Amandine Pauriol - Universidad Metropolitana de Caracas
Download
Report
Transcript Amandine Pauriol - Universidad Metropolitana de Caracas
Amandine Pauriol
[email protected]
0058 4 1681 75 0 81
Universidad metropolitana,
Caracas
Un Carnaval créole : l'Isolé soleil de Daniel Maximin
Resumen
L'Isolé soleil1 est le premier volet d'une trilogie romanesque, il paraît en 1981,
signé par le poète guadeloupéen Daniel Maximin.
Cette œuvre que l'on peut dire fragmentaire, qui rompt souvent avec la linéarité
discursive et semble vouloir recréer des formes de l'oralité, montre aussi un grand recours
à l'intertextualité. Elle se présente comme une fresque sociale, intime et historique des îles
Antillaises de l'époque coloniale jusqu'à la période contemporaine.
De mon point de vue elle peut être une bonne ambassadrice de la littérature
antillaise mais aussi, de ses rapports avec d'autres littératures et cultures qui, à la fois
proches et lointaines, lui sont intimement liées : celles de l'Amérique latine, de la France,
de l'Afrique.
Le roman s´ouvre aux alentours de la Révolution haïtienne et des révoltes qui lui
ont succédé en Martinique et Guadeloupe (fin du XVIIIe siècle) et s´achève avec la
période contemporaine. Il existe une traduction en espagnol du début du roman, qui
retrace les révoltes contre l´esclavage dans la Caraïbe : El cuaderno de Jonathan aux
éditions Casa de las Americas2. Je veux me pencher sur un autre moment du roman, qui
correspond à une autre période historique, et qui s´articule autour d´un thème social et
1
2
Daniel Maximin, L'Isolé soleil, Seuil « Points », 1981. Œuvre par la suite notée IS.
Daniel Maximin, El cuaderno de Jonathan, Casa “Pasamanos”, traducción de Lourdes Arencibia
Rodriguez, Cuba, 2002 : La conmoción política y social que vivió Francia por mas de cien años –final del
reinado de Luis XVI, Revolución Francesa, Napoleón Bonaparte, Luis Felipe y la República – va a marcar
profundamente el destino de sus colonias en el Caribe. La Revolución de Haití y las correspondientes
revueltas en Martinica y Guadalupe dejarán en claro el carácter reaccionario y esclavista de la metrópoli.
Si la Revolución Francesa ignoró los reclamos de los negros –esclavos, cimarrones y libertos-, el proprio
Napoleón envió a sus generales Leclerc y Richepanse a aplastar con un baño de sangre los levantamientos
en las Antillas.
culturel commun à l´ensemble de la Caraïbe, celle des Iles comme de la Caraïbe
continentale : le thème du Carnaval.
I)
Le Carnaval de 1943, moment historique et populaire
II)
Les grands penseurs créoles dans le texte
III)
Une écriture du déguisement : dialogisme, intertextualité.
I ) Le Carnaval de 1943, un moment historique et populaire
Le temps du récit est le 21 juin 1945, jour de « Libération des Antilles ». De
nombreux jeunes passent par Sainte-Lucie ou la Dominique, rejoignent la France libre.
Louis-Gabriel, jeune dissident est sur le point de s'enfuir. Ce passage est le moment du
roman où des indices sont donnés, qui se rapportent à la réalité historique de la révolte
de 1943 qui a servi à l'écriture de ces passages : elle a bien eu lieu, mais au cours d'un
3
match de football et pas au cours du Carnaval . Le choix du carnaval est donc bien
réfléchi, et pas seulement pour introduire un élément folklorique fort au sein du roman.
Il permet d'ores et déjà de brouiller les cartes et donc d'élargir de nombreux possibles histoires, récits, vécus- peut-être davantage qu'en dépeignant une manifestation
sportive. Entre réalité historique et fiction d'une part. Entre littérature et monde réel
d'autre part ; par exemple, le texte inclut aussi l'insertion de récits entiers, des contes
créoles rapportés par Lafcadio Hearn, et bien d'autres référentes intertextuelles et
interculturelles.
L'Isolé soleil se veut résolument ancrée dans la réalité historique, et ce notamment
3
Match en Basse Terre entre les jeunes du pays et l'armée d'occupation pétainiste. Grâce à un penalty
gagnent les Martiniquais : les cris de victoire dans la liesse générale ont tôt fait de se transformer.. « Et pour
finir le dernier mort avant la victoire après ce match de football gagné contre les fusiliers-marins grâce au
génie du goal et poursuivi en manifestation populaire de révolte et de joie : Vive le goal, vive le goal, vive de
Gaulle, vive de Gaulle... » (IS, p.241)
grâce à l'utilisation de figures réelles comme nous allons le voir, et notamment celle de
Frantz Fanon, psychologue et intellectuel martiniquais qui s'est engagé du côté du
peuple algérien lors de la Guerre d'Algérie et qui a ensuite été un grand constructeur
panafricaniste au moment des Indépendances.
« Qu'ils ramassent leurs morts, qu'ils les éventrent et les promènent sur des
camions découverts à travers les faubourgs de la ville... Qu'ils hurlent aux
gens : « Voyez l'œuvre des colonialistes. » Ils n'en feront rien. Ils voteront des
motions symboliques et recommenceront à crever de misère. Au fond, cette
flambée de colère rassure les colonialistes. Il s'agit d'un simple défoulement,
un peu comme certains rêves érotiques. On fait l'amour avec une ombre. On
souille son lit. Mais le lendemain, tout rentre dans l'ordre. On y pense plus. »
Frantz Fanon (après les graves évènements pendant lesquels les CRS tuèrent
plusieurs manifestants à Fort-de-France)4
II) Les grands penseurs créoles dans le texte
Le discours intellectuel est très présent dans l'Isolé soleil : d'innombrables sources
sont citées, que l'on peut regrouper selon les catégories de héros historiques des Antilles
(discours de et sur Louis Delgrès, Toussaint Louverture, Victor Schoelcher), penseurs de
la Négritude (Léon-Gontran Damas, Suzanne et Aimé Césaire), intellectuels (Frantz
Fanon, Leo Frobénius). Le fait marquant n'est toutefois pas tant la simple présence de ces
figures historiques, que leur réinvestissement dans la trame du récit. L'Isolé soleil est le
lieu du débat, plusieurs fois le récit se suspend pour accueillir un épisode de discussion
entre les personnages : ce sont les espaces du textes où précisément sont exposées et
remises en question chacune des sources que l'on vient de citer. Ainsi Césaire et Fanon,
qui sont les auteurs le plus souvent réinvestis par Daniel Maximin, sont fréquemment
cités sans que cette admiration soit éclipsée par une idolâtrie aveugle. Le rôle rassurant
car essentiellement universitaire des écrivains de la Négritude, et leur subordination au
4
Cité dans l'Isolé Soleil, page 270. La révolte de 1943 est terminée, on est revenu par les lettres au temps du
discours. La jeune Marie-Gabriel cependant a assisté la veille à une agression qui s'est changée en une violente émeute. Le
message est relativement simple : après l'occupation, après la colonisation, tout reste à faire et à défaire. Et les mots de
Fanon ont toujours leur poids.
surréalisme parisien sont critiqués dans plusieurs passages tout comme certaines tournures
du médecin psychiatre martiniquais5.
Les héros historiques des Antilles et certains intellectuels deviennent des
personnages à part entière du roman :
Louis Delgrès (1766-1812)6
Toussaint Louverture (1746-1803)
Victor Schoelcher (1804-1893)
Frantz Fanon (1925-1961), Peaux noires masques blancs
Paul Niger (1915-1962)
Justin Catayée (1916-1962)
Stokely Carmichael (1941 –1998)
Leo Frobenius (1873-1938)7
… Tout comme de nombreuses revues font partie prenante de l'intrigue, et d'un collage qui
donne une nouvelle dimension à la lecture d'un texte de fiction : c'est de cas de Tropiques
(dès 1941), revue fondée par Aimé Césaire, René Ménil, Etienne Léro8, Suzanne Césaire,
abondamment cités dans le roman, et Georges Gratiant, Lucie Thésé et Aristide Maugée.9
Ou encore de l'Etudiant noir (1er septembre 1934 : numéro unique), par Léopold Sédar
Senghor, Aimé Césaire et Léon Gontran Damas.
5
6
7
8
9
L'expression « métier de français » que l'on trouve dans la longue citation de Fanon faite page 241 de
l'Isolé soleil : « Nous refusons de nous considérer comme « à coté », nous sommes en plein dans le drame
français. Quand des hommes non pas fondamentalement mauvais, mais mystifiés, ont envahi la France
pour l'asservir, mon métier de Français m'indiqua que ma place n'était pas à côté, mais au cœur du
problème »
Maximin cite des vers, peu connus, du guerrier : « Les pieds dans le ravin, les yeux dans le nuage / La
salve d'avenir noircira nos visages / Les Nègres colibris au cœur de Caliban / Sèmeront le pollen au
ventre du volcan » (IS page 185). Caliban rappelle le monstre de Césaire (Une Tempête) comme celui de
Shakespeare dont il est la réécriture.
Seul auteur dans cette catégorie contre lequel se dresse le romancier : « ce que nous appelions « le couplet
de Frobénius » »(citation d'un passage de l'ethnologue allemand, qui se termine avec l'interjection
« Civilisés, jusqu'à la moelle des os ! ») : IS, page 123. Leo Viktor Frobenius inspire aussi Yambo
Ouologuem, qui fait évoluer dans le Devoir de violence son personnage l'ethnologue Fritz Shrobenius.
Auquel est attribué une citation du manifeste « Légitime défense » (1932) du mouvement communiste en
Martinique (écrit par Thélus Léro, Étienne Léro, Jules-Marcel Monnerot, Auguste Thésée, Michel Pilotin,
Maurice-Sabas Quitman et Pierre Yoyotte) : IS, page 118
Est cité l'avis de censure de la revue, ainsi que la réponse des auteurs (IS page. 240)
Plus largement toute une série de textes historiques sont réinvestis, pour inscrire le
roman dans un contexte historique et politique bien défini, un contexte dont la fiction se
nourrit mais aussi qu'elle peut à sa guise utiliser en transformer. On parle donc du Code
Noir (1685), de la lettre du marquis de Fénelon (gouverneur de la Martinique) à son
Ministre en avril 176410, de fameuses citations de Bonaparte au colonel Vincent (1801)11,
de la dernière lettre de Louis Delgrès, le 9 mai 1802, « «à l'univers entier le dernier cri de
l'innocence et du désespoir»12, de déclarations de Toussaint Louverture13, ou encore de
déclarations du Parlement anglais à propos du Slavery Abolition Act (1833), le Décret
d'abolition de l'esclavage (27 avril 1848), etc.
Les personnages du roman ont pleinement partie liée avec des biographies réelles.
Par ailleurs tous les documents réinvestis sont clairement départagés entre modèles et
contre-modèles, et la plupart du temps ils sont aussi objets de critique. On trouve dans la
première partie du roman une succession de citations à vocation raciste : en fait, Maximin
agit exactement comme le fait Aimé Césaire lorsqu'il choisit pour son Discours sur le
colonialisme
de mettre en évidence certaines déclarations des plus virulentes et
choquantes, sur l'esclavage notamment, qui collées dans le récit sont des vecteurs
d'émotions : dégoût et stupéfaction.
III) Une écriture du déguisement : dialogisme, intertextualité.
Gérard Genette voit l'intertextualité comme « la présence effective d'un texte dans
10
11
12
13
Cité par Henry Delinde, Education et instruction en Martinique, 1635-1830, L'Harmattan, 2006, p.135
« Je ne laisserai jamais une épaulette sur l'épaule d'un Nègre ». à propos de Toussaint Louverture. Cité par
le général Vincent, Observations, Paris, 1814. cité par François Lebouteux Les tambours de l'an X:
chronique d'un exil haïtien, l'Harmattan, 2004, p294
Citée par Robert et Marianne Cornevin in La France et les Français outre-mer: de la première croisade à
la fin du Second Empire, Tallandier, 1990
Citée par Cyril Lionel Robert James, Pierre Naville in Les Jacobins noirs: Toussaint Louverture et la
révolution de Saint-Domingue, Gallimard, 1949 (éditions Caribéennes, 1984)
un autre », relation de coprésence qui concerne trois formes : la citation, l'allusion, le
plagiat14. L'intertextualité n'est pas qu'un outil poétique, elle marque aussi un rapport du
texte à l'auteur et du texte au lecteur, en plus des relations des œuvres entre elles. Un trait
fondamental est que lorsque Julia Kristeva forge le terme en 1969, c'est notamment pour
rendre en français le concept bakhtinien de dialogisme : ce faisant elle rend d'emblée la
notion malléable. L'intertextualité peut être un outil, un dialogue, jusqu'à une conception
plus globale de la littérature. Par les références qu'il accueille le texte s'insère non
seulement dans d'autres textes, dans une bibliothèque, dans le monde. Les emprunts
sortent chaque texte du champ ou du système littéraire dans lequel il semble s'illustrer au
premier abord. L'écriture outrepasse les frontières, devenues perméables, des lettres
africaines ou antillaises ; elle élargit chaque fois son cercle référentiel et fait appel aux
littératures de l'exil et aux littérature françaises, européennes, mondiales.
Une originalité du roman de Maximin est qu'il intègre de fortes références
musicales15. Il met la musique (surtout d'Amérique Latine et des Etats-Unis) sur le même
plan que d'autres emprunts : contes créoles, ouvrages historiques, poèmes surréalistes...
La musique a ainsi un rôle prépondérant dans l'œuvre de Maximin, tant dans l'intrigue
que dans l'interculturalité. La volonté est manifeste de rattacher les Antilles, dont la
géographie comme l'histoire sont largement au centre de la trame, au continent Nord et
Sud-américain autant qu'à l'Europe ou, dans une moindre mesure, à l'Afrique.
14
15
Gérard Genette, Palimpsestes, la littérature au second degré, Seuil, 1982, page 14.
Angustia, Alberto Beltran (boléro, Saint Domingue)
Célia Cruz et la Sonora Matancera (guajira, sans doute Linda Guajira, Cuba)
Steel Band de Trinidad (calypso, Trinidad)
Plazos Traicioneros, Willie Colon (Porto-Rico, États-Unis) et Celia Cruz
Romances de Bienvenido Granda (Cuba)
Body and Soul, par Coleman Hawkins (1939, jazz, États-Unis)
The Man I Love, Coleman Hawkins
Machito (Francisco Raúl Gutiérrez Grillo, Cuba)
Arsenio Rodríguez (Cuba)
Moon Light, Duke Ellington (jazz, États-Unis)
Espérame en el cielo, Malhia (Cuba)
Por dos caminos, Oscar (Cuba)
Charlie Parker (jazz, États-Unis). Avec Machito : Lament for Conga et Afro-Cubop
Hommage to Africa, Sunny Murray (jazz, États-Unis)
Erika, Art Ensemble of Chicago (jazz, États-Unis)
Conclusion : Objectifs de ce travail
La richesse de l'Isolé soleil permet d'évoquer cette fresque de l'Histoire des Antilles
françaises, sans éliminer ce qui peut paraître l'essentiel : l'intimité des évènements vécus
du côté des protagonistes de cette Histoire. Mais la fiction peut aussi être le point de
départ de la découverte d'indices plus généraux, car communs à de nombreuses œuvres
antillaises voire de la littérature francophone dans une large partie :
le plurilinguisme (écriture en français mais présence forte du créole, et parfois
quelques paroles de chanson en anglais, espagnol...)
le mélange des genres (musique, poèmes surréalistes, textes juridiques, contes
créoles, théâtre, journaux intimes...)
l'intertextualité (œuvres européennes, antillaises, passées, contemporaines,
fictives...)
la prise en compte du politique, et de la violence
la volonté de parler d'ici mais de mener un discours à vocation mondiale.
On peut donc imaginer utiliser ce type d'œuvres pour aborder certaines notions en
commun avec la littératures vénézuélienne, ou avec la littérature d'Amérique du Sud dans
son ensemble : par exemple l'influence du réalisme merveilleux de Jacques-Stephen
Alexis ou Gabriel Garcia Marquez.
BIBLIOGRAPHIE
poèmes et romans
Léon-Gontran Damas, Pigments, Présence Africaine 1972 (1937)
Édouard Glissant, La Lézarde, Seuil, 1995 (1958)
Lafcadio
Hearn,
Trois
fois
bel
conte,
1939
(http://classiques.uqac.ca/classiques/hearn_lafcadio/trois_fois_bel_conte/trois
_fois_bel_conte.html)
Daniel Maximin, L’Isolé soleil, Points Seuil 2001 (1981)
Daniel Maximin, L'Invention des désirades, Présence Africaine, 2000
Yambo Ouologuem, Lettre à la France nègre », Le Serpent à Plumes, « Motifs »,
2003 (1969)
Sony Rupaire Cette igname brisée qu'est ma terre natale / Gran parad ti kou
baton, poèmes en français et en créole. Éditions Caribéennes, 1982 (1971)
essais
Aimé Césaire, Discours sur le colonialisme, Présence Africaine, 2004 (1950)
Alice Cherki, Frantz Fanon – Portrait, le Seuil, 2000
Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, Seuil « Points » Essais, 1971 (1952)
Frantz Fanon, Les Damnés de la terre, La Decouverte, 2003 (1961)
Édouard Glissant, Le discours antillais, Gallimard « Folio Essais », 1997
Édouard Glissant, Traité du Tout-Monde, Poétique IV, Gallimard « NRF », 1997
théorie littéraire et ouvrages généraux
Mikhaïl Bakhtine, Esthétique et théorie du roman (traduit du russe par Daria
Olivier), Gallimard « Tel » 1978 (1975)
Mikhaïl Bakhtine, L'œuvre de François Rabelais et la culture populaire au
Moyen Age et sous la Renaissance, traduit du russe par Andrée Robel,
Gallimard « Tel », 1970
Christiane Chaulet-Achour, La Trilogie caribéenne de Daniel Maximin : analyse
et contrepoint, Karthala, 2000
Antoine Compagnon, La seconde main ou le travail de la citation, Seuil, 1979
Nora-Alexandra Kazi-Tani, Roman africain de langue française au carrefour de
l'écrit et de l'oral (Afrique Noire et Maghreb), l'Harmattan, 1995
Abdelfattah Kilito, L'auteur et ses doubles, essai sur la culture arabe classique,
Paris, Seuil, 1985
Julia Kristeva, Sémiotikè, Recherches pour une sémanalyse, Seuil, 1969
Bernard Mouralis, « Un carrefour d'écritures : le Devoir de violence de Yambo
Ouologuem » in L’Illusion de l'altérité, études de littérature africaine,
Honoré Champion, 2007
Lambert-Félix Prudent, L'Émergence d'une littérature créole aux Antilles et en
Guyane, Présence Africaine, 1982
Tiphaine Samoyault, L'Intertextualité. Mémoire de la littérature. Armand Colin,
2005 (2001)
Philippe Sollers, L'écriture et l'expérience des limites, Seuil « Points », 1968
Tzvetan Todorov, Mikhaïl Bakhtine – Le principe dialogique, suivi des Ecrits du
Cercle de Bakhtine. Le Seuil, Poétiques, 1981