N°38 - Le Chélif

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Transcript N°38 - Le Chélif

leS moudjahidineS de ténèS réagiSSent
aux ProPoS de henni mohamed
«Cet individu
est un imposteur»
Pages 11, 12 et 13
semaine du 27 août au 2 septembre 2014 - n° 38 - Prix 15 da
analySe du ProfeSSeur
jameS PetraS
issn : 2352-9695
«Le génocide
israélien
et ses complices
volontaires»
Pages 8-9
caravane de SenSibiliSation de la direction générale de la Sûreté nationale
Comprendre… pour mieux combattre le fléau de la drogue
Page 7
ELLE Est dE PLus En PLus PriséE Par LEs jEunEs En quêtE d'EMPLoi
La formation professionneLLe
sert-eLLe L'économie nationaLe ?
Pages 2 à 4
Les centres de formation
enregistrent un nombre sans
cesse croissant de
postulants pour diverses
spécialités. Mais, les
spécialités enseignées
contribuent-elles à l'essor
de l'économie algérienne ?
SaiSon eStivale
ténès : la sirène
abandonnée
oued taghzoult :
féérique mais
sous-équipé
Pages 5-6
Son marché hebdomadaire attire beaucouP de monde
C’est le souk à Boukader
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LE CLuB risquE dE nE Pas
s’EngagEr dans La CoMPétition
Le sos
des dirigeants
de l’orB oued
Fodda
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2
Numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
le doSSier
EllE Est dE plus En plus priséE par lEs jEunEs En quêtE d'Emploi
la formation professionnelle
sert-elle l'économie nationale ?
De nos jours, la formation professionnelle est devenue une option incontournable pour ceux ayant échoué à mener un parcours scolaire réussi et quitté les bancs de l'école prématurément. Les centres de formation enregistrent un nombre sans
cesse croissant de postulants pour diverses spécialités. Mais, les spécialités enseignées contribuent-elles à l'essor de l'économie algérienne ?
StagiaireS au CFPa de ChleF
V
u l'aggravation du drame de
l'Ecole algérienne qui souffre terriblement d'une déperdition scolaire des plus sérieuses, la
formation professionnelle semble
avoir la cote auprès des jeunes à la recherche d'un métier sauveur d'une oisiveté insupportable. Face à l'échec
scolaire, qui continue d'atteindre des
niveaux très inquiétants, l'Etat met
tout en œuvre pour que la Formation
professionnelle soit une véritable alternative pour ceux ayant manqué de
chance ou de savoir pour poursuivre
leurs études jusqu'au bout. Dans cette
perspective, de gros moyens sont mobilisés en vue d'améliorer les conditions d'accès des nouveaux apprentis.
Toutes les Directions de la Formation
professionnelle, à l'échelle nationale,
ont été sommées de bien prendre en
charge l'effectif reçu. Les sorties médiatiques du ministre de la Formation
et de l'Enseignement professionnels
portent toujours sur la nécessité de
multiplier les capacités d'accueil des
centres de formation de sorte que tout
postulant ait accès à la spécialité de
son propre choix.
Pour juguler l'important taux de
chômage, les centres de formation et
d'apprentissage
professionnels
(CFPA) reçoivent chaque année des
milliers d'apprentis auxquels ils dispensent des cours dans plusieurs spécialités. Ces centres prennent le soin
de bien former les apprentis de façon
à ce qu'ils puissent mener une carrière
professionnelle prometteuse. L'apprentissage s'effectue souvent de manière très appropriée joignant la
théorie à la pratique pour un meilleur
résultat. Selon des informations en
notre possession, les apprentis ne
trouvent plus de difficulté à s'habituer
au rythme, selon lequel les cours sont
dispensés, et à s'adapter à cette nouvelle forme d'apprentissage qui est totalement différente de celle employée
à l'école. Il semble que cette facilité
d'adaptation est due à la modestie des
connaissances et des techniques qui
ne nécessitent pas de grands efforts
pour être acquises. Les moyens disponibles au sein de ces centres de formation aident les apprentis à
expérimenter leurs connaissances et à
s'auto-évaluer pour mieux se former
avant de faire leur entrée au sein de la
vie active.
des spécialités utiles…
mais pas pour l'économie nationale !
Certes, les spécialités enseignées
dans les centres de formation et d'apprentissage professionnels sont nombreuses et adaptées aux besoins et au
niveau de chaque postulant, mais elles
restent loin de servir efficacement
l'économie nationale. Les domaines
de formation ne concernent qu'un ensemble de métiers manuels parmi lesquels le postulant doit choisir.
L'absence de nouveauté oblige les
jeunes inscrits à opter pour une spécialité quelconque, parmi les spécialités habituelles existant depuis
longtemps, dans le but d'avoir un diplôme leur permettant de gagner leurs
vies dignement. Les centres de formation et d'apprentissage professionnels
implantés au niveau de la wilaya de
Chlef proposent généralement des
formations en: maçonnerie, menuiserie, soudure, peinture, plomberie,
électricité, cuisine… etc. Ce sont
presque les mêmes spécialités enseignées depuis plus de deux décennies.
Nul ne peut nier le fait qu'elles sont
parfaitement et adéquatement enseignées du moment que les diplômés
issus de ces centres maitrisent l'art de
leurs métiers respectifs. Néanmoins,
ces métiers ne contribuent nullement
à l'essor de l'économie nationale étant
donné, que derrière eux, il n'existe aucune productivité palpable générant
des rentes ou des revenus réguliers.
En d'autres termes, les métiers
qu'apprennent les jeunes sont majoritairement artisanaux et n'ont aucune
relation avec l'industrie qui est, dans
tous les pays du monde, la clé de
voûte d'une infrastructure économique robuste. Si ces métiers ont un
apport à l'économie nationale, il n'est
que très infime. Les citoyens s'en servent à titre individuel et à une échelle
très réduite. La seule contribution de
cette formation professionnelle se limite à donner une main-d'œuvre dont
l'Etat aurait éventuellement besoin
pour des " travaux de base ".
De plus, l'Etat algérien, en dépit du
grand nombre de jeunes qu'Il forme
dans ses centres de formation, enregistre encore un manque considérable en
matière de ce type de main-d'œuvre
qu'Il importe désormais de l'étranger.
Ce qui porte encore un coup dur à l'Etat
qui aurait voulu compter sur cette maind'œuvre pour alléger les coûts de réalisation tout en assistant à un bon
déroulement des travaux, dits de base,
dans des chantiers nécessitant en plus la
présence d'une autre catégorie de travailleurs hautement qualifiés. L'exemple pouvant étayer ces propos est
l'importation massive de la main-d'œuvre, qualifiée et moins qualifiée, des
pays asiatiques et européens comme la
Chine, l'Inde, l'Espagne, le Portugal etc.
des spécialités
appelées
à se diversifier
Actuellement, l'Etat se trouve face
un défi majeur qu'Il doit relever en
toute urgence s'il veut réellement sauver son économie d'un déclin fatal. Il
est nécessaire de former une maind'œuvre principalement dans les spécialités connaissant une large
demande. Cela va permettre de se débarrasser de cette main-d'œuvre étrangère qui grève le budget de l'Etat
algérien. Par la suite, Il devra aller
former une seconde main-d'œuvre en
tâchant de la qualifier dans de nouvelles spécialités comme l'industrie
textile, sous toutes ses formes, le tannage, l'horlogerie, la papeterie, la
maintenance des différents appareils
électroniques et mécaniques, le bitumage …etc. Ce sont entre autres, des
spécialités qui doivent être introduites
dans l'actuel système de formation.
Cela mettrait probablement un terme
au marasme dans lequel s'enfoncent
ces domaines. Pour les spécialités
existantes, elles ont grand besoin
d'être redéfinies et développées notamment la maçonnerie, la peinture et
la menuiserie qui sont d'une importance cardinale. Elles devraient
connaitre de nouvelles techniques de
façon à voir des résultats concrets sur
le terrain. Autrement dit, et à titre
d'exemple, la maçonnerie, qui jusquelà reste otage des pratiques anciennes,
doit être suivie de l'apprentissage des
techniques fondamentales de la sculpture et de l'ornementation architectu-
rale. Cela permet d'apporter un aspect
esthétique aux constructions réalisées.
La peinture, qui demeure prisonnière
des styles classiques, a besoin d'amélioration et d'ouverture sur l'art récent
en la matière. La menuiserie devrait
dépasser le stade de meubler uniquement les foyers. Elle est tenue de progresser et d'entamer une nouvelle ère
de fabrication de meubles de luxe
pour répondre aux besoins d'une
clientèle nantie de plus en plus exigeante. La Formation professionnelle
en Algérie doit nécessairement s'engager à apporter des changements à
son système. Ses différentes stratégies, établies depuis plus de 20 ans,
sont à revoir le plus tôt possible. Les
décideurs devraient faire preuve d'implication et de responsabilité pour
pouvoir mettre leur secteur à jour
avec le progrès qui s'opère à tous les
niveaux. Ils sont dans l'obligation de
conformer leur plan d'action en matière de formation professionnelle aux
besoins du marché de travail. Un marché de travail devenu, du fait de l'ouverture économique mondiale,
dépendant du modernisme imposé par
les grandes puissances internationales. Une chose est certaine: nos
jeunes sont d'un potentiel très considérable. Ils ont besoin d'être bien encadrés pour qu'ils puissent donner le
meilleur d'eux-mêmes. Il faut juste les
accompagner pour connaitre les penchants de chacun d'eux. On ne doit
nullement sous-estimer l'apport de la
formation professionnelle qui, en cas
de restructuration globale et de gestion rationnelle, pourra donner une
nouvelle impulsion à la croissance
économique dans notre pays.
Farouk Afounas
numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
3
le dossier
la wilaya d'aïn defla offre plus de 6 000 postes d'apprentissage
des métiers d'avenir
pour les jeunes stagiaires
La direction de la formation professionnelle et d'apprentissage d'Aïn Defla s'articule autour de trois grands service qui sont le service
suivi formation, le service administration et suivi des investissements, le service des relations intersectorielle et les statistiques y afférentes.
Les structures de formation qui en dépendant offrent plus de 6 000 places pédagogiques dans les spécialités et métiers les plus divers.
I
l existe 16 centres de formation
d'apprentissage (CFA) répartis
à travers toute la wilaya et dans
12 daïras. Outre l'institut national
spécialisé de la formation professionnelle (INSFP) de Khemis Miliana, nous avons un CFA à
Boumedfaa, Ain Benian, Djendel,
Oued Chorfa, Khemis Miliana,
Aribs, Djelida, Amra, Rouina, El
Abadia et El Attaf tandis que Miliana et Aïn Defla en abrite deux
chacune. Ce dispositif est renforcé
par 5 annexes de formation (02 à
Boumedfaa à Milianan et Khemis
Miliana) les 3 autres se trouvent à
Bir Ould Khelifa, Ain Lechiakh et
Bathia. De même, 16 sections sont
détachées en milieu rural. Il s'agit
des sections de Ain Bouyahi, Ain
Dem, Ain Soltane, Ben Alla, Bourached, Hammam Righa, Mékhatria,
Oued Djemaa, Sidi Hamou, Tachta,
Tarek Ibn Ziad, Tiberkanine et Djemaa Ouled El Cheikh.
Le but principal de la formation
est de lancer un programme de formation pour les jeunes ayant le niveau de 4ème année moyenne
jusqu'à la terminale. Il existe une
carte pédagogique pour chaque établissement qui est approuvée par la
commission de wilaya, elle renferme des spécialités diverses et
concerne la durée de formation par
spécialité et par niveau, qui varie de
12 mois pour les ouvriers qualifiés à
30 mois pour les techniciens supérieurs. Le premier mode de formation est dit "résidentiel": le stagiaire
suit sa formation au niveau de l'établissement avec un stage au niveau
des entreprises.
Le second mode de formation se
fait par apprentissage : la formation
du stagiaire se déroule ailleurs, au
niveau des entreprises publiques,
privées ou autres, ponctuées par des
cours théoriques suivies par une
journée au niveau du centre afin de
parfaire le côté pratique. Le troisième mode s'appelle la formation
conventionnée : c'est une formation
qui répond à la demande spécifique
des entreprises publiques, privées ou
autres afin de parfaire les outils de
travail et surtout le niveau de leur
personnel par des recyclages et perfectionnement.
des spécialités pour divers
profils
Les spécialités se répartissent
comme suit : mécanique-auto avec
ses différentes branches, informatique, comptabilité générale, menuiserie
bâtiment,
électronique
automobile, climatisation et froid,
chauffage central, maçonnerie, peinture, vitrerie et plomberie sanitaire.
Pour l'enseignement de toutes ces
spécialités, des équipements adé-
quats existent au niveau de ces centres. La formation d'apprentissage
est une formation sollicitée par les
employeurs et concerne les métiers
suivants: menuiserie aluminium,
conducteur d'engins avec, en sus,
d'autres spécialités offertes par les
employeurs. Des réunions périodiques sont organisées pour évaluer
l'exécution des budgets autonomes
et les différentes affaires concernant
la gestion du personnel : recyclage,
recrutement et perfectionnement. En
outre, il est étudié au cours de ces
rencontres les spécialités à ouvrir
pendant les sessions afin de déterminer les offres de formation pour chacune d'elles. Pour le moment, l'effort
consenti par l'Etat a été de reconstruire les anciennes bâtisses en préfabriquées pour les remplacer par
des structures en dur. C'est le cas des
centres d'El Amra, Miliana, Ain
Defla et Khemis Miliana.
La direction de la formation pro-
fessionnelle a lancé les travaux de
reconstruction de 4 établissements.
"Ce sont des opérations-tiroirs pour
ne pas justement paralyser les activités du centre. Prochainement,
deux autres établissements vont être
lancés dans le cadre de la reconstruction, il s'agit de Djendel et El
Attaf", explique Abdelkader Hadj
Djilani, chef de service de l'Administration et le suivi des investissements. Le point qui peut être
soulevé sur ces métiers concerne,
entre autres, celui de la plomberie
sanitaire pour ne pas citer que ce
métier. Ce métier reste très demandé
et cela malgré le nombre important
de stagiaires qui terminent leur
stage, on constate de visu que les
plombiers se font rares dans nos
villes. Où sont donc passés tous les
jeunes formés par les centres de formation dans cette spécialité ?
Le directeur par intérim, en l'occurrence M. Abdelkader Hadj Djilani, a bien voulu satisfaire notre
curiosité sur ce problème : "Les diplômés, une fois leur attestation en
poche, ne vont pas travailler comme
plombiers, ils changent carrément
de métier et s'orientent vers un travail facile, là où le gain est très important. Même les plombiers
expérimentés sont attirés par le gain
facile ; les menus travaux ne les intéressent pas, ils optent pour des
marchés voire les grosses commandes avec des auto-constructeurs.
L'ANSEJ, c'est bien et c'est beau,
mais elle est amputée d'un suivi rigoureux. Les personnes apprennent
toujours à contourner les lois et le
règlement."
Plus de 5 000 places
offertes pas session
Le directeur par intérim rappelle
qu'il existe deux sessions (ou deux
rentrées) par année, la rentrée du
mois de septembre et celle de février.
La capacité d'accueil théorique
offerte par les centres de la wilaya
est de 6205 places. Le nombre réel
inscrit au 30 du mois de mai 2014
est de 4596 places (effectif de stagiaires résidentiel). En ce qui
concerne celui de l'apprentissage,
son effectif tourne autour de 2460
places.
Actuellement, le nombre d'inscrits est de 2050 stagiaires (tout
mode de formation confondues). La
date officielle de la rentrée pour la
session 2014/2015 est fixée au 21
septembre 2014.
En plus de la formation résidentiel et celle de l'apprentissage existe
celle appelée conventionnée, il
existe une formation des femmes à
domicile c'est-à-dire au foyer (non
diplômantes), c'est une formation
avec qualification qui varie entre
deux et trois mois et cela concerne
surtout les métiers de femmes (pâtisserie-coiffure et couture). Il existe
aussi d'autres appoints de formations entre 3 et 6 mois destinés à
parfaire les connaissances des fonctionnaires déjà établis au niveau des
entreprises et qui ont un handicap
concernant l'utilisation de l'outil informatique ou désireux de perfectionner leurs connaissances sur la
comptabilité ou autres spécialités.
Le souhait profond de la direction
de la formation professionnelle et
de l'apprentissage est que les jeunes
prennent en considération le fait que
la formation suivie au centre est un
passage pour réussir leur avenir. La
persévérance dans leur domaine respectif et dans leur spécialité choisie
peut également être un tremplin de
réussite et de succès.
Djilali Deghrar
Centre de formation professionnelle d'ouled Ben aBdelkader
un éventail de spécialités pour plus
de 300 apprenants
L
a création du centre de formation professionnelle et de
l'apprentissage à Ouled Ben
Abdelkader remonte à l'année 1984
(décret présidentiel n° 84-355 du 24
novembre 1984 fixant la liste des
centres de formation professionnelle
et de l'apprentissage). Le centre est
construit sur une superficie de 15790
m² ; il abrite 8 ateliers et 6 salles de
cours pour les spécialités suivantes :
Menuiserie bâtiment, peinture vitrerie, coiffure dames, électricité auto,
ferronnerie d'art, électricité bâtiment,
couture, exploitant en informatique,
secrétariat et magasinage en mode
résidentiel.
Le centre assure d'autres formations sous différents modes tels que
les cours de soir dispensés au profit
des femmes au foyer en couture, cuisine, broderie et encore en informatique, et cela, dans le cadre des
conventions avec les associations. En
effet, les associations tiennent à don-
Brahim Kassoul
aTP au CFPa d'ouled
Ben aBdelKader
ner la formation aux personnes suscitées tandis que le CFPA s'occupe de
la délivrance des diplômes. Le mode
formation
par
apprentissage
concerne les apprentis qui reçoivent
leur formation de stage pratique chez
les privés. Ces apprentis perçoivent
un présalaire de 18000 DA par six
mois pour ceux dont la période de
formation ne dépasse pas 24 mois.
En plus des ateliers et des salles de
cours, le centre de formation professionnelle et de l'apprentissage "Baizid
Kaddour"
d'Ouled
Ben
Abdelkader dispose d'une médiathèque, une bibliothèque et une salle
d'exposition, un magasin, un foyer et
une aire de jeu. Il est géré par un staff
administratif et pédagogique composé d'un directeur, d'un secrétaire,
un surveillant général, deux ATP (adjoint technique et pédagogique), l'un
pour l'apprentissage et l'autre pour la
formation résidentielle ainsi que 17
professeurs de formation profession-
nelle (PFP). Parmi les services que
recèle le centre, on citera le service
intendance administré par un intendant et deux sous-intendants. Il y a
aussi, le service de gardiennage,
celui d'entretien et bien d'autres
concernant le soutien, les agents de
sécurité etc.
A l'entrée du centre, il se trouve le
bureau d'accueil, de l'information et
de l'orientation régi quant à lui par
une conseillère d'orientation et un adjoint d'orientation.
une capacité
de 300 apprenants
Le centre a une capacité pédagogique atteignant les 300 places
(toutes spécialités confondues), l'effectif actuellement en formation dépasse les 348, selon M. Kassoul
Brahim, adjoint technique et pédagogique, chargé du suivi et des réunions
de coordination entre les enseignants
et la direction Le centre fonctionne
sous un régime demi-pensionnaire
où 120 rationnaires reçoivent leurs
repas chauds quotidiennement.
A la fin, on rappelle que le centre
existe avant même la date officielle
de son inauguration. En effet, sa
construction remonte à l'année 1978,
il était destiné alors pour accueillir
les personnes âgées et comme il n'a
pas été utilisé dans ce sens, on l'a
transformé en centre de formation
professionnelle juste après le séisme
du 10 octobre 1980. Il a été mis en
service d'après le même responsable,
une année après le tremblement de
terre, mais en qualité d'annexe rattachée alors au centre de formation
professionnelle du chef-lieu de wilaya. Pour terminer, M. Kassoul, profite de l'occasion pour annoncer que
la rentrée scolaire qui est fixée pour
le 28 septembre 2014 de l'année en
cours.
Abdelkader Ham
4
LE DOSSIER
Numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
Les capacités d’accueiL de ses centres sont en nette évoLution
La formation professionnelle
se redéploye à Chlef
Pour M. Abed Becheikh, directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Chlef, l’Etat, qui est à l’écoute de la société et de ses
besoins et l’amélioration de son cadre de vie, n’épargne aucun effort pour une bonne prise en charge des jeunes dans le cadre de la
formation et l’apprentissage, et des adultes dans le cadre de la formation continue.
L
e secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Chlef dispose
de 21 établissements de formation
dont un institut national et couvre 31 sur les
35 communes que recèle la wilaya. Un centre de formation a également été réceptionné.
Il fonctionne partiellement et est en voie de
création (par décret). A ce nombre, il faut
ajouter les écoles agréées, et il y en a 5, qui
touchent le bâtiment, les techniques administratives de gestion et les énergies renouvelables (énergie solaire). Ceci sans compter le
centre régional d’enseignement professionnel à distance (CNEPD) et deux annexes de
centres de formation professionnelle. Le secteur offre 7 075 postes de formation.
Pour ce qui est des perspectives de développement, nous avons des instituts et des centres de formation professionnelle (CFPA) en
projet. Pour les instituts, nous avons six
INSFP qui sont à différents niveaux de prise
en charge. Les travaux de deux INSFP
(Chlef-Moussalaha et Ténès) sont en cours.
Pour L’INSFP d’Oued Fodda, le bureau
d’études et les entreprises sont retenues. Les
travaux vont être lancés au 4ème trimestre
2014. Quand aux INSFP de Boukader, Ouled
Fares et Oued Fodda, le bureau d’étude est
retenu. Quand à l’institut d’enseignement
professionnel (IEP), les travaux sont en
cours.
Avec la mise en exploitation de ces nouvelles structures, le secteur disposera de 29
000 places supplémentaires de formation
professionnelle. Concernant les CFPA, il y a
deux centres en cours de réalisation à Dahra
et Tadjena avec 500 postes prévisionnels de
formation professionnelle, ce qui nous donne
une capacité globale prévisionnelle de près
de 11 000 places à l’horizon 2015.
Une offre de 6 370 postes
de formation diplômante
Le nombre d’inscrits, au titre du 1er semestre 2014, est de 15 164 apprenants dont 12
200 en formation diplômante (formation
sanctionnée par un diplôme d’Etat). Le reste
suivra une formation qualifiante (de 1 à 6
mois) qui donne la possibilité de créer une
activité avec le soutien des trois dispositifs
d’emploi (ANSEJ, ANGEM, CNAC). Un
programme de journées d’information en direction des jeunes au niveau des centres de
formation professionnelle a été mis en place
sur la base d’une convention liant le secteur
de la formation professionnelle et l’ANSEJ,
l’ANGEM, la CNAC et l’ANEM, sans oublier le travail effectué au niveau du littoral
chélifien par la caravane d’information sur
les activités du secteur pour la promotion de
la communication et le travail de proximité
qui a été mise en place par le ministère du
Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.
M. Abed Becheikh ajoute que le programme
de la rentrée 2014, au 28 septembre 2014,
s’articule autour d’une offre de 6 370 postes
de formation diplômante répartie entre la
formation résidentielle «présentielle», l’apprentissage et la formation à distance par le
biais du centre national de l’enseignement
professionnel à distance (CNEPD) qui comprend tous les paliers et presque toutes les
formations dispensées dans les CFPA (à part
les formations lourdes). Le nombre d’inscrits
au 21 aout 2014 est de 1 495 pour la formation diplômante (554 pour la résidentielle,
872 pour l’apprentissage (69 pour l’enseignement à distance). Il est de 1 047 pour la
formation qualifiante. 519 détenus (Chlef et
Ténès) sont également inscrits pour les formations diplômantes.
Il y a lieu de signaler, ajoute M. Abed Becheikh, que les inscriptions sont ouvertes
jusqu’au 21 septembre 2014. L’Inscription
se fait au choix, au niveau du site du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité
sociale au www.mfep.gov.dz. Sinon, il faut
se rapprocher de l’établissement le plus
proche du lieu de résidence. Les bureaux
d’accueil sont ouverts de 8 h à 16 h 30. Le
citoyen peut donc s’inscrire en ligne et ensuite confirmer son inscription au niveau du
CFPA choisi. En cas de problème, le guide
national, pour obtenir de l’aide en ligne, peut
être consulté par les citoyens au niveau du
site web de la tutelle.
Une campagne
de sensibilisation multiforme
Le ministère a pris en charge un programme
d’information en direction des jeunes au niveau des radios nationales et locales, des affiches et par le biais de SMS qui sont
transmis en direction des téléphones portables. Localement, des journées portes ouvertes, des visites de centres de formation
professionnelle sont programmés en direction des élèves des établissements scolaires.
Des émissions sont programmées au niveau
de Radio Chlef ainsi que des conférences de
presse pour assurer la plus large diffusion
possible de l’information en direction d’un
public le plus large possible. Des distributions de dépliants sont aussi effectuées, dans
les communes, dans les maisons de jeunes,
au niveau des scouts ainsi qu’au niveau des
directions de wilaya. Il a été également mis
en place, ajoute M. Abed Becheikh, des bureaux mixtes entre l’Education et la Formation professionnelle pour la prise en charge
de la réorientation de jeunes qui n’ont pas pu
poursuivre leur cursus scolaire normal.
Pour ce qui est des enseignants, le secteur
dispose de 371 encadreurs qui couvrent les
21 établissements sus cités. Une opération de
recrutement effectuée en 2013 a permis
l’embauche de 50 encadreurs de différentes
disciplines. Il faut signaler que le secteur de
la formation professionnelle qui dispose actuellement de 13 branches professionnelles
et 33 spécialités, recrute une cinquantaine
d’encadreurs par année.
Enfin et concernant les équipements pédagogiques, le secteur dispose de 117 et dispose d’un programme annuel de
renouvellement pour les équipements vétustes et obsolètes et d’acquisition d’équipement nouveaux. Chaque spécialité dispose
d’outils de travail qui servent à la formation
comme la plomberie, la soudure, la coiffure,
l’électricité ou l’informatique.
A. Cherifi
Prochaines assises nationale de la formation professionnelle
D
es assises de l'enseignement professionnel qui décideront des
grandes orientations du secteur et
des différents modes de formation, auront
lieu en octobre prochain, a annoncé lundi à
Alger le ministre de l'Enseignement et de la
Formation professionnels, Nouredine Be-
doui. "Les assises vont donner au secteur
ses grandes orientations, lesquelles seront
soumises à qui de droit pour prendre les décisions adéquates", a déclaré le ministre à
l'APS en marge du Salon national de la céramique d'art et du verre. Le ministre qui répondait à une question relative au
baccalauréat professionnel, a souligné que
ce dernier "mène directement à évoquer le
secteur de l'enseignement professionnel".
"Nous n'avons aucun complexe d'évoquer
le bac professionnel, toutefois, il ne faut pas
que le ministère décide à lui seul, du mode
de formation", a-t-il expliqué, précisant que
la question sera examinée lors des assises.
Le ministre a par ailleurs, indiqué que le
défi de son département pour les prochaines
années était de "donner à la formation et
l'enseignement professionnels la place qui
leur sied, pour mettre la qualification à niveau".
numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
SaiSon eSTivale
5
ses atouts natureLs sont pourtant exceptionneLs
Ténès, la sirène défraîchie
Dardée par les rayons brûlants d'un soleil déclinant, la plage caillouteuse de Ténès était encore bondée de monde ce jeudi. Il était 19h
et les nombreux estivants, venus principalement de Chlef et sa périphérie, ne semblaient pas tentés par le retour. Tout ce beau monde
profite des derniers moments de la journée avant de s'aventurer, tard dans la soirée, sur le nationale 19, la route de tous les excès.
La pLage de ténès crouLe sous La saLeté
A
ssis sous un parasol aux couleurs fanées, les deux jeunes surveillants de
baignade veillent au grain. Depuis
qu'ils ont pris leur service, il n'y a pas eu d'incident majeur à signaler, sauf cette grosse frayeur
qui s'est emparée d'une dame dont l'enfant a disparu momentanément de son champ de vision.
En fait, le gamin jouait avec d'autres camarades
près de la remorque du canot pneumatique de
la protection civile. La dame récupère son
gosse, le sermonne et s'en va s'assoir avec un
groupe de femmes près d'une tente de location.
Il faut dire que la mer était calme, et c'est qui
enhardissait quelques baigneurs à s'éloigner du
rivage, sous l'œil inquisiteur des surveillants de
baignade, prompts à utiliser leurs sifflets à la
moindre incartade. "Ça se passe ainsi toute la
journée avec certains jeunes qui veulent frimer
devant les filles", commente Merouane, la trentaine, qui tient une "table" de tabacs sur le boulevard du front de mer. Natif de la ville, il nous
dit qu'il évite de se baigner dans les eaux de
cette plage vu l'état de saleté qui la caractérise.
Des sachets, des bouteilles en plastique, des canettes de soda et de bière, des couches-bébés,
des épluchures de melon et de pastèque et des
quantités d'autres détritus jonchent la plage sur
toute sa longueur. Le spectacle est désolant
mais aucun estivant ne semble prêter attention
à l'environnement dégradé qui l'entoure.
Mohamed, fonctionnaire, souligne qu'il n'a
pas le choix pour faire autrement. Sans voiture,
il lui est impossible de s'offrir une journée sur
un des lidos de la côte-est de Ténès ou une
crique quasi-déserte du littoral ouest. Et ils sont
nombreux dans cette situation qui acceptent,
malgré eux, les conditions qui leur sont imposées sur cette plage. Il faut en plus payer le parking à des individus louches qui ont décidé de
faire main-basse sur les espaces vides attenants
à la plage. Ensuite, louer au prix fort un parasol
défraichi, au moins deux chaises en plastique
et, accessoirement, un abri sous une espèce de
tenture. "En fin de compte, si on y ajoute le prix
des sandwiches, des boissons et du transport, on
dépense une petite fortune pour barboter dans
des eaux douteuse", souligne Mohamed qui
nous dit textuellement ceci : "Je ne sais pas ce
qu'il nous arrive, on était pourtant bien autrefois."
Avant, la plage était ouverte, très propre et
couverte d'un sable blond très fin. Mais, depuis
les années 1980, la grève a disparu, laissant
place à des galets gros comme des melons. A la
faveur de la reconstruction des villes détruites
par le séisme, les autorités avaient autorisé les
entrepreneurs privés à utiliser le sable des
plages. Résultat : moins de deux ans plus tard,
il ne restait plus que les galets. Seules de rares
plages ont échappé au massacre, en particulier
celles ne permettant pas l'accès aux camions.
Merouane (ce prénom est très répandu à
Ténès, c'est celui du saint patron de la ville),
chef d'entreprise, commente : "La plage de
Oued Allala nécessite d'être aménagée et prise
en charge dans le cadre d'un plan global de réhabilitation. Il ne suffit pas de la céder en
concession à un plagiste pour prétende faire du
tourisme." Et la première des actions, suggèret-il, c'est de trouver une solution aux rejets liquides dans l'oued et imposer ensuite un plan
de charge rigoureux aux commerçants qui ont
pignon sur le grand boulevard. "Il faut également contraindre les propriétaires des nouveaux
bâtiments à achever leurs constructions et livrer
les commerces à leurs acquéreurs", ajoute-t-il.
A cette époque de l'année, le cours d'eau, qui
coupe la plage de Ténès en deux, charrie, depuis
Sidi Akacha, une eau noirâtre et nauséabonde.
"Dieu seul sait ce qu'il y a dedans", poursuit
Merouane qui regrette cette situation : "La faute
incombe aux autorités de la ville et à celles de
la wilaya de Chlef qui ont toujours cautionné
les mauvaises décisions" Entre autres, celles
d'avoir autorisé l'extension de la ville depuis
l'extrémité du port vers la montagne. "Dans
quelques temps, les constructions vont arriver
jusqu'au hameau de Sidi Merouane", ajoute Ali,
marin-pêcheur. Ce quinquagénaire, originaire
de la ville de Ténès, s'oppose farouchement aux
appétits voraces de la mafia du foncier. "Ils ont
commencé par prendre un grand lot de terrain
près des deux canons (les deux batteries qui défendaient autrefois le port) et ils font des pieds
et des mains pour imposer un nouveau plan
d'urbanisme qui va au-delà de l'hôtel Cartena",
révèle-t-il, ajoutant que "tôt ou tard, ils parviendront à leurs desseins."
Plus de gargotes
que de restaurants
Sur le boulevard du front de mer, les préparatifs commencent. Collées les unes autres, les
échoppes faisant office de restaurants ouvrent
les uns après les autres. On nettoie à grande eau,
ce qui ajoute à la saleté de la route. On déplie
les tables et les chaises. On souffle sur les
braises... Les gargotes du port, qui proposent un
peu de tout, sauf du bon poisson, s'illuminent,
au grand bonheur de leurs proprios. Dans
quelques minutes, à la tombée de la nuit, ils seront investis par une foule de ventres affamés
qui avaleront sans distinction merguez, brochettes, lamelles de chawarma, des frites huileuses et des sardines flétries.
Plus loin, du côté de la marina, les quelques
restaurants servant du poisson font de même.
Mais à la différence des gargotes crasseuses du
front de mer, l'hygiène y est impeccable, le service rapide et les prix honnêtes. Et pour cause,
on ne sert que le poisson frais, en quantité et en
qualité. Abdallah, chef-cuisinier chez El Agrari,
qui tient l'un des meilleurs restaurants de Ténès,
est catégorique : "On ne sert que le premier
choix chez nous et depuis qu'on a ouvert, aucune personne ne s'est plainte de la qualité de
nos prestations."
Cette incursion dans les lieux de restauration
nous fait rappeler les propos que nous a tenus
le maire, M. Mohamed Bounihi, lors d'un précédent reportage sur Ténès : "Pour créer une
animation touristique véritable, il faut que des
investisseurs dignes de ce nom s'établissent à
Ténès."
L'édile communal reproche à ses concitoyens
aisés et capables de créer des activités pérennes
d'être trop timorés. "Il faut qu'ils franchissent le
Rubicon en prenant exemple sur les gens qui
ont investi dans la région de Béjaïa par exemple
ou Oran", avait-il suggéré.
Le maire explique cette situation par le
manque d'intérêt à sa ville qui vit un état de
sous-développement chronique. Ténès ne
s'anime en fait qu'en été et le peu de services
qu'elle propose aux estivants en fait d'elle non
pas une ville touristique mais simplement une
ville côtière (dixit M. Bounihi).
n n n
6
n n n
Un centre historique
délaissé
Au centre-ville historique, les rues sont
plongées dans l'obscurité et les travaux
de réhabilitation des trottoirs trainent en
lenteur. On peut se casser une jambe, se
tordre la cheville ou faire une chute à tout
moment. "Ils auraient dû commencer ces
travaux un peu plus tôt ou les laisser
après la saison estivale", s'emporte Fellag, qui tient un commerce près de la
vieille mosquée. Pour bon nombre de
commerçants, la situation ne prête guère
à l'optimisme. Passés les trois mois d'été,
la ville sombre dans la récession en raison du niveau de vie des habitants.
"Le chômage fait des ravages à Ténès,
surtout parmi les jeunes qui ne trouvent
pas où s'occuper", souligne M. T., un entrepreneur de la région, qui a voulu garder l'anonymat. A l'exception du port de
Ténès, de l'administration publique, des
secteurs de l'enseignement et de la pêche,
il n'y a pas où se faire employer. Avoisinant les 50 000 habitants, la population
active ou en âge de travailler est tentée
par l'exil. Beaucoup font la navette entre
Ténès et Chlef, d'autres sont allés chercher fortune qui à l'ouest, qui dans l'Algérois. Et ce n'est toujours évident. Que
faire alors ?
Les initiatives pour relancer l'activité
commerciale échouent lamentablement.
Quelques hardis investisseurs ont cependant résisté à la tentation de tout plaquer.
Comme cette famille qui a sacrifié deux
pièces de sa maison pour en faire une
pizzeria.
Ou cette autre qui s'est lancée dans la pâtisserie et le pain traditionnel. Mais leur
chiffre d'affaire demeure modeste eu
égard au nombre réduit de clients. La
baisse de fréquentation est visible : dans
tous les magasins, les vendeurs chôment
la plupart du temps. Certains, pour tuer
le temps, passent la journée assis sur une
chaise devant la porte de leur magasin.
M. Hadjam, le libraire le plus ancien de
la ville, avoue qu'il a quasiment changé
d'activité, se passant du livre pour se spécialiser dans les articles de bureau, la papeterie et les affaires scolaires.
Philosophe, il admet que "les temps
changent, et les habitudes aussi."
Un tourisme dévoyé
Les propositions ne manquent pas de
faire de Ténès et sa périphérie une région
touristique d'excellence. Et le rêve est
permis tant qu'il existe encore quelques
plages plus ou moins épargnées par le
béton.
Les zones d'expansion touristique de
Maïnis et Treghnia sont sur toutes les lèvres, mais si l'étude est faite, les travaux
ne vont pas démarrer de sitôt. "Entretemps, des portions de littoral vont être
bétonnés", affirme Merouane, le jeune
entrepreneur. Et il n'a pas tort.
Du côté de Maïnis, la construction des
résidences va bon train. Et dans le mauvais sens. Sans tenir compte des lois régissant le littoral, des centres touristiques
ont été carrément érigés sur les rochers
surplombant le rivage. Plusieurs hectares
de forêts ont été sacrifiés.
A la place, on a édifié des bungalows
luxueux qui ne profiteront qu'à quelques
privilégiés. Mon accompagnateur, un
jeune employé de l'agence des loisirs de
jeunesse qui dispose d'un centre de vacances à Maïnis, lui-même construit sur
le bord de mer, insiste à ce que les "complexes" soient édifiés à plus de 300 mètres de la côte. "Il faut prendre exemple
sur la nouvelle école de la gendarmerie
nationale qui se situe au-delà de la route
nationale". Selon lui, "si ça continue
ainsi, c'est tout le littoral qui sera squatté
et privatisé."
Ab. Kader
SaiSon eStivaLe
numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
Plage de oued taghzoult (el Marsa)
Un endroit féérique…
mais sous-équipé !
La façade maritime de la wilaya de Chlef est d'environ 132 km. Elle est constituée de plages et de massifs forestiers non encore envahis par le béton et qui en ont fait une destination prisée par les estivants de la région d'Alger. La beauté des lieux qui demeure encore féerique a gardé toute sa fraicheur. Les plupart des
plages, à part celle de Dechria, sont revêtues de galets, ce qui n'est pas sans charme. Quand aux amateurs
de sable, ils ont toutes les plages de la région ouest, de Mostaganem à Marsa Ben M'hidi pour bronzer.
N
ous sommes en fin du mois d'aout, et
la route de Ténès n'est pas aussi encombrée que d'habitude. La circulation est fluide et on roule bien. Au niveau de
chaque agglomération, c'est le bouchon. Déjà
au niveau de la ferme la circulation patine. A la
sortie, çà commence à rouler, puis çà se rebloque à Chettia, Ouled Fares et Bouzghaia. Il
n'y a pas beaucoup de motocyclistes. Nous
avions l'habitude de les voir à l'arrêt ou en train
de circuler en groupe durant toute la longueur
du trajet.
La semaine dernière, nous sommes partis à
Ténès et avons échoué dans une plage qui est
située au début du front de mer et sur laquelle
se jette Oued Allala. Il y avait peu d'estivant,
mais beaucoup de pêcheurs à la ligne, et il me
faut avouer que ça marchait pour eux. Ils arrivaient à attraper fréquemment de gros poissons.
Mais l'eau était dégueulasse. Elle était pleine de
saletés et de taches huileuses qui flottaient. Les
galets étaient également sales et plein de moisissures. Je me suis blessé au niveau du genou
sans me rendre compte et ça s'est infecté. C'est
la première fois que je voyais une blessure à la
mer s'infecter de cette manière. Il faudrait mettre un écriteau pour y interdire la baignade,
d'autant qu'elle se trouve à proximité de la plage
principale du front de mer qui fait la fierté de la
ville de Ténès.
A l'embranchement menant à Abou El Hassan, nous bifurquons. Cette fois, nous allons
vers une plage située dans la région d'El Marsa,
la "Plage du bateau", à l'embouchure de l'oued
Taghzoult. Cette plage est appelée ainsi à cause
d'un bateau qui s'y était échoué, il y a de cela
plus de deux décennies. Il était à l'époque entier
et bien visible de la route qui longe la plage à
cet endroit. Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas
visité à l'époque alors que j'en avais vraiment
envie. Aujourd'hui, il ne reste qu'une petite
pièce de moteur sur laquelle, accrochée à un
petit mat, le drapeau algérien, qui flottait allègrement, comme pour narguer le temps et marquer sa souveraineté sur ce petit territoire qui
fut à un moment donné, occupé par un bateau
appartenant à une puissance étrangère.
Des toilettes sans eau
La plage longe la route. Elle est remplie de
galets. En face de la mer, sont érigées des tentes
distantes les unes des autres d'une demi-douzaine de mètres. Une voie caillouteuse pénètre
dans la plage et la traverse de part en part. Entre
les deux, sont stationnés les véhicules. A une
quinzaine de mètres de l'entrée, Il faut s'acquitter de l'accès, c'est 50,00 DA, après vous pouvez stationner ou vous voulez. A quelques
mètres, une petite construction qui fait office de
toilettes. Côté est, c'est pour les hommes et côté
ouest, c'est pour les femmes. Il y a bien une petite citerne verte à coté, mais elle est vide. Donc
pour l'eau, il faut se débrouiller. C'est déjà un
début, il y a quelques temps, il n'y avait pas de
toilettes et il fallait se débrouiller comme on
pouvait. Il faut se dire que çà évolue, même si
ça se fait lentement. Un peu plus loin, une bicoque qui fait office de café-restaurant qui est
tenue par le concessionnaire de la plage. Il a une
concession de 5 ans qui lui a été accordée par
la direction du tourisme. La tente que nous
avons louée 400,00 DA appartient à un associé
du concessionnaire, M. Abdelhadi Ain Zaatit de
Taghzoult, qui est chargé de la mise en place
et la gestion des tentes. Il habite le village de
Taghzoult qui se trouve à côté. Le concessionnaire de la plage s'est trouvé des partenaires
parce qu'il n'avait pas les moyens d'acquérir les
tentes. Cette saison, ils sont 3 à avoir 12 tentes
chacun. Cela fait quinze ans qu'il fait ce métier.
Il aurait bien voulu avoir la concession d'une
plage, mais à chaque fois, ça lui passe sous le
nez. "Personne n'a fait ce travail avant moi dans
la région", me dit-il. Il y avait peu de monde et
peu de véhicule à l'époque. Ce n'est pas comme
aujourd'hui ou vous trouvez plusieurs voitures
dans la même famille. C'est peut être ma dernière année dans cette plage, puisque le concessionnaire a pu se débrouiller 12 tentes cette
année. L'année prochaine, il n'aura plus besoin
de moi.
Le calvaire de l'eau
et de l'électricité
C'est une plage qui est fréquentée uniquement par les familles qui viennent dans leurs
propres véhicules. Toutes les tentes sont louées.
Au fil du temps, la plage se remplit de monde.
Il n'y a que des familles. Les gens se baignent
avec leurs femmes et leurs enfants sous un soleil radieux. Pas de bus, ni d'énergumènes en
quête de sensations. C'est vraiment une agréable journée. Au fond de la plage, une tente est
érigée et fait fonction de poste de la protection
civile. Les maitres nageurs sont présents sur les
lieux depuis 2003. C'est une baraque à l'entrée
de la plage qui leur faisait fonction de poste.
L'effectif présent sur les lieux est suffisant. En
effet, aucun accident ni noyade n'a été déploré
durant toute la saison estivale. A part la tente et
les lits de camps qui y sont installés, nous
n'avons détecté aucun équipement supplémentaire sur les lieux. Et tout comme pour les toilettes, le personnel sur place souffre du manque
d'eau, ne serait-ce que pour ses ablutions.
Le coin est très attrayant, mais complètement
délaissé. L'entrée étant payante et les tentes
aussi, Il faudrait quand même que les gens en
aient pour leur argent. Les toilettes doivent être
refaites et pourvues d'une bâche à eau plus
grande qui doit être remplie d'eau tous les jours
durant la saison estivale. Le poste de la protection civile doit également être construit en dur
et la voie qui traverse la plage refaite. Un habitant d'un village situé à proximité de la plage
et qui s'appelle Ain Hamadi (logements ruraux)
et qui a été construit en 2005 et situé à côté de
la gendarmerie, m'affirme qu'il n'a pas encore
bénéficié de réseaux d'AEP et d'électricité. C'est
à se demander ou est ce que nos élus ont la tête?
Durant l'après-midi, toute la voie longeant la
mer est occupée par les voitures, parechoc
contre parechoc. Cela se voit que le coin est
prisé par les familles. Il faut dire que sur un
monticule qui fait face à la plage et qui n'est pas
situé bien loin, un poste de garde occupé par les
patriotes surplombe la plage. Aux environs de
18 heures, il commence à faire frais et l'on
songe à plier bagage. Nous reprenons la route,
mais cette fois, vers Ténès. La circulation est
fluide et même à Ténès, il n'y a pas beaucoup
de circulation. Nous achetâmes des glaces et
prîmes la route du retour vers Chlef.
A. Cherifi
Numéro 38
Du 27 août au 2 septembre 2014
7
aCTUELLEs
CArAvAne De SenSiBiLiSAtion De LA DireCtion générALe De LA Sûreté nAtionALe
Comprendre… pour mieux combattre
le fléau de la drogue
Le commissaire Abdelaziz Barcha, de la direction de la sécurité publique, est le responsable de la caravane-ouest qui a déjà sillonné
les wilayas de Tlemcen, Aïn Témouchent, Oran et Mostaganem avant de s’installer sur le boulevard du front de mer de la ville de
Ténès. Dans cette ville, M. Barcha dit avoir remarqué que les gens s’intéressaient énormément à l’exposition sur les accidents de la
route et les dangers liés à la consommation de la drogue.
Commissaires Salim D. et Abdelaziz B.
C
ette caravane, prévue du 3 au
26 août, se traduit par des activités au niveau des places
des villes du littoral ainsi que sur les
plages. « Nous exposons les matériels
et moyens mis à la disposition de la
police pour qu’elle accomplisse sa
mission dans les meilleures conditions qui soient, tels les radars, l’alcotest, les véhicules et motos pour
assurer la sécurité sur la voie publique.» Des dépliants et des affiches
sont distribués au public et ce, afin
qu’il participe lui aussi à la sensibilisation des usagers de la route sur les
dangers qu’ils encourent en cas de
non-respect des règles de conduite et
du code de la route, explique-t-il.
«Nous exposons également des statistiques concernant les accidents
(nombre d’accidents, nombre de
décès, nombre de blessés…), tout
cela pour dire qu’il y a lieu de mettre
un terme à ce fléau que sont les accidents de la route», souligne M. Barcha.
«Nous avons également un stand qui
concerne la lutte contre la drogue et
les stupéfiants qui expose de son côté
les différentes actions menées par nos
équipes pour mettre un terme à ce
phénomène», conclut-il. Son collègue, le commissaire de police Salim
Djemmah, de la direction de la police
judiciaire d’Alger, rappelle que
l’usage de stupéfiants est devenu un
phénomène inquiétant au vu de ses
répercussions sur l’individu, la famille et la société d’une manière générale. «Aussi, pour combattre ce
fléau, dit-il, la direction générale de
la sûreté nationale a tracé un programme de sensibilisation et de prévention. Ce programme inclut des
actions sur le terrain menées en particulier par la police de proximité, en
même temps que des cours et des
conférences en milieu scolaire. «A
ces initiatives, s’ajoute la mise en
place de cellules d’écoute au niveau
des commissariats de police et ce, à
l’effet de faciliter l’écoute et le dialogue avec tous les citoyens concernés de près ou de loin par ce fléau et
en particulier, les personnes droguées
et incapables de se débarrasser de
leur addiction envers les drogues»,
rappelle M. Djemmah, indiquant
qu’en plus, «la sûreté organise des
caravanes de sensibilisation comme
celle que nous animons depuis ces
dernières semaines à travers les villes
du littoral.» Le but essentiel de cette
caravane est la sensibilisation des citoyens sur les dangers de la drogue
sur les consommateurs, ajoute-t-il,
soulignant que «la sensibilisation est
très importante, c’est une de nos priorités pour combattre le fléau à la
base». M. Djemmah nous livre
quelques données concernant les saisies de drogue, des chiffres qui donnent à réfléchir aux parents et aux
associations impliquées dans la lutte
contre ce véritable fléau social.
Un pic de saisie
en 2014
En 2013, les équipes de la police judiciaire ont réussi à saisir 42, 572
tonnes de cannabis, 448 gr d’héroïne,
514 gr de cocaïne, 838 922 comprimés de psychotropes. 10104 affaires
liées à la drogue ont été traités par
leurs soins. Quelque 12 213 individus
sont impliqués dans ces affaires.
Durant les 6 premiers mois de l’année en cours, 36, 853 tonnes de cannabis, 334 gr d’héroïne, 32, 65 gr de
cocaïne, 326 871 comprimés de psychotropes ont été saisis. Ce ne sont
pas de 3 133 affaires qui ont été trai-
LittorAL ChéLifien
tées impliquant 4143 individus.
Le commissaire Djemmah affirme
que le public s’est beaucoup intéressé
à l’exposition et aux explications
fournies par les officiers concernant
les moyens de lutte contre la drogue
et les méthodes utilisées pour détecter
toute substance pouvant être assimilée à de la drogue. «Nous avons remarqué beaucoup de jeunes ainsi que
des parents avides d’explication sur
les dangers de l’usage des stupéfiants. Les parents sont reçus par nos
psychologues qui leur expliquent
comment savoir si leur enfant
s’adonne à la consommation de stupéfiants et ce, à travers des questions
anodines et des observations simples», commente M. Djemmah.
Mieux vaut prévenir…
Le chef de la brigade des stupéfiants
au niveau de la police judiciaire d’Alger-ouest, le commissaire Khelladi
Mohamed Amine, ajoute de son côté
qu’actuellement, les unités spécialisées dans la lutte contre les stupéfiants
mènent
des
actions
permanentes et sans relâche sur le terrain. «Pour ce qui est de cette caravane, notre rôle est de sensibiliser les
citoyens sur ce problème grave qui
est l’usage et la commercialisation
des stupéfiants. Dans ce sens, la direction de la sûreté nationale fait
comprendre que la lutte contre ces
stupéfiants passe d’abord par la sensibilisation des citoyens en même
temps que la traque des criminels qui
s’adonnent à ce commerce illicite et
ce, en vertu de ce qu’énonce la loi n°
18-04 du mois de décembre 2004.»
Concernant la caravane, le commissaire Khelladi nous fait remarquer le
nombre incroyable de gens qui viennent s’informer sur les missions de la
police et notamment sur le travail des
équipes de la police judiciaire et de la
police scientifique ainsi que le matériel dont disposent les unités assurant
la sécurité sur la voie publique.
«Tous les éléments de cette caravane
sont là pour répondre aux questions
du public, expliquer la mission de la
police et sensibiliser les gens sur des
problèmes aussi divers que variés
comme les dangers liés à l’usage de
stupéfiants, les règles à respecter en
matière de conduite automobile. «Le
but est que les gens sachent qu’il vaut
mieux prévenir que guérir», conclut
notre interlocuteur.
Ab. Kader
Plus de 100 personnes sauvées d’une noyade certaine
M
algré l’étroite surveillance
des plages autorisées à la
baignade et les consignes
de sécurité dispensées aux estivants
par les agents de la protection civile,
plusieurs baigneurs ont failli être
noyés, n’était-ce l’intervention
prompte des maîtres-nageurs. Ils seraient une centaine à en croire le service de presse de la protection civile
de la wilaya de Chlef à avoir échappé
à la mort durant la semaine du 17 au
23 août dernier.
En effet, les unités de la protection
civile sont intervenues durant cette
période sur plusieurs fronts pour porter assistance et secours aux personnes en difficulté.
Les mêmes services donnent le chif-
fre de 682 400 estivants qui ont foulé
le sable du littoral chélifien entre le
17 et le 23 août dernier. Cet afflux
n’a pas été sans nécessiter plusieurs
interventions, 126 au total, pour sauver des baigneurs étourdis. Ainsi, les
unités d’intervention ont sauvé d’une
noyade certaine 26 hommes, 27
femmes, 32 garçons et 15 filles. 9
personnes ont été soignées sur place
et 37 autres, dont 29 femmes, ont été
évacuées vers les centres hospitaliers
de Ténès notamment.
En matière d’évacuation sanitaire,
les agents de la protection civile ont
procédé à l’évacuation de 298 malades et 38 blessés, soit un total de
333 interventions à travers les différentes communes de la wilaya.
Les services de la protection civile
sont par ailleurs enregistré 57 accidents de la circulation qui ont fait,
malheureusement, 2 morts et 87
blessés.
En matière de lutte contre les feux de
récoltes et de forêts, les mêmes services font état de la survenue de 26
incendies (dont 16 feux de forêts).
Quelque 38 ha de pin d’Alep ont brûlés alors que 180 arbres fruitiers ont
été calcinés. Concernant toujours la
lutte contre le feu, il est fait état de
124 incendies d’origines diverses qui
ont fait 2 blessés.
113 autres opérations diverses ont été
menées par la protection qui précise
qu’il n’y a pas eu de victimes.
L. C.
8
numéro 38
Du 27 août au 2 septembre 2014
analyse
«Le génocide israélien
et ses complices volontaires»
Par James PeTras *
Dans cet essai publié sur son site web (http://petras.lahaine.org/?p=1998), James Petras, ancien professeur de de sociologie à l’Université de
Binghamton, New York, décortique la politique génocidaire des dirigeants israéliens et leur souci d’épurer la terre de Palestine de ses occupants
légitimes. Les crimes les plus abominables sont commis par l’Etat sioniste pour arriver à ses fins et cela dans l’indifférence de la communauté internationale, voire la complicité active des gouvernements occidentaux, les Etats Unis en tête. Voici reproduite in extenso son étude :
E
n dehors d’Israël et de ses partisans organisés dans les principales organisations sionistes, l’opinion publique
mondiale et la plupart des experts en droit international considèrent l’invasion par l’État
sioniste de la bande de Gaza et son attaque
systématique contre les civils et les infrastructures essentielles, comme un crime contre
l’humanité.
Le but de cet essai est quadruple :
1 Identifier la nature du crime - le caractère
génocidaire de l’attaque armée et le processus
qui mène à lui
2 Identifier les auteurs directs des crimes de
guerre ainsi que leurs complices nationaux et
internationaux
3 Expliquer les liens entre les dirigeants, les
décideurs, les propagandistes, les complices
et les séides, y compris leurs idéologies, leurs
intérêts matériels et leur structure organisationnelle, qui font que leurs crimes soient non
seulement possibles, mais commis à ce jour
en toute impunité
4 Identifier les intérêts impériaux plus étendus qui lient Israël aux États-Unis, et dans la
poursuite desquels, l’assaut de Gaza n’est
qu’une horrifiante répétition.
la «morale» de matons
dans un état génocidaire
Les responsables politiques de l’état génocidaire, gèrent une société fortement militarisée où les citoyens et les soldats, les criminels
et les professionnels, les tortionnaires et les
sociopathes peuvent coexister en une même
personne. La rationalité froide est mise en
œuvre pour assassiner en masse, la technologie pour détruire massivement, la langue pour
débiter des euphémismes et présenter les
bourreaux en victimes (et vice versa). Les préceptes moraux sont avilis et supplantés par
l’éthique de l’assassinat de masse. Des moralistes, des rabbins, des philosophes éthiques,
tous se joignent pour bénir les bombes larguées sur les hôpitaux, les écoles, les maisons
et tous les êtres vivants - même les morts enterrés ne reposent pas en paix quand les cimetières sont bombardés.
Des dirigeants imprégnés d’une vision génocidaire, ne voient que des objectifs militaires - un peuple opprimé n’existe pas - toute
existence et toute institution humaine dans les
aires ciblées sont à démolir. La destruction de
la vie humaine, de l’existence même des Palestiniens est devenue l’objectif ultime de
cette opération obscène.
La décision pratique d’exterminer les Palestiniens était consciente, planifiée, et poursuivie avec une détermination implacable par le
sommet de la hiérarchie et réalisée avec un enthousiasme sauvage par « l’armée citoyenne
» israélienne.
Le déroulement de ce plan mortel a commencé avec ce qui semblait être une offre de
paix « généreuse ». En 2004, le criminel de
guerre, Premier ministre israélien, Ariel Sharon avait « accordé » aux Palestiniens l’autonomie à Gaza et en août 2005 retiré quelques
milliers de colons juifs et les troupes terrestres
israéliennes. La conséquence de cette indulgence : Plus de 1,4 million de Palestiniens ont
été verrouillés et entassés dans la plus grande
prison à ciel ouvert du monde, le plus grand
ghetto de l’histoire. Ce fut un rappel écœurant
de la rafle nazie des juifs polonais emmenés
comme des moutons au ghetto de Varsovie où,
eux aussi, s’étaient vus accordés une « autonomie ». Une fois que les colons juifs partis
(et recevant une « compensation » de
Des juifs massacrés par les nazis
$300.000 par famille), l’armée israélienne a
fermé toutes les entrées et sorties de Gaza. La
terre, la mer et l’espace aérien ont été bloqués
et un contrôle total a été imposé pour l’entrée
de nourriture, des médicaments, des livres
scolaires ainsi que pour la sortie des Palestiniens en recherche
de traitements médicaux, pour effectuer des études
universitaires, des
voyages normaux
ou un commerce
quelconque. C’est le
reflet de la politique
nazie envers ceux
qui étaient piégés
dans le ghetto de
Varsovie. Des agriculteurs palestiniens
étaient abattus alors
qu’ils s’occupaient
de leurs champs,
des actes de brutalité rappelant la famine imposée par le
blocus nazi de Leningrad. Et le
monde a été horrifié
!
Gaza et le ghetto
ont d’abord été mis
en place comme
camps de concentration à ciel ouvert - des mesures temporaires
pour masquer les vrais desseins. La jeune population de Gaza en 2014 est passée à plus de
1,8 millions d’êtres humains piégés. De toute
évidence, si les habitants de Gaza ne pouvaient voyager, cultiver la terre, pécher ou
commercer par des moyens normaux, ils allaient creuser des tunnels pour s’approvisionner et se battre contre leur relégation au statut
d’animaux en cage par l’État d’Israël. Les prochaines étapes après la réussite de leur isolement, seraient systématiques et préméditées :
les Sionistes, comme les Nazis, ont lancé une
guerre à outrance contre les inévitables actes
de résistance des opprimés. Ils ont envoyé des
avions, des chars, des missiles et des bombes
pour raser des zones peuplées, en particulier
les quartiers où les jeunes combattants
s’étaient levés pour
résister à cette
cruauté insupportable. Les jeunes combattants héroïques de
la bande de Gaza,
comme leurs prédécesseurs à Varsovie,
ont résisté à leurs ennemis totalitaires,
encore et encore.
Pendant ce temps, la
grande majorité des
Israéliens juifs applaudissaient la dévastation tout en
prétendant être les
victimes. Des jeunes
juifs de la diaspora
se sont portés volontaires pour se joindre
à l’armée israélienne
et massacrer des Palestiniens,
tout
comme la population
allemande avait célébré, ensemble avec le
Bund allemand à
l’étranger, les crimes totalitaires de leurs dirigeants. Leurs réponses étaient presque identiques mais en temps et en lieux différents :
Peuple élu et Aryens du monde, se sont unis
contre ceux qu’ils ont qualifiés de « terroristes
», déclarant que leurs tunnels deviendront
leurs tombes !
En conformité avec cette mythologie de
super-race, la machine à tuer israélienne est
vraiment très efficace pour assassiner des civils non armés - des invalides qui ne peuvent
courir, des médecins qui restent pour soigner
«Les jeunes
combattants
héroïques de la
bande de Gaza,
comme leurs
prédécesseurs à
Varsovie, ont résisté à
leurs ennemis
totalitaires, encore et
encore. Pendant ce
temps, la grande
majorité des Israéliens
juifs applaudissaient la
dévastation tout en
prétendant être les
victimes.»
les blessés, et des mères avec leurs enfants
dans leurs abris fragiles - et assez pathétique
quand il s’agit d’affronter face à face, des
combattants déterminés de la résistance
armée.
Depuis le 6 août 2014, l’aviation, la marine
et l’artillerie israéliennes avec des techniques
de guerre à longue distance, ont abattu 1.594
civils palestiniens – comparés à 3 civils en Israël (un bédouin, un travailleur agricole thaïlandais et un juif israélien), un rapport
ahurissant de plus de 1.500 civils palestiniens
pour l’un des « élus ». Mais quand il s’est agi
de « combats au sol », 64 soldats israéliens ont
été tués contre 281 partisans palestiniens, soit
un rapport de 4,4 à 1, bien qu’ils bénéficiaient
du soutien de la l’aviation israélienne et de
leur protection individuelle de haute technologie, les Israéliens ont subi des pertes militaires lourdes quand leur agression a pris la
forme d’incursions terrestres contre des partisans mal équipés mais prêts à mourir pour
leurs maisons et leur libération.
les criminels de guerre :
qui sont-ils et quels sont
leurs crimes
Il est clair que ce sont les commandants des
forces armées israéliennes, des soi-disant
Forces de défense israéliennes, qui sont responsables des attaques systématiques par la
terre et par l’air, contre des civils, des hôpitaux, des écoles, des sanctuaires de réfugiés,
qui sont aux premières loges pour mériter une
inculpation pour crimes de guerre. Ils devraient être rejoints par les stratèges militaires
israéliens et les décideurs qui ont systématiquement et pénalement ciblé des maisons, des
quartiers, des installations de purification de
l’eau et des stations d’épuration, des réseaux
et des centrales électriques, dans un effort planifié, délibérée de détruire toute possibilité
d’existence quotidienne normale pour près de
2 millions de Palestiniens.
n n n
numéro 38
Du 27 août au 2 septembre 2014
n n n
Ils ont commis de graves crimes contre
l’humanité, selon les Conventions de Genève
et les normes juridiques établies à Nuremberg.
Il est des témoins oculaires et des documents
montrant des soldats de rang moyen et inférieur en train de tirer gratuitement sur des écoliers, des gens qui font leurs achats et des
mères avec des bébés qui fuient les zones de
combats. Les poursuites pour crimes de guerre
ne peuvent être limitées aux quelques dizaines
d’officiers supérieurs ; ces crimes ont été commis à tous les niveaux de l’armée israélienne.
Les dirigeants et décideurs politiques, à
commencer par le Premier ministre Benjamin
Netanyahou et son cabinet, les membres éminents des partis et de la Knesset, qui ont été
les chevilles ouvrières dans le lancement de la
campagne-éclair contre Gaza et ont justifié les
massacres massif de civils, devraient clairement être au centre de tout Tribunal international pour des crimes de guerre.
Mais que dire de l’opinion publique israélienne, la grande masse des Israéliens juifs,
qui se considèrent comme moralement au-dessus de l’opinion publique mondiale malgré
une révulsion quasi-universelle par rapport
aux crimes israéliens ? Plus de 90% des Israéliens juifs ont apporté un soutien sans faille au
bain de sang en cours, encourageant leur
armée quotidiennement depuis des tribunes
érigées sur les collines surplombant la bande
de Gaza, bien que connaissant les conséquences pénales de leur soutien - ils sont aussi
un élément essentiel de cette entreprise criminelle. Ils ont célébré le carnage et ils ont attaqué violemment les quelques Israéliens qui
ont ouvertement remis en question cette «
guerre ». Les Israéliens n’ont pas droit à la
présomption « d’ignorance innocente » ; ils ne
peuvent pas appeler cela un « conflit tragique
entre deux peuples ». Aucun Israélien ne peut
s’absoudre en prétendant ignorer la nature des
crimes commis en son nom - pas plus qu’ils
ne peuvent invoquer l’ignorance ! La majorité
des Israéliens juifs informés avaient exigé
cette guerre dès le départ. Nombreux étaient
ceux qui avaient participé à des manifestations
racistes avec des banderoles et des chants appelant « Mort aux Arabes ! Ils portent leur approbation de l’holocauste de Gaza comme un
badge d’honneur. Quatre-vingt-dix pour cent
des citoyens juifs en Israël ont rejeté tout cessez-le-feu humanitaire : Des chroniqueurs de
journaux et la grande majorité des auteurs de
lettres dans la presse quotidienne argumentaient ouvertement pour l’extermination ! Des
criminels de guerre auto-proclamés sont fêtés
comme des héros par leurs frères d’outre-mer,
qui se hâtent d’approuver ou même de rejoindre le carnage. Gideon Levy, journaliste dissident solitaire de Haaretz, s’est fait cracher
dessus dans tous les cafés à la mode et doit
maintenant prendre son café chez lui.
Que peut-on dire à propos des « moralistes
», les célèbres grands rabbins, qui n’hésitent
pas à pousser pieusement au carnage de masse
: y a-t-il une haute cour d’autorité religieuse
pour que ces « saints hommes » soient jugés
pour leur responsabilité dans l’incitation à des
crimes de guerre ? Qu’en est-il du réseau
mondial d’organisations sionistes lobbyistes
auprès du Congrès étasunien et de l’exécutif,
corrompus et pleutres, qui assurent des livraisons de milliards de dollars d’armes meurtrières ? Ne sont-ils pas complices de
génocide avant et après les faits ?
Cependant, c’est un mensonge flagrant et
une tromperie délibérée de prétendre, comme
le font certains critiques-escrocs de « Gauche
», que les États-Unis « partagent la responsabilité » des crimes israéliens contre la bande
de Gaza. Qui a demandé au peuple étasunien
d’endosser ce massacre ? Quand le peuple étasunien a-t-il organisé un « lobby » pour acheter des votes du Congrès ? Le peuple
étasunien a-t-il organisé des collectes de centaines de millions dollars dans le luxueux Waldorf-Astoria où les élus républicains et
démocrates se sont engagés à attribuer $225
millions supplémentaires de missiles et des
chars à Israël, pour réapprovisionner son arsenal après le rasage des milliers de maisons
et l’extermination de familles entières dans la
bande de Gaza ? N’importe quel chercheur sérieux, qui se serait penché sur la politique intérieure étasunienne, saurait que les présidents
des 52 plus grandes organisations juives éta-
analyse
9
Des enfants palestiniens massacrés
par l’armée juive D’israel
suniennes sont complices des attentats terroristes de Gaza par Israël. Des sondages montrent que la majorité des jeunes étasuniens
sympathisent avec les droits des Palestiniens
...
Y a-t-il une clause dans la procédure du Tribunal militaire international de Nuremberg
qui peut porter des accusations contre des
complices d’outre-mer, de crimes de guerre ?
Qu’en est-il des universitaires gauchistes et
des journalistes « progressistes » de renom qui
couvrent leurs complices d’outre-mer accusant à tort les « États-Unis » (et insinuant la
complicité du peuple étasunien) dans ce massacre ?
nico-religieuses mises de côté, de nombreux
Israéliens juifs ont également de grands enjeux en matière de pillage et d’expulsion du
peuple palestinien : la saisie de terres palestiniennes aboutit à la construction de nouveaux
logements subventionnés peu chers, des piscines pour les juifs seulement, le développement de terres où jadis florissaient des
oliveraies et où des familles élargies avaient
vécu et sont mortes. Les juifs de la classe
moyenne et ouvrière obtiennent des logements
gratuits ; les spéculateurs immobiliers saisissent au bord de la mer des terrains de choix
pour en faire des copropriétés d’appartements
de luxe et des destinations touristiques. Les
entrepreneurs de la construction obtiennent
des contrats lucratifs auprès de l’État. Le pilles liens qui unissent
lage constitue une base matérielle importante
Nous avons identifié un lien direct entre
pour un niveau élevé de vie en Israël, de noml’élite politique israélienne, son commandebreuses fois plus élevé que celui des Palestiment militaire et la
niens, beaucoup
masse de sa populaplus élevé que celui
tion, dans la respon«La majorité des Israéliens de la population
sabilité des crimes de
non juive d’Israël
juifs informés avaient
guerre et de génocide
et plus même que
exigé cette guerre dès le les étasuniens qui
avec la complicité
matérielle active des
départ. Nombreux
ont été contraints à
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qui
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nistes d’outre-mer. Ils
l’État juif » penparticipé à des
agissent comme une
dant près de 50 ans.
force cohésive s’élanmanifestations racistes
Tout aussi imçant en avant dans le
portant, l’attaque
avec
des
banderoles
et
sang et la barbarie de
israélienne contre
la guerre totale contre
des chants appelant «
Gaza sert de terrain
les Palestiniens - les
Mort
aux
Arabes
!
Ils
d’essai pour ses
habitants et propriéarmes
de destrucportent leur approbation
taires légitimes et orition massive et de
ginels de ce que l’on
de l’holocauste de Gaza son Dôme anti-misappelle maintenant «
sile. À cet égard, le
comme un badge
Israël ».
massacre de Gaza
d’honneur.
Quatre-vingtLa question se pose
sert de répétition
: Qu’est-ce qui les
dix pour cent des
générale (et un
unit dans cette horricitoyens juifs en Israël ont avertissement grable entreprise ? Quel
phique) pour de
rejeté tout cessez-le-feu
aveuglement moral
nouvelles guerres
les afflige tant qu’ils
humanitaire»
dans la région en
ignorent les étagères
association avec les
encombrées par les
États-Unis et leurs
écrits et les enseignements humanistes tels
clients. Les derniers documents de l’analyste
que Spinoza, Kant, Babel, ou Buber ? S’agitla NSA, Edward Snowden, révèlent qu’Israël
il de loyautés tribales tirées de contes de l’Antravaille en tandem avec les États-Unis sur
cien Testament de vengeance et d’infanticide
toute l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, le
? Sont-elles les expressions d’un fanatisme
Golfe Persique, l’Asie du Sud et les pays islaethno-religieux lié à la quête d’un empire rémiques dans le choix des objectifs et l’élabogional et de pillage ?
ration des plans de guerre. Le Grand Israël
L’idéologie raciste et son expression virun’est plus un rêve cinglé de visionnaires juifs
lente provenant à la fois des hautes fonctions
: il est en cours et ses débuts sanglants à Gaza
et de la « rue juive » sont répandues et ouprésagent des guerres de plus en plus sanvertes. Dégrader les Palestiniens, tout en préglantes contre l’humanité.
tendant être une race supérieure au-dessus des
lois du reste du monde, sert à justifier tous les
crimes contre la population de Gaza. De près conclusion
La guerre totale d’Israël contre la bande de
ou de loin, l’expression « identité et solidarité
juive collectives », fondées sur la supériorité Gaza a soulevé la condamnation de millions
ethnico-religieuse, toujours menacé par des de personnes à travers le monde, une plus
peuples « indigènes » inférieurs, hostiles, ex- grande colère devant ses crimes contre l’huplique le soutien sans faille des plus grands manité ainsi que des appels pour sa conduite
magnats d’Hollywood, des professeurs de devant un tribunal international pour crimes
l’Ivy League, des intellectuels français, des de guerre. Si un tel tribunal devait être convopairs britanniques et des proéminents ban- qué, il conviendrait de déterminer la largeur
du filet - où tracer la ligne entre les dirigeants,
quiers d’investissements de Wall Street.
Affinités idéologiques et les loyautés eth- soldats, masses et partisans complices d’ou-
tre-mer, tous impliqués à un degré ou à un
autre ? Combien d’enquêtes devront être menées contre des « complices volontaires » pour
assassinats en masse et combien seront jugés
? L’horreur et l’indignation croissante ont
isolé Israël de la grande majorité de l’humanité, y compris de milliers de juifs - mais elles
ont durci ses dirigeants et suscité son puissant
noyau de partisans influents, en particulier aux
États-Unis.
Les jusqu’au-boutistes, dans leurs suites
luxueuses, sont dans la contre-offensive. Les
principaux producteurs d’Hollywood dénoncent les acteurs qui indignés, ont osé critiquer
les crimes de guerre israéliens à Gaza, les qualifiant « d’antisémites » et les menaçant de les
mettre sur une liste noire à vie, pour tout travail de cinéma ou de scène. De puissantes organisations sionistes non seulement assurent
l’opposition étasunienne à toute résolution du
Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les
crimes de guerre israéliens, mais aussi l’approbation à l’unanimité (100%) du Congrès et
de la Maison Blanche pour une «allocation
d’urgence» de $250 millions de l’argent des
contribuables, pour réapprovisionner Israël en
bombes et en missiles, pour remplacer celles
avec lesquelles la population de Gaza a été
bombardée. Les plus durs, ceux qui parlent
pour les présidents des 52 principales organisations juives étasuniennes, ont poursuivi sans
relâche leur soutien au carnage d’Israël, même
face à des centaines de milliers de manifestants qui défilent à travers le monde pour soutenir les droits du peuple palestinien. Les
jusqu’au-boutistes affichent ouvertement leur
soutien aveugle aux crimes de guerre israéliens.
Ces fanatiques sont convaincus que toutes
critiques des crimes de guerre israéliens,
qu’elles soient chrétiennes, musulmanes, hindoues, juives ou athées, sont le fait d’antisémites, de pervers ou de terroristes et doivent
être censurées ou écrasées ! À l’intérieur du
bunker sioniste il y a un renforcement de
poigne de fer pour la loyauté à Israël, tandis
qu’à l’extérieur, va bon train la propagande
minimisant ses crimes de guerre et les dénégations véhémentes de la complicité étrangère
au génocide.
Épilogue : Un dialogue entre les sionistes
Le sioniste de droite dit à la gauche, «Les
crimes au service du Grand Israël sont des
vertus.» La gauche répond «Il y a des crimes,
mais en dernier ressort ce sont les États-Unis
qui sont les responsables.»
Un ancien observateur perspicace sioniste
commente avec satisfaction : «C’est notre division du travail : les bons sionistes défendent
Israël et les sionistes de gauche confondent ses
détracteurs.»
J. P.
James Petras, est ancien professeur de sociologie à l’Université de Binghamton, New
York. Il exerce la lutte de classe depuis 50
ans. Il est conseiller auprès des paysans
sans terre et des sans-emploi au Brésil et en
Argentine. Il est co-auteur de la Globalisation Unmasked (Zed Books) et peut être
contacté : [email protected]
http://petras.lahaine.org/
10
Numéro 38
Du 27 août au 2 septembre 2014
LA RégIoN
LES CoLoNNES DE FuMÉE EMPESTENT L'ATMoSPHèrE
ouled Abbès respire sa décharge
Si vous passez sur la route nationale N°4, sur le tronçon qui relie Oued Fodda à Chlef, au niveau du col Borouis, et si vous jetez un coup d'œil sur
le nord, vous verrez sans aucun doute une colonne de fumée qui monte vers le ciel pour se rabattre ensuite sur les constructions avoisinantes.
C
ette fumée est dégagée par la décharge
publique. Le feu est allumé chaque jour
pour réduite la taille des immondices
de cette décharge qui déborde -oui, elle déborde- sur la RN4, nous parlons de l'ancien
tracé de la route. Qui utilise cette décharge ?
Les communes d'Ouled Abbès et d'Oued Fodda
pardi ! Et c'est leur population qui pleurniche.
Il est vrai que l'endroit est nauséabond, et que
le feu qui incinère les déchets de tous genres
n'est pas un ami de l'environnement. Ni de la
santé, loin s'en faut. Si vous voulez savoir ce
qu'endure la population d'Ouled Abbès, il suffit
de déboucher votre évier et essayer d'inspirer.
Vous aurez tout de suite un recul instantané, et
des nausées pendant un certain temps.
A Ouled Abbès, les habitants ne peuvent pas
reculer, ils ne peuvent que fermer leurs fenêtres.
Surtout quand la décharge brûle. C'est-à-dire
pratiquement tous les jours. Une fumée ocre et
pestilentielle vous prend à la gorge de bon
matin, vous avez alors votre dose pour toute la
journée. Beaucoup d'habitants souffrent de différentes maladies respiratoires sans savoir
qu'elle en est la cause réelle. La respiration d'un
air vicié par les Abassis est palpable chaque
matin que le bon Dieu fait. Ce qui est moins visible, c'est que les initiés et les sensibles à tout
ce qui touche à l'environnement sont d'Oued
Fodda et parlent de pollution de la nappe phréa-
tique. L'eau d'Oued Fodda n'est pas très indiquée pour avoir une bonne santé sinon comment expliquer toute cette caravane de
camions-citernes qui sillonnent à longueur de
journées les rues d'Oued Fodda pour approvisionner en eau la population de Borouis, situés
en hauteurs.
Comme à son habitude Le Chélif choisi de
donner la parole au peuple d'abord pour ensuite
voir ce qu'il en est avec les responsables. S'ils
ne sont pas en vacances. Mohamed, technicien
en bâtiment, indique en avoir assez des odeurs
nauséabondes de bon matin. "Nous les trimbalons avec nous dans les bus et au travail, mais
comme les gens d'Ouled Abbès sont généralement bien éduqués, ils sont devenus de gros
consommateurs de parfums pour éliminer ou
masquer les mauvaises odeurs. Hommes et
femmes sont sur un pied d'égalité sur ce sujet",
commente-t-il. Ali, agriculteur, se pose la question : "A qui voulez-vous qu'on parle, nous
sommes une petite commune, loin de la grande
route. Personne ne nous prête attention. Ce n'est
pas la grande ville ici."
«La décharge sera fermée
incessamment»
A Oued Fodda, nous avons rencontré Benmiloud M'hamed, responsable administratif au ni-
veau de l'état-civil. "Il fut un temps où l'eau des
robinets à Oued Fodda était pure, délicieuse et
rafraichissante. Maintenant que les deux
conduites vont ensemble, celle de l'eau et et des
eaux usées, personne n'a plus confiance", dit-il.
Melle Chakhar Fatiha, professeur de physique
et membre de l'assemblée populaire communale, partage cet avis : "Ma qualité d'élue
m'oblige au droit de réserve, mais je dois reconnaitre que chez moi comme ailleurs, l'utilisation
de l'eau des camions-citernes pour la boisson
est favorisée par rapport à l'eau des robinets qui
reste pour laver la vaisselle et les habits. Toutefois, une étude comparative entre les deux eaux
serait la bienvenue et rendrait la confiance à la
population." Pour Chakib Yachi, étudiant à
l'université Hassiba Benbouali de Chlef, "une
étude scientifique et comparative, conduite par
un bureau d'études neutre, rendrait peut-être la
confiance aux gens, mais il va falloir déclencher
une véritable opération de sensibilisation avec
l'utilisation de tous les moyens modernes de
communication."
Côté responsables, en l'absence des uns et
l'occupation des autres, nous nous sommes rabattus sur le chef de la daïra, en l'occurrence
Lazreg Benrabah qui, comme à son habitude
nous a reçus pour apporter les éclaircissements
possibles. Nous lui avons posé le problème et
lui avons dit ce qu'en pensaient certains ci-
toyens. Voici sa réponse : "Écoutez, nous pouvons d'ores et déjà assurer la population de la
fermeture prochaine de cette décharge qui commence à causer des désagréments à nos concitoyens. La fermeture de cette décharge
interviendra avec l'ouverture du centre d'enfouissement technique (CET) dont les travaux
ont déjà démarré. Maintenant, et dans un souci
d'informer les citoyens, j'ai proposé lors d'une
réunion avec les communes concernées, Oued
Fodda et Ouled Abbès, deux palliatifs, c'est à
dire des solutions à durée déterminée. La première concerne la construction d'un mur en face
de la RN4 avec deux gardiens de chaque commune qui tiendront un registre d'entrée pour
noter le type de véhicule et son immatriculation
à l'entrée de la décharge. Personne n'aura le
droit de déverser le contenu de son véhicule sur
la chaussée. Les gardiens pourraient gérer la décharge et proposer des solutions puisqu'ils seront sur place. Ce que je vous dis est consigné
sur un procès-verbal. Les responsables des
communes se sont comportés autrement après.
Nous n'en avons plus pour longtemps avec cette
décharge, patience. Quand à ceux qui vous parlaient de la pollution de la nappe phréatique,
qu'ils sachent d'abord que nos puits sont à l'est
de la commune. Nous n'avons aucune source du
côté nord-ouest."
Propos recueillis par Ali Elouahed
LA DÉCISIoN EST PrISE PAr LA DIrECTIoN Du CoMMErCE DE LA wILAyA D'AïN DEFLA
Des permanences seront assurées durant l'Aïd El Kébir
A
près avoir appliqué une série de mesures durant le ramadhan et l'Aïd El
Seghir, notamment la nécessité d'assurer des permanences au niveau de certains
services et commerces, la direction du Commerce de la wilaya d'Aïn Defla réédite l'opération pour l'Aïd El Kébir. Ainsi, des
boulangeries, pharmacies, stations d'essence et
magasin d'alimentation générale sont tenues
d'assurer des permanences à l'effet de faciliter
la vie aux citoyens. La Direction du commerce
de la wilaya, engagé dans les préparatifs pour
la réussite de la permanence pendant l'Aid El
Adha, a indiqué M. Rachid Hammadi, chef de
service de l'organisation du marché et l'information économique au niveau de cette direction. Cette décision fait suite à une note
ministérielle (n°1392 du 12 août 2014) émanant du secrétaire général relative à la mise en
œuvre de la permanence des boulangeries et
autres commerces durant la saison estivale restante de la préparation de la permanence de
l'Aid El Adha.
Une réunion dans ce sens a été programmée
entre les différents services de la direction du
commerce, les responsables des syndicats des
commerçants de la wilaya d'Ain Defla ainsi
que le syndicat des boulangeries au niveau du
territoire de la wilaya. Le but était de préciser
le contenu de la permanence et prévoir les
congés des commerçants ainsi que la sensibilisation de ces derniers sur l'importance de cette
opération et les sanctions prévues en cas de
non-respect de cette permanence. La direction
du commerce de la wilaya d'Ain Defla accorde
une grande importance à cette opération afin
d'assurer l'approvisionnement nécessaires des
consommateurs en produits alimentaires essentiels et de larges consommation telles que le
pain, le lait pasteurisé, l'alimentation générale
ainsi que les prestations diverses en gaz butane
et en carburant. Cette opération sera suivie par
des tournées d'information directe de ces commerçants. Des tournées sont prévues par les
agents de brigades de contrôle pendant les journées de l'Aid El Adha. Cette opération permanence sera aussi chapeautée par le wali en
personne ainsi que par les directeurs d'exécutifs
et chacun en ce qui le concerne. Espérons que
l'effet escompté de cette opération sera un succès à travers tout le territoire de la wilaya.
Djilali Deghrar
LA ProTECTIoN CIvILE D'AIN DEFLA EN FAIT L'AMEr CoNSTAT
Les accidents de la circulation reprennent de nouveau
D
ans un bilan qui nous a
été fourni la semaine
écoulée, la protection civile d'AÏN Defla indique qu'un
homme âgé de 36 ans, le nommé
S. D. a trouvé la mort en se noyant
au niveau du barrage de Sidi
M'hamed Ben Taiba, dans la commune des Aribs.
La gendarmerie nationale a procédé à une enquête pour déterminer les circonstances de cette
noyade. Par ailleurs, 5000 bottes
de foin ont été détruites par le feu
au niveau de Skakra, lieudit dans
la commune d'Ain Bouyahia,
dans daïra d'El Abadia. 400 bottes
furent sauvées des flammes et
trois maisons dans le voisinage
ont pu être épargnées grâce à l'intervention des sapeurs-pompiers.
Le lieutenant Rachid Toubrinet
indique que pour l'instant, ses services ignorent les véritables
causes qui ont occasionné cet incendie.
L'enquête est en cours par les services de la gendarmerie nationale.
Durant le week-end dernier, il a
été dénombré 10 accidents de la
circulation qui ont fait une douzaine de blessés. Pendant la période du mois d'Août 2014 dans
sa totalité, les services de la protection civile ont recensé 98 accidents de la circulation ayant fait 3
Le Chélif, hebdomadaire
régional d’informations
de proximité édité à Chlef
LE CHÉLIF est publié par
«Les Presses du Chélif», eurl - Zone
différée Bt F n 10 - Chlef 02 000
morts, dont un a été entièrement
carbonisé et 146 blessés. Le lieutenant Rachid Toubrinet note que
ses services ont observé pendant
la semaine qui a suivi l'Aid El
Fitr, un calme sur l'ensemble des
routes. Mais l'accalmie a été de
courte durée.
"Les chauffards ont repris leurs
habitudes en faisant fi des règles
de conduite et du respect du code
de la route."
Selon ses constatations, les accidents sont dus essentiellement à
l'excès de vitesse, la conduite dangereuse et les dépassements dangereux.
Djilali Deghrar
Directeur de la publication :
Ali Laïb
Rédaction :
M. Aït Djida, M. Boudia, A.
Chérifi, M. Ghriss, Larbi H.,
B. Kamel, B. Kiouar, A. Laïb,
M. Nakkab, L. Med
Abdelkrim, A. Zighem
LIEuTENANT
ToubRINET
RAChID
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Cpte bancaire :
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Publicité :
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à l’ANEP, 1 avenue Pasteur, Alger
Tél : 021 71 16 64 - 021 73 71 28
Fax : 021 73 95 59 - 021 73 99 19
Tél : 06 62 35 46 98
05 54 75 34 73
Fax : 027 77 83 28
Fax bureau d’Alger
021 38 75 13
E-mail : [email protected]
Impression :
SIA Alger
numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
11
L’enquête
Les moudjahidines de Ténès réagissenT
aux propos de henni mohamed :
«Cet individu
est un imposteur»
Les déclarations de Henni Mohamed sur sa participation à la guerre de libération nationale
et sur ses faits d’armes ont fait grand bruit à Ténès.
Les moudjahidines mohamed Bouchenafa,
merouane «seghir» chaouch et maâmar chaouch
M
oudjahidines, femmes,
fils, parents et alliés de
chouhadas ont été choqués par la teneur de ses propos de
Henni Mohamed, en particulier
lorsqu’il a prétendu être le valeureux Si Berkane, un martyr de la révolution, tombé au maquis en 1958,
les armes à la main. Cette imposture
a fait réagir l’instance locale des
moudjahidine de Ténès qui a trans-
mis une doléance à l’organisation
des moudjahidines pour la révision
du dossier de Henni Mohamed afin
que lui soit retirée la qualité de
membre de l’OCFLN.
Merouane «Seghir» Chaouch,
membre du conseil national de
l’ONM, coordinateur des moudjahidines de la daïra de Ténès, conseille
à l’individu de se taire et d’arrêter
ses élucubrations, considérant que
ses déclarations ont dépassé toutes
les limites. Lui enjoignant le pas,
Mohamed Bouchenafa, le responsable de la première cellule du FLN à
Ténès, affirme n’avoir jamais connu
Henni Mohamed et que ce dernier
n’a jamais fait partie de l’organisation révolutionnaire. M. Bouchenafa
répète que la cellule qu’il a dirigée
était composée de gens connus, en
majorité décédés. Il confirme
qu’après son arrestation en 1957,
une autre cellule FLN a pris la relève mais Henni Mohamed n’en faisait pas partie. Il nie toute
implication de ce dernier dans une
quelconque action menée par le
FLN à Ténès, comme il affirme que
Henni n’a jamais planifié d’attentat
dans cette ville. «Je n’ai entendu
parler de cet individu ni d’une opération qu’il aurait réalisée au profit
de la révolution», souligne-t-il, précisant que «les noms de guerre ne
sont attribués qu’aux officiers de
l’ALN.» Les moudjahidines et en
particulier les membres de l’instance locale ne comptent pas baisser
les bras devant ce qu’ils considèrent
des déclarations mensongères tout
droit sortis d’une «néfaste» imagination.
Affaire à suivre donc.
12
numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
Merouane « Seghir » chaouch
chaouch MaâMar,
«Il faut que cet individu
arrête ses divagations»
«Henni Mohamed
ravitaillait
les casernes
en légumes frais»
coordinaTeur des moudjahidines de la daïra de Ténès, membre du conseil
naTional de l’onm, s’insurge conTre les déclaraTions de henni mohamed :
moudjahid, ancien
raviTailleur de l’aln :
Merouane Chaouch dit «Merouane Seghir», est le coordinateur des moudjahidine de la daïra de Ténès. Il est également membre du
conseil national de l’organisation nationale des moudjahidine. Il a déjà réagi aux propos de Henni Mohamed dans notre édition du 13
août 2014 (Le Chélif n° 36), les qualifiant de mensongers et tout droit sortis d’une «néfaste imagination».
I
l a écrit notamment que «l’énergumène Henni Mohamed s’est
dénommé «Si Berkane» alors
que «Si Berkane», de son vrai nom
Meriem Braham, fils de Meriem M.
et de S. L. est tombé au champ d’honneur en 1958, les armes à la main. «Si
Berkane», Meriem Braham, est né en
1936 à Ténès, il est connu par toute la
wilaya 4 et en particulier la région de
Ténès.» Et d’interpeller ainsi celui
qu’il considère comme un imposteur
: «M. Henni, comment avez-vous eu
un nom de guerre alors que vous détenez une attestation OCFLN ?»
Pour clarifier aux lecteurs les tenants
et les aboutissants de cette affaire qui
a scandalisé la population de Ténès,
nous avons pris langue avec M. Merouane Chaouch qui nous a reçu chez
lui en compagnie de deux moudjahidines, en l’occurrence son frère aîné
Maâmar Chaouch et Mohamed Bouchenafa, le premier responsable de la
première cellule de «fida», créée à
Ténès en 1956.
M. Chaouch tient d’abord à faire une
mise au point concernant les gens qui
veulent parler de leur participation à
la guerre de libération nationale. «En
principe, ils devraient avoir l’aval de
l’organisation national des moudjahidines (ONM), qui leur délivre un visa
pour s’exprimer sur cette question.»
Ce n’est pas de la censure, se défendil, mais c’est un moyen de mettre le
holà car «beaucoup de gens racontent
n’importe quoi à propos de la révolution.»
Pour Merouane Seghir, «si on laisse
faire, n’importe qui va raconter n’importe quoi, et ce serait dommage pour
les générations futures qui auront une
idée tronquée de la révolution algérienne, à travers des légendes qui
n’ont rien à voir avec l’histoire réelle
de la révolution de novembre 1954.»
«Les deux personnes que vous avez
questionnées tout à l’heure sont d’authentiques moudjahidines qui vous
ont raconté des faits réels, et la vérité
sur cet individu qui prétend être un
chef local du FLN», poursuit-il, appelant ce dernier à cesser de distiller son
discours erroné sur la guerre de libération nationale. «Les gens de la ville
se moquent d’ailleurs de Henni Mohamed en l’appelant «Si Berkane», il
est devenu la risée de la ville», ajoute
M. Chaouch, estimant qu’en tant que
moudjahid, de surcroît coordinateur
de daïra et membre du conseil national de l’ONM, il n’a pas le droit de se
taire devant ce genre d’imposture.
«Des moudjahidines nous appellent
d’Alger et d’un peu partout pour nous
demander des renseignements sur ce
prétendu «Si Berkane – Mohamed
Henni» dont ils ignorent jusqu’à
l’existence», révèle M. Chaouch qui
insiste sur la délivrance d’un visa de
l’ONM pour quiconque voudrait parler de sa participation à la guerre de
libération.
«Les instances habilitées
vont se pencher sur son
dossier»
Le coordinateur des moudjahidines
rappelle qu’après la publication des
déclarations de Henni Mohamed, son
instance a saisi l’Organisation nationale des moudjahidines en lui demandant de réétudier le dossier de Henni
Mohamed pour revoir sa qualité de
membre de l’OCFLN. «Nous attendons la décision de l’ONM sur cette
affaire», indique M. Chaouch qui
trouve choquant que Henni Mohamed
s’attribue le nom de guerre de «Si
Berkane». «Si Berkane était commissaire politique, je l’ai connu personnellement, il a rejoint les rangs du
FLN en 1956 et est tombé au champ
d’honneur en 1958», précise-t-il, indiquant qu’il est impensable que
Henni Mohamed reçoive chez lui 600
femmes de moudjahidines et de chouhadas (martyrs) alors qu’il habitait un
simple gourbi se trouvant de surcroît
à côté d’une caserne militaire !
«Tant qu’il racontait ses exploits fictifs dans les cafés, cela n’avait aucune
espèce d’importance, tout le monde
savait qu’il affabulait, mais quand il
fait publier ses aventures extravagantes dans un journal, là l’imposture
devient inquiétante», souligne M.
Chaouch.
Il ajoute qu’il a été surpris par la teneur des propos de Henni Mohamed
sur la révolution alors que tout le
monde le connaît ici, à Ténès, comme
étant très proche des jeunes colons.
«Il passait son temps avec eux à
s’amuser alors que les patriotes se faisaient massacrer et torturer par les
forces de sécurité coloniales», s’emporte M. Chaouch. «Il faut qu’il se
taise, qu’il arrête ses divagations,
nous avons toutes les preuves qu’il
n’a absolument rien fait pour la révolution, c’est plutôt le contraire qui
s’était produit», ajoute M. Chaouch.
«J’ai connu Henni Mohamed après
1962, pas avant», affirme enfin M.
Chaouch.
Qui est chaouch Merouane Seghir ?
Merouane Chaouch a rejoint le maquis le 12 décembre 1956, à la suite
d’un attentat à l’arme blanche qu’il a
commis à l’encontre d’un traître
arabe, matelassier de son état. Mohamed Saïd, le commissaire politique de
la région, l’a contacté auparavant
pour lui ordonner d’éliminer ce traître. Il explique au jeune Merouane,
alors âgé de 16 ans, que pour assurer
son repli, il devait se servir d’un couteau. User d’une arme à feu était inconcevable vu le maillage sécuritaire
de la ville.
Un seul coup de feu aurait suffi pour
que toutes les rues de Ténès soient
quadrillées. Merouane se rend donc
chez ce matelassier avec un ami avec
lequel il a convenu de la méthode
d’exécution. Ce dernier devait se glisser derrière la cible et soulever sa tête
de façon à dégager son cou tandis que
Merouane devait lui trancher la gorge.
Pour ceux qui s’en rappellent, note
Merouane, cet homme travaillait toujours tête baissée.
Les deux adolescents entrent dans la
boutique située au centre-ville en se
faisant passer pour des clients. Voyant
que son camarade hésitait, Merouane
lui fit signe de s’approcher de la victime et d’agir comme entendu. Il n’en
fera rien. Merouane décide alors de
passer seul à l’acte. Il se place derrière le traître et lui plante le couteau
dans la nuque. La lame se brise en
deux. Les cris de la victime attirent
une passante européenne qui commence à son tour à hurler. Merouane
a du sang partout. Les deux adolescents s’enfuient et prennent la route
du maquis.
de Tazaânount aux
accrochages de Sidi
abderrahmane
et Tacheta…
Les deux jeunes «fidaïs» sont restés
un mois avec la population du douar
Tazaanount, dans le massif de Ténès,
dans l’attente d’être recrutés par
l’ALN. Un jour, ils sont questionnés
par un commissaire politique. Merouane Chaouch raconte cet épisode :
«Ce dernier s’est présenté à moi déguisé, il portait un passe-montagne
qui lui couvrait le visage, une kachaba, des gants… Il m’a dit que
j’étais trop jeune pour monter au maquis, il m’a accusé d’être un agent envoyé par la France pour espionner les
moudjahidines, bref, c’était un inter-
rogatoire qui m’a mis hors de moi. Je
lui ai répondu qu’il est injuste de me
traiter de cette manière alors que je
viens de commettre un attentat contre
un traitre à la révolution et que je suis
recherché maintenant. Rien n’y fit. Il
a encore menacé de me tuer si je ne
disais pas la vérité. A la fin, il dégaine
un 9mm, le pointe sur moi et tire à
côté. Mon camarade qui se trouvait
plus loin a entendu le coup de feu
mais il n’a rien vu de la scène. Le
commissaire politique le rejoint et lui
dit ceci : «Ton ami n’a pas voulu
avouer, on l’a tué. Alors, à toi de dire
la vérité.»
Mon ami –il s’agit de Djira Ali- s’est
fendu en larmes, jurant que nous
étions là pour rejoindre la révolution…Après cette mise en scène, le
commissaire s’en va. Quelques
temps plus tard, arrive le capitaine
Omar Benmahdjoub avec Belkacem
Maâmar. Il m’a reconnu et m’a demandé ce que je faisais à cet endroit.
J’explique notre situation en relatant
notre rencontre avec le commissaire
politique. C’est là qu’il m’apprend
qu’il s’agissait du commissaire politique Laribi, qui me connaissait pourtant. Le capitaine Benmahdjoub sort
à ce moment son carnet «Rhodia»,
écrit un mot, déchire la page et la
donne à un agent de liaison qui m’accompagne chez Medjahed, le chef de
l’unique section qui existait à
l’époque. Je me rappelle que les djounouds étaient équipés dans leur majorité de fusils de chasse. Je suis resté 6
mois dans cette section puis, après j’ai
rejoint la compagnie quand elle a été
constituée.» Merouane Chaouch a
participé à plusieurs batailles et accrochages, outre qu’il a mené plusieurs
opérations commandos contre des
unités de l’armée française. Il cite notamment l’accrochage de Sidi Abderrahmane, en août 1958, où deux
compagnies de l’ALN, l’une relevant
de la wilaya 4 l’autre de la wilaya 5,
ont affronté l’armada française, l’accrochage de Tacheta, qui dura de 5h
du matin à la tombée de la nuit, au
cours duquel il est blessé par une rafale de fusil-mitrailleur, l’accrochage
de Tazaanount, où les français perdront 45 morts, les embuscades de
Sidi Merouane I et II ou de Derboul…
M. Chaouch a assumé également les
fonctions de responsable des secteurs
de Miliana, Cherchell, Hadjout et
Ténès. L’ancien moudjahid a promis
de nous relater dans le détail toutes les
opérations militaires qui se sont déroulées dans la région de Ténès. Nous
avons pour notre part promis de publier ses témoignages dans nos prochaines éditions.
Propos recueillis par Ali Laïb
et K. Benmouhoub
C
haouch Maamar est considéré comme l’un des plus
grands ravitailleurs du FLN à Ténès pendant la guerre
de libération nationale. Il rejoint les rangs du «fida»
à la fin de l’année 1956. Dans son camion, Chaouch ramenait
des tonnes de marchandises qui atterrissaient au maquis par
l’entremise du réseau du FLN et à la base, la cellule dirigée
par Mohamed Bouchenafa. «Je ramenais les pataugas, les couvertures, les marchandises les plus diverses dont avait besoin
nos frères au maquis. Je travaillais en collaboration avec feu
Guetrane, on avait une baraque au port et «Bilib», le marinpêcheur, se chargeait de récupérer la marchandise pour l’emmener dans sa barque.
J’avais affaire à feu Bouchakour, je faisais entrer le camion
dans la baraque du port et ma mission s’arrêtait là. On me disait de faire entrer le camion et de repartir. Mustapha Bouchakour me remettait un pli à remettre à un contact et ce dernier
me remettait la même chose que je donnais à Bouchakour.
Dans le hangar, on chargeait ensuite le camion avec du son et
je devais le convoyer au lieu qu’on me désignait. Ça s’est
passé ainsi jusqu’en février-mars 1957, l’année où j’ai été arrêté par les services français. Cela s’est passé après que les
douaniers eurent déclaré aux policiers nos mouvements suspects et après la découverte d’une traînée de petits plombs
(des pâtes) éparpillée sur le quai. Quand ils ont fouillé la baraque, ils ont certainement trouvé beaucoup d’autres choses.
Mais à ce jour, j’ignore ce que c’est. L’essentiel est qu’on a
été arrêté et torturé.
Pour revenir à l’affaire qui nous concerne, j’étais à l’intérieur
de la caserne avec d’autres prisonniers, et je voyais ce Mohamed Henni qui y venait régulièrement pour livrer des légumes
à l’intendance. Je vous précise que j’ai été arrêté 6 fois. Une
autre fois, j’ai retrouvé Henni Mohamed avec un policier français avec nous dans la caserne, dans l’aile réservée aux prisonniers, et tout le monde avait compris qu’ils étaient là non
pas pour un quelconque délit mais pour nous surveiller de plus
près. Une autre fois, les soldats ont fait vêtir Mohamed Henni
d’un treillis militaire et lui ont fait porter un appareil de transmission sur le dos. Il est ensuite parti avec eux dans la montagne…
Une autre fois, je me rappelle avoir ramené un camion chargé
de marchandises, mais il y a eu une alerte et la ville a été rapidement quadrillée par les militaires. Plusieurs barrages
avaient été dressés par les forces de sécurité et il était impossible d’en réchapper. Il fallait me débarrasser de ce chargement compromettant. Le propriétaire du camion Hamou
Bahri, Allah yarahmou, m’a dit qu’il fallait l’abandonner s’il
le faut. J’ai demandé à M’guenni, le cul-de-jatte de me frayer
un chemin. Je me suis alors rabattu sur le terrain appartenant
à Mohamed Henni, c’est un terrain planté de roseaux où j’ai
déchargé 25 cartons chargés de pataugas quelque 1500 couvertures, deux machines à coudre, un fut de Crésyl... J’ai déversé une partie la marchandise dans un endroit. Le
lendemain, j’ai appris que Bouchakour avait chargé une quantité de cette marchandise sur des mulets. Les convoyeurs sont
parvenus jusqu’à Ouled Larbi et c’est là qu’a eu lieu un accrochage avec l’armée française. Ce n’était pas un hasard, j’en
doute. L’information a dû être donnée par ce Mohamed
Henni.»
Propos recueillis par Ali Laïb et K. Benmouhoub
13
numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
L’enQuêTe
MohaMed Bouchenafa,
responsable de la première cellule Fln de Ténès :
«Je n’ai jamais entendu
parler de Henni Mohamed»
M
ohamed Bouchenafa est né le 16
juin 1930 à Ténès. Il a été responsable de la première cellule
de «fida» de Ténès en 1955. Il a été sous les
ordres du commissaire politique Mohamed
Saïd Ismaïl. Mais l’homme a commencé à
militer pour la cause nationale en 19461947, alors qu’il était adolescent. Structuré
dans le parti PPA-MTLD, sa formation était
prise en charge par des militants plus âgés.
A cette époque, il étudiait l’arabe et le Coran
dans la mosquée de Zebboudja, il était avec
Hadj Smain, qui faisait partie de l’Organisation, et c’est ce dernier qui l’a initié à l’action politique. Les rangs de l’Organisation
commencèrent à grossir et c’est à partir de
Zebboudja que s’est ensuite propagée l’action militante. Voici son témoignage :
«Il y avait Mohamed Saïd Ould Ahmed Ismail, qui comptait parmi les premiers militants de la région de Ténès. Quand on a
commencé à militer dans les rangs du FLN,
il y avait lui, les frères Abdelkader et Ali Seghir Djira, qui sont morts au maquis, Berrabha M’hamed, décédé récemment à
Mostaganem, Merouane Chaouch, qui est
encore en vie. On était en contact avec d’autres militants, comme Maâmar Draïni, que
Dieu ait son âme, Meddah Ahmed et son fils
qui est tombé en martyr au maquis, Abdat
Merouane, Maamar Bekheira…
Notre action était d’épier l’ennemi pour collecter des informations sur ses moyens, ses
déplacements et ses habitudes, ramasser
l’argent des cotisations, faire parvenir des
armes, des munitions, de l’habillement et de
la nourriture aux maquis… En somme, tout
ce qui se produisait autour de nous était
transmis dans les heures qui suivent aux responsables de l’Organisation politico-militaire du FLN.
J’étais le seul interlocuteur avec les agents
de liaison qui venaient du maquis. L’un des
premiers a été Robeïni Ahmed, il est mort
au maquis. Avant lui, je recevais un émissaire qui venait de l’ouest, de la wilaya 5,
un certain Bensebti. Je ne me rappelle pas
de son prénom, c’est Djilali je pense, j’agissais toujours sous les ordres de Ould Ahmed
Mohamed Saïd «Ismaïl» notre commissaire
politique.
Concernant les déclarations de Mohamed
Henni, tout ce qu’il a dit est pure affabulation, un mensonge, rien de ce qu’il a déclaré
à votre journal n’est vrai. Ça dépasse tout
entendement. Il a dépassé toutes les limites.
J’affirme être le premier responsable de la
cellule de « fida » de Ténès et je n’ai jamais
eu connaître cet individu qui prétend avoir
milité dans notre organisation. C’est faux,
wallah, je ne le connais pas et je n’en ai jamais entendu parler.
J’étais en contact permanent avec notre
commissaire politique, c’est lui qui me donnait les instructions, nous faisions notre travail de «fida», c’est-à-dire collecter des
fonds, des armes et des munitions, outre les
produits alimentaires et l’habillement. Nous
nous approvisionnions entre autres chez
Tayeb Ben Kaddour, que Dieu ait son âme,
Mesbahi… Il y en avait qui faisaient du
transport comme Mohamed Khreidar qui
possédait un camion et qui parlait parfaitement le français. Il arrivait à embobiner les
soldats et les policiers avec son bagout et
faisait rentrer de grosses quantités de marchandises. Il était le livreur attitré de l’armée
française. Il livrait les repas aux groupes militaires éparpillés à cette époque dans les petits villages de la colonisation, comme Sidi
Akkacha, Bouzeghaïa, Tadjena, Abou El
Hassan… Les repas étaient préparés à
Ténès. Il en profitait pour transporter d’autres marchandises, destinées celles-là aux
moudjahidines de la wilaya V, qu’il déposait
en photo. Il y avait Mesbahi, Benmohamed,
Abdat Merouane… Les «fidaïs» étaient
tenus à l’écart. On était 5. Il y avait Maâmar
Bekheira, Abdat Merouane, Mohamed Saïd,
le commissaire politique, et moi… Il y avait
Slama Meliani, celui qui aidait Si Ali et chez
qui on cachait la marchandise. Il était collecteur d’argent pour le FLN. A l’époque,
une parente de Maâmar Bekheira a découpé
l’article qui nous a été consacré dans un
journal d’Alger qui a écrit en titre : «Le réseau terroriste FLN à Ténès est décapité». Il
n’y avait pas de Henni Mohamed parmi
nous.
«Je répète que je ne connais
pas ce Henni Mohamed»
dans une cache sous un pont près d’Abou El
Hassan. Il a continué à approvisionner nos
combattants de cette façon pendant assez
longtemps sans que l’ennemi le sache.
Notre mission était relativement facile au
début puis, avec la montée en force du FLNALN, c’est devenu plus compliqué et plus
risqué.
Pour revenir à l’individu qui prétend avoir
fait partie de notre cellule, je répète que je
ne le connais pas. Je ne l’ai pas connu à
cette époque, ce n’est ni un fidaï ni
quelqu’un qui a exécuté un attentat ou tué
quelqu’un. Je peux ajouter qu’il n’a jamais
été en contact avec l’Organisation civile du
FLN et encore moins avec les chefs locaux
de l’ALN. J’ai été le responsable de la première cellule militante à Ténès et je
confirme que ce monsieur n’a jamais été des
nôtres. J’ai dirigé cette cellule de 1955 à
1957, c’est-à-dire jusqu’au jour où j’ai été
arrêté.
«J’ai été arrêté après
l’affaire Aït Djida»
Mohamed Bouchenafa raconte les circonstances de son arrestation : «Cela s’est passé
après l’arrestation de Aït Djida, un Kabyle
que j’ai conduit en personne au maquis. Je
lui ai donné une arme pour qu’il exécute un
attentat à Sidi Akkacha (Montenotte). L’attentat n’a pas réussi. Aït Djida est monté au
maquis mais il a été arrêté par la suite. Les
militaires l’ont ramené ici, au moulin, mais
il a réussi à s’échapper. Il a tué un de ses
gardiens, il a pris son arme et est remonté
au maquis. Il a été arrêté une seconde fois
et les militaires ont trouvé sur lui une liste
complète de tous ceux qui activaient dans
notre cellule, quelles étaient la fonction et
le rôle de chacun d’entre nous. Cela s’est
passé au mois de mai 1957, on était en plein
mois de ramadhan. Nous étions déjà aux arrêts et on allait nous relâcher, faute de
preuves. Mais l’arrestation d’Aït Djida a
tout chamboulé. A nouveau, les séances de
torture ont repris, les menaces d’exécution
aussi. On nous sortait en pleine nuit et nous
disait qu’on allait nous exécuter si l’on ne
passait pas aux aveux. Nous avons tout nié
en bloc, malgré les supplices que l’on nous
faisait subir. La seule preuve contre nous,
c’était la liste trouvée sur Aït Djida, qui était
commissaire politique adjoint. On était 27
personnes en tout, on nous a fait sortir dans
la cour du commissariat puis on nous a pris
Mohamed Bouchenafa répète qu’il n’a jamais connu Henni Mohamed à cette époque
alors que ce dernier avait affirmé dans notre
journal qu’il a travaillé avec Mohamed Saïd,
le commissaire politique. «Impossible, non,
à cette époque, je ne connaissais pas Henni
Mohamed, je ne le connaissais pas, «sobhane allah al aadim», jure M. Bouchenafa.
Et à propos de l’histoire du policier Cazorlas, qui aurait remis un pistolet-mitrailleur
à Mohamed Henni lequel à son tour aurait
remis cette arme à la cellule FLN, le vieux
moudjahid est catégorique : «Je n’ai pas entendu ce cette histoire !». «Par contre, il y
avait des Français qui étaient de notre côté,
à l’exemple d’un colon qui était installé du
côté du Dattier, j’ai oublié son nom, il y
avait aussi le Dr Masbœuf qui nous soignait.
Il y avait également un juif, Pierre Ghanassia, qui était communiste, que j’ai convoyé
au maquis. Par contre, il n’y avait pas de policier français qui a rejoint nos rangs ici à
Ténès», confirme-t-il. Il poursuit : «Après
notre arrestation, des éléments qui travaillaient avec moi, dont M’hamed Benrabha,
ont constitué une autre cellule de «fida» qui
a pris la relève. Nous avons été jugés et
condamnés. Bekheira en a eu pour 15 ans,
Abdat pour 20, tandis que moi j’ai écopé de
la perpétuité et ce, grâce à la plaidoirie des
trois avocats désignés par la révolution, à
savoir Benmehal, Djezine ( ?) et Albertini.
J’ai été par la suite transféré au pénitencier
de Berrouaghia et je n’en suis sorti que le 8
du mois mai 1962.
Pour ce qui est de la cellule qui est restée,
elle a été derrière l’organisation d’un attentat qui s’est produit près de Bab Leb’har,
près de Bouchakour. L’attentat a mal tourné
et les éléments de la cellule ont été arrêtés.
Benrebha a été affreusement torturé. Il a
avoué que c’était moi qui lui fournissais les
armes pour l’exécution des attentats. J’ai été
convoqué à son procès ici à Ténès, et ce procès a duré plusieurs jours. J’avais tout le
temps les mains menottées et les pieds enchaînés. J’étais escorté au tribunal par trois
véhicules dont deux GMC et un half-track.
Dieu merci, j’étais prisonnier et je leur faisais peur, c’était ça l’objectif de la révolution : leur faire peur alors que la puissance
et la force militaire état de leur côté.»
«A mon sens, ce Henni Mohamed doit être
dérangé, sinon comment peut-il affirmer
tant de choses incohérentes ? Dire qu’on lui
a donné le nom de Si Berkane, alors que Si
Berkane est tombé au champ d’honneur,
c’est du délire. Les noms de guerre ne s’octroient pas facilement, c’est un privilège
dont jouissent uniquement les officiers de
l’ALN. Quant au reste de son histoire, ça
sort droit de son imagination», commente
M. Bouchenafa, concluant par cette phrase
: «En premier et en dernier, nous ne témoignons que de ce que nous savons.»
Propos recueillis par Ali Laïb
et K. Benmouhoub
14
Numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
SoCiété
son marché hebdomadaIre attIre beaucoup de monde
C’est le souk à Boukader
Sur l’immense champ en friche situé à la sortie ouest de la ville, les véhicules des marchands sont déjà là, et leurs propriétaires, en majorité des
émigrés, proposent une multitude d’objets ramenés dans leurs bagages. On peut tomber sur un MacBook Pro, une console de dernière génération,
un appareil de musculation ou une poêle à frire «qui ne colle pas». L’éventail des produits est si riche, si varié que l’on a le tournis dès que l’on
dépasse la première rangée de vendeurs. Et les rangées, il y en a, et même un peu trop pour le nombre infime de badauds.
E
xceptionnel, ce marché ouvert au vent où affluent
tous les jeudis matin des
marchands attitrés, en particulier
un bonimenteur qui arrive à écouler avec une facilité déconcertante
des remèdes miracles contre la
toux, le lumbago, la sciatique, les
problèmes de peau, l’eczéma et les
calculs rénaux… et la liste des maladies qui ne résistent pas à son
traitement est si longue qu’il faut
plus d’un paragraphe pour les citer
en entier. Tenant sa tente loin des
brocanteurs et autres marchands de
bric-à-brac, il interpelle les clients
potentiels à l’aide d’un haut-parleur. On arrive à entendre distinctement ses paroles depuis la route
nationale 4, pourtant éloignée de
plus de 300 mètres.
Il n’est le seul à attirer la foule.
Un émigré propose des téléphones
portables, des PC de différentes
marques, des montres et des vélos
de compétition à des prix défiant
toute logique. C’est 50 à 60%
moins cher que dans les magasins.
Mais, attention : c’est de l’occasion et quoique les objets paraissent en bon état, il est parfois
impossible de savoir s’ils fonctionnent ou s’ils sont carrément à jeter.
Dans ce souk qui se tient dans la
nature, il est impossible de vérifier
quoi que ce soit. Seul un œil averti
peut déceler l’anomalie, le vice
caché ou la panne.
Dans une rangée où l’on a dressé
des étals semblables à ceux de «làbas», nous avons remarqué une
grande quantité d’appareils photo,
d’objectifs, de sacs et de trépieds.
Trop chers les produits pour des
acheteurs habitués plutôt aux
«pockets» de moindre valeur, que
l’on peut glisser dans la poche,
qu’aux réflex numérique de haute
sensibilité. Ici, c’est le domaine
des connaisseurs, des initiés qui
connaissent la valeur réelle des
produits mis en vente. Mais sans
garantie aucune. Il faut se contenter des déclarations de foi des marchands qui jurent par tous les
saints ne vendre que ce qui leur appartient.
Des photographes professionnels, nous dit-on, viennent régulièrement faire leur marché dans ces
lieux, qui pour remplacer un objectif défectueux, qui pour un boitier de «bonne occasion».
Un jeune marchand qui proposait deux PC Apple de dernière génération affirme ne pas descendre
en dessous de 65 000 DA l’unité,
affirmant que chaque pièce coûte
au moins 1000 euros. Et aux gens
intéressés, il conseille de vérifier
ses affirmations sur l’Internet.
Le souk de Boukader, c’est sur-
tout les bonnes affaires pour les
amateurs de vélos. On en trouve de
tous les goûts : des VTT de compétition, des vélos de route, des
vélos de ville, des pliables, des bicyclettes pour femmes et pour enfants de tous âges. On peut ainsi
acquérir un «Rockrider» à 10 000
Da, un «Gitane» pratiquement
neuf à 20 000 DA, un «Giant»
cadre aluminium à 19 000 DA ou
un «Scott» à 35 000 DA. Neufs,
ces vélos se monnaient en Europe
à pas moins de 500 euros pièce,
voire à plus de 1500 euros pour les
VTT de compétition. Faites le
compte !
Tout le monde peut trouver ce
qu’il lui plaît de s’offrir. Les pêcheurs pourront trouver la canne et
le moulinet de leur marque préférée et tout ce qui va avec comme
appâts, fils, hameçons, leurres, tabourets et bottes… Quant aux bo-
dybuilders, toute une panoplie
d’appareillage leur est proposée y
compris les fortifiants et les anabolisants en boîte de 1, 2 et 5 kg.
Et pour ne pas demeurer en
reste, les fripiers cernent pratiquement tout le pourtour du souk. Ici,
il faut chercher longtemps pour dénicher l’objet convoité tant il est
difficile de faire le choix devant le
nombre plus qu’imposant d’acheteurs.
Nous repartons épuisés de notre
longue tournée en emportant avec
nous un appareil photo pratiquement neuf acquis à vil prix et un
cartable pour ordinateur qui n’a
pas la moindre égratignure. Le tout
pour moins de 4000 DA. Un ami
que j’ai rencontré sur les lieux m’a
rassuré en m’affirmant que j’ai
réalisé une bonne affaire. Je le sentais aussi.
Ab. Kader
Il luI assure malgré tout un petIt revenu
Le petit kiosque
en tôle de Mansour
D
ans son kiosque tout en tôle planté
au beau milieu du village, Mansour
contemple les voitures rutilantes du
cortège qui défile dans la grande rue. Le
spectacle est saisissant : le corps à moitié dehors, de jeunes filles, dans leurs splendides
tenues traditionnelles, chantent, crient et
poussent des youyous à ne plus en finir.
Mansour et la bande copains ne se lassent
pas d’admirer ces beautés venues de Chlef
qu’ils trouvent si différentes de celles plus
réservées de Bouzghaïa, son village.
Le cortège passe et la rue replonge lentement dans le calme habituel. Ce qui n’est
pas pour déplaire à Mansour qui veut fermer
boutique. Il est là depuis les aurores à vendre
des cigarettes à l’unité, de la chique, des
bonbons, des cacahuètes et des recharges de
téléphone mobile. La recette quotidienne,
sans être cossue, lui assure quand même
quelques revenus qu’il compte investir dans
l’achat d’un «scooter» qui lui permettrait de
s’évader un moment de la torpeur de Bouzeghaïa. Il rêve de randonnées le long de la
côte et d’incursions à Chlef avec ses copains. Il veut surtout s’affranchir des transports publics, cette calamité qui use les nerfs
–et les poches- des banlieusards.
Mansour avoue qu’il a décidé d’ouvrir ce
kiosque pour échapper à l’enfer de sa vie
quotidienne. Issu d’une famille modeste, il
n’a pu poursuivre ses études. Les causes de
son échec sont multiples, il ne veut pas en
parler. «La majorité des jeunes du village vivotent grâce au soutien de leurs familles, et
comme la plupart sont pauvres, vous imaginez la suite», dit-il.
Sans autorisation préalable, il a construit
la bicoque en se faisant aider par un ferronnier du village. Le kiosque de Mansour ne
fait pas plus d’un mètre et demi de largeur
sur 2,30 m. «Il y en a pour 5000 DA de marchandise tout au plus», affirme-t-il en précisant qu’il emporte avec lui les objets de
valeur, essentiellement les cartouches de cigarettes et le téléphone pour «flixer».
Questionné sur les locaux commerciaux
construits à la sortie de la ville en allant vers
le croisement de Hemis, Mansour se fend
d’un large sourire : «A quels clients voulezvous vendre vos produits ?» Une façon de
nous faire montrer du doigt lemauvais emplacement des locaux du président dont la
majorité demeure fermée à ce jour. Mais
notre petit homme, qui vit ses 19 printemps
quand même, garde espoir de quitter son
kiosque un jour. «Ce sera lorsque Bouzeghaïa deviendra wilaya», conclut-il ironique.
Ab. K.
Pensée
Toute vie a une fin. C’est une évidence que l’on ne
peut accepter que difficilement surtout quand il s’agit
d’êtres chers qui ont marqué cette vie par la force de
leur caractère. Le 20 août 2014, cela fait une année
que tu nous as quittés à jamais Ahmed Omar laissant
derrière toi un vide que personne ne pourra combler.
Notre affliction est si grande que nul n’est en mesure
de nous consoler.
En ce douloureux souvenir, sa famille et ses amis demandent à tous ceux qui l’ont connu et aimé d’avoir
une pieuse pensée en sa mémoire.
Que Dieu l’accueille en Son Vaste Paradis.
« A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons »
Numéro 38
Du 27 août au 2 septembre 2014
15
lES gENS
eNSeigNANt, mouDJAHiD et Homme De Foi
cheikh Mohamed boucebha,
une référence religieuse à boukader
Cheikh si Mohamed Belmoulay Bessamet Boucebha, né le 3/9/1923 à Boukadir dans une famille d’agriculteurs, son père si Moulay Bessamet l’a confié au cheikh «Crochet», enseignant à l’école coranique
de «K’sar» dans la région de Boukadir. Il a mémorisé le saint Coran à l’âge de quatorze ans.
C
heikh Boucebha est passé par plusieurs zaouïas en quête de connaissance et de savoir. On citera entre
autres la zaouïa de sidi Brahim à Sobha et la
zaouia de cheikh Benarroudj au centre-ville
de Chlef où il a appris la littérature et le
«fiqh». Il a côtoyé plusieurs disciples lors de
son passage en tant qu’enseignant chez
cheikh Djilali Elfersi, plus connu sous le
nom de cheikh Elboudali, alors directeur de
la célèbre école de «Elkhaldounia».
Cheikh si Mohamed Boucebha a fréquenté
la célèbre université de la «Zitouna» en Tunisie de 1947 à 1951. C’est là qu’il rencontrera Abderrahmane Chibane, ex-ministre
des affaires religieuses, et Abdelhamid
Mehri, que Dieu ait leurs âmes
Dès son retour au pays, il fut nommé
imam à Oued Rhiou, ville rattachée alors au
département d’Orléansville, Chlef actuellement. Notre enseignant était militant de l’association des Oulémas musulmans algériens
et avait collaboré au journal «El Baçair» de
Cheikh Abdelhamid Benbadis.
Il a été emprisonné en 1957 et condamné
à huit ans de prison durant lesquels il a été
sauvagement torturé vu son attachement
étroit de la révolution. Cheikh Boucebha raconte qu’un jour, un gardien de prison lui
avait dit : «Hé, tu veux nous transformer la
prison en mosquée ou quoi ?». Le cheikh appelait à la prière et récitait à haute voix le
Coran. Dans la même année, il fut exilé à
Oran et interdit de se rendre dans sa ville natale. Au lendemain de l’indépendance,
Cheikh Boucebha est nommé enseignant, il
a travaillé dans un premier temps en qualité
d’enseignant sous la tutelle du ministère de
la Jeunesse et des Sports de 1962 à 1964
avant d’être affecté dans une école à Sobha
en qualité d’enseignant, employé du ministère de l’Education nationale puis à Oued Sly
où il a terminé sa carrière en 1975 après
avoir contracté une maladie qui l’a contraint
à mettre fin à son métier préféré. Durant sa
carrière, Cheikh n’a enseigné que la langue
arabe. De 1975 à 1985, un poste aménagé lui
a été attribué par la tutelle car il était incapable d’enseigner car son état de santé ne lui
permettait pas de dispenser le moindre cours.
En nous parlant de son parcours professionnel, notre enseignant nous a rappelé un
fait qui l’a marqué pendant qu’il était enseignant à Oued Sly. Pour un malentendu mineur, son supérieur, s’en est pris à lui en lui
assénant un coup de poing qui lui a coûté
d’être convoqué devant le conseil de discipline. Aucune mesure disciplinaire n’a été
le doyen de bordj bounaama
s’éteint à l’âge de 97 ans
Elhadj si Omar Mohamed Belarbi s’est éteint ce vendredi 22 août 2014 à l’âge de 97
ans, suite à une courte maladie. Né en 1917 à Sidi Abed, dans la daira de Bordj Bounaama, le défunt a consacré sa vie à l’enseignement du saint Coran aux enfants de sa région. Cheikh Boudinar, une figure connue pour sa dévotion sans faille à Bordj et imam
de zaouia «Elmagtaa » a été son disciple. Le regretté a été inhumé après la prière d’el
asr au cimetière de Mitidja, dans la commune de Sidi Slimane, daira de Bordj Bounaama. Une foule nombreuse a accompagné le défunt à sa dernière demeure. Plusieurs
personnalités ont pris part à l’enterrement dont l’ex-ministre des affaires religieuses M.
Bouabdellah GholamAllah, les autorités locales et de nombreux citoyens y ont assisté
pour lui rendre l’ultime hommage.
A. H.
Felicitations
Felicitations
Les frères Abdelhafidh,
Mohamed Amine et Aboubakr Essadik
adressent toutes leurs félicitations
à leur oncle maternel SADEK pour ce merveilleux jour du 23 aout 2014 et souhaitent
que ce grand jour marque le début d’une
grande et belle aventure pour lui et celle
qu’il a choisie comme partenaire de sa vie.
Félicitations à vous deux.
Tous nos vœux de bonheur.
Tes neveux qui t’aiment
Pour mon neveu Aimeur Youcef
qui a obtenu avec brio son bac
Tu m’as promis de l’avoir et tu as
tenu parole en buchant comme un
grand.
Nous sommes tres fiers de toi.
Bonne chance et à d’autres
exploits inchallah
Tonton Ali
Felicitations
Felicitations
A notre ami
Ahmed Lashab
à l’occasion de ton
mariage, nous
t’adressons toutes
nos félicitations de
bonheur et de santé
pour cette heureuse
circonstance tout en
te souhaitant une
grande et belle
aventure avec celle
que tu as choisie pour ta vie.
Félicitations à vous deux.
Tous nos vœux de bonheur.
Oncle Khaled et toute la famille
Ali Elouahed félicite
Delhoum Farid à l'occasion de
son mariage au milieu de sa famille et de ses voisins.
infligée à son encontre et le gars a repris son
travail le plus normalement du monde.
M. Boucebha aime beaucoup les blagues,
il raconte son histoire avec le juge avant
d’être incarcéré. Le juge lui a dit : «Quand
est-ce que la France est entrée en Algérie ?»
Et lui de répondre : «Dites-nous quand estce que vous sortirez ?».
Et le verdict tombe : «Tu es condamné à 8
ans de prison ferme.» Et sans se faire prier,
le condamné répond : «Et vous allez rester 8
ans.» A la question s’il peut toujours réciter
le Coran qu’il a mémorisé dès son jeune âge,
notre interlocuteur affirme qu’il le garde intact. Il nous récita, à chaque qu’il voulait
nous confirmer quelque chose, des versets
appropriés pour attester de ses paroles lors
de l’entretien. Malgré la lourdeur des années,
le cheikh parle de manière très logique, il paraissait très heureux quand son fils Abdelhamid lui a appris qu’il s’agissait d’un journal
en quête d’informations sur sa vie, sa carrière professionnelle et son militantisme
dans les rangs de la révolution. Cheikh Boucebha a été à un moment donné la source
d’inspiration de plusieurs personnalités religieuses et autres. Son bagage linguistique et
en matière du «fiqh» fait de lui la destination
de tous ceux à la recherche d’une solution à
une problématique quelconque.
Pour terminer, voici une blague qui a provoqué un fou rire chez tous les présents lors
de l’entretien : Cheikh Boucebha était en
train de couper le jujubier qui servait de mur
de clôture autrefois avec certains de ses cousins quand son oncle lui posa la question suivante : «Mohamed, quels sont les signes de
la résurrection ?» Cheikh qui est toujours
spontané dans ses réponses lui répond : «Oui
mon oncle ! C’est quand les Ulémas de la Zitouna se mettent à couper les jujubiers.»
Alors, son oncle l’a libéré tout en riant.
Propos recueillis par Abdelkader Ham
Publicité
RépubLique ALgéRieNNe DémoCRAtique et popuLAiRe
WiLAyA De CHLeF
AViS D'APPEl D'OFFRES NAtiONAl
REStREiNt N°39/DJS/2014
- NiF : 099002019057720 DJS
- Le Wali de Chlef, lance un avis d'appel d'offre national
restreint pour :
REHABILITATION ET RENOUVELEMENT DES
EQUIPEMENTS DU CENTRE MEDICAL DE REGROUPEMENT DE PREPARATION DES TALENTS
ET L'ELITE SPORTIVE (CNRPTES) A CHLEF
-Lot n°01: Réhabilitation du bloc administratif
-Lot n°02: Réhabilitation du bloc hébergement
-Lot n°03: Réhabilitation de la salle OMS
-Lot n°04: VDR
Les entreprises qualifiées dans le domaine, peuvent soumissionner pour un ou plusieurs lots et pris en compte
que l'évaluation doit se faire lot par lot et retirer le cahier
de charges auprès de la Direction de la jeunesse et des
sports, sis à 41, Rue de la République - 02000 Chlef.
Condition d'éligibilité: le soumissionnaire doit présenter
Le certificat de qualification en activité principale bâtiment ou travaux publiques (catégorie III ou plus) + Attestation de bonne exécution pour les projets de catégorie
B ou plus
Seuls les personnes dûment mandatées par l'entreprise
peuvent retirer les dossiers de soumission.
Les soumissions doivent être accompagnées des pièces
exigées par la réglementation en viguer à savoir:
I. Offre technique doit contenir:
1. Déclaration à souscrire dûment remplie, signée et
datée par le soumissionnaire;
2. Déclaration de probité dûment remplie, signée et datée
par le soumissionnaire;
3. Instruction aux soumissionnaires dûment signée,
datée et cachetée;
4. Certificat de qualification et de classification professionnelle (catégorie III ou plus) activité principale en bâtiment ou travaux publics.
5. Statut de l'entreprise lorsqu'il s'agit d'une personne morale.
6. Extrait de registre de commerce.
7. Bilan fiscal des 03 dernières années (2011-2012-2013)
portant le cachet de réception des services des impôts.
8. Extrait de rôle apuré ou avec échéancier.
9. Attestations de mises à jour (CNAS, CASNOS, CACOBAPTH).
10. Extrait du casier judiciare N°03 du soumissionnaire
lorsqu'il s'agit d'une personne physique, et du gérant ou
du directeur général de l'entreprise lorsqu'il s'agit d'une
personne morale.
11. Attestation de dépôt légal des comptes sociaux délivré par le centre national des registres de commerce pour
les sociétés commerciales.
12. Carte d'immatriculation fiscale du soumissionnaire.
13. Attestation de bonne exécution des projets similaires,
délivrée par differents services contractants.
14. Liste des moyens matériels: roulant, justifiée par des
cartes grises et attestations d'assurances. Non roulant:
justifiée par factures conformes à la réglementation en
vigueur ou contrat de vente notarié accompagnée d'un
PV du constat établie par un expert ou un huissier de justice.
15. Liste des moyens humains cachetée et signée, justifié
par les certificats ou diplôme et une attestation d'affiliation délivrée par les services de la CNAS (DAS).
16. Le délai et planning d'exécution des travaux.
B:
-L'ensemble de piéces présentées par la soumissionnaire
doivent être en photocopie.
-Dès que le soumissionnaire est retenu le service contractant invite ce dernier avant la publication de l'attribution
provisoire du marché pour légaliser les documents demandés dans l'appel d'offre après la convocation.
II. Offre financière doit contenir :
- Bordereaux des prix unitaires doit être renseigné en
chiffre et en lettre, rempli, cachetée et signé
- Détail quantitatifs estimatifs doit être rempli, cachetée
et signé
- Lettre de soumission remplie et signée.
Les offres techniques et financièredoivent être mises
dans deux enveloppes séparées et introduites dans une
enveloppe extérieure fermé et anonyme et portera la
mention suivante :
AVIS D'APPEL D'OFFRE NATIONAL RESTREINT
N°39/DJS/2014 (à ne pas ouvrir)
REHABILITATION ET RENOUVELEMENT DES
EQUIPEMENTS DU CENTRE MEDICAL DE REGROUPEMENT DE PREPARATION DES TALENTS
ET L'ELITE SPORTIVE (CNRPTES) A CHLEF
LOT N°:.....................................................
Adressées à : Monsieur le Directeur de la Jeunesse
et des Sports.
41, Rue de la république - 02000 Chlef.
• La durée de préparation des offres est fixée à 15 jours
à compter de la premiere date de publication du prèsent
avis dans les quotidiens nationaux ou BOMOP.
• La date de dépôt des offres est fixée au dernier jour de
préparation des offres avant 14H00, si le jour de dépôt
coincide avec un jour férié ou un jour de repos légal, le
dépôt des offres aura lieu le jour ouvrable suivant à
même heure.
• Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres
pendant une durée égal à la durée de préparation des offres augmentés de 3 mois, à partir de la date d'ouverture.
• Les soumissionnaires sont cordialement invitées à la
séance d'ouverture des plis ( offres technique et financière) s'effectuera le dernier jour de dépôts des offres à
14h00, au siège de la direction de la jeunesse et des
sports de Chlef.
Le Chélif N° 38 : Du 27/08/2014 au 02/09/2014
Anep N° : 142229
16
numéro 38
Du 27 août au 2 septembre 2014
Détente
MotSfléchéS
Mots
croisés
HORIZONTALEMENT
1 - Outil de télégraphiste
2 - Apercevra - Juridiquement capable
3 - Meurtri - Echappatoire
4 - Sujets de débats pour hommes - Ville d'eaux de
Hesse - nombre transcendant
5 - Racaille - Domaine - Couleur de robe
6 - Désinfectera - Constellation militaire
7 - Pointe d'escarboucle - Confondue - Quantité
8 - Peiner - Titre outre-manche
9 - Auteur littéraire - Mot pour une suite
10 -Piège - Bien aiguisés
VERTICALEMENT
Soduku
A - Garnir abondamment
B - Femme à caution
C - Poignées de manivelle - Il rougit trés tôt
D - Déclamateur athénien - Halos
E - Elu en bigorre - Bien portant
F - Vieux gibier - Il est dans le secret
G - On y pratique le blanchiment - Numéro 62
H - Repère de timoniers - Vieux service d'embauches
I - Agence moscovite - Salut peut-être définitif
J - Rebelle pour le chef - Son cours est trés variable
K - Idées illusoires - Cité sur la Bresle
L - Oeuvres de rénégats
Citations
«Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.»
Antoine de Saint-Exupéry
«La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie.»
André Malraux
«Ceux qui attendent les grandes occasions pour prouver leur tendresse
ne savent pas aimer.»
Laure Conan
SolutionSdeSjeux
numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
17
SAnté
Crise Cardiaque
Attention à l'antibiotique clarithromycine
Un antibiotiqUe poUrrait aUgmenter le risqUe de décès
d'origine cardiaqUe, selon Une noUvelle étUde
scientifiqUe danoise.
L
a clarithromycine, un antibiotique largement prescrit pour
soigner des infections bactériennes comme les angines, les bronchites et les ulcères gastriques,
augmenterait le risque de décès d'origine cardiaque, selon les résultats
d'une étude publiée dans la revue médicale British Medical Journal.
Les scientifiques danois ont analysé près de 5 millions de traitements
antibiotiques administrés entre 1997
et 2011 à des adultes danois âgés de
40 à 74 ans. Soit 4,3 millions avec de
la pénicilline V, 588 000 avec la roxithromycine et 160 000 avec la clarithromycine.
Pendant l'étude, 285 décès d'origine cardiaque ont été observés chez
ces patients traités.
Les résultats de l'étude révèlent
que la prise de clarithromycine était
liée à un risque accru de décès de ce
type de 76% par rapport à l'utilisation
de la pénicilline V. En revanche, il
n'existe plus à fin du traitement.
«Même si le risque absolu est "très
faible", le nombre total de décès
d'origine cardiaque potentiellement
évitables n'est pas négligeable dans la
mesure où la clarithromycine est l'un
des antibiotiques les plus couramment utilisés dans de nombreux pays"
explique Henrik Svanström, statisticien du Département d'épidémiologie, du Statens Serum Institut, de
Copenhague, co-auteur de l'étude.
En revanche, les chercheurs n'ont
constaté aucun risque supplémentaire
de décès d'origine cardiaque avec un
traitement à base de roxithromycine.
«Les résultats de cette étude doivent être confirmés. Les patients traités par clarithromycine ne doivent
absolument pas modifier leur prescription médicale sans l'avis de leur
médecin » rappelle Henrik Svanström. Certains chercheurs se sont
montrés très prudents quant à la lecture de ces résultats. "Dans la mesure
où le taux de décès est très faible, je
ne pense pas qu'il faille s'en inquiéter", a estimé Kevin McConway, un
professeur de statistiques appliquées
au journaliste de l'AFP. « Les risques
de la clarithromycine pour des patients présentant certains problèmes
cardiaques étaient déjà connus » rappelle Mike Knapton, de la Fondation
britannique du cœur.
Maladies cardiaques : être aimable protège le cœur
L
es bonnes relations de voisinage réduiraient les risques de maladies cardiaques, selon une étude scientifique
américaine. Fini les querelles de voisinages
pour une haie mal tondue ou un chien trop
bruyant. Car, bien s'entendre avec ses voisins
limiterait les risques de développer des problèmes cardiaques, selon les résultats d‘une
étude publiée dans la revue médicale Journal
of Epidemiology and Community Health.
Modifier son mode vie, changer son alimentation, arrêter de fumer, consommer moins d'alcool, faire plus de sport. Les médecins et les
pouvoirs publics ne cessent de nous inciter à
mieux prendre soin de nous pour limiter les
risques de maladies cardiaques et de mourir
précocement.
Pourtant, un simple changement d'attitude
avec ses voisins serait aussi efficace que d'arrêter de fumer. En effet, être aimable avec son
entourage protège votre cœur.
Les chercheurs de l'Université du Michigan
ont étudié pendant 4 ans 5276 adultes âgés en
moyenne de 70 ans (dont deux tiers de
femmes) et qui n'avaient pas de problème cardiaque connu au début des travaux.
Les ondes des téléphones
portables nuisent à la santé
des enfants
L
es enfants doivent à tout prix éviter
d'être en contact avec les ondes électromagnétiques des téléphones portables,
extrêmement dangereuses pour leur santé, selon
une nouvelle étude scientifique américaine.
Les ondes électromagnétiques sont plus néfastes pour la santé des enfants que celle des
adultes, selon les résultats d'une étude publiée
dans la revue médicale the Journal of Microscopy and Ultrastructure. En effet, ils en absorbent beaucoup plus que les adultes. Les
chercheurs ont examiné les études scientifiques
et médicales, les rapports gouvernementaux et
les guides d'utilisateurs des fabricants de téléphones portables entre 2009 et 2014 pour établir les dangers des rayonnements d'ondes
électromagnétiques sur la santé des enfants.
Les résultats de cette méta-analyse révèlent
que les ondes sont plus dangereuses pour les enfants que les adultes. «Les enfants et les bébés
à naître courent un plus grand risque de dommages corporels dus aux ondes dégagées par les
appareils sans fil », explique Lloyd Morgan, du
département environnement et santé de l'Université de Berkeley. «Plusieurs études ont montré que les enfants absorbent plus d'ondes que
les adultes » explique le chercheur. «On a
trouvé que le tissu cérébral des enfants absorbe
environ deux fois plus d'ondes que celui des
adultes, et que la moelle osseuse des enfants en
‘ingère' 10 fois plus que celle des adultes ».
Le taux d'absorption des ondes est plus élevé
chez les enfants que chez les adultes parce que
leurs tissus cérébraux sont plus absorbants,
leurs crânes sont plus minces, et leur taille relative est plus faible. Les fœtus sont particulièrement vulnérables, car l'exposition aux ondes
peut conduire à une dégénérescence de la gaine
protectrice qui entoure les neurones du cerveau.
Les recommandations pour limiter les risques
d'impact des ondes
Eric S Kim, chercheur au département de
psychologie et son équipe ont voulu comprendre si bien s'entendre avec ses voisins pouvait
limiter les risques d'être atteint de problèmes
cardiaques. Les participants ont rempli un
questionnaire sur leurs perceptions décrivant
leur complicité, la confiance et la convivialité
au sein de leur communauté. Après que les facteurs tels que l'âge, le sexe, le statut marital, le
poids, le mode de vie ou encore les problèmes
de santé (diabète, hypertension artérielle...) ont
été pris en considération, l'étude a révélé que
la cohésion sociale a été associée à une dimi-
nution de 22% des risques de subir un infarctus. "Ce bénéfice est significatif et à peu près
comparable à celui observé entre un fumeur et
un non-fumeur" explique Eric S Kim.
"Une bonne cohésion sociale, une vie de
quartier harmonieuse et des bonnes relations
avec ses voisins permettent de limiter les
risques des développer des maladies cardiaques" conclut Eric S Kim.
Pour prendre soin de son cœur et rire parfois
franchement, on laisse nos chers voisins exprimer leurs mécontentements et on pacifie nos
relations de quartier.
Un test sanguin pourrait
dépister 13 cancers
Des Japonais ont mis au point un simple
test sanguin qui permettrait de dépister 13
cancers parmi lesquels le cancer du sein, le
cancer le plus fréquent chez la femme, ainsi
que des maladies neurodégénératives comme
Alzheimer.
Des molécules «marqueurs»
des cancers
Pour se protéger des ondes, il est essentiel de
tenir votre téléphone à au moins 15 centimètres
de votre oreille. Ce simple geste permet de réduire de 10 000 fois les risques de rayonnements nocifs. Le téléphone portable émet
perpétuellement des rayonnements, il doit être
rangé dans un sac et ne doit jamais être porté
dans la poche d'un jeans pour les garçons, ni
dans le soutien-gorge pour les filles.
75% des adolescents s'endorment avec leur
téléphone portable sous l'oreiller, alors que cet
objet devrait être banni de la chambre à coucher, la nuit. Les femmes qui allaitent ne devraient pas utiliser ce type d'appareil et les
femmes enceintes éviter de les tenir trop près
de leur ventre. De la même manière, les moniteurs du type baby-phone ne doivent pas être
placés dans le lit des enfants.
D'ici 5 ans, un simple test sanguin pourrait
permettre de détecter certains cancers. Ce
projet scientifique mené par l'Organisation
japonaise des nouvelles énergies et technologies industrielles (Nedo) sera réalisé grâce à
la base de données de 65.000 patients fournie
par le Centre national japonais du cancer.
Toray Industries Inc et Toshiba, deux sociétés japonaises vont analyser ces échantillons de tissus du corps et de sérums pour
vérifier la présence dans le sang de microacides ribonucléiques (microARN), dont
l'augmentation est supposée signaler le développement d'un cancer.
"Plus de 2 500 variétés de ces molécules
ont été recensées dans le corps humain et
pourraient servir de "marqueurs" pour détecter différents types de cancers, une méthode
beaucoup plus rapide que la batterie d'examens parfois lourds existant actuellement"
explique Tomomitsu Hotta président du
Nedo. "Si nous parvenons à développer le
premier test mondial de haute précision au
Japon, cela pourra rallonger de plusieurs années la durée de vie des gens et contribuer au
développement des industries japonaises", a
assuré Tomomitsu Hotta, président du centre,
au journaliste de l'AFP.
Ce test sanguin devrait aider à diagnostiquer les cancers de l'estomac, de l'œsophage,
du poumon, du foie, des voies biliaires, du
pancréas, du côlon, de l'ovaire, de la prostate,
de la vessie et les cancers du sein, ainsi que
le sarcome et les tumeurs gliales ( sortes de
tumeurs cérébrales). Et, il pourrait aussi permettre de détecter précocement des pathologies dégénératives dont la maladie
d'Alzheimer. Ce projet de 7,9 milliards de
yens (57 millions d'euros) aboutira en 2019.
Ce type de recherches se développe aussi
aux Etats-Unis, où les chercheurs de l'école
de médecine de Stanford, ont mis au point un
test sanguin capable de dépister plusieurs
formes de cancers. Cet outil de dépistage, appelé CAPP-Seq (profilage personnalisé du
cancer par séquençage profond) parvient à
évaluer dans le sang la "quantité de cancer
dans l'organisme" ainsi qu'à analyser la réponse de celui-ci aux traitements anti-cancéreux. Le cancer est à l'origine de 8,2 millions
de morts en 2012. Les cancers du poumon,
de l'estomac, du foie, du côlon et du sein sont
les plus mortels, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
18
Numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
cULTURE
la ministre de la Culture à propos de «Constantine, Capitale de la Culture arabe»
«Le dernier mot revient aux artistes»
La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a indiqué dimanche dernier à Constantine que la confection du programme
final d'animation de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" se fera dans la sérénité,
et que le dernier mot doit revenir aux artistes.
C
haque artiste doit "se sentir au cœur de cet évènement
grandiose
qui
permettra de gratifier de mentions
spéciales les acteurs de la scène
culturelle et artistique locale", a
souligné la ministre au cours d'une
rencontre avec la société civile
(élus locaux et artistes) pour débattre du programme préliminaire
d'animation proposé.
S'agissant des propositions, "la
porte demeurera ouverte à tous les
constantinois, et aux artistes en
particulier, pour enrichir ce programme préliminaire élaboré sur la
base des propositions émises par
les gens de Constantine", a souligné Mme Labidi, appelant les artistes à "aller en rangs unis pour
permettre la pleine réussite à cet
évènement".
Faisant part de l'importance de la
communication dans la réussite de
toute entreprise, la ministre a estimé "urgent" de jeter des passerelles entre les responsables et les
artistes et de bannir toute exclusion.
La ministre qui a longuement
évoqué les événements qui secouent actuellement la bande
Ghaza, en Palestine, a estimé que
la ville de Constantine est "aujourd'hui investie de la noble res-
ponsabilité de promouvoir l'esprit
arabo-musulman qui anime le
monde arabe". "Constantine sera, à
l'occasion de cette manifestation,
‘‘le cœur battant'' de tout le monde
arabe, d'où l'urgence", de se consacrer pleinement pour être à la hau-
teur des attentes, a ajouté la ministre. L'organisation, entre autres, de
9 festivals dont 5 internationaux,
de 3 caravanes artistiques, de 13
séminaires internationaux traitant
de l'histoire de Constantine, de 2
expositions dédiées à la musique
andalouse et à la musique traditionnelle, d'un salon arabe du livre, de
13 expositions du patrimoine et de
semaines culturelles devant regrouper 21 pays arabes et 21 autres
d'Asie et d'Europe figurent parmi
les grandes lignes du programme
préliminaire d'animation proposé.
Un programme qui comprend
également la conception de 40 œuvres théâtrales, de 3 longs métrages, d'un court métrage et de 8
films documentaires.
La mise en place d'un orchestre
symphonique composé de 150 artistes de tous les pays arabes, pour
conférer sa pleine dimension et son
plein retentissement à la musique
arabo-andalouse, si prisée dans la
région de Constantine, figure également parmi les propositions relevées
dans
le
programme
préliminaire d'animation.
Les artistes présents à la rencontre ont notamment appelé, de leur
côté, à la mise en place d'un observatoire et à la création d'une école
nationale du patrimoine.
La ministre qui a appelé les organisateurs et les artistes, en particulier,
à
s'imprégner
des
expériences vécues à Alger et à
Tlemcen, a appelé les Constantinois à émettre des propositions
pour réaliser encore plus d'infra-
structures en relation avec la vie
culturelle de leur ville.
Mme Labidi s'était rendue, durant la matinée, sur plusieurs chantiers ouverts pour la réalisation ou
la réhabilitation d'infrastructures
culturelles inscrites dans le cadre
de cette manifestation. Elle a notamment inspecté le pavillon d'expositions, la salle de spectacles de
la cité Zouaghi, l'action de réhabilitation de la maison de la culture
Mohamed Laïd Al Khalifa, du palais de la culture Malek-Haddad,
du théâtre régional et de l'ancien
siège de la wilaya.
Ces projets devant être réceptionnés avant avril 2015, date du
coup d'envoi de ce grand évènement culturel, donneront une valeur ajoutée à cette ville ancestrale,
a souligné la ministre qui s'est dite
satisfaite de la cadence imprimée
aux différents travaux.
Rappelant l'engagement des
hautes instances du pays de réussir
cet évènement, la ministre a appelé
à un statut pour la gestion de ces
établissements culturels, avant
même leur réception, "pour gagner
du temps et permettre à leurs futurs
responsables d'être plus efficaces
dès l'ouverture de la manifestation
"Constantine, capitale 2015 de la
culture arabe".
Clôture du festival international de timgad
Un message d’amour pour le peuple palestinien
L
a 10ème édition du festival de Djemila, placée sous le signe de la solidarité
avec
la
population
palestinienne s’est achevée samedi dernier
sous un tonnerre d’applaudissements. Et
pour cause : la prestation des derniers artistes
à se produire sur la scène a été des plus remarquables. Parmi eux, la chanteuse Nadjwa
Karam, surnommée le «soleil de la chanson
libanaise», qui a illuminé cette ultime soirée
devant des milliers de spectateurs venus de
toutes les régions limitrophes. La chanteuse
a chanté ses plus belles mélodies qui ont subjugué le public.
L’artiste libanaise a loué l’initiative algérienne de consacrer cette édition du festival
de Djemila à la solidarité avec le peuple palestinien, estimant que l’artiste a un devoir
moral de soutenir les causes justes, à l’exemple de la cause du peuple palestinien qui se
bat depuis plus de 66 ans pour le recouvrement de sa souveraineté.
La soirée s’est poursuivie avec la montée
sur scène de la chanteuse Fella Ababsa, qui
adepte de toutes les musiques algériennes, a
chanté ‘‘Qalou Fiha’’, ‘‘Ani jay’’ et d’autres
chansons dans un enchaînement, très apprécié par les présents, à la hauteur du talent de
l’artiste. Fella a également marqué son passage à Djemila par l’interprétation de
‘‘Ghaza, siradj al arab’’ (Ghaza la lanterne
des Arabes), une chanson préparée pour le
festival, en solidarité avec le peuple palestinien, longuement applaudi par le public.
La chanteuse kabyle Thatina, a donné une
autre dimension à la soirée en interprétant
des chansons de son album Vghigh adahkough (Je voudrais raconter), offrant un
spectacle joyeux et des rythmes enjoués.
Avant d’annoncer la clôture officielle de
cette 10ème édition du festival arabe de Djemila, le wali de Sétif, Mohamed Bouderbali,
a estimé que le message du président de la
République Abdelaziz Bouteflika, lu à l’occasion de l’ouverture de cette édition, a
contribué à attirer un large public venu en
signe de solidarité agissante avec le peuple
palestinien frère.
la manifestation Culturelle se déroulera
du 31 août au 6 septembre
Les musées squattent les rues d’Alger
L
es musée nationaux d'Algérie se donnent rendez-vous
du 31 août au 06 septembre
à Alger pour la seconde édition de
la manifestation "Le Musée dans la
rue", a annoncé lundi le Musée public national du Bardo. Une quarantaine de chapiteaux seront installés
sur l'esplanade de la Grande Poste
d'Alger et proposeront aux visiteurs
de "découvrir les différentes orientations et missions des institutions
muséales réparties sur le territoire
national", a indiqué le Musée du
Bardo dans un communiqué. Organisée par les quatorze musées nationaux algériens (en collaboration
avec la direction de la Culture d'Al-
ger et l'Assemblée populaire communale d'Alger Centre), cette manifestation vise à "rapprocher le
public au plus près des musées et
de leurs différentes activités liées
au patrimoine matériel et immatériel", a-t-on ajouté de même
source.
Parallèlement, les organisateurs
annoncent l'ouverture de onze ateliers consacrés notamment à la poterie, l'habitat, la mosaïque, la
peinture et le tissage. Ces ateliers,
gracieusement ouverts, seront encadrés et "animés quotidiennement
par un personnel spécialisé relevant
des musées nationaux". La première édition avait vu la participa-
tion des sept musées d'Alger, de
l'Ecole nationale de conservation et
restauration des biens culturels, le
Centre Arts et culture du Bastion 23
et le musée des Arts et des traditions populaires de Médéa.
Des spécialistes (plasticiens et
préhistoriens) avaient, par exemple,
fait découvrir dans le cadre d'ateliers les techniques de la calligraphie arabe ainsi que les outils
utilisés par l'homme préhistorique
pour réaliser gravures et bijoux.
Cette première initiative de sensibilisation à "la culture du musée"- encore faiblement répandue de l'avis
des spécialistes- avait attiré un
nombreux public.
Organisée par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), la 10ème
édition du festival de Djemila, qui a débuté
le 14 août dernier, a vu défiler près de 300
artistes algériens et arabes venus de neuf (9)
pays pour marquer leur solidarité avec le
peuple de Ghaza et confirmer une fois encore l’attachement du peuple algérien aux
Causes justes.
Le commissariat du festival a organisé
dans la soirée de samedi, une réception en
l’honneur des représentants des différents organes de presse, en signe de reconnaissance
aux efforts déployés dans la couverture des
dix soirées du festival.
Agence/L. C.
Ouverture à Alger du salon
national de la céramique d'art
et de la verrerie
Le salon national de la céramique d'art et de la verrerie s'est
ouvert lundi matin au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à
Alger. Le salon regroupe des artisans représentant plusieurs régions du pays venus exposer leurs produits. La manifestation se
tiendra jusqu'au 31 du mois courant. Plus de 80 céramistes et
décorateurs sur verre, des organismes nationaux de soutien, des
associations spécialisées, des fournisseurs de la matière première et l'Ecole nationale des Beaux-arts participent à ce salon.
Selon les organisateurs, le salon est une première étape qui permettra aux artisans de participer au concours national du meilleur produit 2014 qui se tiendra au mois de novembre prochain
à l'occasion de la journée nationale de l'artisanat. Le salon verra
l'organisation d'ateliers de formation en céramique d'art, en verrerie et en poterie et du concours du meilleur dessin pour enfants. Le salon a été inauguré par la ministre du Tourisme et de
l'Artisanat, Nouria Yamina Zerhouni, en presence de la ministre
déléguée chargée de l'Artisanat, Aicha Tagabou, du ministre de
la Formation et de l'Enseignement professionnels, Nouredine
Bedoui, et de la ministre de la Culture, Nadia Labidi.
numéro 38
Du 27 août au 2 septembre 2014
19
Lecture
«Tu es libre, soldaT. Va où Te conduiT Ton desTin. eT là où Tu seras, n'oublie pas de raconTer
l'hisToire de Grenade, eT celle de son dernier roi», mE DIt BoaBDIl lEs larmEs aux yEux.
Adieu L'AndALousie !
Par raCHID EZZIaNE
"Cesse de pleurer comme une femme ce que tu n'as pas pu défendre comme un homme", dit Aïcha à son fils Boabdil, dernier souverain
Arabe, Nasride, de Grenade, en ce deux janvier 1492 alors qu'il remettait les clés de la ville à Ferdinand et Isabelle. Le dernier arabe musulman, de Grenade, sous les flocons de la neige, quitta sa terre natale, huit siècles après que ses ancêtres, sous le commandement de Tarik
Ibn Ziad et Moussa Ibn Noussaïr, la foulèrent triomphalement par la force de l'épée, du livre et de la science. Voici l'histoire d'un rêve arabe
inachevé. Voici l'histoire d'un soupir qui nous est resté en travers de la conscience depuis plus de cinq siècles. A jamais enseveli dans les
tréfonds de la mémoire collective des peuples arabes…
Quatrième épisode
L
e sultan fit quelques pas, puis s’avança
davantage. Plus il s’approchait d’elle,
plus on remarquait son attirance vers
elle. A un moment, on crut qu’il avait perdu sa
raison. En arrivant tout près d’elle, il poussa un
long soupir. Puis se tournant vers le boiteux, lui
dit d’une voix pleine de mansuétude :
«Mais maudit diable ! On ne punit pas un
ange ; et ce que tu as dans la main est un ange
que tu ne mérites même pas de toucher !» L’assistance éclata de rire. Quelques voix s’élevèrent pour maudire le vieux boiteux. Il se fit tout
petit, tira son pied handicapé en arrière et se
prosterna devant le sultan.
Abou-el-hassane s’avança, prit la main de la
fille et retourna à son trône. Il appela son vizir
El-Mulih et lui dit d’évacuer la salle.
Le sultan resta seul avec la Castillane. Il était
obnubilé par sa beauté. De toute sa vie de prince
et puis de roi, de toutes les femmes, mauresques, juives ou Chrétiennes, il n’avait jamais
rencontré une aussi belle créature.
«Vous a-t-on maltraité ? Lui demanda-t-il».
Elle dit «non». «De quel pays es-tu ?» «De Zahara», répondit-elle. Et comme au temps des
mille et une nuits, quand Shéhérazade disait des
contes au roi Schérahriar, le sultan de Grenade
réclamait d’Isabelle de Solis des paroles de miel
et de rêve.
Sans attendre, il la désigna conseillère auprès
de lui. Et chaque jour, il s’abreuvait de sa beauté
; surtout de son sourire ensorcelant, et quand
elle rejetait ses cheveux en arrière.
Aicha la horra douta du premier jour. Elle vit
en cette esclave une rivale qu’il fallait à tout
prix éloigner du sultan. Elle en parla à son fils
Boabdil. Tous épiaient le sultan du matin au
soir.
«Boabdil mon fils, cette femme, si on la laissait faire, elle détruira Grenade en faisant éloigner ton père de tout ce qui le lie aux traditions
des Nasrides. Mon fils, nous devons conjuguer
nos efforts avec ceux des Abençérages et tous
les autres pour arrêter la fuite de ton père.»
Mais le sultan, envoûté, s’éloignait chaque
jour un peu plus. Il réserva à son esclave des appartements aux goûts raffinés. Il lui désigna des
servantes et des femmes à tout faire. Isabelle de
Solis prenait de l’importance. La nuit, le sultan
passait la voir et y restait de longues heures
avec elle.
Les rumeurs s’éparpillèrent dans tout Grenade. Elles arrivèrent à Ferdinand et Isabelle.
Les rois Catholiques fêtèrent l’événement.
Le premier vendredi d’après le ramadhan,
Abou-el-hassane annonça son mariage avec Zoraya la Chrétienne, sans demander l’avis de
Aicha sa femme, ni celui de son fils Boabdil.
Et l’Alhambra s’embrasa. Et Aicha n’accepta
pas la trahison de son mari. Elle pleura toutes
les nuits que son mari passait avec sa nouvelle
femme. Elle pleura beaucoup quand elle sut que
Zoraya -Isabelle de Solis- devenait musulmane
en récitant la «chahada.» Et le chagrin habita
Aicha, la mère de Boabdil, quand le sultan désigna Zoraya reine des maures de Grenade.
Boabdil consolait sa mère, lui conseillait de ne
pas laisser la Chrétienne prendre de l’importance dans le palais. L’Alhambra ne vivait que
d’intrigues et de complots.
Le sultan faisait la sourde oreille. Pour tout
l’or du monde et même pour quelques terres
conquises, il n’acceptera qu’on touche à Zoraya. Elle l’avait fait rajeunir. Elle lui avait
donné le vrai amour. Et quand les paroles d’Aicha devenaient poison et maux atroces, il fit
venir Boabdil et lui tint ce langage : «Boabdil,
mon fils préféré, prince des Nasrides et de tout
Grenade, je sais que ta mère t’a inculqué sa
haine contre moi. Je sais aussi ton amour pour
elle, mais mon fils, héritier du trône, n’écoute
pas ce qu’elle te dit de moi. Tu sais que mon
désir le plus cher est de te léguer un royaume
fort et redouté. Eloigne-toi de ta mère, de ses
intrigues. Et sache que je ne pourrais dorénavant accepter d’elle aucune remarque, ni aucun
conseil. Mon fils, dit-lui qu’elle est en train de
jouer avec du feu, qu’elle se résigne au destin,
déjà accompli.»
Boabdil ne répondit pas à son père. Abou-elhassane comprit l’émotion de son fils et regretta
ses paroles.
Aicha écouta son fils sans rien dire. Quand il
eut fini, elle se décida d’aller régler son compte
avec son mari. Elle se présenta devant la salle
des audiences.
Une fois à l’intérieur, elle demanda aux
gardes et serviteurs de quitter les lieux. Dès son
entrée, le sultan lui dit. «C’est le message de ton
fils qui t’a fait venir ?» «Oui, dit-elle, je suis
venue te dire que tu dois choisir entre moi et
cette maudite Chrétienne qui t’a rendu fou et irresponsable.»
«Aicha, reprit le sultan, Zoraya n’est plus
Chrétienne et tu le sais, pourquoi insistes-tu à
la haïr, alors que tu es femme d’honneur et de
sagesse ?»
«Cette femme, répondit Aicha, c’est les rois
Catholiques qui te l’ont envoyée pour en finir
de ce qui reste de Grenade !»
«Tu es répudiée, cria Abou-el-Hassane à sa
face. Je ne veux plus te voir dans l’Alhambra.
Retire-toi de ma vue, prends ce que tu veux
avec toi et sors de mon royaume.»
Aicha sortit sans se retourner. Une haine des
plus virulentes empoigna son cœur et son âme.
En guise de droit de répudiation, Aicha eut
comme résidence «Dar-el-horra», palais se
trouvant en dehors de l’Alhambra. Elle s’y installa avec quelques serviteurs et femmes d’accompagnement. Boabdil et son frère restèrent à
l’Alhambra.
Dans son palais, loin de l’Alhambra, Aicha
recevait en secret ses deux fils et quelques nobles parmi les Abençerages.
Isabelle et Ferdinand, de l’autre côté, un peu
plus au Nord, dans le pays du vin et des
conquistadors, passaient les jours et les nuits à
envoyer des espions attiser la flamme de la division à l’Alhambra.
Ils étudiaient plans et tactiques dressés par
des prêtres et des soldats. Torquemada donnait
des conseils avec érudition, rhétorique et arguments religieux.
L’exode des milliers de juifs vers Grenade
fuyant l’inquisition dans Cordoue et Valladolid,
ajoutait de la pression et rendait les choses de
plus en plus difficiles à contrôler. Grenade mûrissait par la haine des uns et des autres. On oublia les fêtes, les plaisirs de la vie… L’heure
était à la trahison, à qui choisirait son camp. A
Grenade on vendait son âme au diable pour
quelques réaux ou un bout de pain.
Boabdil tissait les fils du changement. Avec
son frère, ses deux amis d’enfance et son oncle,
il fortifiait son aura dans l’Albacin bouillonnant
de révolte.
Le printemps fit fleurir la plaine de marguerites et de coquelicots. La moutarde tapissa les
champs de couleur vive. Sur les branches des
arbres, le rouge-gorge et le pinson chantaient du
matin au soir. La nature avait beau étaler ses
charmes, personne ne fit cas d’elle.
Le temps accentua ses pas, le soleil darda ses
rayons. Juin étira ses journées. Les jours passaient longs et énigmatiques. Quand vint juillet,
la révolte était à son paroxysme.
Le sultan et ses sbires commettaient les premières erreurs en emprisonnant quelques récalcitrants. Les prémices d’un grand malaise se
dévoilèrent au grand jour. On ne cachait plus
son hostilité au sultan qui avait choisi la Chrétienne à la musulmane.
Boabdil et son frère, aidé par quelques Abençérages, profitant de la situation, s’enfuirent de
l’Alhambra. Ils rejoignirent leur mère à l’alcazar. Le sultan boucla les portes, aucune sortie
n’était permise sans son accord ou celui de ses
vizirs. On envoya à l’Albacin et l’Alcaceira les
yeux du sultan à la recherche de renseignements
ou de traces menant à Boabdil.
Au-delà de Grenade, sur les versants Sud de
la colline, à Guadix, les rebelles s’installèrent
et désignèrent Boabdil souverain de la ville.
Aicha prit les devants de la scène en utilisant
toute sa force de femme prévoyante et prévenante ; elle fit appel à toutes ses connaissances,
distribua quelques réaux et caissettes d’or pour
faire revenir à elle les plus durs en négociation.
Guadix devint ville libérée de Grenade.
Boabdil, par la force de sa mère, s’autoproclama souverain et maître des lieux. Il désigna
son frère Youssef et ses deux amis comme vizirs
; son oncle maternel chef de son armée.
Avec une ardeur à en finir une fois pour toute
avec le règne de son père, Boabdil tenait les
rênes du petit pouvoir avec des mains de fer.
Et Grenade écoutait en silence les rugissements de Guadix. L’Alhambra se vidait. L’Albacin bouillonnait.
La chaleur du mois de juillet pesa sur les
corps et les esprits. Le doute convoitait l’âme
du sultan Abou el hassane. Ses arrières se fissuraient. Il réunit toutes ses forces en un seul
commandement, jura, par la haine qu’il portait
désormais à Aicha, qu’il la mettra hors d’état de
nuire, et tous ceux qui l’avaient aidée, et enfin
rayera de l’existence cette maudite Guadix dont
il avait toujours douté.
Isabelle et Ferdinand attendaient les nouvelles. Ils les recevaient au jour le jour. Rien ne
manquait dans les messages d’Isabelle de Solis.
Santa Fe se dessinait sur les plans et les
cartes. La rivale de Grenade sortait de l’ombre
chaque jour. Isabelle de Castille divulgua son
génie à Ferdinand qui approuva l’œuvre et la
manière d’agir.
Mais la vraie Grenade espérait toujours. La
Grenade des arts et des philosophes, des érudits
et des architectes, de la culture et de la «conviviance» ; cette Grenade-là lui manquait un chef,
un roi lumière. Et on crut dans l’Alhambra et
dans les demeures des riches et des pauvres que
Boabdil était ce roi.
A suivre
20
HIgH tecH
omate X
Une montre
connectée
qui suit les traces
de la Pebble
Omate X est la dernière en
date de la start-up new-yorkaise Omate. Il s’agit d’une
montre connectée qui s’inscrit dans la même veine que
la Pebble Watch. Plutôt stylée, elle est munie d’un boitier en aluminium monté sur
un bracelet en cuir. A part un
design sobre, Omate X propose un cadran rectangulaire
qui abrite un écran e-ink.
Offrant une autonomie
d’une semaine, elle s’appaire à un smartphone Android ou iOS via Bluetooth
4.0. Tout comme la Pebble,
cette montre connectée dispose d’une bibliothèque
Numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
hP slate 6
Voicetab
Un grand
smartphone
à la peine, sauf
en autonomie
d’applications dédiées. Propulsée par une puce Aster
Mediatek, elle utilise un système d’exploitation maison
pour afficher les notifications et les messages, mais
également pour passer et recevoir des appels. Outre ses
fonctionnalités classiques, la
smartwatch intègre des
fonctions de quantified self
en surveillant les activités
physiques. Enfin, il est possible d’écouter de la musique depuis l’accessoire.
Omate X est attendue sur le
marché à partir du 1er septembre. Elle sera tarifée à
129$ soit environ 100€.
Plutôt autonome et équiPée
d'un écran XXl très correct, cette
hP slate 6 Voicetab Peine Pourtant
à conVaincre. en cause : son PriX
et sa faible Puissance.
Ferrari F80, le sublime concept
Relativement fine et légère comparée à la Lumia 1320
de Microsoft (Nokia), la phablette Slate 6 VoiceTab
offre un design en façade plutôt plaisant avec ses deux
haut-parleurs de part et d’autre de l’écran, un peu à la
façon du One M8 de HTC. La comparaison s’arrête là,
avec un choix de matériaux bien moins nobles – du
tout plastique – assez peu convaincant au toucher (ultrafine, la coque amovible cliquète un peu sous les
doigts) même si visuellement, l’aspect métal brossé
fait à peu près illusion.
Peu de puissance sous le capot
Fruit de l’imagination d’un jeune diplômé
de l’Art Center College of Design, Ferrari
F80 est un concept ambitieux. Une étude
de style qui combine les atouts d’une voiture de course avec l’élégance d’une Ferrari. A l’image de la Enzo et de la Ferrari,
la supercar a hérité d’une allure sportive,
avec un nez pointu et des lignes agres-
sives. Mais au-delà de l’esthétique, la
voiture est taillée pour la vitesse et embarque un moteur V8 bi-turbo sous le
capot. Capable de développer 900 chevaux, celui-ci est couplé à un système
KERS de Ferrari. Au final, la F80 dispose
d’une puissance de 1200 chevaux. Accusant un poids de 800kg, le bolide avale le
0 à 100km en 2.2 secondes et sa vitesse
de pointe frôle les 500km/h.
Malheureusement, la Ferrari F80 est uniquement un concept développé par
Adriano Raeli. Loin de devenir réalité,
ses caractéristiques pourraient toutefois
faire d’elle une voiture pensée pour le jeu
Gran Turismo.
IFA 2014 : des enceintes son
et lumière chez Yamaha
Le constructeur lance plusieurs produits
Bluetooth, dont un kit 2.1 et deux enceintes qui combinent son et lumière. Le
plus grand salon high-tech européen,
l'IFA, ouvrira ses portes à Berlin le 5 septembre prochain, mais Yamaha avance
déjà ses pions. Il vient d'annoncer de nombreux produits audio, et notamment de
nouveaux modèles sans-fil. L’ensemble
Bluetooth NX-B150 est une kit 2.1 qui se
distingue par ses satellites en forme de petits projecteurs en acier. Ceux-ci peuvent
être fixés au mur ou posés sur un meuble,
et ils sont facilement inclinables. Le dispositif est disponible en trois couleurs
(noir, blanc, argent). Le NX-B150 est également doté d’un caisson de basses dont
l’aspect est semblable à celui des satellites. Il embarque un haut-parleur de 13
cm de diamètre. Petit plus, l’ensemble se
met automatiquement en marche dès
qu’un signal audio est détecté. Le
constructeur propose également deux en-
ceintes sans fil qui allient son et lumière.
La Relit LSX-70 prend la forme d’un cylindre de 9,4 cm de diamètre et 24,1 cm de
hauteur. Proposée en trois coloris (ivoire,
bronze et noir), elle diffuse une lumière
douce pour créer une ambiance relaxante.
Côté son, elle est dotée de deux haut-parleurs pour une diffusion à 360 degrés.
L’enceinte Bluetooth dispose d’une batterie rechargeable. De plus, elle peut être
contrôlée par un smartphone ou une tablette grâce à l’application DTA Controller. C’est aussi le cas de sa grande sœur, la
Relit LSX-170. Ce modèle de forme
conique mesure 29 cm de hauteur et émet
deux anneaux de lumière. L’enceinte dispose également de six diodes lumineuses
réparties autour de sa base pour créer un
halo lumineux. Proposée en trois coloris
(bronze, noir et or), la LSX-170 possède
un haut-parleur pour les aigus et un pour
les graves. Elle est livrée avec une télécommande au format carte de crédit.
Le reste est malheureusement un peu moins glorieux.
Son système Android 4.2 n'est pas vraiment le dernier
OS en date, et qui plus est, il n'est pas des plus fluides.
Pas catastrophique, mais de quoi agacer à coup sûr les
plus pointilleux. Il faut dire que le processeur à quatre
cœurs de la phablette (le Marvell PXA 1088, un cortex
A7 indiqué à 1,2 GHz par HP mais détecté plutôt
comme une puce à 1GHz lors de nos tests), n’est pas
un foudre de guerre. Les résultats avec notre outil de
mesure de référence en témoignent : un peu plus de
11000 points seulement en score général et moins de
2000 en 3D. Le dernier Wiko Slide, 90 euros moins
cher et presque aussi grand, fait bien mieux. Vendue
comme un produit de divertissement, cette Slate ne
conviendra pourtant pas aux joueurs invétérés.
Quelques menus détails qui fâchent
Pour continuer dans le domaine du multimédia, le capteur 5 mégapixels fait à peu près correctement son job
mais avec une qualité qui reste bien en-dessous des
meilleurs smartphones du marché. Les photos manquent de piqué (parfois à la limite du flou) et les vidéos – limitées au 720p mais relativement fluides –
manquent de détails et de stabilité. Suffisant toutefois
pour dépanner occasionnellement ou poster sur les réseaux sociaux. Ce qui nous a le plus ennuyé, ce sont
finalement les petits détails qui, en s’accumulant, agacent. Configurer à la main un point d’accès pour accéder à la 3G, ne pas pouvoir identifier la nature du débit
(7, 14, 21 Mbit/s ? l’info ne figure nulle part sur le site
ou dans la boite), l’absence de kit mains-libres - un
comble pour une phablette ! - ou même les gros haut
parleurs bien visibles mais bien loin de rivaliser avec
ceux du One M8… Un peu décevant pour un prix qui
dépasse les 250 euros…
Le verdict
Commercialisée par HP à 259 euros à son lancement,
la phablette Slate 6 VoiceTab peine à rivaliser avec les
smartphones à moins de 200 euros des marques low
cost, plus particulièrement en termes de puissance, de
fonctionnement général et d'équipement. Son excellente endurance et son grand écran 6 pouces de qualité
correcte la sauvent cependant du flop.
numéro 38
Du 27 août au 2 septembre 2014
21
ScienceS
L'effroyabLe hécatombe
100 000 éléphants d'Afrique
tués en trois ans
avec la HaUsse dU prix de l'ivoire sUr le marcHé noir, le braconnage des élépHants d'afriqUe atteint de
graves sommets. la cHasse excède le taUx de renoUvellement des pacHydermes et les condUira vers l'extinction si aUcUne mesUre drastiqUe n'est prise.
A
d’ivoire est fermement ancrée dans
les mœurs. Comment changer les
coutumes d’une nation quand elles
font partie de son patrimoine ? Comment infléchir les habitudes des citoyens lorsqu’ivoire rime avec
pouvoir ?", s'interroge t-il. "Nous
sommes dos au mur : ces questions
doivent
trouver
réponse,
et
vite".Néanmoins, la communauté internationale montre une implication
grandissante dans la conservation des
éléphants, note l'IFAW. Jusqu'à aujourd'hui, quatre pays, la France, le
Tchad, la Belgique et la Chine ont détruit leurs stocks d'ivoire. "Diverses
institutions telles que la CITES ont
également exhorté 11 pays supplémentaires, amenant le total à 19, à
élaborer des plans pour protéger les
éléphants et endiguer le trafic
d'ivoire".
ce rythme, le carnage ne
s’arrêtera que lorsque les
éléphants d’Afrique auront
été entièrement massacrés. De 2010
à 2012, 100.000 éléphants ont été
abattus par des braconniers pour leurs
défenses d’ivoire. Ils sont tués à un
rythme supérieur à leur taux de natalité, ce qui va inévitablement les
mener à l’extinction à court terme.
Ces chiffres et conclusions dramatiques ont été publiés dans la revue
Proceedings of the National Academy of Sciences, quelques jours
seulement après la Journée mondiale
des éléphants, tenue le 12 août.
Un évènement important alors que
les animaux traversent la "plus grave
crise de conservation" depuis 25 ans.
40.000 éléphants tués
en une seule année
2011 a été une année particulièrement rude pour les pachydermes,
avec 40.000 éléphants massacrés par
les braconniers, soit 8% de leur population africaine. Un chiffre terrifiant à mettre en parallèle avec un
taux d’accroissement de cette population de seulement 4,2% en absence
de chasse sauvage.Les éléphants sont
traqués pour leur ivoire en dépit de
divers accords internationaux. Cela
fait suite à une année 2009 déjà dramatique, marquée par une sécheresse
qui a entraînée à elle seule la mort de
12% des éléphants du Kenya. "Hélas,
nous avons eu une terrible sécheresse
en 2009 et commencé à voir de nombreux abattages illégaux en plus des
morts naturelles", se désole auprès de
Live Science George Wittemyer de
l’université d’état du Colorado et auteur principal de l’étude."Nous avons
du mal à réagir efficacement.
Nous essayons de trouver des solutions pour décourager le braconnage", poursuit-il. Mais malgré les
mesures, notamment la mise en place
Une marche pour les éléphants
de gardes armés pour protéger les pachydermes, les chiffres restent dramatiques. Sur 306 sites africains
d’étude des éléphants, la population
a baissé d’en moyenne 60% en seulement dix ans. Les trois quarts des
éléphants ont été abattus après la sécheresse de 2009.Et les années suivantes n'ont pas été meilleures. Les
derniers mois ont ainsi notamment
été marqués par l'abattage de deux
éléphants pourtant emblématiques :
Mountain Bull et Satao, retrouvés
tous les deux morts au Kenya, les défenses sciées.
Plus d'éléphants d'ici 2025 ?
Les fluctuations des cours de
l’ivoire au marché noir, un produit
très recherché en Chine et en Asie du
Sud-Est, expliquent cette situation
dramatique. "La hausse alarmante de
la chasse illégale pour l’ivoire
conduit les éléphants d’Afrique vers
une extinction rapide", a déploré à
Live Science Peter Leimgruber de
l’institut de conservation du Smithsonian. "Les populations déclinent actuellement de 60 à 70% tous les dix
ans, ce qui rend l’extinction de l’espèce probable dans un futur proche si
le braconnage et le trafic d’ivoire ne
sont pas arrêtés", a t-il poursuivi.
Face à la situation, The David Sheldrick Wildlife Trust a lancé une nouvelle campagne intitulée "iWorry"
(jeu de mot entre "ivory" et "I worry"
"je m'inquiète" en anglais)."Un éléphant est tué tous les 15 minutes. A
ce rythme, plus aucun éléphant ne
survivra en 2025", explique le site de
la campagne qui organise une marche
mondiale le 4 octobre prochain.
Nous "appelons les gouvernements
du monde à faire du trafic d'ivoire illégal et du crime de vie sauvage un
problème prioritaire, d'imposer une
interdiction complète de toute vente
d'ivoire".
Le problème du succès
de l'ivoire
Si le massacre est si difficile à enrayer, c'est que la consommation en
ivoire reste très importante. "Il nous
faut à tout prix freiner la consommation en ivoire, car c’est bien la demande, et notamment celle des
consommateurs chinois, qui décime
les populations d’éléphants", explique Jason Bell, directeur du programme Éléphants pour le Fonds
International pour la protection de la
nature (IFAW). "La résolution de la
crise des éléphants est d’autant plus
complexe que la consommation
L'avenir des éléphants ne s'annonce pas des plus radieux, mais l'implication de la communauté
internationale dans la conservation
des éléphants est indéniable, selon
Jason Bell. La marche organisée le 4
octobre prochain dans 42 villes à travers le monde visera ainsi à appeler
une nouvelle fois les gouvernements
à prendre davantage de mesures pour
sauver les éléphants de l'extinction.
Une initiative soutenue par la célèbre primatologue Jane Goodall dans
une vidéo postée le 12 août.Elle y explique : "les éléphants sont tellement
magnifiques, intelligents et formidables [...] Je souhaitais vous demander
de faire tout ce que vous pouvez pour
soutenir les initiatives telles que la
marche mondiale pour les éléphants
le 4 octobre. Faites simplement tout
ce que vous pouvez pour aider. Et je
vous demande d'agir avec urgence.
Car si nous ne nous impliquons pas
tous, nous risquons de les perdre à jamais".
Une énorme fissure s'ouvre dans le sol du Mexique
Un drone volant aU-dessUs de la ville de Hermosillo aU mexiqUe a filmé Une énorme fractUre qUi s'est
formée dans le sol. elle mesUrerait plUs d'Un kilomètre de long et cinq mètres de large par endroit.
L
a terre s'est ouverte en deux au
Mexique. A Hermosillo, à quelque 200
kilomètres de la frontière avec les ÉtatsUnis, une énorme fissure est apparue dans le sol
cette semaine. Il y a quelques jours, un drone a
été envoyé dans le ciel pour survoler la zone et
les images qu'il en a ramenées sont impressionnantes. Selon les estimations, la faille mesurerait près d'un kilomètre de long et ferait par
endroit jusqu'à 5 mètres de large et 8 mètres de
profondeur. Sur les images, on peut voir qu'à
certains endroits le sol n'est que fissuré alors
qu'à d'autres, c'est un véritable gouffre qui s'est
ouvert. Ainsi, il a totalement coupé la route
Highway 26 qui relie normalement Hermosillo
à la côte. Les habitants, notamment des fermiers
et des travailleurs sont désormais obligés de
contourner la faille pour poursuivre leur chemin. Selon eux, la faille serait apparue mardi
soir mais on ignore encore avec certitude pour
quelle raison. Plusieurs hypothèses ont été évoquées.
Un séisme ou de l'eau souterraine ?
D'après l'Independent, l'unité de Protection civil
pense que la fissure ferait suite aux séismes de
magnitude proche de 3 survenus dimanche dans
la région. Mais des scientifiques de l'Université
de Sonora ont une autre hypothèse : la crevasse
pourrait avoir été provoquée par des flux d'eau
souterrains. Le journal El Imparcial a expliqué
que l'enquête menée avait permis de découvrir
que les fermiers de la région avait construit une
sorte de digue pour contenir l'eau de pluie et
que celle-ci se serait mise à fuir, créant un courant souterrain. C'est ce courant qui serait à
l'origine de la fracture : il aurait déplacé des sédiments et provoqué un effondrement du sol.
L'enquête se poursuit pour confirmer l'hypothèse.
Pas d'inquiétudes
Bien que les images soient impressionnantes,
Martín Valencia Moreno de l'Institut de géologue de l'Université autonome nationale du
Mexique a déclaré au Excelsior qu'il n'y avait
pas lieu de s'inquiéter. "En général, quand une
faille apparait, les niveaux bougent. Ici, nous
voyons les gens marcher des deux côtés du
fossé. Les deux niveaux sont à la même position, un bloc n'est ni levé, ni enfoncé par rapport
à l'autre", a t-il relevé.
22
SportS
Numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
BrahIm haBBar, entraIneur du crB sendjas :
«Nous n'allons pas faire
de la figuration cette saison»
Brahim Habbar n'est
pas un inconnu du
monde la balle
ronde. Bien au
contraire, l'homme a
passé cinq années sucessives dans
l'équipe de l'ASO en
qualité d'entraineuradjoint avec Abdelkader Amrani et
Ahmed Slimani.
B
rahim avoue d'emblée qu'il a passé de
belles années aussi riches que gratifiantes au sein de l'ASO, au cours desquelles il a obtenu plusieurs consécrations,
notamment avec les espoirs en 2004/2005 en
tant qu'entraîneur principal de cette catégorie,
ainsi qu'avec les juniors en 1988/1989. Brahim
Habbar a un palmarès digne d'un grand coach
comme en témognent ses réalisations avec
l'équipe espoir et les séniors.
Brahim Habbar compte en fait parmi les plus
grands entraîneurs de la région chélifienne et
ce, grâce à l'expérience acquise auprès de son
club favori, l'ASO. Son savoir-faire est tel qu'il
est tout le temps sollicité par d'autres équipes,
à l'image du CRB Sendjas qu'il entraîne actuellement. Avec l'arrivée de Brahim Habbar, le
président du club Sendjassi se montre confiant
quant à l'avenir de son équipe.
Nous avons rencontré M. Habbar avec ses
protégés sur la pelouse du terrain de football du
stade olympique de Chlef au cours d'une séance
d'entrainement. Très aimable, il nous a accordé
cet entretien après la fin de son travail.
Le Chélif : Quelle évaluation faites-vous
de l'effectif actuel ? Avez-vous programmé
d'autres séances de préparation de
l'équipe ?
Brahim Habbar : Les entrainements se déroulent comme prévu, le collectif s'applique lors de
ces séances d'entrainement que nous avons
scindées en 3 phases : la première s'est déroulée
15 jours avant l'aïd El Seghir, elle a consisté en
11 séances d'entrainements spécifiques, la seconde a eu lieu après l'aïd pendant laquelle nous
avons programmé deux séances quotidiennes.
Enfin, la troisième phase est celle en cours au
centre national de préparation de l'élite sportive
de Chlef, qui consiste en un stage bloqué de 10
jours entamé le 16 août dernier. La préparation
tant physique que technique de l'équipe va permettre à nos éléments d'entamer la compétition
dans les meilleures conditions possibles.
Les conditions sont-elles réunies pour la
dire aussi que mon équipe n'est pas prête à
100%, je dirai qu'elle est à 80% ses capacités,
c'est ce qui me fait espérer un bon début dans
le championnat.
Avez-vous recruté de nouveaux joueurs et
êtes-vous en symbiose avec votre nouveau
club ?
L'effectif a été renouvelé à 50%, le club s'est
défait de 50% de ses joueurs considérant que
leur rendement est médiocre ou qu'ils ne sont
pas tout à fait indiqués pour une équipe qui
cherche à instaurer la discipline de groupe. Certains joueurs ont quitté d'eux-mêmes l'équipe
pour évoluer ailleurs et ce, bien que l'équipe ait
besoin de leurs services. Le plus important est
que l'équipe a gardé son ossature, nous l'avons
renforcée avec le recrutement du gardien Kouadri, Noura, Senouci et d'autres joueurs de clubs
de la région. Ce nouvel effectif nous permettra
de jouer les premiers rôles dans la compétition.
préparation de l'équipe dans ce centre ?
Je peux affirmer que l'hébergement dans ce
centre est excellent, car toutes les conditions
sont réunies comme la salle de musculation, les
terrains de proximité, le terrain principal qui
n'est autre que le stade Boumezrag Mohamed,
où nous nous entrainons deux fois par jour. Le
matin, nous nous préparons physiquement dans
une forêt, et par alternance, nous nous entrainons dans la salle de musculation. Les aprèsmidi sont consacrées à la mise en pratique de
schéma tactique sur la pelouse du stade.
Pouvez-vous donner une évaluation, même
sommaire, de cette préparation ?
Cette préparation a été positive que ce soit
sur le plan physique ou sur le plan technique.
Les joueurs ont fait montre de leur disponibilité
et d'une volonté hors du commun pour suivre le
stage dans son intégralité. Chacun a défendu
crânement son poste, et c'est cette hargne de gagner de mes gars qui compte pour moi. Je peux
Votre équipe est donc prête pour la saison
qui s'annonce.
Comme je vous l'ai dit précédemment, la formation est prête à 80%, mais avec le temps, la
situation va s'améliorer. Ce qui fait peur, c'est
que la compétition va bientôt débuter alors que
la programmation n'est pas en notre faveur.
Nous avons trois déplacements consécutifs difficiles. Nous devons affronter les équipes de
Ben Badis, la GC Mascara et le Mohammadia.
C'est votre première saison au CRBS.
Quels sont vos objectifs ?
Non, il m'est arrivé déjà de driver cette
équipe. J'ai eu à la préparer en 2012/2013 à Aïn
Témouchent, c'était la saison de l'accession de
Sendjas de l'inter-ligue à la deuxième division
amateur. Je crois avoir une fine connaissance de
cette équipe car je suis un de ses fervents supporters. Ma présence dans ce club va me permettre de fructifier mon expérience dans tous
les domaines, en particulier la mise en place de
tactiques de jeu, la préparation physique et tech-
nique des joueurs, je n'ai donc aucun souci à me
faire de ce côté. Mais je dois dire cependant que
le plus gros problème qui freine le développement du football algérien est l'absence de terrains de football normalisés en nombre
suffisant. Nous avons un stade mais il n'est pas
équipé à 100%.
Les travaux de réhabilitation du stade sont
encore en cours, ce qui nous oblige à recevoir
nos adversaires sur la pelouse de Chlef. Nous
aimerions bien que les matches se déroulent
chez nous à Sendjas, devant notre public.
Pour ce qui est des objectifs que nous nous
sommes assignés cette saison, c'est d'abord une
place honorable dans ce championnat, nous
souhaitons être parmi le peloton de tête, cela ne
veut pas dire que nous serons les victimes expiatoires des autres clubs, bien au contraire !
Nous avons aussi notre mot à dire dans ce
championnat et nous sommes prêts à nous battre pour l'accession et ce, dès le premier match
jusqu'à la fin de la compétition. Notre vœu le
plus cher est de contenter notre public de Sendjas et donner de l'espoir aux jeunes catégories,
de la même façon que nous l'avons fait durant
la saison 2012/2013.
Le dernier mot revient au public de Sendjas
qui espère l'accession de son club. Il est de son
droit en effet de rêver de coupes, de titres et
d'accession. Je considère faire partie de ces entraineurs qui croient en ce rêve, je souhaite simplement que l'équipe soit prête à 100% et que
je dispose d'un temps suffisant pour rendre le
groupe homogène et ce, pour lui permettre d'affronter sans complexe n'importe quelle équipe
à l'échelle locale, régionale ou nationale. Je souhaite également que le club soit un réservoir de
talents, qu'il compte parmi les grosses pointures
du football national et qu'il talonne de près
l'ASO. Sendjas doit y croire et son public doit
dès maintenant se préparer pour soutenir son
équipe en toutes circonstances. Je ne pense pas
qu'il y ait des inquiétudes à se faire aujourd'hui
à propos du CRBS.
Propos recueillis par Menouer Aït Saada
Il a été présenté comme le sauveur de l’aso
Langolama revient cette semaine... au DHJ
Q
ui se souvient de Langolama, cet
avant-centre qui a fait couler beaucoup de salive et d'encre avec un matraquage médiatique soutenue durant deux étés
consécutifs. Une campagne médiatique sans
précédent qui le présentait comme le sauveur
de l'ASO Chlef, rappelez-vous !
Toute la troupe de Medouar ne lui arrivait
pas à la cheville, avait-on dit. Viendra, viendra
pas, c'était ainsi tout l'été. L'été suivant, il parait que c'était lui qui avait téléphoné aux responsables du club phare de la vallée du Chélif
pour leur offrir ses services. Tout le monde
était content. On efface tout et en recommence.
Viendra, viendra pas ?
A chaque fois, on trouvait la bonne excuse.
Une fois, c'est "Maman, j'ai raté l'avion" (pardon pour les cinéphiles). Une autre fois, c'était
un problème de visa. Ils avaient du génie ces
responsables de l'ASO pour inventer chaque
jour une excuse plausible.
Chez les supporters chacun y allait de sa version. Demain, il viendra, c'est sûr. Medouar a
dit ceci, Medouar a dit cela. Le journal untel
l'a écrit. Finalement, on nous a joué la pièce de
théâtre : " Galou laàrab galou" (Les arabes ont
dit).
On nous a menés en bateau (si seulement
c'était vraie, une virée en Espagne ce n'est pas
de refus). Quand nous avons définitivement
plié cette rumeur, parce que c'en est une, une
intox. Non ? Qu'on nous prouve le contraire,
nous sommes tout ouïes.
Pour les supporters de l'ASO qui ne le savent
pas encore, Langolama joue au Maroc, plus
précisément avec le club DHJ (Difaà el Hassani el Jadidi) et porte le n°19. M. Medouar a
énormément de connaissances au Maroc. Ce
n'est pas nous qui le disons, mais toute la
presse spécialisée écrite, parlée et même filmée
qui en parle. Ce n'est un secret pour personne.
M. Medouar, pouvez-vous nous dire comment un pur sang pareil après lequel vous avez
couru deux saisons durant se retrouve au
Maroc ? M. Medouar, JE viendrai vous voir
dans votre bureau dès que possible, fixez le
rendez-vous qui vous convient (pardon à nos
lecteurs, je n'ai pas l'habitude d'utiliser ce pronom personnel, mais c'est pour vous dire que
je prends toute la responsabilité dans ce sens).
Essayez de nous convaincre. Nous vous dirons
ce qu'en pensent bien des supporters sur le
sujet et sa transaction.
Nous l'avons vu jouer, ce joueur aurait certainement apporté un plus dans le jeu de l'ASO
avec le milieu royal qu'elle a toujours eu. Il
nous semble qu'il est mal utilisé au DHJ. Esseulé, à l'image de Soudani dans son équipe au
mondial brésilien.
Ali Elouahed
Numéro 38
du 27 août au 2 septembre 2014
23
SpoRtS
en dépit de moyenS financierS dériSoireS
L'IRB Ain Bouyahia accède
en division d'honneur
Il y a un an, L'IRB Ain Bouyahia, un club né en 1991, se donnait pour président Abdennour Kirat et Mohamed Barabara
pour entraineur. La saison 2013/2014 a été celle de toutes les déceptions, à commencer par le manque de moyens élémentaires
(affiliation, licences, tenues, souliers, déplacements et hébergement). Les deux hommes nous en parlent.
Abdenour Kirat, président de l’IRBAB
Mohamed Barbara, entraineur de L'IRBAB
N
«
ous avons pu continuer grâce à la
générosité de quelques amoureux
du club et de quelques volontaires
qui ont été d'un grand secours pour l'équipe lors
de ses différents déplacements ", explique M.
Kirat qui remercie au passage ses généreux donateurs. Car, conscients de l'enjeu qui consiste
à extirper les jeunes de l'oisiveté -mère de tous
les vices- les notables du village ont décidé de
se regrouper autour de leur équipe pour en faire
un grand club. Depuis, les de simples habitants
contribuent aux quêtes pour sauver le club. On
se soucie surtout d'aider les joueurs à se déplacer, à prendre des repas équilibrés et à acheter
quelques tenues et équipements nécessaires aux
jeunes footballeurs, notamment les plus démunis. Car les autres, ceux dont les familles sont
plus ou moins aisées, achètent eux-mêmes leurs
tenues. La subvention accordée au club est très
limitée pour couvrir les frais de toute une saison. Elle est plus que dérisoire, nous apprend-
on car elle se autour 49 000 DA par an. C'est
très peu et même ridicule, pensent les dirigeants
du club qui nous précise que le football est la
seule discipline sportive qui existe au sein de
cette commune.
«Beaucoup de sacrifices et
de travail»
L'accession était pour les dirigeants le seul et
unique moyen pour changer la donne. "Nous
avons estimé que l'accession était pour nous
l'unique moyen de faire revivre la commune et
la sortir également de son isolement et de sa solitude. Donc, nous l'avons planifiée du mieux
que l'on pouvait en structurant l'équipe avec les
moyens du bord. Il a fallu beaucoup de sacrifices et de bonne volonté pour surclasser tout le
monde et se classer deuxième juste derrière
l'équipe de Djebabra relevant de la commune
de Hammam Righa", nous dit M. Kirat.
ilS ont dit :
Zine Eddine Kirat, joueur et
entraineur des jeunes catégories.
"Cette accession est pour nous un déclic, une joie intense a salué
notre consécration. L'accession va permettre à notre commune
de sortir de l'anonymat."
Il ajoute que la seule infrastructure sportive
qui existe à Ain Bouyahia est le stade municipal. "Mais ce dernier nécessite de gros travaux
pour sa réfection totale et sa mise aux normes
exigées par la ligue de football ", indique notre
interlocuteur en précisant que lors de sa récente
visite au village, le directeur de la Jeunesse et
des Sports de la wilaya d'Aïn Defla avait déclaré que la remise en état du stade d'Aïn
Bouyahia est une opération prioritaire.
Une population solidaire
Les habitants de la commune d'Ain Bouyahia pour leur part ont su, à travers les rencontres de football de leur équipe favorite,
comment savourer ses victoires et saluer les
actions et gestes du beau football qu'elle pratique. "Les habitants de notre commune ont
également aimé le comportement fairplay des
joueurs ", souligne le président du club, pré-
cisant que cette qualité initiative est confirmée par les équipes adverses. Ces derniers
l'ont toujours déclaré, surtout les joueurs de
l'équipe classée première, en l'occurrence
Djebabra.
Les joueurs de l'équipe d'Ain Bouyahia ont
été d'excellents ambassadeurs de leur commune et ses habitants lors des matchs livrés
à l'extérieur comme à l'intérieur. Ce sont ces
attitudes et ces comportements qui ont donné
à l'équipe d'Ain Bouyahia cette force, cette
abnégation et surtout ce dévouement pour accéder en division d'honneur.
Cependant, le club attend beaucoup de ses
enfants et de sa commune afin de relever le
défi une énième fois. Il suffit d'y croire simplement.
Le club avait déjà transmis des lettres
d'aide et d'assistance à la direction de la Jeunesse et des Sports et au wali d'Aïn Defla.
Djilali Deghrar
Mohamed Barbara, entraineur :
Aissa Smara, ancien joueur :
"Nous avons beaucoup souffert, mais les joueurs ont été à la hauteur, nous les remercions tous au passage. Les habitants nous ont
beaucoup aidés et assistés et cette accession leur est dédiée."
"Cette année a été la meilleure de toutes celles que nous avons
vécues. Elle a été au départ ponctuée par quelques difficultés
mais, grâce à la volonté de tous, nous sommes arrivés à notre but
et c'est l'essentiel."
D. D.
SouS le Signe «ghaza au cœur»
Le boulisme s'invite à Béni Haoua
L
e club amateur de boulisme
de Béni Haoua a organisé,
en collaboration avec la
ligue de boulisme de la wilaya de
Tipasa et sous le patronage tripartite de la direction de de la Jeunesse
et des Sports de la wilaya de Chlef,
la daïra et l'APC de Béni Haoua, la
7ème édition du tournoi national de
boulisme. L'événement a regroupé
22 wilayas totalisant 1851 participants les 22 et 23 août derniers.
Cette manifestation sportive
grandiose parfaitement organisée a
permis aux équipes de s'affronter
dans une ambiance de fraternité qui
s'est terminée par la victoire de la
ligue de Blida qui a arraché la première place, suivie de celle de Tipasa et Oran.
Le prix de consolation est allé
aux ligues de Saïda, Tipasa et Mostaganem dont les joueurs ont donné
le meilleur d'eux-mêmes.
La cérémonie de remise des
coupes et cadeaux s'est déroulée
dans une ambiance de fête en présence des responsables de la direction de la Jeunesse et des Sports, de
la daïra et de l'APC de Béni Haoua
ainsi que de nombreux invités, cela
sans oublier un nombre incalculable d'amoureux de ce sport outre
plusieurs spectateurs.
Rappelons que le club de boulisme de Béni Haoua est dirigé actuellement par le jeune et
dynamique Brahim Mabou.
B. Salah
Le chiffre de La semaine
40 000
Déplacés
c’est le nombre de libyens
ayant fui la ville de touarga lors
de l’intervention de l’OtAN en
2011. 20 000 d’entre eux sont
toujours portés disparus, des
centaines sont en prison.
Le cLub risque de ne pas s’engager dans La compéTiTion
le SOS des dirigeants de l’ORb Oued Fodda
Après maints rendez-vous
manqués, samedi dernier, avec le
président de l’ORB Oued Fodda il
nous a été possible de le
rencontrer, à la fin
de la journée, au stade Habib
Dellali où son équipe fanion
suivait une séance
d’entrainement. Il faut rappeler
que le rendez vous a été arrangé
par notre collègue Ait Saada à qui
le président de l’ORB Oued
Fodda s’est adressé pour lancer
un SOS, comme il dit, car c’est de
cela qu’il s’agit.
L
e président, M. Khaled Henni en
l’occurrence, nous a reçus sur le
banc des remplaçants pour nous relater les problèmes que vit le club. Il était
accompagné de deux membres de son staff,
MM. Hadbi Bouhenni et Hassan Chohra.
Le président du club nous fait comprendre
d’emblée que l’ORBOF fait face à
d’énormes problèmes et qu’à travers notre
journal, il veut lancer un SOS pour le sauver.
M. Henni Déclare avoir formé une équipe
durant le mois de ramadan, et selon ses
dires, cette équipe est très bonne. «Ses éléments sont complémentaires, ce sont des
gagneurs ces joueurs-là, c’est une équipe
avec laquelle nous comptons jouer l’accession », explique-t-il.
M. Henni précise qu’il a 14 joueurs de
l’extérieur. «Nous avons également un
contrat avec l’excellent entraineur Maghraoui Bouzid qui nous vient de Hadjout,
Lariane Djelloul le seconde en qualité d’adjoint.»
Pour garantir la stabilité de l’équipe, M.
Henni avoue avoir émis des chèques tirés
sur son compte personnel pour l’équivalent
de 720 millions de centimes. « Ce sont des
chèques de garantie remis au joueurs », affirme-t-il. Mais, poursuit-il, le club est,
d’après lui, victime des agissements de l’ancien bureau qui n’a pas fait approuver sont
bilan moral et financier par l’assemblée générale qui s’est pourtant tenue le plus normalement du monde. «Maintenant, ajoute
M. Henni, les subventions de l’Etat sont
bloquées puisque, légalement, elles sont
subordonnées à l’adoption du bilan moral et
financier par l’assemblée générale. «Que
faire ? Où est la solution ?», s’interroge-til.
Le président de ORB Oued Fodda indique qu’il a fait ester en justice l’ancien
bureau pour qu’il lui remette tous les documents afin que ces derniers soient présentés
aux responsables concernés de la direction
de la Jeunesse et des Sports (DJS) de la wilaya de Chlef ainsi qu’à toutes les autorités
compétentes en la matière (assemblée populaire communale de Oued Foda et assemblée populaire de wilaya).
«Nous avons payé les dettes laissées par
l’ancien bureau de M. Fodhil Goumidi et
qui s’élevaient à 63 millions de centimes»,
affirme M. Henni, ajoutant que les problèmes de son club n’en finissent pas :
«L’APC nous a débloqué 50 millions de
centimes mais le contrôleur financier refuse
de libérer l’argent. A chaque fois, il nous
sort un nouveau papier et une nouvelle excuse pour nous priver de notre subvention.
Il a pourtant bien fait passer un montant de
17 millions de dinars alors qu’il bloque 500
000 malheureux dinars, c’est de la rigolade», s’insurge M. Henni.
Notre interlocuteur rappelle que lors de
sa visite à Oued Fodda, le 5 juillet dernier,
le wali a promis une aide de 35 millions de
dinars à l’ORBOF. «Pour l’instant, et en extrême urgence, nous lançons un appel pressant aux autorités et même aux donateurs
privés pour une aide salutaire. Nous avons
besoin d’un million de dinars (100 millions
de centimes) pour assurer l’engagement du
club en championnat et en coupe d’Algérie.
Sinon, tout va tomber à l’eau et tout ce
beau-monde sera renvoyé à la maison. Nous
demandons l’intervention de M. le wali
pour venir en aide à la jeunesse à Oued
Fodda. Ce n’est pas pour nous faire plaisir
à nous, comité de gestion, mais pour le profit unique des jeunes.»
Le président de L’ORBOF entend organiser une conférence de presse lundi prochain,
c'est-à-dire le 1er septembre 2014, pour défendre la cause de son club à la presse nationale et au public d’Oued Fodda qui
attend avec impatience une issue à la crise
que vit présentement son club fétiche.
Propos recueillis par Ali Elouahed
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Chronique du temps qui passe
Tous droits réservés
C
omme il y a la norme ISO, il y a aussi la
norme AL, AL pour Algérien. Attention, ne redites plus que nous n’avons jamais rien inventé, elle est bien de chez nous et rien que pour nous,
on ne la partage pas, on ne la vend pas ! La norme AL
ou le normal, on a le droit de la masculiniser, l’abréger, lui changer d’orthographe, et c’est normal, car, ce
qui compte, c’est que l’on sait que c’est norme AL!
Et si l’ISO compte 19 500 normes actives, la nôtre en
compte une infinité. Mais ce qui fait son originalité,
c’est le fait que l’on peut la placer comme bon nous
semble et dans le sens que l’on veut ! Et ce n’est pas
encore fini : sa polyvalence prouve que nous n’avons
pas imité la norme ISO, la nôtre peut être appliquée à
tous les domaines sans exception et sans que l’on soit
contraint à les différencier par des chiffres, une norme
hors norme ! Qui est ce qui a dit que l’Algérien ne fait
que copier ? Pis encore, qu’il le fait mal ? Norme AL,
c’est de l’innovation algérienne fine et pure ! Vous
voulez des normes AL environnementales ? Normal !
vous pouvez en faire autant que vous voulez, quand
vous voulez et là ou vous voulez. AL qualité ? Ce n’est
pas sorcier, fabriquez votre produit, une fois fini, établissez les normes AL qui vous arrangent ! Ça marchera, c’est norme AL ! C’est une norme joker, fini les
frustrations, les humiliations. Vous séchez ? La réponse vous échappe ? Les arguments vous font défaut
? Dites que c’est normal. Non seulement vous serez
sauvés mais vous nous apporterez une norme de plus.
C’est une véritable arme. Continuez à l’utiliser et vous
exterminerez toutes les normes qui ne sont pas des AL
qui vivotent encore en Algérie…
AA