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La tenture de l’apocalypse d’Angers

La tenture de l’Apocalypse d’Angers est une représentation de l’Apocalypse de Jean réalisée à la fin du XIV e siècle. L’ensemble, initialement composé de sept pièces, dont six sont conservées, est exposé dans une des galeries du château d’Angers.

%PDVNFOU MB UFOUVSF EF M"QPDBMZQTF E"OHFST Les coloris mis en œuvre, lors de la conception de la tenture, sont issus des teintures végétales : la gaude (plante à fleurs jaunâtres) pour le jaune, la guède (plante de la famille des Brassicacées) pour le bleu pastel, la garance (plante herbacée) pour le rouge. Mais les pigments utilisés au Moyen Âge tiennent peu dans le temps, beaucoup moins que les pigments chimiques utilisés à partir du XIX e .

En 1867, la tenture de l’Apocalypse d’Angers est mise à l’abri à l’occasion de l’Exposition uni-­ verselle. Malheureusement les pigments naturels du XIV e siècle n’ont pas survécu.

Une grande variété de verts a été utilisée pour cette tenture. Cependant ces derniers ont viré au bleu plus ou moins foncé. C’est que le vert est constitué d’un mélange de cyan et de jaune.

En 1982 la galerie d’exposition est réaménagée : l’éclairage de la tenture est limité à 40 lux.

Aujourd’hui la tenture est conservée dans un lieu sombre, à une température constante (19°C) et avec un degré d’hygrométrie maîtrisé, pour mieux la protéger.

D’après

La tenture de l’apocalypse d’Angers

, Liliane Delwasse, Editions du Patrimoine .

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%PDVNFOU QJHNFOUT FU DPMPSBOUT Pigment : substance à l’état sec, généralement en poudre fine, pratiquement insoluble dans les mi-­ lieux de suspension usuels, utilisée en raison de son pouvoir colorant ou de son pouvoir opacifiant élevé, en particulier dans les préparations de peintures ou d’enduits de protection et de décoration.

D’après

http ://www.larousse.fr/encyclopedie

.

Colorant : espèce soluble dans un milieu qu’elle colore.

%PDVNFOU DFSDMF DISPNBUJRVF 8

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2VFTUJPOT 1 D’après les documents, donner la raison pour laquelle on a remplacé à partir du XIX e siècle les pigments naturels par des pig-­ ments de synthèse.

2 ⇤ On s’intéresse à la détérioration des cou-­ leurs de la tenture.

Parmi les propositions suivantes, le paramètre qui n’est pas impliqué dans la détérioration des couleurs de la tenture est : (Cocher uniquement la réponse exacte.) la température ⇤ ⇤ ⇤ la pression l’hygrométrie la luminosité 3 On s’intéresse aux colorants présents dans un mélange. Pour déterminer la présence de co-­ lorants dans un mélange liquide et homogène, on peut réaliser : (Cocher uniquement la réponse exacte.) ⇤ une décantation ⇤ une filtration ⇤ une chromatographie ⇤ une macération 4 Dans le document 1, il est écrit au sujet des couleurs de la tenture : « le vert est constitué d’un mélange de cyan et de jaune ». Indiquer le type de synthèse de couleurs dont il est ques-­ tion.

5 On s’intéresse à la couleur de la tenture éclairée.

Éclairé en lumière verte, le bleu de la tenture apparaît : (Cocher uniquement la réponse exacte.) ⇤ bleu ⇤ vert ⇤ cyan ⇤ noir 9

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Pas à pas

2VFTUJPOT colorants d’un mélange. Un colorant est soluble dans le liquide dans lequel il se trouve.

1 ‰

Comprendre la question

Les techniques de coloration ont évolué au XIX e siècle. En effet, les pigments naturels sont remplacés par les pigments de synthèse.

Vous devez expliquer que différents paramètres agissent sur les pigments naturels et modifient leur couleur. Cette instabilité est un inconvé-­ nient important pour les peintures et les ten-­ tures qui ne présentent plus les couleurs d’ori-­ gine.

Mobiliser ses connaissances

Il s’agit de préciser ce que l’on entend par pig-­ ments naturels et par pigments de synthèse.

Vous pouvez citer les exemples du document et ceux que vous connaissez.

La raison de l’utilisation de pigments de syn-­ thèse est l’instabilité des couleurs des pigments naturels. À partir de l’exemple de la tenture de l’Apocalypse d’Angers, on montre que les fac-­ teurs lumière et humidité ont modifié notam-­ ment les verts en bleu.

Hygrométrie

: degré d’humidité de l’air.

Teinture

: colorant dissous dans une fibre.

2 ‰

Comprendre la question

Plusieurs paramètres entrent en jeu dans la sta-­ bilité des couleurs des tentures. À vous de pré-­ ciser celui qui n’intervient pas.

Mobiliser ses connaissances

La détérioration des couleurs se fait sous l’ac-­ tion de la lumière, de la température et de l’hu-­ midité ou du pH.

3 ‰

Comprendre la question

Il s’agit de choisir parmi les techniques propo-­ sées celle qui permet de séparer les différents 10 ‰

Décantation

séparer des matières solides en suspension qu’il contient.

Filtration

le liquide dans un filtre qui en retient les ma-­ tières en suspension.

Chromatographie

couche mince permet de séparer les différents constituants d’un mélange. L’éluant migre sur un papier par capillarité et entraîne les dif-­ férents constituants qui se séparent et appa-­ raissent comme des tâches.

Macération

séjourner dans un liquide une substance pour l’accommoder, la conserver...

4 ‰

Mobiliser ses connaissances

: laisser reposer un liquide pour le : procédé qui consiste à faire passer : la chromatographie sur : procédé qui consiste à laisser

Comprendre la question

Il s’agit de préciser le type de synthèse, addi-­ tive ou soustractive mise en jeu, sachant que l’on vous précise dans la question que le vert est constitué d’un mélange de cyan et de jaune.

Mobiliser ses connaissances

La superposition de faisceaux colorés rouge, vert et bleu, couleurs primaires.

La

synthèse additive

des couleurs résulte de

synthèse soustractive

intervient dans la su-­ perposition des encres colorées, donc pour le peintre. Les couleurs primaires de la synthèse soustractive sont le cyan, le magenta et le jaune.

C’est cette synthèse qui doit être expliquée.

5 ‰

Comprendre la question

La couleur apparente d’un objet dépend à la fois de sa couleur, de la lumière qu’il reçoit et de la synthèse des lumières reçues par l’œil.

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Pas à pas

Quel sera la couleur d’un objet bleu éclairé par du vert ?

Mobiliser ses connaissances

Les trois couleurs primaires de la lumière blanche sont le vert, le bleu et le rouge.

L’objet bleu absorbe le rouge et le vert et ren-­ voie le bleu qui est le couleur visible de l’objet.

Si on éclaire cet objet avec une couleur verte, il absorbe le vert mais ne peut diffuser le bleu qu’il ne reçoit pas, il apparaît donc en noir.

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2VFTUJPOT 1 La tenture de l’Apocalypse d’Angers date du XIV e siècle. Les coloris ont été réalisés à partir de pigments naturels provenant de miné-­ raux ou de plantes... Par exemple le jaune pro-­ vient de la gaude, le bleu pastel de la guède, le rouge de la garance.

Malheureusement ces pigments tiennent peu dans le temps. Ainsi, les verts de la tenture ont viré au bleu. Les teintes d’origine n’ont pas pu être conservées.

Différents paramètres, la lumière, l’humidité, le pH, la température peuvent influer sur les pigments. Les conditions de conservation sont donc désormais très contrôlées et la tenture est exposée dans un lieu sombre, à une tempéra-­ ture de 19°C et avec un degré d’hygrométrie maîtrisé.

À partir du XIX pigments de synthèse réalisés dans des usines, par exemple l’alizarine ou l’indigo qui pré-­ sentent une meilleure stabilité que les pigments naturels.

e siècle, les artistes utilisent les 2 Le paramètre qui n’est pas impliqué dans la détérioration des couleurs de la tenture est la pression.

3 Pour déterminer la présence de colorants dans un mélange liquide et homogène, on peut réaliser une chromatographie.

4 Le peintre dépose des pigments colorés qui absorbent une partie de la lumière visible. Les couleurs primaires sont celles qui absorbent une des trois composantes de la lumière, le cyan absorbe le rouge, le magenta absorbe le vert et le jaune absorbe le bleu. Ainsi en synthèse soustractive, le mélange du cyan et du jaune en quantités égales donne du vert puisque les lu-­ mières rouge et bleue sont absorbées.

Le cercle chromatique est une représentation conventionnelle des couleurs. Il permet de re-­ trouver les lumières complémentaires absor-­ bées puisqu’elles sont disposées à l’opposé sur le cercle.

5 Éclairé en lumière verte, le bleu de la tenture apparaît : noir.

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Les théories de la vision

%PDVNFOU FYUSBJU EVO BSUJDMF EF j -B 3FDIFSDIF v KVJMMFUBPÚU « Pourquoi diable dit-­on « jeter un coup d’œil » ou « foudroyer du regard » ? Les bizarreries de la langue française rappellent une vieille controverse : comment fonctionne la vision ?

Et quel est son « sens » : de l’œil à l’objet ou de l’objet à l’œil ? La dispute scientifique remonte à l’Antiquité. En lice : deux théories, connues sous les noms d’intromission et d’émission. La première, assignant l’œil un rôle passif, décrivait le phénomène de la vision par un quelque chose allant de l’objet à l’œil. La seconde, octroyant à l’œil un rôle plus actif, expliquait la vision par un quelque chose allant de l’œil à l’objet.

Pour les mathématiciens Euclide et Ptolémée tenants de l’émission, des rayons visuels jaillissaient de la pupille pour partir à la rencontre de l’objet. Pour les partisans de l’émission, l’existence d’un feu oculaire était une croyance tenace, corroborée par l’observation de l’œil des félins, qui luisait dans l’obscurité, et par l’existence de sensations lumineuses surgissant dans l’œil à l’occasion d’un choc ou d’un traumatisme.

À l’encontre de la thèse de l’émission, en revanche, s’inscrivait l’absence de vision nocturne. Un œil émetteur aurait dû être en mesure de remplir ses fonctions même dans l’obscurité.

La mise en évidence du rôle de la lumière en tant qu’agent de la sensation visuelle allait émerger à la charnière du xe et du xie siècle, grâce au mathématicien, physicien et astronome arabe Al-­Hasan Ibn al-­Haytham appelé encore Alhazen. Ses réflexions et expériences l’amenèrent à condamner sans appel la théorie de l’émission.

Ce fut ensuite grâce à un astronome allemand, Johannes Kepler, que la théorie de l’intromission allait marquer un point de plus, en 1604. Il montra que le cristallin, milieu transparent se substituait à une lentille et que la rétine tenait lieu d’écran et se révélait ainsi véritable agent sensoriel. L’image rétinienne fut effectivement observée quelques années plus tard, en 1625, par le jésuite allemand Christoph Scheiner. Ce dernier avait pratiqué une petite ouverture au fond de l’œil d’un bovin mort, de manière à dégager la rétine. À travers cette ouverture, il observa une image renversée des objets à l’entour ».

2VFTUJPOT 1 Le document présente deux théories opposées sur la propagation des rayons lumineux.

Nommer et représenter l’hypothèse de chacune de ces théories sous la forme d’un schéma simpli-­ fié. Quelle théorie Alhazen a-­t-­il défendue ?

2 À l’aide du document, expliquer pourquoi Kepler a joué un rôle capital dans la compréhension de la conception de la vision.

3 À notre époque, le physicien utilise le « modèle réduit de l’oeil » pour expliquer le principe de fonctionnement de l’oeil en tant « qu’instrument d’optique ». Quels sont les deux éléments indispensables qu’il associe à ceux de l’oeil réel ?

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4 Compléter le schéma et justifier l’observation du jésuite allemand Christoph Scheiner en construisant l’image A’B’ de l’objet AB.

5 Les expressions « jeter un coup d’oeil » ou « foudroyer du regard » ont-­elles une réalité phy-­ sique ? Justifier.

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Pas à pas

2VFTUJPOT 1 ‰

Comprendre la question

Il s’agit de lire attentivement le document pro-­ posé et d’en extraire les informations sur les deux théories de la vision proposées durant l’antiquité : la théorie de l’émission et la théorie de l’intromission.

Mobiliser ses connaissances

La

théorie de l’émission

clide (325 à 265 avant Jésus-­Christ) et Ptolé-­ mée (90 à 168 après Jésus-­Christ) qui pensait que l’œil émettait un rayon visuel qui permet-­ tait la vision.

a été établie par Eu-­ La

théorie de l’intromission

par Aristote (384 à 322 avant Jésus-­Christ) qui pensait que quelque chose en provenance des objets entrait dans l’œil. Descartes défendra également cette théorie.

a été proposée 2 ‰

Comprendre la question

Dans cette question, il s’agit d’expliquer com-­ ment les découvertes de l’astronome allemand Kepler a permis de conforter la théorie de l’in-­ tromission. Les éléments d’informations sont dans le texte et sont à compléter avec vos connaissances sur le cristallin et la rétine.

Mobiliser ses connaissances

Vous devez mobiliser vos connaissances sur l’anatomie de l’œil et le rôle des principaux élé-­ ments : cristallin et rétine.

Cristallin

tué derrière l’iris, permettant l’accommoda-­ tion.

Rétine

: élément transparent, biconvexe si-­ : membrane située au fond de l’œil, composée entre autres de cellules photorécep-­ trices, les cônes et les bâtonnets.

3 ‰ Comment le physicien actuel modélise l’œil en tant qu’instrument d’optique ? Vous devez ci-­ ter deux éléments indispensables utilisés pour cette modélisation.

Comprendre la question Mobiliser ses connaissances Lentille

: instrument d’optique transparent qui modifie le trajet de la lumière. On distingue les lentilles convergentes, qui font conver-­ ger un faisceau émergent parallèle et les len-­ tilles divergentes, qui font diverger un faisceau émergent parallèle.

4 ‰

Comprendre la question

Sur votre schéma, vous devez faire figurer l’image A’B’ de l’objet AB qui est inversée au niveau de la rétine, comme a pu le montrer le jésuite allemand Scheiner.

15 ‰

Mobiliser ses connaissances

F : foyer objet F’ : foyer image O : centre optique L’image A’B’ est obtenue en traçant deux rayons issus de B : le rayon incident passant par le centre optique n’est pas dévié et le rayon incident parallèle à l’axe optique est dévié pour passer par le foyer image F’. Les deux rayons se rencontrent au point B’.

L’image A’ de A se trouve sur l’axe optique et sur la perpendiculaire passant par B’.

5 ‰

Comprendre la question

Dans le langage courant, on utilise les expres-­ sions « jeter un coup d’œil » ou « foudroyer du regard ». Vous devez indiquer si ces expres-­ sions ont une réalité physique, c’est-­à-­dire ont

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Pas à pas

du sens par rapport au fonctionnement de la vi-­ sion et au vue des explications des questions précédentes.

Mobiliser ses connaissances

Expliquer chaque expression et montrer qu’elles ne correspondent pas au mécanisme de la vision qui est un système optique.

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2VFTUJPOT 1 Les penseurs de l’Antiquité développent deux théories : Euclide et Ptolémée émettent la théorie de l’émission qui considère que des rayons jaillissent de la pupille pour aller à la rencontre de l’objet. Une sorte de « feu oculaire » qui ré-­ sultait de l’observation des yeux de félins qui luisent dans l’obscurité. L’œil aurait un rôle ac-­ tif. Néanmoins l’absence de vision nocturne va à l’encontre de cette théorie.

On peut la représenter ainsi : forme biconvexe est traversé par la lumière. Il est capable de se déformer et oriente les rayons sur la rétine.

Ainsi, on pouvait écarter la théorie de l’émis-­ sion et s’orienter vers la théorie de l’intromis-­ sion.

3 Pour modéliser le système optique que constitue l’œil, le physicien utilise une l’objet sur l’

écran

.

lentille

qui représente le cristallin, un écran simulant la rétine. Il peut placer un objet devant le dispo-­ sitif afin de voir comment se forme l’image de 4 La théorie de l’intromission appuyée par Aris-­ tote en revanche considère la vision comme l’entrée dans l’œil d’une image qui garde la forme de l’objet et qui vient jusqu’à l’œil. L’œil apparaît comme passif.

On peut la représenter ainsi : Alhazen a défendu la théorie de l’intromission et a condamné la théorie de l’émission.

2 Kepler a permis d’avancer dans la compré-­ hension du mécanisme de la vision en montrant que le cristallin joue le rôle d’une lentille et que la rétine constituait un écran qui assure un rôle sensoriel. Le cristallin, élément transparent, de 17 L’image A’B’ se forme de façon inversée sur la rétine par rapport à l’image AB en raison de la présence de la lentille qui dévie les rayons in-­ cidents. On confirme ainsi l’observation du jé-­ suite Scheiner qui avait pratiqué une petite ou-­ verture au fond de l’œil d’un bovin mort et ob-­ serva l’image renversée des objets sur la rétine.

5 L’expression « jeter un coup d’œil » si-­ gnifie regarder rapidement quelque chose tan-­ dis que« foudroyer du regard », c’est regarder quelqu’un de façon intense avec désapproba-­ tion comme si la foudre allait frapper la per-­ sonne. Ces expressions donnent l’impression que l’œil envoie des rayons comme dans la théorie de l’émission émise par Euclide et Pto-­ lémée. Or nous avons vu qu’il n’en est rien puisque ce sont en fait les rayons lumineux qui parviennent à l’œil, véritable système optique, constitué d’une lentille, le cristallin et d’une membrane, la rétine, constituée de photorécep-­ teurs sensibles à la lumière.

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Des lunettes « autofocus » pour le tiers-­monde

Environ 153 millions de personnes dans le monde auraient besoin de lunettes mais n’y ont pas accès, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. L’un des freins est le manque de personnel qualifié : on compte environ un ophtalmologiste pour 8 000 habitants en Europe, mais un pour huit millions au Mali. Face à cette carence, le physicien britannique Joshua SILVER de l’université d’Oxford, a imaginé des lunettes dont le réglage est effectué par leur porteur et permet de corriger la myopie, l’hypermétropie et la presbytie.

D’après un article paru dans

Le Monde

du 08/10/2011 .

18

2VFTUJPOT 1 On s’intéresse aux « lentilles » représentées sur les figures A et B.

La lentille de la figure A est : (Cocher uniquement la réponse exacte.) ⇤ divergente et sa représentation symbolique est : ⇤ divergente et sa représentation symbolique est : ⇤ convergente et sa représentation symbolique est : ⇤ convergente et sa représentation symbolique est : 2 Défaut de vision.

On schématise l’œil d’un adolescent présentant un défaut de vision :

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a) Préciser de quel défaut il s’agit, puis faire une phrase avec le mot « convergent » pour décrire ce défaut.

b) Indiquer s’il faut creuser ou gonfler la membrane de la lunette autofocus pour corriger ce défaut de vision.

3 Caractérisation d’une lentille : on considère une lentille notée L 1 , de vergence une lentille L 2 , de vergence V 2 = 2 .

a) Donner le nom de l’unité représentée par le symbole .

V 1 = + 2 et b) Préciser laquelle des deux lentilles correspond à celle de la figure B du document.

4 ⇤ On s’intéresse à la lentille de la figure B : la figure B représente une correction pour un défaut de vision correspondant à un œil : (Cocher uniquement la réponse exacte.) hypermétrope ⇤ emmétrope ⇤ presbyte ⇤ myope 5 Correction de la presbytie.

La presbytie gêne la vision des objets proches, pour les adultes d’un certain âge : l’accommodation devient imparfaite, le cristallin n’est plus assez convergent.

a) Schématisation du défaut.

Compléter le schéma pour montrer un défaut de presbytie.

b) Expliquer s’il faut gonfler ou creuser la membrane de la lunette autofocus pour corriger ce défaut de vision.

c) Nommer un autre défaut de l’œil pour lequel on devrait effectuer le même réglage des lunettes autofocus.

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Pas à pas

1 2VFTUJPOT ‰

Comprendre la question

Il s’agit d’associer à la figure A du document représentant une lentille, la bonne représenta-­ tion symbolique et le nom convergent ou di-­ vergent.

Mobiliser ses connaissances

Vous observez deux lentilles : – Si la lentille est gonflée mais a les bords minces, il s’agit d’une lentille convergente, permettant de faire converger les rayons lu-­ mineux qui la traverse. Son symbole est : l – Si la lentille est creuse au centre et a des bords épais, il s’agit d’une lentille di-­ vergente, permettant de faire diverger les rayons lumineux que la traverse. Son sym-­ bole est : –

Hypermétropie

tille convergente : les images se forment en arrière de la rétine car l’œil n’est pas assez convergent. La correction se fait par une len-­ –

Myopie

: les images se forment en avant de la rétine car l’œil est trop convergent. La cor-­ rection se fait par une lentille divergente – 3 ‰

Presbytie

: l’accommodation ne se fait plus correctement en raison du vieillissement du cristallin et il y a une difficulté à lire et à voir les objets de près. Une lentille convergente corrige le défaut.

Comprendre la question

On vous indique les vergences de deux len-­ tilles, une positive et une négative et vous devez préciser à quelle lentille L1 ou L2 correspond la figure B du document.

2 ‰

Comprendre la question

On vous présente un schéma montrant l’endroit où se forme l’objet au niveau de l’œil. En fonc-­ tion de la position de l’image de l’objet, vous devez nommer le défaut observé, indiquer s’il y a un problème de divergence ou de conver-­ gence, puis déterminer quel type de lentille per-­ mettra de corriger ce défaut.

Mobiliser ses connaissances

La vergence, notée C, est l’inverse de la dis-­ tance de la lentille à F’. F’ est le foyer image, c’est-­à-­dire le point où se croisent les rayons lumineux émergents de la lentille.

C = 1 F F est le foyer objet. Les

lentilles convergentes

ont une vergence positive. Les

lentilles diver-­ gentes

ont une vergence négative.

4 ‰

Comprendre la question

Vous devez préciser quel défaut parmi les quatre (hypermétrope, emmétrope, presbyte ou myope) est corrigé par la lentille de la figure B.

Vous savez par votre étude précédente que la lentille B est divergente.

Mobiliser ses connaissances

Il faut connaitre les différents défauts de l’œil afin de repérer dans quelle situation on se trouve dans l’exercice : 21 ‰

Mobiliser ses connaissances

Revoir les différents défauts de la vision cités dans l’aide de la question 2.

Emmétrope

: œil dépourvu de défaut, c’est l’œil normal.

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Pas à pas

5 ‰

Comprendre la question

En a, sur le schéma proposé, vous devez indi-­ quer où se forme l’image de l’objet et position-­ ner le foyer image F’ (même principe que pour le schéma proposé en question 2, mais à adap-­ ter pour la presbytie), puis préciser s’il faut une lentille convergente ou divergente pour corri-­ ger le défaut, et enfin indiquer une autre ano-­ malie qui nécessiterait le même type de lentille.

Mobiliser ses connaissances

La presbytie est un défaut d’accommodation dû au vieillissement du cristallin, qui est moins souple et se déforme moins bien. Le punctum proximum s’éloigne de l’œil, les objets proches ne sont donc pas nets.

Sur le schéma, prolonger les rayons émergents du cristallin de sorte que l’image se forme en arrière de la rétine.

22

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2VFTUJPOT 1 (3) Le lentille de la figure A est convergente et sa représentation est l .

2 a) l’image de la bougie se forme en avant de la rétine traduisant un manque de convergence de l’œil.

Le défaut observé est la myopie puisque b) Il faut creuser la membrane de la lunette au-­ tofocus afin de créer une lentille divergente qui compensera le défaut de l’œil.

3 a) L’unité représentée par le symbole la dioptrie.

est b) La figure B du document représente une len-­ tille divergente qui a donc une vergence néga-­ tive. C’est la lentille L2 qui correspond à la fi-­ gure B.

4 La figure B représente une correction pour un défaut de vision correspondant à un œil myope (réponse 4).

5 a) Le point F’ se forme en arrière de l’œil.

b) Il faut gonfler la lentille afin d’obtenir une lentille convergente dont le centre sera épais et les bords minces. Cette lentille permettra de ra-­ mener l’image de l’objet sur la rétine.

c) L’hypermétropie est également corrigée par des lentilles convergentes puisqu’il s’agit d’un défaut de convergence de l’œil, où l’image se forme en arrière de la rétine.

23

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Synthèse additive et synthèse soustractive

Une élève de première regarde avec une loupe l’écran de son ordinateur. Elle est étonnée de consta-­ ter qu’il est constitué de petits points rouges, verts et bleus. Pour comprendre comment son écran d’ordinateur reproduit toutes les couleurs avec des points rouges, verts et bleus alors que son im-­ primante utilise des cartouches de couleur cyan, magenta et jaune, elle se documente sur les dif-­ férentes synthèses des couleurs et elle effectue des expériences lors d’une séance d’enseignement scientifique.

%PDVNFOU SFTUJUVUJPO EFT DPVMFVST De très nombreux objets de notre vie quotidienne (téléviseurs, ordinateurs, téléphones portables...) possèdent des écrans plats en couleur. Si la technologie varie d’un écran à l’autre (affichage à cris-­ taux liquides LCD, plasma...), le principe utilisé est toujours le même : chaque point de l’image est formé de trois luminophores qui produisent des lumières rouge, verte et bleue avec des inten-­ sités différentes. Ces luminophores sont trop proches les uns des autres pour que l’œil puisse les distinguer. Le cerveau fait donc, pour chaque point, la synthèse des lumières reçues par l’œil.

Les imprimantes couleurs possèdent trois cartouches de couleur cyan, magenta et jaune qui dé-­ posent l’encre (pour les imprimantes à jet d’encre) ou la poudre (pour les imprimantes lasers) pour créer toutes les couleurs.

%PDVNFOU DFSDMF DISPNBUJRVF 24

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2VFTUJPOT 1 Expliquer pourquoi un mélange des trois couleurs cyan, magenta, jaune dans les mêmes pro-­ portions permet d’obtenir du noir avec une imprimante à jet d’encre.

2 L’élève de première effectue des expériences pour comprendre comment son écran d’ordinateur et son imprimante reproduisent les couleurs. Elle dispose d’une source de lumière blanche, de trois lumières colorées (rouge, bleue et verte), de six filtres colorés (cyan, magenta, jaune, rouge, vert et bleu) et d’un écran blanc.

a) Dans une première expérience, elle superpose les lumières colorées et observe les couleurs sur l’écran. Elle note ses observations sur un schéma récapitulatif.

Parmi les quatre propositions, choisir le schéma correspondant aux observations de l’élève.

(Cocher uniquement la réponse exacte.) b) Elle souhaite faire une deuxième expérience avec la source de lumière blanche et des filtres colorés pour comprendre comment son imprimante à jet d’encre reproduit la couleur rouge.

Parmi les quatre propositions, choisir celle qui correspond à l’expérience que l’élève doit réaliser.

(Cocher uniquement la réponse exacte.) Pour observer la couleur rouge sur l’écran elle doit superposer : ⇤ le filtre jaune et le filtre magenta.

⇤ le filtre bleu et le filtre vert.

⇤ ⇤ le filtre cyan et le filtre magenta.

le filtre cyan et le filtre jaune.

25

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c) Elle s’aperçoit que sa trousse jaune apparaît rouge lorsqu’elle est éclairée avec de la lumière rouge. Elle réalise alors une troisième expérience. Elle superpose les filtres jaune et rouge et les éclaire avec la source de lumière blanche. Elle constate que l’écran est rouge.

Parmi les quatre propositions, choisir celle qui correspond à l’interprétation de l’expérience.

(Cocher uniquement la réponse exacte.) L’élève observe la couleur rouge sur l’écran car le filtre rouge laisse passer la lumière rouge et le filtre jaune laisse passer les lumières : ⇤ bleue et verte ⇤ bleue, verte et rouge ⇤ rouge et verte ⇤ bleue et rouge 3 Préciser le type de synthèse des couleurs (additive ou soustractive) mis en jeu : a) lorsque « le cerveau fait la synthèse des lumières reçues par l’œil » face à un écran.

b) lors de l’utilisation d’une imprimante à jet d’encre.

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Pas à pas

1 2VFTUJPOT ‰ Il s’agit d’une question de cours qui fait appel à vos connaissances du procédé utilisé par les imprimantes à jet d’encre pour obtenir les dif-­ férentes couleurs. On vous demande plus pré-­ cisément d’expliquer l’obtention de la couleur noire à partir des trois couleurs : cyan, magenta et jaune, qui sont les trois cartouches de ces im-­ primantes. (Une cartouche noire est présente en plus afin de faciliter l’impression.) ‰

Comprendre la question Mobiliser ses connaissances

Dans le cas des imprimantes à jet d’encre, il s’agit du principe de la

synthèse soustractive

qui intervient et que vous devez expliquer.

Lorsque l’on observe un objet, la couleur per-­ çue est la couleur des radiations qu’il diffuse alors qu’il absorbe un certain nombre de radia-­ tions.

Un objet noir absorbe toutes les radiations, un objet blanc diffuse toutes les radiations lumi-­ neuses. Un objet bleu diffuse les radiations bleues et absorbe toutes les autres.

2 a) ‰

Comprendre la question

Il s’agit de trouver le schéma qui indique les bonnes couleurs complémentaires lorsque l’on superpose les lumières des couleurs primaires bleu, vert et rouge, par projection des ces lu-­ mières colorées sur un écran blanc.

Mobiliser ses connaissances et les in-­ formations des documents

Il s’agit ici du principe de la

synthèse additive

.

Sur tous les schémas la superposition des trois couleurs donne du blanc, qui contient toutes les couleurs.

27 Il n’est pas facile de mémoriser le résultat de la superposition des couleurs. Vous pouvez vous aider du document 2. Le

cercle chroma-­ tique

présente la variation continue des cou-­ leurs. Deux couleurs symétriques par rapport au centre sont dites complémentaires.

Ce cercle chromatique va vous permettre de trouver la bonne réponse parmi les quatre pro-­ posées.

La superposition des faisceaux colorés permet la synthèse additive et l’obtention des couleurs

complémentaires

. Ainsi : – la superposition du vert et du rouge donne le jaune, – la superposition du rouge et du bleu donne le magenta, – la superposition du vert et du bleu donne le cyan.

b) ‰

Comprendre la question

On utilise maintenant des filtres colorés à tra-­ vers le faisceau de lumière blanche et non la projection de lumières colorées afin de com-­ prendre comment l’imprimante reproduit la couleur rouge. Il s’agit de choisir la bonne com-­ binaison de filtres à superposer.

Mobiliser ses connaissances et les in-­ formations des documents

Il s’agit de la synthèse soustractive que nous avons expliquée dans la question 1. La super-­ position des deux filtres primaires donne nais-­ sance à la couleur complémentaire. Vous pou-­ vez également vous aider du cercle chroma-­ tique.

c) ‰

Comprendre la question

Il s’agit d’expliquer les interrogations de l’élève de première concernent la couleur rouge

4DJFODFT SF &4 -F TVKFU

Pas à pas

qui peut être obtenue par projection sur sa trousse jaune d’une lumière rouge.

Pour mieux comprendre le phénomène, elle su-­ perpose les filtres jaune et rouge et les éclaire avec une source de lumière blanche.

On vous précise que le filtre rouge laisse passer la couleur rouge et vous devez préciser quelles couleurs laissent passer le filtre jaune.

Mobiliser ses connaissances

Il s’agit de mobiliser vos connaissances concer-­ nant la perception des couleurs par l’œil. Notre rétine renferme trois types de cônes sensibles au bleu, au vert ou au rouge. Des messages ner-­ veux sont envoyés par le nerf optique vers le cerveau. L’œil et le cerveau font la synthèse ad-­ ditive des couleurs. Les couleurs primaires de la vision sont le rouge, le vert et le bleu.

Le rouge étant un couleur primaire, le rouge laisse passer la couleur rouge et bloque le bleu et le vert Le jaune est obtenu par addition du rouge et vert par synthèse additive. Le filtre jaune laisse donc passer le rouge et le vert et bloque le bleu.

Ainsi la combinaison des deux filtres ne laisse passer que le rouge.

3 a) et b) ‰

Comprendre la question

Il s’agit d’indiquer, en justifiant votre réponse, quel type de synthèse est mise en jeu, addi-­ tive ou soustractive, lorsque c’est le cerveau qui traite les informations reçues par la rétine de l’œil et lorsque l’on utilise une imprimante à jet d’encre.

Mobiliser ses connaissances

Vos connaissances sur les synthèses soustrac-­ tive et additive ont été mobilisées dans les ques-­ tions précédentes.

La synthèse soustractive a été expliquée dans la question 1 concernant l’imprimante à jet d’encre, vous pouvez donc être assez succinct et faire un renvoi à la réponse à cette question si vous avez été suffisamment précis.

En revanche, vous n’avez pas expliqué la syn-­ thèse additive qui intervient pour l’œil et le cer-­ veau (puisque vous avez coché les bonnes ré-­ ponses en 2) : une explication plus approfondie est donc nécessaire.

28

4VKFU m -F DPSSJHÊ

2VFTUJPOT 1 Les imprimantes à jet d’encre utilisent le principe de la

synthèse soustractive

primantes possèdent trois cartouches de cou-­ leurs : le cyan, le magenta et le jaune qui sont les trois couleurs primaires pour la synthèse soustractive. Il s’agit d’un dépôt d’encre dans des proportions variables qui permet de créer toutes les couleurs.

La synthèse soustractive consiste à combiner l’effet d’absorption de plusieurs couleurs afin d’en obtenir une nouvelle.

. Ces im-­ En absence de filtre sur le trajet d’une lu-­ mière blanche, toutes les couleurs sont réflé-­ chies, l’écran est blanc. Si on dépose une cou-­ leur, toutes les couleurs sont absorbées, sauf celle qui est intercalées. Le filtre coloré absorbe ou soustrait une partie du spectre lumineux.

Si on superpose plusieurs filtres (ou plusieurs couleurs), on obtient une nouvelle couleur.

Par exemple la superposition de deux filtres, cyan et du magenta, sur une surface blanche permet d’obtenir du bleu. La superposition du jaune et du cyan donne du vert et celle du jaune et du magenta donne du rouge. Le bleu, le vert et le rouge sont les

couleurs secondaires

.

Ainsi c’est la superposition des couleurs pri-­ maires dans différentes proportions qui permet d’obtenir toutes les couleurs.

La superposition des trois couleurs primaires dans les mêmes proportions, cyan, magenta et jaune, donne du noir, puisque l’on soustrait l’ensemble du spectre coloré.

2 a) Le schéma juste est le 4.

b) La réponse est le filtre jaune et le filtre ma-­ genta.

c) Le filtre jaune laisse passer les lumières rouge et verte.

3 a) La synthèse additive intervient lorsque l’œil perçoit les couleurs face à un écran. La rétine renferme trois types de cônes sensibles à trois longueurs d’onde différentes, le bleu, le vert ou le rouge (les couleurs primaires).

Des messages nerveux sont envoyés au cer-­ veau en fonction des stimulations de ces trois types de photorécepteurs. Une synthèse addi-­ tive est réalisée, c’est-­à-­dire qu’en « addition-­ nant » dans différentes proportions ces dif-­ férentes couleurs, on obtient toutes les cou-­ leurs. Deux couleurs sont complémentaires si par synthèse additive elles donnent du blanc. Le cercle chromatique qui représente la succession des couleurs dans un cercle permet de retrouver les couleurs complémentaires, disposées de fa-­ çon symétrique par rapport au centre.

b) La synthèse soustractive est mise en jeu lors de l’utilisation d’une imprimante à jet d’encre.

(Voir réponse détaillée à la question 1.) 29

4VKFU *OEF BWSJM TÊSJFT &4 -

L’art pariétal de la grotte de Lascaux

Pendant les vacances scolaires, la famille Martin décide de visiter cette grotte paléolithique située sur la commune de Montignac en Dordogne. Surnommée la « chapelle Sixtine de l’art pariétal », l’âge de ses peintures est estimé entre 18 600 et 18 900 ans. Malheureusement, en arrivant sur place, les visiteurs s’aperçoivent qu’ils ne pourront accéder qu’au fac-­similé : Lascaux II.

%PDVNFOU MB QBMFUUF EFT QFJOUSFT EF -BTDBVY La palette des artistes d’art pariétal est relativement restreinte. Elle associe essentiellement le noir à l’éventail des couleurs chaudes, brun foncé, rouge et jaune.

Les colorants minéraux utilisés, abondants dans la région de Lascaux, sont principalement l’oxyde de fer ou de manganèse et le charbon de bois. Ils furent utilisés sans charge, c’est-­à-­dire sans ajout de matière favorisant leur dispersion, sinon l’eau qui sert uniquement de liant.

D’après :

http ://www.lascaux.culture.fr et http ://www.semitour.com

.

%PDVNFOU EF MPSJHJOBM BV GBDTJNJMÊ En septembre 1940, quatre adolescents s’intéressent à « un trou de renard » censé ouvrir la voie d’un souterrain, ils découvrent la grotte de Lascaux. L’importance de la découverte est inouïe, ce site d’art pariétal est très vite classé au titre des monuments historiques.

En juillet 1948, après de lourds travaux qui détruisent notamment le cône d’éboulis protecteur de l’entrée de la grotte, celle-­ci est ouverte au public.

En 1960, la grotte reçoit 100 000 visiteurs avec des pointes estivales à 1800 personnes par jour.

En mars 1963, après avoir reçu plus d’un million de visiteurs et au vu des nombreuses dégrada-­ tions, la grotte est définitivement fermée au public.

En juillet 1983, le fac-­similé Lascaux ouvre et reçoit plus de 280000 visiteurs par an.

D’après :

http ://www.lascaux.culture.fr

.

30

4VKFU m -F TVKFU

%PDVNFOU %PDVNFOU TZOUIÍTF TPVTUSBDUJWF 2VFTUJPOT À l’aide des documents et de vos connais-­ sances, répondre aux questions suivantes : 1 Proposer un terme pouvant judicieusement remplacer celui qui est souligné dans le docu-­ ment 1 en justifiant.

2 Expliquer quelles sont les raisons pour les-­ quelles la famille Martin n’a pu visiter que le fac-­similé de la grotte de Lascaux.

3 M. Martin a oublié de changer de lunettes et pénètre dans la grotte avec des lunettes de soleil adaptées à sa vue. L’éclairage étant faible, il est obligé de les enlever et ne peut donc pas profi-­ ter du spectacle offert par la salle des taureaux (document 3).

Expliquer, en justifiant la réponse, quel est le défaut de vision de M. Martin, en précisant quel type de verre peut le corriger.

4 Pour garder un souvenir de sa visite, Nico-­ las, le fils de la famille Martin se fait photogra-­ phier devant l’entrée de la vraie grotte de Las-­ caux. Il porte ce jour-­là un tee-­shirt rouge. Dès son retour à la maison, il imprime la photo.

À l’aide du document 4, expliquer comment l’imprimante quadrichromique peut restituer sur papier la couleur du tee-­shirt.

31

4DJFODFT SF &4 -F TVKFU

Pas à pas

1 2VFTUJPOT ‰ 2 ‰

Comprendre la question

Le mot colorant est à remplacer par un autre terme qui puisse s’appliquer à l’art pariétal ‰

Mobiliser ses connaissances

Les notions de colorant et de pigment sont à ex-­ pliciter.

Colorant

absorbant certaines radiations lumineuses.

Pigment

: substance qui colore les objets en : constitué de très petites particules dispersées dans le milieu. En peinture, les sub-­ stances colorantes sont des pigments en sus-­ pension dans un liant, généralement l’eau. Les pigments peuvent être d’origine ;; –

Minérale

minerai) : ocre rouge (roches contenant des oxydes de fer III, rouge cinabre extrait d’un –

Organique

: rouge garance obtenu à partir des racines d’une herbe, Rubia Tinctotium dont on extrait une molécule, l’alizarine.

De synthèse

par fusion de soufre et de mercure (formule HgS) : le rouge vermillon est obtenu

Comprendre la question

Le fac-­similé est la copie conforme de la grotte de Lascaux.

Vous devez expliquer, en vous aidant du docu-­ ment 2 et de vos connaissances pourquoi il a été nécessaire de fermer la grotte de Lascaux au public et de construire un fac-­similé afin de préserver l’art pariétal.

Mobiliser ses connaissances

Il s’agit d’expliquer que les pigments sont fra-­ giles et que leur couleur peut varier en fonction de différents paramètres : 32 – –

pH

(acide ou basique) : par exemple, le jus de chou rouge est violet à pH neutre, il vire au rouge pour des pH acides et au jaune pour des pH basique.

– du

liant

: le permanganate de potassium en poudre solide est violet tandis qu’il est rose en solution dans l’eau.

– – 3 ‰

température

des pigments : elle modifie le degré d’humi-­ dité de la grotte donc peut altérer la couleur

degré d’humidité

temps humide : par exemple, le chlorure de cobalt est bleu par temps sec, rose par

lumière

: elle atténue les couleurs et pro-­ voque le développement des végétaux pho-­ tosynthétiques sur les peintures.

Comprendre la question

L’étude du document 3 vous permet de trouver l’anomalie de vision de Monsieur Martin. Sa vision sans lunettes est floue. Après avoir ex-­ pliqué le défaut de vision, vous précisez quel type de verre le corrige.

Mobiliser ses connaissances

La vision de Mr Martin est floue indiquant que l’accommodation par l’œil ne se fait pas cor-­ rectement.

PP : punctum proximum

: point le plus proche de vision distincte (environ 25 cm pour un œil sans défaut c’est-­à-­dire emmétrope)

PR : punctum remotum

trope)

Accommodation

bombe plus ou moins.

Œil emmétrope

: point le plus loin de vision distincte (à l’infini pour un œil emmé-­ : c’est la mise au point faite par l’œil permettant de voir nettement les objets proches. Elle est réalisée par le cristallin qui se : œil sans défaut ou œil nor-­ mal.

4VKFU m -F TVKFU

Pas à pas

Les différents défauts de l’œil

: – – –

Myopie

: l’œil est trop convergent et forme les images en avant de la rétine. La correc-­ tion se fait par une lentille divergente

Hypermétropie

: l’œil n’est pas assez convergent et les images se forment en ar-­ rière de la rétine. La correction se fait par une lentille convergente

Presbytie

: l’accommodation ne se fait plus correctement en raison du vieillissement du cristallin et il y a une difficulté à voir les ob-­ jets de près, à lire. Une lentille convergente corrige le défaut.

4 ‰

Comprendre la question

La question porte sur la restitution des couleurs par une imprimante quadrichromique et plus précisément comment la couleur rouge du tee-­ shirt est réalisée à partir des encres disponibles : cyan, magenta et jaune.

Mobiliser ses connaissances

Il s’agit d’expliquer le principe de la

syn-­ thèse soustractive

qui intervient pour les im-­ primantes (à ne pas confondre avec la synthèse additive réalisée par l’œil et le cerveau) Les encres colorées lorsqu’elles sont éclairées absorbent certaines radiations lumineuses et diffusent les radiations non absorbées. Chaque objet coloré absorbe les radiations de la cou-­ leur complémentaire qui peut être repérée sur le

cercle chromatique

. Deux couleurs com-­ plémentaires sont positionnées de façon symé-­ trique par rapport au centre du cercle.

Le document 3 vous indique les couleurs obte-­ nues par superposition des

couleurs primaires

de la synthèse soustractive.

33

4DJFODFT SF &4 -F DPSSJHÊ

2VFTUJPOT 1 Le mot colorant peut être remplacé par le terme lisées en peinture sont des pigments en suspen-­ sion dans un liant. Le colorant est une espèce chimique soluble dans le milieu qu’il colore. Le pigment naturel ou de synthèse est par contre insoluble. Il se présente sous forme de poudre colorée qui se disperse dans le milieu qu’il co-­ lore. Il est souvent utilisé avec de l’eau qui constitue le liant. Le charbon de bois est d’ori-­ gine organique et permet la couleur noir, les oxydes de fer ou de manganèse sont d’origine minérale et donnent des couleurs ocre, brun, noir.

pigment

. Les substances colorantes uti-­ 2 La famille Martin n’a pas pu visiter la grotte d’origine qui a été fermée au public. En effet, en raison de l’accroissement du nombre de visi-­ teurs, les peintures rupestres s’altéraient d’où la nécessité de construire un fac-­similé et de pré-­ server le site classé au titre des monuments his-­ toriques.

La couleur des pigments dépend des éléments chimiques qui les constituent. Dans la grotte de Lascaux, il s’agit de l’oxyde de fer ou de man-­ ganèse et le charbon de bois.

La couleur d’un pigment peut être modifiée lorsque les paramètres de température et de ph changent. En 1948, le cône d’éboulis qui proté-­ geait la grotte est détruit modifiant la tempéra-­ ture et le degré d’humidité à l’intérieur de celle-­ ci.

De plus, le nombre de visiteurs augmentant d’années en années (de 100 000 à 1 million), la température de la grotte tend à augmenter tan-­ dis que l’humidité diminue et que le dioxyde de carbone émis par respiration réduit le ph, alté-­ rant les teintes des peintures rupestres. L’éclai-­ rage de la grotte peut également être un facteur de dégradation puisqu’il favorise le dévelop-­ pement de végétaux qui réalisent la photosyn-­ thèse. (algues, mousses, lichens...) La préservation des peintures originales a donc nécessité l’arrêt des visites par un public trop nombreux.

3 D’après le document 3, Monsieur Martin a une vision floue des peintures de la salle des taureaux après avoir ôté ses lunettes. Le punc-­ tum proximum (PP) c’est-­à-­dire la position de l’objet la plus proche de l’œil pour laquelle l’image formée sur la rétine est nette et le punc-­ tum remotum (PR), position de l’objet la plus éloignée de l’œil pour laquelle l’image est en-­ core nette délimitent

la zone de vision dis-­ tincte

. Chez Monsieur Martin, cette zone est plus proche de l’œil et plus restreinte.

Monsieur Martin est la rétine.

myope

peut être corrigée par des . L’image de l’objet se forme en avant de la rétine. Cette anomalie

lentilles divergentes

qui permettent de former l’image de l’objet sur 4 L’imprimante quadrichromique utilise les quatre couleurs : magenta, jaune, cyan et noir.

Le magenta, le cyan et le jaune sont les trois couleurs primaires en

synthèse soustractive

.

Si on superpose ces trois couleurs sur le tra-­ jet de la lumière blanche, on supprime la trans-­ mission de la lumière et on obtient le noir.

Pour obtenir différentes couleurs, on soustrait à la lumière blanche les trois couleurs primaires dans différentes proportions. Nicolas a un tee-­ shirt rouge. La superposition d’encre magenta et jaune permet d’obtenir une couleur rouge (document 4). On ne laisse alors passer que la lumière de couleur rouge. L’encre noire est utilisée pour obtenir les différentes nuances de gris.

34

4VKFU 4VKFU [ÊSP TFQUFNCSF TÊSJFT &4 -

Problèmes ophtalmologiques

1 L’image ci-­dessous représente ce que per-­ çoit un individu âgé de 50 ans au moment où, installé dans son jardin, il s’apprête à consul-­ ter un livre. Jusqu’alors sa vision n’avait jamais présenté de défaut.

phique représente l’intensité lumineuse mini-­ male pour laquelle le photorécepteur réagit.

%PDVNFOU Intensité minimale de stimulation des photorécepteurs en fonction de la longueur d’onde %PDVNFOU EF SÊGÊSFODF Au cours de la consultation, son ophtalmologue lui explique que son problème est dû à une (

sélectionnez la bonne réponse

) : a) perte de souplesse du cristallin ;; b) détérioration des photorécepteurs rétiniens ;; c) opacification du cristallin ;; d) détérioration du nerf optique.

2 Les cônes (dont il existe trois types) et les bâtonnets sont des photorécepteurs rétiniens dont les propriétés déterminent la vision du monde.

Pour réaliser le graphique ci-­dessous, les pho-­ torécepteurs ont été exposés à des longueurs d’ondes différentes. Pour chaque longueur d’onde, le photorécepteur a été soumis d’abord à une intensité lumineuse très faible, puis de plus en plus forte (mesurée en lux). Le gra-­ Spectre de lumière blanche 35 D’après cette étude, on peut dire que (

distinguez les propositions vraies des fausses

) : a) seuls les bâtonnets sont stimulés dans un en-­ droit très peu éclairé ;; b) les cônes sont stimulés quelle que soit l’in-­ tensité de l’éclairement ;; c) les bâtonnets présentent une sensibilité maximale dans le bleu et le rouge ;; d) chaque type de cône possède une sensibilité maximale pour une couleur donnée.

4DJFODFT SF &4 -F TVKFU

3 La photo ci-­dessous a été prise au micro-­ scope électronique au niveau d’une synapse du cortex visuel (G X 10000).

Par ailleurs, on connait une drogue, le LSD (« acide »), caractérisée par une puissante ac-­ tion hallucinogène. Il provoque des visions ar-­ tificielles ou des altérations de la perception vi-­ suelle.

En observant cette image, un scientifique peut en déduire que le message peut passer (

sélectionnez la bonne réponse

) : a) de 1 vers 2 car le neurotransmetteur est pré-­ sent dans le neurone 1 ;; b) de 1 vers 2 car le neurotransmetteur est pré-­ sent dans le neurone 2 ;; c) de 2 vers 1 car le neurotransmetteur est pré-­ sent dans le neurone 1 ;; d) de 2 vers 1 car le neurotransmetteur est pré-­ sent dans le neurone 2.

4 On a identifié le neurotransmetteur naturel impliqué dans la communication entre les neu-­ rones des voies visuelles. Il s’agit d’une molé-­ cule dont le nom est « sérotonine » et que l’on a représentée ci-­dessous, fixée à son récepteur neuronal.

Les informations présentées sur ces documents permettent de penser que l’effet hallucinogène du LSD provient de (

distinguez les propositions vraies des fausses

) : a) sa formule chimique identique à celle de la sérotonine ;; b) sa structure spatiale en partie similaire à celle de la molécule de sérotonine ;; c) sa possibilité de se substituer à la sérotonine au niveau de la membrane du neurone aboutis-­ sant au cortex visuel ;; d) sa possibilité de traverser la membrane du neurone aboutissant au cortex visuel.

36

4VKFU m -F TVKFU

Pas à pas

1 ‰

Comprendre la question

Il s’agit de déterminer l’anomalie responsable de la mauvaise vision chez cette personne âgée de 50 ans. On vous précise qu’auparavant sa vi-­ sion était normale. Il est probable qu’il s’agisse d’un problème lié à l’âge. La vision de loin de cette personne est bonne, en revanche elle n’ar-­ rive pas à lire son livre.

Mobiliser ses connaissances

Le cristallin est une structure de forme bicon-­ vexe, située dans le globe oculaire, jouant le rôle de lentille et permettant l’accommodation.

Avec l’âge, le cristallin est moins souple, il se déforme moins bien, ce qui ne permet plus de former correctement l’image sur la rétine. C’est la

presbytie

.

Les

photorécepteurs

correspondent aux cônes et aux bâtonnets situés dans la rétine. Leur dé-­ térioration provoquerait des troubles plus im-­ portants que celui de l’individu, avec des pro-­ blèmes de vision de près et de loin, de percep-­ tion des intensités lumineuses et des couleurs.

L’opacification du cristallin est lié à son vieillissement : progressivement la lumière ne peut plus le traverser. La personne voit de moins en moins bien et peut devenir aveugle.

On parle de

cataracte

. Une opération consis-­ tant à remplacer le cristallin par une prothèse permet de rétablir une vision correcte.

La détérioration du nerf optique provoque des troubles visuels localisés dans une partie du champ de vision. Dans le cas du

glaucome

, c’est un excès de pression à l’intérieur de l’œil qui est responsable de la dégénérescence pro-­ gressive du nerf optique.

2 ‰

Comprendre la question

Avec cette question, on cherche à évaluer vos connaissances sur les cônes et les bâtonnets, les deux photorécepteurs de la rétine qui n’ont pas les mêmes fonctions. Pour vous aider à ré-­ pondre, vous avez par ailleurs un graphique qui vous précise la sensibilité de chaque photoré-­ cepteur à l’intensité lumineuse et à la longueur d’onde.

Mobiliser ses connaissances Les cônes

: il en existe trois types, renfermant chacun un pigment différent (opsine S, M et L).

Ils réagissent à des intensités lumineuses fortes et permettent la perception des couleurs. Ils perçoivent les longueurs d’onde des couleurs vert, bleu et rouge. (Opsine S, bleue : maximum d’absorption à 450 nm ;; opsine M, verte : 530 nm ;; opsine rouge, L : 560 nm environ.)

Les bâtonnets

: ils possèdent un seul type de pigment différent de ceux des cônes, la rhodop-­ sine, avec un maximum d’absorption à 497 nm environ. Ils réagissent à une intensité lumi-­ neuse faible.

3 ‰

Comprendre la question

Cette question fait appel à vos connaissances concernant le fonctionnement de la synapse et vous devez être capable de repérer sur une photo en microscopie électronique les vési-­ cules synaptiques qui contiennent le neuro-­ transmetteur. Ces vésicules se situent dans le neurone pré-­synaptique.

37 ‰

Mobiliser ses connaissances Les vésicules synaptiques

se présentent sous la forme de petits ronds sur la photo en mi-­ croscopie électronique et sont présentes dans le neurone présynaptique (neurone 1). Lorsque le message nerveux arrive à l’extrémité du neu-­ rone présynaptique, les vésicules se déplacent vers la fente synaptique et déverse par exo-­ cytose le neurotransmetteur. Celui-­ci se fixe sur les récepteurs post-­synaptiques (neurone 2),

4DJFODFT SF &4 -F TVKFU

Pas à pas

ce qui fait naître un message nerveux post-­ synaptique.

4 ‰

Comprendre la question

Le LSD est une drogue qui provoque des alté-­ rations de la perception visuelle. Il agit sur les neurones des voies visuelles, notamment au ni-­ veau des synapses, dont le neurotransmetteur est la sérotonine. On vous propose un docu-­ ment qui présente les modèles moléculaires des deux molécules, la sérotonine et le LSD, avec le positionnement du récepteur spécifique de la sérotonine. Vous devez choisir parmi les pro-­ positions le mode d’action du LSD qui est en cohérence avec le document.

Mobiliser ses connaissances et les in-­ formations des documents

Le document nous montre que les deux mo-­ lécules ne sont pas identiques mais présentent une partie similaire : celle qui correspond au site de fixation sur le récepteur.

Le LSD, qui prend la place de la sérotonine sur le récepteur, modifie le fonctionnement de la synapse et la transmission des messages ner-­ veux, d’où les hallucinations.

38

4VKFU m -F DPSSJHÊ

1 a) perte de souplesse du cristallin L’individu âgé de 50 ans présente un défaut de vision. La vision de près est floue, la personne ne peut pas lire son livre, tandis que la vision de loin est intacte (les arbustes en arrière-­plan sont nets). Cette personne présente les troubles caractéristiques de la presbytie, due à une perte de souplesse du cristallin liée à l’âge, d’où un défaut d’accommodation.

2 a) vrai Seuls les bâtonnets sont stimulés dans un en-­ droit peu éclairé. Ceci est visible sur le gra-­ phique où la stimulation des bâtonnets est réa-­ lisée par une faible intensité lumineuse (1 lux), tandis que les cônes sont stimulés pour des va-­ leurs beaucoup plus élevées (1 000 lux).

b) faux Les cônes sont stimulés par des fortes intensi-­ tés d’éclairement, 1 000 lux : en dessous, il n’y a pas de stimulation.

c) faux Les bâtonnets présentent une intensité mini-­ male de stimulation vers 500 nm dans le cyan entre le vert et le bleu. Ils ne permettent pas de distinguer les couleurs.

d) vrai Il existe trois types de cônes pour lesquels l’in-­ tensité minimale de stimulation correspond à trois longueurs d’ondes différentes, aux envi-­ rons de 450 nm, 540 nm et 575 nm, correspon-­ dant chacune à une couleur : le bleu, le vert et le rouge. Ceci est bien visible sur le graphique où nous observons trois courbes.

3 a) De 1 vers 2 car le neurotransmetteur est présent dans le neurone 1.

En effet le neurotransmetteur est présent dans les vésicules synaptiques du neurone présynap-­ tique. Il se déverse dans l’espace synaptique et, par fixation sur les récepteurs post-­synaptiques, le neurone 2 est stimulé.

4 a) faux La formule chimique d’une molécule de LSD n’est pas exactement identique à celle de la sé-­ rotonine.

b) vrai Les deux molécules présentent une partie simi-­ laire.

c) vrai La molécule de LSD présente une partie spa-­ tiale similaire à la partie de la molécule de sé-­ rotonine, qui se fixe sur le récepteur spécifique.

Ce qui suggère que la molécule de LSD peut également se fixer sur le récepteur.

d) faux Le LSD se fixe sur le récepteur de la molécule de sérotonine mais aucun document présenté ne laisse penser que la molécule de LSD traverse la membrane du neurone.

39

4VKFU 4VKFU [ÊSP TFQUFNCSF TÊSJFT &4 -

Le mélange optique

Monsieur Dupont, professeur d’arts plastiques à la retraite, emmène ses petits-­enfants, Benjamin et Julie, visiter le musée d’Orsay.

%PDVNFOU %F MJNQSFTTJPOOJTNF BV QPJOUJMMJTNF Dans les années 1880, le mouvement impressionniste se détache d’une observation subjective et gagne peu à peu en rigueur. L’étude de la lumière et de la couleur se théorise avec l’appui de travaux scientifiques. En effet, les impressionnistes s’inspirent des découvertes scientifiques sur les lois optiques : la lumière, la couleur, la vision s’unissent dans un savant mélange. Les peintres changent alors leur façon de représenter les couleurs, il ne s’agit plus de procéder au mélange sur la palette, mais directement sur la toile. Le « mélange optique » désigne le processus par lequel l’œil du spectateur effectue le mélange des couleurs. Des touches de couleur pure sont appliquées directement au sein de la composition, et dans leur juxtaposition, permettent à l’œil de procéder au mélange des couleurs.

L’« impressionnisme » va glisser vers une démarche scientifique rigoureuse, à travers le « poin-­ tillisme ». Avec les recherches des physiciens, sera alors poussée à l’extrême l’analyse du mélange optique des couleurs et de la lumière, glissant vers des compositions picturales surprenantes et éla-­ borées mais froidement calculées.

Source :

http ://www.suite101.fr/content/lumiere-­sur-­le-­courant-­impressionniste-­a6633

.

40

4VKFU m -F TVKFU

%PDVNFOU Perception de quelques tableaux par Benjamin et monsieur Dupont 41

4DJFODFT SF &4 -F TVKFU

%PDVNFOU 2VFTUJPOT 1 À partir des informations extraites du document 1 et des vos connaissances, expliquez ce qu’est le « mélange optique » des artistes pointillistes.

2 Lors de la réalisation du catalogue du musée d’Orsay, l’imprimeur doit restituer sur papier et le plus fidèlement possible les différentes couleurs d’un tableau. En vous aidant du document 3, expliquez comment l’imprimeur peut restituer, sur papier, la couleur verte.

3 Document 2 : Benjamin se propose de prêter ses lunettes à son grand-­père afin de lire le cata-­ logue du musée. Que pensez-­vous de cette idée ?

4 Julie assiste à l’échange entre son frère et son grand-­père. Elle a étudié les différents types de lentilles en classe et se propose d’expliquer à son frère comment les différencier. En utilisant vos connaissances, détaillez deux méthodes de différenciation que Julie pourrait présenter.

42

4VKFU m -F TVKFU

Pas à pas

1 2VFTUJPOT ‰

Comprendre la question

Le pointillisme est une technique utilisée par les peintres à la fin du XIX tâches. Il s’agit ici de la e siècle. Elle consiste à faire de petites touches de couleurs à partir des couleurs primaires : le rouge, le bleu et le vert. Vous devez expliquer comment l’œil va réussir à reconstituer toute une palette de cou-­ leur en observant la juxtaposition de ces petites

synthèse additive

de la lumière.

‰ La

Mobiliser ses connaissances synthèse additive

des couleurs repose sur le fait que l’on peut obtenir toutes les nuances de couleurs en jouant sur les proportions des différents couleurs primaires.

Le terme de 2

mélange optique

pas sur la palette du peintre.

signifie que le mélange des couleurs est réalisé par l’œil et non ‰

Comprendre la question

Nous sommes maintenant dans le cas d’une im-­ pression papier qui met en jeu la superposi-­ tion d’encres de couleurs différentes. Les im-­ primantes utilisent des encres de couleurs cyan, magenta et jaune pour réstituer toutes les cou-­ leurs (et également une encre noire afin de réa-­ liser des nuances de gris moins coûteuse).

Vous devez expliquer comment l’imprimeur va obtenir la couleur verte à partir des différentes encres. C’est le procédé de la

synthèse sous-­ tractive

. Le document 3 vous permet de ré-­ pondre à la question.

Mobiliser ses connaissances

Chaque encre, lorsqu’elle est éclairée en lu-­ mière blanche, va absorber une partie de la lu-­ mière et en diffuser une autre partie.

43 L’encre vert.

Le

cyan jaune

absorbe la lumière bleue (cou-­ leur complémentaire) et diffuse le rouge et le absorbe le rouge et diffuse le vert et bleue.

Le mélange des deux encres, jaune et cyan ab-­ sorbe les lumières bleue et rouge, faisant appa-­ raître le vert !

3 ‰

Comprendre la question

Vous devez déterminer quelles sont les anoma-­ lies de vision de Benjamin et de son grand-­père à partir de l’analyse du document 2 et préciser si les lunettes de Benjamin peuvent corriger le défaut de vision du grand-­père.

Mobiliser ses connaissances

Une mauvaise vision de loin oriente le diagnos-­ tic vers une myopie Une mauvaise vision de près oriente le diag-­ nostic vers une hypermétropie pour les per-­ sonnes jeunes, ou vers une presbytie pour les personnes à partir de 50 ans.

Hypermétropie

tille convergente.

Myopie Presbytie

le défaut.

: les images se forment en arrière de la rétine car l’œil n’est pas assez convergent. La correction se fait par une len-­ : les images se forment en avant de la rétine car l’œil est trop convergent. La correc-­ tion se fait par une lentille divergente.

: l’accommodation ne se fait plus correctement en raison du vieillissement du cristallin. Il y a une difficulté à lire et à voir les objets de près. Une lentille convergente corrige 4 ‰

Comprendre la question

Il s’agit d’expliquer comment on peut distin-­ guer les deux types de lentilles convergentes et divergentes lorsqu’on les a dans les mains.

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Pas à pas

Mobiliser ses connaissances

Les deux types de lentilles sont reconnaissables par leur aspect et par leur effet sur la vision des objets.

Lentille convergente

: bord mince, centre épais et effet de zoom (grossissement) lorsque l’on regarde un objet à travers.

Lentille divergente

: bord épais, centre mince, effet réducteur (diminution de taille) lorsque l’on regarde un objet à travers.

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1 Les tableaux des artistes pointillistes sont composés de nombreuses petites touches ou pointes de couleurs. L’artiste n’a pas fait le mé-­ lange des couleurs sur la palette mais c’est l’œil qui, placé à une certaine distance, réalise le mé-­ lange des couleurs. En effet, l’œil est composé de cellules photoréceptrices : les cônes et les bâtonnets. Ce sont les cônes qui permettent de distinguer les couleurs. Il existe trois types de cônes sensibles à des longueurs d’ondes diffé-­ rentes, correspondant au rouge, au vert et au bleu (les trois couleurs primaires). C’est la syn-­ thèse additive des couleurs primaires qui per-­ met le mélange des couleurs. En additionnant dans des proportions diverses les trois couleurs primaires, on obtient toutes les couleurs. Ainsi le bleu et le rouge donnent le magenta, le vert et le bleu donnent le cyan et le vert et rouge donnent le jaune.

Dans le cas du pointillisme, on parle de mé-­ lange optique, puisque c’est l’œil qui réalise le mélange des couleurs primaires.

2 Pour restituer sur papier le plus fidèlement possible les couleurs du tableau, l’imprimeur utilise des encres jaunes, magenta, cyan et noir.

Une lumière blanche réfléchit toutes les cou-­ leurs et correspond à la superposition des lu-­ mières bleue, verte et rouge.

Si on superpose à la lumière blanche les trois couleurs cyan, magenta et jaune, on obtient du noir, supprimant toute la lumière transmise.

Pour obtenir toutes les couleurs, on doit sous-­ traire à la lumière blanche dans diverses pro-­ portions les trois couleurs primaires (cyan, ma-­ genta et jaune) : on parle de synthèse soustrac-­ tive.

Chaque encre absorbe une partie du spectre lu-­ mineux, notamment la couleur qui lui est com-­ plémentaire. Le cyan absorbe le rouge, le jaune absorbe le bleu, le magenta absorbe le vert (do-­ cument 3).

45 Le vert s’obtient donc par soustraction du cyan et du jaune. La superposition d’encre cyan et d’encre jaune permettra donc d’obtenir du vert par absorption des lumières complémentaires.

L’œil perçoit la lumière verte qui est alors dif-­ fusée.

3 Benjamin se propose de prêter ses lunettes à son grand-­père qui n’arrive pas à lire le cata-­ logue de l’exposition.

Les lunettes de Benjamin seront efficaces à son grand-­père s’ils présentent tous les deux le même type de troubles de la vision. Est-­ce le cas ?

M. Dupont voit correctement le tableau, sa vi-­ sion de loin est correcte, mais il est incapable de lire le texte du catalogue : sa vision de près est altérée. Compte tenu de son âge, M. Dupont est presbyte. En revanche, Benjamin a besoin de lunettes pour voir correctement le tableau de loin, mais de près il voit correctement sans lu-­ nettes : il est donc myope.

Ainsi les lunettes de Benjamin ne seront d’au-­ cun secours à son grand-­père, puisqu’elles per-­ mettent une vision de loin et sont constituées de verres divergents.

Ce sont des lunettes à verres convergents qui permettent la correction de la presbytie.

4 On peut distinguer facilement les lentilles convergentes des lentilles divergentes grâce à plusieurs méthodes : – au toucher, par leur forme : les lentilles convergentes ont des bords minces, contrai-­ rement aux lentilles divergentes qui ont des bords épais par rapport au centre de la len-­ tille ;; – par l’effet de la lentille sur le trajet des rayons lumineux : des rayons incidents pa-­ rallèles à l’axe optique (axe de symétrie de la lentille) de la lentille convergente émergent en convergeant vers un point particulier ap-­

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pelé foyer principal image (F’), tandis qu’ils divergent dans le cas d’une lentille diver-­ gente ;; – si on regarde un texte à travers une len-­ tille convergente, il s’agrandit (zoom), tan-­ dis qu’il diminue de taille avec une lentille divergente.

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La Joconde

Au musée du Louvre à Paris, des millions de visiteurs se pressent chaque année pour voir la Joconde. Le plus célèbre tableau du monde peint entre 1503 et 1506 par Léonard de Vinci a traversé pas moins de cinq siècles sans être protégé mais aujourd’hui il est derrière une épaisse vitre de verre.

Vous et monsieur X assistez à une visite guidée au Musée du Louvre pour admirer le visage de la Joconde.

Lorsque monsieur X s’approche du tableau, il est doublement déçu : d’une part, il trouve stupide d’enfermer un tel chef-­d’œuvre derrière une vitre et, d’autre part, il n’arrive pas avoir une vision d’ensemble du tableau. Il ne cesse de se plaindre auprès du guide et perturbe la bonne ambiance de la visite.

%PDVNFOU ­WPMVUJPO EV DIBNQ WJTVFM DIF[ NPOTJFVS 9 Les images ci-­dessous représentent la Joconde vue par la majorité des visiteurs du Louvre et ce même tableau vu par monsieur X.

Source :

www.myscience.ch

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%PDVNFOU 6OF OÊDFTTBJSF QSPUFDUJPO EV UBCMFBV La conservation des tableaux est particulièrement exigeante, car la structure complexe des sur-­ faces des peintures est souvent réduite à une couche très mince et extrêmement fragile, qu’il s’agit d’analyser et de préserver. Le support, ou le fond d’un tableau, possède fréquemment des proprié-­ tés physiques tout à fait différentes de la couche de peinture.

L’image mythique de la Joconde a été peinte sur un mince panneau de bois de peuplier selon une technique maîtrisée par l’artiste, dite « sfumato ». Le motif a été dessiné sur plusieurs couches d’enduit avant que ne soit entrepris le travail à l’huile, additionnée d’essence très diluée. Pour affiner le modèle de ce visage au sourire énigmatique et pour jouer avec les subtils effets de lumière sur le teint diaphane de Mona Lisa, modèle présumé du chef-­d’œuvre, le peintre a dû superposer d’innombrables couches de couleurs transparentes.

%PDVNFOU Répartition des photorécepteurs rétiniens de l’œil humain

Remarque

: les photorécepteurs sont de deux types : cônes et bâtonnets. L’excentricité correspond à l’éloignement d’un point donné de la rétine par rapport au centre de celle-­ci, repéré par 0 sur le graphe. Plus on s’éloigne du centre de la rétine et plus l’excentricité augmente.

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$PNNFOUBJSF BSHVNFOUÊ À l’aide des documents et de vos connaissances, développez l’argumentaire du guide pour convaincre monsieur X de l’utilité de cette mesure de préservation de l’œuvre, et du fait que sa perception incomplète pourrait résulter d’un problème au niveau de sa rétine.

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Pas à pas

$PNNFOUBJSF BSHVNFOUÊ ‰

Comprendre la question

Ce sujet aborde deux problématiques : la conservation des tableaux anciens et un défaut de vision du visiteur.

Le document 2 vous permet de comprendre comment le tableau a été réalisé et d’expliquer sa fragilité.

Les documents 1 et 3 concernent l’anomalie de vision du visiteur qui ne perçoit pas la périphé-­ rie du tableau. Ceci est à mettre en lien avec la répartition des cônes et des bâtonnets sur la rétine.

Mobiliser ses connaissances

Différents paramètres peuvent altérer les pig-­ ments des peinture et modifier les couleurs : la température, la luminosité, le pH, l’hygromé-­ trie. Les différentes couches de peintures parti-­ cipent à la couleur définitive par synthèse sous-­ tractive et si une couche est abîmée la couleur sera modifiée.

Il est à noter également que les pigments na-­ turels utilisés par le peintre Léonard de Vinci à l’époque sont beaucoup moins stables que les pigments de synthèse qui seront utilisés au xix de peintures se décollent ou s’altèrent.

e siècle. La vitre permet d’éviter que les couches La répartition des cônes et des bâtonnets n’est pas régulière du centre à la périphérie de la ré-­ tine.

Cellules photoréceptrices

: cônes et bâton-­ nets.

Axe optique

ou

fovéa

: il est situé au centre de la rétine.

Point aveugle

: point de la rétine dépourvu de cellules photoréceptrices, puisque c’est le point de départ du nerf optique.

Les troubles visuels de Monsieur X peuvent être liés à un

glaucome

. En effet, un excès de pression dans l’œil peut altérer la rétine et le nerf optique. Il vous est possible dans votre ex-­ posé d’émettre cette hypothèse bien que vous n’ayez pas de précision supplémentaire.

Procéder par étapes Étape 1 :

Lire attentivement les documents et noter ou surligner les informations importantes.

Étape 2 :

Indiquer au brouillon la trame de votre ré-­ ponse :

L’introduction

expose la problématique : la vitre est indispensable à la protection du ta-­ bleau (œuvre célèbre, patrimoine de l’huma-­ nité) dont les couches de peintures sont très fra-­ giles. Monsieur X semble par ailleurs avoir un problème de vision.

Le développement

: – Les caractéristiques du tableau et sa protec-­ tion : la technique utilisée par Leonard de Vinci (document 2) ;; la notion de synthèse soustractive ;; les paramètres qui peuvent al-­ térer la peinture ;; le rôle de la vitre.

– Le trouble de la vision de Monsieur X : vi-­ sion périphérique altérée (document 1), ré-­ partition des photorécepteurs (document 3), hypothèse : altération de la périphérie de la rétine (Glaucome ?)

Conclusion

: La vitre, indispensable à la pro-­ tection de l’œuvre, n’est pas responsable des problèmes de vision de Monsieur X, qui doit consulter un ophtalmologue.

Étape 3 :

Rédiger en vous mettant à la place du guide. Il doit rester calme, malgré l’attitude déplacée du visiteur et doit argumenter clairement ses ex-­ plications. Vous pouvez vous adresser directe-­ ment à la personne concernée.

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$PNNFOUBJSF BSHVNFOUÊ Monsieur, Ne vous énervez pas ! Je comprends votre surprise.

Vous trouvez stupide d’enfermer le chef-­d’œuvre de La Joconde derrière une vitre mais cela est indispensable pour la bonne conservation du tableau. En effet celui-­ci a cinq siècles, il a été peint par Léonard de Vinci entre 1503 et 1506, il faut donc le protéger afin que les générations futures puissent encore l’admirer.

La vitre ne doit aucunement altérer son observation mais permettre de conserver la fine couche de peinture très fragile.

Je vais vous expliquer comment a été réalisé le tableau et vous allez vite comprendre que des mesures de conservation s’imposent, afin d’éviter une détérioration irréversible.

La Joconde a été peinte sur un mince panneau de bois de peuplier selon une technique appelée « sfumato ». Plusieurs couches d’enduits ont été déposées, tout d’abord sur le support, puis le motif a été dessiné. C’est ensuite que l’artiste a réalisé un travail à l’huile. Le peintre a superposé de nombreuses couches de peinture presque transparentes afin de donner au visage toute sa beauté, sa finesse, son expression, son intensité... Il y a donc une fine épaisseur de peinture, très fragile, qu’il faut protéger des pollutions de l’atmosphère liées à la présence des nombreux visiteurs. La température, la lumière et l’hygrométrie sont également très importantes pour la préservation des couleurs et des propriétés de ces couches de peinture.

Vous me dites que vous n’arrivez pas à avoir une vision d’ensemble du tableau, notamment la périphérie du tableau et que votre vision se résume à un cercle central.

Cela est tout à fait surprenant. La vitre n’altère en rien l’observation du tableau. Votre problème de vue ne serait-­il pas lié plutôt à une anomalie de votre œil ? En effet, la rétine humaine possède des cellules photoréceptrices de deux types : les cônes et les bâtonnets. Les cellules photoréceptrices perçoivent le message lumineux et transmettent le message, par l’intermédiaire du nerf optique, aux aires visuelles situées dans le cortex visuel. La densité des photorécepteurs varie en fonction de l’éloignement par rapport au centre de la rétine. Les cônes sont situés au centre de celle-­ci, tandis que les bâtonnets, absents dans l’axe, se répartissent de part et d’autre avec une densité maximale vers 20° d’excentricité. Il y a également un point aveugle dépourvu de photorécepteurs au niveau du départ du nerf optique.

Au-­delà de 20° d’excentricité, la densité des bâtonnets diminue progressivement. Il se peut que la périphérie de votre rétine présente une altération de bâtonnets, ce qui expliquerait votre vision incomplète du tableau.

Je vous conseillerais de consulter un spécialiste pour un contrôle.

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