du projet.
Elle est soutenue dans cette
entreprise par le Conseil régional de Franche-Comté qui va
l’appuyer à hauteur de
750 000 euros. La Région est le
principal partenaire financier
de la municipalité dans cette opération structurante pour Pontarlier.
Le pôle d’échange multimodal
va permettre par ailleurs
d’améliorer l’image de l’entrée
de ville en débarrassant du paysage la verrue que représentent
les bâtiments Sernam, et en aménagement le terrain d’1,36 hectare nécessaire à la réalisation
du projet, que la ville achète à
la S.N.C.F. et à R.F.F. Les travaux doivent durer un an. ■
volkswagen.fr
PORTES OUVERTES
VOS ENFANTS
ONT CHANGÉ VOTRE VIE.
PAS VOS GOÛTS.
Samedi 14 JUIN et Dimanche 15 JUIN
De 500 à 1 *'20#1 "# 4-*3+# "# !-$$0# 7 :2#!2#30
"# $2'%3# 7 '0 %1 7 -'2 -340,2 .,-0+'/3#
!-3*'11,2 #,20# '**,2 7 :2#!2#30 ",%*# +-02
*'," .-2 #2#!2'-, 7 "'-,4'%2'-, *3#2--2&®
‘Discover Pro’ avec écran tactile couleur 8’’*
7 :%3*2#30 "# 4'2#11# ".22'$ Nouvelle Golf Sportsvan.
Parents, mais pas seulement.
volkswagen.fr
Volkswagen Group France - s.a. - R.C.S. Soissons B 602 025 538
*En option selon finition. Modèle présenté : nouvelle Golf Sportsvan Carat 1.6 TDI 110 BVM5 avec options projecteurs bi-Xénon directionnels avec feux de jour à LED, jantes 18’’ ‘Marseille’, peinture métallisée et pack
‘Drive Assist II’. Das Auto. : La Voiture.
Cycle mixte du modèle présenté (l/100 km) : 4,1. Rejets de CO2 (g/km) : 106.
ESPACE 3000 PONTARLIER
27 rue de la Libération - 03 81 39 17 13 - www.espace3000.fr
12
PONTARLIER
ASSOCIATION
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
Un nouveau local
Un toit pour
les Amis du Musée
L’association déménage du musée pour s’installer
tout à proximité, dans les anciens locaux de la banque
C.I.A.L. Une autonomie bienvenue.
ort de 600 membres, les Amis entrepris quelques travaux. “C’est qui lui avait réservé dans la capitale
du Musée constituent une gros- l’aboutissement d’un projet mûrement du Haut-Doubs.
se association pontissalienne. réfléchi. On doit saluer ce qu’apportent Entre le musée et ses fidèles amis, les
D’où l’intérêt de disposer de ses les Amis du musée au Musée. L’un ne deux font la paire dès qu’il s’agit de
propres locaux pour le fonctionnement va pas sans l’autre. On a grandi monter ensemble des événements comde la structure. Philippe Chapon qui ensemble grâce aux efforts des uns et me les Absinthiades, des expositions
préside cette association culturelle ne des autres”, observe Patrick Genre qui temporaires et d’autres animations
cachait pas sa satisfaction en présena
reçu
pour culturelles. Chacun remplit parfaitetant son nouveau domaine. “Ces locaux
l’occasion un joli ment sa mission dans la convention
abritent une salle de réunion, le bureau Cette
tableau au fusain qui les lie. “C’est une reconnaissance
du chargé de mission Fabrice Hérard
représentant le doc- tout à fait justifiée”, poursuit le maire
et deux pièces dédiées au stockage des indépendance teur Grenier. Ce tra- au sujet de ces nouveaux locaux.
œuvres pour l’un et aux produits déri- est bienvenue vail est l’œuvre de En trois décennies, les Amis du Musée
vés pour l’autre. Cette indépendance
Robert Varet, por- ont acquis près de 70 œuvres, 150 pièces
vis-à-vis du
est bienvenue vis-à-vis du musée.”
traitiste de cinéma de faïence, sans oublier le fonds du
La patience est de mise. Après 32 ans musée.
invité à Pontarlier Groupement d’Animation Graphique
d’existence, l’association a finalement
en décembre dernier qui rassemble 500 gravures d’artistes
trouvé son nid. L’ancienne banque
dans le cadre de la locaux. De Charigny à Bichet, en passituée dans le prolongement du musée
18ème exposition sant pas Coras, Bel, Oudot. “Toutes ces
À l’inauguration des nouveaux locaux des Amis du Musée, la Ville a reçu appartient depuis longtemps à la Vild’Itinérances.
œuvres sont destinées à enrichir les colun joli portrait au fusain du docteur Grenier réalisé par Robert Varet qui le qui l’a finalement mise à disposition
L’artiste a semble- lections du musée”, rappelle Philippe
t-il apprécié l’accueil Chapon. ■
était de passage à Pontarlier l’été dernier. des Amis du Musée non sans avoir
F
POLITIQUE
Changement de stratégie
Jean-Yves Bouveret
entre en résistance
ments car je pars souvent en
formation.” L’élu a d’autant
moins de scrupules au vu de
l’ampleur de sa défaite. “J’ai
été largement battu, laminé si
je puis dire. Les Pontissaliens
Depuis sa défaite cuisante en mars dernier, le leader ont dit qu’on ne servait à rien.”
À cette perte de confiance
de la gauche brille par son absence aux séances
s’ajoute le sentiment d’être
municipales. Une attitude surprenante parfaitement
carrément inaudible vis-à-vis
assumée et qui ne présume en rien d’une démission. de la majorité. “Que l’on soit
présent au pas au conseil, il
n trois mois, le conseiller démission. Une option que réfu- ne se passe rien. À chaque fois,
de gauche a manqué te l’intéressé. “Pour l’instant, on perd une demi-journée à
plus de conseils qu’au il n’y a pas de décision prise.” préparer. Patrick Genre nous
cours des deux mandats Le résultat des élections écoute mais prend rarement
précédents où il siégeait déjà explique en partie l’attitude en compte nos remarques.
dans l’opposition. Hormis la du candidat P.S. qui vise Qu’on aille ou pas aux comséance d’installation, il n’a plus d’autres objectifs. “J’avais obte- missions, cela ne sert à rien.”
assisté aux trois autres nu de mon employeur des amé- Pas question pour autant de
réunions du conseil qui se sont nagements d’emploi du temps quitter le navire. Le conseiller
tenues depuis. Des absences pour mener la campagne. socialiste suit les affaires
inhabituelles qui laissaient Maintenant, il faut que je me municipales et ne tient pas à
libre cours à toutes les hypo- remette au travail, ce qui sous- couper le contact. Il prend
thèses, y compris celle d’une entend pas mal de déplace- acte des décisions du conseil,
relit les comptes rendus et
prépare les séances à venir
avec les deux conseillers de
sa liste. À savoir Karine Grosjean et Claude Debrand. Il ne
se sent d’aucune amertume
de les laisser seuls dans
l’adversité. “L’un comme l’autre
sont assez grands pour se
défendre” dit-il.
Le combat est ailleurs. “Si je
reste, c’est avant tout pour savoir
ce qui se passe et pour récupérer les informations qu’on diffuse ensuite entre nous. J’estime
aujourd’hui qu’il y a d’autres
moyens d’intervenir”, poursuit
Jean-Yves Bouveret sans
Hormis la séance d’installation, Jean-Yves Bouveret
s’étendre davantage sur le
n’a assisté à aucune des trois autres séances
sujet. Rendez-vous cet automne pour en savoir plus. ■
du conseil municipal de Pontarlier.
E
PONTARLIER
RESTAURATION
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
Zoom
Cessation d’activité le 24 août
Divorce à l’amiable au restaurant Gounefay
C’en est fini des relations tourmentées entre la
C.C.L., propriétaire des lieux, et le couple Carel
qui arrêtera d’exploiter le Gounefay à la fin de
l’été pour tenter l’aventure brésilienne.
ue n’a-t-on entendu en
bien ou en mal sur ce
restaurant qui a cristallisé l’attention depuis
son ouverture en février 2012 !
Point positif : personne ne s’est
jamais plaint, bien au contraire, de la qualité des plats préparés par Christophe Carel. Le
chef regrette néanmoins de ne
pas avoir été compris dans son
style culinaire. Lui qui était ici
pour faire “du beau, du bon, du
bien” déplore que beaucoup aient
confondu sa cuisine traditionnelle avec de la gastronomie.
“Cela n’a rien à voir car la gastronomie, c’est un service de qualité, un sommelier, une carte des
vins, des amuse-bouches. Alors
que je proposais une bonne cuisine traditionnelle à base de produits francs-comtois mais pas
que cela, car un chef doit aussi
savoir se faire plaisir et ne pas
tomber dans la routine.” Le cuisinier rappelle d’ailleurs qu’ils
avaient été sélectionnés dans
ce sens. “Dès qu’on a ouvert, on
a commencé à nous demander
des choses qui n’étaient pas dans
le cahier des charges comme des
gaufres, des fondues. Si on avait
voulu du roësti-saucisse, il ne
Q
fallait pas nous choisir.”
Après plus de deux ans
d’exploitation, il dresse un bilan
d’activité très contrasté, pas forcément conforme aux attentes.
“En dehors des vacances de Noël
et de février, les plus belles saisons sont au printemps et à
l’automne.” À ceux qui leur
reprochent
des
plages
d’ouverture très réduites, il
rétorque que le potentiel de fréquentation ne permettait pas
de couvrir les charges d’un ou
deux salariés supplémentaires.
Le Gounefay semble trop éloigné de la ville pour attirer une
clientèle “plat du jour” qui a déjà
l’embarras du choix
à Pontarlier. “On a
Un bilan quand même réussi
d’activité à capter les seniors
et la clientèle affaitrès
re.” Christophe Carel
contrasté. a aussi devancé
l’appel du “fait maison” qui est mentionné sur pratiquement tous les
plats proposés au
menu.
Le
projet
d’animations qui
accompagnait
l’ouverture du Gounefay n’a pas confortent cette décision. D’abord
rencontré le succès escompté. le risque justifié de ne pas être
“On a commencé à se poser des reconduit dans leurs fonctions
questions en constatant qu’il y au renouvellement de la concesavait de moins en moins de sion domaniale qui les lie à la
clients le vendredi soir.” Chris- C.C.L. jusqu’en février 2014.
tophe Carel reconnaît que ce Ensuite, l’opportunité d’une insfléchissement d’activité parti- tallation au Brésil avec à la clé
cipe à cette décision de fermer un poste de consultant en resavant terme. Deux raisons tauration dans une ville au nord
10 bis rue Mervil - 25 300 PONTARLIER
Photo d’illustration. Tarif pour une maison de 120m2
13
Un nouveau
casting cet été
A
près avoir annoncé le
27 mai dernier aux élus
communautaires cette cessation dʼactivité, Patrick Genre a décrit la marche à suivre
pour recruter de nouveaux
exploitants. “La commission
tourisme va définir le cahier
des charges qui sera proposé au bureau de la C.C.L. le
10 juin. On lancera ensuite la
procédure de consultation du
1er juillet au 31 août pour avoir
le temps dʼanalyser les offres
et valider le choix du gestionnaire en octobre ou en
novembre. On étudiera également la possibilité de mettre
en place un service dégradé
en septembre et en octobre.”
Le Gounefay va-t-il devenir
une auberge montagnarde ?
Les paris sont ouverts. ■
Après le Gounefay, Alice et
Christophe Carel vont tenter
l’aventure brésilienne.
du pays. “On ne part pas en terre inconnue. C’est le pays de mon sac. “Les gens viennent avec les
épouse Alice. On y est allé en glacières pleines. On ne voit même
vacances, cela m’a beaucoup plu. qui montent avec la cocotte-minuCe voyage a conforté notre envie te ou le barbecue quand ils ne
se font pas livrer par des traide bouger” ajoute le patron.
De ce séjour au Larmont, il teurs”, conclut sans rancune un
dénonce aussi pour l’avoir obser- cuisinier qu’on pourrait bien
vé au quotidien le détournement revoir un jour à Pontarlier. ■
F.C.
de l’usage des deux salles hors
14
PONTARLIER
SOCIÉTÉ
La période des mariages
Mariage arrangé, mariage annulé…
78 mariages ont été célébrés l’an dernier à l’Hôtel de ville scellant de vraies histoires
d’amours… mais aussi des mariages arrangés. À Pontarlier, une union a été annulée.
L’officier d’état civil s’est aperçu que la mariée avait été droguée pour être épousée de force.
Zoom
Patrick Genre
a célébré
un mariage
homosexuel
75 mariages ont été célébrés
lʼannée dernière à Pontarlier,
65 en 2012, 70 en 2011. Cʼest
moins quʼen 2000 et 2001,
années records avec 88 et 92
célébrations.
Depuis
lʼinstauration du mariage pour
tous, Pontarlier a uni un couple
homosexuel. Cʼétait en avril.
Et cʼest le maire en personne
qui a uni la destinée des deux
amoureux. ■
amedi 7 juin, un couple au dossier, rapporte l’adjointe
de Pontissaliens doit se Marie-Claude Masson, en charge
dire “oui” à la mairie de de la population. Nous avions
Pontarlier. En cette péri- fixé un rendez-vous à ce couple
ode estivale, quoi de plus nor- mais il n’a pas donné suite. Nous
mal. Mais pour ce cas précis, la ressaierons. Si nous n’avons pas
municipalité pourrait annuler les pièces, nous annulerons cette
l’événement. “Il nous manque union” explique l’élue. Si la pludes pièces d’état civil à fournir part des unions célébrées à Pon-
S
‘ ‘
Le ChifFre
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
1
S
ocialistes, comptez-vous ! Le calcul est vite fait dans le HautDoubs, une terre qui ne réussit décidément pas à la gauche
au regard des scores que le P.S. a obtenu aux élections européennes dans les communes. Dans plusieurs villages de la bande
frontalière, la tête de liste Édouard Martin n’a obtenu qu’une seule voix. Un seul petit suffrage, un point rose dans un ciel bleu tempétueux. On aimerait le connaître cet électeur qui a glissé un bulletin socialiste dans l’urne à Villers-Chief, aux Pontets, à Montflovin,
à Villers-la-Combe, à Voires ou à Rondefontaine. Que ce citoyen
de gauche (probablement), qui nage à contre-courant dans un HautDoubs à droite puisse nous expliquer au fond qu’il y a
encore de bonnes raisons de croire en la politique gouvernementale et en une Europe sociale. Mais voilà, les
convictions politiques appartiennent au secret de
l’isoloir, un espace de liberté à protéger. ●
En moyenne, 70 mariages sont célébrés chaque année
à Pontarlier, la plupart entre juin et août.
“C’était sous la mandature Lagier (1989-1995), relate le responsable du service de l’état civil.
Il s’est avéré que la future mariée avait été droguée pour être
tarlier sont le résultat de véri- d’annuler un mariage si nous mariée de force.”
tables idylles entre un homme avons la preuve que le mariage Bien évidemment, ce genre
et une femme, entre deux est arrangé. D’ailleurs, les con- d’événement est rare. C’est aushommes ou entre deux femmes, sulats nous demandent de plus si le moyen pour les élus de rapil s’avère que certains mariages en plus de vérifier la véracité des peler que le mariage demeure
sont arrangés. “Nous avons par- unions” dit Marie-Claude Mas- “un moment solennel que beaufois de sérieux doutes, admet son.
coup ont tendance à prendre
l’élue. En tant qu’officier d’état Ainsi, la Ville nous apprend comme un acte de consommacivil, nous avons le droit qu’elle a déjà refusé un mariage : tion, s’offusque Marie-Claude
ASSOCIATION
Masson. On ne compte plus les
mariés qui arrivent en retard,
le problème des klaxons, le stationnement, les personnes qui
rentrent en mairie comme l’on
rentre dans un moulin. Encore
une fois, ce n’est pas la règle. La
plupart des personnes sont
respectueuses mais il y a des
règles que nous rappelons” ditelle. Pour le meilleur et pour le
pire : telle est la destinée des
futurs mariés. ■
E.Ch.
Du vin du Beaujolais
Dégustez pour la bonne cause
L’association Deoweed soutient
David Roy, devenu tétraplégique
en 2007, suite à un A.V.C.
Ses bénévoles organisent une
dégustation-vente de vin samedi
21 juin à Pontarlier.
Patrick CHARPENTIER, Étienne VUILLAUME,
Marie OUDOT et Jean-Fabien MOGÉ,
Ont l’honneur de vous annoncer,
Que par arrêté de la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice en date
du 7 février 2014,
Maître Marie OUDOT, D UHMRLQW O¶2I¿FH GH 0DvWUH 3DWULFN
CHARPENTIER, et Maître Etienne VUILLAUME, notaires
associés.
Par arrêté de la Garde des sceaux, Ministre de la Justice en date du
27 février 2014, Maître Jean-Fabien MOGÉ, a été nommé en
qualité de notaire salarié.
Maître MOGÉ, assurera le service droit des affaires au sein de
O¶2I¿FH 1RWDULDO
Le VLqJH GH O¶2I¿FH est désormais à
PONTARLIER (25300) 11, rue Arthur Bourdin.
/HV QRWDLUHV UHoRLYHQW j 3217$5/,(5 UXH $UWKXU %RXUGLQ DX VLqJH GH O¶2I¿FH
HW j /(9,(5 UXH GH 3RQWDUOLHU
au bureau annexe permanent.
9RXV SRXYH] QRXV FRQWDFWHU DX avid Roy est un jeune homme de 28 ans
à qui la vie a joué un mauvais tour. En
2004, ses parents découvrent qu’il a un
angiome au cerveau. Trois ans plus tard, dans
le cadre de son traitement, il est pris d’une
hémorragie cérébrale mais du fait d’une attente
trop longue, l’hémorragie s’étend et au final,
David devient tétraplégique. Après plusieurs
séjours à l’hôpital, mourant, David est finalement pris en charge par le service des soins
palliatifs où il séjournera durant un mois et
demi. Grâce à sa volonté et aux efforts de son
entourage, David reprend pied peu à peu, se
met à parler à nouveau et reprendre espoir.
L’association Deoweed créée en 2009 l’aide à
financer les outils nécessaires à sa rééducation. Il progresse régulièrement, mais a toujours besoin de soutien et de matériel adapté. “C’est grâce à toute cette chaîne de solidarité
qui entoure David qu’il a été pos- David essaie son prochain fauteuil
sible de trouver l’aide indis- électrique, verticalisateur, équipé
Le samedi pensable pour pouvoir récupérer
de commandes domotique qui lui
21 juin sur jour après jour un peu plus donneront plus d’autonomie
d’autonomie, d’indépendance et
le parking de liberté” se réjouissent ses par- dans son futur logement.
ents.
de la
Pour poursuivre les actions de David qui est en cours d’achat. Ce fauteuil verSociété
soutien, l’association Deoweed ticalisateur permet de nombreuses positions,
Cofreco.
organise donc une grande dégus- dont une couchée. Le coût de ce matériel est de
tation-vente de vin samedi 21 juin, plus de 30 000 euros, dont seulement un tiers
essentiellement du beaujolais, pris en charge” ajoutent ses parents. Et les
de 10 heures à 19 heures sur le autres projets ne manquent pas : “Nous allons
parking de la Société Cofreco, démarrer la construction d’un logement adaproute de Lausanne. “Le bénéfice té pour David.” Grâce à la solidarité qui entoure
de cette vente contribuera au David, beaucoup de choses deviennent possifinancement du futur fauteuil de bles. ■
D
PONTARLIER
SÉCURITÉ
En 2014
Quatre caméras pour commencer
La ville de Pontarlier qui s’équipe d’un système
de vidéoprotection va installer 19 caméras sur
le domaine public, dont quatre en 2014.
ans le cadre d’une stratégie globale de sûreté
de la Ville de Pontarlier, le conseil municipal a approuvé le 22 avril dernier l’installation d’un système
de vidéoprotection de l’espace
public. Bientôt, la capitale du
Haut-Doubs sera équipée de 19
caméras
dont
le
lieu
d’implantation a été défini sur
divers critères. Il s’agit de “lieux
stratégiques, soit par leur position géographique (axe routier
fréquenté, entrée ou sortie de vil-
D
‘ ‘
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
le), soit de par leur nature anxiogène (occupation agressive du
domaine public, regroupement
permanent) ou criminogène
(Grand Cours ou site Laferrière)” indique le rapport de la ville.
Cette année, quatre caméras
(voire cinq) vont être mises en
place : rue de la Halle, Mairie
rue de la République, Hall de la
bibliothèque et parking de la
sous-préfecture. Ces lieux font
partie des neuf sites identifiés
comme étant une priorité de
Les images ne seront visionnées qu’en cas de litige,
par des policiers autorisés à le faire.
niveau 1 dans l’étude réalisée
par le cabinet Spallian. Cela
signifie qu’à ces endroits, la tranquillité publique est menacée.
“Nous n’avons pas choisi les lieux
au hasard. La ville a été quadrillée afin que les lieux de passage, de fréquentation, soient
observés” rappelle le maire
Patrick Genre qui précise par
ailleurs que la municipalité mène
une politique active en matière
de prévention de la délinquance.
La ville investit 325 050 euros
T.T.C. dans ce système de vidéoprotection. Un montant qui
n’englobe pas seulement l’achat
des caméras. “La première année,
il y a un coût d’investissement
plus élevé car il faut aménager
le centre de supervision urbaine
dans les locaux de la mairie” précisent les services de la ville. Le
dispositif prévoit également
l’organisation sur le terrain de
tout une signalétique réglementaire pour informer le public
qu’il entre dans un espace vidéoprotégé.
En revanche, contrairement à
ce qui est dit parfois, il n’y a pas
d’agent au centre de supervision
pour surveiller les écrans. En
cas de problème, les bandes sont
visionnées a posteriori par la
Police nationale ou municipale
dans le cas de faits qui relèvent
de sa compétence.
Au conseil municipal, les Verts
désapprouvent la vidéoprotection. “On juge l’équipement coûteux pour un rendu qui n’est pas
optimal, remarque la conseillère d’opposition Claire Rousseau
qui pointe aussi du doigt les
risques de bug du système. Nous
aurions préféré qu’il y ait deux
salariés de plus à la police municipale, capables de jouer le rôle
de médiateur que des caméras
ne remplissent pas. J’ajoute que
les caméras sont en ville. Il n’y
en a pas dans les quartiers.”
Si le diagnostic a conduit la municipalité à installer 19 caméras,
elle pourra augmenter le parc
le cas échéant et le faire évoluer.
Mais elle devra, pour cela, entreprendre de nouvelles démarches
administratives pour obtenir les
autorisations qui s’imposent. ■
L’humeUr
Un conseil déco pour la
tapisserie de l’hôtel de Ville ?
F
ranchir la salle d’honneur de l’hôtel de Ville de Pontarlier, c’est visionner le film “Retour vers le Futur”.
Vous prenez 40 ans dans la gueule, époque où Dalida
chantait “Gigi l’Amoroso”, Renault lançait la Super 5, De
Gaulle s’éteignait. 1971, c’est la date où la tapisserie de la
salle du conseil municipal est collée… Depuis 43 ans, rien
n’a bougé si bien que les images immortalisant les maires de
Pontarlier semblent les mêmes depuis Edgar Faure (19711977), Denis Blondeau (1977-1983), Roland Vuillaume (19831989), Yves Lagier (1989-1995), André Cuinet (1995-1999)
et désormais Patrick Genre. Tous ont tous posé avec cette
fameuse tapisserie dotée de motifs rouge sombre sur fond
blanc en contre-plan. Défraîchie, elle sera (enfin) décollée. La municipalité a abordé le sujet et officialisé son
remplacement qui pourrait intervenir rapidement.
L’histoire ne dit pas si Pontarlier fera appel à un
conseil en décoration style Valérie Damidot. Une
chose est claire : ça ne peut pas être pire… ●
Là où seront installées les 19 caméras :
De 1 à 8 : priorité numéro 1 (tranquillité publique 7 - Rond-point Maison de lʼIntercommunalité
en péril), de 9 à 11 : priorité numéro 2, de 12 à 16 : 8 - Espace Pourny
priorité numéro 3 (contrôle espace routier).
9 - Place Jules Pagnier
9 bis - Grand Cours
1 - Rue de la Halle
10 - Place Saint-Pierre
2 - Mairie - Rue de la République
11 - Place Saint-Bénigne
3 - Halle de la bibliothèque - Rue de la Répu- 12 - Rue des Déportés
blique
12 bis - Lycée Toussaint-Louverture
4 - Parking de la sous-préfecture
13 - Rond-point R.N. 57-R.D. 72
5 - Parking Laferrière
14 - Bois des Pendus
5 bis - Gymnase Laferrière
15 - Rond-point des Chèvres
6 - Rue des Tourbières
16 - Rond-point Malraux
GILLEY
Dans un bâtiment aux dernières
normes de constructions : studio
au T4 entièrement personnalisable.
Ascenseur, terrasse,
cave et garage sous terrain.
TERRAINS A VENDRE
Sur de nombreux secteurs
(Doubs, Avoudrey, Pelousey,
Damprichard...). Parcelles libres
de tous constructeurs.
HOUTAUD
SPÉCIAL INVESTISSEURS :
Dans une résidence récente T3
avec terrasse.
bail de location en cours.
180 200 € FAI.
DOUBS - TOSHKA
Résidence BBC à la frontière
entre Doubs et Pontarlier.
Appartements du T1 au T5.
Ascenseur, terrasse,
garage sous terrain et caves.
15
DOUBS - CHALET
Emplacement privilégié au centre
de Doubs. T2 au T4 avec jardins
privatifs, parkings couvert.
Personnalisation
et choix des finitions.
DOUBS
Au centre du village,
Appartement rénové avec des
pièces lumineuses comprenant
de nombreux rangements
177 400 € FAI.
16
PONTARLIER
PASSION
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
Rallye Courbet le 22 juin
Les belles mécaniques
sont de sortie
L’arrivée des hirondelles sur le Haut-Doubs coïncide souvent avec
le réveil des amoureux et heureux propriétaires de voitures anciennes
comme c’est le cas à l’Amicale des Belles mécaniques.
n fête en 2014, les 80
ans de la Traction avant
qui fut produite à plus
de 700 000 exemplaires
de 1934 à 1957. Ce modèle a
marqué la mémoire collective :
voiture de la Gestapo, icône de
la Résistance, la Traction était
aussi le véhicule préféré des
gangsters. Comme partout, elle
a encore des inconditionnels
dans le Haut-Doubs et notamment à l’Amicale des Belles
mécaniques.
Le groupe a choisi pour sa première grande printanière de
mettre le cap au sud en empruntant la route Napoléon jusqu’à
Nice où se sont retrouvés les
passionnés de Traction pour un
rassemblement historique les
26 et 27 avril derniers. Au programme bien sûr, de la convivialité, des paysages superbes,
une superbe exposition de voitures anciennes sur la promenade des Anglais face au Négresco…
Mais l’Amicale ne se réduit pas
à la seule Traction avant. On y
O
roule aussi en D.S. ou en S.M.
et, si l’on sort de la marque aux
chevrons, on passe de la Triumph à la Corvette sans ignorer
des marques plus populaires
comme l’allemande N.S.U., la
Renault 4L, la Mini Austin…
À l’Amicale des Belles mécaniques, on peut être attaché à
une marque ou un seul modèle
avoir plusieurs voitures ou une
seule. Le groupe
comprend
une
Une
vingtaine
des
vingtaine membres pour une
cinquantaine de
des
véhicules. Les ralmembres, lyes et les sorties
le
une cin- alimentent
moteur de cette
quantaine amicale. Le proest
de véhi- gramme
copieux avec des
cules.
virées
chaque
week-end. En guise d’aperçu : SaintDizier du 28 mai
au 1er juin, lac de
Madine du 13 au
15 juin, rallye
Courbet le 22 juin, tour de France le 16 juillet… Sans oublier
les rendez-vous à caractère festif ou commémoratif. L’Amicale
participera par exemple au défilé de la Libération organisé les
7 et 8 juin à Vercel. Cet automne, elle sera également présente au château de Joux le 21 septembre dans le cadre des
journées du patrimoine. ■
SPORT
L’Amicale des Belles Mécaniques organise de nombreuses sorties en été.
Intercepter des joueurs nationaux
Le C.A.P. basket a trouvé
un 6ème homme : l’emploi
Pontarlier n’est pas une terre de basket mais entend le
devenir. Sept joueurs venus de Bretagne, Nantes, Charleville,
Paris, ont réalisé des essais sur le parquet pontissalien.
Pourquoi venir ici où l’enjeu sportif est faible ?
Le club leur propose un job plutôt qu’un contrat.
Rens. : [email protected]
Des projets pour votre habitat ?
Ayez le réflexe Zolpan !
PEINTURES
PAPIERS PEINTS
REVÊTEMENTS DE SOLS
LASURES
ISOLATION
OUTILLAGE
ZOLPAN BESANÇON
3 rue Berthelot
25010 BESANÇON
Tél. : 03 81 54 37 07
esley Gouaka est l’exemple
type. Ce joueur qui évolue au
poste d’ailier depuis un an à
Pontarlier, le C.A.P. basket
n’aurait jamais pu se “l’offrir” sans son
idée simple mais efficace. Elle consiste à
organiser une journée d’essai pour renforcer l’équipe première, la contrepartie
du club étant de proposer un emploi, en
France ou en Suisse, à ces candidats. Le
contexte économique plutôt florissant fait
peser dans la balance. “Nous avons dit à
Wesley : nous sommes prêts à t’aider à
trouver un job si tu ne fais pas n’importe
quoi” se souvient Akil Kanso, directeur
sportif au club. C’était il y a an, lors de la
première journée d’essai organisée par
l’association sportive. Depuis, Wesley travaille à Jura Filtration à Pontarlier et
réside ici. “Et il n’a pas envie de partir et
pourrait signer un C.D.I.” dit le directeur
W
sportif qui veut créer un vrai projet sportif.
Le club a remis sur pied un second weekend d’essai les 16 et 17 mai. 7 joueurs
venus de Vannes (Bretagne), Nantes, Paris,
Rhône-Alpes, Besançon, ont répondu favorablement à cet appel. “Nous disons bien
aux joueurs que nous n’avons pas les
moyens financiers de les payer. La seule
chose que nous pouvons leur proposer, c’est
un travail. Pour les meilleurs, on leur propose la Suisse mais nous n’oublions pas
de leur expliquer les avantages et les inconvénients” rappelle le directeur sportif qui
souhaite après avoir renforcé les postes
d’ailiers, trouver des intérieurs de choix.
“Beaucoup de ces joueurs se sont arrêtés
aux portes du niveau professionnel. Ils
ont été déçus car beaucoup de clubs n’ont
pas tenu leurs promesses… Ils cherchent
une stabilité. Nous pouvons leur
proposer car nous venons de
Wesley, nouer un partenariat avec Adecl’exempl co (société d’intérim)” poursuit
le directeur sportif.
e type. Le C.A.P. basket entend se faire une place sur l’échiquier du
sport pontissalien. Dans l’ombre
du foot, et du rugby, les basketteurs actuellement en Prénationale Franche-Comté pourraient très vite décoller.
Objectif : monter en Nationale 3 dès l’année prochaine. ■
ZOLPAN PONTARLIER
1 rue de Mervil
25300 PONTARLIER
Tél. : 03 81 39 07 57
Du lundi au vendredi de 7 h 30 à 12 h 00 et de 13 h 30 à 18 h 00
RDV sur notre nouveau site haut en couleurs
www.zolpan-intensement-couleurs.fr
Directeur sportif au C.A.P. basket, Akil Kanso a reçu 7 joueurs
de niveau national. Si les joueurs conviennent, un job en France
ou Suisse leur est proposé en contrepartie.
E.Ch.
PONTARLIER ET ENVIRONS
PÊCHE
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
EN BREF
Étude et polémique
Littérature
Durant une année, les
élèves des classes du
département ont réalisé
avec leurs enseignants des
albums, affiches ou ils ont
écrit un récit ou une nouvelle. Un concours en fin
dʼannée élira le “meilleur”
livre. Les expositions de ces
réalisations sont visibles du
5 au 12 juin à Pontarlier à
la salle des Annonciades et
à lʼécole de LabergementSainte-Marie du 16 au
20 juin. Ce projet départemental organisé par
lʼÉducation
nationale
sʼadresse à tous les élèves
de 3 à 18 ans, de la maternelle au lycée.
Le président de la Truite Pontissalienne
se veut rassurant
Si les études menées par la fédération de
pêche sur le lac Saint-Point montrent une
baisse de densité des poissons, Robert
Droz-Bartholet veut nuancer ces résultats.
Selon lui, les pêcheurs du lac n’ont jamais
pris autant de poissons.
obert Droz-Bartholet,
président de l’association
de pêche la Truite Pontissalienne et du Lac
Saint-Point n’a pas apprécié de
prendre connaissance des résultats de l’enquête piscicole menée
sur le lac Saint-Point dans La
Presse Pontissalienne de mai.
Il aurait préféré que la fédération de pêche du Doubs, dont il
est le vice-président rappelonsle, lui communique directement
ces résultats. Il attend toujours.
Au-delà des polémiques entre
une association (La Truite Pontissalienne) qui possède plus de
1 000 pêcheurs mais qui s’est
retirée de la réciprocité et la
fédération de pêche du Doubs,
Robert Droz-Bartholet souhaite
remettre (ses) vérités en place
concernant le lac. “Je suis dubitatif quant à cette étude. Est-on
sûr qu’elle a été faite dans les
R
mêmes conditions que les anciennes ? Je l’espère. Est-ce que la
pêche au filet est représentative ?
A-t-elle été faite par des professionnels de la pêche au filet ?”
se demande-t-il.
Il est avéré - selon l’étude - que
le nombre de corégones est en
diminution depuis 30 ans. Ce
n’est pas l’avis du président. Se
voile-t-il la face devant une pollution qu’il ne voudrait pas
admettre ? “Non. Nous savons
que l’eau est de
moins bonne qual“Demandez ité. Mais concerà tous les nant les corégones,
interrogez tous les
pêcheurs !” pêcheurs… Ils vous
diront qu’ils n’en
ont jamais pris
autant cette année.
Beaucoup font le
quota à chaque
pêche (8 par jour).
17
La récente
étude piscicole
sur le lac
Saint-Point
fait réagir le
président de
la Truite
Pontissalienne.
L’année dernière, les corégones
ne mordaient pas car il y avait
beaucoup de nourriture du fait
des fortes précipitations” dit-il.
Pharmacien de formation, Robert
Droz-Bartholet ne remet pas en
cause les études mais entend
les nuancer. “Il faut écouter aussi les impressions des personnes
qui sont au bord du lac tous les
jours.” Le président a d’ailleurs
examiné deux corégones qu’il a
disséqués. Un poisson de 500
grammes, un autre d’1 kg. “On
retrouve beaucoup de nourriture : des larves, du plancton. Ils
sont en bonne forme. On le voit
sur leur foie notamment.” La
Truite Pontissalienne sort également de ses cartons une autre
étude (réalisée fin septembre
par une université belge) qui
conclut que le lac est plutôt en
“bon état.” Il l’est, c’est vrai, mais
moins que jadis. C’est un fait.
■
Lyrique
Montperreux prépare la 6ème
édition de son festival
lyrique qui aura lieu du
23 juillet au 3 août prochain.
Il est devenu le rendezvous lyrique incontournable
de Franche-Comté. Une
des têtes dʼaffiche de ce
festival sera la mezzosoprano Karine Deshayes
qui quittera spécialement
les Chorégies dʼOrange
pour donner un récital à
Montperreux.
Réservations sur
www.festival-montperreux.fr
PRÉSENT À L’HYPER U
DE DOUBS
du 10 au 14 juin 2014
OFFRE
E
FoR
n
O
lati
IsoF
Salle d’exposition permanente de 700m2
PORTE DE GARAGE
thermique
Gamme mixte
PVC/ALU
isolation
thermique
jusqu’à
Ug 0,8w/m2k
200 coloris
ou couleur bois
Gamme mixte
BOIS/ALU
isolation
thermique
jusqu’à
Ug 0,8w/m2k
m
Triple vitrage 36m
collé SOLAR+
Basculante - sans rail
Motorisation intégrée
OFFERT*
magasin
*voir conditions en
Distributeur
dans le Haut-Doubs
PORTES D’ENTRÉE / PORTES DE GARAGE / VOLETS ROULANTS / VOLETS BATTANTS / CLÔTURES / FENÊTRES / PORTAILS / MOUSTIQUAIRES
ZI Franois - 1A rue de la Gare - 25770 FRANOIS
03 81 59 99 75
18
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
LA CLUSE-ET-MIJOUX
EN BREF
60 ans de visites
Les pionniers du château
Sous l’impulsion de leur
oncle Maurice Cordier,
Claude et Louis Hérard
ont vécu l’ouverture du
château de Joux au
tourisme. C’était il y
a soixante ans, les
souvenirs sont intacts.
était il y a soixante ans et
pourtant, c’était hier pour
Louis Hérard et sa belle-sœur
Claude. Ils se souviennent de
presque tous les détails, toutes les anecdotes qui entourent l’ouverture du château de Joux au public fin au début de
l’été 1954. Louis Hérard avait alors 18
ans. Jusque-là, le monument qu’on appelait encore fort de Joux était la propriété
de l’armée française. Le syndicat
d’initiative de l’époque, qui vivotait, cherchait une idée pour dynamiser son action.
Maurice Cordier, chirurgien-dentiste
pontissalien, qui était à la tête de ce syndicat, a eu la lumineuse idée d’ouvrir le
fort de Joux, en le rebaptisant château,
au tourisme. La meilleure manière de
capter ces milliers de touristes venus
du Nord, de Belgique ou de Hollande et
qui filaient sur la Suisse et l’Italie sans
jamais s’arrêter à Pontarlier.
Cet homme au caractère empathique,
tourné vers les autres et doté d’une belle force de persuasion, sut alors convaincre
les autorités militaires de l’époque, et
notamment le commandant Gagneur,
qu’il y avait là une magnifique opportunité à saisir. “À combien de paroles
décourageantes s’était-il heurté. Vous
voulez faire monter les gens là-haut ?
Mais vous êtes fous !” objectait-on jusqu’alors à M. Cordier. Il finit par obtenir le feu vert de l’armée et signe une
convention d’exploitation qui donne au
syndicat d’initiative la mission de faire
visiter la partie historique du château.
L’aventure touristique pouvait démarrer.
Sans moyen financier, sans aide, Maurice Cordier mobilise alors toutes ces
connaissances, et en premier lieu sa
famille. “Notre premier travail a été de
concevoir un parcours de visite, raconte Louis Hérard. On s’est relevé les
manches et on a passé nos vacances de
Pâques avec des pelles, des pioches, des
tondeuses, des balais. Il fallait être prêt
avant le mois de juillet. On a eu trois
mois pour tout préparer.” Parallèlement,
les bénévoles s’attaquent à des recherches
historiques pour concevoir un programme
de visite digne de ce nom. Les premiers
touristes ont donc été guidés par les
jeunes Louis et Henri Hérard. “On organisait jusqu’à huit visites par jour, ça a
été un succès immédiat.” Les jeunes
apprentis guides n’étaient bien sûr pas
payés. “On recevait en revanche les pourboires des touristes. Ça payait l’essence
du scooter pour monter au château.”
Rapidement, devant le succès des visites,
l’idée d’un spectacle est née. Et les bénévoles se sont improvisés comédiens. “Le
spectacle “Les grandes heures de Joux”
a été créé par Michel Dornier, qui était
instituteur. Il retraçait l’histoire du château, du Moyen-Âge à 1870 et on jouait
dedans” indique Claude Hérard. Même
succès populaire. “Nous assurions nousmêmes la promotion du spectacle. Quand
j’ai passé mon permis de conduire en
juillet 1954, c’était avec ma Renault 4 CV
qui avait un haut-parleur sur le toit, un
ampli et un micro qui pendait à la fenêtre.
Louis Hérard et
sa belle-sœur
Claude, avec une
photo de
leur oncle
Maurice Cordier.
Ce sont eux les
vrais pionniers
du château
de Joux.
C’
On sillonnait toute la région pour faire
la promotion du spectacle” poursuit Louis.
Tout le monde a mis la main à la pâte :
les familles Cordier, Hérard, Barret, Pradel et Peillein. “On peut dire que
l’ouverture du château au public, c’est
vraiment une histoire de famille” sourient Louis Hérard et sa belle-sœur.
On faisait de grandes choses avec des
bouts de ficelle. C’est un employé d’E.D.F.,
Pierre Todeschini, qui s’est mobilisé pour
réaliser le premier éclairage extérieur
du château et d’autres petites mains qui
ont pu rendre possible cette aventure.
L’œuvre d’une poignée de bénévoles.
lement été un des premiers à s’intéresser
Ensuite est venu le temps de la struc- à l’histoire de Toussaint Louverture dont
turation avec la création d’un syndicat la C.C.L., qui a repris les rênes du châintercommunal de ges- teau, perpétue encore la mémoire aujourtion du château créé d’hui.
“Ma Renault entre les villes de Pon- Si le château de Joux est devenu un des
tarlier et de La Cluse-et- phares touristiques de Franche-Comté
4 CV qui
Mijoux. Puis la création avec plus de 70 000 visiteurs tous les
du festival des Nuits de ans, ce n’est pas le fait des collectivités
avait un
Joux quelques années publiques au départ, mais avant tout le
haut-parleur plus tard avec des pièces résultat du travail de ces bénévoles
sur le toit.” de renom jouées dans convaincus et visionnaires qui ont ouvert
l’enceinte du château. les lourdes portes de la forteresse aux
Maurice Cordier a éga- yeux de tous. ■
Triathlon
Dimanche 29 juin, les triathlètes vont se retrouver
sur la plage des Grangettes
pour le triathlon du lac SaintPoint, rendez-vous incontournable du triple effort.
Ouvert à tous, ce sport qui
consiste à enchaîner natation, vélo et course à pied,
propose différents formats
avec une course sprint et
relais (750 m de natation,
20 km de vélo, 5 km de course à pied), courte distance
(1 500 m - 40 km - 10 km).
Des épreuves pour les
enfants sont prévues. Des
centaines de concurrents
sont attendues. Renseignements : www.pontarliertriathlon.com
ou
03 81 39 04 54.
Télévision
Six nouvelles chaînes en
haute définition arrivent le
10 juin dans notre région :
HD1, LʼÉquipe 21, 6Ter,
Numéro23, R.M.C. Découverte et Chérie 25. Pour
recevoir ces nouvelles
chaînes, les téléspectateurs
concernés devront lancer
une recherche et mémorisation des chaînes de la
T.N.T. Renseignements sur
www.toutelatnt.fr
Zoom
Qu’en avait dit
la presse de l’époque ?
“N
Alors que la première visite publique avait eu lieu le 30
mai 1954, le journal Le Pontissalien consacrait un article
à cette première, dans son édition du 2 juin. Extraits.
Dimanche
30 mai,
première visite
officielle du château de Joux par
un temps
superbe.
La délégation
est emmenée
par Maurice
Cordier,
le président
du syndicat
d’initiative
de Pontarlier.
ous avions déjà le lac de
Saint-Point qui, avec Malbuisson et sa Fête du lac
restera sans doute notre meilleur
atout dans le jeu de la propagande
touristique. Puis la Fête de la neige
au Mont dʼOr. Enfin, le télébenne,
ces deux dernières cartes présentant un intérêt indiscutable.
Depuis quinze jours, nous avons le
château de Joux. Non pas que cette construction respectable soit nouvelle érigée sur son pic rocheux dʼoù
lʼon découvre un panorama incomparable… Elle est même là depuis
une dizaine de siècles ! Mais on vient
de tenter une opération de grande
envergure destinée à la mettre en
valeur et attirer la foule toujours plus
grande des visiteurs de partout.
Et cʼest dimanche 30 mai quʼavait
lieu la première visite officielle du
Château de Joux, désormais ouvert
à tous les touristes et amateurs de
souvenirs historiques.
Dès 15 h 30, tout ce que Pontarlier
et la région comptent de personnalités était rassemblé aux abords du
Château. Lʼimposante caravane
conduite par M.M. Cordier, président
du Syndicat dʼInitiative, entouré de
M. Couzier, sous-préfet, et de M. Le
Dr Henriet, conseiller général, visita
les lieux avec un vif intérêt, se recueillit
un instant dans les prisons de Mirabeau, Toussaint Louverture, le cachot
de Berthe de Joux, descendit lʼescalier
interminable qui mène à lʼorifice du
puits où lʼon renouvela plusieurs fois
lʼexpérience impressionnante du chiffon enflammé descendant dans les
profondeurs humides et noire de ce
trou où périrent tant de “manants”.
Chacun se retrouva ensuite sur la
terrasse ensoleillée où fut servi un
vin dʼhonneur.
M. Cordier expliqua très simplement
quels étaient les buts du S.I. : donner au Château de Joux sa véritable
importance touristique et faire de ce
monument historique un centre attractif propre au prestige touristique de
la région.
M. le Dr Henriet et M. le sous-préfet
félicitèrent le président du S.I. Pour
le magnifique travail déjà accompli,
prélude aux grandes fêtes médiévales qui se dérouleront cet été dans
ce cadre unique.” ■
Nous créons et imprimons tous vos supp�ts
Délais et qualité garantis
Bâche
Stand
Roll-up
69€
395€
99€
H.T
Jusqu’au 5
H.T
H.T
juillet 2014
VIDE-GRENIER
IL
VIDE-ARMOIRE AVR
Nous créons votre site Internet sur mesure …
Notre agence est spécialisée dans la création de sites Internet. Nous mettons
nos compétences à votre disposition pour mener à bien votre projet Web quelle
que soit sa nature : web design, développement, programmation d’applications
tactiles, référencement et accroissement de votre visibilité sur Internet et les
réseaux sociaux …
www.groupecoste.com
Machines agricoles
et élevage
www.villaverde.fr
Découvrez d’autres
réalisations sur
notre site Internet:
www.groupe-publipresse.com
www.bonbons-delices.ch
Vente en ligne
de bonbons
www.laborier-peintures.fr
Jardinerie, décoration,
animalerie
Contact : Éric Tournoux | 03 81 67 90 80 | 06 07 40 50 76
Anthony Gloriod | 03 81 67 90 80 | 07 86 50 05 23
1, rue de la Brasserie - BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex | www.groupe-publipresse.com
Peintures
20
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
LE DOSSIER
LA VÉRITÉ SUR LES SALAIRES SUISSES
Le nombre de travailleurs frontaliers est en constante augmentation, tout comme les fantasmes qui circulent autour des salaires en vigueur de l’autre
côté de la frontière. La Presse Pontissalienne fait le point sur la question et publie les résultats d’une récente étude de l’office fédéral de la statistique.
● Suisse
Une augmentation de 13,4 % en 10 ans
En Suisse, un salarié sur deux
gagne plus de 5 100 euros bruts par mois
En 2012, selon l’étude de l’office fédéral de la
statistique, le salaire médian s’élevait à 6 118 francs
suisses bruts dans le secteur privé. Les disparités
se creusent aussi de l’autre côté de la frontière.
es chiffres font rêver tout
salarié français. Ils confirment en tout cas qu’on peut
facilement doubler ses revenus en passant de l’autre côté de la
frontière. La moitié des travailleurs
en Suisse gagnent donc plus de
6 118 francs brut auxquels il faudrait soustraire environ 15 % pour
obtenir le salaire net perçu, soit un
revenu de l’ordre de 5 201 francs
suisses. Avec taux de change à 1,2,
cela représente 4 334 euros. À la
différence des Français et bientôt
des frontaliers, les salariés suisses
doivent aussi régler de leurs poches
les cotisations d’assurance-maladie
qui correspondent à 5,5 % du salaire brut.
Ce salaire médian de 6 118 francs
nets masque de fortes disparités.
Les 10 % des salariés les moins bien
rémunérés ont gagné moins de
3 886 francs alors que les 10 % les
mieux payés ont reçu un salaire
supérieur à 11 512 francs. Disparités aussi selon les secteurs d’activité.
Les niveaux de rémunérations les
plus élevés se trouvent dans les
branches à forte valeur ajoutée telles
que la recherche et le développement (8 905 francs), l’industrie pharmaceutique (9 775 francs) et bien
sûr les banques (9 823 francs). Par-
C
mi les branches proches du salaire
médian, on peut citer la métallurgie (5 766 francs), la construction
(6 024 francs) ou encore la santé
(6 186 francs).
L’horlogerie se situe plutôt dans la
moyenne industrielle avec un salaire médian à 6 609 francs. Comme
quoi ce qu’on pourrait apparenter
au luxe ne rime pas avec salaires
luxueux. En bas de l’échelle, on
retrouve les classiques, à savoir le
commerce de détail (4 691 francs),
la restauration (4 272 francs),
l’hébergement (4 230 francs) et les
services personnels (3 887 francs).
Dans ces métiers-là,
Suisse et France, même
Les
combat.
frontaliers Entre 2002 et 2012, le
niveau de salaire a auggagnent menté de 13,4 %. Les
10 % des personnes les
5 896
mieux payées ont vu le
francs
montant de leur rémunération progresser de
suisses
22,5 % alors qu’à
bruts.
l’opposé, la hausse se
monte à 9,5 % pour les
10 % des personnes les
moins bien payées. Les
écarts salariaux entre
le haut et le bas de la
pyramide s’accroissent
aussi dans le temps, passant de 2,6 L’étude de l’O.F.S. met aussi en évien 2002 à 3 en 2012. Près de 339 000 dence l’importance croissante des
personnes occupent en 2012 des primes dans le système salarial. En
postes à bas salaires dont 66,9 % 2012, un salarié sur trois sur
sont des femmes. On parle de bas l’ensemble du secteur privé a tousalaire quand la rémunération est ché des primes. Cette proportion est
inférieure ou égale aux deux tiers plus élevée dans les branches à
du salaire médian, 4 037 francs hauts salaires. comme la recherche
bruts. Les syndicats suisses ont et développement (41,3 %) ou les
d’ailleurs soumis à votation la pro- banques (80,4 %). La part des salaposition d’instaurer l’équivalent riés touchant des primes est pasd’un S.M.I.C. à 4 000 francs suisses sée de 25,5 % à 36,1 % entre 2002
à l’échelle du pays. Le peuple suis- et 2012. Le montant de ces primes
se a voté non à 76,3 % pour un scru- progresse également de près de
tin avec un taux de participation de 2 800 francs suisses pour atteindre
56 %.
11 143 francs en 2012.
Les différences de salaires entre La rémunération de la main-d'œuvre
branches économiques existent aus- étrangère dépend du permis de
si au niveau des cadres supérieurs. séjour. Les salariés suisses gagnent
Elles varient par exemple de plus que leurs collègues étrangers
21 528 francs dans l’industrie phar- quel que soit le type d’autorisation
maceutique à 8 495 francs dans la de séjour. Les détenteurs d’un perconstruction et 4 815 francs dans mis de courte durée perçoivent un
la restauration. La distorsion sala- salaire de 4 672 francs, d’un permis
riale est aussi d’actualité en Suis- de séjour (B) 5 552 francs, d’un perse selon les sexes. La différence de mis d’établissement (C) 5 671 francs
salaires entre hommes et femmes et les frontaliers 5 896 francs. Pour
dans le secteur privé est de 18,9 % les postes hiérarchiques à haut
en 2012. Ces écarts tendent d’ailleurs niveau de responsabilité, la mainà augmenter en fonction du niveau d'œuvre étrangère gagne plus que
de qualification et de responsabili- les Suisses. Ces derniers perçoivent
té. Les femmes exerçant des fonc- un salaire de 9 683 francs alors que
tions à haut niveau de responsabi- les frontaliers gagnent 10 905 francs
lité gagnent en moyenne 25,1 % de et les détenteurs d’un permis de
moins que leurs collègues mascu- séjour 12 726 francs. À l’inverse,
lins. Les femmes n’occupant pas de pour les postes sans qualification,
fonction dirigeante et étant au béné- la rémunération des salariés suisses
fice d’un apprentissage gagnent en (5 729 francs) est supérieure à celles
moyenne 12,4 % de moins que leurs des frontaliers (5 488 francs). ■
F.C.
collègues masculins.
Les salaires bruts 2012
par branches économiques
● Salaires brut par mois
en francs suisses
Secteurs
Total
Banques
Industrie pharmaceutique
Industrie du tabac
Recherche et
développement scientifique
Télécommunications
Activités informatiques
Assurances
Industrie chimique
Enseignement
Fabrication produits informatiques,
électroniques, horlogerie
Construction
Fabrication de meubles
Métallurgie
Commerce de détails
Restauration
Hébergement
Services personnels
● Salaires selon régions
(secteur privé)
Région
Suisse
Zürich
Région lémanique
Région nord-ouest
Suisse centrale
Espace Mittelland
Suisse Orientale
Tessin
Cadres
9 939
12 048
10 637
10 400
9 278
9 140
8 390
8 000
Salaire
6 118
9 823
9 775
8 939
8 905
8 901
8 571
8 024
7 691
7 225
6 609
6 024
5 952
5 706
4 691
4 272
4 230
3 887
Non cadres
5 536
5 651
5 517
5 814
5 520
5 583
5 308
4 664
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
● Monnaie
+ 73 % depuis 25 ans
L’effet taux de change :
25 % d’augmentation salariale en 10 ans
Les salaires bruts 2012 par
branches économiques (suite)
● Bonus 2012
Secteurs
Cadres
Commerce de détail 28 708
Industrie chimique 49 597
Assurances
94 105
Services financiers 132 410
Non cadres
1 728
4 418
8 016
12 129
Formation
Cadres
Haute école
universitaire
13 791
Haute école
spécialisée
11 592
Maturité
8 773
Apprentissage (C.F.C.) 7 529
École obligatoire
6 588
Non cadres
Cadres
9 683
11 250
Non cadres
5 729
5 226
● Salaires selon la formation 2012
7 863
● Salariés suisses/étrangers
Suisses
Etrangers (total)
Permis C
(établissement)
Permis B
(autorisation de séjour)
Frontaliers
10 905
12 726
10 505
En 25 ans, la monnaie suisse n’a cessé de s’apprécier aussi bien
vis-à-vis du franc français que de l’euro. Les frontaliers sont bien sûr
les premiers bénéficiaires, sans jamais s’en plaindre.
a courbe de la variation suisses, cette variation représendu taux de change te au final une progression de 73 %
depuis 25 ans entre les
en euros. On pasmonnaies françaises et
serait ainsi de
suisses donne un net Presque
2 272 à 3 330 euros,
avantage à nos voisins. Ce qui n’a
soit 1 061 euros de
rien d’un scoop. En 1990, un franc un S.M.I.C.
différence. Presque
suisse valait l’équivalent de net en plus. un S.M.I.C. net.
0,55 euro, contre 0,83 euro aujourDans le détail, on
d’hui. Sur un salaire de 4 000 francs
distingue trois
L
ÉVOLUTION DU TAUX DE CHANGE FRANC SUISSE-EURO DEPUIS 1990.
7 550
5 743
5 617
4 585
5 261
5 022
5 488
grandes phases qui s’articulent
autour du passage à l’euro et de
la crise économique 2008-2010.
Avant l’euro, on constate une tendance générale d’appréciation
assez régulière du franc suisse
sur le franc français. En 12 ans,
la courbe s’est inversée seulement
quatre ans en faveur du franc français. Lors du passage à l’euro en
janvier 2002, un franc suisse valait
alors 0,68 euro, soit un salaire de
2 758 euros toujours calculé sur
une base de 4 000 francs suisses.
La seconde phase s’étale jusqu’en
2008 avec un euro fort qui impacte négativement les salaires frontaliers d’environ 300 euros. Une
“récession” de courte durée avant
la dégringolade de l’euro qui se
soldera à l’été 2012 par l’égalité
historique d’un franc suisse pour
un euro. Suite à quoi la Banque
Nationale Suisse n’avait pas manqué de réagir en fixant un taux
de change plancher d’un franc
suisse pour 0,83 euro.
Cette logique-là reste d’actualité.
La B.N.S. affiche toujours la même
détermination en étant prête à des
achats en devises “illimités” afin
de maintenir ce cours plancher.
● Zoom
Le système
des primes
est en hausse
côté suisse
n plus des salaires déjà
élevés chez nos voisins,
les primes et autres boni
prennent une importance croissante dans les entreprises helvétiques. En 2012, plus d’un salarié sur trois dans le secteur privé
a touché des primes. La part des
salariés touchant cette forme de
rémunération flexible est passée de 25,5 % en 2002 à 36,1 %
en 2012. Durant cette même
période, la valeur monétaire
moyenne de ces boni était de 8
337 francs suisses pour s’élever
à 11 143 francs en 2012. Le montant des boni varie considérablement selon les branches économiques : il atteint par exemple
3 731 francs en moyennes dans
le commerce de détail, 7
333 francs dans l’industrie du
cuir, contre 26 018 francs dans
les banques et 29 355 francs dans
les activités des sièges sociaux
et conseils de gestion selon l’office
de la statistique. ■
E
Après deux ans de calme relatif,
les cours frémissent et l’euro
reprend quelques couleurs face au
franc. ■
F.C.
Publi-information
Le bon vin est
Plus que des vins de
toute la France, les
clients trouvent chez
Barthod à Pontarlier
des précieux conseils
prodigués par Arnaud
Guez pour apprendre à
marier les vins aux
plats cuisinés.
chez Barthod
e plaisir de la table se révèle
lorsque le vin s’accorde à un
plat cuisiné. Les arômes se
dévoilent,
les
saveurs
s’harmonisent, et les convives se
réjouissent. Pour être sûr de réussir
l’accord parfait entre le vin et l’assiette,
vous pouvez faire confiance à Arnaud
Guey. Épicurien assumé, le caviste
de la maison Barthod à Pontarlier
L
Arnaud Guey
est fin
connaisseur
de vin qui
partage sa
passion avec
ses clients.
RETROUVEZ LA CAVE BARTHOD
SUR FACEBOOK :
barthod espace vins pontarlier
Des recettes de cuisine, des accords mets
et vins, les conseils d’Arnaud,
les nouveautés, les journées dégustations
“et quelques bêtises”…
est un homme de goût. Fin connaisseur autant que passionné par son
métier, il prend le temps de conseiller
chaque client. Dites-lui ce que vous
mijotez, il vous suggérera un vin qui
éveillera votre curiosité et celle de
vos hôtes. “Lorsque je travaille sur
l’accord mets et vin, j’ai toujours cette envie d’aller vers des produits atypiques qu’on n’a pas l’habitude de
boire” dit-il. Arnaud Guey sort des
sentiers battus, sans renier les crus
classiques qui ont leur place chez
Barthod. Il n’est pas nécessaire d’avoir
un gros budget pour tenir en émoi
les papilles gustatives. “On peut se
faire plaisir avec de bons produits
entre 5 et 15 euros.”
La cave de la rue du Docteur-Grenier
offre un concentré de ce qui se fait
de mieux dans les régions françaises
viticoles. Le samedi, Arnaud Guey
organise des dégustations autour d’un
thème pour faire découvrir des vins
à ceux qui passent par là. Cette année,
il s’est mis en quête de crus qui évoquent les sentiments. Aussi, en mars,
il y a eu les vins sur l’amitié, en avril
les vins curieux, en mai les vins plaisirs qui se partagent à l’apéritif. En
Chez Barthod, on trouve un concentré de ce qui se fait de mieux
dans les régions vinicoles françaises.
juin, c’est le tour des rosés. “J’organise
également des soirées à thème le 1er
et le 2ème vendredi de chaque mois. On
fait du “blind testing” (dégustation à
l’aveugle). Nous goûtons six vins et il y a
un buffet” annonce le
“Des
caviste. Pour participroduits
per à ces rendez-vous,
atypiques.” il convient de réserver
(25 euros). Sur demande, il ouvre la cave pour
des dégustations privées.
Les curieux à la
recherche du bon goût
peuvent également
suivre le caviste dans
21
des soirées “découverte gustative”
organisées au restaurant Le Doubs
Passage à Doubs. “Elles ont lieu le
troisième vendredi de chaque mois.
Stéphane Bart, le chef du restaurant
propose un menu original et unique,
et mois j’accorde les vins que je sers
tout au long du repas (25 euros tout
compris, réservation obligatoire).”
Pour l’occasion, le caviste passe son
tablier de sommelier et raconte
l’histoire des cépages à ceux qui le
questionnent.Arnaud Guey n’a jamais
étanché sa soif de faire partager sa
passion pour le vin. Une passion communicative qui laisse poindre le plaisir qu’il y a à partager un verre de
vin entre amis. ■
22
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
● Comparatif
● Salaires par grands secteurs dans le Doubs
2 587 euros bruts dans l’industrie
Des salaires 2,5 fois
moins élevés en France
À 10 km près, un salaire peut être multiplié par 2,5 ! Selon que l’on
travaille en France ou en Suisse, les différences de salaires se sont
encore creusées par le simple jeu des monnaies.
eux études sont tombées récemment, l’une
de l’Urssaf en France, l’autre de l’office
fédéral de la statistique en Suisse, sur le thème des salaires
(voir en pages précédentes). Ne
prenons qu’un exemple : le secteur de la construction. Un salarié du B.T.P. en France perçoit
en moyenne un salaire brut de
1 970 euros de ce côté-ci de la
frontière. Ce même salarié, s’il
part travailler chez nos voisins
suisses, touchera pour le même
emploi un salaire de 5 020 euros
mensuels.
En Franche-Comté, la conjoncture économique s’est encore
dégradée. Selon une toute récente étude de l’Urssaf, les effectifs salariés sont repartis à la
D
● Votation
baisse au dernier trimestre 2013.
Et aucun grand secteur d’activité
n’est épargné.
Les effectifs salariés dans
l’industrie ont reculé de 3 % en
un an. Ce sont 2 600 postes qui
ont été détruits. “Les baisses les
plus marquées sont observées
dans la fabrication de machines
et équipements, la
fabrication
de
matériels de transMême
port, du bois et
l’intérim papier et de la
perd des métallurgie” note
l’Urssaf.
salariés. Même constat dans
le secteur de la
construction dont
la dégradation se
poursuit au quatrième trimestre.
Les pertes d’emplois les plus
significatives sont relevées dans
le domaine de la construction
de maisons individuelles (2,5 %), un chiffre qui confirme
le ralentissement du marché de
l’immobilier. À noter également
dans le tertiaire une baisse de
l’emploi sur le dernier trimestre
2013 de - 0,3 %.
Même l’intérim “qui était dynamique le trimestre précédent
(+ 3,7 %) perd 1,2 % de salariés”
relève l’Urssaf.
Le salaire moyen par tête
(S.M.P.T.) enregistre par ailleurs
dans le Doubs une hausse de
0,1 % ce trimestre, soit une augmentation inférieure à celle
observée sur les trois derniers
mois de 2013 en Franche-Comté (+ 0,5 %). ■
Secteur
Industrie
B.T.P.
Commerce
H.C.R.
Intérim
Autres services
Total Doubs
Salaire moyen en euros bruts
2 587
1 970
1 982
1 469
2 121
1 936
2 133
Le salaire moyen dans le B.T.P. en France est de 1 970 euros.
Pas de S.M.I.C. à 4 000 francs
Non au salaire minimal fédéral
L’horlogerie dit
non au S.M.I.C.
en Suisse
C
ommedanslaplupartdesautresbranches
dʼactivité,lʼindustriehorlogèreétait farouchement opposée à lʼidée dʼun salaire
minimalnational.“Cela représenterait un montant considérable. Avec cette initiative, la
gauche veut protéger les plus faibles contre
les milieux économiques mais cela nʼa aucun
sens. Cette mesure a un effet nivelant”, estime François Matile, le secrétaire général de
la convention patronale de lʼindustrie horlogère suisse. Pour cette association faîtière
qui regroupe 410 entreprises, soit 50 000
travailleurs, il semble inconcevable de mettre
sur un même plan lʼindustrie, les commerces,
la restauration… “On se bat sur des réalités
économiques différentes qui prennent en
compte les spécificités de chaque région et
de chaque métier. Cʼest pourquoi on dit non
au S.M.I.C., non à cause de ce caractère
nivelant qui ignore le partenariat social établi au niveau de chaque branche.”
Lʼindustrie horlogère a défini des salaires
minimaux dʼembauche dans chaque région
suisse. Il reste à finaliser le dispositif sur le
canton de Neuchâtel où lʼon respecte déjà
le principe dʼun salaire minimal depuis de
nombreuses années. “On est parti de
3 610 francs en sachant que cette base sera
revalorisée par deux fois de 45 francs en
juin 2014 et 2015.” Les salaires minimaux
dʼembauche sont indexés sur le coût de la
vie et reflètent lʼhistorique des négociations
entre les partenaires sociaux. “Cela nous
semble infiniment meilleur que le principe
dʼun salaire généralisé, dicté par lʼÉtat. En
nous imposant une telle mesure, il nʼy aurait
plus aucune raison de procéder à des augmentations librement consenties.” ■
En refusant à 76 % l’initiative sur les salaires minimaux, le peuple suisse semble
avoir suivi les arguments du patronat, au grand dam du syndicat Unia toujours
fidèle à sa politique de lutte contre les injustices salariales. Entretien avec
Catherine Laubscher, secrétaire régionale d’Unia Neuchâtel.
a Presse Pontissalienne : Êtes-vous surprise par
l’ampleur de ce résultat ?
L
Catherine Laubscher : Bien sûr, on est déçu. Cette proposition a été refusée par l’ensemble des cantons,
y compris dans les régions romandes (cantons du
Jura, Neuchâtel, Vaud, Genève, Valais, Fribourg).
Les gens ont sans doute été marqués par la campagne du patronat qui visait à faire peur.
L.P.P. : Les arguments avancés sur les risques de délocalisation des entreprises ont fait tilt !
C.L. : Toutes les entreprises ne pourraient pas partir. Surtout celles qui sont les plus éloignées de
ces 4 000 francs suisses mensuels car la plupart
exercent dans le service captif. On est dans le
registre du commerce de proximité, du service à
la personne qui offrent des prestations ou des produits à consommer sur place. On peut difficilement penser qu’ils soient délocalisables. Ces arguments ne tiennent pas la route.
neuchâtelois. On parle en brut. Ces niveaux de
salaires ne sont pas invraisemblables quand on
les rapporte au coût de la vie en Suisse.
L.P.P. : On vit donc modestement avec 4 000 francs suisses
bruts par mois ?
C.L. : En Suisse, le salaire net ne comprend pas les
cotisations d’assurance-maladie qui s’élèvent en
moyenne à 300 francs par personne. L’alimentation
et les loyers sont beaucoup plus chers en Suisse.
Chez nous, un travailleur titulaire d’un C.F.C.
n’aura jamais les moyens de s’offrir une maison
avec ses seuls revenus professionnels. Vous prenez une famille avec trois enfants, même avec
4 000 francs, elle aura du mal à joindre les deux
bouts.
L.P.P. : L’horlogerie qui emploie beaucoup de travailleurs frontaliers devra-t-elle faire des efforts pour s’aligner sur le salaire minimal neuchâtelois ?
C.L. : Non car la plupart des entreprises horlogères
de l’Arc jurassien appliquent déjà la convention
L.P.P. : On aurait pu penser que les cantons romands soient collective. Laquelle n’est pas obligatoire. Il n’y aura
donc pas de grands bouleversements dans
plus favorables ?
C.L. : Tout à fait, surtout quand on sait que le can- l’horlogerie.
ton de Neuchâtel s’était prononcé en faveur du
salaire minimal cantonal il y a trois ans et demi. L.P.P. : Quel est l’intérêt de fixer un salaire minimal ?
Depuis, on a travaillé d’arrache-pied avec les par- C.L. : Cela contraint les entreprises à embaucher
tis, le gouvernement et les employeurs pour mettre au moins à ce niveau-là. C’est aussi un garde-fou
en place une loi d’application. Ce salaire cantonal contre la sous-enchère salariale.
est calculé sur une base de 20 francs bruts de
l’heure, soit 3 650 francs mensuels en brut. La loi L.P.P. : Comment songez-vous à relancer le combat après
est prête à être traitée dans les semaines à venir. l’échec de l’initiative du 18 mai ?
C.L. : On va continuer sur les voies cantonales. On
développe la politique du “shameling” qui consisL.P.P. : Quand entrera-t-elle en vigueur ?
te à “mettre la honte”, si l’on peut dire, aux entreC.L. : Au plus tôt au 1er janvier 2015.
prises qui proposent toujours des salaires inféL.P.P. : Quand il existe déjà un salaire minimal défini au niveau rieurs à 4 000 francs sur 12 mois ou 3 300 francs
des conventions collectives, auquel faut-il se référer ?
sur 13 mois. Il faut faire en sorte que ces 4 000 francs
C.L. : C’est le dispositif cantonal qui fait autorité. bruts deviennent un minimum absolu. Inversement, on doit aussi valoriser le travail accompli
L.P.P. : Comment sont définis ces salaires minimaux ?
par les enseignes comme Aldi ou Lidl qui ont annonC.L. : L’un et l’autre correspondent tout simple- cé qu’elles feraient un pas vers les 4 000 francs. ■
Propos recueillis par F.C.
ment aux deux tiers du salaire médian suisse et
“Les gens ont sans doute été
marqués par la campagne du
patronat qui visait à faire peur”,
suppose Catherine Laubscher,
la secrétaire du syndicat Unia.
Résultat canton par canton sur l’initiative
populaire “Pour la protection des salaires
équitables” soumise à votation le 18 mai
Canton
Appenzell ext.
Appenzell int.
Argovie
Bâle-camp.
Bâle-ville
Berne
Fribourg
Genève
Glaris
Grisons
Jura
Lucerne
Neuchâtel
Nidwald
Obwald
Saint-Gall
Schaffhouse
Schwyz
Soleure
Tessin
Thurgovie
Uri
Valais
Vaud
Zoug
Zurich
Oui
18,56 %
12,10 %
19,25 %
23,74 %
37,68 %
23,81 %
24,92 %
33,94 %
17,72 %
18,20 %
35,86 %
18,24 %
31,89 %
12,82 %
13,94 %
18,34 %
25,52 %
13,62 %
22,25 %
31,99 %
17,77 %
17,58 %
18,05 %
28,31 %
15,84 %
25,44 %
Non
81,44 %
87,90 %
80,75 %
76,26 %
62,32 %
76,19 %
75,08 %
66,06 %
82,28 %
81,80 %
64,14 %
81,76 %
68,11 %
87,18 %
86,06 %
81,66 %
74,48 %
86,38 %
77,75 %
68,01 %
82,23 %
82,42 %
81,95 %
71,69 %
84,16 %
74,56 %
DOSSIER
● Enseignement
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
23
15 à 23 élèves par classe
Prof : la tentation suisse
On manque d’enseignants dans les écoles suisses, ce qui ouvre de nouvelles
opportunités aux déçus de l’Éducation nationale. Témoignage en toute discrétion.
e n’est pas encore la vague
horlogère, ni même le boom
infirmier mais le mouvement
prend forme. Les enseignants
sont de plus en plus nombreux à vouloir tenter leur chance de l’autre côté
C
● Zoom
de la frontière.
C’est le cas de ce professeur du second
degré, originaire du Haut-Doubs, que
les contraintes inhérentes à l’Éducation
nationale ont fini par décourager. Ses
études universitaires terminées,
Des opportunités dans
l’enseignement en Suisse
omme en France, le métier nʼattire
plus les jeunes Suisses qui préfèrent sʼorienter dans le privé,
attirés par des salaires plus élevés.
Cette situation, comme lʼindique le site
“Travailler en Suisse”, est probablement une source dʼopportunité pour les
étrangers qui veulent travailler en Suisse en tant que professeur.
Le corps enseignant suisse est vieillissant et la situation semble plus critique
en Suisse alémanique quʼen Suisse
romande qui nʼest pas à lʼabri pour
autant. Le phénomène est national.
Cʼest dans les matières scientifiques :
mathématiques, sciences physiques et
chimie que les autorités ont le plus de
C
mal à recruter des enseignants.
La faiblesse des rémunérations semble
toute relative. Le salaire médian dans
lʼenseignement privé est de 7 225 francs
suisses bruts par mois. Selon le degré
de qualification, les salaires vont de
4 368 à 8 162 francs suisses par mois.
Le salaire médian dans le secteur public
cantonal est de 8 448 francs suisses
bruts par mois. Les salaires médians
vont de 5 509 à 9 213 francs suisses
par mois. Dans le secteur public communal, le salaire médian est de
8 115 francs suisses bruts mensuels.
Les salaires vont de 4 324 à 8 363 francs
suisses bruts par mois (Source : Office fédéral de la statistique). ■
C.A.P.E.S. en poche, elle est mutée
dans le Nord de la France. C’est un
passage obligé, les années passées loin
de sa région d’origine permettent
d’accumuler les points nécessaires
pour espérer y revenir.
Après cinq années à ce régime, la mutation ne venant pas, décision est prise
de revenir au bercail sous les sapins
du Haut-Doubs. Au préalable et non
sans mal, l’expatriée a obtenu une
mise en disponibilité sur fond de rapprochement familial. Arrivée fin juin,
elle décroche d’abord un emploi saisonnier au bord du Léman. À la fin de
l’été, elle s’inscrit dans les agences
d’intérim en France et en Suisse. Trois
mois plus tard, on lui propose un premier contrat dans l’agro-alimentaire.
Entre-temps, elle postule aussi dans
plusieurs écoles vaudoises où sa candidature est d’abord refusée.
Jusqu’au jour où on la sollicite pour
un remplacement dans un établissement de l’autre côté de la frontière.
Juste quelques heures par semaine.
“Cela m’a permis de mettre un pied
dans le milieu”, poursuit celle qui engage les démarches nécessaires pour obtenir les équivalences de diplôme.
Quelques heures de cours se libèrent
et le poste est finalement mis en
concours. En Suisse, le recrutement
des enseignants relève directement
des chefs d’établissements. “J’ai été
retenue. Il faut alors exercer une année
Prof en Suisse, ça rapporte entre 4 368 et 9 213 francs
suisses buts par mois.
avant d’être titularisée, complète
l’enseignante en admettant avoir bénéficié de conditions favorables. Je me
suis présentée au bon endroit, au bon
moment et avec le
bon diplôme.”
“On bénéficie Si son ancienneté est
prise en compte, elle
d’une tout autre doit
cependant
considération.” s’affranchir de deux
inspections décisives
pour avoir le droit
de continuer à exercer. “Aujourd’hui,
j’interviens en collège et dans un établissement post-obligatoire où l’on forme
des apprentis et des techniciens.”
L’emploi du temps d’un professeur
en Suisse comprend 25 périodes de
45 minutes, ce qui laisse une demijournée de répit par semaine. Pas de
quoi l’effrayer même si elle déplore
aussi le temps perdu dans les bouchons de la Cluse. Fidèle au poste
depuis quatre ans, elle apprécie plutôt son traitement. Pas seulement
sur le plan financier. “Les effectifs
varient entre 15 et 23 élèves par classe. Il y a beaucoup plus de liberté dans
les programmes qu’en France et on
bénéficie d’une tout autre considération”, conclut celle qui se demande
même si elle ne va pas s’installer définitivement en Suisse. ■
24
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
● Les Verrières-de-Joux
Fabrication de chaînes
Sedis a eu recours aux femmes
Face à la Suisse, cette entreprise installée à deux pas de la frontière n’a eu d’autre
choix que d’accentuer la féminisation de son effectif. Une main-d'œuvre plus stable.
remier effet et non des
moindres, le travail frontalier a fragilisé durablement
le tissu industriel du HautDoubs ou ce qu’il en restait. L’impact
est d’autant plus fort qu’on se rapproche du bassin helvétique comme
c’est le cas aux Verrières-de-Joux. “On
emploie aujourd’hui 62 salariés alors
qu’on était plus de 100 il y a une quinzaine d’années. Cette réduction d’effectif s’explique en partie par la proximité avec la Suisse”, indique Raymond
Brenet, le directeur. Ce dirigeant estime
que le passage aux 35 heures a également accentué le phénomène. “On est
passé à un système d’annualisation du
temps de travail avec règlement des
heures supplémentaires en fin d’année.
Cela ne correspondait pas du tout à la
volonté des ouvriers français qui
voulaient d’abord travailler plus pour
gagner plus.”
En deux ans, la Sedis a perdu une
trentaine de salariés hommes. Ces
départs concernent principalement
l’atelier de composants où l’on réalise
des opérations de découpage et de cisaillage d’acier. Conséquences : une partie de l’activité a dû être transférée sur
P
Face à la Suisse, le fabricant de chaînes a trouvé son salut
en renforçant la féminisation de sa main-d’œuvre.
● Exemple
le site Sedis de Troyes dans l’Aube.
“On a été contraint de réorganiser la
production”, poursuit le directeur.
Face aux difficultés récurrentes de
recruter du personnel masculin, l’entreprise des Verrières a privilégié l’option féminine en renforçant l’automatisation de l’atelier d’assemblage. “On
a formé le personnel féminin sur ces
postes qui ne nécessitent pas trop d’efforts physiques” ajoute le directeur.
Cette stratégie s’avère payante. Elle
s’inscrit dans la logique du mari frontalier et de l’épouse qui n’a pas forcément
besoin d’aller travailler chez nos voisins.
La carte de la féminisation a peut-être
sauvé le site des Verrières d’une fermeture inéluctable. “La Sedis appartient aujourd’hui à un groupe indien
qui continue à nous faire confiance”,
apprécie Raymond Brenet. Comme
quoi, tous les savoir-faire ne sont pas
délocalisables.
À l’instar d’autres
entreprises en zone
frontalière, celle des Verrières s’efforce aussi de
fidéliser son personnel.
Premier avantage : des
Ici, chacun salaires de 5 à 10 %
supérieurs à la moyenne
touche le dans l’industrie. Ici, cha13ème mois. cun touche le 13ème mois.
“On a mis en place un service de transport avec une
navette de bus entre Pontarlier et Les
Verrières-de-Joux”, complète Raymond
Brenet. Le directeur tempère aussi son
propos en soulignant que la situation
est moins tendue qu’auparavant du
simple fait que les nouveaux frontaliers viennent aujourd’hui de l’extérieur.
Les employeurs suisses n’ont pas hésité
à élargir le rayon de recrutement géographique pour faire face à leurs
besoins. ■
À 1 km de la frontière
La réponse sociale d’Isa France
Tenter de rivaliser avec la Suisse sur la question des salaires est un combat perdu
d’avance. Pour conserver sa main-d’œuvre, l’entreprise horlogère basée à Villers-le-Lac a
fait preuve d’imagination en développant le volet social.
ituée à Villers-le-Lac, à armes” note la direction de la
deux pas de la frontière société.
suisse, l’entreprise hor- La solution a été de développer
logère Isa France n’a le volet social. Depuis une dizaine
pas été épargnée par la fuite de d’années, divers outils ont été
sa main-d’œuvre. Tout a changé
mis en place afin
“le jour où nous avons cessé de
de
valoriser
nous lamenter, lorsque nous “La qualité
l’ensemble des
avons compris qu’il fallait trousalariés et créer
ver autre chose que de tenter de de vie dans ainsi un lien
rivaliser avec la Suisse sur la l’entreprise.” entre eux et l’enquestion des salaires, ce qui est
treprise pour
illusoire. On ne peut pas
laquelle ils trareprocher à ce pays ce que nous
vaillent. Et cela
ne parvenons pas à faire en
fonctionne.
France. Il fallait trouver d’autres
Isa France a réal-
S
Isa France, qui emploie une centaine de
personnes, a l’image d’une entreprise sociale.
isé une enquête auprès de ses
collaborateurs pour évaluer
justement l’impact de sa politique sociale. “Il y a trois grandes
tendances qui reviennent dans
cette étude. La première, qui est
mise en avant, est la qualité de
vie dans l’entreprise, la proximité avec la hiérarchie, l’équilibre avec la vie personnelle. La
seconde est la reconnaissance et
la troisième, la formation”
résume la direction. En quelques
années, le taux de départ est
passé de 10 voire 12 % à 3 voire
5 %. “Cela ne veut pas dire que
nous sommes à l’abri de problèmes. Nous ne devons pas nous
endormir.” En 2013, Isa France
a reçu le prix de l’innovation
sociale décerné par l’État et la
Région qui vient couronner sa
politique salariale dont un des
points forts est la formation.
Elle a transformé en facteurs
constructifs ce que beaucoup de
patrons considèrent comme des
contraintes
typiquement
françaises. Par exemple sur le
thème de la pénibilité, Isa
France a mis en place une formation ergonomie dans laquelle chacun est acteur de la
démarche. En 2012, alors que
l’entreprise horlogère faisait
face
à
des
difficultés
économiques qui auraient dû
l’amener à licencier, elle a mis
en place un vaste plan de formation pour tous ses salariés.
“Chaque collaborateur a eu reçu
d’une à plus de quarante
journées de formation. Les gens
sont revenus plus qualifiés. 23
d’entre eux ont été diplômés. À
l’extrême, nous avons fait du
prêt de personnel à une société
du Val de Morteau, ce qui nous
a permis de faire une économie
provisoire de six salaires. Grâce
à ces mesures, les gens ont gardé
la confiance en leur entreprise
et ils sont revenus plus forts.”
Aujourd’hui, Isa France a réintégré son personnel. La société
de Villers-le-Lac emploie une
centaine de personnes. Elle sait
comment réagir pour préserver ses compétences quand la
conjoncture se durcit. ■
Le point de vue d’un patron
“Le salaire minimal
aurait tiré les
salaires vers le bas”
François Thiébaud, président de l’entreprise horlogère Tissot, réagit aux résultats de la dernière
votation en Suisse. Dans l’horlogerie, les salaires
en dessous de 4 000 francs sont rares.
La Presse Pontissalienne : L’idée d’un salaire minimal à 4 000 francs suisses
n’était pas une bonne idée ?
François Thiébaud : À mon avis non, car cette mesure aurait eu pour
conséquence de tirer les salaires vers le bas dans le secteur horloger. Le salaire minimal dʼembauche dans le canton de Genève est à 3 980 francs mais dès que le salarié possède un C.F.C.,
ce salaire dʼembauche est déjà de 4 485 francs. À Neuchâtel,
dès 19 ans et sans diplôme, le salaire est de 3 580 francs suisses,
avec un C.F.C. il est de 4 380 francs et ce, sur 13 mois. Soit, rapporté sur douze mois, 4 745 francs suisses.
L.P.P. : Donc pour l’horlogerie, que les citoyens aient dit “non” lors de la
récente votation, c’est plutôt une bonne nouvelle ?
F.T. : Je pense cʼest un signe de maturité et de responsabilité de
la part du peuple suisse. Si on prend notre exemple, 20 % de
lʼassemblage de nos montres se font dans le Jura suisse et 80 %
dans le Tessin. Si cette votation était passée, on aurait supprimé des emplois dans le Jura et au Tessin car on aurait rapatrié
nos emplois à Neuchâtel, ce qui nous aurait
en plus économisé des frais de logistique et
“C’est un signe de transport. Cette votation, si elle était passée, aurait été au détriment de lʼemploi dans
de maturité
les cantons qui ne sont pas encore au niveau
et de
des 4 000 francs suisses. Et si on avait voté
responsabilité.” pour les 4 000 francs, ça aurait également bloqué les salaires et leur progression dans des
cantons comme Neuchâtel qui sont déjà audessus. De toute manière, dans lʼhorlogerie,
on est obligé de pratiquer des salaires intéressants, au risque de se faire piquer nos bons
éléments. Les salaires sont naturellement tirés
vers le haut. ■
Recueilli par J.-F.H.
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
25
● Dépenses Alimentation, hébergement, santé
Vivre en Suisse :
quel luxe !
Le coup du S.M.I.C. à 3 270 euros a fait le buzz médiatique
mais reflète une réalité suisse particulièrement onéreuse au
quotidien. Ne pas confondre salaire et coût de la vie.
u de France ou d’un autre
pays d’Europe, la volonté
des syndicats suisses d’imposer un S.M.I.C. à
4 000 francs bruts pouvait sembler
démesurée, exagérée. Avec un taux de
change à 0,82, ce salaire minimum
fédéral représente environ 3 270 euros.
Soit 2,26 S.M.I.C. bruts de chez nous,
sachant qu’au 1er janvier 2014, sa
valeur était de 1 445,38 euros.
La comparaison s’arrête là au vu du
coût de la vie helvétique. Le cliché du
travailleur en grosse berline avec luxueuse habitation est possible seulement sous statut frontalier. Pas question d’aller vivre en Suisse, quelle que
soit la longueur des bouchons. Rappelons d’abord que la durée de travail
hebdomadaire n’est pas tout à fait la
même chez nos voisins qui travaillent
en moyenne 42 heures par semaine.
Mieux vaut donc comparer le salaire
minimal horaire des deux pays. Il
s’établit à 9,53 euros en France contre 22 francs suisses, soit 18,04 euros.
Le salaire minimal horaire suisse
représente alors 1,88 S.M.I.C. horaire
français.
V
Autre bémol à prendre en compte en
sachant que la plupart des travailleurs
suisses reçoivent un salaire annuel
réparti sur 13 mois. Ce qui aboutit à
un S.M.I.C. à 3 692 francs suisses, soit
3 027 euros par mois.
En quoi la vie est-elle si onéreuse en
Suisse ? Un signe qui ne trompe pas :
chaque week-end, les Suisses
envahissent les zones commerciales
de l’autre côté de la frontière. N’y voyez
aucune stratégie de
coopération mais sim“Avec
plement la volonté d’al4 000 francs léger la facture du poste
alimentation. Selon
suisses,
l’Office Fédéral de la
Statistique, un panier
difficile de
à 89 euros en France
mettre de
en vaut 126 euros en
côté.”
Suisse. Les prix de certaines denrées varient
du simple au double
comme pour la viande
de veau ou de bœuf. En
2013,
avec
le
renchérissement de
l’euro par rapport au
franc suisse, les dif-
Quand un Français dépense 91 euros par mois dans son logement, un Suisse débourse 169 euros.
férences s’atténuent très légèrement.
Le site comparatif suisse “baromètre
des prix” note que Coop et Migros
restent tout de même 36 % plus chers
que les distributeurs français les moins
chers, à savoir Casino et Leclerc
(www.barometredesprix.ch).
Autre différence notable entre les deux
pays : le coût de l’hébergement. Quand
un Français dépense 91 euros par mois
dans son logement (loyer, chauffage,
eau…), un Suisse débourse 169 euros.
Les prix varient bien sûr selon qu’il
s’agisse d’un logement en ville ou à la
campagne. Ces écarts ont aussi ten-
dance à se niveler sur la bande frontalière où le foncier s’envole depuis
plusieurs années. Le prix des transports et des loisirs est toujours à l’avantage des Français. Les Suisses font
également le bonheur des orthodontistes et des opticiens français. Ils
devront débourser plus chers pour une
qualité de santé équivalente. Aucun
doute là-dessus.
En France, une partie du salaire sert
au financement de la Sécurité sociale.
Grâce à ces prélèvements, l’usager
bénéficie d’une large couverture sociale.
En Suisse, ces prélèvements sociaux
sont plus limités. Ils correspondent à
10 % du salaire brut et couvrent l’assurance-vieillesse et l’assurance-chômage. Conséquence, les Suisses doivent
régler en sus l’assurance-maladie de
base et les complémentaires pour étendre la couverture des soins médicaux.
Pour une personne seule, comptez au
moins 250 francs d’assurance de base
et autant en complémentaire. “Avec
4 000 francs suisses, c’est difficile de
mettre de côté même si en principe, on
s’en sort”, justifie un partisan du S.M.I.C.
fédéral. ■
26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
Un groupe de partenaire
Le collectif du Mont d’Or
« Des maisons bien conçues pour votre confort »
pour mieux vendre Métabief
Portes ouvertes
Depuis quelques mois, le syndicat mixte du Mont d’Or s’implique
activement dans la création d’une association fédérant tous les
acteurs économiques qui gravitent autour de la station.
es tensions du passé entre élus
et exploitants de la station ne
sont plus trop d’actualité au
syndicat mixte (S.M.I.X.) du
Mont d’Or. “Les choses se sont plutôt
améliorées. On sent une implication
plus forte dans la gestion. On est plutôt dans une période de renouveau”,
indique Christian Bouday, le président
seul candidat à sa succession au conseil
syndical du 19 mai où il convenait
d’actualiser le bureau suite aux élections municipales.
Au côté du président, on trouve Vincent Fuster, Gérard Dèque et Denis
Poix-Daude dans l’ordre des vice-présidences avec Jean-Marie Saillard au
secrétariat. Le S.M.I.X. œuvre activement à la création du Collectif Mont
d’Or. Cette nouvelle association encore en cours de constitution rassemble
le S.M.I.X. et, à ce jour, une dizaine
d’acteurs économiques : commerces,
centre de vacances, école de ski…
“L’objectif est de pouvoir s’appuyer sur
une structure de partenaires qui mènerait des actions marketing ciblées sur
la promotion de la station”, explique
Olivier Érard, le directeur du S.M.I.X.
Ce dispositif existe dans la plupart des
autres stations alpines. Il peinait à
décoller à Métabief, d’où le coup de
L
pouce du S.M.I.X. “On ne peut que se
réjouir de voir les opérateurs s’impliquer
ainsi”, apprécie Vincent Fuster.
Quelques exemples d’actions ont été
évoqués comme le financement d’un
stand au Comptoir de Lausanne, l’achat
d’encarts ou de spots publicitaires dans
les médias ou la création d’un événement estival axé autour de l’enfance.
L’association bénéficierait dans un premier temps d’un budget de 35 000 euros,
dont 20 000 euros du S.M.I.X. “Il s’agit
juste d’un transfert”, souligne Christian Bouday. Le montant des cotisations variera selon différents critères : nombre
Attirer la
d’emplois,
chiffre
clientèle de d’affaires…
N’y a-t-il pas un risque
proximité. de collusion avec l’office
de tourisme Mont d’OrDeux lacs ? “Non. Il suffit de bien définir le rôle
des uns et des autres.
L’office de tourisme est
plutôt là pour vendre
une destination et monter des actions de promotion avec Montagnes
du Jura et le C.D.T. sur
l’hébergement. Ses missions fondamentales sont
au Russey
les week-ends du
13/14/15 juin et 20/21/22 juin
au lotissement « La Scierie »
FRAMBOUHANS
10 Grande Rue - 25140 Frambouhans
Tél. : 03 81 68 61 40
[email protected]
l’accueil et l’information des touristes,
estime Michel Mantez, le président de
l’office de tourisme. C’est important
qu’un collectif de ce type se mette en
place.” Aux offices de tourisme de
s’occuper du long séjour et au collectif
d’attirer la clientèle de proximité. La
complémentarité semble donc de mise.
L’outil peut aussi pallier l’absence d’un
syndicat d’initiative qui comme aux
Fourgs ou à Malbuisson organise des
manifestations. Le directeur de l’office
de tourisme verrait plutôt d’un bon œil
la prise en charge des ports d’accueil
sur Métabief par le collectif du Mont
d’Or. “Cela nous permettrait de revenir vers notre cœur de métier.” ■
Dès le
14 juin,
possibilité
de pêcher
la truite
sur le toit
du Doubs.
MÉTABIEF
F.C.
MONTBÉLIARD
10 rue de l’Étuve - 25200 Montbéliard
Tél. : 03 81 94 34 27 - Fax : 03 81 94 99 00
[email protected]
Zoom
La station a aussi la pêche
L
Le S.M.I.X. investit dans la valorisation touristique et environnementale de ces nouvelles infrastructures. De quoi
taquiner la truite dans la réserve collinaire dès le 14 juin.
e creusement de la retenue dʼeau pour alimenter lʼinstallation de neige de culture nʼavait guère été apprécié par les protecteurs de la nature qui y voyaient la destruction dʼun biotope rare et fragile. Leurs critiques semblent avoir été entendues et le S.M.I.X. se découvre une fibre
environnementale quʼon ne lui connaissait pas. “On a dʼabord demandé la
création dʼun Espace Naturel Sensible sur lʼensemble du massif du Mont dʼOr,
soit 650 hectares du Morond à la frontière suisse”, indique Olivier Érard. Ce
dispositif intègre différentes actions dont la mise en place de lʼespace de découverte du Mont dʼOr.
Cette valorisation touristique se traduit par lʼinstallation de panneaux scénographiques à lʼintérieur de la galerie adossée à lʼusine à neige. Un scénario à
double entrée avec dʼun côté des éléments expliquant la fabrication de la neige de culture et de lʼautre des dessins de Jacques
“Une carte
Lacoste qui agrémentent la lecture des paysages offerts à la
journalière
à
vue. Près de 150 000 euros vont être investis dans la revégétalisation des abords de la retenue et au-dessus des conduites.
10 euros.”
“On va aussi essayer de créer une pelouse subalpine sur une
surface dʼ1,5 hectare. Le principe consiste à prélever de la
pelouse au sommet du Mont dʼOr quand les fleurs seront écloses
pour la déposer au sol en espérant que cela fonctionne. Le coût
global de cette expérimentation sʼélève à près de 50 000 euros
en sachant quʼelle est largement subventionnée par le Conseil
général au titre de lʼespace naturel sensible.”
La retenue fera lʼobjet dʼune valorisation piscicole. Le S.M.I.X.
a conclu un accord avec la société la Truite du Haut-Doubs. “On
met en place un pass pêche avec une carte journalière à
10 euros.” ■
Croissance démographique
Le cimetière affiche
presque complet
Avec l’afflux massif de
nouveaux habitants, les
communes frontalières
sont contraintes
d’adapter les infrastructures. Exemple à Métabief, obligée de trouver
un nouveau cimetière.
ensuite que les choses
s’accélèrent avec un rythme de
croissance beaucoup plus soutenu marqué par l’installation
de nombreux frontaliers. On
recense désormais près 1 100
“Chats gris”, surnom des habitants de Métabief. Du coup, il
ne reste plus
Agrandir le
omme l’église, la créa- beaucoup de
colombarium
tion du cimetière actuel place au cimeexistant.
remonte au milieu du tière. “On sera
XXème siècle. À l’époque, prochainement
Métabief comptait 300 âmes. La contraint de ne
population a ensuite progressé plus répondre
modérément jusqu’au début des positivement
années quatre-vingt-dix où l’on aux résidents
dénombrait 500 habitants. C’est secondaires qui
C
émettaient le vœu de se faire
enterrer ici”, indique Gérard
Dèque.
La commune a pris conscience
de la situation et s’est mise en
quête d’un nouveau terrain. Le
projet figure au menu des propositions du P.L.U. sous forme
d’une simple notification. Décision a déjà été actée d’agrandir
le colombarium existant. Un
sursis, en sachant que les
familles
optent
pour
l’incinération une fois sur deux.
“On a pris une délibération pour
trouver un nouveau site”, conclut
Gérard Dèque en soulignant que
l’ancien cimetière resterait à sa
place. ■
Le cimetière actuel de Métabief sera bientôt plein.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
EXPLOIT
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
EN BREF
Dimanche 6 juin
Un record du monde au Conifer
Pour lancer la saison du petit train touristique,
l’association du Conifer prépare une première
mondiale : un saut à moto par-dessus le train à vapeur
en marche. Le 6 juillet à Touillon-et-Loutelet.
ne moto qui fait un saut de 40 m,
à 6 m de hauteur, par-dessus un
train en marche. Cet exploit vaut
bien une inscription dans le
Guinness Book des Records. C’est en
tout cas prévu qu’un représentant du
célèbre Livre des Records vienne sur
place pour homologuer l’exploit que doit
réaliser Cyril Bourny au guidon de sa
moto. Une première mondiale destinée
à lancer la saison du petit train touristique créé par
U
Parmi les
nouveautés
proposées par
le Conifer, il y a
ces repas dans
un vrai wagon
de l’OrientExpress,
racheté en
début
d’année par
l’association.
27
Louis Poix et son équipe de bénévoles
et il y a vingt et un ans. “L’idée cette
année, après avoir fêté les vingt ans du
Conifer l’année dernière, était de trouver une animation qui sorte vraiment
de l’ordinaire. On a donc mis sur pied
ce spectacle du Team Patrick Bourny
avec en apothéose cette première mondiale. La moto doit arriver à plus de
100 km/h pour réussir l’exploit et idéalement, elle devrait peut-être traverser
À la manœuvre de cette journée côté animation, Guy Faivre-Chalon.
le panache de fumée du train” détaille de l’été : poêlon du cheminot, travail du
Guy Faivre-Chalon, en charge de forgeron, journées du terroir, fête de la
l’animation de cette journée du 6 juillet. gastronomie, etc. Le programme complet
80 bénévoles seront mobilisés pour cet- est visible sur le site www.coni-fer.org.
te journée à sensation. Ce jour-là, la moto
Et parmi les savoureuses
passera au-dessus de la locomotive Tigernouveautés à découvrir
li, baptisée ainsi car elle signifie “petit 80
depuis cette année, il y a
tigre” en allemand. Ce sobriquet est asso- bénévoles la possibilité d’un repas à
cié à de petites machines de manœuvre
bord d’un authentique
construites de 1902 à 1915 par une socié- seront
wagon-restaurant
de
té suisse-allemande. Cette loco fonctionne mobilisés. l’Orient-Express
que
au bois d’épicéa.
l’association a racheté en
Après cette journée, la saison estivale du
début d’année à des colConifer pourra vraiment démarrer, avec
lectionneurs des Alpesun tas d’animations prévues tout au long
Maritimes. ■
Recrutement
LʼÉtat recrute des adjoints
de sécurité qui seront affectés à des activités de police de proximité. Les candidats hommes ou femmes
doivent être âgés de 18 à
30 ans et avoir accompli
la journée de préparation
à la défense. Bonne condition physique requise. Le
recrutement se déroulera
à Dijon le 17 juillet, il comprendra des tests psychotechniques. Dossier de
candidature à retirer dans
les commissariats de police du département.
Club alpin
Prenez un grand bol dʼair
dans les Alpes avec le
Club Alpin Français de
Besançon. Vous rêvez
depuis longtemps de randonner dans les Alpes,
dormir dans un refuge,
côtoyer les marmottes et
les bouquetins bien encadrés et en toute sécurité ?
Un week-end découverte
de la randonnée alpine est
organisé dans le Chablais
les 21 et 22 juin. Tarif :
64 euros comprenant le
trajet, la demi-pension,
lʼencadrement (lʼassurance
est offerte par le club).
Rens.: 06 60 26 70 82 ou
06 25 79 35 55.
28
MOUTHE - RÉGION DES LACS
CHAPELLE-DES-BOIS
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
Un conteur hors pair
Le dernier passeur de mémoire
À 90 ans, Bernard Bouveret témoigne encore et toujours de ses hauts
faits de résistance à faire passer en Suisse des documents secrets,
des armes ou encore des familles juives. Une belle leçon d’humilité.
uand il n’est pas en ski
de fond, il aime à tracer
dans les bois, de préférence dans le Risoux. Il
arpente ce massif depuis sa plus
tendre enfance car avant toute
chose, Bernard Bouveret est un
coureur des bois. Pas seulement
au service de la Résistance mais
aussi pour ses loisirs et dans le
Q
O
cadre de son ancien travail de
transporteur de grumes. Le temps
ne semble pas avoir de prise sur
sa santé et sa mémoire du passé.
Apporter son témoignage sur
une randonnée dédiée aux passeurs de frontière relève presque
de l’évidence. “Cela me plaît de
participer. On me demande enco-
Zoom
La 7ème randonnée des passeurs
rganisée par lʼassociation “Le mur aux fleurs de Lys”, cette randonnée se tiendra le 29 juin à Chapelle-des-Bois. Trois
parcours sont proposés sur 8, 18 ou 25 km. Ils invitent à
marcher sur les traces des passeurs qui traversaient les forêts du
Risoux et du Mont Noir pendant la dernière guerre. La coopération transfrontalière est plus que jamais de rigueur cette année
avec un départ du centre sportif Sentier pour les circuits de 17 et
25 km. Les organisateurs ont tout prévu avec une dizaine de bus
qui achemineront les marcheurs depuis la ferme de Nondance,
jusquʼau Sentier. “Le dernier bus partira à 8 h 30”, annonce Alain
Nicod de lʼorganisation.
A lʼarrivée, des navettes seront également mises à disposition pour
rapatrier les randonneurs suisses. Le public aura tout loisir de profiter des animations, expositions, projections vidéos qui animeront
cette journée pas comme les autres. Réservation obligatoire pour
les parcours de 18 et 25 km.. ■
Tél. : 03 84 37 99 59
E-mail : [email protected]
Site Internet : www.randodespasseurs.com
MONT D’OR-DEUX LACS
re bien des explications. Après
avoir lu les indications figurant
sur les panneaux, les gens me
sollicitent pour avoir des compléments.” Bernard Bouveret se
prête donc volontiers au témoignage. Présent au départ de la
randonnée des passeurs, il se
rend ensuite au fameux rendezvous des Sages, cette cabane
forestière où les jeunes résistants de Chapelle-des-Bois
avaient pour habitude de faire
une halte lors de leur intrépide
excursion nocturne. Le rendezvous des Sages, c’est aussi le
titre d’un livre de Gisèle TuaillonNass qui relate ces hauts faits
de résistance aux confins du
Haut-Doubs.
À la Débâcle, Bernard Bouveret a tout juste 16 ans et n’hésite
pas à narguer l’occupant en arborant un drapeau français sur
son vélo. Jusqu’au jour où un
soldat allemand lui arrache le
fanion. L’adolescent révolté se
promet alors d’agir d’une manière ou d’une autre pour sauver
son pays. “Mes parents tenaient
un bistrot au centre de Chapelle-des-Bois qui était fréquenté
par des randonneurs suisses
avant la guerre.” C’est l’un d’eux,
prénommé Fred, qui va enrôler
Bernard Bouveret dans la Résistance. “On faisait du service de
renseignement en passant des
papiers, des microfilms, des
armes. Fred était notre chef. On
passait parfois des familles
juives, des soldats, des résistants.
Dans notre équipe à Chapelledes-Bois, on était cinq.” Avec
l’insouciance de ses vingt ans,
le jeune Chapelan prend très à
cœur son engagement. De nuit,
les Allemands ne prenaient pas
des pincettes avec les passeurs.
Tir sans sommation au moindre
mouvement suspect. Bernard
Bouveret a connu l’angoisse des
balles qui sifflent une seule fois
sans être touché. L’un de ses
amis n’a pas eu cette chance,
fauché à 18 ans. “En 1943, on
effectuait des missions toutes les
semaines.”
Mais l’ennemi veille et toute
l’équipe de Fred sera finalement
arrêtée. À quelques mois de la
Libération, Bernard et son père
seront déportés au camp d’Allach
qui dépendait de Dachau. “On
a eu la chance de revenir. Mon
père Jules ne s’en est jamais
remis.” Le jeune
résistant fera son
Bernard a bout de chemin
dans la vie.
connu
Conducteur de
l’angoisse grumiers, il tienBernard Bouveret est le dernier passeur encore en vie
de l’équipe de Chapelle-des-Bois.
des balles dra aussi le bistrot-tabac de Fonqui sifflent. cine-le-Haut où il répond à toutes les sollicitations. autre papa qui faisait de même.
réside toujours. Il ne compte plus les interven- “Cette voix ne m’était pas inconBien entouré par tions dans les lycées, collèges, nue. Il s’agissait d’un Slovène
ses
quatre écoles de la région. “C’est sou- avec qui j’avais été prisonnier
enfants, 11 petits- vent dans le cadre des concours dans ce camp. On a réussi à se
enfants et 5 arriè- de la Résistance.”
reconnaître par l’intermédiaire
re-petits-enfants, Il a eu l’occasion de retourner de nos enfants qui maîtrisaient
l’ancien combat- en famille à Dachau. Un jour l’anglais.” Le destin est parfois
tant volontaire de qu’il donnait des explications à bien étrange… ■
F.C.
la Résistance l’un de ses enfants, il entend un
Un coup de jeune
L
La randonnée en mode interactif Des parcours pour les traileurs
Zoom
La communauté de communes du Mont d’Or et des Deux Lacs s’est engagée en 2012 dans
un programme de rénovation des itinéraires. Cinq sentiers bénéficient déjà de ce coup de jeune.
a randonnée n’est pas même de franchir des obstacles
qu’une affaire de per- insolites qui retient l’attention.
sonnes dans l’âge mûr, Pourquoi dès lors ne pas appordirons-nous. Pour s’en ter quelques innovations techconvaincre, il suffit de voir le nologiques dans l’aménagement
succès des trails ou du dernier et la promotion des circuits de
“Jungle run” à Pontarlier qui a randonnée ? Le jeu en vaut la
rassemblé 850 participants. Plu- chandelle.
tôt des jeunes. Avant même La communauté de communes
l’effort physique, c’est l’idée Mont d’Or-Deux lacs a choisi de
L
tenter le coup des sentiers interactifs. “Pour attirer les jeunes et
les adolescents”, justifie Gérard
Dèque, le nouveau président
communautaire. La collectivité
a donc fait appel à la société
Implicite pour développer des
applications ludiques avec système de classement, quiz, tests
dédiés aux accrocs du portable.
Les randonneurs auront à leur disposition une offre plus attractive de circuits
sur le territoire Mont d’Or-Deux Lacs
L’interactivité n’est pas que virtuelle. Elle se décline aussi avec
des épreuves physiques à effectuer en chemin. Autant de défis
à relever sur cinq sentiers dont
quatre pédestres situés au Mont
d’Or, au lac Saint-Point, dans
les gorges du Fourpéret et en
jouant saute-frontière sur le sentier des bornes entre Les Fourgs
et L’Auberson. Ces innovations
concrétisent un travail de longue
haleine entrepris depuis 2012
par la communauté de communes dans le cadre de son nouveau schéma de randonnée.
Pourquoi 2012 ? Cette date correspond à la prise de compétence “randonnée” au niveau
intercommunal. “On a organisé au moins une vingtaine de
réunions pour définir ce schéma ayant pour finalité de moderniser, rationaliser, rendre plus
sécurisant, attractif et visible
l’ensemble des sentiers”, poursuit le président qui connaît bien
ce dossier pour l’avoir piloté au
mandat précédent.
La communauté de communes
a sollicité l’O.N.F. pour réaliser
l’étude diagnostic. La remise à
plat du réseau prenait en compte différentes critères : longueur
de portion goudronnée, zones
sensibles, intérêt paysager et
e massif du Mont dʼOr constitue un terrain de jeu
idéal pour les amateurs toujours plus nombreux de
courses nature. Comme tout laisse à penser quʼil ne
sʼagit pas seulement dʼun effet de mode, les élus en
charge du schéma de randonnée ont jugé utile de mettre
en forme plusieurs parcours typé trail à partir de sentiers
existants. Lʼespace trail Xavier Thévenard, du nom du
champion local vainqueur de lʼU.T.B.M. 2013, comprend 4
circuits dont certains sont déjà téléchargeables sur le site
de lʼoffice de tourisme. ■
patrimonial. Tous les opérateurs l’automne les actions liées à la
qui gravitent de loin ou de près nouvelle signalétique” note
autour de la randonnée ont été Gérard Dèque. Un gros morceau
associés à la réflexion qui a abou- comprenant la pose des panti au nouveau schéma. Premiè- neaux directionnels, des totems
re conséquence, le réseau a subi et des panneaux d’accueil qui
une
sérieuse
cure seront installés sur une dizaid’amaigrissement. “On est pas- ne d’emplacements stratégiques,
sé de 350 à 250 km de sentiers véritable porte d’entrée comme
pédestres. Pour le V.T.T., on sera le parking de la Gouille ou la
autour de 170 km”, confirme base de loisirs de LabergementVincent Fleurot, le technicien Sainte-Marie. Le schéma prend
intercommunal. La société Oba- aussi en compte la création et
lis a été retenue dans la maî- la remise en état de sentiers
trise d’œuvre du schéma et des transfrontaliers. Modernité obliactions s’y rapportant en terme ge, il sera possible de téléchard’aménagement, de supports ger les parcours à partir d’une
cartographiques, de signalétique. base cartographique numérique.
Des travaux d’entretien et de Le coût de ce schéma de ransécurisation seront menés cet donnée s’élève à 416 000 euros
été à la Source bleue, au belvé- hors taxes avec des aides à haudère du chamois au Mont d’Or teur de 42 %. “Tout sera achevé
et sur le sentier pédestre du tour au lancement de la saison estidu lac qui sera agrémenté d’aires vale 2015.” ■
de pique-nique. “On engagera à
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
FOOTBALL
29
L’ancien sochalien témoigne
Michaël Isabey :
“Un monument peut
s’effondrer, mais
je reste optimiste”
Le footballeur natif de Goux-les-Usiers fut l’un des artisans
de la remontée du club de Sochaux en Ligue 1 grâce au but
libérateur qu’il avait inscrit lors de la dernière journée.
C’était en 1998. 16 ans plus tard, le F.C. Sochaux-Montbéliard
replonge. Pire, P.S.A. vend le club. Danger ?
L
Michaël Isabey, retraité du football professionnel,
a Presse Pontissalienne : Com- jaune et bleu, aviez-vous conscience mais je reste optimiste. La for- est directeur sportif du Racing Besançon. Il a passé 12 ans
mençons par l’actualité : d’appartenir à la famille Peugeot, outre ce du F.C.S.M. est son centre de au F.C. Sochaux, club relégué en L2.
lorsque le Peugeot-Citroën a le fait que la société vous prêtait une
annoncé fin mai sa volonté voiture et vous obligeait à vous rendre
de se séparer du Football-club de au stade avec ?
Sochaux-Montbéliard, avez-vous été M.I. : Sochaux et Peugeot, c’est
surpris alors que le club est rétrogra- une ambiance générale. Le stadé en Ligue 2 la saison prochaine ? de est collé à l’usine. C’est une
Michaël Isabey : Effectivement, ce mentalité, un état d’esprit. En
fut une surprise car l’histoire tant que professionnel, je me
de l’usine est intimement liée à suis toujours attaché à rendre
l’histoire du club. L’un ne va pas le meilleur état d’esprit comme
sans l’autre. Après la reléga- le font les ouvriers.
tion, c’est un deuxième coup qui
fait mal, un coup difficile à accep- L.P.P. : Le départ de l’actionnaire sonter. Mais cette décision est indé- ne-t-il la fin du club ? Y aura-t-il des
pendante de la descente. Elle conséquences pour les salariés à votre
est la conséquence de la conjonc- avis et pour l’économie plus générature économique.
lement ?
M.I. : C’est une cassure et un
L.P.P. : Lorsque vous portiez le maillot monument qui peut s’effondrer
LEVIER
formation. Il y aura forcément
des conséquences sur l’emploi : avec le F.C. Sochaux ?
120 salariés travaillent au club. M.I. : Nous avons signé récemIl y aura des postes supprimés. ment une convention de partenariat avec Sochaux qui perL.P.P. : Sportivement, vous avez connu mettra d’entretenir de bons
la Ligue 2 puis la montée. Un conseil ? rapports. Cela se traduira par
M.I. : Il faudra faire preuve de un échange professionnel. Dans
patience. Je ne dis pas qu’il sera les deux cas, les deux clubs y
impossible de jouer la montée trouveront leurs comptes. Cela
dès l’année prochaine mais il se traduira par une journée de
faut que le club trouve rapide- découverte, le suivi de nos
ment un nouvel entraîneur, qu’il joueurs, l’envoi de nos éducaaille vite dans le recrutement. teurs en formation. Nous préférons que nos “bons” joueurs
L.P.P. : Vous êtes désormais le direc- de Besançon aillent au centre
teur sportif du Racing Besançon, club de formation de Sochaux plutôt
qui accède au C.F.A. 2 (5ème division). qu’à Bordeaux ou Rennes.
Allez-vous imaginer une collaboration
L.P.P. : Pour conclure, donnez-nous
votre meilleur et pire souvenir vécu
avec votre club de cœur ?
M.I. : Le meilleur : avoir passé
12 années là-bas, avoir gagné
des titres (Coupe de France, de
la Ligue), mon premier but chez
les pros à Bonal. Le pire : avoir
été écarté de la finale de la Coupe par l’entraîneur Alain Perrin et être obligé de quitter le
club en 2009 (en fin de contrat,
il rejoint Dijon). J’ai beaucoup
appris avec Jean Fernandez,
Hadzibezic, Jacky Nardin ou
Guy Lacombe qui m’ont permis
d’éclore. ■
Propos recueillis par E.Ch.
Son palmarès
2013 : Vainqueur du Championnat de L.R. 2 Ligue de
Franche-Comté avec le Racing
Besançon.
2007 : Vainqueur de la Coupe
de France (ne joue pas la finale).
2004 : Vainqueur de la Coupe
de la Ligue.
2003 : Finaliste de la Coupe
de la Ligue. Il joue lʼU.E.F.A.
2001 : Champion de France
de D2. Il inscrit le but de la montée.
Premier match en D1 à Nancy le 8 août 1998 avec
Sochaux : 1-1. ■
Finale à Paris
Le théâtre pour sensibiliser au burn out agricole
Avec leur spectacle “Avec le temps, attention paysan”, les élèves en
première année Bac Pro C.G.E.A. du lycée agricole ont remporté la finale
nationale du “trophée Prévention Jeunes M.S.A.” Les limites de la passion.
ans tout agriculteur
sommeille peut-être un
comédien en herbe à
voir avec quelle facilité ces élèves qui pour la plupart
sont issus du monde paysan se
prennent au jeu théâtral. Passé le temps des premières représentations et les complexes se
sont vite envolés. Le naturel,
l’insouciance prennent le dessus et le plus angoissé, c’est finalement le prof. “La classe Bac
Pro C.G.E.A. s’est inscrite en septembre au trophée prévention
jeune M.S.A. Ces futurs agriculteurs ont choisi de concourir
dans la catégorie des risques
psycho-sociaux en optant pour
le thème délicat du burn-out, le
“pétage de plombs”, précise JeanPierre Gurtner, l’enseignant qui
les accompagne dans ce projet.
Avant de songer à écrire le spectacle, chacun s’est familiarisé
avec le stress, les tensions, le
mal-être dans le monde agricole. Le burn out toucherait 24 %
de la profession contre 20 % chez
les cadres. “Ils ont d’abord enquêté dans leur entourage familial.
Puis ils ont rencontré des étudiants en B.T.S. qui ont réalisé
D
un travail sur les loisirs des spectacle s’inspire forcément de
jeunes agriculteurs. 40 % pren- ce travail d’approche. Il s’articule
draient une semaine de vacances autour de la comparaison entre
et 25 % seulement s’accorderaient le bout-à-cul du trayeur qui repoquinze jours de congés. Ce qui se sur un pied : la seule passion
signifie que les trois quarts ne de l’agriculture et le fauteuil
décrocheraient pratiquement bien stable sur quatre pieds entre
jamais.”
le travail, la famille, la vie colLe travail prend beaucoup de lective et le temps personnel.” La
place dans la vie des agricul- pièce écrite et interprétée par
teurs. Sur 102 heures de vie une douzaine d’élèves dure une
active par semaine, ils passent quinzaine de minutes et se pré66 heures au boulot, 28 heures sente sous la forme de sketches.
en famille, 4 heures en réunion “C’est un travail en réflexion sur
et s’accordent seulement la vie future des élèves avec le
4 heures en temps personnel. souci d’être dans la prévention.
Et le volant dédié On rappelle l’importance d’une
aux activités pro- vie bien équilibrée, les amis,
C’est
fessionnelles monte l’entourage familial, les réunions,
jusqu’à 70 voire la formation, l’échange. Dans ce
parfois
80 heures en haute métier, c’est parfois risqué de
risqué
saison. Mieux vaut jouer en solo”, estime Jean-Pierde jouer que le mental et la re Gurtner.
en solo. santé suivent à ce Les élèves multiplient les reprérythme-là.
sentations depuis quelques
Et le stress peut vite semaines. Leur intervention pers’amplifier face au met souvent d’amorcer un diapoids des responsa- logue, un débat. Ils sont allés
bilités comme leur défendre les couleurs du lycée
a expliqué le docteur Lassalle le 20 mai à Paris lors
Jean-Jacques
de la finale nationale. Sans
Laplante de la stress… Et avec une brillante
M.S.A. “Le sujet du victoire à la clé. ■
“En fait, c’est super de jouer. Ce travail nous a permis de resserrer les liens entre les
élèves”, confient d’une même voix Ludivine et Loïc qui se sont prêtés au jeu de la comédie.
30
FRASNE - LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
DÉSERVILLERS
Polémique agricole
Les terrains de la discorde
Deux frères s’estiment “pris en otage.” Propriétaires de terrain depuis un an à Déservillers,
André et Dominique Ménétrier apprennent qu’ils ne peuvent pas louer leurs terres aux
agriculteurs de leur choix. La D.D.T. leur a refusé l’accord. Ils encourent des sanctions
pécuniaires s’ils venaient à les louer à ces exploitants. Ils en appellent au préfet.
ourquoi devrais-je louer
mes terrains à cette personne qui n’est jamais
venue prendre de mes nouvelles lorsque j’étais malade alors que
je veux louer à des amis agriculteurs !”
s’offusque André Ménétrier. Avec son
frère Dominique, il s’imaginait “heureux” propriétaire. La réalité administrative les rattrape. Rappel des faits :
après 13 années de bataille judiciaire
avec son troisième frère au sujet de
l’héritage familial, André récupère en
septembre 2013 l’équivalent de 11 hectares de terrain situés à Déservillers.
Son frère Dominique en obtient 8.“Mon
frère Michel ayant arrêté d’exploiter,
nous avons le bonheur de jouir de nos
terrains. Nous avons donc décidé de
les louer à trois agriculteurs du village que nous connaissons. C’était un
choix en connaissance de cause afin
que ce ne soit pas le même qui les récupère tous. C’était une manière
d’équilibrer le partage” énumère Dominique, le frère.
Partie d’un bon sentiment, leur idée
est rapidement battue en brèche. Fin
2013, les Ménétrier reçoivent en effet
une lettre de la Direction départementale des Territoires (D.D.T.) leur
indiquant qu’une personne a fait acte
de candidature sur leurs terrains. En
“P
Au pays
berceau du
comté, 20
hectares
de terrain
pourraient
être laissés
en jachère.
l’occurrence, c’est un jeune qui s’installe
avec la G.A.E.C. des Rocherets. La D.D.T.
l’autorise à exploiter ces terres… mais
les propriétaires refusent.“Nous sommes
dans notre droit”, rappelle Dominique
Ménétrier.
Pour exploiter, il faut en effet deux clés :
l’accord du propriétaire et celui de la
D.D.T. Chacun campant sur ses positions, c’est donc le statu quo (lire par
ailleurs) si bien que les terrains pourraient donc rester en jachère une année
de plus. Si les Ménétrier venaient à
ouvrir la barrière de leurs champs à
André
Ménétrier ne
peut pas
louer son
champ à qui
il veut. Une
situation qui
pourrit
l’ambiance à
Déservillers.
leurs amis agriculteurs, ces derniers
s’exposeraient à de lourdes sanctions
pécuniaires. La D.D.T. leur a rappelé
dans un courrier : en cas d’infraction,
ils seraient pénalisés entre 300 et
900 euros par hectare. Les deux propriétaires sont en colère : “De bonnes
terres sont en jachère alors que des gens
meurent de faim” lâche André, l’aîné.
Une conciliation a été proposée (lire le
zoom) fin mai. Les propriétaires ont
refusé la proposition. “On ne veut pas
d’un échange de terrain car il ne va pas
en notre faveur. Où est notre liberté de
propriétaire ? On voudrait nous échanger de bons champs contre de moins
bons” explique un frère. Pour le second,
c’est une question de principe : “Je préfère voir mes terres en jachère que voir
la G.A.E.C. des Rocherets les exploiter.” Un constat difficile à admettre
pour un autre agriculteur du village :
“Des terrains ne seront pas fauchés
alors que des collègues pourraient avoir
besoin de fourrage…” s’attriste-t-il tout
en confirmant que l’ambiance est devenue délétère.
La tension est à son comble à Déservillers, berceau du comté. Comme dernière cartouche, ils ont écrit au préfet.
Interrogée, la D.D.T. rappelle qu’elle
peut “accorder ou refuser l’exploitation
des terres dans le cas de dossiers concurrents et selon des critères réglementaires mais aucun cas, la D.D.T. ne peut
imposer à un propriétaire de louer ses
terrains à un exploitant donné.” Inaliénable, le “droit de propriété” conduit parfois - à des situations ubuesques. ■
E.Ch.
Une équipe à votre service
depuis 30 ans !
Ce que dit la loi
Éric Liégeon : “Nous étions proches d’un
compromis, les propriétaires ont refusé”
“L
Responsable de la commission structure à la F.D.S.E.A., Éric Liégeon
a organisé une réunion de concertation entre les parties. Il explique
ce que dit la loi en matière de location de terrains agricoles.
a profession a mouillé la chemise” image Éric Liégeon,
représentant du syndicat agricole F.D.S.E.A. et responsable de la
commission départementale orientation et structure du Doubs. Cʼest cette
fameuse commission, présidée par la
Direction Départementale des Territoires et les autres organismes agricoles (M.S.A, F.D.S.E.A…), qui fixe
pour chaque département les priorités
en matière dʼautorisations dʼexploiter
à un agriculteur. “Plusieurs critères
entrent en jeu pour délivrer une autorisation, rappelle Éric Liégeon. La première, cʼest lʼinstallation. Lorsquʼun jeune agriculteur veut sʼinstaller, il a priorité
sur les autres. La seconde : on regarde la taille des exploitations. Cʼest à
celle qui est la plus petite, où lʼon consi-
dère quʼil y a le moins dʼactifs, dʼhectares
exploités, que le terrain revient. Enfin,
il y a aussi une priorité en rapport avec
la distance.” Cela se passe dans tous
les départements de la même façon. À
la fin, cʼest le préfet qui tranche (il va
très rarement à lʼencontre de la décision de la commission).
Dans le cas de Déservillers, la réunion
de concertation a débouché sur une
proposition : “Nous étions proches dʼun
compromis. Lʼagriculteur qui a
lʼautorisation de la D.D.T. (mais qui nʼa
pas lʼaccord du propriétaire) était prêt
à retirer sa demande à condition quʼil
y ait un échange de terrain. Lʼautre partie nʼa pas voulu. Nous sommes coincés. Ce genre de situation est déjà arrivé” rapporte Éric Liégeon. ■
Atelier
de production
Showroom
Epicea brossé, chauffé, huilé
NOUVELLE FINITION
Nous installons aussi toutes
les menuiseries extérieures
BOIS, PVC, BOIS/ALU
9 rue Petite Côte
ZA Champs Begaud - LEVIER
Portes en bois
avec ou sans portillon
Modèle et marques déposés à lʼINPI conformité européenne n°0526
Portes panneaux sandwich
avec ou sans portillon
Tél. 03 81 89 57 37 - Fax 03 81 49 50 61
[email protected]
www.lazzeroni-alain.com
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
LA CHAUX-DE-GILLEY
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
31
Un terroir aux 144 plantes
Au comté bio depuis 40 ans
Il ne reste plus que trois coopératives fromagères bio dans
le Doubs dont celle de La Chaux qui s’était convertie en 1974
et cherche aujourd’hui de nouveaux sociétaires.
a fruitière de La Chauxde-Gilley est prête à
accueillir de nouveaux
producteurs car elle ne
peut pas répondre à la demande. La situation n’a pas toujours été aussi euphorique. “Au
départ, on a répondu à une
demande des fromageries Petite qui cherchaient des ateliers
en bio”, se souvient Bernard
Jacquet qui était président à
l’époque de cette conversion.
19 fermes livraient alors leur
lait dans la coop installée dans
le bâtiment de la mairie. Avec
six comtés par jour et deux en
hiver, on était loin de la production actuelle. “On en fabrique
21 en été et 13 à 14 en hiver”,
actualise Georges Brantut qui
a succédé à Bernard Jacquet
en 1999. Deux présidents en
40 ans. À croire que le bio réconcilie les hommes.
Des hommes qui n’ont pas hésité à prendre des risques en
1998 quand il fut question
d’investir dans la construction
d’une nouvelle fromagerie. Une
question de mise aux normes
comme souvent. “Ce projet était
assez ambitieux pour une petite coop. Les producteurs ont dû
L
faire des sacrifices financiers
sur le prix du lait pour réaliser le bâtiment.” La fruitière
rassemble aujourd’hui neuf
sociétaires dont quatre G.A.E.C.
Des pionniers de 1974, il reste encore cinq fermes exploitées depuis par les enfants voire les petits-enfants. Comme
chez les Bez par exemple où
Roger a transmis le flambeau
à son fils Claude qui a fait de
même avec ses deux garçons
Martial et Jérôme. D’autres
producteurs des
“On
Alliés, de Fournetset
manque Luisans
e comté d’OrchampsVennes ont rejoint
bio.”
l’une des dernières
coopératives à comté bio du département avec celles de
Chapelle-des-Bois
et de CerneuxMonnot. “On a traversé des crises de
mévente
assez
sévères qui pénalisaient parfois assez
lourdement les
jeunes en cours
d’installation”,
n’oublie pas de rap-
peler Georges Brantut.
La coopérative bio de La Chaux
travaille 2,2 millions de litres
de lait transformés pour
l’essentiel en comté commercialisé par le biais de l’U.C.A.F.T.
et des fromageries Petite. 10 %
de la production est valorisé
sur place en comté de garde,
morbier et fromage à raclette.
Sans oublier le P’tit bio, une
pâte molle faite maison. À la
différence de la plupart des
coopératives fromagères, celle
de La Chaux-de-Gilley ne pratique pas la politique du prix
différentiel. “Tout est mutualisé. On fonctionne sur le principe d’un prix unitaire et solidaire.”
Le bio a ses propres valeurs.
L’atelier de La Chaux emploie
un fromager, son aide et une
vendeuse. Il collabore aussi
avec les fruitières de Lièvremont village et des Jarrons.
“On est aussi en groupement
d’employeur avec les fruitières
de Lièvremont-village et des
Jarrons. Ce qui nous permet
d’embaucher deux chauffeurs
pour le ramassage et un fromager remplaçant qui tourne
sur les trois coops”, indique Oli-
Sur les pionniers de l’aventure bio en 1974, il reste encore cinq fermes qui sont aujourd’hui
exploitées par les enfants ou les petits-enfants.
vier Bolle-Reddat qui préside
ce groupement.
Les sacrifices du passé n’ont
pas été vains. Ils sont générateurs d’emplois locaux et
d’activité économique. “On
manque de comté bio, déplore
presque Georges Brantut. On
a l’outil et les commandes pour
travailler trois millions de litres
de lait. Si des producteurs frappent à la porte on les prend tout
de suite.” Le bio rassure. C’est
un gage de qualité du produit
indéniable. La palette aromatique de la fromagerie identifie 146 plantes dont 24 aromatiques.
Cette
impressionnante diversité floristique ne se retrouve guère
qu’en zone d’alpage exemptée
d’engrais chimiques et de pesticides. “Les contraintes du bio
nous empêchent par exemple
de faire des coupes d’herbes précoces. Du coup, cela laisse le
temps d’éclore aux plantes tardives qui contribuent à la richesse du terroir.” ■
F.C.
32
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
VERCEL
70ème anniversaire du Débarquement
Trois jours de débarquement
à couper le souffle
Vercel va revivre les 6, 7 et 8 juin le temps de l’occupation et la libération. Des sauts en
parachute, des défilés de véhicules de la seconde guerre mondiale, des concerts, feux
d’artifice et bal plongeront le village 70 ans en arrière. Les habitants jouent le jeu.
a Lyre vercelloise fait, Après avoir organisé en 2011 la Lyre vercelloise, harmonie qu’elle
une nouvelle fois, les venue de la Légion étrangère dirige depuis 2007 avec Sophie
choses en grand. Pour ne dans le village, une première en Amat.
pas dire en très grand. France, la Lyre vercelloise a vou- Avec Didier Debernardi et une
“Toutes les personnes qui pos- lu en 2014 frapper fort en orga- cinquantaine de bénévoles,
sèdent des véhicules militaires nisant une Libération grandeur
l’harmonie
qui
ou civils de la seconde guerre nature avec diverses manifescompte environ 50
mondiale qui ne fêteront pas le tations qui s’étaleront sur trois Animer
personnes, a choisi
70ème anniversaire en Norman- jours : “Notre objectif est de faice thème de la Libéle
village.
die… seront à Vercel” dit Anne re vivre le village, montrer que
ration. “Au départ,
Henry, histoire de montrer qu’un nous sommes dynamiques”, pournous nous sommes
grand événement se prépare ici. suit Anne Henry, membre de la
dits : pourquoi ne
L
La Lyre
vercelloise est
une harmonie
née en 1870.
Ici, une photo
datant de 1947.
pas faire un concert à thème sur
l’Amérique. Très vite, l’idée a fait
son chemin. C’est un défi. Heureusement, nous sommes soutenus par des partenaires” dit-elle.
À quelques jours du début de la
manifestation, c’est le branlebas de combat. Vercel sera assiégé : les commerçants décorent
leurs échoppes version 1945,
près de 100 figurants, 25 véhicules militaires, 15 civils, vont
débarquer place du village. Ils
établiront un camp vers le stade. Ils vivront comme les militaires. “Les festivités débuteront
vendredi 6 (20 h 30) au gymnase avec le grand concert. Nous
attendons près de 800 personnes.
Nous jouerons des marches militaires mais pas seulement. Il y
aura du Piaf, Les Amants de
Saint-Jean…” détaille le chef
d’orchestre. Sur une grande
fresque, des films et images
seront projetés.
Le samedi, à partir de 14 heures,
Anne Henry, chef d’orchestre de la Lyre vercelloise,
présente la manifestation qui promet d’être grandiose.
kermesse, confection de pain d’époque. Deux avions survoled’épices (spécialité de Vercel), ront le défilé ! Des parachutistes
défilé de véhicules militaires feront le remake du débarque(16 h 30), commémoration, grand ment en atterrissant sur le stabal avec guinguette (entrée gra- de de foot (17 heures). 6 battetuite) animeront cette journée, ries-fanfare défileront, des
avant le grand jour. Dimanche, écoliers à vélo, etc. Le week-end
un immense défilé débutera de se clôturera par un thé dansant
la place centrale pour se rendre et “un grand feu d’artifices” projusqu’au gymnase. Beaucoup met la lyre. Vercel promet de
d’habitants seront en habits fêter ses libérateurs… ■
70ème anniversaire du débarquement des alliés en Normandie, à Vercel
Vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 juin
Concert le vendredi soir (20 h 30 au gymnase) : 8 euros
Entrée libre samedi et dimanche pour les festivités au centre du bourg ou au stade
GUYANS-DURNES
Recherche
Laurent Amiotte-Suchet, cerveau franco-suisse
Formé à l’Université de Besançon, Laurent Amiotte-Suchet est
aujourd’hui sociologue à l’Institut de Hautes Études Internationales
et du Développement à Genève. Parcours de cet habitant de
Guyans-Durnes, spécialiste des questions religieuses en Suisse.
on travail ne se résume
pas à potasser des livres.
A 38 ans, Laurent Amiotte-Suchet est avant tout
un sociologue de terrain. C’est
ce qui lui plaît. Une chance
lorsque l’on sait que la plupart
des chercheurs français sont
“contraints” d’allier enseignement et recherche. Laurent, lui,
parcourt en ce moment les cantons de Vaud, du Jura et de Neuchâtel, à la rencontre
d’agriculteurs, de boulangers,
de tenanciers de café, d’artisans,
de vignerons… Ce ne sont en
aucun cas des rendez-vous commerciaux ou de courtoisie. Non,
ce Français qui réside à GuyansDurnes s’intéresse à ces petites
entreprises généralement familiales dans le cadre d’un projet
de recherche Interreg mené entre
France et Suisse sur “les enjeux
socioéconomiques des situations
de ruptures de trajectoire familiale dans les très petites entreprises rurales de l’Arc jurassien”.
Mené en collaboration avec des
chercheurs de l’Université de
Franche-Comté, son travail a
pour objectif de mieux comprendre qu’elles peuvent être les
S
conséquences d’une rupture de
trajectoire (séparation, divorce,
accident, décès) sur l’avenir d’une
petite entreprise familiale. Il
rend visite à des sociétés de moins
de 10 salariés où, fréquemment,
une partie du travail est accomplie bénévolement par un
membre de la famille, très souvent l’épouse du chef d’entreprise,
sans que cette personne ne soit
déclarée.
Ainsi, en cas de rupture de trajectoire - un divorce par exemple
-, cette personne ne bénéficie pas
toujours d’une véritable protection sociale pour pouvoir affronter sereinement cette nouvelle vie. Et
la petite entreprise
Une
familiale, souvent
liberté,
très dépendante
d’activités bénévoles
une
invisibles (comptaprécarité bilité, entretien,
secrétariat…) ne
aussi.
peut pas toujours
faire face à une telle situation. D’où
l’intérêt
d’une
enquête de terrain
approfondie sur ces
milieux profession-
nels souvent peu connus.
Les analyses feront ensuite l’objet
d’un transfert auprès des acteurs
de la pratique à l’instar des politiques, associations professionnelles, centres de formation. Les
résultats de l’enquête seront
dévoilés dans une année, après
que les données aient été analysées.
Formé à l’Université de Besançon, Laurent n’a pas choisi - en
premier lieu - la Suisse pour “le
salaire”. Il ne se considère pas
comme un cerveau en fuite : “Si
j’ai choisi la Suisse, c’est surtout
pour une question géographique.
Avec mon métier, je savais que
je devais quitter la région, partir pour Lille, Paris… J’ai eu cette première opportunité à Lausanne. J’ai candidaté” dit-il sans
cacher que son salaire de chercheur est plus élevé de ce côté
de la frontière. “Je suis aussi
plus précaire car j’ai des contrats
courts et je dois souvent solliciter de nouveaux projets” corrige
l’universitaire. Une précarité,
certes, mais aussi une liberté.
Le Franc-Comtois a en effet parfois le loisir d’explorer les thèmes
qu’il choisit. Un luxe. Il va
Laurent
Amiotte-Suchet,
originaire de
Guyans-Durnes,
travaille
actuellement
sur deux
thèmes de
recherche
entre France
et Suisse.
d’ailleurs prochainement travailler sur un nouveau projet
de recherche financé par la Suisse et qui portera sur les couvents de religieuses confrontées
à leur vieillissement. En effet,
quand les membres d’une congrégation religieuse vieillissent et
qu’il n’y a plus de jeunes sœurs
qui entrent au couvent pour
s’occuper des plus anciennes, il
faut avoir recours à du personnel soignant. Mais l’arrivée des
infirmières au couvent n’est pas
sans poser problème, “cela crée
certains conflits. Ne serait-ce que
pour l’horaire des messes et celui
des soins.” Il s’agira d’une enquête de terrain. Laurent AmiotteSuchet compte bien revêtir une
blouse blanche pour aller
s’immerger dans le quotidien de
ces couvents devenus maison de
soin où religieuses et infirmières
négocient au quotidien. L’enquête
portera principalement sur un
établissement de Fribourg et
sur l’expérience des sœurs de la
Charité à Besançon.
Travaillant ainsi depuis plusieurs années, entre la France
et la Suisse, sur les projets les
plus divers, Laurent AmiotteSuchet est un frontalier de la
recherche. Une casquette qui lui
va bien. ■
E.Ch.
VALDAHON - VERCEL
FAITS-DIVERS
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
33
Interpellations
Néo-nazis interpellés à Morteau :
“Nous avons cassé un noyau dur”
Trois membres présumés du groupuscule néonazi basé en Franche-Comté et baptisé
“Blood & Honour C18” (Sang et honneur combat 18) ont été interpellés à Morteau et cinq
autres en Franche-Comté. Le groupe était monté en puissance après s’est photographié
avec des armes. Il avait tagué une grange à Épenoy et une façade à Fuans.
e Haut-Doubs est-il un était domicilié à Morteau. Il
repère de néonazis ? On expliquait alors n’avoir rien à
peut se poser la question. voir avec un néonazi. Cinq ans
En 2009, un concert néo- plus tard, ce même individu âgé
nazi avait été annulé in extre- de 33 ans a été interpellé à Mormis en 2009 à Épenoy grâce à teau avec deux autres par la
la vigilance d’un groupe anti- gendarmerie. Il était 6 heures
faciscte. Un des organisateurs du matin mardi 20 mai lorsque
L
les militaires sont allés cueillir
ces individus supposés membres
du groupuscule “Blood & Honour
C18” (Sang et honneur combat
18), en référence à Adolf Hitler
(le C voulant dire Combat, le 1
correspondant au A d’Adolf, et
le 8 au H de Hitler).
Le groupe
s’est
photographié
avec des
armes.
Trois personnes ont été donc
interpellées dans deux endroits
Le tag avait été réalisé à Épenoy,
différents. L’homme, recouvert
de tatouages de la tête aux pieds,
quelques jours avant l’interpellation.
a un portrait d’Adolf Hitler au
mollet. Il est connu de la justi- groupuscule sont encore recher- fait suite à l’immense peinture
ce depuis 2004 pour des faits de chés par les enquêteurs de la (tag) apparu sur une grange
violence. En 2008, le trentenai- gendarmerie.
d’Épenoy, le long de la 2 X 2
re a été condamné à un an de Pourquoi la gendarmerie a-t- voies reliant Besançon à Morprison pour “violences en rai- elle choisi ce moment précis pour teau. Un tag qui a été effacé
son de la race” et il a été condam- les interpeller ? “Depuis deux mercredi 28 mai.
né à deux ans de prison ferme semaines, le groupe est monté La gendarmerie explique qu’une
pour avoir violemment frappé en puissance en publiant notam- cellule nationale d’enquête les
un jeune homme d’origine étran- ment une photo de huit hommes suivait depuis longtemps, deux
gère, en 2010 à Métabief. Son
cagoulés portant des ans au minimum. “Nous avons
frère de 28 ans et deux autres
armes, dont une cassé un noyau dur. Ces gens
hommes âgés de 43 et 24 ans, Une
kalachnikov, un sont limités (N.D.L.R. : intellecqui ont rejoint le groupe début
fusil à pompe et des tuellement). Ils ont besoin d’une
2013, n’ont en revanche aucu- bagarre à fusils de chasse, et reconnaissance sociale.” Les susne mention notable à leur casier Métabief. en annonçant qu'il pects ont été placés en garde à
judiciaire. “On ne sait pas encoétait prêt à passer vue pour “organisation et parre ce qu’ils avaient exactement
à
l’acte
pour ticipation à un groupe de comdans la tête”, a expliqué le prodéfendre ses idéaux bat”, “association de malfaiteurs
cureur du tribunal de Vesoul
nationalistes”
en vue de la préparation d’un
Jean-François Parietti, préciexplique le capitai- délit puni de 10 ans de prison”
sant que “l’enquête va continuer
ne Didier Guériaud, et “apologie de crime de guerpour déterminer l’architecture
officier de commu- re”. Des perquisitions ont eu
complète du groupe, son finannication à la gen- lieu mardi matin pour tenter de
cement et ses motivations réelles.”
darmerie.
retrouver des armes, en vain. ■
D’autres membres présumés du
Cette interpellation
Et si c’était
chez vous ?
10 bis, rue Lavoisier
ZI Tilleroyes
25000 Besançon
T. 03 81 50 10 88
[email protected]
www.afc-fermetures.com
34
NATURE
NATURE
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
EN BREF
L’hydne hérisson à Levier
Une espèce de champignon sur quatre
Une nouvelle liste rouge des champignons de
Franche-Comté vient d’être établie par la Direction
régionale de l’environnement. La dégradation des
milieux naturels représente la principale menace.
es champignons n’ont
pas la forme. Mais que
les cueilleurs se rassurent : pour l’heure,
morilles et autres trompettes
de la mort ne sont pas (encore)
menacées d’extinction. À
l’inverse, des espèces moins
connues se raréfient voire disparaissent. Voilà ce qui ressort
de la récente étude publiée par
la Direction Régionale de
l’Environnement,
de
l’Aménagement et du Logement (D.R.E.A.L.) et du Conseil Scientifique Régional du
Patrimoine
Naturel
(C.S.R.P.N.). Sur les 3 399
espèces évaluées, l’étude
indique que 824 d’entre elles
sont menacées de disparition,
soit environ 25 %.
C’est Daniel Sugny, président
de la société mycologique de
Montbéliard, qui a coordonné
cette étude scientifique. Trois
années auront été nécessaires
pour créer un outil permettant
d’évaluer et de hiérarchiser de
façon scientifique les risques
d’extinction des espèces. “Cette
liste est une photographie à un
moment donné de la situation,
L
explique Daniel Sugny. Une
espèce sur quatre est menacée
d’extinction. La raison ? C’est
la disparition des milieux dans
lequel vivent les espèces. Si ce
milieu régresse, les champignons
disparaissent. C’est le cas par
exemple de l’hydne hérisson,
qui croît sur de vieux troncs de
sapin blanc en montagne. Il est
présent à Levier. C’est aussi le
cas de champignons présents
dans les tourbières, comme le
bolet vert de gris. Ou alors à cause
du réchauffement
climatique ou de la
“Protéger baisse du niveau
des sites des nappes phréatiques” explique le
et alerter spécialiste.
le public.” La flore fongique
comtoise, dont
5 300 espèces sont
répertoriées à ce
jour, est très diversifiée et joue un rôle
essentiel dans le
fonctionnement des
écosystèmes. Cette
liste, destinée à
remplacer la précédente établie en
2004, est la pre-
menacée d’extinction
Fleurs
Pontarlier renouvelle son
grand concours des maisons fleuries. Les inscriptions sont ouvertes jusquʼau
4 juillet. Quatre catégories
en lice : maison individuelle, grand balcon-rampe
dʼescalier, fenêtre-petit balcon et prix spécial centreville. Renseignements et
inscriptions
au
03 81 38 81 47.
Tourisme
Le guide 2014 des “Plus
beaux détours de France”
est sorti. Pontarlier figure
dans ce réseau qui regroupe une centaine de villes
françaises. La 16ème édition de ce guide est diffusée
à 212 000 exemplaires. Ce
guide estampillé Michelin est
le plus diffusé de France
Daniel Sugny a mené cette étude scientifique. Conclusions implacables :
une espèce de champignons sur quatre est menacée.
mière liste rouge régionale en
France.
La présence de champignons
est révélatrice de la qualité
biologique des sols. La FrancheComté dispose maintenant d’un
outil permettant d’évaluer de
façon plus complète la valeur
patrimoniale des sites naturels
sur le plan fongique. Elle fait
office de référence. L’utilisation
de cette liste permettra aux propriétaires et aux élus d’orienter
la politique de gestion de cer-
tains sites en cas de besoin. Elle
permettra, enfin, un croisement
des données pour une évaluation plus complète des sites.
“Elle alerte également le grand
public sur l’urgence et l’étendue
des problèmes de conservation.” ■
Horlogerie
Samedi 14 juin, de 10 h à
16 h, lʼécole dʼhorlogerie de
Fleurier organise une journée portes ouvertes. Les
futurs candidats pourront
découvrir les ateliers et discuter avec une partie des
professeurs. Le Centre de
formation horlogère a été
créé en 1996 par Jean-Luc
Walther. Rens.s : www.cfhvdt.ch
DEMANDE DOCUMENTATION
( à nous retourner à notre magasin de Pontarlier )
Nom :
Adresse :
Téléphone :
Mail :
ÉCONOMIE
ARGENT
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014 35
105 867 fois
Les radars francs-comtois rapportent 1 million d’€ par mois
Le palmarès des radars
Ville dʼimplantation
des cabines
Beure
Exincourt
Besançon (Châteaufarine)
Fournets-Luisans
Clerval A36
Besançon (Boulevard Churchill)
Nods
Épenoy
Beure (descente de Larnod)
Étouvans
Amagney
Montbéliard
Villers-le-Lac
Valentigney
Les Hôpitaux-Vieux
Chapelle-dʼHuin
Vuillecin (route de Besançon)
Montbenoît
Liebvillers
Présentevillers
Montandon
Houtaud
Touillon-et-Loutelet
Villers-le-Lac
Pont-les-Moulins
Type de
cabine
Tronçon
Discriminant
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Classique
Tronçon
Classique
Nombre
dʼinfractions
par jour
Ce sont les dernières estimations du site spécialisé Caradisiac.com. La préfecture ne peut pas
confirmer ces chiffres. Une chose est sûre, ça
flashe, surtout vers Besançon et sur l’autoroute.
32
33
27
23
19
10
6
6
4
4
3
3
3
2
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
0
a Franche-Comté, c’est
102 radars automatiques, et, en 2013,
330 828 infractions
comptabilisées, selon les chiffres
officiels diffusés par le ministère de l’Intérieur, soit, d’après
les estimations, 199 066 P.V.
dressés. Pour donner un ordre
d’idée, les radars de la région
Franche-Comté ont potentiellement rapporté à l’État
quelque 12 millions d’euros en
2013, soit environ 1 million
d’euros par mois. Près de 94 %
des excès de vitesse sont des
“petits” dépassements, de moins
de 20 km/h, dont l’amende forfaitaire est à 68 euros. Au final,
si l’on en croit les derniers rapports parlementaires sur le sujet,
le taux de paiement moyen
tourne autour de 80 %. C’est
ainsi que l’évaluation est faite
du chiffre d’affaires des radars
automatiques…
Sur les routes du Doubs, 35
radars ont été installés. Un 36ème
appareil vient d’être installé
dans le Haut-Doubs : le radartronçon entre Fuans et Les Fins
qui entrera en service début
L
juillet. Ces 35 radars du Doubs
ont flashé 105 867 fois l’an
dernier ! C’est le radar-tronçon
installé dans la descente de la
voie des Mercureaux (où la
vitesse est étonnamment limitée à 70 km/h sur toute la
longueur) qui flashe le plus de
contrevenants dans le Doubs.
En moyenne, 32 fois par jour.
Un autre appareil est également très actif, le radar discriminant (qui distingue les
voitures des camions), lui, flashe
33 fois par jour en moyenne.
Celui de Besançon-Châteaufarine complète le podium avec
27 déclenchements quotidiens.
Celui installé sur la commune
de Fournets-Luisans (en bas de
Les radars sont lucratifs pour l’État, mais pas tous. Depuis
sa mise en service, celui installé à hauteur de Montflovin
dans le Saugeais flashe à peine une fois par jour.
la 2 X 2 voies d’OrchampsVennes) qui flashe en moyenne
23 fois par jour. Le radar le
moins lucratif du département
est celui installé dans le secteur
de Pont-les-Moulins avec un
ENTREPRISES
Le président de la C.G.P.M.E. du Doubs
“Nous voulons nous renforcer
dans le Haut-Doubs”
Daniel Petitjean, le président
de la C.G.P.M.E. du Doubs,
souhaiterait que ce syndicat
patronal en mal d’adhérents prenne de l’essor dans le Haut-Doubs.
La Ferme sur le Lac
4 rue de l’Église - 25160 LES GRANGETTES
7 logements de standing
Grandes surfaces du T2 au T4 avec terrasse
‹
‹
‹
‹
‹
‹
Performance Niveau BBC Rénovation
/H\[ JµMÄJPLU[ K»PZVSH[PVU [OLYTPX\L L[ WOVUPX\L
Menuiserie Bois / Aluminium
*OH\MMHNL NHa IVPZ
=4* ZPTWSL Å\_ O`KYVYtNSHISL
;LYYHZZL WV\Y JOHX\L HWWHY[LTLU[
C
P O U R TO U T E I N F O R M AT I O N :
N
SO
I
A
VR
06.16.53.35.85
Le matin entre 7h et 9h ou le soir
entre 17h et 21h de préférence
E
BR
EM
LI
DÉ
Frasne
15
0
2
Pontarlier
La Cluse
L[ 4PQV\_
LES GRANGETTES
4t[HIPLM
4V\[OL
4VU[ K»6Y
L.P.P. : Quels sont les secteurs d’activité qui souffrent
le plus dans le Doubs ?
D.P. : En premier lieu le transport qui rencontre de grosses difficultés. Tout ce qui est
rattaché à l’immobilier traverse également
une période difficile. Dans l’industrie, on a
l’impression que les choses se sont un peu
stabilisées. La vraie question de fond est de
savoir si en France il y a encore la possibilité de se développer. Le groupe Total (on est
loin de la P.M.E.) qui fait des bénéfices records,
perd de l’argent en France. C’est à l’étranger
qu’il se développe. Un autre risque réel est la
fuite des compétences de notre pays. Cela pose
en filigrane la question de la pérennité de nos
entreprises au moment d’être transmises.
a Presse Pontissalienne : Avec 120 adhérents
seulement, la C.G.P.M.E. du Doubs n’est pas au
mieux de sa forme ?
D.P. : En effet nous manquons de soutien. Le
niveau régional prend de plus en plus
d’importance. Nous travaillons actuellement
à trouver des référents sur le secteur de Montbéliard et du Haut-Doubs afin de renforcer
notre action au bénéfice des P.M.E. du Doubs
et de leurs dirigeants.
L.P.P. : Quel regard portez-vous sur l’Europe alors que
des millions d’électeurs ont exprimé leur défiance ?
L.P.P. : Comment se portent les P.M.E. du Doubs ?
D.P. : Je n’ai pas peur de dire que j’avais voté
D.P. : Il y en a qui vont très bien, d’autres qui contre Maastricht en son temps. Car je reste
souffrent. La principale préoccupation de ces persuadé qu’avant de vouloir faire une Europe
dernières est le manque de visibilité et égale- politique, il était nécessaire que les douze
ment le fait de ne plus être au cœur des déci- pays de l’époque fassent d’abord une Europe
sions qui les concerne. Des dispositifs comme économique et sociale. Aujourd’hui à 28 pays,
la B.P.I., la V.A.E., c’est bien, mais les P.M.E. il y a une sorte de concurrence malsaine au
ne se sentent pas impliqués par des disposi- sein même de l’Europe, qui est très néfaste.
tifs que se sont appropriés des structures Les choses ont été faites à l’envers.
régionales et non plus locales.
L.P.P. Le fameux pacte de responsabilité doit être voté
ce mois-ci. Qu’en attendent les P.M.E. ?
D.P. : J’ai tout de même l’impression qu’une
prise de conscience a enfin eu lieu. Après
avoir malmené les entreprises, les dirigeants
politiques s’aperçoivent qu’ils peuvent difficilement faire sans eux et que l’emploi, c’est
bien les entreprises qui allaient le créer. Les
deux grandes questions qui demeurent, c’est
quand ce pacte sera mis en œuvre et comment ? Car sans la croissance, rien ne se fera.
On a vu qu’avec une croissance zéro au premier trimestre, rien ne pourra se passer. Et
ce n’est pas par des impôts que les choses
s’amélioreront, il faut commencer par des
économies. Que fait une entreprise quand ça
va mal ? Elle réduit son train de vie. À partir de là, les choses se feront. ■
Propos recueillis par J.-F.H.
L
R É S I D E N C E
nombre
insignifiant
de
déclenchements, moins de 1 par
jour. Ceux d’Houtaud, de Touillon-et-Loutelet et de Montbenoît
flashent à peine une fois par
jour. ■
Daniel Petitjean, président de
la C.G.P.M.E. du Doubs dirige
une entreprise de bureautique.
36
ÉCONOMIE
FORMATION
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
De l’emploi en perspective
Les Compagnons du devoir recrutent des apprentis
L’artisanat offre des perspectives d’emploi et
d’épanouissement intéressantes pour les jeunes. A l’heure du
choix d’une orientation, pour beaucoup de collégiens et de
lycéens, le C.F.A. des Compagnons du devoir recrute.
t toi, qu’est-ce que
tu veux faire plus
tard ?” La question est suivie d’un
silence embarrassé quand elle
s’adresse à un élève de collège
ou de lycée indécis sur son avenir. Parmi les pistes envisagées
par l’intéressé pour se construire un projet professionnel, celle de l’apprentissage en fait rarement partie alors qu’elle offre
des débouchés intéressants.
Mais voilà, ces filières souffrent
encore d’un déficit d’image
auprès des jeunes, de leurs
parents, et même parfois de
conseillers d’orientation, que
les organismes de formation
s’échinent à combler, non sans
peine.
C’est le cas du C.F.A. des Compagnons du devoir de Besançon
qui organise le 14 juin ses portes
ouvertes dans ses locaux de la
rue Jean-Wyrsh. L’établissement
franc-comtois propose quatre
formations en charpente, menuiserie, peinture et maçonnerie,
du C.A.P. à la licence. Malgré
leur potentiel qualifiant, ces
filières ne font pas le plein. “Il
y a sept inscrits en charpente,
“E
alors que nous avons une demande de la part des entreprises
pour 18 apprentis” déplore JeanNoël Lacraz, prévôt des Compagnons du devoir. Il ajoute :
“Nous aimerions ouvrir une formation couvreur à la rentrée
mais pour l’instant il n’y a que
deux inscrits.” La demande est
insuffisante pour combler les
offres d’apprentissage proposées par les professionnels.
Les métiers du bâtiment ne sont
pas les seuls
concernés. Les
Compagnons du
Une
devoir en ont
rémunération recensé huit qui
égale à 50 % embauchent.
“Les entreprises
du S.M.I.C.
cherchent le plus
de jeunes en carrosserie, chaudronnerie, couvreur-zingueur,
mécanicien de
précision, charpentier, plombier, maçon,
peintre.
Ces
métiers ont tendance à être
désertés et c’est
vrai pour tous les C.F.A. Pourtant, ces professions offrent des
perspectives d’évolution rapides,
et des niveaux de rémunération
intéressants” poursuit Jean-Noël
Lacraz.
Il faut être âgé de 15 ans minimum pour entamer un apprentissage dans un centre de formation des apprentis. La
particularité du C.F.A. des Compagnons est qu’il a inscrit la
mobilité dans le parcours de ses
étudiants. Après deux ans
d’apprentissage, ceux qui poursuivent leur cursus pour se perfectionner partent pour un tour
de France. Les plus ambitieux
chemineront pendant 5 ans à
travers l’Hexagone, allant d’une Huit compagnons du devoir travaillent sur Pontarlier actuellement.
entreprise à l’autre pour affi- L’organisation envisage de créer en ville une maison des compagnons pour les loger.
ner leur savoir-faire. “Lorsque
l’on fait de l’information dans ture et apprendre une autre Angleterre dans le cadre de son les apprentis en C.A.P., le niveau
les collèges et les lycées, on langue. Il y a des possibilités compagnonnage.
de rémunération correspond à
s’aperçoit que cette notion de dans cinquante pays ! “Cela res- Le voyage fait partie de l’identité 50 % du S.M.I.C., soit entre 10
voyage attire beaucoup les te une expérience très enrichis- forte de la formation mise en et 25 % de plus que dans d’autres
jeunes” observe Jean-Noël sante” estime Monsieur Lacraz, place par les Compagnons du C.F.A. ■
T.C.
Lacraz qui a lui-même effectué 25 ans, qui a passé un an en devoir. Ce n’est pas le seul. Pour
son tour de France en tant que
charpentier. Ce C.F.A. invite
Portes ouvertes - Les Compagnons du devoir
également ses apprentis à effecSamedi 14 juin de 9 heures à 18 heures
tuer un crochet par l’étranger
25, rue Jean-Wyrsch à Besançon - Tél. : 03 81 80 37 45
pour découvrir une autre cul-
Retransmission
de tous les matchs
de la Coupe du Monde
de 12H à 15H et de 18H à 00H
www.lekomplex.com
03 81 46 92 30
3 rue Hélène Boucher
25300 PONTARLIER
[email protected]
ÉCONOMIE
FORÊT
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
37
Assemblée générale
Les recettes forestières divisées par trois depuis trente ans
L’association des communes forestières du
Doubs a présenté les tenants et aboutissants
du marché des bois publics en suggérant
quelques pistes de travail pour optimiser une
source de revenu sur le déclin.
a salle des fêtes d’Épenoy
était archi-comble vendredi 16 mai lors de
l’assemblée générale des
communes forestières du Doubs
qui s’est tenue en présence de
nombreux nouveaux élus. Cette réunion s’inscrit d’ailleurs
dans cette logique de présentation d’un outil à destination des
élus. “99 % des communes du
Doubs sont propriétaires de forêts
et 53 % d’entre elles adhèrent à
l’association”, rappelle le directeur Rémi Chambaud avant de
dresser un rapide bilan des
actions 2013.
Conformément à ses prérogatives, l’association a organisé
cinq journées de formation dans
le Doubs pour 114 élus. Elle
s’implique toujours dans le développement de la filière bois-énergie à travers la réalisation des
Plans d’approvisionnement Territoriaux. “Il en reste deux à faire sur le Pays Horloger et dans
le Pays du Doubs Central.”
L’implication est identique pour
L
encourager les collectivités à
privilégier le bois dans les
constructions publiques.
L’apport de connaissances se
décline également avec les tables
rondes et débats faisant intervenir des spécialistes de la gestion forestière. “La mise en place des élus référents sur les unités
territoriales de Sancey-Valdahon et Bouclans-Roulans s’avère
pertinente et l’opération mérite
d’être élargie sous réserve de
trouver
des
volontaires comEncourager pétents” ajoute le
directeur.
les
Suite à quoi,
collectivités Christian Coutal, le président
à privilégier des communes
le bois.
forestières du
Doubs a rappelé
tout l’intérêt
d’optimiser la
gestion des forêts
communales.
“On constate que
les recettes ont été
divisées par trois depuis trente
ans. Dans ces circonstances, la
formation devient un élément
fondamental. Plus nos élus seront
bien formés, plus ils pourront
travailler d’un même partage
avec l’office.” Et le président de
rappeler aussi le besoin d’aller
vers une simplification des procédures de commercialisation.
“Il faut plus de lisibilité et tendre
aussi vers l’harmonisation des
modes de paiement dans les
ventes de bois.”
Avec la suppression des Départements, l’avenir passera probablement par une régionalisation des modes opératoires.
Sur la question de la Contribution Volontaire Obligatoire prélevée par l’association France
Bois Forêt auprès des producteurs et des transformateurs de
bois, Christian Coutal a confirmé : “Je suis persuadé qu’elle
est utile mais elle n’a de sens
que s’il y a des retours au niveau
régional.” La réunion s’est terminée par l’élection du conseil
d’administration composé avec
le souci de représentativité territoriale. Les nouveaux administrateurs désigneront sous un
mois le président et les membres
du bureau. ■
F.C.
●
É
●
É
Agrément Abarth
développement, le garage se dote
d’une annexe dédiée aux véhicules
d’occasion et aux utilitaires.
L’année suivante, nouveau drame avec le décès de Louis. Avec
une force remarquable, Gilbert
Dornier décidera de
reprendre seul les
de
Le titre de rênes
l’entreprise, espémeilleure
rant sans doute
concession qu’un de ses enfants
poursuivra un jour
de France. l’aventure.
C’est en 1985
et 1987 que Patricia et Bertrand, les
deux enfants de
Louis, s’engagent
dans l’affaire familiale et apportent
un nouvel élan. En
2005, le garage Dornier obtient
le titre de meilleure concession
de France pour sa pénétration en
vente, décerné par Fiat, la marque
fétiche du garage. La récente fusion
entre Fiat et Chrysler apporte
encore une nouvelle impulsion au
garage Dornier qui a dignement
fêté ce cinquantenaire début avril.
La dernière nouveauté est la récente labellisation du garage Dornier
pour la marque “Abarth”. ■
Les 50 ans du garage ont
été fêtés en présence de plus
de 250 clients avec un garage
transformé en
véritable dance-floor.
les élus locaux sont là pour prendre des décisions politiques dans la gestion de la forêt. Je
pense que lʼO.N.F. reste lʼun des derniers grands
services en milieu rural.” ■
L’O.N.F. ne peut être juge et partie
tienne Renaud le président du syndicat
régional de scieurs de
résineux sʼinterroge sur les
missions de lʼOffice. “Nous
défendons lʼO.N.F. dans sa
position dʼagence régionale mais on sʼinquiète de les
voir faire de lʼexploitation
alors quʼils devraient dʼêtre
gestionnaires.” Celui qui est
également scieur dans le
Haut-Doubs a rappelé les
difficultés actuelles de sa
Le garage de la rue de Salins fête ses cinquante ans cette année. De 1964
à nos jours, que d’évolutions, mais toujours le même sens du service.
L’
Besoin d’avoir des élus mieux formés
ric Dubois le directeur régional de lʼO.N.F.
est revenu sur la formation. “On a besoin
dʼavoir des élus qui sont à même de comprendre les choix quʼon leur propose. LʼO.N.F.
est là pour apporter un savoir-faire technique et
50 bougies pour le garage Dornier
histoire commence en janvier 1964, époque où Louis
Dornier et son frère Gilbert, encouragés par leur
père Henri décident d’acquérir le
garage Vallat. Situé à l’entrée de
Pontarlier, rue de Salins, ce dernier était flanqué de sa célèbre
station-service Antar. Les deux
frères se répartissent les tâches,
à Louis le développement de
l’atelier et à Gilbert la partie commerciale. En 1966, Henri décède.
Son épouse Madeleine intègre
alors l’affaire familiale. Le troisième frère, Christian, rejoint
l’entreprise familiale en 1970 et
installe une unité de pièces de
rechange. En 1976, en plein essor
du garage, un drame survient avec
le décès accidentel de Christian,
à 22 ans. En 1978, toujours en
Bûcherons en colère
e prenez pas pour argent
comptant tout ce que lʼoffice
vous dit”, nʼa pas manqué
de rappeler Laurent Petit. Le président du syndicat régional des entreprises de travaux forestiers demande
lʼéquité de traitement. “Nous demandons que les marchés dʼexploitation
soient traités dans la transparence.”
Le métier peine à se renouveler car il
est en perte de rentabilité. “Les périodes
dʼexploitation sont de plus en plus restreintes, ce qui ne permet pas dʼamortir
des investissements de plus en plus
lourds. Dans ces métiers, on ne peut
pas travailler vite et bien. Il appartient
aux élus dʼêtre vigilants pour trouver “On subit la concurrence de l’O.N.F. notamment
des solutions en accord avec leurs dans les travaux de sylviculture et de plus en plus
gardes forestiers.” ■
dans le bûcheronnage”, déplore Laurent Petit.
●
“Il faut aller
vers une simplification des
procédures de
commercialisation”, observe Christian
Coutal, le président de
l’association
des communes
forestières du
Doubs.
ANNIVERSAIRE
“N
Réactions
profession confrontée
notamment à un marché de
la construction atone. “Le
contexte est très compliqué
mais nous nous battons et
on est en capacité dʼacheter
du bois. Nous ne demandons pas la charité.”
Le président du syndicat des
résineux aspire lui aussi à
une évolution des modes
de vente qui soit plus en “Nous ne demandons pas la
phase avec les besoins du charité”, indique Étienne Renaud, le
marché. ■
président des scieurs de résineux.
38
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
ARGENT PUBLIC
À quoi sert l’Europe ?
Haut-Doubs : une quarantaine de projets financés par l’Europe
Pour les sept ans à venir, les projets francscomtois pourront être financés à hauteur de
764 millions d’euros. C’est l’enveloppe globale
que met à disposition l’Union européenne dans
sa prochaine programmation.
u’y a-t-il de commun
entre ces structures :
Desia 25, la scierie
Regnaud à Courvières,
le Conseil général du Doubs,
l’association Pays Nature, la
communauté de communes
Amancey-Loue-Lison, la commune de Goux-les-Usiers, le syndicat mixte des deux-lacs ?
Aucun rapport a priori, si ce
n’est que toutes ces entités ont
bénéficié des largesses de l’Union
européenne au cours de ces dernières années. Lors des sept dernières années (entre 2007
Q
et 2013), l’Europe a mis à disposition de la région FrancheComté la bagatelle de 586 millions d’euros d’aides aux projets
à travers ses principaux dispositifs
97 % de ces F.E.D.E.R. et
F.S.E.
crédits
Pour la prochaine programmaont été
tion, le tiroir-caisconsommés. se européen va
s’ouvrir encore
plus
grand :
764
millions
d’euros de crédits
Julien Péa est directeur de la Maison
de l’Europe à Besançon.
TÉLÉPHONIE
en faveur de la Franche-Comté sont prévus. “Cette augmentation s’explique par le fait que
notre région est considérée comme étant “en transition”, c’està-dire qu’elle se situe entre les
régions dites compétitives et qui
reçoivent donc moins d’argent,
et les régions en retard. Ce nouveau classement permettra donc
à la Franche-Comté de bénéficier de 200 millions d’euros de
plus que lors de la précédente
programmation” explique Julien
Péa, le directeur de la Maison
de l’Europe à Besançon. Les
aides au développement constituent ainsi le deuxième plus
gros budget de l’Union européenne après l’agriculture. Mais
qui peut donc bénéficier de cette manne ? “Toute personne
morale, répond Julien Péa. Une
association, une entreprise, une
collectivité. Tout le monde peut
y prétendre, à condition de
répondre aux critères qui sont
liés à l’innovation, au développement durable ou à l’inclusion
dans l’emploi. Sur ce dernier
point, entre 2007 et 2013, 130 000
personnes en Franche-Comté ont
bénéficié par exemple du fonds
social pour l’emploi en suivant
des formations financées en partie par l’Europe. La rénovation
thermique de plus de 2 000 logements a été co-financée par
l’Europe également.” Même la
préfecture de Franche-Comté
en a bénéficié pour payer une
partie de ses salaires ! (voir
tableau).
Sur les 586 millions d’euros
débloqués par l’Europe pour soutenir des projets en FrancheComté, près de 97 % de ces crédits ont été consommés. Les
chemins vers l’argent européen
sont tortueux tant sont complexes les démarches et longues
les procédures, mais ça vaut parfois le coup d’être persévérant.
Depuis cette année, ce ne sont
plus les services de l’État qui
assurent la gestion des fonds
européens, mais le Conseil régional de Franche-Comté. ■
J.-F.H.
Zoom
Quelques projets locaux soutenus par l’Europe
Structure
Projet
Budget
global
(en euros)
Scierie Regnaud
Aide à lʼinvestissement matériel
1 026 151
Société jurassienne des bois Conforter la dynamique des filières 1 658 173,77
Desia 25
Création dʼune unité de
2 816 435,22
déshydratation et de granulation
de fourrage
Pays Nature
Aides aux entreprises dʼinsertion
20 799,13
Commune de Sombacour
Installation relais téléphonie
85 819,75
Commune dʼArc-sous-Cicon Accès A.D.S.L.
69 196,50
Mairie de La Chaux
Création dʼun réseau de communication
67 253,31
Villages F.M.
Média coopératif en milieu rural
23 376,87
Communauté de communes École de musique à Fertans
265 000
Amancey-Loue-Lison
Conseil général
Aménagement source de la Loue
833 903,85
Association de promotion
Éducation aux énergies
344 599,48
du trait comtois
renouvelables
Préfet de Franche-Comté
Salaires 2011 des agents affectés
409 295,30
à la gestion-évaluation
Commune de Goux-les-Usiers Chaufferie bois et réseau chaleur
177 573
Syndicat mixte du Mont dʼOr Projet multi-glisses à Métabief
368 000
C.C.L.
Complexe du Gounefay
1 811 123
Syndicat mixte des deux lacs Complexe aquatique de Malbuisson 5 850 000
Montant
de lʼaide
européenne
Arrivée du premier opérateur
Après les principales villes comtoises, c’est au tour de la capitale du HautDoubs et des communes environnantes d’être desservie par la 4G d’Orange.
U
sont possibles avec un équipement
compatible, comme par exemple,
la T.V. haute définition sur mobile et la vidéo H.D. en mobilité. Là
où il fallait 1 minute 20 pour synchroniser ses playlists, l’affaire
est réglée en 8 secondes. Le téléchargement d’une application jeu
vidéo, le délai passe de 40 à 4
secondes. Pour l’envoi
d’une vidéo sur le
10 fois
Cloud d’Orange,
comptez
44 secondes
plus rapide
au lieu de 3 minutes
que la 3G+. 20.
La 4G est accessible
uniquement sur les
territoires équipés
en conséquence.
“L’utilisateur devra
également utiliser un
terminal 4G équipé
qui plus et d’une carte S.I.M. compatible” ajoute le directeur régional. Cette bonne nouvelle est
appréciée à sa juste mesure par
les élus. “Si un territoire veut être
attractif, il est nécessaire d’avoir
des moyens de communication
adéquats. C’est important que Pontarlier ait pu bénéficier d’un tel
investissement”, apprécie Patrick
Genre en souhaitant que la 4G
s’étende progressivement à
l’ensemble du Haut-Doubs.
L’avenir, c’est aussi le chantier
d’équipement en fibre optique pour
lequel le maire espère le lancement des travaux fin 2015. En
dehors des zones non couvertes
par les opérateurs, l’accès au très
haut débit se fera par le biais du
Schéma Directeur d’Aménagement
Numérique. ■
3 505,43
21 455
15 233,20
14 373,63
18 337,97
106 000
166 780,77
153 959,42
261 370
17 757,30
110 400
362 225
500 000
Sur les 1,8 million d’euros qu’a coûté le complexe du Gounefay,
l’Europe en a payé 362 000 euros.
Pontarlier rime avec 4G
ne bonne nouvelle ne
venant jamais seule,
l’arrivée du réseau 4G
d’Orange coïncide avec
l’inauguration de la nouvelle boutique Orange au centre-ville.
L’opérateur a donc équipé ses
antennes à Pontarlier et dans les
communes avoisinantes. 80 % du
territoire de la C.C.L. serait éligible selon Daniel Bonnet, le directeur régional d’Orange. “La 4G
offre un débit bien supérieur à la
3G qui peut aller jusqu’à 150
Mbit/s. avec un équipement compatible.” Soit 10 fois plus rapide
que la 3G+.
La 4G révolutionne les usagers
en mobilité. L’utilisation des smartphones, tablettes ou ordinateurs
portables devient plus fluide, plus
instantanée. De nouveaux usages
76 961
129 459,07
331 400
Daniel Bonnet le directeur régional d’Orange n’a pas manqué de rappeler
les avantages de la 4G désormais accessible aux usagers d’Orange.
ÉCONOMIE
SÉCURITÉ
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
EN BREF
Panneaux photovoltaïques
Un danger supplémentaire pour les sapeurs-pompiers
Les générateurs solaires installés sur certaines toitures peuvent compliquer la tâche des sauveteurs en cas
d’incendie. Un risque supplémentaire à appréhender pour les sapeurs-pompiers et un paramètre à prendre en
compte également dans les contrats d’assurance.
Zoom
Que disent
les assurances ?
D
eux types de contrats sont
conseillés en cas dʼinstallation
de panneaux photovoltaïques, avec
des conditions différentes selon les
compagnies dʼassurance :
- Lʼassurance dommages aux biens :
si votre installation se trouve dégradée par la grêle, une chute dʼarbre ou
un incendie voire dans le plus extrême des cas volée, ce type dʼassurance
assure la réparation ou le remplacement de vos panneaux photovoltaïques.
Cette partie est la plupart du temps
intégrée à la multirisque habitation.
Avec, selon le contrat, la prise en compte ou non de la vétusté de lʼéquipement
et un surcoût ou pas de la cotisation.
- Lʼassurance de responsabilité civile : elle prend en charge tout dommage qui pourrait être causé à une tierce personne par votre installation.
Sachez que si vous comptez revendre
votre électricité à E.D.F., il vous sera
demandé dʼy souscrire obligatoirement
(indemnisation dʼE.D.F. en cas de dysfonctionnement de lʼinstallation). ■
lusieurs incendies survenus sur
des bâtiments équipés de toitures photovoltaïques ont mis
en évidence les risques particuliers que ce type d’équipement peut
présenter pour les pompiers en intervention. En Allemagne, pays pionnier
en la matière, il y a quelques années,
le problème a poussé les sauveteurs à
refuser d’intervenir, préférant laisser
brûler une habitation plutôt que de
mettre leur vie en danger. En France,
au fil des années, ces panneaux ont
fleuri sur de nombreuses maisons, un
développement favorisé par les incitations fiscales accordées aux particuliers. “Ces équipements représentent
un danger puisqu’il est très difficile de
les mettre hors tension” indiquaient
alors les autorités qui
ont donc dû réagir via
une note d’information
Des
opérationnelle du minisprocédures tère de l’Intérieur, autospécifiques rité de tutelle des
sapeurs-pompiers. Un
à respecter. nouveau risque émergent, comme à l’époque
les véhicules au G.P.L.
“La présence de ces panneaux fait l’objet des
points à vérifier par
l’équipe arrivée sur les
lieux lors de la reconnaissance afin de pouvoir s’adapter ensuite”
39
P
Beaucoup de
particuliers
se sont
aujourd’hui
équipés…
Les
pompiers
ont donc dû
s’adapter.
explique le commandant Sébastien Évidemment, les soldats du feu doiFreidig du Service Départemental vent éviter tout contact avec
d’Incendie et de Secours du Doubs. l’installation sur le toit s’ils sont ame“Lorsque nous sommes face à ce cas de nés à y évoluer et en cas d’extinction,
figure, la consigne principale est avant le commandant Freidig poursuit : “Le
tout que les sapeurs-pompiers soient personnel doit agir en restant à au
équipés de toutes les protections indi- moins trois mètres et utiliser une lanviduelles indispensables pour faire face ce en jet diffusé d’attaque.” Un jargon
à un incendie et au risque d’électrisation.” et une technique parfaitement connus
Les consignes consistent ensuite à des sapeurs-pompiers qui ont aujouratteindre le boîtier de jonction qui se d’hui su s’adapter comme toujours au
trouve généralement dans la maison fil de l’histoire à ces nouveaux équiet de couper l’alimentation. “C’est une pements synonymes de risques supdeuxième source électrique à trouver et plémentaires. L’officier conclut d’ailleurs
couper comme tous les autres fluides par ces mots : “Ça ne change rien à
de la maison qui peuvent représenter notre mission. Nous devons interveun danger.”
nir.” ■
Frontaliers
Michel Charrat a été réélu
président du Groupement
Transfrontalier Européen
lors du dernier congrès de
lʼassociation de défense
des frontaliers. Cʼest le neuvième mandat pour cet
ancien assitante social aux
hôpitaux universitaires de
Genève.
Conservatoire
Les pré-inscriptions pour la
rentrée du conservatoire
Élie-Dupont de Pontarlier
(danse, musique et théâtre)
se font jusquʼau 7 juin. Rendez-vopus possible au
03 81 46 72 89.
Vuillecin
Grande exposition organisée à Vuillecin du 13 au
15 juin, à la mairie, consacrée au centenaire de la Première guerre mondiale.
Armes, uniformes, documents, photos. Organisée
par lʼA.V.P.E.C. Vuillecin.
Foucherans
La ferme du bois de santé
et le musée rural de Foucherans se sont groupés
afin de proposer aux visiteurs différentes animations
autour de lʼagriculture dʼhier
et dʼaujourdʼhui.
ÉCONOMIE
40 La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
IMPÔTS
Déclaration sur le revenu
“On rogne petit à petit
les avantages fiscaux dont
bénéficient les familles”
Bernard Gaulard, trésorier de l’Union départementale des Associations Familiales (U.D.A.F. 25) observe que la pression fiscale ne cesse d’augmenter
sur les ménages dont beaucoup sont dans des situations difficiles.
a Presse Pontissalienne : difficile pour elles de subir la
Les contribuables décou- pression fiscale qu’elles comvrent en ce moment leur prennent mal notre système fisfeuille d’impôts. Quelles sont cal qui est d’une grande comles mauvaises surprises de plexité.
la déclaration 2013 ?
Bernard Gaulard : Désormais, la L.P.P. : Les retraités ne sont pas non
complémentaire santé est impo- plus épargnés avec la fiscalisation de
sée. Ce complément de revenu la majoration pour enfants à charge ?
qui était considéré comme tel, B.G. : La majoration pour enfants
sans être imposé jusque-là, entre à charges a été prévue pour les
maintenant dans la catégorie familles de trois enfants et plus.
des avantages en nature. Cette Elles perçoivent un complément
de retraite de
mesure a encore plus d’impact
10 % qui n’était
sur les contribuables du fait que
pas imposable,
le législateur rend obligatoire “Gain de
la complémentaire santé.
cause sur les mais qui le
devient dans la
Parmi les changements, il y a
allocations
déclaration de
également l’abaissement du plarevenus 2013.
fond du quotient familial qui familiales”
Par conséquent,
passe de 2 000 euros à
des retraités se
1 500 euros. Avec cette mécaretrouvent sounique, on diminue la mesure fismis à l’impôt
cale qui consiste à prendre en
avec tout ce qui
compte la charge familiale dans
en découle, alors
le calcul de l’impôt. À l’évidence,
qu’ils ne l’étaient
on rogne petit à petit les avanpas. En chantages fiscaux dont bénéficient
geant de catégoles familles. C’est d’autant plus
L
rie, ils vont devoir payer par
exemple la redevance télé, la
C.S.G.-C.R.D.S. Cela risque d’être
difficile pour ces ménages. C’est
toujours plus compliqué pour
une personne qui ne payait pas
d’impôts et qui va devoir en payer,
que pour une personne qui en
paye déjà et qui en paiera un peu
plus.
L.P.P. :Les associations familiales demandent-elles à l’État de simplifier le système fiscal afin de le rendre à la fois
plus lisible et peut-être plus juste ?
B.G. : Personne n’ose dire de clarifier ce système qui est tellement complexe. En revanche, il
sera sans cesse modifié afin de
l’adapter au contexte. Néanmoins,
les associations familiales demandent aux élus d’être attentifs aux
conséquences sur les familles
lorsqu’ils décident de modifier
la fiscalité. C’est le message que
nous leur faisons passer. À la
question est-ce qu’un système
fiscal simple serait forcément
plus juste, ce n’est pas sûr.
Pontarlier
Pontarlier
Gérard METZGER
55 boulevard Pasteur
Tél : 03 81 39 69 38
Rémi NESTOR
9 rue des Halles
Tél : 03 81 49 08 39
N°ORIAS : 07010002
N°ORIAS : 12068446
Labergement Sainte Marie
Gérald VIEY
10 avenue de la Gare
Tél : 03 81 69 35 33
N°ORIAS : 07010051
Lucie Troutet,
chargée de
communication
à l’U.D.A.F.,
Bernard
Gaulard,
trésorier et Christophe
Marichial,
directeur
général de
l’U.D.A.F.
L.P.P. : Où est la vérité dans ce double
discours qui d’un côté assure que les
impôts n’augmenteront pas et de l’autre
qui remarque que la pression fiscale
ne cesse de s’accentuer ?
B.G. : Entre 2010 et 2012, les
impôts ont augmenté de 30 milliards en France et autant de
2012 à 2014. Nous sommes dans
une situation économique difficile, et la pression fiscale
s’accentue indéniablement sur
les ménages. En 2010 par
B.G. : Oui, cette mesure va dans
le bon sens. La limite provient
sans doute de la difficulté à
l’appliquer. Le paradoxe est qu’il
y a actuellement plus de mesures
pour soumettre les ménages à
l’impôt. Le risque, au regard des
évolutions fiscales, est qu’on
finisse par intégrer plus de perL.P.P. : Le premier ministre Manuel Valls sonnes dans la catégorie de celles
a annoncé qu’il ferait sortir 1,8 million qui paient des impôts qu’à en
de ménages de l’impôt sur le revenu. faire sortir. ■
Propos recueillis par T.C.
Que pensez-vous de cette mesure ?
exemple, ils supportaient 56 %
de la fiscalité locale. Un chiffre
qui est passé à 67 % en 2012.
Les 33 % restant sont des impôts
économiques.
La
taxe
d’habitation a été multipliée par
2 en 12 ans et la gestion des
déchets par 4.
LA PAGE DU FRONTALIER
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
41
Christian JOUILLEROT
RANDONNÉE
60 km de long
www.christian.jouillerot.swisslife.fr
Les chemins de
la contrebande franco-suisse
Le Pays Horloger en collaboration
avec le parc naturel Régional du
Doubs développe un nouveau concept
de parcours de découverte. Top départ
le 7 juin sur le chemin de l’Orlogeur
entre Morteau et La Chaux-de-Fonds.
COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
Artisans · Commerçants · Salariés
à
p a rt i r d e
18
€
t Sans délai d’attente
adhésion sans limites d’âge
TARIF
t Garantie viagère immédiate
jeune salarié
quelque soit votre état de santé
CONTRAT SPÉCIAL FRONTALIER
Nombreuses formules possibles
our ce premier itinérai- français et suisses où vous
re thématique à saute- n’oublierez pas de récupérer les
frontière, le randonneur pièces d’un mécanisme secret.
est invité à se glisser Arrivés à bon port, elles vous
dans la peau de ceux qui par- serviront à actionner un myscouraient ces chemins confi- térieux engrenage d’où sortira
dentiels par tous les temps dans un présent bien mérité qui valile but de réparer, entretenir et dera votre savoir-faire d’Orlogeur
régler les horloges des fermes si brillamment acquis à la forlocales. En sachant que ce du mollet et de vos talents
l’Orlogeur, Philémon en de détective. Cette randonnée
l’occurrence, qui va se réveiller constitue bien sûr l’opportunité
en vous se prêtait volontiers à d’aller à la rencontre des payla contrebande des pièces oné- sages jurassiens, des curiosités
reuses.
naturelles comme le Saut du sens Morteau-La Chaux-dePour vous guider sur cet itiné- Doubs et de l’urbanisme horlo- Fonds avec la possibilité de retour
raire de 60 km de long, divisé
ger du Locle et par la ligne ferroviaire des Horen cinq étapes, vous suivrez les
de La Chaux-de- logers. Le départ officiel est matérecommandations mentionnées Le chemin
Fonds classés au rialisé au musée d’horlogerie”,
sur les guides pratique et ini- des Gabelous patrimoine mon- complète Aurélien Collenot du
tiatique et progresserez au fil
dial de l’Unesco. syndicat mixte du Pays Horlodes totems jalonnant le par- s’adressera “Ce produit est ger.
cours. Modernité oblige, le conte- aux
conçu pour cinq Rien n’empêche de fragmenter
nu de ces guides est aussi accesd’itinérance l’aventure sur plusieurs weekvététistes. jours
sible via une application mobile.
avec une offre ends en sachant que les musées
Ne devient pas Orlogeur qui
d’hébergement. À sont ouverts en continu du
veut ? Aussi, il vous faudra faichaque étape, les 1er juin au 30 septembre. Il apparre preuve de logique et de persprestataires tam- tient encore à chaque candidat
picacité à chaque énigme figuponneront le d’organiser son séjour en attenrant sur les totems.
livret du voya- dant que des agences le comLe cursus inclut aussi la visite
geur. Ce chemin mercialisent dans un avenir plus
des quatre musées d’horlogerie
s’effectue dans le ou moins proche. Tous les outils,
P
TOURISME
Retraite - Épargne - Placement - Prévoyance - Auto
Moto - Habitation - Loisirs - Commerce - Entreprise
Vous suivrez les
traces des
contrebandiers
qui se jouaient
volontiers de la
frontière encore
matérialisée par
des bornes
(photo AlpCom
Signalétique).
services et guides mis à disposition seront disponibles en français, allemand et anglais.
Le chemin de l’Orlogeur n’est
que le premier épisode d’une
série qui intégrera trois autres
versions opérationnelles en
mai 2015. Le chemin de la Bricotte ralliera Maîche à La Ferrière, soit 77 km. Le chemin du
Colporteur ira de Saint-Ursanne à Saint-Hippolyte en trois
jours. Le chemin des Gabelous
s’adressera aux vététistes qui
auront à parcourir 250 km sur
les crêtes jurassiennes.
L’ensemble formera les chemins
de la contrebande et marque
t Hospitalisation en France et en Suisse
p a rt i r d e
t Forfait optique progressif
à
t Forfait prothèse dentaire
€
+ Bonus fidélité
t Tiers payant pharmacie
t Tarif réduit pour les familles
Tarif Jeune
t Gratuité à partir du 3e enfant
66
Assurance dépendance
« SUISSE AUTONOMIE »
Assurance obsèques
« SUISSE OBSÈQUES »
Voir conditions et souscription en agence
25 bis, Grande rue -
ORCHAMPS-VENNES
Tél. 03 81 43 52 56
mail : [email protected]
l’aboutissement d’un programme de coopération frontalière
porté par le Pays Horloger et le
parc naturel régional du Doubs
dans le cadre de la mise en place du futur Parc du Doubs franco-suisse.
Placée sous le signe de
l’originalité, cette nouvelle offre
touristique propose aux visiteurs une immersion participative et ludique. Guides pratiques
et
pédagogiques
disponibles gratuitement dans
les musées et les offices de tourisme du Val de Morteau. ■
Neuchâtel
Le bateau à vapeur “Le Neuchâtel” renaît
Après près d’un demi-siècle d’inaction, “Le
Neuchâtel” vogue à nouveau. Ce bateau à
vapeur, joyau du patrimoine suisse, a été
restauré par des passionnés. Sa première
année d’exploitation a débuté en mai et se
poursuit jusqu’au 28 septembre.
Il peut transporter jusqu’à 300 passagers.
a vapeur sortant de la cheminée est à nouveau visible
sur les bords du lac de Neuchâtel. Et le coup de sirène retentissant à la sortie du canal de
la Broye résonne lui aussi.
Depuis le 24 mai, “Le Neuchâtel” navigue à nouveau. Un événement. Lancé en 1912, ce
bateau à vapeur a vogué jusqu’en 1968 sur “Les Trois-Lacs”
(Neuchâtel, Bienne, Morat). Il
avait disparu des écrans radars :
la société qui l’exploitait n’avait
pas souhaité remplacer la chaudière dans un bateau qu’elle
jugeait trop vétuste. Il a donc
fallu attendre que des passionnés se réunissent pour engager
la rénovation de ce joyau du
patrimoine neuchâtelois. C’était
en 1999.
L’association Trivapor a acheté
L
ce bateau et l’a entièrement
remonté. Plusieurs privés, communes et cantons ont financé
l’opération qui a coûté 12 millions de francs suisses (9,8 millions d’euros). En 2004, le comité
apprend
qu’une machine
Un mécène à vapeur de
1926 est à
permet
vendre à Rotl’achat.
terdam.
Un
expert est dépêché sur place.
Miracle : l’engin
a les mêmes
caractéristiques
et dimensions
que les pièces
d’origine. Grâce
à un mécène
passionné de
vieilles méca-
Le Neuchâtel,
bateau à
vapeur restauré,
conduit les
touristes depuis
le 24 mai.
niques, Trivapor devient propriétaire de la machine. Il faut
alors établir un projet technique
pour mener à bien un tel ouvrage. Après l’approbation des plans
par l’Office fédéral des transports et de la découverte, le
bateau est mis en sèche le
16 octobre 2010. Le financement
est assuré par le même mécène
qui avait permis l’achat de la
machine, l’Office fédéral de la
culture, les cantons de Neuchâtel
et Vaud et quelque 4 000
membres et donateurs. Après
trois ans de travaux, “Le Neu-
châtel” est remis à l’eau le itinéraires différents) jusqu’au
14 août 2013. Le 18 septembre, 28 septembre. Tous les
après 45 ans d’inaction, il dimanches de juillet, il est possible de déjeuner sur cette
navigue.
Remis à la société de naviga- embarcation de renom. ■
tion sur les lacs de Neuchâtel
Renseignements :
et Morat (L.N.M.), il fonctionne
www.navig.ch
du jeudi au dimanche (sur des
42
LA PAGE DU FRONTALIER
INSTITUTIONS
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
Politique
Les votations, comment ça marche ?
Achat d’avions de combat, installation d’éoliennes, salaire minimal, financement de
l’avortement par le privé… sont autant de sujets sur les lesquels le citoyen suisse est
régulièrement appelé à se prononcer. Auteur des “Institutions politiques en Suisse”, le
Suisse Vincent Kucholl analyse le vote suisse… qui évolue avec le temps.
n Suisse, pays démocratique par excellence, les
citoyens sont appelés à
se prononcer sur le plan
fédéral généralement quatre
fois par année. Ils sont convoqués pour voter sur des initiatives populaires, des référendums facultatifs ou des
référendums obligatoires. Comme l’illustre si bien la caricature parue dans le livre de Vincent Kucholl, auteur des
“Institutions politiques suisses”
paru aux éditions L.E.P., “Le
fédéralisme, quand ça ne va
pas…” dit un homme, “c’est la
faute de Berne” répond un autre.
Hautement démocratique, le
système des votations peut
s’avérer un frein. Entretien avec
l’auteur.
E
La Presse Pontissalienne :Votre ouvrage conçu sous la forme d’un aidemémoire est devenu un best-seller.
Il propose un panorama complet et
accessible des institutions politiques
de la Suisse. Pourquoi avoir choisi ce
thème ? Les Suisses connaissent-ils
mal leur fonctionnement politique ?
Vincent Kucholl : Disons qu’ils
connaissent aussi bien leur système politique que les Français
connaissent le leur. Mais le système politique suisse est bien
plus compliqué.
être amenés à se prononcer sur
le plan fédéral, sur les initiatives populaires, mais aussi au
niveau du canton et de la commune. Par exemple, à Lausanne, les habitants ont dû se prononcer sur la construction d’une
tour de 20 étages dans la ville.
Suite à ce référendum, les habitants de Lausanne ont refusé.
Cela a passionné les gens. En
revanche, le taux d’abstention
élevé s’explique par la redondance des scrutins, même si l’on
peut voter par correspondance.
Il est au-delà de 50 à 60 %. Dans
un canton (Schaffhouse),
l’abstention est amendable
(3 francs suisses) d’où son taux
plus faible (30 %).
L.P.P. : Les initiatives populaires ontelles toutes le même impact sociétal ?
V.K. : Non. Celle qui arrive (“stop
à la T.V.A. discriminatoire pour
les restaurants”) ne devrait pas
animer les débats car elle est
un peu corporatiste mais l’autre,
celle concernant l’assurancemaladie (3ème tentative pour
créer une caisse maladie unique
pour l’assurance-maladie obligatoire, le financement de cette caisse devant être assuré par
des primes calculées en fonction de la capacité économique
des assurés) devrait faire couler beaucoup plus d’encre.
L.P.P. : Au minimum, les Suisses se
rendent quatre fois par an aux urnes. L.P.P. : Parfois, les votations ne sontelles pas un frein à la démocratie ?
Qu’en est-il du taux d’abstention ?
V.K. : Effectivement, ils peuvent V.K. : La démocratie peut deve-
HORLOGERIE
nir l’ennemi de la démocratie. L.P.P. : Pensez-vous que les Helvètes
Le peuple vote sans saisir toutes sont attachés au fédéralisme ?
les conséquences comme vous V.K. : Oui, ils le sont. ■
les Français l’avez fait lors des
Propos recueillis par E.Ch.
élections européennes. Chez
nous, le vote du 9 février (sur
l’initiative de l’U.D.C.) contre
Vincent Kucholl, auteur
l’immigration de masse a remis
du
livre “Les Institutions
en cause la libre circulation des
politiques en Suisse”.
personnes. Il pose aujourd’hui
des problèmes économiques, académiques, etc. Les Suisses disent
aujourd’hui :“ah bon, je ne savais
pas !” Les votations se trans- Les initiatives populaires
La votation populaire
forment malheureusement en - Le dépôt de lʼinitiative : Les initiatives populaires Si lʼinitiative populaire est déclarée recevable, le
sondage.
sont proposées par un groupe dʼau moins sept et Conseil fédéral est chargé dʼorganiser une vota-
Les grandes lignes du système suisse
L.P.P. : Néanmoins, les Suisses changent d’état d’esprit et ne votent plus
contre leur intérêt… Expliquez-nous.
V.K. : Quand on propose à un
Suisse davantage de vacances,
davantage de salaires, il refuse car il a tendance à se faire
convaincre par les arguments
de la droite qui dit que ce n’est
pas moral d’avoir 5 semaines
de vacances. Or, en 2009,
l’initiative portée par un mouvement d’extrême droite (Démocrates suisses) pour faire du
1er août un jour férié non travaillé a été acceptée. Depuis 5
ans, les initiatives sont de plus
en plus acceptées. Il y en a eu
15 acceptées sur les 150 depuis
leur introduction en 1851.Toutes
l’ont été dernièrement comme
l’expulsion des criminels étrangers ou l’interdiction à vie pour
les pédophiles de travailler avec
des enfants.
au maximum vingt-sept citoyens ayant le droit de
vote et qui souhaite une révision de la Constitution
fédérale. Pour ce faire, ce groupe se réunit en un
comité dʼinitiative. La révision peut consister en un
ajout à la Constitution, en une modification ou encore en la suppression dʼun article de la Constitution
ou de sa totalité. Pour ce faire, le comité dépose
son projet à la Chancellerie fédérale. A réception
du projet dʼinitiative populaire, lʼadministration fédérale se penche sur le texte pour déterminer sʼil est
recevable ou non.
- La récolte de signatures : Le comité dʼinitiative a
ensuite un an et demi, soit 18 mois, pour récolter
100 000 signatures marquant le soutien dʼautant
de citoyens à son projet pour quʼil soit soumis à
votation.
tion populaire. Le Parlement peut, lui, élaborer un
contre-projet à lʼinitiative. Les citoyens sont alors
appelés à se prononcer sur les deux textes lors
dʼune votation fédérale. Ils doivent aussi dire lequel
des deux textes ils privilégient en répondant à une
question subsidiaire. Ils peuvent voter par correspondance, par endroits par Internet, ou se rendre
dans un bureau de vote. Pour que lʼinitiative populaire passe la rampe, elle doit obtenir ce que lʼon
appelle la “double majorité”.
Les référendums facultatifs
- Le dépôt du référendum : chaque citoyen a le
droit de lancer un référendum - dit facultatif - contre
une loi, un arrêté fédéral ou un traité international
décrété par le Parlement. Il a pour ce faire 100
jours à partir de la publication officielle de lʼacte
pour récolter 50 000 signatures.
Les référendums obligatoires
- La votation : Ici, il nʼy a pas de dépôt de texte à la - La votation populaire : Si le référendum est jugé
Chancellerie fédérale par un quelconque comité. Le recevable, le Conseil fédéral doit organiser une
peuple est appelé à voter dʼoffice quand le Parle- votation populaire. Aux citoyens dʼaccepter ou non
ment décide dʼune modification de la Constitution. la loi.
Recensement annuel
1 500 emplois supplémentaires en 2013 dans l’horlogerie
Avec la création de 20 000 emplois en 13 ans,
le secteur horloger et microtechnique continue
d’embaucher en Suisse et notamment dans le
canton de Neuchâtel qui reste le premier pourvoyeur
d’emplois avec 15 463 salariés horlogers.
est la preuve que le secteur entre 2004 et 2008, l’horlogerie avait
ne connaît pas la crise même vécu une période de forte expansion,
si une certaine prudence est et ses effectifs avaient atteint un pic
affichée. Voilà ce qui ressort de 53 300 personnes en 2008 avant de
du dernier recensement annuel édité chuter à 48 548 à la sortie de la crise
par la Convention patronale horlogè- économique en 2010.
re suisse. En 2013, les effectifs de Le trio de tête des cantons les plus
l’industrie horlogère ont continué de horlogers en termes d’effectifs reste
progresser pour s’établir à 57 286 tra- Neuchâtel (15 463), Berne (11 361) et
vailleurs, soit 1 470 postes supplé- Genève (9 546). Vaud connaît la plus
mentaires par rapport à 2012. “La pro- forte progression avec 417 embauches
gression est plus faible que celle en 2013 contre 140 pour Neuchâtel.
Les embauches dans les
enregistrée en 2011 (+ 4 255) et 2012
catégories socioprofes(+ 3 013), signe d’une certaine prusionnelles sont les suidence dans le secteur” relativise la Vaud a
convention patronale, qui regroupe davantage vantes : personnel de production
(+
806),
410 entreprises.
Avec 1 470 postes créés par rapport à embauché. administratif (+ 339),
personnel de direction
2012 (+ 2,6 %), le résultat confirme
(+ 245) et celui à domique l’industrie horlogère reste opticile (+ 80). La catégorie
miste malgré un climat incertain,
“apprentis” augmente de
notamment dû au recul des exportaprès de 10 % ses effections en Asie et aux taux de change
tifs. Le secteur est en
défavorables. Le chiffre de 57 286 horforme. ■
logers reste toutefois très élevé :
C’
La Convention patronale collabore avec le G.R.E.T.A. du Haut-Doubs dans le cadre de la formation de futurs
horlogers. Ici, la promotion 2013 du C.A.P. horloger qui a contribué à l'augmentation des effectifs.
InFORMATIOnS MAI 2014
Assurance chômage :
Les partenaires sociaux se sont accordés pour mettre en
place une nouvelle convention chômage qui entrera en
vigueur au 1er juillet 2014.
Les changements majeurs sont les suivants :
’’Création de la notion de droits rechargeables. Ainsi il
sera possible de bénéficier de ses anciens droits non utilisés
si une nouvelle inscription à l’assurance chômage se produit
après une courte reprise d’activité.
’’Simplification du mécanisme de l’activité réduite.
Il permet de cumuler un travail à temps partiel avec ces
allocations chômage. Les conditions d’application assez
complexes de ce mécanisme vont disparaitre.
’’Le taux du salaire de référence pour le montant des
indemnités va passer de 57.4 % à 57 %.
’’Dans le cadre du mécanisme de maintien des droits, la
condition de l'âge va évoluer progressivement de 61 ans à 62
ans pour prétendre à cette disposition
’’Le délai de carence va s’allonger, allant jusqu’à 6 mois en
cas d’indemnité de départ supra légale.
’’Les salariés de plus de 65 ans devront désormais cotiser
à l’assurance chômage.
Fiscalité :
Valérie Pagnot, Juriste
Jours fériés :
Taux de change : 0.82 euros
Montant de la déduction de l’assurance frontalière :
2397 euros
Frais kilométriques : vous pouvez défiscaliser jusqu’à
80 km par jour sans justificatifs.
Au-delà de 80 km il faut justifier d’une situation
particulière (ex : activité du conjoint à proximité du lieu
de résidence).
Frais de nourriture : 4.55 euros par jour si vous ne
disposez pas d’un restaurant d’entreprise.
Les déclarations papier doivent être déposées
au plus tard le 20 Mai à 12h.
Les jours fériés légaux, au nombre de neuf au maximum,
sont assimilés à des dimanches. Quatre jours fériés sont
communs à tous les cantons: le 1er janvier, l'Ascension,
Noël et le 1er août.
Les travailleurs payés au mois ou à la semaine reçoivent
leur salaire sans changement en cas de jour férié.
Je vous invite à vous rendre sur le site internet du canton
dans lequel vous travaillez pour prendre connaissance de
la liste des jours fériés.
Pour plus des précisions, nos adhérents peuvent
se rendre dans nos bureaux pour se faire
accompagner.
Bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers
: 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex
Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org
AnnéE 2014
Siège Social
Je soussigné(e)
Adresse
né(e) le
Mail
Tél.
désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 50 Euros à l’ordre de
l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»).
Le
Signature
x
u
a
e
t
r
e
f
f
eo
t
t
e
y
a
l
e
*
n
u
s
é
n
nouveau-
A la Frontalière,
on fête les mamans
toute l'année !
sous condition d'au moins un an d'adhésion avec adhésion du nouveau né
*
Votre devis sur :
www.mutuelle-lafrontaliere.fr
MORTEAU  03 81 67 00 88
PONTARLIER  03 81 46 45 47
JOUGNE  03 81 49 67 99
MOUTHE  03 81 69 20 45
44
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
PEINTURE - THIERRY SAVATIER
“L’Origine du monde a gardé
son pouvoir dérangeant”
Historien de l’art, spécialiste de L’Origine du
monde, Thierry Savatier nous parle de ce
tableau de Courbet qui scandalise encore.
L
Thierry Savatier, historien de l’art,
a apporté son concours
scientifique, à l’exposition
que l’on pourra découvrir
prochainement à Ornans.
a Presse Pontissalienne : Gustave
Courbet peint L’Origine du monde en
1866. Pourquoi réalise-t-il ce tableau
pour Khalil Bey, diplomate turc, amateur d’art et premier propriétaire de
la toile ?
Thierry Savatier : Je pense qu’il y a concomitance de deux facteurs. Courbet avait
peint une grande toile d’inspiration
saphique qui a été vue dans son atelier
(elle a été détruite ensuite). Lorsque
Khalil Bey a connaissance de cette toile, il vient la voir, et demande à l’acheter.
Mais il se trouve que le peintre vient
de la vendre. Courbet propose alors à
son client de lui peindre une autre toile. Il réalise “Le Sommeil” et en demande 20 000 francs, ce qui était relativement important à l’époque. Khalil Bey
marchande et Gustave Courbet lui suggère finalement de lui peindre un autre
tableau pour le même prix : “L’Origine
du monde”. En cela, cette toile est une
commande.
Mais il est possible qu’un autre phénomène ait pu inspirer Courbet. Cela fait
longtemps qu’il peint dans la région
d’Ornans des paysages. On peut penser qu’il le fait sous l’influence de Proudhon qui travaille sur l’art de Courbet
et qui est d’un puritanisme effrayant.
Cʼ
Du 7 juin au 1er septembre
L’Origine du monde revient à Ornans
est un événement culturel qui se prépare à Ornans. Du 7 juin au
1 er septembre, le Musée Courbet nous invite à découvrir lʼexposition “Cet
obscur objet de désir. Autour de LʼOrigine du monde.” 70 œuvres des
plus grands artistes (Rodin, Redon, Ingres, Degas, Masson, Rembrandt…) ont
été réunies autour de la star très attendue de lʼexposition “LʼOrigine du monde”
(musée dʼOrsay) de Gustave Courbet. Cette rencontre exceptionnelle avec lʼart,
est une invitation à sʼinterroger sur le regard porté par les artistes sur le sexe
féminin. À découvrir. ■
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
Les deux hommes sont proches, il est
imaginable qu’au regard de leurs rapports, le peintre n’ait pas osé laisser
libre cours à sa veine érotique. Proudhon meurt en 1865, et dès 1866 Courbet peint “Le Sommeil” et “L’Origine du
monde”.
ce qu’elle a refusé. Le tableau a été jugé
pornographique pour commencer, ce qui
est imbécile. Finalement, La Poste a
prétendu, pour motiver son refus, que
cela pouvait heurter la sensibilité du
jeune public.
L.P.P. : D’où vient la fronde ?
T.S. : Le problème est qu’il y a des ultraconservateurs, des associations familiales qui sont le cache-sexe de groupuscules d’extrême-droite, qui ne voient
aucune dimension artistique dans une
œuvre qui représente le sexe féminin.
L’autre difficulté vient du droit français qui ne dit rien de la pornographie.
En cas de contentieux judiciaire, comme il n’y a aucune définition, c’est au
juge d’apprécier le caractère pornographique.
morale qui cherche à en faire autant.
Cette gauche ne parle plus de bonnes
mœurs, mais d’atteinte à la dignité de
la femme. À cela s’ajoute la censure des
féministes. Le statut de l’artiste qui travaille sur l’érotisme et celui des conservateurs qui s’intéresse au même thèL.P.P. : Redoutez-vous que des gens manifes- me est loin d’être tranquille.
tent leur mécontentement à Ornans ?
T.S. : En tout cas, avec mes consœurs, L.P.P. :“L’Origine du monde” est-elle une œuvre
nous avons pris la précaution de mettre pornographique ou non ?
un
panneau T.S. : Elle échappe à toute pornographie
d’avertissement. Mais car cette femme n’a pas de tête. Si Cour“L’œuvre
il n’arrêtera pas une bet avait représenté un nu féminin comest un monu- association qui décide- plet, on aurait pu s’interroger. Dans la
rait de nuire. Cela paraît mesure où la tête est absente, elle a tout
ment
invraisemblable, mais juste une connotation érotique. L’œuvre
à la femme nous ne sommes à l’abri est un monument à la femme inconde rien.
nue ! C’est la restitution par un artisinconnue !”
te d’un élément fondamental qui est le
L.P.P. : Ce que vous dites est sexe féminin, occulté jusqu’à lui dans
très surprenant à une époque l’art occidental. C’est à la suite de Couroù tous les tabous parais- bet que les artistes représenteront des
sent voler en éclat. La cen- femmes sexuées. Rodin, par exemple,
va faire une série de dessins dans des
sure existe encore ?
T.S. : Certes il y a proli- cadrages proches de celui de L’Origine
fération de sites porno- du monde.
graphiques sur le Net.
Mais dès l’instant où on L.P.P. : Que sait-on du modèle qui a inspiré
parle d’art, ce n’est plus Courbet ?
la
même
chose. T.S. : C’est une grande question. On a
J’observe d’ailleurs qu’il souvent dit que le modèle était “Jo”
y a un déplacement de (Joanna Hifferman), la maîtresse du
L.P.P. : Cette œuvre est-elle mieux acceptée
la ligne de front entre peintre James Whisler. Si nous sommes
aujourd’hui ?
la droite et la gauche. certains qu’il s’agit bien d’elle dans “Le
T.S. : Elle a gardé son pouvoir déranIl y a toujours une droi- Sommeil”, je ne suis pas aussi affirmatif
te d’inspiration chré- en ce qui concerne L’Origine du mongeant 150 ans après. L’exemple le plus
tienne qui veut censu- de, parce que “Jo” est rousse.
récent est qu’en 2014, la Société Philarer. Mais il y a aussi un Pour ma part, je penche plutôt pour une
télique de Besançon a demandé à La
courant de la gauche source photographique. Dès la naisPoste d’imprimer l’œuvre sur un timbre,
L.P.P. : Ce tableau aura une vie discrète pendant plus d’un siècle. Il ne sortira pas de la
sphère privée. Le grand public pourra la découvrir véritablement lorsqu’il entre au musée
d’Orsay en 1995. Comment cette toile auraitelle été perçue si elle avait été exposée en
1866 ?
T.S. : Ce tableau aurait créé un énorme
scandale pour plusieurs raisons. Nous
sommes sous le Second Empire, dans
une période d’ordre moral. Même si, en
vérité, l’élite mène une vie libertine, la
façade est le puritanisme. C’est la première fois que le sexe féminin est peint.
Il l’a été dans l’art préhistorique, mais
depuis la Grèce antique, la femme est
représentée sans sexe. Et Courbet choisit de ne montrer que le sexe, ce que
toutes les conventions de l’art auraient
refusé à l’époque si le tableau avait été
rendu public. Cela n’aurait jamais pu
être accepté.
En effet, l’œuvre ne sortira pas de la
sphère privée. Mais les collectionneurs
la montrent. Jacques Lacan par exemple
à qui la toile a appartenu, la fait découvrir à des personnes comme Marguerite Duras. C’est toujours un cérémonial.
Ce tableau était donc connu d’un certain nombre de gens mais pas du grand
public.
Recevez
chez vous
Abonnez-vous à un tarif préférentiel.
au lieu de 30€
27
€50
les 12 numéros
1 numéro
GR ATUIT
au lieu de 60€
52
€50
3 numéros
GRATUITS
les 24 numéros
Ou abonnez-vous en ligne :
www.presse-pontissalienne.fr
● À lire
“Courbet une révolution érotique”
(Thierry Savatier - éditions Bartillat)
“L’Origine du monde, Histoire
d’un tableau de Gustave
Courbet” (Thierry Savatier éditions Bartillat).
● À voir
Les conférences autour
de l’Origine du monde
Samedi 14 juin à 20 heures,
centre diocésain rue Mégevand à
Besançon : “De quoi L’Origine du
monde est-elle le nom ? Un regard
psychanalytique sur les passions que
suscite la Jaconde d’Orsay.” En
présence d’Yves Sarfati, psychiatre.
L’Origine du monde, un tableau peint
par Gustave Courbet en 1866. Elle a
été exposée une
première fois à Ornans au début
des années quatre-vingt-dix.
(©RMN-Grand Palais (musée
d'Orsay - H. Lewandowski).
sance de cette technique, les photographes
réalisent des nus féminins vendus comme modèle à des peintres. Courbet possédait ce genre de photographies. On sait
que les photos et les gravures populaires
lui servaient de source d’inspiration. Or,
le photographe Auguste Belloc a réalisé
des clichés de sexes féminins du même
cadrage que L’Origine du monde.
Vendredi 27 juin au centre
diocésain rue Mégevand à Besançon :
“Courbet ou la peinture à l’œil” avec
Jean-Luc Marion de l’Académie
française, Professeur émérite à
l’Université Paris-Sorbonne,
Professeur à The University of
Chicago, et Dominique de FontReaulx, conservateur en chef au
Louvre et directrice du Musée
Eugène Delacroix.
Conférences
Thierry Savatier animera deux
conférences : une à la Ferme de
Flagey le 10 août, sur le thème
“L’Origine du monde et la censure”.
Il participera aussi au colloque qui
aura lieu le 11 septembre, autour du
tableau.
été perdue. D’autres incertitudes demeurent ne serait-ce que sur le nom du tableau
“L’Origine du monde” qui n’a peut-être
pas été donné par Courbet.
L.P.P. : Qu’est-ce qui vous fascine dans cette
œuvre ?
T.S. : Je trouve ce tableau fascinant car il
occupe une place charnière dans l’histoire
de l’art occidental. Il restitue à la femme
L.P.P. : Comment avez-vous réagi en apprenant ce sexe que les conventions, depuis la Grèdans les médias en 2013 qu’une peinture sup- ce antique, lui avaient refusé. Une fois
posée être le visage de L’Origine du monde venait encore, dans les années qui suivirent 1866,
d’être trouvée ?
des artistes (Rodin, Bonnard, CaillebotT.S. : J’ai immédiatement émis les plus te, etc.) commenceront à représenter la
grandes réserves. La plus importante est femme bien complète de son sexe. Enfin,
anatomique. Quand on regarde L’Origine en supprimant tout visage, dans un trait
du monde, vu la position du buste, l’épaule de génie, Courbet réalise là, à mon sens,
droite est plus haute que la gauche. Lors- un hymne à l’éternel féminin. ■
qu’on regarde cette autre peinture préPropos recueillis par T.C.
sentée comme le visage de L’Origine du
monde, c’est exactement le contraire.
L.P.P. : Vous êtes un spécialiste de ce tableau. At-il livré tous ses secrets ?
T.S. : Non. Il y a encore des parts d’ombre,
notamment sur les années où sa trace a
Renseignements :
Du 7 juin au 1er septembre
Tél. : 03 81 86 22 88
www.musee-courbet.fr
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
1 an (12 numéros) = 27,50€
au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit
2 ans (24 numéros) = 52,50€
au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits
Nom .......................................................................................................
Prénom ..................................................................................................
N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
Téléphone ................................. Email ....................................................
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont
communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
45
Levier
Fête des sapins : la 50ème !
Samedi 7 et dimanche 8 juin, Levier célèbre un demi-siècle de sa Fête des sapins !
Les festivités débutent samedi soir (22 heures) par un bal, dans une ambiance année 80. Le
dimanche matin, à 9 heures, les randonnées pédestres et V.T.T. démarreront - à partir de 9 heures
à la salle des fêtes -, précédant le repas. À 14 h 30 : grand défilé avec corso fleuri qui déambulera
dans le village pour s’arrêter devant la mairie. Miss Franche-Comté 2014 sera présente sur l’un
des chars. Buffet, buvette et animations sur podium animeront cette journée. Balades en poneys,
sculpture sur bois… seront proposées aux visiteurs avant le repas guinguette (bal gratuit)
dimanche soir. Une exposition photos des 49 dernières années sera visible.
50ème fête des Sapins, samedi 7 et dimanche 8 juin à Levier
Défilé dimanche à partir de 14 h 30 dans les rues du village
Flangebouche
La fête qui dure en bouche
Les 13, 14 et 15 juin, le comité des fêtes de Flangebouche organise la troisième édition de la Fête
de la bouche avec des animations à volonté au buffet, dont un concours de cuisine. Le comité des
fêtes a concocté un programme d’animations aux petits oignons. Un des temps de forts de cette
manifestation populaire est le “Master bouche” du dimanche, un concours culinaire, comme on en
voit à la télé. Il est ouvert à tous les cuisiniers et cuisinières amateurs (inscription obligatoire sur
www.masterbouche.fr) qui rivaliseront dans la préparation d’un plat. La fête de la bouche est une
fête qui se mange ! Beaucoup d’animations ont un lien avec la gastronomie. C’est le cas du
Marché de la bouche où les producteurs viennent vendre des produits du terroir. Le public pourra
suivre également tout le processus de fabrication du morbier et s’installer à table pour se
restaurer sous le chapiteau aux heures des repas le samedi et le dimanche. Dans un registre plus
ludique, les personnes au large bec pourront participer au concours de gobage de flan et à celui de
craché de noyau ! Avis aux amateurs.
La Fête de la Bouche les 13,14 et 15 juin à Flangebouche
www.comiteflangebouche.wordpress.com
Saint-Point
10ème Journée voie verte
Comme tous les ans à la même époque, le tour du lac
Saint-Point se transforme en parcours de promenade à
pied, en roller ou en vélo sur 20 km de route. Aucun
véhicule à moteur n’est admis entre 10 heures et
17 heures D’innombrables animations sont prévues sur le
parcours ainsi que des stands de restauration : traversée
du lac en bateau solaire, groupes de musique, balades en
calèches, dégustations de produits régionaux, initiations
au Segway, ateliers cirque, Capoeira, guggen musique…
Et tout est gratuitement accessible. Laissez tomber la
voiture, et venez respirer autour du lac, en solo, en famille
ou entre amis.
Journée voie verte autour du lac
Dimanche 15 juin de 10 heures à 17 heures
La Rivière-Drugeon
Jardin en fête
Comme tous les deux ans, le C.P.I.E. du Haut-Doubs organise une grande journée autour du
jardin. “Jardin en fête” a lieu cette année le 14 juin à la maison de l’environnement de La RivièreDrugeon. Le public est invité à flâner dans les allées du jardin de curé où auront lieu des ateliers
de découverte pour petits et grands, des dégustations, des expositions et de nombreux exposants
exposeront leur savoir-faire. Pour cette édition 2014, des nouveautés : un marché d’artisans, un
espace contes et d’autres surprises.
À partir de 10 heures, le public est invité à naviguer de stand en stand pour récolter de précieux
conseils et de cultiver la bonne humeur, tout en parcourant les ateliers de découverte pour petits et
grands : teinture végétale, cuisine sauvage, les petites bêtes du jardin, découverte des abeilles,
plantes médicinales…
Jardin en fête - Samedi 14 juin - La Rivière-Drugeon - Rens. : 03 81 49 82 99
Théâtre
Le Festival de caves s’invite dans le Haut-Doubs
Comme son nom l’indique, le Festival de caves a la particularité de se dérouler sous terre. Les
caves servent de décor à du théâtre joué pour un public de privilégiés en somme puisqu’il ne
dépasse jamais 19 personnes. L’adresse est tenue secrète jusqu’au jour du spectacle. Ce festival est
unique en son genre. La programmation de la 9ème édition qui s’achèvera le 27 juin offre une belle
diversité. Trois dates sont prévues dans le Haut-Doubs. Le 11 juin, à 20 heures, aux Fourgs le
public pourra entendre “Les écrits de M. Girardot de Nozeroy.” Dans une cave de Pontarlier cette
fois, le spectacle “Venus et Adonis” d’après Shakespeare sera présenté le 19 juin à 20 heures.
Enfin, Morteau accueillera le 27 juin à 20 h, “Du domaine des murmures” d’après le roman de
Carole Martinez. À découvrir.
Festival de caves : Renseignements (réservations obligatoires)
Tél. : 03 81 61 79 53 - www.festivaledecaves.com
46
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014
ÉVÉNEMENT
Gratuit et participatif
Tout Pontarlier s’envole
Le 15ème festival du cerf-volant se tient du 10 au 13 juin
dans une capitale du Haut-Doubs plus que jamais fidèle à ce
rendez-vous de haut vol. Les raisons du succès.
Papy cerf-volant
ien ne prédestinait Bernard GirardLacroix à se passionner tardivement
pour les cerfs-volants. Ce retraité
pontissalien en a déjà confectionné près
de 70 de toutes tailles et de toutes les formes.
En 2000, ses petits enfants âgés alors de
5 et 7 ans réalisent leur premier cerf-volant
à l’école. “Ils ont insisté pour que je les
accompagne aux démonstrations de Nasser. Je n’étais pas plus attiré que cela. Finalement, j’ai essayé d’en faire un ou deux en
papier et c’est comme cela que le virus m’a
pris.”. Les petits-enfants sont maintenant
adolescents mais la passion du papy n’a
pas pris une ride. Avec sa formation de
mécanicien de précision, ce bricoleur s’en
sort plutôt bien sur le plan technique. Le
reste n’est qu’affaire d’imagination. Bernard
Girard-Lacroix va puiser des trucs et des
idées sur Internet. Il teste ses inventions
un peu partout autour de Pontarlier. Des
expériences parfois cocasses comme ce cerfvolant posé sur le toit de Sbarro en laissant pendre une ficelle salvatrice. Il y a
aussi cette petite chaîne de 12 cerfs-volants
restée suspendue à un fil téléphonique
entre Houtaud et Dommartin. La solution
est venue d’une brigade de gendarmerie
passant par là. “Ils ont stoppé un poids
lourd. L’un des gendarmes a grimpé à l’arrière pour être à la bonne hauteur et libérer le cerf-volant”, en sourit encore un retraité
qui a le vent en poupe. ■
R
l’origine de cette belle aventure, il
y a d’abord une amitié naissante
entre Nicolas Roche, le directeur
de la maison de quartier des
Pareuses et Nasser Omar, le maître du
vent. “On s’est rencontré en 1998 à Pontarlier. Il animait un atelier cerfs-volants
dans une maison de quartier”, explique
Nicolas Roche. Un parcours atypique que
celui de ce jeune Afghan qui a quitté son
pays en pleine guerre. Arrivé à Dijon, Nasser Omar trouve un emploi dans un centre
de jeunesse où il transmet déjà sa passion
du cerf-volant aux enfants.
Ce loisir est un sport national dans ce pays.
Nasser Omar est d’ailleurs plusieurs fois
champion du monde de cerf-volant de combat. L’animateur a d’ailleurs valorisé son
savoir-faire en créant une société spécialisée dans la fabrication de cerfs-volants.
Ce qui ne l’empêche pas de monter des
spectacles en parallèle.
Le passage à l’an 2000 servira de prétexte
à la création du festival pontissalien. “La
Ville a sollicité toutes les associations pour
trouver un événement. C’est finalement le
projet “Envole toi vers l’an 2000” qui a été
retenu. Le principe était d’associer les écoles
et d’aboutir à une exposition présentée sous
le théâtre. Au final, 1 300 cerfs-volants ont
été confectionnés. L’opération a été un franc
succès et la Ville a manifesté son intention
de continuer l’action”, poursuit Nicolas
Roche.
Le cerf-volant a tout pour plaire aux enfants
et aux instituteurs. Il constitue un
En 15 ans,
près de 10 000
enfants ont
réalisé leur
propre
cerf-volant.
À
formidable support d’activités pédagogiques
en mathématique, géographie, art, culture… En quinze ans, le festival a connu
quelques évolutions. L’édition 2014 est
marquée par un retour de l’événement au
centre-ville le dimanche après-midi. À ne
pas manquer, l’envol de centaines de cerfsvolants pilotés par les écoliers. “Si l’on
vient à manquer de vent, on utilisera des
ballons à hélium sur lesquels on attache
les autres cerfs-volants.” L’avantage du
centre-ville, c’est qu’il permet de toucher
beaucoup de monde. La vitrine idéale pour
convier le public à venir assister au vol de
nuit proposé le soir même au stade d’athlétisme. Invitation à découvrir un son et
lumière plein de magie et de rêve.
La force du cerf-volant réside dans son
capital sympathie. L’objet fascine toutes
les générations. Plusieurs raisons expliquent
pourquoi ce festival reste toujours si populaire. Cette réussite repose avant tout
sur la personnalité de Nasser Omar. D’une
compétence à toute épreuve, il sait rester
simple et disponible. Ce rendez-vous a
évité l’écueil d’une affaire de spécialistes
qui se donnent en spectacle. “Rien n’est
cloisonné. Chacun peut venir avec son cerfvolant sans obligation de rester dans un
périmètre imparti même s’il vaut mieux
respecter quelques règles de sécurité notamment si l’on utilise les cerfs-volants acrobatiques.” Le dernier élément a trait à la
gratuité des animations. Merci la Ville. ■
15ème festival du cerf-volant
● Exposition : du 10 au 13 juin de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h au
théâtre Bernard Blier. Des cerfs volant du monde entier, des plus
traditionnels aux plus fous… Atelier de construction non-stop…
● Les Cerfs-Volants envahissent le centre-ville
14 juin de 14 h à 17 h : Place dʼArçon
Jardin du vent – Atelier de fabrication
15 h 30 : envol de dizaines de cerfs-volants dans la grande rue
avec les enfants des écoles.
Démonstration de Nasser-Volant
● Vol de nuit :
14 juin à 21 h 30 au stade dʼathlétisme (espace Pourny)
Un son et lumière plein de magie et de rêve…
● Vol de folie : 15 juin Stade dʼathlétisme (espace Pourny)
De 10 h à 12 h : École de pilotage
De 14 h à 18 h : Démonstrations et Spectacle par Nasser et son
équipe.
LE PORTRAIT
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 176 - Juin 2014 47
Un maître international d’échecs
Guillaume Sermier : l’âme du stratège
Le leader du Pion-Tissalien
Échecs sera la tour de
contrôle de la prochaine
simultanée d’échecs
organisée le 7 juin à
Pontarlier. Un bel exercice
pour ce joueur toujours prêt
aux joutes échiquéennes.
Simultanée d’échecs
le 7 juin à Pontarlier
et 1er Open international d’échecs
de Pontarlier du 11 au 14 juillet :
http://pontarlier.echecs.free.fr
E
nvie de se mesurer à l’un des
meilleurs joueurs d’échecs
francs-comtois ? C’est tout l’intérêt de cette simultanée
ouverte à tous les joueurs, qu’ils soient
licenciés ou pas. Et pas question de se
laisser impressionner par le palmarès
de Guillaume Sermier qui a obtenu ses
galons de maître international en 2003.
“Un titre acquis à vie”, sourit l’intéressé.
Aux échecs comme ailleurs, on progresse
d’abord en jouant contre meilleur que
soi. “Les joueurs amateurs sont surtout
les bienvenus à cette simultanée”, souligne
Claude Piotte, le président du PionTissalien Échecs. Ce club a recouvré une
seconde jeunesse depuis la rentrée. Une
dynamique confirmée par le maintien
de l’équipe première en Nationale 2 qui
compte dans ses rangs Guillaume Sermier. “On finit en milieu de classement
avec encore une marge de progression”,
poursuit le maître international qui
apprécie aussi ces tournois par équipe.
Ce qui ne l’empêchera pas de partir favori
au 1er Open international d’échecs de
Pontarlier programmé du 11 au 14 juillet prochains.
Originaire de Besançon, Guillaume Sermier qui vit aujourd’hui à Audeux est
tombé dans la marmite échiquéenne à
l’âge de 5 ans. D’abord une question de
passion familiale puisqu’il a appris les
bases en jouant notamment avec son
père et son grand-père. “J’accrochais
bien” dit-il. Le fiston a tout juste huit
ans quand il entre au club bisontin de
la Tour Prend Garde. Après les tournois
internes, il s’aligne progressivement
dans les championnats régionaux. L’enfant est doué, volontaire. Il progresse et
remporte en 1990 le championnat de
France benjamin. Il a 12 ans et incarne
de belles promesses.
En grandissant, Guillaume Sermier
monte aussi dans les classements. “J’ai
vraiment explosé en 1993”, indique celui
qui passera de 1 980 à 2 295 points “elo”
en moins d’un an. Du nom de son inventeur, le système “elo” s’apparente dans
Guillaume Sermier est devenu maître international d’échecs en 2003.
Bio express
Né en 1978 à Besançon.
Marié, un enfant
Formation de géologue.
Passion : la plongée
sous-marine.
1990 : champion de France
benjamin d’échecs.
2003 : obtient le titre de
maître international
d’échecs.
2014 : il est classé
2 424 elo.
l’esprit et à quelques nuances près au
classement A.T.P. du tennis. En 1997, le
futur bachelier rafle tous les tournois
régionaux. Il décroche alors sa première
norme de maître international. Il lui en
restera deux autres à conquérir pour
valider cette référence. Ce qui suppose
d’affronter des joueurs plus forts et des
étrangers. La deuxième norme arrive
en 2001 et la troisième deux ans plus
tard. “Quand on est à ce niveau, on bénéficie de quelques avantages comme l’in-
scription gratuite dans les tournois. Ce
qui n’est pas anodin. Et on peut parfois
négocier l’hébergement aux frais de l’organisateur.”
Guillaume ne se sent pas d’attaque pour
briguer le titre de grand maître. “J’y
crois assez peu car cela nécessiterait
beaucoup de travail avec des risques
d’échec.” Car ce sport nourrit difficilement son homme. En France, ils sont
tout au plus une dizaine à en vivre très
bien. “En dessous de 2 600 “elo”, soit ceux
qui figurent entre les 30
et 50 meilleurs joueurs
français, c’est beaucoup
plus aléatoire.” Guillaume
Sermier
travaillait
jusqu’à présent comme
agent d’accueil à Pôle
Emploi. Il s’apprête à
suivre une formation plus
en rapport avec sa formation universitaire de
géologue. Le maître international présente aussi
la particularité de
Ce sport
défendre les couleurs de
plusieurs clubs. Il adhère
nourrit
au Pion-Tissalien Échecs
difficilement
depuis septembre 2013.
“J’y suis venu par amitié son homme.
vis-à-vis de Gregory
Charmier, l’actuel capitaine de l’équipe de nationale 2.”
Ayant la double nationalité franco-suisse,
Guillaume Sermier joue aussi dans les
clubs de Neuchâtel et de Genève. De
quoi multiplier les expériences. “Aujourd’hui, je suis inscrit seulement sur la
liste suisse. Comme le niveau est beaucoup plus faible, cela me laisse plus de
chance d’intégrer l’équipe nationale suisse
pour disputer des grandes compétitions.”
S’il accepte de ne pas avoir été retenu
pour les olympiades 2014 qui se tiendront en Norvège, il est franchement
déçu d’avoir été écarté de la sélection
qui s’alignera à la Mitrocopa-cup. “Je
suis plus fort que certains sélectionnés”
estime-t-il.
Quand il ne joue par pour lui-même ou
en équipe, Guillaume intervient de temps
en temps dans l’encadrement de stages.
Il donne aussi des cours sur Internet.
Ces activités sont autant d’opportunités
d’entraînement. Aujourd’hui à 2 424
“elo”, il estime qu’il peut encore grignoter entre 30 et 40 points pour tutoyer la barre des 2 460 “elo”. “Ce niveau,
c’est la quasi-certitude d’avoir une place
indiscutable dans l’équipe suisse.”
Entre la formation, la vie de famille et
les tournois, le planning est encore
copieusement rempli pour 2014. Le
stratège des échiquiers n’aura que trop
peu de temps pour s’adonner à une autre
passion : la plongée subaquatique. ■
F.C.
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné
de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
1 an (12 numéros) = 27,50€
au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit
Recevez chez vous la Presse Pontissalienne
Abonnez-vous à un tarif préférentiel.
au lieu de 30€
27
€50
les 12 numéros
Le journal d’information qui aborde tous les mois
les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région :
événements, société, actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
1 numéro
GR ATUIT
au lieu de 60€
52
€50
les 24 numéros
3 numéros
GRATUITS
2 ans (24 numéros) = 52,50€
au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits
Nom ................................................................
Prénom ...........................................................
N°/Rue ...........................................................
Code ......................... Ville ................................
Email ..............................................................
En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont
indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires
la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès
de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient
cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
AGENCE DE PONTARLIER
03 81 39 2000
www.immo-pontissalien.fr
AGENCE DE METABIEF
03 81 38 2000
www.immo-metabief.fr
LOCATION
Réf.
Réf.
: 182675
: 182675
LOCAL
LOCAL- -PONTARLIER
PONTARLIER
Réf.
Réf.
: 175882
: 175882
LOCAL
LOCAL- -PONTARLIER
PONTARLIER
n
o
i
t
c
e
l
é
s
e
n
u
e
s
o
p
o
vous pr
s
l
e
n
n
o
i
s
s
e
f
o
r
p
x
u
a
de loc
Réf.
Réf.
: 175074
: 175074
Réf.
Réf.
: 165512
: 165512
LOCAL
LOCAL- -PONTARLIER
PONTARLIER
LOCAL
LOCAL- -PONTARLIER
PONTARLIER
2 2
Local
Localcommercial
commercialdede143
143mm
avec
avecnombreuses
nombreuses
dépendances.
dépendances.Atelier
Atelieravec
avecarrivées
arrivéesd’eau,
d’eau,électriques,
électriques,
téléphone,
téléphone,
évacuation.
évacuation.
Parking
Parking
devant
devant
local.
local.
2 2
Local
Localcommercial
commercialdede504,75
504,75mm
. Zone
. Zoneindustrielle
industrielleetet
commerciale.
commerciale.
Local
Localneuf
neufcomprenant
comprenantune
uneporte
porte
automatique
automatique
etet
une
une
entrée
entrée
accueil
accueil
public.
public.
Local
Localcommercial
commercialavec
avecvitrines
vitrinescomprenant
comprenanttrois
troispièces
pièces
etet
unun
wc.
wc.
Local
Localprofessionnel
professionnelavec
avecune
unepartie
partieatelier,
atelier,
coin
coinrepos
repos
etet
cuisine,
cuisine,
garages.
garages.
DPE/DGES
DPE/DGES: Non
: Nonsoumis
soumis
DPE/DGES
DPE/DGES: En
: Encours
coursdederéalisation
réalisation
DPE/DGES
DPE/DGES: En
: Encours
coursdederéalisation
réalisation
DPE/DGES
DPE/DGES: En
: Encours
coursdederéalisation
réalisation
Réf.
Réf.
: 173346
: 173346
LOCAL
LOCAL- -GRANGES
GRANGESNARBOZ
NARBOZ
Réf.
Réf.
: 177366
: 177366
LOCAL
LOCAL- -PONTARLIER
PONTARLIER
Réf.
Réf.
: 183047
: 183047
LOCAL
LOCAL- -PONTARLIER
PONTARLIER
Local
Localcommercial
commercialenenrezrezdedechaussée
chausséecomprenant
comprenant
pièce
pièceprincipale,
principale,réserve,
réserve,bureau,
bureau,wc,
wc,dégagement,
dégagement,
local
local technique.
technique.
Places
Places dede parking.
parking.
Accès
Accès pour
pour
personnes
personnes
à mobilité
à mobilité
réduite.
réduite.
2 2
2 2
Local
Local
commercial
commercial
dede
630
630
mm
sursur
une
une
parcelle
parcelle
dede
3500
3500
mm
comprenant
comprenant une
une double
double entrée
entrée avec
avec 2 2 portes
portes
automatiques,un
automatiques,un
coin
coin
bureaux
bureaux
avec
avec
entrée
entrée
individuelle.
individuelle.
2 2
2 2
Locaux
Locauxcommerciaux
commerciauxdede520
520mm
dont
dont150
150mm
dede
mezzanine.
mezzanine.
Places
Places dede parking
parking devant
devant lele local
local
commercial.
commercial.
DPE/DGES
DPE/DGES: En
: Encours
coursdederéalisation
réalisation
DPE/DGES
DPE/DGES: En
: Encours
coursdederéalisation
réalisation
VENTE
DPE/DGES
DPE/DGES: 219
: 219/ 78
/ 78