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Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
MAI 2014
N° 175
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LES POUVOIRS PUBLICS ANNONCENT
LA TOLÉRANCE ZÉRO
ACCIDENTS DE LA ROUTE : L’HÉCATOMBE
Déjà 13 morts
sur les routes
du Doubs
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8
TERROIR
p. 36
ème
Distillerie Guy : la 5
génération en piste
L’avenir de la distillerie de la rue des
Lavaux est assuré avec l’arrivée de Pierre.
LE DOSSIER
p. 20 à 24
L’année des jumelages
50 ans de relations :
souvenirs, souvenirs…
Les Shoes
…
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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
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RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
Éditorial
Ouverture
C’est une note positive : la Franche-Comté est une des deux seules régions françaises à pouvoir se targuer d’afficher une
balance commerciale positive, à hauteur
de 2,2 milliards d’euros selon les chiffres
les plus récents, c’est-à-dire qu’elle exporte plus de produits qu’elle n’en importe.
Preuve que l’industrie est encore bien
vivace en Franche-Comté et que ses
fleurons locaux, toujours avec l’industrie automobile et le secteur de l’énergie en tête, dont Alstom bien sûr, poursuivent leur conquête du monde. Cette
dynamique d’ouverture doit évidemment
être renforcée et encouragée et ce n’est
pas en écoutant les discours délétères
et obtus de certains partis qui n’ont
d’autres programmes pour notre région
et notre pays que de se recroqueviller
sur eux-mêmes que l’économie de la
France se redressera. La Franche-Comté a une chance inouïe de compter dans
son périmètre proche plusieurs frontières,
l’Allemagne, la Suisse ou encore l’Italie.
Et c’est bien en se confrontant aux autres
pays, aux autres cultures industrielles
que l’identité industrielle française, franccomtoise, pourra s’imposer. Dans un
marché définitivement mondialisé, la seule politique économique qui vaille est celle de l’ouverture et sans scrupule. Attention, on ne parle pas du libéralisme à
tous crins destructeur d’emplois et létal
pour l’équilibre planétaire. L’ouverture,
c’est l’audace pour une entreprise d’aller montrer son savoir-faire hors de nos
frontières et pour les dirigeants locaux
de les soutenir dans cette démarche. On
assiste souvent entre régions à une sorte de course à l’échalote, à qui serait la
meilleure pour attirer (ou faire croire qu’elle pourrait attirer) des entreprises sur
leur territoire. Sachant que tous les territoires s’échinent à faire de même, ces
efforts de développement exogène sont
quasiment vains. Alors que la meilleure
politique économique qui vaille est celle
qui consiste à valoriser les savoir-faire
que l’on possède déjà sur place et à contribuer à diffuser leur notoriété à l’extérieur
de nos frontières, qu’elles soient régionales ou nationales. Pour cela, il est nécessaire que ces entreprises locales se sentent écoutées. Il n’est en revanche pas
bon que ces dernières se sentent surprotégées voire brimées par une abondance de dispositifs d’aides plus compliqués les uns que les autres. L’économie
locale ne demande qu’à s’émanciper, laissons-la s’exprimer. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la publication :
Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction :
Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
A collaboré à ce numéro : David Aubry
Régie publicitaire :
Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80
Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Mai 2014
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Association franco-allemande, C.N.P.,
Harmonie, Lycée Xavier-Marmier, L. Pritzy.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une
de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Sursis d’un an
pour l'école de
Chapelle-des-Bois
Le loup, discret, mais présent
l y a trois ans maintenant,
le loup faisait parler de lui à
Chapelle-d’Huin avec
plusieurs attaques dans le
troupeau d’un éleveur d’ovins,
puis à Châtelblanc, Bellefontaine, Les Rousses. Depuis,
l’animal s’est montré plus discret même si l’espèce est
présente dans le Val-deTravers, à quelques encablures
de Pontarlier.
Il y a eu quelques apparitions
du canidé dont les dernières
ont été officialisées et validées
par le réseau Loup et lynx :
“Un loup a été observé par
I
une automobiliste et photographié sur le plateau de
Maîche, rapporte le réseau.
Début janvier 2014, un animal
a été photographié, cette fois
dans le département du Jura,
non loin du massif forestier de
Chaux et dans la forêt de
Châtelblanc. Il faut noter que
l’espèce est également
présente sur le versant suisse
du massif du Jura. En
mars 2013, l’espèce est identifiée non loin de Neuchâtel,
et en mai 2013, plus au sudouest dans le Val-de-Travers,
grâce aux résultats d’analyses
génétiques conduites par les
équipes suisses. Plus récemment, en janvier 2014, dans le
Jura Vaudois, un loup a été
observé et photographié
attaquant un chevreuil”
explique l’Office national de
la chasse et de la faune
sauvage qui collabore avec la
Suisse pour mieux connaître
les faits et gestes de ces animaux.
Avec les forêts et massifs du
Haut-Doubs, l’animal a tout le
loisir de se confondre dans la
végétation. C’est sa plus
grande force. I
Le réseau loup et lynx piloté par l’O.N.C.F.S. a photographié deux loups :
un dans la forêt de Châtelblanc, un dans la plaine jurassienne.
À Chapelle-des-Bois on s’inquiète aussi
de la possible création d’une école à Chaux-Neuve.
e couperet n'est pas
tombé. Lors de la présentation de la nouvelle carte
scolaire, décision a été annoncée de maintenir deux classes à Chapelle-des-Bois. “Je
souhaite conduire une réflexion avec les élus et les parents. Pour l’instant, je n’ai
aucune idée préconçue, on
étudiera l’intérêt ou pas de
maintenir la situation actuelle
ou de faire évoluer les choses
en sachant qu’il faut permettre aux enfants de Chapelledes-Bois d’avoir une ouverture la plus grande possible”,
confie Jean-Marie Renault,
l’inspecteur académique en
place depuis la rentrée
dernière. En théorie, une classe
peut faire l’objet d’une fermeture dès lors que son effectif est inférieur à 27 élèves.
L’effectif de chaque classe de
Chapelle-des-Bois avoisine
24 à 25 élèves. “On est très
au-dessous des moyennes
habituelles. Je le fais de bon
cœur”, annonce l’inspecteur
avec la volonté manifeste d’apaiser un débat très
L
tumultueux sur ce dossier. À
la mairie chapelane, on se
montre soulagé et très prudent. “C’est à la fois une bonne
nouvelle mais aussi un souci.
On a des effectifs en hausse
mais on s’attend toujours à
un nouveau Trafalgar”, déclare
Élisabeth Greusard, le nouveau maire d’une commune
passablement éprouvée par
la défense de son école.
L’heure est désormais à la
recherche de solutions pour
attirer de nouvelles familles
dans ce village plutôt isolé.
Pour ce faire, la commune
envisage de rénover et d’aménager du locatif. Figure aussi dans les tuyaux un projet
de lotissement qui pourra être
engagé après la révision du
P.L.U. “C’est vital pour nous
de maintenir ces deux classes”, confirme l’élue qui s’inquiète aussi des projets de la
communauté de communes
des Hauts-du-Doubs. Laquelle ayant la compétence scolaire étudie la possibilité de
créer une nouvelle école à
Chaux-Neuve. I
Municipales : retour sur l’attribution des nuances politiques
ors des dernières municipales, plusieurs
élus, notamment dans les communes qui
passaient au scrutin de liste, s’étonnaient
d’avoir été catalogués au sein d’une nuance
politique pas forcément représentative. D’où
la question de savoir sur quelles bases elles
sont définies. Les services de la préfecture
du Doubs nous ont transmis les éléments de
réponse suivants : “L’exercice fait l’objet d’un
cadre juridique précis. Selon la C.N.I.L., “l’attribution des nuances répond à un intérêt public dans le sens où elle permet aux pouvoirs
publics et aux citoyens de disposer de résultats électoraux faisant apparaître les tendances
politiques locales, et nationales et de suivre
ces tendances dans le temps.” Les candidats
restent totalement libres de déclarer ou non
leur appartenance politique. La nuance attribuée
par le préfet permet d’établir un rapport des
forces politiques au terme d’un scrutin. Elle
se réfère à une grille établie par le ministère
de l’Intérieur fondée sur les clivages politiques
issus des scrutins passés et de l’actualité politique. Le nuançage fait partie des missions
historiques du ministère de l’Intérieur. Il était
déjà effectif aux municipales de 2008. Le seul
L
changement concerne l’abaissement du seuil
de scrutin qui a conduit à nuancer également
les listes des candidats dans les nouvelles
communes concernées. Lors du dépôt de
candidature, le candidat ou son mandataire
peut afficher ou non son étiquette politique.
Les préfets analysent ensuite la nuance qui
reflète le mieux leur positionnement politique.
Lorsque des listes et des candidats ne peuvent être situés dans la grille des nuances, la
nuance D.I.V. (divers) leur est alors attribuée.
En remplissant le formulaire de candidature,
le candidat est informé qu’il lui sera attribué
une nuance conformément au droit en vigueur.
Le candidat dispose d’un droit de rectification de la nuance qui lui est attribuée lors du
dépôt de candidature. Les préfets ont donc
pu donner droit, jusqu’au 19 mars 2014, à des
demandes de rectification qui leur semblaient
motivées au regard des éléments d’analyse
dont ils disposent.” I
Yves Louvrier, le maire de La Cluse-etMijoux n’avait guère apprécié de voir
sa liste cataloguée divers droite.
T I S S O T L U X U R Y A U T O M AT I Q U E . M O U V E M E N T P OW E R M AT I C
8 0 O F F I C I E L L E M E N T C E R T I F I É C H R O N O M È T R E PA R L E C O S C
( C O N T R Ô L E O F F I C I E L S U I S S E D E S C H RO N O M È T R E S ) , O F F R A N T
JU S Q U ’ À 8 0 H E U R E S D E R ÉSERVE DE MARCHE AVEC UN BOÎT IER
E N AC I E R I N OX Y DA B L E 3 16 L . INNOVATEURS PAR TRADITION.
T I S S O T S H O P. C O M
GRANGIER
B I J O U T E R I E - J O A I L L E R I E - H O R LO G E R I E
**
3 4 , R U E D E L A R É P U B L I Q U E - P O N TA R L I E R
T E L - 0 3 8 1 4 6 5 5 16
*J USQU ’À 8 0 HEURES DE RÉS ER V E DE M A RC HE
**M O N T RES SUIS S ES DE L ÉGEN DE DEP UIS 18 5 3
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La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
POLITIQUE
L’INTERVIEW DU MOIS
Et maintenant, les Européennes
“Le projet européen reste un horizon indispensable”
Arnaud Danjean est député européen (U.M.P.) de la région Est dont dépend la Franche-Comté. Candidat pour un deuxième
mandat, il tente de convaincre les euro-sceptiques de l’utilité de se déplacer aux urnes le 25 mai prochain.
a Presse Pontissalienne : À quoi bon voter le
25 mai aux élections européennes se disent
bon nombre de citoyens ?
Arnaud Danjean : Il y a plusieurs bonnes raisons d’aller voter aux Européennes. La principale, c’est que les choses changent vite
au niveau du Parlement européen qui a
acquis de plus en plus de pouvoir au sein
des institutions. Le Parlement européen
peut beaucoup plus qu’avant. Jusqu’il y a
cinq ans, il n’était qu’un organe consultatif et depuis 2009, il est véritablement un
co-décideur avec le Conseil. De plus en plus
de lois européennes passent par le Parlement européen. Désormais, les députés
européens ont un réel pouvoir sur les deux
tiers des lois européennes qui sont votées.
On parle souvent de bureaucratie en évoquant l’Europe, c’est de moins en moins
vrai dans la mesure où le Parlement est
devenu un vrai organe démocratique de
décisions. Une des façons d’influencer
Bruxelles est donc de voter aux Européennes.
L
L.P.P. : Les décisions prises par les députés européens au Parlement peuvent vraiment avoir des
répercussions concrètes sur la vie quotidienne ?
A.D. : Je prends un des plus récents exemples
d’une loi que nous avons votée le 3 avril à
Bruxelles : la suppression des frais de “roaming” (d’itinérance) en matière de téléphonie mobile qui faisait que l’on ne paie
pas le même prix quand on appelle d’un
autre pays européen ou que l’on paie des
frais quand on reçoit un appel de l’étranger.
C’est du concret et ça s’appliquera dans
moins de deux ans. Ce genre de mesures,
il n’y a que le Parlement européen qui peut
les prendre. Un autre exemple, c’est la P.A.C.
Je suis venu le 4 avril à Nancray à la rencontre des jeunes agriculteurs les rassurer
sur plusieurs points, notamment concernant les aides à l’installation. Sur ce volet
Arnaud Danjean fera campagne notamment aux côtés de la tête de liste U.M.P. pour l’Est, Nadine Morano.
agricole, c’est bien grâce au Parlement européen que la baisse du budget de la P.A.C.
a été limitée à 12 % et n’a pas été diminuée Enfin, prétendre que l’Europe détruirait
sujets. On a des valeurs communes et un
un salaire minimal. Cette
de 30 % comme l’Europe l’avait prévu.
l’identité française est totalement absur- Bio express
grand marché à 28, c’est très bien, mais
pression vers la convergence
de. Je continue à parler français, je bois Arnaud Danjean est né
certains sujets méritent que l’on y travaille
devra être accentuée dans ce
à quelques pays seulement. Il faut comprochain mandat.
L.P.P. : Des dossiers européens peuvent-ils concer- des vins de Bourgogne, j’ai le drapeau fran- le 11 février
çais qui flotte sur ma mairie. Rien ne chan- 1971 à Louhans
mencer par renforcer l’intégration entre
ner notre région ?
les pays. Il faut que les pays à frontière
L.P.P. : Une nouvelle fois, la FrancheA.D. : La question de la définition de l’absinthe ge de tout ce qui fait notre identité fran- (Saône-et-Loire). C’est
un homme politique
extérieure avec l’Europe travaillent ensemble
Comté sera privée d’un député euroest purement une question européenne. Si çaise.
français. Il est élu
sur une politique migratoire commune.
péen. Comment comptez-vous agir
j’ai été sollicité par les parlementaires
Même chose pour la défense où il faudrait
en direction de notre région ?
francs-comtois sur cette question, c’est bien L.P.P. : Sur quelle argumentation précise vous appuyez- député européen lors
des élections
créer une sorte d’eurogroupe de la défenparce qu’ils savaient qu’elle relevait du vous pour affirmer que sortir de l’euro serait catas- de juin 2001 et il est
A.D. : J’ai l’habitude de dire
se avec quelques pays impliqués. Si l’Europe
niveau européen. Pour l’instant, on a per- trophique ?
en souriant qu’en tant que
conseiller régional de
ne fait pas ses réformes dans son foncdu ce combat contre l’Allemagne et l’Autriche, A.D. : Ne serait-ce que parce que ce qui revien- Bourgogne depuis
Bressan, j’habite à seulement
mais ce dossier va revenir sur la table.
22 km de la Franche-Comté
drait à une dévaluation aurait un impact mars 2010. En 2007, il tionnement, il est clair qu’elle aura de plus
en plus de mal à devenir populaire.
et que je suis beaucoup plus
immédiat sur deux paramètres majeurs : avait perdu à 400 voix
près du Jura que de l’Yonne
L.P.P. : Faut-il s’attendre pour ce scrutin européen la dette (qui, traduite dans une monnaie près contre Arnaud
du 25 mai à une immense vague affaiblie - le franc - deviendrait abyssale) Montebourg à des
L.P.P. : Quels sont donc les enjeux des 5 prochaines “Il faut une ou de la Nièvre. Pour la
Franche-Comté, je travaille
et le pouvoir d’achat des Français, puisque élections législatives en
bleu marine ?
années pour l’Europe ?
“Sans
très étroitement avec les parA.D. : Il faudra donc plus de souplesse et de Europe à
A.D. : On a tous bien conscien- nos importations - notamment énergétiques Saône-et-Loire.
Il préside la souslementaires de la région. Et
ce que les citoyens doivent - deviendraient très chères.
géométrie variable. Sur deux ou trois sujets : géométrie
l’Europe,
commission sécurité et
beaucoup de catégories socioêtre critiques vis-à-vis de
adopter
une
politique
migratoire
commudéfense, qui est une
variable.”
la France
professionnelles ont l’habitude
l’Europe et c’est légitime. Ceci L.P.P. : Quand les anti-européens et les partis extré- sous-commission de la
ne, qui est aussi un drame pour les migrants,
de me solliciter, je pense
dit, il ne faut pas jeter le bébé mistes affirment qu’à cause de l’Europe, la France commission des affaires est une absolue nécessité. Un deuxième
serait en
avec l’eau du bain. Être cri- n’est plus un pays souverain qui peut décider de étrangères du Parlement chantier capital sera celui de l’énergie et notamment aux agriculteurs qui ont toutroisième
européen.
tique, cela ne signifie pas son propre destin, que répondez-vous ?
les coûts énergétiques pour les particuliers jours ce réflexe ainsi que d’autres filières.
division.”
et pour les entreprises. Sur ce point, l’Europe En revanche, la plupart des citoyens
devoir être contre des réali- A.D. : Je leur réponds que le premier fac- Il est membre de
doit se structurer pour être plus forte afin l’ignorent. Pour cela, il faudrait que l’on
sations majeures de l’Europe teur de dépendance de la France, ce qui l’U.M.P. et du Parti
de négocier d’une seule voix les approvi- fasse correspondre beaucoup plus les circomme
par
exemple limite sa souveraineté, c’est sa dette ! La populaire européen.
sionnements et gérer les investissements conscriptions européennes aux régions.
l’existence de l’euro. Il est évi- pire des dépendances, c’est celle qui consisdans la distribution de l’énergie. Le troident que sortir de l’euro serait te à dépendre de prêteurs internationaux
sième chantier impératif qui fait que pour L.P.P. : En tant que grand connaisseur des questions
parfaitement absurde, ça met- pour payer nos propres frais de fonctionl’instant l’Europe n’est pas populaire, c’est de défense, on parle parfois de vous comme un
trait en péril l’économie fran- nement. Pour le reste, je ne vois pas en quoi
la question de l’harmonisation des légis- potentiel ministre de la Défense en cas d’alternance
çaise. Ensuite, quelle est l’Europe nous empêche de prendre des décilations en matière d’emploi, de coût du tra- en 2017. Quelles sont vos ambitions ?
l’alternative de ceux qui cri- sions souveraines.
vail et de fiscalité. Le but est bien d’aller A.D. : Si je suis réélu, je pars pour faire un
tiquent tant l’Europe, que
vers une convergence fiscale et sociale. Et mandat de 5 ans en tant que député europroposent-ils en face ? Rien. L.P.P. : Reconnaissez néanmoins qu’une Europe à
contrairement à ce que prônent les socia- péen. Je veux convaincre les Français de
À l’heure où de grands blocs 28, c’est devenu juste ingérable ?
listes européens, il ne s’agit pas de tout l’intérêt à porter sur les questions euromondiaux se forment, avec A.D. : Le projet européen reste un horizon
harmoniser car on risque de niveler par le péennes. Cette fonction me plaît car en
la Chine, l’Inde, le Brésil, indispensable. Mais c’est en effet dans la
bas, mais bien de convergence. Sous la pres- même temps elle me permet de rester très
l’Afrique-du-Sud, que pèse- façon dont on fonctionne qu’il y a beaucoup
sion des autres pays, le Luxembourg et ancré dans mon territoire.té qui en est
rait la France seule dans 20 de choses à améliorer. À 28, c’est beaucoup,
l’Autriche ont bien levé leur secret ban- désormais dépourvu. I
ans ? Nous serions en deuxiè- c’est pourquoi il faut penser à instaurer
caire, et l’Allemagne a bien mis en place
Propos recueillis par J.-F.H.
me ou troisième division. une Europe à géométrie variable selon les
PONTARLIER
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
EN BREF
Violence dans les clubs
Photo
Le club des Travailleurs Turcs
de Pontarlier interdit de stade
Samedi 24 mai, de
14 heures à 16 h 30,
à la bibliothèque
municipale de
Valdahon, atelier de
photographie avec Jack
Varlet, photographe
professionnel.
Inscription obligatoire
à la bibliothèque
municipale.
Le district de football a pris une mesure radicale envers ce club
pontissalien : il l’a privé de matches sur tous les terrains de la ville
suite à des menaces proférées par des joueurs et supporters
envers l’arbitre. Un dirigeant, pour avoir frappé l’arbitre,
est interdit pour 5 ans de toutes fonctions officielles.
e championnat de football
n’aura jamais été aussi
long pour le club des Travailleurs Turcs de Pontarlier.
Depuis l’automne, les joueurs
sont interdits de stade dans leur
ville. Cette mesure, assez rare,
a été décrétée par une instance fédérale : le district de football du Doubs-Sud. Elle est la
conséquence d’incidents qui ont
émaillé la rencontre opposant
cette équipe à celle d’Arçon lors
d’un match de troisième division de district le 3 septembre
dernier. Si ce match est loin
d’être du niveau de la Ligue 1,
l’enjeu semble avoir tué… le jeu.
Et la commission de discipline
du district s’est montrée implacable : elle a interdit le club de
jouer l’ensemble de ses matches
sur toutes les pelouses de la Ville de Pontarlier après que les
supporters aient “créé des
désordres” dit la commission de
discipline. Le club réalise
l’ensemble de ses matches à
L
l’extérieur. Il a fait appel de cette décision mais n’a pas été
entendu.
Un des dirigeants de l’équipe,
que nous avons tenté de joindre,
a lui écopé de douze matches de
suspensions pour avoir proféré
des menaces envers l’arbitre.
Un autre, dirigeant et entraîneur, a écopé de 5 années
d’interdiction de fonctions officielles “pour avoir porté des coups
à l’arbitre après le match” précise le procès-verbal de la commission de discipline. Le district
oblige
également le
“La violence club à payer les
frais de foncest en dehors tionnement des
des terrains.” arbitres assistants. Cela pourra-t-il le mettre
en péril ? Joints
à
plusieurs
reprises, les dirigeants n’ont pas
donné suite.
Le district du Doubs via sa commission de discipline semble
intransigeant. Lors des commissions, “c’est souvent la parole de l’un contre la parole de
l’autre car nous n’assistons pas
à tous les matches. Mais nous
procédons comme dans une affaire judiciaire, explique la présidente de la commission de discipline Nicole Gullaud. La
personne convoquée a toujours
la parole en dernier pour
s’expliquer. Nous appliquons une
procédure.”
Le foot amateur dérive-t-il ?
Ramenées au nombre de
matches par an (3 500 dans le
district), au nombre de clubs
(105), et au nombre d’équipe
(1 058), les 25 auditions de
joueurs ou de dirigeants convoqués demeurent toutefois faibles.
Plus inquiétant toutefois : les
supporters posent problème comme dans ce cas précis à Pontarlier. “Oui, il y a plus de violence qu’auparavant, mais il y
Autisme
Si l’arbitre est protégé pénalement, il arrive
que des joueurs ou supporters dépassent les limites
(photo archive L.P.P.).
a surtout plus de violence en
dehors des terrains” synthétise
Nicole Gullaud, présidente (bénévole) depuis 10 ans. En dehors
de l’aire de jeu, le football n’a
pas de réponse pour la contrecarrer : “Nous sommes démunis. Lorsque ce sont des supporters qui envahissent le terrain,
nous ne pouvons pas sanctionner. Nous pouvons seulement
décréter une interdiction de licence. Sur une saison, trois ou quatre
clubs posent problème dans le
Doubs. Ils empoisonnent le championnat.” Quant aux repentances
des fauteurs, elles sont rares.
La Ville de Pontarlier, via son
nouvel adjoint aux sports Philippe Besson, ne commente pas
la décision prise par le district.
Comme il le fait en ce moment
avec tous les clubs de Pontarlier, le nouvel élu rencontrera
les dirigeants de l’ensemble des
clubs de la ville. I
Réunion d’information
sur l’autisme et la
méthode des 3 I à
Pontarlier le mardi
13 mai de 18 heures à
21 heures salle
Morand. Pour toutes
les familles touchées
par l’autisme, les
professionnels et ceux
voulant s’engager
comme bénévoles.
La maman du petit
Mikael des Gras
témoignera.
Renseignements au
06 20 99 76 34.
Dédicace
Jacques Lacoeuilhe
dédicacera son roman
“Deux étoiles sur la
montagne” samedi
17 mai de 9 h 30 à
midi à la maison de la
presse de Frasne.
Les Grangettes
Lancement de saison
à la base nautique des
Grangettes. En maijuin, la base est ouverte
tous les jours à partir
de 10 heures.
Renseignements au
03 81 69 62 31.
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Permanence les mardi, jeudi et vendredi
de 15h00 à 18h00
L’ÉVÉNEMENT
DÉLINQUANCE, INSÉCURITÉ ROUTIÈRE : STOP !
La lutte contre l’insécurité, qu’elle soit routière ou liée à la délinquance, s’impose comme une priorité dans le Haut-Doubs. Les chiffres ne sont pas bons.
Bilan
3 g d’alcool dans le sang
Tolérance zéro sur les routes du Haut-Doubs
Déjà 8 morts sur les routes du Haut-Doubs depuis
le début de l’année, contre 3 sur la même période
de l’an dernier. Trop, c’est trop. Les forces de l’ordre
déclarent la guerre aux chauffards.
e 10 avril aux Fourgs. Un automobiliste, seul au volant de sa
voiture, quitte soudain la chaussée et percute un poteau. Il
décédera des suites de ce choc. Un mois
plus tôt, le 13 mars à La Longeville,
un conducteur de 65 ans perdait le
contrôle de son véhicule après un coup
de volant et percutait une voiture qui
arrivait en face : le conducteur perdra
la vie. Le 25 mars à la sortie de Bonnevaux, à l’occasion d’un dépassement,
un choc frontal fera également un mort.
Autre drame depuis le début de l’année,
ce piéton fauché à Doubs qui perdra
la vie. Et la série funèbre
n’est pas complète…
Les
Les événements ont pris
opérations une tournure dramatique depuis le début de
de contrôle l’année sur les routes du
Doubs, et du Haut-Doubs
devraient
en particulier. En quatre
s’intensifier. mois, pas moins de 13
personnes ont déjà perdu la vie sur les routes
du Doubs, dont 8 sur le
seul arrondissement de
Pontarlier. 94 accidents
de la circulation sont survenus dans le Doubs
depuis janvier contre 121
L
l’an dernier, qui ont fait 115 blessés,
contre 146 l’an dernier. Si on zoome
sur le Haut-Doubs, les chiffres sont
encore plus effrayants. Deux fois plus
d’accidents en quatre mois par rapport à l’an dernier (36 contre 18), 8
morts (contre 3 l’an dernier) et 38 blessés, contre 19. “Dans plus de la moitié des cas, l’alcool est mis en cause”
note Bruno Charlot, le sous-préfet de
l’arrondissement de Pontarlier, sévère sur ce qui apparaît pour l’instant
comme un échec : “Il y a des comportements inacceptables en matière de
circulation routière dans le Haut-Doubs”
dit-il.
À l’issue du dernier week-end d’avril,
le sous-préfet de Pontarlier a signé 8
arrêtés de suspension du permis de
conduire, la plupart pour alcoolémie,
les autres pour grands excès de vitesse. “Et pas des petits excès : du 180 au
lieu de 110 km/h, du 150 au lieu de
90. Pour ce qui est de l’alcoolémie, ce
n’était pas juste le verre de trop. Les
taux oscillaient entre 1,6 et 3 g ! Ces
comportements déviants sont devenus
intolérables.”
La sous-préfecture de Pontarlier est
bien résolue à “frapper fort” dit M.
Charlot. “La prévention ne suffit plus,
il faut désormais faire feu de tout bois.
Le sous-préfet de l’arrondissement de Pontarlier,
Bruno Charlot, veut désormais “frapper fort.”
Il n’y a que la répression qui permet que s’intensifier durant ces prochaines
de mettre à l’abri les autres usagers de semaines pour tenter d’infléchir cette
la route des chauffards. Comptez sur alarmante courbe de l’accidentologie
moi pour être sévère, les forces de l’ordre sur les routes du Haut-Doubs. Tout
ne feront preuve d’aucune indulgence” comme l’utilisation de la voiture équiassène le sous-préfet, très remonté face pée d’un radar mobile qui devrait elle
à aux chiffres de l’insécurité routière. aussi davantage sillonner nos natioLes automobilistes sont prévenus : les nales et départementales. opérations de contrôle ne devraient
J.-F.H.
I
Les cambriolages
sont en baisse
l y a la délinquance routière, et la
délinquance tout court. Les autres
formes de délinquance sont orientées à la baisse sur le Haut-Doubs
depuis le début de lʼannée. “Nous
sommes dans un territoire encore préservé. Tout lʼenjeu est quʼil le reste”
résume le sous-préfet Bruno Charlot.
Lʼévolution est cependant contrastée
entre la zone police (Pontarlier et Doubs)
et la zone gendarmerie (tout le reste
du Haut-Doubs). En ville, la délinquance
est en baisse de 10 % sur les quatre
premiers mois de lʼannée 2014 par rapport à la même période 2013. Elle est
en hausse de 10 % en zone gendarmerie. Le point commun des deux zones,
cʼest la baisse des cambriolages. Ils
sont passés de 87 à 80 en zone gendarmerie, et de 49 à 15 en zone police entre 2013 et 2014.
Un type dʼinfraction est cependant en
hausse : les vols de voiture. “Les premiers réflexes que tous les gens nʼont
pas forcément ici, cʼest dʼenlever les
clés de sa voiture quand on la quitte.
Il y a encore trop de vols idiots comme ça” note le sous-préfet.
Les violences et agressions sont également en hausse cette année, notamment en zone gendarmerie, avec une
centaine de faits enregistrés déjà depuis
le début de lʼannée. La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
G L’initiative
7
5 800 “J’aime”
La page facebook
qui prévient des radars
Cette page créée sur le réseau social cartonne : elle alerte
en temps réel des contrôles radars dans le Haut-Doubs.
Son nom : “Info contrôle gendarmerie Haut-Doubs”. L’initiative
n’est pas du goût des forces de l’ordre. Le créateur s’est fait
connaître auprès des services de police
G Insécurité
Vidéo-protection
En finir avec les incivilités
La nouvelle équipe municipale comprend un conseiller délégué aux questions
sécuritaires. Un emploi sur mesure pour Jacques Prince soucieux de remettre
au goût du jour cette tranquillité chère aux Pontissaliens. Entretien.
La page facebook créée le 5 avril donne en temps réel
des informations sur les contrôles routiers.
Contrôle radar avant le
radar automatique de
Nods direction Pontarlier 17 h 15.” “Contrôle
radar Mégane grise en bas du pont
rouge direction Pontarlier, 16 h 40.”
“Contrôle radar et contrôle alcoolémie
à l’entrée de Labergement Sainte-Marie
en venant de Pontarlier, dimanche
27 avril à 16 h 13.” La liste des messages publiés sur la page facebook “Info
contrôle gendarmerie Haut-Doubs”
s’allonge de jour en jour. Ils visent à
alerter en temps réel des contrôles
radars, ou alcoolémie,
réalisés sur nos routes.
“Ce n’est
Le nombre de personnes
suivant ces informations
pas de
l’anti-flics.” distillées s’accroît de jour
en jour : 2 800 personnes
font partie de cette “communauté”. Près de 5 800
“J’aime”
ont
été
recueillis.
Un phénomène qui n’est
pas du goût des autorités même si l’initiative
“C
G Prévention
n’a rien de spécifique au Haut-Doubs.
L’idée vient d’un Pontissalien (N.D.L.R. :
qui préfère bien sûr rester anonyme) :
“J’ai perdu mon permis après la perte de points suite à des excès de vitesse. Je suis commercial et je roule beaucoup. J’ai créé la page le 5 avril… et
je suis étonné par l’ampleur que cela
a pris.” Deux de ses amis l’aident à
répertorier les contrôles en cours : “Ce
n’est pas de l’anti-flics que nous faisons” assure-t-il. Pour autant, les forces
de l’ordre ne cautionnent pas. “J’ai
appelé la gendarmerie. Je le répète, je
ne fais pas de l’antiflics, je ne gagne
rien et ne veux pas de soucis. La gendarmerie m’a dit que je pouvais signaler les contrôles sauf les opérations en
cours contre les malfrats.” Le sous-préfet Bruno Charlot, lui, désapprouve
totalement l’initiative : “Je condamne
fermement ce genre d’initiative qui
selon moi ne rend service qu’aux chauffards. C’est le contraire d’une initiative citoyenne, c’est tout simplement irresponsable” tranche le représentant de
l’État. I
a Presse Pontissalienne : Quelles sont
vos missions ?
Jacques Prince : Je dois mettre en place la stratégie globale de sûreté. Les
gens demandent plus de sécurité, d’où
le choix de créer une délégation spécifique. C’est une réponse au sentiment d’insécurité qui se développe
depuis quelques années. On constate un certain nombre de dérives qu’on
ne peut pas tolérer. Les incivilités
perpétrées à l’encontre des agents
municipaux feront désormais l’objet
de plaintes systématiques. J’en veux
pour exemple ce qui se passe sous le
hall de la bibliothèque. Il ne s’agit pas
d’agressions physiques mais plutôt
de voies de faits : intimidations,
menaces, crachats…
L
L.P.P. :Vous avez la charge de piloter la pose
des caméras de vidéo-protection ?
J.P. : Cet équipement n’est qu’une
mesure parmi d’autres. Il s’appuie
sur un comité d’éthique intégrant des
élus et des personnes extérieures.
L’installation intègre 19 caméras
reliées à un système d’exploitation
sans supervision. Le terminal sera
dans une salle sécurisée en cours
d’aménagement. Les enregistrements
Action de sensibilisation
Sécurité routière : dans la peau d’un piéton
Face à la recrudescence des accidents, une opération de prévention était organisée
le 15 avril dernier au centre-ville sur le thème “droits et devoir des piétons”.
e piéton est de plus en plus
en danger sur les routes
du Doubs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : cinq piétons sont décédés en 2013, soit 13,9 %
des tués. L’année 2014 ne commence
par sous les meilleurs auspices avec
plusieurs accidents touchant des piétons. “On déplore déjà un décès et un
blessé à l’échelle de Pontarlier”, indique
Bruno Charlot le sous-préfet de Pontarlier.
Dans ces circonstances, l’action proposée par le pôle sécurité routière du
Doubs arrive à point nommé. Seul
regret peut-être que l’animation soit
proposée un jour de semaine quand
les chauffards ne sont pas forcément
nombreux dans la Grande rue de Pontarlier. Car c’est bien à ceux qui négligent trop souvent le droit de passa-
L
ge aux piétons que s’adresse l’action.
Les volontaires se voient proposer un
parcours chronométré à effectuer dans
un premier temps sans contrainte
particulière puis ensuite entravé
d’équipements qui font d’eux un piéton à mobilité réduite. “L’idée, c’est de
transformer les gens en personnes
âgées”, explique l’un des
animateurs.
Corseté
Port du casque, lunettes
troubles,
corset, coufaçon
dière et genouillère à
personne
liberté de mouvement
limitée : la vie paraît
âgée.
tout d’un coup plus
pénible à vivre dans ses
déplacements au quotidien. Là où le piéton
en pleine autonomie
bouclait son parcours
pourront être consultés uniquement
en cas d’infractions graves par l’officier
de police judiciaire à la demande d’un
juge d’instruction ou du procureur de
la République. Ces images seront
automatiquement détruites tous les
16 jours. Les caméras seront positionnées aux endroits les plus sensibles.
L.P.P. : Ne faudrait-il pas apporter des changements dans le fonctionnement de la police municipale ?
J.P. : Suite à un audit, il s’avérait nécessaire de redéfinir les tâches, de revoir
par exemple les horaires de travail
qui pourront être étendus en soirée
pendant la saison estivale. On va renforcer les effectifs en recrutant un
sixième agent.
“On va réprimer davantage
les incivilités”, annonce
Jacques Prince, le conseiller
municipal à la sécurité.
L.P.P. : Seront-ils armés ?
J.P. : Ce n’est toujours pas à l’ordre du
jour. En revanche, ils seront équipés de stationnement en zone bleue. Soit
de V.T.T. Pour permettre de renforcer 1 500 contraventions supplémentaires
la proximité avec la population.
par rapport à l’année précédente. Cette progression est aussi liée à
L.P.P. : Faut-il être plus sévère vis-à-vis du l’embauche d’un agent de surveillance
de la voie publique. On relève 1 100
stationnement en ville ?
J.P. : En 2013, la police municipale a P.V. pour stationnement gênant, 165
dressé 3 300 P.V. pour des problèmes sur des places handicapées. On enregistre aussi 159 mises en fourrière
de véhicules dont 31 de deux roues.
On peut encore gagner en efficacité.
La mise en place des P.V. électroniques
va soulager les agents de certaines
tâches administratives. Ils seront plus
disponibles pour aller sur le terrain.
Avec ce système, les contrevenants
seront informés par un papillon sur
le pare-brise.
en 18 secondes, celui qui était corseté façon personne âgée mettait pratiquement le double de temps. Une
fois ce test effectué, chacun comprend
mieux le besoin de respecter le piéton. À lui aussi de prendre conscience de traverser aux endroits adéquats
si ce n’est dans les clous, au moins
dans les zones bien dégagées. Les passants pouvaient également tester leurs
connaissances dans un quiz “code de
la route” où l’on a vite fait de faire
piétiner dans le doute. I
L.P.P. : Par quels moyens peut-on renforcer
la sécurité routière ?
J.P. : Il y a toujours le volet préventif
avec les radars pédagogiques qui indiquent aussi les vitesses. Comme ils
sont mobiles, on peut vérifier les soucis de circulation dans tel ou tel quartier. Les plateaux ralentisseurs constituent des solutions assez dissuasives
en sachant qu’on ne peut pas non plus
en mettre partout. La prévention, la
présence sur le terrain, c’est bien,
mais au besoin il faut aussi de la
répression.
Les déplacements sur la voie
publique sont tout de suite plus
complexes en tenue de piéton à
mobilité réduite.
L.P.P. : D’autres actions en signaler ?
J.P. : On envisage peut-être de faire
appel à des médiateurs de rue. On a
lancé un audit en vue d’harmoniser la
sécurisation des bâtiments publics. I
Propos recueillis par F.C.
8
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
G Illustration
Un car sort de la route
Le pire évité dans un nouvel accident à Fuans
Le chauffeur du bus reliant Besançon à Morteau se serait endormi
au volant. Le car a plongé dans un champ avec 28 personnes
à son bord. Par miracle, seules 18 ont été blessées légèrement.
Un important dispositif a été mis en place.
e n’ai même pas eu
le temps de comprendre ce qui se
passait. Je me suis
accrochée !” Il est 8 h 45 ce lundi 5 mai à Fuans. Mélody, 17
ans, est une miraculée comme
27 autres personnes qui voyageaient dans le bus reliant
Besançon à Morteau. Alors
qu’elle se rendait au lycée de
Morteau, le véhicule dans lequel
elle était assise a quitté la départementale 461 à la sortie de
Fuans (avant le carrefour des
Commènes) vers 7 h 30. Le car
“J
a traversé la chaussée, franchi
un talus d’environ 3 mètres de
hauteur et terminé sa course
20 mètres plus bas dans un
champ. “Par bonheur, il n’y a
que des blessés légers : 18 au
total. S’il faut voir une bonne
chose dans ces circonstances,
c’est que le bus soit resté sur ses
roues”, fait remarquer le souspréfet de Pontarlier Bruno Charlot, présent sur les lieux avec
la députée Annie Genevard et
le conseiller général Jean-Marie
Pobelle.
Selon les premiers éléments, le
Le garage d’un habitant de Fuans a été
transformé en P.C. sécurité.
chauffeur se serait assoupi. Heureusement, le véhicule n’a pas
percuté de voitures venant en
sens inverse ou les arbres présents à cet endroit.
Les centres de secours de Besançon, Morteau, Orchamps-Vennes,
Montbéliard, sont arrivés rapidement sur les lieux ainsi que
deux hélicoptères de la sécurité civile : celui de Besançon et
celui du Haut-Rhin. Ils ont transporté les blessés au C.H.R.U. de
Besançon et au C.H. de Pontarlier. Près de quarante pompiers,
autant de gendarmes (de Besançon, Morteau, Valdahon), ont
rapidement été dépêchés sur les
lieux.
Une maison d’un habitant de
Fuans a été réquisitionnée. Dans
le garage de celle-ci, un P.C. sécurité a été installé, des blessés y
ont été secourus. Sur les 28 occupants, 18 ont été blessés légèrement. Une salle communale
a été réquisitionnée dans la journée pour accueillir les familles
venues rechercher leurs proches
ou leurs enfants qui regagnaient
en ce jour de reprise des cours
les établissements scolaires de
Morteau. Vers 10 heures, les
voyageurs indemnes ont récupéré leurs bagages. La fin du
cauchemar. I
État civil d’avril 2014
NAISSANCES
28/03/14 – Calixte de Maxime AUBRY, chef d’atelier
de galvanoplastie et de Stéphanie LEMAIRE, éducatrice de jeunes enfants.
30/03/14 – Océane de Sébastien MYOTTE-DUQUET,
régleur programmeur et de Edwige MOREL, décoratrice sur mouvement de montres.
31/03/14 – Emma de Jean-Marc VUILLAUME, dessinateur industriel et de Géraldine MESNIER, assistante de vie scolaire.
29/03/14 – Clément de Franck OUDOTTE, mécanicien automobiles et de Muriel GUYON, vendeuse.
30/03/14 – Juliette de Alexis MULLER, militaire et
de Aline JEANNEROT, conseillère d’orientation.
30/03/14 – Ethan de Stéphane BLANDIN, gérant
d’entreprise et de Delphine GALMICHE, assistante de direction.
30/03/14 – Marius de Gérôme VALLET, carrossier
et de Maryline LONCHAMPT, coiffeuse.
30/03/14 – Mathilde de Vincent PERROT, carreleur
et de Marie PRÊTRE, technicienne de laboratoire.
31/03/14 – Tristan de Sébastien FRUND, cuisinier
et de Lydia GLORIOD, infirmière.
31/03/14 – Louane de Frédéric GIRARDOT, adjoint
technique et de Barbara MONSCOURT, agent administratif.
31/03/14 – Timéo de Mickaël ROULLET, responsable d’atelier et de Candice DENIS, assistante
commerciale.
31/03/14 – Amandine de Gilles CUENIN, bûcheron et de Nathalie GIGON, technicienne de production.
31/03/14 – Théo de Joris FAIVRE, menuisier et de
Céline FUMEY, employée commerciale.
01/04/14 – Enzo de Jeremy NOWOTARSKI, militaire et de Aurélie LOCHE, ouvrière en fromagerie.
01/04/14 – Tom de Christophe PICHARD, commercial et de Virginie JACQUES, professeur des
écoles.
02/04/14 – Lorenna de Bryan RODRIGUEZ, apprenti peintre et de Laura TOURNIER, sans profession.
02/04/14 – Emmy de Philippe TOURNIER, menuisier et de Sabrina CASSARD, horlogère.
02/04/14 – Lina de Yohan MYOTTE-DUQUET, ouvrier
travaux publics et de Mélanie VOUILLOT, sertisseuse.
02/04/14 – Chloé de Sébastien BRETILLOT, prestataire de services travaux publiques et de Ludivine RECEVEUR, infirmière.
03/04/14 – Nora de Sabir GUERROUJ, mécanicien
de locomotives et de Naïma LAMZIRA, couturière.
03/04/14 – Lohan de Erick BERTHE, plombier chauffagiste et de Alexandra BOURDIN, opératrice.
03/04/14 – Louis de Xavier FRICKER, horloger et
de Emmanuelle SOULET, aide-soignante.
04/04/14 – Jayden de Katharina NABAL, professeur de danse.
05/04/14 – Kyara de Frédéric LAMBERT, magasinier automobile et de Sophie VOEGTLIN, attachée
de recherche clinique.
05/04/14 – François de Vincent EDME, intérimaire et de Lejla KUNIC, sans profession.
06/04/14 – Rose de Thibaut GERMAIN, responsable magasin et de Christelle TRIBOULET, collaboratrice agence assurance.
06/04/14 – Sienna de Yacine ABOUDATE, vendeur
automobile et de Mélanie HAUBRY, aide-soignante.
06/04/14 – Zoé de Cédric DUMONT, mécanicien
motocycles et de Eliza BESSANT-LAMOUR, assistante maternelle.
07/04/14 – Sarah de Mickaël NICOD, technicien et
de Alexandra MINY, sans profession.
08/04/14 – Clara de Yoanne BESSON, agent de
méthodes et de Catherine SROKA, conseillère en
patrimoine financier.
08/04/14 – Timmy de Fabien RUFENACHT, technicien de maintenance et de Aurélie DEVOCHELLE, sans profession.
09/04/14 – Elena de Julien FAIVRE, technicien en
télécommunications et de Marie BENOIT, assistante commerciale.
10/04/14 – Léon de Florent FAIVRE, chauffeur
ramasseur de lait et de Adeline VIENNOT, professeur des écoles.
10/04/14 – Elie de Evelyne GUYON, aide-soignante.
10/04/14 – Leyna de Dimitri PALAUSI, horloger et
de Mélanie CRETIN, ouvrière.
11/04/14 – Ambre de Raphaël LONCHAMPT, magasinier cariste et de Karen DE OLIVEIRA, aide-soigante.
10/04/14 – Helena de Joel DA GRAÇA CÂNDIDO,
opérateur en horlogerie et de Susana NEVES PIMENTA FREIRE, sans profession.
11/04/14 – Jason de Christophe BUGNET, responsable d’atelier et de Céline KOK, assistante
magasin.
11/04/14 – Lison de Yann QUARTENOUD, régleur
outilleur et de Emilie THIEBAUT-GEORGES, secrétaire médicale.
12/04/14 – Tom de Sébastien CAVAGNAC, boulanger et de Anne-Laure TISSERAND, boulangère.
12/04/14 – Théo de Sébastien CAVAGNAC, boulanger et de Anne-Laure TISSERAND, boulangère.
12/04/14 – Paul de Simon SCHNOEBELEN, technicien et de Françoise BONNET, secrétaire.
12/04/14 – Eden de Anthony LANQUETIN, chef
d’équipe et de Elodie JOUFFROY, vendeuse.
13/04/14 – Ambre de Julien DUCHENE, ingénieur
et de Céline PIDOUX, opticienne.
16/04/14 – Zayneb de Rochdi MANAI, commercial
et de Ines AISSAOUI, sans profession.
16/04/14 – Hugo de Damien DURAND, maître d’hôtel
et de Magalie DUBOIS, sommelière.
16/04/14 – Jessym de Rabah MOSTEFA, technicien en ascenseur et de Ghizlane MESSADI, sans
profession.
16/04/14 – Sacha de Laurent MULIN, pharmacien
et de Pauline FERRARI, préparatrice en pharmacie.
17/04/14 – Elina de Denis MOUROT, bûcheron
débardeur et de Monia CLERC, horlogère.
17/04/14 – Adam de Ahmed CHEKHAB, ouvrier
intérimaire et de Sana HOUMOUR, opératrice salle blanche.
17/04/14 – Marley de Martin WALDVOGEL, chauffeur poids lourd et de Elodie ZANIN, employée en
hôtellerie.
19/04/14 – Jules de Damien BAHLINGER, artisan
peintre et de Noémie CHARVOT, infirmière.
19/04/14 – Joseph de Laurent TROUTET, fromager et de Laurianne ORY, aide- soignante.
19/04/14 – Amine de Yuva HACID, plombier et de
Manon LEDENTU, ouvrière.
20/04/14 – Malone de Anthony GUY, technicien
biomédical et de Océane SAPOLIN, sans profession.
21/04/14 – Lizzie de Yohann NARDUZZI, cuisinier
et de Sabrina GIROD, employée en administration.
20/04/14 – Nada de Nabil OUDDIR, contrôleur qualité et de Latifa ID BIHI, sans profession.
Évacuation d’un
blessé vers l’hôpital
de Besançon
D’importants moyens
de secours ont été
déployés pour
secourir
les blessés (légers)
lundi 5 mai à Fuans
dont deux
hélicoptères.
21/04/14 – Milo de Gérémy PÉRONY, technicien
et de Delphine RANKIC, laborantine.
20/04/14 – Selena de Paulo ELIAS COELHO, gardien d’animaux et de Aurélie TARARE, ouvrière.
22/04/14 – Lola de François CUENOT, conducteur
bâtiment et travaux publics et de Aurélie GAUTHIER, coiffeuse.
24/04/14 – Rayan de Johan RASPAOLO, assistant
technique et de LOOCK Laëtitia, sans profession.
24/04/14 – Ambre de Marc BÔLE-FEYSOT, concepteur joaillier et de Elodie CHOPARD-LALLIER, sans
profession.
26/04/14 – Livio de Thomas PERRIN, électricien
et de Stéphanie LEVEXIER, éducatrice jeunes
enfants.
26/04/14 – Mia de Kévin DELVAL, opérateur et de
Perrine BLANCHET, sans profession.
26/04/14 – Esmanur de Erkan DEMIRTAS, décolleteur et de Ipek YÜNÜK, sans profession.
26/04/14 – Kelia de Jean GOMES ANGELICO, chef
de chantier et de Acksone VONGKHAMPHA, huissière de sécurité.
27/04/14 – Maëline de Mikaël MANON, horloger et
de Céline BOURDENET, employée.
27/04/14 – Léopold de Mickaël DROZ-BARTHOLET, règleur mécanicien et de Elise MOREL, employée
de banque.
23/04/14 – Eliot de Johann GRONIER, horloger et
de Kateryna SMETANINA, sans profession.
27/04/14 – Nisa de Veli KOVAN, polisseur et de
Ayse BULDUK, ouvrière.
28/04/14 – Lana de Jordan DUMONT, employé libre
service, et de Justine GROSDEMANGE, vendeuse en boulangerie.
28/04/14 – Alexandre de Fabien BOUTON, conseiller
financier et de Lauriane PION, manipulatrice radio.
28/04/14 – Albin de Stéphane LHOTE, électricien
et de Jeanne LALLOZ, employée de banque.
29/04/14 – Elie de Olivier BARTHELET, dessinateur industriel et de Géraldine MAUGAIN, conseillère en économie sociale et familiale.
29/04/14 – Blanche de Eric SCALABRINO, agriculteur et de Laurence LACOSTE, infirmière.
29/04/14 – Lia de Ghislain SANSEIGNE, technicien
de maintenance et de Cécile ALLEMANDET, sans
profession.
29/04/14 – Timéo de Fabrice CHEVALLEY, opérateur en horlogerie et de Eva GIROD, opératrice en
horlogerie.
29/04/14 – Colombe de Benoit TOURNIER, agriculteur et de Céline DORNIER, employée.
29/04/14 – Camille de Steven HARRY, déclarant
en douane et de Mathilde QUERRY, infirmière.
30/04/14 – Lola de Mickael LUCAS, ouvrier en scierie et de Aline MARCHAIS, ouvrière.
01/05/14 – Léon de Gilles AUGSBURGER, sans
profession et de Julie HUG, éducatrice spécialisée.
01/05/14 – Emily de Jean-Luc TAILLARD, cuisinier
et de Célia ALARCON FERRER, restauratrice.
02/05/14 – Oussama de Walid MOIADA, employé
communal et Mélanie COURVOISIER, employée
lycée.
DÉCÈS
29/03/14 – Yvette MASSON, 86 ans, retraitée, domiciliée à Mignovillard (Jura) veuve de Pierre JAY.
30/03/14 – Henri JEANNIN GROS, 80 ans, retraité, domicilié à Chasnans (Doubs) célibataire.
31/03/14 – André BÉLIARD, 87 ans, retraité, domicilié à Sainte-Colombe (Doubs) époux de Marguerite FONTANEL.
01/04/14 – Marcel ROBBE-GRILLET, 84 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Paulette GEORGEOT.
31/03/14 – Simone MAIRE, 93 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Paul GRANDVOINNET-PHILIBERT.
01/04/14 – Alphonse CORDIER, 94 ans, retraité,
domicilié à Vuillafans (Doubs) époux de Fernande
ROUSSEAU.
01/04/14 – François CUPILLARD, 70 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Danièle
BILLARD.
02/04/14 – Bortolo PIANTONI, 88 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf de Rosa BENDOTTI.
04/04/14 – Pierre JEANGIRARD, 81 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Monique
BATTAGLIN.
06/04/14 – Paule VUITTENEZ, 92 ans, retraitée,
domiciliée à Doubs (Doubs), veuve de Georges
DUBOIS.
06/04/14 – Henriette MARGUET, 91 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de
Alain POSTAT.
07/04/14 – Yves TAMBORINI, 66 ans, retraité, domicilié à Arçon (Doubs), célibataire.
10/04/14 – Claude GIRARDOT, 80 ans, retraité,
domicilié à Saint-Germain-en-Montagne (Jura),
époux de Marie-Ange VANOTTI.
11/04/14 -Jean-Claude RIPOLL, 68 ans, retraité,
domicilié à Frasne (Doubs), célibataire.
13/04/14 – Gabriel BOUQUET, 81 ans, retraité,
domicilié à Les Fins (Doubs), veuf de Nicole HENRIET.
12/04/14 – Yvonne OEUVRARD, 92 ans, retraitée,
domiciliée à Chasnans (Doubs), célibataire.
12/04/14 – Roger GALOCHER, 70 ans, retraité frontalier, domicilié à Dommartin (Doubs), époux de
Christiane GUY.
12/04/14 – Alain MARIOT, 73 ans, retraité, domicilié à Cize (Jura), époux de Hannelore STREMLOW.
17/04/14 – Sylvie VUILLAUME, 50 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), pacsée
avec Jean-Marc BLEIN.
20/04/14 – Luigi ORLANDO, 74 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs) époux de de Concetta CELESTE.
19/04/14- Jeannine MEUNIER, 83 ans, retraitée,
domiciliée à Morteau (Doubs) épouse de Yvo DAL
PRA.
19/04/14 – Jeanne CLERGEOT, 67 ans, retraitée,
domiciliée à Guyans-Durnes (Doubs) veuve de Marcel ROY.
20/04/14 – Simone VERMOT-DESROCHES, 68 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse
de Marcel BEDOURET.
20/04/14 - Roger FORESTIER, 93 ans, retraité,
domicilié à Nozeroy (Jura) époux de Andrée COLLINET.
23/04/14 – Jean GUYON, 83 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Monique MAGNIN.
23/04/14 – Monique MARION, 84 ans, retraitée,
domiciliée à Salins-les-Bains (Jura) veuve de René
CORNU.
23/04/14 – Robert POUX, 87 ans, retraité, domicilié à Châtelblanc (Doubs) époux de Camille BOURGEOIS-RÉPUBLIQUE.
26/04/14 – Gabriel LOUVRIER, 100 ans, retraité,
domicilié à Mouthe (Doubs), veuf de Sidonie VIONNET.
29/04/14 – Alain PATOIS, 73 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Paulette GREVOT.
30/04/14 – René LIGIER, 86 ans, commerçant retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Renée
BOURDENET.
30/04/14 – Herculano DOS SANTOS ARRAIAL, 78
ans, retraité, domicilié à Morez (Jura) veuf de Isabel DOS SANTOS AMARAL.
03 /05/14 – Raymonde CHENAL, 91 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Marcel
QUERRY.
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10
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
POLITIQUE
EN BREF
Conseil municipal
Sainte-Colombe
Commissions sous haute résistance
Dimanche 11 mai de
6 heures à 18 heures sur
la place de l’Église à
Sainte-Colombe,
l’association “Les 4
saisons” organise sa
traditionnelle brocante
vide-greniers. 3 euros le
mètre. Pas de réservation.
Café offert à chaque
exposant.
Une fois n’est pas coutume,
la désignation des
représentants du conseil
municipal dans les
organismes et commissions
s’est faite à bulletin secret
à la demande des élus
socialistes. Stupéfaction.
est l’affaire Defrasne, si affaire il y a, qui est à l’origine de
cette résistance socialiste. Lors
de la séance d’installation de
la municipalité, Jean-Yves Bouveret
avait déjà annoncé que son groupe était
contre l’attribution d’un poste d’adjoint
à Daniel Defrasne qui s’était finalement
juste vu retirer la compétence urbanisme. On pensait l’affaire classée. C’était
sans doute sous-estimer la détermination des élus socialistes.
Le second round du combat a eu lieu
lors de la séance du
9 avril qui portait notamL’opposition ment sur la désignation
des représentants du
systématique conseil municipal au sein
des différents organismes
à Daniel
et commissions. En proDefrasne.
posant alors un vote à
main levée pour aller
plus vite, Patrick Genre
a été pour le moins surpris de l’attitude de Karine Grosjean qui a réclamé un scrutin à bulletin
secret comme la loi l’y
autorise. La séance pro-
Entreprise
Comme
lors de
l’installation
du conseil,
les élus
pontissaliens
ont été invités
à voter à
bulletin secret
pour
constituer
dans les
différentes
commissions.
C’
INDEMNITÉS
mettait d’être longue. La stratégie des le ton de l’ironie un Patrick Genre qui Yves Bouveret qui jouaient aux candisocialistes a pris la forme d’une opposi- ne pouvait que ronger sa colère. Sans dats par alternance. L’instant est histion systématique à Daniel Defrasne. doute plus agacé sur la forme que le torique car jamais telle situation ne semblait s’être produite à Pontarlier. L’encre
“Je rappelle juste que nous n’avons pas fond.
voté Daniel Defrasne. Nous n’avons pas Un vote à bulletin secret était deman- a coulé à flots.
changé de position”, se justifiait la dé à chaque fois que le nom de Daniel Avec trois conseillers, les socialistes ont
conseillère, porte-parole du groupe en Defrasne était proposé dans une com- échoué à chaque tentative. Au fil des
l’absence de Jean-Yves Bouveret. “On mission. Le conseil devait alors choisir tours, l’ambiance a fini par se décrisper.
n’avait pas compris”, lui répondait sur entre lui et Karine Grosjean ou Jean- Dur, dur parfois la démocratie… I
Formation à la création
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13 jours, a pour objectif
d’aider les porteurs de
projets à concrétiser leur
projet. Renseignements :
Sophie Caravati au
03 81 38 39 24.
Erratum
Une malencontreuse
“coquille” s’est glissée en
page 18 de notre
précédente édition, sous
la photo du maire Patrick
Genre qui fêtait sa
victoire aux municipales
en compagnie de sa
famille. Il fallait
évidemment lire “Patrick
Genre a partagé ces
larmes de joie avec son
épouse et ses deux filles.”
Nos excuses au maire et à
sa petite famille.
Tenir compte du contexte économique et social
Les élus de la C.C.L. maîtrisent leur rémunération
La communauté de communes du Larmont a voté
un budget annuel de 72 632 euros pour indemniser
les élus. Une enveloppe en très légère baisse.
n des tout premiers sujets que
tranchent les conseils communautaires fraîchement mis
en place est le calcul des indemnités du président et de ses vice-présidents. À la communauté de communes du Larmont, le débat a été plié
en deux temps trois mouvements lors
de la séance du 28 avril. Il faut dire
que les élus concernés sont tombés
d’accord sur l’importance de mettre la
pédale douce sur leurs émoluments,
ce qui est de bon ton dans le contexte
économique et social actuel.
Pour commencer, la communauté de
communes du Larmont a réduit de
deux le nombre de ses vice-présidents
(ils sont passés de 10 à 8), ce qui va
dans le sens de la loi sur la réforme
territoriale. Il y a moins de vice-présidents mais ils sont un peu mieux
rémunérés. Chaque
mois, ils percevront
60 % de l’indice 1 015,
“Une
soit 564 euros bruts,
économie de alors que ce taux était
2 249 euros de 50 % sous le précédent mandat. À cela
par an.”
s’ajoutent les indemnités de Patrick Genre, président de la
C.C.L. qui restent
stables. Elles sont calculées sur la base de
60 % du plafond du
même indice, soit
U
1 539 euros bruts par mois, alors que
la loi peut lui autoriser à avoir 67,50 %
de cet indice, soit 2 565,99 euros.
Au total, le budget annuel “indemnités des élus” s’élève à 72 632 euros
pour la communauté de communes du
Larmont. “Cela représente une économie de 2 249 euros par an” précisent
les services de la C.C.L. L’enveloppe
réservée à la rémunération des élus
communautaires est donc en léger recul
par rapport au précédent mandat,
sachant que la loi autorisait la C.C.L.
à budgétiser 143 604 euros pour indemniser ses représentants. Par ailleurs,
en plus du président et des vice-présidents, trois conseillers communautaires délégués ont été désignés “mais
ils exercent leur fonction bénévolement”
indique la C.C.L.
Par comparaison, la communauté
d’agglomération du Grand Besançon
présidée par le socialiste Jean-Louis
Fousseret est dans une tout autre
logique qui fait fi du contexte. Sur la
base d’un argumentaire peu convaincant, l’Agglo a approuvé un budget de
2,8 millions d’euros pour indemniser
les élus de 2014 à 2020 (un président,
15 vice-présidents et 14 conseillers
communautaires délégués), soit une
augmentation de l’enveloppe de
760 000 euros par rapport au mandat
précédent. Un choix que l’opposition
a dénoncé, en vain. I
T.C.
La question
des indemnités n’a pas
fait débat lors
du conseil
communautaire du 28 avril.
En brut
En % de l’indice 1 015
Le plafond maximal des indemnités dans les communautés de communes
Population
Moins de 500
De 500 à 999
De 1 000 à 3 499
De 3 500 à 9 999
De 10 000 à 19 999
De 20 000 à 49 999
De 50 000 à 99 999
100 000 et plus
Président
12,75%
23,25%
32,25%
41,25%
48,75%
67,50%
82,49%
108,75%
Par mois
484,69 euros
883,84 euros
1 225,97 euros
1 568,11 euros
1 853,22 euros
2 565,99 euros
3 135,83 euros
4 134,10 euros
Vice-président
4,95%
6,19%
12,37%
16,50%
20,63%
24,63%
33%
49,50%
Par mois
188,17 euros
235,31 euros
470,24 euros
627,24 euros
784,24 euros
940,10 euros
1 254,58 euros
1 881,73 euros
PONTARLIER
GRANDS-PLANCHANTS
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
11
Plus de 9 millions d’euros
L’intercommunalité aura bientôt sa maison
Si la communauté de communes du Larmont n’a pas changé de
président suite aux dernières élections municipales, elle va bientôt
changer de visage. En s’installant dans l’ancien bâtiment Sbarro, la C.C.L.
va en effet être plus visible et espère un fonctionnement plus efficace.
a décision d’acheter des 6 000 m² disponibles, le site
ce vaste bâtiment en est en effet très visible, au cœur
vente depuis déjà un de la zone commerciale des
moment nous a sem- Grands-Planchants et au bord
blé une bonne opportunité à sai- d’une rocade très fréquentée.
sir notamment du fait de son Un élément important pour la
emplacement” explique Gilles collectivité qui souhaite renJeannin, directeur général des forcer “le sentiment identitaire
services à la C.C.L. aujourd’hui de ce territoire” avec la création
basée à Houtaud. Car au-delà de
la
maison
de
“L
l’intercommunalité. Mais comme ont pu le constater les passants, il reste du travail, beaucoup de travail.
Aujourd’hui, le bâtiment Sbarro est une immense carcasse
vide. Totalement désossée ! Pas
de quoi effrayer Gilles Jeannin,
bien au contraire : “Le choix de
l’installation ici est aussi orga-
Le bâtiment Sbarro n’est plus aujourd’hui qu’une coquille vide en attente d’aménagements.
La maison
de l’intercommunalité
ouvrira ses
portes
au cours du
premier
semestre 2015.
nisationnel. Ces grands volumes
sont aménageables selon nos
besoins pour loger nos services
administratifs, ceux mutualisés
avec la ville ainsi que les services techniques intercommunaux et ceux de la ville de Pontarlier.” Un regroupement que
le directeur général des services
traduit par une rationalisation
du travail de tous ces agents.
“L’objectif à terme est de centraliser un maximum de services
pour éviter les pertes de temps
et avoir plus d’efficacité.”
D’ailleurs, ce paramètre entre
pour lui dans le calcul à faire
quant à l’amortissement de cet
investissement : 3,5 millions
d’euros pour l’achat du bâtiment
puis 3,7 autres millions pour la
première tranche de travaux et
environ 2 de plus pour la seconde tranche. “Il aurait de toute
façon été difficile
de trouver le fonRationaliser cier nécessaire à
une construction
pour
de cette enverguéconomiser. re. Et faire du
neuf aurait aussi été coûteux”
explique-t-il. D’un
point de vue strictement financier,
Gilles Jeannin
estime l’amortissement effectif
en 15 à 20 ans, “mais sans doute moitié moins si on tient compte du gain de temps et de la
meilleure efficacité induite par
ce regroupement.” Une tendance qui ne fait que commencer
d’ailleurs puisque tous les observateurs s’accordent à dire que
les communautés de communes
vont prendre encore plus
d’importance dans les années à
venir sur des territoires en pleine évolution. Le Larmont aura
en tout cas déjà sa maison de
l’intercommunalité qui ouvrira
au premier semestre 2015. I
D.A.
12
PONTARLIER
CIRCULATION
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
VEAU
NOULANCEMENT
DE LA 2 TRANCHE EN AVRIL 2014
Carrefour dangereux
e
Halte aux feux !
LOTISSEMENT « LA NOIRETTE II » À LA CHAUX DE GILLEY
ENTRE MORTEAU ET PONTARLIER / À PROXIMITÉ DE LA SUISSE
Alors que tous les feux semblent être au vert à la mairie de
Pontarlier, l’un est pourtant à l’orange depuis des semaines.
Rien de politique pour autant. Juste une question bien
embêtante de sécurité routière qu’il faut vite résoudre.
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e n’est pas la première fois que
des feux tricolores tombent en
panne à Pontarlier mais cette
fois, le cas est différent : il est
impossible de les réparer. Non pas que
la panne soit insurmontable puisqu’il
suffirait de changer un petit élément
électronique. “Ces équipements sont
tout simplement obsolètes et nous ne
trouvons plus la carte électronique qui
permettrait de les faire fonctionner à
nouveau. Elles ne sont plus sur le marché, le constructeur ne les commercia-
C
Une signalisation provisoire
a été mise en place et
invite les automobilistes
à ralentir.
CÉRÉMONIE
lise plus” explique sans détour Gaston vieux principe de la priorité à droite.
Droz-Vincent, adjoint au maire char- Il a donc fallu accélérer les décisions,
gé de la voirie et de la circulation. D’où d’abord pour ce cas précis et anticiper
cette situation qui se prolonge au car- sur d’éventuelles pannes possibles sur
refour des abattoirs, rue de la Paix.
les autres feux tricolores. “Comme sur
Placée devant le fait
la place Saint-Pierre, nous allons insaccompli, la mairie de
taller à cet endroit de nouveaux feux
Remise répondant aux nouvelles normes euroPontarlier doit donc trouver une solution, et vite. aux normes péennes” précise l’élu qui poursuit :
Car si jusqu’à ce jour, les
progressive. “Nous allons également mettre en plaquelques accrochages
ce un plan pour remplacer petit à petit
n’ont engendré que de la
chacun des feux et ne plus avoir ce type
tôle froissée, l’accident
de problème.” D’ici là, prudence rue de
grave est toujours à
la Paix. Des panneaux supplémentaires
redouter, notamment
ont été installés pour indiquer que le
pour ceux qui ne connaiscarrefour est provisoirement modifié.
sent pas le secteur, même
Vigilance et ralentissement seront sans
si en pareil cas, tout
doute les meilleurs moyens d’éviter
détenteur du code de la
l’accident. En attendant… route devrait pouvoir s’y
D.A.
retrouver avec le bon
Armée
Ils rentrent dans le rang
Jumelée avec le 13ème régiment du génie de Valdahon, la Ville de Pontarlier
a accueilli lors d’une cérémonie, 30 jeunes nouveaux engagés désormais
liés avec l’armée. Un choix de carrière, un choix de vie. Témoignage.
e moment si “spécial”,
la famille Espin ne
l’aurait raté pour rien
au monde. Originaires
de la région d’Aix-en-Provence
où ils résident, les parents et
le petit frère du jeune soldat
Espin (18 ans) ont parcouru
600 km dans la nuit pour
rejoindre Pontarlier. C’est là
que leur fils, comme 29 autres
C
garçons, a reçu “la fourragère” (E.V.A.T.) du 13ème R.G. En clair :
des mains du colonel Stéphane les jeunes engagés sont deveMarchenoir, Chef de Corps du nus de “vrais” militaires. Ils ont
13ème Régiment de Génie de Val- retrouvé dans les plis du dradahon.
peau français, “la foi et l’élan
Organisée vendredi 18 avril pla- des anciens” explique un solce d’Arçon à Pontarlier, cette dat. “On ne voulait pas mancérémonie publique de prise quer ce moment”, témoigne la
d’armes a officialisé la fin de maman Espin avec une pointe
formation des engagés volon- d’émotion dans la voix. “C’est
taires de l’armée de terre important pour nous de voir où
La famille Espin est venue spécialement d’Aix-en-Provence pour
assister à la cérémonie célébrant l’incorporation de leur fils sous les drapeaux
lors d’une cérémonie à Pontarlier.
Pour le capitaine Patrick Langlet (à gauche), certains jeunes
soldats deviendront sous-officiers.
notre fils était incorporé, dans
quel univers il évoluera” reprend
le papa. En s’engageant sous
les drapeaux, leur enfant va
servir la France. Il partira, après
avoir suivi des formations, en
opération extérieure et combattra. Les parents en sont
conscients. Le fiston également :
“Si je m’engage, c’est pour servir le pays” lâche-t-il comme si
son discours avait été déjà préparé et bien rôdé. S’il a choisi
l’armée, ce n’est pas par manque
de choix : “Je voulais devenir
militaire.” Son petit frère le
regarde avec fierté.
L’apprentissage au camp du Valdahon n’a pas été de tout repos
avec des réveils en pleine nuit
suivis parfois de courses dans
la neige et le froid.
Les jeunes miliDes courses taires n’ont pas
l’air de s’en
dans la
plaindre : “Même
si c’était parfois
neige et
difficile, nous
le froid.
étions ensemble
pour nous soutenir. Il y a un esprit
de groupe” confie
l’un deux. Pour le
capitaine Patrick
Langlet, du 13ème R.G., l’avenir
de ces nouvelles recrues est tracé : “Certains d’entre eux pourront devenir sous-officiers s’ils
le désirent.” Certains resteront
sous les drapeaux pour une
durée maximale de 22 ans. En
attendant, les jeunes “bidasses”
ont repris le chemin du camp
d’entraînement du Valdahon où
ils répéteront leurs gammes.
La caserne risque de leur
paraître bien vide : la moitié du
régiment valdahonnais est en
effet en opération extérieure
cette année. Les recrues attendront leur tour. DESTOCKAGE MASSIF OPEL
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SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
Le don d’organes
Un don pour la vie
L’
Décider de faire don de ses organes à sa mort,
c’est faire preuve de générosité envers d’autres
personnes en attente d’une greffe vitale.
Les bénévoles de France Adot 25 sont mobilisés
sur le terrain pour faire passer ce message et
tenter de convaincre ceux qui ne le sont pas
encore de l’importance du don d’organes.
association France Adot
du Doubs qui s’était
éteinte il y a quelques
années renaît dans
notre département sous
l’impulsion d’une douzaine de
bénévoles. Depuis le mois de janvier, la petite équipe agit pour
sensibiliser le public au don
d’organes, de moelle osseuse et
de tissus humains. “Notre but
est d’informer les gens pour essayer de les convaincre” relève
Philippe Patton, président de
France Adot 25 qui a son siège
à Pontarlier.
Car si le sujet revient de façon
récurrente dans les médias à
travers le témoignage de personnalités devenues ambassadrices de la cause comme
Richard Berry qui a fait don d’un
de ses reins à sa sœur, le don
d’organe se heurte encore à un
certain nombre de barrières.
“Des tas de raisons viennent
motiver un refus. Elles sont
sociales, émotionnelles, religieuses
aussi” remarque Philippe Pat-
Philippe Patton, président
de France Adot 25
(Association pour
le don d’organes et de
tissus humains).
Publi-information
Natura Pellets :
O U V E RT U R E
LE 2 MAI 2014
une nouvelle enseigne
au Russey pour vos granulés
À l’entrée du Russey,
Natura Pellets propose de
la vente et la livraison de
granulés bois certifiés
“Din plus”. La société s’est
implantée dans un nouveau
complexe artisanal où deux
cellules sont à louer.
atura Pellets ouvre
ses portes vendredi
2 mai au Russey.
Cette société s’est
installée dans un local flambant neuf de 200 m2 à l’entrée
du Russey (en venant depuis
Morteau).
C’est ici que Natura Pellets
propose de la vente de granulés bois, en palette de 65
sacs et en palette de 72 sacs.
De la vente en vrac par
camion souffleur est également proposée. “Tous nos
granulés sont certifiés Din
Plus” explique le gérant qui
propose des produits de qual-
N
‘ ‘
Le ChifFre
PONTARLIER
Vente et livraison de granulés bois sont proposées
depuis le 2 mai par Natura Pellets au Russey.
ité afin d’éviter les mauvaises
surprises dans le bon fonctionnement des chaudières.
Dans cet espace, des poëles
à granulés seront exposés et
vendus : il s’agit de poëles
autrichiens. Deux salariés
ont été embauchés. La structure sera ouverte du lundi
au vendredi (9 heures 12 heures et 14 heures -
Natura Pellets
GRANULÉS BOIS
1, RUE DES PINSONS AU RUSSEY
18 heures) et le samedi
(9 heures - 12 heures).
Cet espace artisanal est commercial profitant d’un accès
facile avec un large parking
a déjà séduit deux commerces : une enseigne de
fenêtres et un magasin de
cycles. “Il reste deux cellules
de 200 m2 à louer” explique
le promoteur. I
Ouvert du lundi
au vendredi
de 9 h à 12 h et
de 14 h - 18 h
et samedi de 9 h - 12 h
Contact : www.naturapellets.com ou [email protected]
7 104
ton. À ces sensibilités s’ajoute
aussi le contexte douloureux
dans lequel la question du don
est le plus souvent posée par
une équipe médicale, celui du
décès d’un proche dont la famille
va devoir autoriser ou non le
prélèvement d’organes. Le choix
est plus dur encore si le défunt
n’a pas laissé de consigne à son
entourage et s’il n’est pas inscrit
au registre national des refus.
“Voilà pourquoi si une personne en pleine santé souhaite faire
don de ses organes à sa mort,
elle doit le faire savoir à ses
proches” conseille le président
de l’association du Doubs.
France Adot invite donc à parler du don sans tabou. Chacun
est libre ensuite d’officialiser
son souhait d’être donneur en
devenant titulaire de la carte
de donneur d’organes fournie
par l’association. Elle est gratuite. “Les mineurs sont encouragés à la porter mais en cas de
décès les parents signeront
l’autorisation de prélèvement”
précise l’Adot.
Actuellement, près de 16 000
patients sont en attente d’une
greffe en France. Un tiers seulement sera réellement greffé et
environ 500 d’entre eux décèdent chaque année faute d’avoir
pu bénéficier à temps d’un don
d’organe. Un don pour sauver
une vie, voilà ce qu’il faut retenir
du message des bénévoles de
PÊCHE
C’
est le nombre de participations enregistrées sur
l’ensemble des tournois et concours organisés dans
le cadre des championnats de France de Tarot qui
se sont déroulés à Pâques dans la capitale du Haut-Doubs.
“Cela représente un volant de 2 500 à 3 000 joueurs, sachant qu’ils
peuvent s’inscrire sur différentes épreuves”, indique le service
d’organisation. Ils n’étaient que 650 lors des premiers championnats de France disputés à Cannes il y a 25 ans. Le tarot, l’autre
star du Haut-Doubs. Comment expliquer ce succès ? Le HautDoubs reste une terre de tarot par excellence. Le sens de l’accueil
et le professionnalisme des organisateurs confortent cette réussite. Ajoutez à cela que les tournois sont parmi les mieux dotés
de l’Hexagone et le tour est joué. La course au record devraient
perdurer au moins jusqu’en 2018, à l’échéance du contrat
garantissant l’organisation de ces championnats de France de tarot à Pontarlier. G
l’Adot.
Sans attendre, l’équipe du Doubs
s’est lancée dans une campagne
d’information et de sensibilisation auprès de tous les publics
dans la mesure de ses moyens.
Ses bénévoles interviennent
dans les écoles, ils sont présents
sur les rendez-vous sportifs, ils
organisent des conférences. “Je
remarque que les jeunes jusqu’à
20 ans sont très réceptifs au message. Il n’y a pas de tabou chez
eux. À partir de 35 ans, c’est déjà
plus difficile” observe Patrick
Patton.
Les représentants de France
Adot font preuve de beaucoup
de pédagogie et de sensibilité
lorsqu’ils parlent du don
d’organe. Aujourd’hui, l’antenne
du Doubs souhaite étoffer son
équipe de bénévoles pour poursuivre ce travail d’information
auprès du public. L’appel est
lancé à toutes les personnes qui
veulent prendre part à ce combat pour la vie. I
France Adot 25 - 4, rue Sébastien-Racle
25300 Pontarlier - [email protected]
Rempoissonnement
La soupe du pêcheur
eux fois par an, la société de la Truite Pontissalienne et du lac Saint-Point procède à
des lâchers de truites dites surdensitaires
destinées avant tout à satisfaire les pêcheurs
pour éviter qu’ils ne rentrent bredouilles trop souvent. Fin février, 900 kg de truites fario et arc-enciel élevées à la pisciculture de Mont-sur-Monnet
près de Champagnole ont été introduites dans le
Doubs et le Drugeon.
L’opération s’est renouvelée le 11 avril dernier avec
700 kg de truites arc-en-ciel. La cargaison transportée par camion arrive à Doubs où attendent les
sociétaires chargés de ce rempoissonnement. Les
truites seront remises à l’eau en différents endroits
de la rivière jusqu’à Oye-et-Pallet qui marque le
terminus du parcours en 1ère catégorie pour cette
société qui compte aujourd’hui près de mille adhérents.
Probablement, l’une des plus grosses associations
de la ville et du Haut-Doubs. Images. I
D
Les truites portions ou surdensitaires sont
livrées par camion en provenance de la pisciculture du moulin de pierre à Mont-sur-Monnet.
Le rempoissonnement
s’effectue avant et
quelques semaines
après l’ouverture sur
différents lieux entre
Doubs et Oye-et-Pallet
qui correspond au
parcours en 1ère
catégorie de la société
de la Truite
Pontissalienne et du
lac Saint-Point.
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
POLITIQUE
EN BREF
Les débuts du conseil
Élus pontissaliens : les bleus au charbon
Les nouveaux élus ont-ils un guide pour bien
démarrer dans la vie publique ? À Pontarlier, le
maire prend par la main les nouveaux venus en
les conduisant dans les services à la rencontre
du personnel et des bureaux. Un “kit du nouvel
élu” est offert. Témoignages.
énédicte Hérard fait partie des nouvelles têtes
de l’équipe municipale
pontissalienne. À 46 ans,
cette professeur au lycée professionnel Xavier-Marmier hérite
d’un poste à responsabilité : les
affaires sociales et le Centre
communal d’action sociale, soit
le plus gros portefeuille budgétaire géré par la Ville. Une
charge qui ne lui fait pas peur :
“Je suis déjà dans le vif du sujet,
dit-elle. J’ai participé au jury
de recrutement de places à pourvoir dans les crèches, j’ai géré
des situations de crise de familles
dans le besoin” explique la nouvelle élue de l’équipe Patrick
Genre.
Comme l’ensemble des adjoints
et conseillers municipaux de la
Ville, elle a reçu le jour de
l’installation du conseil une mallette : “C’est le kit du nouvel
élu… Peut-être est-ce le guide de
survie”, dit-elle avec ironie. Dans
cette pochette : des éléments
B
essentiels sur la Ville sont enregistrés sur une clé U.S.B. ainsi
qu’une brochure la présentant.
“J’ai appris des choses mais
sachant que je suis Pontissalienne d’origine, je connais ma
ville car il ne faut pas oublier
que j’ai utilisé certains services
comme le conservatoire, la crèche,
la M.J.C.”
Arrivés aux fonctions, ces élus
ont donc pris leurs marques,
aidés par le maire Patrick Genre.
L’édile tient à organiser des visites des sites et des services de
la Ville. Elles se terminent le 7 mai
avec la visite du
“Dans
Conservatoire :
le vif du “C’est un moyen
sujet.”
pour les élus de rencontrer le personnel, de discuter avec
les salariés. Cela se
fait dans une
ambiance
conviviale” rapporte la
direction générale
Horlogerie
L’horlogerie dit “non” au
S.M.I.C. La Convention
patronale de l’industrie
horlogère suisse (C.P.)
appelle à voter “non” à
l’initiative sur les
salaires minimums le
18 mai lors de la
votation “parce que
4 000 C.H.F.
représentent un coût trop
élevé pour entrer sur le
marché du travail, écrit
la convention. Les
entreprises ne voudront
dès lors plus engager des
personnes peu ou pas
qualifiées, ou des jeunes
sortant de formation. Le
S.M.I.C. français n’a
amélioré ni l’emploi, ni
les rémunérations.
Pourquoi s’inspirer d’un
tel exemple ?” disent les
Suisses.
Hip-hop
Bénédicte Hérard, adjointe en charge du social, évoque ses débuts
dans la vie municipale pontissalienne.
des services de la Ville de Pontarlier. “Ces visites ont permis
de se présenter : c’est la moindre des politesses. Et j’ai pu me
rendre compte que l’on ne connaît pas tout” ajoute Isabelle
Maya, nouvelle conseillère
municipale qui rappelle que
l’appui d’anciens élus expérimentés rassure. Elle a pu
compter sur les conseils de René
Émilli ou Marie-Claude Masson pour répondre à certaines
de ses interrogations. Ils sont
12 de la liste de Patrick Genre
à siéger pour la première fois.
Beaucoup de villes n’organisent
pas de visites : c’est le cas de
Besançon par exemple. Ici, dans
le Haut-Doubs, on pense que la
proximité est un atout. Les conseillers qui le souhaitaient ont
eu droit aux visites du centre
technique, de la mairie, de la
médiathèque et du conservatoire. Ceux de l’opposition n’ont
pas été mis sur la touche : “C’est
un point positif que rencontrer
les services, témoigne Claude
Debrand, conseiller municipal
d’opposition (P.S.). Pour
l’opposition, nous aurons plus
de difficultés à accéder à certains renseignements mais nous
aurons toujours notre mot à dire,
notamment en commission.”
Installés, les élus ont désormais
six années pour désormais tout
maîtriser… I
Le festival “Art urbains”
à Pontarlier regroupera
de la danse Hip-hop
avec deux soirées
spectacles, un stage de
graff et des stages de
hip-hop du vendredi
9 mai au dimanche
11 mai à la M.J.C. de
Pontarlier. Ce festival
s’installera, tous les deux
ans, dans le paysage
pontissalien où l’image
de l’art urbain prend de
plus en plus
d’importance.
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SKI ALPIN
Scolarisée à Toussaint-Louverture
Léa Zambaux, une championne pleine d’avenir
À 18 ans, cette jolie lycéenne pourrait avoir la même vie insouciante que ses camarades.
Son parcours la rend pourtant bien différente. Déjà championne de France de ski, elle est
prête à sacrifier des bons moments pour en vivre d’autres à travers son sport favori.
colarisée en Bac Pro au
lycée Toussaint-Louverture de Pontarlier, Léa
Zambaux est radieuse, épanouie.
Bien dans sa tête comme dans
ses baskets. Le résultat sans
doute d’un équilibre trouvé grâce au sport en général et au ski
en particulier. Elle est d’ailleurs
S
‘ ‘
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
membre de la section sportive
du lycée qui lui permet de multiplier les entraînements et donc
de maintenir tout au long de
l’année sa condition physique.
“J’ai commencé le ski à l’âge de
6 ans. Mes parents en faisaient
donc j’ai voulu aussi m’amuser”
explique la jeune fille originai-
Léa a gagné son premier titre national et continue
à travailler pour progresser.
re de Rochejean. Rapidement,
elle rejoint le club de l’Olympic
Mont-d’Or et fait ses premières
courses : “Je n’étais pas forcément au top” sourit-elle. Il a donc
fallu s’entraîner, beaucoup, et
développer l’esprit de compétition qu’elle a aujourd’hui acquis.
Premier trophée remporté il y
a deux ans pour Léa avec la coupe du Doubs. Le fruit d’un entraînement régulier et rigoureux,
été comme hiver : “Il n’y a pas
que le ski l’hiver. Le reste de
l’année pour entretenir une bonne forme physique on pratique
la course à pieds, le ski à roulette, le canoë-kayak, l’escalade,
le vélo…” Vaste programme et
déjà un rythme soutenu de championne. “C’est évidemment beaucoup de sacrifices… Pas question de sorties tous les samedis
quand on a des compétitions”
confie-t-elle tout en ajoutant
aussitôt qu’elle est tout de même
une bonne vivante toujours prête à faire la fête quand son calendrier sportif le lui permet.
Car à force de travail, Léa Zambaux a gravi les échelons et là
voilà depuis quelques semaines
championne de France de sprint :
“C’est une course sur 2 km, très
courte et intense, sans aucun
temps de pause” explique-t-elle.
Et si vous passiez
à l’heure déco ?
PEINTURES
PAPIERS PEINTS
REVÊTEMENTS DE SOLS
LASURES
ISOLATION
OUTILLAGE
Un sacre obtenu à Prémanon
où elle à aussi décroché une
médaille de bronze en relais par
équipe et une d’argent en Mass
start individuel.
À 18 ans, l’avenir est donc dans
le ski ? “Je veux déjà avoir le
Bac. Ensuite, l’objectif est
d’intégrer le pôle France puis
l’équipe nationale des moins de
23 ans.” Objectif réaliste qui se
prolonge par un rêve qu’on lui
souhaite de réaliser : participer
un jour aux Jeux Olympiques. D.A.
TRAVAUX
L’humeUr
I
ls s’accrochent en se croyant non seulement
indétrônables, mais pire, indispensables. L’élection
du nouveau président de la communauté de communes
du canton de Montbenoît qui a eu lieu le 28 avril dernier a vu, et c’est très bien comme ça, une femme élue à
sa tête, en l’occurrence Jocelyne Joliot. Le scénario a
pourtant failli être totalement différent si les maires et
adjoints concernés, qui élisaient leur futur président,
avaient succombé à la pression de certains élus qui ne
voyaient d’autre candidat que le président sortant, Christian Coutal. Pourtant, le sortant avait été sorti de facto,
élu au raccroc dans sa commune de La Longeville parmi
les derniers conseillers municipaux de la liste. Pour être
éligible à la présidence de la com’com, il aurait d’abord
fallu qu’une bonne dizaine de conseillers municipaux élus devant lui dans son village cèdent leur
place. Pas de quoi effrayer le principal intéressé qui a tout fait pour tenter de retrouver sa place. mais en politique aussi, il faut savoir tourner des pages. Et ne pas oublier qu’en démocratie,
c’est le peuple qui reste souverain. Photos anciennes
Coup de neuf au poste électrique
epère géographique bien connu des
Pontissaliens, le poste de transformation de la rue de Morteau fait actuellement l’objet d’un vaste programme
de modernisation. L’opération devrait aboutir à la reconstruction d’un site flambant neuf
avec la démolition complète du bâtiment existant et l’insonorisation des transformateurs.
Ce n’est pas la première fois qu’on procède à
des travaux de rénovation sur ce poste réalisé au début des années vingt par la société
des forces motrices de la Loue. La station de
transformation qui alimente aujourd’hui encore tout Pontarlier avait été renforcée et remise à neuf entre 1956 et 1958. Le site était à
l’époque placé sous la responsabilité d’Henri
Monnin. Le chef de poste assurait le bon fonctionnement assisté par deux ou trois agents.
Retour en images. R
Henri Monnin était alors chef de poste a
u moment de la modernisation du site
entre 1956 et 1958.
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PONTARLIER ET ENVIRONS
POLLUTION
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
17
Le refus de certains élus
Le syndicat mixte des milieux aquatiques :
une coquille vide ?
Avec les nouveaux constats de mortalité piscicole dans la partie aval du
Doubs, le président du Conseil général du Doubs réitère son appel à toutes les
communautés de communes concernées d’adhérer au syndicat des milieux
aquatiques. Nouvelle fin de non-recevoir du secteur de Morteau.
quoi peut bien servir le Refrain ?” se demande Claude comme un “recyclage” des persyndicat mixte pour la Jeannerot dans un récent com- sonnels du Syndicat du Drugestion des milieux muniqué. “La mise en place d’un geon” commence-t-il.
aquatiques créé l’an der- syndicat unique allant des L’élaboration des statuts de ce
nier et présidé par Christian sources du Doubs jusqu’à Vil- syndicat a été très laborieuse
Bouday, conseiller général de lers-le-Lac que j’appelle de mes puisque, prévu à l’origine avec
Pontarlier ? On se le demande vœux est plus que jamais un élé- six communautés de communes,
encore. Les récents cas de mor- ment essentiel. Nous devons le il n’a été créé officiellement qu’en
talité piscicole constatés sur la mettre en place dans les délais 2013 avec quatre communautés
partie aval du Doubs (le dernier les plus brefs” ajoute le prési- de communes, la communauté
Le syndicat mixte des milieux aquatiques pourrait-il influer sur la baisse sensible
cas, c’est en aval du barrage du dent du Département.
de communes des Hauts du
Refrain le week-end du 20 avril) Ce syndicat, il existe. Mais fau- Doubs n’ayant pu modifier ses
du cheptel piscicole sur le lac Saint-Point ? Pour l’instant il semble impuissant.
montrent encore l’impuissance te d’accord entre tous les terri- statuts du fait du refus des comdes collectivités. “Ces cas de mor- toires de la source du Doubs munes, la communauté de com- il lui en coûtera entre 22 000 et D.D.T. (police de l’eau), Agence sent un travail concerté a minitalité posent une nouvelle fois aux bassins du Doubs franco- munes du Val de Morteau ayant 28 000 euros chaque année. La de bassin, O.N.E.M.A…
ma au niveau départemental qui
la question de la gestion rai- suisse, son action reste à l’état délibéré négativement le troisième raison est liée à ce que La création d’un syndicat sup- serait peut-être une bonne échelsonnée des débits sur l’ensemble larvaire. Du côté de la commu- 5 novembre 2008.
le président du Conseil général, plémentaire n’a pas convaincu le pour un Syndicat des Milieux
du Doubs par ses divers utili- nauté de communes du Val de Plusieurs raisons ont poussé dans un courrier adressé au pré- les élus de la C.C.V.M. de son Aquatiques” termine le présisateurs” commente Claude Jean- Morteau (C.C.V.M.), on continue Jean-Marie Binétruy et les élus sident de la C.C.V.M. en efficacité. Au moment où l’on dent de la C.C.V.M.
nerot, président du Conseil géné- à nier l’intérêt d’adhérer à un du secteur de Morteau à refu- décembre 2012, appelle la “dis- cherche à simplifier le mille- Le message est lancé au présiral du Doubs, en réaction à ces tel syndicat qu’on aurait ten- ser d’intégrer ce syndicat : “Une persion d’énergie” évoquant les feuille administratif, faut-il dent Jeannerot qui réitère pourdizaines de poissons morts.
dance à considérer comme un des grandes problématiques du différentes instances traitant de recréer de nouvelles structures ?” tant son souhait de conduire de
Les producteurs d’électricité ont nouvel objet technocratique aux Syndicat est liée au lac Saint- près ou de loin la thématique de se demande M. Binétruy.
nouvelles concertations avec les
décidé de fermer partiellement pouvoirs plus que limités. Son Point et à son barrage qui concer- l’eau et des milieux aquatiques, “En ce qui concerne la mortalité élus concernés en vue de
les vannes du barrage d’Oye-et- président Jean-Marie Binétruy ne moins notre secteur, hydrolo- “parfois de manière redondan- piscicole, s’il suffisait de créer un l’adhésion de nouvelles commuPallet pour conserver de la réser- justifie la position des élus com- giquement davantage tourné vers te” (sic) : commission locale de Syndicat pour résoudre le pro- nautés de communes à ce synve dans le lac Saint-Point pour munautaires mortuaciens : “À la Suisse. La deuxième raison l’eau, comités syndicaux, comi- blème et se donner bonne conscien- dicat qui a bien du mal à démarassurer un débit d’étiage suffi- l’époque de la création d’un Syn- est liée au coût de fonctionne- tés de rivière, comité Natura ce, ce serait bien, mais la gravi- rer ses premières actions
sant dans le Doubs à l’aval. dicat Mixte des Milieux Aqua- ment de la structure. Si la 2000… sans parler des autres té du problème et sa généralisation concrètes. I
J.-F.H.
“Faut-il une telle décision sur le tiques, ce projet apparaissait C.C.V.M. adhère à ce Syndicat, administrations ou institutions : (Doubs, Loue, Dessoubre…) impo-
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18
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
LAC SAINT-POINT
État d’urgence
L’oxygène disparaît en
dessous de 30 mètres…
ainsi que les poissons
Thomas Groubatch
(à gauche),
ingénieur
biologiste et
Alexandre Cheval,
chargé de
développement,
indique que toutes
les populations de
poissons baissent
dans le lac.
Les premiers résultats de l’étude piscicole menée en 2012 par la fédération
de pêche du Doubs dans le lac Saint-Point et celui de Remoray sont
inquiétants : l’oxygène est consommé par un trop grand apport de matière
organique. La truite de lac et la vandoise disparaissent. Le nombre
de brochets dégringole. Idem pour les corégones.
a Presse Pontissalienne
s’est procuré les premiers
résultats de l’inventaire
piscicole mené en 2012
par la fédération de pêche du
Doubs dans le lac Saint-Point
et celui de Remoray. Ces conclusions, édifiantes, seront communiquées avant l’été à l’Agence
de l’eau, à la préfecture et aux
autres financeurs de la fédération de pêche. En synthèse, “les
deux lacs ne vont pas bien” résume Thomas Groubatch, biologiste chargé de mission à la fédération de pêche du Doubs.
Il a fallu près d’un an et demi
pour décortiquer les paramètres
de cet inventaire “géant” réalisé en août 2012 auquel ont participé des ingénieurs, pêcheurs,
biologistes. Dans le cadre d’un
partenariat avec l’E.A.W.A.G.,
un institut suisse de recherche
sur l’eau et les milieux aqua-
L
tiques, une soixantaine de filets
avaient été posés dans le lac
pour pêcher des poissons, les
photographier, les inventorier.
L’étude a coûté 90 000 euros.
Elle fait suite à une précédente menée 12 ans plus tôt.
Les premiers résultats sont sans
appel : “La truite de lac disparaît, ainsi que la vandoise, qui
sont des espèces emblématiques.
Nous n’en avons pêché aucune,
rapporte Thomas Groubatch.
Les corégones, nous en pêchions
23 kg pour 1 000 m2 de filets tendus en 1978… contre 15,9 kg en
2012. Nous étions à 27 kg en
1992, date de la mise en place
du collecteur des eaux usées. À
Remoray, les corégones sont aussi à la baisse : ils passent de
12 kg par 1 000 m2 à 7 kg.”
Selon Alexandre Cheval, gardepêche, la pression de pêche n’a
rien à voir avec cette baisse. “Les
réglementations de capture
deviennent de plus en plus restrictives, le nombre de pêcheurs
ne cesse de diminuer (il passe
de 40 000 à 15 000 dans le Doubs
en 30 ans) et la population
halieutique diminue toujours.
C’est une question de qualité de
l’eau et de préservation de
l’habitat” dit-il.
Quant au brochet, poisson ô combien emblématique avec le corégone, c’est la dégringolade !
“Nous avons pêché seulement
deux brochets en une semaine”
fait remarquer Thomas Groubatch. En terme de chiffres, cela
représente 10 grammes de brochet pour 1 000 m2, alors que le
lac en abritait 3,5 kg en 1978 !
En 2002, la barre était à 100
grammes contre 600 grammes
en 1992. Pire, les jeunes brochetons sont de plus en rares :
“L’état de l’eau étant mauvaise,
les petits invertébrés dont ils se
nourrissent ont presque disparu. Ils n’ont plus rien à manger”
fait remarquer un spécialiste.
La qualité de l’eau est fortement
pointée du doigt. Pour preuve,
des échantillons pris à différents
niveaux de profondeur démontrent qu’en dessous de 30 mètres
de profondeur, l’oxygène est
inexistant en raison d’un trop
grand apport en matière organique. “Il y avait moins de 2,5 mg
par litre d’oxygène à 30 mètres.
Le corégone a besoin de 4 mg
par litre pour respirer. Il est obligé de remonter car sinon il
s’asphyxie” fait remarquer
l’ingénieur de la fédération. que les réseaux (eaux pluviales
Conséquence directe : une muta- et usées) ne soient pas séparés.
tion du peuplement halieutique “Nous nous attaquerons aussi
est en passe de se dessiner : “Des aux déchetteries, notamment
espèces moins exigeantes en ter- celles vers Remoray. On a troume de qualité d’eau prennent le vé de la présence de métaux
dessus comme la tanche ou le lourds” dit Alexandre Cheval.
rotengle” énonce le biologiste. Cela prendra du temps, de
Que faire ? “Nous allons pré- l’argent. Un choix est à faire…
senter nos conclusions et pro- Inutile de rappeler que l’eau du
poser le reméandrement du lac alimente 48 000 personnes
Doubs (en amont de Laberge- en eau potable ainsi que les basment). Cette étude avait été fai- sins du Doubs et de la Loue.
te en 2001. Il faut la ressortir S’attaquer au problème de la
des cartons”, répond l’ingénieur pollution en aval, cela semble
biologiste. Encore une fois, il couler de source. I
sera également évoqué la quesE.Ch.
tion du réseau unitaire et le fait
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Récompense
Gilles Mareschal,
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ica ur d ison
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b
Fa ruct ma if
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t
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l
bo
a
ch en
un pharmacien
au chevet du marais
Il a été récompensé par la fédération nationale de
chasse pour ses actions menées dans la vallée du
Drugeon. Lui, le chasseur, a été le premier à protéger la
bécassine des marais en limitant le prélèvement.
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Gilles
Mareschal,
chasseur
récompensé
pour les
actions
menées à la
sauvegarde
d’espèces
dans le
Drugeon.
illes Maréschal n’est pas du
style à se mettre en avant. Du
haut de son mètre 90, difficile pourtant pour ce pharmacien de profession habitant d’Houtaud
de se cacher derrière la récompense
que la fédération nationale de chasse lui a attribuée : une médaille pour
son implication dans la protection de
la bécassine dans la Vallée du Drugeon, la seconde plus grande zone de
marais d’altitude en France.
Ancien président du Groupement cynégétique zones humides, organisation
qui s’occupe de la gestion du gibier
dans cette zone humide, il a reçu une
médaille d’honneur des mains de JeanPierre Poly, le directeur général de
l’Office National de la Chasse et de la
G
Faune Sauvage. Une récompense argumentée :“Gilles a rassemblé l'ensemble
des acteurs de la chasse dans une politique de gestion et a su montrer que
les chasseurs étaient capables de
s’intéresser à autre chose” a tenu à
préciser Jean-Pierre Poly en évoquant
l’action de ce chasseur. Humble, le
pharmacien rappelle qui n’a fait cela
que par passion : “Tous les matins, je
me rends dans le Drugeon. J’ai de la
chance d’habiter à proximité.” Il a
notamment créé le prélèvement maximal autorisé (P.M.A.) limitant le prélèvement des bécassines par chasseur
à trois au maximum par jour. Le prélèvement dans cette zone correspond
à 0,1 % du pourcentage réalisé annuellement en France. “Il a été fédérateur
et su rassembler toutes les personnes
autour de lui” rappelle le directeur de
l’O.N.C.F.S.. Cela n’a pas été toujours
été facile. Il fallut faire prendre
conscience aux 300 chasseurs du secteur de l’intérêt de sauvegarder cette zone et aussi savoir travailler avec
les environnementalistes. “Mais avec
ses connaissances scientifiques, il a
su se montrer légitime” poursuit JeanPierre Poly. Gilles Maréschal n’en
demandait pas tant. Lui, l’homme du
Drugeon n’aspire qu’à une chose :
continuer à œuvrer pour que ce milieu
demeure un espace de prédilection
pour toutes les espèces, qu’elles soient
migratrices (comme la bécassine) ou
sédentaires. I
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
BUGNY
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
19
Jocelyne Joliot
Une femme à la tête de la communauté de communes
Fin avril, la mairesse de Bugny Jocelyne Joliot a été élue présidente de
la communauté de communes du canton de Montbenoît. Une première.
J
ocelyne Joliot entame
son troisième mandat de
maire de Bugny avec le
même entrain que les
Jocelyne
Joliot va
aménager
son emploi
du temps de
façon à
assurer ses
deux fonctions de maire de Bugny
et de présidente de la
communauté
de
communes.
précédents. “Je suis passionnée est à la tête d’une commune de
par la chose publique commu- 200 habitants. Mais cette foisnale et pas forcément par la poli- ci, en plus de sa fonction de maitique” précise d’emblée l’élue qui re, elle vient d’endosser de nou-
velles responsabilités. Le 28 avril,
Jocelyne Joliot a été élue présidente de la communauté de communes du canton de Montbenoît
succédant ainsi à Christian Coutal. Un rôle nouveau qui ne lui
est pas totalement inconnu puisqu’elle était première vice-pré-
sidente de cette collectivité qui
fédère 16 communes.
Si aujourd’hui elle est satisfaite de son sort, elle ne convoitait
pas cette fonction. “Ce sont les
circonstances qui m’ont poussé
à me présenter. Je n’aurais pas
été candidate si Christian Coutal avait été élu dans sa commune à une position qui lui aurait
permis de briguer un nouveau
mandat de président” confie-telle. Jocelyne Joliot n’était pas
la seule candidate. Une autre
femme était en lice pour présider à la destinée de la communauté de communes. Il s’agit de
Colette Jacquet, maire de Maisons-du-Bois-Lièvremont. Mais
à l’issue du vote, cette dernière
a obtenu 7 voix sur 24 alors que
sa rivale en a totalisé 14
(N.D.L.R. : conformément à la
loi sur la réforme territoriale, le
nombre de conseillers communautaires est passé de 40 à 24
à la C.C.C.M.). Les quatre viceprésidents ont également été
désignés. Il s’agit d’Alain Marguet, Fabrice Thirode, Claude
Pourchet et René Jacquet. Passé le vote, il reste encore au
conseil communautaire à désigner les délégations et les commissions, ce qui sera fait lors de
la prochaine réunion.
Les choses s’organisent petit à
petit. Jocelyne Joliot sait à quoi
s’attendre pour avoir suivi la
plupart des grands dossiers inter-
communaux en tant que viceprésidente. Parmi les chantiers,
il y a l’assainissement qui est
une compétence communautaire. “Sur notre territoire, les
constructions se développent au
même titre que les fruitières qui
sont en pleine croissance. Des
réseaux sont sous-dimensionnés”
observe la présidente. Si la commune de Gilley est dotée d’une
nouvelle station d’épuration,
dans beaucoup de villages du
canton, c’est l’assainissement
individuel qui prime comme à
Bugny ou Montflovin. “Nous
avons en projet d’effectuer des
contrôles des installations.”
Parmi les autres opérations au
programme de la communauté
de communes, il y a la recherche
d’une nouvelle ressource en eau
et l’accès au très haut débit dans
le cadre du schéma directeur
d’aménagement numérique.
“Nous devrons mener également
une réflexion globale
sur
l’urbanisme”
“Réflexion
poursuit Jocelyglobale sur ne Joliot. Une
l’urbanisme.” réflexion qui
devrait se traduire à terme par
la mise en place
d’un plan local
d’urbanisme
intercommunal
(P.L.U.I.). I
T.C.
20
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
LE DOSSIER
2014, L’ANNÉE DES JUMELAGES
Tout a démarré en 1964. Le jumelage entre Pontarlier et Villingen-Schwenningen inaugure
50 ans d’amitié jamais démentie. Depuis cette date, les échanges entre associations n’ont cessé de ponctuer les relations entre les deux pays.
G Événement
Sous le signe de l’ouverture européenne
On célèbre les jumelages pontissaliens
La fée des jumelages a eu la main heureuse à Pontarlier en faisant coïncider à 30 ans d’intervalle les dates
anniversaires des rapprochements avec Villingen-Schwenningen et Zarautz.
0 ans de jumelage avec Villingen et 20 ans avec
Zarautz. La ville de Pontarlier a mis les bouchées
doubles pour ce double anniversaire. “C’est l’événement de l’année.
Les jumelages serviront de fil conducteur aux animations de mars à
novembre”, confirme René Émilli,
l’adjoint à la culture. Pas moins d’une
trentaine d’actions sont programmées
5
dans ce sens. La saison du jumelage a
débuté du 2 au 4 mars chez nos amis
de Villingen qui recevaient pour la première fois l’harmonie municipale à
l’occasion du carnaval. Les collèges et
lycées sont bien sûr mobilisés notamment dans le cadre des échanges linguistiques. À travers l’exposition “Du
Jura aux Sources du Danube, voyages
en terre celtique”, le musée honore les
liens qui nous unissent depuis la nuit
Les cérémonies du jumelage en 1964 avec le maire de
Pontarlier, Ernest Besançon qui accueille son homologue
Severin Kern, maire de Villingen-Schwenningen.
des temps avec les peuplades du sud
de l’Allemagne. Les archives municipales s’en mêlent pour traiter et présenter les origines de ces jumelages.
Le rapprochement avec VillingenSchwenningen s’inscrit dans la continuité du traité de l’Élysée signé le
22 janvier 1963 entre Konrad Adenauer et Charles de Gaulle. “En 1962,
Théo Arnold, secrétaire général de la
ville de Villingen, a organisé un voyage d’étude à Pontarlier où il fut mobilisé pendant la seconde guerre mondiale. Il a tissu des liens avec Jules
Pagnier. Cette amitié s’est concrétisée
en 1964 par le serment du jumelage
signé par Ernest Besançon, le maire
de Pontarlier et Severin Kern, Oberbürgermeister de Villingen”, explique Annie
Brischoux, la responsable des archives.
Trois cents kilomètres séparent les
deux cités, soit 4 heures de route. Cette relative proximité favorise indéniablement les échanges scolaires, culturels, sportifs. Des professeurs
d’allemand, des dirigeants de clubs ou
d’associations culturelles connaissent
la route par cœur. Certains ont noué
des liens très solides avec des habitants de Villingen. “De la bière, on en
a bu !”, sourit cet habitué des voyages
Outre-Rhin.
Le cinquantenaire sert aussi de prétexte pour se revoir, se visiter. Il en va
des jumelages comme de la vie tout
court qui connaît des hauts et des bas.
“C’est vrai qu’il y a beaucoup de rela-
tions avec Villingen et un peu moins
avec Zarautz”, en convient l’adjoint.
Le jumelage avec la ville basque n’a
pas la même antériorité. Il est né d’une
volonté de stabiliser des échanges scolaires avec un établissement espagnol.
“On avait étudié en 1989 plusieurs propositions d’organisation des jumelages
dont l’une avec une ville située près de
Valence. Cette option a échoué suite à
un changement de municipalité”,
explique Gisèle Ghiglioni qui était à
l’époque professeur d’espagnol au lycée
Xavier-Marmier. Le projet a été remis
en selle par le maire Jacques Lagier
qui a sollicité un jeune Espagnol, Inigo
Ruanes alors en stage sur Besançon
pour prospecter dans le nord de
l’Espagne et trouver des villes intéressées par un jumelage avec Pontarlier. “Sur les propositions issues de ce
travail, on a finalement retenu la candidature de Zarautz”,
poursuit l’enseignante
“De la bière, très impliquée dans ce
on en a bu !” jumelage officialisé en
1994. Pontarlier était la
première ville comtoise
jumelée avec une ville
du pays basque espagnol. “Les services sont
mobilisés depuis presque
deux ans autour de ces
jumelages.”
Clou du spectacle les 17
et 18 mai prochains. Un
week-end placé sous le
“Les services de la ville
travaillent depuis deux ans
autour de ces jumelages”,
note René Émilli, l’adjoint
à la culture.
signe de l’ouverture avec l’installation
d’un village européen sous la place
d’Arçon. “Le jumelage et l’Europe, l’un
ne va pas sans l’autre. Ils seront célébrés dans un esprit de paix, le jumelage étant en soi un outil pour y arriver. La Suisse ne sera pas oubliée”,
souligne l’adjoint pontissalien en signalement que nos amis d’Yverdon-lesBains et du Val-de-Travers participeront aussi aux festivités. Toute la
population est invitée à 11 heures sur
la place d’Arçon où se déroulera la cérémonie publique de renouvellement des
serments de jumelages. I
F.C.
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
G Pêche
21
94ème rencontre
La bourriche
pleine de concours
Entre les sociétés de pêche de Pontarlier et Villingen, on
se côtoie depuis 1967 et plus besoin d’amorcer. La passion de la pêche se joue des différences linguistiques.
es jumelages favorisent logiquement les échanges dans
le domaine de la culture, du
sport, de l’éducation linguistique. On l’aurait deviné. Mais de là à penser que les pêcheurs
pouvaient aussi en tirer partie… Et
pourtant, c’est peut-être dans ce domaine que les relations sont les plus régulières. “On reçoit les pêcheurs de Villingen en août pour le 94ème concours en
commun”, annonce assez naturellement
Bernard Grenier qui préside la commission jumelage à la société de la Truite pontissalienne et du lac Saint-Point.
Sans conteste l’homme de la situation.
Maîtrisant parfaitement la langue, il
fait souvent office d’interprète. Il assistait déjà Edgar Faure quand ce dernier
recevait les délégations de VillingenSchwenningen à l’époque de sa mandature pontissalienne. “J’ai même donné des cours d’allemand aux pêcheurs
pontissaliens pour qu’ils soient plus à
l’aise avec leurs confrères de Villingen.”
Toujours est-il que ces disciples de SaintPierre se retrouvent deux fois par an
sans aucune interruption depuis 1967.
“On fêtera la 100ème rencontre officielle
L
Bernard Grenier (à droite) et Christian Föhrenbach,
le président de la société de pêche de Villingen toujours
ravi de venir taquiner le corégone au lac Saint-Point.
G Échanges culturels et linguistiques
en 2018.”
Le match aller aura lieu cette année le
dernier week-end de juin dans le HautDoubs. Il réunit entre 30 et 40 participants. Le concours proprement dit se
dispute en deux manches, le samedi
après-midi et le dimanche matin. Chacun peut pêcher où il le souhaite sur le
territoire de la société de la Truite pontissalienne et du lac Saint-Point. Au
préalable, Christian Föhrenbach le président de la société de pêche de Villingen se renseigne pour savoir combien
de ses compatriotes aimeraient taquiner les poissons du lac
Saint-Point. “J’informe
ensuite Bernard Grenier
La 100ème
pour la réservation des
rencontre barques”, explique le
pêcheur allemand de pasofficielle
sage à Pontarlier. Les
en 2018.
concurrents peuvent
œuvrer seuls ou en binôme s’ils en ressentent
l’envie et le besoin. La
victoire se décide sur la
balance. C’est un
concours au poids sans
distinction d’espèces. “On
Forêt-noire
L’amitié franco-allemande au quotidien
L’association culturelle franco-allemande rassemble des germanophones du Haut-Doubs
soucieux de converser dans la langue de Goethe et qui se rendent régulièrement en Forêt-noire.
vis à tous les ama- logique dans ces circonstances au départ à accueillir les militeurs de pâtisserie qu’ils se soient retrouvés au sein taires français envoyés en Forêt
gourmande qui pour- de l’association culturelle fran- Noire, notamment à Donauesront
déguster co-allemande fondée en 1992 par chingen. Cette mission est de
d’authentiques
Geneviève Rousseau. Elle regrou- moins en moins d’actualité avec
“Schwarzwälder Kirschtorte” pe une quarantaine de membres le retrait progressif des forces
proposées par l’association cul- qui se retrouvent deux fois par françaises qui s’achèvera d’ailleurs
turelle franco-allemande durant mois aux casernes Marguet. “On
les festivités du jumelage. “On fonctionne sur le principe de
s’occupera du stand de réunions à thèmes où chacun
l’Allemagne sur le village euro- apporte sa contribution. C’est très
péen avec nos amis du club fran- varié. On passe des soirées devico-allemand de Villingen-Schwen- nettes aux récits de voyage, aux
ningen”, indique Gérard Vacelet, traditions…” Le tout en
le président de l’association.
s’exprimant bien sûr dans la
Durant sa jeunesse, ce Pontis- langue de Goethe. Beaucoup de
salien a profité du jumelage pour Pontissaliens
connaissent
trouver un emploi à Villingen. l’allemand pour l’avoir appris
Sa démarche avait abouti par durant leur scolarité. C’était
l’entremise de Jules Pagnier, élu
même la langue
pontissalien à l’époque largela plus enseignée
ment impliqué dans le jumela- Beaucoup de avant d’être
ge avec la cité historique de la Pontissaliens détrônée par
Forêt-noire. Il reviendra après
l’anglais.
avoir travaillé trois ans dans connaissent Les activités de
l’industrie. D’autres habitants l’allemand.
l’association
du Haut-Doubs ont également
intègrent égaleeu l’occasion de vivre quelques
ment des séjours
années Outre-Rhin tout comme
réguliers dans la
des expatriés allemands sont
ville jumelée.
venus s’installer dans les mon“On échange
tagnes jurassiennes.
beaucoup avec le
Tous partagent en commun un
club franco-alleintérêt pour la culture, le patrimand de Villinmoine, la langue allemande.Assez
gen qui servait
A
met une coupe en jeu à chaque concours
en sachant qu’il faut remporter trois
fois le concours avant de repartir définitivement avec le trophée.”
Le match retour aura lieu fin août. La
société de pêche de Villingen opère sur
la Brigach, l’affluent du Danube qui
traverse la ville jumelée. “C’est
l’équivalent d’une rivière de première
catégorie en France.” Elle a aussi des
baux de pêche sur trois villages situés
au bord du Danube, à une vingtaine de
kilomètres de Villingen. “D’un pays à
l’autre, les modes de pêche et les profils
de rivière sont différents. Nos amis allemands prennent beaucoup plus de carpes
et de barbeaux que nous. Par contre, ils
n’ont pas la chance d’avoir un lac et de
pouvoir pêcher des corégones.”
Bien sûr, le concours est d’abord un prétexte de rencontre.Tout comme les anniversaires des sociétés et les renouvellements de jumelages. “Trois anciens
présidents de Villingen seront aux fêtes
des jumelages qui se dérouleront aussi
en présidence de Guy Charberet et Robert
Droz-Bartholet, l’ancien et l’actuel président de notre société de pêche”, conclut
Bernard Grenier. I
en juin”, précise Gérard Vacelet.
Aux échanges inter-clubs sont
venus s’ajouter depuis quelques
années des excursions grand
public. En 2010, deux bus de Pontissaliens se sont rendus à
l’exposition horticole de Villin-
gen où l’on pouvait, entre autres,
découvrir une porte Saint-Pierre végétale. L’expérience a beaucoup plu. Cette curiosité s’est
confirmée en 2011 lors de
l’exposition sur le thème de
l’Allemagne organisée aux Annonciades par l’association. D’où
l’idée de proposer un nouveau
voyage Outre-Rhin. “On a complété les inscriptions à la dernière Haute-Foire où nous étions
présents. On a réussi à remplir
sans difficultés deux bus.”
Le prochain séjour se déroulera
fin juin sur deux jours. Le samedi, les excursionnistes auront
droit à une visite guidée de Villingen en français prolongée par
une soirée festive. Dimanche, cap
sur la ville au riche passé industriel de Schwenningen avec
découverte des musées de
l’horlogerie et du Carnaval. “On
peut signaler que ce voyage bénéficie du soutien des deux villes
jumelées et de la députée Annie
Genevard.” I
L’association
pontissalienne
s’était rendue
à la fête de la
musique de
Villingen en
juin 2010.
22
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
G Échanges scolaires
Dans le Pays Basque espagnol
Zarautz, port d’attache
des lycéens pontissaliens
Le lycée Xavier-Marmier
organise depuis 1993 des
séjours linguistiques avec
le lycée Xavier-Lizardi de
Zarautz. Cette tradition se
décline aussi sous forme
d’échanges sportifs avec
les sections sport-études.
es séjours scolaires en Espagne
existaient déjà avant Zarautz.
“On a fonctionné avec plusieurs établissements sans pouvoir établir des liens durables. À chaque
séjour, il fallait multiplier les demandes.
À partir de là, le seul moyen de s’inscrire
dans la stabilité passait par la mise
en place d’un jumelage”, rappelle Gisèle Ghiglioni qui enseignait à l’époque
l’espagnol au lycée
Xavier-Marmier. Il fauPas
dra plusieurs années
avant de finaliser
vraiment
l’échange avec le lycée
des vacances Lizardi de Zarautz. Pontarlier était d’ailleurs
donc.
la première ville comtoise jumelée avec une
commune basque espagnole.
Pour
l’enseignante à l’origine
de toute la démarche,
ce rapprochement a per-
Les visites de villes proches de Zarautz, ici Bilbao, peuvent
servir de support à un cours d’histoire-géographie.
L
Les lycéens français et leurs correspondants basques
ensemble au lycée Lizardi de Zarautz.
mis d’en finir avec le cliché d’une
Espagne très arriérée telle qu’on
l’imaginait dans les années soixantedix. “On a fait un bon en avant considérable pour constater que le Pays
Basque espagnol était finalement aussi développé que chez nous.”
Le jumelage reste toujours d’actualité.
Il cible en priorité les classes européennes qui bénéficient d’un renforcement en espagnol et de cours en histoire-géographie également prodigués
dans la langue de Cervantes. “Une quarantaine d’élèves sont concernés par
Pause souvenir à San-Sebastian pour la délégation
du lycée Xavier-Marmier.
G Pontarlier
ces séjours linguistiques qui se déroulent depuis 10 ans en alternance avec
des échanges sportifs organisés à destination des sections sport-études”,
indique Marie-Agnès Diez, professeur
d’espagnol.
Les lycéens de Zarautz découvrent
généralement le Haut-Doubs sous la
neige. Un choix volontaire, histoire de
présenter la région en version hivernale, propice aux joies du ski. Logés
chez leur correspondant, ils ont droit
à un copieux programme d’immersion
qui les conduira par exemple du château de Joux à Besançon en passant
par le fort Saint-Antoine. Sans oublier
un saut chocolaté en Suisse voisine.
Chaque établissement prend en charge l’accueil et l’accompagnement des
classes jumelées. “On s’est rendu ce
printemps à Zarautz. On a pu visiter
la ville de San-Sebastian, Guernica,
le musée Guggenheim à Bilbao… Le
professeur d’histoire-géo était présent
pour assurer le commentaire en espagnol”, complète Brigitte Vercez, autre
professeur d’espagnol. Pas vraiment
des vacances donc. Dans la perspective de ce séjour, les lycéens ont effectué un travail littéraire autour du thème de Guernica. Ils ont étudié l’ouvrage
d’Antoine Choplin qui a écrit “Le héron
de Guernica.”
De retour à Pontarlier, les excursion-
Si la décontraction est de mise sous le soleil basque,
on doit aussi travailler, prendre des notes en espagnol.
nistes devront faire œuvre de restitution en préparant individuellement ou
en groupe des carnets de voyage ainsi qu’une exposition présentée dans
les locaux du lycée. Plusieurs ensei-
gnantes basques et le proviseur du
lycée Lizardi seront présents lors des
cérémonies officielles du renouvellement des serments de jumelages. I
F.C.
Les jeunes français ont également pu s’initier
à l’aviron qui est au Pays Basque ce que le football
est au Brésil : le sport roi.
Beaucoup d’échanges
Léa et Maria unies par le jumelage
Certains échanges scolaires donnent parfois lieu à de belles amitiés
entre correspondantes qui ne se quittent plus, ou presque.
éa Pritzy n’a rien d’une jeune fille
recroquevillée sur elle-même.
D’un naturel expansif, elle va
facilement à la rencontre de
l’autre. Tout ce qui plaît finalement aux
habitants de Zarautz. Le premier épisode de cet échange atypique remonte à
décembre 2011. Scolarisée au lycée XavierMarmier en Terminale E.S., Léa Pritzy
rencontre Maria Cazalès qui étudie le français au lycée Lizardi de Zarautz. Le courant passe plutôt bien entre les correspondantes. Une tendance qui se confirmera
en avril 2012 lors du séjour de Léa chez
son amie. “J’ai toujours apprécié la chaleur humaine des Espagnols. La famille
de Maria m’a tout de suite mise à l’aise”,
L
poursuit celle qui suit aujourd’hui une formation d’infirmière à Lons-le-Saunier.
Les deux copines s’entendent si bien qu’elles
décident de se revoir en dehors du cadre
scolaire. Maria revient 10 jours en été
dans la famille Pritzy. “Elle
n’a pas eu de chance car il
Léa a trouvé faisait un temps déplorable.
à Zarautz
Ce qui ne l’a pas empêché
une seconde d’apprécier le Haut-Doubs
et la Suisse voisine.”
famille.
L’histoire aurait pu
s’arrêter à la fin du lycée
avec ce facteur distance
qui complique forcément
les échanges. Que nenni !
L’été suivant, Léa qui ter-
minait sa préparation au concours d’entrée
de l’école d’infirmières retourne à Zarautz
avec son compagnon. “À chaque voyage,
ils organisent un repas de famille en notre
honneur. Beaucoup ont appris le français
à l’école. C’est peut-être ce qui explique
pourquoi ils apprécient d’échanger avec
nous”, poursuit Léa.
Après les filles, place aux familles qui
ont chacune l’occasion de rendre visite à
l’autre. “Les séjours n’ont rien plus à voir
quand on est accompagné avec des gens
qui vous guident aux bons endroits.” Léa
a trouvé à Zarautz une seconde famille.
Elle s’entend aussi très bien avec la
maman de Maria. “On échange souvent
des mails. À Noël, je leur ai envoyé un service à fondue. Ils nous ont offert des friandises”, indique celle qui a déjà prévu de
mettre le cap sur la côte basque cet été
avec son copain. I
Léa Pritzy et Maria Cazalès se sont liées
d’amitié suite aux échanges scolaires.
DOSSIER
G Musique
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
23
Trois jours de liesse populaire
L’harmonie baptisée
au narri… narro
Cheville musicale de tous
les jumelages pontissaliens,
l’harmonie a participé début
mars au carnaval de Villingen. Une première et des
souvenirs inoubliables.
e programme était chargé, la
météo pas toujours favorable
mais quel accueil, quelle ferveur ! Les musiciens ne sont
pas prêts d’oublier ces trois jours à Villingen. Sitôt arrivée, l’harmonie et son
homologue la Stadtmusik se sont mélan-
L
gées pour former une seule phalange
de 120 musiciens. Le cortège s’est rendu en musique à l’hôtel de ville où chacun a pu assister à la
Devant
traditionnelle remise
des clés de la ville par
40 000
le maire aux carnavaliers. La soirée s’est spectateurs.
poursuivie au local de
la Stadtmusik transformée pour l’occasion
en cabaret ouvert à
tous les plaisirs musi-
Jean-Luc Kury et son homologue
de la Stadtmusik défilent côte à côte.
caux. Forcément, les Vieux de l’hôp
étaient de la partie. Ils ont rivalisé de
virtuosité et de bonne humeur avec
d’autres formations.
Bienvenue au Fasnet, ou carnaval de
Villingen. Le lendemain, en piste dès
potron-minet pour la seconde journée
de défilé engagée à partir de 9 heures
sous les flocons de neige. Villingen n’est
pas la ville jumelle de Pontarlier pour
rien. Côté répertoire, on entame la
fameuse Naromarsch qui donne ce rythme si particulier à la fête. Le “narro”
entre en piste. Ce personnage emblématique du Fasnet est paré d’un costume peint à la main, chargé de grelots et défile sous le couvert d’un masque
en bois. 3 000 narros sont de la partie.
Ils dansent, chantent en faisant tinter
leurs grelots. Si un groupe crie “Narri !” à l’intention d’un spectateur ou
d’un groupe, ce dernier doit répondre
aussitôt “Narro !” sous peine de voir
une sorcière vous crêper le chignon.
La seconde journée se termine comme
la veille à la salle de la Stadtmusik. Et
ce n’est pas fini puisqu’il reste encore
le dessert du troisième jour avec le
grand défilé populaire. L’événement
mobilise près de 6 500 participants :
musiciens, narros et autres démons,
sorcières. Sans oublier les chars de
toutes sortes. “Ce défilé de clôture a
commencé à 13 h 30 pour s’achever en
fin d’après-midi”, se souvient Jean-Luc
Kury encore impressionné de parcou-
En soirée,
les narros se
découvraient
chope à la
main.
Une ambiance
toute bavaroise
régnait au
local de la
Stadtmusik.
rir les rues de Villingen devant 40 000
spectateurs. Le chef de la troupe a bien
eu quelques sueurs froides quand le
chef des tambours de l’harmonie s’est
écroulé au sol, victime d’un malaise
sans gravité. De retour à Pontarlier,
les musiciens ont juste eu le temps
d’enfiler leur costume de Dalmatien
pour se présenter quelques jours plus
tard au départ du carnaval de Pontarlier. “Je ne sais pas si c’est lié à
l’expérience du Fasnet, mais on a fait
un de nos meilleurs défilés de ces dernières années.” Une question
d’entraînement peut-être… I
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G Natation
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
Une longue amitié
Deux clubs qui nagent
ensemble depuis 50 ans
Le Club Nautique Pontissalien et le Schwimm Club Villingen cultivent une longue
tradition d’échanges qui permettent aussi de se comparer à tous les niveaux.
es Allemands ne font
jamais les choses à
moitié. Aussi Claude
Thiébert, le président
du C.N.P. (club nautique pontissalien), ne serait pas surpris
de les voir venir en force lors de
la fête des jumelages durant
laquelle les clubs de Pontarlier
et Villingen s’affronteront dans
les bassins. “Ils sont facilement
une trentaine et c’est toujours
un souci de les accueillir.”
Le jumelage comme la piscine
de Villingen n’ont plus de secrets
pour celui qui était déjà de la
partie en 1964. Il n’était pas
encore aux responsabilités mais
défendait quand mêmes les
couleurs de la natation pontissalienne. “À force d’y aller, je
crois que je connais mieux les
musées de Villingen que ceux du
Haut-Doubs.” Les deux clubs
ont pris l’habitude de jouer dans
l’alternance des visites. Une fois
chez moi, une fois chez toi. Le
Schwimm Club de Villingen a
moins d’adhérents que PontarEn 1966, les nageurs pontissaliens reçoivent à domicile et invitent leurs lier mais s’illustre par des indihomologues à poser sur le perron de l’hôtel du Commerce. vidualités de premier plan qui
L
G Collège Malraux
Du 7 au 14 mai en Allemagne
L’allemand, un visa pour la Suisse
Au collège Malraux, on est très attentif à
l’apprentissage des langues étrangères. L’allemand,
c’est aussi une manière de se projeter dans l’avenir
pour ceux qui resteront dans le Haut-Doubs.
n ne compte plus le nombre
de collégiens et de lycéens
qui ont été accueillis dans
les villes jumelées avec Pontarlier, le temps d’un échange scolaire.
“On entretient une vraie tradition de
jumelage avec le lycée am Romaüsring
de Villingen-Schwenningen”, indique
Philippe Clerc, principal adjoint au collège Malraux. L’échange concerne cette
année 32 élèves scolarisés en 4ème et
qui apprennent l’allemand en première
et en seconde langue. Certains ont donc
trois ans d’expérience et d’autres seulement quelques mois.
Pour tous, il s’agit de découvrir la vie
d’adolescents d’un autre pays et de se
rendre compte de l’utilité de maîtriser une autre langue que la sienne pour
communiquer à l’étranger. “Ces échanges
font partie prenante du programme
développé en cours d’allemand. Cela
représente un gros travail de préparation”, précise Fabienne Chabrand, professeur d’allemand. Au-delà de la visée
linguistique, ce type de séjour constitue
aussi un enrichissement culturel et
une ouverture sur le monde, notamment grâce à l’immersion en famille
avec un correspondant de son âge pour
pouvoir partager ses activités et ses
habitudes.
S’il n’a rien d’innovant, le concept a
largement fait ses preuves et on n’a
pas encore trouvé mieux. Il suppose
O
juste qu’on pratique encore le français
dans le pays d’accueil. Par chance, les
jeunes Allemands apprécient encore
de s’initier à la langue de Molière. “Ce
n’est plus du tout le cas en Angleterre”,
observe le principal adjoint.
Les collégiens de Malraux ont accueilli leurs correspondants du 2 au 9 avril.
L’échange se base sur une prise de connaissances préalable par le biais de
lettres de présentation entre les uns
et les autres, suivis d’échanges individuels par courriels. Au cours de leur
séjour, les jeunes allemands ont visité
Pontarlier bien sûr, le château de Joux,
la Citadelle de Besançon, le musée de
l’horlogerie à Morteau. Ils ont aussi
dégusté les saveurs fromagères du
Haut-Doubs à la fromagerie de Métabief. “Ils passent en
général une demi-matL’immersion inée en classe. C’est suffisant pour apprécier le
dans les
cadre scolaire”, estime
familles.
Fabienne Chabrand.
Avant de se rendre du
7 au 14 mai à Villingen,
les collégiens se préparent ce séjour en abordant des thèmes du quotidien. Ceci évidemment
afin de leur permettre
de communiquer dans
la langue de leur famille
d’accueil. Au retour, ils
devront réaliser un compte rendu en
retraçant les temps forts et évoquant
les liens tissés ou pas avec leurs correspondants.
L’allemand n’est pas une langue en
voie de disparition au collège Malraux.
La direction et les enseignants en sont
les meilleurs ambassadeurs. “On effectue
un vrai travail de présentation en montrant par exemple combien il peut être
utile de parler allemand pour aller travailler en Suisse. Ce qui ne signifie pas
qu’on dénigre les autres langues”, poursuit Philippe Clerc. Le collège, en partenariat avec les autres établissements
de la ville, accueille aussi chaque année
d’octobre à avril des assistants allemands ou anglais. I
ont disputé des compétitions de
niveau international. “On est
sensiblement aussi bons qu’eux
jusqu’au lycée mais c’est ensuite
que la différence se creuse. Ils
profitent de la proximité de l’université de Fribourg pour conserver leurs champions. C’est
tout le contraire chez nous où
nos étudiants quittent Pontarlier et reviennent rarement au
club.”
Claude Thiébert, pour en avoir
maintes fois parlé avec son
homologue allemand, ne peut
qu’apprécier le soutien de la
commune à l’égard des clubs
sportifs pontissaliens. “Eux sont
beaucoup moins gâtés par la
mairie. La comparaison des aides
entre les deux clubs de natation
est largement en faveur de Pontarlier”, poursuit le président
du C.N.P. sans savoir s’il en est
de même des cotisations.
D’une année sur l’autre, les
échanges suivent toujours le
même scénario avec une compétition suivie d’une soirée festive le samedi. La journée du
dimanche est consacrée à la
découverte de la région. “On a
passé des soirées mémorables à
la salle Pourny qui était parfois
archicomble.” Les premières
compétitions se déroulaient dans
l’eau fraîche de la piscine des
Forges. Les courses et les parties de water-polo étaient âprement disputées. Avec le temps,
l’enjeu sportif s’est estompé au
profit d’une rencontre plus amicale où chacun prend plus de
plaisir à nager. Peu importe le
temps et la place. L’état d’esprit
aussi a évolué avec du bon et
du moins bon. “On a décidé d’arrêter les discours d’accueil qui
ennuyaient tout le monde”,
explique Claude Thiébert en
déplorant l’attitude des jeunes
d’aujourd’hui moins enthousiastes à l’idée d’aller à la rencontre des nageurs allemands
qu’autrefois. “Au niveau de la
natation, si le jumelage perdure,
c’est grâce à la volonté des
dirigeants et à l’amour de la
France par les Allemands.”
Comme d’autres membres du
C.N.P., il a noué de solides liens
d’amitiés avec certains membres du Schwim Club de Villingen. I
Les collégiens
de Villingen ont
visité Pontarlier
au mois d’avril.
Ils ont
immortalisé
leur séjour en
prenant la pose
photographique
avec leurs
correspondants
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passer par la distribution d’une marque forte
pour, d’une part assurer à nos adhérents un
matériel de très bonne qualité et d’autre part
proposer à nos agriculteurs du matériel susceptible de les accompagner dans l’évolution
de leurs exploitations. Avec le recul, nous
pouvons affirmer que le choix fait en 1999
était judicieux.
Le début de cette année a été marqué par
l’inauguration de notre nouvelle base de Villers-Farlay. Nos implantations prochaines à
l’Isle-sur-le Doubs (SAS Laville) et Loray (en
remplacement du site d’Avoudrey) témoignent de la volonté de notre coopérative de
poursuivre ses investissements et de compléter son maillage régional avec des bases
de proximité structurées autour d’un atelier
répondant aux exigences des constructeurs
et d’un libre service agricole.
Ce premier trimestre a été également l’occasion pour notre coopérative de se présenter
officiellement aux clients des Ets Gauvain
lors des Portes Ouvertes organisées sur le site
d’Is-Sur-Tille le 27 février dernier.
La direction a présenté sa stratégie à venir.
La rénovation du magasin libre-service et
l’amménagement extérieur commenceront
ainsi dès le mois d’avril pour une fin de travaux prévue sur le mois de mai.
La division machinisme avec le rapprochement des Ets Gauvain représente aujourd’hui
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Photo : David Lefranc.
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POLITIQUE
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Le frère Max de Wasseige est l’exorciste du diocèse
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dose d’humour, c’est avec ces armes qu’il panse les
(page 24)
blessures de l’âme.
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ENQUÊTE
Les nouveaux déserteurs de l’armée
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Kévin, Naïm, Guillaume… Ils ont décidé de déserter les
rangs de l’Armée de Besançon. Traduits devant les tribunaux, ils sont passibles de sanctions. Témoignages.
Père Max, l’exorciste du diocèse.
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L’événement p. 6 et 7
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L’ÉVÉNEMENT
Mars 2014 - N° 24
COULISSES ET SECRETS
DE LA CITADELLE
SOMMAIRE
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HORS SÉRIE
LE DOUBS
AGRICOLE
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un chiffre d’affaires de plus de 55 millions
d’euros, ce qui place notre coopérative dans
le top 30 des concessions agricoles françaises
et dans les 5 premières concessions John
Deere. Pour accompagner au mieux cette
croissance, notre division poursuit sa réorganisation avec la nomination de Sébastien
Lemarié au poste de directeur commercial.
Céline Guignard a, quant à elle, la responsabilité des magasins et des ateliers. JeanLuc Martin se voit confier le management
du service occasions.
Notre coopérative construit les contours de
la concession de demain dans le machinisme
agricole. Les 130 collaborateurs de la division machinisme de Terre Comtoise et des
Ets Gauvain sont mobilisés à vos côtés pour
vous apporter un service adapté aux enjeux
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2014, une nouvelle année de changement
our la 11ème année, la division machinisme de Terre Comtoise est heureuse
de vous accueillir sur son site de Saône
pour ses traditionnelles Portes Ouvertes.
2014 est une année particulière pour notre
division car nous fêtons le 15ème anniversaire
de notre collaboration avec John Deere, rapprochement initié par Alain Seguin, directeur général de Coopadou bien avant que la
coopérative ne devienne Terre Comtoise.
P
DA24.qxd:Doubs Agri def N°8.qxd
Vins - Foie gras - Produits régionaux - Restauration
- 201
15
AN DE
ARIAT
PARTEN
Plus de 750 adhérents de la coopérative ont eu le plaisir d’assister à un spectacle son et lumière qui
présentait sur plusieurs tableaux les matériels commercialisés par la coopérative.
Tracteurs, matériels de fenaison et de travail du sol, matériels d’épandage et de transport, moissonneusebatteuse arrivaient ainsi sur scène dans un show parfaitement orchestré.
PORTES OUVERTES
à l’usine
99
4
Pour fêter ses quinze ans de partenariat avec John Deere, la division machinisme de la coopérative
Terre Comtoise a souhaité organiser un événement exceptionnel à l’occasion de ses portes ouvertes du
11 avril dernier.
Pour l’accompagner dans cette lourde organisation, Terre Comtoise a fait appel à Publipresse.
Notre agence a travaillé en lien avec les équipes de la division machinisme sur les nombreux dossiers
liés à cet événement (communication, toute la partie technique avec la tribune, les éclairages, le son, le
choix des musiques accompagnant les différents tableaux, la partie vidéo pour le suivi de la réalisation
des clips à diffuser pendant la soirée, la captation lors de la soirée et le film retraçant les moments forts
de cet anniversaire, les prises de vue de la soirée et l’organisation du déroulement du défilé).
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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
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26 La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
JOUGNE
L’Orée des cimes
Une résidence pour frontaliers
La mutuelle La Frontalière a racheté l’ancien hôtel des Deux saisons et
le transforme en bâtiment résidentiel pour proposer des solutions de
logements à ces dizaines de jeunes frontaliers qui affluent.
ancien hôtel des Deux saisons est de répondre à la forte demande de
domine la route nationale au ces travailleurs frontaliers qui arricentre de Jougne. Fermé depuis vent en nombre, souvent jeunes et céliplusieurs années, il avait été bataires, et qui ne savent pas où se
racheté par la mutuelle La Frontaliè- loger. La mutuelle La Frontalière invesre à la commune de Jougne. L’organisme tit pour eux près de 5 millions d’euros
d’assurance des travailleurs fronta- T.T.C. dans ce projet. Dans la partie
liers a confié à la société immobilière ancienne dont les travaux de réhabiS.M.C.I. le soin de réhabiliter com- litation sont bien avancés, une quinplètement ce vaste bâtiment et de créer zaine de logements, T2 et T3, seront
dans la continuité une extension. L’idée proposés à la location, ainsi que deux
L’
commerces et bureaux au rez-de-chaussée. Dans la partie neuve attenante
dont la construction n’a pas encore
démarré, une douzaine de logements
seront aménagés. “La livraison de la
première partie aura lieu à la fin de
l’année. Dans nos agences de l’Amicale,
nous avons déjà eu des demandes spontanées alors que nous n’avons pas encore communiqué sur le sujet” note Alain
Marguet, le président de l’Amicale et
L’ancien hôtel des Deux saisons domine la R.N. 57. Il se peut que
la commune crée une passerelle pour enjamber la Nationale.
de La Frontalière.
Cet important investissement consenti par la mutuelle La Frontalière répond
à un double objectif : un objectif “social”
qu’elle s’est fixé, à savoir aider les travailleurs frontaliers y compris dans
leurs préoccupations liées au logement.
“Nous sommes fiers d’avoir réalisé cette résidence à destination du monde
frontalier” comme Alain Marguet. Le
deuxième objectif est “légal”. “La législation sur les mutuelles, qui est très
rigoureuse, nous oblige à diversifier les
placements de notre mutuelle la Frontalière, afin de sécuriser nos avoirs”,
explique le président. C’est ainsi que
la mutuelle avait fait l’acquisition d’un
bureau à Gaillard (Haute-Savoie) et
investi dans une maison de retraite
vers Dole (Jura). Alain Marguet précise que les logements de ce bâtiment
de Jougne seront naturellement pro-
La future
résidence pour
frontaliers
sera baptisée
“L’Orée des
cimes”.
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
posés aux travailleurs frontaliers qui
arrivent sur la région, mais “ils pourront aussi être proposés aux autres travailleurs, même s’ils ne sont pas frontaliers.”
La mutuelle La Frontalière a d’autres
pistes de réflexion pour créer ailleurs
sur la bande frontalière
des résidences pour les
“Livraison frontaliers, notamment à
Villers-le-Lac et aux
de la
Rousses. Mais le présipremière dent Alain Marguet apporte néanmoins une nuanpartie à
ce : “Je tiens tout de même
à dire que la fin du droit
la fin de
l’année.” d’option peut remettre en
cause ce genre de projet,
les pouvoirs publics n’en
ont certainement pas
conscience” dit-il. I
J.-F.H.
Maison de la réserve
“Nous sommes sortis de la mauvaise passe”
L’association qui protège, gère, et fait connaître la beauté et les richesses
de la réserve du Lac de Remoray a pris de douloureuses décisions pour survivre
en licenciant deux personnes. Elle est repartie pour de nouvelles missions.
Le point avant le grand événement de dimanche 18 mai.
a réserve naturelle du lac
de Remoray a toujours
ses anges gardiens.
Secouée entre 2012
et 2013 par des soucis financiers,
l’association qui gère la Maison
de la Réserve de LabergementSainte-Marie semble sortir la
tête de l’eau. Pour balayer “la
tempête”,
le
conseil
d’administration de la structure a pris de douloureuses déci-
L
Laurent
Beschet,
directeur de
la Maison de
la Réserve de
LabergementSainte-Marie.
sions afin que la quiétude regagne té de la réserve, la faire connaître, tement, communauté de comcet espace de 330 hectares défi- la promouvoir, fonctionne avec munes…). Son budget varie selon
ni comme l’une des plus belles 3,5 équivalents temps plein.
les investissements à réaliser :
réserves de France. “Entre 2012 Autonome financièrement, cet- il oscille entre 400 000 et 500 000
et 2013, nous avons dû licencier te association (créée en 1984) vit euros par an.
deux personnes. Le premier pos- grâce aux entrées du public, des L’association l’admet, la fréte fut celui de l’animation-entre- scolaires. Pour son fonctionne- quentation a chuté. La faute à
tien puis un mi-temps pour le ment, elle ne reçoit aucune aide des expositions qui évoluent peu.
poste d’accueil” relate le direc- des collectivités, seuls les inves- Laurent Beschet en convient :
teur Laurent Beschet, son direc- tissements étant subventionnés “C’est un peu le serpent qui se
teur. Depuis, l’association dont par les différentes collectivités mord la queue, dit-il. Organiser
le but est de gérer la biodiversi- territoriales (État, Région, Dépar- des expositions demande du
temps, du personnel, des moyens…
Beaucoup de gens du cru nous
le reprochent.” Pour tenter de
reconquérir ce public, tout en
accueillant les visiteurs venus
découvrir les richesses du HautDoubs, la structure réfléchit avec
l’ensemble des parcs et réserves
naturelles de France à pouvoir
échanger leurs expositions. “Cela
a été évoqué dernièrement à une
réunion de commission de
l’ensemble des réserves. Toutes
les maisons en France ont le même
problème pour se financer… L’État
finance la police dans les milieux,
la gestion, mais peu la sensibilisation.” Renouveler les expositions offrirait davantage de
visibilité à ce site magnifique.
Les professionnels du lac de
Remoray recentrent leurs missions dans la réserve. Du travail,
Le brochet en fête
C
Dimanche 18 mai, la fête de printemps célèbre le poisson mythique du lac. Un moment à ne pas manquer.
haque année, la Maison de la Réserve organise sa
fête de printemps qui rencontre un fort succès auprès
des visiteurs (700 visiteurs en moyenne). Cette année,
le brochet et les poissons du lac seront à lʼhonneur. Le brochet est de loin le plus grand poisson présent dans nos lacs.
Certains spécimens atteignent régulièrement une taille qui
dépasse le mètre (N.D.L.R. : le record dépasse les 1,30 m).
De nombreux stands et animations permettront de faire découvrir à un large public la diversité des poissons du lac et lʼétat
des peuplements. Le programme en grandes lignes : présentation des poissons du lac, mini-conférences, jeu Rallye
sur les habitants du lac, ateliers découverte, expositions
pédagogiques, projection de films, ateliers et jeux pour
enfants, concours “Dessine un poisson”. I
ils n’en manquent pas : restauration des cours d’eau, rebouchage de drains, mise en valeur
de la forêt, comptage et suivi des
animaux prennent du temps.
C’est un travail de l’ombre. “Nous
avons un joyau avec ce lac. Les
études démontrent une diversité exceptionnelle de mouches, des
oiseaux rares comme le râle des
genêts (espèce au bord de
l’extinction d’après la liste rou-
ge de Franche-Comté)” relate
Laurent Beschet qui connaît cette réserve sur le bout des doigts.
Il la parcourt depuis 1992.
Le directeur se dit “optimiste” et
avoue que “la mauvaise passe
est derrière nous.” La journée de
dimanche 18 mai (lire ci-après)
prouvera aux sceptiques qu’il y
a de la vie dans cette Maison. I
E.Ch.
Dimanche 18 mai à la Maison de la Réserve
Labergement Sainte-Marie
Horaires de la manifestation : 10 h à 18 h
Tarifs : Adultes : 5,50 €, enfants (moins de 16 ans) : 1 €
MOUTHE - RÉGION DES LACS
JOUGNE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
EN BREF
Sur deux sites
Frontaliers
À l’assaut du
Mont d’Art festival
“On espère
attirer 2 000
personnes
sur les deux
jours”,
indique
Olivier Robbe
de
l’association
organisatrice
Têtes Libres.
L’association des Têtes Libres remet le couvert pour une
troisième édition de ce festival, encore plus ambitieuse
et originale dans ses choix de
programmation. Rendez-vous les 30 et 31 mai.
ui a dit que les jeunes n’ont plus
le goût de s’investir dans la vie
locale ? Ceux qui adhèrent à
l’association Têtes Libres semblent en tout cas déterminés à créer
l’événement musical et à réveiller Entreles-Fourgs, le temps d’un festival. “On
collabore beaucoup avec l’association des
Brûles-Loups qui anime déjà pas mal le
hameau”, explique Olivier Robbe, l’un
des organisateurs.
Les Têtes Libres rassemblent aujourd’hui une soixantaine de membres prêts
à jouer les bénévoles sans qui rien ne
pourrait se faire avant, pendant et après.
On trouve tous les profils : graphistes,
étudiants, cuisiniers, comptables dans
cette communauté libre d’esprit. Les pionniers de 2012 ont découvert les coulisses
d’un festival de plein air avec les
contraintes administratives, la programmation, la logistique, l’angoisse climatique. Prudents, ils avaient concocté
une première édition qui faisait la part
belle aux groupes locaux comme les Celt
Keys ou Mystical Faya. “On a fait appel
à des artistes et des artisans pour qu’ils
viennent exposer leurs œuvres et montrer
Q
leur savoir-faire. Tout se déroulait sur la
place principale d’Entre-les-Fourgs. Les
enfants disposaient aussi d’un espace
agrémenté d’ateliers ludiques.” Seigneur
météo s’était montré particulièrement
généreux en ce 2 juin 2012 éclatant de
soleil. Résultats : 1 200 entrées et de quoi
se projeter avec confiance dans l’avenir.
Les événements se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Le second Festival du Mont d’Art faisait plutôt grise
mine côté ciel. Côté scène, D.J. Fred Balkayou, T.H.K., le duo Cat fish ou encore
le chanteur Erwan Pinard ont quand
même réussi à attirer 700
spectateurs. “On a collaboré
Plus de
avec le collectif “Zone Art” de
Besançon qui s’est occupé du
risques
volet artiste”, poursuit
pour la
l’organisateur plutôt rassuré de s’en sortir aussi bien
version
vu les conditions.
2014.
Une fois digérée cette déconvenue, les Têtes Libres se
sont remis au travail avec la
volonté de pérenniser ce festival. Quitte à prendre plus
de risques pour la version
27
2014 qui se retrouve étalée sur deux jours.
“Comme on ne pouvait pas tout assumer,
on a sollicité des aides auprès des élus à
Jougne et de la communauté de communes Mont d’Or-Deux lacs.” Les festivités débutent le 30 mai à la salle socioculturelle de Labergement-Sainte-Marie.
“Les gens vont découvrir Magic Dust.
C’est un spectacle visuel, poétique et numérique, très novateur et qui s’adresse à tout
public sans restriction d’âge”, annonce
Olivier Robbe qui compte bien faire le
plein avec cette affiche à la frontière du
réel et de l’imaginaire. La musique reprend
ses droits le lendemain à partir de 16 h 30
au centre d’Entre-les-Fourgs où seront
installées les deux scènes agrandies pour
l’occasion. La plus petite sera sous cha-
piteau à l’abri des caprices de la météo.
La programmation se veut éclectique et
se déguste comme une invitation au voyage et à la découverte. La moitié des groupes
sont francs-comtois comme Nao, Phonograff ou My Lady House. Les organisateurs sont assez fiers de proposer des
valeurs montantes à l’image de Mondogift ou des Urban Animal de Prowpuskovic. L’espace Kids reste d’actualité. Les
artistes et artisans sont invités à venir
exposer pendant l’événement. Comme
son grand frère de la Paille, le Mont d’Art
s’inscrit dans une démarche responsable,
durable et solidaire en privilégiant recyclage, circuits courts, tarifs abordables.
“On espère attirer 2 000 personnes sur
les deux jours”, indique Olivier Robbe. I
Renseignements : www.festivaldumontart.weebly.com
Marisol Touraine,
ministre des Affaires
Sociales et de la Santé
a confirmé par
courrier aux
associations de défense
des frontaliers la mise
en place de la réforme
de l’assurance-maladie
au 1er juin 2014. Elle
confirme aussi la
possibilité pour les
frontaliers de choisir
un médecin traitant en
France ou en Suisse, le
remboursement des
soins ambulatoires
réalisés en Suisse, la
prise en charge et la
poursuite des soins
lourds entamés en
Suisse avant le
1er juin. Par ailleurs,
la durée de validité de
la carte européenne
d’assurance-maladie
passera d’un à deux
ans.
Piaf
Samedi 17 mai,
concert à l’Espace
Ménétrier avec
Isabelle Zammit à
20 h 30 “Piaf
toujours”, chanson
tout public, durée :
1 h 15. Isabelle
Zammit interprète
avec émotion les
chansons les plus
populaires de Piaf et
saura conquérir les
spectateurs les plus
exigeants. Billetterie à
la Maison des Services
et sur place.
TICKETS
RESTAURANT
Rayon vente au magasin 8 à Huit
25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT
Tél. : 03 81 69 31 26
Fax : 03 81 69 39 13
28
FRASNE - LEVIER
FRASNE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
Des ressources irremplaçables
Gérard Clerc,
l’ami des abeilles
Elles passent souvent inaperçues et sont méconnues. À tel point qu’on
les confond souvent avec des guêpes. Pourtant, les abeilles ont toutes
les raisons d’être parmi les meilleures amies de l’homme. À Frasne,
Gérard Clerc en est convaincu et défend ses petites protégées.
ncien forestier aujourd’hui retraité, Gérard
Clerc dégage un sentiment de quiétude et de
calme. Des qualités indispensables pour l’apiculteur amateur qu’il est car les abeilles,
entre autres facultés, ressentent la nervosité chez l’humain.
Autant d’ailleurs qu’elles sont
aussi victimes de ses activités
en général : “C’est une espèce
parapluie. Ce qui signifie que
protéger les abeilles revient à
protéger l’environnement tout
entier. Car elles sont sensibles à
tous les éléments extérieurs. Leur
présence et leur bonne santé sont
donc un vrai indicateur de qualité environnementale” explique
ce spécialiste. En pleine période d’essaimage, occupé à soigner ses milliers de petites bestioles - elles sont plus de 50 000
par ruche - il a à cœur de communiquer pour faire connaître
sa passion. Pour cela, il a même
A
mis en place un plan de formation ouvert au public avec le
C.P.I.E. de La Rivière-Drugeon
et a créé un rucher-école. Avec
l’envie de partager son savoir
et d’informer sur les dangers
qui guettent les abeilles… et
donc les humains.
“Outre le varroa, un acarien qui
parasite les ruches, les abeilles
sont victimes des pollutions liées
à nos modes de vie.
Tous les produits
peu recomman“Quand
dables utilisés au
on traite,
quotidien
par
souvent,
l’homme fragilisent les abeilles et
on
l’environnement
maltraite !” au sens large.” En
dressant
ce
constat, Gérard
Clerc ne fustige
pas une partie de
la population plus
qu’une autre : “Il
ne faut pas se foca-
liser sur les agriculteurs. Les
particuliers que nous sommes
sont tout aussi responsables,
comme les collectivités qui ne
supportent pas de voir un pissenlit sur le bord d’un trottoir.
Quand on traite, souvent, on
maltraite !” Une autre action
humaine nuit aux abeilles, celle qui consiste à supprimer les
haies entre les cultures : “Elles
sont des ressources irremplaçables de pollen et de nectar.”
Dans son quotidien et dans les
échanges qu’il a avec le public
lors des formations, Gérard Clerc
essaie donc de faire prendre
conscience de l’indispensable
besoin de changer les comportements : “Il faut utiliser le moins
possible de produits chimiques,
cultiver des espèces diversifiées teurs.”
et par exemple laisser vivre le Un plaidoyer que ce défenseur
gazon plutôt que de le couper à des abeilles conclut en vantant
ras… Ce serait bien aussi que les mérites des produits que
comme autrefois les agriculteurs nous apportent ces petits anisoient en parallèle des apicul- maux : “On connaît les bienfaits
Gérard Clerc prend grand soin de son million d’abeilles
réparti dans sa vingtaine de ruches.
du miel. Le pollen pur est aus- abeilles sont donc vraiment les
si très bon pour la santé et a des amies de l’homme, et il serait
vertus digestives reconnues. La grand temps qu’il s’en rende
cire et la propolis sont d’autres compte et protège leur enviproduits issus des ruches et tout ronnement. I
D.A.
aussi utiles à l’homme.” Les
ériel forestier et
at
m
du
n
tio
ta
en
és
pr
t,
en
Visite de l’établissem positions diverses, pot d’accueil ...
espaces verts, ex
FORMATIONS SCOLAIRES SUR LES FINS
4ème - 3ème par alternance
I DIMA ( Dispositif dʼInitiative aux Métiers de lʼAlternace)
nde professionnelle Nature Jardin Paysage Forêt
I 2
I BAC Professionnel Gestion des Milieux Naturels
et de la Faune
I CAPA Services en Milieu Rural (Services Aux Personnes
I
- Vente – Accueil)
FORMATIONS POUR ADULTES :
Préqualification Métiers de la nature
CAPA Entretien de l’Espace Rural
n Préqualification Métiers du Sanitaires et social
n Titre professionnel Assistante de vie aux familles
n
n
Etablissement privé sous contrat avec
le ministère de l’agriculture ou convention
avec le conseil régional de Franche-Comté
FRASNE - LEVIER
LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
29
Le bilan
“Plus on s’éloigne du terrain, plus
on crée de la machine technocratique”
Toujours élu à Levier et conseiller général, Jean-Pierre Gurtner a pris la décision de ne pas
briguer un troisième mandat à la tête de la communauté de communes Altitude 800
qu’il avait porté sur les fonts baptismaux. Retour d’expérience.
a Presse Pontissalienne : La création d’Altitude 800 n’a pas été
de tout repos ?
Jean-Pierre Gurtner :Cette communauté de communes, on a eu
la chance de la mettre en place
en janvier 2003 mais on y travaillait déjà depuis septembre 2001. On l’a préparée
au niveau territorial et dans le
choix des compétences. Avant
Altitude 800, on fonctionnait
déjà en commun sur certains
dossiers au sein du S.I.A.D.E.T.
qui englobait à l’époque les communes de Frasne-Drugeon. Certains préconisaient de rester
dans ce périmètre territorial,
d’autres étaient partisans d’une
séparation. La consultation des
collectivités a abouti à la création des deux intercommunalités actuelles.
L
L.P.P. : Avec quelles compétences ?
J.-P.G. : En dehors de l’économie
imposée aux communautés de
communes, on pouvait délibérer sur les compétences optionnelles. Tous les élus étaient
d’accord pour prendre en charge l’E.H.P.A.D. Restait la question plus délicate de la compétence scolaire où là, des
oppositions se sont manifestées.
Avec le recul, je pense que c’était
un bon choix de s’occuper des
écoles. Cela sert de fil rouge
entre toutes les communes. Cette compétence mobilise de la
démocratie en mettant autour
de la table des enseignants, des
parents d’élèves, du personnel
GEVRESIN
et des élus communautaires. Il
faut aussi reconnaître que sur
le plan financier, cela nous coûte énormément.
L.P.P. : Quels sont les autres avantages
ou inconvénients de la formule ?
J.-P.G. : Avantage : tout le monde a le même matériel au niveau
des ordinateurs, des livres et de
ce qui relève des consommables.
Les enfants bénéficient également d’un accompagnement
pédagogique
similaire.
L’approche communautaire permet de faire des économies
d’échelle. Inconvénient : tout est
basé sur la confiance. Cela peut
s’avérer difficile quand on doit
gérer une équipe de 13 agents.
L.P.P. : Vous avez dû adapter
l’infrastructure scolaire à la croissance
démographique ?
J.-P.G. : Oui. cela s’est traduit par
l’ouverture de sept classes et
sept ans. Aujourd’hui, on travaille sur dix sites en comptant
bien sûr la nouvelle école du Val
d’Usiers. On a investi dans un
bâtiment d’avenir notamment
sur le plan des matériaux et qui
nous donnera des références sur
les consommations d’énergie.
Au final, on peut donc dire que
la compétence scolaire a un coût,
ne génère pas de recettes mais
est très riche sur le plan humain.
L.P.P. : Quel bilan dressez-vous du
développement économique ?
J.-P.G. : Cette compétence se
concentre sur l’aménagement
de la zone d’activité de Levier
où la communauté de communes
développe de la plateforme pour
accueillir les entreprises.Aujourd’hui, cela représente 10,5 hectares viabilisés pour une centaine d’emplois repartis sur
douze
entreprises.
L’investissement s’élève à près
de 4 millions d’euros en sachant
qu’on perçoit des recettes. Cette zone a été aménagée progressivement en plusieurs
tranches puisqu’on est passé de
Champ Bégaud 1 à Champ
Bégaud 8. La méthode nous a
permis de ne pas trop impacter
le travail des agriculteurs. Il est
aussi utile de rappeler que la
zone correspond à un pôle
d’excellence rural axé sur le boisénergie. Certaines entreprises
ont connu des hauts et des bas
mais globalement, ce pôle se
porte plutôt bien.
ce qui représente l’équivalent
de 17 euros par an et par habitant sur 30 ans. Je laisse aussi
à mon successeur le soin de
mettre en route les dossiers maison de santé et fibre optique. La
communauté de communes Altitude 800 qui se distingue par
des charges administratives très
réduites occupera d’ailleurs des
nouveaux locaux dans la maison de santé à construire au
centre de Levier.
L.P.P. : Que retenir d’autre de cette
expérience intercommunale ?
J.-P.G. : Dans cette communauté de communes, on ne travaille
pas avec le “je” mais le “nous”.
Il faut toujours composer avec
les maires et les élus. Ce qui
demande de l’empathie. On ne
préside pas seul une communauté de communes et apparemment cela plaisait puisque
personne n’a jamais quitté le
L.P.P. : Qu’en est-il de la zone de la Vri- navire parmi les 27 élus communautaires.
ne ?
J.-P.G. : Ce dossier n’est pas abandonné mais il suppose au préa- L.P.P. : L’avenir du canton de Levier
lable que la commune de Goux- s’annonce écartelé comme vous l’avez
les-Usiers s’engage dans la déjà décrit dans vos prises de posirévision de ses documents tion.
d’urbanisme.
J.-P.G. : Le bilan politique est plus
sombre. Il y a de quoi s’interroger
L.P.P. : Christian Ratte, le nouveau pré- sur la démocratie participative
sident d’Altitude 800 aura à gérer le de la gauche qui se permet de
dossier du nouvel E.H.P.A.D. Un lourd réformer la carte cantonale sans
rien demander ni tenir compte
dossier ?
J.-P.G. : Tout à fait. Ce sera l’un de l’avis des élus locaux. La comdes gros projets du mandat. Sur munauté de communes Altitu9 millions d’euros, la commune de 800 pourrait se retrouver
en prend un tiers à sa charge, séparée entre deux cantons. On
Après deux mandats à la présidence d’Altitude 800,
Jean-Pierre Gurtner a choisi de prendre du recul.
est tout aussi inquiet sur le
regroupement des Régions et la
disparition des Départements.
Plus on s’éloigne du terrain, plus
on crée selon moi de la machine technocratique où l’on ne sait
plus rien et qui n’intéresse personne. C’est le plus gros reproche
que l’on peut faire à ce gouvernement. Je ne m’y retrouve pas.
L.P.P. : Toutes ses réformes se font
donc au mépris du monde rural ?
J.-P.G. : Je vais vous citer un
exemple assez révélateur. Dans
le cadre du plan climat-énergie,
le Conseil régional de FrancheComté a présenté aux élus
ruraux des cartes truffées
Agriculture
Les vertus du service de remplacement
affecté à la ferme de la famille
Mareschal à Gevresin : “Je ne suis
pas originaire de la région mais
je souhaitais m’y installer. Le service de remplacement était un bon
moyen de me mettre le pied à
l’étrier et de voir le fonctionnement des exploitations en FrancheComté” explique-t-il.
Après deux années à aller de ferongés, maladie, accident, me en ferme, il ne vient plus qu’ici,
besoin de souffler un en tant que salarié du service,
week-end, les raisons de avant d’être débauché. Car
recourir au service de l’histoire des deux jeunes gens
remplacement sont multiples pour prend une autre tournure. Laules agriculteurs. Un service qui rent devient salarié de la famils’est professionnalisé au fil des le puis la situation évolue très
ans, faisant appel à des salariés vite : “Un matin au petit-déjeuqualifiés dans un cadre régle- ner, la maman d’Armand m’a promenté où organisation et méthoposé de prendre sa
de sont aujourd’hui rôdées. Parplace à l’intérieur
fois, c’est dans l’urgence qu’il faut Du rempla- du G.A.E.C.” La
réagir, comme ce jour où Armand
confiance et la comMareschal a perdu son papa : “Il cement à
plémentarité entre
est décédé le matin et le soir même l’installation. les deux agriculpour la traite un agent était là”
teurs est évidente,
explique-t-il avec émotion. Lui
ils franchissent
qui travaillait alors à l’extérieur
donc le pas et ont
de la ferme a alors dû accélérer
à ce sujet le même
son idée de retour et il est tout
discours : “C’est
naturellement venu épauler sa
comme un mariamaman dans le G.A.E.C. Tout en
ge. On va avancer
continuant à faire appel au serensemble le plus
vice de remplacement.
longtemps posAu fil du temps, plutôt que de
sible.” I
changer trop fréquemment, c’est
Laurent Barberet qui va être
Devenu incontournable dans le milieu agricole, le service de remplacement répond à des besoins
très différents. Derrière chaque cas se dessine une histoire différente, née parfois d’un drame
comme c’est le cas pour Armand Mareschal et Laurent Barberet à Gevresin.
C
Armand
(à gauche) et
Laurent sont non
seulement devenus amis mais
aussi associés
dans le G.A.E.C.
d’erreurs grossières. La Région
ne connaît même pas son territoire rural. Tout laisse à penser
dans l’hypothèse d’un rapprochement entre le Bourgogne et
la Franche-Comté que les campagnes seront rayées de la carte. J’ai l’impression que nos instances régionales ignorent
complètement le monde rural
dans ses potentialités économiques et environnementales,
au contraire du Conseil général qui n’hésite pas à s’investir
dans la concertation pour traiter par exemple les problématiques de la pollution sur la
Loue. I
Propos recueillis par F.C.
30
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
INTERCOMMUNALITÉS
Les différents scrutins
Promotions printanières à la tête
des communautés de communes
Les délégués communautaires ont désigné ceux qui allaient présider aux destinées des intercommunalités. Des valeurs sûres, du suspense et encore une interrogation du côté de Montbenoît.
G La communauté de
communes du Larmont :
Pour la forme mais de façon très
symbolique, Karine Grosjean
conseillère socialiste à Pontarlier s’est portée candidate à la
présidence de la C.C.L. Un positionnement justifié “par une volonté de faire évoluer la communauté
de communes vers une communauté d’agglomération. Ce que je
voudrais, c’est ouvrir le débat sur
cette question.” Et Patrick Genre de lui rétorquer qu’une communauté d’agglomération, “ce
n’est pas possible dans la configuration actuelle.” Au final, le
maire de Pontarlier l’emporte
avec 33 voix contre 6 en faveur
de Karine Grosjean.
Pour le reste, peu de suspense
tant les choses semblaient avoir
été négociées auparavant. Seul
en lice, chaque candidat à la viceprésidence l’emportait haut la
main. Un seul des sept autres
membres du bureau a dû affronter un opposant, à savoir Daniel
Defrasne qui est sorti largement
en tête de son duel face à Karine Grosjean.
G Les Hauts du Doubs :
On prend les mêmes en on
recommence à la communauté
des Hauts du Doubs où JeanMarie Saillard, seul en lice, est
reconduit dans ses fonctions
assez confortablement avec 22
voix pour sur 27 possibles. “Cela
s’est bien passé pour moi et les
six
vice-présidents
qui
m’accompagneront lors de ce
nouveau mandat.” Au menu des
priorités : la zone d’activité du
Brey, l’aménagement touristique
de la source du Doubs, la réno-
Candidat
désigné à la
succession
de
Jean-Pierre
Gurtner,
Christian
Ratte
prend les
commandes
d’Altitude
800.
Karine
Grosjean fut
la seule à
poser sa
candidature
face à Patrick
Genre à la
présidence de
la C.C.L.
vation du centre de vacances à
Chapelle-des-Bois et le projet
de restructuration scolaire à
Chaux-Neuve avec la réalisation d’une nouvelle école.
Il n’y avait guère de
suspense lors du vote
du président à la C.C.L.
G La Communauté de
communes Frasne-Drugeon :
Autre confirmation à la tête de
la C.F.D. avec Claude Dussouillez
élu sans opposition avec 24 voix
sur 27. “On s’engage sur un mandat axé sur l’économie notamment avec la zone d’activité de
Bulle où l’on pourra vendre les
premières parcelles à partir de
juin.” Le président et les délégués communautaires du Drugeon devront s’atteler à mener
à bien d’autres actions : urbanisme intercommunal, maison
de santé et salle de sport à Frasne, problématique du ski nordique, des espaces naturels sensibles…
qué dans les dossiers, Christian Ratte reprend le flambeau
en terrain connu. Il lui appartiendra de poursuivre et de
concrétiser avec son équipe le
projet de maison de santé dans
un nouveau bâtiment au centre
de Levier qui abritera aussi les
locaux de la communauté de
communes. Autre gros dossier
à conduire sous ce mandat : le
nouvel E.H.P.A.D. “Cela repréG Mont d’Or-Deux lacs :
sente un investissement de
Du côté de Mont d’Or-Deux lacs, 100 000 euros par an pendant
trois élus visaient la présiden- 30 ans mais c’est une très belce et le scrutin a été très serré le opportunité à ne pas laisser
entre Gérard Dèque, Michel passer en terme d’emplois et de
Morel et Lionel Chevassus. En service de prise en charge protête au premier tour sans avoir posé à nos anciens”, justifie le
la majorité absolue, le maire de président. Guy Magnin-FeyMétabief se retrouvait avec une sot, maire de Levier devient
voix de retard derrière Michel premier vice-président en charMorel au second tour. “J’ai vrai- ge de l’économie. Maryse Jeanment pensé que j’avais perdu”, nin en sa qualité de seconde
poursuit Gérard Dèque, finale- vice-présidente sera chargée
ment victorieux à la majorité de la compétence école. La troirelative au 3ème tour en récoltant sième vice-présidence ciblée
19 voix contre 17 à Michel Morel. sur le développement durable
Suspense, suspense… Le nou- et le tourisme revient à Clauveau président n’aura guère le de Courvoisier qui sera notamtemps de se prélasser car les ment mandaté pour mener à
projets ne manquent pas : mai- bien l’aménagement tourisson de santé, maison d’accueil tique du Rondé. Enfin, Michel
pour les personnes âgées aux Magnenet se voit confier la
Hôpitaux-Neufs, centre nau- quatrième et dernière vice-prétique à Malbuisson, redevance sidence avec à la clé la gestion
incitative, assainissement autour des bâtiments intercommudu lac, S.C.O.T.
naux et du très haut débit. Sur
la même longueur d’onde que
son prédécesseur, Christian
G Altitude 800 :
Ratte ne peut cautionner le
Un nouveau visage dans le pay- découpage cantonal dans lequel
sage intercommunal avec sa communauté de communes
l’arrivée de Christian Ratte à se retrouverait écartelée entre
la tête d’Altitude 800. Le mai- deux cantons. Il soutient donc
re de Septfontaine était le suc- à fond le recours au Conseil
cesseur désigné par Jean-Pier- d’État lancé par Jean-François
re Gurtner. Il l’emporte avec Longeot. I
F.C.
75 % des voix. Déjà très impli-
POLITIQUE
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
31
La question de la fusion
Marie-Guite et François prêts “pour l’histoire d’amour”
Les présidents des Régions Bourgogne et Franche-Comté veulent
fusionner pour éviter “les doublons”, une première en France.
Objectif : favoriser la croissance économique en engageant des
restructurations et préserver la dotation globale de financement
allouée par l’État. “Les Comtois ne perdront ni leur saucisse ni leur
comté” rassure Marie-Guite Dufay qui promet une consultation.
l n’y aura plus deux mais
plus qu’un Fonds d’art
contemporain (F.R.A.C.).
Finis également les deux
aéroports (Dole et Dijon) : il n’en
restera qu’un. Basta les agences
de développement économiques
qui se télescopent ou encore les
comités régionaux de tourisme.
Mieux, Bourgogne et FrancheComté vont créer une société
d’économie mixte (S.E.M.) pour
la venue des Center parcs dans
le Jura et en Saône-et-Loire afin
d’éviter de payer deux fois les
mêmes études. “Chacun des deux
territoires travaille dans son
coin, alors qu’une seule S.E.M.
permettrait de faire venir plus
d’investisseurs privés” expliquent les deux collectivités qui
veulent coopérer.
Les deux Régions, par la voix
de leurs présidents Marie-Guite Dufay (Franche-Comté) et
François Patriat (Bourgogne)
ont présenté lundi 14 avril à
Besançon leur volonté de se fiancer avant même 2017 et le “big
bang” territorial annoncé par le
I
Premier ministre Manuel Valls.
C’est une première en France.
“Il faut saisir cette occasion
unique” lâche Marie-Guite Dufay.
Elle souhaite néanmoins
répondre aux nombreuses réticences entendues ça et là :
“J’entends ces craintes car il y a
un passif entre R.F.F. qui est parti de Besançon pour Dijon. Je dis
attention, martèle-t-elle. Nous
faisons une organisation administrative qui n’a rien à voir avec
une
perte
d’identité. Les
Comtois ne per“Des
dront pas leur
précurseurs identité, ni leur
comme le comté, ni leur saucisse de Morteau.
C.H.U.,
Nous avons des
l’université.” identités fortes,
nous les garderons. Mais je dis
que ça suffit : je
veux bouger et ne
pas prendre le
risque du démantèlement
des
régions” assène-t-
elle. En se réunissant, les deux
présidents ont scellé un accord
visant à se rapprocher sur le plan
administratif. Pour l’exécutif, il
faudra patienter 2020, voire 2021.
Toutefois, dès 2015, des annonces
de mutualisation pourraient être
faites. Les deux Régions pensent
au regroupement des agences de
développement par exemple, ou
du tourisme. “Je suis prête mais
je souhaite que la population comtoise soit consultée.” Il pourrait
y avoir très prochainement, après
les élections régionales de
mars 2015 des consultations, de
type référendum. “Le débat
méthodique, sans tabou et censure” promet la Franche-Comté.
Si les deux régions n’ont jamais
été aussi proches (Besançon et
Dijon à 25 minutes l’une de
l’autre grâce à la L.G.V.), les
soupçons de domination pèsent
encore sur la Bourgogne. Qui
mangera l’autre ? La présidente a dans un premier temps rappelé l’opportunité d’avoir plus
de lisibilité au niveau européen :
Marie-Guite
Dufay,
présidente de
la Région
FrancheComté,
et François
Patriat
(Bourgogne)
veulent
fusionner
rapidement
sur le plan
administratif.
“Nous avons les moyens de peser
en Europe grâce à un partenariat stratégique. Il y a eu des précurseurs, comme le C.H.U., les
universités…”
Quelle capitale ? “Construisons
un axe métropolitain BesançonDijon, au lieu de les opposer” dit
la Franche-Comté. Les deux
homologues, d’une seule voix,
sont revenus sur le risque de
démantèlement des régions (Belfort étant tourné davantage vers
l’Alsace et la Lorraine, tandis économie… Avant d’en arriver
que Nevers regarde vers le à une fusion, il faudra encore
Centre et Paris).
du temps. Les deux présidents
François Patriat a insisté sur ont annoncé une éventuelle
les enjeux de croissance, de créa- fusion des exécutifs pour 2020tions d’emplois, d’attractivité, 2021. Sur à la mutualisation
mais aussi d’économies, en évo- des effectifs des fonctionnaires,
quant des achats groupés en rien n’est décidé : “Les foncinformatique par exemple.
tionnaires sont protégés par un
Les compétences transférées à statut” conclut François Patriat
cette super-Région relèveraient qui se dit “prêt pour une histoides grandes stratégies de ter- re d’amour.” I
E.Ch.
ritoire : transport, innovation,
32
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
VALDAHON
Polémique
Le projet de fromagerie est loin de faire l’unanimité
Le choix d’implantation du futur bâtiment de la fruitière des villages
réunis a semé une belle pagaille à l’intérieur de la coopérative
qui enregistre plusieurs démissions de producteurs d’Avoudrey.
ême après avoir quitté la coopérative
depuis quelques jours
avec deux autres
sociétaires, Olivier Brisebard
est toujours aussi à cran quand
il évoque ce qui l’a conduit à quitter une structure où son père et
son grand-père adhéraient déjà.
À l’origine de ce crève-cœur, des
décisions à sens unique qui ont
conduit
une
poignée
d’agriculteurs d’Avoudrey à
entrer en dissidence. Quelques
divergences étaient déjà palpables à la fusion des coopératives d’Avoudrey et de Passonfontaine qui remonte au
30 septembre 2011. À l’époque,
cinq producteurs de Passonfontaine avaient voté contre ce qui
devenait la Fruitière des villages
réunis. Une fronde sans conséquence.
Ce
rapprochement
s’accompagnait logiquement
d’une réflexion sur le devenir
des fromageries existantes. “Quitte à s’engager sur un nouveau
projet, il nous semblait logique
qu’il soit sur l’une des deux communes. Rien n’était proposé à
Passonfontaine.
L’option
d’Avoudrey a toujours été refu-
M
sée par le président qui privilégiait une implantation à Valdahon”, poursuit l’agriculteur
qui avait le sentiment d’être en
face d’un rouleau compresseur.
Étant administrateur à l’époque,
il évoque déjà des tensions invivables au sein du conseil
d’administration.
Le choix de Valdahon a été validé le 20 décembre 2012 par 24
voix pour et 10 contre. Les réfractaires étaient donc favorables à
Avoudrey. “La fracture s’est confirmée à partir de ce moment-là.”
Les coopérateurs se sont retrouvés le 29 mars 2013 pour valider ou pas le plan de financement du projet dont le montant
s’élève à 4 millions d’euros. Le
résultat s’avère beaucoup plus
serré avec 19 pour et 18 contre.
En mai, avant de se positionner
sur un nouveau plan de financement, tous les producteurs à
l’exception d’Olivier Brisebard,
ont été sollicités. “Les trois quarts
ont signé un engagement moral
de soutien au projet. Suite à quoi
on a réagi par écrit pour manifester notre opposition au projet
et à la fusion, en demandant un
retour à la situation d’avant
2011. Dix exploitations sur les
onze qui livraient leur lait à Avoudrey nous ont suivis. Ce courrier
a quand même donné lieu à une
A.G.O.R.E. C’est la même chose
qu’une assemblée générale ordinaire à la seule différence qu’il
suffit de réunir la moitié des voix
et non les deux tiers. Du coup, le
verdict fut sans surprise avec 25
voix contre la scission, 13 pour
et un blanc”, poursuit Olivier
Brisebard.
Nouvel épisode en septembre
dernier avec la proposition faite aux producteurs d’Avoudrey
d’étudier la faisabilité d’un
contre-projet sur Passonfontaine. Pour le contestataire, l’issue
ne faisait aucun doute. “C’est
une vraie mascarade.” C’est ainsi que, de guerre lasse, cinq producteurs d’Avoudrey ont annoncé le 30 septembre qu’ils allaient
quitter la coopérative des villages réunis. Ces départs
s’échelonneront jusqu’en 2018
suivant les dates anniversaires
des engagements respectifs des
uns et des autres. La série
s’achevait le 3 décembre dernier
par une nouvelle A.G.O.R.E. avec
19 voix pour Valdahon, 7 pour
Passonfontaine, un blanc et 4
abstentions sur un potentiel de
Le projet
n’avait pas
pu se faire
sur le site
d’Avoudrey.
40 votants. “Aujourd’hui, le seul
regret, c’est d’avoir voté la fusion
qui nous a fait perdre un atelier.”
Avec deux autres producteurs
d’Avoudrey, Stéphane Brisebard
a quitté officiellement la coopérative des villages réunis le
1er avril 2014. Tous les trois ont
VERCEL
rejoint la coopérative des Monts
de Joux. “Cela représente un volume de 700 000 litres de lait mais
comme le prévoit le règlement
des coopératives, on laisse 60 %
de nos volumes plaqués. Je suis
très sceptique sur le projet de
Valdahon. Comment peut-on
construire un atelier de froma-
gerie avec une station d’épuration
dans une zone commerciale, à
proximité d’un lotissement ? Sans
compter la question du financement qui me semble irréaliste”
conclut l’agriculteur qui ne compte pas en rester là. I
F.C.
Une vingtaine de salariés
Extension de
la fromagerie Ermitage
Le groupe coopératif vosgien renforce ses capacités de production
en Franche-Comté et reste dans l’expectative d’aides publiques.
ean-Charles Lesqueren, le directeur
général de l’Ermitage, n’est pas homme à s’épandre dans l’effet d’annonce.
Il distille au compte-gouttes les informations en mesurant parfaitement la portée de ses déclarations. Le groupe Ermitage,
au travers de sa filiale P.F.C.E. (Pôle FrancComtois Ermitage), gère le site de Vercel pour
la production et l’affinage d’emmental. “Le
projet d’extension de ce site correspond à une
modernisation avec l’ambition de développer
d’autres productions au lait cru. Le chantier
est déjà engagé et sera livré dans l’année. Les
travaux en cours concernent le secteur de
réception du lait. Ils se poursuivront dans les
locaux intérieurs”, explique le directeur général en ajoutant que l’Ermitage investira aussi en 2014 sur d’autres sites francs-comtois.
Une vingtaine de salariés travaillent aujourd’hui à Vercel. L’opération en cours va générer des créations d’emplois. Elle permettra
de transformer des volumes de lait supplémentaires. “On ne prendra rien sur les autres
sites”, précise Jean-Charles Lesqueren. Sur
la question d’éventuelles subventions, il se
contente de répondre laconiquement. “Pour
l’instant, je n’en sais rien. La Région de FrancheComté n’a pas encore décidé comment elle
allait répartir ses fonds. On espère toujours
des aides européennes.”
L’affaire semble pourtant mal engagée. Le
groupe coopératif vosgien a prévu d’investir
des millions d’euros dans sa capacité de transformation fromagère. Mais la réglementation actuelle lui interdit l’accès aux aides
J
E
Repères
n 2012, lʼentreprise a collecté 270 millions de litres de lait en Lorraine et
168,8 millions en Franche-Comté. Le volume global de 438,8 millions, bien quʼen léger
retrait sur 2011, nʼa pas pénalisé la production fromagère qui augmente de 4 % à
54 500 tonnes en se répartissant essentiellement sur les pâtes molles (25 000 tonnes)
et les pâtes pressées cuites (23 000 tonnes).
Le chiffre dʼaffaires consolidé atteint 335 millions dʼeuros (+ 5 millions) pour un résultat
de 11,5 millions dʼeuros. I
publiques car l’entreprise dépasse les critères d’éligibilité plafonnés à 250 millions
d’euros de chiffre d’affaires et 750 salariés.
À Vercel, la filiale P.F.C.E. a tenté de s’associer
à la communauté de communes du pays de
Pierrefontaine-Vercel. Cette dernière devait
servir de relais en vue de bénéficier d’aides
européennes. “La communauté de communes
n’est plus impliquée. Sur ce dossier, on a dépensé beaucoup d’énergie pour rien”, regrette
Bernard Canteneur, l’ancien président de
l’intercommunauté qui aurait préféré qu’on
lui annonce clairement et beaucoup plus tôt
la couleur de l’échec. L’ Ermitage est prêt à
porter seul cet investissement.
Au bilan 2013, Jean-Charles Lesqueren estime qu’il s’agit “d’une année normale.” Son
groupe rassemble aujourd’hui 600 producteurs en Franche-Comté, assure 22 % de la
collecte de lait dans le Doubs et vend 5 600
tonnes de comté. Cet opérateur de poids dans
l’agriculture régionale ne cherche toujours
pas à se positionner sur le bio. “On n’a pas
encore les structures techniques et commerciales qui soient adaptées à la transformation du lait bio.” I
À Vercel, les travaux ont commencé
au niveau des installations
de réception du lait.
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
Équipement
Longtemps promis, le stade synthétique arrive
Après des années d’attente, l’A.S. Plateau
va bénéficier pour le milieu de la saison
prochaine d’un terrain synthétique éclairé.
Le club estime qu’il arrive au bon moment.
es dirigeants du club de
football de Valdahon sont
à l’image de Saint-Thomas. Ils ne croient que
ce qu’ils voient. L’abattage des
arbres à proximité de l’actuel
terrain stabilisé est un premier
signe qui les encourage : oui, le
terrain synthétique promis
depuis au moins cinq ans sera
bel et bien créé par la municipalité, seule compétente dans
ce dossier à prendre la décision.
L
L’entraînement
pour les
footballeurs
de Valdahon
sera plus
confortable :
d’ici la fin
d’année, le
synthétique
remplacera
le sable.
Après d’importants investissements engendrés par la piscine
et la réfection d’autres bâtiments, le projet avait sommeillé.
Il est cette fois ressorti des cartons. C’était d’ailleurs une des
promesses de campagne de
l’équipe municipale fraîchement
élue. “Depuis que j’ai repris les
rênes du club, en 2009, on en
parlait déjà. Cette fois, je dis
ouf” résume Nelly Julliard, la
présidente. Le club et ses 300
licenciés sont forcément heureux. “C’est que du bonheur pour
préparer la saison suivante, poursuit la présidente. Les jeunes
voient les pros s’entraîner sur
ce type de terrain. Cela apporte
de la qualité et nous permettra
d’accueillir de nouveaux footballeurs. Ce stade arrive au
meilleur moment : nous sommes
structurés” dit la présidente.
Vraisemblablement, les footeux
pourront taper dans le ballon
“à partir de novembre” espère
le club. Le stade sera mis à disposition des seniors et des
équipes de jeunes. Environ 300
personnes pourraient l’utiliser.
Homologué et éclairé, il permettra à des rencontres offi-
cielles de s’y dérouler et évitera les conditions climatiques
difficiles. “On a souvent été
ennuyé par l’eau, voire la neige”, rapporte un pratiquant. Cette fois, plus de problème.
L’arrivée avant la fin de l’année
de ce stade permettra aux footballeurs de taper
dans le ballon sans
se soucier des
“Avant
contraintes climala fin de tiques et des lignes
l’année.” blanches à tracer.
D’autres clubs
pourraient également en profiter
comme le rugby. I
Photo d’illustration. Tarif pour une maison de 120m2. Hors terrain, PPPM, FN et VRD. Chauffage PAC. Liste des prestations disponibles en agence. Terrains vus avec nos partenaires foncier.
33
Les brèves
du Plateau
G
Politique
Albert Grosperrin,
maire de Vercel, est le
nouveau président de la
communauté de
communes de
Pierrefontaine-Vercel.
Il succède à Bernard
Canteneur qui ne
briguait pas de nouveau
mandat. Jean-Marie
Roussel (maire
d’Étalans) est viceprésident chargé de la
communication, vie
associative et culturelle.
Thierry Vernier
(Orchamps-Vennes)
hérite du tourisme,
François Cucherousset
(Pierrefontaine) de
l’économie, Noël Perrot
(Valdahon) du service
aux communes,
Angélique Détouillon
(Adam-les-Vercel) du
service à la personne,
Gérard Limat (maire de
Valdahon) des finances
et de l’administration.
G
Conférence
“Le ciel peut-il nous
tomber sur la tête ?”
Cette question sera
posée par Philippe
Rousselot, maître de
conférences
d’astronomie et
d’astrophysique, jeudi
15 mai lors d’une
conférence de
l’Université de FrancheComté organisée à
l’Espace Ménétrier de
Valdahon à 20 h 30.
Entrée libre.
ÉCONOMIE
INITIATIVE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
FRÉDÉRIC FRANÇOIS
34
Une association d’Ornans
L’A.D.I.E.P. part en guerre
contre le système financier
L’association de défense des intérêts des entreprises et des
particuliers gère des dizaines de dossiers de personnes qui ont
un contentieux avec leur banque. Elle emploie les grands
moyens pour obtenir gain de cause.
ommerçante
à
Ornans, Gisèle a
retrouvé le sourire.
Après être passée à
un cheveu du redressement judiciaire, elle estime aujourd’hui
que les ennuis sont derrière elle.
Son salut, elle le doit en partie
à l’intervention de l’association
de défense des intérêts des
entreprises et des particuliers
(A.D.I.E.P.) installée dans la
cité de Courbet. “Grâce à elle,
j’ai obtenu de ma banque un
report d’échéance de prêt. En
parallèle, j’ai pu discuter avec
mes fournisseurs qui ont accepté de me reprendre pour
10 000 euros de marchandise.
Cela m’a permis de passer le
cap” reconnaît Gisèle.
Des dossiers comme celui-là,
Claude Paquis en a plein son
bureau, et de toute la France.
À 59 ans, il est le président de
l’A.D.I.E.P., une association qu’il
a contribué à créer il y a trois
ans alors que la petite entreprise
du bâtiment qu’il dirigeait en
Charente-Maritime était liquidée. “J’ai eu un impayé comme
cela arrive souvent. La banque
n’a plus suivi. C’est le point de
départ des problèmes” raconte
Claude Paquis.
Fort de son histoire, il a décidé
de se lancer dans un combat
contre les banques, “qui ont un
droit de vie et de mort sur vous.”
Lorsque la cause lui semble
C
juste, il est prêt à tout pour faire
plier les établissements bancaires sans distinction. Vider
devant leur pas-de-porte une
remorque de fumier ou menacer de le faire, comme ce fut le
cas le 7 janvier à Ornans, ne lui
fait pas peur. “Un boucher de
Dole m’a demandé d’aller déverser du fumier devant sa banque.
Je le ferai peut-être. Il faut leur
mettre la pression. Mes actions
ne sont jamais violentes. Mon
but est de provoquer le dialogue.”
En quelques années, l’ancien
légionnaire estime s’être forgé
une réputation telle que les banques le redoutent désormais. Il
lui suffit, dit-il, de présenter sa
carte de visite au
guichet
pour
Une
obtenir un rendezopération vous auprès d’un
Le
coup-de- directeur.
bénévole
poing à
n’intervient pas à
Besançon. la va-vite. Lorsqu’il
agit, c’est parce
que la cause lui
semble défendable.
Il prend le temps
d’étudier
les
dossiers au préalable pour lesquels
il est saisi. “Je
défends surtout les
chefs d’entreprise.
Je ne m’attaque
pas à une banque
ou à un directeur
d’agence mais à un système
financier. Dans certains dossiers,
je le concède, les problèmes ne
viennent pas que des banques.
Il y a aussi des erreurs de gestion de la part de l’entrepreneur.
Mais c’est la banque qui détient
souvent la solution” estime
Claude Paquis.
Déterminé, le président de
l’A.D.I.E.P. parvient à obtenir
des annulations de dettes, des
reports d’échéances de prêt, des
autorisations de découvert, de
nouveaux prêts, des annulations de cautions pour les
entreprises mais également pour
des particuliers qui se retrouvent dans une impasse financière suite à un accident de la
vie. “Ce qu’il faut surtout, c’est
que les gens viennent voir
l’A.D.I.E.P. avant d’être dans les
problèmes jusqu’au cou” conseille Gisèle.
Pour le mois de mai, Claude
Paquis prépare à Besançon une
opération coup-de-poing en vue
de dénoncer le système bancaire
et faire parler de son association qu’il considère d’utilité
publique. Il a en projet de mieux
la structurer pour rendre son
action plus efficace encore. Cela
passerait par l’emploi d’une
secrétaire à Ornans. “Il nous
faudrait 12 000 euros de subventions pour créer un emploi
à temps plein.” L’argent est toujours le nerf de la guerre. I
SAM. 15 NOVEMBRE 2014
20h30 BESANÇON
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25000 Besançon
03 81 54 20 47
Il suffit à Claude Paquis, le président de l’A.D.I.E.P. de présenter sa carte de visite
pour obtenir un rendez-vous dans une banque.
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Fnac, Leclerc, Magasins U,
Digitick, Tickenet, …
ÉCONOMIE
BANQUE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 35
Florence Baverel
“Les clignotants se sont remis au vert”
Le Crédit Agricole réalise en 2013 un résultat net de 64 millions
d’euros, en progression de 6 millions. Sur notre territoire, la banque
régionale a distribué davantage de crédits aux particuliers
et professionnels et embauché 80 nouveaux collaborateurs en C.D.I.
Le point avec Élisabeth Eychenne, directrice générale.
ls avaient le sourire les d’assurance. C’est 6 millions Gauthier-Manuel (médaillé parsociétaires du Crédit Agri- d’euros de plus que l’année alympique à Sotchi) et Florence
cole de Franche-Comté, réu- précédente, la plaçant en tête Baverel (médaillée olympique
nis lundi 14 avril à Microp- des 37 autres Crédit Agricole en biathlon en 2006).
olis-Besançon
pour
la de France.
“La performance économique
traditionnelle
“réunion
Pour l’occasion, la est un moyen, pas un but, dit
d’information annuelle” où 700
société a souhaité Élisabeth Eychenne, directrice
“De la
personnes étaient présentes.
mettre en avant “la générale. Si nous souffrons des
Si les banquiers manient les chair
performance en crises les premiers, on sent la
chiffres à la perfection, ceux
Franche-Comté” en reprise avant les autres.
présentés en assemblée plénière dans nos invitant
des Plusieurs clignotants se sont
ne mentent pas : en 2013, la agences.” sportifs de renom remis au vert depuis septembre
banque régionale a réalisé un
à l’instar de Xavier dernier” souligne la directrice.
résultat net de 64 millions
Thévenard, vain- Un des indicateurs est celui des
d’euros grâce à un bon équiliqueur de l’Ultra- mises en chantiers : “On revoit
bre entre développement des
trail du Mont- des projets, notamment publics
activités de banque et
Blanc, Vincent sur nos bureaux” dit-elle. Souvent décriés sur leur réticence
à délier les cordons de la bourse,
En Chiffres
les banquiers coupent court à
G 1 475 collaborateurs, dont 380 recrutements depuis 5 ans en
cette “rumeur” : “Nous avons
distribué davantage de crédits,
C.D.I., dont 80 en 2013.
à hauteur d’1,3 million d’euros.
G 1,2 milliard de capitaux propre, résultat net de 64 millions
Il faut en profiter : les taux sont
dʼeuros en 2013.
très bas, à hauteur de 2 % sur
G 10,89 dʼencours dʼépargne sur 2013.
20 ans”, note Jean-Louis
G Financement de 80 % des installations de jeunes agriculteurs.
Delorme, président du conseil
G 101 millions dʼeuros de prêts de consommation distribués aux
d’administration du Crédit Agriménages francs-comtois.
cole.
Sur le plan économique, la
G 268 millions dʼeuros reversés au territoire (soutien de la resbanque se porte bien, rassérénée
tauration de la Maison Victor-Hugo, mécénat social…).
par le contexte européen et la
PUBLI-INFORMATION
I
Élisabeth Eychenne (2ème à droite), directrice générale du Crédit Agricole,
dresse le bilan de 2013 en présence des “talents sportifs” comtois à l’image de
Florence Baverel, Xavier Thévenard, Vincent Manuel-Gauthier (de gauche à droite).
probable sortie de crise de la
Grèce où la banque est présente :
l’action Crédit Agricole a bondi de 3 à 11 euros.
Au-delà de cet état des lieux
“positif”, la banque rappelle son
rôle social et surtout son implication dans le territoire. “Nous
mettons de la chair dans nos
agences, image la directrice. Au
lieu de fermer des agences, nous
les rénovons. Nous aurions pu
regrouper 100 salariés à
Besançon. Nous ne l’avons pas
fait car enlever 100 emplois à
Vesoul ou Lons-le-Saunier, cela
se ressentirait très fortement.
Nous avons par exemple rénové
pour 10 millions d’euros l’agence
de Vesoul.” Cela ne répond pas
à une logique économique mais
une logique d’organisation du
territoire martèle le Crédit Agricole présent ici depuis 1885. De
coopérative, la banque franccomtoise n’en a pas que le
nom… I
À DÉCOUVRIR À LA FOIRE COMTOISE
Myotte-Duquet
de Besançon du 24 mai au 1er juin
invente les modules
Le constructeur de maisons à ossature bois installé à Fournets-Luisans lance
un nouveau concept à l’occasion de la Foire comtoise de Besançon :
les modules “Nest”, des annexes à poser à côté de l’habitation principale.
est”, en anglais, c’est le
“nid”. Après plusieurs
mois de réflexion et de
développement,
l’entreprise de construction bois
Myotte-Duquet lance à l’occasion de
la Foire comtoise de Besançon (du
24 mai au 1er juin) ce nouveau concept : des petites annexes à poser à
côté de l’habitation existante, tels des
“N
Un
complément
idéal qui évite
de se lancer dans
de lourds travaux
d’extension.
petits nids qui peuvent abriter tour
à tour une chambre d’amis ou un
bureau, ou devenir un espace de travail (mini-atelier par exemple) ou
encore un espace à vocation loisirs
(un sauna ou une petite salle de sport).
“Quatre dimensions différentes sont
possibles pour ces modules transportables, entièrement fabriqués dans
nos ateliers. Le principe de ce nou-
veau concept est de proposer une extension à l’habitation principale sans
les inconvénients et le coût d’une vraie
extension” explique Grégory MyotteDuquet, co-gérant de l’entreprise
basée à Fournets-Luisans. Plusieurs
Les modules “Nest” sont personnalisables à l’infini.
tailles sont donc possibles, du plus
petit module de 2,40 X 3,70 m au plus
grand de 3,40 X 5,70 m. La toiture en ossature bois, comme le sol. Myotte-Duquet présentera à la Foire
des ces “petits nids” est plate, elle est L’isolation est en fibre de bois. Le Comtoise est doté d’un sauna et d’un
plancher peut être chauffant. “Toutes espace douche, de l’électricité avec
les options sont possibles à partir du éclairage led, d’un plancher chaufmodule de base ajoute Grégory Myotte- fant, de la sonorisation, d’un revêteDuquet. Pour le chauffage, on peut ment intérieur haut de gamme en
même adapter un poêle à granpanneaux autrichiens et
ulés. C’est très sympa dans un
parquet chêne, d’une ter“Quatre
module bureau ou sauna. En
rasse composite équipée
dimensions d’une pergola bioclimatique,
fait, ces modules s’adaptent à
l’esprit que souhaite le client différentes sont d’un bardage red cedar…
et à son environnement. On
“C’est la meilleure configpossibles.”
fait ce qu’on veut.”
uration qu’on puisse faire”.
Les prix sont eux aussi, à la
Ces petits “nids” Made in
carte selon les options retenues. De Haut-Doubs sont de vrais produits
13 500 euros T.T.C. pour le plus petit, de terroir. Pensés, conçus et fabriqués
le tarif peut aller jusqu’à près de localement, avec du bois estampillé
80 000 euros. Celui que l’entreprise “sapin du Jura”. I
Tél. : 03 81 43 56 51
Fax : 03 81 43 61 78
www.myotteduquet.com
10, route du Luisans - 25390 FOURNETS-LUISANS
36
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
PONTARLIER
À la conquête de nouveaux marchés
Distillerie Guy : entrée en lice de la cinquième génération
L’arrivée de Pierre Guy formé pour apporter un petit coup de neuf
marketing sans dénaturer le produit, c’est la garantie de préserver
les saveurs anisées de la rue des Lavaux pendant plusieurs décennies.
hez les Guy, on n’a pas
pour
habitude
d’appliquer la règle de
la succession automatique. Le patronyme ne suffit
pas. C’est avant tout une affaire d’envie, de compétence et de
respect du travail effectué depuis
des générations. “Il faut déjà
prouver qu’on va rester avant
qu’on vous transmette les secrets
de fabrication”, reconnaît François Guy qui avait appris le
métier de cuisinier avant
d’entamer ses gammes de distillateur. Cette soupape de sécurité reste d’actualité.
Après son bac technique, Pierre a suivi des études de commerce qui lui ouvrent d’autres
horizons professionnels si la bouture familiale ne prenait pas. Il
lui faudra apporter son dynamisme et sa touche personnelle pour développer l’activité.
François Guy a fait en sorte de
multiplier par cinq la production de Pontarlier Anis depuis
qu’il a pris les commandes de la
boutique. Le produit phare de
la distillerie représente 80 % du
chiffre d’affaires. Loin devant la
liqueur de sapin et l’absinthe
qui complètent le podium.
“Aujourd’hui avec le poids des
contraintes et procédures administratives, on a de moins en
moins de temps à consacrer à la
mise au point de nouveaux produits”, explique François Guy
C
qui a eu le temps de se familiariser avec ces lourdeurs technocratiques.
Celui qui lui succédera devra se
mettre tout de suite à la page.
À chaque génération, ses changements. Les modes de consommation des boissons anisées ont
beaucoup évolué ces dernières
années. Fini l’apéro journalier,
fini les bistrots et épiceries de
quartier. On se ravitaille en grande surface et on déguste à domicile. “On travaille de plus en plus
avec les centrales d’achat de la
grande distribution.” 80 % des
volumes distillés rue des Lavaux
sont vendus en Bourgogne et en
Franche-Comté. Ce qui laisse
encore de belles marges de progression.
Pierre Guy a déjà bien pris la
mesure de tous les paramètres.
Il cultive depuis l’enfance
l’attachement à la distillerie
familiale. “J’y étais toujours fourré pendant les vacances” dit-il.
Après un Bac option électricité,
il a suivi un master de commerce
à Paris. “J’avais déjà le blues des
sapins”, sourit celui qui ne se
voyait pas vivre dans une grande ville. Au cours de son cursus,
il s’est notamment formé à
l’entrepreneuriat. Il a également
effectué un stage chez Pernod
où il a étudié de près les marques
éponymes. Cela peut toujours
servir. Ajouté à cela quelques
expériences à l’étranger toujours
SERVICE PUBLIC
en lien avec le marketing, et le
tour est joué.
À l’heure des choix professionnels, la raison du cœur est plus
forte, retour à la rue des Lavaux
et premier contrat de travail
signé en août. D’abord prendre
le temps de l’apprentissage technique aux côtés du paternel. Ce
qui n’empêche pas de mettre en
application les connaissances.
Notamment au niveau marketing où le fiston aura pour mission d’élargir la zone de chalandise, de fidéliser davantage
encore ces expatriés du HautDoubs grands consommateurs
de produits du pays.“On va enrichir le contenu du site Internet
pour qu’il devienne une vraie
vitrine promotionnelle sans pour
autant en faire un site marchand.
On privilégie toujours nos revendeurs et on n’a aucune envie de
jouer sur les deux tableaux.”
Pierre Guy sait qu’il devra vite
se mettre à la page d’un contexte réglementaire en perpétuelle évolution. “C’est difficile
d’échapper à l’augmentation des
taxes qui représentent par
exemple 65 % du prix d’une bouteille de Pont. D’où l’intérêt de
bien communiquer sur le produit pour justifier le choix de la
qualité.”
La distillerie emploie aujourd’hui 14 salariés. Sur le plan
technique et vu la place disponible, toutes les améliorations
François Guy ne confiera
pas tout de suite les clés
de la maison à son fils.
ont été réalisées pour optimiser
l’outil de production. Ce serait
compliqué d’automatiser plus.
Si des changements sont à prévoir, ce sera sans doute en développant de nouveaux concepts
et des produits. “J’ai la chance
d’arriver dans une entreprise en
bonne santé. Ce qui laisse le temps
pour innover”, conclut Pierre
Guy aujourd’hui sûr d’une chose : il ne supporterait pas de voir
le nom de famille partir ailleurs.
Une succession qui semble bien
F.C.
engagée. Compenser la baisse du courrier
Les facteurs s’occupent des retraites !
Une expérimentation a été menée dans une partie
du Haut-Doubs par La Poste pour le compte de Réunica,
un organisme chargé des retraites complémentaires.
Une nouvelle étape dans le maillage territorial.
accueil est chaleureux. Les
gens ne sont pas surpris que
ce soit La Poste et surtout
leur facteur qui recueille
les réponses. La démarche a été positive
pour les personnes visitées. De toute façon,
La Poste ne doit pas rester les bras croisés face à la baisse du trafic du courrier,
elle doit se diversifier en rendant de nou-
“L’
Le facteur
se fait
relaisretraite.
veaux services” commente un des 60 facteurs du Haut-Doubs à avoir participé à
cette opération inédite. En quoi consistait-elle ?
Du 10 mars au 5 avril dernier, ces facteurs sont se sont rendus au domicile des
adhérents Réunica âgés de 70 ans et plus
dans le cadre de leur tournée classique
afin de leur poser quelques questions
simples de la part de Réunica. Baptisé
“Cohésio Plus”, ce nouveau service issu
de la gamme “Facteur Service Plus”
s’appuie sur le maillage territorial unique
de La Poste grâce au passage des facteurs
à domicile 6 jours sur 7. “Au total, près
de 700 visites ont été effectuées sur les secteurs de Pontarlier, Les Hôpitaux-Neufs,
Malbuisson, Ornans, Mouthe et Amancey” précisent les services de La Poste.
La Poste reste la seule entreprise française à passer devant tous les foyers de
France six jours sur sept sur tout le territoire grâce à ses 90 000 facteurs. “Avec
son réseau, La Poste dispose d’un atout
fabuleux qu’elle veut valoriser afin
d’inventer le premier réseau de proximité physique en tant que véritable technicien-expert du dernier kilomètre” ajoute
son service communication.
Parmi les autres services déjà déployés
en Franche-Comté, on peut également
citer le recyclage de papier de bureau
dans les T.P.E. et les P.M.E., le relevage
des compteurs de gaz et d’électricité ou
encore plusieurs expérimentations de
livraison de courses à domicile déjà effectuées en Haute-Saône et dans le Jura.
C’est une manière pour l’opérateur historique du courrier de tenter de pallier
la baisse significative du trafic du courrier papier depuis plusieurs années à
cause de la généralisation des e-mails.
La baisse des volumes de courrier, enclenchée depuis plusieurs années a atteint
encore - 6 % en 2013 par rapport à l’année
précédente. En 2014, une nouvelle baisse de - 5,5 % devrait encore être enregistrée. I
Zoom
Le Pont voyageur
l reste toujours une petite place pour la bouteille de Pont
dans la valise des grands voyageurs fidèles à la spécialité anisée du Haut-Doubs. Pour sʼen convaincre, il suffit
de consulter le groupe facebook “Pont around the world”.
On y découvre 320 à 350 images du produit phare de la maison Guy qui pose aux quatre coins du monde. Japon, pont
dʼAvignon, désert saharien, Scandinavie, Colorado, Malaisie, le sirop des Lavaux est une star universelle.
La famille Guy nʼa rien à voir dans cette initiative qui relève simplement dʼun délire dʼétudiants. Originaires du Haut-Doubs, Sylvain, Kévin et Julien ont décidé un beau jour de partager leurs
photos. Le résultat a pris la forme dʼun groupe facebook lancé
en août 2012. “Comme on est amené à voyager pour nos études,
on prenait en photo nos bouteilles sur les lieux de stages”, explique
Julien qui suit une formation dʼingénieur comme ses deux autres
potes.
Le mouvement a pris de lʼampleur. 2 347 personnes suivent
aujourdʼhui “Pont Around the world” qui dispose dʼune google
map où sont piquetés tous les sites Pontifiés. “On programme
maintenant des publications qui permettent de découvrir de nouvelles photos chaque jour vers 18 h 30 au pic de consultation.” Le Pont à Europa-Park.
Le Pont à Miami.
Le Pont à Stockholm.
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
SOCIAL
37
Association
Familles Rurales au chevet des consommateurs
Les consommateurs pontissaliens ont désormais un lieu où
s’informer et envisager un éventuel recours dans le cadre d’un
litige. L’association Familles Rurales tient en effet une permanence
ouverte à tous deux fois par mois dans la capitale du Haut-Doubs.
“L
populaire : “Nous mettons à dis- un dépôt de garantie, la contesposition les informations de notre tation d’une facture ou encore
mouvement national avec par la non prise en charge d’un
exemple des conseils pour choi- sinistre par sa compagnie
sir son fournisseur en énergie d’assurance. Bref, la vie de tous
ou encore me rétracter en cas les jours avec ses petits tracas
d’achat par démarchage à domi- qui prennent vite des proporcile.” Mais parfois, il faut aller tions difficiles à vivre pour ceux
plus loin et envisager une action qui en sont victimes. D.A.
en justice. Là encore, l’association
est aux côtés des consommateurs :
“Nous
Marlène Amiotte-Petit est là
accompagnons les
pour encadrer
Informer et plaignants en rassemblant les pièces les bénévoles qui assureront
si besoin nécessaires à leur
les permanences.
défendre. dossier et disposons de l’appui de
nos spécialistes au
niveau fédéral”
poursuit Marlène
epuis quelques jours, la fédération nationale de Familles Rurales a un
Amiotte-Petit évonouveau président en la personne de Dominique Marmier. Âgé de 55 ans,
quant alors des
marié et père de quatre enfants, il a la particularité dʼêtre installé dans le
exemples comme
Haut-Doubs, à Frasne, où il est agriculteur. Dominique Marmier est engagé dans
le refus d’un propriétaire de rendre
le mouvement Familles Rurales depuis 1997. Il a été successivement président
La permanence a lieu le 1er jeudi et le 3ème mercredi du mois
de 9 h 30 à 12 heures, uniquement sur
rendez-vous. Local situé 11, rue Deschanet à Pontarlier.
Tél. : 03 81 88 76 84 - Courriel : [email protected]
D
Un président national venu du Haut-Doubs
de lʼassociation de son village, président de fédération départementale du Doubs
puis de la région Franche-Comté, et vice-président de la fédération nationale
depuis 2004. En prenant les rênes de cette institution, il reste néanmoins un
membre actif de son association locale. Dominique Marmier, nouveau président national de Familles Rurales.
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a fédération du
Doubs de notre association Familles
Rurales a fait de la
prévention des familles une priorité” explique Marlène Amiotte-Petit, salariée de la structure. “Nous souhaitions apporter
un service supplémentaire qui
s’adresse à nos adhérents comme au grand public, d’où cette
permanence à Pontarlier deux
fois par mois” ajoute-t-elle. Le
public y est accueilli par des
bénévoles formés et rompus aux
questions liées à la consommation. “Nous sommes tous des
consommateurs, à chaque instant et dans tous les domaines…
donc on peut tous avoir un jour
ou l’autre besoin de Familles
Rurales.”
Les permanences locales,
ouvertes à tous, visent d’abord
à informer, prévenir pour ne pas
avoir à guérir dirait la sagesse
38
ÉCONOMIE
INDUSTRIE
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
50 % de parts de marché
Schrader gonfle ses capacités de production
L’entreprise agrandit ses ateliers pour
répondre aux besoins du marché des valves
avec capteur de pression, rendues
obligatoires sur les véhicules vendus en
Europe à partir de novembre 2014.
industrie pontissalienne est toujours bel et
bien là même si elle ne
bénéficie pas toujours
de la même couverture médiatique que le travail frontalier ou
la dynamique commerciale. Certaines entreprises ont même le
vent en poupe à l’image de Schrader qui a réalisé 69 millions
d’euros de chiffre d’affaires en
2013. “On devrait encore progresser de 14 % cette année”, renchérit Jean-Michel Bolmont, président de Schrader France
Groupe. Un dirigeant ravi de
constater que le chiffre d’affaires
de mars dernier constitue le
record mensuel historique.
À l’origine de ces résultats, un
travail de fourmi engagé depuis
L’
1991 dans le développement du
système embarqué de contrôle
de pression T.P.M.S. “Schrader
est aujourd’hui le leader mondial avec 50 % de parts de marché en sachant qu’on fait aussi
de la sous-traitance pour Continental.” Au total, 120 millions
de valves sortent
chaque année des
ateliers pontis“Une
saliens. La protrentaine
duction est disd’embauches tribuée auprès de
2 200 clients étaprévue cette blis
dans 81 pays.
année.”
Comme
quoi
Pontarlier n’est
pas aussi enclavée que cela.
Les perspectives
Pour mieux répondre aux commandes de valves T.P.M.S.,
l’entreprise a aménagé plus de 400 m2 de surface
d’atelier supplémentaire.
de croissance s’appuient sur
l’évolution de la réglementation
européenne qui imposera à partir de novembre des valves avec
capteur de pression sur tous les
véhicules commercialisés sur le
vieux continent. Pour répondre
à cette demande, l’entreprise a
procédé à des travaux
d’extension. Soit plus de 400 m2
de surface d’atelier supplémentaires. “On a également investi
près de 3 millions d’euros dans
de nouveaux équipements qui
fonctionnent depuis janvier”,
apprécie Jean-Michel Bolmont,
satisfait d’avoir su convaincre
avec ses collaborateurs de
l’intérêt d’agrandir le site pontissalien. Une très bonne nouvelle pour l’avenir.
Ce développement confirme également le savoir-faire d’une maind’œuvre jugée très qualifiée, tra-
L’investissem
ent comprend aussi
de nouveaux
équipements
de pointe. De
quoi conforter l’avenir
du site pontissalien.
HAUTERIVE-LA-FRESSE
vailleuse, et respectueuse de
l’outil de travail. Schrader
emploie actuellement 418 salariés en C.D.I. et a recours à 93
intérimaires. “On a déjà recruté neuf personnes depuis janvier
et une trentaine d’embauches est
prévue cette année.” La force de
l’entreprise réside aussi dans le
développement de sa capacité
d’innovation. “On a renforcé le
département Recherche et Développement avec un nouveau
bureau d’études produits où travaille une vingtaine d’ingénieurs.”
Pour faciliter le recrutement de
cadres et techniciens bisontins,
une quinzaine de personnes,
l’entreprise a choisi de mettre
en place une navette de bus entre
Pontarlier et la capitale régionale. Un élément de confort qui
participe à l’attractivité du site. I
F.C.
Vente à domicile
Les froufrous de Sarah
Sarah Andrieux se lance dans la vente à domicile de vêtements et
d’accessoires chics et abordables. Un pari audacieux, en partant de rien.
vec
sa
formation
d’infirmière, elle aurait
pu trouver facilement un
emploi en France comme
en Suisse. Sauf que ce n’est pas
franchement sa vocation. “J’ai
exercé pendant six mois mais je
n’accrochais pas vraiment”,
explique Sarah Andrieux qui vivait
à l’époque près de Cognac. Son
compagnon ayant trouvé un emploi
frontalier, le jeune couple est venu
s’installer à Hauterive-la-Fresse.
“Après réflexion, j’ai choisi de suivre
l’exemple d’une amie en Charente qui faisait de la vente à domicile. Je faisais partie de sa clientèle. Aujourd’hui, j’inverse les rôles”,
poursuit celle qui s’est lancée dans
l’activité en février dernier en
optant pour le statut d’auto-entre-
A
preneur.
Suivant le concept bien rôdé de
la vente à domicile, elle se déplace chez ses clientes pour leur présenter des collections d’accessoires
et de vêtements
féminins originaux,
plutôt tendance et
Les
à des prix abortendances dables. “On se situe
du moment. dans le moyen de
gamme avec des
produits dont les
prix varient de 5 à
100 euros. L’idée
étant de se faire
plaisir avec des
articles introuvables
sur place et qu’on
découvre en petit
comité.”
La jeune vendeuse itinérante a
déjà mis sur pied une porte ouverte à destination des habitantes
de Hauterive. “Comme l’opération
a bien fonctionné, j’ai tenté de
renouveler l’expérience dans un
village voisin sans grand succès”,
poursuit Sarah Andrieux, un peu
déçue mais pas découragée pour
autant. Elle sait qu’elle a encore
besoin de convaincre et surtout
de se constituer un réseau sur
lequel elle pourra s’appuyer pour
assurer sa promotion.
Celles qui ne seraient pas intéressées par les réunions peuvent
toujours découvrir Les frou-frou
de Sarah sur Internet. Et plus si
affinités…
(sarahandrieux.wix.com/les-froufrous-desarah). I
Sarah Andrieux a également aménagé un petit show-room
chez elle à Hauterive-la-Fresse.
ÉCONOMIE
40 La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
PONTARLIER
Le débat est rouvert
Ouvrir ou non les commerces entre midi et deux ?
Le sujet fait figure de serpent de mer sur le Grand Pontarlier. Ouvrir entre midi et 14 heures, est-ce une bonne idée et
comment s’organiser ? La réponse est évidemment bien différente entre un commerçant du centre-ville, indépendant,
et un autre plus important dans la zone commerciale.
a majorité n’est pas prête à le faire au centreville même si beaucoup
ont néanmoins le sentiment qu’il faudrait à
nouveau essayer” explique Béatrice
Saillard, chargée de mission pour
l’association “Commerce Pontarlier
Centre”. L’expérience a en effet déjà
été tentée il y a quelques années, mais
“L
Au centreville,
les
commerçants
sont encore
réticents
à franchir
le pas.
Jean-Louis
Gagelin ouvre
déjà son
commerce le
samedi entre
12 heures et
14 heures et ce
sera bientôt
non-stop aussi
en semaine.
sans succès. La faute à un manque de
participants et au peu de temps laissé à l’expérience pour faire éventuellement ses preuves. “On ne peut pas
imposer ce choix, il doit être volontaire et s’inscrire dans la durée” poursuitelle, convaincue que, malgré
l’investissement personnel que cela
implique, une ouverture d’une majorité de commerces le samedi entre midi
et 14 heures porterait ses fruits. “En on allait autrefois à Besançon pour fais’appuyant sur une bonne campagne re ses courses. Aujourd’hui, c’est ici !”
de communication, les habitudes des Bien sûr, il le concède, le choix est plus
clients peuvent vite changer.” Un récent facile quand on peut compter sur un
sondage effectué auprès des commer- personnel important plutôt que quand
çants du centre exclut en tout cas cet- on tient seul une boutique. D’autant
te idée dans l’immédiat mais celle-ci que le retour sur investissement n’est
va faire son chemin d’ici quelques
pas immédiat. “C’est
mois… Commerce Pontarlier Centre
une
question
le souhaite.
“Inéluctable” d’attractivité générale
Lui ne se pose plus la question. Le
à laquelle le client doit
samedi à l’heure du déjeuner, ses portes lâche
s’habituer. Il faut plurestent ouvertes et il ne le regrette Jean-Louis
sieurs mois pour voir
pas. Jean-Louis Gagelin est le patron
le résultat.” Mais pour
Gagelin.
de l’Entrepôt du Bricolage, 43 salariés,
ce professionnel, la
situé aux Grands Planchants : “Pour
société de consommale samedi, c’est une évidence. Pontartion pousse à ces adaplier est devenu un centre économique
tations : “Le commeret commercial attractif où les gens vience, c’est le produit, le
nent souvent pour la journée comme
prix et la disponibili-
té. On n’a pas d’autre choix que de
suivre l’évolution des besoins et l’envie
de la clientèle française et suisse aussi, nos voisins étant habitués à faire
leurs courses durant ce créneau horaire.” Et il envisage même de pousser
encore plus loin son raisonnement en
ouvrant également entre midi et
14 heures la semaine : “Inéluctable”
lâche Jean-Louis Gagelin. “Aujourd’hui, les gens mangent plus rapidement qu’avant donc avant de reprendre
le travail, ils ont du temps devant eux
pour un achat de dépannage ou un
repérage d’un produit. Le chiffre
d’affaires ne sera pas forcément important mais nous serons là, présents, disponibles et ce sera peut-être l’élément
déclencheur pour d’autres achats ici.” I
D.A.
LA PAGE DU FRONTALIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
41
Christian JOUILLEROT
Toujours des besoins
www.christian.jouillerot.swisslife.fr
Quel avenir pour les
professionnels de soins frontaliers ?
Avec des salaires qui passent facilement du simple au double quand ce n’est pas au triple,
beaucoup vont encore tenter leur chance en Suisse. Point de conjoncture.
a Suisse manque encore de professionnels de
santé. Conséquence :
elle doit toujours en
recruter à l’extérieur
de ses frontières. “Sur les projections réalisées jusqu’en 2020,
on constate que la demande est
toujours supérieure aux prévisions de formation. La différence
est comblée par la main-d’œuvre
étrangère”, observe Marcel Widmer de l’observatoire suisse de
la santé.
Le solde migratoire chez les professionnels de santé a toujours
été positif de 2003 à 2012 tout
en connaissant également de
fortes fluctuations. Entre 2003
L
et 2005, ce solde a reculé de
+ 2 374 à + 916 personnes avant
d’augmenter continuellement
jusqu’en 2008 pour atteindre
+ 3 160 personnes. Depuis ce
record historique, la tendance
s’est stabilisée et varie entre
+ 1 453 et + 2 167.
Ces données globales masquent
de grandes différentes selon les
cantons et la distance des établissements de santé avec la
frontière française. Le système
de formation en suisse romande semble plus attractif. Le changement remonte à 2002 avec la
décision de former les infirmières
et les autres professions soignantes dans les Hautes Écoles
“90 % des
besoins en
infirmières
devraient être
comblés en
Suisse romande d’ici
l’automne”,
estime
Jacques
Chapuis,
directeur de la
Haute École
Spécialisée de
la Source
située
à Lausanne.
FLEURIER
de Santé. “Elles décrochent non un niveau de qualification supéplus des diplômes d’État mais rieur à celui d’aide-soignante.
des titres universitaires”, préci- Il est possible d’accéder à cette
se Jacques Chapuis le directeur filière à partir de 16 ans et de
de la H.E.S. la Source à Lau- poursuivre très loin sous résersanne. On entre dans le systè- ve d’obtenir maturité, bachelor,
me bachelor ou licence, master master.”
et doctorat. Ce qui laisse la pos- Les effectifs se sont envolés grâsibilité de pour- ce à cette nouvelle approche. De
suivre ses études 2002 à 2014, le nombre
Une pénurie à haut niveau. d’étudiants à la Haute École de
d’infirmières Dans le même la Source est passé de 250 à 700.
temps a été mise “En se référant aux chiffres de
spécialisées en place une for- l’observatoire, il faudrait former
mation
600 infirmières chaque année
d’Assistant(e) en pour être autonome en Suisse
Soins et Santé romande. Aujourd’hui, on est à
Communautaire. 80 % et nous prévoyons d’arriver
“Ce métier offre à 90 % à l’automne 2014”, poursuit Jacques Chapuis tout en
reconnaissant encore une pénurie d’infirmières spécialisées.
Les instrumentistes et les infirmières anesthésistes frontalières n’ont pas trop de souci à
se faire pour les années à venir.
Le facteur distance à la frontière entre aussi en ligne de
compte. La part des professionnels de santé frontaliers
varie de 10-12 % au Centre Hospitalier Universitaire de Lausanne à 24 % à l’hôpital neuchâtelois répartis sur sept
établissements. “On est donc
contraint de recruter sur France mais aussi en Belgique, au
Portugal. On peut toujours parler de pénurie notamment au
niveau des infirmières spécialisées. Ce n’est pas qu’une question de quotas de formation mais
d’attractivité. Les contraintes
qui pèsent sur les infirmières
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spécialisées en terme d’astreinte,
de stress ne semblent pas assez
bien compensées sur le plan salarial”, estime Alain Christinet,
directeur des ressources
humaines à l’hôpital de La
Chaux-de-Fonds.
Côté France, on évalue à 10 %
le nombre de jeunes infirmières
qui partent en Suisse à la sor-
tie de l’école. “Les besoins
d’infirmières en France comme
en Suisse sont moins critiques
qu’auparavant. C’est plus problématique au niveau des aidessoignantes et des puéricultrices
où l’on arrive plus à satisfaire
la demande”, constate Réjane
Simon, la directrice de l’I.F.S.I.
de Pontarlier. I
Horlogerie
L’école horlogère suisse a l’accent français
À Fleurier, 70 % des apprenants du Centre de formation horlogère sont Français.
La formation, aux alentours de 3 800 euros, ne semble pas rebuter ces hommes et
femmes qui n’aspirent qu’à une chose : décrocher un job de ce côté de la frontière.
orsque Cartier a décidé de créer place très souvent ses élèves dans les
une usine à Couvet, il y a eu plus grandes fabriques. Certains, pasun appel d’air de Français qui sés sur les établis du C.F.H., dirigent
souhaitaient se former.” Ce constat aujourd’hui des productions dans les
dressé par Jean-Hugues Walther, créa- grandes enseignes de la Vallée de Joux
teur du Centre de formation horlogè- ou du Val-de-Travers.
re basé à Fleurier dans le Val-de-Tra- Cela a semble-t-il motivé Virginie pour
vers est sans appel. Depuis quelques suivre les cours ici : “Je viens depuis
années, il surfe comme d’autres sur la Les Verrières-de-Joux et je commence
vague de la formation horlogère au ma formation de 170 heures” dit cette
point qu’il a réfléchi pour créer une Française. Idem pour Myriam, de La
école à La Cluse-et-Mijoux ou à Gran- Rivière-Drugeon : “J’ai connu l’école
d’Combe-Chateleu. Il s’est finalement par le bouche à oreille” dit-elle. Le resravisé sans totalement abandonner ponsable confirme : “Nous n’avons pas
l’idée.
besoin de faire de publiciEn Suisse, la concurrence dans ce
té” déclare M. Walther,
domaine n’est pas exacerbée. “Il y a “Par le
ancien horloger passé chez
bien une école de Genève qui veut venir
Blancpain et Rolex. Lui
bouche à qui se considère comme
ici, dans le Val-de-Travers, et une école à La Chaux-de-Fonds et au Locle” oreille.”
“un autodidacte” a créé son
détaille le formateur régulièrement
école après la crise horlointerpellé pour savoir s’il vend ou non
gère des années quatreson école. “Pour le moment, c’est non.
vingt-dix. “On envoyait
Si les gens viennent, c’est aussi à caun’importe qui en cours
se moi” dit-il sans prétention. Les autres
d’horlogerie et on mettait
institutions n’auraient visiblement pas
sur la touche des gens qui
le même réseau que le C.F.H. Si l’école
avaient pourtant des capane promet pas de jobs à la sortie, elle
cités avec leurs mains
“L
même s’ils avaient des difficultés. Je
voulais faire autre chose, permettre à
certaines personnes de se former.”
Dans son école, il y a des tests pour
rentrer. Ensuite, il faut débourser 4 450
C.H.F., soit environ 3 800 euros pour
170 heures. “Le prix ne semble pas
rebuter les élèves” explique le représentant. Son plus grand satisfecit : que
ses anciens protégés lui passent un
coup de fil pour donner des nouvelles
de leur avenir professionnel.
Avec 5,4 % de chômeurs dans le canton, le formateur estime qu’il y a - encore - des perspectives d’emploi malgré
une foire de Bâle “mi-figue, mi-raisin”
dit-il. Conscient que les frontaliers
choisissent l’horlogerie pour le salaire proposé (3 000 euros pour un débutant), il ne cache pas que la mentalité a évolué. Point positif : les frontaliers
consomment davantage en ville. Point
négatif : la réussite (financière) leur
monte à la tête. Jean-Hugues essaie
de développer cette culture suisse,
entre rigueur et humilité. Pas une mince affaire. I
E.Ch.
Myriam, Virginie et Sokmen sont Français mais apprennent l’horlogerie
au C.F.H. de Fleurier, en Suisse.
42
LA PAGE DU FRONTALIER
CONSOMMATION
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
Une franchise globale de 300 francs
Taxes douanières : des changements pour le vin et la viande
Les procédures de détaxes sur les denrées alimentaires, l’alcool et le
tabac évolueront à partir du 1er juillet. Des changements qui s’inscrivent
dans un souci de simplification et de protection économique.
auvaise nouvelle au
rayon boucherie du
Haut-Doubs où les
consommateurs
suisses n’hésitent pas à
s’approvisionner sachant que le
prix de la viande peut varier du
simple au triple en faveur des
étals français. La franchise applicable jusqu’au présent est de
500 grammes pour la viande
fraîche et de 3,5 kg si elle est
salée, séchée ou fumée. Cette
catégorie englobe aussi la
volaille, les saucisses et les autres
préparations.
Au 1er juillet, il n’y aura plus
qu’un seul groupe tarifaire “vian-
M
de et préparation de viande”
avec une limite fixée à 1 kg. Audelà, s’appliquera une taxe de
17 francs suisses par kg supplémentaire. Plusieurs raisons
expliquent ce tour de vis. “On a
constaté des abus de certains
bouchers qui profitaient de
l’ambiguïté de nos prescriptions.
Certains faisaient de la publicité pour faciliter l’achat de viande assaisonnée ou marinée. Pour
éviter cela, on crée un seul groupe tarifaire. Pourquoi 1 et non
pas 3 kg ? Les études montrent
qu’un citoyen suisse consomme
52 kg de viande par an, d’où le
choix de fixer la franchise à 1 kg
Les consommateurs
suisses ne
pourront plus
importer sans
taxes les gros
jambons
francscomtois.
VAL-DE-TRAVERS
par semaine. Le consommateur
se retrouve gagnant sur la viande fraîche et sera limité pour les
préparations”, indique JeanClaude Fleury, expert à
l’administration fédérale des
douanes.
Une autre famille de produits
a fait l’objet d’un vif débat : les
boissons alcoolisées. Le plafond
pour le vin, la bière et le cidre
est aujourd’hui établi à 2 litres
par jour et par personne. Audelà et jusqu’au 22ème litre, les
douanes suisses perçoivent 60
centimes par litre de vin. Cette taxe passe ensuite à trois
francs par litre. Pour la bière et
le cidre, le prélèvement est de
25 centimes à partir du troisième litre.
Le gouvernement fédéral estime que ce système s’avère assez
compliqué et peu protecteur
dans le sens où il ne dissuade
personne d’importer des quantités supplémentaires de vins.
Après de rudes négociations
entre les milieux viticoles et les
élus parlementaires, décision a
finalement été prise de fixer la
franchise à cinq litres. Une fois
cette limite franchie, le droit de
douane applicable sera de
2 francs par litre. La nouvelle
réglementation abaisse aussi à
15 % au lieu de 18 % le seuil des
alcools forts. Dans cette catégorie, la franchise reste à 1 litre
Les franchises quantitatives applicables au 1er juillet 2014
Marchandises
Franchises
quantitatives par
personne et par jour
Droits de douane
pour les quantités
excédentaires en
francs
Viande et préparations de viande, à l'exception du
gibier
au total 1 kg
17.- par kg
Beurre et crème
au total 1 kg / l
16.- par kg / l
Huiles, graisses et margarine pour l'alimentation
humaine
au total 5 kg / l
2.- par kg / l
5 l et
2.- par l
1l
(uniquement pour les
personnes âgées d'au
moins 17 ans)
15.- par l
250 pièces ou
250 grammes ou
0.25 par pièce
0.10 par g
Boissons alcooliques:
d'une teneur alcoolique n'excédant pas 18 %
vol.
d'une teneur alcoolique excédant 18 % vol.
Tabacs manufacturés:
cigarettes / cigares
autres tabacs manufacturés
un assortiment proportionnel de ces produits
(uniquement pour les
personnes âgées d'au
moins 17 ans)
par personne mais la taxe sera
unifiée à 15 francs par litre supplémentaire.
En Suisse, le tourisme d’achat
de marchandises à l’étranger
s’élève à 9 milliards de francs
suisses. “Le phénomène ne cesse de progresser depuis 2011,
année qui correspond à la chute de l’euro face à la monnaie
suisse. Certains habitants
n’hésitent pas à faire une à deux
heures de voiture pour faire leurs
courses en France notamment”,
poursuit Jean-Michel Fleury.
Une simplification des procédures s’imposait pour permettre
in fine au voyageur de déclarer
lui-même ses marchandises
avant de passer la frontière. Cette détaxe pourra se faire via un
smartphone, une tablette ou un
ordinateur. “On a obtenu les crédits pour mettre en place une
application informatique”, déclare l’expert sans préciser quand
le dispositif sera opérationnel.
La réactualisation des franchises
quantitatives relève forcément
d’arbitrages entre les consommateurs, les producteurs et les
instances politiques. “C’est le
fameux compromis helvétique.”
Dernier élément et non des
moindres, la franchise globale
de 300 francs suisses de marchandises au-dessus de laquelle il faut s’acquitter de la T.V.A.
englobera aussi le tabac et
l’alcool. Sortez vos calculettes. I
F.C.
Votation
Pro et anti-éoliens souffleront le chaud… ou le froid
La population du canton de Neuchâtel se prononce
sur la politique d’installations d’éoliennes dans le Val-deTravers lors d’une votation le 18 mai. Elles feront face
pour certaines d’entre elles aux crêtes du Haut-Doubs.
e peuple a voté contre le Les villages soutiennent donc le contrenucléaire… mais certains projet éolien des autorités cantonales
voudraient appuyer sur le et refusent l’initiative “Avenir des
bouton et avoir la lumiè- Crêtes : au peuple de décider !” C’est
re sans se soucier de savoir comment “une étape décisive vers l’autonomie
elle est produite.” Selon Laurent Pia- énergétique de la région” disent les
get, président de la commune La Côte- élus.
aux-Fées située dans le Val-de-Tra- Chez nous en France, les éoliennes
vers, choisir les éoliennes est une seront visibles depuis les hauteurs du
question de bon sens. Cela ne semble Chauffaud ou du Grand Taureau, non
pas l’avis de tout le monde en Suisse loin de Pontarlier. Pour l’heure, aucuvoisine où le sujet fait débat notam- ne discussion avec les autorités franment dans le canton de Neuchâtel.
çaises n’a été engagée. Si elles devaient
Le 18 mai, la population est en effet être construites, les éoliennes ne verappelée à se prononcer sur la création raient pas le jour avant cinq voire six
ou non de parcs éoliens. Si l’initiative
ans. “Il faut que
“Avenir des Crêtes, au peuple de décil’implantation soit souder” est votée, ce sera un sérieux coup 59
mise à enquête, cela prend
de frein dans le développement de éoliennes
du temps” explique un
l’éolien dans le canton. “Le sujet est
conseiller communal qui
seraient
sensible, admet le représentant de cetrapporte que le Val-dete commune de 469 habitants. Je ne construites. Travers valorise (déjà)
sais pas si une majorité de personnes
l’eau de l’Areuse, utilisont pour ou sont contre” dit-il.
sée depuis des décennies,
Les communes du Val-de-Travers (Fleule soleil via les installarier, Les Verrières, La Côte-aux-Fées)
tions thermiques et phofont actuellement du lobby “pour”
tovoltaïques, le bois des
l’installation d’éoliennes. Des panneaux
forêts pour alimenter les
“Pour l’éolien” ont été posés sur la rouchauffages à distance ou
te entre Fleurier et Couvet par un comiencore les déchets orgaté de soutien.
niques transformés en
“L
Sur la route de Couvet, des messages appellent à voter “pour” les éoliennes.
chauffage et en électricité. “Je pense
que les personnes préfèrent avoir des
éoliennes qui sont économiquement rentables que des centrales nucléaires à
proximité de leur habitation” conclut
le président de La Côte-aux-Fées.
Réponse le 18 mai.
Si les Neuchâtelois adoptent l’initiative,
le Conseil d’État devra établir une pla-
nification globale des projets éoliens loi définirait les sites et fixerait le
et autres constructions similaires. Cet- nombre maximal d’éoliennes.
te obligation serait inscrite dans la L’installation de parcs qui pourraient
Constitution, et chaque nouveau pro- totaliser jusqu’à 59 éoliennes produijet serait soumis au peuple. Quant au rait annuellement 200 millions de kilocontre-projet, il entend inscrire deux watts/heure : cette valeur représente
principes dans la Constitution : 20 % des besoins énergétiques totaux
l’implantation d’éoliennes serait auto- du canton, et 70 % de la consommarisée sur cinq sites au maximum, la tion des ménages. I
InFORMATIOnS MAI 2014
Assurance chômage :
Les partenaires sociaux se sont accordés pour mettre en
place une nouvelle convention chômage qui entrera en
vigueur au 1er juillet 2014.
Les changements majeurs sont les suivants :
Création de la notion de droits rechargeables. Ainsi il
sera possible de bénéficier de ses anciens droits non utilisés
si une nouvelle inscription à l’assurance chômage se produit
après une courte reprise d’activité.
Simplification du mécanisme de l’activité réduite.
Il permet de cumuler un travail à temps partiel avec ces
allocations chômage. Les conditions d’application assez
complexes de ce mécanisme vont disparaitre.
Le taux du salaire de référence pour le montant des
indemnités va passer de 57.4 % à 57 %.
Dans le cadre du mécanisme de maintien des droits, la
condition de l'âge va évoluer progressivement de 61 ans à 62
ans pour prétendre à cette disposition
Le délai de carence va s’allonger, allant jusqu’à 6 mois en
cas d’indemnité de départ supra légale.
Les salariés de plus de 65 ans devront désormais cotiser
à l’assurance chômage.
Fiscalité :
Valérie Pagnot, Juriste
Jours fériés :
Taux de change : 0.82 euros
Montant de la déduction de l’assurance frontalière :
2397 euros
Frais kilométriques : vous pouvez défiscaliser jusqu’à
80 km par jour sans justificatifs.
Au-delà de 80 km il faut justifier d’une situation
particulière (ex : activité du conjoint à proximité du lieu
de résidence).
Frais de nourriture : 4.55 euros par jour si vous ne
disposez pas d’un restaurant d’entreprise.
Les déclarations papier doivent être déposées
au plus tard le 20 Mai à 12h.
Les jours fériés légaux, au nombre de neuf au maximum,
sont assimilés à des dimanches. Quatre jours fériés sont
communs à tous les cantons: le 1er janvier, l'Ascension,
Noël et le 1er août.
Les travailleurs payés au mois ou à la semaine reçoivent
leur salaire sans changement en cas de jour férié.
Je vous invite à vous rendre sur le site internet du canton
dans lequel vous travaillez pour prendre connaissance de
la liste des jours fériés.
Pour plus des précisions, nos adhérents peuvent
se rendre dans nos bureaux pour se faire
accompagner.
Bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers
: 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex
Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org
AnnéE 2014
Siège Social
Je soussigné(e)
Adresse
né(e) le
Mail
Tél.
désire adhérer à l’association de l’Amicale des Frontaliers afin d’obtenir la qualité de membre actif. Je joins un chèque de 50 Euros à l’ordre de
l’Amicale des Frontaliers. (Faire précéder de la mention «Lu et Approuvé»).
Le
Signature
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Agenda
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
SOLIDARITÉ - DON DE MOELLE OSSEUSE
Un sourire
pour Manu
La grande famille du sport se mobilisera le 9 juin au stade Paul-Robbe
pour une belle journée de convivialité au service du don de moelle
osseuse, en souvenir de Manu Claret. Entretien avec Yvan Michaud, son
compagnon, et Florence Baverel qui préside la Sapaudia Franché-Comté.
a Presse Pontissalienne : Quelques mots
sur les origines de la Sapaudia et ses
objectifs ?
Yvan Michaud : Cette association a vu le
jour il y a une dizaine d’années en Savoie.
Elle rassemble des familles touchées
par la maladie et qui souhaitent sensibiliser les gens au don de moelle osseuse en s’appuyant sur le milieu du ski.
La Sapaudia s’est d’abord développée
en Savoie autour de la Monoïkos. Il s’agit
d’une randonnée cycliste entre Albertville et Monaco, soit un parcours de
460 km. Les participants sont encadrés
par des champions. Le peloton qui rassemble environ 150 coureurs est accueilli
par le prince Rainier à Monaco. Pour la
petite histoire, c’est Sylvain Guillaume
qui préside actuellement l’association.
Ce qui explique en partie pourquoi elle
a profité de la Transjurassienne pour
communiquer. Depuis 2010, une trentaine de participants court sous les couleurs de la Sapaudia. Tout le groupe
porte un kilt. C’est une bonne manière
de se faire remarquer vis-à-vis du public
et des médias.
L
se est souvent utilisée pour traiter des
maladies cancéreuses comme la leucémie. Le prélèvement s’effectue par prise de sang. L’examen dure environ
2 heures. La grande difficulté, c’est de
trouver des donneurs compatibles puisqu’en dehors de l’entourage familial, on
a une chance sur 1 million de trouver
l’oiseau rare. Mais dans ce cas, c’est une
vie sauvée. La Sapaudia ne cherche pas
des fonds mais seulement à enrichir le
fichier des donneurs potentiels. Il s’avère
nécessaire de développer le dispositif
vis-à-vis des pouvoirs
publics et d’accorder aus“Manu n’a si plus de moyens à
l’Établissement français
pas eu
du sang.
cette
chance.”
L.P.P. : Manque-t-on à ce point de donneurs en
France ?
Florence Baverel : 220 000 personnes sont
inscrites actuellement sur la liste des
donneurs gérée par l’Établissement
français du sang. En Allemagne, ils sont
4 millions. Le don de moelle osseuse
répond à des critères assez restrictifs.
Il faut être en bonne santé physique,
avoir moins de 50 ans. La moelle osseu-
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
L.P.P. : Comment le Haut-Doubs
s’est retrouvé dans ce mouvement ?
Y.M. : Dans un souci
d’entraide et de solidarité. Manu était encore en
vie quand on a préparé la
première rencontre. On
faisait déjà partie de
l’association. Après son
décès, chacun tenait à
maintenir l’événement
rebaptisé “Un sourire pour
Manu”. L’an denier, on a
réuni 3 500 personnes
dont 180 candidats au don
de moelle, ce qui représente 50 % des inscriptions annuelles.
L.P.P. : On prend les mêmes et on recommence donc ?
F.B. : Tout à fait. La manifestation se
tiendra au stade Paul-Robbe à partir
de 11 heures le lundi 9 juin (lundi de
Pentecôte). Gérard Vives, l’animateur
de TF1 sera parmi nous. On aura aussi la chance d’accueillir deux animateurs bien connus dans le milieu nordique, à savoir Alexandre Pasteur
d’Eurosport et Thierry Champenois
qu’on retrouve sur toutes les courses
du Haut-Doubs.
L.P.P. : Avec quels champions ?
Y.M. :
Pour éviter toute désillusion, on peut
dire que la grande famille du ski français sera présente avec des champions
en alpin et en nordique qui se prêteront au jeu des dédicaces. Il y aura également des sportifs qui ont participé
aux jeux handisports de Sotchi.
L.P.P. : Quelques mots sur le programme ?
F.B. : Le public aura à sa disposition deux
stades de biathlon pour s’initier ou se
perfectionner. Un repas sur réservation
est servi à midi avec un snack pour ceux
qui préféreraient la restauration rapide. Le temps fort de l’après-midi, c’est
le tournoi amical de football avec les
personnalités et des volontaires issus
du public. On trouvera différents stands
dont celui de la Sapaudia où il sera possible de s’inscrire sur le fichier des donneurs. On propose à nouveau la tom-
bola géante avec des lots donnés par les
champions : skis, combinaisons… Cette journée pleine de surprises s’achèvera
vers 18 heures avec le vin d’honneur
offert par la municipalité de Pontarlier.
Y.M. : On rendra aussi un petit hommage à Manu. C’est une raison supplémentaire de s’engager dans ce challenge. On en profite pour remercier ceux
qui nous soutiennent : élus, clubs et tous
les autres partenaires.
dé de créer en octobre dernier une antenne de la Sapaudia en Franche-Comté.
C’est une association à part entière présidée par Florence Baverel et qui compte parmi ses membres d’autres championnes et champions du nordique :
Anne Briand, Corinne Niogret, Christelle Gros, Fabrice Guy, Gille Marguet…
Le mouvement se propage aussi dans
d’autres massifs comme les Pyrénées,
les Hautes-Alpes.
L.P.P. : Le Haut-Doubs semble donc prêt à adop- L.P.P. : En dehors de la Transjurassienne, participez-vous à d’autres manifestations ?
ter la cause défendue par la Sapaudia ?
Y.M. : Effectivement. Encouragé par cet F.B. : On est présent sur d’autres renélan de générosité, on a finalement déci- dez-vous sportifs comme les coupes du
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Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
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Musique
La musique n’a pas de frontière
Dans l’esprit de la coopération entre villes jumelées, les orchestres symphoniques de Pontarlier et
Villingen-Schwenningen ont décidé de s’unir afin de ne plus former qu’un seul ensemble et de
donner un spectacle de grande qualité. Après une représentation en Allemagne le 4 mai, le concert
est programme le dimanche 18 mai à 16 heures à l’Espace Pourny de Pontarlier. Cet orchestre
“européen” regroupera des musiciens amateurs et professionnels qui feront partager leur passion
de la musique. Le chef pontissalien Pierre Tréfeil dirigera les œuvres allemandes tandis que son
homologue d’Outre-Rhin dirigera les œuvres françaises.
Concert orchestres symphoniques - Dimanche 18 mai à 16 heures
Espace Pourny - Pontarlier
Exposition
“Empreintes”, un mélange de cultures
Toujours dans le cadre de l’année des jumelages, la médiathèque municipale de Pontarlier met en
avant les témoignages de familles d’origine étrangère, leurs cultures et leurs histoires, grâce à
l’exposition de l’artiste franc-comtoise Céline Boyer. Pour cette exposition, cette artiste de 36 ans a invité
trente personnes de nationalités ou d’origines différentes afin de partager leurs souvenirs et leur
ressenti. Elles nous livrent aujourd’hui un témoignage sur leurs ancêtres, leurs racines et leur culture.
Pour chaque témoignage recueilli par l’artiste a été réalisé un grand cliché de plusieurs dizaines
de dizaines de centimètres où est photographiée une paume de main sur laquelle est incrustée la
carte du lieu d’origine de la personne ou de sa famille. À côté, en quelques lignes, est expliquée
l’histoire de cette vie ou de cette famille.
Exposition “Empreintes” - Jusqu’au 27 mai de 14 heures à 18 heures (sauf le lundi)
Chapelle des Annonciades à Pontarlier - Renseignements au 03 81 38 81 37
Randonnée
À la découverte de nos fruitières
Yvan Michaud et la “Flo” Baverel s’impliquent à fond
dans la Sapaudia Franche-Comté qui organise le 9 juin prochain
la journée “Un sourire pour Manu”.
Monde de combiné ou de biathlon. On personnes succombent chaque jour directenait un stand à la journée “Sport et can- tement ou indirectement de la leucémie.
Chacun peut être touché, d’où l’importance
cer” organisée récemment à Besançon.
de poursuivre le combat. On joue sur l’effet
L.P.P. : Yvan Michaud, on vous sent très serein et de masse pour obtenir quelques résultats.
motivé malgré la disparition de votre compagne. Les greffes aboutissent souvent à la rémisY.M. : Les mentalités ont beaucoup évolué sion totale de la maladie. Manu n’a pas
autour de ces maladies autrefois taboues. eu cette chance, mais cela vaut le coup de
Personne n’est à l’abri de ces tragédies se mobiliser pour que d’autres en bénéfiqui du jour au lendemain bouleversent le cient. I
bonheur d’une famille. Aujourd’hui, 10
Propos recueillis par T.C.
La Randonnée des Fruitières à comté du
plateau de Frasne et du val du Drugeon est
une randonnée familiale à la découverte du
terroir : 10 villages, 5 fruitières à comté, une
variété de paysages… Des hommes et un
territoire vous invitent à la découverte avec
cette randonnée familiale, accessible à tous,
alliant découverte du patrimoine naturel et
dégustation des produits du terroir, et le comté
en premier lieu. L’esprit de la randonnée allie
découverte des villages et dégustation de comté
à chaque fruitière, en présence des producteurs
locaux. Les parcours sont prévus pour tous les
goûts (tous les parcours partent de Courvières
et y reviennent) : 3 parcours V.T.T. de 25, 45 et
65 km, 3 parcours pédestres de 6, 12 et 20 km
et 1 parcours équestre de 18 km. L’accueil, les
inscriptions et les arrivées se font au Centre
d’accueil à Courvières. Les départs
s’échelonnent de 9 heures à 11 heures.
11ème Randonnée des Fruitières à Comté - 18 mai à Courvières
Renseignements au 03 81 49 88 84
Edgar Faure
Secrets d’État, secrets de famille
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
1 an (12 numéros) = 27,50€
au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit
2 ans (24 numéros) = 52,50€
au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits
Nom .......................................................................................................
Prénom ..................................................................................................
N°/Rue ..................................................................................................
Code ......................... Ville .......................................................................
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En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont
communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter.
Rodolphe Oppenheimer-Faure est le petit-fils d’Edgar Faure, l’élu qui a marqué l’histoire politique
pontissalienne, franc-comtoise et nationale. Il consacre aujourd’hui un ouvrage à ce grand-père
qui a côtoyé les plus grands de ce monde, l’homme qui treize fois avait été ministre, deux fois
président du Conseil, député, sénateur, académicien qui considérait avec affection ce petit-fils
aujourd’hui élu en région parisienne.
Ce petit-fils se souvient d’innombrables détails de la vie du grand homme qu’il a noté et conservé
avec application. Il nous présente dans ce livre riche et passionnant un Edgar Faure surprenant,
plus intime aussi avec certains épisodes vécus à l’intérieur de la cellule familiale qui éclaire la
personnalité de l’élu d’une façon nouvelle. Il y a eu beaucoup de livres sur Edgar Faure mais
aucun n’a été écrit comme celui-ci avec la tendresse et la lucidité d’un membre de la famille.
Secrets d’État, secrets de famille - Rodolphe Oppenheimer
Faure et Luc Corlouer - 320 pages - 19 euros
Concert
La Nuit du piano
Les Amis de l’orchestre Symphonique de Pontarlier organisent pour la quatrième fois la Nuit du
Piano le 31 mai. L’occasion d’entendre à l’auditorium Pierre Martin des pianistes virtuoses de la
Haute École de Musique de Neuchâtel dans des pièces variées du grand répertoire. Le public
découvrira aussi en première partie de jeunes pianistes du conservatoire de Pontarlier qui vivront
là une première expérience scénique dans des conditions de récital. Entrée libre.
4ème Nuit du Piano - Auditorium Pierre Martin - 2, place Cretin - Pontarlier
46
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014
PONTARLIER
“En Vadrouille”,
version féministe
Bourse d’échange le 24 mai
La Belle Époque en goguette
Après avoir rongé son frein
à l’abri du sel pendant tout
l’hiver, l’association auto-moto
La Belle Époque se sent
pousser des ailes en ce
printemps ensoleillé, promesse
d’escapades hautes en couleur.
a Belle Époque a pris un petit coup
de jeune avec l’arrivée de nouveaux
adhérents très motivés à l’idée de
s’investir dans cette association qui
compte aujourd’hui 76 adhérents. La bleusaille a pris en charge par exemple l’organisation d’une bourse d’échanges qui
se tiendra le 24 mai toute la journée au
Grand Cours. Au menu : plaques publicitaires, absinthe et pièces détachées automobiles. Les adhérents viendront bien
sûr présenter quelques
perles de leur collection.
Cet enthousiasme se véri“Cet
fie au niveau du calenautomne, on drier des sorties qui n’a
partira une
jamais été aussi étoffé.
Pas un week-end qui ne
semaine
fasse pas l’objet d’une
en Corse.”
virée proche ou lointaine,
le plus souvent en France
et parfois chez nos amis
suisses. Plusieurs rendezvous ont déjà fait le plein
à l’image du rallye de l’absinthe le 18 mai qui
rassemblera une quarantaine de véhicules
embarqués sur l’itinéraire
À chaque
sortie, sa
plaquette
souvenir.
Alphonse, Christiane prennent
la pose avec
Yves Maradan
en premier plan
devant sa
Panhard PL17
de 1963.
L
touristique entre Pontarlier et le Val-deTravers. À Pâques, Yves Lombardot et ses
acolytes ont mis le cap sur le vignoble
bourguignon riche de multiples visites
dont le château de Savigny, l’abbaye de
Cîteaux et une petite croisière sur la Saône
le lundi de Pâques.
La convivialité est de mise lors de ces
escapades placées sous le signe de la décontraction. “On respecte trois principes de
bases quand on organise une sortie. D’abord
éviter les grands axes, ensuite établir un
itinéraire axé sur la découverte des régions
traversées”, explique Alphonse qui a pris
en charge avec sa Margot adorée le rallye de la Pentecôte en partance vers l’Auvergne, l’Ardèche, la Drôme provençale.
Les parcours et les visites associées sont
bien sûr soigneusement préparés à l’avance. Ils font souvent l’objet de reconnaissance. “J’ai visité 16 hôtels pour n’en
retenir que deux”, poursuit Alphonse, très
consciencieux. On retrouve une douzaine
d’équipages en moyenne à chaque sortie.
Le cortège ne passe pas inaperçu. “On est
souvent reçu par les municipalités.”
La saison débute traditionnellement en
mars avec le souper dansant entre
adhérents qui marque le réveil printanier
de La Belle Époque. La formule des grandes
sorties sur plusieurs jours connaît un succès grandissant. La Belle Époque reçoit
aussi des clubs voisins du Jura et de Suisse
tout comme elle leur rend visite en alternance. “Cet automne, on partira une
semaine en Corse avec un club neuchâtelois.”
Parmi les dates à retenir, le 27 juillet s’annonce historique en République du
Saugeais. I
Bourse d’échange
Samedi 24 mai
Le Grand Cours à Pontarlier
“Cʼ
Féministe déclarée, la vadrouilleuse Sylvie Debras a
consacré l’édition 2014 de son magazine “En
Vadrouille” à la cause des femmes. Avec 25 balades
inédites sur les traces de nos glorieuses aînées.
est certainement le
numéro qui me tient
le plus à cœur depuis
le premier” sourit Sylvie Debras,
créatrice et auteure (avec un
“e” ?…) du magazine “En
Vadrouille” dont le douzième numéro vient de sortir. Ce numéro 12
consacré aux femmes qui ont
compté dans la région va “à la
rencontre de ma vie privée de
féministe depuis bientôt 40 ans
et à ma vie publique de journaliste” explique-t-elle. Lʼautre prétexte tout trouvé, cʼétait le 70ème
anniversaire du droit de vote accordé aux femmes en France.
Sylvie Debras nʼa donc eu aucun
mal à trouver une quarantaine de
femmes remarquables, qui ont
marqué lʼhistoire de la région. Mais
pour remarquables quʼelles soient,
elles nʼen sont pas pour autant
toutes restées célèbres. “Elles
sont restées dans lʼombre confirme la vadrouilleuse. Leurs archives
ont disparu, pire, leurs traits ont
été noircis. Si une femme a du
caractère, il est mauvais. Volontaire, elle est autoritaire. Cultivée,
elle est pédante. Courageuse,
cʼest une inconsciente !” résumet-elle.
Alors foin des clichés et Sylvie
Debras sʼest attelée à la tâche de
nous les faire connaître ces
femmes, en trouvant, pour chacune dʼelles, une balade inédite
qui colle à un lieu auquel chacune est attachée.Ainsi, on marche
sur les traces dʼÉmilie Mottet,
dévouée aux blessés de la guerre, à Belfort, de Lucy Peugeot à
Valentigney (cʼest à elle que les
ouvriers de chez Peugeot doivent
dʼavoir vu leurs journées de travail passer de 12 à 10 heures quotidiennes), de Colette à Besançon, de Marie Phisalix à
Mouthier-Hautepierre, de Denise
Lorach à Beure ou encore dʼAnne De Xainctonge à Dole, une
femme qui a créé tant dʼécoles
pour filles. Au total, 25 balades
richement illustrées et commentées. I
En Vadrouille - 6,90 euros - En vente chez
tous les marchands de journaux et librairies
..................
Traditions, voyage, sérénité et
merveilles seront les maîtres
mots de cette 88e édition.
Votre programme
er juin
24
16-24
mai -1mai
2009
2014
Besançon
Besançon - Micropolis
Micropolis
..................
Invité d’Honneur
Vietnam
Photo Davhvc
Spectacle traditionnel
> Le village vietnamien
et son artisanat zen
> Des animations hautes en couleur
guidées en pousse-pousse
> Notre restaurant aux saveurs de
l’invité d’honneur
> La présence exceptionnelle de
vos célébrités préférées !
> Le pôle médias, nouveau né
à découvrir
> Les traditionnels « week-end »
agricoles avec les chiens,
la basse-cour, les vaches,
les moutons et les chevaux ;
> Et bien d’autres animations
à venir…
par le Théâtre National vietnamien
Flashez-moi !
Infos sur
et www.foire-comtoise.com
LABELLISÉE
UNE ORGANISATION
LE PORTRAIT
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014 47
Le président d’Apach’Évasion
Cédric Siron : sportivement partagé
Ce professeur de sport
s’investit depuis une dizaine
d’années pour permettre
aux publics handicapés de
découvrir et pratiquer les
sports de pleine nature.
Un pionnier prêt à renverser
des montagnes.
L
a vie en tandem mène à tout,
y compris au sport partagé.
La preuve. En jeunes mariés sportifs, Cédric Siron et
son épouse ont opté pour un
voyage de noces original en effectuant
un périple de 3 600 km en tandem. Comme
l’utilisation de cet engin déclinait au fur
et à mesure de l’agrandissement du cercle familial, son propriétaire s’est proposé d’accompagner des déficients visuels.
On est en 2004 et c’est là que débute une
formidable et courageuse aventure. Elle
aboutira trois ans plus tard à la création
de l’association Apach’Évasion. “On
souhaitait avant tout développer une
approche pleine nature dans une
dynamique loisir et non pas compétition.
Avec la volonté de rassembler tous les
handicaps.” Un peu à contresens du parcours de Cédric Siron.
Originaire de Villers-le-Lac, il s’est d’abord
illustré en ski alpin avant de passer son
monitorat et de s’orienter vers le professorat de sport. Fidèle à son HautDoubs, il jonglera entre les mutations
pendant une dizaine d’années avant de
revenir au bercail. Déjà une preuve de
ténacité. L’homme a du caractère et un
mental à toute épreuve. Deux qualités
indispensables pour défendre les causes qui lui tiennent à cœur.
Apach’Évasion, c’est aujourd’hui une
affaire qui tourne. L’association fonctionne sur trois piliers : accompagnement, formation et éducation-sensiblisation des jeunes. Elle a pu acquérir un
parc matériel adapté important en ski
alpin, randonnée, V.T.T. Le tout financé
pour l’essentiel grâce aux dons multiples.
Habilitée à former son personnel encadrant, la structure compte aujourd’hui
une cinquantaine de guides et accompagne 250 à 300 personnes par an. Le
gros de l’activité hivernal se déroule sur
les pistes de Métabief. “Nos prestations
sont payantes même si l’on s’adresse à
un public handicapé. On ne veut pas
tomber dans l’assistanat. L’argent est de
toute façon réinvesti dans le matériel qui
coûte très cher.” Avec cette méthode,
Apach’Évasion s’affranchit des subventions et gagne en autonomie. Elle dispose même d’un salarié. “On s’entend très
bien avec la station et la mairie de Métabief. On déplore seulement l’absence de
structures d’hébergement en capacité d’accueillir des groupes de handicapés. Mais
on ne perd pas espoir”, poursuit Cédric
Siron.
La suite du programme s’oriente vers
une diversification des publics en s’adressant aux personnes touchées par la maladie ou en perte de mobilité liée par exemple au vieillissement. Apach’Évasion,
son président y tient, repose aussi sur
un bel esprit de groupe entre des personnes passionnées, pleines d’humilité
vis-à-vis du handicap. “Il ne faut jamais
oublier qu’on est d’abord là pour faire
plaisir aux personnes handicapées.” Cédric
Siron tenait beaucoup à tenter une expérience à vocation pédagogique entre des
élèves valides et non valides. Surtout en
sachant qu’il pouvait s’appuyer sur une
association disposant des ressources
Avec
Apach’Évasion,
Cédric Siron a
développé un
concept
d’accompagnement de public
handicapé très
structuré et
autonome dans
son
fonctionnement.
Bio express
Cédric Siron
36 ans, marié, 3
enfants
Professeur de sport,
moniteur de ski alpin
Président de
l’association
Apach’Évasion
Responsable de la
section sport partagé
au collège Malraux
à Pontarlier
humaines et matérielles adéquates.
À force de dossiers et de conviction, il est
parvenu à ouvrir en 2011 une section
“sport partagé” au collège Malraux où il
travaille par ailleurs. “Le principe consiste à former des collégiens en 4ème et 3ème
pour qu’ils puissent encadrer des élèves
scolarisés en classe spécialisée et des jeunes
placés à l’Institut Médico-éducatif de Pontarlier. On leur apprend ainsi à piloter
des engins type tandem, joëlette, fauteuilski… L’activité “sport partagé” les mobilise
une demi-journée par semaine. Quand ils
sont au point, ils participent à des manifestations sportives avec des enfants handicapés. C’est un vrai exercice de responsabilisation. Le sport partagé permet aussi
à des enfants en difficulté d’être dans l’excellence scolaire. Certains passent du statut
de cancres à celui de guides performants
avec de vraies valeurs humaines.”
Le projet a reçu le prix grand lauréat
national du concours “Fait nous rêver”
organisé par l’U.N.S.S. et l’Éducation
Nationale. “Cette reconnaissance a permis d’asseoir le projet sur le plan logistique. Le collège Malraux est le seul à avoir
une section sport partagé associant valides
et non-valides. Notre démarche a fait aussi évoluer les choses au niveau de l’U.N.S.S.
qui a ouvert ses portes au public handicapé. J’aimerais que les compétences acquises par ces collégiens soient validées par
un diplôme.”
La démarche a fait des petits. Deux autres
sections ont ouvert au lycée des Augustins
et au collège Laroue à Frasne. Elles sont
gérées par des professeurs de sport également impliqués dans Apach’Évasion. I
F.C.
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