ZOOM n°64 - mars/avril 2014

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ZOOM
N°64 Mars/Avril 2014
Le journal de l’actualité Art et Essai du Cinéma le Lido
et du Multiplex Grand Écran
AVANT-PREMIÈRE le 20 mars
à 20h30 au Grand Écran Centre
Aimer, boire
et chanter
Voir pages 14 et 15
Réalisé par
Alain Resnais
Sortie
nationale
26 mars
2014
ART
&
ESSAI
Avec : Sabine AZÉMA, Hippolyte GIRARDOT, Caroline SILHOL,
Michel VUILLERMOZ, Sandrine KIBERLAIN, et André DUSSOLLIER
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MONUMENTS MEN
ALL ABOUT ALBERT
NEBRASKA
Un film de G. Clooney
et Arnaud Larrieu
Avec George Clooney,
Matt Damon, Bill Murray
Cate Blanchett…
Un film de Nicole
Holofcener - Avec
Julia Louis-Dreyfus,
Catherine Keener
James Gandolfini…
Un film de
Alexander Payne
Avec Bruce Dern,
Will Forte,
June Squibb…
JOURNAL GRATUIT TIRÉ À 14 500 EXEMPLAIRES
Caisse d’Epargne et de Prévoyance d’Auvergne et du Limousin, Banque coopérative régie par les articles L. 512-85 et suivants du Code monétaire et financier, Société Anonyme à
Directoire et Conseil d’Orientation et de Surveillance - Capital social de 283 922 900 euros - Siège social : 63, rue Montlosier 63000 Clermont-Ferrand - 382 742 013 RCS ClermontFerrand – Intermédiaire en assurance, immatriculée à l’ORIAS sous le n° 07 006 292 - Crédit photos : Thinkstock - PRO DIRECT MARKETING - RC 88B1179.
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DEPU
Infos Lido
Le Lido,
lieu de débat,
lieu de vie.
PRIX DES PLACES
4,00 € avec la carte Cin’Étud*
*voir modalité d’inscription et périodes concernées en caisse
et pour les moins de 14 ans
à toutes les séances (2)
7,30 €
3,00 €
séances de 15 h et 18 h
et étudiants tous les jours
Depuis de très longues années, le Lido est Le Cinéma
d’Art et d’Essai de Limoges. De par sa vocation nous
essayons de vous présenter dans nos salles ce qui se fait de
mieux aux quatre coins de notre planète. Mais, même si mettre à
l’affiche certains titres est la traduction d’une forte volonté de programmation
tournée vers les auteurs, le rôle d’un cinéma d’Art et d’Essai ne se limite pas
à cela : il doit permettre à chacun d’entre nous de s’informer, de s’éduquer,
de dialoguer, de partager, de réfléchir à l’état de notre monde passé, actuel
et futur. Le spectateur qui se déplace dans nos salles est donc un spectateur
actif, doté d’une vraie capacité de réflexion. Nous en sommes ravis.
tarif normal pour les autres
séances
pour le «cinéma des enfants»
ABONNEMENTS
Carte «Cinéphile»
6 places valables 60 jours pour 31,00
€(1)
Carte «Cinévore»
10 places valables 90 jours pour 40,00
€(1)
(1) y compris frais de gestion de la carte
Ravis, nous le sommes également des diverses collaborations que nous pouvons régulièrement mettre en place avec nombre de partenaires, associatifs,
ou autres, pour organiser des séances ou soirées consacrées à un thème
précis. À ce niveau, Le Lido remplit un vrai rôle dans la vie de la cité. Ce
travail de longue haleine est un des fondements de notre existence et nous
sommes comblés lorsque nous constatons des salles bien remplies. Puisque
l’occasion m’en est donnée, je voudrais mettre à profit ces quelques lignes
pour remercier tous ceux qui s’investissent depuis parfois des années, ou plus
ponctuellement, pour permettre à ces séances d’exister et d’êtres vivantes.
La place réservée à cet Édito ne serait pas suffisante si je devais ici énumérer
la liste de tout ceux qui ont un jour où l’autre pris part à ces moments de
partage privilégiés.
Infos Grand Écran
Centre et Ester
Document non contractuel, sous réserve d’erreur typographique.
PRIX DES PLACES
4,00 €
avec la carte Cin’Étud*
*voir modalité d’inscription et périodes concernées en caisse
et pour les moins de 14 ans
à toutes les séances (2)
4,90 €
5,50 €
Toutefois, parmi les partenaires historiques ou réguliers il m’apparait essentiel
d’évoquer Mémoires à vif, en la personne de Danièle Restoin, incontournable
et infatigable cinéphile militante, ou encore l’association Droujba qui nous
offre tous les deux ans un superbe Festival du Cinéma Russe. Parmi tant
d’autres, je citerai, encore en vrac, Les Amis de la Terre, ATTAC 87, les Yeux
Verts toutes ces associations avec lesquelles nos dernières collaborations ont
été de franches réussites, comme a pu, par exemple, en attester la soirée
consacrée à Pierre Rabhi, séance pour laquelle nous avons du refouler énormément de spectateurs (une seconde soirée est d’ailleurs organisée le 20
mars prochain). Tous ces succès sont autant les vôtres que les nôtres et nous
sommes ravis d’être là à vos côtés pour susciter le débat et essayer de faire
avancer la vision que nous pouvons avoir de certaines problématiques à
défaut de parfois donner l’impression de faire réellement avancer les choses.
Mais imaginons que cela ne soit pas qu’une impression…
le mercredi à 14 h
pour les moins de 14 ans
le dimanche matin
de septembre à juin (sauf Ester)
6,80 € Tarif réduit
- pour les étudiants*
à toutes les séances
- + 65 ans en après-midi
sauf dimanche et jours fériés
- familles nombreuses *
- 18 ans*
(2)
sur présentation des justificatifs
10,00 € Tarif normal
3,00 € pour le «cinéma des enfants»
ABONNEMENTS
Abonnement Grand Écran
6 places pour 41,00 €(3)
valables 60 jours
Bonne lecture et à bientôt dans nos salles obscures.
Bruno PENIN
Informations
données à
titre indicatif
sous réserve
d’éventuelles
modifications.
N
ATIO 9
G
N
1
LO DI
PROERCRE
M
Abonnement UGC illimité 1
20,08 €/mois (2)
ZOOM n°64 - mars/avril 2014
6,30 €
Abonnement UGC illimité 2
35,50 €/ mois (2)
Journal gratuit tiré à 14 500 exemplaires.
Parution toutes les 7 à 8 semaines entre septembre et juin.
Entièrement réalisé pour les cinémas Multiplex Grand
Écran et Lido par Bruno PENIN.
Pour nous contacter : par courrier à l’adresse :
9 - 11, place Denis-Dussoubs - 87000 Limoges
par téléphone au : 05 55 77 40 79
par e-mail : [email protected]
www.grandecran.fr
(2) hors frais de dossier
(3) y compris 2 € de frais de gestion
Conception graphique et insertion publicitaire :
ID Studio Limoges - www.idstudio.fr - [email protected]
Cette revue est imprimée par : Imprimerie Moderne
PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr
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Son
épouse
France 2013 - Durée : 1h47 min
Réalisé par
Michel Spinosa
Avec Yvan Attal, Janagi,
Charlotte Gainsbourg…
Syn
SSynopsis
Sy
ynopsis : Gracie,
Graciie, jeune Tamoule
Tamouule vivant
vivant près
ès
Madras,
de M
de
adras, est vvictime de troubles dduu comporcompporco
ttement
te
em
ement depuis lee jour de ses noces : lee souvesouv
so
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nirir de
ni
de son amiee Catherine, disparue danss des
des
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ciccirconstances
irconstances m
al élucidées, semble hanter la
jeune
jje
eune fill
fille. Josep
JJoseph,
h lle veuf,f éépoux iinconsolé
lé dde
CCatherine,
Cath
atherine, décide
décid de se rendre en Inde pour
rrencontrer
re
encontrer
on Gracie
Grac et, peut-être, au cours de
ce voyage,
ce
voyyage,
g réparer
répa ses erreurs. Car Joseph a
bbeaucoup
be
eauco
ea
coup à se ffaire pardonner…
« Je suis d’abord parti de
d ll’h
l’histoire
hist
i toi
t ire d’amou
d’amour du couple, puis le thème
central a pris corps en Inde, en travaillant sur la prise en charge des
troubles mentaux là-bas. La notion de possession
pos
y est centrale. De
retour en France, je me suis souvenu que d
des poètes comme Henri
Michaux, et des psychanalystes, à commencer
comm
par Freud, ont
travaillé ce thème : le deuil et la toxicoma
toxicomanie sont aussi des
formes de possession. La possession m’inté
m’intéressait non pas
comme un phénomène folklorique ou fantastique,
fan
mais
davantage comme une métaphore, une métaphore du
deuil : être endeuillé, c’est être en quelque sorte possédé par l’être disparu, par l’être aimé.
Cette idée de possession, qui est au cœur de la psyché indienne, m’a permis de me dire : j’ai trouvé la
clé, je peux faire un film là-bas. Car je ne voulais pas
que l’Inde soit juste un décor, que les Indiens soient
des personnages annexes. La difficulté, c’était de
s’approprier la culture, les personnages, la langue
tamoule, le territoire (la région du Tamil Nadu).
Réalisé par Julie Bertuccelli
Synopsis : Ils viennent d’arriver en France. Ils sont
Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ou Sénégalais... Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges,
les conflits et les joies de ce groupe de collégiens âgés de 11 à
15 ans, réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre
le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et les contradictions de ces adolescents qui,
animés par le même désir de changer de vie, remettent en
cause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration
et nous font espérer en l’avenir…
Sortie
nationale
12 mars
2014
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Note D’intention
par la réalisatrice Julie Bertucelli
J’étais jurée dans un festival de films scolaires et Brigitte
Cervoni et sa classe y participaient. Des adolescents venus
des 4 coins du monde sont arrivés avec leurs visages, leurs
accents chacun différents, et une énergie hors du commun.
J’ai eu très envie d’aller voir comment ça se passait dans une
classe d’accueil. J’avais prévu une année de repérage dans
plusieurs collèges pour faire une sorte de casting et écrire un
dossier. Mais à la rentrée scolaire, j’ai vu la nouvelle classe
de Brigitte, et j’en suis tombée amoureuse. C’est rare de voir
autant de pays représentés dans une même classe. Ils avaient
des caractères et des talents très différents, très marquants.
J’ai eu envie de commencer tout de suite à tourner et la
productrice m’a suivie, sans financement. Arte
et Pyramide nous ont rejoints en cours de
montage.
ZOOM n°64 - mars/avril 2014
Sortie
nationale
12 mars
2014
Cela a demandé beaucoup de temps de préparation, là-bas et ici. Ensuite s’est posée la question du tournage. La seule méthode enrichissante,
pour le film et pour moi, c’était de faire un film
avec les Indiens, comme ils en ont l’habitude,
avec une équipe pléthorique. Sur le plateau,
nous étions très peu de Français : l’ingénieur du
son, le perchman, plus la directrice de production et parfois les acteurs français. Tous les autres
étaient Indiens. Ça a été une expérience extraordinaire. J’avais fait le chemin vers eux, et eux
étaient curieux de la méthode européenne. C’est
un chemin qu’on a fait les uns vers les autres. »
Michel Spinosa
France 2014 - Durée : 1h29 min
US - Allemagne 2014 - Durée : 1h58 min
Un film réalisé
par George Clooney
MONUMENTS
MEN
Avec : George Clooney, Matt Damon, Bill Murray,
John Goodman, Bob Balaban, Hugh Bonneville,
Dimitri Leonidas, Jean Dujardin et Cate Blanchett
Synopsis : En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes qui sont
tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées,
des artistes, des architectes, et des historiens d’art – se jettent au cœur
du conflit pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les
restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en
plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes. Pour tenter d’empêcher la destruction de mille ans d’art et de culture, ces Monuments Men vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en
risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors
artistiques de l’humanité…
La plus grande chasse au trésor du XXe siècle est une histoire vraie.
MONUMENTS MEN est inspiré de ce qui s’est réellement passé.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, grâce à une poignée d’hommes, artistes,
historiens de l’art, architectes ou conservateurs de musées, 1 000 ans de
civilisation ont pu être sauvés.
George Clooney, réalisateur, producteur, coscénariste et interprète du film, confie :
« L’histoire des Monuments Men est très peu connue. Ces hommes – des artistes,
des marchands d’art, des architectes – étaient bien trop âgés pour être appelés
sous les drapeaux ou pour se porter volontaires. Mais ils ont accepté cette mission
car ils refusaient de voir détruire la culture de toute une civilisation. S’ils avaient
échoué, six millions d’œuvres d’art auraient pu définitivement disparaître. Ils n’ont
pas voulu laisser cela se produire – et ils ont réussi. »
Pour George Clooney et Grant Heslov, son partenaire d’écriture et de production,
la perspective de réaliser un film sur la Seconde Guerre mondiale était irrésistible. Le réalisateur commente : « Il y a quelque chose de foncièrement romanesque dans ces films – prenez LA GRANDE ÉVASION, LES DOUZE SALOPARDS,
LES CANONS DE NAVARONE ou LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ par exemple. Ce
sont des films dans lesquels on s’attache autant aux personnages et aux acteurs
qu’à l’histoire – tous ces éléments ont un rôle aussi important. Nous nous sommes
dit que MONUMENTS MEN était l’occasion idéale de rassembler de grands acteurs contemporains pour réaliser notre propre version de ce genre de film, et
proposer quelque chose qui soit à la fois intéressant et divertissant. »
La dimension dramatique du film tient en partie au fait que les Monuments Men sont
tout sauf des soldats aguerris. George Clooney déclare : « Ce sont des jeunes gens de
18 ans que l’on envoie sur les champs de bataille. C’est pourquoi lorsqu’on voit des
types comme John Goodman, Bob Balaban ou moi-même, on sait immédiatement que
l’on n’a pas affaire à des soldats au sens classique du terme. » Grant Heslov ajoute :
« Les Monuments Men y sont allés parce qu’il était évident qu’ils étaient les seuls à
pouvoir mener cette mission à bien. »
Le réalisateur reprend : « Nous avons d’ailleurs toujours considéré MONUMENTS
MEN comme un film de braquage plus que comme un film de guerre – même
si pendant toute la durée du tournage nous avons porté des uniformes et des
casques ! »
George Clooney a eu envie de raconter l’histoire des Monuments Men non seulement en raison de son caractère passionnant et dramatique, mais également
parce qu’elle marque une rupture totale avec son film précédent, LES MARCHES
DU POUVOIR. Grant Heslov confie : « Nous sommes très fiers de ce film, mais il est
très contemporain et se déroule dans un milieu très fermé. Et puis il porte un regard
cynique sur notre société. »
Grant Heslov remarque : « Aujourd’hui encore, les descendants tentent de retrouver les œuvres qui ont été confisquées à leurs familles par les nazis. Récemment,
une collection d’œuvres volées a été découverte dans un appartement munichois :
on y a trouvé 1 500 tableaux estimés à 1,5 milliard de dollars, parmi lesquels des
Matisse, des Picasso, des Dix et d’autres artistes, que l’on pensait disparus. »
Sortie
nationale
12 mars
2014
Il poursuit : « Cela montre qu’il ne s’agit pas d’une histoire qui s’est achevée en 1945 :
la recherche de ces œuvres se poursuit encore aujourd’hui. Des milliers d’entre elles
n’ont pas encore été retrouvées. Certaines de ces toiles sont exposées chez des
particuliers, d’autres sont bien en vue dans les salles des musées. Vous imaginez
si tout cela avait été détruit ? Cela aurait été une véritable catastrophe. » George
Clooney précise : « La culture était en danger. Mais cela se produit encore
aujourd’hui, notamment en Irak où les musées n’ont pas été protégés, ce qui a causé la perte d’une
grande partie des trésors
culturels irakiens. »
PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr
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GB 2009 - Durée : 1h38 min
POUR TON
ANNIVERSAIRE
Réalisé par : Denis Dercourt
Allemagne, France 2013 - Durée : 1h23 min
Avec : Mark Waschke,
CRITIQUES : Ce glaçant et somptueux thriller, qui
Marie Bäumer, Sylvester Groth…
emprunte quelques figures à l’opéra, se noue sur
une promesse folle et des mensonges, se déploie
dans une atmosphère paranoïaque fascinante et
s’achève sur un dénouement aussi inattendu que
terrifiant.
Une interprétation subtile sert ce récit habilement
construit, à la mise en scène sobre et à l’image toujours impeccable, de la RDA lumineuse et romantique à rebours des clichés, à l’Allemagne moderne
en quête de retour aux sources.
SYNOPSIS : Début des années 80, Allemagne de
l’Est. Paul, le jour de ses 16 ans, passe un pacte
avec son ami Georg, qui doit quitter la ville : il
pourra sortir avec sa petite amie Anna, à condition qu’il la lui rende à l’identique quand Georg le
souhaitera.Trente ans plus tard, Paul vit heureux
avec Anna et leurs deux enfants. Georg réapparaît soudain à la tête du service où travaille Paul.
Est-il revenu pour reprendre Anna… ?
CORINNE RENOU-NATIVEL - La Croix
Engrenage funeste. Après un thriller sanglant tourné en totale autarcie et sorti l’été dernier (la Chair
de ma chair), Denis Dercourt revient à un film de
conception plus classique, mais qui comporte une
surprise : il a été tourné en Allemagne avec des
comédiens autochtones. Cela n’empêche pas le
cinéaste de suivre un schéma hitchcockien : un
pacte entre deux adolescents qui dégénérera en
spirale fatale, trente ans plus tard… Un film remarquablement maîtrisé, voire retenu, dans lequel l’élégance gracieuse de la mise en scène vient d’une
certaine manière atténuer la noirceur du propos.
Un exercice de style fascinant.
HORAIRES
VINCENT OSTRIA - l’Humanité
jeudi 6 mars
15h
jeudi 13 mars
15h
vendredi 7 mars
22h15
vendredi 14 mars
22h15
samedi 8 mars
18h
samedi 15 mars
18h
dimanche 9 mars
20h30
dimanche 16 mars
20h30
lundi 10 mars
18h
lundi 17 mars
18h
Son film, sec, glaçant et visuellement impeccable,
règle, sur fond de culpabilité allemande, ses
comptes avec un passé où chacun a les mains
sales, tire le jeu de ses acteurs vers l’expressionnisme, vire au thriller émotionnel, impose un twist
final d’une incroyable brusquerie.
mardi 11 mars
15h
mardi 18 mars
15h
SOPHIE GRASSIN - TéléCinéObs
Maroc 2013 - Durée : 1h25 min
HORAIRES
jeudi 20 mars
15h
jeudi 27 mars
15h
vendredi 21 mars
22h15 vendredi 28 mars
samedi 22 mars
18h
dimanche 23 mars
20h30 dimanche 30 mars
20h30
lundi 24 mars
18h
lundi 31 mars
18h
mardi 25 mars
15h
mardi 1er avril
15h
samedi 29 mars
22h15
18h
CRITIQUES : Comédie au fond tragique, «buddy-movie» à la
Un désir de film comme un sentiment d’urgence,
mêlé aux souvenirs d’autres qui me hantent…
A travers un mélange étrange de volonté de filmer la rue en ébullition, au moment du Printemps
arabe, et un désir de recréer un Ulysse moderne
qui revient à la vie pour reconquérir sa femme,
ses enfants et sa vie. Il ne revient pas de Troie,
ni de Corcyre mais d’un sombre et tortueux
passé qui lui échappe en permanence. Loin du
roman d’apprentissage, ce n’est pas un voyage
initiatique. C’est le parcours d’un homme d’une
autre solitude, d’un autre pays, d’un homme qui
s’invente des chemins de traverse pour regagner
les rivages de la vie, de sa vie et retrouver les
êtres précieux qui la peuplent.
Hicham Lasri
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ZOOM n°64 - mars/avril 2014
Réalisé par Hicham Lasri
Avec : Hassan Badida, Yahya El Fouandi,
Imad Fijjaj…
SYNOPSIS : Majhoul vient de passer 30 ans dans les
geôles marocaines pour avoir manifesté en 1981 durant
les «émeutes du pain». Il retrouve la liberté en plein
Printemps arabe. Une équipe de télévision en quête de
sensationnel décide de le suivre dans la recherche de
son passé. Ulysse moderne, Majhoul les entraîne dans
une folle traversée de Casablanca, au coeur d’une société
marocaine en ébullition. Ou comment un perdant magnifique se fraie un chemin pour regagner sa place dans
une société arabe moderne tiraillée entre conservatisme
puissant et soif de liberté.
sauce Cassavetes, «C’est eux les chiens» mitraille de l’image
et des idées - sur la société marocaine, sur nos mondes déséquilibrés (...), sur ce qu’on hurle et ce qu’on tait. On en sort...
révolutionnés.
Marjolaine Jarry – CinéTéléObs
C’est eux les chiens, «documenteur» foisonnant et passionnant
qui suit les pas de cet homme paumé avec l’aide d’une fausse
équipe de télévision. Hicham Lasri, qui réalisa le remarqué
The End en 2011, filme lui-même ses personnages caméra
au poing. Sur les traces d’un ancien prisonnier politique incarné par l’expressif Hassan Badidan, Candi incarcéré pour
avoir participé à la «révolte du pain» à Casablanca en 1981
découvrant que ses anciens camarades de luttes sont maintenant au pouvoir. Entre cette époque et le printemps arabe de
2011, la situation du pays n’a guère évolué ce que constatent
le héros et le réalisateur au terme de cette comédie grinçante
qui se clôt sur une note d’espoir bienvenue.
20 Minutes
Tarif
5€
La séance
U.S. 2012 - Durée : 1h48 min
Réalisé par Guillaume Brac
Réalisé par Joss Whedon
TONNERRE
Avec : Amy Acker, Alexis Denisof, Clark Gregg
SYNOPSIS : De retour de la guerre, Don Pedro et ses fidèles compagnons
d’armes, Bénédict et Claudio, rendent visite au seigneur Léonato, gouverneur de Messine. Dans sa demeure, les hommes vont se livrer à une autre
guerre : celle de l’amour. Et notamment celle qui fait rage entre Béatrice et
Bénédict, que leur entourage tente de réconcilier tout en essayant de déjouer
les agissements malfaisants de Don Juan.
CRITIQUES : Beaucoup de bruit pour rien n’est pas une pièce de Shakespeare facile à adapter. L’importance de la conversation par rapport à l’action peut rendre la tentative indigeste. Pourtant, la différence
entre la démarche de Whedon et la sage version de Beaucoup de bruit pour rien par Kenneth Branagh
s’impose peu à peu pour révéler un point de vue tranché sur la pièce. De prime abord, le texte dense
et sophistiqué est d’autant plus déstabilisant que la mise en scène de Joss Whedon est didactique dans
le premier quart d’heure du film. Les anachronismes choquent l’oreille, plus que dans Roméo + Juliette
de Baz Luhrmann, où le décalage était si radical entre le texte shakespearien et l’univers azimuté du
réalisateur australien que les écarts étaient finalement plus faciles à intégrer. Mais, dans la torpeur d’une
musique jazzy, sous l’effet de l’alcool, la folie emporte doucement les êtres réunis dans une maison à la
topographie théâtrale par essence. La tension entre cinéma et théâtre était déjà bien visible dans le travail
de Joss Whedon pour la télévision. Toutes ses séries sont habitées par une théâtralité pensée au service
de la représentation audiovisuelle : pour mettre en valeur les tensions dramatiques comme le surgissement
d’instants comiques. Le même dispositif de réalisation est déployé et multiplié pour adapter la comédie
shakespearienne dans sa dimension duelle, entre légèreté et gravité.
Carole Milleliri-Critikat.com
La simultanéité des sonorités verbales et de l’activité corporelle et plastique, par excellence cinématographique, convient à l’énonciation d’une prose aussi fluide que le mouvement de la caméra.
Eithne O’Neill - Positif
HORAIRES
jeudi 3 avril
vendredi 4 avril
samedi 5 avril
dimanche 6 avril
15h
22h15
18h
20h30
lundi 7 avril
mardi 8 avril
jeudi 10 avril
vendredi 11 avril
18h
15h
15h
22h15
France 2013 - Durée : 1h40 min
samedi 12 avril
dimanche 13 avril
lundi 14 avril
mardi 15 avril
18h
20h30
18h
15h
Avec : Vincent Macaigne, Solène Rigot, Bernard Ménez
Synopsis : Un rockeur trop sentimental, une jeune femme
indécise, un vieux père fantasque. Dans la petite ville de
Tonnerre, les joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une
disparition aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la
passion cède place à l’obsession…
CRITIQUE : C’est très beau, d’une précision de geste assez rare
et d’une intelligence louable. Il n’en faut pas davantage pour
que, tout au long de «Tonnerre», se dessinent les promesses
d’un talent déjà affirmé et toujours en devenir.
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur
Commencé piano piano, «Tonnerre» monte en intensité jusqu’à
se permettre, mine de rien, un finale quasi langien où se
confrontent la loi et la morale, l’innocence et la culpabilité, avec
le spectateur comme juge de dernière instance.
Serge Kaganski - Les Inrockuptiles
HORAIRES
jeudi 17 avril
vendredi 18 avril
samedi 19 avril
dimanche 20 avril
lundi 21 avril
mardi 22 avril
jeudi 24 avril
vendredi 25 avril
samedi 26 avril
dimanche 27 avril
lundi 28 avril
mardi 28 avril
15h
22h15
18h
20h30
18h
15h
15h
22h15
18h
20h30
18h
15h
Preuve que l’allégeance de Brac
au cinéma de Jacques Rozier (dont
Menez fut un des acteurs marquants) persiste. On ne s’en plaint
pas, d’autant moins que le cinéaste
prend des risques et s’éloigne de
son modèle en flirtant avec le thriller psychologique. La réussite du
film, c’est son parfait équilibre entre
comédie et drame, sa façon de se
maintenir sur le fil du rasoir.
Vincent Ostria – l’Humanité
PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr
page 7
France 2012 - Durée : 1h34 min
Séance organisée au LIDO
avec la collaboration du secours populaire
13 mars à 14 h30
Projection suivie d’un débat
Accès libre dans la limite des places disponibles
SUZANNE
À l’occasion de la Journée internationale des
femmes, le Secours populaire vous invite à découvrir la projection du film « Suzanne » réalisé par
Katell Quillevéré, ou les vingt-cinq ans de la vie
d’une famille.
Le Secours populaire souhaite aborder cette nouvelle édition, en portant un regard sur les femmes,
les hommes, l’humain, tout en poésie. C’est à ce
titre qu’est invitée Alice Vincens, qui enseigne
l’esthétique du cinéma à l’École Supérieure Audiovisuel de Toulouse, pour un échange avec le public
à l’issue de la projection.
Un film réalisé par Katell Quillévéré
Avec Sara Forestier, Adèle Haenel, François Damiens…
SYNOPSIS : Le récit d’un destin. Celui de Suzanne et des siens.
Les liens qui les unissent, les retiennent et l’amour qu’elle poursuit
jusqu’à tout abandonner derrière elle…
ENTRETIEN AVEC LA RÉALISATRICE
Comment est né le personnage de Suzanne ? Quand mon compagnon lisait beaucoup de livres sur les ennemis publics français comme Mesrine,
Besse, Vaujour, il m’a offert les autobiographies de leurs compagnes. J’étais
fascinée par l’attitude de ces femmes à la fois extrêmement courageuses, mais
aussi dans une soumission presque suicidaire à leurs hommes. Dans leur livre,
elles consacrent toujours le premier chapitre à leur enfance et leur adolescence
pour y chercher, sans vraiment les trouver, des événements qui donneraient
du sens à leur parcours, expliqueraient cette rencontre amoureuse déterminante. Pourquoi tombent-elles tout d’un coup sur cet homme-là, s’y enchaînent
et se révèlent capables d’introduire des explosifs dans une prison ou d’apprendre à conduire un hélicoptère pour le faire évader ? Leur trajectoire pose
la question du destin et du hasard. Parallèlement, j’ai toujours beaucoup aimé
la forme américaine des biopics comme BIRD, BOUND FOR GLORY, COAL
MINER’S DAUGHTER… Dans ma tête a alors commencé à germer l’idée de
construire le biopic d’une inconnue qui s’enchaîne à un amour, au point de tout
abandonner pour lui.
On a l’habitude de voir Sara Forestier dans un registre plus
expansif. Ici, elle est presque à contre-emploi… Le personnage
de Suzanne exigeait une pudeur dans l’interprétation, Sara en était la première
convaincue. À partir de là, notre collaboration fut évidente et passionnante.
C’est une actrice incroyable, d’une intensité rare, capable d’endosser des
avec le soutien de :
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ZOOM n°64 - mars/avril 2014
situations de jeu très violentes. Et en même temps, elle
est très lumineuse, ce qui était un atout énorme pour le
personnage, car je savais que le film était potentiellement très sombre. Je savais que sa lumière et son énergie, une fois canalisées, apporteraient le souffle de vie
nécessaire au film. Pendant le tournage j’étais fascinée
par la maturité émotionnelle de cette jeune femme de 25
ans. Elle pouvait tout exprimer, la violence de la passion
amoureuse, la douleur du deuil, les joies de la maternité,
comme si elle avait déjà eu cent vies…
Et le choix de François Damiens ? Je l’avais
beaucoup aimé dans LA FAMILLE WOLBERG le très
beau film d’Axelle Ropert et ensuite, j’ai découvert sa
veine comique, les caméras cachées qui l‘ont rendu célèbre en Belgique. Il me fait tellement rire, il a du génie,
c’est un acteur hallucinant. Je trouve qu’il a l’envergure
des comédiens comme Jean Yanne dans NOUS NE
VIEILLIRONS PAS ENSEMBLE, Guy Marchand, ou Pialat
lui-même. Il renouvelle quelque chose dans son physique, dans son rapport au jeu, dans son émotivité, très
sincère, brute. Il me touche profondément, je ne voyais
personne d’autre que lui pour jouer Nicolas.
G.B. 2013 - Durée : 1h46 min
Un film réalisé par Kevin Macdonald
Avec Saoirse Ronan, George Mackay, Tom Holland (II)
How I Live Now
SYNOPSIS : Daisy, une adolescente new-yorkaise, passe pour
la première fois ses vacances chez ses cousins dans la campagne
anglaise. Rires, jeux, premiers émois…
Une parenthèse enchantée qui va brutalement se refermer quand éclate
sur cette
Guerre
ette lande de rêvee la Troisième Gu
uerre Mondiale…
Sortie
nationale
12 mars
2014
Notes de production
Dès sa publication en 2004, le roman de Meg Rosoff,
Maintenant, c’est ma vie, salué par la critique, est rapidement devenu un best-seller publié en mars 2006. L’ouvrage est écrit à la première personne, du point de vue à la
fois naïf et ironique de la narratrice, Daisy, new-yorkaise
de 15 ans, envoyée par son père chez ses cousins dans la
campagne anglaise. Daisy atterrit au Royaume-Uni avec
ses piercings et son sale caractère. A mesure qu’elle découvre et s’attache au lieu (la ferme de Brackendale) et
à son cousin Eddie, son état d’esprit change, jusqu’à ce
que la détonation cataclysmique d’une bombe atomique à
Londres ne précipite le pays dans le chaos et ne change sa
vie et celle des siens pour toujours.
Kevin Macdonald, le réalisateur, évoque le livre et son
adaptation au cinéma : « C’est un livre magnifique. Il y a
tant de choses que la littérature est à même de faire et qu’il
est impossible de transposer au cinéma, à commencer par
la forme du monologue intérieur. La structure du livre était
périlleuse à reproduire. La voix de Daisy a beau être très
forte dans le livre, on s’est rendu compte que le personnage devait être légèrement différent dans le film pour que
celui-ci fonctionne. On a tenté beaucoup d’approches pour
Daisy. Tout s’est éclairé quand nous nous sommes rendus
compte que la clé du personnage résidait dans sa volonté.
Daisy a une grande conscience d’elle-même, de son individualité, mais elle a longtemps utilisé cette clairvoyance
de manière très négative parce que sa vie a été dure. Elle
va se servir de cette même lucidité pour survivre.»
Pour le réalisateur, l’aspect le plus agréable du tournage
fut de travailler avec des jeunes acteurs : « Ils étaient
drôles, pleins d’énergie et dociles, pour la plupart. C’était
un vrai bonheur. J’avais 44 ans au moment du tournage, et
je n’ai de toute évidence jamais vécu dans la peau d’une
adolescente. J’ai donc appris à me fier à eux pour être au
plus près de leurs émotions.»
KEVIN MACDONALD
K
C O D : Le premier long-métrage
de Kevin Macdonald, UN JOUR EN SEPTEMBRE, a remporté l’Oscar du Meilleur Documentaire en 2000. Son
deuxième long-métrage, LA MORTSUSPENDUE (2003),
présenté en avant-première au Festival de Telluride, a entre
autres remporté le BAFTA et le prix de l’Evening Standard
du Meilleur Film britannique. Son premier long-métrage de
fiction, LE DERNIER ROI D’ÉCOSSE, avec Forest Whitaker
dans le rôle titre, a à nouveau été présenté au Festival de
Telluride. Il a remporté le prix Alexander Korda (BAFTA) du
Meilleur Film britannique et le BAFTA du Meilleur Scénario adapté. Forest Whitaker
a quant à lui décroché, entre autres, l’Oscar et le Golden Globe du Meilleur Acteur
pour son interprétation d’Idi Amin Dada. Kevin Macdonald a depuis réalisé JEUX DE
POUVOIR (2009), et L’AIGLE DE LA NEUVIÈME LÉGION, adapté du roman éponyme
de Rosemary Sutcliffe. Il a également signé le documentaire LIFE IN A DAY (2011),
cité au BIFA, et a assuré les fonctions de producteur délégué sur SENNA (Asif Kapadia, 2010) qui a remporté le BAFTA du Meilleur Documentaire. Son plus récent film,
MARLEY (2012), un documentaire sur la vie et l’œuvre de Bob Marley, a été cité
au BAFTA, au BIFA et au prix de l’Evening Standard du Meilleur Documentaire et au Grammy de la Meilleure Compilation musicale pour une œuvre
audiovisuelle.
Pour insérer une annonce : merci de prendre contact avec ID Studio par tél. au 05 55 34 32 14 ou par mail, [email protected]
Photo : D-ARRAEZ
Les Salons
Galateau et
O·$FDGpPLH
Galateau ont
FKRLVLOD
WHFKQRORJLH
LIMOGES 1, place Denis Dussoubs - Tél. : 05 55 77 42 25
CRÉATION : 11, boulevard Georges Périn - Tél. : 05 55 34 21 09
ISLE 8, rue du Général de Gaulle - Tél. : 05 55 43 22 22
[email protected]
www.galateau.fr
ID Studio Limoges
Des salons à la pointe de la mode
France 2013 - Durée : 1h38 min
un film de Marie-Dominique Dhelsing
Séance le JEUDI 20 MARS À 20H au Lido
Tarif unique 5 €.
Pré-achat des places en caisse ou en ligne www.grandecran.fr
ou applications smartphone vivement conseillées.
Dans le cadre des nécessaires transitions vers des sociétés plus sobres
et plus respectueuses de notre planète, Pierre Rabhi a montré la voie vers
ce qu’il est possible de faire en agriculture, en harmonie avec une forme
de philosophie de vie nouvelle.
2ème soirée organisée
suite au succès de la première
Le mouvement des Colibris, les Amis de la Terre et
Attac vous proposent d’en débattre après le film.
L’agro-écologie - définition : Ayant pour objet la relation harmonieuse
entre l’humain et la nature, l’agro-écologie est à la fois une éthique
de vie et une pratique agricole. Elle considère le respect de la
terre nourricière et la souveraineté alimentaire des populations
sur leurs territoires comme les bases essentielles à toute société
équilibrée et durable. Approche globale, elle inspire toutes les
sphères de l’organisation sociale : agriculture, éducation, santé,
économie, aménagement du territoire… Adaptable à tous les
biotopes, au Nord comme au Sud, et accessible à tous, l’agroécologie présente des avantages à tous les niveaux.
Des avantages écologiques : fertilisation organique des sols,
optimisation de l’usage de l’eau, respect et sauvegarde de la
biodiversité, lutte contre la désertification et l’érosion…
Des avantages économiques : alternative peu coûteuse, économie du
coût des intrants et du transport, relocalisation de l’économie par
la valorisation des ressources locales, etc.
Des avantages sociaux et sanitaires : production d’une alimentation
de qualité, garante de bonne santé, autonomie alimentaire
des individus et stabilisation des populations sur leurs terres,
revalorisation de la place des paysans dans les sociétés, création
et renforcement des liens sociaux.…
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ZOOM n°64 - mars/avril 2014
“
La vraie révolution est celle
qui nous amène à nous transformer
nous-mêmes pour transformer
le monde.”
Pierre Rabhi
“ De ses propres mains,
Pierre Rabhi a transmis la Vie
au sable du désert...
Cet homme, d’un esprit net et
clair, dont la beauté poétique
du langage révèle une ardente
passion, a fécondé des terres
poussiéreuses avec sa sueur, par
un travail qui rétablit la chaîne
de vie que nous interrompons
continuellement.
Yehudi Menuhin
“
SYNOPSIS : Pierre Rabhi est paysan, écrivain et penseur. Il est l’un
des pionniers de l’agro-écologie* en France. Amoureux de la
Terre nourricière, engagé depuis quarante ans au service de
l’Homme et de la Nature, il appelle aujourd’hui à l’éveil des
consciences pour construire un nouveau modèle de société où
« une sobriété heureuse » se substituerait à la surconsommation
et au mal-être des civilisations contemporaines. Ce film retrace
l’itinéraire d’un sage, du désert algérien à son expertise
internationale en sécurité alimentaire. L’histoire d’un homme et
de sa capacité hors du commun à penser et à agir en fédérant
ce que l’humanité a de meilleur pour préserver notre planète des
souffrances qu’elle subit. PIERRE RABHI, AU NOM DE LA TERRE
raconte le cheminement d’une vie et la conception d’une pensée
qui met l’Humanité face à l’enjeu de sa propre destinée.
LE MOUVEMENT COLIBRIS : Créé en 2007 sous l’impulsion de Pierre Rabhi, Colibris
est un mouvement de citoyens décidés à construire une société écologique et
humaine. Agriculture, économie, énergie, éducation, démocratie…
L’association aide tous ceux que le souhaitent à découvrir des modèles d’avenir,
à se regrouper et à agir. Le mouvement compte aujourd’hui
60.000 personnes.
En 2013, l’association a lancé la (R)évolution des Colibris et
présenter une feuille de route alternative, politique et coopérative
pour commencer à poser les briques d’une société soutenable
et solidaire grâce à l’autonomie et l’engagement de chacun (citoyens, élus,
entrepreneurs). Ce travail est le fruit d’un exercice démocratique lancée par
l’ONG à l’occasion des présidentielles de 2012. L’association avait organisé
27 forums au cours desquels 700 ateliers de travail ont permis de produire près
de 240 plans d’action concrets. À cette démarche participative a été adjointe
les propositions de plusieurs organisations afin d’établir des recommandations
d’actions concrètes dans les cinq grands domaines d’action de l’association.
LA (R)ÉVOLUTION EST EN MARCHE ! Découvrez l’intégralité du Plan des colibris et
suivez le mouvement : revolution-colibris.org
U.S. 2013 - Durée : 1h16 min
HER
Sortie
nationale
19 mars
2014
UN FILM RÉALISÉ PAR SPIKE JONZE
AVEC JOAQUIN PHOENIX, SCARLETT JOHANSSON, AMY ADAMS…
HER OFFRE UN POINT DE VUE DES PLUS ORIGINAUX
SUR L’AMOUR «Ce qui est très difficile dans une relation
amoureuse, c’est d’être sincère et transparent et de permettre à la personne qu’on aime d’adopter la même attitude», déclare Spike Jonze. «On passe son temps à changer et à évoluer, si bien qu’on peut se demander si on est
capable d’accepter l’autre tel qu’il est au fil des années.
Est-on à même de continuer à aimer son partenaire, même
si celui-ci évolue ?» Et, pourrait-on ajouter, peut-on continuer
à se faire aimer de lui ?
Ce sont là les questions qui se posent lorsque Theodore
acquiert un logiciel informatique révolutionnaire et… qu’il
fait la connaissance de Samantha. «Ce système est censé
être intuitif : il apprend à connaître son utilisateur pour mieux
le comprendre», précise Jonze.
Émanation de l’intelligence artificielle, Samantha est à la
fois chaleureuse et compréhensive. Elle ne tarde pas à faire
preuve d’un caractère bien trempé, d’un sens de l’humour
assez caustique, d’une formidable capacité à aller à l’essentiel et d’une large palette d’émotions. Une fois le programme lancé, la nature de ses relations avec Theodore
évolue rapidement. Comme l’indique le réalisateur, «elle est
d’abord son assistante, puis son amie et confidente, et bien
plus encore…»
Jonze avait coécrit l’adaptation de MAX ET LES MAXIMONSTRES, d’après l’ouvrage de Maurice Sendak, avec
Dave Eggers et, en 2010, il était l’auteur du court métrage
I’M HERE, présenté au festival de Sundance. Mais c’est la
première fois qu’il est l’auteur complet d’un long métrage.
Le fait qu’il s’intéresse à l’amour à travers les rapports entre
un homme et la conscience désincarnée d’un système d’exploitation informatique n’est pas si surprenant…
En effet, Spike Jonze a toujours été novateur, comme en
témoignent ses débuts de réalisateur de clips et de documentariste ou encore ses longs métrages, à l’instar de DANS
LA PEAU DE JOHN MALKOVICH, ADAPTATION et MAX
ET LES MAXIMONSTRES. Le projet de HER a germé dans
SYNOPSIS : Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un
homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une
rupture difficile. Il fait alors l’acquisition d’un programme informatique ultramoderne, capable de s’adapter à la personnalité de chaque
utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de ‘Samantha’,
une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les
besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme
ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux…
l’esprit de Jonze il y a plusieurs années. «L’idée est née d’un article que j’ai lu sur Internet il y a
une dizaine d’années», dit-il. «Cela parlait de la messagerie instantanée générés par intelligence
artificielle. Je me suis connecté à ce système, et j’ai commencé par dire ‘Bonjour’ et une voix m’a
répondu ‘Bonjour’. Puis, ‘Comment allez-vous ?’, et la voix m’a répondu : ‘Bien. Et vous ?’ Nous
avons discuté pendant un moment, et j’ai alors pris conscience que j’étais en train de parler à un
ordinateur qui m’écoutait et qui me comprenait. Mais je me suis rendu compte que le système ne
faisait que répéter ce qu’il avait entendu antérieurement, et qu’il n’était pas intelligent, mais qu’il
s’agissait uniquement d’un logiciel sophistiqué. Cependant, c’était un point de départ stimulant.
Et puis, j’ai eu l’idée d’un type qui noue une relation avec un dispositif de ce genre, mais qui est
doté d’une véritable conscience, et je me suis demandé ce qui pourrait se passer s’il en tombait
amoureux».
Récit avant-gardiste, mais ancré dans la réalité, HER est un drame romanesque propice à la
réflexion et aux échanges humoristiques entre ses deux protagonistes. Avec l’aide de Spike Jonze,
Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson ont relevé le défi de donner corps à Samantha, alors qu’on
ne la voit jamais à l’écran.
PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr
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E
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24 MA
À 20H
POUR LA FRANCE
France / 2012 / Fiction / 30 min /
Noir et blanc / Stéréo
Réalisatrice : Shanti Masud
Avec : Friedelise Stutte,
Sigfried Bouillon, David Atrakchi
et Pascal Tagnati
CE FILM A BÉNÉFICIÉ DU SOUTIEN DE LA RÉGION LIMOUSIN.
Une nuit à Paris. Le passage de l’allemande
Désirée dans la vie de Charles, France et Ivo.
Le petit matin les découvrira changés. On
assiste à la rencontre d’une femme Allemande
qui va découvrir le temps d’une nuit la capitale Française en compagnie de trois jeunes
en attentes de nouvelles expériences. On
aborde ici le thème de l’amour, des rencontres
et de l’a-ttirance envers l’autre. A la fin de la
nuit, tous se séparent mais chacun emporte un
souvenir de ce moment qui les a fait évoluer.
BIOGRAPHIE de Shanti Masud :
Shanti Masud obtient un DESS à l’Université
Paris 8, en cinéma documentaire. En 2004,
elle réalise L’Appel, court métrage documentaire présenté au festival Paris Tout Court. En
2006, elle interprète Liliane dans le moyen
métrage La Main sur la Gueule de Arthur
Harari, qui obtient le Grand Prix du Jury au
Festival du Cinéma de Brive ainsi qu’une mention spéciale pour son interprétation. A partir
de 2008 et jusqu’en 2010, elle entame la
réalisation de portraits en musique qui donneront naissance à deux films : But we have the
music et Don’t touch me please, sélectionnés
dans de nombreux festivals. Elle travaille actuellement à l’écriture de deux longs métrages,
ainsi qu’au développement d’un nouveau
court métrage de fiction, Young.
page 12
ZOOM n°64 - mars/avril 2014
Tarif
4€
SUR COURTS N°71
Cinéma Le Lido - 3, avenue du Général de Gaulle - Limoges
EN ATTENDANT BRIVE... Fenêtre sur Courts est chaque fois
l’occasion de faire découvrir au plus large public des courts ou des moyens-métrages – films de fiction, documentaires ou d’animation - qui ont un lien avec le
Limousin et ont bénéficié du soutien de notre région au titre de l’aide à la production, au développement ou à l’écriture.
En attendant le prochain Festival de Brive, venez assister à la projection de trois
regards de réalisateurs sélectionnés au 10e Rencontres Européennes du Moyens
Métrage – Festival du Cinéma de Brive 2013 qui illustrent la diversité de sa programmation. Je sens le beat qui monte en moi de Yann le Quellec, Pour la France
de Shanti Masud (moyen-métrage ayant bénéficié du soutien de la Région Limousin)
ainsi que Avant que de tout perdre de Xavier Legrand (Grand Prix National, Prix
du Public, Prix de la Jeunesse et Prix de la Presse Télérama au Festival international
du Court-Métrage de Clermont-Ferrand 2013) seront diffusés lundi 24 mars 2014
à 20h au Cinéma le Lido, présentés par Sébastien Bailly, délégué général du
festival et Shanti Masud, cinéaste.
JE SENS LE BEAT QUI MONTE EN MOI
Belgique / 2012 / Fiction /
32 min / Couleur / stéréo
Réalisateur :
Yann le Quellec
Avec : Rasalba Torres
Guerrero et Serge Bozon
Rosalba, jeune guide touristique,
souffre d’une affection étrange : la moindre mélodie provoque chez elle une gesticulation
et elle se met à danser, de façon
aussi subite qu’incontrôlable.
Malgré ses ruses pour cacher
son excentricité, ce corps indomptable pourrait bien séduire son surprenant collègue Alain. Rosalba souffre d’un
terrible handicap, à chaque fois que le son d’une musique résonne aussi bien chez elle qu’à l’extérieur, elle ne
peut s’empêcher de s’agiter frénétiquement. Une épreuve pour cette guide de tourisme. C’est dans le cadre de
son travail qu’elle rencontre Alain, chauffeur de taxi pour la même agence. Rien ne les poussent à se rencontrer,
le réalisateur à même joué sur les codes couleurs pour les différencier. Mais c’est s’en compter sur la musique qui
va les jeter dans les bras de l’autre lors d’une soirée enflammée.
AVANT QUE DE TOUT PERDRE
France / 2012 / Fiction / 30 min / Couleur / Dolby stéréo
Réalisateur : Xavier Legrand
Avec : Léa Drucker, Anne Benoit, Miljan Chatelain, Mathilde Auveneux.
Un jeune garçon fait mine de se rendre à l’école et se cache
sous un pont. Une adolescente en larmes attend prostrée sur
le banc d’un arrêt de bus. Une femme vient les chercher tour
à tour et les conduit sur le parking d’un hypermarché. Les
enfants sortent du véhicule, la femme ouvre le coffre pour en
extraire un gros sac poubelle. Ils entrent alors tous les trois
précipitamment dans le magasin...
C’est un premier film pour Xavier Legrand qui remporte cette
expérience haut la main puisqu’il reçoit le Grand Prix National, le Prix du Public, le Prix de la Jeunesse ainsi que
le Prix de la Presse Télérama au tout dernier Festival de Clermont-Ferrand.
U.S. 1971 - Durée : 1h50 min
www.memoireavif.info
MÉMOIRE À VIF
Jeudi 20 mars à 20h30
au
5,50€
la soirée
nion Pacifiste
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En pré
Johnny
got his gun
Un film
de Dalton Trumbo
Avec : Timothy Bottoms, Jason Robards, Kathy Fields,
Marsha Hunt, Donald Sutherland...
SYNOPSIS : Joe Bonham est un jeune américain plein d’enthousiasme qui décide de
s’engager pour aller combattre sur le front pendant la Première Guerre mondiale.
Au cours d’une mission de reconnaissance, il est gravement blessé par un obus et
perd la parole, la vue, l’ouïe et l’odorat. On lui ampute ensuite les quatre membres
alors qu’on croit qu’il n’est plus conscient. Allongé sur son lit d’hôpital, il se remémore son passé et essaie de deviner le monde qui l’entoure à l’aide de la seule
possibilité qui lui reste : la sensibilité de sa peau. Une infirmière particulièrement
dévouée l’aide à retrouver un lien avec le monde extérieur. Lorsque le personnel
médical comprend que son âme et son être sont intacts sous ce corps en apparence décédé, ils doivent prendre une décision médicale selon les valeurs et les
croyances de l’époque.
CRITIQUE : « C’est le coup d’essai - un coup de maître - d’un débutant de 66 ans,
par ailleurs scénariste réputé. Après des années d’efforts - toutes les « majors »
américaines ayant refusé le projet - l’auteur a finalement pu mener à bien l’adaptation de son roman, publié en 1939. C’est, sans colère et sans haine, l’une des
plus impitoyables dénonciations qu’on n’ait jamais faite de la folie destructrice de
la guerre.
Ecrabouillé par un obus, Johnny a été amputé des quatre membres et son visage
a disparu ; mais son cerveau est vivant et il perçoit indistinctement ce qui se passe
autour de lui. C’est du moins ce que nous apprenons par le récit qu’il fait en voix off
de ses impressions et de ses réflexions, tandis que, cloué sur son lit de souffrance,
il revit en une série de flash-backs les événements qui ont précédé son infortune.
Finalement, c’est par le morse qu’il parvient à communiquer avec le personnel infirmier, et pour supplier qu’on l’achève. Hélas ! La « morale » s’oppose à ce geste de
clémence et le pauvre garçon est condamné à survivre…
De cette histoire atroce et exemplaire, l’auteur a tiré un film d’une simplicité absolue,
un montage parallèle de scènes d’hôpital en noir et blanc dénuées de toute violence
visuelle et de retours en arrière illuminés par les couleurs du bonheur. L’œuvre est
puissante et sobre, sans naturalisme et sans attendrissement : un simple constat. »
Dalton Trumbo (1905-1976) :
Il a d’abord été journaliste puis scénariste à Hollywood dans les années 30.
« Johnny got his gun » est son unique film
qui sort en pleine guerre du Vietnam. Il
adapte là son roman paru en 1939, deux
jours avant le début de la 2ème guerre
mondiale. « Après Pearl Harbour, reconnut
Trumbo, le thème en semblait aussi peu
approprié aux circonstances que le son de la cornemuse » ! Et
il fallut attendre 1959 pour une véritable réédition car, entretemps, victime du maccarthysme, Trumbo est inscrit sur les « listes
noires ». Interdit de travailler dans le cinéma, il continue, malgré
tout à écrire des scénarios sous des noms d’emprunt et ce n’est
qu’en 1960 qu’il a son nom au générique d’ « Exodus » quand
Otto Preminger annonce publiquement qu’il en est le scénariste.
Kirk Douglas fait la même chose avec « Spartacus » de Kubrick,
réalisé la même année.
Marcel Martin, « Cinéma 71»
Le maccarthysme :
« Ce fut une époque diabolique et personne de ceux qui
ont survécu, dʼun côté comme de lʼautre, nʼen est sorti indemne » Dalton Trumbo.
En 1938, est créée la Commission des activités anti-américaines qui réunit des
informations sur des personnes considérées comme subversives. Mais cʼest surtout à partir des années 45/50 que la guerre froide accroit la chasse aux « ennemis de lʼintérieur ». La Commission concentre ses recherches sur la Californie,
en particulier Hollywood, considérée comme la « capitale de la subversion ».
Trumbo est lʼun des Dix dʼHollywood qui refusent, en 1947, de répondre à la
question : « Etes-vous ou avez-vous été membre du parti communiste ? ». Il est
condamné, avec ses camarades, à une peine de prison et inscrit sur les « listes
noires ». En 1951, la guerre froide est à son apogée et une « véritable chasse
aux sorcières » sʼorganise. Des appels à la délation sont lancés. Les communistes sont présentés par les médias comme de dangereux agents de lʼURSS ;
les dénoncer, cʼest donc servir son pays. Certains iront jusquʼà
donner plus de 400 enoms. Sous prétexte de défense de sécurité intérieure les commissions deviennent un véritable appareil
de répression idéologique. Le monde du cinéma nʼest pas le
seul touché, il y a aussi lʼéducation, la radio, la littérature, les
sciences… Un climat de peur, de méfiance, sʼinstalle, faussant
tous les rapports sociaux, professionnels et même familiaux.
« Dans tous les pays, il y a toujours une liste noire. Cʼest le
moyen dʼaction de la société, de toute société. Ceux qui dirigent une société, ceux qui sont à sa tête, ceux qui sʼy sentent
bien, se défendent, défendent leurs positions en refusant un
emploi, un travail, ou même la liberté à ceux qui ne sont pas
dʼaccord avec aux. »
Abraham Polonsky, cinéaste « blacklisté »
PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr
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Aimer, boire
et chanter
Réalisé par
Alain Resnais
Avec :
Sabine AZÉMA,
Hippolyte GIRARDOT,
Caroline SILHOL,
Michel VUILLERMOZ,
Sandrine KIBERLAIN,
et André DUSSOLLIER
Sortie
nationale
26 mars
2014
SYNOPSIS : Dans
ans la campagne anglaisee du Yorkshire, la vie de trois couples est bouleversée pendant quelques mois,
ois du printemps à l’autom
l’automne,
mne par le comportement énigmatique de leur ami George
Geeorge
Riley.
atient
Lorsque le médecin Colin apprend par mégarde à sa femme Kathryn que les jours de son patient
L
George Riley sont sans doute comptés, il ignore que celui-ci a été le premier amour de Kathryn. Les
deux époux, qui répètent une pièce de théâtre avec leur troupe amateur locale, persuadent George
de se joindre à eux. Cela permet à George, entre autres, de jouer des scènes d’amour appuyées avec
Tamara, la femme de son meilleur ami Jack, riche homme d’affaires et mari infidèle. Jack, éploré,
tente de persuader Monica, l’épouse de George qui s’est séparée de lui pour vivre avec le fermier
Simeon, de revenir auprès de son mari pour l’accompagner dans ses derniers mois. Au grand désarroi
des hommes dont elles partagent la vie, George exerce une étrange séduction sur les trois
femmes : Monica, Tamara et Kathryn.
Laquelle George Riley emmènera-t-il en vacances à Ténérife ?
Pourquoi ce titre, AIMER, BOIRE ET CHANTER qui n’a rien
à voir avec le titre original de la pièce d’Alan Ayckbourn, Life of Riley ?
Pour le rythme. La pièce était entièrement imprégnée de la musique des Pink Floyd. Pour
moi, cela indiquait une époque précise, les années 1960 / 1970 et je voulais m’en
détacher. Je cherche beaucoup à rythmer les changements de vitesse d’un film, à ce que la
réalisation soit disparate. Des moments avec un découpage timide, académique, et puis, que
subitement le ton change. Voilà ce dont je rêverais : que le spectateur dans la salle se dise,
oui, bon, c’est du théâtre filmé, et soudain change d’avis, oui, mais au théâtre, on ne pourrait
pas faire ça… Et ça redevient du théâtre, et ça redevient du cinéma, et parfois de la bandedessinée avec les interventions de Blutch. Je voulais tenter de faire ce que Raymond Queneau
appelait dans Saint-Glinglin « la Brouchecoutaille », c’est-à-dire une sorte de ratatouille,
abattre les cloisons entre le cinéma et le théâtre, et ainsi, se
retrouver en pleine liberté. Je le dis pour tous mes films, c’est
la forme qui m’intéresse, et s’il n’y a pas la forme, il n’y a
pas l’émotion. Je garde le goût intact de faire se rencontrer des choses qui ne devraient pas se rencontrer, c’est
ce que j’appelle l’attrait du danger, du précipice. Avec
cette formule que je répète à l’envi : « Pourquoi tournezvous ? », « Pour voir comment ça tourne ». Alors, évidemment, j’ai été séduit par le théâtre d’Ayckbourn, qui
peut sembler être un théâtre de boulevard alors qu’il n’en
n’est rien. Il n’y a qu’à observer les risques de construction
qu’il prend à chaque fois. Un jour, il a eu cette phrase :
« Moi j’essaie de faire du cinéma avec mon théâtre, et
Resnais fait du théâtre pour le cinéma ».
Alain Resnais
France
Fra
an 2014 - Durée : 1h48 min
an
LLes
ess Adaptations
Adaptations d’Ayckbourn,
comment cela a-t-il commencé
é?
(par Alain Resnais)
J’avais lu dans une revue qu’un très prolifique Monsieur Ayckbourn montait ses pièces dans la toute
petite station balnéaire de Scarborough, dans une salle dont les trois panneaux du décor étaient
constitués par les spectateurs eux-mêmes. Nous sommes partis là-bas, Sabine et moi, comme pour
un safari au fin fond d’une forêt exotique. Nous y avons vu une première pièce. Les acteurs devaient
penser aux trois « murs » de spectateurs et les spectateurs, pour leur part, devaient avoir une bonne
dose de croyance en ce qu’ils ne voyaient pas. Ce qui est aussi une bonne définition du cinéma. Dès
ce moment-là, je me suis dit : cet homme est pour moi. Pendant quatre ou cinq ans, nous sommes
revenus à Scarborough, anonymement, jusqu’au jour où un acteur, pendant un entracte, m’a reconnu
et m’a dit : « Mais qu’est-ce que vous faites-là ? Il n’y a jamais de Français ici. Des Japonais, des Allemands, mais pas de Français ». Nous nous sommes donc enfin rencontrés, Ayckbourn et moi, on a
bu une bière, je l’ai complimenté, il a soupiré : « Évidemment, je ne suis pas Tchekhov », j’ai répondu
: « Eh bien non, vous êtes beaucoup mieux que Tchekhov ». Ce fut une rencontre riche en émotion.
Quelques années plus tard, dans un jardin public, je vois Sabine rire toute seule en lisant une énorme
pièce d’Ayckbourn, intitulée Intimate Exchanges (les titres d’Ayckbourn sont toujours intraduisibles),
qui avait comme caractéristique de ne mobiliser que deux acteurs pour jouer une multitude de personnages, mais il fallait retourner douze fois au théâtre pour voir la pièce en entier ! Je suis allé voir
Ayckbourn pour lui demander s’il accepterait que j’adapte ce qui allait devenir SMOKING NO
SMOKING. Il avait à son répertoire une quarantaine de pièces à l’époque. Il m’a dit : « Je m’attendais à tout, sauf à ce que vous choisissiez celle-là, vous êtes encore plus fou que moi ». Et je savais
par un article, qu’il détestait qu’on tourne ses pièces en raison des obligations qui en découlaient. Je
lui ai alors fait un serment : « Si je trouve un producteur prêt à financer le film, je ne vous préviendrai
pas, je ne vous téléphonerai pas, je ne vous convierai pas à lire l’adaptation, je ne vous inviterai
pas à dîner. Vous ne saurez rien de moi avant que le film
soit fini et que je puisse vous le montrer. À ce moment
seulement vous pourrez décider si vous en acceptez la
paternité ». Il s’est illuminé. Et j’ai tenu ce serment, jusqu’à
aujourd’hui. Et pour COEURS (Intimate Fears in Private
Places dans sa version originale) également.
Le gros problème que posait l’adaptation de Life of Riley,
était le suivant : comment un public de cinéma pourrait-il
comprendre qu’il y a quatre jardins qui ne se touchent
pas ? J’ai donc mis des dessins de Blutch, des photos
du Yorkshire, avec quelques plans de routes pour qu’on
comprenne que parfois il y a vingt kilomètres qui séparent
un jardin d’un autre. C’est en mélangeant ces trois éléments qui ne vont pas ensemble – les dessins de Blutch
ne ressemblent pas aux décors de Jacques Saulnier, qui
ne ressemblent pas aux routes du Yorkshire – qu’on saisit,
j’espère, la notion de distance.
J’avais beaucoup fait rire Ayckbourn en lui disant un
jour : « Je suis contre les coupures, mais pour les contractions ». Jean-Marie Besset, dont je connaissais et appréciais le travail d’adaptateur et d’auteur, s’est ensuite
chargé de la traduction, et a travaillé sur la version
anglaise déjà découpée.
Tourner avec Resnais par Sabine Azéma
AIMER, BOIRE ET CHANTER est mon dixième film avec Alain Resnais ?
Je n’avais pas compté. Pour savoir comment tout a commencé, il faut
remonter un peu loin. Je ne rêvais pas de devenir actrice, mais depuis
que je suis haute comme deux pommes, même pas trois, j’adore le
spectacle. Encore lycéenne, je prenais donc des petits cours de théâtre
au Lycée Carnot. Je me revois un jour, appuyée contre une voiture,
en train d’écouter le professeur Philipe Laudenbach, un des neveux
de Pierre Fresnay. Il nous raconte qu’il a tourné dans MURIEL OU
LE TEMPS D’UN RETOUR, un film d’Alain Resnais, un homme extraordinaire. Resnais, je ne le connaissais pas plus que ça, et
j’allais très peu au cinéma. Avec deux copines, je vais aussitôt voir
MURIEL. Et c’est le premier grand choc cinématographique de ma
vie. J’ai senti tout de suite qu’il y avait là de la grâce, de la beauté,
du mystère, de l’art.
À cet âge, je n’ai pas pu définir pourquoi ni comment, mais je suis
sortie de cette projection, transformée. Si j’avais pu deviner ce qui allait
se passer après… Alain m’a appelée, environ quinze ans plus tard,
pour LA VIE EST UN ROMAN. À l’époque j’étais apparue dans trois
ou quatre films, pas plus. J’ai tout de suite pensé que la
chance me souriait et qu’il ne fallait pas la laisser passer.
De ce premier tournage, je me rappelle que j’éprouvais
un mélange étrange de détermination et de timidité. Mais
tout concourrait à me rassurer. Après une prise, je me
retourne et je vois Pierre Arditi le pouce levé. Le pouce
levé de Pierre, une récompense ! Et Vittorio Gassman,
dans sa combinaison rouge, venu une fois sur le plateau
juste pour me regarder… On m’appelait « la Petite », alors
la Petite a tout donné.
Avec Resnais, j’avais le sentiment d’être partie en voyage,
un voyage qui n’aurait pas de fin. Et il n’a pas de fin. Peutêtre, après tout, avons-nous le même âge, le même plaisir
de jouer, de continuer à jouer ensemble. Je vois toujours
la même image : on est dans un jardin rempli d’herbes
hautes, d’herbes folles, évidemment. C’est lui qui ouvre les
grilles rouillées, on ne sait pas où on est, on ne sait pas où
on va et on arrive quelque part. Toujours.
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U.S. 2013 - Durée : 1h33 min
All about Albert
Un film réalisé par NICOLE HOLOFCENER
Avec JULIA LOUIS-DREYFUS, JAMES GANDOLFINI
CATHERINE KEENER, TONI COLLETTE…
SYNOPSIS : Mère divorcée, Eva se passionne pour
son métier de masseuse. Très attachée à sa fille, elle
redoute le jour - désormais imminent - où celle-ci va
quitter la maison pour aller à l’université. À l’occasion d’une soirée, elle rencontre Albert (un homme
doux, drôle et attachant qui partage les mêmes
appréhensions qu’elle. Tandis qu’ils s’éprennent
l’un de l’autre, Eva devient l’amie et confidente de
Marianne une nouvelle cliente, ravissante poète
qui semblerait parfaite si seulement elle n’avait
pas un énorme défaut : dénigrer sans cesse son exmari. Soudain Eva en vient à douter de sa propre
relation avec Albert qu’elle fréquente depuis peu.
Sortie
nationale
26 mars
2014
Le point de vue des producteurs :
Stéfanie Azpiazu qui travaille avec la réalisatrice depuis 11 ans déclare : « ALL ABOUT
ALBERT est une histoire d’amour drôle et tendre
qui, à ma connaissance, n’a encore jamais été
racontée. Le personnage principal est sur le point
de perdre l’amour de sa vie : sa fille. Elle est
seule, mais elle n’est pas en quête d’une histoire
d’amour idéalisée. C’est alors qu’elle rencontre
un homme qui, à première vue, ne semble pas
fait pour elle, mais qui la comprend et la fait rire.
Et cela donne naissance à une histoire d’amour
adulte basée sur la bienveillance, l’amitié et l’humour. L’humour des films de Nicole naît du fait
que nous reconnaissons nos propres faiblesses
et faux pas dans ses personnages. On rit car
on perçoit en eux nos pires instincts. On s’identifie pleinement à ces gens car ils traversent les
mêmes épreuves que nous. »
Anthony Bregman ajoute : « Cette authenticité
permet également aux acteurs de s’identifier facilement aux personnages qu’ils incarnent, si bien
que les mots semblent sortir naturellement de leur
bouche. Nicole bâtit ses comédies sur des relations sincères, pas sur des blagues potaches. »
À PROPOS DU FILM : Au fil de ses quatre
précédentes comédies douces-amères d’une remarquable justesse, la scénariste et réalisatrice Nicole
Holofcener s’est imposée comme l’une des principales porte-parole des citadins modernes instruits,
raffinés et extrêmement loquaces. Comme à son
habitude, la cinéaste s’inspire de ses propres expériences et de celles de ses amis pour livrer un commentaire à la fois pertinent et mordant sur les défis
de la vie moderne.
Le producteur du film, Anthony Bregman, commente : « Nicole pose un regard très particulier
et emprunt de beaucoup d’humour sur le monde.
Ses personnages sont des individus modernes et
complexes qui tentent de trouver un équilibre et un
sens à leur vie. Ils ressentent les mêmes émotions
que tout le monde, mais ils en sont juste assez
conscients pour que cela leur procure un sentiment
de culpabilité. C’est là que son humour trouve sa
source, et c’est tout à fait pertinent car nous vivons
dans une société complexe. »
ALL ABOUT ALBERT reflète certains des changements dont Nicole Holofcener a récemment fait
l’expérience. Elle commente : « Tout est sur le point
de changer radicalement dans la vie d’Eva. Elle
a peur de se sentir seule lorsque sa fille partira
pour l’université, et craint que sa vie n’ait plus de
sens. Sur le ton de l’humour elle déclare même
qu’elle va passer le restant de ses jours à faire du
tricot. Personnellement, j’espère évidement que mes
enfants quitteront le nid, mais je sais aussi que ma
vie sera alors inévitablement différente. À travers
ce film, j’essaie de faire face à cette crise avant
même qu’elle ne se présente… comme si cette technique avait déjà fait ses preuves ! » Elle confie : «
J’ai été mariée et ai divorcé. Lorsque j’ai entamé
une nouvelle relation, je me suis demandée ce que
mon ex-mari avait raconté à sa nouvelle compagne
à mon sujet, et si elle me tenait responsable de
nos problèmes de couple. Mais lorsqu’à mon tour
j’ai rencontré quelqu’un, j’ai évidemment raconté à
mon ami la version des faits qui donnaient l’impression que les problèmes venaient de mon ex-mari
Alors où se cache la vérité au milieu de tout
cela ? Sans doute un peu des deux côtés. Comment arrive-t-on à se libérer de toutes ces questions
afin de pouvoir ouvrir son cœur et prendre le risque
de tomber à nouveau amoureux ? »
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LIRE
à LIMOGES
VENDREDI 4 AVRIL À 19H30 AU LIDO*
en présence d’Andréa FERREOL (voir encadré)
*accès libre dans la limite des places disponibles
UN FILM DE
RAINER WERNER FASSBINDER
DESPAIR
ANDRÉA FERRÉOL • DIRK BOGARDE
SYNOPSIS : Hermann Hermann est un propriétaire d’usine
de chocolat, d’origine russe, dans l’Allemagne du début des
années 1930. Partageant ses fantasmes et ses perversions avec
sa femme Lydia, il mène une vie protégée, grand-bourgeoise
mais unidimensionnelle. Alors que le pays s’apprête à connaître
des bouleversements politiques, Hermann est hanté par des
visions de son double. Pendant un voyage d’affaires, il rencontre
le vagabond Felix et voit en lui son sosie qui lui inspire un plan
risqué : Felix et Hermann vont échanger leurs rôles dans la vie. Bien
que ce vagabond soit physiquement très différent d’Hermann,
la figure de Felix devient progressivement une obsession…
Avec Despair, Rainer Werner Fassbinder réalise sa première production internatio-
ANDRÉA FERRÉOL A PLUS DE 100 FILMS
ET 80 TÉLÉFILMS À SON ACTIF.
Andréa Ferréol fait partie de ces
comédiennes qui nous émeuvent, de
ses rôles nous gardons des émotions
fortes. Des souvenirs enfouis dans
notre mémoire resurgissent à la
seule évocation de son nom. A
jamais Andréa Ferréol restera liée à
la Grande Bouffe. Jugé sulfureux à sa
sortie en 1973, le film de Marco Ferreri
est inscrit aujourd’hui au panthéon
du cinéma. De ce jour, elle enchaîne
les succès sur la toile. Les plus grands
la font tourner : Robert Enrico, Pierre
Granier-Deferre,
Ettore
Scola...
François Truffaut en lui donnant
le rôle d’Arlette Guillaume dans le
Dernier Métro lui offre sa deuxième
nomination aux Césars. Son goût du
théâtre lui fait dire avec passion le
texte d’Eve Ensler, Les Monologues
du Vagin, ou jouer, comme l’année
dernière au théâtre Déjazet La
véritable histoire de Marias Callas.
Avant la projection Despair, le film
de Fassbinder sorti en 1978. Andréa
Ferréol évoquera, pour les cinéphiles
de Limoges, sa rencontre avec le
monstre sacré du cinéma allemand,
ses souvenirs de tournages, ses
projets, ses envies...
nale en langue anglaise, réunissant Dirk Bogarde (Mort à Venise) et Andréa Ferréol (La Grande Bouffe). Adaptée d’un
roman de Vladimir Nabokov, cette oeuvre iconoclaste met en scène l’Allemagne des années 30 sur fond de montée
du nazisme. Fidèle à son cinéma, Fassbinder compose un film baroque influencé aussi bien par les drames classiques que par l’esthétique psychédélique. Traversé par la figure du double et habité par une inquiétante étrangeté,
Despair, aujourd’hui restauré en haute définition, est aussi l’un des films les plus formellement brillants de
son auteur !
« Il y a, dans la vie de toute personne, un moment où l’on comprend qu’au fond tout est fini, que même si la
vie continue, elle n’est plus qu’une répétition et une appropriation consciente de sentiments. Despair parle de
quelqu’un qui ne s’arrête pas là, qui se dit qu’une vie faite uniquement de répétitions n’est plus une vie. Mais au
lieu de se suicider comme dans Le Diable probablement de Bresson, il décide très volontairement de devenir fou. »
R.W. Fassbinder
BIOGRAPHIE de Reiner Werner Fassbinder
Né à Munich en 1945, R.W. FASSBINDER grandit
seul avec sa mère dans l’Allemagne d’après
guerre. Bien que passionné de cinéma, il
s’intéresse d’abord au théâtre et fonde sa propre
compagnie, l’Anti-Theater, après une première
expérience infructueuse. C’est avec cette troupe
qu’il réalise ses deux premiers films en 1969.
Dans les années 1970, il alterne frénétiquement
les productions pour le cinéma, le théâtre et la
télévision. De 1978 à 1982, il tourne les films qui
connaissent le plus grand succès : Le Mariage
de Maria Braun en 1978, Lola, une femme
allemande en 1981 et Le Secret de Veronika
Voss en 1982 qui obtient l’Ours d’or au festival de
Berlin. En l’espace de treize années, il est l’auteur
d’une quarantaine de films pour la télévision et
le cinéma.Inspirée par l’œuvre de Douglas Sirk,
sa production explore essentiellement tous les
aspects du mélodrame imprégné de l’Allemagne
post-hitlérienne et américanisée des années
1950. Il demeure l’un des plus grands réalisateurs
allemands et sa disparition est souvent assimilée
à la fin du Nouveau Cinéma allemand. En 1980, il
adapte Berlin Alexanderplatz pour la télévision,
une oeuvre hors normes qui apparaît déjà
comme l’aboutissement de sa carrière.
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10
ème rencontre de Limoges
avec le cinéma RUSSE
PONIBLES
ITE DES PLACES DIS
*ACCÈS LIBRE DANS LA LIM
Mercredi 9 Avril
20h : Ouverture du festival
21h - Film d’ouverture : Le Légendaire N°17 2013 - 134 min,
de Nikolaï Lebedev - Avec Danila Kozlovski, Oleg Menchikov,
Svetlana Ivanova
Montréal, le 2 septembre 1972. L’équipe nationale de
hockey d’URSS vainquit, avec le score écrasant de 7:3,
les joueurs professionnels canadiens de la NHL, au cours
du match d’ouverture de ce qui fut appelé à l’époque
la Série du siècle. Les hockeyeurs ne jouaient pas, ils
livraient une bataille pour la suprématie de leur pays. Le
N°17, Valeri Kharlamov, auteur de 2 buts spectaculaires,
atteignit instantanément le sommet de la gloire.
Nikolaï Lebedev est né en 1966 à Kichinev en Moldavie. Diplômé de la faculté de
journalisme de l’université de Moscou et de l’Institut National de cinéma VGIK (1993,
classe scénario et de critique de cinéma de V. Outilov - enseignement par correspondance). En 1995-96, réalisateur et scénariste de l’émission télévisée pour enfants
Rue Sésame. Co-auteur de quelques romans policiers.
Filmographie (extrait) :
2006 – Wolfshund
2009 – Phonogramme de la passion
2013 – Le légendaire n°17. Prix du public, Festival ouvert de cinéma russe
« Kinotavr », Sotchi (Russie), 2013
Jeudi 10 Avril
15h : Alexandra 2007 - 90 min,
de Alexandre Sokourov. Drame - Avec Galina Vichnevskaïa,
Vassili Chevtsov, Raïssa Guitchaeva, Evgueni Tkatchouk
Une grand-mère, Alexandra Nikolaevna, arrive en République
de Tchétchénie pour rendre visite à son petit-fils, officier. Elle
habite dans la petite ville de garnison, côtoie les soldats, va
au marché, bavarde avec les Tchétchènes. Elle découvre ainsi
un monde infiniment différent de tout ce qu’elle a connu auparavant, un monde où le plus difficile pour l’homme, dans de telles
conditions, est de rester un homme.
Alexandre Sokourov est né en 1951 en Russie, dans le village de Podorvikha de la
région d’Irkoutsk. De 1969 à 1975 aide-réalisateur, puis assistant-réalisateur à la TV
de Gorki (actuelle Nijni-Novgorod). Diplômé de la faculté d’histoire de l’université de
Gorki (1974), de l’Institut National du Cinéma VGIK (1978, classe de mise en scène
de A. Zgouridi). Recommandé par Andreï Tarkovski, il est engagé, en 1980, au studio
« Lenfilm ». Depuis la fin des années 1980, ses films représentent, avec un grand
succès, le cinéma russe, dans les festivals internationaux.
Filmographie (extrait) :
1997 – Mère et fils
2002 – L’Arche russe
2007 – Alexandra. Meilleur rôle féminin à Galina Vichnevskaïa,
Prix de la Guilde des historiens et critiques de cinéma, Moscou, 2007
2011 – Faust
17h : Portrait au crépuscule 2011 - 105 min,
de Anguelina Nikonova. Drame érotique.
Avec Olga Dykhovitchnaïa, Sergueï Borissov, Sergueï Golioudov,
Roman Merinov.
Marina, la trentaine, est psychologue pour enfants. Mais elle
se cherche encore, dans son travail comme dans son couple.
A l’issue d’une journée d’errance, elle se fait agresser par
des policiers. Elle n’a, dès lors, plus qu’une obsession :
se venger. Ses armes ne seront pas celles que l’on croit…
Anguelina Nikonova est née à Rostov-sur-le-Don en 1976.
Elle est partie à New-York où elle est entrée à l’Institut
des Arts visuels, département du film et de la vidéo. Son
travail de fin d’études est le court métrage Isosceles. Elle
a écrit 7 scénarios de longs métrages.
Filmographie (extrait) :
2005 – Le Point de retour
2011 – Portrait au crépuscule, récompensé par 9 prix aux festivals de :
Salé (Maroc), Honfleur (France), Cottbus (Allemagne), Thessalonique (Grèce),
Reykjavik (Islande), Varsovie (Pologne), Les Arcs (France), Moscou, 2011.
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ZOOM n°64 - mars/avril 2014
*Entrée
Gratuite
du 9 au 12
AVRIL
2014
20h30 : L’Admiratrice 2012 - 102 min,
de Vitali Melnikov. Drame romantique.
En présence de la productrice, Olga Agrafenina.
Avec Kirill Pirogov, Svetlana Ivanova, Oleg Andreev,
Ivan Krasko, Svetlana Krioutchkova, Oleg Tabakov.
Le scénario est basé sur des faits réels connus grâce aux souvenirs des héros, leur
correspondance. La jeune écrivaine débutante, Lidia Avilova, rencontre le déjà célèbre Anton Tchékhov. Entre eux naît une sympathie réciproque qui se transforme peu
à peu en amour. Lidia est de quelques années plus jeune que Tchékhov, a un mari,
des enfants. De plus, l’écrivain, qui est également docteur, sait qu’il est atteint d’une
maladie incurable.
Vitali Melnikov est né en 1928 à Mazanovo, dans la région de l’Amour. Diplômé en
1952 de la faculté de réalisation de l’Institut National de cinéma VGIK (classes de
S. Youtkevitch et de M. Romm). Depuis 1964, il travaille comme réalisateur à
« Lenfilm ». Depuis 1995 il est président de l’Union des cinéastes de Saint-Pétersbourg.
Filmographie (extrait) :
2003 – Pauvre pauvre Pavel
2007 – Brigade « Tue l’ennemi »
2012 – L’Admiratrice. Récompenses en 2012 : Prix du président
« Une Fenêtre sur l’Europe », Vyborg (Russie) ; Grand prix, Velikolepnaïa
semerka, « Premières de Moscou » ; Meilleur rôle masculin, Kirill Pirogov,
« Premières de Moscou ; Prix du public « Littérature et Cinéma », Gatchina
(Russie) ; Prix du public « Regards de Russie », Paris.
Vendredi 11 Avril (voir encadré)**
13h30 : Le Baiser de l’Ours 2002 - 101 min,
de Sergueï Bodrov. Comédie dramatique. Avec Sergueï Bodrov junior,
Rebecka Liljeberg, Joachim Krol, Keith Allen, Maurizio Donadoni,
Anne-Marie Pisani, Ariadna Gil, Marcela Musso, Aleksandr Bachirov…
Lola, 14 ans, vit dans un cirque avec ses parents adoptifs. Elle
exécute des numéros de trapéziste. Un jour, elle tombe amoureuse d’un bébé ours qu’elle appelle Micha. Sa mère s’étant
enfuie, Lola reste seule avec son père, l’ours Micha et le clown
Groppo. Ensemble, ils voyagent de ville en ville, de pays en
pays. Micha grandit et va révéler ses surprenants dons de
métamorphose…
Sergueï Bodrov senior est né à Khabarovsk en 1948. Il a fait ses études à l’Institut
Energétique de Moscou et il est diplômé de l’Institut National de Cinéma VGIK (1974,
classes de scénario de K. Paramonova et N. Fokina ; enseignement par correspondance). Il a écrit pour des journaux satiriques. Auteur de quelques recueils de récits,
de feuilletons et des scénarios de plus de vingt films à succès. A la fin des années
1980, il se tourne vers la réalisation et devient l’un des leaders du cinéma russe de
la perestroïka.
Filmographie (extrait) :
1996 – Le Prisonnier du Caucase
2002 – Le Baiser de l’ours. Sélectionné pour la Mostra de Venise, 2002
2006 – Nomade
2007 - Mongole
2010 - La fille du Yakuza
15h30 : Le Tigre blanc 2012 - 104 min,
de Karen Chakhnazarov. Film de guerre fantastique.
Avec Alekseï Vertkov, Vitali Kichtchenko, Valeri Grichko, Vladimir Iline,
Aleksandr Vakhov.
La 2e Guerre Mondiale touche à sa fin. Mais plus les
troupes soviétiques prennent de l’assurance, plus souvent apparaît sur les champs de bataille un énorme tank
allemand invulnérable, « Le Tigre blanc ». Il surgit soudain dans la fumée des combats, pilonne sans pitié ses
adversaires et disparaît de façon inattendue. Pour lutter
contre « Le Tigre blanc », le commandement soviétique décide de construire un tank
spécial, le modèle T-34-85.
Karen Chakhnazarov est né en 1952 à Krasnodar. Il est réalisateur, scénariste, producteur, écrivain. Il est diplômé de l’Institut National de Cinéma VGIK (1975, classe
de mise en scène de I. V. Talankine). Depuis 1976, il est réalisateur au principal studio
de cinéma russe, « Mosfilm », dont il devient président directeur général en 1998.
Il en a fait le plus gros studio de production d’Europe, de dimension internationale.
Filmographie (extrait) :
2008 – L’Empire disparu
2009 – Salle N°6, d’après Tchékhov (projeté à Limoges en 2010)
2012 – Le Tigre blanc. Sélectionné en 2012 dans 11 festivals de cinéma en :
Russie, Chine, Pologne, Australie, France, Egypte et, en 2013, dans 12 festivals
de cinéma en : Russie, Chine, Portugal, Norvège, USA, Tunisie, France, Suède,
Allemagne, Irlande, Canada.
2012 – L’Amour en URSS (au programme des « 10es Rencontres de Limoges
avec le cinéma russe »).
15h40 : The Major 2013, 94 min,
de Youri Bykov. Thriller - Avec Denis Chvedov, Irina Nizina, Ilia Issaev,
Youri Bykov, Kirill Poloukhine, Dmitri Koulitchkov, Boris Nevzorov.
18h : L’Amour en URSS 2012 - 89 min,
de Karen Chakhnazarov. Mélodrame.
Projection dédiée au 90e anniversaire de « Mosfilm ».
Avec Aleksandr Liapine, Lidia Miliouzina, Egor
Baranovski, Ivan Koupreenko, Armen Djigarkhanian,
Vladimir Iline, Olga Toumaïkina
L’action se déroule en 1973. Sergueï, Stepan et Liouda étudient dans le même institut, se disputent, se réconcilient, remportent leurs premières victoires, ressentent
leurs premières déceptions en ne se doutant même pas que, dans un avenir très
proche, l’Union Soviétique, le pays où ils sont nés et où ils vivent, va disparaître…
Karen Chakhnazarov est né en 1952 à Krasnodar. Il est réalisateur, scénariste, producteur., écrivain. Il est diplômé de l’Institut National de Cinéma VGIK (1975, classe
de mise en scène de I. V. Talankine). Depuis 1976, il est réalisateur au principal studio
de cinéma russe, « Mosfilm », dont il devient président directeur général en 1998.
Il en a fait le plus gros studio de production d’Europe, de dimension internationale.
Filmographie (extrait) :
2008 – L’Empire disparu
2009 – Salle N°6, d’après Tchékhov (projeté à Limoges en 2010)
2012 – Le Tigre blanc (au programme des « 10es Rencontres de Limoges
avec le cinéma russe »)
2012 – L’Amour en URSS. Sélectionné, en 2013, pour les festivals de cinéma
russe à Honfleur, « Vive le cinéma russe ! » à Saint-Pétersbourg, à Stockholm.
20h30 : Le Géographe a bu son globe 2013 - 120 min,
de Aleksandr Veledinski. Drame. Avec Konstantin Khabenski,
Elena Liadova, Aleksandr Robak, Evguenia Brik, Maksim Lagachkine,
Anna Oukolova. EN PRÉSENCE de Elena Liadova
A court d’argent, le jeune biologiste Victor
Sloujkine accepte un poste de professeur
de géographie dans une école secondaire
de Perm. Au début, il «bataille » contre ses
élèves, puis il s’en fait des amis. Il entre en
conflit avec la responsable pédagogique,
emmène ses élèves de première en randonnée. En plus, il boit du vin avec ses copains,
essaye de cohabiter tant bien que mal avec sa femme et amène sa fille à la maternelle. Il vit, tout simplement…
Aleksandr Veledinski est né en 1959 à Gorki. Il a fait ses études à l’Institut Polytechnique de Gorki, spécialité équipement électrique des navires. Il est diplômé des
Cours Supérieurs de formation des scénaristes et réalisateurs (VKSR) (classes de A.
Prochkine et V. Priomykhov, 1995). Il a reçu le Diplôme Spécial du Jury du Festival
« Sainte-Anne-95 » pour son court-métrage Enfant terrible. Coauteur des scénarios
des séries télévisées : Les Tireurs à distance, Brigade, La Loi, dont il est également
réalisateur.
Filmographie (extrait) :
2004 – Russe
2005 – Vivant
2013 – Le Géographe a bu son globe. Récompenses en 2013 : Grand prix et
Prix du Jury des Distributeurs, festival ouvert de cinéma russe « Kinotavr »,
Sotchi (Russie) ; Grand prix du festival de cinéma russe à Honfleur.
Samedi 12 Avril
13h30 : Elle 2013 - 98 min, de Larissa Sadilova.
Drame psychologique. Avec Natalia Issaeva,
Niloufar Faïzieva, Maxoum Abdoulaev, Youri Kissilev.
La jeune Maïa est venue du Takjikistan à Moscou trouver le
bonheur auprès de son bien-aimé qui, lui-même, a un statut
précaire. Nous voyons la Russie d’aujourd’hui à travers le
regard de Maïa.
Larissa Sadilova est née à Briansk en 1963. En 1982, elle est diplômée de l’Institut National du Cinéma VGIK (classes d’art dramatique de S. Guérassimov et
T. Makarova). Elle a débuté au cinéma en tant qu’actrice, en 1984, dans le film Léon
Tolstoï de S. Guérassimov. En 1998 elle est devenue connue comme réalisatrice.
Son premier film en noir et blanc Happy birthday a constitué l’événement de l’année
cinématographique.
Filmographie (extrait) :
2007 – Rien de personnel
2009 – Fiston
2013 – Elle. Meilleur film de fiction, Festival « Une fenêtre sur l’Europe »,
Vyborg (Russie), 2013. Sélectionné pour les festivals de cinéma russe
d’Honfleur et « Regards de Russie » de Paris, 2013.
BLIC ADULTE
LE FESTIVAL S’ADRESSE À UN PU
du 9 au 12
AVRIL
2014
Entrée
Gratuite
Un jour d’hiver, Serguieï Sobolev, un commandant de police locale, est en route vers
la maternité où sa femme s’apprête à accoucher. Surexcité, il conduit trop vite et
renverse un enfant qui meurt à la suite de l’accident. Le
commandant a deux options : aller en prison ou cacher
le crime. Sobolev décide alors de compromettre sa
conscience et appelle à l’aide un collègue. Mais l’affaire se complique et quand Sobolev change d’avis et
décide de se racheter, il est déjà trop tard…
Youri Bykov est né en 1981 à Novomitchourinsk, région de Riazan. Il est diplômé de
l’Institut National de Cinéma VGIK (2005, classe d’art dramatique de V.A Grammatikov) Il a travaillé dans plusieurs théâtres de Moscou, a été arrangeur et ingénieur
du son dans un studio d’enregistrement. Il est acteur, réalisateur, directeur du studio
« Mnogo ».
Filmographie (extrait) :
2010 – Vivre
2011 – Convoyeurs de fonds (série TV)
2013 – The Major. Grand prix, Meilleure musique, Meilleure réalisation,
festival international du film de Shangaï (Chine), 2013.
17h25 : L’Amour avec l’accent 2012 - 100 min,
de Rezo Guiguineichvili. Comédie - Avec Svetlana Bondartchouk, Nikita
Efremov, Anna Mikhalkova, Nadejda Mikhalkova, Artur Smolianinov, Filipp
Yankovski, Merab Ninidze, Tina Dalakichvili, Micha Meskhi.
EN PRÉSENCE du producteur Igor Michine
C’est un film sur l’amour véritable : brillant et passionné,
mûr et impitoyable, naïf et maladroit, heureux et pas très
heureux. Les histoires des héros s’entrelacent pour former
une comédie ironique qui montre que l’amour ne connaît ni
frontières, ni lois, ni nationalités.
Rezo Guiguineichvili est né en 1982 à Tbilissi (Géorgie). En 1991 il s’est établi à
Moscou. Depuis 1997, il travaille à la télévision. En 2005, il est sorti diplômé de l’Institut National du Cinéma VGIK (classe de réalisation de Khoutsiev).
Filmographie (extrait) :
2006 – Chaleur
2011 – Sans hommes
2012 – L’Amour avec l’accent. Prix du public, « Festival des films de Russie et
d’ailleurs », Genève (Suisse), 2013.
20h : cérémonie de clôture & remise des prix.
21h : L’Île 2006 - 112 mn,
de Pavel Lounguine. Drame - Avec Piotr Mamonov, Victor Soukhoroukov,
Dmitri Dioujev, Youri Kouznetsov, Victoria Issakova,
Nina Oussatova, Olga Demidova.
Un monastère orthodoxe sur une île du nord de la
Russie. Un moine perturbe la vie de sa congrégation par son comportement étrange. Selon la rumeur,
l’homme possèderait le pouvoir de guérir les malades,
d’exorciser les démons et de prédire l’avenir. Mais le
moine, qui souffre du remords d’avoir commis une terrible faute dans sa jeunesse, se
considère indigne de l’intérêt qu’il suscite…
Pavel Lounguine est né en 1949 à Moscou. En 1971 il est sorti diplômé du département de linguistique structurelle et appliquée de l’université de Moscou et, en 1980
des Cours Supérieurs de Scénaristes et de Réalisateurs (classe de réalisation de
G. Danieliï et M. Lvovski). Depuis le début des années 1990, il vit en France mais
tourne ses films en Russie et à propos de la Russie.
Filmographie (extrait) :
2006 – L’Ile. 2 prix, « Festival du cinéma russe », Honfleur (France) ;
2 prix, Festival « Premières de Moscou », Moscou ; 3 prix, Prix « Nika »,
Moscou, 2006. 4 prix, Prix « L’Aigle d’or », Moscou, 2007.
2009 – Tsar
2012 – Le Chef d’orchestre
** À partir du vendredi soir, Francoise Navailh, historienne
du cinéma russe et présidente de l’association
« Kinoglaz » présentera les films et animera les débats.
SONNALITÉS
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renseignements : 05 55 45 63 74
www.droujba.fr ou www.ville-limoges.fr
page 19
U.R.S.S. 1933 - Durée : 1h38 min
www.memoireavif.info
Le film sera présenté
par Françoise Navailh, présidente de Kinoglaz
et spécialiste du cinéma russe.
OKRAÏNA
MÉMOIRE À VIF
Mardi 15 avril à 20h30
(Le Faubourg)
Un film de Boris Barnet
Avec : Alexandre Tchistiakov, Elena Kouzmina, Sergueï Komarov,
Nikolaï Bogolioubov, Hans Klering…
Scénario : Boris Barnet et Konstantin Finn d’après sa nouvelle.
au
5,50€
la soirée
SYNOPSIS : En 1914, dans un faubourg non nommé d’une ville
de la Russie tsariste, la vie suit tranquillement son cours. Les ouvriers
de la cordonnerie, seule industrie du patelin, sont en grève. Mais
rien de bien méchant, les ouvriers profitant de la grève pour passer
du bon temps et narguer leurs patrons. La guerre qui éclate et les
appels à l’unité nationale par-delà la lutte des classes mettent fin au
conflit social, et conscrits comme volontaires partent presque la fleur
aux fusils sous les acclamations. Mais la guerre suivant son cours et
étant bien plus dure que prévu, le climat va se dégrader, autant dans
le village que dans les tranchées.
Boris Barnet vu par Michel Ciment
« Libération 17/18 août 1985
En 1914, dans un faubourg non nommé d’une ville
de la Russie tsariste, la vie suit tranquillement son
cours. Les ouvriers de la cordonnerie, seule industrie
du patelin, sont en grève. Mais rien de bien méchant, les ouvriers
profitant de la grève pour passer du bon temps et narguer leurs
patrons. La guerre qui éclate et les appels à l’unité nationale par-delà
la lutte des classes mettent fin au conflit social, et conscrits comme
volontaires partent presque la fleur aux fusils sous les acclamations.
Mais la guerre suivant son cours et étant bien plus dure que prévu, le
climat va se dégrader, autant dans le village que dans les tranchées.
Un avis d’Edouard Waintrop Libération 22/23/07/1995
« Okraïna »… est avant tout une œuvre superbe et tendre, un portrait de faubourg, une satire du
chauvinisme, un hymne à la vie. Ainsi la grève, vue par Barnet, est un épisode tragi-comique, épique
et picaresque. Chaque portrait est enlevé, équivoque, aventureux. Et toute l’histoire du prisonnier
allemand, cordonnier qui s’aventure dans le faubourg, une succession de petits gags et de micro
drames. La critique stalinienne ne s’y trompa et lui reprocha son absence de parti prix idéologique,
son lyrisme, son unanimisme…
« Je ne suis pas, je n’ai jamais été un homme de théories. J’aime avant tout la comédie, je me plais
à introduire des scènes drôles dans un drame et des épisodes dramatiques dans un film comique »
Boris Barnet Entretien avec Georges Sadoul, « Les Cahiers du cinéma » juin 1965
Découvrez le monde et la mosaïque de ses peuples
BRÉSIL,
www.connaissancedumonde.com
un jardin pour la planète
par Mario INTROIA
Le Brésil est souvent méconnu, voire trahi, par des images brouillées, stéréotypées et simplistes, dont les
contours ne se limitent pas aux plages de Rio, aux fastes trompeurs du carnaval et de la vision bucolique et
simpliste de l’Amazonie. Le Brésil, c’est avant tout l’infiniment grand. Tout y est démesure : les grands espaces,
la nature, la richesse, la pauvreté, la fête, le soleil et l’émotion qu’il provoque. Au-delà des clichés, il est une
source intarissable de beauté. Cette nation qui depuis près de cinquante ans est annoncé comme le pays de
l’avenir, a une géographie insaisissable et complexe, révélant une nature spectaculaire unique au monde.
Dimanche 30 mars
Centre Ville
séances à
15h
Lundi
31 mars
Centre Ville
séances à
14h30
20h
Mardi
1 avril
Ester
séances à
15h
20h
er
17h30
France 2013 - Durée : 1h30 min
Sortie
nationale
26 mars
2014
NOS
Un film réalisé par Nils Tavernier
Avec : Jacques Gamblin, Alexandra Lamy, Fabien Héraud…
« pour faire naître des émotions très fortes,
je suis parti de ma vraie vie »
Fabien Heraud, interprète du rôle de Julien
Synopsis: Comme tous les adolescents,
Julien rêve d’aventures et de sensations
fortes. Mais lorsqu’on vit dans un fauteuil
roulant, ces rêves là sont difficilement
réalisables. Pour y parvenir, il met au défi
son père de concourir avec lui au triathlon «Ironman» de Nice : une des épreuves
sportives les plus difficiles qui soit.
Autour d’eux, c’est toute une famille qui
va se reconstruire pour tenter d’aller au
bout de cet incroyable exploit.
ENTRETIEN AVEC NILS TAVERNIER
Comment est né ce projet ?
Cela fait vingt ans que je m’intéresse aux enfants et à la maladie, et je venais de passer deux ans à l’hôpital Necker, au
service de neurologie, pour les besoins d’un documentaire. J’ai
été touché par certains de ces mômes différents des autres.
J’avais constaté que dans certaines pathologies lourdes, les enfants pouvaient rayonner d’une énergie de vie incroyable qu’ils
transmettaient autour d’eux, à leur famille et aussi à moi. Du
coup, je voulais raconter une histoire qui parlait de cela, avec
des personnages ni extraordinaires, ni banals, mais des individus qu’on pourrait tous être et qui vont se révéler exceptionnels
grâce à l’enfant. Je voulais faire un film dont le protagoniste est
certes handicapé, mais dont on oublie rapidement la pathologie : on le regarde et on constate sa différence, mais dès qu’on
l’accepte dans sa différence, avec l’énergie qu’il vous renvoie,
on ne voit plus le handicap. Je trouve ça magnifique.
Ce qui frappe, c’est qu’il s’agit d’un récit d’apprentissage pour Julien, et
aussi pour ses proches …
Dans beaucoup de familles qui affrontent le handicap, j’ai vu l’énergie du changement
propulsée par l’enfant. Mais ce n’est pas systématique, certains enfants sont dans un état de
tristesse permanent à cause de leur état, mais l’histoire de la famille du film, c’est avant tout
celle d’un môme qui révèle à ses parents qui ils sont profondément. Grâce à lui, les parents
changent les à priori qu’ils ont sur eux-mêmes, et du coup, se dépassent et se rencontrent
sur ce qu’ils ont de plus beau. Je trouve magnifique qu’un jeune de 18 ans puisse changer
radicalement le parcours de son père : la construction psychique de ce dernier – la fuite et
le rejet – s’infléchit sous l’influence de son enfant. Et Dieu sait que c’est difficile d’évoluer
quand on s’est construit en tant qu’adulte avec des préjugés ! C’est ce qui arrive au père
dans mon film lorsqu’il arrive à se dire : «ma femme n’est pas exactement celle que je
pensais être et mon fils ne correspond pas tout à fait à la représentation que j’en avais».
C’est avant tout un film solaire et tourné vers la vie…
Au début du film, on est dans une famille paralysée, entre une
mère qui surinvestit son fils, ce qui est fréquent quand on a un
enfant différent, et un père trop souvent absent. Très vite, cette
structure se débloque : les personnages reprennent goût à la vie
avec l’objectif de cette course. Finalement, le moment de tension
est assez court et effectivement j’ai voulu le film tout à la fois émouvant et surtout plein d’espoir.
Pourquoi avez-vous choisi de situer l’histoire
à la montagne ?
J’avais envie de montrer l’enfermement mental de personnages
dans un espace ultra ouvert, et le paysage alpin s’y prêtait formidablement. Pour moi, la maison incarne une sorte de prison où
l’on étouffe : je l’ai filmée en plans fixes, avec peu de mouvements
de caméra. Dès que les parents ou le fils ont besoin de se dire
des choses importantes, ils sortent. Je trouvais intéressant de parler
de solitude et de confinement dans un espace ouvert, apaisant et
aride tout à la fois. Ce parti-pris m’a permis de choisir les décors
en fonction de l’état d’esprit des personnages.
Tous les
ère
LUNDIS
Séance du soir
Vivez le cinéma
en version originale
Programmes et horaires :
page 6En fonction de lʼactualité de la programmation le multiplex Grand Écran Centre proposera tous les lundis soir une sélection de films en V.O.
Le Cinéma des enfants
Pour l’avant-dernière sélection de la saison 2013/2014, c’est une livraison très variée que vous pourrez découvrir
ci-dessous. Cela ira donc des films plus spécifiquement destinés aux tous petits : KOKO, QUI VOILÀ ?... à des
longs métrages plutôt destinés aux un peu plus grands et à leurs familles : BELLE ET SÉBASTIEN, BOULE
ET BILL… Quoi qu’il en soit, espérons que chacun d’entre vous puisse y trouver son compte. Bien que nous
revendiquions l’intégralité de notre programmation nous voulions particulièrement attirer votre attention sur les
deux dernières œuvres choisies, LE MANOIR MAGIQUE et LA SORCIÈRE DANS LES AIRS qui sont d’une qualité remarquable même
si, notamment pour le dernier cité, ils sont un peu moins connus du grand public que d’autres titres. Bonnes séances.
BELLE ET SEBASTIEN
Film de Nicolas Vanier avec Félix Bossuet, Tchéky Kario, Margaux Chatelier.
France 2013 - Durée : 1h44 - À partir de 6/7 ans.
Film
m d’animation de Max et Dave Fleischer
U.S.A.1920/1924 - N et B - Durée : 46 min
À partir de 2/3 ans
SYNOPSIS : Koko le clown naît de la plume à encre
de chine de son auteur pour chaque nouvelle aventure. 7 petits films, 7 aventures au programme.
La mouche qui agace - 1919 / 5 min.
Une mouche virevolte dans le studio où Max dessine Koko
; elle s’infiltre même dans la feuille de papier pour agacer
Koko. Comment vont-ils s’en débarrasser ?
Casse-tête Puzzle - 1923 / 8 min.
Max a des soucis pour résoudre un puzzle, mais il en a
encore plus avec le clown !!
Voyage sur Mars - 1924 / 6 min.
Koko va sur Mars et y fait d’étranges rencontres. Après
quelques aventures martiennes, il trouvera plus sûr de se
réfugier dans son encrier !
Modèles - 1921 / 7 min.
Doté de nouveaux patins à glace, Koko apprend à patiner
sur sa feuille... Dans le studio, Max s’échine à faire le portrait en argile d’un homme très laid. Il aura bien besoin de
l’aide de Koko !!
Bulles - 1922 / 5 min.
Koko aimerait faire des bulles, alors on lui donne une pipe
spéciale, comme cela il peut faire ses propres bulles...
Il est temps de se coucher - 1923 / 7 min.
Pendant que Max laisse Koko au sommet d’une montagne
(dessinée sur le chevalet) afin de pouvoir faire une sieste,
le clown va se venger en grossissant jusqu’à ressembler
à un monstre ! Il se met alors à terroriser New York. Max
n’aurait-il pas rêvé pendant sa sieste ?... !!
Le Petit frère du clown - 1920 / 6 min.
Le petit frère de Koko vient semer la pagaille dans le studio
des frères Fleischer...
Ça se passe là-haut, dans les Alpes. Ça se passe
là où la neige est immaculée, là où les chamois
coursent les marmottes, là où les sommets tutoient
les nuages. Ça se passe dans un village paisible
jusqu’à l’arrivée des Allemands. C’est la rencontre
d’un enfant solitaire et d’un chien sauvage. C’est
l’histoire de Sébastien qui apprivoise Belle. C’est
l’aventure d’une amitié indéfectible. C’est le récit
extraordinaire d’un enfant débrouillard et attendrissant au cœur de la Seconde Guerre mondiale.
C’est l’odyssée d’un petit garçon à la recherche de sa mère, d’un vieil homme à la recherche de
son passé, d’un résistant à la recherche de l’amour, d’une jeune femme en quête d’aventures, d’un
lieutenant allemand à la recherche du pardon. C’est la vie de Belle et Sébastien...
Superbe adaptation (paysages grandioses) de l’œuvre de Cécile Aubry, BELLE ET SÉBASTIEN
est le divertissement familial par excellence, les spectateurs ne s’y sont d’ailleurs pas
trompés puisque ce fut l’un des grands succès en salle de la fin d’année 2013.
LIDO
GRAND ÉCRAN CENTRE
Samedi 15 mars
Dimanche 16 mars
à 15h
à 10h30
LOULOU, L'INCROYABLE SECRET
Film d’animation de Eric Omond et Grégoire Solotareff.
France 2013 - Durée : 1h20 - À partir de 5 ans.
Loulou est un loup. Tom est un lapin. Etonnamment, Loulou et
Tom sont inséparables depuis leur tendre enfance. Aujourd’hui
adolescents, ils se la coulent douce au Pays des Lapins.
Mais Loulou qui se croyait orphelin apprend d’une bohémienne que sa mère est vivante. Les deux amis partent alors
à sa recherche dans la principauté de Wolfenberg, le Pays
des Loups. Ils arrivent en plein Festival de Carne, rendez-vous annuel des plus grands carnassiers du
monde. L’amitié de Loulou et Tom survivra-t-elle dans ce pays où les herbivores finissent esclaves ou au
menu du jour ? Quel incroyable secret entoure la naissance de Loulou ?
On retrouve ici l’esprit joueur de Solotareff, le traitement bon enfant mais jamais niais.
Abordant des thèmes comme la différence, l’intolérance, les questionnements inhérents au
passage de l’enfance à l’adolescence. Encore un exemple de ce que l’animation à la française
peut produire de meilleur. Certes à mille lieues de la vision des grands studios, mais est-ce
vraiment un handicap ?
LIDO
GRAND ÉCRAN CENTRE
Samedi 22 mars
Dimanche 23 mars
à 15h
à 10h30
BOULE ET BILL
Film de Alexandre Charlot et Franck Magnier avec Franck Dubosc, Marina Foïs,
Charles Crombez - Belgique/Luxembourg/France 2013 - Durée : 1h22 - À partir de 5 ans.
Tout commence à la SPA. Un jeune cocker se morfond dans
sa cage. Il ne trouve pas les maîtres de ses rêves. Soudain,
apparaît un petit garçon, aussi roux que lui. Qui se ressemble s’assemble : c’est le coup de foudre. Pour Boule et
Bill, c’est le début d’une grande amitié. Pour les parents,
c’est le début des ennuis… Et c’est parti pour une grande
aventure en famille !
Un personnage né de l’imagination de deux légendes du film d’animation également créateurs
de Betty Boop et Popeye.
LIDO
Samedi 8 mars
à 15h
GRAND ÉCRAN CENTRE
Dimanche 9 mars
page 22
à 10h30
ZOOM n°64 - mars/avril 2014
Sans autre prétention que divertir avec des personnages
connus de tous, ce film y convient parfaitement. Il ne
s’agit pas, ici, de chercher tel ou tel message mais juste d’accompagner nos enfants pour passer un bon moment en famille. A noter le travail de reconstitution de l’univers des années 70.
LIDO
GRAND ÉCRAN CENTRE
Samedi 29 mars
Dimanche 30 mars
à 15h
à 10h30
F
Film
d’animation de Anders Morgenthaler.
Danemark/Suède 2009 - Durée : 1h15 - À partir de 5 ans.
D
Torben et Sylvia est un film sur
l’amitié, l’amour et sur ce thème
classique du «Qui suis-je ?».
Même si le film ne traite pas
frontalement de ces thématiques,
il le fait tout de même entre les
lignes, parlant de la recherche
d’identité, quête que connaissent
tous les enfants à partir de 3 ans.
Mais ce film aborde aussi des thématiques proches de la nature.
Sur ces points le film d’Anders
Morgenthaler atteint ses objectifs
pédagogiques.
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désire
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chose
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être lla plus
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belle des pommes, aussi rouge et ronde que celles que l’on
trouve dans les grandes surfaces. Son destin est d’ailleurs
tracé : il finira dans un rayon de supermarché, au rayon
fruits et légumes !
Mais son rêve va s’envoler alors qu’il attrape un charmant
ver, prénommé Sylvia, qui est bien décidé à devenir ami
avec lui. Mais notre pomme ne l’entend pas de cette
feuille : commence alors un long périple à travers jardins et
potagers, rempli de savoureuses aventures…
LIDO
GRAND ÉCRAN CENTRE
Samedi 5 avril
Dimanche 6 avril
à 15h
à 10h30
Film d’animation de
Max Lang et Jan Lachauer.
Grande-Bretagne 2012.
Durée : 50 min
À partir de 3 ans.
Film d’animation de Jessica Laurén d’après les albums de Stina
Wirsén - Suède 2011 - Durée : 32 min - À partir de 2/3 ans
Au sein d’un univers aux couleurs pastels, Nounourse et ses amis jouent,
se bagarrent et se réconcilient. Sur des sujets réalistes teintés d’humour,
voici 8 histoires pour aborder le quotidien des tout petits : dormir pour
la première fois chez un copain, être malade, être le meilleur, faire le
ménage, avoir un petit frère...
Une production suédoise comme on en voit peu. L’idée et plutôt
bonne et exploite les sujets d’actualités auxquels les enfants d’aujourd’hui sont confrontés, ils y verront peut être des situations qu’ils
ont plus ou moins connu… Le graphisme est simple et sobre mais,
cela s’avère à la fois nécessaire et suffisant, en plus de la courte
durée de ce programme de 8 films, pour que les plus petits puissent
accrocher.
LIDO
GRAND ÉCRAN CENTRE
Samedi 12 avril
Dimanche 13 avril
à 15h
à 10h30
Une sympathique sorcière,
son chat et son chaudron
s’envolent sur un balai. Quel
bonheur de voler ! Mais le
vent se met à souffler très fort,
et un dragon affamé vient de
se réveiller…
L’adaptation de la bande
dessinée connue en France
sous le titre Et hop ! Dans
les nuages… est une franche
réussite toute en poésie et
délicatesse avec, comme il se doit, une pointe d’humour, anglais
bien-sur. Ce film complètement passé inaperçu lors de sa sortie
pourrait sans mal être un des coups de cœur de notre programmation du Cinéma des enfants. A voir sans hésiter.
LIDO
GRAND ÉCRAN CENTRE
Samedi 26 avril
Dimanche 27 avril
à 15h
à 10h30
Film d’animation de Ben Stasse et Jérémie Degruson.
Belgique 2013 - Durée : 1h25 - À partir de 5 ans.
Tonnerre est un jeune chat
abandonné. Seul et perdu il
trouve refuge dans un mystérieux manoir appartenant à
Lorenz, un magicien à la retraite. Tonnerre se sent très vite
comme chez lui dans cette maison enchantée, entouré d’animaux et de petits automates
aussi étranges qu’amusants.
Lorsque Lorenz est envoyé à
l’hôpital, son cupide neveu
essaie par tous les moyens de
vendre le manoir dans le dos de son oncle. Tonnerre a alors une
idée de génie : transformer leur manoir en maison hantée ! La
résistance s’organise avec l’aide de ses petits compagnons.
Un dessin animé féerique et cocasse, duquel jaillissent sans
cesse idées folles, hilarants gags burlesques, pétillants moments d’émotion, agrémentés de quelques séquences d’animation particulièrement réussies. Même si la version 2D choisie dans le cadre de ce programme est un peu moins fun que
la 3D il n’en reste pas moins que le film est particulièrement
réussi et saura faire le bonheur des petits.
LIDO
GRAND ÉCRAN CENTRE
Samedi 19 avril
Dimanche 20 avril
Grands espaces et faune sauvage
ouvert pendant les vacances scolaires,
les week-end et du 1er avril au 31 octobre
7j/7 - de 10h à 19h30 (fermeture des caisses à 18h).
Plus de 600 animaux !
tél. 05 55 00 40 00
à 15h
à 10h30
U.S. 2013 - Durée : 2h00 min
Réalisé par Alexander Payne
Avec Bruce Dern, Will Forte, June Squibb…
SYNOPSIS : Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par
correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska
pour y recevoir son gain... Sa famille, inquiète de
ce qu’elle perçoit comme le début d’une démence
sénile, envisage de le placer en maison de retraite,
mais un de ses deux fils se décide finalement à
emmener son père en voiture chercher ce chèque
auquel personne ne croit.
Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équipée fait une étape forcée dans une petite ville en
déclin du Nebraska. C’est là que le père est né.
Épaulé par son fils, le vieil homme retrace les souvenirs de son enfance.
Tourné en noir et blanc à travers quatre Etats,
le film reflète l’humeur et le rythme nonchalants de
l’Amérique profonde.
Entretien avec Alexander Payne
Comment a commencé l’aventure de Nebraska ?
Le scénario m’a été envoyé, un cadeau
du Ciel, il y a 9 ans, alors que je tournais
SIDEWAYS. Les producteurs qui avaient produit L’ARRIVISTE m’ont donné le scénario et je
me suis dit que ça ferait un petit film amusant.
Sortie
nationale
26 mars
2014
Qu’avez-vous aimé en lisant le scénario pour la première fois
et qu’aimez-vous encore 9 ans après, une fois le film tourné ?
L’atmosphère du Midwest du scénario me faisait penser aux premiers films
de Jim Jarmusch. Il y avait un sentiment d’austérité. Dans le scénario, il n’y
a pratiquement que des dialogues sans aucune description, c’est très austère. Le premier scénario que j’ai lu avait 84 pages et je me suis dit que
ça pourrait être drôle.
La relation père-fils était-elle au cœur de l’histoire ?
Je n’ai pas voulu mettre en avant la relation père-fils. Il y a aussi la mère,
les cousins, les amis proches. Le plus difficile a été de trouver des acteurs
pouvant vraisemblablement appartenir à une même famille.
Avez-vous dès le début envisagé d’engager Bruce Dern
pour jouer Woody ?
En fait, Henry Fonda et Walter Brennan n’étaient pas disponibles. Percy
Kilbride (vous vous souvenez de lui ?), non plus. NEBRASKA me fait immanquablement penser à la série de films comiques Ma and Pa Kettle (ou les
mésaventures absurdes du clan Kettle, une grande et harmonieuse famille
de campagnards).
Plus sérieusement, dès la première lecture du scénario, j’ai aussitôt pensé à Bruce. J’avais travaillé avec Laura (sa fille) pour mon premier longmétrage CITIZEN RUTH, en 1996. J’ai toujours pensé à Bruce Dern et
cette idée ne m’a pas quitté en 9 ans. J’ai également pensé à une trentaine
d’acteurs du même âge pour être sûr que je ne me trompais pas en choisissant Bruce. Evidemment, pendant tout ce temps, Laura m’appelait en me
disant : «Prends mon père ! Prends mon père !» mais cela ne m’a pas du
tout influencé. Du moins, je ne crois pas. (Il rit)
Vous aviez déjà travaillé avec June Squibb pour MONSIEUR SCHMIDT.
Avez-vous tout de suite pensé à elle en lisant le scénario ?
En fait, Géraldine Page n’était pas disponible. Je choisis toujours des acteurs décédés... (rires). J’ai écrit le scénario de MONSIEUR SCHMIDT pour
William Holden.
Le casting est-il la pièce essentielle du puzzle ?
Pour le genre de cinéma narratif que j’affectionne, il y a le scénario et le casting. Tout est fondamental à la réalisation d’un
film : le cadrage, les décors, le montage, la musique, mais
si on a raté le casting et si on est passé à côté du scénario,
on aura de sérieux problèmes dans la salle de montage.
Si on s’est trompé en choisissant les acteurs, il faut tricher en
coupant certaines scènes ou en usant de différents petits trucs pour arranger les scènes un peu ratées et c’est
vraiment pénible. Je viens d’enseigner la réalisation à
un niveau avancé, à UCLA (l’université où j’ai étudié).
C’était très enrichissant. Certains élèves montaient leur
film de fin d’études, d’autres travaillaient sur leur scénario,
et je me suis servi des problèmes rencontrés au moment de
l’écriture pour empêcher les scènes à corriger au moment du
montage. J’ai également conseillé aux élèves de ne pas commencer le tournage avant d’avoir trouvé le casting idéal. Trop de
gens, qu’ils soient professionnels ou amateurs, se jettent dans la
production avant que tout soit prêt.
page 24
ZOOM n°64 - mars/avril 2014
o
ATTENTION ! Les spectacles
péras
et Ballets
2014
saison
commencent à l’heure indiquée.
Les cinémas GRAND ÉCRAN ne pourraient être tenus pour responsables en
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exclusivement de la responsabilité des diffuseurs et des éventuels changements de programmation du Royal Opera House de Londres.
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Troisième symphonie (Ballet)
enregistré
de Gustav Mahler.
à l’Opéra Bastille
Chorégraphie : John Neumeier
Direction musicale : Simon Hewett
Distribution : Les Étoiles, les Premiers Danseurs… Durée : 1 h 54
PRÉSENTATION : Toute l’oeuvre de John Neumeier repose sur
une profonde sensibilité musicale mais c’est probablement chez
Gustav Mahler, dont il a chorégraphié plusieurs symphonies, que
le chorégraphe, en perpétuel questionnement sur la condition humaine, trouve les correspondances à ses propres préoccupations humanistes. Il se laisse porter par les émotions que
lui inspire la monumentale Troisième Symphonie, sensée refléter
« la création toute entière », et pénètre dans l’univers tourmenté et contrasté du compositeur pour sculpter des images
d’un lyrisme puissant et profond. Osmose entre la musique et la
danse, la pièce est traversée d’une palette d’émotions, de l’angoisse existentielle à l’espérance mystique. Les choeurs et la soliste accompagnent les danseurs dans leur gestuelle élégante, aux lignes déviées et aux
portés vertigineux, dévoilant de nouveau la richesse d’inspiration du chorégraphe.
Ballet présenté par Brigitte Lefèvre
Directrice de la Danse de l’Opéra national de Paris
MARDI 25 MARS
20h00
Ester
de Marius Petipa - Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski
Chorégraphie : Marius Petipa - Décor : Oliver Messel
SYNOPSIS : Le ballet commence par un prologue
d’une vingtaine de minutes, où l’on célèbre le baptême de la princesse Aurore. La fée des Lilas amène
avec elle six autres fées qui lui promettent toutes
les perfections et les bonheurs. Mais là apparait la
méchante fée Carabosse qui reproche au roi de ne
pas l’avoir invitée à la fête. Pour se venger, elle jette
un sort terrible à Aurore ; celle-ci se piquera le doigt
avec une aiguille et mourra. Mais la fée des Lilas atténue le mauvais
sort: la princesse ne mourra pas, elle s’endormira pour cent ans…
Une chorégraphie éblouissante de virtuosité.
MERCREDI 19 MARS
20h15
Durée : 2 h 55
Le conte d’hiver (Ballet)
de Christopher Wheeldon - Musique : Joby Talbot
Chorégraphie : Christopher Wheeldon
Décor : Bob Crowley
SYNOPSIS : Le titre « Conte d’Hiver » évoque les
histoires merveilleuses qu’on racontait durant les
veillées d’hiver. Léonte, roi de Sicile et Polixène, roi
de Bohème, ont été élevés ensemble, comme
deux frères. Mais alors que Polixène est en
visite officielle à Bohème, Léonte est pris d’une
folie passionnelle et destructrice : la jalousie.
Il soupçonne en effet sa femme Hermione
d’avoir une relation adultère avec son ami
d’enfance. Cette méprise entraînera la mort de
nombreuses personnes...
LUNDI 28 AVRIL
20h15
Durée : 3 h 00
La fille du far west (Opéra)
de Giacomo Puccini,
composé sur un livret de Carlo Zangarini et Guelfo Civinini
d’après le drame de David Belasco.
Durée : 3 h 00
PRÉSENTATION : À cette curieuse époque, des gens venus
de Dieu sait où groupèrent leurs forces dans ces lointaines
terres de l’Ouest et, selon la rude loi du camp, oublièrent vite
leur véritable nom, combattirent, rirent, jurèrent, aimèrent et
accomplirent leurétonnante destinée d’une façon qui paraîtrait
aujourd’hui incroyable. Nous sommes sûrs d’une seule chose, ils
vécurent. » Telle est la citation que Puccini a placé au début
de sa partition. En effet, comme dans le Paris de La Bohème
20h00
ou le Japon de « Butterfly », c’est d’abord la vie qu’il
va traquer jusqu’au Far West : les passions certes,
mais surtout l’humanité, la fraternité, la compassion.
Puccini donne à l’opéra son premier western, un
théâtre des âmes au bout du monde, entre rires et
larmes, à la fois exotique et bouleversant.
MARDI 15 AVRIL
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France 2014 - Durée : 1h40 min
Mardi 1er avril à 20h30
au LIDO
en présence du producteur
Edouard MAURIAT
un film
de Sophie Audier
SYNOPSIS : Sur un plateau isolé des gorges du Verdon, Maguy fabrique depuis
40 ans du fromage de chèvres dans le respect de la nature et des animaux.
Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau. Elle décide alors de
parrainer Anne-Sophie, une jeune agricultrice qui souhaite s’installer.
Au fil des saisons, le processus de transmission s’avère être un douloureux renoncement pour l’une et un difficile apprentissage pour l’autre.
Peut-on encore aujourd’hui transmettre le goût de la liberté ?
ENTRETIEN AVEC LA RÉALISATRICE (Extrait)
Quel est votre parcours ?
J’ai grandi sur le plateau de Saint-Maymes dans les Gorges du Verdon avec ma mère et les chèvres. Je suis arrivée là-bas à 5 ans et
c’est vrai que j’ai été très imprégnée par cette expérience. C’est un
lieu absolument magnifique mais très isolé et sauvage. À 16 ans, j’ai
eu besoin de partir ailleurs et de vivre autre chose, je suis donc allée
m’installer à Aix : j’ai pris la deuxième claque de ma vie en découvrant le cinéma ! Ça a été, pour moi, aussi intense que ce que j’avais
vécu dans les Gorges. Plus tard, j’ai décidé de faire des études de cinéma et
de devenir scripte.
Quand l’idée de faire un film a fait son chemin, je suis naturellement retournée
vers mon territoire d’enfance.
Pourquoi avoir fait ce film ?
Essentiellement pour deux raisons. Ce que j’ai vécu avec ma mère est exceptionnel. Nous sommes arrivées dans les années 70 dans ce lieu retiré.
Nous vivions de façon très rudimentaire, en contact permanent avec la
nature et les animaux, sans eau, sans télévision et souvent sans électricité ni téléphone. Lorsque des normes nous ont été imposées, ça a été un
vrai choc pour nous. La manière dont on avait vécu et que
j’ai adorée, notre rapport au monde ne pouvaient plus exister.
J’ai donc voulu avec ce film défendre le mode de vie dans
lequel j’ai été élevée. Celui-ci ne peut pas être dénigré simplement parce qu’il est en décalage avec la société actuelle.
Mais faire ce film a aussi été un moyen de transmettre l’histoire
de ma mère sans pour autant reprendre son troupeau. Quand
nous avons commencé à parler toutes les deux de ce projet,
nous ne connaissions pas encore Anne-Sophie. Ma mère s’inquiétait : qu’allaient devenir ses chèvres à sa retraite ? Je sentais
que quelque chose d’important se jouait pour elle mais aussi
pour moi, quelque chose se finissait avec nous. Alors quand
Anne-Sophie a décidé de reprendre le troupeau, j’ai eu envie de
filmer leur aventure.
Comment s’est passée la préparation du film ?
Il y a eu un long travail d’écriture, de préparation technique et
de repérage. Dès le début, j’ai voulu que mon film repose sur
une confrontation. De nos jours, un jeune agriculteur ne peut
plus s’installer comme ma mère a pu le faire dans les années
70, et c’est cette opposition entre ancien et nouveau que je voulais mettre en avant sous les traits d’Anne-Sophie et de ma mère.
Au-delà de leurs différences, elles entretiennent une relation
particulière. Chacune d’elles arrive à un moment charnière de
sa vie : Anne-Sophie s’installe alors que Maguy, ma mère, cesse
toute activité. J’ai trouvé dans cette logique de transmission une
force émotionnelle incroyable.
J’ai décidé de filmer moi-même pour garder le plus d’intimité
possible. C’était aussi une des conditions de ma mère, elle ne
voulait pas d’une équipe qui dénaturerait notre relation et donc
son comportement. Il fallait que ce film soit comme une conversation entre une mère et sa fille. J’ai donc dû apprendre à utiliser
une caméra, à travailler le son. J’ai également fait beaucoup de
repérages pour que ma mère et Anne-Sophie se sentent le plus à
l’aise possible avec le dispositif. J’avais la caméra à l’épaule pour
les suivre dans leurs activités quotidiennes et leurs échanges,
sans avoir à les interrompre pour des questions techniques.
J’espérais que cette discrétion et cette mobilité favoriseraient les
confidences.
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France, Canada 2012 - Durée : 1h35 min
Réalisé par Xavier Dolan
Avec : Xavier Dolan, Pierre-Yves
Cardinal, Lise Roy…
Tom
à la ferme
SYNOPSIS : Un jeune publicitaire voyage jusqu’au fin fond de la campagne
pour des funérailles, et constate que personne n’y connaît son nom, ni la
nature de sa relation avec le défunt. Lorsque le frère aîné de celui-ci lui
impose un jeu de rôles malsain visant à protéger sa mère et l’honneur de
leur famille, une relation toxique s’amorce qui n’aura de cesse que la vérité
éclate enfin, quelles qu’en soient les conséquences.
À beau mentir qui vient de loin...
Thriller psychologique campé dans le Québec agricole, Tom à la ferme traite
du gouffre grandissant séparant ville et province, et de la nature respective
des hommes qui y vivent. Syndrome de Stockholm, deuil et violences confidentielles imprègnent ce court récit d’imposture et de mensonges. Adapté
de la pièce éponyme du dramaturge Michel Marc.
Bouchard, Tom à la ferme est le quatrième long-métrage de Xavier Dolan.
De la scène à l’écran : En
2011, à l’époque où Michel Marc
Bouchard avions conclu d’adapter ensemble sa pièce de théâtre, il avait
été convenu que nous travaillerions chacun de notre côté. Il m’enverrait
une première version que je retravaillerais à mon tour, pour lui en renvoyer une seconde, et ainsi de suite.
Laurence Anyways ayant été tourné et produit sur une période de deux
ans, j’étais de retour de Cannes en mai 2012 et devait rapidement trouver un projet à tourner à l’automne. Pierre Falardeau, défunt cinéaste
québécois, disait qu’il valait mieux tourner que de tourner en rond, et
j’étais plus que prêt à retrouver l’adrénaline du plateau. Tom à la ferme
devint ce projet d’automne et d’urgence, et j’appelai bientôt Michel Marc
pour lui annoncer que nous tournions en octobre! Il était débordé avec
l’écriture d’une pièce de théâtre et les révisions du scénario pour Queen
Cristina. La scénarisation du film commença donc sur les chapeaux de
roues, et Michel Marc et moi nous renvoyâmes la balle pendant un ou
deux mois.
Sur scène, on ne voyait que quatre personnages ; Tom, Francis, Agathe
et, en fin de pièce, Sara, arrivée comme la vérité dans un tissu de mensonges, comme l’avènement, comme la flammèche dans une pièce soufflée au gaz. Ils se partageaient l’espace d’une cuisine, d’une chambre
et d’une grange ; le huis-clos typique. Dans le film, il fallait jouer la carte
du no-exit sans pour autant que l’on se lasse des décors et des personnages. Il m’apparut, assez tôt, qu’il fallait sortir Tom de la ferme une fois
ou deux pour craindre, toujours davantage, qu’il y retourne.
L’évocation des funérailles, d’une visite chez le docteur et d’un souvenir
dans une taverne locale devinrent ainsi les rares bouffées d’air du film, et
l’occasion de voir Tom en interaction avec des protagonistes extérieurs
au drame intime de sa séquestration…
Autant d’occasions d’échapper à son sort… et qu’il ne saisirait pas.
Il y avait dans la pièce 10 scènes. Et 113 dans le film. Des choix durent
être faits, certains plus ardus que d’autres. Mais de tout ce passage du
manuscrit à l’écran, je retiens une, je dis bien une, mélancolie réelle à
l’égard d’un élément laissé derrière, et qui ne fit pas le saut avec nous…
C’était à vrai dire une phrase lâchée au beau milieu de la notice de
l’auteur, en exergue de la pièce. Il eut été, je crois, prétentieux de la
mettre dans la bouche de quelque personnage. Et on ne m’entendra
pas souvent aborder ce film de cet angle, moi qui cherche tant à le
protéger des étiquettes, des ghettos… mais cette phrase portait en
elle seule toute l’émotion du film, toute sa fragilité, toute son actualité,
tout son drame et toute sa prédisposition à la perversion et la perversité. Disposition que nous adopterions à notre tour. C’était ça, au fond,
Tom à la ferme. Ça et tellement d’autres choses, mais ça, surtout :
“Avant d’apprendre à aimer, les homosexuels apprennent à mentir.”
Michel Marc Bouchard
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ZOOM n°64 - mars/avril 2014
Sortie
nationale
16 avril
2014
Xavier Dolan
Né à Montréal en 1989, Xavier Dolan a débuté sa carrière d’acteur
dans des séries télévisées et dans le doublage. Le premier succès
international arrive à Cannes en 2009 avec sa première réalisation,
J’ai tué ma mère, dans lequel il tient aussi le rôle principal. Le film
obtient trois prix à la Quinzaine des Réalisateurs, est vendu dans
plus de trente pays et représente le Canada pour les Oscar du Meilleur Film Etranger. Son deuxième film, Les Amours Imaginaires, est
présenté et primé dans la catégorie Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2010. Son troisième film, Laurence Anyways, est
encore sélectionné au Festival de Cannes en 2012, à Un Certain
Regard. Suzanne Clément y obtient le prix de la Meilleure Actrice
pour son intense rôle. En plus de jouer dans certains de ses films,
Dolan a joué dans le controversé film de Pascal Laugier Martyrs,
dans Good Neighbours de Jacob Tierney et dans le film de Daniel
Grou (Podz) Miraculum. Il est actuellement en tournage, aux côtés
de Bruce Greenwood, dans le film de Charles Binamé, Elephant
Song. Dolan termine aussi le tournage de son prochain film, Mommy.
Filmographie comme réalisateur
2009
2010
2012
2013
J’ai tué ma mère
Les Amours Imaginaires
Laurence Anyways
College Boy (video clip musical pour Indochine)
Tom à la ferme
2014-2015 Mommy (en post-production)
The Death and Life of John F. Donovan (en developpement)
U.S. 2013 - Durée : 1h57 min
Joe
UN FILM
DE DAVID GORDON GREEN
Avec Nicolas Cage, Tye Sheridan…
Sortie
nationale
30 avril
2014
SYNOPSIS
: Dans une petite ville du Texas, l’ex-taulard
Joe Ransom essaie d’oublier son passé en ayant la vie de monsieur tout-le-monde : le jour, il travaille pour une société d’abattage
de bois. La nuit, il boit. Mais le jour où Gary, un gamin de 15 ans
arrive en ville, cherchant désespérément un travail pour faire vivre
sa famille, Joe voit là l’occasion d’expier ses péchés et de devenir,
pour une fois dans sa vie, important pour quelqu’un. Cherchant la
rédemption, il va prendre Gary sous son aile...
DU LIVRE AU FILM
JOE, c’est d’abord la voix singulière et incendiaire du défunt romancier
Larry Brown. Surnommé le roi de la « Grit Lit », ce chroniqueur de la
classe défavorisée du « Routh South » littéralement le Sud rude et brut,
est l’un des écrivains les plus émouvants du XXème siècle. Lui seul
pouvait raconter l’histoire d’un ancien taulard alcoolique, fana d’armes
à feu et tête brûlée qui, par un coup du sort, va tenter de devenir le
véritable héros d’un jeune garçon.
Publié en 1991, JOE remporte le Southern Book Circle Award for
Fiction et rencontre un grand succès critique. Il s’agit du quatrième
des neuf romans de Larry Brown, parmi lesquels Sale Boulot (Dirty
Work), Dur comme l’amour (Big Bad Love),
Père et fils (Father and Son) et Fay. Tout
comme ses autres récits, JOE semble
tout droit sorti du passé insolite de son
auteur. Fils d’un métayer, Larry Brown
a pendant près de vingt ans mené la
dure vie de sapeur-pompier à Oxford,
Mississippi. C’est à cette époque qu’il commence à écrire, la nuit, des histoires sur ceux
qui l’entourent et leurs vies certes aussi fascinantes et dramatiques que bien d’autres, mais
que l’on ne raconte que rarement dans des
romans policiers.
Publié pour la première fois dans les années
1980, il rencontre le succès avec ses nouvelles
mettant en scène le Sud caché : un monde où
la chaleur est étourdissante, où l’on respecte
la valeur du travail, où l’on boit plus que de
raison, un monde de petite délinquance, de
mariages malheureux et de catastrophes tragi-comiques, mais également plein de vitalité, d’amour et d’humanité. Son style, à la fois
sans artifice et direct, rythmé et instinctif, pro-
pulse
l le
l llecteur directement
di
dans
d
la
l vie
i des
d personnages. Depuis
D
i
la publication de JOE, nombreux sont ceux qui ont imaginé une
adaptation cinématographique. Les personnages ont beau être
des gens ordinaires, ils dégagent quelque chose de mythique. Car
s’il s’agit d’une sombre histoire de crime et de mauvais traitements,
on y trouve malgré tout une lueur d’espoir. Mais aucune adaptation ne voit le jour pendant plus de vingt ans. il parait cependant
logique qu’elle ait fini par être réalisée par David Gordon Green.
Originaire lui aussi du Sud (il est né en Arkansas et a grandi au
Texas. Son premier long métrage, GEORGE WASHINGTON se
passait dans une petite ville du Sud.
David Gordon Green mène une carrière extraordinairement variée,
composée aussi bien de films indépendants salués par la critique
que de comédies hollywoodiennes grand public. PRINCE OF
TEXAS dernièrement présenté au Lido et JOE l’ont amené sur un
terrain réaliste.
PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr
page 29
France 2013 - Durée : 1h51 min
PAS SON GENRE
Un film de Lucas Belvaux
Avec Émilie Dequenne, Loic Corbery,
Sandra Nkake…
Synopsis : Clément, jeune professeur de philosophie parisien est affecté à Arras pour un an.
copyrights AGAT FILMS & Cie 2013
Loin de Paris et ses lumières, Clément ne sait
pas à quoi occuper son temps libre. C’est alors
qu’il rencontre Jennifer, jolie coiffeuse, qui devient
sa maîtresse. Si la vie de Clément est régie par
Kant ou Proust, celle de Jennifer est rythmée par
la lecture de romans populaires, de magazines
« people » et de soirées karaoké avec ses copines.
Cœurs et corps sont libres pour vivre le plus beau
des amours mais cela suffira-t-il à renverser les
barrières culturelles et sociales ?
Entretien avec Lucas Belvaux
Qu’est-ce qui vous a poussé à mettre en image
le roman de Philippe Vilain ?
Je ne connaissais pas le travail de Philippe Vilain. J’ai
entendu Clémentine Autain parler de ce roman un matin
à la radio, elle en parlait très bien, et son compte-rendu
m’a tout de suite donné envie d’en faire un film. J’ai
acheté le livre dans la journée. L’adaptation n’était pas
évidente car l’histoire est racontée à la première personne. J’aurais pu lui rester fidèle en utilisant une voix
off, mais on en restait au seul point de vue du narrateur,
et ce regard masculin, les commentaires qu’il faisait
en permanence sur le personnage féminin auraient
déséquilibré la relation. Ce qui fonctionnait immédiatement, et de manière très forte dans le livre, à mon
sens, n’aurait pas eu le même effet dans le film. J’ai
choisi de rééquilibrer les points de vue, afin de regarder les deux personnages à la même distance, de les
traiter de la même façon parce que, finalement, malgré
leurs différences, je suis aussi proche d’elle que de lui.
« Madame Bovary c’est moi », comme disait Flaubert !
Moi, je suis tantôt Clément, tantôt Jennifer.
C’est en adepte de l’autofiction que Philippe Vilain
raconte toujours à la première personne,
sur un ton froid, distant, avec un regard qui peut
sembler brutal...
J’aime beaucoup ses livres. Et son style, mais on ne
peut pas adapter un style. C’est de l’autofiction, du roman introspectif, une réflexion sur l’amour qui se poursuit d’un roman à l’autre. Dans mon film, l’autofiction
s’est perdue en route. Quoi que... Il y a toujours une
part de soi qui se glisse dans un film, ou un scénario.
Consciemment ou pas. Plus ou moins cachée, dans tel
ou tel personnage. Parfois dans plusieurs.
Aux yeux du spectateur, ce professeur de philo muté à Arras part avec un handicap.
Très vite, par la scène de rupture qui ouvre le film, puis par la discussion qu’il a avec
une autre ex, on le sent assez rigide dans ses relations avec les femmes.
D’emblée, c’était manifeste dans le livre : cet homme est un handicapé sentimental, quelqu’un qui ne peut pas aimer, ni s’engager car pour lui, cela impliquerait
de perdre toute possibilité de rester ouvert à ce que la vie réserve. Il considère
qu’aimer une femme, c’est s’interdire d’en aimer des millions d’autres. Il ne peut
pas renoncer aux millions d’histoires d’amour potentielles pour une seule. Il est
sincère sur le moment, mais refuse de promettre à long terme. Au début de son
histoire avec Jennifer, il sait qu’à la fin de l’année il quittera Arras, et il ne peut pas
envisager de la ramener avec lui à Paris. Quand à vivre avec un enfant, ça lui est
impossible.
Est-il pour autant cynique ?
Jamais ! Et d’ailleurs il souffre de ses ruptures, et il sait qu’il fait souffrir la femme
qu’il quitte, mais sentimentalement il n’est que dans le présent ! Intellectuellement,
il maîtrise ses pensées, son destin, mais dans le domaine de l’amour, l’attachement lui pose un problème.
Filmographie
Lucas Belvaux - longs métrages
1992 PARFOIS TROP D’AMOUR
1996 POUR RIRE !
2001 Trilogie :
UN COUPLE EPATANT
CAVALE
APRÈS LA VIE
2005 LA RAISON DU PLUS FAIBLE
2009 RAPT
2011 38 TÉMOINS
2013 PAS SON GENRE
D’où ce regard de cinéaste qui s’interdit de juger ?
Sans doute. C’est une règle générale, presque un
dogme. Je ne juge jamais un personnage, j’essaye
d’être dans la vérité de chacun, d’accord avec chacun,
même avec ceux qui mentent, même avec les pires.
Tout le monde a ses raisons disait Renoir. C’est vrai,
même si elles peuvent être bonnes ou mauvaises. A
partir du moment où on juge un personnage, on le tue.
Il devient un pur personnage de fiction, il est alors instrumentalisé et donc sans grand intérêt. Mon point de
vue, j’essaie de le donner par la mise en scène.
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