Revue de presse « Défense » Date : 2 juin 2014

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Transcript Revue de presse « Défense » Date : 2 juin 2014

Revue de presse « Défense »
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Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :
http://www.union-ihedn.org/
Date : 2 juin 2014
Le 2 juin 1953, Elisabeth II est couronnée reine d’Angleterre.
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions :


53% des Français contre une baisse des crédits de la défense
Dissuasion nucléaire : pourquoi l'essai d'un missile M51 s'est terminé par
un échec
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :


Le roi d’Espagne Juan Carlos abdique pour impulser le « renouveau »
L’émir du Koweït à Téhéran, mais Zarif n’ira pas à Djeddah

Défense antimissile : l’Occident réduit sa coopération avec la Russie
(Moscou)
3) Armements - Industries - Économie :




Armement : le Qatar s’intéresse à des frégates de défense antiaérienne de
DCNS
La Suède pacifiste, grande exportatrice d’armement
.
Russie empêcher la mainmise étrangère sur les entreprises d’armement
Pourquoi la Chine commence à se méfier d’IBM
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :




Afghanistan : transfert d’autorité du contingent jordanien
Les militaires échangent pour mieux transmettre
La flottille 11F reçoit le Rafale M 40
Premier ravitaillement en vol de l’E-3F Awacs sur un KDC-10
5) Zones de conflits :




Thaïlande: des manifestations sporadiques paralysent Bangkok
Cameroun: libération d'otages et succès militaire contre Boko Haram
NIGERIA. Plus de 40 morts dans l'explosion d'une bombe dans un stade
Contre Boko Haram le rempart des milices
6) Renseignements et menaces :




Sabordage(s)
Le ministre des AE du Yémen : Al-Qaïda menace tout le Moyen-Orient
Crise ukrainienne : un deuxième navire français en mer Noire
Syrie : les oubliés de Kessab
7) Sécurité intérieure :

Musée juif de Bruxelles : la prison, creuset du djihad
8) Énergie environnement climat :




Premier vol de l’avion solaire Solar Impulse 2
Repère : Kurdistan irakien, une odeur de pétrole
Projet South Stream : l’UE fait le lien avec la situation en Ukraine
(Algérie) Exploitation des gaz de schiste : les Américains proposent leur
savoir-faire
9) Géopolitique de la culture :


Mehdi Nemmouche de la délinquance au djihad
La malbouffe : un poison bien efficace

Pourquoi la NSA aspire chaque jour des millions de photos de visages sur
le web
Windows 8.1 a le vent en poupe mais Windows 7 garde la tête
Droit à l’oubli : entre casse-tête et inquiétudes pour Google
Nokia met de l’intelligence (artificielle) dans ses cartes avec Desti
Huawei propulse le Wifi à 10 Gbit/s
Géopolitique de l’information :
10)




11) Jour après Jour : le 2 juin
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :



Subs Divide : Tale of two companies
China Calls Japan, US Comments on Disputed Areas ‘Provocative’
Israel Limits Security Cooperation with Russia
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
*****
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : 53%
des Français contre une baisse des
crédits de la défense
Source, journal ou site Internet : le Point
Date 30 mai 2014
Auteurs : AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur
De moins en moins de Français se disent opposés à une baisse du budget de la défense,
malgré les tensions sur la scène internationale.
Des soldats français en intervention au Mali en janvier
2013. Richard Nelson / Sipa
Une majorité de 53 % des Français - taux nettement en baisse en un an - se disent opposés à
une baisse du budget de la défense, contre 47 % d'un avis inverse, selon un sondage Ifop pour
le site Atlantico publié vendredi. Les personnes interrogées ont été conviées à choisir entre
deux affirmations : "Compte tenu de l'instabilité de la situation internationale, le budget de la
défense ne doit pas diminuer dans les prochaines années" ou bien "compte tenu de la situation
des finances publiques, le budget de la défense doit diminuer dans les prochaines années".
Elles sont 53 % à choisir la première option, soit 14 points de moins qu'en juillet 2013. 47 %
font le second choix (elles n'étaient que 32 % il y a un an). 68 % considèrent que les efforts
demandés aux armées ont été "très" ou "assez" importants. 32 % pensent le contraire. Les
sondés plébiscitent (88 %) l'affirmation selon laquelle les pays européens doivent mettre
davantage en commun leurs moyens de défense. Ils sont 78 % à approuver la nécessité d'une
défense française indépendante, notamment vis-à-vis des États-Unis, et celle d'un maintien
des commandes de matériel militaire (78 % aussi). Manuel Valls a garanti le 23 mai la
préservation de la loi de programmation militaire 2014-2019, après des mises en garde du
ministre, et de la hiérarchie, de la Défense contre d'éventuelles coupes budgétaires. Étude
réalisée par Internet du 26 au 28 mai auprès d'un échantillon de 1 001 personnes, représentatif
de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).
THEME 1 - 2 : Dissuasion
nucléaire : pourquoi l'essai
d'un missile M51 s'est terminé par un échec
Source, journal ou site Internet : la Tribune
Date : 2 juin 2014
Auteur : Michel Cabirol
Adressé par Jean-Claude Tourneur
La direction générale de l'armement pointe des insuffisances graves dans la maîtrise de la
qualité des industriels de la filière missile balistique pour expliquer l'échec de l'essai du M51
en mai 2013. Au-delà, les réductions d'effectifs et de budgets pourraient être très
préjudiciables à cette filière de très haute technologie.
On en sait un peu plus sur les raisons de l'échec de l'essai d'un missile M51 le 5 mai 2013 à
partir du sous-marin Le Vigilant. Ce tir avait pour objectif de qualifier le couple formé par le
M51 et ce sous-marin nucléaire lanceur d'engin (SNLE). Ce missile a connu "un
fonctionnement erratique dès son lancement avant de se mettre en auto-sûreté et de se
détruire après une trentaine de secondes de vol", a précisé le Délégué général pour
l'armement, Laurent Collet-Billon, lors d'une audition à l'Assemblée nationale début mai. Un
échec bien évidemment classé secret défense et qui est resté longtemps une affaire lavée dans
la famille de la dissuasion française. Laurent Collet-Billon a bien voulu donner quelques
explications à cet échec lors cette audition : "Une commission d'enquête a recherché les
causes de cette défaillance. L'intégralité des événements techniques enregistrés a été analysée
par les experts les plus chevronnés de la DGA qui avaient à leur disposition la totalité des
plans concernés. Nous estimons que la reconstitution opérée est fiable et permet d'apporter
des mesures correctives efficaces. Elle a également mis en évidence des lacunes dans les
plans qualité des industriels. Nous y remédierons, même si un nouveau dispositif est difficile à
mettre en place compte tenu de la faible cadence de production des missiles".
Les industriels dans le collimateur
Un échec que la DGA impute clairement aux industriels de la filière en général, et à Airbus
Space Systems, en particulier. Cet échec a donc provoqué le départ de quelques responsables
du progamme M51 au sein d'Airbus Space Systems, selon nos informations. Seul point de
satisfaction dans cette défaillance : "au moins avons-nous pu constater que le dispositif de
sauvegarde, sinon le missile, a bien fonctionné", a souligné le Délégué général. "La
réappropriation des capacités d'ingénierie des systèmes complexes est en effet l'une des
préoccupations de la DGA", a souligné Laurent Collet-Billon. Après l'échec du sixième tir
expérimental du missile M51, la DGA a demandé "aux services concernés d'Airbus Defence
& Space des efforts accrus tant en matière d'ingénierie qu'en maîtrise de la qualité et de leurs
sous-traitants. Ces faiblesses, que nos propres services « qualité » ont constatées, doivent
impérativement être corrigées". Pour sa part, le nouveau chef d'état-major des armées, le
général Pierre de Villiers, a relativisé cet échec en rappelant que "nous avons connu cinq
succès et un échec - certes regrettable". Il estime donc que la crédibilité du missile, et donc
de notre dissuasion nucléaire, n'est aucunement remise en question".
Des mesures correctives
Le patron des activités missiles balistiques au sein d'Airbus Defence and Space (ADS), Alain
Charmeau, a rappelé lors d'une audition à l'Assemblée nationale mi-avril, que ADS
avait "dégagé les ressources humaines nécessaires pour analyser très rapidement l'origine
technique de l'échec du précédent essai, sans conséquences sur notre contribution à la
posture de dissuasion ou à l'activité spatiale". Il a également rappelé la mise en service
opérationnel du missile M51 et l'embarquement du premier lot de missiles sur le SNLE Le
Terrible en 2010 "en respectant précisément les performances, le calendrier et les coûts
prévus contractuellement". Le rôle de la DGA, a-t-il expliqué, est "de vérifier que les maîtres
d'œuvre n'imposent pas aux:PME des contrats qui les étrangleraient, notamment
financièrement. Nous donnons aux maîtres d'œuvre une visibilité à l'horizon 2030 et au-delà ;
nous voulons qu'ils procèdent de la même manière, dans une parfaite transparence, avec les
entreprises sous-traitantes". Et de faire un tableau inquiétant de la situation sur la filière
industrielle de la dissuasion, qui comprend plus de 450 industriels français, dont 140
fournisseurs directs et 40 maîtres d'œuvre de sous-systèmes, dont 25 % d'entre eux sont des
PME ou TPE.: "S'agissant de la maîtrise de l'ingénierie système, je me rends compte que,
DGA exceptée, peu nombreux sont ceux qui maîtrisent la technique du missile balistique ; ce
n'est pas sans poser problème. Les enquêteurs chevronnés qui ont analysé les causes de
l'échec du tir d'essai de mai 2013 appellent à des efforts, à la fois dans le management et dans
l'attention portée aux outils d'ingénierie système. Seule l'ingénierie système - et ses outils
informatiques associés - nous permettront de gérer la complexité des interfaces et des
évolutions successive des équipements, et d'assurer la démonstration de la sûreté nucléaire.
La question intéresse le domaine civil, le fabricant du M51 étant aussi le constructeur des
fusées Ariane".
Quelles explications à ce défaut de qualité ?
Peut-être faut-il chercher ce défaut de qualité dans la baisse continue du budget de la défense
de ces dernières années. Pour tenir compte des perspectives économiques générales de la
défense, Airbus Defence & Space a réalisé "des efforts importants pour réduire les coûts tout
en améliorant en permanence la qualité de ses travaux", a expliqué Alain Charmeau. Mais
avec moins peut-on toujours faire plus ? Pas sûr. "Airbus adapte fortement son outil industriel
pour accompagner la baisse des crédits de développement tout en préservant au mieux les
compétences clés", a-t-il souligné. Et d'avouer que "le seuil critique du maintien des
compétences est aujourd'hui atteint". Ainsi, "un travail conséquent a été mené avec la DGA
au cours des deux dernières années pour permettre d'atteindre dans les prochaines années
une baisse des coûts de 30 % pour le MCO (maintien en condition opérationnelle) du système
d'arme, une baisse de plus de 20 % étant déjà acquise jusqu'en 2016, a-t-il précisé. Ce travail
de réduction des coûts a aussi été réalisé sur les activités de production des missiles". En
outre, le patron d'Airbus Group, Tom Enders, demande quant à lui des réductions de coûts
(pour atteindre les fameux 10 % d'EBIT) qui passent sur les trois prochaines années par "15 %
de réductions des effectifs" de l'activité lanceurs et missiles balistiques qui intervient après
une réduction de plus de la moitié de ses effectifs depuis une dizaine d'années. "Il s'agit d'une
conséquence directe de la politique de réduction de coûts que nous menons pour améliorer
notre compétitivité, notamment face aux lanceurs américains, ainsi que de la diminution des
budgets de défense", a fait remarquer Alain Charmeau.
Où en est le programme M51 ?
Le Vigilant a repris ses patrouilles opérationnelles dès l'été 2013. Et selon le PDG de DCNS,
Patrick Boissier, la modernisation du Vigilant a été terminée en juillet 2013. "Nous avons
achevé en juillet 2013 une opération majeure et complexe pour la modernisation du Vigilant,
avec l'adaptation du sous-marin au nouveau missile M51 et la mise en place un nouveau
système de gestion de combat. C'est maintenant au tour du Triomphant de connaître la même
IPER adaptation", a-t-il expliqué aux députés de la commission de la défense mi-avril. Le
prochain tir d'essai du M51 devrait intervenir d'ici à la fin de l'année. "Le prochain tir de M51
est prévu dans moins d'un an", a avancé mi-avril Alain Charmeau. Les coûts associés à cet
événement ont été financés par un étalement de programme. Et le patron d'Airbus Space
Systems, François Auque, avait rappelé lors d'une conférence de presse mi-mai que "le
calendrier de lancement du prochain missile est inchangé donc ça veut bien dire que le sujet
a été traité". Sous-entendu, les problèmes du M51 ont été corrigés. Sur le plan
opérationnel, "après Le Vigilant qui a repris ses patrouilles opérationnelles à l'été 2013, le
SNLE Le Triomphant est en cours d'adaptation à Brest et reprendra ses patrouilles en 2016,
au moment de la mise en service opérationnelle du M51.2. Le SNLE Le Téméraire sera
adapté au M51 dans la période 2016-2018", a pécisé le chef d'état-major des armées. Ce que
confirme Alain Charmeau. "Il est prévu prochainement la livraison du troisième et dernier lot
de missiles M51 et la mise en service d'une nouvelle version du M51 (le M51.2) afin de
pouvoir équiper le missile des nouvelles têtes nucléaires TNO", a-t-il précisé.
Et après ?
Selon le général de Villers, le missile M51.3, "qui vise à maintenir les capacités de notre
composante océanique face aux défenses antimissiles les plus sévères, devra entrer en service
au milieu de la prochaine décennie lorsque le M51.1 arrivera en fin de vie". C'est un dossier
important pour Airbus Defence and Space. "Le sujet le plus lourd pour l'ensemble de la
division, c'est la prise de commandes sur le M51.3, le contrat de développement du M51.3 qui
là aussi est sur un calendrier qui est respecté pour le moment", a confirmé François Auque.
Sur la base de ces engagements financiers définis avec la DGA et après une longue phase de
conception initiale qui "a permis de mettre en œuvre les approches plus récentes en matière
de « design to cost », le développement de version M51.3 va ainsi pouvoir débuter cette année
avec toutefois une montée en puissance étalée", a précisé Alain Charmeau. Cette nouvelle
version du M51, qui concerne l'étage supérieur du missile et les moyens sols associés a pour
but, d'une part, de traiter les obsolescences et, d'autre part, de répondre à l'échéance des dix
prochaines années aux évolutions des besoins opérationnels : adaptation du système aux
nouvelles charges utiles, précision et souplesse d'emploi en portée et pénétration.
Notification du M51.3 imminente
Selon Alain Charmeau, "le M51.3 devrait être notifié rapidement et assurera pour notre
bureau d'études des charges réparties sur les dix prochaines années". Un développement
comporte schématiquement deux phases, la première concernant la conception initiale par des
ingénieurs système travaillant sur la simulation et les spécifications du système et du soussystème. Elle est achevée pour le M51.3. Une seconde phase plus concrète est consacrée à la
définition détaillée, le dessin des pièces, les prototypes, les essais, l'intervention des
équipementiers. Airus Defence & Space se trouvera dans cette phase "à partir de 2016 pour le
M51.3", a-t-il affirmé À plus long terme, "les travaux concernant le SNLE de troisième
génération ont démarré, et des avant-projets sont esquissés par l'industrie, en étroite
coordination avec l'EMA, la DGA et le CEA. D'ores et déjà, des choix ont été faits par le
président de la République : ce SNLE embarquera à sa mise en service prévue au début des
années 2030 le missile M51.3", a expliqué le général de Villiers.
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE
DE LA DEFENSE - OTAN :
roi d’Espagne Juan Carlos abdique
pour impulser le « renouveau »
THEME 2 - 1 : Le
Source, journal ou site Internet : le nouvel Observateur
Date : 2 juin 2014
Auteur : avec AFP
Adressé par André Dulou
Après près de 40 ans de règne, Juan Carlos, 76 ans, cède sa place à son fils, le prince Felipe.
Le roi Juan Carlos, en janvier 2014 (J.J.GUILLEN
/ POOL / AFP)
Le roi espagnol Juan Carlos, âgé de 76 ans a décidé d'abdiquer. Le Premier ministre Mariano
Rajoy a annoncé officiellement lundi 2 juin au matin que le souverain cédait sa place à son
fils, le prince Felipe. Le roi d'Espagne Juan Carlos a confirmé dans un message télévisé qu'il
abdiquait en faveur de son fils, le prince Felipe, afin d'impulser le "renouveau" de la
monarchie, après l'annonce surprise faite en début de matinée par le gouvernement. Évoquant
la soif "en nous d'un élan de renouveau, de dépassement, de correction des erreurs", le
monarque, âgé de 76 ans, a déclaré que son fils, "a la maturité, la préparation et le sens de la
responsabilité nécessaires pour prendre avec toutes les garanties la tête de l'Etat et ouvrir une
nouvelle étape d'espoir où seront alliées l'expérience acquise et l'impulsion d'une nouvelle
génération".
"Le plus grand promoteur de notre démocratie"
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy a convoqué "un conseil des ministres
extraordinaire" mardi. Pour ce processus d'abdication, il sera "nécessaire d'approuver une loi
organique", a-t-il rappelé. "J'espère que dans un délai de temps très court, le Congrès espagnol
pourra approuver la nomination comme roi" du prince Felipe, 46 ans, a ajouté Mariano Rajoy.
Le roi Juan Carlos "fut le plus grand promoteur de notre démocratie". Il est le "meilleur
symbole de notre vie ensemble en paix et en liberté", a ajouté Mariano Rajoy. Juan Carlos,
monté sur le trône à la mort de Francisco Franco en novembre 1975, a construit sa popularité
en menant la transition de l'Espagne vers la démocratie, avant de connaître une fin de règne
marquée par les ennuis de santé et les scandales.
THEME 2 - 2 : L’émir
du Koweït à Téhéran, mais Zarif
n’ira pas à Djeddah
Source, journal ou site Internet : L’Orient le Jour
Date : 2 juin 2014
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le président iranien Hassan Rohani recevant l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad alSabah. Atta Kenare / AFP
L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, a entamé hier une visite officielle en
Iran, un déplacement qualifié d'« historique » et qui doit contribuer à la sécurité et la stabilité
dans la région du Golfe. Les relations entre l'Iran chiite et ses voisins sunnites se sont
récemment dégelées en dépit des divergences sur la Syrie, Téhéran soutenant le régime de
Bachar el-Assad alors que la majorité des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG),
Arabie saoudite en tête, appuient les rebelles. Les monarchies du Golfe s'inquiètent aussi des
ingérences prêtées à Téhéran en Irak et à Bahreïn. Elles scrutent également le rapprochement
entre l'Iran et les grandes puissances, qui doivent reprendre à Vienne le 16 juin leurs
négociations en vue d'aboutir à un accord définitif sur le programme nucléaire controversé
iranien. Cette visite sera « un tournant décisif dans l'approfondissement » des relations entre
les deux pays, a affirmé le président iranien Hassan Rohani en recevant cheikh Sabah en fin
d'après-midi. « L'Iran et le Koweït ont des vues proches sur les questions politiques,
régionales et internationales », a ajouté M. Rohani, dans un communiqué publié sur le site
Internet de la présidence (www.president.ir), soulignant que son pays était « prêt à étendre ses
liens avec tous les États-membres » du CCG. L'émir a pour sa part estimé que son voyage
« profiterait aux deux pays », selon le communiqué. « Nous avons des intérêts mutuels et
historiques avec le Koweït et le terrain est préparé pour étendre ces liens », avait auparavant
affirmé le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, cité par l'agence officielle
IRNA. L'émir, qui effectue sa première visite en Iran en tant que chef d'État, est accompagné
d'une importante délégation comprenant les ministres des Affaires étrangères, du Pétrole, des
Finances et du Commerce et de l'Industrie. Au cours de sa visite de deux jours, il doit
également rencontrer le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
Le médiateur
Dans un entretien vendredi au quotidien panarabe al-Hayat, le sous-secrétaire des Affaires
étrangères koweïtien Khaled al-Jarallah avait affirmé que son pays était aussi « prêt à jouer le
rôle » de médiateur entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Un rapprochement entre ces deux
puissances régionales « pourrait avoir une grande influence dans la résolution de nombreux
problèmes régionaux », a-t-il expliqué. Selon M. Jarallah, cette visite « historique » pourrait
entraîner « une coopération iranienne plus positive et réaliste sur les affaires concernant le
Golfe » et en retour « aurait un effet positif sur l'avenir, la sécurité et la stabilité des pays du
CCG ». L'Arabie saoudite avait jusqu'alors ignoré les appels du pied de Téhéran en vue d'un
réchauffement des relations. Mais le 13 mai, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le
prince Saoud al-Fayçal, avait annoncé que son pays était prêt à « négocier » avec son voisin
iranien pour améliorer les relations bilatérales, et Riyad a invité le chef de la diplomatie
iranienne dans le cadre d'une réunion de l'Organisation de coopération islamique (OCI) prévu
à Djeddah les 18 et 19 juin. M. Zarif a toutefois décliné hier l'invitation, en raison, c'est du
moins le prétexte officiel, des négociations nucléaires avec les grandes puissances qui se
dérouleront au même moment. « La date des négociations (nucléaires) avait été décidée avant
(l'invitation) et il n'est pas possible de la changer », a indiqué le ministre iranien, qui
chapeaute les négociations, cité par IRNA.
Défense antimissile : l’Occident réduit
sa coopération avec la Russie (Moscou)
THEME 2 - 3 :
Source, journal ou site Internet : RIA Novosti
Date : 31 mai 2014
Auteur
Adressé par Jean-Claude Tourneur
© US Air Force / Joe Davila
Le feu rouge des organisateurs de la conférence internationale sur la défense antimissile à la
participation de la Russie témoigne de la réduction du dialogue entre l'Occident et Moscou sur
ce sujet, annonce vendredi le ministère russe des Affaires étrangères. "Nous notons que cette
démarche s'inscrit dans la ligne générale de rupture du dialogue avec la Russie sur la défense
antimissile mené ces derniers temps par les Etats-Unis et leurs partenaires au sein de l'Otan.
Ils ont déjà pratiquement bloqué la discussion autour de ce sujet par les canaux politiques et
militaires et il semble que maintenant ils réduisent les contacts au niveau de l'industrie et des
experts", a indiqué le ministère dans un commentaire. "Cette politique d'autruche ne peut ne
pas préoccuper dans le contexte du déploiement d'éléments du bouclier antimissile américanootanien en Europe. Ceci risque de torpiller l'équilibre stratégique et la stabilité internationale",
a ajouté la source. La diplomatie russe a précisé que Moscou avait proposé à plusieurs
reprises à ses partenaires occidentaux de s'unir pour repousser d'éventuelles menaces
balistiques. "Quoique ces offres restent d'actualité, il est difficile de les réaliser si une des
parties rejette le dialogue. La situation qui s'est créée ne fait que confirmer nos conclusions
sur la véritable destination du potentiel antimissile créé par les Etats-Unis et par leurs alliés",
dit le ministère. Il a antérieurement été annoncé que les organisateurs de la conférence
internationale annuelle sur la défense antimissile prévue les 17-20 juin à Mayence, en
Allemagne, avaient décliné la demande de participation présentée par les Russes. Ils ont
argumenté cette décision par "les difficultés récemment émergées" empêchant de créer des
"conditions appropriées à la réception des invités russes".
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE
: le Qatar s’intéresse à des
frégates de défense antiaérienne de DCNS
THEME 3 - 1 :Armement
Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 2 juin 2014
Auteur : Michel Cabirol
Adressé par François Jouannet
Si le Qatar est très intéressé par le Rafale de Dassault, l'émirat
l'est également pour des frégates de défense antiaérienne fabriquées par DCNS Michel
Cabirol | 02/06/2014, 7:00 - 335 mots DCNS et MBDA proposent au Qatar trois frégates
ATBM (défense antimissile balistique), armées de missiles Aster 30 (MBDA et Thales) et de
missiles mer-mer Exocet. Le contrat est estimé à 2,5 milliards d'euros environ. Au Qatar, il
n'y a pas que le Rafale qui intéresse les responsables militaires de l'émirat. Il y a bien sûr les
22 hélicoptères NH90 (Airbus Helicopters et AgustaWestland notamment), dont 10
exemplaires en version de lutte anti-sous-marine (NFH) pour lesquels une lettre d'intention a
été signée fin mars entre Doha et Paris, ainsi que les deux avions-ravitailleurs MRTT (Airbus
Defence & Space). Au-delà, DCNS et MBDA proposent au Qatar trois frégates ATBM
(défense antimissile balistique), armées de missiles Aster 30 (MBDA et Thales) et de missiles
mer-mer Exocet et équipées de radar GM400 (Thales Raytheon Systems) - un radar de
défense aérienne 3D à longue portée fabriqué à Limours - ou SMART-L (Hengelo aux PaysBas). Ces navires de 4.000 tonnes seraient des dérivés des frégates singapouriennes Delta
vendues par DCNS dans les années 2000. Le contrat est estimé à 2,5 milliards d'euros
environ. Une offre qui réunit une équipe de trois industriels français.
Le Qatar intéressé par l'offre française
"Il y a une vraie volonté de réaliser ce programme avec la France", explique-t-on à La
Tribune. Car le Qatar, qui organise la Coupe du monde de football en 2022, souhaite disposer
de ces systèmes de défense aérienne pour défendre les stades. Un contrat est attendu début
2015 de façon à ce que le programme soit prêt en 2020. Car l'un des enjeux est la formation.
Ainsi, des hauts responsables militaires qataris étaient en France il y a une dizaine de jours où
ils ont été reçus par MBDA et DCNS avant de poursuivre leur voyage en Italie pour se faire
une idée sur les radars de Selex (Finmeccanica). Des équipements de l'industriel italien qu'ils
ont déjà sélectionné dans le cadre d'un programme de défense aérienne terrestre et où MBDA
propose des missiles Aster. Enfin, Thales propose au Qatar des infrastructures terrestres de
communications satellitaires. Un contrat évalué dans la gamme des 200 millions d'euros.
THEME 3 - 2 : La
Suède pacifiste, grande exportatrice
d’armement .
Source, journal ou site Internet : fr canoe.ca
Date : 2 juin 2014
Auteur : Tom Sullivan
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Une commande d'avions Gripen est tombée à l'eau quand les Suisses se sont
prononcés contre. Photo Jonathan Nackstrand / AFP
LINKÖPING - Pays pacifiste s'il en est, la Suède ne craint pas pour ses exportations
d'armements après le refus exprimé récemment par les électeurs suisses au projet d'achat
d'avions de combats Saab pour l'armée de la Confédération helvétique. Dans l'usine Saab de
Linköping, sous le regard attentif du chef opérateur Lars Ydreskog, les techniciens peaufinent
la nouvelle chaîne d'assemblage de la prochaine génération des avions de chasse Gripen. La
Suède a déjà commandé 60 exemplaires de cette pièce maîtresse de l'industrie militaire
suédoise. Cet avion est conçu pour faire concurrence aux meilleurs appareils russes, explique
M. Ydreskog à l'AFP. L'appareil est doté d'un système d'interconnexion unique permettant
aux avions de communiquer et de se répartir les tâches de détection, brouillage électronique
ou de tirs. «C'est ce travail stratégique que le Brésil et la Suisse ont remarqué», note-t-il.
Brasilia a choisi le Gripen face au Rafale du français Dassault-aviation et au F/A-18 Super
Hornet de l'américain Boeing. Le gouvernement suisse qui avait opté pour le suédois a dû
renoncer après le non de ses électeurs. La Suède est le troisième plus gros exportateur d'armes
au monde par habitant, derrière Israël et la Russie. Avec la fin de la guerre froide, les budgets
militaires ont reculé mais la Suède a vu ses exportations d'armes tripler dans les années 2000.
En 2013, Saab et 60 autres entreprises d'armement, y compris Bofors et BAE Sytems, ont
vendu des armes suédoises à 55 pays pour 11,9 milliards de couronnes (1,9 milliard $). Parmi
ces clients des régimes sont pointés du doigt pour leurs violations des droits de l'homme,
comme l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis ou le Pakistan.
ARMER LES DICTATEURS
«Les Suédois se considèrent comme très éthiques et restrictifs quand il s'agit de donner aux
dictateurs ce qui les aide à rester puissants», souligne un expert de l'Institut de recherche
international sur la paix à Stockholm (SIPRI), Siemon Wezeman. «Par le passé, ils n'auraient
jamais fait affaire avec l'Arabie Saoudite, à cause des droits de l'Homme (...) mais ça a
changé. (...) Ils leur ont vendu des Eriye (des systèmes radar de repérage) et des missiles
antichar», poursuit-il. En 2012, le ministre de la Défense, Sten Tolgfors, a démissionné suite à
la révélation par la radio publique suédoise de la fourniture aux Saoudiens d'un soutien
technique pour une usine de missiles. Le lance-roquettes Carl Gustav de Saab est lui tombé
entre les mains de militaires birmans ou des shebab en Somalie, des régimes avec lesquels
Stockholm ne traiterait jamais directement.
LIENS AVEC L'OTAN
Ce souhait d'indépendance, qui a poussé la Suède à développer une puissante industrie
d'armement, est une piètre excuse depuis qu'elle a renforcé ses liens avec l'Otan, selon le
militant pacifiste Martin Smedjeback. «Les politiques utilisent l'argument des emplois et de la
technologie parce qu'il y en a d'autres qu'ils ne peuvent pas mentionner, comme: c'est viril et
j'aime ce qui est viril», estime ce militant d'Action directe pour la paix (OFOG). Pour certains
experts, la Suède pourrait acheter son matériel militaire moins cher à l'étranger. Mais «le
gouvernement veut aider l'industrie à se concentrer sur les sous-marins et les avions de
chasse. (...) Ces deux armes représentent nos intérêts de sécurité nationale», déclare à l'AFP
Allan Widman, parlementaire de la coalition de centre-droit au pouvoir et pro-Otan. «Je pense
que le point de vue des politiques suédois est que l'industrie et la technologie de défense font
partie des acteurs essentiels à l'économie suédoise», estime-t-il. «Le gouvernement suédois,
comme beaucoup d'autres, sait qu'une technologie de défense de pointe profite à d'autres
secteurs», souligne Gunnar Hult, directeur adjoint du Collège national de Défense. «Les gens
se soucient davantage des emplois locaux que de ce que l'on fait en Arabie Saoudite»,
considère-t-il, rappelant que ce secteur industriel emploie 30 000 salariés. Pour M. Hult, la
politique étrangère suédoise a parfois coïncidé avec ses intérêts commerciaux, comme lorsque
son armée a participé à l'application par l'Otan d'une zone d'exclusion aérienne en Libye en
2011. «Notre participation à la campagne de Libye a pas mal profité au Gripen. Ce qu'aucun
homme politique n'admettra jamais», souligne-t-il.
THEME 3 - 3 : Russie
empêcher la mainmise étrangère
sur les entreprises d’armement
Source, journal ou site Internet : RIA Novosti
Date : 29 mai 2014
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
© RIA Novosti. Sergey Mamontov
Il faut protéger les entreprises d'armement russes contre toute mainmise étrangère en
pénalisant notamment les tentatives de les placer sous le contrôle d'investisseurs étrangers,
estime le président du Comité d'enquête de Russie Alexandre Bastrykine. Il a rappelé que
cette idée était formulée dans le projet de loi récemment soumis à la Douma par Pavel
Dorokhov, vice-président de la Commission chargée de l'industrie. "Ce document propose de
pénaliser l'établissement illégal d'un contrôle sur les entreprises russes ayant une importance
stratégique pour la défense et la sécurité du pays", a déclaré M. Bastrykine dans une interview
publiée jeudi par le quotidien Rossiïskaïa Gazeta. Selon le président du Comité d'enquête, une
telle mesure "permettrait de renforcer la sécurité de l'Etat, y compris en protégeant les
entreprises d'armements et d'autres entreprises analogues contre une ingérence étrangère". "Il
y a tout lieu de penser que la non-exécution de certains contrats publics en matière de défense
résulte d'actions intentionnelles d'investisseurs étrangers qui contrôlent des entreprises
stratégiques russes au moyen de la participation indirecte à leur capital", a indiqué M.
Bastrykine. Il a également fait savoir que cette idée était soutenue par le Service fédéral de
sécurité (FSB), le ministère de l'Intérieur, le Service fédéral antimonopole et la Chambre des
comptes.
THEME 3 - 4 : Pourquoi
la Chine commence à se
méfier d’IBM
Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 31 mai 2014
Auteur : Jean-François Dufour
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Des sources officieuses, mais précises, laissent entendre que la Chine pourrait remettre en
cause l’utilisation des grands serveurs IBM par les banques chinoises. Inscrite dans le cadre
de l’affrontement géostratégique sino-américain sur la cyber-sécurité, cette menace pourrait
cependant relever d’une manœuvre commerciale, au moment où IBM négocie avec le groupe
chinois Lenovo. Par Jean-François Dufour, DCA-Chine Analyse
Les fuites évoquant l'avenir d'IBM en Chine sont suffisamment précises pour être prises au
sérieux, et pour avoir été autorisées par les autorités chinoises. Elles évoquent un examen,
notamment par la Banque centrale et le Ministère des finances, de la vulnérabilité du système
bancaire national, pour présentation des conclusions au groupe de travail sur la cyber-sécurité
créé en 2013 et présidé par Xi Jinping.
Une dépendance réelle capacité de substitution
Si ces fuites s'inscrivent dans le cadre de la « cyber-Guerre Froide » sino-américaine, une
semaine après l'inculpation de militaires chinois pour cyber-espionnage par la justice des
Etats-Unis, la vulnérabilité envisagée est bien réelle. Autour de 2010, IBM s'est en effet
imposé comme le fournisseur presque exclusif de serveurs centraux aux grandes banques
chinoises quand celles-ci ont accéléré leur informatisation. Pour autant, la capacité de
substitution nationale pour remédier à cette vulnérabilité paraît incertaine. Le groupe chinois
Inspur, cité par les fuites comme une alternative, a présenté ses premiers serveurs de grande
capacité début 2013 seulement. Se reposer sur cette faible expérience pour remplacer
l'architecture du système bancaire national paraîtrait pour le moins hasardeux, malgré les
capacités de progression technologique rapide avérées de la Chine.
Négociations commerciales
On ne peut par contre ignorer qu'IBM, aujourd'hui mis en cause, est en négociations,
officialisées depuis janvier 2014, avec le groupe chinois Lenovo, pour l'acquisition d'une
partie de son activité Serveurs. Cette partie concerne les serveurs d'usage courant, et non les
grandes unités centrales évoquées à propos des banques. Mais tout l'enjeu de cette acquisition
- à la différence de celle des téléphones portables de Motorola un mois plus tard, où la marque
était visée - consiste dans un transfert de technologies, pour un groupe qui entend maîtriser la
plus grande part possible de la chaîne de l'industrie électronique. Dès lors, un IBM soumis à
pressions sur ses perspectives sur un marché lucratif en Chine, pourrait se montrer plus
accommodant, dans les négociations en cours, sur l'ampleur de sa coopération avec son
partenaire chinois pour l'aider à décoller sur ce créneau.
Un « champion national »
Lenovo, basé à Hongkong, présente un profil différent des grands groupes d'Etat chinois
relevant directement du gouvernement. Mais ce n'en est pas moins un « champion national »
qui a ouvert la voie de l'internationalisation des entreprises chinoises - avec une première
acquisition décisive, il y a dix ans, auprès d'IBM déjà, pour sa branche PC. On ne peut dès
lors écarter l'idée d'un coup de pouce dans le contexte d'une cyber-Guerre Froide dont les
tenants et les aboutissants sont de toute façon essentiellement commerciaux.
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre –
Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Afghanistan
: transfert d’autorité du
contingent jordanien
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 2 juin 2014
Auteur : EMA
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le 10 mai 2014, à Kaboul, le général de division aérienne Olivier Taprest, commandant
l’aéroport international (KAIA), a présidé la cérémonie de transfert d’autorité du contingent
jordanien. Rattachés au service de la force protection de KAIA, quelque 300 jordaniens sont
en charge d’assurer la protection au sein de la base et à proximité de l’aéroport. Equipés de
véhicules blindés, ils gardent notamment toutes les portes d’entrée du site et assurent le
contrôle des accès. Une quarantaine de militaires français participe à la mission de protection
du camp. L’objectif de la force protection est d’assurer la protection des militaires et de
garantir un niveau de sécurité permettant de mener les opérations aériennes et terrestres
depuis l’emprise de KAIA. Il s’agit d’une mission au spectre large, dont le succès repose sur
la maîtrise de l’ensemble des facteurs pouvant avoir un impact sur la sécurité des hommes ou
des infrastructures de l’aéroport. La France s’est engagée à assurer le commandement de
KAIA jusqu’au 31 décembre 2014. Cette fonction consiste à commander l’activité aérienne de
l’aéroport civil et militaire, à garantir la protection de l’emprise de l’ISAF implantée sur
l’aéroport international, et à diriger le soutien nécessaire aux 5 000 civils et militaires de la
coalition stationnés sur cette emprise. Parallèlement, le commandant de KAIA concourt au
transfert de responsabilité de l’aéroport civil aux autorités afghanes, dont l’échéance est elle
aussi fixée au 31 décembre 2014. Pour remplir sa mission, le général commandant l’aéroport
dispose de près de 750 militaires et civils de 18 nationalités différentes, dont environ 75
français.
THEME 4 - 2 : Les
militaires échangent pour mieux
transmettre
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 2 juin 2014
Auteur : J Séverin
Adressé par André Dulou
Du 26 au 28 mai 2014, se sont déroulées les premières journées des transmissions, à Rennes,
en présence du CEMAT, le général d’armées Bertrand Ract-Madoux.
Échanger était le point d’ordre de ces 2 journées, organisées par le général Boissan,
commandant l’école des transmissions. Ces spécialistes en informatique et en
télécommunication ont un rôle essentiel sur les théâtres d’opérations, puisque sans infos
aucune mission ne peut aboutir. Ce rassemblement a été l’occasion pour les différents acteurs
de partager leurs expériences, d’apporter une meilleure connaissance des différents
spécialistes des transmissions, mais aussi pour confronter leurs points de vue.
Un rendez-vous important, puisqu’il est primordial de garantir des transmissions toujours plus
fiables et sécurisées aux militaires
THEME 4 - 3 : La flottille 11F reçoit le
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 2 juin 2014
Auteur : marine nationale
Rafale M 40
Adressé par André Dulou
La Marine nationale vient de recevoir, au sein de la flottille 11F basée à Landivisiau, son
premier exemplaire de l'avion de combat Rafale Marine dit de 4ème tranche (Rafale M40). Cet
appareil est le premier de sa série à disposer de nouveaux équipements augmentant
sensiblement ses capacités aux combats mais aussi lors de ses missions de protection du
territoire national. Les différents écrans installés dans le cockpit possèdent à présent une
meilleure définition d'image et le viseur tête haute (HUD) offre une meilleure transparence.
L'avion est également équipé d'un nouveau décodeur et interrogateur IFF lui permettant
d'identifier à plus grande distance les aéronefs civils et militaires. La 4ème tranche voit aussi
l'arrivée d'une nouvelle génération de détecteur infrarouge surveillant et informant le pilote
d'un départ de missile adverse. L'évolution la plus notable de cette nouvelle série d'aéronef est
par ailleurs la mise en place du radar RBE2 de dernière génération dit à antenne active. Ses
capacités de détection sont ainsi fortement accrues offrant ainsi au pilote une meilleure lecture
de son environnement au combat à longue distance comme à très courte portée.
THEME 4 - 3 : Premier
ravitaillement en vol de l’E-3F
Awacs sur un KDC-10
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 2 juin 2014
Auteur : armée de l’air/ Alice Le Flamanc stagiaire SIRPA Air
Adressé par André Dulou
Lundi 26 mai 2014, un avion radar E-3F du 36ème escadron de détection et de contrôle
aéroportés (EDCA) «Berry» situé sur la base aérienne (BA) 702 d’Avord a effectué pour la
première fois un ravitaillement en vol sur un KDC-10 néerlandais. Opération réussie pour
l’Awacs : «c’est une première» souligne le lieutenant-colonel Étienne Ruellan, commandant
en second de l’EDCA. «Habituellement nous ravitaillons auprès des KC135 ou C135. Ce vol
nous a permis de transformer l’essai. Le ravitaillement en vol reste une opération délicate.
Derrière un avion aussi gros, c’était d’autant plus intéressant». D’une durée de quatre
heures, le vol a permis de qualifier pilotes, navigateurs et mécaniciens navigants avec
succès.Au-delà de l’instruction des équipages, cette mission permet d’augmenter l’élongation
de l’E-3F et la possibilité de ravitailler sur un plus grand type d’avion. «La réalisation de ce
vol va permettre plus de souplesse opérationnelle dans la conduite de nos missions mais aussi
dans leur planification par nos partenaires otanien», conclut le lieutenant-colonel Ruellan.
5/ ZONES DE CONFLITS
THEME 5 - 1 :
Thaïlande: des manifestations
sporadiques paralysent Bangkok
Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 2 juin 2014
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des soldats prennent position dans un quartier commerçant à Bangkok le 1er juin
2014REUTERS/Erik De Castro
En Thaïlande, les manifestations sporadiques dans la capitale contre le coup d’Etat du 22 mai
se sont poursuivies dimanche 2 juin. Organisées grâce aux réseaux sociaux, ces
manifestations éclaires cherchent à désorienter les effectifs militaires massifs déployés dans
Bangkok. Un groupe limité de militants a réussi à paralyser le centre d’une ville de 12
millions d’habitants avec seulement quelques messages sur les réseaux sociaux, Facebook et
Twitter. Un opposant au coup d'Etat militaire passé dans la clandestinité, Sombat Boon-ngamanong, avait dit qu’il indiquerait sur sa page Facebook où se déroulerait la prochaine
manifestation contre la junte. La réaction de Bangkok ne s’est pas faite attendre : 6 000
militaires et policiers ont été déployés dans huit lieux clés de la capitale. Les grands magasins
et les stations de métro du centre ont été fermés.
« Liberté, Egalité, Fraternité »
Mais rien ne se passe. En fin de matinée, une femme, portant un masque en papier avec la
mention « Le Peuple », est arrêtée devant un établissement de restauration rapide. Puis, des
petites manifestations apparaissent ici et là, obligeant l’armée à courir à droite et à gauche.
Face à un complexe commercial de l’est de la ville, 200 personnes font soudainement un salut
avec trois doigts, pour signifier, « Liberté, Egalité, Fraternité ». L’armée se précipite, elle est
accueillie par des huées. Une femme est traînée par des policiers en civil dans un taxi. La
junte a promis de ne pas bloquer les réseaux sociaux, mais il est clair qu’elle ne parvient pas à
les contrôler comme elle le voudrait. Un jeu du chat et de la souris qui, selon les manifestants,
se poursuivra tant que la junte restera au pouvoir.
Opposant au coup d'Etat militaire faisant le symbole des trois doigts écartés : Liberté, Egalité,
Fraternité, le 1er juin 2014 à Bangkok.REUTERS/Chaiwat Subprasom
THEME 5 - 2 : Cameroun:
libération d'otages et succès
militaire contre Boko Haram
Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 2 juin 2014
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Des militaires camerounais (ph. archives décembre 2012).AFP PHOTO / REINNIER KAZE
Les deux prêtres italiens et la religieuse canadienne, ex-otages enlevés le 4 avril dernier, ont
passé leur première nuit de liberté à Yaoundé. Ils devraient être reçus aujourd'hui par le
président Paul Biya dont l'implication personnelle dans la libération des otages a été saluée
par les gouvernements italien et canadien. Le Cameroun a par ailleurs engrangé quelques
points dans sa guerre déclarée contre Boko Haram sur le front militaire. Il y avait, dans les
allées du pouvoir camerounais hier, comme un goût de victoire. Avec en premier lieu, la
libération des trois religieux occidentaux enlevés le 4 avril dernier dans leur paroisse, dans
l'extrême nord du pays. Le gouvernement camerounais est resté très discret sur les conditions
de cette libération, mais on sait que, depuis plusieurs semaines, les responsables camerounais
menaient de longues tractations. Alors que la secte Boko Haram n'a pas revendiqué cette prise
d'otages, certains analystes estiment que les missionnaires étaient détenus par des élements de
la secte qui opèrent en solo, organisés en une sorte de mafia locale. C'est l'analyse de Guitaï
Gatama, le directeur de publication de l'Oeil du Sahel, spécialisée dans l'actualité du nord du
Cameroun. Des éléments de Boko Haram ne prennent aucune instruction de la direction et
font leurs affaires. La direction de Boko Haram ne pouvait pas revendiquer l'enlèvement
puisqu'elle n'avait pas les otages et elle n'avait pas d'emprise sur les otages. On assiste à une
complexification du problème, mais surtout à des alliances locales qui sont importantes.
Guitaï Gatama Directeur de publication
Le père Vandenbeusch, appelé le père George, a longtemps vécu dans la même paroisse que
les otages libérés. Il les connaît. Il avait par ailleurs lui-même été enlevé dans le nord du
Cameroun en novembre 2013, et libéré fin décembre 2013. Il se dit soulagé de savoir les
otages libres. « Je suis évidemment extrêmement content. Je pensais à eux il y a quelques
jours car ils venaient d'être en captivité depuis près de deux mois. J'avais vraiment peur qu'ils
ne soient pas libérés parce qu'avec l'enlèvement des Chinois récemment, avec tous les
combats contre Boko Haram. En plus, c'était la saison sèche, cela devait être assez rude
particulèriement pour la soeur. Je suis extrêmement heureux pour mes amis là-bas et ce
diocèse qui a été pas mal marqué ces derniers temps. »
L'armée camerounaise à l'offensive
Ensuite, et de manière quasi concomitante, la mise en échec d'un assaut des éléments de Boko
Haram sur une position de l'armée camerounaise, dans la localité de Waza. Le violent
accrochage a fait subir à Boko Haram son plus lourd bilan en territoire camerounais, avec une
quarantaine d'assaillants tués et un important stock de munitions détruit. Cette riposte a donné
l'occasion à l'état-major camerounais de tester son dispositif déployé depuis quelques jours
dans la région. Face à un ennemi déterminé, 3000 hommes environ et des équipements de
guerre incluant des blindés, des hélicoptères et des avions de chasse. D'autres renforts en
hommes et en logistique sont du reste annoncés dans la région. La secte islamiste détient
néanmoins toujours dix otages chinois enlevés dans la nuit du 16 au 17 mai dernier, dans leur
campement. Comme quoi la guerre totale annoncée par Paul Biya contre Boko Haram ne fait
que commencer.
THEME 5 - 3 :
NIGERIA. Plus de 40 morts dans
l'explosion d'une bombe dans un stade
Source, journal ou site Internet : le Nouvel Observateur
Date : 2 juin 2014
Auteur : avec AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La bombe a explosé alors que les supporters quittaient les lieux. La région est placée
depuis plus d'un an sous état d'urgence.
Des soldats nigérians (c) Afp
Plus de quarante personnes ont été tuées, dimanche 1er juin, lorsqu'une bombe a explosé au
milieu de supporteurs qui venaient d'assister à un match de football à Mubi, dans le nord-est
du Nigeria, a annoncé à l'AFP un responsable local de la police. "Une bombe a explosé sur un
terrain de football ce soir, et pour le moment le bilan est de plus de quarante morts", a déclaré
ce policier s'exprimant sous couvert de l'anonymat dans la ville de Mubi, qui a déjà été visée
par le passé par des attaques du groupe islamiste armé nigérian Boko Haram. Ce premier bilan
a été confirmé par une infirmière à l'hôpital de Mubi, qui a elle aussi souhaité conserver
l'anonymat. Il n'a pas été établi si des joueurs font partie des victimes, mais la majorité d'entre
elles semblent être des spectateurs, ont déclaré ces sources.
"Des femmes et des enfants ont été pris dans l'explosion"
L'explosion s'est produite vers 18h30 heure locale (17h30 GMT) alors que les supporters
quittaient les lieux, a précisé le policier. "Des femmes et des enfants ont été pris dans
l'explosion", a déclaré Muhammad Hassan, un habitant de Mubi présent lors du match. Selon
ce témoin, la bombe semble avoir explosé sur le terrain au moment où les spectateurs le
traversaient après le coup de sifflet final. Mubi est située dans l'Etat d'Adamawa, l'un des trois
Etats du nord-est du Nigeria placés depuis plus d'un an sous état d'urgence. La région de Mubi
a subi moins d'attaques de Boko Haram que d'autres parties du nord-est. Mais la ville a été
endeuillée en octobre 2012 par le massacre de 40 étudiants dans leur cité universitaire. L'est
du Nigeria est aussi le théâtre d'autres violences intercommunautaires non liées à Boko
Haram. Dans l'Etat de Taraba, voisin de celui d'Adamawa, des affrontements avaient éclaté
l'an dernier entre chrétiens et musulmans à la suite d'une querelle sur l'utilisation d'un terrain
de football par des équipes des deux communautés, faisant des morts.
THEME 5 - 4 : Contre
Boko Haram le rempart des
milices
Source, journal ou site Internet : le Temps
Date : 1er juin 2014
Auteur : Sophie Bouillon, envoyée spéciale à Maiduguri
Adressé par Xavier Guilhou

Un jeune soupçonné d’être un indicateur de Boko Haram interrogé par des vigiles à
Maiduguri. (AFP)
Quelque 30 000 civils ont été recrutés par le gouverneur de l’Etat de Borno afin de
lutter contre la secte terroriste, qui continue pourtant ses tueries et ses pillages.
Reportage dans le fief du groupe islamiste, dans le nord-est du Nigeria Le marché de
Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, a repris des couleurs.
On y vend des mangues, des carcasses de bœufs suspendues sous les 45 degrés ambiants, des
tapis de prières et des draps à l’effigie de Manchester United. Les vendeurs de journaux
exposent les unes du matin: un double attentat de Boko Haram a fait près de 120 morts dans
un marché de Jos, à plusieurs centaines de kilomètres de là. Les autorités locales, ne sachant
quoi faire des morceaux de corps entassés dans les morgues, ont décidé de les enterrer dans
une fosse commune, en secret. Un scandale politique de plus au Nigeria, qui n’émouvra les
foules que le temps d’un article. Revêtues de leurs longs hijabs colorés, des femmes jettent
des coups d’œil furtifs aux photos macabres étalées sur le trottoir. Maiduguri aussi a connu les
bombes, les coups de feu et les égorgements. C’est dans cette ville de 3 millions d’habitants
que Mohamed Yusuf a fondé le mouvement de Boko Haram en 2002. C’est ici aussi que
s’était replié son successeur, Abubakar Shekau, avant de disparaître des radars et d’échapper à
la surveillance des drones. L’année dernière encore, personne n’osait sortir dans les rues de
Maiduguri. Le fief de Boko Haram a perdu des dizaines de milliers d’habitants. Mais, depuis
quelques mois, les murs défoncés par les attentats ont été recouverts par les portraits du
gouverneur de l’Etat de Borno. Le visage grave de Kashim Shettima est omniprésent dans la
ville. Il a repris les choses en main en autorisant 30 000 civils à défendre la ville, aux côtés de
l’armée et de la police. Les milices de la Civilian Joint Task Force (JTF) ont chassé Shekau et
nettoyé la ville de ses terroristes. Ou presque. Une voiture s’arrête aux abords du marché, en
plein milieu de la rue principale. Son chauffeur tourne la clé, presse l’accélérateur. Rien. La
batterie est morte. La scène se fige. Les passants fixent la vieille carcasse rouge avec
suspicion, avant de presser le pas pour s’éloigner. L’homme, engoncé dans sa longue tunique
blanche traditionnelle, sort de son véhicule. Seul, il pousse l’engin, s’aidant d’une main pour
diriger le volant. On le regarde suer, s’étrangler sous l’effort et la chaleur. Mais personne ne
vient l’aider. On klaxonne, on force le passage, on lance des insultes, le pressant de garer son
tas de tôle sur le bas-côté. La rue est bloquée, encombrée, il faut partir, vite. Abandonner
l’inconnu et sa batterie morte à leur propre sort. Boko Haram n’est jamais loin et la tension
reste palpable à Maiduguri. Les terroristes encerclent la ville. Chibok, le village où ont été
kidnappées les 276 lycéennes mi-avril, n’est qu’à 100 kilomètres au sud. Elles seraient
d’ailleurs détenues dans des camps situés dans une forêt toute proche. Mi-mars, des terroristes
lourdement armés ont attaqué un poste militaire de la capitale de Borno pour libérer leurs
prisonniers. Des centaines d’hommes ont réussi à fuir du centre pénitentiaire, où ils étaient
enfermés sans jugement, comme l’autorise la déclaration d’état d’urgence à Borno. Les
combats qui ont suivi ont fait au moins 350 morts, avec de lourdes pertes des deux côtés, sans
compter les innocents. Depuis, les miliciens de la Civilian JTF ont creusé une immense
tranchée qui encercle Maiduguri, une citadelle de sable en bordure du Sahel. Un îlot de
stabilité précaire, au cœur d’un océan de centaines de milliers de kilomètres carrés où plus
personne n’ose mettre les pieds. Ni les officiels, ni l’armée. Car, si Boko Haram a été chassé
de la ville, ses combattants se sont repliés dans les campagnes et sèment la terreur dans les
villages de Borno et des Etats voisins. L’enlèvement des lycéennes de Chibok n’a pour triste
originalité que d’être le plus spectaculaire. Abbaaji Kalli, l’un des commandants de la Civilian
JTF, a d’ailleurs reçu un appel de l’un de ses informateurs: un village, à une vingtaine de
kilomètres de là, a été attaqué il y a quelques jours. Le temps de collecter quelques denrées
dans les mosquées du coin, et Abbaaji part avec ses hommes vers Ngawo Fate pour venir en
aide aux villageois. L’avant-bras posé sur le rebord de la fenêtre de sa Peugeot 407, un fusil à
pompe sur ses genoux, «le Vieux», comme le surnomment affectueusement ses combattants,
pousse le volume de la radio. Le chanteur de R’n’B R. Kelly chante ses chansons d’amour.
Abbaaji s’en va-t-en guerre. Une quarantaine de miliciens l’accompagnent. Embarqués dans
des pick-up offerts par le gouvernement local, ils fixent l’horizon pour parer à toute
embuscade le long de la piste. Le long convoi trace une ligne bleu ciel dans le paysage
désertique. Des arcs, des flèches, des bâtons, des longs couteaux et quelques vieux fusils
dépassent des véhicules. Le gouverneur Shattima, conscient que les 30 000 hommes qui
défendent sa ville peuvent «devenir le Frankenstein de demain», s’est engagé dans un
programme de formation militaire des miliciens, en partenariat avec l’armée. Ils reçoivent
également un salaire de 5000 nairas par mois (27 francs), et apprennent en parallèle un métier
pour être réintégrés dans la vie civile une fois la guerre finie. Mais le nombre des volontaires
est trop important, et seuls 10% des hommes de la JTF ont été formés pour l’instant, regrette
Abbaaji. «C’est difficile de les encadrer. Mais il n’y a eu aucune plainte de la population pour
l’instant. Ils ne savent pas se servir des fusils, mais nous avons des amulettes pour nous
protéger.» Accrochées autour de sa taille, ces petites pochettes fabriquées avec du gros scotch
renferment des versets du Coran et quelques herbes. Elles rendent invincibles, assure «le
Vieux». Mais il nous les montrera plus tard. Avant les combats, cela porte malheur. De
Ngawo Fate, il ne reste plus rien, à part la faim et la misère. Des maisons ont été réduites en
cendres, toutes les récoltes ont été pillées dans ce village où 19 personnes avaient déjà été
tuées en janvier, lors d’une précédente attaque. Abbaaji ordonne à ses hommes de se mettre en
position pour sécuriser le village, le temps de distribuer des vêtements et de recueillir
quelques informations. Un combattant de Boko Haram a été aperçu en moto, rôdant autour du
village. Il ne faut pas traîner. Un homme de la JTF, avec la confiance de ses 20 ans, court se
mettre en place. Il s’est fabriqué un fouet avec une courroie de voiture et des gris-gris pendent
le long de son bras. Abbaaji le promet: ils reviendront à la nuit tombée pour «nettoyer» le
désert qui entoure Ngawo Fate. «Boko Haram ne craint personne, sauf les hommes de la JTF
et les chasseurs dans les villages, car ils ont peur de leur magie noire», assure Hauwa Ibrahim.
Cette professeure à Harvard et avocate des droits de l’homme est née ici, dans l’Etat de
Borno, ce «berceau de l’islam africain» qui vit aujourd’hui sous les lois strictes de la charia.
Elle a défendu des femmes condamnées à la lapidation, des voleurs condamnés à mort, et a
été convoquée par le président Goodluck Jonathan pour participer à un comité d’enquête
gouvernemental. Avec 26 autres membres de la société civile et de l’armée, elle a pour
mission de faire la lumière sur l’enlèvement des lycéennes de Chibok. «Et comment est-on
censé faire?» ironise la professeure, désabusée devant l’ampleur de sa tâche et le peu de
moyens mis à sa disposition. «Maiduguri est l’entrée des routes du Sahel, explique-t-elle,
couverte d’un long châle transparent. L’Etat de Borno borde le Cameroun, le Tchad et le
Niger, et différents courants de l’islam pullulent ici. Boko Haram, lorsqu’il a été formé par
Yusuf, n’était que l’un parmi tant d’autres.» Le fondateur, un homme éduqué et très
charismatique, a réussi à gagner un vrai soutien populaire, dénonçant un Etat corrompu par
l’argent et par les valeurs occidentales, notamment l’éducation. Mohamed Yusuf n’avait qu’à
galvaniser les foules et pouvait recruter des dizaines de jeunes sans emploi et sans argent. La
menace commençait à s’étendre quand, en 2009, l’armée l’a brutalement assassiné,
déclenchant la colère de ses partisans. Abubakar Shekau a repris les rênes du mouvement.
«Shekau est fou à lier, confie le gouverneur de l’Etat de Borno. Assimiler Boko Haram avec
Al-Qaida serait leur faire trop d’honneur. Ce n’est pas le djihad qu’ils veulent mener.» Les
attaques de villages ne sont que pillages et tueries. Boko Haram n’essaie même plus de gagner
la sympathie de la population contre un Etat impuissant, ou de convertir les villageois à leur
version de l’islam, comme le font d’autres mouvements djihadistes. On recrute les nouveaux
membres par rapt: des femmes pour les marier, des enfants pour les servir, de jeunes hommes
pour combattre, mais aussi des médecins, des mécaniciens pour réparer les engins, d’anciens
militaires… Ils sont ensuite embrigadés sous «la pensée de la secte Boko Haram», à coups de
nairas, de versets du Coran et de rituels de magie noire. Selon des sources proches de la
présidence, l’Etat serait déjà en train de négocier la libération des jeunes filles. Boko Haram
demande à les échanger avec ses prisonniers. «Négocier est la seule solution, affirme Hauwa
Ibrahim. Mais avant de pouvoir négocier, il faudrait déjà comprendre ce qu’ils veulent et,
pour l’instant, personne ne le sait, sauf ceux qui les financent.» A leurs côtés, on aurait aperçu
des combattants tchadiens, nigériens, et même des «hommes blancs avec des barbes»: «Des
Libyens, probablement, relate le gouverneur. Mais c’est une infime minorité. Il n’y a aucun
doute sur le fait que des armes aient transité de la Libye par le Sahel, mais Boko Haram est
avant tout un problème nigérian.» Le comité d’enquête sur le kidnapping des lycéennes n’a
finalement jamais réussi à se rendre à Chibok afin de rencontrer les familles, «pour aller
pleurer avec elles et partager leurs souffrances, au moins pour leur montrer qu’on ne les a pas
oubliées!» s’indigne la professeure de Harvard. Pendant plusieurs jours d’affilée, deux
minibus et un convoi militaire fort d’une quinzaine d’engins armés étaient sur le départ pour
se rendre dans le village. Mais chaque jour, l’armée aurait reçu des informations selon
lesquelles la piste était trop dangereuse. Une embuscade aurait été organisée pour les
assassiner. Lasse d’attendre des jours entiers sans rien faire, Hauwa Ibrahim s’est levée au
milieu de ses collègues: «Il y a un agent double dans cette salle! Je commence à croire que
quelqu’un travaille pour Boko Haram et ne veut pas qu’on s’y rende! Ou est-ce que le
gouvernement aurait quelque chose à cacher?» Finalement, les 27 membres du comité
d’enquête sur l’enlèvement ont quitté Maiduguri sans avoir jamais mis les pieds à Chibok.
Dans un avion affrété par l’armée, ils ont déserté le Sahel pour s’envoler vers Abuja, la
capitale. Abandonnant la citadelle de sable et le nord-est du Nigeria à leur triste sort
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES :
THEME 6 - 1 : Sabordage(s)
Source, journal ou site Internet : esprit corsaire
Date : 2 juin 2014
Auteur : Richard Labévière
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le 27 novembre 1942 se déroule à Toulon l’un des événements les plus traumatiques de
l’histoire contemporaine de notre pays. « Sabordage », mot inconnu, mot oublié. Le
lendemain, des journaux imprimeront « sabordement ». Mais à peine est-on sur le quai,
voici la réalité grandiose et dramatique. Voici le spectacle inconnu, inoubliable. Même
des ressuscités de la nuit de Feu resteraient là sans voix, bouleversés. Les fumées noires
se déploient au-dessus de la flotte en draperies funèbres et sous elles, dans la mer
souillée, couverte d’une peau infecte de mazout, une agonie sans nom. Ville de métal
engloutie dont émergent les tours, les grands mâts tripodes, obliques, presque couchés,
et d’autres mâts avec des vergues sont des croix, l’une vers l’autre penchées. Des
explosions sourdes retentissent encore, on aperçoit des croiseurs secoués de soubresauts,
lapins assommés pas tout à fait morts » 1 . Près de 235 000 tonnes de bâtiments sont
coulées. Soit les 9/10 de la flotte de Toulon et l’ensemble de la flotte de haute mer. Parmi eux
eux, 1 cuirassé, 2 croiseurs lourds, 1 transport d’hydravions, 7 croiseurs, 13 torpilleurs, 15
contre-torpilleurs, 12 sous-marins, 6 avisos, 9 patrouilleurs et drageurs, 28 remorqueurs, 19
bâtiments de servitude, 1 bâtiment école, 4 docks flottants…
Procès Pétain, Tome 1 – 1945, page 28 : « au lendemain de cette destruction qui privait la
France d’un admirable instrument de combat, le maréchal Pétain, loin de regretter que la
flotte ne s’y soit pas soustraite en gagnant le large, félicitait l’amiral de Laborde d’être resté
sourd à l’appel de la dissidence. Plutôt le sabordage que de se joindre aux Forces françaises
libres ou à nos alliés… » L’événement reste douloureux mais symptomatique d’une machine
bien française à transformer les débâcles en victoire, à ne pas tirer les leçons du passé récent
et plus immédiat, à ne pas faire de choix clairement établis et, surtout, à récuser la puissance
qu’on admire chez les autres ; autrement dit, à ne pas avoir de vision stratégique. Ce constat
ouvre le dernier livre de Christian Harbulot 2 . Indispensable ! .
Plutôt que de simplement rouvrir les vieilles blessures et de participer aux polémiques
parisiennes conjuguant déclinisme, haine et contentement de soi, Harbulot va à l’essentiel de
l’actuel, ciblant l’actuel vide stratégique français : « tourner le dos à la puissance, c’est
prendre tout simplement le risque d’être soumis au diktat d’une puissance étrangère ou de
sombrer dans le chaos en cas de désintégration de la société civile ». Le fondateur de l’Ecole
de guerre économique nous invite à changer de grille de lecture, à nous défaire de cette
culpabilité et mal de puissance, au refus d’assumer nos défaites, nos renoncements, nos
trahisons et nos inerties. Le fait est que la pensée politique française sur la puissance a
disparu. De Gaulle n’a pas eu de successeur pour prolonger son combat. On a déjà beaucoup
écrit sur une France qui est rentrée à reculons dans la mondialisation, « la guerre de tous
contre tous » ou le « chacun pour soi et la globalisation pour tous ». Mais on a moins comme le fait Harbulot -, ausculté notre aversion nationale pour la puissance, et pourtant…
Après avoir été un sujet tabou à cause des dérives totalitaires du XXème siècle, la notion de
puissance est en passe de devenir l’un des éléments-clés de la gouvernance mondiale. Dans
cette situation de désarmement, sinon de sabordage conceptuel, nos élites - économiques,
politiques, administratives et culturelles -, ne voient pas ou refusent de voir que la guerre
économique contemporaine a changé les rapports de force et que, dialectiquement un allié
peut aussi, par ailleurs et simultanément, être un redoutable adversaire. Autrement dit, les
Etats-Unis peuvent soutenir notre action militaire au Mali ou ailleurs, mais aussi
simultanément tenter d’affaiblir des entreprises françaises dans un secteur sonné pour avoir la
suprématie en termes de technologie et de marché. « La fin de l’affrontement entre les Blocs a
rompu ce lien d’alliance qui s’imposait à tous », souligne Harbulot, « les rapports de force
traditionnels ont repris le dessus. Mais ce changement de paradigme a créé un décalage dans
leur interprétation. Les représentants du monde politique et économique français ont eu le
plus grand mal à admettre que les Etats-Unis, qui sont restés dans leur esprit le bouclier le
plus fiable contre une menace majeure, pouvaient se transformer en un adversaire redoutable
dans la mondialisation des échanges. Le sentiment d’appartenance à un modèle intégré
indissociable (une philosophie politique : la démocratie ; un modèle économique : le
libéralisme ; une alliance militaire : l’OTAN) prévalait et prévaut encore sur toute autre
forme d’analyse ». Même si Laurent Fabius vient de découvrir la « diplomatie économique »,
et qu’elle est, effectivement, une façon d’aborder le problème, celle-ci n’est pas la seule
solution miracle. Aujourd’hui, les forces attaquantes prennent le soin de ne jamais se faire
identifier et, hormis les acteurs étatiques, les acteurs se sont multipliés. Les dernières affaires
Wikilikeaks et Snowden en sont le symptôme, le Pentagone et la communauté américaine du
renseignement ont habilement géré les suites des attentats du 11 septembre 2001 pour
redéployer leur moyens de riposte dans trois directions parallèles et interactives : la guerre
contre la terreur, le Homeland Security et, bien-sûr le business… qui continue quoiqu’il
arrive ! Pendant ce temps là, les élites françaises n’ont eu de cesse de liquider ce qui restait
d’un gaullisme opérationnel, en se repassant le mistigri dans un pays géré par des notables par
des stratèges. Mais le livre d’Harbulot est encore plus précieux dans son analyse des « fausses
renaissances » et de nos tentatives de réaction avortés au Gatt, puis à l’OMC et dans bien
d’autres enceintes. Sa critique des « pôles de compétitivité » est d’un bon sens aveuglant. «
Dans ce domaine, la gauche n’a pas fait mieux que la droite. Les trente-quatre plans de
bataille annoncés par François Hollande en septembre 2013 pour doper l’industrie souffrent
du même handicap récurrent : l’incapacité du pouvoir politique à définir des priorités dans
les projets de financement pour qu’ils aient une chance de réussite. Il est aussi significatif que
ces trente-quatre plans de bataille industriels soient surtout des choix d’innovation
technologique et non des orientations industrielles ». Depuis Georges Pompidou, la France
n’a plus de politique industrielle, plus de politique de puissance. Nicolas Sarkozy et François
hollande se sont alignés sur la position de principe d’une Europe qui se bâtit sous le contrôle
des Etats-Unis. Quelle politique face à l’émergence de la Chine, au réveil de la Russie, au
désir de France du Brésil, à l’agressivité commerciale de la Corée ? Le décrochage de la
pensée stratégique française n’est pas sans lien avec l’adhésion d’une partie majoritaire de nos
élites à la doctrine libérale. Ces élites n’ont rien fait pour changer de grille de lecture ! Alors
que faire ? Certainement continuer à creuser la voie tracée par l’Intelligence économique ;
réinventer l’intérêt de puissance en retrouvant une autonomie de penser ; et aussi mieux
travailler sur ce besoin vital de ne pas affaiblir notre système de défense. Faudrait-il encore
avoir le courage politique de remettre à leur vraie place les petits marquis de Bercy. Cette
petite révolution copernicienne ne pourra pas se faire non plus sans intégrer les profondes
mutations engendrées le grand chambardement numérique. Elle nécessite aussi des élites
doivent davantage écouter le terrain et tenir compte de ses retours d’expérience. Vaste
programme mon général !
1
Georges Blond : « Toulon. Rien n’a pu les abattre ». Editions Les Presse de la cité, 1967.
2
Christian Harbulot : « Sabordage – Comment la France détruit sa puissance ». Editions
François Bourin, avril 2014.
THEME 6 - 2 : Le
ministre des AE du Yémen : Al-Qaïda
menace tout le Moyen-Orient
Source, journal ou site Internet : Le Quotidien d’Oran
Date 2 juin 2014
Auteur : Salah Eddine K
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La seule sortie de crise reste politique. C'est ce qu'a indiqué, hier, Aboubakr El Qirni, ministre
des Affaires étrangères de la république du Yémen, dans une conférence tenue au siège du
ministère des Affaires étrangères. Il indiquera que son pays, aux prises avec différents
problèmes liés à des revendications de différents ordres (contestation civile, politiques,
tribales et également des mouvements sécessionnistes, rebelles...), est en phase d'aboutir à un
dénouement de cette situation. Il indique que depuis la mise en œuvre du plan de sortie de
crise proposé par les Etats membres du Conseil de coopération arabe en mai 2011, le Yémen a
mis en place un Conseil national afin d'amorcer un dialogue national dont l'objectif est
d'éloigner tout glissement vers la violence. «Nous croyons, a-t-il soutenu, qu'il y a
représentativité de toutes les composantes de la société et nous sommes convaincus qu'aucune
partie des Yéménites ne se sentira lésée». Il poursuivra que l'objectif visé, à l'issue de cette
année, est de «sortir par une Constitution qui permettra aux Yéménites d'aller voter pour un
Parlement et un nouveau président de la République». Le conférencier indiquera qu'au
Yémen, il n'y a pas d'islam chiite comme on veut le faire croire. D'ailleurs, ajoute-t-il, «nous
n'avons pas de mosquées pour sunnites et mosquées pour chiites. Si le Yémen a fait de grands
pas pour que le pays soit uni et ne pas connaître le sort de la Libye et de la Syrie, il reste que
la réconciliation entre ses fils reste également menacée par le terrorisme d'Al-Qaïda et à
moindre degré par la tribu des Houthis qui s'allie de plus en plus avec le courant chiite et
constitue le seul danger actuellement qui guette le Yémen». Le Yémen, déjà confronté au
terrorisme d'Al-Qaïda, n'est pas le seul qui est en danger mais toute la région du MoyenOrient est visée. Le conférencier indiquera que les membres d'Al-Qaïda n'ont aucune volonté
pour baisser les armes. L'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale semble
intéresser la république du Yémen à plus d'un titre. «Nous voulons faire au Yémen une
réconciliation similaire». Le conférencier, qui est venu représenter son pays pour la 17e
Conférence des pays non-alignés, dit souhaiter que la présidence de l'Algérie de la conférence
des non-alignés redonnera une place de choix à ces pays.
THEME 6 - 3 :
Crise ukrainienne : un deuxième navire
français en mer Noire
Source, journal ou site Internet : Le marin
Date : 28 mai 2014
Auteur :
Adressé par François Jouannet
La frégate furtive française "Surcouf". (Photo ministère de la
Défense)
La frégate française Surcouf est entrée mercredi soir en mer Noire, devenant le troisième
navire de l'Otan dans cette région, a annoncé une source diplomatique et militaire à RIA
Novosti. "La frégate Surcouf est passée mercredi matin par la mer de Marmara et par le
Bosphore mercredi soir, avant d'entrer en mer Noire", a indiqué l'interlocuteur de
l'agence. La frégate Surcouf est le deuxième des bâtiments de type La Fayette construits en
France entre 1996 et 2001. Conçue pour intervenir en zone de crise, elle bénéficie d'une
grande furtivité et d'une signature acoustique réduite. Elle est dotée d'un hélicoptère embarqué
et de missiles mer-mer Exocet. Trois bâtiments de l'Otan, dont deux français, se trouvent
désormais en mer Noire. La Russie a auparavant vivement réagi aux entrées du croiseur
américain Vella Gulf et du navire français de collecte de renseignements Dupuy-deLôme dans les eaux de la mer Noire.
THEME 6 - 4 : Syrie : les oubliés de
Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 2 juin 2014
Auteur : Kevin Erkeletyan
Kessab
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Demain, les caméras vont à nouveau se braquer sur la Syrie à l'occasion du semblant
d'élection présidentielle qui y est organisé. Les médias n'évoqueront pas le sort de Kessab, un
village peuplé d'Arméniens qui, il y a un peu plus de deux mois, a été attaqué par des
djihadistes. D'après plusieurs universitaires spécialistes de la région, cette offensive aurait eu
le soutien de la Turquie voisine...
Carte : Fabrice Balanche
C’est l’histoire d’un village syrien, à l'extrême Nord-Ouest du pays, tout proche de la frontière
turque, attaqué par des djihadistes. Jusque-là, rien de surprenant. Comme le dit si bien le Quai
d’Orsay, « des violences en Syrie, il y en a tous les jours ». Sauf que ce village, Kessab, était
majoritairement peuplé d’Arméniens, et que l’attaque en question se serait faite avec le
soutien… de la Turquie. En Syrie, c’était le jour de la fête des mères. « Tout était calme,
serein, témoigne pour Marianne Taline Khayalian, 39 ans et maman de deux enfants. On se
préparait à faire la fête. » Mais au petit matin, le 21 mars dernier, était lancée l’opération
« Anfal ». Un nom sinistre, le même que celui de l’attaque chimique d’Halabja, perpétrée en
1988 par Saddam Hussein, contre les Kurdes irakiens. « Vers 5h30 », des centaines de
combattants islamistes, lourdement armés, auraient passé la frontière turque voisine et se sont
élancés sur Kessab. « Ils se sont rués sur les quartiers résidentiels en tirant au hasard, dans
tous les sens, se souvient Taline. Les gens surpris et paniqués se sont mis à courir, sans
regarder derrière eux. Certains s’enfuyaient même en pyjama. » « Les djihadistes ont attaqué
par cinq endroits différents », affirme Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et
d’études sur la Méditerrannée et le Moyen-Orient (Gremmo) et maître de conférences à
l’Université Lyon 2. « Il ne restait plus qu’une route pour fuir vers Lattaquié, mais ils ont
tenté de nous la bloquer, précise Taline. Heureusement, l’armée syrienne est parvenue à
sécuriser le passage pendant 24 heures, ce qui nous a presque tous permis de passer. » Le
lendemain, Kessab était vidé de ses Arméniens. Entre 500 et 600 familles se répand vers le
Sud, encore sous le contrôle du régime. Fabrice Balanche connaît Kessab « comme sa
poche », et pour lui, aucun doute : « cette attaque n’aurait pas pu se faire sans le soutien de la
Turquie. » « Il semble en effet que les groupes islamistes qui ont lancé l’attaque sur Kessab
soient venus depuis la Turquie, confirme l’un des plus grands spécialistes de la Syrie,
l’Américain Joshua Landis, directeur du Centre d’études sur le Moyen-Orient de l’Université
d’Oklahoma. Le poste-frontière a été temporairement déserté, ce qui laisse penser que le
gouvernement turc est complice de cette attaque en particulier. Si ça se confirme, la Turquie
sera, en partie, responsable de la disparition d’un des derniers foyers arméniens de la
région », rescapé du génocide de 1915. « Les djihadistes sont passés avec des chars. Vous
avouerez qu’on passe difficilement inaperçu avec des chars », ironise Fabrice Balanche. Son
confrère, Frédéric Pichon, chercheur associé à l’Université de Tours et, lui aussi, spécialiste
de la Syrie, lui emboîte le pas. « La Turquie a favorisé et soutenu l’incursion des djihadistes
en direction de Kessab », affirme-t-il. Et son intervention a peut-être même laissé des traces.
Deux jours après le début des combats, un avion de chasse syrien a en effet été abattu par
l’armée turque. Pour cette dernière, l’avion en question avait « violé son espace aérien ». Il
s’est pourtant écrasé côté syrien, à plus d’un kilomètre de la frontière. Contacté, le Quai
d’Orsay a appelé « toutes les parties au conflit, et en premier lieu le régime, à veiller à la
protection des civils », sans toutefois démentir l’implication de son allié turc. De quoi en tout
cas raviver des plaies chez les Arméniens de Kessab. « Ce sont des Turcs qui travaillaient à
Kessab depuis des années, et qui connaissaient les chemins les plus courts, qui ont guidé les
djihadistes. C’est comme si l’histoire se répétait : le même ennemi et la même victime », se
désole Taline, dont la famille était déjà présente dans le village, au début du siècle. « A
l’époque, les rescapés s’étaient échappés par la même route… » « C’est vraiment une
épuration ethnique, accuse Fabrice Balanche. C’est à dire l’élimination d’une population d’un
territoire donné. » Une « épuration ethnique » ? Alors même qu'il n’y a eu, au final, qu’une
seule victime côté arménien ? Balanche maintient : « Peu importe que ce soit physiquement
ou en poussant la population dehors comme ça a été le cas à Kessab. La Turquie profite de la
guerre pour éliminer définitivement la présence arménienne en Cilicie. » Mais sur son blog,
Ignace Leverrier crie au « mensonge ». Pour cet ancien diplomate, hostile au régime de
Bachar al-Assad, l’offensive du 21 mars poursuivait, avant tout, des objectifs stratégiques.
Comme « priver le gouvernement syrien de l'une des dernières ouvertures extérieures encore
sous son contrôle dans le Nord du pays ». Objectif sur lequel il est permis de s’interroger
quand on connaît les relations exécrables qu’entretient le régime de Damas avec Ankara. Sans
compter que l’armée régulière contrôle encore la quasi-totalité du littoral méditerranéen.
« C’est du pipeau pour cacher la réalité, se défend Fabrice Balanche. Kessab n’est pas du
tout un point stratégique. C’est une ville balnéaire, son port est une petite rade dans laquelle
mouillent quelques barques de pêcheurs. Et les rebelles n’ont pas besoin de passer par là
pour préparer une offensive de plus grande ampleur sur Lattaquié : ils tiennent déjà le Jebel
Akrad et le Jebel Turkmen. » D’autres explications entrent toutefois en ligne de compte.
« Kessab est un symbole, rappelle Frédéric Pichon, auteur de Syrie : pourquoi l'Occident s'est
trompé, C’est le seul village rétrocédé à la Syrie par la France », qui avait en revanche rendu
le Sandjak d’Alexandrette à la Turquie, en 1939. Le tout, sous pression de la communauté
arménienne qui ne souhaitait pas de nouveau vivre sous contrôle turc. « D’où un sentiment de
revanche à prendre, persistant, entretenu par la Turquie », estime l’expert. « Quant aux
djihadistes, ils veulent montrer que la guerre est partout. » Surtout dans un village
occidentalisé. « Là-bas, on vivait plus libre, témoigne Fabrice Balanche. On pouvait boire de
l’alcool et les filles se promener en tenue légère. » Mais ce qui conforte aussi les experts,
c’est le comportement inhabituel adopté, à la fois par les djihadistes et par les autorités
turques, dans les jours qui ont suivi l’attaque. « Sur les réseaux sociaux, les djihadistes ont
pris un soin méticuleux à montrer que les églises arméniennes n’avaient pas été profanées,
remarque Frédéric Pichon. C’est un discours inhabituel pour eux, qui peut montrer l’influence
de la Turquie, derrière, qui a pu leur dire d’y aller doucement avec le patrimoine arménien.
Surtout à un mois de la date commémorative du génocide (le 24 avril, ndlr)… Ce discours, ils
ne l’ont n’ont pas tenu ailleurs. Ailleurs, comme à Maaloula, ils ont tout cassé. Et ils le
revendiquaient. » « Les autorités turques ont aussi récupéré la vingtaine d’Arméniens qui
n’ont pas pu ou pas voulu partir de Kessab », relève aussi Fabrice Balanche. Mais là encore, à
grands renforts de communication : une photo d’un rebelle cagoulé, portant dans ses bras une
vieille dame supposément arménienne et sous-titrée « Est-ce là le visage d'un terroriste ? », a
circulé sur les réseaux sociaux.
"Est-ce le visage d'un terroriste?" La photo publiée par les djihadistes a fait le tour des réseaux
sociaux
Frédéric Pichon s’interroge d'ailleurs sur la fermeture de Twitter par le gouvernement turc
survenue… la veille au soir de l’attaque. « Je suis surpris qu’aucun lien n’ait été fait entre la
coupure de Twitter, puis de Youtube une semaine plus tard, et le lancement de l’offensive sur
Kessab.» Le silence des médias français l’a en tout cas interpellé. Seuls quelques rares
articles, comme celui de France 24, se sont saisis du dossier. « Ça n’a pas du tout été suivi
par les médias. Et surtout par la diplomatie française qui fait preuve d’une véritable lâcheté
face à la Turquie », s’indigne l’enseignant en géopolitique. Les réseaux sociaux, animés par
les communautés arméniennes du monde entier, ont été plus réactifs. #SaveKessab s’affiche
partout, depuis plus de deux mois, pour tenter d’attirer l’attention sur ce que certains
internautes considèrent comme « un prolongement » de l’œuvre génocidaire, entreprise par
l’Etat turc au début du siècle dernier. Les milliers d’Arméniens exilés sont aujourd’hui à
Lattaquié, 50 kilomètres plus au sud, l’un des fiefs du régime de Bachar al-Assad, par qui la
communauté arménienne de Syrie s’est toujours sentie protégée. « A notre arrivée, certains
ont été hébergés chez des proches mais beaucoup se sont rassemblés dans la cour de l’église
arménienne de la ville et ont dormi sur des matelas à même le sol », raconte Taline. A peine
installée, elle pense déjà au retour. « Ma vie d’avant me manque. Nous avons tout laissé
derrière nous : nos entreprises, nos maisons, nos bijoux, notre argent, nos vêtements…
Jusqu’à nos champs qui ont été laissés à l’abandon. Mais je ne perds pas espoir de les
retrouver. Nos ancêtres ont déjà été chassés de leur terre par le passé, ils y sont toujours
revenus. »
7/ SECURITE INTERIEURE
THEME 7 - 1 : Musée
juif de Bruxelles : la prison,
creuset du djihad
Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 2 juin 2014
Auteur : Frédéric Ploquin
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
A l’heure de l’arrestation du présumé coupable de la tuerie du musée juif de Bruxelles (4
morts), Mehdi Nemmouche, né à Roubaix en 1985, petit délinquant aspiré par la fureur du
Djihad, Marianne publie le portrait d’un jeune marseillais lui aussi séduit par l’islam radical
en prison. La véritable histoire de Rudy Terranova, alias « Medhi », malfrat converti sous les
verrous, qui jure qu'il ne s'en prendra jamais à la France…
Ruddy Terranova à Paris - Photo : FP
Il est né Ruddy Terranova, à Marseille, en 1978, mais ses nouveaux amis l’appellent Medhi
Oussama Bilal, nom sous lequel il est répertorié par le ministère du Culte en Arabie Saoudite.
Une carrière assumée de voyou, désormais ostensiblement barbu, c’est un cumulard. Un cas
loin de représenter la majorité des musulmans, mais qui intéresse de près des services de
renseignement inquiets de la montée des conversions et des vocations djihadistes. Et aussi la
justice, qui l’a condamné plusieurs fois. Qu’est-ce qui fait courir Ruddy Terranova, ce géant
(1,92m) adepte du treillis, du tapis de prière et des belles bagnoles ? Le fric ? Les bruits de
bottes ? Le souvenir de son grand-père ? Ses parents se séparent quand il a deux ans, le
laissant entre les mains de ce pied-noir héros de la guerre d’Algérie, côté armée française,
adepte du MAS 49 (un fusil automatique), décoré comme un sapin de Noël et deux fois blessé
par balle. Avec la grand-mère, pied-noir elle aussi, originaire de Cargèse (Corse), il l’élève «
dans le catholicisme le plus dur, avec messe en latin et raclées quand (il) mange de la viande
le vendredi ». Le vieux entend faire de lui un officier de gendarmerie et l’accoutume aux
armes de guerre. Lorsque sa mère le récupère, elle vit avec un gangster corse connu sous le
nom de Jean-Pierre Paul. Le couple s’installe en Belgique et ouvre discothèque et boutique
Smalto. L’histoire finit sous les verrous, d’où Monsieur Paul s’évade en 1982. Il les rejoint
bientôt avec de faux papiers, mais pas pour longtemps : l’attaque d’un entrepôt de cuir
(Ruddy se souvient des blousons) le conduit à nouveau en prison… Soucieux de l’éloigner du
chemin tout tracé de la voyoucratie, le couple expédie le petit chez les Jésuites. Tout
s’accélère en 1995. Pris pour un casseur dans une manifestation lycéenne (sous Balladur),
Ruddy Terranova se retrouve pour la première fois face à un juge. En juillet, au lendemain de
ses 17 ans, la police l’autorise à s’engager dans la Légion étrangère, qu’il abandonne au bout
de quelques mois pour retrouver sa petite amie. Le 30 novembre de cette même année, son
beau-père est assassiné à Ivry-sur-Seine, au lendemain d’une engueulade avec Ruddy au sujet
de son départ de la Légion. La santé de sa mère, atteinte d’un cancer, se dégrade. Lui est
appelé à faire son service militaire, qu’il met à profit pour apprendre le maniement des
explosifs et des armes à feu, avec stages commando en montagne, auxquels il prend tellement
goût qu’il se verrait bien sergent ; une blessure brise son rêve et il fait en sorte d’être renvoyé
alors qu’il participe au plan Vigipirate, patrouillant dans Paris l’arme à l’épaule… Le jeune
homme « vivote » du côté de la Porte de Montreuil, à Paris et « tombe dans la délinquance
comme un cheveu sur la soupe ». Amoureux de son pitt-pull, il lui évite les combats mais lui
apprend à détecter le shit à l’odeur. « Elle est où la baballe ? » Il fait la tournée des cités de la
région parisienne et lance sa chienne dans les caves, d’où lui et son complice reviennent avec
des sacs de sport remplis de cannabis. Les grands du quartier rachètent, jusqu’au jour où un
volé se rebiffe. Les brûlures de cigarette ne le découragent pas. La razzia canine se poursuit,
dignement fêtée dans les boites de nuit des Champs-Elysées, d’où Ruddy s’extraie une nuit,
inquiet… pour découvrir sa mère pendue au bout d’une corde. « Je la décroche, j’espère la
sauver, mais c’est fini ». Elle a laissé un mot, mais il ne le lit pas. Il se « dérègle », comme il
dit, et passe au stade supérieur, celui du braquage kamikaze. « La première fois que je me suis
retrouvé dans une banque, j’ai été surpris de la facilité », dit-il, mais son « véritable objectif »,
à l’époque, c’est de se « faire fumer par les condés » (les flics). Au printemps 1997,
Terranova se constitue prisonnier au commissariat de Montreuil : au cours d’un pugilat dans
un Mac Do, il a sorti le sabre et gravement blessé son rival. Sans foi, ni loi, il se retrouve à la
maison d’arrêt de Fleury, où les surveillants comprennent vite leur douleur : ils ont rarement
vu prisonnier plus bagarreur. Les pointures du grand banditisme se régalent de le voir se «
chiffonner » avec le personnel. Un chaos au milieu duquel il rencontre sa future épouse,
Ramata, jeune Peulh sénégalaise. Et musulmane. « Elle voulait faire sa vie avec moi à
condition que je me convertisse », dit-il. L’ex-scout de France se voit emprunter un Coran à la
bibliothèque, « sans conviction » au début, avant de basculer très vite et de réclamer la
circoncision. Ses nouveaux amis ont pour nom Safé Bourada, Boualem Bensaïd, Ali
Benfatoum et Ismaël Aït Ali Belkacem, barbus algériens passés à l’action terroriste sur le sol
français. Partis pour de longues années sous les verrous, ils testent la sincérité de ce garçon à
peine majeur et l’initient à leur littérature. « Ils étaient très intéressés par ma formation
militaire, se souvient Terranova. Ils prenaient soin de moi. A chaque fois que j’étais transféré,
j’étais choyé. J’ai trouvé une nouvelle famille, des gars qui me demandaient si j’avais bien
dormi, mais ils ont compris que je n’étais pas de la pâte à modeler. Je leur ai vite dit que
j’étais contre les attentats « pleine foule », que si je devais faire quelque chose, ce ne serait
pas en France. Mon truc, c’est le rétablissement du califat en terre d’islam... » Apprentissage
de l’arabe, changement de régime alimentaire (Terranova renonce aux pieds de porc pannés et
à la charcuterie corse, mais découvre le foie gras hallal), mariage sous les verrous, le
Marseillais n’en est pas moins condamné à 5 ans ferme pour violences volontaires avec arme.
A sa libération, en juin 2 000, direction Londres et ses mosquées, Finsbury Park et Baker
Street, où officient notamment les prédicateurs Abou Hamza, dit Capitaine Crochet, et Abou
Qutada. Son guide : Redouane Belkatria, alias Double mètre, islamiste lui aussi passé par les
prisons françaises. Sa prochaine destination : une madrasa au Soudan, où Ruddy, devenu
Medhi, apprend le Coran à la dure, « comme un moine cistercien ». Durant l’été, des milices
chrétiennes passent à l’offensive dans le sud du pays. Appelé au combat, l’écolier est blessé
au bout de 48 h. Il parvient à gagner le Sénégal où il se retape, avant de rejoindre Paris et son
ami Karim Bourti, avec lequel il gravite autour de la mosquée Omar, dans le 11ème
arrondissement. Mais c’est à un autre Omar qu’il rêve de prêter allégeance, le mollah afghan,
que s’en va rejoindre (pour mourir) l’un de ses camarades convertis, le fameux Djamel
Loiseau, fan de Ben Laden avant l’heure. Lui ne se « sent pas d’attaque » ; il descend dans le
sud de la France et se remet à l’ouvrage : il attaque des bijouteries à la masse, revend les
pierres à Dubaï, récupère 400 000 euros en braquant un « dabiste » et s’en va mener grand
train au Sénégal. Le 11 septembre 2001, signé Al Qaeda, met Terranova « mal à l’aise ». Il
sent qu’il va « passer à la casserole », parce que « les services secrets français, c’est pas des
truffes ». Sans doute connaissent-ils déjà sa proximité avec le Groupe salafiste pour la
prédication et le combat (GSPC), dont il consulte les sites à partir de l’ordinateur de… son
beau-frère et qui compterait (selon la justice) entre 200 et 300 membres en Ile de France. Un
groupe, précise-t-il, qui « exclue les victimes civiles », ce qui ne l’empêche pas de s’en
prendre physiquement, le 21 décembre 2002, à Abderrrahmane Dahmane, président du
Mouvement des démocrates musulmans et chantre médiatique d’un islam tolérant, frappé à la
sortie de la mosquée Omar. Interpellé le mois suivant parce que la bande s’est confié à un
documentariste infiltré, Mohamed Sifaoui, « Medhi » se présente au juge comme un «
combattant de l’islam » chargé de récolter des fonds pour les prisonniers islamistes : le jour de
l’Aïd, il aurait empoché 3 000 euros en une heure devant la mosquée de la rue de Tanger
(19ème). « Les musulmans ont le droit à l’autodéfense », proclame-t-il, sans parvenir à éviter
une condamnation à 3 ans de prison, en 2004… Gangster et barbu, Terranova entre dans la
case des « hybrides », une récente invention des criminologues. Au total, à 35 ans, il a purgé
12 ans de prison, dont 9 à l’isolement. « Mes actes s’apparentent au banditisme, dit-il, mais
c’est pour la bonne cause ». Il pille les dépôts d’espèces de la communauté chinoise, mais
donne une partie (1/5ème) du butin aux émirs algériens, comme l’exige le Coran. Sa pire
expérience : une comparution devant les assises, où il est accusé d’avoir tiré sur le pénaliste
parisien Karim Achoui, et surtout présenté comme un « collabo » (un indic) par un
commissaire de police, lui que Daniel Merlini, gangster à l’ancienne aujourd’hui décédé,
surnommait « Manolo », un personnage de Scarface, émigré cubain parti faire fortune à
Miami… Relaxé en première instance, Terranova affirme qu’il n’avait « rien, à titre
personnel, contre cet avocat ». En attendant le procès en appel, on devrait pouvoir compter sur
lui pour ne pas s’en prendre à la France : « Ce serait une forme de matricide ». Pour le reste,
la vie de cet homme qui aurait rêvé d’honneurs militaires reste pleine de pièges : on aurait
retrouvé chez un indic assassiné une photo de lui émanant des services de police.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT
THEME 8 - 1 : Premier
vol de l’avion solaire Solar
Impulse 2
Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 2 juin 2014
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Payerne (Suisse) - L'avion suisse Solar Impulse 2, uniquement propulsé à l'énergie solaire, a
entamé tôt lundi son premier vol d'essai sur la base aérienne de Payerne, au centre de la
Suisse. Solar Impulse 2 doit se lancer en 2015 dans une tentative de tour du monde. Avec aux
commandes le pilote d'essai allemand Markus Scherdel l'avion s'est élancé sur la piste,
propulsé par ses quatre moteurs électriques alimentés par 17.200 cellules solaires, ont constaté
des journalistes de l'AFP. Après quelques centaines de métres il a pris lentement l'air porté par
son immense aile, plus longue que celle d'un Boeing 747. Le vol, dans la périphérie de la
base doit durer 1H45, l'avion devant atteindre une altitude de 2.400 mètres. Ce second et
nouveau prototype, alimenté exclusivement par l'énergie de ses cellules solaires, a une
envergure de 72 mètres, autant qu'un Airbus A380, mais pour un poids de 2.300 kg, 150 fois
moins que l'avion géant d'Airbus. Ses pilotes, André Borschberg, un ancien pilote militaire, et
Bertrand Piccard, le petit-fils du célèbre aventurier Auguste Piccard, ont déjà accumulé une
solide expérience avec le premier prototype. Ils ont volé à travers l'Europe, puis jusqu'au
Maroc avant de traverser les Etats-Unis en mai En 2010, l'avion solaire avait effectué un vol
sans escale de 26 heures, montrant ainsi sa capacité à accumuler suffisamment d'électricité
durant le jour pour continuer à voler de nuit. Mais cette fois, Solar Impulse 2 devra pouvoir
voler plus de 120 heures d'affilée, cinq jours et cinq nuits, le temps dont il a besoin pour
traverser les océans, le Pacifique, l'Atlantique.
THEME 8 - 2 : Repère
: Kurdistan irakien, une odeur de
pétrole
Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 2 juin 2014
Auteur : Mohammed Larbi
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Il ne s’agit pas d’une crise au sens propre du terme, mais la relation entre la Turquie et son
voisin irakien se porte plutôt mal. En fait, un élément supplémentaire vient s’ajouter à un
contentieux né de ce que l’Irak considère comme une ingérence dans ses affaires intérieures,
s’agissant de contacts et même de relations entre Ankara et le Kurdistan irakien. Pourtant,
faudrait-il rappeler, les autorités turques avaient plutôt mal pris que cette région autonome, à
vrai dire depuis la première guerre américaine contre l’Irak en 1991 et l’instauration d’une
zone d’exclusion aérienne, se dote de symboles de souveraineté, la question de la minorité
kurde se posant encore en Turquie. Qu’est-ce qui a donc changé au point que la Turquie aide
au passage du pétrole extrait du Kurdistan irakien, sur son propre territoire malgré les mises
en garde des autorités centrales irakiennes ? «L’appât du gain», selon Baghdad qui n’arrive
plus à imposer son autorité. «Nous pensons que la Turquie est motivée par l’appât du gain
pour essayer de mettre la main sur du pétrole irakien pas cher», a déclaré Hussein Al
Chahristani, vice-Premier ministre chargé des Affaires énergétiques. Ou encore, ajoutera ce
responsable, comme pour bien souligner le caractère illégal de l’activité menée par les Kurdes
d’Irak, les autorités turques «ont facilité cette contrebande de brut irakien». Il ne s’arrêtera pas
là. «Les agissements turcs ont fait beaucoup de mal à l’Irak», a-t-il estimé. «Ils ont sapé
l’économie et privé le peuple irakien de revenus.» Le gouvernement irakien insiste sur le fait
qu’il est le seul habilité à exporter le pétrole, dont les recettes fournissent à l’Etat 95% de ses
revenus. Il y a donc là un problème, et même un gros problème pour les autorités centrales
irakiennes, également privées de revenus peut-être consistants, puisque le contrôle d’une
région riche en pétrole leur échappe. Ce qui n’est pas nouveau puisque les autorités kurdes ont
conclu des contrats avec de nombreuses compagnies pétrolières, leur manquant tout juste un
pôle d’exportation, la question ne se posant plus alors. La Turquie a en effet reconnu le mois
dernier, avoir commencé à livrer sur les marchés internationaux du pétrole en provenance du
Kurdistan irakien, contre l’avis du gouvernement irakien exigeant son aval pour toutes les
exportations de pétrole pompé sur le territoire irakien. «En transportant et stockant du brut du
Kurdistan, et en le chargeant sur un tanker à Ceyhan, le tout sans l’autorisation du ministère
irakien du Pétrole, la Turquie et Botas (la compagnie pétrolière turque) ont enfreint leurs
obligations stipulées dans l’accord sur l’oléoduc Irak-Turquie», selon Baghdad qui a déposé,
le 23 mai, une plainte contre la Turquie devant la Chambre de commerce internationale (ICC).
Les autorités kurdes ont estimé que cette plainte était «vouée à l’échec» et «illégitime», des
accusations claires pour certains, tant la relation entre Baghdad et le Kurdistan n’est pas
appréhendée de la même manière par les deux parties. C’est pourquoi, les autorités kurdes
déclarent avoir agi dans la transparence, mais surtout de dire que rien ne les arrêtera,
soulignant en cela qu’il s’agit d’un «droit d’exploiter et de vendre du pétrole». Ce que le
gouvernement irakien ne conteste pas en totalité, affirmant que les Kurdes ne sont pas
habilités à signer des accords avec les sociétés étrangères sans son accord. Mais est-ce
réellement le seul grief, alors qu’il s’agit aussi et peut-être surtout des revenus que cela ne
manque pas de générer ? C’est aussi la question de la souveraineté de Kirkouk riche en
pétrole. Ce qui fait perdre de vue l’intérêt de la Turquie. Qu’en est-il au juste ?
South Stream : l’UE fait le lien
avec la situation en Ukraine
THEME 8 - 3 : Projet
Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 2 juin 2014
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le projet de gazoduc South Stream, reliant la Russie à l'Italie, n'avancera pas tant que la
Russie ne changera pas de cap sur l'Ukraine, a déclaré dans un entretien publié hier le
commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger. «Nous reprendrons les négociations
quand le partenaire russe se conformera à nouveau aux usages du droit international et sera
prêt à une coopération constructive sur la base de notre droit de l'énergie», a prévenu
M.Oettinger à l'hebdomadaire allemand Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (FAS).
«Dans la situation actuelle, avec une situation de quasi-guerre civile dans l'est de l'Ukraine et
alors que Moscou ne reconnaît pas le gouvernement de Kiev, nous n'allons sûrement aboutir à
rien dans nos négociations», a-t-il poursuivi. Mené par le gazier russe Gazprom et le groupe
énergétique italien ENI, South Stream doit relier la Russie à la Bulgarie via la mer Noire en
contournant l'Ukraine, avant de poursuivre vers la Grèce et l'Italie, la Serbie, la Hongrie, la
Slovénie et éventuellement l'Autriche. Sur fond de crise en Ukraine, le Parlement européen a
toutefois pris mi-avril une résolution non contraignante demandant la suspension du projet,
une décision contestée par plusieurs capitales dont Sofia et Budapest, pour qui la crise actuelle
est au contraire un argument pour accélérer les efforts. L'antenne bulgare du projet, South
Stream Bulgaria, continue d'ailleurs à travailler comme si de rien n'était. Elle a annoncé la
semaine dernière avoir attribué le contrat pour la construction du tronçon bulgare à
Stroytransgaz, une entreprise russe faisant l'objet de sanctions américaines suite au conflit
russo-ukrainien. Les travaux en Bulgarie doivent débuter cet été.
THEME 8 - 4 : (Algérie)
Exploitation des gaz de
schiste : les Américains proposent leur savoir-faire
Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 2 juin 2014
Auteur : Brahim Takheroubt
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
M.Sellal a annoncé la création d'une grande école de formation dans le domaine des gaz de
schiste. Les compagnies américaines sont intéressées par l'exploitation des hydrocarbures non
conventionnels en Algérie, a affirmé, hier à Alger, le secrétaire d'Etat américain à l'Energie,
Ernest Moniz. «Nos compagnies sont intéressées par le marché algérien parce qu'elles ont une
grande expérience en matière (d'exploitation) de gaz et de pétrole de schiste qui nous a permis
d'assurer un boom économique et une indépendance énergétique. J'espère que l'expertise
acquise durant ces dernières années, sera également utilisée en Algérie», a-t-il déclaré, à
l'issue de sa rencontre avec le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi. Le secrétaire d'Etat
américain à l'Energie, qui a eu une séance de travail au ministère de l'Energie, a fait part de
«nombreuses opportunités» d'investissement que présente l'Algérie pour les hommes
d'affaires américains dans le secteur de l'énergie. «Il ne faut pas négliger non plus, le secteur
off-shore en eau profonde (...) beaucoup de sociétés activent dans ce domaine, notamment
dans le golfe du Mexique et leur expérience peut servir en Algérie ou la profondeur de l'eau
est à peu près similaire», a-t-il ajouté. De son côté, M.Yousfi, a souligné qu' «avec la partie
américaine, nous avons discuté des risques générés par l'exploitation des gaz et pétrole de
schiste sur l'eau et des précautions à prendre dans le processus de production (...). Il s'avère
que l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels n'est pas plus polluante que les autres
ressources», a-t-il avancé. Selon M.Yousfi, les écrits sur les risques de pollution induits par
l'exploitation des gaz de schiste sont «exagérés» et «il est absolument vital pour nous
d'exploiter toutes les ressources possibles afin de parvenir à la sécurité énergétique». Sur la
même longueur d'ondes, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé, hier lors de la
présentation du Plan d'action du gouvernement à l'APN, que l'exploitation du gaz de schiste
interviendra à long terme. Le programme de 11 forages de gaz de schiste, approuvé
dernièrement par le Conseil des ministres, a été interprété par la presse comme un feu vert à
l'exploitation de ce gaz non conventionnel, alors que les nouvelles mesures visaient seulement
à évaluer le potentiel schisteux en Algérie. M.Sellal a indiqué que dans les cinq prochaines
années, le secteur de l'énergie va entamer la phase préparatoire de l'exploitation à long terme
du gaz de schiste. Cette phase préparatoire sera axée sur la formation des cadres de la
Sonatrach aux procédés de la production du schiste, a enchaîné le Premier ministre qui a
annoncé la création prochaine d'une grande école de formation dans ce domaine. M. Sellal a
tenu à préciser que son exploitation a été rendue nécessaire par le besoin d'assurer la sécurité
énergétique de l'Algérie à très long terme. Prônant la transparence, M. Sellal a révélé qu'avec
des réserves de 12 milliards de barils de pétrole et de 4.000 milliards de m3 de gaz, l'Algérie
ne serait pas en mesure de maintenir ses volumes d'exportation actuels à l'horizon 2030. «Si
les réserves restent en 2030 à leur niveau actuel, nous n'allons couvrir que la demande
nationale, il en restera très peu pour l'exportation», a-t-il dit. Revenant sur l'impact
environnemental de cette exploitation, le chef de l'Exécutif a tenu d'emblée à préciser que son
gouvernement, conscient des dangers de cette opération, ne nie pas les aspects négatifs de
cette exploitation. «Nous allons prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger nos
ressources hydriques. Nous n'allons pas prendre le risque de porter atteinte à
l'environnement», a-t-il promis.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE :
THEME 9 - 1 : Mehdi
Nemmouche de la délinquance au
djihad
Source, journal ou site Internet : La libre Belgique
Date : 2 juin 2014
Auteur : AFP et Belga
Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Elie Billaudz sur un article du Monde :
« Nemmouche : ce qu'on sait, ce qu'on ignore »
L'enquête se poursuit sur la tuerie du Musée juif de Bruxelles dont l'auteur présumé, un
Français de 29 ans au profil jihadiste passé par la Syrie, est toujours en garde à vue. Mehdi
Nemmouche, un Français au "profil jihadiste", radicalisé en prison et passé par la Syrie a été
arrêté vendredi à Marseille. Il est soupçonné d'être l'auteur de la tuerie au Musée juif de
Bruxelles le 24 mai. Saluant "l'arrestation du tireur présumé", François Hollande a souligné
qu'il avait été interpellé "dès qu'il a mis le premier pied en France". Le procureur de Paris
François Molins a pour sa part évoqué "un très fort faisceau d'indices graves et
concordants". Il a aussi fait "un parallèle" entre le suspect, Mehdi Nemmouche, 29 ans, et
Mohamed Merah, jeune délinquant radicalisé dans ses convictions islamistes qui avait
séjourné en Afghanistan et au Pakistan avant de tuer trois parachutistes puis trois enfants et un
enseignant juifs à Toulouse et Montauban en mars 2012. Originaire de Roubaix (Nord de la
France), l'homme arrêté a passé depuis la fin 2012 plus d'un an en Syrie "où il semble avoir
rejoint les rangs de groupes combattants" les plus violents, comme l'Etat islamique de l'Irak et
du Levant (EIIL), a expliqué le procureur de Paris. Un drap portant le nom de l'EIIL a été
retrouvé dans ses bagages, lors de son arrestation après un contrôle "inopiné" des douaniers
vendredi à la mi-journée à la gare routière Saint-Charles à Marseille dans un autocar en
provenance d'Amsterdam via Bruxelles. Il avait aussi un revolver et une Kalachnikov
similaires aux armes utilisées à Bruxelles, des munitions et une caméra portative GoPro. Une
vidéo, retrouvée dans un "fichier caché" de la mémoire de son appareil photo, montre ces
armes et une voix, semblable à celle de Mehdi Nemmouche, déclare "avoir commis l'attentat
contre les juifs et vouloir mettre Bruxelles à feu et à sang", en précisant que la GoPro "n'a pas
fonctionné" durant la tuerie, a rapporté dans la capitale belge le procureur fédéral du royaume,
Frederic Van Leeuw. Le suspect est un délinquant multirécidiviste, condamné à sept reprises
de 2004 à 2009 notamment pour des vols avec violence, et son dernier séjour en prison a duré
près de cinq ans. Là, il s'illustre "par son prosélytisme extrémiste" et son "radicalisme
religieux" signalé aux services de renseignement, a détaillé François Molins.
"Nous les combattrons"
Trois semaines après sa libération fin 2012, il se rend en Syrie, puis brouille les pistes en
rentrant Europe, début 2014, via la Malaisie, Singapour et Bangkok. Il est contrôlé le 18 mars
en Allemagne et ce retour sur le continent européen est signalé à la direction générale de la
sécurité intérieure (DGSI), qui tente ensuite en vain de le repérer. Selon le procureur de Paris,
"son arrivée à Marseille semble être en réalité son premier passage" en France "depuis
longtemps". Sa garde à vue pour assassinat, tentative d'assassinat, détention et transport
d'armes en lien avec une entreprise terroriste, en cours à la DGSI à Levallois (Hauts-deSeine), peut durer jusqu'à mardi, voire jeudi si les enquêteurs invoquent une menace terroriste
imminente. "Peu bavard", le suspect "se refuse à toute déclaration", a précisé François Molins.
L'enquête se poursuit, avec notamment deux perquisitions dimanche après-midi à Tourcoing
(Nord) chez une grand-mère et une tante de Mehdi Nemmouche, tandis que deux personnes
étaient entendues par la police dans la région de Courtrai en Belgique. Mais le suspect "a
plutôt le profil du loup solitaire", a relevé sur France 2 le ministre de l'Intérieur Bernard
Cazeneuve.
Les juges belges ont délivré un mandat d'arrêt européen.
Inédite dans l'histoire récente de la Belgique, la fusillade du Musée juif, qualifiée d'attaque
antisémite par de nombreux responsables internationaux, a provoqué la mort d'un couple
d'Israéliens et d'une bénévole française. Une quatrième victime, un employé belge, est
toujours "entre la vie et la mort", a précisé dimanche le procureur fédéral Van Leeuw. Les
autorités belges ont renforcé la sécurité des synagogues, écoles et centres culturels juifs. Pour
retrouver le tueur présenté comme ayant agi "de sang froid", elles avaient aussi diffusé des
extraits de vidéosurveillance montrant un homme s'approcher du musée, y entrer et tirer à
plusieurs reprises avec une Kalachnikov, le tout en moins de deux minutes. Le profil de
Mehdi Nemmouche risque de relancer le débat sur la surveillance des Européens candidats au
jihad en Syrie. "Nous les combattrons, nous les combattrons, nous les combattrons", a martelé
le président Hollande, soulignant que le plan gouvernemental présenté en avril pour endiguer
ce phénomène serait "amplifié dans les prochains mois". Paris et Bruxelles ont appelé à un
renforcement de la coopération européenne. Selon les dernières estimations, quelque 780
personnes vivant en France sont en route vers la Syrie, ont rallié ce pays ou en sont revenues.
La Belgique estime à environ 200 ses ressortissants partis en Syrie pour combattre, souvent
aux côtés des Français.
Le Congrès juif mondial se pose des questions
Le Congrès juif mondial (WJC) se réjouit de l'arrestation du principal suspect dans le dossier
de la fusillade survenue au Musée juif de Bruxelles, mais se demande néanmoins comment un
tel drame a pu se produire, indique l'organisation dimanche dans un communiqué de presse.
Le WJC est une organisation représentant les communautés juves dans une centaine de pays à
travers le monde. "Nous nous réjouissons de l'arrestation du suspect de ce crime haineux et
nous louons le travail rapide mené par les autorités belges et françaises", déclare le président
du congrès, Ronald Lauder. "Nous nous demandons cependant comment il est possible qu'une
telle attaque antisémite se produise en plein jour dans une capitale européenne, et ce deux ans
après un attentat similaire à Toulouse." "Les autorités européennes doivent réaliser que le
combat jihadiste se mène également dans leurs rues et doivent accentuer leurs efforts pour
prévenir la propagation de la haine et arrêter ces terroristes avant qu'ils ne nuisent", poursuit le
président du WJC avant d'appeler les gouvernements européens au dialogue avec son
organisation. Ronald Lauder se rendra lundi à Bruxelles avec une délégation du WJC pour
notamment y rencontrer les autorités fédérales.
Perquisitions à Courtrai
Des perquisitions ont été menées dimanche soir à Courtrai dans le cadre de l'enquête relative à
cette fusillade, a fait savoir le bourgmestre Vincent Van Quickenborne (Open Vld). Deux
personnes ont été interrogées, mais elles n'ont pas été arrêtées. Vincent Van Quickenborne ne
pouvait pas préciser où se tenaient ces perquisitions et si des mandats d'arrêt avaient été
délivrés. Il semblerait que ça n'a pas été le cas selon plusieurs sources. Le bourgmestre de
Courtrai a cependant indiqué que les échanges d'informations devraient mieux s'opérer afin de
suivre de manière plus efficace le retour des personnes qui ont été se battre en Syrie.
THEME 9 - 2 : La malbouffe : un poison
Source, journal ou site Internet : le Matin DZ
Date : 2 juin 2014
Auteur : Mimi Massiva
bien efficace
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
"La géopolitique de la nourriture éclipse maintenant la géopolitique du pétrole." Tout
au début, l’idée devait être séduisante : nourrir la populace sans dépendre des caprices
de la nature. Les politiciens américains étaient partants et leurs laboratoires aussi.
La malbouffe et le manque d'hygiène, l'autre plaie sociale.
Les bénéfices allaient rejaillir sur tous. Alors, ceux qui avaient fabriqué les armes des guerres
mondiales ont pris en charge notre alimentation. Aujourd’hui on le sait, la catastrophe est
planétaire. On a fini par polluer la nature et le corps de l’homme. Le mot malbouffe est apparu
en 1980, mais dès le début du 19e siècle, des scientifiques ont prévenu contre le danger qui
peut exister dans les aliments synthétisés, modifiés. Aujourd’hui, les sommes en jeu sont
colossaux et ni le politicien véreux ni l’homme d’affaires mafieux ni le scientifique corrompu
n’imaginent bouder la manne. La machine infernale est lancée et ils doivent se dire que la
Terre est trop peuplée, mal peuplée. Qu’elle se vide de sa faune après tout Darwin l’avait
prévu. D’une façon antinaturelle, sélectionnons ! Elémentaire puisque la malbouffe est à
portée de toutes les bourses. La chimie a pratiquement modifié tout ce que nous avalons. Et la
pub «la putain du capitalisme» nous a désintégrés pour nous muer en consommateurs baveux
avec une augmentation des salaires qui a cessé d’être le cauchemar des patrons. Où vont nos
dinars en plus sinon dans nos estomacs. Les historiens sociologues affirment grosso modo que
la pub a fait la Nation américaine et tout le troupeau humain a suivi. Dans un site de Mac
Donald (fermé à cause de la polémique), le géant de la bouffe express déconseillait à ses
employés de manger des fats-foots. En Algérie, on est ouvert à tout ce qu’on nous impose, nos
éditeurs se sucrent sur les livres de cuisine, on a même TV-Samira qui fait la promo de ses
articles et booste le nombre d’Algériennes obèses 53% d’après l’OMS. Rassurons-nous, la
graisse n’est pas sexiste, les hommes y viennent à leur rythme. Avant quand on vendait de la
nourriture naturelle c’était le riche qui avait un problème de poids, aujourd’hui avec la
frelatée, c’est le pauvre. C’est mathématique, plus c’est bio, plus c’est hors prix. Un riche
aujourd’hui mange du vrai miel, du vrai beurre, un bifteck du terroir à la traçabilité infaillible,
son saumon ses crevettes et même parfois son poulet sont étrangers à l’élevage artificiel. Et
c’est dans cette catégorie de veinards qu’on trouve ceux qui fabriquent l’aspartame, le
glucose, les OGM, ces miracles de la science qui ne cible que les parias. "La destinée des
nations dépend de la façon dont elles se nourrissent." La destinée de certaines nations dépend
de la façon dont elles sont dirigées, car si on décidait de se serrer la ceinture pour manger
selon la méthode de nos aïeux, on risquerait de mourir de faim avant de tomber malade. En
Europe, on parle d’une alimentation industrielle de 80%, en Algérie où se trouve les 20%
restants quand la queue de l’artichaut, de l’ail, de l’oignon rivalise avec la traine d’un
Bokassa, le kilo de cerises à 800 da ne divise son prix par 2 qu’avec le pourri d’hier mélangé
à moitié avec l’à-peu-près d’aujourd’hui et que dire des modestes oranges qui coûtent 2 à 3
fois plus que le paquet de gâteaux ? Sans oublier que grâce aux progrès de l’agriculture, le
cancer peut venir du fruit traité 20 à 30 fois avec la chimie : le raisin, la pomme, l’abricot…
Dans son livre «Tous Cobayes !», le professeur de biologie moléculaire Séralini (3) écrit :
«J’ai côtoyé trop de compromissions pour continuer à me taire. Ce sont sans doute elles qui
ont causé dans la seconde moitié du XXème siècle le plus de décès sur la planète, non par
mort brutale, mais par de longues maladies qui détruisent la vie à petit feu. Dans le monde
entier, il n’est pas une famille qui ne soit touchée par les cancers, la malnutrition, ou encore
par des problèmes de reproduction, des maladies nerveuses, hormonales, immunitaires, ou des
malformations congénitales. La forte augmentation de ces pathologies n’est pas un fruit du
hasard, ne s’explique pas par la recrudescence de bactéries ou de virus. Elle n’est pas due non
plus à des mutations génétiques qui seraient transmises en un demi-siècle. Elle ne relève pas
davantage de l’allongement de la durée de vie, qui demeure un phénomène régional et
momentané sur le globe... Une poignée de géants de l’industrie… et leurs fournisseurs de
matières premières- remplissent nos assiettes de colorants, de conservateurs, de plastifiants,
d’OGM, de pesticides, d’antibiotiques… Il y a donc des criminels et des complices. Je les ai
coudoyés. La société les connaît peu, car ils échappent très souvent à sa justice en se drapant
dans ce qu’on nomme abusivement le progrès et l’appartenance aux élites...» Ils échappent à
la justice parce que l’argent est devenu le meilleur avocat de n’importe quel criminel, la
justice se tait quand le billet parle. Tout se lave avec un portemonnaie bien garni au grand
bonheur du coupable et de sa victime. Dommages intérêts compensations existent même dans
les textes religieux. Mais rares sont ces bienheureux compensés, généralement le sujet lambda
meurt, enterre un être cher sans savoir d’où vient le mal sans moyens de le dénoncer encore
moins de le prouver. En Algérie, on a fini par faire taire les consciences et les timides
statistiques sondages et enquêtes pour imposer le mektoub où se rejoignent tous les camps sur
un même tapis de prière. On empoisonne mieux le croyant si le coupable est Dieu. Un
professeur de médecine «maboul» s’était même étonné qu’on puisse envoyer 40000 pèlerins à
la Mecque et pas 20000 cancéreux se soigner à Paris. Où est passé ce ministre-Zorro qui
voulait interdire le sachet en plastique noir ? Certains de nos écologistes ont même demandé
l’interdiction des sachets en plastique, c’est facile puisque des pays africains l’ont fait. En
Europe, où il est interdit d’interdire depuis mai 68, on a cessé de l’offrir gratuitement. On sait
que le bisphénol A dans le plastique provoque chez des souris mâles un dysfonctionnement du
pancréas et augmentation du diabète du type2. Dès la fin des années 1990 des scientifiques
ont alerté de son danger et son impact sur l’environnement. Quand un produit se révèle
dangereux, bizarrement, on ne l’interdit pas, on double sa bienvenue en Algérie. Exemple
l’aluminium, on en trouve aujourd’hui même dans les sachets de tisane directement en contact
avec la plante médicinale alors qu’on utilisait hier le papier. Ajoutant que 80% de notre
nourriture viennent de l’étranger, le lait en poudre de l’Europe où l’UE a autorisé la farine
animale après l’avoir interdite suite à la «vache folle». Quant à la Chine, elle ne veut plus
faire que de la sous-traitance, elle est en voie de devenir le premier producteur mondial. 40%
du miel européen est chinois et ce n’est qu’en 2002 que Bruxelles a mis sur embargo les
produits laitiers provenant de Chine soupçonnés de contenir de la mélamine. On peut se
demander où vont ces produits boudés par les Européens ? La mélamine est une sorte de
résine présente dans d’autres aliments : friandises, vaisselle, le lait pour nourrissons,
téléphones, meubles en formica, nourriture pour chiens et chats… La mélamine est censée
augmenter le taux de protéines, on la soupçonne de bloquer les fonctions rénales, car on l’a
trouvée dans l’urine et les reins des chats chiens décédés et c’est elle qui a causé la mort de
nourrissons lors du dernier scandale en Chine lié au lait. La mélamine n’est pas seule
responsable de la qualité du lait en poudre, il y a la méthode de la déshydratation, son
conditionnement et la qualité de l’eau ajoutée pour le «reliquéfier». Certains scientifiques
n’hésitent plus à parler d’allergies d’asthme et aussi de cancer. Et l’Etat qui fanfaronne avec
ses subventions douteuses sur ce douteux produit au lieu d’encourager la production du lait de
vache, mais à chaque aliment sa boîte de Pandore. Aujourd’hui après 5ans, le ¼ du temps
d’avant, bourré aux antibiotiques, hormones et autres gâteries, le bovidé se retrouve dans
notre assiette. En Amérique, les parents se réveillent et s’inquiètent du «glu rose» des restes
de viande de bœuf traités à l’ammoniaque qui envahit les cantines scolaires. Végétarien ou
pas, personne n’échappe aux pesticides, leur flou est aussi opaque et inquiétant que le gaz de
schiste. On a réveillé la bête sans savoir ni comment l’attaquer ni comment s’en protéger. En
2011, l’équipe du Pr Charles Sultan de l’unité d’endocrinologie pédiatrique du CHU de
Montpellier, a démontré le lien entre des malformations génitales sur 1442 bébés garçons
avec l’exposition de leurs parents aux pesticides. On appelle cela la «féminisation» une
atrophie de l’appareil génitale ; cette malformation on l’a constaté aussi chez les animaux tels
que les crocodiles et certains poissons qui évoluent dans des eaux polluées par les usines
chimiques. La France est le premier consommateur européen des pesticides qui se retrouvent
partout dans les plantes fourrages produits alimentaires (beurre lait fromage œufs…) et on
estime que la moitié des cours d’eau français en contiennent. Une étude a révélé que le sang
des Français contient 3 fois plus de pesticides que celui des Allemands et des Américains. La
star c’est le Roundup désherbant le plus vendu au monde, un herbicide qui représentent 46%
du marché mondial des pesticides dont la pub vantait les mérites depuis 1974 l’année de sa
commercialisation: «écologique, 100% naturel, respect l’environnement». Le laboratoire
américain IBT(Industrial Bio-Test Labs) qui l’a testé en 1980 a falsifié son rapport et caché le
«nombre infini de morts chez les rats et souris» qui ont servi de cobayes. La méthode est bien
rodée : on teste à court terme l’élément actif non le produit commercialisé et on interdit aux
acheteurs de faire des expériences scientifiques tout en tenant secret les dossiers concernés. Il
a fallu plusieurs décennies de dégâts pour aboutir à un procès afin que la firme responsable,
Monsanto, enlève simplement la pub mensongère. Comme les OMG (soja, maïs, coton,
colza…) toutes les plantes transgéniques doivent tolérer le Roundup. Les plus grands
céréaliers américains cultivent du maïs, soja RR (Roundup Ready) «prêt à être arrosé de
Roundup» augmentant ainsi les ventes de 72% aux USA. Les OGM, non seulement
produisent leur propre pesticide, herbicide ou les deux, mais raffolent de tous nos poisons. En
2012, la firme Dow Chemical a demandé l’autorisation au gouvernement américain de
commercialiser le maïs à l’agent orange, puissant défoliant, utilisé dans la guerre du Vietnam
qui a provoqué des cancers sur les soldats et des malformations plus tard sur les nouveau-nés.
D’après le professeur Seralini, les biotechnologies sont encore une science balbutiante qui
comportent des tâtonnements et des échecs jusqu’ à 99%. Il a fait un test sur 200 rats nourris
avec le maïs RR. Après 90 jours sont apparues les premières tumeurs au rein gros comme une
pamplemousse. Le professeur a remarqué que les mâles touchés sont jeunes et les tumeurs
appelées Wilms sont rares et existent chez les hommes qui utilisent ou absorbent des
pesticides. Les femelles présentent une ou plusieurs tumeurs mamelles, d’autres c’est les
ovaires qui sont touchés démontrant le rôle perturbateur hormonal du Roundup. "Deux ans se
sont écoulés depuis que les pensionnaires de l’animalerie ont grignoté leurs premières
croquettes au maïs NK 603. Les 90 survivants sont de toute façon en fin de vie. Ils sont alors
euthanasiés. Les 110 autres sont morts… Chez les femelles, la mort anticipée a été fortement
due à l’énormité des tumeurs (93% de tumeurs mammaires) la quasi-totalité des groupes
femelles traités a été touchés…chez les rats mâles nourris au maïs transgénique, la mortalité a
été globalement plus importante et plus rapide et les tumeurs sont apparues beaucoup plus tôt
que chez les rats nourris au maïs conventionnel… Au final, c’est une hécatombe." Cela donne
des sueurs froides quand on sait que le programme génétique des rats est à 99% identique à
celui de l’homme. Même sans OGM, les tumeurs sont là avec un peu de retard, car les
produits chimiques responsables sont partout dans l’eau de notre robinet, dans la terre qui
nous donne fruits et légumes, dans l’air qu’on respire. L’expérience a démontré que même à
faible dose, il y a danger. Des études ont démontré que même dilué jusqu’à 100000 et plus, le
Roundup provoque la mort cellulaire en quelques heures en endommageant l’ADN. Le risque
est loin d’être nul comme on nous l’affirme généralement. En un mot, tout le monde est
coincé, on peut mourir d’un cancer même si on est un maniaque du bio. Aujourd’hui, les
statistiques affirment que plus de la moitié des bébés naissent plus ou moins malades. La mère
inconsciemment rejette ses toxines dans le placenta. Toute la chaine alimentaire se retrouve
dans nos estomacs. Aujourd’hui, en voulant tuer les mauvaises herbes les insectes nuisibles,
on tue l’homme dont les cellules sont plus fragiles. Quand le corps ne peut plus gérer ses
déchets, il se produit la «hiérarchie des nécessités vitales» d’après les docteurs Peter
Jentschura et Josef Lohkâmper. L’excès de notre poubelle interne est déposé dans les tissus
adipeux puis le tissu conjonctif, les muscles, les articulations puis on sollicite les reins la
vessie la vésicule et tous les organes pour finir avec le cœur et le cerveau. Les maladies de la
civilisation «civilisatoses» sont causées disent les chercheurs par des toxines et des toxiques
qui proviennent de notre environnement, des soins dentaires de médicaments et d’hormones
dans la viande et les produits alimentaires (pesticides, insecticides, herbicides etc.) de
stimulants d’additifs (arômes artificiels, conservateurs, colorants) d’émanations toxiques de
meubles, de moquettes et de textiles…» À l’alimentation empoisonnée s’ajoute
l’environnement empoisonné. Aujourd’hui la famine est à la malbouffe ce que la gifle est à la
kalachnikov. D’après l’ONU, la malbouffe tue plus que le tabac et 3 fois plus de monde au
Nord que la famine au Sud. Sans avoir contribué à la civilisation actuelle, nous profitons des
«civilisatoses». En Algérie, très tôt, le pouvoir s’est montré bien lucide. Pourquoi gaspiller du
temps et de la sueur si au départ, on est déjà arrivé. De la pénurie et des arnaques de l’État
«socialiste» des années 70, nous sommes en plein État mafieux qui nous empoisonne après
avoir liquidé le «machine à compter» la «machine à penser» et la «machine à soigner ». Notre
alimentation importée à plus de 80% ; le meilleur de nos produits destiné à l’exportation
(dattes, truffes…) ou carrément bradé au large de la Méditerranée comme le thon rouge… On
imagine sans effort le peu de cas fait à la qualité de notre nourriture par nos décideurs. Un
officiel chinois à Alger a osé le dire malgré le zen de son éducation : c’est la faute aux
Algériens qui font le choix du bas de gamme pour leurs concitoyens. Dans son livre
"Corruption et démocratie en Algérie" Djilali Hadjadj écrit : ""Les 15 voleurs" est le sobriquet
donné à une brochette de généraux, en activité ou à la retraite, qui ont fait main basse sur
«l’import-export», comme l’a reconnu Bouteflika lui-même lors de plusieurs entretiens avec
la presse française." C’était en 1999, aujourd’hui on est passé des 15 voleurs aux 15 saints
patrons. D’après l’association de défense des droits du consommateur et oui elle existe
comme l’UGTA et l’UNFA, 80% des Algériens souffrent de malnutrition suite à la
détérioration du pouvoir d’achat. Mais toute malnutrition est liée à la malbouffe et à en croire
nos toubibs il faut compter avec notre gourmandise : trop de graisse trop de sucre. Pourquoi
on aime la bouffe qui tue ? Dans son best-seller Salt-Sugar, Michael Moss décrit comment les
aliments fondent dans la bouche poussant le cerveau à crier «Encore !» C’est le phénomène de
la densité calorifique. Notre salivation a été étudiée par la psychobiologie. Le cercle est
vicieux : le gavage provoque le stress et le stress pousse au gavage. Les graisses saturées
augmentent de 48% les risques de dépression a démontré une étude espagnole en 2011. Il
suffit de visiter n’importe quel souk, marché, magasin d’alimentation, grande surface aux
quatre coins de l’Algérie pour voir que le consommateur lambda n’a le choix que de se dire :
Je suis pauvre, mon dinar ne vaut rien malgré l’augmentation, je suis obligé d’acheter la
malbouffe et fichu pour fichu pourquoi m’en priver ! Des millions de dollars dépensés chaque
année pour répandre les maladies cardio-vasculaires, le cancer, le diabète, la goutte qui
revient, l’arthrose, les troubles du sommeil de la fertilité, la fragilité des dents … et
nouveauté, la multiplication des clichés de radiographies illisibles pour cause d’obésité
affirme le radiologiste américain Raul Uppot. C'est-à-dire, découvrir une tumeur quand c’est
trop tard. Coca-Cola fait un tabac avec sa couleur brune dont les indications utilisent le terme
caramel en réalité un produit de synthèse cancérigène. Dommage que la Mecca-Cola
fabriquée en France par un Tunisien n’a eu que le souci de copier pas de rénover. De même
pour la viande hallal, le problème n’a pas porté sur la façon dont elle est traitée
chimiquement, mais sur l’abattage quand on pense que l’agrobusiness dans ce domaine
sollicite même le nucléaire. Aux USA, rien que pour séduire les enfants, la pub alimentaire
n’hésite pas à dépenser 15 milliards de dollars par an. Chez nous, le pâtissier s’est acoquiné
avec le vendeur de ses produits : on inonde tous nos gâteaux traditionnels de cette mélasse
sirupeuse au glucose, ce bain mortel, cette baraka du maïs OGM qu’on dit «tremper dans du
miel». Pas de pénurie à craindre ni hausse des prix, les ingrédients sortent des laboratoires et
notre fringale étudiée par les psychologues et les as de la pub. Une étude faite en 2005 a
révélé que les Algériens ne respectent pas les recommandations internationales : ils mangent
0,6 fruit / jour au lieu des 2 recommandés, pour les légumes 0,8 au lieu de 3, laitages et
protéines 1,15 contre 2 recommandés. Par contre, pour les produits gras et sucrés c’est
l’inverse : 2,7 au lieu de 1. En résumé l’Etat dit dépenser plusieurs dizaines de milliards pour
importer de la bouffe qui nous rend de plus en plus malades de plus en plus mal nourris, mal
soignés. Où va cet argent ? Le journal TV ne s’intéresse qu’à la santé du président et à son
agenda, le reste n’est que distractions télécommandées propices à toutes les obésités
malsaines d’un pouvoir zappant ses propres sujets. Le condamné par ces cochonneries lève
ses yeux au ciel à défaut de les orienter vers un hôpital, un tribunal ou un vote sanction. Il y a
une justice céleste dira le religieux, naturelle dira l’athée. Ces corbeaux de malheur, les
toubibs, que les malades enrichissent sans vraiment rendre heureux puisqu’ils fument et
meurent aussi de cancer. Quand les «gens de peu» se gavent de toxines au fond d’une «mine»
avec un corps quistocke en bousillant l’alarme de satiété, les «gens du trop» s’imbibent de
champagne, se shootent aux drogues tranquillisantes, «planantes» pour finir dans des
cliniques sophistiquées afin de retaper des organes que la science n’arrive plus à bluffer. Et
pour cause leur folie meurtrière fait partie de ce que le sociologue Christian Morel appelle
«Les Décisions absurdes». En un mot, le mal finit par atteindre le prédateur. Et dire que le
gouvernement américain va jusqu’à subventionner les OGM, pas rentables, il harcèle l’UE
pour s’en débarrasser et calmer une opinion intérieure de plus en plus méfiante. Un peu
comme le gaz de schiste, pour offrir un œuf de plus au chef, on tue la poule aux œufs d’or.
Mais le monde est déjà contaminé. Ces saloperies c’est pire que l’explosion d’une centrale
nucléaire d’après le professeur Seralini : «Alors que les chiffres effroyables des tumeurs de
nos rats s’affichaient, je saisis comme jamais les trois points communs des 2 technologies qui
ont transformé le xxe siècle…Les Égyptiens nous ont légué voilà 6000 ans le Sphinx et les
pyramides, et les seules traces que nous sommes certains de laisser sur une période
comparable sont ces verrues d’explosions radioactives. Les OGM introduisent aussi dans
l’environnement des modifications irréversibles à l’échelle humaine... S’arrogeant le droit de
transformer le vivant à une vitesse industrielle, les créateurs d’OGM, couverts par des experts
permissibles, ont inclus des séquences génétiques artificielles dans le patrimoine héréditaire
des principales espèces cultivées, mais aussi dans celui des moustiques, des poissons, des
animaux de ferme et tant d’arbres des forêts. Alors qu’une explosion nucléaire cause une
pollution brutale et massive… les OGM provoquent la seule pollution vivante susceptible de
se multiplier avec le temps.» Notre seul bémol, le pétrole, principal pollueur, est en train de
s’épuiser…
Références :
- Toxic, obésité, malbouffe, maladies : enquête sur les vrais coupables (William Reymond)
- Tous Cobayes, OGM, pesticides, produits chimiques (Gilles-Eric Seralini , professeur de
biologie moléculaire chercheur et codirecteur du pole «Risques, qualité et environnement
durable( MRSH-CNRS))
- Brown (Source : Les Brèves de LIESI), Anthelme Brillat-Savarin (Physiologie du Goût)
- Sante Naturelle (docteur Peter Jentschura)
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION :
THEME 10 - 1 : Pourquoi
la NSA aspire chaque jour des
millions de photos de visages sur le web
Source, journal ou site Internet : le Monde
Date : 2 juin 2014
Auteur : avec AFP
Adressé par Jean-Claude Tourneur et Elie Billaudaz sur un article de ZDnet : « Souriez
vous êtes filmés : la NSA analyserait des millions d’images pour la reconnaissance faciale »
On sait, notamment grâce aux révélations d'Edward Snowden, que les agences de
renseignement américaines se servent largement d'Internet et des réseaux sociaux pour leurs
activités de surveillance. De nouveaux documents de la NSA (National Security Agency),
fournis par Snowden et analysé par le New York Times dans un article paru le 1er juin, se
concentrent sur un aspect précis de l'utilisation par les services secrets américains des données
numériques disponibles en ligne : les photos publiées chaque jour par les individus, ou
échangées grâce aux outils de communication. Le quotidien américain publie des extraits
d'une présentation PowerPoint, utilisée par la NSA en 2011 pour un usage interne et présentée
comme top secrète, qui l'assure : « l'image fait tout ». Extrait du PowerPoint de la NSA
consacré aux images, révélé par le New York Times le 1er juin.
Selon le New York Times, ces documents indiquent qu'en 2011, la NSA était capable
d'intercepter en une journée « des millions d'images » dont environ « 55 000 dont la qualité
suffit pour une reconnaissance faciale ». Ces images seraient récupérées dans les emails,
courriels, textos, mais aussi sur les réseaux sociaux, grâce à des outils de vidéo-conférences,
ou encore, dans les bases de données de photos utilisées par les administrations des pays
étrangers.
RECONNAISSANCE FACIALE
Un porte-parole de l'agence, interrogé sur la question par le New York Times, n'a pas voulu
commenter et confirmer ces informations. L'article du New York Times rappelle par ailleurs
que les autorités américaines (département d'Etat, FBI, etc.) ont déjà recours à des banques
d'images très fournies, incluant les photos de passeport, de permis de conduire, mais aussi,
dans le cas des autorités locales, des photos trouvées sur Facebook. Mais les documents
analysés par le New York Times décrivent aussi comment la NSA a ensuite recours à des
logiciels permettant d'analyser et exploiter toutes ces photos, grâce à des outils de
reconnaissance faciale de plus en plus évolués. Leur développement se serait accéléré sous
l'administration Obama : collecter un maximum de photos, et pouvoir analyser précisément
toutes les informations qui s'y trouvent, permettrait, ainsi, de repérer au plus vite des cibles
potentielles. « Il ne s'agit pas d'en avoir après les communications traditionnelles. Il s'agit de
déployer tout un arsenal pour exploiter numériquement les indices qu'une cible laisse derrière
elle dans ses activités courantes sur Internet, afin de recueillir des informations biographiques
et biométriques », explique un document de la NSA datant de 2010, cité par le quotidien.
RECOUPER LES BANQUES D'IMAGES
C'est à partir de cette année là que l'agence de renseignement aurait réussi à recouper les
photos d'une de ses banques d'images (appelée Pinwale) avec celles contenues dans une liste
du gouvernement américain dédiée à la surveillance d'individus liés au terrorisme. A partir de
là, plusieurs équipes se seraient constituées au sein de l'agence pour construire des profils
précis des individus recherchés, à partir des informations contenus sur les photos dans
lesquelles ils apparaissent. Les tentatives d'identifications se seraient ensuite multipliées,
selon le New York Times, qui raconte comment la NSA a, en 2011, tenté de localiser
plusieurs cibles, dont Oussama Ben Laden. Ceci avec plus ou moins de succès : les recherches
lancées auraient montré des photos d'hommes qui n'étaient pas les cibles recherchées, en
raison des limites de l'époque en ce qui concerne l'identification faciale sur des fichiers
numériques. Toutefois, les progrès dans ce domaine sont spectaculaires, assure le New York
Times, qui détaille aussi des exemples d'identifications réussies présentées dans les
documents que le journal a pu obtenir, dont celle d'un homme chauve, présent dans un parc
d'attraction, identifié grâce à d'autres images de lui où il avait pourtant des cheveux.
VIDE JURIDIQUE
Le journal précise que personne n'est en mesure de dire combien d'individus, aux Etats-Unis
ou dans le monde entier, ont été capturés grâce à ces méthodes. Une porte-parole de la NSA a
souligné par ailleurs auprès du New York Times que l'agence aurait besoin d'une approbation
au niveau judiciaire pour l'utilisation de photos d'Américains qu'elle aurait recueillies grâce à
ces programmes de surveillance. Mais en ce qui concerne les limites liées à la reconnaissance
faciale, le quotidien évoque un « vide juridique » que les lois sur la défense de la vie privée
aux Etats-Unis n'ont pour l'instant pas comblé.
THEME 10 - 2 : Windows
8.1 a le vent en poupe mais
Windows 7 garde la tête
Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 2 juin 2014
Auteur : Louis Adam
Adressé par André Dulou
Chiffres : Les chiffres de NetMarketShare sont tombés, l’occasion de faire le point sur la
répartition des différents OS de bureaux. Sans surprise, Microsoft domine toujours mais son
nouvel OS reste encore largement minoritaire. Microsoft a du plomb dans l’aile : entre ses
changements de dirigeants en 2013, l’échec de ses tablettes Surface et son retard dans le
monde du mobile, l’éditeur peine à reprendre sa place de leader dans des marchés qui
évoluent en permanence. Mais la firme de Redmond peut se rassurer sur une chose : dans le
domaine des systèmes d’exploitation pour ordinateur de bureau, Windows écrase encore
aujourd’hui la concurrence, selon les chiffres de Netmarketshare de mai. La sortie de
Windows 8 n’avait certes pas emballé les foules, la faute peut être à des changements de
designs un peu abrupts. La tendance se retrouve dans les chiffres, après un bref passage autour
de 8% du parc utilisateur en fin d’année 2013, Windows 8 stagne aujourd’hui à 6,29% (contre
6,6% en janvier). Sa mise à jour, Windows 8.1 en revanche, s’offre un démarrage honorable :
lancée en octobre 2013, elle culmine aujourd’hui à 6,35% (contre 3,9% en janvier), faisant jeu
égal avec Windows 8. Une croissance qui s’explique probablement par l’ultimatum lancé par
l'éditeur de Windows XP en fin de vie. Bref, au global, Windows 8.x atteint une part de
12,64%.
Windows XP refuse de se faire oublier
Reste les gros mastodontes de Microsoft : Windows 7, qui a connu un large succès auprès des
utilisateurs, poursuit sa progression lente mais implacable et dépasse maintenant les 50% de
part de marché (47% en janvier). Windows XP, que Microsoft a pourtant cessé de mettre à
jour, est en perte de vitesse, mais conserve tout de même 25% des utilisateurs (contre 29% en
janvier). On peut également mentionner Windows Vista, OS bien moins populaire, qui
continue de dériver en douceur vers une mort certaine et touche maintenant les 2,9%
d’utilisateurs. Des chiffres qui laissent bien peu de place à la concurrence : Mac OS X 10.9
rassemble ainsi 4,15% des utilisateurs, ce à quoi il faut ajouter les 3% d’utilisateurs repartis
entre les différentes versions de Mac OS X 10.x. Les libristes préférant Linux ne sont eux que
1,62%.
THEME 10 - 3 : Droit
à l’oubli : entre casse-tête et
inquiétudes pour Google
Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 2 juin 2014
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par Elie Billaudaz
Juridique : En 24 heures, le moteur a déjà reçu 12.000 formulaires demandant des
désindexations de résultats. Certains experts commencent à émettre des réserves sur la
mission quasi-impossible de Google. Suite à la mise en place d’un outil de suppression de
résultats de recherche afin de se conformer à la décision de Cour de Justice de l'Union
Européenne, Google a dit avoir reçu en l'espace d'une journée quelques 12 000 demandes. Des
demandes à examiner au cas par cas : "Nous évaluerons chaque demande individuelle et
tenterons de trouver un juste équilibre entre la protection de la vie privée des individus et le
droit du public à accéder à ces informations et à les diffuser. Lors de l'évaluation de votre
demande, nous vérifierons si les résultats comprennent des informations obsolètes vous
concernant. Nous chercherons également à déterminer si ces informations présentent un
intérêt public, par exemple, si elles concernent des escroqueries financières, une négligence
professionnelle, des condamnations pénales ou une conduite publique adoptée par un
fonctionnaire", explique Google.
Homonymie, personnalités publiques...
Les experts juridiques et du référencement s'interrogent déjà sur les conséquences de l'arrêt de
la cour de justice de l'Union européenne. "Il s’agit d’un véritable casse-tête pour les moteurs
de recherche qui devront déterminer, au cas par cas et en conformité avec la décision de la
CJUE, si les données des internautes sont « inadéquates, pas ou plus pertinentes ou
excessives au regard des finalités du traitement en cause » pour appliquer le droit à l’oubli
numérique", s'inquiète le cabinet d'avocats Franklin. Et de poursuivre : "le nombre de procès,
à l’échelle mondiale, risque d’exploser afin d’interpréter les règles extrêmement vagues
édictées par la CJUE. Les américains seront notamment tentés d’invoquer les libertés
d’expression et de presse consacrées par le Premier Amendement à la Constitution des EtatsUnis pour faire échec au droit à l’oubli numérique" "Il faut s’attendre à une réaction
immédiate des défenseurs de la liberté totale d’expression sur internet qui seront prêts à
dupliquer les informations supprimées de l’index des moteurs de recherche sur d’autres sites
web" "Que fera Google en cas d'homonymie ? Comment départager Jean Dupont le criminel
de Jean Dupont le bon père de famille ? Qui devra occuper la page des résultats Google ? Et
surtout comment Google saura-t-il qui est le Jean Dupont qui fait la demande de suppression
?", s'interroge de son côté Bertrand Girin, p-dg de Réputation VIP, une agence française d'eréputation. "La CJUE demande que les personnalités publiques n'aient pas la même facilité
que le citoyen lambda à faire supprimer les informations, mais à partir de quand devient-on
une personnalité publique ? Le maire d'une petite commune n'est peut-être pas une
personnalité publique pour vous, mais pour ses habitants ? Le chef d'entreprise qui passe
régulièrement dans les médias sera-t-il considéré comme une personne publique ? On peut se
poser la question du champ d'action de ce formulaire. Faut-il être citoyen européen ? Le
formulaire parle actuellement de « certains utilisateurs », mais qui sont-ils ? De plus, le champ
des suppressions reste-il borné aux moteurs de recherche européens ? Ou vos amis à NewYork et Tokyo pourront-ils encore voir ce que vous ne verrez plus ? Par ailleurs, le cabinet
Franklin se demande "s’il est approprié d’ériger Google et les autres géants du net en juges
privés de ces questions de retrait des informations personnelles des internautes disponibles sur
le web". Une interrogation partagée par Bertrand Girin : "Google cite comme critère de
décision l'obsolescence, la pertinence ou encore l'excès. Ces termes ne sont-ils pas de parfaits
exemples de notions subjectives ? Comment Google peut-il juger de cela ? N'est-ce pas aussi
une dangereuse façon de renforcer davantage la toute-puissance du géant américain ?"
THEME 10 - 4 : Nokia
met de l’intelligence (artificielle)
dans ses cartes avec Desti
Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 2 juin 2014
Auteur : Christophe Lagane
Adressé par André Dulou
En rachetant Desti, Nokia Here espère enrichir les résultats de ses services de géolocalisation
et en optimiser les usages à l’aide d’intelligence artificielle et de langage naturel. La division
Here de Nokia a annoncé avoir acheté Desti, une start-up spécialisée dans l’intelligence
artificielle, en fin de semaine dernière pour un montant non dévoilé. Cette acquisition vise à
renforcer les services de géolocalisation et de cartographie de l’équipementier finlandais en
permettant de les personnaliser à l’aide d’assistants « intelligents ». Desti a en effet développé
une application de guide de voyage basé sur le langage naturel, la recherche sémantique et
une base de données touristique de recommandations. Une sorte d’assistant vocal personnel à
la Siri d’Apple (utilisé à l’origine) ou reconnaissance vocale de Google mais spécialisé dans
l’univers du voyage qui vise à simplifier les recherches et optimiser les réponses en fonction
du profil de l’utilisateur et d’informations diverses notamment issues des réseaux sociaux
(Facebook). Ainsi, l’application permet de distinguer un hôtel « romantique » d’un hôtel
orienté « affaires » et évitera de vous proposer le Formule 1 quand vous avez l’habitude de
loger au Ritz. La start-up avait présenté une version bêta de sa solution en novembre 2012.
Rappelons que Desti est une spin off de SRI International, le laboratoire de recherches à
l’origine de Siri et Nuance, notamment.
Humaniser les services de géolocalisation
Nokia Here va donc implémenter la technologie de Desti dans ses solutions de cartographie
pour améliorer son offre à travers la personnalisation des résultats. « Nous voulons créer une
nouvelle classe de services de localisation qui comprend implicitement qui vous êtes et ce que
vous recherchez, parfois avant même que vous le demandiez », explique Don Zereski,
responsable Search and Places chez Here, dans le blog de l’entreprise. « Nous humanisons les
ordinateurs jusqu’à un certain degré, nous en faisons des expert », avait précédemment
déclaré Nadav Gur (en photo), cofondateur de Desti. Here, qui alimente les smartphones
Nokia Lumia, désormais entre les mains de Microsoft, mais aussi les systèmes de navigation
de plusieurs constructeurs automobiles, notamment, va donc « humaniser » l’usage de ses
applications de géolocalisation pour mieux concurrencer Google Maps en premier lieu. Par
ailleurs, la technologie Desti pourrait venir alimenter Advanced Technologies, la division
visant à exploiter les brevets du finlandais dont l’activité tourne désormais autour de l’activité
équipementier télécoms depuis qu’il s’est délesté de ses terminaux mobiles.
THEME 10 - 5 : Huawei propulse
Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 2 juin 2014
Auteur : la rédaction
le Wifi à 10 Gbit/s
Adressé par Elie Billaudaz (article identique sur ZDnet)
Huawei met un premier pied dans le Wifi ultra-rapide avec des premiers tests à 10 Gb/s.
La norme 802.11ax devrait en effet multiplier par 10 le débit du 802.11 ac. Alors que les
fournisseurs de services et les fabricants d’électronique grand public commencent tout juste à
déployer des solutions supportant le WiFi ac, Huawei teste déjà la norme Wifi 802.11ax.
La barre des 10 Gbit/s franchie
La société chinoise se targue d’avoir réussi à atteindre un record pour du WiFi de 10,53
Gbit/s. Pour l’heure, il s’agit de tests qui ont été effectués sur le campus de la société situé à
Shenzen en Chine. Le standard Wifi est passé de 11 Mbit/s avec le 802.11b à plus de 1 Gbit/s
avec le 802.11 ac. Plus exactement, ce dernier offre une bande de 900 Mbit/s (débit théorique
maximal) en configuration MIMO 2×2, de 1,3 Gbit/s en configuration à 3 antennes (MIMO
3×3) et consomme jusqu’à 6 fois moins que son prédécesseur. Cette bande passante sera ainsi
multipliée par 10 à l’orée de la norme 802.11ax. Fonctionnant sur la bande des 5 GHz à
l’instar du 802.11ac, cette future norme utilise plusieurs technologies clés pour parvenir à une
telle vélocité.
Huawei à l’avant garde du Wifi ultra rapide
Huawei met ainsi en oeuvre le MIMO-OFDMA, l’allocation intelligente de spectre, la
coordination des interférences et l’accès hybride. Le MIMO-OFDMA recouvre deux
technologies distinctes que sont le MIMO et l’OFDMA (ou OFDA). Le MIMO utilise
plusieurs antennes côtés émetteur et récepteur afin de mettre un multiplexage spatial des
signaux à transmettre. L’OFDMA (Orthogonal Frequency Division Multiple Access), variante
de l’OFDM, est une technique de multiplexage d’accès par porteuses orthogonales
développée pour l’accès multiple. L’allocation de ressource spectrale est au cœur de cette
technologie. Des spécificités qui la désignent comme solution idéale pour être déployée dans
des environnements denses en population comme des bureaux d’entreprises, des aéroports,
des stades, des centres commerciaux. Dans son communiqué de presse, Huawei évoque un
lancement commercial dès 2018. Le constructeur chinois entend bien être à l’avant garde du
WiFi ultra rapide et s’en donne les moyens. Ainsi, lors de la dernière séance plénière qui s’est
tenue à Hawaii de L’Institute of Electrical and Electronic Engineers (IEEE) portant sur le
802.11 WLAN, le Docteur Oussama Aboul Magd d’Huawei a obtenu une chaise au groupe
de travail 802.11ax.
11/ JOUR Par JOUR ... le 2 juin 2014
THEME 11 - 1 : Evénements
dont c’est aujourd’hui
l’anniversaire
Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 2 juin 2014
Auteur :
Adressé par André Dulou
455
2 juin
Rome mise à sac par Genséric
Les Vandales et leur chef Genséric débarquent à Rome et pillent la ville, sans
massacre ni incendie, selon l'accord passé avec le pape Léon Ier. Mais ils emportent
avec eux un énorme butin et des milliers de prisonniers. Les invasions barbares
provoqueront la chute de l'Empire romain d'Occident. Genséric conquerra les îles de
la Méditerranée occidentale et l'Afrique du Nord, puis établira sa capitale à Carthage. Il
fondera ainsi un véritable empire, que ses descendants ne sauront pas conserver.
1537
2 juin
Publication de la lettre Véritas Ispa de Paul III
Le 2 juin 1537 est publiée la lettre du pape Paul III intitulée Veritas ipsa. Adressée au
cardinal, et archevêque de Tolède, Jean de Tavera, cette lettre condamne la pratique de
l'esclavage et rappelle que les Amérindiens (premiers Indiens et occupants du continent
américain) sont des êtres humains ayant droit à la liberté et à la propriété. Il répètera, un
mois plus tard ses déclarations dans sa bulle pontificale, Sublimis Deus.
1676
2 juin
Abraham Duquesne est vainqueur dans le golfe de Palerme. Les soldats français
occupent Messine et une partie des côtes siciliennes
Après la bataille d'Alicudi, les troupes de l'officier Abraham Duquesne attaquent la flotte
hollando-espagnole qui se trouve amarrée dans le port de la ville de Palerme. Les
Hollandais sont affaiblis et leur commandant, De Ruyter, meurt lors de la bataille
d'Agosta quelques semaines auparavant. Les Français, menés par le duc de Vivonne,
gagnent le combat et prennent possession d'une grande partie de la Sicile. Duquesne
est absent lors de la bataille.
1866
2 juin
Bataille de Ridgeway
La bataille de Ridgeway oppose les membres new-yorkais de l'Irish Republican
Brotherhood (Fraternité républicaine irlandaise) au gouvernement du Canada-Uni dans
la péninsule du Niagara (Ontario). Formé en 1858, à la fois à Dublin et à New-York, l'IRB
est composé de " Fenians " qui militent pour l'indépendance de l'Irlande vis-à-vis du
Royaume-Uni. La bataille se solde par une victoire des Fenians. Durant la même
journée, ils gagneront un nouveau combat à Fort Érié.
1875
2 juin
Bell transmet un son avec un fil électrique
L'ingénieur américain Alexander Graham Bell, alors qu'il procède à la mise au point d'un
système de télégraphie harmonique, découvre qu'un fil électrique restitue le son
correspondant à la vibration d'un ressort d'acier placé à l'extrémité de ce fil. Avec son
assistant, Thomas Watson, il mettra au point un premier prototype de téléphone. Un an
après, Bell lancera officiellement le téléphone à l'occasion de l'Exposition du centenaire
de la fondation des Etats-Unis à Philadelphie.
1882
2 juin
Décès de Giuseppe Garibaldi
Giuseppe Garibaldi, considéré comme l'un des fondateurs de l'Italie unifiée, meurt le 2
juin 1882, à Caprera. Né le 4 juillet 1807 à Nice, ce futur homme politique et patriote,
devient marin comme la plupart des membres de sa famille. Après avoir pris part à une
tentative d'attentat, il s'exile en Amérique du Sud entre 1835 et 1848, avant de revenir en
Italie, pour s'investir dans la première guerre d'indépendance italienne.
1886
2 juin
Décès d'Alexandre Ostrovski
Alexandre Ostrovski, dramaturge, meurt le 2 juin 1886. Né le 31 mars 1823 dans les
beaux quartiers de Moscou, le fondateur du théâtre russe commence par suivre des
études de droits, et publie sa première pièce, "Tableau de famille" en 1847 ; elle sera
rapidement censurée. Il connaît son plus grand succès en 1859 avec "L'Orage", et
devient directeur artistique des Théâtres impériaux de Moscou en 1885. On ne cessera
de jouer ses pièces.
1900
2 juin
Décès de Samori Touré
Le 2 juin 1900, l'almami Samori Touré meurt en captivité au Gabon. Ce souverain né en
1830, avait réussi à étendre son empire, devenu un état théocratique puissant en
Afrique, de Fouta Djalon à la Volta noire. Après une défaite contre l'actuel Mali, Sicasso,
et de nombreuses révoltes au sein de son empire, Samori Touré perd le pouvoir.
L'almami reste célèbre pour avoir résisté à la colonisation française de l'Afrique de
l'Ouest.
1946
2 juin
Abolition de la monarchie italienne
Les Italiens sont invités à choisir par référendum entre la monarchie et la république.
Cette dernière l'emporte avec 12,7 millions de suffrages contre 10,7 millions. Le dernier
roi d'Italie Humbert II s'exile au Portugal. Le nouvel hymne national issu du Risorgimento
(la période du XIXème siècle où s'élabora l'unification italienne) est adopté et
l'Assemblée Constituante élit provisoirement un chef d'Etat, Enrico de Nicola. En 1947,
sera adoptée une Constitution qui s'attachera à éviter le retour à la dictature.
1953
2 juin
Couronnement d'Elisabeth II
Elisabeth II, 27 ans, est couronnée reine de Grande-Bretagne et d'Irlande à l'abbaye de
Westminster, à Londres. Elle succède sur le trône à son père, le roi George VI, mort
seize mois plus tôt. La cérémonie est retransmise à la télévision en direct dans cinq pays
d'Europe : l'Angleterre, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne. "La
télévision, grâce au couronnement, a fait la conquête du grand public", lira-t-on dans Le
Figaro du lendemain.
1979
2 juin
Jean-Paul II en Pologne
Le pape Jean-Paul II, en visite dans sa Pologne natale, a été accueilli par des centaines
de milliers de personnes. Jean-Paul II est le premier souverain pontife non-italien. C'est
aussi la première visite pontificale dans un pays communiste. Le pape, qui se recueillera
au camp d'Auschwitz, plaidera pour les droits de la personne.
1983
2 juin
Senghor à l'Académie française
L'homme d'Etat et écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor, 77 ans, est élu à
l'Académie française au fauteuil du duc de Lévis-Mirepoix. Il est le premier écrivain noir
à entrer à l'Académie française. Il a largement contribué à fonder et enraciner les
concepts de négritude et de francophonie, avec ses amis Léon Damas et Aimé Césaire.
1987
2 juin
Signature de l’accord du lac Meech
Afin de faire accepter la Constitution canadienne par le Québec, le Premier ministre
Mulroney propose un accord faisant de la province une "société distincte" et octroyant à
toutes les provinces un pouvoir plus étendu. Il réunit alors au lac Meech tous les
ministres provinciaux du Canada. Toutefois, pour que cet accord soit effectif, tous les
parlements canadiens doivent consentir à sa mise en œuvre dans les trois ans qui
suivent. Le Manitoba sera le premier à le rejeter, suivi par Terre-Neuve, ce qui met en
échec le projet. Un référendum sera alors organisé à Charlottetown en 1992, toujours
dans le but de réformer la Constitution et d’apporter au Québec une reconnaissance plus
forte. Le "non" remportera la majorité.
1996
2 juin
Yevgeny Kafelnikov remporte Roland Garros
Yevgeny Kafelnikov remporte Roland Garros face à l’Allemand Michael Stich en trois
sets 7/6-7/5-7/6. Le russe, qui a à son actif pas moins de 26 titres, était numéro 1
mondial au classement de 1999.
1997
2 juin
Jospin premier ministre d'un gouvernement de gauche plurielle
Après avoir dissous l’Assemblée et vu la gauche remporter les législatives, Jacques
Chirac est contraint d’appeler celui à qui il a fait face aux présidentielles en 1995. C’est
ainsi que Lionel Jospin devient premier ministre et que la troisième cohabitation débute.
Son gouvernement rassemble une « Gauche plurielle », rassemblant pour la première
fois socialistes, verts et communistes.
2001
2 juin
Jennifer Capriati remporte la finale de Roland Garros
C’est l’année de l’Américaine Jennifer Capriati. Elle devient numéro 1 mondiale, après
sa victoire à Roland Garros contre la Belge Kim Clijters en trois sets 1/6-6/4-12/10.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en
langue étrangère
THEME 12 - 1 : Subs Divide : Tale of two
Source, journal ou site Internet : The Australian
Date : 31 mai 2014
Auteur : Kym Bergmann
Adressé par François Jouannet
companies
The Collins-class submarine HMAS Farncomb berths in Hobart. The saga took another twist
with the Collins design company, Kockums, demerging. Picture: Richard Jupe Source: News
Limited
THERE are only a few companies in the Western world that have the capacity to
successfully design and build conventional submarines. That number will soon increase
by one, with a dramatic demerger of Germany’s ThyssenKrupp Marine Systems and
Kockums of Sweden being played out in Europe. This has major implications for the
Collins-class and SEA 1000 as both companies jostle to take advantage of their changed
circumstances even before the dust has settled. While the European defence industry went
through a phase of consolidation in the 1990s, this seldom extended into the naval domain and
rarely across national boundaries. A notable exception was the merger of Germany’s
submarine powerhouse HDW with Sweden’s Kockums — the designer of the Collins-class —
in the year 2000. This seemed a good idea at the time: European defence budgets were
continuing to shrink; China had not emerged as a destabilising influence in Asia; and R & D
costs were continuing to rise. The original deal saw the owner of Kockums — Celsius AB —
acquire 25 per cent of HDW, with an option to exit the business for a lump sum. Soon after
that, Sweden’s Saab acquired Celsius and opted to be paid out — leaving HDW as the 100 per
cent owner of Kockums. In turn, HDW was purchased in 2005 by another German company,
ThyssenKrupp Marine Systems. Celsius owned 49 per cent of the Australian Submarine
Corporation and those shares should have been transferred to HDW. However, sections of the
Royal Australian Navy, the Department of Defence and its minister of the day, John Moore,
saw an opportunity to nationalise ASC by blocking the move. This was because the other
shareholder in ASC was the government-owned investment entity, the Australian Industry
Development Corporation, which had the right of first refusal on any shares that Celsius
decided to transfer. The reasoning behind the decision to prevent HDW — Europe’s largest
and most successful submarine designer and builder — acquiring 49 per cent of ASC was
deeply flawed. At the time there was a great deal of unhappiness about the performance of
Collins and a lot of the blame was placed unfairly on Kockums. However, there were many
people in the Defence system who also retained a dislike of HDW, because that was the
company that lost to Kockums for the Australian contract in 1987. In addition, there was a
naive belief that somehow the US could be persuaded to become involved and fix the
problems of Collins. The consequence for Collins was that the well-known builder of
submarines, the Department of Finance, became the owner of ASC; the Department of
Defence fought a long series of legal battles around matters of intellectual property
ownership; the US did not come to our rescue in any meaningful way; the Swedes were
offended by the attitude of the Australians; and the management of ASC seemed unable to
come to grips with issues of support and maintenance. Not all of these things can be directly
attributed to the issue of ownership — but the story of the Collins-class would have been
different if HDW had become the new owner. In addition, the relationship between HDW and
Kockums never seemed a happy one and did not improve when ThyssenKrupp became the
new owner. While the German part of the combined company won several major export
contracts, the Swedes did not fare so well — with the important exception of the sale of
refurbished submarines to Singapore. During the past two years the dissatisfaction, especially
on the Swedish side, continued to build, culminating in a dramatic announcement on February
27 that Saab was awarded a contract to examine how it could build a future submarine. This
decision to turn to Saab was taken by the FMV — Sweden’s equivalent of the DMO — and
made clear that Kockums might be forced out of the Swedish submarine business. This
appeared to come as a shock to TKMS, which might have underestimated the lengths to
which Swedish authorities were prepared to go. The head of FMV, Lena Erixon, explained the
background to the Swedish position: “It should be understood that underwater military
technology generally — and especially submarines — is considered essential for Sweden’s
security interests. This has been recognised by our defence minister and by all of the armed
forces as being a vital capability. People need to consider our circumstances and especially
our very strategic position in the Baltic Sea to understand why this matter is so important for
us. “To keep the capability we need, we must have an industry base that is stable and there for
the long term. “When it comes to future submarines, we are open to strategic partnerships and
developing them in conjunction with other nations — such as Australia. “Unfortunately with
TKMS we did not feel we had a strategic partner for this sort of codevelopment, which has
been an issue for several years. Part of the problem between Kockums and TKMS is that they
have been competing with each other.” The solution that is being worked on is that Kockums
will be sold to Saab and negotiations are ongoing. This had an air of inevitability to it once the
Swedish government had made it clear to TKMS that Kockums would no longer receive
submarine orders while it remained owned by a non- Swedish entity. Saab already has a
strong base in undersea technology and is providing not only the software-intense integrated
ship control and management system for all Collins submarines, but also Double Eagle
remotely controlled mine disposal vehicles to the RAN’s Huon Class. Ms Erixon explained
that Sweden will fund a life extension program for two or three of its submarines, as well as
designing a new class previously known as the A26. Both of these activities are directly
relevant for Australia, which will need to keep the Collins-class up to date until they can be
replaced. She said that Sweden had “no problem at all” in meeting Australian intellectual
property ownership requirements. TKMS has said little about the dispute, though the
company has acknowledged ongoing problems trying to negotiate contracts in Sweden. This
has led to frustration in Stockholm,= but Swedish tempers really frayed concerning export
opportunities — particular to Singapore. Kockums considered it had the inside running with a
proposal for co-development of the A26, but last year TKMS would not permit the offer to be
lodged because they — as the parent company — were given no visibility into the details of
the bid because it involved sensitive Swedish technology. Even though the future direction of
SEA 1000 remains annoyingly opaque, at least life is simpler because the Swedes and
Germans are now clearly in opposite camps. Up until the split, it was unclear exactly how an
entity owned 100 per cent by TKMS could submit two quite separate competing proposals.
Additionally, there has been ongoing friction regarding TKMS being given access to
Collinsclass IP — which Sweden has resisted. That problem has now disappeared.
THEME 12 - 2 : China
Calls Japan, US Comments on
Disputed Areas ‘Provocative’
Source, journal ou site Internet : voice of America
Date : 1er juin 2014
Auteur :
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Wang Guangzhong, China's Deputy Chief, General Staff Department, delivers his speech on
"Major Power Perspectives on Peace and Security in the Asia-Pacific", during the Asia
Security Summit in Singapore, June 1, 2014. A senior Chinese general has lashed out at the
U.S. and Japan for criticizing Beijing's activities in disputed areas of the South China Sea,
calling the comments "provocative." The exchange between the world's three biggest
economies at the Shangri-La Dialogue in Singapore, a security forum for government
officials, military officers and defense experts, were among the most caustic in years at
diplomatic gatherings, and could be a setback to efforts to bring ties back on track.
Lieutenant-General Wang Guanzhong, deputy chief of China's general staff, told the security
forum on Sunday that Japanese Prime Minister Shinzo Abe and U.S. Defense Secretary
Chuck Hagel had angered him with their remarks. In a speech Saturday, Hagel accused China
of "destabilizing actions" in the South China Sea. He told defense officials at the annual
Shangri-La Dialogue that Washington would not "look the other way" if international order is
threatened. In his keynote address to the forum on Friday, Abe pledged Japan's "utmost
support" to Southeast Asian nations in their efforts to ensure the security of their seas and
airspace. Abe also pitched his plan for Japan to take on a bigger international security role. It
is part of his nationalist agenda to loosen the restraints of the pacifist post World War Two
constitution and to shape a more muscular Japanese foreign policy. Wang called the remarks a
form of provocation towards China and "unthinkable," and said China has never taken the
first step to provoke trouble. It was the first such major conference since tensions have surged
in the South China Sea, one of Asia's most intractable disputes and a possible flashpoint for
conflict. Tellingly, despite around 100 bilateral and trilateral meetings taking place over the
week, officials from China and Japan did not sit down together. Philip Hammond, the British
defense minister, said Abe's agenda was well-known but provoked a response because it was
laid out publicly. “It's certainly the first time I had heard him articulate it on a public platform
in that way,” he said. Japan's growing proximity to Washington is also a worry for Beijing.
Still, the row is not likely to spill over. The three nations have deep economic and business
ties, which none of them would like to see disrupted. “Relations are definitely not at a
breaking point,” said Bonnie Glaser of the Washington-based Center for Strategic and
International Studies and a regular visitor to the dialogue. “Leaders are aware that their
countries have huge stakes in this relationship and they are committed to trying to find areas
where interests do overlap, where they can work together.” Tensions have surged recently in
the South China Sea, one of Asia's most intractable disputes and a possible flashpoint for
conflict. China claims almost the entire oil- and gas-rich South China Sea, and dismisses
competing claims from Taiwan, Brunei, Vietnam, the Philippines and Malaysia. Japan has its
own territorial row with China over islands in the East China Sea. Riots broke out in Vietnam
last month after China placed an oil rig in waters claimed by Hanoi, and the Philippines said
Beijing could be building an airstrip on a disputed island. Tensions have been rising steadily
in the East China Sea as well. Japan's defense ministry said Chinese fighter jets came as close
as 50 meters to a Japanese surveillance plane near disputed islets last week and within 30
meters of an electronic intelligence aircraft.
THEME 12 - 3 : Israel
Limits Security Cooperation with
Russia
Source, journal ou site Internet : Défense news
Date : 1er juin 2014
Auteur : Barbara Opall-Rome
Adressé par André Dulou
Israel Aerospace Industries is carrying out a contract with Russia for Russian-based
production of UAVs, based on the firm's Searcher system. Israel is not terminating previously
scheduled deals with Russia, but is severely limiting its export approvals amid turbulence in
Ukraine. (Israel Aerospace Industries)
TEL AVIV — Israel has forfeited some US $1 billion in defense trade and dual-use
development projects with Russia due to a delicately balanced foreign and export licensing
policy aimed at preserving security ties with Moscow without harming vital interests of the
US and its NATO allies. In interviews here, officials underscored Israel’s sovereign right and
need to advance its diplomatic and security agenda through strengthened ties with Moscow,
an increasingly pivotal player in the region and the world. But given ongoing US-Russian
geopolitical posturing and recent tensions over Ukraine, Israel must remain sensitive to the
interests of its key ally in Washington, officials here say. The result, a senior MoD official
said, is a delicate and continuously calibrated “policy of balance” that has already cost Israel
more than $1 billion in lost sales and opportunities for strategic cooperation with Russia. “We
could gain from Russia billions of dollars,” the official said in a recent interview. In a typical
year, Israel signs about $7 billion in export deals worldwide. But even more than lost sales,
the official noted Moscow’s unique capacity to influence Israel’s strategic standing in the
region through its ties to enemy states such as Iran and Syria. “We obviously gained greatly
from Russia’s decision to cancel a huge S300PMU contract with Iran,” he said of the $800
million contract signed in 2007, but terminated in 2011 after years of active Israeli-Russian
engagement and the September 2010 UN Security Council arms embargo on Tehran. But, the
official added, “We need to be concerned about US concerns.” Israeli government sources
insisted Israel has not suspended defense trade with Russia, nor has it forced local firms to
terminate previously signed deals. Rather, it is restricting exports to less advanced
technologies and systems, primarily for purposes of counterterrorism and homeland security.
The senior MoD official said Israel Aerospace Industries (IAI) is in the final stages of
implementing a $400 million contract with state-owned Oboronprom for Russian-based
production of unmanned aerial vehicles based on the firm’s Searcher system. That October
2010 deal, government and industry sources here said, was expected to segue into a follow-on
multiyear co-production package worth more than $1 billion based on the front-line IAI-built
Heron-1 UAV. In parallel, Russia expected to procure previously denied synthetic aperture
radar and other sophisticated multimission payloads for domestically built UAVs. But unless
tensions subside over Russia’s annexation of Crimea, continued intervention in western
Ukraine and other hot button issues, Israel will continue to shy away from high-profile sales
and strategic cooperation with Moscow. Sources here note indefinite delays in
implementation of a March 2011 Russian-Israeli framework agreement for space cooperation.
Candidate projects included dual-use technology development based on Israel’s small, very
high-resolution imaging satellites and an Israeli-based ground station for improving the
accuracy of Russia’s Global Navigation Satellite System. “Nothing is happening on the
Russian framework agreement,” said Zvi Kaplan, former director of the Israel Space Agency
who signed the 2011 agreement with Anatoly Perminov, head of the Russian Federal Space
Agency. “There were some here who thought we should push ahead on some projects,”
Kaplan said. “But as much as we wanted to expand cooperation and trade ties, and as much as
they wanted access to technologies and projects pertaining to our small, high-performance
satellites, we couldn’t risk upsetting our American friends.” Israel also denied a Russian
destroyer, the Vitse Admiral Kulakov, docking privileges at its Haifa port in April. First
reported by Israel’s Ha’aretz daily newspaper, Israeli National Security Adviser Yossi Cohen
denied Moscow’s docking request after consulting with Defense Minister Moshe Ya’alon, the
Israel Defense Forces, the Foreign Ministry and Israel’s Shin Bet security service. “All
opinions were negative,” wrote Ha’aretz’s Barak Ravid. Foreign Ministry spokesman Yigal
Palmor declined to comment on Israel’s so-called balancing policy, which he described as “a
particularly sensitive subject.” Foreign Minister Avigdor Lieberman, a native Russian
speaker, personally manages Israel’s relations with the Russian Federation and former Soviet
states Israel has struggled to remain neutral on the continuously evolving crisis in Ukraine so
it won’t upset Russia, Ukraine, the US or its NATO allies. In a rare departure from its
tradition of voting with Washington in the UN, Israel abstained from a late March vote on a
nonbinding, but highly symbolic US-led General Assembly draft resolution declaring
Moscow’s annexation of Crimea “invalid.” “We have good and trusting relations with the
Americans and the Russians … so I don’t understand the idea that Israel has to get mired in
this,” Lieberman told Israel’s Channel 9 television. Andin April, during a visit to Israel by
then-candidate and now Ukrainian President Petro Poroshenko, Lieberman flagged his desire
to help Kiev and Moscow repair their intensifying rift. “I would be happy if I could help them
… the sooner the better,” Lieberman said following the April 21 visit. As for defense trade
with Moscow, the senior MoD official insisted Israel has full discretion over export licenses
to Russia. Unlike potential exports and technology transfers to China, which require prior
consultation with Washington, Israel is under no bilateral obligation to the US to coordinate
its defense dealings with Moscow. ■
13/ Titres des articles pouvant être demandés à
l’adresse [email protected], qui vous les
adressera dans la journée de la demande.
Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou
plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :
[email protected];
1) Articles en langue française :
- Où va l’Asie centrale ? (11 pages)
 Tout savoir sur l'expertise du Centre de transfusion sanguine des
armées (CTSA)
 La marine égyptienne arrive en force à Toulon (9 pages)
 Virgin Galactic autorisée par la FAA à lancer ses vols spatiaux
 Comment les industriels de la Défense ont fait reculer le
gouvernement
 Discours dialogue du Shangri Là prononcé par Jean-Yves Le Drian
ministre de la Défense à Singapour le dimanche 1 er juin 2014
 Tuerie de Bruxelles : une "profonde inquiétude" pour l'avenir après
l'arrestation d'un Français
 trois-mines-allemandes-de-type-lmb-contreminees-au-large-du-capdantifer.
 Après la tablette et le smartphone, une montre Microsoft ?
 Internet par satellite : Google investirait plus d'1 milliard de dollars
 Rachat de Bull par Atos : « Et les salariés ? »
 WebRTC pour Firefox : Skype a du souci à se faire ?
 Cupidon : un nouveau vecteur d'attaque pour la faille Heartbleed ?
 WWDC : Apple bientôt roi de trois nouveaux écosystèmes ?
 IBM envahit la Chine avec un datacenter de 15 000 serveurs
 Barack Obama s’attaque aux émissions de CO2 de la puissante
industrie du charbon
 « Détecter les candidats au djihad, c'est bien, les désendoctriner reste
délicat »
 La Russie est en train de remporter la guerre de la propagande. Sauf
en France.
2) Articles en langue étrangère :
Union-ihedn.org