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Les Amis d’Afagnan
de Tanguiéta et de Madagascar
Editorial
2013, une année fertile !
Sommaire :
Editorial : Jean Vergès
Fr. Florent à Paris
Visite au Togo - Bénin

Afagnan
Témoignage : Myriam Lecuyer
Hortense & Géneviève
Mission du Dr. Gerosa
Formation en échographie
Le groupe d’action sida (GAS)
Mission de J. & M-J Collet

Tanguiéta
Mission de Pédiatrie : Dr. Paoli
Bilan financier 2013
Mission neurochirurgie : Dr Mireau
Mission du Dr. Guinot
Témoignage : Maryse Pointel

Madagascar
Retour de mission : C & M.F Debret
Un atelier solidaire
Envoi en mission humanitaire
Partir avec St Jean de Dieu

Volontariat international
Infirmière SJD aux Philippines
Expérience orthophoniste en Inde
De nombreuses missions ont été
effectuées cette année avec divers
chirurgiens, médecins et infirmières au Togo et au Bénin.
Grâce à tous ces volontaires, nous
avons pu faire profiter à nos malades africains des spécialités nouvelles telles que la réanimation, la
pédiatrie, et la neurochirurgie.
Nous avons pu également former
les médecins et chirurgiens locaux,
Béninois et Togolais, qui sont déjà
efficaces.
En terme de communication, 2013
a été une très bonne année grâce
aux films sur Frère Florent et les
coopérants à Tanguiéta.
Merci à tous nos amis pour leur
fidélité à Saint Jean de Dieu .
Continuons d’œuvrer ensemble
avec lui au nom de l’hospitalité.
Et comme le dit le sage proverbe
africain : « N’aie pas souci de la
moisson, mais des semailles bien
faites ! »
Dr Jean Vergès
A Madagascar, les travaux du nouveau centre saint Jean de Dieu
avancent à grands pas. La livraison
est prévue en mars.
Frère Florent à Paris
Les 27 et 28 Novembre, Frère Florent est venu à notre rencontre à Paris.
Passage éclair le 27 ! Venant de Genève, Frère Florent partait le soir même
pour Tours où l’attendaient les bénévoles et amis du Professeur Stéphane
de Mortillet !!
Dès le lendemain, le 28, il était de nouveau parmi nous, rue Oudinot à Paris, où un certain nombre de bénévoles et Amis d’Afagnan et de Tanguiéta
l’entouraient, heureux de mieux connaître ce Frère chirurgien, découvert
pour beaucoup grâce au film de Grégoire Gosset, Le Miracle de Tanguiéta,
diffusé dans l’émission du Jour du Seigneur, au mois de février 2013.
Visite des membres du bureau des missions au Togo et au Bénin
Frère Paul Adnot, 1er Conseiller et Econome de la province de France ainsi que Dr. Jean Vergès, responsable
des « Amis d’Afagnan et de Tanguiéta » et Dominique Soupe, responsable du Bureau des missions et de la coopération internationale seront en visite fraternelle au mois de février dans les hôpitaux et centres de santé de l’Ordre
hospitalier de St Jean de Dieu du Togo et du Bénin.
Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu
Bureau des Missions
19, rue Oudinot 75007 Paris - Tel : 01 53 58 31 60 Fax : 01 43 06 60 93 Email : [email protected]
http://www.saintjeandedieu.com
Hôpital Saint Jean de Dieu d’Afagnan
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Afagnan (Togo)
Témoignage de Hortense et de Geneviève
Témoignage de Myriam Lecuyer
Une infirmière à Afagnan
Pour sa troisième mission,
Myriam Lecuyer, infirmière
à la Clinique St Jean de Dieu
à Paris, a participé à la mise
en place de la salle de réveil,
avec le Dr. Valérie Safa,
anesthésiste à la Clinique St
Jean de Dieu.
Deux jeunes infirmières, Hortense et Geneviève
(interpellées par le reportage sur France 2 - Le jour du
Seigneur - février 2013) nous parlent « d’une grande découverte !
Nous avons aidé, comme nous le pouvions, dans différents
services, mais en fait nous avons beaucoup appris ! Que ce
soit les pathologies, l’organisation du travail et le rôle de l’infirmière différent de
celui en France.
Accueil incroyable des malades, accueil
incroyable des Frères …
Ce fut une très belle expérience, riche en
tous points. »
Hortense Pamart
Souhaitée depuis bien longtemps par Sœur Simona et
Frère Eric cette salle de réveil a été bénie par le Père le 7 octobre, le jour de la fête de
Notre-Dame du Rosaire.
« Je suis allée en chirurgie où j’ai donné quelques cours sur
la prise en charge des adénomes de prostate voie haute, sur
la transfusion, sur la pose et la surveillance d’un cathéter
central. Chaque fois, c’est le cœur serré que je quitte Afagnan, avec ce désir d’y retourner rapidement !»
Mission Gastro-Entérologique
du Dr. Yves Gerosa
Le Dr. Yves GEROSA a effectué une
nouvelle mission à l’hôpital d’Afagnan
au mois d’octobre dernier.
Du matériel neuf acheminé par le dernier conteneur a été mis en service grâce
à la coopération très active des médecins
locaux.
Un des leurs, le Dr. AGUOGE junior invité par Yves, est venu en France pour 15
jours. Il a assisté au Congrès de Gastroentérologie qui s’est tenu au Palais
des Congrès au mois de novembre.
Nous l’accueillons avec joie.
Par ailleurs, le Dr. Valérie SAFA, anesthésiste, a installé une salle de réveil
moderne au bloc opératoire et une table de réanimation néonatale.
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Afagnan (Togo)
Formation en échographie
En mars 2013, le Dr Joël Cousin a formé plusieurs médecins de l’hôpital
d’Afagnan, de Tanguiéta et aussi du Sénégal : cours théoriques, démonstrations sur deux échographes
(dont un quasi neuf arrivé par
le conteneur). Frère Léopold
et la Communauté nous ont
facilité la tâche avec leur amitié chaleureuse.
Le Groupe d’action contre le sida
Le Groupe d’Action contre le SIDA (GAS),
présidé par Gérard Dalakena, a déployé une
grande activité à Afagnan et au-delà, comme
le relate son rapport 2012 :
Le dépistage du virus effectué sur 1 551 personnes,
Le traitement à l’Hôpital de 573 personnes
vivant avec ce virus,
La prévention par des conférences, des groupes de paroles sensibilisant ainsi le plus grand
nombre de gens.
En conclusion, ce rapport très fourni insiste
sur le défi que représente le VIH pour la jeunesse et la population d’AFAGNAN.
L’accroissement de la prise en charge de ces
patients oblige à chercher un financement
supplémentaire.
Pour répondre à cette demande, nous venons de renouveler au G.A.S. la subvention de 1.500€ pour l’année 2013.
Mission du Dr Jacky Collet et de son épouse
Ce fut une joie pour nous de retrouver, en
ce mois de novembre, l'hôpital d'Afagnan, la communauté des frères et la petite école de pédiatrie. Merci tout d'abord
aux frères pour leur accueil et leur gentillesse, merci aussi à Claudine, l'institutrice, pour m'avoir acceptée dans sa petite
école si bien tenue. J’ai pu à nouveau aider les enfants dans l'apprentissage de la lecture et l'acquisition des notions mathématiques par un enseignement
plus individualisé. Nous consacrions souvent l'après-midi à des jeux de groupe
suivant le niveau des enfants : jeux de memory, de cartes, d'associations … Cela permettait, au-delà du travail de mémorisation,
d'attention, de concentration, de créer une ambiance conviviale, de détente où l'on respecte les règles et l'autre qui est près de soi.
Marie-José Collet
Hôpital Saint Jean de Dieu
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Tanguiéta (Bénin)
Pédiatre en mission à Tanguiéta
Comme tant de personnes, comme vous peutêtre, le Dr. Claude-Marie PAOLI, pédiatre en
retraite, a été touchée par le film sur l’activité de
Frère FLORENT, l’hôpital de Tanguiéta et, notamment par la petite Antoinette.
A son retour de mission, (juillet-août
2013), le Dr. Claude PAOLI nous a
envoyé un compte rendu de neuf pages
émouvantes, retraçant la vie quotidienne d’un hôpital en Afrique où médecine « moderne » et sagesse africaine se
côtoient, la vie grouillante d’un hôpital
où personne ne se plaint, encore moins
les enfants, la vie pleine de gratitude.
En espérant n’avoir déformé ni sa pensée, ni ses émotions, voici quelques
passages …
« De COTONOU à TANGUIETA, treize
heures de route et un voyage plutôt
agité, avec pannes du bus par surchauffe du moteur, éclatement de
pneu, divers arrêts, puis enfin ! un
changement de véhicule peu avant
l’arrivée sous une averse terrible …
tout cela en compagnie de voyageurs
tranquilles et fatalistes.
Me voici depuis quelques jours dans le
service de Pédiatrie du Dr Guy Basile
Aouanou, très motivée de 7h à 13h
puis de 15h jusqu’au soir : accueil des
urgences, visites quotidiennes en salles
d’hospitalisation, consultations au
centre de malnutrition, nous sommes
deux pédiatres en binôme habituellement. Mes quatre confrères pédiatres
béninois sont apaisants, attentifs, ado-
rables …et me font confiance. Les
patients et familles attendent parfois
des heures avant d’être pris en charge.
Sur des bancs ou couchés sur des nattes, les enfants, les petits frères et
sœurs sont partout, dans le dos des
mamans, pieds nus, fesses nues. Ils
jouent avec des riens, tètent à tous
moments…sans bruits, sans cris.
En cette saison, il y a plusieurs entrées
par semaine pour morsure de serpent
sinon, hélas, ce sont des états de malnutrition sévère, des pneumopathies,
des anémies graves et neuropaludismes, des accidents domestiques
(chutes d’arbres, brûlures). Il n’y a pas
encore de service de réanimation, juste
de l’oxygène, aspiration, perfusions et
transfusions…un personnel infirmier
compétent. Avec les chirurgiens pédiatres, je mets en route les appareils BEMER (de champs magnétiques pulsés)
pour hâter la cicatrisation des brûlures,
des plaies profondes, diminuer la douleur et l’inflammation.
Comment imaginer les difficultés, le
manque de matériel ... les efforts du
personnel et l’efficacité, finalement, de
cette médecine aux petits moyens qui
agit avec patience et tranquillité.
C’est exactement comme dans le
film « Le miracle de Tanguiéta », des
patients venus de très loin, des ethnies
et langues multiples, mais toujours un
interprète disponible parmi le personnel ou les autres parents.
Le matin, dès l’aube, on entend les
chants de la messe aux rythmes africains. J’y suis allée dimanche pour
ressentir cette fraternité et le lien qui
nous unit ici. Comme une impression
d’être connue ... «ma
sœur !», « maman !», « Dr Claude !» .
Le coin ? franchement perdu ! Pas de
magasin, une petite pharmacie …un
« supermarché » à trois gondoles, un
bazar indopakistanais, un grand marché le lundi ... . La poste ? Pas vue !
Mais des colis et ballots ficelés ou des
enveloppes non affranchies arrivant du
Sud par le bus ... La ville ? vieilles
cases, routes en latérite sauf le goudron sur la Rn 3 qui monte vers le
Burkina Faso. De grands arbres de
teck, de rares manguiers ou flamboyants fleuris et des baobabs nains
très décoratifs.
A trois jours du départ, cadeaux surprises : un superbe collier de graines et
une boîte sculptée en forme de tortue,
symbole d’amitié et de longévité…
Revenez nous voir ! »
Bilan Financier 2013
Janvier 2013 en caisse
Recettes :
21.590 €
41.310 €
(subvention AAJI-PH 20.000 € )
Dépenses :
Matériel
40.455 €
(Prothèses, incubateur, table de réanimation, bistouri électrique,
endoscopes digestives, sondes et autres consommables)
Participation à projets
(Ecoles, projet fistules, , VIH sida, fistules,
10.203 €
livres … )
Conteneur
2.895 €
Divers
1.182 €
Total dépenses
54.735 €
Décembre 2013 reste en caisse 8.165 €
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Tanguiéta (Bénin)
Mission neurochirurgicale du Dr. Mireau
Deuxième mission à Tanguiéta du Dr Etienne MIREAU, neurochirurgien, et son épouse Alix, gynécologue.
Le Bénin est un pays sans
neurochirurgien. Ces deux
premières missions ont marqué un nouveau pas dans le
développement de l’exercice
hospitalier.
drainage), source d’obstruc- sies plus profondes adaptées à ce type de chirurgie.
tion et d’infections. Cette
technique est véritablement La troisième mission du Dr. Mireau est déjà fixée en février
adaptée au système sanitaire
2014 et nous nous réjouissons d’avoir parmi nous un jeune et
local.
brillant chirurgien plein d’enthousiasme et de dévouement.
Sur un plan technique, le
développement de la spécialité est encore limité en raison
d’un accès malaisé au scanner
(à 250 km, dans la ville de
Djougou). Cela devrait être
réglé dans les prochains mois
lorsque le scanner livré à l’hôpital de Tanguiéta sera mis en
La deuxième mission, qui fonction.
vient de s’achever, a montré la
progression des équipes qui Par ailleurs, la neurochirurgie
ont, à plusieurs occasions, nécessite l’utilisation de pinappliqué les méthodes appri- ces bipolaires très performanses lors de la première mis- tes et de techniques d’asepsie
sion.
particulièrement strictes, car
le cerveau n’a que peu de
Le Dr. Mireau a livré du ma- moyens de défense contre les
tériel donné par l’hôpital Foch infections.
de Paris afin de faire démarrer
la chirurgie du rachis dans un Le Dr. Mireau se propose de
pays où les accidents sur la former et de développer ces
voie publique génèrent une techniques et nous espérons
forte augmentation de la trau- tous obtenir des dons pour les
matologie. Il a également fait Frères afin de lui permettre de
la démonstration d’une techni- poursuivre son enseignement.
que endoscopique pour le Le progrès du monitorage
traitement de l’hydrocéphalie anesthésique permettra égalepermettant d’éviter la mise en ment de réaliser des anesthéplace de matériels (valves de
Interview du Dr. MIREAU :
L’objectif principal des missions est la formation de deux
chirurgiens béninois, l’un en
neurochirurgie-pédiatrique,
l’autre en neurochirurgieadulte.
Propos recueillis par Emmanuel RACY,
Chirurgien bénévole
Mission du Dr. Raymond Guinot
Le Dr. Raymond Guinot et son épouse Christiane viennent
d’effectuer leur 15ème mission de chirurgie orthopédique à
l’hôpital de Tanguiéta.
Une jeune femme ayant retrouvé l’usage de ses jambes a su
dire un grand Merci en donnant son fauteuil !
Beau témoignage de reconnaisance pour les malades, les
chirurgiens et pour nous tous!
Témoignage de Maryse Pointel, infirmière volontaire ...
C’est une expérience unique, inoubliable pour une soignante dans sa
carrière.
J’ai effectuée une mission de deux
mois à l'hôpital de Tanguiéta en
tant qu'infirmière dans le service de
chirurgie adultes et soins intensifs.
Les pathologies sont lourdes et les
soins importants : trente à trente
cinq gros pansements tous les jours
avec peu de moyens matériels, pas
de protocole de pansements spécifiques puisque peu d'antiseptiques
et pourtant des résultats probants.
Les conditions de travail sont difficiles pour le personnel dans la chaleur et l'humidité. Le nombre de
malades hospitalisés dans des
chambres à huit lits et une coursive
avec des lits de camp sont impressionnants.
Mais si le travail est difficile, que
dire des patients ? Résignation devant la maladie et courage exemplaire dans la douleur et la souffrance. Malgré tout, je n’ai vu que
de beaux et grands sourires.
A la tombée de la nuit, on entend
au loin l'appel à la prière au son du
tam-tam joué par un frère hospitalier et le chapelet qui commence.
Pendant ce temps, des familles
préparent le repas dans la grande
cuisine de plein air. Les enfants
jouent, crient, rient et s’amusent
gentiment.
Cet hôpital est à ce moment-là un
lieu magique.
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Antananarivo (Madagascar)
Retour de mission de Claude et de Marie-Francine Debret
Claude et Marie-Francine Debret
sont rentrés de leur 7ème mission
auprès de la communauté Saint
Jean de Dieu de Madagascar.
garivo, à l’hôpital psychiatrique
d’Anjanamasine, à la communauté,
ou encore à l’hôpital Befelatana, permettent d’utiliser ces expériences pour
leur faire découvrir comment apporter
un peu de bien-être et de confort aux
personnes soignées et de partager leurs
ressentis au contact de ces personnes
démunies et malades physiquement et
psychiquement.
Le but de notre mission étant de les
aider à discerner leur vocation religieuse hospitalière.
Depuis notre première mission en
2008, nous avons également tissé
des liens avec la paroisse de Marohoho et l'école catholique attenante
(1300 élèves), où les frères ont aidé
à la construction d’un laboratoire
de langues et d'un dispensaire. Nous y
Bilan de retour de mission
intervenons pour former des enseignants et des élèves à la connaissance
de soi et à la santé des adolescents.
Marie-Francine
Claude
Le but de ma participation à la formation des jeunes de la communauté de
Marohoho est de les initier à une approche globale de la santé. Pour cela,
il faut prendre conscience des besoins
fondamentaux qui permettent de vivre
dignement malgré une grande pauvreté, prendre conscience des besoins
d’appartenance à une famille, une ethnie, une nation..., et enfin des besoins
d'estime de soi et des autres (prendre
soin de).
Depuis 2009, ma présence auprès des
jeunes en formation répond aux exigences de l’Ordre, c’est-à-dire de leur
permettre une meilleure connaissance
de soi pour un discernement éclairé de
leur engagement. Se connaître, c’est
découvrir ses qualités, ses talents, ses
potentialités et les faire grandir en
regard à ses choix de vie.
Les terrains d'apostolat des jeunes
postulants et novices auprès des
personnes polyhandicapées à Ton-
ce que l’on
pense dans le
respect des
autres, mais
aussi
dans
l’affirmation
de soi. Se
connaître,
c’est également réfléchir sur sa sexualité, celle qui agit en chacun et qui,
dans l'engagement religieux, prend un
autre sens, une autre réalité à apprendre pour vivre le vœu de chasteté.
Dans le cadre de l’expression orale,
nous apprenons aussi aux jeunes à
parler en public, à maîtriser le stress, à
clarifier le contenu d'un message.
Cette aventure humaine, vécue en
couple, nous donne beaucoup de
richesses que nous aimons partager
(voir encadré ci-dessous) pour mettre en route une solidarité plus proche avec nos frères et sœurs malagasy. Encore une belle mission qui
nous encourage à renouveler notre
disponibilité à accompagner les
jeunes de la communauté de Madagascar et à les aider à vivre leur
vocation religieuse, avec les valeurs de saint Jean de Dieu dans leur
réalité malgache.
C’est aussi prendre conscience de ses
limites, de ses freins et de ses défauts
pour en faire des axes de progrès. Se
connaître, c’est aussi être vrai avec soi
-même, savoir et pouvoir exprimer ses
ressentis, ses émotions. C’est oser dire
Un atelier solidaire
Si Claude et Marie-Francine partent deux mois par an à Madagascar, leur mission s'inscrit bien dans la durée. Durant l’année, en France, ils parcourent régulièrement la France pour partager leurs expériences à l'occasion de conférences et
organiser des ventes d'artisanat malgache au profit de l'association des Amis de
Saint Jean de Dieu, qui soutient cinquante familles pauvres de la paroisse.
Grâce à ces actions, 126 enfants ont notamment pu être inscrits à l’école cette
année.
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Antananarivo (Madagascar)
Envoi en mission humanitaire
A quelques jours de leur départ en mission humanitaire avec l'Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu, Olivier et Armelle Lebreuilly ont été officiellement "envoyés" au sein de leur paroisse de Bourgueil, le 15 décembre 2013, en présence de nombreux paroissiens, de leurs familles et amis, de plusieurs frères hospitaliers et de laïcs proches de l’Ordre.
Un an au service des plus pauvres
Voici leur témoignage « Nous
avons été envoyés en mission pendant la messe dominicale. Le père
Rémy, notre curé, a présenté les
frères et leur mission. Frère PaulMarie a fait une belle homélie sur
le doute de Jean-Baptiste qui nous
pousse à nous interroger sur les
fondements de notre foi, et les paroissiens nous ont portés dans la
prière universelle. Enfin, le Père
Rémy nous a spécialement bénis à
la fin de la messe et les frères nous
ont donné une médaille de saint
Jean de Dieu.
Nous avons été émus de tant d’attentions et nous nous sommes sentis portés et encouragés par l’Ordre mais aussi par toute notre paroisse. Tous ensemble, nous avons
vécu la dimension universelle de
l’Eglise et nous prierons certainement les uns pour les autres tout
au long de cette année de mission.
Et puis, dans cette ambiance
confiante du dimanche de la joie
(3eme dimanche de l’Avent), nous
nous sommes retrouvés à 60 pour
déjeuner et écouter Frère Paul
nous raconter la vie de saint Jean
de Dieu. Marie-Francine et Claude
ont ensuite montré les photos de
leur récente mission à Marohoho,
et ont parlé de l’avancement de
l’œuvre des frères à Madagascar.
Nous quittons tous les deux notre
travail et nos collègues fin décembre. Armelle a dit au revoir à tous
ses patients, non sans émotion…
Nous allons ensuite vivre Noël en
famille, faire nos bagages, et nous
envoler le 16 janvier vers
la Grande Ile ! »
Mariés depuis 5 ans, Olivier et Armelle
s'apprêtent à partir pour une mission
d'un an à Madagascar, dans le cadre
du projet de Foyer de vie en cours de
construction par la province de France.
Olivier, technicien, supervisera les travaux sur le chantier tandis qu’Armelle,
médecin psychiatre, aidera les frères à
définir leur projet médical. Le but de
leur mission a ainsi été défini : soulager
les frères d'une partie de leur travail,
pour leur permettre de se consacrer à
la formation religieuse des jeunes et à
leur apostolat.
Médecin psychiatre, Armelle aidera
les frères à définir leur projet médical de ce nouveau foyer de vie,
tandis qu'Olivier, technicien, supervisera les travaux du chantier
d'Imerintsiatosika.
A bientôt pour vous donner des
nouvelles de là-bas,
Armelle et Olivier
Partir en coopération avec Saint Jean de Dieu
De plus en plus de jeunes se portent volontaires pour partir aider l'Ordre hospitalier dans ses pays de mission.
A l'heure actuelle, une quinzaine de demandes sont en cours de discernement, pour des missions de courte et longue
durées allant de quelques semaines à deux ans.
Vous aussi, vous souhaitez partir en mission humanitaire ?
Vous partagez les valeurs des Frères de Saint Jean de Dieu et de la solidarité hospitalière ?
Alors, n’attendez plus, contactez
le bureau des Missions de l’Ordre hospitalier Saint Jean de Dieu !
Vous pouvez également soutenir financièrement les missions de l’Ordre en envoyant vos dons à
la Curie provinciale (19 rue Oudinot – 75007 Paris)
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Volontariat international
Une infirmière Saint Jean de Dieu de Dinan aux Philippines
Infirmière à l’hôpital Saint-Jean de
Dieu, sapeur-pompier volontaire à la
caserne de Dinan et maman de trois
enfants, Tiphaine Coupel a passé deux
semaines sur une île des Philippines
pour aider les sinistrés du typhon
Hayian.
Une vie bien remplie qui
ne l’empêche pas de s’investir dans le domaine de
l’humanitaire.
Après Haïti, où elle s’est
rendue pour la deuxième
fois en février, elle est
partie en mission avec
20 autres humanitaires au
chevet de la population
locale au mois de novembre dernier.
De retour des Philippines, Tiphaine
explique « la mission a atteint son but,
dans un village n'ayant vu aucune ONG
avant notre arrivée. Durant les dix
jours sur place nous avons, du point de
vue médical, fait près de 1.000 consultations et près de 500 vaccinations antitétaniques. Nous avons aussi aidé à
dégager des espaces pour installer des
abris provisoires. Quant aux bâtiments
encore debout, nous en avons bâché les
toitures », complète la collaboratrice
saint Jean de Dieu.
Expérience volontaire d’une orthophoniste à Velloor, en Inde
Partir en mission
humanitaire. Voilà un
projet auquel je pensais depuis quelques
années et que j'ai eu la chance de pouvoir concrétiser pendant quatre mois
dans un centre saint Jean de Dieu pour
personnes handicapées mentales en
Inde du Sud.
celle qui est centrée sur le cœur, celle
qui donne la priorité aux personnes et
non aux choses. Telle est la vraie richesse qui découle de la pauvreté.
Ici, je ne parle pas la langue locale, le
malayalam, mais je suis étonnée de voir
à quel point on peut communiquer même sans se comprendre ! Quand les
personnes handicapées que je croise
dans le centre me parlent, je ne les comprends pas, mais nous discutons quand
même ! L'écoute, les poignées de main,
les sourires, l'attention... c'est finalement l'essentiel de la communication !
Voilà ce dont ils ont besoin avant tout,
d'un échange de cœur plus que de la
transmission efficace d'un message !
Je ne connaissais rien de l'Ordre de
Saint Jean de Dieu sinon leur mot d'ordre, ''Hospitalité'', que j'avais lu à travers quelques articles.
Ici, je découvre que ce n'est pas qu'un
mot sur le papier mais bien une réalité
concrète vécue tous les jours !
D'abord par l'accueil des frères qui
m'ont tout de suite fait comprendre que
j'étais ici comme chez moi, et ensuite
par l'accueil de toute personne handicapée dans le centre.
et intellectuelles mais bien comme des
personnes pleines de vie, d'une vie qui a
du prix et qui vaut la peine d'être vécue.
Toutes les personnes sont aimées pour
ce qu'elles sont et c'est ce qui procure
une grande joie ! Parfois rejetées par
leur famille, elles sont ici accueillies à
bras ouverts. On ne les voit pas comme
des répertoires d'incapacités physiques
Mon rôle ici est, entre autre, de donner
des séances d'orthophonie à ceux qui en
ont besoin. Moi, je leur apprends à
communiquer et eux en échange ils
m'apprennent à vivre ! Car ce sont eux
qui vivent la vraie vie, une vie joyeuse,
On ne peut que réaliser la préciosité de
la vie quand on les voit toujours le sourire aux lèvres, et quand on les voit se
battre avec courage et sans se plaindre
pour vivre malgré toutes leurs difficultés. C'est une vraie leçon de vie ! Et
c'est ce qui me donne encore plus envie
de défendre la vie à mon retour en France !
Caroline Buguet
Bureau des Missions - Ordre Hospitalier Saint Jean de Dieu -http://www.saintjeandedieu.com