ALERTE SUR LE MOUTON

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Transcript ALERTE SUR LE MOUTON

Casbah : derrière les discours de Sellal, les expulsions du wali
PHOTO : AFP
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12 septembre 2014
@elwatan-weekend
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FIÈVRE APHTEUSE
ALERTE SUR LE MOUTON
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7 jours
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Frontières tunisiennes :
la taxe de 30 DT exigée depuis hier
Contrairement aux déclarations du ministre
tunisien des Finances et de sa collègue, la
ministre du Tourisme, le payement de la taxe
de 30 dinars tunisiens (2100 DA au marché
noir) est entré en vigueur hier aux postes
frontaliers d’El Aïoun et d’Om Teboul.
Les premiers passagers algériens à entrer
en Tunisie ont été informés de la mise en
application, dès hier, de la disposition de la
loi de finances complémentaire, qui impose
cette taxe à tout non-résident qui quitte le
territoire tunisien. Une mesure qui a fait
couler beaucoup d’encre des deux côtés de
la frontière avec de la réprobation égalée
dans les deux pays, chez les voyageurs et
les vacanciers certes, mais tout autant dans
les cercles économiques. Rares, donc, sont
les véhicules qui ont franchi la frontière hier
matin en direction de la Tunisie, seulement
des personnes contraintes de s’acquitter de
cette taxe parce qu’elles ont des impératifs
comme des rendez-vous médicaux.
Rapidement, des files de véhicules se
sont formées à l’approche des postes, et
les conducteurs de poids lourds, les plus
pénalisés par cette taxe, ont improvisé un
barrage pour le passage à tout véhicule
tunisien entrant en Algérie, spécialement
ceux qui font d’incessantes allées et venues
pour prendre du carburant. Les conducteurs
de poids lourds sont regroupés près du
parking du poste d’El Aïoun, par lequel se
fait le plus gros des opérations commerciales.
Ils sont déjà d’une cinquantaine à attendre
un signal des autorités tunisiennes ou
algériennes pour continuer leur route, sinon,
avertissent-ils, «on va couper la route et
exiger la réciprocité de la part de autorités
Sour El Ghozlane
(Bouira) : colère
après le décès d’une
femme enceinte
Le décès d’une jeune femme,
K. M., âgée d’une quarantaine
d’années, lors de son évacuation
de l’établissement public
hospitalier (EPH), de la ville
de Sour El Ghozlane, au sud de
Bouira, vers le CHU de Tizi Ouzou,
dans la nuit de mardi dernier, a
soulevé un tollé général au sein
de la population locale. Hier, des
dizaines de personnes ont initié
une marche du centre-ville au
siège de l’EPH pour contester.
Les habitants de cette ville
dénoncent l’absence de prise
en charge sérieuse au niveau de
cet hôpital privé de spécialistes
en gynécologie. Selon des
informations, la victime
présentait, à son admission
à l’hôpital, un accouchement
compliqué, ce qui a nécessité
son transfert vers l’EPH de
M’chedellah, avant de décider
de son évacuation en urgence
vers le CHU de Tizi Ouzou. Les
contestataires exigent des
explications sur la mort de cette
patiente et la venue sur place
du directeur de santé publique.
Il est utile de préciser qu’hormis
l’EPH Mohamed Boudiaf, doté de
cinq médecins en gynécologie,
le reste des établissements
de santé à travers la wilaya de
Bouira sont privés du minimum.
Amar Fedjkhi
algériennes, comme l’ont fait les Libyens
depuis une semaine en faisant payer aux
ressortissants tunisiens 60 LYD (1€= 1,6
LYD, l’équivalent de 70 DT, soit plus du
double de la taxe tunisienne).»
ALERTE
B. Ghani, transporteur public à Annaba,
l’un des tout premiers arrivés sur les lieux,
explique comment ils ont effectué les
formalités au niveau des services algériens,
où courait déjà la rumeur d’un télégramme
tombé la veille chez les douaniers tunisiens
pour la mise en application immédiate de
la nouvelle disposition financière, mais
c’est en arrivant au poste tunisien qu’ils
ont appris la mauvaise nouvelle. Ils ont
alors fait demi-tour et donné l’alerte auprès
des autorités et de leurs compatriotes.
«Nous, les transporteurs, sommes les plus
pénalisés, nous faisons jusqu’à trois fois par
semaine un déplacement en Tunisie. Que
va-t-il nous rester sur un revenu mensuel
de 35 000 DA pour les meilleurs d’entre
nous. Ceci, c’est sans compter les 15 DT
(1000 DA) à 20 DT (1500 DA) qui nous
sont extorqués par les agents des douanes
et de la PAF tunisiens qui, sans cela, nous
feraient mille misères. Ils vont jusqu’à nous
siphonner le carburant pour nous laisser
le strict nécessaire», explique M. Ghani.
«C’est un visa qui ne dit pas son nom»,
s’indigne M. Hocine, conducteur de semiremorque de Constantine, qui précise qu’il
a bien pris soin de s’assurer qu’il s’agit de
la taxe pour les non-résidents, «encore une
volte-face des autorités tunisiennes qui avait
laissé entendre que les Algériens en seront
dispensés.» On s’en souvient certainement,
la taxe a remplacé le feuilleton de l’été pour
les vacanciers en Tunisie. Ils ont été tenus
en otages et en haleine par les annonces et
leur contraire des officiels tunisiens, dont
des ministres.
DÉROGATION
A la mi-août, alors que quelque 300 000
Algériens se trouvaient en Tunisie, on a parlé
d’une application immédiate après l’Aïd
(28 juillet), ensuite la ministre du Tourisme,
Amel Karboul, a rassuré tout le monde
reportant l’échéance au 1er octobre, avant
que la directrice du budget au ministère
des Finances ne revienne à la charge, puis
le 28 août, elle est démentie à son tour par
le ministre des Finances qui redonne la date
du 1er octobre. Le 6 septembre dernier,
lors de l’ouverture du Festival de jazz de
Tabarka, la ministre tunisienne du Tourisme,
aurait annoncé la décision d’excepter les
Algériens du paiement de cette taxe. De
quoi attraper le tournis. De quoi il retourne
exactement ? Nous avons pris contact avec
Habib Saci qui assure l’intérim du consul
de Tunisie à Annaba. Pour le vice-consul, la
date d’application de cette mesure est le 1er
octobre, et la dérogation à cette disposition
réglementaire pour les ressortissants
algériens était à l’étude et elle a toutes les
chances d’aboutir positivement. Habib Saci
apprendra par nos soins la situation qui
prévaut à la frontière ; pour lui, c’est une
mise en application irrégulière, même s’il y
aurait un télégramme qui serait tombé chez
les douaniers tunisiens.
Slim Sadki
ArcelorMittal : 31 millions
de dollars de pertes
Rien ne va plus au complexe sidérurgique
d’ArcelorMittal-Algérie. L’atelier du laminoir
du rond à béton (LRB), le seul en activité à
l’usine d’El Hadjar, est à l’arrêt depuis le 31
août dernier, suite à une grève des employés de
la sous-traitance, avons-nous constaté sur place.
En chiffres, le complexe a perdu jusque-là 11
millions de dollars. A cela, il faut ajouter l’arrêt
depuis deux mois et demi du Haut fourneau
(HF) n°2, où une entreprise espagnole est sur la
brèche pour tenter de le redémarrer. Pour pallier
le déficit de la matière première généré par le HF
n°2, la direction générale a décidé d’importer
des billettes depuis la Pologne à l’effet
d’alimenter le LRB pour assurer une production
annuelle de 40 000 tonnes. Le blocage du quai
au port empêchant le déchargement d’un premier
arrivage de 10 000 tonnes a aggravé la situation,
d’autant qu’un autre bateau transportant une
quantité similaire devra accoster au port
d’Annaba le 17 septembre. Selon des sources
bien informées, les pertes s’accumulent pour
atteindre, jusqu’à hier, 20 millions de dollars,
soit un total de 31 millions de dollars. Ni les
dépôts de plainte ni la sensibilisation du wali
d’Annaba n’ont pu résoudre ce grave problème,
au grand dam de quelque 5000 sidérurgistes.
Peut-on dire qu’il y a une volonté politique
visant la fermeture de l’usine d’El Hadjar ? Les
travailleurs ont répondu par l’affirmative. Selon
eux, «si l’Etat a voulu intervenir, notamment à
travers la justice et les services de sécurité, la
l’essentiel de la semaine
situation aurait été débloquée le lendemain du
déclenchement des grèves sauvages. D’autant
que les grévistes n’ont aucune relation de travail
avec ArcelorMittal-Algérie.» A la veille du mois
d’août, faut-il le souligner, le géant mondial de
l’acier, le groupe ArcelorMittal, a décidé de la
mise en place d’un plan d’austérité au niveau de
sa filiale algérienne. Ce plan consiste à réduire
au maximum les dépenses financières au niveau
du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Cette
décision a été motivée par une importante baisse
de production et aggravée par une chute des
ventes de produits sidérurgiques. «Depuis le
début de l’année en cours, l’usine ArcelorMittalAlgérie d’El Hadjar n’a produit que 200 000
tonnes, tous types de produits sidérurgiques
confondus. Parallèlement, une chute importante
des ventes des produits du complexe d’El Hadjar
a été enregistrée durant tout le semestre», révèle
la même source. Sur le même registre, cette
dernière estime que «cette baisse de production
est due à de nombreux problèmes techniques
qui ont gravement affecté la première partie de
l’exercice. A cela, il faut ajouter les problèmes
sociaux que causent les travailleurs de la soustraitance qui réclament leur intégration parmi
l’effectif permanent de l’entreprise.» Hier, en fin
d’après-midi, la situation était toujours bloquée
au niveau du port d’Annaba et à l’atelier LRB.
Les pertes ne cessent de s’accumuler jusqu’à
nouvel ordre.
M-F. Gaïdi
La production
céréalière
en baisse de 30%
La production céréalière de la
campagne 2013/2014 s’est établie
à 34 millions de quintaux, en baisse
de 30% par rapport à la saison
précédente, a confirmé hier le ministre
de l’Agriculture et du Développement
rural, Abdelwahab Nouri. «Cette
année, nous avons eu à enregistrer
une production de 34 millions de
quintaux, toutes céréales confondues»,
a-t-il déclaré à la presse en marge
d’une séance de questions orales au
Conseil de la nation. La production
de la campagne 2013/2014 est ainsi
inférieure de 30% à celle de la saison
précédente qui s’était établie à 49,1
millions de quintaux. Cette baisse
est due essentiellement, d’après le
ministre, aux conditions climatiques
caractérisées par un manque de
pluviométrie. Dépendante des
conditions climatiques, la production
céréalière ne cesse de reculer depuis
les rendements records enregistrés
lors de la campagne 2008/2009
avec 61,2 millions de quintaux. En
2009/2010, la production a chuté à
45 millions de quintaux puis à 42,45
millions de quintaux en 2010/11
avant de remonter à 51,2 millions de
quintaux en 2011/12. A une question
sur si l’Algérie allait importer cette
année du blé français en dépit de sa
mauvaise qualité, le ministre a indiqué
qu’«il y a des règles, des cahiers de
charges à respecter et des organes
chargés du contrôle des produits que
nous importons». «Ne croyez pas que
notre pays importe n’importe quoi»,
a-t-il dit. La récolte française a été
affectée par la pluie et le froid de
l’été qui ont fait germer sur pied une
partie de la moisson, et certains blés
ne pourront pas être transformés en
farine destinée à la fabrication du pain.
Les exportateurs français songent de
ce fait à faire des «aménagements
techniques» pour satisfaire leurs
clients dont l’Algérie, principal
importateur de blé français avec en
moyenne 5 millions de tonnes par an.
APS
Concessionnaires
automobiles : 10% des
véhicules importés GPL
Les concessionnaires automobiles sont
désormais tenus d’inclure un quotas
de 10% de véhicules roulant au gaz
propane liquéfié comme carburant
(GPL/C) dans leurs importations, en
vertu d’un arrêté interministériel
publié dans le Journal officiel n°50. Cet
arrêté, signé conjointement début juin
dernier par les ministres de l’Energie,
de l’Industrie et des Mines MM. Youcef
Yousfi et Abdsselem Bouchouareb,
vient en application de l’article 73 de
la loi de finances pour 2014 ainsi que
le décret de 2007 fixant les conditions
et modalités de commercialisation des
véhicules neufs. Ainsi selon le texte,
«les concessionnaires automobiles
sont tenus de prévoir dans leur
programme d’importation des véhicules
à motorisation essence, un quota
annuel de 10% de véhicules roulant au
GPL/C et dont 80%, au moins, à équiper
en Algérie». «Ce quota est soumis à
une révision suivant l’évolution du
marché», précise l’arrêté qui stipule
également que «le quota de véhicules
à équiper en Algérie n’est autorisé à la
commercialisation qu’une fois convertis
au GPL/C». «Les véhicules doivent être
équipés en GPL/C auprès d’installateurs
de kits agrées par le ministère chargé
des Mines».
APS
Par Amrane Mahfoud Medjani
SAMEDI Un avion assurant la liaison ConstantineAlger a dû faire demi-tour en raison d’un problème
technique. Air Algérie, à la pointe du retard et de la
défaillance technologique. Entre-temps, les Verts
battent l’Ethiopie sans que la télé algérienne ne
diffuse le match, faute de droits. Les Algériens se
consolent avec Miss Algérie et De Fontenay qui
évoque l’Algérie française devant des ministres
médusés. Voilà ce qu’on appelle donner le bâton pour
se faire battre.
DIMANCHE Rentrée scolaire ! La ministre s’est
voulue rassurante sur un changement qui sera
«profond» et «dans la durée». Depuis le temps
qu’on l’attend ! Entre-temps, Makri, le faux islamiste
modéré, continue de clamer que le pays est «sans
cap». Vociférer, oui, mais agir, jamais. Rien de tel que
la constance. Raouraoua, pour sa part, affirme que
«Gourcuff fait de l’excellent travail» après la victoire
des Fennecs. Vahid est déjà aux oubliettes !
LUNDI Ghoul décide de lancer une enquête
exhaustive après les récents déboires d’Air Algérie.
Quelques semaines de retard, on a connu pire. Des
rassemblements dans plusieurs villes du pays ont eu
lieu pour protester contre le chômage. Mais Alger a un
problème plus important : la tranchée à la frontière
marocaine ! Rabat répond par un mur électrifié qui
devrait couvrir 110 km. C’est vrai que M6 et Bouteflika
ont réglé tous les problèmes sociaux des deux pays.
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El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Dialogue intermalien à Alger : vers une
proposition politique des 6 mouvements
armés
Leïla Beratto
T @leilaberatto
Les discussions directes entre le
gouvernement de Bamako et les
mouvements politico-militaires du nord
du Mali doivent reprendre aujourd’hui
à Alger. Présents dans la capitale
algérienne depuis le 1er septembre, les
deux parties ont pour le moment écouté
les représentants de la société civile
malienne qu’ils avaient sollicités. Le bilan
de ces auditions est différent suivant les
interlocuteurs. «C’était très instructif, cela
nous permet d’avoir de nouvelles idées
pour la médiation entre Bamako et les
groupes. Il y a des intérêts des populations
que ni les autorités ni les mouvements
ne présentent», explique un diplomate,
même s’il avoue qu’au fil des jours les
discours étaient systématiquement les
mêmes, voire «ennuyeux». Un de ses
homologues estime au contraire que «ça
n’a rien apporté de nouveau, chaque
partie à amené ses propres partisans, les
uns ont attaqué les autres et vice versa.»
«C’est à la société civile qui vit le calvaire
quotidien des populations de témoigner»,
explique Devoha Diallo, ex-ministre et
présidente du collectif «Une voix» pour
Tombouctou, participant aux auditions
de la société civile par les médiateurs.
«Nous sommes là aussi en tant que
témoins, ajoute Rahamatou Ansarry
Walet Mohamed, de l’organisation de la
plateforme des femmes et de la Chambre
des métiers du Mali. C’est très important
pour nous, pour que les populations
puissent accepter ensuite les modalités
de la paix. Nous pouvons rapporter ce
qui se dit, et puis, si les groupes armés
ne tiennent pas leurs engagements, nous
pourrons les interpeller. Si on n’est pas
là comme témoins, comment pourrons-
Cinq conteneurs
remplis de pétards
saisis au port d’Alger
Cinq conteneurs de 40 pieds,
remplis de produits pyrotechniques,
ont été saisis hier par les services
des douanes du port d’Alger, a-ton appris auprès de la direction
générale des Douanes. Les
conteneurs, en provenance de
Marseille (France), contenaient
également des pièces détachées
usagées et des téléphones
portables dissimulés dans des
équipements frigorifiques, selon
la même source. Cette saisie a
été rendue possible grâce au
contrôle par scanner qui a révélé
l’existence de grandes quantités
de produits pyrotechniques dans
ces conteneurs, censés contenir
des produits frigorifiques d’après la
déclaration douanière. Les produits
pyrotechniques sont généralement
importés de Chine avec des registres
de commerce empruntés. Ils sont
souvent dissimulés dans des
conteneurs de marchandises, objets
de fausses déclarations. Ces produits
pyrotechniques varient du simple
pétard au fusil de divertissement
pouvant occasionner de sérieux
dégâts.
APS
nous faire ce travail ?» Aziz Maïga
Mint Mohamed, représentante des
communautés de Tombouctou, a témoigné
devant la commission Développement :
«Le problème, aujourd’hui, c’est la
mauvaise gouvernance. Il faut revoir
la façon de désigner nos représentants,
comme nos gouverneurs ou nos chefs
de faction. Il faut transférer toutes les
compétences et toutes les ressources vers
les collectivités.» Ces intervenantes sont
unanimes : la solution doit être la paix
«dans le respect de l’intégrité du territoire
malien». Mais les très influents chefs de
tribu venus de Kidal n’ont pas le même
discours. «Les mouvements armés ont
signé l’accord de Ouagadougou ; il y a
donc certaines choses qu’ils ne peuvent
plus demander. Mais nous, nous sommes
libres, et nous réaffirmons que la seule
solution c’est l’indépendance», déclare
Choghib Ag Attaher, l’un des représentants
de la tribu Idnan de Kidal.
du MAA. «L’autonomie est une solution
pour moi, mais on sait bien que le Burkina
Faso n’en veut pas, l’Algérie et la
Mauritanie non plus», avoue un membre
d’un mouvement. «Il y a un consensus
autour de deux choses : nous considérons
tous la décentralisation comme un statu
quo et la régionalisation poussée comme
la position de Bamako», explique l’un des
participants aux réunions. Face à eux, les
représentants des autorités de Bamako,
dont plusieurs ministres, ont l’air affaiblis.
«Ils ne se font pas confiance au sein-même
du gouvernement», lâche un participant.
Un autre ajoute, dépité : «Ils n’ont aucune
proposition précise à faire.» ■
FÉDÉRATION
Parallèlement à ces auditions, des
représentants des six groupes armés
du Nord du pays, le MNLA, le MAA,
le HCUA, la CPA, le MAA dissident
et la CMFPR se sont réunis pour
tenter de trouver un terrain d’entente
sur les revendications politiques et
institutionnelles.
«Une
commission
composée de 2 ou 3 représentants de
chaque groupe travaille chaque jour sur
les détails techniques, et en soirée les
leaders des mouvements se réunissent
pour formaliser les accords», explique un
participant. Pour négocier face à Bamako,
ils veulent faire une seule proposition.
«Certains parlent d’autonomie, d’autres
de fédération et d’autres encore
d’autodétermination», raconte un membre
Un Algérien de 25 ans suspecté de
terrorisme et réclamé par son pays a
été retrouvé début septembre avec
le soutien d’Interpol dans une prison
malienne sous une fausse identité, a
annoncé hier l’organisation policière
internationale. Cet homme qui faisait
l’objet d’une «notice rouge» (demande
d’arrestation et d’extradition, ndlr)
attend désormais son extradition vers
l’Algérie, a précisé Interpol, basée à
Lyon (sud-est), dans un communiqué.
Il a été identifié après vérification
par les autorités maliennes, dans la
base de données de l’organisation
policière. La gendarmerie malienne,
formée aux dispositifs biométriques,
avait auparavant relevé les empreintes,
photographié et scanné les iris
de prisonniers arrêtés durant une
opération de contre-terrorisme,
survenue fin janvier 2014.
AFP
6Un terroriste
présumé, identifié
au Mali, réclamé
par Alger
Bouira : hommage au
diplomate libéré Mourad
Guessas
Une cérémonie en hommage au diplomate
Mourad Guessas, libéré récemment, a
été organisée dans son village natal Ath
Hamdoune, relevant de la commune
d’Aghbalou, à 60 km à l’est de Bouira.
Les initiateurs des festivités sont les deux
associations Tagmatt (Fraternité), Thilelli
(Liberté), et le collectif des habitants
d’Ath Hamdoune. «Nous avons enduré des
moments très difficiles durant les 28 mois
de détention de mon frère Mourad. La
souffrance de sa mère est indescriptible,
témoigne Messaoud, frère du diplomate
Mourad Guessas. La femme et la fille de mon
frère sont parvenues à fuir pour regagner
l’Algérie, mais mon frère l’ignorait.
Seulement nous n’avons jamais perdu
espoir quant à son retour sain et sauf grâce
aux assurances du ministère des Affaires
étrangères avec lequel nous étions en
contact. Les villageois, pour leur part, n’ont
jamais cessé de demander des nouvelles
de mon frère durant sa séquestration.»
MARDI La lutte contre la fièvre aphteuse
continue, 6200 bovins sont vaccinés.
Visiblement, les autorités n’ont pas de rancune
envers à la Tunisie d’où provient la maladie. La
preuve, Sellal, qui nous avait manqué, affirme
que «la réussite de la Tunisie est aussi celle de
l’Algérie». Qui a dit que l’intégration maghrébine
n’avançait pas ? Entre-temps, le pouvoir durcit
la loi contre les «insoumis» du service national
dont la durée passe à 12 mois.
Les proches du diplomate ont tenu à
démentir avoir subi des pressions de la
part des pouvoirs publics afin de renoncer
à toute action en faveur de la libération
des représentants algériens. «Nous avons
laissé l’Etat algérien et sa diplomatie se
charger de cette affaire compliquée. Nous
avions une totale confiance», disent-ils.
Lors de la prise de parole, les intervenants
ont évoqué la bravoure et la résistance
des diplomates enlevés au Mali : «Ils ont
honoré l’Algérie grâce à leur courage et
leur endurance. Cette cérémonie est aussi
un recueillement à la mémoire des deux
autres diplomates martyrs, assassinés par
les terroristes.» Les festivités ont vu la
participation de nombreuses personnalités,
députés, représentants des pouvoirs publics,
ainsi que des élus. Malheureusement, pour
des raisons de santé, Mourad Guessas s’est
excusé de ne pouvoir participer à l’hommage
organisé en son honneur. Omar Arbane
MERCREDI Les Algériens prenant Air France
doivent se méfier, leurs vols risquent d’être
annulés entre le 15 et le 22 septembre.
Pour une fois que ce n’est pas Air Algérie
qui est en cause. Entre-temps, Aïssa,
imam national, affirme que l’Algérie
est «immunisée contre l’extrémisme».
Forcément, quand on augmente de 10%
les dépenses militaires annuelles, il est
plus aisé de contrôler toute la population.
Gardes communaux : une marche
nationale mardi à Alger
Réunis hier, après avoir organisé un sit-in national
regroupant des dizaines de délégations venues
de plus d’une dizaine de wilayas du pays, devant
le siège de la wilaya de Bouira, le Mouvement
des gardes communaux libres (MGCL) a décidé
d’organiser une marche dans la capitale mardi
prochain. L’annonce a été faite à El Watan
Week-end hier par le porte-parole du MGCL,
Aliouat Lahlou, qui a précisé que c’était la base
qui a décidé de cette action de rue à Alger. Pour
justifier cette manifestation, notre source estime
que ce sera difficile d’organiser une marche à
partir de Bouira vers Alger, vu «les contraintes
et les pressions dont font l’objet des gardes
communaux, surtout ceux qui sont toujours en
poste». D’ailleurs, c’est ce que nous a appris hier
le délégué de la wilaya d’El Bayadh et porteparole des gardes communaux des wilayas du
sud du pays, concernant des pressions exercées
par leur hiérarchie en les dissuadant de prendre
part même à l’action d’hier. «Nous allons d’abord
organiser un sit-in devant la Grande-Poste d’Alger,
qui sera suivi d’une marche vers le siège de l’APN»,
a précisé M. Aliouat. Les gardes communaux
libres qui ont dénoncé le dialogue entrepris par
le ministère de l’Intérieur avec «des gens non
représentatifs» réclament que soit réétudié de
fond en comble le dossier de la garde communale
et de prendre en charge tous les points de la
plateforme de revendications dont une copie
avait été remise à l’Intérieur en date du 9 mars
dernier.
Amar Fedjkhi
Des experts lancent une
«Fondation de réflexion
nationale»
Un groupe d’experts indépendants, déterminés
à apporter leur contribution en termes de
réflexion sur tous les secteurs, a décidé, lors
d’une rencontre informelle ayant eu lieu il y a
deux jours à Alger, la création d’une fondation
de réflexion autour des problématiques posées
au pays. C’est ce que nous avons appris de
quelques membres initiateurs de cette rencontre.
La fondation a pour objectif de débattre des
questions nationales, politiques et surtout celles
relatives à l’économie nationale. C’est ce que
nous a confié, par téléphone et en exclusivité à
El Watan Week-end, l’expert en développement,
Akli Moussouni, l’un des membres de ce
groupe. L’objectif de ce centre de réflexion,
qui rassemble des experts en économie, dans
le domaine de l’énergie, des consultants en
management et des juristes, est de débattre
surtout des questions relatives à l’économie
nationale dont le secteur souffre d’énormes
difficultés liées essentiellement à la gestion
hasardeuse et d’essayer d’apporter un plus
pour développer l’économie du pays. Pour le
Dr M’hamed Hamidouche, analyste et expert en
économie, spécialiste des affaires financières,
«cette démarche s’effectuera par des propositions
des experts à travers de grands débats auxquels
seront conviées toutes les composantes actrices
du pays». La feuille de route tracée par les
membres de ce groupe est la construction d’une
force de proposition intellectuelle à la faveur
«des grandes questions qui se posent pour l’avenir
de la nation». La fondation a également pour
but d’orienter à chaque fois le débat sur «les
problématiques dont les enjeux sont d’envergure
nationale et conséquentes pour l’avenir du
pays. Elaborer une feuille de route crédible
capable d’influencer les centres de décision, les
organisations patronales et syndicales en vue de
rapprocher les opinions et à converger vers des
centres de recherche (à mettre en place) capables
de formuler à leur tour des idées à développer
et à mettre en chantier», lit-on dans une fiche
technique. Une série de rencontres aura lieu dans
plusieurs villes du pays et même à l’étranger
pour débattre de toutes les questions. Des chefs
de parti politique, des personnalités politiques,
des organisations en relation avec l’économie, les
décideurs institutionnels et éventuellement des
personnes ressources seront conviés à améliorer
les débats, a-t-on précisé de même source.
Amar Fedjkhi
JEUDI La réunion de l’opposition s’est tenue
dans de bonnes conditions à Alger, mais a
dû se passer du FFS et de Hamrouche qui ne
veulent pas être associés à ce mouvement.
Quand l’opposition dépasse la ligne
politique et devient un mode de vie...
Entre-temps, Alger tranche la question : pas
d’intervention internationale en Libye et
soutien d’une sortie de crise par le dialogue.
La constance de notre diplomatie n’a d’égale
que l’inertie de sa politique interne.
100
Algériens sont
engagés dans le
djihadisme en
Irak et en Syrie,
un des chiffres
les plus bas
dans le monde,
selon le journal
britannique The
Economist.
4
7 jours
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
En attendant de connaître le sort que lui réserve la wilaya, Djamila a installé ses enfants dans un immeuble vide, où, depuis une semaine, ils vivent sans eau et sans faire à manger
Bab El Oued : les réfugiés du cinéma toujours dans l’impasse
PHOTOS : EL WATAN WEEK-END
Cela fait déjà trois semaines qu’une vingtaine de familles de Bab El Oued ont trouvé refuge
dans l’ancien cinéma Plaza. Entre les 10 et 15 août dernier, trois immeubles du quartier
sont vidés de leurs habitants. Officiellement, c’est la vétusté des bâtiments qui est en
cause. Expulsés par les autorités, les habitants des appartements du 2, rue du Dey, 35,
rue colonel Lotfi et du 2, rue Moussa Rebai n’ont d’autre choix que d’investir les locaux
du cinéma. Une situation qui devait être temporaire, le temps pour l’APC d’examiner les
demandes de relogement. Pourtant, les semaines passent et l’inquiétude que le temporaire
se transforme en permanent grandit. «On nous donne une date et à chaque fois ils la
repoussent, c’est déjà la quatrième fois que ça arrive», désespère Sofiane, l’un des expulsés.
Lui était propriétaire de son logement, d’autres étaient locataires, mais aujourd’hui tous
sont logés à la même enseigne. Vivre séparés de ses voisins par un simple rideau, sans
intimité, dans des conditions d’hygiène difficiles. Au milieu du marasme, des enfants.
Mohamed est père de trois filles. Cette année, pour la première fois, les deux plus grandes
n’ont pas pu faire leur rentrée scolaire. «On nous demande un certificat de logement pour
inscrire les enfants à l’école, ce que nous n’avons pas». Alors l’aînée passant ses journées au
cinéma, dans la saleté, en tombe malade. D’autres comme Fatima ont perdu leur emploi.
Elle exerçait dans le commerce, mais impossible de se rendre tous les jours à son travail
dans ces conditions. «On passe nos journées ici à attendre qu’on nous propose une solution
de relogement, c’est pour ça que je ne peux pas m’absenter.» «Le plus dur est de ne pas savoir,
c’est impossible de s’organiser», déplore la mère de famille.
Maxime Bayce
Fatima a 70 ans. Son tort, selon elle, avoir été absente pendant le recensement de 2008. Elle vivait pourtant
dans l’appartement de son père, Mohammed Bouralha
Mohamed a été expulsé de l’appartement où il vit depuis 1962. Ici, devant le café Malakoff qu’il fréquentait déjà
enfant, pour écouter M’hamed El Anka
7 jours 5
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Alors que les ministres et les maires se sont réunis hier pour décider d’un
plan d’urgence visant à refaire d’Alger la vitrine du pays, une dizaine de
familles de la Basse-Casbah, brutalement expulsés de leur logement il y a une
semaine, occupent la rue avec leurs meubles.
Mélanie Matarese
@melalger
T
Sept jours. Voilà sept jours que Djamila n’a
pas pu donner un repas correct à Maram,
Nabil et Doha, ses enfants de 8 mois, 3
et 4 ans. Qu’Abderrahmane traîne avec
le même pantalon et la même chemise.
Que Nacera jette des regards désespérés
vers son appartement, muré, dans lequel
sont à jamais ensevelies ses affaires. Dans
les galeries Malakoff, à la lisière de la
Casbah, près de la place des Martyrs, la
vie s’est arrêtée pour les habitants des
immeubles n°5 et n°15, dont le porche est
désormais obstrué par un mur de briques
cimenté à la hâte. «Il était 8h30 quand des
policiers, des pompiers, des agents de la
wilaya ont débarqué pour nous dire qu’ils
fallait qu’on parte ‘’immédiatement’’
de notre maison, raconte Abderrahmane
dont le père et la mère, âgée de 80 ans,
se retrouvent dehors. Mais jamais nous
n’avons été prévenus de leur arrivée !
Certains voisins n’étaient même pas chez
eux.» Grand classique des expulsions
comme il s’en organise depuis plusieurs
mois dans la capitale, les autorités
proposent à certains un relogement dans
une cité-dortoir de banlieue pendant que
d’autres se retrouvent sans rien. Mohamed
fait partie des premiers, mais il a refusé de
partir «d’un F7 où vivaient dix personnes
pour un F3 à Ouled Mendir». Après avoir
envoyé sa femme et ses enfants dans sa
famille, il a choisi de rester dans la rue
pour surveiller ses meubles. Sous les
arcades, canapés, tables, chaises, frigos,
s’entassent, sommairement bâchés et déjà
couverts de fientes d’oiseaux. Nacéra,
ex-enseignante, fait partie de ceux qui du
jour au lendemain, se sont retrouvés sans
toit. «Les pompiers ne sont même pas
montés chez moi parce qu’ils avaient peur,
raconte-t-elle. C’est vrai que les marches
de l’escalier ont été remplacées par des
planches, mais on n’est pas du bétail !»
DÉPORTATION
Alors avec Fatma et son fils, Djamila et ses
enfants, elles squattent avec des escadrons
de moustiques un immeuble déserté
rongé par l’humidité et les séismes. «On
nous a promis une solution d’ici deux
ou trois jours, poursuit-elle. Mais rien
n’est venu. On a demandé à rencontrer
le maire en urgence, mais il ne s’est rien
passé ! On voudrait juste que quelqu’un
entende notre appel au secours !» Lhadi
Bendebka, avocat spécialiste des questions
immobilières, ne peut retenir une moue
pessimiste. Il sait trop bien ce qui se cache
derrière ces expulsions. «Nous sommes en
train d’assister à une grande opération de
déportation des habitants du Centre vers la
périphérie pour satisfaire les spéculateurs
qui souhaitent faire main basse sur le
foncier, car on se trouve là dans une zone
de très grande spéculation», expliquet-il en prenant à témoin les galeries
Malakoff. Et même si La Casbah - et la
Basse-Casbah, c’est-à-dire sa ceinture
de bâtiments construits dans la seconde
moitié du XIXe siècle, considérée comme
partie intégrante du secteur sauvegardé
- est sur le papier très protégée, il sera
compliqué mais pas impossible pour
les spéculateurs de s’accaparer de la
zone. Les exemples ne manquent pas
pour montrer combien passer des mains
du public à celles du privé n’est qu’une
histoire d’arrangements.
M’HAMED EL ANKA
L’avocat maître Khaled Bourayou,
représentant des résidents de la cité des
Sources contre un promoteur privé qui
s’est emparé d’une parcelle de 2800
mètres carrés pour y construire une
tour de plus de 10 étages en violation
de plusieurs lois, connaît bien les
procédés utilisés. «Nous assistons à un
dépeçage en règle des espaces verts, des
quartiers, des cités. Nous savons que des
spéculateurs immobiliers ont bénéficié
d’avantages et d’appuis pour acquérir
des terrains qui ne leur appartiennent
pas. Il y a une grande spéculation
dirigée par de hauts responsables de
l’administration pour vendre des lots de
terrain à des étrangers.» Entre les chats
crasseux endormis dans les caniveaux, les
balcons qui menacent de s’effondrer, les
sandwichs de viande avariée qui mijotent
au soleil et les voitures qui slaloment dans
une foule désordonnée, le quartier ne
laisse rien présager d’un potentiel hautstanding. Ce serait oublier que de l’autre
côté de la rue, derrière les palissades, le
métro va d’ici peu changer le visage du
quartier. «On nous a dit que le ministère
de la Culture comptait récupérer nos
appartements pour en faire des bureaux»,
rapporte, dubitatif, Rachid, qui se retrouve
aussi à la rue. «L’Etat ne discute pas
avec les propriétaires d’appartement ou
d’immeubles, il ne discute qu’avec les
propriétaires d’assiette, explique encore
Lhadi Bendebka. De plus, le séisme
équivaut à un état d’urgence : il annule
toutes les lois.» Dans la cour, Malika,
née dans les galeries Malakoff, ne peut
retenir ses larmes. De sa fenêtre, elle a
vu ses voisins se faire expulser, elle sait
que son tour viendra et veut croire qu’on
lui offrira un logement en compensation.
A l’écart, Mohamed, résident des galeries
depuis 1962, ne semble toujours pas
croire ce qu’il lui arrive. Tout est allé un
peu trop vite pour le retraité qui tient ses
papiers dans un sachet plastique. Ses fils
ont sorti les meubles de l’appartement et
puis il s’est retrouvé là, sur les marches
du café des Artistes. Dans cette petite
enclave historique coincée entre les
bâtisses, où, petit, il venait écouter
M’hamed El Anka, le temps s’est figé
entre les bekradj en cuivre et les photos
noir et blanc des maîtres du chaâbi. Un
lieu béni que les séismes n’ont pas réussi
à faire tomber mais que la spéculation, le
temps venu, pourrait balayer d’un coup de
pelleteuse. ■
Plan d’urgence pour Alger
Cela a tout l’air d’une première : une bonne
partie de l’Exécutif s’est déplacée, hier à
la wilaya d’Alger, conduite par le Premier
ministre Abdelmalek Sellal, pour un important
conclave avec les autorités algéroises dédié
exclusivement aux maux de la capitale. Un
mini-conseil de gouvernement, en somme,
qui s’est tenu tout au long de la journée dans
la grande salle de l’ex-Conseil populaire de
la ville d’Alger (CPVA), avec la participation
d’une quinzaine de ministres. Ont pris par
également à cette réunion le wali d’Alger,
Abdelkader Zoukh, les maires de l’ensemble
des communes de l’Algérois, les élus APC
et APW, les députés et sénateurs d’Alger,
les directeurs de wilaya ainsi que le DGSN,
Abdelghani Hamel, et le commandant de la
Gendarmerie nationale, le général-major
Ahmed Boustila. Autant dire un «conseil
de guerre». Et pour cause : le constat qui
est fait au plus haut niveau de l’Etat est
que le cadre de vie à Alger va de mal en
pis, entre dégradation alarmante du vieux
bâti, insalubrité, habitat précaire, bouchons
interminables, pollution, faible qualité des
services, problèmes de parking, problèmes
de gouvernance… Bref, «l’image renvoyée
par la ville d’Alger est indigne de son rang
et de son histoire», est obligé de constater
Abelmalek Sellal himself. «Il est temps de
trouver les solutions idoines et prendre les
mesures qui s’imposent afin d’améliorer le
cadre de vie à Alger qui est la vitrine du pays»,
insiste-t-il, avant d’ajouter : «Il faut améliorer
la situation dans plusieurs domaines. Il y a des
questions qui urgent telles que la résorption
de l’habitat précaire. Il y a un manque au
niveau des équipements publics. D’un côté,
nous avons noté une amélioration appréciable
dans la lutte contre la bureaucratie (…)
mais les équipements publics ne se sont pas
développés. Ce n’est pas une image digne de la
ville d’Alger qui est la vitrine de l’Algérie.» M.
Sellal a évoqué, dans la foulée, la dégradation
de La Casbah en s’interrogeant sur les
raisons de l’incurie des différents plans de
sauvegarde de la cité ottomane. «Ce n’est
pas un problème d’argent, nous avons les
budgets», martèle-t-il. Le Premier ministre a
également pointé la morosité de la ville en
nocturne. «Si vous vous promenez à la rue
Didouche Mourad ou Larbi Ben M’hidi, dès 18h,
la plupart des commerces sont fermés» a-t-il
relevé en exhortant la wilaya à faire en sorte
que la capitale s’anime le soir. La réunion
s’est ensuite poursuivie à huis clos. En milieu
d’après-midi, Tayeb Belaïz a animé un point
de presse au siège de la wilaya pour annoncer
les mesures prises. Celles-ci consistent en
un plan de huit points portant exclusivement
sur des «mesures d’urgence en attendant
d’autres décisions». La première porte sur la
poursuite de l’opération de relogement au
profit des familles sinistrées ou en situation
précaire. «Cette opération doit être bouclée
avant fin 2014», a indiqué le ministre de
l’Intérieur en promettant que tous les
logements disponibles seront distribués. Il a
été également décidé de constituer un groupe
de travail chargé de réfléchir à une nouvelle
organisation administrative de la capitale.
Une nouvelle instance sera, par ailleurs, créée,
pour prendre en charge la réhabilitation
du vieux bâti. M. Belaïz a aussi annoncé la
réactivation de la police communale. Il est
aussi question de la création d’un groupe
de travail chargé de faire des propositions
au wali pour animer Alger le soir et ouvrir
les commerces fermés nuitamment. Autre
mesure : l’embellissement de la capitale
sera, désormais, confié à un nouvel EPIC.
Retenons enfin qu’une attention particulière
sera accordée à l’entretien des cimetières, a
encore promis M. Belaïz. Mustapha Benfodil
Par Lhadi Bendebka
avocat spécialiste des
questions immobilières
1962
Le nouvel Etat algérien se cale sur le
modèle de l’administration française : il
reste propriétaire des assiettes foncières
et ne cède les biens que dans le cadre de
concessions. Les biens laissés par les Français
sont gérés par l’administration des biens
vacants, dont la mission s’est finalement
résumée à répartir les plus beaux biens de
la ville aux politiques, aux militaires et leurs
proches.
PHOTOS : D. R.
BASSE-CASBAH
Expulsés d’un quartier
qui vaut de l’or
La lente stratégie
de récupération du foncier
1980
Une nouvelle loi voit le jour, sur la cession des
biens de l’Etat. Les principaux bénéficiaires
(hauts fonctionnaires, militaires reconvertis
dans le commerce, barons de l’import-import,
etc.), qui jusque-là ne possédaient aucun
titre de propriété, peuvent enfin légalement
acheter - au dinar symbolique - d’immenses
parcelles, de belles villas... Les Algériens
qui n’ont pas les moyens d’acheter restent
locataires, sous la tutelle de l’administration
des biens vacants ou de celle de la Régie
foncière qui deviendra l’OPGI.
1990
La décennie noire est une aubaine : de
nombreux biens sont vendus à des prix
cassés. L’Etat abroge les lois françaises mais
n’en crée pas d’autres. Il fabrique le vide, qui
va faciliter l’accaparement du foncier dans la
plus grande opacité.
2000
Le vide juridique a permis le développement
de situations complexes où l’ancien est
à la fois occupé par des locataires et des
propriétaires. La suppression des syndics
de copropriété, par exemple, a conduit à
la dégradation de nombreuses bâtisses
devenues insalubres, que l’Etat entend
aujourd’hui récupérer. Depuis 2008, un
décret exécutif (n°08-202) complète les
dispositions réglementaires fixant les règles
relatives à l’expropriation pour cause d’utilité
publique. Un deuxième alinéa a été ajouté
à l’article 40 du décret exécutif n°93-186
: «Pour les opérations de réalisation des
infrastructures d’intérêt général, d’envergure
nationale et stratégique dont l’utilité
publique est déclarée par décret exécutif,
le wali territorialement compétent prend,
immédiatement après la prise de possession
prévue à l’article 10 bis ci-dessus, l’arrêté
d’expropriation des biens et droits réels
immobiliers expropriés portant transfert de
propriété au profit de l’Etat. Dans le cas où
des recours sont introduits en justice par
les expropriés en matière d’indemnisation,
ceux-ci ne peuvent faire obstacle au transfert
de propriété au profit de l’Etat conformément
aux dispositions de l’article 29 bis de la loi
n°91-11 du 27 avril 1991 susvisée».
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El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
7 jours
Déficit en infrastructures scolaires à Chlef
A Oran, les corps communs,
les oubliés de la rentrée
Ghardaïa : rentrée boycottée
Dimanche dernier, les parents d’élèves
d’environ douze établissements scolaires,
tous paliers confondus, situés en majorité
dans la zone nord de Ghardaïa, ont boycotté
la rentrée. Cette initiative a été motivée
en grande partie, à en croire Younès
Balaadis, le président de l’association
des parents d’élèves de l’établissement
primaire de Cheikh Saïd Karbouche, «par
les dépassements jugés racistes de certains
enseignants, y compris certains personnels visà-vis de leurs enfants.» Une marche pacifique
a été organisée ce mardi vers le siège de la
wilaya par les parents boycotteurs. Ils n’ont
pas été reçus par le wali qui a, au nom d’un
agenda surchargé, refusé de les recevoir. Les
protestataires ont pu rencontrer le P/APW, qui
leur a répondu : «La tutelle est mal informée
de tout ce qui s’est passé dans cette wilaya.»
Une plateforme de revendications a été
remise au P/APW, parmi lesquelles la sanction
de tous les fonctionnaires ayant commis
des dépassements vis-à-vis les élèves,
l’amélioration des conditions de scolarité
des élèves, de la formation des encadreurs,
l’intégration de tous les enseignants ayant
pris en charge l’accomplissement du cursus
scolaire. Le directeur de l’éducation de la
wilaya, Azzedine Djillani, promet que «les lois
de la République seront les mêmes pour tout
le monde, et toute personne voulant porter
atteinte à l’unité nationale sera châtiée par la
loi.» Il a assuré la volonté et la disponibilité
de son département à offrir tous les moyens
nécessaires au bon déroulement de la
Farid Azzoug
scolarité dans la wilaya.
PHOTO : B. SOUHIL
Ils sont près de 5000 et contribuent eux
aussi pleinement au bon fonctionnement
des établissements scolaires. Ce sont
les corps communs et les ouvriers
professionnels, dont les effectifs
demandent néanmoins à être doublés
pour une gestion optimale du secteur de
l’Education. En attendant, alors qu’ils sont
les moins bien payés, ils se retrouvent
en majorité à cumuler les fonctions et
les charges de travail. C’est le constat de
Mohamed Bekhedda, chargé de l’organique
à l’échelle nationale et de la coordination
régionale ouest du Syndicat des corps
communs et des ouvriers professionnels
(SNCC). Particulièrement active à Oran,
cette organisation agréée depuis janvier
2013 n’a toujours pas eu d’autorisation
d’installer des sections syndicales. «Nous
avons beaucoup bataillé depuis 2007,
allant jusqu’à plaider notre cause auprès du
Bureau international du travail (BIT), pour
avoir notre agrément qui nous permettra
de défendre cette tranche de travailleurs du
secteur de l’Education», indique le même
cadre syndical qui parle d’aberrations et
d’injustices flagrantes subies par beaucoup
d’employés. Les exemples ne manquent
pas. On n’enregistre souvent qu’un seul
veilleur de nuit par établissement, et de
qui on exige de ne pas dormir toute la nuit.
Sans récupération, au bout de quelques
jours, le rythme s’avère insoutenable.
Pour les agents de nettoyage, la charge de
travail est telle qu’ils se retrouvent dans
l’obligation d’effectuer le triple de la tâche
exigée par la norme, c’est-à-dire pas plus
de six locaux par jour. «Dans tous les cas de
figure, nous sommes arrivés à la conclusion
que les effectifs doivent être doublés
pour éviter les surcharges, mais ce n’est
malheureusement pas le cas encore cette
année», explique-t-on à ce sujet. Avant
2008, date de la réforme, le recrutement
des employés entrant dans cette catégorie
était laissé à l’appréciation des chefs
d’établissement, mais depuis tout a été
centralisé à la direction de l’Education.
«Les ouvriers professionnels qui sont censés
s’occuper des travaux d’entretien sont
parfois utilisés pour effectuer des travaux
qui, normalement, devaient être confiés à
une entreprise spécialisée», explique le
même représentant des travailleurs qui
soulève aussi le problème des agents
d’accueil, des agents administratifs, mais
surtout des contractuels qui sont en proie
à la menace de non-renouvellement du
contrat, ce qui restreint leur marge de
manœuvre pour revendiquer leurs droits.
Seuls deux nouveaux lycées ont été
réceptionnés pour cette rentrée, sachant
que le palier du secondaire, précisément
les classes de terminale, va enregistrer
des sureffectifs dus à l’arrivée de la vague
engendrée par la réforme de 2008. Les
surcharges des classes concerneront
notamment la zone est d’Oran, avec la
réalisation des groupements urbains et
les relogements relativement massifs
qui ne sont pas toujours accompagnés
d’infrastructures adéquates.
Djamel Benachour
La nouvelle année scolaire s’annonce
particulièrement compliquée dans les
nouvelles cités d’habitation inaugurées
récemment au chef-lieu de wilaya. Le
problème se pose avec plus d’acuité
dans les trois agglomérations de Chlef et
de Chettia, qui abritent plus de 14 000
familles. Le wali de Chlef a été interpellé
par des parents d’élèves de la nouvelle
ville d’El Hassania, sur le problème de
la surcharge des classes, dans la mesure
où les établissements comptent plus de
50 élèves par classe. Cette situation est
due au manque d’équipements scolaires,
selon un responsable. Selon lui, il n’y
a pas eu assez de nouvelles structures
éducatives pour faire face à la demande
sans cesse croissante. Il attribue cela au
fait que les services en charge du logement
et des infrastructures scolaires ne se
coordonnent pas entre eux. Notre source
citera à titre d’exemple la décision prise
précipitamment, ces derniers temps, de
transférer 400 familles d’El Guelaftia vers
la nouvelle cité de Chorfa, sans en aviser la
direction de l’Education.
A. Yechkour
M’sila : les parents terrorisés
par le trajet scolaire à
Hammam Dalaâ
Même s’il n’existe pas de statistiques sur
le nombre d’écoliers victimes d’accidents
sur le chemin de l’école, leur nombre est
tel que les parents sont pris de panique à
la seule pensée que leurs enfants partent
seuls à l’école. Marame, 6 ans, pleine de
vie dans sa belle robe rose, alourdie par
un sac à dos faisant office de cartable,
qui fait deux fois son volume, s’apprête à
parcourir ce périlleux chemin qui a coûté
la vie à sa jeune tante, Saliha (âgée de 9
ans) heurtée par un véhicule sur ce même
chemin il y a de cela quelques années.
Les centaines d’enfants des quartiers El
Bassatine et Barada risquent tous les jours
leur vie pour rejoindre les deux écoles
du centre-ville, l’école 114 et l’école du
stade, implantées dans l’inextricable
Hammam Dalaâ. Les parents restent sans
voix devant l’autisme des autorités locales.
Cette situation aurait pu être atténuée,
selon certains responsables, si le maire
avait opté pour la construction de l’école
primaire dans le quartier El Bassatine, au
lieu du quartier Boukerra, où une extension
de l’école primaire aurait amplement
suffi. Mais d’autres considérations avaient
prévalu, a ajouté Saïd Brahimi, ex-maire de
Hammam Dalaâ. En plus de ce problème
d’insécurité, le déficit chronique en matière
d’encadrement, aussi bien des anciens
établissements (4 CEM sont dépourvus de
directeur pour la seule commune de Beni
Ilmane) que les nouveaux, à l’instar des 7
nouveaux lycées réceptionnés ces joursci, où aucun responsable n’a été désigné.
D’autres éléments viennent grever cette
rentrée scolaire, notamment le sureffectif
au niveau de certaines communes qui
ont subi les effets de l’exode, du fait du
terrorisme qui a sévi à grande échelle dans
cette wilaya, où pas moins de 55 écoles
demeurent fermées jusqu’à ce jour.
S. Ghellab
Classes surchargées,
manque de livres, grève des
intendants... Dans la plupart
des wilayas, la rentrée
scolaire a mal commencé.
Que ce soit en raison des sureffectifs ou de la chaleur, de nombreux élèves ne peuvent aller en
classe toute la journée
RENTRÉE Que ceux qui
n’ont pas de problème
lèvent la main !
Nassima Oulebsir
T @Nassimaoulebsir
Dans plusieurs établissements scolaires, il n’y
a eu ni vente de livres, ni distribution de la
prime pour les enfants démunis, encore moins
d’inscription pour les élèves retardataires et la
réception de leurs frais d’inscription. La grève
des intendants a «paralysé» plusieurs démarches
administratives depuis lundi, deuxième jour
de la rentrée scolaire. Cette situation risquera
encore de perdurer puisque l’Union nationale
du personnel d’éducation et de la formation
(UNPEF), initiatrice de cette grève, menace de
recourir à un mouvement de protestation ouvert.
En plus de ce blocage lors des premiers jours de
la rentrée, plusieurs problèmes ont également
été soulevés par les élèves et leurs parents. Il y a
d’abord le problème du manque d’enseignants,
puisque plusieurs d’entre eux ayant terminé leur
formation suite à leur admission au concours de
recrutement n’ont pas pu avoir leur affectation
en tant que professeurs stagiaires. «Ce sont les
services de la Fonction publique qui bloquent»,
affirment nos sources. Conséquence : plusieurs
classes se retrouvent sans professeur. Même
si dans certaines wilayas la démarche est déjà
close, certains enseignants refusent d’accepter
leur affectation et demandent à être rapprochés
de leur lieu de résidence, à l’exemple de
quelques enseignantes dans la wilaya de Djelfa
ou ailleurs dans le Sud. «Non seulement nous
n’avons pas de transport du personnel, je
suis affectée à plus de 200 km de mon lieu
de résidence», dénonce une enseignante à
Djelfa, alors que d’autres ne comprennent pas
pourquoi le directeur de l’éducation s’oppose
aux demandes de transfert administratif.
Ensuite vient la surcharge des classes.
Certaines familles relogées pendant l’été à
Alger dénoncent le retard dans l’ouverture de
nouvelles écoles.
CANTINE
«Des élèves se retrouvent sans classe et sont
obligés d’être dirigés vers des écoles dans
de mauvaises conditions, surtout qu’il n’y a
toujours pas de ramassage scolaire», dénonce
un groupe de parents d’élèves. Et même si les
élèves font un effort pour se déplacer ailleurs
en compagnie d’un des parents, ces derniers
sont obligés de s’absenter de leur travail pour
assurer le déjeuner à leurs enfants. Les cantines
dans certaines écoles ne sont pas encore
fonctionnelles. «L’opération de relogement
n’a pas été soigneusement étudiée. L’aspect
éducatif n’a pas été pris en considération»,
dénonce encore le directeur d’un collège.
Certaines écoles, à l’exemple de celles d’Algerouest, sont tellement surchargées qu’elles
n’accueillent les enfants que pour deux heures !
C’est en classe de terminale que la surcharge
est particulièrement ressentie avec plus de 40
élèves. Une situation causée par l’arrivée de
deux générations de la réforme à ce niveau. Les
directeurs d’établissement ont-ils mal géré la
situation ? Dans certaines écoles, il n’existe
même pas de directeur. Et si certains sont
installés, ils réclament leur logement de
fonction, toujours occupé par d’anciens
responsables, affirme notre source. Toujours
dans une commune de Djelfa, des enseignants
ont refusé d’entamer les cours en signe de
protestation contre les travaux encore non
achevés à l’intérieur des établissements. Reste
enfin la problématique du cartable lourd : les
solutions proposées par le ministère n’ont
toujours pas vu le jour.» ■
contrechamp 7
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Un groupe d’employés et de cadres d’Air Algérie, qui a saisi le ministre des
Transports début août pour dénoncer la mauvaise gestion de la compagnie
aérienne, attaque de nouveau l’entreprise, documents à l’appui.
Meziane Abane
T @mezianeabane
«Ils sont responsables du marasme et de
l’humiliation» que connaît le pavillon
national depuis le crash du vol AH5017 au
Mali. Le groupe d’employés et de cadres
d’Air Algérie accuse l’actuel PDG d’Air
Algérie, Mohamed Salah Boultif, et les
différents responsables de la compagnie,
qu’ils qualifient aussi de «courtisans».
Documents à l’appui, ces fonctionnaires ont
décidé de rendre publics plusieurs éléments
en leur possession censés prouver la
mauvaise gestion de l’entreprise et impliquer
différents hauts responsables de l’entreprise
publique dans des affaires d’«abus de
pouvoir» et de «mauvaise gestion». Le 2 août
dernier, ils avaient déjà écrit au ministre des
Transports, Amar Ghoul : «Le népotisme, le
régionalisme, l’injustice, l’incompétence,
l’immobilisme, l’absence d’anticipation,
la cupidité, la démission du collectif et la
personnalité même du PDG d’Air Algérie
sont autant d’éléments qui pourraient
expliquer, un tant soit peu, l’incurie actuelle.»
Ils dénoncent d’abord «les pertes financières
colossales qui ne laissent aucun doute sur la
façon dont est gérée Air Algérie». Dans une
lettre adressée au directeur de la CNAS, où le
directeur des ressources humaines demande
«des attestations de cotisations sociales des
employés expatriés en Italie (Rome) pour
justifier auprès des autorités italiennes, leurs
cotisations en Algérie durant leur période
de détachement», il a été rapporté qu’«Air
Algérie a été pénalisée par les autorités
italiennes pour un montant de plus de 500 000
euros». Autre dossier : la construction
du nouveau siège de la compagnie à Bab
Ezzouar. En avril 2013, l’entreprise chargée
de la construction, SM International, a lancé
une procédure d’arbitrage international
pour régler un litige relatif à la résiliation
du contrat avec Air Algérie. Au-delà de
l’affaire elle-même, le groupe s’inquiète des
frais qu’implique cette résiliation de contrat
car SMI réclame… 90 millions d’euros
de dommages et intérêts. Les membres du
collectif pointent aussi du doigt l’agent
général syrien, GSA, responsable de l’activité
commerciale d’Air Algérie en Syrie. Selon
eux, il aurait détourné «plus de 10 millions
d’euros avant de s’évaporer dans la nature
suite aux événements en Syrie». Sur un autre
plan, le groupe déplore le manque de gestion
et de vision qui a mené la compagnie à perdre
de nombreux marchés. «Nous rappelons que
le fret et cargo d’Air Algérie demeure l’otage
des compagnies étrangères. La compagnie
doit, impérativement et sans tarder, chercher
un partenariat stratégique pour reprendre
les parts du marché national.» Il appelle
aussi à revoir la politique commerciale de
l’entreprise.
HUB
«Quatre compagnies aériennes se partagent
le marché Alger/Paris : Air France, Aigle
Azur, Air Algérie et Air Méditerranée. Air
Algérie perd du terrain sur son propre
marché, ce qui implique une baisse de son
chiffre d’affaires. Il n’existe aucune politique
commerciale, car la division commerciale est
plongée dans des problèmes interminables
dus aux agissements néfastes du PDG et du
directeur de l’aviation civile», dénonce-t-il.
Le projet de réalisation d’un hub qui intégrera
la compagnie dans le trafic de transit tarde à
voir le jour. Ce projet donnera à Air Algérie la
possibilité d’intégrer l’une des trois alliances
mondiales - Skyteam, Star Alliance ou One
World - comme c’est le cas de plusieurs
pays africains, à savoir l’Egypte, l’Ethiopie,
l’Afrique du Sud et le Kenya. «Tunis Air
et Royal Air Maroc se sont accordées avec
plusieurs compagnies aériennes de renommée
internationale sur des marchés communs,
contrairement à Air Algérie qui brille par son
absence et son manque de vision stratégique
de développement. Elle n’offre aucune
opportunité de correspondances sur d’autres
destinations et perd du terrain sur son propre
AIR ALGÉRIE
Cadres
et employés
accusent
Billet d’avion gratuit Alger/Lille/Alger
Correspondance du wali de Tindouf adressée au PDG d’Air algérien l’informant de la situation inquiétante de l’aéroport de
la wilaya
Demande d’attribution d’un billet gratuit à un jeune résident en France censé aider Air Algérie à nettoyer les réseaux sociaux des attaques.
marché. Cette situation est grave quand
on sait qu’Air Sénégal International s’est
entendue avec South African Airlines sur les
destinations de New York et Johannesburg»,
déplorent les membres du collectif. Quant au
projet des filiales d’Air Algérie, le groupe
déclare avoir totalement perdu espoir. «Le
dossier reste au stade embryonnaire. Le
projet reste sans suite malgré tous les moyens
dont dispose l’entreprise publique», accuse
un cadre.
SONACOM
Autre problème : l’achat de 16 nouveaux
avions. D’après un pilote en exercice, trois
d’entre eux sont de type ATR 72-600, dotés
d’un nouveau cockpit au design évolutif
et largement différent des cockpits ATR
72 connus jusque-là. «Les mises à niveau
périodiques des pilotes (tous les six mois,
ndlr) pour la revalidation de leur licence de
vol sur les avions de type ATR 72-600 ne peut
se faire sur le simulateur ATR 72-500 acquis
par Air Algérie. La compagnie sera donc
dans l’obligation d’envoyer les équipages
qualifiés à l’étranger pour des mises à niveau
en dépit d’un investissement de 10 millions
de dollars. Soit le coût d’un simulateur,
si l’on additionne la prise en charge des
équipages, les frais de mission et le coût
des séances qui se situent entre 300 et 400
euros/heure», explique-t-il avant de proposer
de vendre les anciens ATR et les remplacer
par des ATR 72-600 pour n’opter que pour
un simulateur, puisqu’ATR ne fabrique plus
le 72-500. Le collectif affirme encore que la
compagnie est devenue «l’employeur exclusif
des amis et proches de hauts responsables».
«Le recrutement ne se fait pas à partir des
compétences des candidats et ne passe
par aucun appel à la candidature. Chaque
responsable place les siens. Air Algérie
n’est pas loin de devenir la Sonacom
d’aujourd’hui», regrette un cadre. Pour
nettoyer les réseaux sociaux des critiques qui
ont accablé la compagnie depuis le crash du
vol AH5017, le président du bureau exécutif
du syndicat de la compagnie a procédé au
«recrutement» d’un jeune «spécialiste»
résidant à Lille, en France. Dans une lettre
adressée, juillet dernier, au chef de la division
commerciale d’Air Algérie (copie jointe au
PDG, ndlr), ce même responsable a demandé
qu’on lui délivre un titre de voyage gratuit
Lille/Alger/Lille.
CAFÉTÉRIA
Ainsi, sans plus d’enquête à son sujet, le
jeune Lillois a pu bénéficier d’un billet allerretour… gratuit. La section syndicale UGTA
n’est pas épargnée par le collectif qui rapporte
qu’un représentant syndical s’est présenté en
«piétinant» le statut de l’UGTA adopté lors
du 10e congrès national en 2000. En effet,
parmi les conditions de candidature au sein
des instances du syndicat étatique, il a été
clairement souligné que le candidat ne doit
aucunement exercer des activités lucratives.
Or, d’après les documents présentés par
les membres du groupe, il s’avère que ce
responsable tiendrait… une cafétéria à
Baraki ! Au chapitre des conditions de travail,
les anecdotes sont aussi très nombreuses.
Pour rappel, 70 mécaniciens de la direction
technique sont toujours en justice contre Air
Algérie pour revendiquer leur droit à la prime
de production chantier. Le wali de Tindouf,
Slimane Zergoune, déplore les conditions
de travail et le manque de personnel à
l’aéroport de la wilaya. A Constantine, les
travailleurs critiquent le changement du
siège de la compagnie vers des appartements
d’un immeuble de la cité Zouaghi dans les
faubourgs de la ville, selon eux, trop loin
de leurs habitations et invivables en été en
raison de la chaleur. Les membres du collectif
appellent à «la réforme du staff dirigeant
d’Air Algérie», à revoir «la stratégie et la
politique de gestion de la compagnie qui doit
s’engager dans le processus de certification
de ses métiers par leur mise en conformité
avec les normes d’assurance qualité les
plus élevées dans l’industrie du transport
aérien et à définir une vision, une identité
économique pour pouvoir se hisser au niveau
des grandes compagnies aériennes arabes et
africaines». Comme d’habitude, nos requêtes
pour joindre la direction d’Air Algérie sont
restées sans réponse. ■
8
forum
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
ECOLE : LES NOUVEAUT
ÉS DE LA RENTRÉE
Page 2
NOS LECTEURS NOUS ÉCRIVENT
5 septembre 2014
@elwatan -weekend
282
Le général Touati, dernier opposant
militaire «officiel», s’en va
31 réactions
Ecole : ce qui va changer
à partir de cette année
16 réactions
QUELLE INITIATIVE ! Vous
m’en direz tant ! En lisant cet
article concernant les
nouveautés sur l’école
algérienne, je suis pliée de rire !
Toutes ces études pour ça, sans
compter la perte d’argent et de
temps ! Autant fermer toutes
les écoles du pays. Il y aurait
mieux à faire comme taguer
tous les murs du pays et où le
savoir serait dans la rue !
IL ÉTAIT TEMPS... La
ministre mérite d’être soutenue
pour remettre l’école et
l’éducation sur le bon chemin.
Il faudrait peut-être commencer
par les enseignants à qui il
faudra assurer une formation
de qualité, tout en écartant ceux
qui ne conviennent pas. Il y a
pour cela des spécialistes qui
peuvent, à travers des tests, les
écarter. En ce qui concerne les
parents, il faudrait leur faire
signer, en début d’année
scolaire, un document dans
lequel ils approuveront le
règlement intérieur. Ceux qui
ne seraient pas d’accord iront
chercher ailleurs. Pour
commencer à redresser la
situation, les écoles devraient
fonctionner avec un «règlement
militaire». La cigarette et la
drogue
entraîneront
directement la responsabilité
pénale des parents ; aucune
concession sur les portables ou
les smartphones, la coupe des
cheveux
devra
être
réglementée, une tenue décente
sera exigée. Les leçons de
morale seront réintroduites
pour éduquer les générations
futures. Il est déjà plus que trop
tard...
RÉFORMETTES ! J’entends
alléger le poids du cartable parci, imposer le port de la blouse
par-là, interdire le maquillage,
le gel et quoi d’autres ? Que des
réformettes tout ça ! A quand
une véritable commission
composée de professionnels de
l’éducation pour diagnostiquer
tous les travers de notre
système (et Dieu seul le sait, il
y en a !) et apporter les réformes
de fond qui s’imposent.
SANS FARD ! En plus de
ces louables initiatives
techniques, Madame la
ministre, n’y a-t-il pas une
réforme de fond comme
l’éducation religieuse qui
devrait aller ailleurs ? En ce qui
concerne le premier cours, je
vous préconise l’exercice
suivant : pourquoi, chez nous,
n’y a-t-il point d’unité
nationale ? Les enseignants
évalueront la maturité et le
traumatisme
de
notre
progéniture et vous fourniront
de la matière à l’élaboration
d’une éducation citoyenne... Si
votre gouvernement y consent.
DISCUSSIONS MALI
ENNES À ALGER
LA PAIX EST ENCORE
TRÈS LOIN
Pages 4-5
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh,
leader de la CPA
eux,
d’enrichissement,
x estt un moyen d’
d’enrichissement
i hi
t
ni plus ni moins.
DE LA POUDRE AUX YEUX. La notoriété
et la grandeur d’un responsable politique ou
militaire se mesurent à l’état de santé
économique, social, politique, etc. du pays.
Que nous ont-ils légué, si ce n’est un pays où
tout le monde ne pense qu’à l’exil. Sommesnous un Etat démocratique, au moins un pays
émergent ? Alors rien ne prouve cette
grandeur que certains essayent de donner à
cet homme.
LA MEUTE. A vous lire, on croirait que ce
cynique général est un intello cultivé qu’on a
évincé. En réalité, il est comme tous nos
généraux, businessman et ne connaît que la
matraque. Des généraux du tiers-monde qui
n’ont que la stratégie de leurs intérêts
personnels et les relations avec les puissances
uniquement. Le sieur faisait partie d’une
meute, et dans une meute le dominant chasse
les rivaux.
UN CLOU CHASSE L’AUTRE. L’armée
ne peut être composée que de généraux ; le
pouvoir renvoie alors les récalcitrants à leurs
petites mais grasses affaires pour placer des
prétendants aseptisés aux postes aseptisant
les aspirations républicaines. La démocratie
ne peut absolument pas s’instaurer dans le
monde arabo-musulman !
Mali : Une semaine de négociations
laborieuses
C’EST AUX MALIENS DE TROUVER LA SOLUTION.
L’Algérie doit se suffire de son rôle de facilitateur. Elle ne
doit en aucune manière s’ingérer dans les négociations
intermaliennes qui peuvent capoter à tout moment du
fait des interférences extérieures qui se traduisent par
des atermoiements des divers représentants. L’Algérie
ne doit pas porter le chapeau d’un tel scénario. Libre aux
Maliens de tirer toutes les conclusions, hormis d’accuser
le pays hôte de transgression. C’est leur affaire. Au
demeurant, je ne vois pas pourquoi l’ONU ne prendrait
pas sous sa coupe ces négociations pour nous libérer de
cette charge. C’est sa raison d’être pour mettre fin à
toutes ces tergiversations. Elle dispose également de
tous les moyens pour garantir l’application de tout
accord qui viendrait à être signé par les belligérants. A
moins que l’Algérie cherche à rehausser son prestige que
des pays malintentionnés s’évertuent déjà à lui porter
atteinte en jouant aux pyromanes.
ORGUEIL. Le Mali ne mérite pas tant que notre
compassion et assistance en tous genres ! Et ce, pour la
AFP
: 1 euro - weekend@elw
atan.com - www.elwatan
project.com - @elwatan_we
Clopin-clopant, il finit par atterrir à la
Présidence, comme bon nombre d’ailleurs,
où on l’utilisât à toutes les sauces. Il obtint le
grade de général pour services rendus
comme bon nombre de ses semblables. Point
à la ligne. Peureux, mou et hésitant, il n’a
jamais élevé le ton, contrairement à ce qu on
écrit de lui. La décence aurait voulu qu’il
rectifiât de lui-même le costume qu’on lui
faisait porter. Mais comme il lui plaisait, il
laissa la presse le rehausser, d’autant
qu’elle ignore vraiment son passé. Je ne
blâme pas la presse, mais les CV truqués.
Le sieur faisait partie d’une
SUS AUX RÉFORMATEURS ! Si ce
(que je ne connais) a été limogé, il
meute et dans une meute, le général
doit être excellent ! Normal : on vire
toujours
meilleurs qui ne peuvent
dominant chasse les rivaux. suivre «lalesmédiocrité
ambiante» et de
rigueur ! Bonne retraite M. Touati.
AUCUNE LUEUR À L’HORIZON... Le
partie. Des hommes qui n’ont pas pris la clef
des champs quand la maison brûlait. Des départ à la retraite d’un général à plus ou
hommes qui n’ont pas simplement attendu moins 77 ans dans le monde n’est pas un
que la tempête passe. L’Algérie lui doit événement. Ils ont laissé leur pays, avec 39
millions d’habitants, qui ne produit rien et
beaucoup.
exporte pour seulement un milliard de
AH LA PRESSE ! Ce bonhomme, aigri, dollars hors hydrocarbures. C’est plus
«replié sur lui-même», a laissé fleurir autour qu’une honte pour les incapables qui se sont
de lui toute une image contraire à ce qu’il fut. incrustés longtemps sur le «koursi» et n’ont
La presse l’a anobli de titres et de savoirs qui rien produit pour le peuple durant plus de 52
l’ont déboussolé qu’il a fini par accepter pour ans. L’argent et la démocratie sont deux
mieux se situer. Il n’était ni «mokh» ni lignes parallèles chez nous.
savant, un simple officier supérieur d’abord
VOUS DITES GÉNÉRAUX ! Le nombre
(ancien commandant de l’Ecole de santé de
SBB-CEM du DEW) que le défunt Lamari de généraux en Algérie est vraiment
employait selon son calendrier. Les incroyable. Quelles guerres ont-ils fait pour
événements de 1991 lui ont donné être promus au plus haut grade de l’armée ?
l’opportunité, du fait de son emploi du temps Quelles études ont-ils fait et quelles grandes
peu chargé, d’intégrer des groupes de écoles ont-ils fréquentées ? Ce sont des
réflexion pour travailler à une solution de vieillards qui ont dépassé de beaucoup l’âge
sortie de crise. Représentant le CEM/ANP à de la retraite et sont bien installés dans leurs
ces réunions, il en faisait rapport à ce dernier. affaires (import-import). L’Algérie, pour
ekend
avant et après la prise de fonction du général
Touati. C’est grâce à cet homme que l’armée
a pris le dessus sur les islamistes. C’est lui
qui a purgé le corps opérationnel des
incompétents et des gros ventres. Oui, c’est
lui, avec des milliers de soldats, qui a libéré
la Mitidja. Vous pouvez dire ce que vous
voulez, mais sans lui vous serez en ce
moment soit mort soit réfugié. L’Algérie a
enfanté des hommes et M. Touati en fait
Prix : 15 DA - France
HUMILIATION... En observant la photo de
ce triste sieur, on est troublé par la tache
d’ombre qui s’affiche sur son visage. C’est
terrible pour ce militaire remercié sans
ménagement par un impotent qu’il a servi de
son mieux. Quelle cruelle humiliation pour
cet ancien soldat de l’armée coloniale,
«sergenne», qui a rallié sur le tard et par
opportunisme la Révolution algérienne. Eh
oui, sans aucune honte, il est passé de la
répression contre les indigènes à la
répression contre les militants algériens
opposés au régime corrompu et injuste
installé par la force après l’indépendance. Il
fallait bien qu’il gagne ses galons de
général ! On dit qu’il a participé à la
création du RCD et qu’il serait derrière
l’assassinat de Matoub Lounès. A vérifier...
BON VENT ! Merci d’avoir sauvé
l’Algérie du terrorisme. Merci aussi d’avoir
contribué à rendre le paysage politique
médiocre et concentré le pouvoir autour de
votre personne. Merci d’avoir cultivé la
médiocrité en plaçant à la tête des institutions
de l’Etat des gens que vous avez choisis par
affinité et non pour leurs compétences,
maires, walis, députés, ministres, directeurs
et j’en passe. Eh oui, vous avez sans le savoir
contribué avec votre puissante institution à
hypothéquer l’avenir de nos enfants et du
pays. Trop soucieux de garder le pouvoir,
vous avez malgré vous contribué à creuser le
retard dans tous les domaines de la vie,
cultivé la médiocrité et encouragé l’exode de
milliers d’Algériens «m’khekh». Drôle de
conception post-révolutionnaire ! Bon vent !
IL FAUT RENDRE À CÉSAR CE QUI LUI
APPARTIENT. Je ne connais pas Touati
personnellement, mais j’étais étudiant à
Blida de 1990 à 1995, et j’ai vu la différence
16 réactions
simple raison que ses dirigeants ont presque de tout
temps pratiqué la duplicité et la volte-face pour s’attirer
les donateurs et autres «protecteurs». L’Algérie ne joue
pas sur du velours dans ce pays voué à la division et aux
luttes de clans, sous influence pour la plupart. Elle n’a
pas beaucoup à gagner, mais l’orgueil mal placé de nos
dirigeants les laissera-t-il voir clair et ne servir que de
facilitateurs pour une paix entre Maliens sans frais pour
nous ?
IL NE PEUT Y AVOIR ACCORD. Un accord ne s’obtient
pas avec des hommes dont l’incompétence est avérée
depuis des années, parmi lesquels plusieurs
intermédiaires tirent les marrons du feu, dans un pays
occupé par une ancienne puissance coloniale, et l’autre
pays est servile à la même puissance coloniale. L’entente
me semble impossible, surtout face à des adversaires qui
sont manipulés par plusieurs services de
renseignements étrangers et qui cherchent à tirer profit
du gâteau à venir.
Code du travail : les syndicats autonomes
préparent une réaction commune
2 réactions
LE DEVOIR. Quand est-ce que le travail sera... effectué sans rechigner par
l’ouvrier et que ce dernier trouve une satisfaction du devoir accompli ? Car, jusqu’à
maintenant, on dirait que cet employé nous rend service et qu’il est tenu d’être
félicité comme un gamin. Avec nos 25% de chômeurs, normalement tous les
travailleurs devraient être contents de percevoir un salaire. Mais ce n’est pas le cas.
Donc, je trouve juste de combattre ces comportements anormaux et de faire appel
aux personnes qui attendent d’avoir un poste de travail. D’ailleurs, les syndicats
s’inquiètent rarement des objectifs non atteints, de la productivité, etc.
UN JARDIN D’ENFANTS. Ce «code du travail existant, qui est l’un des
meilleurs au monde», selon le syndicaliste bien dévoué, a pourtant résulté en heure
de travail la moins productive au monde. Malgré les salaires bas, l’énergie gratuite,
les subventions de tout genre, le pays demeure incapable d’être compétitif. C’est un
jardin d’enfants. Les réglementations sont toujours réévaluées selon les résultats
obtenus.
Oran : double peine
pour les avocats
du barreau
4 réactions
L’ORDRE INVERSÉ. Dans la
profession d’avocat, le rôle du
bâtonnier est important, essentiel.
C’est le sage qui règle les litiges
entre les avocats et veille au
respect de la déontologie.
Malheureusement, en Algérie,
depuis les années 2000, ce n’est
plus le cas ; c’est malheureux
pour cette profession que j’ai
choisie par amour et conviction...
aujourd’hui 9
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
El W
Watan
atan
Week-end
Ryma Maria Benyakoub et Sofia Ouahib
T @Ryma_Maria
T @sofiaouahib
1 - LA CONTAMINATION
DU CHEPTEL OVIN EST
POSSIBLE, VOIRE DÉJÀ ENTAMÉE
Il y a un peu plus d’un mois, Karim
Boughanem, le directeur des services
vétérinaires au ministère de l’Agriculture
affirmait à El Watan Week-end que la
contamination de la fièvre aphteuse des
bovins aux ovins était «impossible». Mais
aujourd’hui, les vétérinaires que nous avons
contactés déclarent le contraire. En effet,
selon les spécialistes, «le risque zéro n’existe
pas». Akli Moussouni, expert en agronomie,
en est aussi certain : «Scientifiquement, cette
fièvre est transmissible aux ovins. Il ne faut
donc pas croire que le risque d’infection de
ces derniers n’est pas probable.». Cet avis
est largement partagé par Djelloul Chenouf,
vétérinaire à Bouira : «Le fait que le cheptel
ovin ne soit pas infecté jusqu’ici ne veut
pas dire que le virus n’est pas transmissible
aux moutons, il peut toucher les ovins à
n’importe quel moment.» Un expert agricole
estime même que tous les ingrédients sont
réunis pour que la transmission du virus
se déclare : «D’abord, la fréquentation
des mêmes pâturages par les cheptels
ovins et bovins. Or on sait qu’un contact
direct ou indirect - par les excréments ou
la respiration, par exemple - suffit à la
transmission de la maladie. Par ailleurs, on
parle des moutons, mais la fièvre aphteuse,
transmissible à tous les bi-ongulés, est
aussi susceptible d’affecter les sangliers.»
Le problème, d’après le docteur Djamil
Abdennebi, c’est qu’un mouton peut attraper
le virus sans en développer les symptômes.
Fièvre aphteuse : ce qu’on
ne nous dit pas
«Ce n’est même que dans de rares cas que
ces derniers développent des symptômes
(aphtes, fièvre...)». A quelques jours de l’Aïd
El Adha, les autorités se veulent rassurantes,
mais «il existe forcément ce qu’on appelle
des porteurs sains, c’est-à-dire des animaux
porteurs du virus mais qui ne sont pas
malades (ils ne montrent pas de signes
cliniques, ndlr), qui peuvent très bien être
une source de contamination», nuance le Dr
Boussafel, vétérinaire à Sétif. Par ailleurs,
la décision prise par le ministère de rouvrir
les marchés aux ovins exclusivement ne
contribue pas à rassurer les professionnels du
secteur, bien au contraire. «Si la circulation
des moutons, autorisée en vue de l’Aïd,
n’est pas accompagnée de surveillance
accrue, elle engendrera une nouvelle vague
de contamination aux ovins», craint Akli
Moussouni. Le Dr Boussafel le rejoint :
«S’ils s’amusent à rouvrir les marchés
aux bestiaux, le dispositif de sécurité doit
être maintenu afin d’éviter tout risque de
contamination nouvelle.» Les facteurs de
transmission n’étant pas tous contrôlables,
le Dr Ifrik de Tizi Ouzou avertit : «Tous
les éléments qui étaient en contact direct
avec la fièvre aphteuse peuvent contaminer
les cheptels sains. Par exemple, le camion
qui transporte les animaux malades, les
vêtements que porte l’éleveur alors qu’il
est en compagnie de ses bovins infectés, ses
bottes, etc., sont des vecteurs importants.»
6Bouira : les éleveurs rejettent les indemnisations
Les éleveurs de Bouira craignent encore une propagation de la fièvre aphteuse. Ruinés
par cette maladie qui a entraîné l’abattage de plus de 5000 bêtes, beaucoup d’éleveurs,
surtout ceux ayant bénéficié des aides de l’Ansej, rejettent en bloc les indemnisations
annoncées par le département de Abdelouahab Nouri au lendemain de la détection de
nombreux foyers dans plusieurs wilayas. Le ministère accorde, 24 millions de centimes par
tête bovine touchée et 13 millions pour les bêtes abattues. Une source de la DSA de Bouira
nous explique que cette indemnité peut atteindre 240 000 DA pour une vache laitière ou
une génisse. «Cela représente 80% de la valeur de l’animal, et ce, en prenant en compte les
estimations des services agricoles», indique-t-on. Les éleveurs jugent ce montant dérisoire.
«J’ai été complètement ruiné. La maladie a détruit complètement mon cheptel», se lamente un
éleveur de la commune de Taghzout. La direction des services agricoles de la wilaya traite,
aujourd’hui, 151 dossiers d’indemnisations. «Ce chiffre correspond au nombre d’éleveurs
recensés dans notre wilaya. Nous avons procédé déjà à l’indemnisation de 131 éleveurs et
l’opération est toujours en cours. », a déclaré Rachid Morceli, le DSA de Bouira.
Amar Fedjkhi
5
2 - LE MINISTÈRE NE CONTRÔLE PAS
Il a dit
LA SITUATION AUSSI BIEN QU’IL LE DIT
La chaleur qu’a connu la saison
à participer à stopper la fièvre
«La situation est stabilisée et maîtrisée»,
aphteuse, car cette dernière est un
a déclaré le ministre de l’Agriculture et
virus qui ne se propage pas très bien
du Développement rural, Abdelouahab
en hausses températures.
Nouri le 6 septembre dernier à Souk Ahras.
Djelloul Chenouf. Vétérinaire
Cependant, «dire que la situation est sous
contrôle est un vœu pieux» conteste un
expert agricole. Ces nouvelles déclarations, 3 - LE PRIX DE LA VIANDE
faites pour «rassurer les consommateurs», A BAISSÉ MAIS LE CONSOMMATEUR
ont eu, sur de nombreux spécialistes, l’effet N’A RIEN VU
inverse. L’expert Akli Moussouni indique : Alors que la baisse du prix du bœuf est le
«La répartition du cheptel dans l’espace premier impact enregistré dans un pays où
mais aussi la mentalité des éleveurs, qui la fièvre aphteuse se répand, en Algérie, les
rechignent à déclarer les bêtes malades, prix sont restés stables : 1300 à 1500 DA
font qu’il n’y a pas une totale adhésion à le kilo pour le bœuf et 1400 à 1500 DA le
cette campagne de vaccination et
kilo pour l’agneau. Akli Moussouni pense
me laisse donc douter de la
qu’il existe une explication «logique» à
stabilité de la situation.»
cela : «En Algérie, la baisse des prix
D’autres vétérinaires,
n’obéit pas à des normes, car un
Le saviez-vous ?
les docteurs Ifrik et
ensemble de mécanismes informels
Au bout d’une
Boussafel, partagent
font que les prix ne baissent pas.»
année, un porteur
ce point de vue :
En réalité, l’explication se trouve
sain peut très bien
«Etant donné que
plutôt chez les commerçants. Car,
contaminer un
cette fièvre atteint
comme le souligne le docteur
autre animal.
des animaux sauvages,
Boussafel, vétérinaire à Sétif, «dans
la situation reste très
les abattoirs, le prix de la viande
difficile à maîtriser, et
a baissé jusqu’à atteindre les 300/350
d’autres foyers pourraient bien
DA ! Ce sont les bouchers qui ont maintenu
voir le jour avec la réouverture des marchés le seuil habituel alors qu’ils achètent leur
aux bestiaux, compte tenu du fait que les viande à prix bas.» Economiquement, la
vaccinations n’ont pas touché toutes les fièvre aphteuse a engendré d’importantes
exploitations.» L’expert agricole vient pertes, selon Akli Moussouni, à cause de
étayer cet avis : «La maladie couve et ce «l’arrêt des activités des éleveurs, malgré la
n’est pas en quelques semaines que l’on compensation que leur a promis l’Etat». ■
parvient à s’en débarrasser.» Selon lui,
«si jamais le cheptel ovin est contaminé,
l'actu
il serait beaucoup plus difficile pour les
services vétérinaires de le vacciner», car
«La situation est sensible et nécessite
l’Algérie compte 24 millions d’ovins contre
la mobilisation de tout le monde», a
1,9 million de bovins. Le cheptel est aussi
affirmé, hier, Abdelouahab Nouri, le
ministre de l’Agriculture, en marge
plus épars, son recensement moins précis
d’une séance plénière du Conseil de la
et le pays n’aurait pas les doses de vaccin
Nation consacrée aux questions orales.
suffisantes. «Le même discours convenu
Il a ajouté que son département a pris
chez les fonctionnaires, les éleveurs,
toutes les mesures nécessaires pour
les bouchers... montre qu’un même mot
«empêcher l’apparition de la fièvre
d’ordre a été donné en vue de rassurer le
aphteuse dans les marchés à bestiaux
et sa transmission au cheptel ovin». A
consommateur. Car le principal risque
noter que plus de 11000 têtes ovines
serait d’effrayer le consommateur dont le
ont déjà été vaccinées contre le virus à
comportement affecterait le marché.»
5
Saida. APS
PHOTO : D. R.
A moins d’un mois de l’Aïd El Adha, le gouvernement a autorisé la réouverture,
aujourd’hui, des marchés aux ovins. Les vétérinaires et les spécialistes
s’inquiètent du risque de contamination très élevé de la fièvre aphteuse.
10
monde
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
NIGERIA La ville de
9Maiduguri
complètement
IRAK 20 personnes
9enlevées
par les groupes
armés de l’EI
L’Etat islamique a enlevé, hier, 20
personnes soupçonnées de constituer un
groupe pour combattre cette organisation
djihadiste ultra-radicale. L’enlèvement a
eu lieu dans la province de Kirkouk, Nord
irakien, où l’EI contrôle de vastes secteurs.
SYRIE Les 45 Casques
9bleus
fidjiens libérés sains
et saufs
Les 45 Casques bleus fidjiens capturés, le
28 août dernier, par un groupe armé sur
le plateau du Golan, au sud-ouest de la
Syrie, ont tous été libérés sains et saufs,
a confirmé hier l’ONU. En effet, ils ont été
remis en «plein forme» à l’Organisation
des Nations unies, qui était chargée de
superviser le cessez-le-feu, entre Israël
et la Syrie, dans la région du Golan.
Selon l’Observatoire syrien des droits de
l’homme, les 45 Casques bleus ont été
enlevés et relâchés par leurs ravisseurs du
groupe armé Al Nosra, branche syrienne du
réseau terroriste Al Qaîda.
LIBAN Deux premiers
9camps
de réfugiés syriens
au Liban
«Le Conseil des ministres a pris la décision
de créer des camps pour les réfugiés syriens,
un dans la vallée de la Bekaa, dans la région
de Masnaa, et un dans le secteur d’Abda,
dans le nord du Liban», a annoncé, hier,
le ministre libanais des Affaires sociales,
Rashid Derbas. «Selon les estimations,
chaque camp pourrait accueillir 10 000
personnes», a-t-il ajouté. Par ailleurs, de
nombreux Libanais restent réservés quant
à l’idée d’ouvrir de tels camps, craignant
qu’ils incitent les Syriens à rester dans le
pays et favorisent une contagion du conflit
syrien au Liban.
ÉCOSSE Panique dans le
9secteur
financier
A quelques jours du référendum sur
l’indépendance de l’Ecosse, les partisans
du «oui» sont en tête des sondages pour
la première fois. Pour le Fonds monétaire
international, une victoire du «oui» serait
source «d’incertitude» économique et
pourrait notamment susciter des réactions
«négatives» sur les marchés. Selon Bill
Murray, le porte-parole du FMI, «un des
principaux effets dans l’immédiat risque
d’être une incertitude sur la transition
vers une situation monétaire, financière et
budgétaire potentiellement différente en
Ecosse».
PHOTO : AFP
encerclée par Boko Haram
Maiduguri, carrefour commercial du nordest du Nigeria, est en proie à une attaque
imminente des groupes terroristes de
Boko Haram, les insurgés islamistes ayant
encerclé la ville, a prévenu hier un groupe
de notables influents de cette région. Boko
Haram «a complètement encerclé la ville
de Maiduguri», capitale de l’Etat de Borno,
a déclaré, dans un communiqué, le Forum
des anciens de Borno, composé d’anciens
responsables politiques et militaires et de
dirigeants locaux.
ÉTATS-UNIS.
Sam Pulia, maire et ancien officier de police de Westerchester,
Illinois, pleure sur la tombe de son cousin, Thomas Anthony
Casoria, un pompier new-yorkais tué, il y a 13 ans, dans la tour sud,
lors de l’attaque terroriste du 11 septembre 2001.
GHAZA Enquête sur des
attaques contre les écoles
Human Rights Watch enquête sur trois bombardements des forces israéliennes
qui ont ciblé des écoles, alors que les lois de la guerre interdisent les attaques qui
prennent délibérément pour cible des civils ou des biens à caractère civil. Israël a
éventuellement, selon l’ONG, commis des crimes de guerre. En attendant, la Cour
pénale internationale sera également saisie par les Palestiniens.
Nassima Oulebsir
T @Nassimaoulebsir
Human Rights Watch a mené une première
enquête approfondie sur les violations suite
aux trois attaques menées contre des écoles
à Ghaza par les forces israéliennes, qui ont
eu lieu les 24 et 30 juillet et le 3 août, et qui
ont tué 45 personnes, dont 17 enfants. Des
écoles où des personnes fuyant la guerre
avaient cherché refuge. «Ces attaques
ont fait de nombreuses victimes civiles et
endommagé ces bâtiments en violation des
lois de la guerre», a déclaré Human Rights
Watch hier dans un communiqué publié
sur son site. «L’armée israélienne a mené
des attaques contre trois écoles clairement
identifiables – ou à proximité de cellesci – tout en sachant que des centaines de
personnes y avaient cherché refuge, tuant
ou blessant de nombreux civils », a observé
Fred Abrahams, conseiller spécial auprès
de Human Rights Watch. «Israël n’a
fourni aucune explication convaincante
pour ces attaques menées contre des écoles
où des gens cherchaient à se protéger, ni
pour le carnage provoqué.» Dans deux
des trois incidents sur lesquels Human
Rights Watch a enquêté (Beit Hanoun et
Jabaliya), les frappes n’ont apparemment
pas visé une cible militaire mais ont été
menées sans discernement, et donc de
manière illégale.
«INCIDENTS EXCEPTIONNELS»
La troisième attaque au Sud, Rafah, a été
menée de manière disproportionnée, voire
sans discernement, et donc était aussi
illégale. Les attaques illégales menées
intentionnellement, de manière délibérée
ou imprudente, constituent des crimes de
guerre, selon la même organisation des
droits de l’homme. Les lois de la guerre
obligent Israël à enquêter sur les crimes
de guerre présumés, et à sanctionner
les individus responsables de manière
appropriée. L’armée israélienne a annoncé
la création d’un «comité d’établissement et
d’évaluation des faits» chargé d’«examiner
les incidents exceptionnels» survenus lors
des récentes conflits, ainsi que l’ouverture
de cinq enquêtes criminelles, y compris
sur l’attaque du 24 juillet dernier.
Les quatre autres enquêtes concernent le
bombardement sur une plage au nord de
Ghaza ayant coûté la vie à quatre enfants,
la mort d’une femme devant sa maison
alors qu’elle avait coordonné son départ
de chez elle avec l’armée israélienne, des
maltraitances sur un prisonnier et des vols
commis par un soldat dans une maison
palestinienne. «Israël a un long passif
d’échecs en ce qui concerne des enquêtes
crédibles sur ses crimes de guerre», a
estimé HRW.
CRIMES DE GUERRE
Toujours selon la même organisation,
«Israël a dans le passé omis de mener des
enquêtes crédibles sur des crimes de guerre
présumés». «Israël a potentiellement
commis des crimes de guerre lors du
dernier conflit», a estimé hier cette ONG,
au lendemain de l’annonce par l’armée
israélienne de l’ouverture d’enquêtes
criminelles internes sur de possibles
bavures commises durant cette guerre. Les
lois de la guerre interdisent les attaques
qui prennent délibérément pour cible des
civils ou des biens de caractère civil, qui ne
visent pas un objectif militaire spécifique,
qui sont menées sans discernement,
ou qui occasionnent des pertes civiles
disproportionnées
par
rapport
à
l’avantage militaire attendu. Les écoles
sont considérées comme des structures
civiles qui ne peuvent être attaquées que
si elles sont utilisées à des fins militaires,
par exemple en tant que quartier général
militaire ou comme entrepôt d’armes.
La Commission d’enquête, récemment
nommée par le Conseil des droits de
l’homme de l’ONU, devrait procéder à
des investigations sur les attaques menées
par Israël contre des écoles dans la bande
de Ghaza et ayant entraîné la mort de
civils, et transmettre ensuite à ce sujet des
recommandations au Conseil de sécurité
de l’ONU. Le président de l’Autorité
palestinienne, Mahmoud Abbas, devrait
en outre demander prochainement à la
Cour pénale internationale (CPI) d’exercer
sa compétence sur la bande de Ghaza, afin
de permettre la poursuite des auteurs de
crimes internationaux graves commis par
les deux parties au conflit, selon Human
Rights Watch. Sur les 2131 Palestiniens
tués lors des récents affrontements dans la
bande de Ghaza, 501 étaient des enfants,
selon un rapport de l’ONU. Près de 70%
des enfants tués avaient moins de 12 ans,
selon le Fonds des Nations unies pour
l’enfance (Unicef).■
Vendredi 12 septembre 2014
▼
ENTRE LES BOMBES.
Le 7 septembre
dernier, sur la plage
de Ghaza, un père
palestinien prenant
du plaisir à jouer
avec son fils. Une
façon d’évacuer le
stress de la vie
quotidienne et
oublier, le temps
d’une partie de jeu, le
cauchemar vécu à
cause de la guerre.
Selon l’Unicef, sur les
2131 Palestiniens
tués lors des récents
affrontements dans
la bande de Ghaza,
501 étaient des
enfants.
UN MAESTRO
ALGÉRIEN. Amine
Kouider, le chef
d’orchestre
permanent de
l’orchestre
symphonique
national, assurera, ce
soir, l’animation de la
cérémonie
d’ouverture de la 6e
édition du Festival
culturel international
de la musique
symphonique qui se
tiendra jusqu’au 19
septembre au
Théâtre national
Mahieddine
Bachtarzi.
▼
PHOTO : D. R.
PHOTOS : D. R
▼
KEPEL À ALGER.
Le spécialiste français
du monde arabe et de
l’Islam, Gilles Kepel,
sera à Alger cette
semaine. Le
politologue,
universitaire, auteur de
plusieurs ouvrages de
référence, dont les
derniers, Passion arabe,
suivi de Passion
française, la voix des
cités, animera une
rencontre-débat mardi
matin au Forum de
Liberté (El Achour, au
siège du journal).
L’ART ISLAMIQUE
BIENTÔT DANS UN
MUSÉE CANADIEN. Le
tout premier musée
d’art islamique
d’Amérique du Nord
sera inauguré le 18
septembre à Toronto
au Canada, à
l’initiative de la
fondation Aga Khan,
du nom du guide
spirituel des
Ismaéliens.
▼
PHOTO : D. R.
▼
LE TRANSFERT
POLÉMIQUE. Dans le
cadre du projet
d’extension de la
mosquée sainte de
Médine, les Saoudiens
veulent déplacer le
tombeau du prophète
Mohammed et placer
son corps dans une
tombe anonyme afin
d’éviter tout risque
d’idolâtrie.
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Vendredi 12
0560.00.11.15.
MUSIQUE
FESTIVAL
ALGER. A partir de 19h.
Soirée musicale orientale
animée par Badri. Au Black
Pearl restaurant. 33, rue
Tella Ahcen, route Dély
Ibrahim, Chéraga.
Tél. : 021.361.510.
ALGER. A partir de 21h.
Concert Flamenco avec
Nessma et animation
salsa avec Pedro Salsa.
Au Havana Steak Lounge.
Centre commercial
Bab Ezzouar. Tél. :
0771.684.757. Tarifs
dîner + soirée : 2200 DA/
personne. Tarif soirée :
500 DA.
ALGER. A partir de
22h. Jeudi et vendredi.
«Karaoké night».
Retrouvez des soirées
karaoké animées par
El Hadi. Au restaurant
le Grial. Villa n°3, Val
d’Hydra. Réservations :
0770.701.616.
ALGER. A partir de 22h.
Soirée clubbing animée
par le Dj Danny Wade. Au
Crystal Lounge de l’hôtel
Hilton. Les Pins Maritimes,
El Mohammadia. Tél. :
ALGER. Jusqu’au 19. La
6e édition du Festival
culturel international de
la musique symphonique.
Au théâtre national
Mahieddine Bachtarzi.
Square Port-Saïd.
Tél. : 021.712.175.
MOSTAGANEM. Jusqu’au
15. La lecture est en fête.
A la maison de la culture
Ould Abderrahmane Kaki.
52, Boulevard Ould Aïssa
Belkacem.
Tél. : 045.218.931.
TIARET. Jusqu’au 15. 4e
édition du Festival La
lecture en fête. A la maison
de la culture.
AÏN DEFLA. Jusqu’au 15.
4e édition du Festival
La lecture en fête. A la
maison de la culture Emir
Abdelkader.
16h et 19h. Prenez part
au «Motor Show», le
tout nouveau spectacle
proposé par le cirque
Amar. Au programme,
10 voitures, 1 camion,
1 Bigfoot et des motos
domptés par des pilotes
d’exception. Comptez
1000 DA l’entrée pour les
adultes et gratuite pour les
enfants dont la taille est
inférieure à 1m. Au niveau
du parking du Centre
commercial Ardis. Centre
commercial, Médina
Center. Pins Maritimes, El
Mohamadia-Alger.
Tél. : 021.891.340.
BOUMERDÈS. Journée
Motocross Quadcross. Au
village des vacances Le
Grand Bleu.
ENFANTS
ORAN. A partir de 10h.
Résidence d’écriture avec
l’écrivain malien Ibrahim
Aya. A Dar Abdelatif. Bois
des Arcades.
Représentation de la pièce
de théâtre Ma asghara
meni, mise en scène par
Safia Chegag et Abdelhafid
Boualem. Au théâtre
régional. Place du 1er
Novembre 1954.
Tél. : 041.397.089.
PLEIN AIR
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Ou : 0772.324.255.
Samedi 13
MUSIQUE
ALGER. A partir de 15h30.
Après-midi Mix et karaoké
pour les amateurs du
chant et de la musique.
Au Hookah Lounge. 6, bd
Mohamed Saïd Hamdine.
Tél. : 0551.585.545.
ORAN. A partir de 17h.
Le groupe Toxic-DZ
en concert. Au théâtre
régional. Place du 1er
Novembre 1954.
Tél. : 041.397.089.
FESTIVALS
ALGER. Jusqu’au 19. La
6e édition du Festival
culturel international de
la musique symphonique.
Au théâtre national
Mahieddine Bachtarzi.
Square Port-Saïd.
Tél. : 021.712.175.
MOSTAGANEM. Jusqu’au
15. La lecture est en fête.
A la maison de la culture
Ould Abderrahmane Kaki.
52, Boulevard Ould Aïssa
Belkacem.
Tél. : 045.218.931.
TIARET. Jusqu’au 15. 4e
édition du Festival La
lecture en fête. A la maison
de la culture.
AÏN DEFLA. Jusqu’au 15.
4e édition du Festival
La lecture en fête. A la
maison de la culture Emir
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Retrouvaille à 10h, à Bab
Jdid devant la mosquée El
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personne et 200 DA le
billet d’entrée au Palais.
ATELIER
ALGER. Tous les samedis
matin. Atelier de
photographie pour enfants
de 6 ans et plus. A l’atelier
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Langevain, El Mouradia.
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0792.240.243.
ALGER. Tous les samedis.
Jusqu’au 27. Cours de
calligraphie arabe avec
Redha Khouane. A la bulle
artistique. 119, chemin de
la Madeleine. Grp 49, lots
Boursas, Hydra.
Tél. : 0550.195.591.
Camus à l’italienne
L’étranger
Luchino Visconti, 1967
FILMS
CINÉ
SÉANCES
L‘étranger, de Luchino Visconti et Le guepard, Alger. Blida.
de Luchino Visconti
Cinémathèque
Samedi 13, à 13h30 et 16h30
Le guepard, de Luchino Visconti et Mort à
Venise, de Luchino Visconti
Alger. Blida.
Cinémathèque
Dimanche 14, à 13h30 et
16h30
Mort à Venise, de Luchino Visconti et Nuits
blanches, de Luchino Visconti
Alger. Blida.
Cinémathèque
Lundi 15, à 13h30 et 16h30
Nuits blanches, de Luchino Visconti et La
terre tremble, de Luchino Visconti
Alger. Blida.
Cinémathèque
Mardi 16, à 13h30 et 16h30
La terre tremble, de Luchino Visconti et Rome Alger. Blida.
ville ouverte, de Roberto Rosselini
Cinémathèque
Mercredi 17, à 13h30 et 16h30
Rome ville ouverte, de Roberto Rosselini et Le Alger. Blida.
voleur de bicyclette, de Vittorio De Sica
Cinémathèque
Jeudi 18 , à 13h30 et 16h30
L‘étranger, de Luchino Visconti et Le guepard, Béchar. Oran.
de Luchino Visconti
Cinémathèque
Samedi 13, à 13h30 et 16h30
Le guepard, de Luchino Visconti et Mort à
Venise, de Luchino Visconti
Béchar. Oran.
Cinémathèque
Dimanche 14, à 13h30 et
16h30
Mort à Venise, de Luchino Visconti et Nuits
blanches, de Luchino Visconti
Béchar. Oran.
Cinémathèque
Lundi 15, à 13h30 et 16h30
Nuits blanches, de Luchino Visconti et La
terre tremble, de Luchino Visconti
Béchar. Oran.
Cinémathèque
Mardi 16, à 13h30 et 16h30
La terre tremble, de Luchino Visconti et Rome Béchar. Oran.
ville ouverte, de Roberto Rosselini
Cinémathèque
Mercredi 17, à 13h30 et 16h30
Rome ville ouverte, de Roberto Rosselini et Le Béchar. Oran.
voleur de bicyclette, de Vittorio De Sica
Cinémathèque
Jeudi 18 , à 13h30 et 16h30
L‘étranger, de Luchino Visconti et Le guepard, Tizi Ouzou. Béjaïa.
Cinémathèque
de Luchino Visconti
Samedi 13, à 13h30 et 16h30
Le guepard, de Luchino Visconti et Mort à
Venise, de Luchino Visconti
Tizi Ouzou. Béjaïa.
Cinémathèque
Dimanche 14, à 13h30 et
16h30
Mort à Venise, de Luchino Visconti et Nuits
blanches, de Luchino Visconti
Tizi Ouzou. Béjaïa.
Cinémathèque
Lundi 15, à 13h30 et 16h30
Nuits blanches, de Luchino Visconti et La
terre tremble, de Luchino Visconti
Tizi Ouzou. Béjaïa.
Cinémathèque
Mardi 16, à 13h30 et 16h30
La terre tremble, de Luchino Visconti et Rome Tizi Ouzou. Béjaïa.
ville ouverte, de Roberto Rosselini
Cinémathèque
Mercredi 17, à 13h30 et 16h30
Rome ville ouverte, de Roberto Rosselini et Le Tizi Ouzou. Béjaïa.
voleur de bicyclette, de Vittorio De Sica
Cinémathèque
Jeudi 18, à 13h30 et 16h30
L‘étranger, de Luchino Visconti et Le guepard, Tlemcen. Sidi Belde Luchino Visconti
Abbès. Cinémathèque
Samedi 13, à 13h30 et 16h30
Le guepard, de Luchino Visconti et Mort à
Venise, de Luchino Visconti
Tlemcen. Sidi BelAbbès. Cinémathèque
Dimanche 14, à 13h30 et
16h30
Mort à Venise, de Luchino Visconti et Nuits
blanches, de Luchino Visconti
Tlemcen. Sidi BelAbbès. Cinémathèque
Lundi 15, à 13h30 et 16h30
Nuits blanches, de Luchino Visconti et La
terre tremble, de Luchino Visconti
Tlemcen. Sidi BelAbbes. Cinémathèque
Mardi 16, à 13h30 et 16h30
La terre tremble, de Luchino Visconti et Rome Tlemcen. Sidi Belville ouverte, de Roberto Rosselini
Abbès. Cinémathèque
Mercredi 17, à 13h30 et 16h30
Rome ville ouverte, de Roberto Rosselini et Le Tlemcen. Sidi Belvoleur de bicyclette, de Vittorio De Sica
Abbès. Cinémathèque
Jeudi 18, à 13h30 et 16h30
TIARET. SAMEDI 13 13H30. C’est à
un des best-sellers de l’une des
pointures de la littérature française
que le réalisateur italien Luchino
Visconti s’attaque, une œuvre qui
transpire la psychologie. Alger, la
chaleur palpable, l’effervescence
perpétuelle, la vie d’une capitale
animée, enivrante et le destin d’un
personnage, Meursault, qui est tout
ce qu’Alger n’est pas. D’une froideur
sans égale, d’une monotonie
morbide, d’un enthousiasme tombal
et d’une indifférence inhumaine
face aux événements de sa propre
vie dont il est davantage spectateur
qu’acteur. Alger explose de vie
quand sa mère meurt sans qu’il
n’éprouve la moindre douleur. Alger
explose d’amour quand son amie
Marie lui déclare sa flamme sans
qu’il ne réagisse. Alger explose
d’affaires quand son patron lui
propose une promotion dont il ne
semble pas faire cas. Un jour, tout
bascule, il rencontre celui qui le
fait vibrer, Raymond Sintès. Il lui
donne réellement vie et le mène à
commettre l’irréparable sciemment,
sans remords et sans repentance.
Alger continue d’étinceler, malgré
ce destin tragique. Le film est fidèle
au chef-d’œuvre littéraire, la trame
narrative finement ficelée, les
personnages reflètent les êtres de
papier. Une excellente adaptation,
et Alger dans les années 30 en
prime. Une balade dans l’histoire ;
une balade pour la nostalgie, pour
le cœur.
Amrane Mahfoud Medjani
DANSE
ALGER. De 21h à minuit.
Passez une soirée
dansante grâce aux cours
de salsa délivrés par
Pedro. A noter qu’il faut
être accompagné pour
pouvoir entrer. Au Hookah
Lounge, 6 Boulevard
Mohammed Saïd Hamdine.
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Dimanche 14
MUSIQUE
ALGER. A partir de 21h30.
Le chanteur châabi Mourad
Djaâfri sera en concert. Au
carrefour des artistes. La
Pêcherie.
FESTIVALS
ALGER. Jusqu’au 19. La
6e édition du Festival
culturel international de
la musique symphonique.
Au théâtre national
Mahieddine Bachtarzi.
Square Port-Saïd.
Tél. : 021.712.175.
MOSTAGANEM. Jusqu’au
15. La lecture est en fête.
A la maison de la culture
Ould Abderrahmane Kaki.
52, Boulevard Ould Aïssa
Belkacem.
Tél. : 045.218.931.
TIARET. Jusqu’au 15. 4e
édition du Festival La
lecture en fête. A la maison
de la culture.
AÏN DEFLA. Jusqu’au 15.
4e édition du Festival
La lecture en fête. A la
maison de la culture Emir
Abdelkader.
RENCONTRE
ORAN. A partir de 10h.
Conférence «La ville dans
la guerre : les migrations
vers Alger, 1954-1962»
animée par Dr James
Housen, historien à Leeds’s
university et Pr Madani
Safar Zitoun. A l’Institut
du développement des
ressources humaines. Rue
Zighoud Youcef, Canastel.
ALGER. Jusqu’au 5 octobre.
Résidence d’écriture avec
l’écrivain malien Ibrahim
Aya. A Dar Abdelatif. Bois
des Arcades.
PLEIN AIR
ALGER. Jusqu’au 30. A
partir de 19h. Prenez
part au «Motor Show», le
tout nouveau spectacle
proposé par le cirque
Amar. Au programme,
10 voitures, 1 camion,
1 Bigfoot et des motos
domptés par des pilotes
d’exception. Comptez
1000 DA l’entrée pour les
adultes et gratuite pour les
enfants dont la taille est
inférieure à 1m. Au niveau
du parking du Centre
commercial Ardis. Centre
commercial, Médina
Center. Pins Maritimes, El
Mohammadia-Alger.
Tél. : 021.891.340.
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0772.324.255.
Lundi 15
MUSIQUE
ALGER. A partir de 19h.
Concert de l’Orchestre à
corde du conservatoire
de Lyon. Au palais de la
culture Moufdi Zakaria.
Plateau des Anassers. Tél. :
021.291.010.
ALGER. A partir de 21h30.
Mustapha Belahcen
animera un concert. Au
carrefour des artistes. La
Pêcherie.
FESTIVALS
ALGER. Jusqu’au 19. La
6e édition du Festival
culturel international de
la musique symphonique.
Au théâtre national
Mahieddine Bachtarzi.
Square Port-Saïd.
Tél. : 021.712.175.
MOSTAGANEM. La lecture
est en fête. A la maison
de la culture Ould
Abderrahmane Kaki. 52,
Boulevard Ould Aïssa
Belkacem.
Tél. : 045.218.931.
TIARET. 4e édition du
Festival La lecture en fête.
A la maison de la culture.
AÏN DEFLA. 4e édition du
Festival La lecture en fête.
A la maison de la culture
Emir Abdelkader.
RENCONTRE
ALGER. Jusqu’au 5 octobre.
Résidence d’écriture avec
l’écrivain malien Ibrahim
Aya. A Dar Abdelatif. Bois
des Arcades.
PLEIN AIR
ALGER. Jusqu’au 30. A
partir de 19h. Prenez
part au «Motor Show», le
tout nouveau spectacle
proposé par le cirque
Amar. Au programme,
10 voitures, 1 camion,
1 Bigfoot et des motos
domptés par des pilotes
d’exception. Comptez
1000 DA l’entrée pour les
adultes et gratuite pour les
enfants dont la taille est
inférieure à 1m. Au niveau
du parking du Centre
commercial Ardis. Centre
commercial, Médina
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Ou : 0553.955.516.
R. M. Benyakoub
14 idées
AMMAR KESSAB
Expert en politiques culturelles
A partir de 2007, année
de l’organisation d’Alger,
capitale de la culture arabe,
le budget de la culture en
Algérie a augmenté d’une
façon spectaculaire. De
seulement 38 millions
de dollars en 2005, il
a atteint son niveau
historique de 561 millions de dollars en 2012,
année qui a coïncidé avec la célébration du
cinquantenaire de l’indépendance. Pour
financer les grandes manifestations culturelles,
l’Etat procédait par la création de comptes
spéciaux dont la gestion peu transparente
a été à maintes reprises relevée par la Cour
des comptes. Le ministère de la Culture
puisait dans ses comptes ainsi que dans son
budget annuel pour financer les différentes
institutions et activités sous sa tutelle. Ainsi,
pour augmenter le budget de son département,
l’ex-ministre de la Culture a trouvé une
astuce simple : multiplier l’organisation
de manifestations d’ampleur, quitte à ce
qu’elles soient hors sujet ou reproduites pour
convaincre le chef du gouvernement de mettre
le paquet. Ajoutée aux deux manifestations
citées, le Festival panafricain d’Alger en 2009
et Tlemcen, capitale de la culture islamique
en 2011 ont donc permis de maintenir le
budget de la culture à un niveau élevé dans
le but de financer des activités officielles,
notamment une centaine de festivals annuels
institutionnalisés, hyper budgétivores,
dont les dates de programmation sont juste
réajustées pour coïncider avec les grandes
manifestations culturelles. Un tour de passepasse qui a permis de financer un secteur
dans lequel l’Etat est l’unique entrepreneur.
En 2014, le budget de la culture a atteint 314
millions de dollars, dont 16% sont destinés à
l’organisation de la manifestation Constantine,
capitale de la culture arabe 2015. Pour la
première fois, un budget pour une grande
manifestation a été directement intégré au
budget du ministère et non pas versé dans un
compte spécial. Maladroite, cette stratégie
de chercher à tout prix un prétexte pour
gonfler le budget du ministère de la Culture
est insoutenable, car viendra le jour où
l’Algérie aura épuisé toutes les manifestations
régionales existantes. La meilleure stratégie
c’est de négocier, avec le gouvernement,
1% dédié exclusivement à la culture, quelle
que soit la conjoncture, car si le budget de la
culture en Algérie est équivalent aujourd’hui
aux budgets de la culture du Portugal et de la
Grèce réunis, il n’a représenté que 0,5% du
budget de l’Etat en 2014.
Déchets plastiques en mer :
l’Etat refuse aux experts
de faire des analyses
Pour la deuxième
fois en cinq ans, le
bateau d’exploration
environnemental Tara fait
escale à Alger. L’objectif
cette année : aborder
l’enjeu crucial des déchets
plastiques en Méditerranée
en partenariat avec l’Ecole
nationale des sciences de la
mer et de l’aménagement
du littoral (ENSSMAL).
PHOTO : MAXIME BAYCE
Un point sur le budget
de la culture
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Maxime Bayce
T @MaximeBayce
L’ampleur du problème est restée méconnue
pendant longtemps. Il a fallu attendre 1997
pour que l’opinion publique internationale
en prenne conscience. Les plastiques ont
envahi les mers du globe. Sa forme la plus
saisissante a pris corps dans le Pacifique nord :
un continent de plastique à la dérive, fait de
dizaines de millions de débris, qui, selon les
experts, ferait jusqu’à cinq fois la surface
de la France. Problème : il n’y a pas que le
Pacifique qui en est victime. La Méditerranée
subit de plein fouet les rejets de nos sociétés
de consommation et les chercheurs arrivés à
bord du Tara sont venus l’expliquer lors d’une
conférence aux étudiants de l’ENSSMAL.
Avec 450 millions de personnes vivant sur
son littoral, la grande bleue est devenue la
4e mer la plus touchée par le fléau. «Par
endroits, on retrouve dans la mer quasiment
autant de micro-déchets plastiques que de
phytoplancton», explique Marie Barbieux,
chercheuse française venue à Alger à bord du
Tara. Pourtant, les recherches dans le domaine
Le Tara fera escale à Alger jusqu’au 13 septembre
restent encore marginales. Seule la France a
pour l’instant mandaté des chercheurs afin
qu’ils travaillent sur les concentrations de
plastique dans le nord de la Méditerranée.
L’Algérie, comme tous les pays de la rive sud
du bassin méditerranéen, n’a jusqu’à présent
mis sur pied aucun programme de surveillance
ni d’analyse. Il y a pourtant péril en la demeure :
les poissons que nous mangeons contiennent
potentiellement des taux de plastique alarmants
et ces particules en se dégradant viennent fixer
des produits chimiques dangereux pour la
santé des hommes. Une menace d’autant plus
inquiétante pour, que la filière du recyclage
des plastiques étant encore émergeante dans le
pays, sacs plastique et bouteilles finissent trop
souvent par se dégrader dans le milieu marin.
RDV EN 2015
En 2013, en Algérie, seulement 5% des déchets
sont recyclés, selon le secrétariat d’Etat à
l’Environnement. Mais alors, l’Algérie estelle plus ou moins touchée que ses voisins
par le phénomène ? La réponse est loin d’être
connue. Les autorités ont refusé à l’expédition
Tara de procéder à des échantillonnages le
long des côtes. Une fin de non-recevoir sans
aucune justification. «On ne sait pas pourquoi
cela a été refusé. Pourtant d’un point de
vue scientifique, les eaux algériennes sont
intéressantes», déplore Marie Barbieux. Selon
elle, à quelques milles du littoral s’est formé
un phénomène de tourbillon marin qui aspire
les déchets plastiques vers le fond et impacte
le milieu naturel en profondeur. Seule lueur
d’espoir à l’horizon : d’ici 2015 un laboratoire
de l’ENSSMAL, en partenariat avec d’autres
laboratoires publics, devrait lancer la première
campagne d’analyse des taux de plastique
dans les eaux nationales. ■
découvrir 15
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Pendant trois jours, La
Baignoire, un lieu artistique
alternatif, a accueilli un atelier
de photographie. L’occasion
pour les photographes amateurs
d’Alger de se retrouver,
mais surtout d’échanger sur
une forme artistique encore
balbutiante dans le pays.
Maxime Bayce
T @MaximeBayce
PHOTO : FERRANTE FERRANTI
«Ce qui est bien avec Ferrante, c’est qu’en
deux jours on n’a pas encore entendu parler
de technique», s’amuse Bouchra, l’une des
participantes. Ferrante Ferranti, photographe
professionnel reconnu (1) est un prof un peu
différent. Pas question de juger le travail de ces
«élèves», d’aborder d’emblée des notions trop
techniques souvent repoussantes pour le débutant.
Pour le premier jour, samedi, ils étaient une
dizaine à participer. Des artistes, des étudiants, des
salariés des télécommunications, une spécialiste
des ressources humaines... Tout le monde vient
ici avec son bagage et son niveau en photo. Ces
trois jours de travail, Ferrante les
conçoit comme une séance «de
révélation à sa propre sensibilité».
Et les exercices prennent des airs
d’analyse de personnalité. Ferrante
Ferranti fait prendre à chacun une
photo d’un même objet, au même
moment, au même endroit. Les
photos, une fois analysées, sont
pourtant loin d’être similaires. Le
regard, la subjectivité de chacun
apparaissent alors évidents. «Je
dis tout le temps qu’une photo
existe sans le photographe, c’est
juste son œil qui va la révéler»,
rigole Ferrante. Presque une mise
au monde. Après des voyages aux
quatre coins du globe, c’est la troisième fois que
Ferrante Ferranti pose ses bagages en Algérie.
Les scènes de rue sont au cœur du travail des participants à l’atelier
Nouveaux
regards
(1) Il a cosigné avec Sabah Ferdi le livre Voyage en
Algérie antique, publié aux éditions Barzakh et chez
Actes Sud.
PHOTO : MAXIME BAYCE
Ferrante Ferranti, photographe
professionnel, un de ceux à l’origine de l’atelier
Loin des clichés, les stagiaires ont travaillé sur le patrimoine de La Casbah d’Alger
6La Baignoire, une même bulle
pour les salariés et les artistes
PHOTO : MAXIME BAYCE
EXPLOSION
En 2006, pour sa première venue, lui le fils de
pied-noir né en 1960, s’est dit «bouleversé».
«J’ai découvert une ville, Alger, malaimée
mais magnifique. Mettre sur pied un atelier ici,
c’est important, car un regard extérieur permet
souvent de prendre conscience de la beauté du
patrimoine dans lequel on vit au quotidien.»
Pour les participants, tous passionnés de photos,
le constat sur l’état de la photographie algérienne
est sans appel. «En Algérie, il n’y a pas d’école de
photo. Les beaux-arts ne proposent même pas de
cursus en photo. C’est donc précieux un atelier
comme celui-ci», juge Maya. Pourtant, l’heure est
à l’explosion. Via les réseaux sociaux, une jeune
génération de photographes éclot. Les photos
circulent sur le net, mais leurs auteurs ne se
connaissent pas vraiment. «Avec l’atelier, c’est la
première fois que des photographes se rencontrent
dans un cadre établi», s’enthousiasme Maya.
Même constat pour Bouchra, la quarantaine,
consultante en ressources humaines : «Sans ce
workshop, je n’aurais jamais pu rencontrer tous
ces gens.» Hakim, un des jeunes photographes
amateurs présents, tient peut-être un début
d’explication. «Ici, c’est compliqué de faire des
photos. Les gens ont peur. Ils sont méfiants.»
Quand on lui demande pourquoi, le jeune homme
avance des raisons historiques. La décennie noire
a marqué les esprits. Et selon lui, les soupçons qui
existent envers les photographes en sont, en partie,
des dommages collatéraux. Un constat partagé par
l’ensemble des stagiaires. Alors, Hakim envisage
aujourd’hui de partir. L’Europe, la Turquie, il ne
sait pas encore. Une chose est certaine, il n’y a pas
d’autres solutions s’il veut se former sérieusement
à son futur métier de photojournaliste. «Je veux
faire comprendre aux Algériens qu’il y a d’autres
styles de vie. Les gens n’ont pas forcément une
image très réelle du monde», estime-t-il. L’année
prochaine, pour Ferrante et les stagiaires, c’est
certain, ils se retrouveront à nouveau, pour un
autre atelier. ■
PHOTO : BOUCHRA BENDRIS
sur la photo
Samir Toumi
Le lieu est unique en Algérie et même en Afrique du Nord.
Ni galerie d’art ni espace culturel, son créateur, Samir Toumi,
la conçoit comme un «espace partagé qui propose au monde
de l’entreprise de coexister avec la sphère culturelle dans ses
formes les plus diverses». Plusieurs fois par an, son entreprise,
Team Consulting International, accueille des expositions, des
happenings… L’entreprise continue alors son activité comme
si de rien n’était et les amateurs d’art se baladent au milieu
des bureaux des salariés. «Ce qui est intéressant, c’est de créer
cette interaction, cette intrusion», précise Samir Toumi. S’il
souligne le manque d’espace d’exposition et de création à
Alger, il ne se considère pas pour autant militant. La création
de ce lieu répond à une envie personnelle, presque un peu
égoïste. «Je le fais d’abord pour moi, mon ambition n’est pas de
créer un mouvement politique, je suis juste un citoyen.» Situé
à la limite de La Casbah, place Port-Saïd son emplacement ne
doit rien au hasard. «Etre dans ce quartier, c’est fondamental,
c’est le cœur de la ville, mais les gens en ont une mauvaise
image. Ce serait bien que ça change», précise Samir malicieux.
Et le lieu semble déjà faire des émules. A quelques
centaines de mètres, juste derrière l’opéra, une galerie d’art
contemporain devrait voir le jour.
16 conso
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Septembre est là, la rentrée aussi ! La liste des fournitures est déjà prête, il ne reste plus qu’à choisir le
cartable scolaire qui plaira à votre enfant, mais qui répondra à certains critères afin de ménager son
dos.
Sofia Ouahib
T @Sofiaouahib
Le cartable porté en bandoulière
«Près de 30 000 DA, c’est le budget moyen consacré par
les familles pour refaire le trousseau de chaque enfant»,
affirme Ahmed Khaled, président de l’Association
des parents d’élèves. Raflant une bonne partie de ce
budget, le choix du cartable doit être bien choisi. Ainsi,
pour trouver le cartable «idéal», il faut vous reposer
sur certaines règles et critères indispensables afin de
ménager le dos des enfants. Aussi bien les magasins
de fournitures scolaires que les magasins de sport, tous
proposent une panoplie de modèles, de quoi se perdre.
Cependant, devant l’absence de normes qui réglementent
le poids du cartable à vide, l’orthopédiste Mourad Oubira
s’appuie sur les études européennes pour affirmer que le
poids de ce dernier à vide «ne doit pas dépasser 1,2 kg».
Il poursuit : «Afin de respecter l’anatomie du rachis ou la
structure normale de la colonne vertébrale d’un enfant
en pleine croissance, le poids du cartable plein ne doit
pas dépasser le dixième du poids de l’enfant.» ■
Apprécié des plus grands pour son look jeune, il impose cependant une
posture qui n’est pas la meilleure pour le dos. En effet, les orthopédistes
ne le recommandent pas, et pour cause : «Il ne repartit pas de façon
symétrique le poids porté et entraîne par conséquent un déséquilibre
musculaire qui est une sur-sollicitation d’un groupe musculaire par
rapport à son homologue controlatéral.» En effet, porté sur une seule
épaule, le cartable bandoulière : «entraine une contraction soutenue
des muscles de l’épaule qui porte la charge, ce qui peut provoquer des
complications telles que des contractures (contraction soutenue
et persistante parfois douloureuse d’un muscle), des tendinites
(inflammation du tendon) ou des complications encore plus
grave telles que les étirements et les mauvaises postures
qui entraînent ce qu’on appelle une déviation du rachis
qui se matérialise par une perte des courbures normales
(physiologique) de la colonne vertébrale», explique le
docteur Oubira.
CARTABLE
Pour une
rentrée moins
lourde
Le sac à dos
Le cartable à roulettes
«C’est une option qui permet de ménager le
dos de l’enfant, à condition que le cartable
roule sur une chaussée non accidentée et
en évitant aussi les escaliers», affirme le
docteur Mourad Oubira. En effet, le cartable
à roulettes reste une valeur sûre dès 6
ans ; cependant ce dernier à ses détracteurs.
Souvent plus lourd à vide que les cartables
classiques (1 kg en moyenne), il est
plutôt adapté aux plus jeunes élèves pour
lesquels le contenu du cartable est moins
important. De plus, le fait de le tirer
sur une longue distance peut entraîner
une rotation de la colonne vertébrale,
qui n’est pas très recommandée par
les spécialistes. C’est pour cela que le
docteur le recommande «aux enfants
qui n’ont pas à parcourir un long trajet
pour arriver à l’école, car le tirer sur une
courte distance ne pose pas de problèmes.»
Pratique, léger et tendance, le sac à dos reste l’incontournable de la rentrée.
Dans les différents rayons de magasins, on le retrouve dans plusieurs coloris et
d’imprimés, de quoi faire le bonheur de tous. Un peu plus petit que le cartable
classique, il peut tout de même contenir pas mal de livres et de cahiers et
tenir toute l’année s’il est de bonne qualité. Souvent mal porté par les jeunes
donnant l’effet du cartable tombant, les médecins recommandent de raccourcir
les sangles afin de «permettre de coller le cartable sur le dos et de répartir
sa charge de façon harmonieuse afin d’éviter des conséquences néfastes sur
la statique rachidienne (qui concerne la colonne vertébrale en station debout :
un défaut de la statique du rachis est donc une mauvaise attitude de la colonne
vertébrale en station debout).» En outre, «l’ossature du cartable joue aussi un
rôle important pour préserver le dos, il faut ainsi un minimum de structure et de
rembourrage», conseille Mourad Oubira. Le sac à dos constitue ainsi une bonne
option pour la rentrée si les conseils de l’orthopédiste sont bien appliqués par
les enfants (et les parents !).
Lesconseilsdumédecin
Il faut respecter certains critères lors du
choix d’un cartable, notamment :
le poids léger avec ossature solide,
des sangles larges, courtes et
rembourrées, associées de préférence à
une ceinture qui maintient le cartable
collé au dos,
privilégier les cartables à double
compartiment pour permettre un
rangement équilibré.
Mourad Oubira
Orthopédiste
6les revendications
de l’Association
des parents d’élèves
Le cartable classique
Pour les amateurs du vintage, le cartable classique à forme rectangulaire que
l’on porte sur le dos est toujours commercialisé. En effet, ce modèle très
classique a toujours la cote auprès des parents très nostalgiques de la belle
époque, mais fait aussi le bonheur des enfants. Qu’il soit en couleur, uni, à motifs
ou imprimé avec super héros et princesse, le cartable classique se caractérise
par ses larges sangles, très conseillées par l’orthopédiste Mourad Oubira, car
«elles exposent moins au risque de compression nerveuse ou vasculaire qui
représente un obstacle qui comprime sur le trajet d’un nerf ou d’un vaisseau
sanguin au niveau des racines des membres supérieurs qui peut se traduire
par un affaiblissent ou engourdissement des bras.» Il est aussi recommandé
d’oublier les cartables à l’ancienne, en cuir, qui, même vides, pèsent des tonnes
et privilégier plutôt des matériaux solides et légers comme la toile renforcée.
L’Association des parents d’élèves
demande à ce que la prime donnée
aux enfants défavorisés
(communément appelée prime du
Président) soit augmentée à
10 000 DA, soit que l’Etat ajoute
7000 DA.
L’association demande aussi la
suppression des livres au niveau du
primaire et de diminuer leur nombre à
partir du moyen et du lycée.
Ahmed Khaled
Président de l’Association
des parents d’élèves
people 17
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
Mercredi prochain,
le Forum des chefs
d’entreprise se réunit pour
entériner le départ de son
président. Réda Hamiani,
70 ans, jette l’éponge après
quatre mandats à la tête du
syndicat patronal.
Neila Latrous
@Neila
ASCENSION
L’ancien ministre des Petites et Moyennes
entreprises n’a pas vu — ou n’a pas voulu
voir — l’isolement qui était le sien depuis
de longs mois. Les opposants au quatrième
mandat le conspuent. «Sa position est
intenable, critiquait déjà un proche de Slim
Othmani en mai dernier. Refuser de prendre
position à titre personnel et s’abriter derrière
l’assemblée générale, c’est le summum de la
lâcheté.» Dans le même temps, les «patrons
d’El Mouradia» le soutiennent comme la
corde soutient le pendu. «Pourquoi est-il allé
PHOTO : M. SALIM
T
L’homme est charmant. Dans le genre dandy
chic au sourire enjôleur. Petits yeux rieurs,
sertis de lunettes rondes avec monture en
écailles. Quand il nous reçoit au siège du
FCE le 25 mai dernier, Réda Hamiani est
serein. «Je vous sers un café ?» lance-t-il,
avant de nous inviter à nous installer dans
le salon qui jouxte son bureau. Après notre
entretien, il ira rejoindre les autres membres
de son syndicat pour étudier le brouillon
de la nouvelle Constitution. En attendant,
le n°1 du FCE promet de n’éluder aucune
question. L’élection présidentielle est passée
depuis cinq semaines. Sans accrocs, ou
presque. Le soutien du Forum au quatrième
mandat a certes fait grincer des dents. Mais
rien d’insurmontable pour Réda Hamiani :
«De vous à moi, nombreux sont ceux qui
me remercient discrètement aujourd’hui
d’avoir fait le bon choix.» Confiant,
détendu, le patron des patrons se laisse aller
on the record. L’entretien est enregistré. Le
départ tonitruant de Slim Othmani, président
de NCA-Rouiba ? «Vous avez alimenté un
non-événement parce que le FCE a parmi
ses membres un enfant gâté qui ne fait rien
sans en informer la presse», plaisante-til. Il reprend son sérieux et poursuit : «Le
FCE n’a pas été ébranlé et il n’y a pas eu
de dissensions internes. Je n’ai pas eu à
gérer des situations d’implosion.» Issad
Rebrab claquera la porte du syndicat trois
jours plus tard. Pour l’heure, Réda Hamiani
ne se doute de rien. Nous lui demandons de
nous raconter en détail l’assemblée générale
du 13 mars, celle où son syndicat a opté,
après des semaines d’atermoiements, pour
un soutien franc et unanime à Abdelaziz
Bouteflika. Il hésite. De longues minutes.
Nous revenons à la charge. Il se résout à
narrer les coulisses de la réunion : «Il y a eu
un incident dès le matin à El Aurassi quand
des partisans de Bouteflika ont vu les deux
urnes dans la salle. On s’est mis en aparté et
ça s’est tendu. Ils ont rappelé que, selon nos
statuts, l’assemblée générale est souveraine.
Autrement dit : c’est à elle de décider des
modalités de vote. Cette dernière décide d’un
vote à main levée.» Se rend-il compte qu’il
en a trop dit ? Aussitôt il se ressaisit : «Pas
une voix ne s’est élevée pour contester !» Il
insiste : «Qu’une seule personne s’oppose
aurait suffi à ce que la motion de soutien
soit rejetée.» Nous nous quittons au bout
de quarante minutes. L’entrevue aurait dû
durer un quart d’heure. Cinq jours plus tard,
le vendredi 30 mai, l’interview est publiée
dans El Watan Week-end. Après relecture
et réécriture partielle. Deux jours avant,
Issad Rebrab déballe sur la place publique
ses querelles avec Ali Haddad (qu’il ne cite
jamais). Le patron de Cevital annonce qu’il
ne renouvelle pas son adhésion au FCE. En
moins d’une semaine, Réda Hamiani passe
du Capitole à la Roche Tarpéienne.
Réda Hamiani,
le président
déchu
se f... là-dedans ? Pourquoi a-t-il rouvert la
boîte de Pandore alors que la bourrasque
était passée ?» s’interroge l’un de ses viceprésidents. La presse flaire sa mise à l’écart
prochaine. Le milieu des affaires affirme
qu’il ne passera pas l’année. Les proBouteflika temporisent. Dans un sourire,
l’un des financiers de la campagne lâche :
«Hamiani ? On lui a juste demandé d’être
plus discret. Vous n’allez plus beaucoup
l’entendre.» La consigne est manifestement
mal passée. Dix jours plus tard, il reprend
la parole. Une session de rattrapage pour
celui qui sent le vent tourner. Haddad,
Rebrab, Sellal … Le ton est beaucoup moins
critique. Les réponses plus mesurées. Cela
ne suffira pas. En haut lieu, son sort est
scellé depuis longtemps. Réda Hamiani
est d’autant plus facile à écarter que le
patronat se réorganise en coulisses autour
de la Chambre algérienne de commerce et
d’industrie. Une CACI promise à un Laïd
Ben Amor moins clivant. Seul candidat au
poste, assuré d’être élu président, le PDG
du groupe Benamor mène pourtant une
campagne tambour battant. Certains y voient
le signe du démantèlement, à terme, du
FCE. «Hamiani : bon économiste, mauvais
politique», tranche un observateur. C’est nier
le chemin parcouru par celui qui, à 26 ans,
enseigne déjà à la faculté de droit d’Alger.
Trois ans plus tard, le jeune Réda se lance
dans le textile avec son frère Abderrahmane.
Les deux garçons n’iront pas chercher loin
le nom de leur entreprise. Redman est la
contraction de leurs prénoms. Au fil des
ans, le groupe se diversifie. Se lance dans
l’import de boissons. Produit des briques et
des peintures. Les affaires sont florissantes.
Chez les Hamiani, le business coule dans les
veines. A telle enseigne que la sœur Soraya,
aux manettes de l’hôtel Hilton d’Alger, est
élue femme d’affaires algérienne de l’année
2007 par le prestigieux Financial Times.
Lequel la classe aussi parmi les 25 femmes
chefs d’entreprise les plus influentes du
monde arabe. 1992. La carrière de Réda fait
un bond de géant. Le voilà propulsé ministre
délégué en charge des PME. Il contribue
à créer la Confédération algérienne du
patronat… et la Chambre nationale de
commerce, la CACI. A posteriori, quelle
ironie.
SANTÉ
En 2006, Réda Hamiani s’empare de la
présidence du FCE. Ses discours empruntent
beaucoup à la social-démocratie. Dans
une économie algérienne administrée, il
est perçu comme un libéral. En réalité, il
n’est ni l’un ni l’autre. Crise du foncier ?
Hamiani propose de confier les opérations
au privé. Difficultés à lever des fonds ? Il
suggère de revitaliser la Bourse d’Alger
en y introduisant les entreprises publiques.
Poids écrasant de la bureaucratie ? Le même
esquisse une Perestroïka à la sauce 2014 pour
lever les freins à l’investissement. L’homme
parle librement de la fin de la rente à
l’horizon 2025. Regrette que l’Algérie n’ait
pas de fonds souverains «comme le Qatar».
Dans le même temps, il plaide pour un small
business act algérien. Pas dogmatique pour
un sou. Lui se définit comme un pragmatique.
«Peu importe que l’entreprise soit privée ou
publique tant qu’elle est efficace», déclaraitil à la mi-mai. A l’époque, il se voyait quitter
le FCE en décembre 2015. «C’est dans
l’ordre des choses, disait-il. On est en train
de voir toute une génération arriver.» Eloge
du rajeunissement et de la diversité. Réda
Hamiani envisageait que le président soit une
présidente. «Ce n’est pas pour autant que
je quitterai le Forum, prévenait-il, mais je
n’en serai plus le président opérationnel.» Il
évoque aujourd’hui des raisons personnelles
pour expliquer son départ anticipé. Loue
les «vertus de l’alternance», un élément
de langage repris par ceux qui, depuis des
mois, jurent d’avoir sa tête. Réda Hamiani
avance aussi la nécessité de réorganiser ses
priorités. De s’occuper un peu plus de ses
affaires. De sa famille. De ménager sa santé,
face à une fonction devenue trop lourde. Il y
a des années, il avait été admis à l’hôpital du
Val-de-Grâce, à Paris. L’opération, difficile,
laisse quelques séquelles : plus de nerf
auditif côté droit, une seule corde vocale
– d’où ce timbre de voix si reconnaissable
–, un unique poumon, un rein. Dès lors,
les qualificatifs se bousculent : miraculé,
survivant, combattant… Une chose est
sûre : Réda Hamiani, 70 ans, mesure plus
que tout autre à quel point la santé est un
précieux capital. Bien plus que le pouvoir,
qu’il soit économique ou politique. Le 25
mai dernier, notre photographe s’éclipse
avant la fin de l’entretien. Celui qui est
encore président du FCE le retient : «Ditesmoi, je peux vous poser une question ? Des
fois, les journalistes me montrent en photo
avec des cernes sous les yeux, le teint pâle…
Et des fois j’ai l’air d’un jeune premier,
avec une coupe moderne. C’est quoi ces
différences ?» Il éclate de rire, en attendant
une réponse qui ne vient pas. Puis ajoute :
«Des fois, quand je me vois, je me dis que ce
n’est pas possible, que je suis à l’article de
la mort.» Une hyperbole, bien sûr. ■
18
relax
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
El Watan Week-end se fait,
chaque vendredi le relais d’«Un
Toit pour Chat, Un Chat pour
Toi !», groupement constitué
d’un petit nombre de particuliers qui recueillent, soignent,
vvaccinent et stérilisent autant
d’animaux que leurs moyens
personnels le permettent. La
stérilisation constitue le point d’orgue de leur
action. Les animaux sociables sont proposés à
l’adoption sur leur page Facebook après un moyen
séjour en famille d’accueil et les autres sont
réintroduits dans leur environnement habituel et
deviennent ainsi des chats libres complètement
sous contrôle. «Un Toit pour Chat, Un Chat pour
Toi !» n’est pas un refuge et ne fonctionne que
grâce à l’aide que représente la prise en charge des
animaux par des familles d’accueil temporaires. Ils
encouragent tous les citoyens responsables à faire
de même au niveau de leur quartier et les invitent
à s’aider de la page Facebook afin de trouver des
familles d’accueil/foyers à leurs protégés. Aucune
participation financière ne vous sera demandée !
Fox
Moi c’est Fox. Je suis un jeune mâle de 6
mois, vacciné, vermifugé et traité contre
les puces.
J’ai beaucoup de qualités : j’ai l’esprit vif,
je suis attentif, joueur…
Mais pour m’épanouir, j’ai besoin de
maîtres disponibles, toniques, ayant envie
de faire des activités avec moi (je suis
très demandeur), qui prennent le temps
de bien m’éduquer et qui sachent me
donner des règles de vie. Et surtout qui
connaissent déjà les chiens.
Je ne suis pas agressif, au contraire
j’ai beaucoup d’affection à donner.
Donc, si vous souhaitez me rencontrer,
appelez sur ce numéro : 0774760301/
0561147389 / [email protected]
Que voir à la télé ce soir ?
Bahreïn, plongée dans un pays interdit
La sélection de Amrane Mahfoud Medjani
Easy A
Love Actually
>> LCP. 19h30
>> MBC 4. 19h00
>> Ciné+Emotion. 21h25
L’une des révolutions arabes les plus ignorées, les plus
inaperçues et pourtant les plus durement réprimées, celle du
petit Etat de Bahreïn. Trois femmes, trois activistes, racontent
l’envers du décor, leur quotidien en quête de démocratie et leur
lutte contre l’armée saoudienne qui intervient régulièrement
dans cet Etat satellite de Ryad. Une réalisatrice entrée
clandestinement, des images choc, des témoignages rares, un
documentaire réussi de bout en bout.
La première de la classe, parfaite en tous points, travailleuse
et forcément un peu tarte. Elle est la risée de ses camarades
jusqu’au jour où elle est invitée pour un week-end de débauche.
Ses limites s’évanouissent les unes après les autres, elle
adopte le comportement de ses pairs. L’effervescence de
l’adolescence aidant, elle se transforme en une fille qu’elle
n’aurait jamais cru rencontrer. Le retour à la «vie normale»
risque d’être rude.
Les fêtes de fins d’année, la neige, les congés, les cadeaux des
amis, les cadeaux inattendus de la vie. Dix couples sans histoire
dont la vie est chamboulée. Le Premier ministre britannique,
marié, qui tombe amoureux de sa femme de ménage, un
écrivain à succès de sa secrétaire, le tout entre les aéroports
de Paris et Londres. Une comédie sentimentale avec, en prime,
une excellente bande son signée Sugababes.
A vous de jouer...
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
1
2
3
4
5
HORIZONTALEMENT
1- Mutine. 2- Eblouir. Amas. 3Plie. Poèmes.
4- Ruisseau. Guider.
5- Epoque. Timoré.
6- Ventilé. Numéral allemand.
7- Partira. Préfixe.
8- Axe. Pronom. Appris.
9- Affections de la peau.
10- Possessif. Tondra.
Pyramots
7
8
9
10
Rifa Editions, 021 37 96 11, [email protected].
VERTICALEMENT
1- Hérétiques. 2- Craintif. Colère.
3- Garçon d’écurie. Dressés.
4- Question de test. Epoques. 5Démonstratif. Liaison. Infinitif.
6- Sarcasme. Ville d’eaux.
7- Sécurisées. 8- De la même
mère. Article.
9- Ouverture. Risquer.
10- D’être. Condiment. Puissance.
6
solutions de la semaine précédente
El Watan Week-end
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El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
omnisports 19
D Pour + d’infos : www.fiba.com/spain2014
Bourrada remplaçant
en sélection africaine
Les volleyeurs italiens sombrent
L’Italie, vice-championne d’Europe, a quasiment dit adieu à un podium
au Mondial-2014 de volley en Pologne après une nouvelle défaite,
lourde, contre la Serbie (3-0), mercredi au deuxième tour, marqué par
la première défaite du pays hôte. C’est le quatrième revers depuis le
début du tournoi des Transalpins qui auront besoin d’un miracle pour
se qualifier pour le troisième tour. Sans sa vedette, Ivan Zaytsev, à la
pointe de l’attaque, la sélection de Mauro Berruto a souffert. Agressive
d’entrée, la Serbie a pu compter sur Aleksander Atanasijevic, auteur de
18 points, souvent à des moments importants de la rencontre.
L’Espagne est tombée
de très haut
Nadal en tennis ou Alberto Contador
en cyclisme.
MANQUE DE
CONCENTRATION
«Nous pensions avoir déjà gagné ce
quart, tout le monde pensait déjà à
la suite et... voilà ce qui s’est passé.
Rien n’a fonctionné comme nous
le voulions», a regretté Navarro, le
capitaine espagnol. Et dire que les
Français, privés de plusieurs joueurs
majeurs dont Tony Parker, avaient
été balayés par les Espagnols une
semaine plus tôt en phase de poules
(88-64) ! «Mais les favoris ne
gagnent pas toujours», a résumé,
fataliste, l’icône Pau Gasol. «Il y a
eu des manques de concentration
et d’intensité», a poursuivi le pivot
des Chicago Bulls. «Nous avons
manqué d’étincelle et de réussite, et
c’est lié à la préparation mentale de
chacun.» Aussitôt après la déroute,
des cris se sont élevés dans le public
pour réclamer la démission du
sélectionneur Juan Antonio Orenga,
en poste depuis un an. «L’immense
échec que suppose cette défaite
laissera des traces, c’est certain.
A commencer par l’entraîneur,
dont la responsabilité est sans
aucun doute en cause», écrit hier
dans les colonnes d’El Pais l’exinternational espagnol Juanma
Iturriaga. Orenga, qui a conduit
l’Espagne à la médaille de bronze
de l’Euro-2013, a pour sa part laissé
entendre qu’il souhaitait poursuivre
sa mission. «Je suis ici parce qu’on
m’a fait confiance», a-t-il lancé
mercredi soir.
AFP
PHOTOS : D. R.
Un «K.O.», un «cauchemar», un
«désastre» : à l’issue de «la nuit la
plus triste du basket espagnol» selon
la presse, l’Espagne s’est réveillée
hier matin éliminée de «sa» Coupe
du monde à domicile, coupable
d’avoir peut-être rêvé trop vite à la
finale. Les basketteurs espagnols
avaient fait de ce Mondial sur
leur sol leur objectif ultime. Cette
compétition devait couronner une
génération exceptionnelle, celle de
Pau Gasol et Juan Carlos Navarro,
déjà sacrée championne du monde
en 2006 et présentée cette année
comme l’adversaire le plus crédible
des Etats-Unis pour le titre. Or, après
avoir survolé leurs premiers matchs
et fait naître un grand enthousiasme
dans le pays, les Espagnols ont été
brusquement ramenés sur terre : ils
sont tombés, renversés par l’équipe
de France au terme d’un incroyable
quart de finale mercredi (65-52).
Saisissant contraste entre les «Unes»
de la presse espagnole à seulement
24 heures d’intervalle : mercredi
matin, dans l’euphorie ambiante,
le quotidien sportif Marca appelait
ses joueurs à «machacar» les Bleus,
un verbe qui veut à la fois dire
«écrabouiller» et «dunker». Hier,
c’est le visage décomposé de Pau
Gasol qui apparaît en première page,
barré par ce titre : «Bajoncesto»
(«Baisse-ketball», littéralement).
Deux mois après le fiasco de la Roja
au Mondial de football, la claque est
tout aussi rude pour ces basketteurs
qui ont longtemps incarné un sport
espagnol triomphant, au même titre
que Fernando Alonso en F1, Rafael
Mickael Gelabale a été un vrai os pour l’Espagne
Le décathlonien Larbi Bourrada,
champion d’Afrique en titre, a été
retenu comme remplaçant dans
la sélection africaine d’athlétisme
qui prendra part, demain à
Marrakech, à la 2e édition de la
Coupe continentale d’athlétisme
(13 et 14 septembre). L’épreuve
du décathlon n’est pas inscrite au
programme de cette compétition.
Rappelons que l’édition passée s’est
déroulée en Croatie (2010), seule
l’athlète algérienne Zahra Bouras
(800m) avait été retenue dans la
sélection africaine. Cette dernière
était sacrée championne d’Afrique
à Nairobi (2010). Rappelons que la
Coupe continentale d’athlétisme,
qui a remplacé la Coupe du
monde d’athlétisme en 2010, a
vu la participation de plusieurs
champions algériens dans les
sélections africaines. A commencer
par Abderrahmane Morceli et
Sakina Boutamine (1500m), lors
de la première édition de la Coupe
du monde qui s’est déroulée à
Düsseldorf en Allemagne (1977). Par
la suite, ce fut au tour de Othmane
Belfaâ (hauteur) et le lanceur Hakim
Toumi (marteau), de Noureddine
Morceli (1500m), Hassiba Boulmerka
(800m et 1500m), Saïd Guerni Djabir
(800m), Adem Hecini (4x400m),
Malik Louahla (400m). Il faut
souligner que les anciens recordmen
et champions d’Afrique dans leurs
épreuves ont volé la vedette en
participant à trois reprises à la
Coupe du monde avec la sélection
d’Afrique. Pour rappel, la Coupe
continentale, qui a été dominée au
cours de l’édition 2010 par l’Europe,
rassemble les meilleurs athlètes
(hommes et dames), représentant
cinq continents répartis en 4 équipes,
à savoir l’Afrique, les Amériques, la
zone Asie/Pacifique (Asie et Océanie)
et l’Europe.
Chafik B.
FETHI SAYEH. Président de Médina tarbaouia de Sétif (MTS)
“
Tout pour que le MTS devienne un ténor du basket féminin
Le boss de la Médina
tarbaouia de Sétif (MTS),
un passionné du jeu
à cinq, nous livre ses
sentiments à quelques
semaines du début d’une
autre belle aventure…
# Les choses commencent pour les
seniors filles, qui vont connaître la vérité
de l’élite ?
Après un repos mérité, les filles qui ont
bien savouré cette accession qui doit faire
date dans l’histoire du basket-ball sétifien,
ont repris leur travail depuis déjà trois
semaines. Nous mettons les bouchées
doubles pour réussir notre apprentissage en
Superdivision, qui devient une réalité pour
les filles qui ont été bien récompensées.
# Dans quel état d’esprit se trouvent les
filles, à quelques semaines du début de
la saison ?
Pour cette première expérience au niveau
de l’élite du basket-ball féminin, les filles
ont hâte de reprendre la compétition. Après
# Avez-vous les moyens de votre
une première période consacrée au travail
foncier, le collectif qui vient d’aborder
le volet technico-tactique s’entraîne
quotidiennement à la salle du 8 Mai 1945
où les filles cohabitent avec les seniors de
l’USS qui nous ont montré le chemin. On
bouclera la phase de préparation par un
stage de 10 jours. Ce regroupement, qui
doit être ponctué par des matches amicaux,
aura lieu à l’Ecole nationale des sports
olympiques qui dispose de tous les moyens
pour la préparation qui s’annonce difficile
et ardue.
politique ?
Cette accession n’est pas le fruit du
hasard ou la résultante d’un concours de
circonstance. Soutenu et accompagné par
le DJS et le maire (un ancien basketteur)
qui ne ménagent aucun effort pour faire de
notre équipe la locomotive du sport féminin
de la wilaya de Sétif, notre Cinq qui ne
vise cette première année que le maintien,
disposera de moyens adéquats. D’autant
plus que les autorités locales et bon nombre
de sponsors ont promis de nous aider.
# Etes-vous outillés pour affronter la
# Votre quotidien n’est pas uniquement
Superdivision ?
Pour ne pas faire l’ascenseur dans le
sens inverse, nous nous employons à
non seulement renforcer notre jeune et
inexpérimenté effectif, mais à l’encadrer
par des joueuses de talent et d’expérience.
Des moyens financiers seront mobilisés
pour la constitution d’une équipe
compétitive. Celle-ci aura la lourde tâche
de représenter dignement Sétif et de
redynamiser le basket féminin. On va en
outre mettre le paquet dans le volet de la
formation, rien que pour assurer la relève et
faire du MTS un vivier du basket féminin
de la région.
parsemé de roses...
En plus du nerf de la guerre qui nous fait
ces jours-ci défaut, on doit en outre faire
face à certains esprits rétrogrades. Ce ne
sont pas ces petits problèmes qui vont
nous décourager ou faire tomber à l’eau
notre projet qui consiste à faire du MTS un
grand club du basket féminin. Nous avons
déjà installé les premières fondations de
notre projet qui a besoin de l’aide et de
l’implication de tout un chacun. Nous
ferons tout pour que le MTS puisse devenir
dans un avenir proche un des ténors du
basket féminin algérien…
Kamel Beniaïche
22
foot
Tottenham à vendre !
Treize ans après avoir acheté le club de
Tottenham, le propriétaire des Spurs a
fait savoir qu’il était désormais enclin à
vendre le club londonien. Il espère faire
de cette vente une belle plus-value sur
un club qu’il avait acheté 22 millions
de livres à l’époque. Joe Lewis, l’actuel
propriétaire américain de Tottenham,
avait racheté le club en 2001 à travers le
groupe ENIC International Ltd. Mais selon
le quotidien anglais, Mirror, l’homme
d’affaires de 77 ans aimerait maintenant
vendre le club londonien au plus offrant.
Dans cette opération, Joe Lewis espère
faire une grosse plus-value et vendre
son club autour du milliard de livres,
croit savoir le média anglais. Toutefois,
la tâche pourrait s’avérer compliquée en
raison de la non-participation du club à
la Ligue des champions et les nombreux
investissements à prévoir, notamment dans
la construction d’un futur stade.
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
D Pour + d’infos : www.cafonline.com
Le 300e pour Dani Alves
Arrivé au Barça contre 25
millions d’euros en 2008, en
provenance du FC Séville, le
Brésilien Dani Alves pourrait
disputer son 300e match sous
le maillot des Blaugranas ce
week-end, face à l’Athletic
Bilbao ce samedi, en même
temps que la Catalogne fête
ses 300 ans. Il est déjà le
deuxième étranger à avoir
participé au plus grand nombre
de rencontres dans l’histoire
du club, derrière Lionel Messi
(356), indique El Mundo
Deportivo. Pressenti sur le
départ cet été, il est finalement
resté. Son contrat expire en
juin 2015.
L’Egypte à la traîne
Le parquet opposé
à une mise en examen
de Bartomeu
Ronaldo prêt
pour le derby
Le problème musculaire de Cristiano
Ronaldo semble être un lointain souvenir.
Le Portugais est prêt pour ce troisième
derby madrilène de la saison face à
l’Atletico Madrid. Le Real Madrid va
accueillir son voisin, l’Atletico Madrid,
dans un derby chaud bouillant ce samedi.
Une rencontre à laquelle tout le monde
espère voir Cristiano Ronaldo y prendre
prt. Absent de la débâcle (4-2) à Anoeta
face à la Real Sociedad, le Portugais n’a
pas non plus participé aux rencontres
internationales de son pays (notamment
défait à domicile face à l’Albanie 0-1).
L’attaquant s’est remis de sa gêne
musculaire et a, depuis mardi, augmenté
son rythme de travail avec une partie
physique intense afin d’être prêt pour
samedi.
Sirigu au PSG jusqu’en
2018
Le gardien de but du Paris SG, Salvatore
Sirigu, a signé une prolongation de contrat
de trois ans avec son club, avec lequel il
est désormais lié jusqu’en 2018, a annoncé
le club de la Ligue 1française de football,
mercredi dans un communiqué. Sirigu est
arrivé en juin 2011 au PSG, en provenance
du club italien de Palerme. «Je souhaite
poursuivre cette aventure exceptionnelle
au Paris SG, tant sur le plan humain
que sur le plan sportif. Je sais que nous
sommes seulement au début de quelque
chose d’exceptionnel. Nous allons encore
gagner beaucoup de titres tous ensemble»,
a déclaré le gardien italien, cité dans le
communiqué.
PHOTOS : D. R.
Le parquet de l’Audience nationale de
Madrid estime qu’il n’y a pas matière à
mettre en examen, dans l’immédiat, le
président du FC Barcelone, Josep Maria
Bartomeu, dans l’enquête pour délit
fiscal présumé concernant le transfert
de Neymar, selon un avis diffusé hier.
Le recrutement de l’attaquant brésilien
défraie la chronique depuis le dépôt d’une
plainte d’un «socio» (supporter-membre)
du Barça pour «appropriation indue», un
délit apparenté en droit français à un abus
de bien social. Le magistrat Pablo Ruz,
qui instruit l’affaire, a élargi le champ de
l’enquête à un possible «délit contre le
Trésor public» et a mis en examen le club,
en tant que personne morale, ainsi que son
ancien président Sandro Rosell, contraint à
la démission en janvier.
Les Pharaons déjà sous pression
Six pays africains dont l’Algérie ont réalisé
le carton plein à l’issue des deux premières
journées des qualifications de la Coupe
d’Afrique des Nations CAN-2015 disputées
les 5, 6, 7 et 10 septembre, tandis que
l’Egypte, septuple champion d’Afrique, est
scotchée à la dernière place de son groupe
avec deux défaites en autant de rencontres.
Huitième de finaliste de la Coupe du monde
2014, ayant poussé l’Allemagne jusqu’aux
prolongations, l’Algérie a réussi le coup
double. Victoire en Ethiopie (1-2) et succès
contre le Mali (1-0) à Blida, avec un but assez
tardif de Carl Medjani contre un adversaire
réduit à dix dans les vingt dernières minutes
après l’expulsion de Mamoutou N’Diaye
pour cumul de cartons. Avec six points en
deux matchs, les Verts ont fait un pas vers la
qualification pour le rendez-vous marocain.
RÉVOLTE CAMEROUNAISE
Le Burkina Faso, adversaire des Verts lors
des barrages du Mondial-2014 et finaliste de
la CAN-2013 avec deux victoires contre le
Lesotho et l’Angola (0-3), les hommes de
Paul Put avec un prochain match à domicile
sont bien partis pour être présents à la
CAN-2015. Après la déroute brésilienne,
le Cameroun a effectué un spectaculaire
redressement en dominant ses deux plus
grands concurrents du groupe D, la RD
Congo à Lubumbashi puis la Côte d’Ivoire
à Yaoundé, avec une troupe de jeunes pas
très connus qui ont passé quatre buts à la
défense des Eléphants après en avoir mis
deux aux Léopards. Le Cap-Vert, surprise
de la CAN-2013 en Afrique du Sud, a pris
trois points au Niger avant d’en reprendre
trois nouveaux, chez lui dans les îles, devant
la Zambie, championne d’Afrique 2012. Le
Congo est lui en tête de son groupe avec
6 points. Il a démarré sa campagne avec
une victoire retentissante sur le Nigeria à
Calabar, avant de s’imposer face au Soudan.
La montée en puissance, ces dernières
années, de l’AC Léopards de Dolisie a
sans doute boosté le football national. Le
Sénégal et la Tunisie sont les deux autres
sélections à avoir fait le plein en remportant
leurs deux premiers matchs dans leurs
groupes respectifs. En revanche, de grosses
cylindrées africaines à l’instar de l’Egypte,
le Nigeria, la Côte d’Ivoire, la Zambie ou
encore le Togo sont mal parties et risquent
de rater le rendez-vous marocain au début de
l’année prochaine.
APS
6Résultats 2e journée
Groupe A
Afrique du Sud – Nigeria
Congo – Soudan
Groupe B
Malawi – Ethiopie
Algérie – Mali
Groupe C
Angola – Burkina Faso
Lesotho – Gabon
Groupe D
Cameroun – Côte d’Ivoire
Sierra Leone – RD Congo
Groupe E
Ouganda – Guinée
Togo – Ghana
Groupe F
Cap-Vert – Zambie
Mozambique – Niger
Groupe G
Egypte – Tunisie
Botswana – Sénégal
0-0
2-0
3-2
1-0
0-3
1-1
4-1
0-2
2-0
2-3
2-1
1-1
0-1
0-2
Lyon et Monaco doivent lancer leur saison
Englués dans le dernier tiers du
classement, Lyon et Monaco, qui
s’affrontent ce soir en ouverture de
la 5e journée du championnat de
France, doivent impérativement
engranger des points et enfin
lancer leur saison. Après trois
défaites d’affilée, dont le 2-1
concédé lors de la précédente
journée chez le promu Metz, c’est
surtout du côté de Lyon qu’il y
a urgence. Hubert Fournier, le
nouvel entraîneur de Lyon, peut
espérer trouver un nouvel élan
avec quelques retours de blessure,
dont celui de Gourcuff, qui
pourrait jouer quelques minutes.
A Monaco, c’est une nouvelle
histoire qui commence avec la
fin d’un mercato marqué par les
départs des vedettes Falcao et
James. «C’est un nouveau projet.
L’équipe est différente, avec
quelques anciens pour encadrer
des
jeunes.
Tactiquement
également, le projet a changé.
Cette équipe ne peut plus
s’exposer autant offensivement»,
a expliqué l’entraîneur Leonardo
Jardim. «Une des vertus de
l’entraîneur est de s’adapter au
club, au moment, aux situations.
Il faut adapter l’équipe à ses
réalités pour faire du mieux
possible, et être ambitieux à la
hauteur de ses capacités», a-t-il
ajouté. Demain, le Paris SG sera
en déplacement à Rennes avec en
tête l’envie de bien préparer son
entrée en Ligue des champions
mercredi à Amsterdam contre
l’Ajax. Dimanche, le leader
Bordeaux ira à Guingamp, alors
que Lille (3e) et Marseille (4e)
tenteront de confirmer leur bonne
dynamique avec respectivement
la réception de Nantes et une
visite à Evian-Thonon.
AFP
Le duel sera sans merci entre Lyon et Monaco
El Watan Week-end
Vendredi 12 septembre 2014
foot 23
D Pour + d’infos : www.lfp.dz
Kadir passeur décisif
L’Algérien Foued Kadir, qui faisait ses débuts avec le Bétis Seville
en coupe d’Espagne mercredi, a été à l’origine des deux buts de
son équipe face à l’UE Llagostera (2-0). Il avait permis à Matilla
d’inscrire le premier but (47’), avant de donner la seconde balle de
but à Rennella (49’). Le journal As a mis en exergue la production
de l’international algérien en le qualifiant de «héros» de la partie.
Kadir a été remplacé en fin de match. L’ex-joueur de Marseille
devrait être titularisé face à l’Albacete pour le compte de la 3e
journée du championnat d’Espagne de la seconde division.
K. G.
Une minute de silence à la
mémoire du footballeur de
la JS Kabylie, Albert Ebossé,
sera observée ce week-end
sur tous les terrains des Ligues
1 et 2. La Ligue de football
professionnel a voulu par cette
initiative honorer la mémoire
d’Ebossé, tué par un jet de
projectile le 23 août dernier, à
Tizi Ouzou, au terme du match
JSK-USMA. Le championnat des
Ligues 1 et 2 Mobilis était à
l’arrêt pendant trois semaines,
à la suite du décès du joueur
camerounais.
K. G.
NAHD – MCA cet
après-midi au 20 Août
1955
Le championnat de la Ligue 1
Mobilis reprendre ses droits
cet après-midi, avec le derby
algérois entre le NA Hussein
Dey et le MC Alger, comptant
pour le match avancé de la 3e
journée. Tous les championnats
de football avaient observé
une trêve depuis le 23 août
dernier, date du décès tragique
du buteur kabyle, Albert
Ebossé. Le match, qui se jouera
au stade du 20 Août 1955,
débutera à 17h45.
A. C.
Affiche Afak Relizane
- AS Sûreté chez les
filles
Le championnat d’Algérie de
football féminin démarre ce
samedi, avec le déroulement
de la première journée qui
sera dominée par l’affiche
entre le champion sortant,
l’Afak Relizane, et l’équipe de
l’AS Sûreté nationale. La FAF
a décidé d’avancer le coup
d’envoi de la compétition
pour permettre aux joueuses
algériennes d’avoir plus de
temps de jeu en prévision du
9e Championnat d’Afrique des
Nations Dames prévu du 11 au
25 octobre en Namibie.
APS
“
Il faut rester concentré
Riad Mahrez a été titularisé par
le coach Christian Gourcuff lors
du second match de l’EN qui s’est
joué, mercredi soir, face au Mali.
Il a remplacé Soudani. Dans cet
entretien, le joueur s’exprime
à propos de ce second résultat
positif. Pour lui, il faut rester
concentré et ne pas crier victoire
prématurément.
# Un mot sur cette victoire face au Mali…
On est très heureux d’avoir enchaîné par une seconde
victoire de suite. C’était très difficile face à une équipe
malienne assez solide et qui dispose de joueurs très
talentueux. Mais, l’essentiel est d’avoir remporté les
trois points. C’est ce qui compte. C’est une victoire
très importante.
# Il faut dire que c’était très serré...
Effectivement. On n’avait pas beaucoup d’espaces.
C’est un match engagé entre deux équipes qui aspirent
à la qualification et les deux adversaires disposent
d’atouts et de la qualité. Donc, c’est normal que ça soit
difficile. C’est la qualification pour la CAN qui est en
jeu et chacun fait de son mieux pour y être. Les matches
ne se ressemblent jamais. Chaque adversaire joue
différemment. En plus de cela, jouer deux rencontres
de haut niveau dans un laps de temps assez court est
toujours difficile. Mais, comme je l’ai dit, pour nous le
plus important c’est la victoire.
# Premier du groupe, peut-on dire que l’Algérie a
mis un pied en phase finale de la CAN-2015 ?
Il est encore tôt pour le dire. On n’a joué que deux
matchs. Il en reste encore quatre. On n’est qu’au tout
début des éliminatoires. Il y aura encore deux matchs
mensuellement lors des deux prochains mois. C’est
un rythme assez élevé pour un grand enjeu. Il faut
gérer cela dans la sérénité et ne pas crier victoire
avant l’heure. Tout dépendra du reste du parcours. Il
faut être vigilant et se préparer comme il se doit pour
réussir la qualification. Donc, pour moi, il est encore
ASMO
JSS
16h30
USMA
17h45
CRB
CSC
19h00
USMH
MCO
19h00
RCA
MCEE
19h00
ESS
USMBA
19h00
JSK
ASO
19h00
MOB
Pts
J
Diff
1
CSC
6
2
+3
2
MOB
4
2
+2
3
ASMO
4
2
+1
4
USMA
4
2
+1
5
MCA
3
2
+1
6
JSK
3
2
+1
7
MCEE
3
2
0
8
USMH
3
2
0
9
RCA
3
2
0
10
CRB
3
2
-1
11
ESS
2
2
0
12 USMBA
2
2
0
13
JSS
2
2
0
14
ASO
1
2
-2
15 NAHD
0
2
-3
16
0
2
-3
MCO
Mahrez, confiant mais prudent
tôt pour se prononcer là-dessus, même s’il faut le
reconnaître, ces deux victoires sont importantes pour
la suite du parcours et qu’il est toujours intéressant
de démarrer un challenge par des résultats positifs.
# Vous êtes tout de même optimiste ?
Bien évidemment que je suis optimiste, comme c’est
d’ailleurs le cas de tous les autres joueurs, étant
donné qu’on a débuté par deux victoires. Mais je
dis qu’il faut rester concentré. Il reste encore quatre
matchs et les trois autres équipes n’ont pas encore
baissé les bras. Le Malawi, qui a été battu par le Mali,
s’est imposé face à l’Ethiopie, et le Mali n’est plus à
présenter. Donc, concentration totale jusqu’à assurer
la qualification.
Abdelghani Aïchoun
Les Béjaouis doivent se méfier des contres du CABBA
entame de saison, l’OM est
favori pour réussir la passe de
trois. Il faudra tout de même
faire attention à l’équipe de Bou
Saâda, qui voudrait absolument
conserver son invincibilité. JSMB
- CABBA sera incontestablement
l’affiche de cette troisième
MCA
17h45
Demain
Ligue 1 Mobilis
Classement avant 3ere journée
Le CABBA en danger à Béjaïa
Au moment où les deux leaders,
l’O Médéa et l’A Bou Saâda
s’affrontent au stade Imam Lyès,
le CA Bordj Bou Arréridj, qui
partage la première place avec
eux, fera un déplacement difficile
à Béjaïa afin de rencontrer la
JSMB. Crédité d’une belle
Aujourd’hui
NAHD
RIAD MAHREZ. Attaquant de l’équipe nationale
PHOTOS : D. R.
Une minute de
silence à la mémoire
d’Ebossé
Ligue 1 Mobilis
Programme de la 3e journée
journée. Surpris lors de la
première journée à domicile par
le CA Batna, les poulains d’Ali
Fergani ont réussi à s’imposer à
Blida lors de la seconde journée.
A présent, ils veulent signer leur
premier succès à domicile. Cela
ne sera pas facile, d’autant plus
que l’équipe de Bordj a des atouts
en main, avec ses deux succès
de suite et aucun but encaissé
depuis l’entame de saison. Le
CRB Aïn Fekroun, qui jouera
demain, pourrait mettre à profit
la venue de l’USMM Hadjout
afin profiter des éventuels faux
pas des leaders. Le WA Tlemcen,
et le promu, le RC Relizane, qui
reçoivent à l’occasion de cette
troisième journée respectivement
l’AS Khroub et le CA Batna,
se fixent le même objectif. Le
match entre le MC Saïda et
l’USM Blida se jouera sous le
signe de la réhabilition. Battus
lors de la précédente journée,
les deux ex-pensionnaires de la
Ligue 1 veulent réagir. Toutefois,
il est clair de les Saïdis auront
l’avantage du terrain dans cette
partie. L’US Chaouia et l’ESM
Koléa espèrent signer leur
premier succès de la saison avec la
réception respectivement de l’AB
Merouana et le DRB Tadjenanet.
A. C.
LIGUE 2
Programme de la 3e journée
Aujourd’hui
16h00 CAB
16h00 ABS
16h00 ABM
16h00 DRBT
16h00 USMB
16h00 USMMH
18h00 CABBA
Demain
WAT 16h00 ASK
RCR
OM
USC
ESMK
MCS
CRBAF
JSMB
DN Amateurs - EST
Programme de la 1ère journée
USMAB
WARD
EC
ESG
CRVM
NCM
USMAn
USB
Aujourd’hui
16h00 USMK
16h00 HAMRA
16h00 NRBT
16h00 MSPB
16h00 MOC
16h00 JSMS
16h00 HBCL
16h00 ASAM
DN Amateurs - CENTRE
Programme de la 1ère journée
USMC
RCK
CRBDB
IBL
MCM
WAB
IBKEK
USFBBA
Demain
16h00
16h00
16h00
16h00
16h00
16h00
16h00
16h00
USOA
NARBR
WRM
JSD
PAC
ESB
JSHD
JSMC
DN Amateurs - OUEST
Programme de la 1ère journée
CCS
SKAF
IST
USR
MBH
SCMO
ESM
SAM
Aujourd’hui
16h00 GCM
Demain
16h00 RCBOR
16h00 OMA
16h00 WAM
16h00 ESA
16h00 JSMT
16h00 CRBBB
16h00 CRBS
6Algérie – Malawi probablement
à Constantine
Le stade Chahid Hamlaoui de Constantine devrait abriter
le match Algérie - Malawi, prévu le 15 octobre prochain,
comptant pour la quatrième journée des éliminatoires de
la CAN-2015, prévue au Maroc. Les derniers couacs dans
la relation entre la Fédération algérienne et la wilaya de
Blida seraient une des raisons de cette décision. Alors que
d’autres affirment que le stade de Constantine offre de
meilleures conditions qui siéent le mieux au statut des
Verts.
K. G.
PHOTO : B. SOUHIL
Vendredi 12 septembre 2014
Mahrez et ses coéquipiers ont pu déjouer le piège malien
CAN 2015
Les Verts à mi-chemin du Maroc
En s’imposant
quoique difficilement
face au Mali, l’autre
favori du groupe
B, les Verts ont fait
un grand pas vers
la qualification
à la phase finale
de la CAN-2015,
prévue dès le mois
de janvier 2015 au
Maroc.
Farouk Bouamama
@FaroukB14
T
Au début du premier stage de la
sélection nationale qui préparait ses
deux sorties respectivement face à
l’Ethiopie et le Mali, l’entraîneur
national, Christian Gourcuff, avait
clairement signifié en conférence
de presse : «Avec 12 points on est
qualifiés, donc il faut les prendre
le plus vite possible.» D’ailleurs,
dès le coup de sifflet final du match
Algérie-Mali, l’entraîneur national
avait confirmé que le succès étriqué
face aux Maliens a fait beaucoup
de bien à l’équipe : «C’est une
victoire importante qui nous permet
d’engranger six points et effectuer
un pas vers la qualification». Il
n’avait, toutefois, pas caché qu’en
seconde période il a eu des doutes,
mais la concentration de ses joueurs
avait fini par avoir raison de la
ténacité de son adversaire. Dès le
premier jour du regroupement, le
sélectionneur national avait expliqué
que son groupe avait pris conscience
de l’importance de ces premiers
rendez-vous continentaux et que son
objectif était de pouvoir «concilier»
les objectifs à court terme (victoires)
avec ceux du moyen terme, à savoir
la mise en place nouvelles bases de
jeu. Aujourd’hui, avec ces 6 points
récoltés en deux rencontres, les
coéquipiers de Raïs M’bolhi sont
à mi-chemin de la qualification au
Maroc. Mais à la différence, cette
fois-ci, le staff technique et son
groupe de joueurs vont pouvoir
aborder la suite de la compétition
avec plus de sérénité et de confiance,
même si leurs prochains matchs
vont se jouer au mois d’octobre
prochain. «D’ici à un mois, tous les
joueurs auront repris le rythme de
la compétition et les cartes seront
redistribuées».
Si
l’entraîneur
national n’a pas voulu prendre de
risques en renouvelant sa confiance
au groupe qui avait fait la campagne
brésilienne, il devrait insuffler à
l’EN sa touche personnelle. Car le
technicien breton, en plus de vouloir
confirmer les résultats des Verts,
reste très soucieux de donner une
nouvelle identité de jeu à la sélection
algérienne, qui doit impérativement
franchir un autre palier. ■
Casbah : derrière les discours de Sellal, les expulsions du wali
PHOTO : AFP
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12 septembre 2014
@elwatan-weekend
283
FIÈVRE APHTEUSE
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PHOTO : DR
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