Patrimoine de Jort

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Transcript Patrimoine de Jort

JORT
Origine du nom : de Divoritu, ancien nom de la Dives, et du gaulois ritu « gué »,
Jort signifiant « le passage de la Dives».
Historique
Plusieurs voies gallo-romaines traversent le territoire, dont celle reliant Vieux à
Exmes et une autre menant d’Avranches à Lisieux.
Sur le site, la Dives pouvait être passée à gué avant que trois ponts n’enjambent
ses bras dès l’Antiquité. Une agglomération est implantée, afin de surveiller ce
passage stratégique et développer le commerce au cours de la Pax romana.
Les vestiges gallo-romains, composés de portions de murs en petit appareil,
parfois recouverts d’enduits peints, ainsi que de poteries originaires du centre
et du sud de la France, des monnaies, des sépultures à incinération et des
reposoirs, témoignent des échanges et de l’importance de l’agglomération à cette
époque.
A la bataille d’Hastings, un sieur de Jort est remarqué par sa bravoure. Raoul de
Montpinçon, échanson du duc Guillaume, donne à l’abbaye de Saint Evroult trois
moulins qu’il possède à Jort.
Le fief passe ensuite à la famille Gaultier puis à celle de Beaurepaire. Une
léproserie y est établie jusqu’en 1646. Le hameau de Macé est quant à lui situé
entre le lit de la Dives et la route menant vers Saint Pierre sur Dives.
Les gras pâturages de la vallée permettent un élevage productif, tandis que les
coteaux sont propices aux cultures.
Cette richesse a permit l’implantation d’exploitations agricoles importantes dès
le XVIe siècle. Le logis du XVIIe siècle du manoir de Macé et les bâtiments
d’exploitation s’organisent en « U » autour d’une cour, et le pigeonnier confirme
le rang du manoir seigneurial.
Au XIXe siècle, l’agriculture est développée dans la plaine aux marécages
asséchés : un grain d’une blancheur réputée y est cultivé. Le village continue à
vivre de son agriculture et du passage obligé sur ses ponts jusqu’à la libération en
août 1944.
Ces points stratégiques sont l’enjeu de combats menés par la 1ère division blindée
polonaise, dont quelques membres sont issus de la colonie polonaise de la région.
Eglise Saint Gervais et Saint Protais XIIIème et XIXème Siècles
Calcaire et pierre de Caen
Cette
église
représentative
primitif,
rurale
de
l’art
encore
est
gothique
proche
de
l’architecture romane.
La nef et le chœur, édifiés sur une
base romane plus ancienne, datent
du XIIIe siècle . La façade ouest
est percée d’un portail sculpté d’un
décor
de
géométrique
losanges,
caractéristique
motif
de
l’école romane normande.
Au XIXe siècle, l’édifice fait l’objet
d’importantes restaurations.
(I.S.M.H.1927)
Christ en poutre de gloire XVIIe siècle
Eglise St Gervais et St Protais
A l’intersection de la nef et chœur ou du
transept était généralement placé un Christ
crucifié sur une poutre.
Cet élément, ayant quitté l’arc triomphal, a été
placé en face de la chaire.
bois polychrome
Manoir de Beaurepaire XVIIème Siècle
Calcaire et
pierre de Caen
Ce manoir est probablement construit sur un ancien château
fortifié. La seigneurie de Jort appartient aux Gaultier au XVe
siècle puis, dès le XVIe siècle, elle passe aux Beaurepaire, par
le jeu des alliances.
Le bâtiment est très remanié au XIXe siècle. L’échauguette
en encorbellement et les baies de la façade sont les témoins
de son ancienneté.
Cheminée Décorée
Fin du XIXème Siècle et début du XXe siècle
Calcaire et brique colorée
Cette cheminée a été ajoutée au pignon d’une bâtisse du
XVIIIe siècle. Afin de rompre la nudité du mur, le
propriétaire l’a ornée d’un décor composé de briques de
teinte beige et ocre rose.
Eglise de Grisy à Vendeuvre
Grisy, Griseium. L'église de Grisy appartient, en
grande partie au style ogival primitif ; le chœur, qui
paraît du XIIIe siècle, a des voûtes du XVe. Le
portail occidental de la nef est roman de transition
avec archivolte garnie de plusieurs rangs de
zigzags. Une autre porte, dans le mur septentrional
de la nef, offre l'inscription suivante sur son
archivolte, en caractères gothiques :
lan mil cccc lxxx lll 11e jour de mai (suivent d'autres
mots illisibles).
Je suppose qu'il s'agit de la date de cette porte qui serait ainsi de 1484 (ndw :
1483 ?).
La tour paraît aussi du XVe siècle; elle est accolée a l'église entre chœur et nef,
et se termine, comme le montre mon dessin, par un parapet crénelé qui lui donne
l'aspect d'un petit donjon, et qui ne doit pas être antérieur a la fin du XVI e
siècle ou au XVIIe.
On lit sur une pierre tombale, dans le chœur :
CY GIST ET REPOSE LE CORPS DE JACQUELINE DE LA MORNIERE EN SON
VIVANT FEMME DE MESSIRE JEHAN DE LA FLE.... SIEUR DE GRISY ET
FILLE DE DEFFUNCT MESSIRE ESTIENNE ......... LE 18 DE JUILLET 1570.
PRIEZ DIEU POUR SON AME.
Deux écussons sont gravés sur ce tombeau : l'un porte quatre croissants,
écartelés en sautoir, l'autre des bandes diagonales croisées. Ces armoiries sont,
a ce qu'il paraît, celles de la famille qui a construit la partie la plus ancienne du
château.
Grisy est réuni à Carel pour le spirituel.
Source : Statistique monumentale du Calvados par Arcisse de Caumont
Château de Carel
XVIIème et XVIIIe siècles
Carel
Ce château construit sur l’emplacement de
l’ancien manoir des seigneurs de Carel,
occupe un terre-plein rectangulaire délimité
à l’ouest par le cours de la Dives et, sur les
autres côtés par de profondes douves.
Le corps de logis central et l’aile en retour
du côté nord présentent un rez de chaussée
surélevé de trois marches, ainsi qu’un étage
sous des combles à la Mansart couverts d’ardoises.
Les fenêtres sont en alternance surmontées de frontons triangulaires ou de
lucarnes de style Louis XIV. L’aile sud, plus ancienne, couverte de tuiles, a été
prolongée en 1753 par un pavillon plus bas.
Le moulin de Carel
Créée en 1950 par Henri GONDOUIN,
Directeur Technique des Fermiers Normands,
et Michel WAROQUIER (son gendre), la
fromagerie prit place dans un ancien moulin à
Saint Pierre sur Dives.
Situé près de la Dives dans le Pays d'Auge, bassin laitier de grande qualité
fromagère, l'installation se fit sur un objectif de 800 camemberts par jour.
Les premières fabrications eurent lieu en 1953 avec le lait de 3 producteurs
ramassés en Deux Chevaux.
La production se développant, l'entreprise embaucha 1 puis 2 employés en 1955.
La renommée du " Moulin de Carel " se fit petit à petit. Et, en 1962, le
camembert obtient sa première médaille d'or au Concours Général Agricole. La
production était alors de 1 200 fromages par jour.
En 1970, une 2ème et 3ème médaille d'or finit par assurer la réputation du
Moulin de Carel.
Ce qui fait, qu'au fil des années, la fromagerie se modernisa et s'agrandit pour
atteindre une offre de 6 000 camemberts par jour.
En 1991, le Moulin de Carel fut acheté par l'entreprise régionale VALLEE SA.
A ce moment débutèrent des travaux de mises aux normes européennes et la
fromagerie obtint son agrément communautaire en 1997.
VALLEE ayant été rachetée par la société BESNIER en novembre
1997, le Moulin de Carel fait dorénavant partie du 1er groupe
fromager français.
La fromagerie fabrique actuellement des Camemberts
Normandie sous Appellation d'Origine Protégée.
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