EL WATAN DU 01.10.2014

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Transcript EL WATAN DU 01.10.2014

■ 4 BLOCS D’EXPLOITATION
D’HYDROCARBURES ATTRIBUÉS
Un résultat en
deçà des attentes
LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 7
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 1er octobre 2014
ÉDITION DU CENTRE
N°7292 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
SUITE À UNE COLLISION
ENTRE DEUX BUS
16 MORTS ET 45 BLESSÉS
À LAGHOUAT
16 morts et 45 blessés ont été déplorés
hier, suite à la collision entre deux bus
de transport de voyageurs dans
la commune de Oued Mra, dans
la localité d’Aflou, wilaya de Laghouat.
LIRE L’ARTICLE DE F. ARAB EN PAGE 5
ALI BENFLIS REND PUBLIC
SON LIVRE BLANC SUR LA FRAUDE
Des failles
à combler
● Ali Benflis, qui a
rendu public hier le
tant attendu Livre blanc
sur la fraude électorale,
estime que celleci a été généralisée
lors de la dernière
présidentielle et a
mis à contribution
tous les circuits de
l’administration
publique.
LIRE L’ARTICLE DE SAÏD RABIA EN PAGE 4
SUPPLÉMENT ÉTUDIANT
SPÉCIAL ANATOMIE
Sous la coupe
de l’inquisition
La disparition de la
dissection sur sujet
anatomique (cadavre) dans
les laboratoires d’anatomie
des facultés de médecine
par «conservatisme
religieux» serait liée à la
recrudescence des erreurs
médicales. «Nos chirurgiens
apprennent directement
sur le vivant !», avait
écrit un professeur
de Constantine au
président Bouteflika.
PHOTO : H. LYES/ARCHIVES
PHOTO : B. SOUHIL
«LA FRAUDE A PLÉBISCITÉ
LA VACANCE DU POUVOIR»
LUTTE ANTITERRORISTE
EN KABYLIE
RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT
EN PAGES 11, 12, 13, 14 ET 15
D
es militaires, entassés dans un bus, sont pris entre les tirs
croisés de terroristes ; plus d’une dizaine d’entre eux
sont tués et autant d’autres blessés. La scène se déroule
en Kabylie, une région que les chefs d’Al Qaîda ont transformée
en QG. Cinq mois plus tard, non loin de là, un Français est
enlevé puis décapité. Quelle explication donner à ces actes ?
Peut-on parler de faille dans le dispositif de lutte antiterroriste
? De dysfonctionnement dans la collecte du renseignement ou
tout simplement de volonté délibérée du pouvoir de maintenir
un niveau de violence dans cette région ?
Salima Tlemçani
(Suite page 3, lire également les articles de Hafid Azzouzi,
Madjid Makedhi et Nadjia Bouaricha en pages 2 et 3
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 2
DOSSIER
DIRECTION DE LA COMMUNICATION DU MDN
«Les groupes terroristes
sont en phase de survie»
es cadres de la direction de la
communication du ministère
de la Défense nationale, avec
lesquels nous nous sommes entretenus, refusent d’emblée de parler de
«recrudescence» du terrorisme. Pour
eux, «si l’on se réfère aux bilans des
activités des services de sécurité, on
se rendra compte qu’il y a un recul
considérable des actes criminels et un
nombre assez important de terroristes
neutralisés. Lorsque nous parlons de
recrudescence, cela veut dire qu’il y a
plus d’attentats et moins de résultats
sur le terrain». Nos interlocuteurs
affirment qu’aujourd’hui, «les groupuscules qui continuent à sévir ne
sont plus dans une logique offensive,
mais plutôt défensive. Ils ont du mal à
reconstituer leurs réseaux de soutien.
Ils passent leur temps à errer d’un endroit à un autre et, quand ils trouvent
sur leur route, et c’est très rare, une
occasion pour frapper sans subir de
pertes, ils n’hésitent pas à le faire…»
AIDE PRÉCIEUSE
DE LA POPULATION
Ils s’offusquent contre ce qu’ils qualifient de «stigmatisation» de la région
de la Kabylie en disant : «Les terroristes ne sont pas uniquement en
Kabylie. Ils sont entre Tébessa et
Khenchela, entre Jijel et Skikda, à
Batna, à Sidi Bel Abbès… Ce sont de
petits groupes d’une dizaine d’éléments chacun qui sont en phase de
survie. Le recrutement est insignifiant, puisque les groupes sont majoritairement constitués des résidus des
années 1990. Ceux qui ont rejoint le
PHOTO : D. R
D
Déploiement de militaires dans le cadre d’une opération de ratissage
maquis ces dernières années sont très
rares. Ils peuvent rester longtemps
sans commettre d’attentat, comme ils
peuvent agir puis se disperser dans
la nature. Il est important de savoir
que plus le nombre des terroristes est
réduit, plus la lutte devient difficile,
d’autant plus qu’il s’agit d’éléments
aguerris. Un seul homme avec une
arme peut vous tenir en haleine durant des années.» Sur la question du
manque de renseignement, les cadres
de la direction de la communication
sont catégoriques : «Nous n’aurions
jamais eu de résultats aussi importants sur le terrain s’il n’y avait pas le
renseignement. Comme nous l’avons
expliqué, les terroristes sont dans une
logique défensive. Si la population ne
nous aidait pas, nous n’aurions pas
pu neutraliser nombre d’entre eux
depuis quelques temps. Dès que l’un
deux quitte sa tanière, il est repéré
et neutralisé grâce aux informations
fournies par les citoyens, notamment
en Kabylie. C’est grâce aux efforts
de nos unités et à la collaboration de
la population que les terroristes ont
été isolés et poussés vers une position
défensive. Ils ne constituent plus de
menace pour l’Etat, mais il n’en demeure pas moins que la vigilance doit
persister, même s’il ne reste qu’un
seul élément armé en activité.»
Nos interlocuteurs nient toute démobilisation dans les rangs de l’armée en
raison des conditions dans lesquelles
de nombreux cadres de cette institution ont été écartés ou mis à la retraite
après de longues années de lutte antiterroriste ou de renseignement. «La
relève est nécessaire, mais elle n’a
jamais posé de problème. Les gens
sont quotidiennement sur le terrain
et font un travail extraordinaire pour
mener à bien leurs missions, parfois
dans des conditions très difficiles. Il
ne faut pas croire ceux qui disent que
nous ne glorifions pas les martyrs du
devoir. Pour preuve, l’Ecole de la marine de Tamentfoust, à l’est d’Alger, a
été baptisée au nom de feu le général
Boutignene, qui a été assassiné par
des terroristes. Cela étant, il est vrai
qu’il y a eu un débat sur le fait de baptiser ou non les sorties de promotion
au nom d’éléments de l’armée tués
dans l’exercice de leur mission. Mais
c’était uniquement par souci d’équité
entre les victimes que les avis étaient
partagés», expliquent les cadres.
Pour ce qui est de la démobilisation des patriotes et des Groupes de
légitime défense (GLD), les cadres
de la direction de la communication
répondent : «Ces groupes ont été
créés dans une conjoncture particulière qui n’est plus aujourd’hui.
Cependant, il ne faut pas croire qu’ils
sont totalement écartés. Bon nombre
d’entre eux continuent à aider nos
unités sur le terrain. Ils constituent
un apport considérable pour la lutte
antiterroriste…»
Pour ce qui est de l’enlèvement et la
décapitation du touriste français, nos
interlocuteurs n’ont pas été prolixes :
«C’est un groupe d’une quinzaine
d’éléments, en majorité des rescapés des années 1990. L’information
sur l’enlèvement du ressortissant est
venue un peu tard, c’est-à-dire une
fois que le groupe était déjà loin des
lieux de l’enlèvement. Malgré cela, un
déploiement des unités a été organisé
dans le cadre d’une importante opération de recherche, qui se poursuit à ce
jour, dans le but de retrouver le corps
de la victime. Tous les moyens mis en
place sont toujours sur les lieux», soulignent nos interlocuteurs.
S. T.
ENLÈVEMENT ET ASSASSINAT D’HERVÉ GOURDEL
Un fait et plusieurs versions
’affaire du touriste français Hervé Gourdel,
kidnappé puis assassiné en Algérie, n’a pas
fini d’alimenter le débat et de susciter la
polémique, notamment sur les circonstances de son
enlèvement. Une fois le choc passé et que les compagnons algériens du touriste français ont donné
leur version des faits aux médias, des contradictions
se font jour, ce qui ne manque pas de nourrir les
incertitudes. Après l’annonce de l’enlèvement du
touriste français, dimanche 21 septembre, l’information relayée était que Gourdel et ses amis algériens randonneurs étaient tombés sur un faux barrage à Tikjda, en Kabylie. Tout de suite relâchés par
les terroristes, les compagnons de Gourdel alertent
les services de sécurité sur ce qui vient d’arriver au
touriste français.
Libéré après six jours de garde à vue par la Gendarmerie nationale, au début de cette semaine, un des
compagnons de randonnée de Gourdel témoigne,
et il est repris par la presse française. Il révèle que le
groupe terroriste, dirigé par un certain Abdelmalek
Gouri, ne les a pas relâchés sur le champ comme
rapporté en premier, mais qu’ils ont été retenus
durant 14 heures avant d’être libérés.
Citant une source proche de l’instruction judiciaire
ouverte sur l’assassinat d’Hervé Gourdel, le journal
électronique El Hadath El Djazaïri avance une
nouvelle version affirmant que le groupe de randonneurs est tombé sur un premier faux barrage
qu’il a pu passer sans être inquiété, puis sur un
deuxième qui a été fatal au touriste français. «Les
randonneurs, cinq Algériens et un Français, étaient
à bord d’un véhicule Kia Picanto (…) vers 19h30 ils
sont tombés sur un faux barrage composé de trois
terroristes, non loin de la sortie du village d’Aït
L
Ouabane. Deux minutes après que les terroristes
aient demandé à chacun des passagers du véhicule
la raison de sa présence dans le coin et que Hervé
Gourdel leur dise qu’il était Français invité par ses
amis algériens à faire de la randonnée, le groupe a
été autorisé à poursuivre son chemin», indique la
source du journal El Hadath. Cette dernière affirme
qu’un des terroristes aurait informé son émir,
Abdelmalek Gouri, qui n’était pas loin, du passage
d’un véhicule avec un Français à son bord et qu’il
avait été autorisé à reprendre la route. «Gouri aurait
couru derrière le véhicule pour le rattraper, ce qui
aurait attiré l’attention des terroristes postés dans
un deuxième faux barrage, à 200 mètres du premier.
Et c’est là que le véhicule a été arrêté», note le
même journal. «Les compagnons de Gourdel ont
témoigné que c’est Gouri qui a fait descendre le
Français du véhicule. Les terroristes se sont scindés
en deux groupes : le premier, dirigé par Gouri,
a emmené le Français vers la région de Ouacif,
alors que trois autres terroristes sont restés avec
les randonneurs algériens. Au bout d’une heure, le
premier groupe est revenu sans Gourdel. Les compagnons de ce dernier ont été sommés de ne quitter
les lieux que lundi matin. Ce qu’ils ont fait sous la
menace. Vers 5h, ils ont rejoint leur véhicule et se
sont dirigés vers la caserne, non loin du complexe
touristique de Tikjda, pour donner l’alerte sur
l’enlèvement de Gourdel», rapporte le même site.
Hier, le journal El Chourouk a fait parler, quant à
lui, un des randonneurs, le même que celui interviewé par des médias français, un jeune étudiant.
«Des membres du groupe terroriste auteur
du crime identifiés», selon Tayeb Louh
Des ravisseurs de l’otage français Hervé Gourdel, décapité la semaine dernière, ont été identifiés.
C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Justice, Tayeb Louh, dans une déclaration faite hier à la
Télévision nationale. «Les premiers éléments de l’enquête ont permis d’identifier certains des
membres du groupe terroriste auteur de ce crime», a-t-il déclaré. Le ministre a précisé que
l’enquête sur l’enlèvement et l’assassinat du touriste français a été confiée, hier, à un juge d’un
tribunal d’Alger spécialisé dans les affaires de terrorisme et de crime organisé. Le parquet, a-t-il
ajouté, a requis des mandats d’arrêt à l’encontre des ravisseurs identifiés et une commission
rogatoire pour «déterminer le lieu d’où a été postée la vidéo de l’exécution sur la Toile. La justice
a également ordonné une commission rogatoire afin d’identifier les autres membres du groupe
auteur de l’enlèvement et de l’assassinat du touriste français». Hervé Gourdel, rappelons-le, a été
kidnappé dimanche dernier, dans le massif du Djurdjura en Kabylie, alors qu’il était en randonnée
en compagnie de cinq de ses amis algériens. Le groupe terroriste auteur de cet enlèvement a
M. M.
diffusé, 24 heures après, la vidéo montrant la décapitation du ressortissant français.
«Nous avions passé la nuit du 20 septembre dans
un chalet… Le lendemain à 9h, nous avons entamé
notre programme de randonnée, mais la pluie nous
a fait changer de parcours à la dernière minute.
Nous nous sommes alors dirigés vers la forêt d’Aït
Ouabane. Là-bas nous n’avons pas compris ce qui
se passait, un groupe terroriste venu d’on ne sait
où nous a encerclé. Ils nous disaient appartenir au
groupe Jund El Khilafah rallié à El Baghdadi (…)
Ils ne nous demandent pas nos papiers ni ne nous
délestent de notre argent ou de nos téléphones»,
rapporte El Chourouk. Et d’ajouter, citant les propos d’un des randonneurs algériens : «Nous avons
supplié les terroristes pour qu’ils relâchent Gourdel, mais c’était en vain.» Le jeune randonneur
revient, dans son témoignage à El Chourouk, sur
ses propos rapportés par des journaux français et affirme qu’ils ont été déformés et que les randonneurs
n’ont pas été retenus 14 heures par les terroristes.
Le président de la cellule d’assistance judiciaire
pour l’application des dispositions de la charte pour
la paix et la réconciliation nationale, Merouane
Azzi, s’est mis aussi de la partie, mais pour remettre
en question toutes les versions, même l’officielle,
et accuse «un complot qui vise à impliquer l’Algérie dans des agendas étrangers». Et d’affirmer que
«l’otage a été tué une heure après son enlèvement».
Cette multiplicité de «scénarios» s’ajoute à un
climat suspicieux sur cette affaire qui ne cesse de
faire réagir les internautes sur les réseaux sociaux.
Tant de versions qui ne s’accordent pas et jettent le
trouble sur une affaire dont l’enquête n’a pas encore trouvé son épilogue puisque le corps d’Hervé
Gourdel reste introuvable et ses assassins aussi.
N. B.
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 3
DOSSIER
GARDES COMMUNAUX
ET PATRIOTES
LUTTE ANTITERRORISTE EN KABYLIE
Des failles à combler
Une démobilisation
qui coûte cher
Suite de la page 1
es questions auxquelles des militaires
en fonction ou retraités, d’anciens
patriotes et d’ex-GLD (groupe de
légitime défense) ont tenté d’apporter des
réponses, sous le couvert de l’anonymat en
raison de la sensibilité du sujet. Pour nos
interlocuteurs, «les terroristes ne sont pas plus
présents en Kabylie qu’ailleurs. Cependant,
des forces occultes veulent que cette région
soit à chaque fois stigmatisée parce qu’elle a
toujours été rebelle vis-à-vis du régime». Il est
vrai, reconnaît un ancien colonel de l’armée
qui a eu à exercer à Tizi Ouzou, que le relief de
la région de Tikjda, par exemple, «est idéal»
pour les groupes armés. «Sur le plan militaire,
la région offre une vaste forêt pour se protéger
de la surveillance aérienne, de nombreux cours
d’eau mais aussi des montagnes qui donnent
accès à deux wilayas, Bouira et Tizi Ouzou.
Sur le plan tactique, sachez que les groupes qui
y sévissent ont depuis longtemps tiré les leçons
du GIA. Ils ne s’attaquent pas à la population
civile, mais plutôt aux forces de sécurité. Ils ont
subi de lourdes pertes, ces dernières années,
qui les ont poussés à réduire considérablement
leurs activités sur le terrain», révèle l’ex-officier. Nos interlocuteurs s’accordent sur un
point : la population a, de tout temps, informé
des mouvements des groupes ou des actes
de terrorisme dont elle est victime. Mais la
réaction des services de sécurité n’est pas instantanée : entre le moment où l’information est
donnée et celui où les gendarmes ou les militaires sortent sur le terrain, les terroristes sont
déjà très loin. «Notre armée réagit comme un
véritable mammouth. Elle fonctionne encore
avec les ordres à plusieurs niveaux. Ce qui lui
fait perdre beaucoup de temps et quelquefois
des vies humaines», déclare l’ancien patriote.
Son ami, ex-GLD, rappelle que «trois jours
avant l’enlèvement du touriste français, un
groupe terroriste avait intercepté des jeunes
dans la même région. L’alerte a été donnée,
D
PHOTO : D. R
Le relief abrupt de la région n’explique pas à lui seul la difficulté de l’ANP
à venir à bout du terrorisme
mais la réaction est venue bien trop tard». Nos
deux interlocuteurs évoquent des failles dans le
dispositif de lutte contre le terrorisme : «Tout
le monde sait que les terroristes quittent cette
vaste région montagneuse dès les premières
neiges pour aller vers la périphérie des villes
côtières où il est plus facile de les repérer
grâce au renseignement. Mais cela n’est plus
possible. Cette mission de collecte d’informations était surtout dévolue aux patriotes et aux
GLD, lesquels ont été démobilisés et désarmés par les autorités, au milieu des années
2000. Depuis cette décision, le rendement des
services de sécurité a lourdement diminué et
influé négativement sur les liens avec la population.» Un officier en fonction abonde dans
le même sens, tout en essayant de relativiser :
«Nous ne pouvons nier les exploits des services
de sécurité dans la région. Il ne faut surtout
pas faire en sorte qu’un acte terroriste nous
fasse oublier notre victoire sur les groupes
armés. Cependant, il faut reconnaître que des
erreurs d’appréciation nous ont coûté des vies
humaines, comme cela a été le cas lors de l’embuscade tendue à des militaires en avril der-
nier. Nous savons tous qu’il était suicidaire de
laisser un bus emprunter cette route dans ces
conditions. Ce sont des erreurs qui peuvent arriver mais qui ne doivent pas faire oublier tout
le travail accompli sur le terrain.» Un patriote
de Boumerdès souligne, quant à lui : «Nous ne
disons pas que les services de sécurité ne font
rien, loin de là. Cependant, nous aurions pu en
finir définitivement avec ces poches terroristes
qui donnent une très mauvaise image de la
Kabylie.» Un avis que partage ce chef patriote
: «La politique de réconciliation nationale a
transformé une victoire militaire en défaite
politique. Je suis convaincu que le régime veut
maintenir le terrorisme à une sorte de niveau
3 sur l’échelle de Richter. Il y a comme une
histoire de vases communicants entre le régime
et les groupes résiduels. Chacun a besoin de
l’autre pour survivre et durer.»
Ainsi, aussi bien pour les uns que pour les
autres, la question de l’incapacité de l’Etat,
avec tous ses moyens, à en finir avec les dernières poches terroristes, reste entière pas seulement en Kabylie, mais également ailleurs.
S. T.
ABDERRAZAK MAÏZA. Général à la retraite, ancien commandant
de la 1re Région militaire
«Il faut arrêter de stigmatiser la Kabylie»
Entretien réalisé par
Salima Tlemçani
Comment expliquer que la Kabylie continue d’être le théâtre d’actes terroristes ?
Pour moi, la Kabylie est une région comme
une autre, qui a beaucoup souffert du terrorisme parce qu’elle est foncièrement anti-islamiste et contre les terroristes. Si ces derniers
ont constitué des réseaux de soutien, dans cette
région comme ailleurs, ce n’est pas grâce à
l’idéologie qu’ils véhiculent mais plutôt à la
manne financière qu’ils détiennent et avec
laquelle ils peuvent tout acheter. La raison
de leur présence dans cette région, il faut
la chercher ailleurs, comme par exemple le
manque de renseignement. L’Etat doit faire
en sorte que la lutte antiterroriste soit l’affaire
de tous et non pas uniquement des services de
sécurité.
Pourquoi, selon vous, les services de sécurité éprouvent des difficultés à obtenir du
renseignement dans cette région ?
En fait, lorsque des corps comme ceux des
patriotes ou des Groupes de légitime défense
(GLD) qui servaient de pont entre la population et les autorités et ont fait de la région la
«Suisse du pays» en matière de lutte antiterroriste sont démobilisés, vous coupez automatiquement les sources de renseignement. Imaginez la force de ces groupes sur le terrain. Une
section de 50 hommes armés veut dire que
vous avez au moins 50 familles, avec les parents et les enfants, qui vous aident à sécuriser
les villages. Sachez que si nous avons vaincu
a nouvelle stratégie de lutte antiterroriste
semble buter sur d’énormes problèmes pour
combattre l’hydre intégriste en Kabylie avec
la recrudescence de l’insécurité. Le manque de
renseignements et les retards lors des opérations
d’intervention après des attentats seraient ainsi
parmi les véritables aléas qui freinent considérablement l’efficacité des actions des services de
sécurité.
D’ailleurs, depuis le désarmement des patriotes et
la dissolution de la garde communale, on constate
une certaine «déliquescence» dans la lutte contre
les groupes armés qui continuent d’écumer les
maquis de la région. «L’apport des patriotes et
des Groupes de légitime défense (GLD) était vraiment très important dans la lutte antiterroriste,
car ces personnes qui avaient pris les armes, par
devoir patriotique, connaissent bien la région,
contrairement aux militaires qui viennent d’ailleurs. Il y a aussi l’intervention qui est toujours
rapide, parce que les patriotes et les GLD sont des
citoyens des villages. Donc, ils se connaissent bien
et ils maîtrisent parfaitement le relief de la région.
D’ailleurs, le désarmement de ces hommes qui ont
défendu corps et âme le pays dans les moments
difficiles n’a fait qu’influer négativement sur la
situation sécuritaire en Kabylie et dans d’autres
wilayas du pays, où il reste encore des poches terroristes actives. Aujourd’hui, malgré les dizaines
de camions de renfort de l’ANP qui se déploient
à chaque attentat, les terroristes ont, sans aucun
doute, tout le temps possible pour prendre la fuite.
Si les patriotes étaient toujours là, l’intervention
pourrait se faire avec beaucoup de rapidité ou, à
la limite, les irréductibles seront localisés avant
l’arrivée des troupes de l’ANP pour entreprendre
une opération commune. L’apport des patriotes est
indispensable», nous a confié un ancien patriote.
Notre interlocuteur ajoute que les patriotes ont
la confiance totale de la population, ce qui facilite
ainsi le renseignement. Le même citoyen estime,
par ailleurs, que la charte pour la paix et la réconciliation nationale a dévalorisé le travail des patriotes
et des GLD qui ont été délaissés et marginalisés en
vertu de cette loi qui a donné plus de considération
à des repentis qui étaient leurs vis-à-vis d’armes
dans les maquis durant la période sanglante des
années 1990. Il faut rappeler, en somme, que la
résistance des populations, souvent encadrée par
des patriotes, a mis en échec les plans des hordes
intégristes. En 1994, dans le village d’Igoudjdal,
dans la commune d’Aït Chaffaâ, au nord-est de
Tizi Ouzou, les villageois étaient organisés pour ne
pas céder devant les menaces des islamistes armés
qui commençaient à imposer leur diktat. Des
groupes de patriotes et de GLD se sont constitués
pour mener des ripostes aux intégristes armés.
Dans la commune de Mizrana, daïra de Tigzirt, en
1994, après une descente d’un important groupe
d’islamistes armés qui a mis le feu au parc communal, les citoyens n’ont pas tardé à réagir. Dès
lors, les villageois ont décidé de réserver une réaction musclée à la horde intégriste. Les premiers
groupes de GLD et patriotes commençaient spontanément à se constituer dans les villages. Même
scénario dans d’autres localités de la Kabylie, tout
comme à Attouche, dans la commune de Makouda,
où des GLD avaient mis en échec, en 1995, un
grand plan de l’AIS, l’aile armée de l’ex-FIS, qui
visait à récupérer des fusils de chasse dans cette
localité.
Donc, l’apport des patriotes dans la lutte antiterroriste est une nécessité, surtout lorsque l’on sait que
la bête immonde continue à perpétrer ses actes. La
garde communale, mise sur pied en 1994, comme
force d’appoint, a joué aussi un rôle important.
Toutefois, aujourd’hui, deux ans après sa dissolution, ce corps de sécurité semble indispensable
surtout après la réapparition des groupes armés
dans la région. «Il y a, certes, des gardes communaux qui continuent leur travail sous la coupe de
l’armée, mais pas, je pense, avec le même engagement d’avant, car ils se sentent toujours bernés et
trahis par les pouvoirs publics. Ils continuent juste
quelques années pour partir à la retraite après 15
ans de service», nous a expliqué un ancien garde
Hafid Azzouzi
communal.
L
le terrorisme, c’est grâce à tous ces civils qui
ont pris les armes pour se défendre et défendre
les leurs. Malheureusement, les conditions
dans lesquelles ces gens ont été remerciés et le
vide qu’ils ont laissé sur le terrain ont fait que
le renseignement a énormément diminué, au
grand bonheur des groupes terroristes. Cette
situation n’est pas propre à la Kabylie, on la
retrouve dans d’autres régions du pays. Ce qui
crée une certaine démobilisation du citoyen…
N’y a-t-il pas un lien entre ces contingents
de cadres expérimentés de l’armée mis à la
retraite et ce dysfonctionnement en matière
de renseignement ?
En fait, ce ne sont pas les mises à la retraite
qui posent problème, parce que la relève est
inévitable et qu’à un moment ou un autre,
chacun doit céder sa place à un autre. Ce
sont les conditions dans lesquelles ces cadres
ont été mis à la retraite qui posent problème.
L’absence de reconnaissance à ces officiers
aux compétences inégalées, qui ont sauvé
la patrie puis se retrouvent subitement sur la
touche. Et l’institution reste la seule à refuser
que les sorties de promotion ou que certaines
de ses infrastructures soient baptisées du nom
des martyrs du devoir. Cela est très mal perçu
par ceux qui devraient assurer la relève et qui,
sur le terrain, réfléchiront à deux fois avant de
prendre toute initiative.
Voulez-vous dire que nous allons vers une
recrudescence des attentats ?
Loin de là. Je peux vous affirmer que, militairement, le terrorisme a été vaincu. Il reste
néanmoins quelques groupuscules qui conti-
nuent à sévir et à faire mal. Il n’y a pas plus
facile que d’enlever quelqu’un et de le tuer.
Le problème, c’est que la médiatisation de cet
acte nous a fait oublier tous les acquis d’il y a
vingt ans. En fait, c’était l’objectif recherché
par les auteurs de cet acte abject. Ils étaient
inconnus, incapables de commettre un attentat
contre les forces de l’ordre et, aujourd’hui,
ils passent pour être les plus présents dans la
région, au point de faire reclasser l’Algérie
parmi les pays infréquentables. Involontairement ou pas, la presse a servi de canal de
propagande au profit de ce groupe terroriste,
constitué d’à peine 8 à 10 éléments. Lorsque
j’étais en poste à Chlef, un terroriste arrêté
m’avait dit, à propos de Antar Zouabri, alors
émir du GIA, qu’il était inconnu au bataillon,
alors qu’il faisait la une de tous les journaux.
Pourtant, nous avons de nombreux héros, à
l’image du feu colonel Hadj Cherif qui a commis un acte de bravoure avant d’être tué, en
allant sans arme vers les terroristes, qui étaient
censés avoir pris en otage une famille, qui s’est
avérée être la leur.
Aujourd’hui, en Algérie, il n’existe que les
acolytes d’une organisation criminelle internationale qui s’appelle Al Qaîda, confrontée à
des difficultés de recrutement et de logistique,
puisqu’elle fait appel à des étrangers. Il faudra
que l’Etat se concentre sur la nécessité d’en finir avec ces groupes en impliquant davantage
la population à travers les patriotes, les GLD et
toutes les personnes qui connaissent le terrain
et l’environnement où évoluent les résidus du
terrorisme.
S. T.
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 4
L’ACTUALITÉ
ALI BENFLIS REND PUBLIC SON LIVRE BLANC SUR LA FRAUDE ÉLECTORALE
«La fraude a plébiscité la vacance
du pouvoir»
près la décennie noire et la
décennie rouge, l’Algérie est
dans la décennie de la vacance
du pouvoir.» L’ex-candidat à l’élection présidentielle, Ali Benflis qui a
présenté, hier lors d’une conférence
de presse tenue au siège de sa permanence à Alger, son livre blanc sur
la fraude électorale, n’y va pas avec
le dos de la cuillère dans sa critique
contre «le régime en place». «L’Algérie est en danger», souligne Ali Benflis en affirmant que la cause en est
la paralysie des institutions de l’Etat
dans leur totalité. Considérant que le
livre blanc qu’il vient de rendre public
«malgré le refus des imprimeries de
l’éditer» est «un véritable travail de
pédagogie politique», l’ancien candidat à l’élection présidentielle du
17 avril dernier soutient que «celui
qui dirige le pays est un pouvoir de
fait dénué de toute légitimité». Dans
l’histoire politique de notre pays, ditil, «ce livre blanc est une première
dans son genre». Il créera, espère-til, «un précédent en tant que moyen
d’une saine pratique démocratique».
Ali Benflis pour qui cet opus «vient
honorer une promesse solennelle faite
à nos concitoyennes et concitoyens
dès la proclamation des résultats de la
dernière élection présidentielle, sert
aussi à traduire en acte l’engagement
pris envers eux de leur dire ma part
de vérité au sujet de la fraude qui
A
est devenue à elle seule une véritable
institution née et se consolidant avec
pour seul dessein de fausser la compétition politique et permettre ainsi
au régime en place de survivre et de
durer envers et contre tous».
L’ancien chef de gouvernement a
indiqué que ce n’était pas chose
aisée d’imprimer son livre blanc sur
la fraude. Le premier obstacle vient,
selon lui, «de la crainte compréhensible des représailles». «Cette menace
pesante, harassante et, pour tout dire,
dissuasive, a contribué à assécher
les sources de témoignages directs et
nominativement assumés», explique
le conférencier.
Pas seulement, il y aussi «l’omerta,
cette loi du silence que produit la malfaisance organisée sous tous les cieux
du monde». Pour l’ancien candidat à
l’élection présidentielle, «la fraude
n’est pas un acte isolé ; elle n’est
même pas un ensemble d’actes isolés
les uns des autres». Elle opère, selon
lui, en système organisé. Ali Benflis
souligne que «la fraude est tellement
généralisée et tellement présente à
toutes les phases du processus électoral qu’il faudrait en fait plusieurs
livres blancs pour en cerner toutes
ses formes et ses manifestations».
Qualifiant le système de manipulation des élections de «coalition pour
la fraude». Selon lui, «la dernière
élection présidentielle a présenté
devant nos yeux incrédules la véritable composition de cette coalition
pour la fraude». Il s’agit, précise-til, «d’abord d’institutions républicaines – présidence de la République,
gouvernement, Parlement et Conseil
constitutionnel – mises en ordre de
marche au service de la candidature
du régime en place». Il s’agit aussi,
ajoute-t-il, «de l’administration nationale et locale contrainte de promouvoir et de protéger cette candidature ;
de larges pans de la société civile tenus par des rapports prébendiers qui
ont dû – pour certains d’entre eux –
s’aligner contraints et forcés sur cette
même candidature ; des puissances
de l’argent douteux dont la présence
envahissante a été remarquée lors de
la dernière échéance présidentielle».
Ali Benflis n’épargnera pas «des
médias publics et certains médias
privés, qui faisant fi de la déontologie
de la profession dans ses exigences
les plus élémentaires, ont laissé prévaloir leurs préoccupations rentières
sur leur devoir d’informer et sur leur
devoir de vérité». «Voilà le visage de
la coalition pour la fraude que dévoile
le livre blanc», peste l’ancien candidat
à l’élection présidentielle.
«La rente est l’un des enjeux majeurs
de la fraude», estime le conférencier
pour qui le régime algérien est «un
régime politique en fin de parcours,
dépassé par la marche du monde,
QUESTION DES DISPARITIONS FORCÉES
L’Algérie refuse la visite du rapporteur
onusien pour les droits de l’homme
L
e gouvernement algérien
refuse d’autoriser les rapporteurs du comité onusien
des droits de l’homme à venir
en Algérie. L’information a été
confirmée par la responsable
de l’association SOS Disparus,
Nacera Dutour. «Après plus
de trois ans de négociations,
l’Algérie a finalement refusé
la venue du rapporteur spécial
de l’ONU pour les droits de
l’homme. J’étais la semaine
dernière à Genève, les responsables du comité des droits
de l’homme de l’ONU m’ont
informée de la décision du
gouvernement. Une délégation
officielle les a informés que la
visite en Algérie du rapporteur
onusien n’est pas possible»,
explique-t-elle. Cette décision
intervient, ajoute-t-elle, «après
plusieurs années de tergiversations de la part des autorités».
«Les responsables onusiens
voulaient agir en tout liberté. Les autorités algériennes,
elles, ont voulu leur poser des
conditions», explique-t-elle. La
venue du rapporteur spécial
du comité onusien des droits
de l’homme est attendue avec
impatience par les familles
des victimes des disparitions
forcées. «Mais nous craignons
que les autorités empêchent
les responsables de l’ONU
de rencontrer les familles des
victimes des disparitions forcées, surtout celles qui refusent
les indemnisations», souligne
Wassila Belatreche, représentante des victimes des disparitions forcées de la wilaya de
Constantine, lors d’une conférence de presse animée, hier,
au siège de la LADDH à Alger.
«Notre crainte est justifiée par
le fait que les autorités refusent
toujours de faire la lumière
sur la question des disparus.
La charte pour la paix votée le
29 septembre 2005 a faussé le
traitement de cette question»,
estime-t-elle, en citant toutes
les affaires portées devant les
organismes internationaux qui
ont débouché sur la condamnation de l’Algérie.
«LA RÉCONCILIATION NE SE
FERA PAS AVEC CE RÉGIME»
Intervenant par la même
occasion, le président de la
LADDH, Noureddine Benissad, revient sur les différents
abus relevés dans ce texte. «Le
droit à la vérité et à la justice
a été oublié de la charte pour
la paix et la réconciliation
nationale», explique-t-il. Selon
lui, la réconciliation ne se fait
pas avec les régimes dictatoriaux qui sont souvent responsables des crises. «Toutes les
expériences à travers le monde
l’ont prouvé. Que ce soit en
Amérique latine ou en Afrique
du Sud, la réconciliation s’est
faite après la chute des régimes despotiques», lance-t-il.
Le premier responsable de la
LADDH affirme, dans ce sens,
que le référendum sur la charte
pour la paix en Algérie était
«un plébiscite et non pas une
élection». «On connaît le mode
d’organisation des élections
en Algérie. La fraude a toujours été au centre de l’opération électorale», indique-t-il,
soulignant que l’interdiction
d’évoquer la tragédie nationale
introduite dans ce texte est
en contradiction avec l’objectif de la réconciliation. «Le
droit à la vérité et à la justice
n’est pas une revanche. C’est
un mécanisme permettant de
savoir ce qui s’est passé à
la fois pour les familles des
victimes et pour tous les Algériens. C’est ainsi que les générations futures éviteront de refaire dans les mêmes erreurs»,
dit-il. L’autre aberration de ce
texte, enchaîne-t-il, réside dans
la question de la réparation.
Celle-ci, insiste-t-il, s’est faite
également avec des abus. «Il
fallait reconnaître au moins
les associations de victimes
des disparitions forcées. Mais
la vérité finira par éclater un
jour», souligne-t-il.
Madjid Makedhi
à bout de souffle et n’offrant plus
désormais ni perspectives ni espoirs
et n’avait plus que la fraude comme
moyen de survie». «A qui fera-t-on
croire que les scores brejnéviens du
17 avril dernier ont servi à élire un
président de la République et non à
faire plébisciter par la fraude une
vacance du pouvoir ? A qui fera-t-on
croire que la candidature du régime
en place était bel et bien conforme aux
pré-requis constitutionnels ? A qui
fera-t-on croire que le 17 avril dernier
un président de la République a été
élu et que le sort du pays a été mis
entre des mains conscientes, responsables et diligentes alors qu’en ces
instants mêmes, tous nos dirigeants
ne sont obsédés que par la seule
gestion d’une vacance du pouvoir
avérée, car matériellement établie ?»
s’interroge Ali Benflis qui souligne
que «le pays vit au rythme de cette
vacance du pouvoir dont nul ne sait
sur quoi elle va déboucher ni vers où
elle va nous mener».
Affirmant que «le centre de la décision nationale s’effrite et se disperse
et qu’au pouvoir d’Etat s’est substitué
de fait un pouvoir des groupes de
pression, d’influence et d’intérêt»,
l’ancien chef de gouvernement soutient «dans le monde qui nous entoure, notre pays est devenu l’un des
derniers îlots où la fraude a encore
libre cours impunément, sans scru-
pule et sans retenue». L’ancien candidat à l’élection présidentielle souligne
que l’antidote de ce mal qui est la
fraude est connu. Il s’agit, selon lui, de
soustraire l’organisation des scrutins
à venir à l’emprise hégémonique et
falsificatrice de l’appareil politicoadministratif et de la confier à une
autorité indépendante et souveraine
pour ce qui concerne l’intégralité des
processus électoraux. «Ce que notre
peuple, ajoute-t-il, doit parfaitement
savoir, c’est que la dernière échéance
présidentielle, au moyen d’une fraude
à large échelle inégalée, n’a servi,
en dernier ressort, qu’à perpétuer
la vacance du pouvoir, à exacerber
la crise de légitimité et à entretenir
la crise institutionnelle.» «L’histoire
politique de notre pays retiendra que
le dernier scrutin présidentiel aura
été un facteur amplificateur de la
crise de régime d’une extrême gravité à laquelle le pays est aujourd’hui
confronté», analyse le conférencier,
qui «invite tous ceux que la gravité
d’une telle situation interpelle à un
moment d’introspection, à méditer
sur toutes les conséquences périlleuses de ce scrutin et à diriger un
regard lucide et sans complaisance
sur cette situation dégradée dont
l’enjeu central est la stabilité de notre
Etat, l’harmonie de notre nation et la
quiétude de notre peuple».
Saïd Rabia
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 5
L’ACTUALITÉ
CRISE
DU LOGEMENT
SUITE À UNE COLLISION ENTRE DEUX BUS
16 morts et 45 blessés
à Laghouat
Nouvelles
promesses
du ministère
de l’Habitat
● De plus en plus de véhicules de transport en commun sont impliqués dans des accidents de la route
● 1630 bus étaient directement concernés dans des accidents mortels en 2013.
N
os routes sont devenue un
véritable coupe-gorge : 16
morts et 45 blessés ont
été déplorés hier, suite à la collision entre deux bus de transport
de voyageurs dans la commune
de Oued Mra, dans la localité
d’Aflou, wilaya de Laghouat. L’accident est survenu à Djeder sur
la RN23. Il s’agit d’une collision
entre un minibus assurant la liaison
Aflou-Laghouat et un autocar assurant la ligne Oran-Adrar roulant
en sens inverse, a précisé le lieutenant-colonel Achour, directeur des
statistiques et de l’information à la
direction nationale de la Protection
civile. Une enquête a été ouverte
par les services de la Gendarmerie
nationale pour déterminer les circonstances de ce drame.
DES CHIFFRES ALARMANTS
Pour évacuer les blessés vers le
centre des urgences médicales
d’Aflou, 12 ambulances et 4 engins de secours ont été dépêchés,
a ajouté la même source. Trois
personnes ont trouvé la mort dans
un accident de la route, lundi soir,
dans la commune de Bordj El
Haouès (Illizi), a-t-on appris hier
des services de la direction de
santé de la wilaya. L’accident s’est
produit sur la RN3, entre la localité
de Tibket et la commune de Bordj
El Haouès, suite au renversement
d’un véhicule tout-terrain, avec
trois passagers à bord, dont une
femme (45 ans), a-t-on précisé. La
Protection civile craint la recrudescence des accidents avec le retour
des pluies. L’officier n’a d’ailleurs
pas manqué d’appeler à plus de
vigilance au volant, les premières
causes des accidents étant souvent
imputables au facteur humain. De
plus en plus de véhicules de la caté-
gorie poids lourds sont impliqués
dans des accidents sur nos routes.
Le 17 mars dernier, un bilan tragique de 10 morts et 22 blessés a
été enregistré suite à un accident
de la circulation survenu près de
Hassi Messaoud, dans la wilaya de
Ouargla.
Selon les chiffres fournis par la direction de la Protection civile, 1630
bus étaient directement concernés
dans des accidents mortels en
2013. Quelque 8263 camions sont
cités comme cause principale dans
des drames similaires durant la
F. A.
même année.
FACTURE D’IMPORTATION DES MÉDICAMENTS
Une hausse en valeur et non en volume
L
e Centre national de l’informatique et des
statistiques (CNIS) a annoncé que1,6 milliard de dollars est la facture des importations
des médicaments enregistrée durant les huit
premiers mois de l’année 2014, contre 1,27
milliard de dollars sur la même période de
l’année écoulée, soit une hausse de 28%. La
même source signale que les quantités globales
ont, par contre, reculé de 12,32% pour atteindre
19 369 tonnes contre 22 092 tonnes durant la
même période de comparaison. La hausse de la
facture des importations s’explique, essentiellement, par une augmentation de plus de 27%
pour les importations des médicaments à usage
humain qui ont atteint 1,54 milliard de dollars
durant les huit mois de 2014.
BANNIR LES PESANTEURS
ADMINISTRATIVES
Quant aux quantités importées des médicaments à usage humain, elles sont passées de
20 815 tonnes à 18 166 tonnes, reculant de plus
de 12,72% durant la même période de comparaison déjà relevée. A l’analyse de ces chiffres, il est
à signaler que l’augmentation est plutôt en valeur
et non pas en volume. Ce qui ne peut s’expliquer
que par les prix des médicaments qui ont connu
des hausses et l’enregistrement de plus d’une
cinquantaine de nouveaux médicaments dans la
nomenclature algérienne des produits pharmaceutiques importés au cours de cette période. De
l’avis du président de l’Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP), le docteur Kerrar
Abdelouahed, il est inutile de s’alarmer à chaque
fois que les services des Douanes publient des
chiffres sur la facture de l’importation. «Cette
augmentation doit être analysée d’une manière
plus fine, car les chiffres des Douanes sont exprimés en tonnes et en dollars. Le ministère de la
Santé, à qui notre association demande expressément depuis plusieurs années la publication
régulière des statistiques, devrait se pencher sur
l’identification des classes thérapeutiques ayant
connu une forte croissance, sur l’impact des produits hospitaliers importés par la PCH ainsi que
sur la valeur de l’importation des 70 nouveaux
produits enregistrés en 2013», a tenu à signaler
le Dr Kerrar. Il estime qu’avec cette augmentation de la consommation, si augmentation il y
a, «l’Algérie ne fait que combler son retard par
rapport à de nombreux pays en développement.
La consommation par habitant dans notre pays
se situe à 79 dollars. Pour les autres pays, elle est
de 200 dollars/habitant pour le Venezuela ; 320
dollars/habitant pour la Corée du Sud, et 221
dollars/habitant pour le Liban», a-t-il indiqué.
Et d’ajouter que cela signifie que «le marché
national est correctement approvisionné, que
la pénurie récurrente sur notre marché est
de moins en moins visible et que l’accès des
citoyens aux soins est facilité. Comme c’est aussi
le résultats d’une politique de remboursement
plus efficace, une augmentation des ménages
ainsi que l’immense effort budgétaire fourni
par l’Etat au niveau des structures hospitalières
publiques». Le Dr Kerrar estime que la réduction
de cette dépendance à l’importation est «la substitution d’au moins un milliard de dollars par la
production, ce qui est par ailleurs largement à
notre portée. Nous nous étions déjà engagés, il
y a trois ans, à atteindre cet objectif ambitieux
à condition que l’environnement du producteur
soit assaini et que les nombreux obstacles se
rapportant souvent à des contraintes d’organisation ou à une insuffisance de moyens humains
et matériels au niveau de nos administrations
soient résolus et que les pesanteurs bureaucratiques soient bousculées».
Pour atteindre cet objectif, le président de
l’UNOP signale qu’il est urgent de procéder à
l’actualisation de la liste des produits interdits
à l’importation qui date déjà de 4 ans alors que
plusieurs dizaines de produits ont été fabriqués
depuis 2010. «Notre production a pu élargir
considérablement ses parts de marché pour
couvrir aujourd’hui 40% des besoins nationaux.
Sans production nationale, la facture des importations avoisinerait aujourd’hui les 5 milliards
de dollars», a-t-il encore prédit. La direction de
la pharmacie au ministère de la Santé est restée,
quant à elle, muette face à ces chiffres malgré
toutes nos tentatives de prendre attache avec son
Djamila Kourta
directeur.
L
e gouvernement veut accélérer la cadence
des constructions de logements en se lançant
dans l’industrialisation du bâti. Du moins,
c’est qui a été formulé, hier à Alger, par le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville,
Abdelmadjid Tebboune.
Intervenant au palais des Nations à l’occasion
de la journée d’étude sur l’industrialisation du
bâtiment en Algérie, le ministre de l’Habitat
estime qu’«il n’y aura plus de crise de logement
vers la fin 2018, début 2019, et la demande sera
jugulée».
Ce que soutient le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Ce dernier avance le chiffre de
«2,2 millions de logements lancés dans le cadre
des programmes quinquennaux, dont un million d’unités ont été livrés». «En 2014, plus de
270 000 logements ont été réceptionnés», indique-t-il. Et d’ajouter : «L’Etat a dépensé 65
milliards de dollars depuis 1999 pour financer
les projets de logements.» Abdelmadjid Tebboune
affirme dans la foulée qu’«actuellement, on peut
construire 80 000 logements par an. L’objectif de
l’Etat est d’atteindre la moyenne de 120 000 logements au cours du prochain quinquennat». Face à
ces chiffres, beaucoup s’interrogent sur les réelles
capacités de construction.
Le ministre de l’Habitat rétorque : «Nous
avons pris beaucoup de retard. Les procédés de
construction doivent être modernisés. Nous mettons désormais le cap sur l’industrialisation pour
plus de qualité, de durabilité et de solidité, pour
réduire les coûts et pour réceptionner les logements dans les délais. Car aujourd’hui, les procédés de construction restent archaïques, même si
des entreprises ont déjà anticipé.»
M. Tebboune relève qu’«en 2013, le secteur
privé a réalisé 58% des logements, 4% ont été
construits par le secteur public et les 38% restants par des sociétés étrangères». Le ministre de
l’Habitat a également indiqué que «les portes de
l’investissement dans l’industrialisation du bâti
restent ouvertes à tout le monde, sans distinction,
aux nationaux comme aux étrangers». Par ailleurs, Abdelmadjid Tebboune dit ne pas s’inquiéter quant à la disponibilité du ciment : «L’Algérie
produit présentement 18 millions de tonnes de
ciment par an, les besoins s’évaluent à 21 millions de tonnes. Avec la construction prochaine
de huit usines, il y aura un équilibre entre la production et la consommation à l’horizon 2015.» Et
d’annoncer que «4000 à 5000 bâtiments seront
démolis, car il est impossible de les restaurer et
que d’autres relevant du vieux bâti seront réhabilités».
M. B.
HOMMAGE AU MILITANT SYNDICALISTE MOHAMED CHAA
Mohamed Chaa nous a quittés. Il a tiré sa
révérence le samedi 13 septembre, à l’âge de
79 ans, laissant sa famille, ses proches et ses
amis dans une profonde tristesse. Il souffrait
d’une maladie qui ne pardonne pas. Jusqu’au
dernier jour, avec un rare courage tel qu’il le
montra durant toute sa vie, il a résisté au mal.
Ancien membre de l’ALN, Mohamed fut
durant toute sa vie un militant engagé,
tenace, patient et un défenseur acharné
des travailleurs. Son calme et sa sérénité
cachaient une force de travail et une
conviction sans égales. Membre du
secrétariat national de l’Union générale
des travailleurs algériens (UGTA) de 1969 à
1982, son action fut inestimable pendant
toute cette période difficile de construction
nationale à laquelle il participa avec
conviction et abnégation. A la fin de son
mandat syndical, il accepta d’assumer de
nouvelles fonctions au sein de la direction
du parti du FLN. Mohamed s’en est allé
paisiblement, la conscience tranquille d’un
homme modeste et digne qui a tout donné
pour son pays sans avoir rien demandé en
retour avant de se retirer définitivement,
laissant la place à d’autres militants plus
jeunes. Sa famille, ses amis, l’UGTA ont perdu
en lui un homme pétri de qualités, un militant
honnête, un défenseur des causes justes.
Estimé de tous ceux qui t’ont connu, aimé
de ta famille, repose en paix mon frère et
compagnon. Puisse Dieu t’accorder Sa Sainte
Miséricorde et t’accueillir en Son Vaste
Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.»
Abdelmadjid Azzi
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 7
ÉCONOMIE
4 BLOCS D’EXPLORATION D’HYDROCARBURES ATTRIBUÉS
ENTRAVES AUX
EXPORTATIONS
Un résultat en deçà
des attentes
● Sur les 31 périmètres présentés par l’Agence nationale de valorisation des hydrocarbures
(Alnaft), seules 5 offres ont été présentées pour 4 périmètres, alors que 3 autres ont fait l’objet
d’une offre unique.
L
es plis des offres pour l’attribution de blocs d’exploration d’hydrocarbures dans le
cadre du quatrième appel d’offres
ont été ouverts, hier, au siège du
ministère de l’Energie, à Alger.
Sur les 31 périmètres présentés par l’Agence nationale de
valorisation des hydrocarbures
(Alnaft), seules 5 offres ont été
présentées pour 4 périmètres,
alors que 3 périmètres ont fait
l’objet d’une offre unique. Le
consortium Statoil-Stigma-Shell,
a de cette manière décroché le
périmètre de Timissit dans le bassin de Berkin (Sud-Est), lequel
recèle un important potentiel en
terme de gaz conventionnel et de
gaz de schistes.
Le périmètre de Msari-Akabli,
dans le bassin d’Ahnet (SudOuest), au potentiel gazier
conventionnel et non conventionnel, a été attribué au consortium
composé de l’italien ENEL et
de l’emirati Dragon Oil, lequel a
présenté une offre unique. Quant
au périmètre de Tinhert Nord
dans le bassin d’Illizi (Sud Est),
au potentiel gazier, il a aussi été
attribué au consortium Dragon
Oil-ENEL. Un seul périmètre
a fait l’objet d’un semblant de
concurrence avec deux offres présentées. Ainsi ENI Algeria et le
consortium Repsol Algérie-Shell
Exploration ont soumissionné
pour le périmètre de Boughezou,l
dans le bassin du Tell (Nord).
Néanmoins, le bloc a été attribué
au consortium hispano-anglo-néérlandais qui a présenté une meilleure offre. Les contrats seront,
pour rappel, signés le 29 octobre
prochain.
L’INVESTISSEMENT ÉTRANGER
AU RALENTI
Le quatrième appel d’offres, sur
lesquels reposent les espoirs de
relance de l’amont pétrolier et
gazier, s’est soldé par des résultats mitigés, si ce n’est en deçà
des espoirs. Il est vrai qu’Alnaft
a proposé 31 périmètres dans
le cadre d’un process d’appel
d’offres ayant induit la participation de 34 compagnies pétrolières
aux 241 consultations organisées
dans le cadre des data rooms.
Cependant, le président du comité
de direction d’Alnaft, Sid Ali
Betata, a considéré ces résultats
comme «acceptables» dans la
mesure où l’objectif principal de
l’appel d’offres était la relance de
l’exploration et le développement
du domaine minier national. Le
président du directoire d’Alnaft
a également tenu à préciser que
dans sa vocation, l’Agence continuera à lancer de nouveaux appels d’offres.
Interrogé sur l’absence d’offres
pour la recherche et l’exploitation
d’hydrocarbures non conventionnels, M. Betata a expliqué que
les offres présentées ne portent
que sur un minimum à réaliser
et que les périmètres attribués
pourraient conduire à des contrats
mixtes.
Cependant, malgré l’optimisme
affiché par le patron de l’Alnaft,
les résultats du quatrième appel
d’offres ne peuvent en aucun cas
refléter un regain d’attractivité
du domaine minier algérien. Il
serait néanmoins trop facile de
justifier le désamour des compagnies étrangères par le souci
sécuritaire, vu que deux des périmètres attribués sont situés dans
la région Sud-Est. D’ailleurs, le
country manager Algérie de la
compagnie norvégienne Statoil,
Bjorn Kare Viken, a estimé «acceptable» le niveau de sécurité
dans les installations pétrolières
et gazières en Algérie et que la
question «relève des prérogatives
des autorités algériennes».
Nombreux sont donc les observateurs qui justifient la tiédeur
de l’intérêt pour le domaine minier national par un potentiel
en hydrocarbures conventionnels
insuffisant pour composer avec
la concurrence des gisements mis
à jour en Afrique de l’Est, particulièrement en Tanzanie, tandis
qu’il serait encore prématuré de
s’avancer sur le non-conventionnel.
Aussi, la question de la publication des textes d’application de la
loi sur les hydrocarbures se pose
avec acuité. Si M. Betata a tenu à
réaffirmer que ces textes ont été
publiés, il faut cependant préciser
que seuls deux textes d’application relatifs à la TRP et l’ICR
l’ont été, alors que manquent, à
titre d’exemple, ceux relatifs au
comptage et au prix de vente sur
le marché national.
Melissa Roumadi
NCA-ROUIBA
Un chiffre d’affaires en hausse de 25%
au 1er semestre 2014
● Le résultat net du fabricant de jus de fruits a enregistré une croissance de 228%, passant
de 41 millions dinars durant le premier semestre 2013 à 134 millions au cours du premier
semestre 2014.
L
a Nouvelle conserverie algérienne NCA-Rouiba, entreprise privée spécialisée dans l’agroalimentaire, a réalisé un chiffre d’affaires de
3,4 milliards de dinars lors du premier semestre
2014 contre 2,7 milliards de dinars par rapport à
la même période de référence pour 2013, soit une
croissance de 25%, selon les résultats financiers
de l’entreprise familiale. Cette performance est
le résultat direct de l’élargissement de sa gamme
de produits vers le PET avec une croissance
des ventes pour ce segment de plus de 82%, a
expliqué hier Sahbi Othmani, directeur général de
l’entreprise, lors d’une conférence de presse organisée au siège de la société, à Rouiba. L’évolution
des charges du personnel de 15% s’explique par
la mise en œuvre et l’attribution d’une rémunération variable aux salariés suite aux dépassements
des objectifs économiques fixés par la direction
générale ainsi que par les nouveaux recrutements.
L’excédent brut d’exploitation s’élève, quant
à lui, à 267 millions de dinars au cours des six
premiers mois de l’année en cours contre 463
millions lors de la même période de référence,
soit une hausse significative de 74%.
Le résultat net du fabricant de jus de fruits a
enregistré une croissance de 228%, passant de
41 millions dinars durant le premier semestre
2013 à 134 millions au cours du premier semestre
2014, en dépit de la hausse de 50% de la charge
d’amortissements induite par les nouveaux investissements (PET). Pour les dirigeants de la
société, ces résultats financiers sont jugés satisfaisants tant sur le plan de la rentabilité que celui
de la croissance. Avec un investissement de 22
BOURSE D’ALGER
Slim Othmani plaide pour l’implication des
institutionnels internationaux
Le titre NCA-Rouiba «n’a pas bougé» à la Bourse d’Alger alors que l’entreprise affiche de bons
résultats financiers pour le premier semestre de l’année 2014. Cette situation «intrigue» et
«déçoit» les dirigeants de la société. «Le système de cotation ne favorise pas les résultats
positifs de l’entreprise», a regretté hier Slim Othmani, président du conseil d’administration
de NCA-Rouiba. Celui-ci a affirmé que ce système devrait être révisé à même de permettre une
dynamisation du marché financier. Et puisque les institutionnels locaux ne jouent pas le jeu, il a
plaidé pour l’ouverture des portes de la Bourse d’Alger aux institutionnels internationaux via la
règle des 51/49% relative à l’investissement étranger.
H. L.
millions d’euros étalé entre 2014 et 2015, l’entreprise ambitionne de passer à la vitesse supérieure.
Elle a d’ailleurs acquis un site mitoyen dans le
but de doubler la surface du site actuel, regrouper
plusieurs dépôts de stockage externes, étendre ses
capacités de production et agrandir la plateforme
logistique au vu de l’augmentation importante
des flux. NCA-Rouïba compte aussi renforcer
le développement du packaging PET à travers le
lancement de nouvelles contenances et saveurs,
soutenir la croissance du packaging carton avec le
lancement de la nouvelle gamme Rouïba-Junior
et renforcer le développement de l’export, notamment vers la Tunisie.
A propos de ce dernier point, Slim Othmani,
président du conseil d’administration de l’entreprise, est revenu sur ses difficultés à placer ses
produits dans ce pays voisin. NCA-Rouiba paie
35% d’impôts à l’arrivée sur le marché tunisien,
dont 10% en avance sur impôt et 25% en taxe
de consommation dont sont exemptés les producteurs locaux. Slim Othmani a dénoncé «une
concurrence déloyale» induite par un appareil
administratif bureaucratique. Une commission
mixe algéro-tunisienne devrait se réunir à la
mi-octobre afin de statuer définitivement sur le
droit de consommation et la reconnaissance
mutuelle des documents. «Nous avons bon espoir
que les choses s’arrangent», a déclaré l’orateur,
fustigeant par ailleurs «l’acharnement et la dureté» de l’administration fiscale à l’égard de son
entreprise.
H. L.
Les chefs
d’entreprise
dénoncent
L
e séminaire d’évaluation des activités du
Projet de création et de développement
de consortiums d’exportation en Industries agroalimentaires (IAA), organisé par le
ministère de l’Industrie, en collaboration avec
l’Organisation des Nations unies pour le développement Industriel (Onudi) s’est mué, hier,
en un véritable réquisitoire dressé par les chefs
d’entreprise engagés dans un difficile processus d’exportation contre l’administration qui
constitue, à leurs yeux, un facteur de blocage.
Malgré un discours politique favorable aux
exportations hors hydrocarbures, il s’avère, à
entendre les témoignages des chefs d’entreprise, que la réalité sur le terrain est toute autre.
Bien qu’ils soient engagés avec beaucoup de
volonté dans la création de nouveaux consortiums, aidés techniquement par l’Onudi et
financés par des capitaux français à hauteur
de 400 000 euros, de nombreux hommes
d’affaires algériens pointent du doigt, non sans
amertume, le parcours du combattant auquel
ils sont astreints pour mettre leurs produits sur
le marché international. Obstacles multiples
au niveau de l’administration centrale, des
Douanes et des banques sont décriés. Il en est
ainsi, par exemple, du fameux «couloir vert»
censé, selon le ministère du Commerce, accélérer les démarches au niveau des Douanes.
Les chefs d’entreprises estiment, à l’image
d’Arezki Issiakhem, que le couloir est tout simplement «virtuel».
Intervenant lors de la présentation du consortium d’exportation pour le secteur des industries agroalimentaires, Algerian Agro Cereals
(AAC), qu’il préside, M. Issiakhem a estimé
que «vouloir exporter signifie accepter de se
faire humilier» tant les tracasseries sont nombreuses, à ses yeux. Pour sa part, Omar Aouci,
vice-président du Groupement interprofessionnel des protéines animales (GIPA) relevant du
consortium pour le secteur des industries agroalimentaires, a estimé notamment que l’exportateur est devenu «un otage de l’administration,
des douanes et des banques» Il a souligné qu’il
faut impérativement «démystifier la culture de
l’importation ancrée dans l’esprit des chefs
d’entreprises» et «mutualiser les efforts pour
favoriser les exportations et mettre fin aux
entraves» bureaucratiques. Intervenant lors des
débats, Abdelhak Boublenza, manager d’une
entreprise de dérivés du caroube basée à Tlemcen — seule entreprise nationale spécialisée à
100 % dans l’exportation — a également mis
en avant toutes les incohérences existant entre
le discours politique encourageant l’exportation et les lourdeurs et autres entraves à l’action
des entreprises. Il a ainsi appelé à «dépénaliser
l’acte d’exporter», expliquant que la loi prévoit
des sanctions pénales contre tout exportateur
qui met sur le marché international une quantité
déterminée de produits périssables sans arriver
à les vendre.
Il a mis en exergue également une «autorisation préalable» exigée par la banque afin
de permettre à une entreprise d’effectuer une
transaction à l’export. Il explique ainsi que
lorsqu’un contact est établi avec un fournisseur
de matières premières entrant dans la fabrication de produits locaux destinés à l’export,
il s’écoule en général 2 à 3 mois avant que la
banque ne délivre son quitus, ce qui a pour
conséquence de fait échouer la vente.
Il est à noter qu’une vingtaine d’entreprises
ont déjà adhéré, selon Gilles Galtieri, expert de
l’Onudi, au projet de création et de développement de consortiums d’exportation IAA, alors
que de nombreuses autres souhaitent se joindre
aux différents consortiums. Deux consortiums
dans la filière des céréales et des protéines
animales sont déjà effectifs, selon le bilan présenté hier, alors que trois autres sont en cours de
formalisation juridique, dont un pour la filière
boissons.
Zhor Hadjam
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 8
ALGER INFO
SACRIFICE DE L’AÏD
Absence de lieux d’abattage
en ville
● La plupart des communes n’ont pas réservé d’endroit pour l’abattage des moutons de l’Aïd.
PHOTO : B. SOUHIL
H
ormis quelques communes,
comme Bab Ezzouar, El
Harrach ou Bordj El Bahri,
qui ont réservé cette année des
structures pour l’abattage des
moutons de l’Aïd, la plupart
des autres ne disposent pas de
lieux consacrés au sacrifice des
moutons. A chaque fête de l’Aïd,
les cités d’habitation deviennent des
dépotoirs à ciel ouvert. Les espaces
verts et les aires de stationnement se
transforment, pour la circonstance,
en vastes champs sacrificiels. A
l’intérieur des appartements, les
balcons se muent en lazarets, où
les moutons transitent en attendant
leur sacrifice. Les salles de
bains changent de vocation pour
devenir des autels d’exécution.
Avant le jour de l’Aïd, la ville
grouille de troupeaux qui broutent
sur les accotements des routes.
L’insalubrité envahit les moindres
recoins de l’agglomération, lui
conférant des allures de souk. La
commune de Sidi M’hamed, connue
pour la densité de son tissu urbain,
n’a paradoxalement pas dégagé
de structure pour l’abattage des
bêtes. «L’APC de Sidi M’hamed ne
dispose pas d’abattoir. Les citoyens
de la commune, à l’instar des
citoyens de tout le pays, égorgent
Sacrifice de moutons dans la cour d’une maison
leur mouton dans leur maison»,
dira le président de l’APC M.
Zenasni. En dépit de l’absence d’un
lieu pour l’abattage des moutons,
l’APC de Sidi M’hamed a pris
un certain nombre de dispositions.
«Nous avons mis à la disposition
des citoyens des équipes de
vétérinaires qui le jour de l’Aïd vont
sillonner les artères et les venelles
des quartiers afin de procéder au
contrôle sanitaire des moutons. En
plus de ces équipes, nous avons mis
à la disposition de nos concitoyens
un numéro vert (021 66 12 12), ils
peuvent appeler à n’importe quel
moment, ils trouveront au bout du fil
un spécialiste qui répondra à leurs
préoccupations. Ceci, en plus des
dépliants que nous avons distribués
aux citoyens quelques jours avant
l’Aïd», assure-t-il. S’agissant des
mesures d’hygiène, le président
de l’APC dira : «Le jour de l’Aïd,
des camions-citernes remplis d’eau
assureront le nettoyage des restes et
des déchets.» A Bab Ezzouar, l’APC
a désigné 4 endroits pour l’abattage
des moutons. «Nous avons pour
cette année dégagé 4 structures
pour l’abattage des moutons.
La première se trouve entre les
cités Smaïl Yefsah, 5 Juillet et la
cité AADL. Le deuxième endroit
est situé entre les cités 1, 2 et 3
ainsi que Sorecal. Le troisième
se trouve au niveau des cités
Boushaki et Rabia Tahar. Le
quatrième est situé à proximité de
la cité universitaire», affirme le
président de l’APC, M. Kermia.
Signalons, que les autorités locales
de Bab Ezzouar ont procédé au
délogement des vendeurs de foin.
Cependant, ces derniers ont fini
par reprendre leur activité quelques
heures seulement après leur départ
forcé. Il est enfin temps pour les
pouvoirs publics de prendre de
véritables dispositions pour assurer
un déroulement sans problèmes
sanitaires de l’Aïd.
K. Saci
EL HADJ TAHAR BOULENOUAR. Porte-parole de l’UGCAA
CLÉS
4520
permanences
700
boulange-
300
agents de la DCP
On est à la veille de l’Aïd et les
Algériens craignent une pénurie
des produits de première nécessité.
Allons-nous vivre cette situation ?
La direction du commerce a bien
fait en renforçant les permanences. A
Alger, le nombre de commerçants qui
y sont astreints est de plus de 4500,
dont près de 700 boulangers. On a ainsi
jusqu’ à 14 boulangers par commune.
La nouveauté c’est que des boulangers qui ne sont pas inscrits sur les
listes ont décidé d’ouvrir de leur propre
chef durant les deux jours de l’Aïd.
Cela nous permettra d’avoir un bon
suivi et de pallier les défaillances qui
ne manqueront pas d’être signalées
en raison du départ des ouvriers qui
préfèrent passer l’Aïd dans leur wilaya
d’origine.
J’ai eu écho également que les notifications d’ouverture sont parvenues à
tous les commerçants. Les listes sont
aussi au niveau des APC, qui devraient
les afficher. La DCP a pris aussi la
décision d’obliger les commerçants à
rester ouverts au-delà des deux jours
de l’Aïd.
Qu’en est-il de l’approvisionnement en produits ?
Contrairement aux années précédentes, les marchés de gros, dont
celui des Eucalyptus, resteront ouverts
jusqu’à vendredi matin. Les détaillants
pourront ainsi s’approvisionner en produits la veille de l’Aïd.
Les prix des produits comme
la pomme de terre ont connu une
hausse vertigineuse ces derniers
jours, à quoi est due cette situation ?
La mercuriale est tributaire de la
disponibilité des produits. Les fruits
et légumes qui ne sont plus de saison
ont connu une hausse qui a coïncidé
avec l’Aïd. Le prix de la pomme de
terre, par exemple, a augmenté, vu
que les quantités qui entrent dans les
marchés de gros ont baissé. Chez les
détaillants, le féculent est cédé à 70DA.
La baisse des prix ne sera ressentie par
le consommateur qu’en novembre avec
l’entrée sur le marché de la production
des wilayas de Aïn Defla, Tiaret, Mostaganem, Mascara, etc. La règle est
claire : la stabilisation des prix se fait
avec un bon approvisionnement. Des
producteurs sont souvent abandonnés
aux spéculateurs, dont le seul souci est
de faire une bonne marge aux dépens
du consommateur. Le système Syrpalac, qui a pour but d’acheter l’excédent
aux producteurs, est défaillant. La
production stockée n’est pas disponible sur le marché formel. Pourquoi ?
Les autorités qui ont lancé ce système
doivent répondre. Autre chose, le plan
de production qui permettra de régler le
processus est absent. L’année dernière,
il y a eu une surproduction d’oignons.
Des fellahs étaient contraints de céder
leur produit à 5 et 10 DA. Cette année,
les prix frôlent les 40 DA et atteindront
70 DA en janvier, en raison de la baisse
de l’offre. Il n’y pas de coordination à
tous les niveaux, ni entre les Chambres
de commerce et d’agriculture ni entre
celles-ci et les administrations. Tout
cela fait que la différence entre les prix
PHOTO : H. LYES
«L’absence de contrôle favorise l’augmentation des prix»
de gros et ceux de détail est de 50 à
100%.
Je vous signale également un autre
problème, celui de l’absence de marchés de proximité. Le produit n’est
pas bien écoulé faute d’espaces. Les
grossistes, en complicité avec des
importateurs, qui monopolisent l’importation de certains produits, comme
les lentilles, n’en font qu’à leur tête. Le
projet présidentiel d’un réseau national
de distribution n’a pas pu se faire, alors
qu’il était programmé dans le cadre
du plan quinquennal 2010-2014. 30%
des projets seulement ont été réalisés
à ce jour.
Revenons un peu au mouton.
Pourquoi cette année encore les prix
sont-ils à ce point élevés ?
La raison principale, comme je
l’ai signalé, est l’absence de règles
claires et de contrôle des responsables
du commerce. Les éleveurs sont pris
en otages par des spéculateurs qui
augmentent à leur guise leur marge
bénéficiaire. Les prix augmentent, de
l’éleveur à l’acheteur final, de plus de
20%.
L’absence de lieux de vente temporaires fait que l’éleveur «confie» ses
moutons à des spéculateurs. Les autorités doivent s’impliquer et installer des
points de vente et rassurer les éleveurs.
Nadir Iddir
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 8
CONSTANTINE INFO
IL BLOQUE SCIEMMENT LE
PROJET DES 66 LOGEMENTS
EXTENSION DE LA LIGNE DU TRAMWAY
VERS ALI MENDJELI
A QUOI JOUE LE DIRECTEUR
RÉGIONAL DE L’ENPI ?
Les travaux lancés
à la mi-octobre
L
● Plus d’une année après sa mise en service, les travaux de finition n’ont pas été
achevés sur la ligne entre le stade Benabdelmalek et la cité Zouaghi.
PHOTO : EL WATAN
L
ors de sa visite hier à Constantine, le ministre des Transports
Amar Ghoul a instruit les responsables locaux pour accélérer toutes les procédures administratives
du projet d’extension de la ligne du
tramway et la réalsation de nouvelles
lignes de téléphérique. La ligne du
tramway, s’étendera jusqu’à la ville
de Ali Mendjeli en passant par l’aéroport Mohamed Boudiaf, et atteindra
El Khroub en troisième tranche.
Les nouvelles lignes de téléphérique
devront relier le centre-ville à Sidi
Mabrouk inférieur et le centre-ville
à Bekira. Tout en exigeant la rigueur
dans l’avancement des études des
dossiers des deux projets, le ministre
du transport a limité la durée de toutes les procédures administratives, et
il a insisté pour qu’elle ne dépasse
pas les 15 jours. «Dans le but de lancer les travaux incessamment et ne
pas perdre du temps, ce jeudi, tous les
dossiers concernant l’extension de la
ligne du tramway, à l’aéroport et la
ville de Ali Mendjeli, devront être
complétés et étudiés. Et pour l’extension de la ligne du tramway à la ville
d’El Khroub, et l’aérogare à Zouaghi
nous allons attendre au maximum
trois mois.» a-t-il averti. Concernant
le téléphérique, le ministre a annoncé
que les travaux seront lancés dans 15
jours, après l’achèvement de tous les
dossiers et les procédures exigées.
D’ailleurs, le ministre n’a pas manqué
Les itinéraires exacts des deux lignes de téléphérique n’ont pas encore été
révélés
de faire des remarques concernant
l’achèvement des travaux de la ligne
qui est déjà fonctionnelle. «Nous
avons remarqué que les retouches
finales, ne sont pas prises en considération. Avant le lancement des travaux
en question il faut terminer les travaux
de finitions» a-t-il avisé.
Il était même sidéré face au manque
d’espaces verts à proximité de ces projets et surtout le manque d’entretien
et d’embellissement de l’environnement, sur la ligne du tramway déjà
exploitée, «car tout cela fait partie de
la qualité du service». D’autre part, et
concernant toujours la maintenance,
FORTE PRESSION
AU SERVICE DES
PASSEPORTS
C’est le rush au guichet réservé au
dépôt des dossiers du passeport, situé
au siège de la wilaya de la cité Daksi.
Depuis quelques semaines,
et suite aux informations ayant
circulées sur la future hausse du
timbre taxe du passeport,
qui passera de 2000 à 10.000 DA
à compter de janvier prochain,
ce document est devenu une priorité
pour les Constantinois.
C’est ce que nous avons constaté hier,
lors de notre passage à ces lieux.
Il faut dire que le climat entre les
demandeurs de passeport et les
agents de l’administration est très
tendu. En l’espace de quelques
minutes, le bureau n°7, réservé
au dépôt des dossiers,
a reçu une dizaine de réclamations,
relatives pour la plupart à des erreurs
commises dans les documents
administratifs. Une véritable
anarchie règne dans les lieux.
Ils sont à bout à cause de la
cacophonie qui caractérise la livraison
de la date coïncidant avec le dépôt de
leur demande de passeport.
Dans l’objectif d’expliquer ce
phénomène qui s’éternise depuis
quelques mois, nous avons tenté de
joindre le chef de service, mais en vain.
O.-S. Merrouche
Amar Ghoul soulève un autre point
important concernant le recrutement
et la formation des cadres Algériens.
Il a exigé pour toutes les entreprises
qui prennent en charge les projets
mentionnés, de recruter le maximum
de jeunes algériens et d’assurer la formation continue des ingénieurs, techniciens, plus particulièrement la main
d’œuvre qualifiée. «Il faut assurer
la formation ici et à l’étranger, si ça
nécessite, surtout pour la gestion des
ressources humaines, afin de pouvoir
gérer et maîtriser l’exploitation du
tramway» a-t-il conclu.
Yousra Salem
INSTANTANÉ
Par Nouri N.
Vivement 2016 !
L
es satisfécits exprimés par le wali ne trompent personne. Au sujet
de la préparation de l’événement 2015, tous les voyants sont au
rouge. Ça va tellement mal qu’un mini conseil des ministres, consacré
spécialement à la chose, a été convoqué en mai dernier par Abdelmalek
Sellal, et depuis, les choses ont empiré. 40% du programme prévu ne
sera probablement pas réalisé, indique une source proche du P/Apc. On
parle seulement de rattraper ce qui peut l’être. Il y aura peut-être même
une commission d’enquête pour voir de près l’ampleur des dégâts
causés depuis l’entame des préparatifs. Des dégâts liés aux mauvaises
conceptions des projets, aux modes frauduleux d’attribution des marchés, à la conduite désastreuse des chantiers. Les relents de scandales
financiers se dégagent de cette entreprise qui gâche la fête annoncée et
achève de désespérer les constantinois.
Le malaise atteint toutes les parties en charge des préparatifs. Le départ
de Khalida Toumi a certes soulagé certains, notamment Hocine Ouadah, mais il ne règle pas le problème, car maintenant que les coups sont
partis, certaines décisions semblent irréversibles.
Dans les rues de la ville, c’est le chaos intégral. L’absence d’intelligence
dans le management et la conduite des chantiers est manifeste aux yeux
des citoyens extenués par ces bourbiers qui n’en finissent pas depuis
2007. Affolés par l’approche de l’échéance, les intervenants font tous et
n’importe quoi, n’importe comment.
Ils veulent même construire quelque chose sur la place du Charaâ !
Savent-ils seulement que le rocher est protégé par une loi qui interdit
toute construction ? A quoi ça sert, bon Dieu, d’avoir un directeur de
la culture qui n’est même pas capable d’aviser son wali sur l’existence
d’une telle loi ? A quoi ça sert d’avoir un directeur de la culture qui
n’est même pas capable d’éviter au bâtiment qu’il occupe, d’être refait
avec des matériaux sans aucune noblesse ? Ou est-ce ses propres gouts
esthétiques qui s’expriment ? Vu sa façon de s’habiller, il n’y a pas d’espoir. 2015 est tombée entre les mains de caves, alors vivement 2016 !
e projet des 66 logements promotionnels à Zouaghi dure depuis sept
longues années et reflète la misère du logement à Constantine. La société
de promotion immobilière «Groupement Résidence Cirta», composée de
deux entités étatiques, à savoir : l’entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) et l’agence foncière de wilaya, prouve chaque jour son incapacité. Les acquéreurs ont cru voir enfin le bout du tunnel en juin dernier.
Hélas, «c’était compter sans le directeur régional de l’ENPI qui a trouvé
de nouveaux moyens bureaucratiques pour empêcher l’aboutissement du
chantier», écrivent un groupe d’acquéreurs dans une lettre adressée cette
semaine au directeur général de l’ENPI. Pour quelle raison ce responsable,
qui s’appelle Noureddine Smakdji, empêche-t-il le dénouement et fait durer
le calvaire de dizaines de familles ? S’agit-il de vengeance. Il y a plus de
trois mois, les acquéreurs avaient tenu un sit-in au sein même de la direction
régionale de l’ENPI et avaient forcé l’ENPI à céderla maitrise d’ouvrage
déléguée à l’agence foncière de wilaya.
Le lendemain, les travaux, bloqués deux ans durant, ont repris au grand
bonheur des acquéreurs qui avaient espéré occuper leurs logements avant
la rentrée scolaire(puisque, pour les 30 logements achevés) il s’agit seulement de travaux de raccordements aux réseaux divers et d’aménagement
extérieur. Mais ils ont vite déchanté devant la lenteur des travaux et ensuite
l’arrêt des entreprises faute de paiement. Le maitre d’ouvrage délégué ne
peut pas payer en effet sans l’aval de l’ENPI dont le directeur invoque le gel
des réunions du conseil d’administration (CA)du groupement. «Je reconnais que ces acquéreurs sont victimes, ce n’est pas de leur faute si le projet
est bloqué. La faute incombe à l’agence foncière et son directeur qui ne veut
pas réunir le conseil d’administration», nous a déclaré M. Smakdji dans un
entretien téléphonique hier. Mais ce même directeur a instruit ses employés
de refuser le courrier lié à cette affaire.
D’ailleurs, un émissaire de l’agence foncière qui est aussi membre du CA du
groupement, a été refoulé trois fois à l’ENPI alors qu’il était porteur d’une
invitation pour la tenue du conseil d’administration ! Donc, M. Smakdji
bloque le chantier sous prétexte de gel du CA et en même temps refuse de
répondre à l’invitation pour la tenue du CA. Par ailleurs, et selon l’un des
acquéreurs ayant été reçus au siège de la wilaya, ce responsable a été sommé
par le chef de cabinet du wali de fournir un rapport sur la situation sachant
que la wilaya est intervenue pour solutionner ce problème à maintes reprises, mais sans suites. Les acquéreurs sont revenus à la protestation et ont accroché de nouveaux leurs banderoles sur les immeubles de la cité à Zouaghi.
Ils ont aussi adressé deux plaintes, l’une au wali et l’autre au directeur général, leur demandant d’intervenir et mettre fin à leur cauchemar, d’autant
qu’il implique deux institutions publiques. Ils prévoient aussi des actions
musclées si rien n’est fait dans les prochains jours.
N. Benouar
ALORS QUE LA TENSION
SUR LE CARBURANT PERSISTE
LA STATION SERVICE DE
BOUSSOUF VICTIME D’UN
GLISSEMENT DE TERRAIN
L
a station service située non loin de la cité Boussouf, fermée au cours de
l’été 2013, dans le cadre d’une campagne de réhabilitation ciblant une
quarantaine de stations sur le territoire de la wilaya de Constantine, devrait
être remise en exploitation à la fin de l’année en cours. C’est ce que nous a
affirmé M. Ahmed Bouzidi, directeur de l’énergie et des mines à ce sujet,
attribuant le retard enregistré sur les prévisions originelles, à un problème
de…glissement de terrain. Ainsi, selon notre interlocuteur, des «contraintes
liées à des mouvements de sol au niveau de la station service ont retardé
la mise en service de la station», assurant, toutefois, que «le problème a été
traité». La réouverture de la station était prévue au mois de juillet dernier,
mais des «contraintes administratives», argument avancé, à ce moment
là, par les responsables pour justifier le retard et la lenteur des travaux, ont
repoussé sa mise en exploitation à la fin 2014.
Enfin, c’est du moins ce que les citoyens espèrent. Partant, si le nouveau
calendrier de livraison est respecté, la réhabilitation de cette station service
aura duré près d’une année et demie, presque autant que la construction
de l’hôtel Marriott ! En effet, l’édification de ce palace cinq étoiles, dont
l’inauguration est prévue à la fin de l’année en cours, a été entamée en mars
2013, soit à peine quatre ou cinq mois avant la fermeture de la station service
située à la sortie de la cité Boussouf.
De plus, cet hôtel, confié à une entreprise chinoise, la CSCEC précisément,
s’étale sur une superficie totale de 78 000 m², dont 39 115 m² de surface
bâtie ! Il compte, en outre, 5 niveaux avec deux sous-sols. Rien que ça ! L’entreprise chinoise a respecté les délais et travaillé à une cadence effrénée pour
que cet hôtel imposant soit opérationnel conformément aux délais impartis.
Voila toute la différence entre une nouvelle réalisation et la rénovation d’une
structure vétuste en Algérie.
L’une et l’autre prennent presque autant de temps. Il est à espérer, enfin, que
la nouvelle station service, implantée sur la route d’Aïn Smara soit opérationnelle incessamment. Elle pourrait être inaugurée au mois de novembre,
nous dit-on, si l’aménagement du parking est achevé à temps. Elle aura le
double avantage d’approvisionner en carburant les automobilistes qui emprunteront la route d’Aïn Smara (RN 5) ou ceux qui s’engagent sur l’autoroute Est-ouest en direction de Sétif ou d’Alger.
Lydia Rahmani
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 8
RÉGION OUEST
TIARET
De lourdes
peines requises
dans l’affaire
de l’ex Orolait
Vends
un appartement
à Béchar
F3, 77 m2
1er étage
très bien situé au
centre-ville
de Béchar.
Tél : 06 61 63 97 56
60 familles désertent
leurs maisons à Oran
● Ces familles sont menacées par les glissements de terrain et les coulées de boue. Les maisons de fortune
qu’elles occupent sont situées en bas d’une falaise.
P
rès de 60 familles ayant élu domicile dans
un bidonville en plein quartier d’Eckmuhl
se débattent seules contre un danger réel
qui menace leur existence. Ces familles habitant
depuis plus de deux décennies Haï «Zenin» à la rue
Ghana Houari sont menacées par les glissements
de terrain et les coulées de boue. Les maisons de
fortune qu’elles occupent sont situées au bas d’une
falaise. Depuis plusieurs jours et suite aux pluies,
la falaise continue de cracher la boue. «D’importantes quantités d’eau et de boue coulent à partir
de cette falaise depuis plusieurs jours sans que
les autorités se soucient de cette situation cauchemardesque que nous vivons». «Les habitations qui
longent cette petite montagne ont été submergées
et risquent carrément d’être ensevelies», dira un
habitant. Le risque est important, nous dira un
autre : «Depuis vendredi dernier, on a quitté nos
maisons pour passer la nuit dans la rue de crainte
de mourir ensevelis et de peur que le scénario de
Carteau ne se répète et que nous soyons les nouvelles victimes», ajoute le même habitant. Face à
cette situation, les habitants, complètement dépassés par l’ampleur de la catastrophe, ne savent plus
quoi faire. Quatre personnes d’une même famille
sont mortes le mois de juin dernier suite à un glissement de terrain au quartier Carteau à Gambetta.
PHOTO : DR
Le procureur de la république
près le tribunal de Tiaret a
requis, dimanche, des peines
de dix années de prison
ferme assorties d’amendes
à l’endroit de six personnes
dont l’ex-président de la commission des œuvres sociales
de l’unité lait «Sidi Khaled»
et cinq autres personnes parties en retraite. Les prévenus
étaient jugés pour «mauvaise
gestion des finances de la
COS», entre autres. Le préjudice causé à cette entité serait
de l’ordre de 15 millions de
dinars. L’ex- président et non
moins président du comité de
participation est actuellement
sous-directeur commercial
toujours en poste officiel, aussi
en tant que secrétaire de la
section syndicale.
Un scandale déterré pour
rappel après que les travailleurs avaient fait circuler une
pétition pour dénoncer ce
qu’ils considéraient comme
malversations. La section économique et financière, relevant
de la police judiciaire de Tiaret,
qui enquêtait sur l’affaire, a
mis quatre mois et finir par
présenter les accusés devant la
justice. Ce scandale en cache
malheureusement un autre
puisqu’une deuxième affaire
est pendante devant la même
juridiction et a trait à une accusation prononcée contre trois
caissiers. Ces derniers se sont
vu infliger, par le représentant du ministère public, cinq
années d’emprisonnement
pour «le trou financier constaté
dans les écritures comptables»
et pour «n’avoir pas versé à
temps des sommes induites
par la vente de produits laitiers
et dérivés».
Le verdict concernant cette
deuxième affaire est fixé pour
le 9 octobre.
Pour la première affaire, le
président prononcera son
verdict dimanche prochain.
Cela intervient à un moment où
malheureusement une colère
sourde caractérise cette entité
publique à l’aune de travaux
d’aménagements entrepris
dans des structures qui
gardent pourtant leurs éclats
et que les travailleurs sous le
sceau de l’anonymat n’apprécient pas.
A. F.
GLISSEMENT DE TERRAIN SUITE AUX INTEMPÉRIES
Des familles craignent de mourir ensevelies sous la boue
Pour rappel, les services techniques des secteurs
urbains de la commune d’Oran ont été chargés
de recenser les habitations situées à proximité
des oueds, au-dessus des falaises et des bassins
versants. Les responsables concernés sont tenus de
présenter une cartographie des zones inondables
et des fiches techniques pour des projets de préservation des sites et zones inondables. Pour les
constructions situées aux abords des oueds et en
dessous de falaises, elles feront l’objet de démolition et des dispositions doivent être prises pour le
relogement des familles.
Nayla Hammoud
30 habitations inondées par les eaux
L
es pluies importantes qui se sont abattues sur Oran ont inondé plusieurs
maisons. Dans la localité d’Aïn El Beida, plus de trente maisons ont été
submergées par les eaux pluviales. Des équipes de la Protection civile ont
intervenu avant-hier pour évacuer les habitants et pomper les eaux qui ont
piégé les habitants. Les importantes précipitations enregistrées depuis cinq
jours ont démontré encore une fois que cette localité demeure sous la menace
de réels risques d’inondations aux conséquences dramatiques. Les sapeurspompiers ont aussi intervenu pour évacuer les eaux au niveau d’une dizaine
d’habitations à El Braya où le niveau d’eau a atteint les 30 centimètres, selon
les services de la Protection civile. Dans d’autres quartiers comme El Barki
et Haï Essabah, plusieurs habitations ont été envahies par les pluies. Les eaux
ont même infiltré l’intérieur de certains établissements scolaires, indiquent
des témoins. Aussi de nombreuses routes se trouvent partiellement inondées,
rendant la conduite dangereuse. La plus grande prudence est recommandée.
Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer. Les moyens mis en place
pour se mettre à l’abri de tels scénarios se sont révélés largement insuffisants.
C’est presque le même scénario qui se reproduit. La population locale s’interroge sur l’impact et l’utilité des opérations de réaménagement urbain et autres
projets réalisés dans le but de les protéger contre ce genre de risques et la furie
de Dame nature. Constatation faite ainsi des cités et des quartiers qui vivent le
calvaire, devenant un cauchemar à chaque hiver, les citoyens se demandent,
jusqu’à quand devraient-ils vivre de telles situations.
Zekri S.
LES GRÊLONS ONT FAIT UN MORT À SAÏDA
L
es fortes pluies qui se sont abattues sur la
région, de jeudi jusqu’à dimanche soir, ont
causé de grands dégâts, particulièrement chez les
fellahs. Les grêlons qui se sont abattus ont saccagé
les diverses plantations de fruits et les cultures
maraîchères de la commune d’Oued Khaled,
plus de 400 ha ont été décimés, selon un fellah de
U
la localité. Dimanche soir, un sexagénaire a été
emporté par les eaux de l’oued en furie alors qu’il
était à bord d’une Mazda avec son compagnon qui
échappa à une mort certaine. Cela s’est passé au
lieudit Loucif commune de Tircine. Le corps de la
victime a été retrouvé dans l’oued à Krichfa, daïra
de Balloul. A Tagdoura, petite localité de la com-
mune de Balloul, les habitants en colère réclament
des travaux de l’oued pour écarter tout danger.
D’ailleurs, un pan de l’enceinte de l’entrée du
village s’est affaissé. En ville à Saïda, les réseaux
d’assainissement, les caniveaux n’ont pu retenir
les eaux et de nombreuses habitations vétustes ont
été inondées.
Sid Ahmed
A L’APPROCHE DE L’AÏD
HAI BOUÂMAMA
Les prix des fruits et légumes
flambent
Un marché de proximité
réceptionné
ne marge bénéficiaire de près de
80% uniquement sur la pomme
de terre, produit de base. C’est ce
qui ressort actuellement des étals
des marchands de détail des fruits
et légumes à travers l’ensemble des
marchés formels ou informels de la
ville d’Oran. Ce tubercule sort du
marché de gros à 40 dinars, et en cette
veille de l’Aïd, il est cédé chez les
détaillants aux consommateurs à 80
dinars. Reniant cette réalité, les différents acteurs au niveau des directions
du commerce donnent des explications qui sont loin de convaincre les
bourses moyennes. Pour exemple,
dans une intervention faite hier matin,
le responsable du commerce auprès
du ministère a fait savoir, en substance, que ce n’est pas la saison de la
pomme de terre, d’où le déstockage
en raison de la forte demande face à
une offre qui n’arrive pas à suivre. De
facto, cela déteint sur les prix. A cela,
comme par hasard, cette flambée des
prix se fait le plus ressentir à la veille
de chaque fête. En cette matinée
pluvieuse d’hier matin, la pomme de
terre a été cédée entre 70 et 90 dinars.
Z.Yacef
U
ne quarantaine de box réalisés
dans le cadre de la réorganisation
de l’activité commerciale et la lutte
contre le marché informel ont été réceptionnés cette semaine à Haï Bouâmama, dans la commune de Hassi
Mefsoukh. Ce marché de proximité a
été retenu dans le cadre du programme
national visant à réaliser des marchés
de quartier, a indiqué, hier, le maire
de cette localité relevant de Gdyel.
Les travaux ont porté sur la réalisation
d’une quarantaine entre box et étals. Il
s’agit de structures métalliques avec
des box destinés à abriter les mar-
chands de fruits et légumes. Ce projet
pris en charge par la direction du commerce vise à assainir la voie publique
et surtout à répondre aux besoins de la
population dans les quartiers ou communes isolés. La priorité a été donc
accordée aux commerçants activant
dans l’informel déjà recensés par les
services de la commune, a précisé le
responsable. L’opération d’attribution
des box se fera dans les prochains
jours, probablement au courant du
mois d’octobre. Une commission a
été désignée pour élaborer la liste des
bénéficiaires.
F. A.
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 9
RÉGION EST
RAFFINERIE
DE SKIKDA
DES TRAVAILLEURS
VICTIMES D’UNE
INTOXICATION
ALIMENTAIRE
Hier, une vingtaine de travailleurs de la
Raffinerie de Skikda ont été victimes
d’une intoxication alimentaire, a-t-on
appris de sources proches, du pôle
hydrocarbures. «Ces travailleurs qui ont
manifesté des symptômes d’intoxication
dans la matinée d’hier ont tous été
orientés vers l’infirmerie
de la Raffinerie, où ils ont été pris en
charge», précisent les mêmes sources.
«Une seule évacuation vers l’hôpital de
la ville a été enregistrée. Les autres
travailleurs ont été soignés sur place».
Au sujet de l’origine de cette
intoxication, les mêmes sources
estiment que «c’est à la lumières des
résultats des analyses qui seront faites
sur le plat témoin du réfectoire de la
Raffinerie qu’on aura à connaître
l’origine. Pour le moment, on ne peut
avancer aucune hypothèse», concluent
K. O.
nos sources.
PROJET D’UN COMPLEXE DE TURBINES
À GAZ À BATNA
PENSÉE
Cela fait une année
que nous a quittés, le 1er octobre
2013, notre chèr
et regretté époux
et père
TACHI OMAR
Laissant derrière
lui un immense
vide que personne
ne comblera. Cher Omar, ta femme et tes
enfants, Fethi, Ines et Ahlem garderont à
jamais le souvenir de ta gentillesse et de
ta bonté. Tu nous manques tellement et tu
resteras à jamais dans nos cœurs et dans
nos pensées. En ce triste souvenir, nous
demandons à tous ceux qui t’ont connu
et aimé d’avoir une pieuse pensée en ta
mémoire.
« A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons »
Des permanences
pour l’Aïd sur fond
de flambée des prix
La GEAT offre 1000
postes d’emplois
U
● L’unité, qui sera implantée près de Aïn Yagout,
produira 2 GW d’électricité par an.
PHOTO : EL WATAN
MILA
LA PROTECTION
CIVILE À LA
RESCOUSSE DES
POPULATIONS
ISOLÉES
Les médecins et les paramédicaux de la
Protection civile, secondés par des
sapeurs-pompiers, parcourent, depuis
le début de la semaine, les régions
montagneuses enclavées de la wilaya
de Mila, afin de dispenser des soins
et distribuer des médicaments aux
citoyens démunis. Cette opération
citoyenne est initiée par la direction
de la Protection civile, en collaboration
avec celle de la santé, conformément
à l’instruction ministérielle interne
N°144 du 21-05-2014. Jusqu’à ce lundi,
plus de 300 personnes ont bénéficié
des soins et des médicaments
dispensés par les équipes de la
Protection civile qui sillonnent les
mechtas enclavées du nord montagneux
de la wilaya. «302 personnes ont été
dépistées et ont bénéficié gratuitement
de médicaments dans les mechtas de
Lakrora, de Tabtaba, de Ouled Nacer,
de El Hazeba et de Ouled N’jah.»
affirme notre source, qui souligne,
par ailleurs, que l’opération se poursuit
toujours dans ces régions isolées
B. K.
de la wilaya.
JIJEL
Les officiels lors de la pose de la première pierre
L
a wilaya de Batna, et
en particulier la daïra
de El Maâdher, doit
s’enorgueillir d’être choisie
pour l’implantation du premier complexe de production
industrielle de turbines à gaz
de pointe. Une première en
Afrique du nord puisqu’ en sus
de la fourniture de 2 GW de
capacité de production électrique par an, le complexe sera
d’un grand apport en matière
d’absorption du chômage tant
il offrira 1000 postes de travail,
dont 400 emplois qualifiés
directs et plus de 600 emplois
indirects dans la chaîne d’approvisionnement.
Initié par la Sonelgaz en partenariat avec l’entreprise amé-
ricaine General Electric, la
désormais usine General Electric Algeria Turbine (GEAT)
qui rentrera en production en
2017, produira des turbines à
gaz 9f, des turbines à vapeur,
des alternateurs et des systèmes de contrôle commande de
pointe. Le complexe, dont l’investissement est estimé à 200
millions de dollars, sera érigé
à la sortie ouest de Aïn Yagout
(une trentaine de Km au nord
du chef lieu de wilaya).
Le choix parfait du site dénote
le sérieux de l’étude. En effet,
le complexe qui occupera une
surface de 20 Ha est bordé
par la voie ferrée à son côté
Est, par une pénétrante à son
côté nord. Outre ces avanta-
ges qui faciliteront l’approvisionnement par voie ferrée et
par route, il bénéficiera de la
proximité de l’aéroport situé
juste à une vingtaine de km.
L’autre aspect positif et non des
moindres, qu’offre le site est
la proximité du pôle technologique universitaire de Fisdis,
puisque l’université de Batna
est également impliquée dans
le projet.
Le wali de Batna, Nouredine
Bouterfa, PDG de Sonelgaz, et
Jeffrey Imelt ont procédé le 22
du mois en cours à la pose de
la première pierre dans une atmosphère festive marquée par
la présence de l’ambassadrice
des USA, a-t-on noté.
Lounes Gribissa
GUELMA
90 projets d’aménagement
à la traîne
L
e dossier épineux des projets d’aménagement de la wilaya de Guelma a été, hier,
au centre des débats de la troisième session de
l’APW. La commission de l’urbanisme et de
l’habitat de cette assemblée n’est pas allée par
quatre chemins pour dresser un rapport de plus
de 100 pages des plus noirs sur le secteur de
l’urbanisme et de la construction à Guelma. En
effet, il en découle que le secteur, traîne depuis
l’année 2006 à nos jours, 90 projets d’emménagements (réalisation de rues, trottoirs, éclairage
public, AEP et assainissement) en zones urbaines ou rurales.
Pas une des 34 communes de la wilaya n’est
exempte de ce constat. Un constat qui ne fait
que refléter une triste réalité, « n’en déplaise au
wali de Guelma ou au DUC », diront des élus
lors de cette session. En effet, à la lecture du
rapport, un pavé dans la mare viendra s’ajouter à
la décadence du secteur, où pas moins de 56 projets inscrits depuis 2006 n’ont pas démarré. Des
projets d’amélioration du cadre urbain abandonnés pour des raisons inavouées. Ainsi, il s’agit
d’inscription dans le cadre des deux précédents
quinquennats et même d’un reliquat antérieur. A
titre informatif, à Guelma l’inscription en 2008
de deux projets, l’un pour l’éclairage public des
1000 lots et le second pour l’aménagement extérieur de la cité Oued Lemaïz n’a pas vu le jour,
et nous passons pour le reste des communes de
la wilaya, restées bien en retrait des projets de
developpement. Mais encore et plus grave, les
acquis en matière d’amélioration du cadre urbain, vont en se dégradant.
Des aires de jeux victimes du vandalisme, des
cités flambants neuf construites il y a quatre ou
cinq années ne sont aujourd’hui que des carcasses à la limite de l’insalubrité, telle la cité des
450 logements. Bref, un dossier accablant qui
démontre une fois de plus l’inconséquence des
responsables locaux. Nous y reviendrons avec
plus de détails.
Karim Dadci
ne subite flambée des prix des fruits et légumes
a été observée dés le début de la semaine en
cours, a-t-on constaté dans certains marchés de la
wilaya. Directement liée aux traditionnelles fluctuations
des prix qui prennent une courbe ascendante à chaque
événement de l’Aïd, cette hausse est jugée plus qu’excessive. A titre illustratif, prenons le cas de la pomme de
terre qui a grimpé à 80 DA le kilo, pendant que la tomate
a doublé de prix pour être exposée à 100 DA. La carotte,
la laitue, le concombre, pour ne citer que ces produits,
ont connu la même hausse pour se vendre entre 80 et 100
DA le kilo. Pour autant, cette flambée n’a pas dissuadé
certains consommateurs de faire le plein de leurs achats
en prévision de l’Aïd, où l’on craint de ne plus rien trouver sur les étals des marchés après cette fête. Il faut dire
que l’appréhension est toujours la même lors de ces fêtes,
en dépit des assurances données par les responsables du
secteur du commerce sur le maintien d’un service minimum dans l’activité commerciale durant les journées de
l’Aïd. A ce titre, on annonce l’ouverture, durant les jours
de l’Aïd, de 985 commerces, pour assurer la disponibilité
de certains produits tels le lait, l’eau minérale, la semoule
et la farine. Les réquisitions signées par arrêtés du wali en
collaboration avec les APC ont également retenu l’ouverture de 135 boulangeries, 732 commerces d’alimentation
générale et 107 autres des fruits et légumes, ainsi que 3
superettes et 4 marchés de proximité dans les différentes
communes de la wilaya. Cette permanence s’étale sur les
deux jours de l’Aïd et des trois autres journées qui suivent, selon la direction du commerce.
Adam S.
Les intendants
manifestent
D
es dizaines de fonctionnaires des économats des établissements scolaires (CEM et lycées) ont observé
la matinée d’hier un sit-in devant le siège de la direction
de l’éducation de la wilaya de Jijel. Les protestataires se
sont rassemblés dans le calme, à partir de 10 heures et
pour une durée de 2 heures, pour revendiquer l’octroi à
l’instar d’autres corps de l’éducation de la prime pédagogique, le bénéfice de la prime d’encadrement et le droit
à la promotion des agents des services économiques par
des critères d’habilitation et d’expérience, sans recours
au concours. Cette nouvelle montée au créneau des économes devrait, selon des protestataires se renouveler chaque mardi. A Jijel, hier était le premier mardi de protestation à travers un sit-in. Il convient de souligner qu’une
grève a été entamée de dimanche 28 septembre par les
personnels des services économiques des établissements
scolaires, suivie selon des animateurs par seulement un
tiers des concernés.
F. S.
SOUK AHRAS
Trois personnes meurent
asphyxiées
U
n père de famille âgé de 39 ans et ses deux enfants
de 9 ans et 6 ans ont trouvé la mort, lundi, à la cité
des 162 Logements, située au lieu-dit El Mriss à quelques encablures du pôle universitaire de Souk Ahras. La
mère, restée miraculeusement en vie après avoir réussi
à atteindre la sortie de l’appartement, a du lutter courageusement contre une mort certaine pour pouvoir ensuite
alerter les voisins, qui ont aussitôt appelé la Protection
civile. L’incident est survenu vers 16h, selon le chargé
de la communication de la Protection civile. Les trois
victimes ont été évacuées à la morgue pour les besoins
de l’autopsie, décidée, a-t-on appris hier par le parquet
de Souk Ahras. Selon les premiers renseignements recueillis auprès des voisins des trois victimes, une fuite de
gaz serait à l’origine du décès.
Les services de la Protection civile ne sont pas de cet avis
et préfèrent attendre les résultats de l’enquête, ouverte
sur les lieux par les investigateurs de la police judiciaire,
pour pouvoir ensuite se prononcer officiellement sur les
conditions exactes dans lesquelles a eu lieu ce sinistre
incident. «A l’entrée de l’appartement, nos éléments ont
senti une odeur d’une substance forte que nous n’avons
pu identifier. C’est aux services concernés d’affirmer
ou d’infirmer la thèse de l’émanation d’un gaz toxique
sinon d’apporter une autre version des faits», a déclaré
notre interlocuteur.
A. Djafri
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 9
KABYLIE INFO
TICHY
ZONE D’EXPANSION TOURISTIQUE D’AOKAS
LES VILLAGEOIS
DE TIZI-AHMED
PROTESTENT
es habitants de la localité de Tizi-AhLla commune
med, un des plus grands villages de
de Tichy, ont procédé dans
Sept promoteurs privés
engagés
● Pour la ZET de Souk El Tenine, 13 investisseurs ont d’ores et déjà retiré les cahiers
de charge ● Les Hammadites a bénéficié d’une importante enveloppe financière
pour sa modernisation.
PHOTO: D. R.
L
’encouragement de l’investissement privé et la réhabilitation des infrastructures
publiques semblent être au cœur
de la stratégie du ministère du
tourisme pour le développement
du secteur. Ce qui est ressorti de
la visite de la ministre du tourisme
Nouria Yamina Zerhouni, samedi
dernier, à Béjaïa, dans le cadre de
la célébration de la journée internationale du tourisme, montre
bien la volonté du gouvernement d’intégrer davantage l’initiative privée dans la promotion
du tourisme, tout en préservant
le patrimoine public du secteur
et le réhabiliter. Sept promoteurs
privés ont reçu, à ce titre, leurs
arrêtés de concession de terrain
pour l’implantation de complexes
hôteliers, dans le cadre de la zone
d’expansion touristique (ZET)
d’Aokas, d’une superficie de 61
ha avec 21 ha aménageables.
Un peu plus à l’est de la côte
bougiote, à Souk El Tenine, la
ministre a visité la deuxième
ZET, basée au site dit Aguerioune. D’une superficie de 32
ha, la zone, actuellement presque
à l’état vierge, accueillera quatre
hôtels, des ensembles résidentiels
de moyen standing, un centre
commercial, des restaurants, des
parkings etc. 13 investisseurs ont
d’ores et déjà retiré les cahiers de
charge, informe un responsable
de l’Agence nationale du tourisme (ONAT). Ces deux projets
d’envergure devront à eux seuls
augmenter la capacité d’accueil
des infrastructures de la wilaya de
2402 lits et générer 3013 postes
d’emploi directs et indirects. Les
deux ZET comptent parmi un ensemble de 14 prévues tout au long
du littoral, et d’un total de 205
ZET à réaliser sur l’ensemble du
territoire du pays, selon le minis-
Des complexes hôteliers seront implantés sur 21 ha aménageables
tère du tourisme. Reste au temps
de dire si ce qui est montré en maquettes se réalisera en solide, étant
donné l’habitude que prend la wilaya de voir une majeure partie de
ses projets ne pas faire long feu.
D’ailleurs, en ce qui concerne la
ZET de Agrioune, les projections
datent de 1998, a-t-on informé, et
ce n’est que récemment que l’appel d’offre national et international a été lancé. «Des anicroches
administratives et un manque de
vision globale sur la voie à suivre
pour développer le secteur du
tourisme seraient à l’origine des
blocages», estime un spécialiste
du domaine. A ce sujet, le ministère du tourisme planche, pour ce
qui est du privé, d’aider et accompagner les investisseurs. «Les
potentialités que recèle la wilaya
doivent être mises en valeur pour
promouvoir le tourisme et tout
sera fait pour faciliter la tâche à
ceux qui veulent y contribuer»,
a déclaré la ministre à l’adresse
des promoteurs privés, tout en
précisant qu’il est du ressort des
autorités publiques de «viabiliser
les terrains destinés à recevoir
de nouvelles structures, faciliter
les démarches administratives et
l’accès aux financements». Toutefois, si ce sont autant d’efforts et
d’argent qui doivent être consentis
pour démarrer la machine du tourisme, les futures infrastructures
se doivent de se conformer aux
standards internationaux en la
matière. «Le respect des normes
internationales doivent être de
mise dans la mise en œuvre des
projets», a insisté Mme Nouria
Yamina Zerhouni. L’instruction
concerne aussi les promoteurs
chargés de l’expansion du complexe hôtelier Les Hammadites.
L’établissement public a bénéficié d’une importante enveloppe financière pour sa modernisation. Il sera renforcé
de 30 bungalows, trois piscines,
un sauna et une salle de remise en
forme, un restaurant, en plus de la
rénovation de la partie existante.
M.H.Khodja
RENTRÉE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Six nouvelles spécialités à Béjaia
P
as moins de 16855 stagiaires ont regagné avant-hier les bancs des 31 centres
et instituts que compte la wilaya de Béjaia.
Ce chiffre inclut 8308 stagiaires reconduits
PENSEE
Cela fait deux ans, le 1er octobre
2012, que tu nous as quittés à
jamais chère père
SLIMANI Saïd
de Boudouaou laissant derrière toi un
immense vide que nul ne peux remplacer. En ce douloureux souvenirs
ses enfants, Kamel, Ferhat, Ahmed,
Nadjia, Dalila Ouiza et sa femme
Tassadit demandent à tous ceux qui l’ont aimé et connu
d’avoir une pieuse pensée à sa mémoire. Repose en paix
cher père, ton fils Kamel ne t’oubliera jamais. Ta gentillesse
et ta bonté resteront gravées dans les mémoires de tous ceux
qui t’ont connu. Puisse Dieu, le tout Puissant, t’accueillera
en son vaste Paradis.
et 8547 nouveaux inscrits, répartis sur les
différentes spécialités disponibles. Parmi
les nouveautés cette année, figurent les spécialités hygiène et sécurité (HSE), plombier
(six mois de formation), chimie industrielle, traitement des eaux et entretien des
réseaux hydrauliques, est-il indiqué dans
le bilan de la direction de la Formation
professionnelle. Des spécialités adaptées
au contexte économique de la wilaya,
comme le contrôle de qualité en agroalimentaire ou marin-pêcheur. En tout, 143
spécialités sont ouvertes cette année, dont
67 en mode résidentiel.
L’encadrement, informe encore le bilan,
est pris en charge par 552 formateurs.
Cette année, c’est la branche Agriculture qui rafle le plus grand nombre de
nouvelles recrues avec 1103 candidats
(12,91%), suivie des TAG (Techniques
administratives et de gestion) avec 1056 nouveaux inscrits (12,36%), de l’Electricité avec
1037 nouveaux inscrits (12,13%) et du BTP
(Bâtiment) avec 903 nouveaux inscrits
(10,57%). Des spécialités prisées auxquelles il faut ajouter le tourisme avec
903 nouveaux candidats (10,57%). D’autres
spécialités comme l’art industriel et graphique, l’audiovisuel ou l’industrie agroalimentaire demeurent, par contre, les
maillons faibles de la formation professionnelle à Béjaïa avec, respectivement,
4 (0,05%), 20 (0,23%), et 169 (1,98%)
nouveaux inscrits pour la présente année.
Côté infrastructure, les centres de formation
prévus dans les communes de Souk El Tenine,
El Kseur, Sidi Aich et Ighil Ali sont toujours
en cours d’étude, tandis qu’est envisagée la réception du centre de Taskeriout (Bordj Mira)
en septembre 2015.
M.H.K.
la matinée de dimanche dernier sous
la conduite de leur comité à la fermeture du siège de l’APC. Après plusieurs
réunions tenues avec les autorités locales et de promesses en promesses non
tenues, le comité de ce village, situé à
7 Kms sur les hauteurs du chef lieu, a
jugé de guerre lasse qu’il ne lui restait
que ce moyen ultime pour faire aboutir
les revendications qu’il a maintes fois
exprimées sur les multiples problèmes dont
souffre ce village.
Les habitants de celui-ci ont protesté notamment sur l’état de dégradation avancée
des routes qui mènent à leur village ainsi
que le ramassage des déchets ménagers
qui se ferait d’une manière aléatoire. Ils
soulèvent également d’autres préoccupations telles que le manque de ramassage
scolaire ainsi que l’achèvement des travaux
du stade de proximité et le retard mis pour
la mise en service du deuxième forage qui
soulagerait un tant soit peu les ménages
des pénuries d’eau tout en demandant par
la même occasion la réhabilitation des
fontaines publiques. Les protestataires,
selon le président du comité de village,
«pourraient être amenés à d’autres formes
de revendications plus coercitives au cas
où les autorités locales ne prendraient pas
en charge leur demande dans les meilleurs
délais possibles».
Hocine Adrar
AMIZOUR
LA CITÉ DES
154 LOGEMENTS
SE DÉGRADE
éputée pour être l’un des plus propres
R
endroits de la ville d’Amizour, la cité
des 154 logements tend à perdre son image
ces derniers temps. L’environnement dans
cette cité, située sur le flanc gauche de la
route menant à la ville d’El Kseur, est en
voie de dégradation vu l’insalubrité qui
commence à caractériser les lieux.
En effet, des sachets de toutes couleurs et
des bouteilles en plastique jonchent les
espaces se trouvant derrière plus d’une
dizaine de bâtiments. De la broussaille
continue à y pousser en l’absence de travaux de défrichage. Pis, un canal endommagé se déverse à ciel ouvert sur le mur
d’un bloc de logements, offrant ainsi aux
piétons une image des plus affligeantes
et favorisant la prolifération d’insectes,
porteurs de maladies. «C’est la face cachée
de notre cité. Ce triste constat est entièrement différent de celui qu’offre la façade
donnant sur la route principale. Je pense
qu’un plan doit être élaboré le plutôt
possible pour remédier à la situation. La
participation des résidants, l’implication
du mouvement associatif et l’accompagnement des services concernés de l’APC
d’Amizour sont impératifs», juge un enseignant, résidant de la cité.
En plus du manque de la propreté, ladite cité souffre également de la déficience de l’éclairage public. En effet, les lampadaires se trouvant aux
entrées des blocs sont tous dégradés et
les habitants avouent qu’ils éprouvent
de ce fait «des peines énormes» pour
accéder à leur domicile dans l’obscurité.
Beaucoup d’entre eux font souvent usage
de la lampe de leurs téléphones mobiles.
Une assemblée générale est organisée par
les résidants pour débattre de la situation
du quartier.
A. Kasmi
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 9
RÉGION OUEST
CHLEF
CONSOMMATION
La plaine agricole de Bir Saf Saf
remise en valeur
Des olives dangereuses
importées illégalement
PHOTO : DR
Vue sur une plaine agricole
«Il n’y a aucun risque d’inondation. Nous
avons réussi à endiguer l’oued Cheliff afin
de protéger la plaine agricole de Bir Saf
Saf contre les crues récurrentes», lançait
fièrement le directeur du projet, Abdelkader Boudia, qui nous accompagnait lors de
notre visite du chantier de réaménagement
et de protection dudit périmètre, géré par
l’Office national d’irrigation et de drainage, avec une enveloppe financière de 6
milliards de dinars. Après 4 km de trajet,
sur la route reliant Ouled Abbès à Beni Ra-
ched, au nord-est de Chlef, on découvre le
douar de Brihiene qui longe l’oued Cheliff.
Un peu à l’écart et au fond de la rivière, des
cadres et ouvriers algériens sont à l’œuvre
pour réhabiliter l’ancien barrage de Ponteba, après le curage et l’élargissement du lit
de l’oued. Malgré des conditions difficiles,
ils affichent quand même leur satisfaction
après les résultats obtenus en la matière. Il
faut signaler que les coulées de boue charriées chaque hiver avaient complètement
recouvert l’ouvrage hydraulique qui reje-
tait les eaux dans la plaine agricole.
Le chef du projet nous explique comment les entreprises nationales SEROR,
AMENHYD et ETPHW ont relevé le défi
de nettoyer l’oued Cheliff des milliers
de tonnes de vase et de gravats qui s’y
trouvaient depuis plusieurs décennies.
«Depuis avril 2012, nous avons travaillé
sans relâche au niveau de l’oued Cheliff
pour lui rendre son cours normal, après
le curage et l’endiguement de la plaine
sur 15 km de longueur et 50 mètres de
largeur. Nous avons pu y extraire quelque
2 500 000 mètres cubes de terre, ce qui
en dit long sur le travail accompli par les
différents intervenants. Cette opération
est à présent terminée et l’on procède
actuellement à l’achèvement des travaux
de réhabilitation du barrage de Pontéba
et de mise en place du réseau d’irrigation
au niveau du périmètre agricole», a fait
savoir Abdelkader Boudia. Il ne cache pas
sa satisfaction quant aux retombées positives de cet important investissement sur
la vie socioéconomique locale en général
et l’agriculture en particulier. «Ce dernier
vise, en premier, la mise en valeur de 5 000
hectares qui subissaient régulièrement les
crues de l’oued Cheliff», a-t-il souligné.
Les fellahs de la région, qui ont beaucoup
souffert des inondations, fondent, eux
aussi, beaucoup d’espoirs sur le projet, en
ce sens qu’il va leur permettre une reprise
progressive de l’exploitation des terres à
l’abandon depuis 30 ans.
A.Yechkour
ABDELKADER BOUDIA. Directeur du projet
«La priorité est la protection des terres
contre les inondations»
Peut-on dire que le périmètre de Bir Saf Saf a
retrouvé sa vocation agricole
initiale, après avoir été longtemps affecté par les crues de
l’oued Cheliff ?
Effectivement, depuis l’entame du projet en avril 2012,
la priorité avait été donnée à
la protection du site contre
les inondations, car les eaux
débordaient sur la plaine, atteignant même la route nationale
Alger-Oran.
On constate aujourd’hui un
retour en force des agriculteurs dont les terres étaient
inexploitées à cause des crues
récurrentes. Depuis deux ans,
la plaine n’a pas connu d’inondations au grand bonheur des
fellahs. En effet, les dispositions prises dans les études
d’avant-projet détaillé et qui
seront relatées ci-dessous, ont
permis de parer définitivement
aux crues de l’oued Cheliff.
Comment cela a pu être
possible vu l’immensité et la
complexité du site ?
L’origine des inondations
est due, d’une part, à des facteurs humains, et d’autre part,
à la nature. Le barrage à seuil
de Pontéba, construit en 1873,
permettait la dérivation des
eaux de l’oued Cheliff, via un
tunnel appelé «Tronc Commun» (une galerie de 13,3 km)
desservant les canaux principaux des deux rives du Cheliff.
Or, au fil des années, et par
sédimentation progressive, le
lit de l’oued Cheliff s’est effacé
et les crues se trouvaient dès
lors non canalisées et se répandaient sur plusieurs centaines
d’hectares. Le séisme de 1980
PHOTO : AHMED
Abdelkader Boudia est directeur du projet de réhabilitation et de réaménagement du périmètre agricole de
Bir Saf Saf, à l’est de Chlef. Ingénieur d’Etat en hydraulique, âgé de 47 ans, il cumule 24 ans d’expérience
dans le secteur. Il a été engagé sur plusieurs projets de
réaménagement et d’extension des périmètres hydro
agricoles, dont ceux du moyen Cheliff, à Oued Sly, et de
Dahmouni, à Tiaret. Il a bien voulu nous entretenir sur
l’importance des travaux d’aménagement réalisés à Bir
Saf Saf.
Propos recueillis par Ahmed Yechkour
Abdelkader Boudia
avait provoqué une subsidence
de la plaine en créant une
contrepente qui contribua à
l’aggravation du phénomène
d’inondation.
Cette problématique a été prise
en charge par l’Office national d’irrigation et de drainage
(ONID), dans le cadre des
études de réaménagement et
d’extension du périmètre du
moyen Cheliff.
Plusieurs scénarios ont été étudiés et la solution préconisée
consistait en le rabaissement
du seuil du barrage de Ponteba et son équipement par
des vannes mobiles, en plus
du curage de l’oued Cheliff
et l’endiguement de la plaine.
Les travaux ont été lancés et
achevés en un temps record.
Ainsi, l’objectif en matière de
protection de la plaine est largement atteint, et place, désormais, à la mise en valeur des
terres agricoles.
D’après-vous, ce projet
pourra-t-il contribuer à l’extension des surfaces irriguées
dans la wilaya ?
Le projet actuel couvre les
secteurs d’El Karimia, Oued
Fodda et Bir Saf Saf jusqu’à
l’entrée ouest d’El Attaf (Aïn
Defla), sur une superficie de 5
000 hectares. Le périmètre du
moyen Cheliff se subdivise en
trois zones hydrauliquement
indépendantes, A, B et C, irriguées respectivement à partir
des barrages d’Oued Fodda,
de Ponteba et de Sidi Yacoub.
La superficie classée est 21
000 ha. Les travaux sont déjà
entamés dans la zone C qui est
en exploitation depuis 2005. La
superficie équipée dans la zone
d’Oued Sly est de 9 000 ha. La
zone A, dont les travaux sont
réalisés par l’ENRGTH Annaba, sera mise en exploitation
durant la prochaine campagne
d’irrigation. Quant à la zone B,
qui couvre les secteurs de Medjadja et Chlef, elle sera aménagée dans un avenir proche.
A.Y.
PHOTO : DR
● Le projet vise la mise en valeur de 5000 hectares de terres agricoles qui subissent
régulièrement les crues de l’oued Cheliff.
Certaines olives contiennent des substances nocives
M
ême s’ils sont subventionnés par l’Etat algérien, les
producteurs des olives de l’extrême-ouest du pays ne
peuvent s’empêcher de s’approvisionner illégalement en olive
marocaine. Une «alternative inévitable» selon un observateur
au fait de ce trafic. «C’est clair que l’olive de nos voisins est
meilleure à tous les points de vue et… pas chère par rapport à
la nôtre. Mais ce qui fait mal, c’est que nos producteurs comptabilisent cela sur le rendement de la récolte de notre région. Une
supercherie», dit-il. Toujours selon notre interlocuteur, même
une grande partie de la production de l’huile d’olive est d’origine marocaine. «J’en connais même qui ont planté des oliviers
marocains tout en faisant croire que c’est algérien. Et c’est toujours pour les mêmes raisons : qualité et prix», explicite notre
source. Certains de nos producteurs, peu enclins à la santé des
consommateurs nationaux, importent par les voies détournées
des olives dangereuses.
Pour preuve, la ville d’Oujda, dans le nord-est du royaume,
vient de décider d’interdire les oliviers en raison des «risques
d’allergie liés à leur pollen. Des milliers d’arbres vont devoir
être arrachés d’ici à la fin de l’année…», a indiqué le maire
d’Oujda, Omar Hijra, pharmacien de profession. «A la période
de la floraison, au printemps, a-t-il expliqué encore, le pollen de
l’olivier est l’une des principales causes d’allergie respiratoire
saisonnière». L’arrêté municipal de l’interdiction était approuvé
par une large partie des habitants d’Oujda, la capitale de l’Oriental, à 14 km de Maghnia. Il est donc à craindre que les oliviers
qui seront déracinés d’ici décembre prochain n’échouent sur nos
terres et leurs fruits sur nos étals.
C. Berriah
L’anarchie s’empare
de l’oléiculture à Tlemcen
M
algré les campagnes de sensibilisation de la Direction des
services agricoles (DSA) de Tlemcen, les producteurs
continuent de «préférer» une récolte précoce et anarchique à la
maturité du produit.
Une pratique qui porte préjudice à l’olive et à la renommée de
l’huile d’olive de Tlemcen. Pourtant, les terres des régions de
Sebra, Djebala (Nedroma), Ouled Mimoun, Béni Snouss et Sidi
Abdelli, couvrant plus de 80% du potentiel productif, assurent
un rendement de 30 quintaux à l’hectare. Ce qui incite la Direction des services agricoles à tabler sur une récolte de plus de 200
000 quintaux cette année, dont 100 000 quintaux destinés à la
transformation pour la production de près de 12 600 hectolitres
d’huile d’olive. «La campagne de récolte d’olives cible une
superficie de 8 500 ha productifs, en plus de 230 000 oliviers
disséminés à travers les champs et aux abords des routes»,
précise la même source. Cependant, les responsables de la DSA
déplorent le fait que les «oliviers font l’objet actuellement de
récolte précoce et anarchique, une pratique qui nuit à la qualité du produit et au rendement d’une manière générale». Les
mêmes services, pour dissuader les producteurs d’avoir recours
à cette pratique, mènent régulièrement des campagnes de sensibilisation. Pour information, dans le cadre du plan quinquennal,
la wilaya de Tlemcen a bénéficié d’un programme de plantation
de 20 000 ha d’oliviers.
Chahreddine B.
VENDS
Vends local avec sous-sol, 6 rue des pommiers
(Mdina Djedida) Oran.
Tél : 06 61 63 97 56
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 9
SUD INFO
EL MÉNÉA
OUARGLA
60 palmiers dattiers
partis en fumée
Futur village électronique
L
en perspective
es feux de palmiers ont encore causé des dégâts
dans le patrimoine dattier de la wilaya de Ghardaïa. Un incendie, déclenché dimanche dernier
au lieudit H’dab El Orfa, un quartier relevant de la
commune d’El Ménéa qui se situe à 270 km au sud du
chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, a dévasté la palmeraie et son couvert végétal, a-t-on appris du chargé de la
communication auprès de la direction de la Protection
civile de la wilaya, le lieutenant Hadj Ammar Abderrahmane. Ce dernier précise que pas moins de 60 palmiers
dattiers ont été réduits en cendres par cet incendie qui a
été difficilement circonscrit. D’intenses efforts ont été
déployés par les agents de la Protection civile durant de
longues heures.
Farid Azzoug
● L’idée pourrait paraître saugrenue, voire impossible, au vu des centaines d’ambitieux projets
qui n’ont jamais abouti, mais la perspective d’un futur village électronique, spécialisé dans la
production de dessins animés et autres produits éducatifs destinés à la jeunesse, n’est pas à
exclure courant 2015.
L
BORDJ EL HAOUÈS
La famille de
la formation
professionnelle
en deuil
El Haouès, 200 km au nord de DjaL anet,villevientde deBordjconnaître
un tragique accident de la circulation routière. Trois personnes ont trouvé la mort dans
PHOTO : EL WATAN
es porteurs du projet ?
Des jeunes de la commune de Aïn Beïda qui
viennent d’organiser une rencontre au profit de dizaines
de jeunes développeurs informatique et autres férus de jeux
électroniques. Le parrain ?
Game Power 7, qui est une
société émiratie de jeux en
ligne, considérée comme étant
la première de sa catégorie au
Moyen-Orient et en Afrique
du Nord.
La société qui édite et développe des jeux en ligne propose
une série de jeux électroniques
multi-joueurs et médias numériques connexes. Après le succès de ses jeux en ligne, Game
Power 7 a lancé «Civilisations
oubliées» un jeu culturel permettant de découvrir les civilisations du monde dans une
ambiance d’aventures et de
découvertes. Elle a également
développé et adapté «Allods
Online» un MMO révolutionnaire avec des éléments intéressants Sci-Fi. C’est dans
ce sens qu’une compétition
a été organisée le week-end
dernier au centre culturel de
la commune de Aïn Beïda
où des joueurs vidéo de tous
âges venus des quatre coins
du pays ont participé à un
grand concours pour la découverte des jeux vidéo adaptés
à la culture arabophone par
la société émiratie. «L’espoir
des peuples» et «Adrenaline»
sont les principaux jeux abordés par les joueurs présents à
Ouargla et qui ont voyagé six
Heureux lauréats du Game Power 7
heures durant dans le monde
des questions-réponses de
culture générale, d’histoire et
de géographie. Les cadeaux
d’encouragement ont consisté
notamment en des cartes de
crédit de 1200 DA permettant aux gagnants d’effectuer
des opérations commerciales
on-line. Les représentants de
Game Power 7 ont souligné, à
l’occasion, l’intérêt porté par
les jeunes à ce type de jeux
vidéos éducatifs, dont la portée
culturelle et morale est hautement significative prônant
la cohabitation des cultures
et des religions, la complémentarité des civilisations et
l’importance de la paix pour le
développement et la pérennité
de l’humanité de leur société.
Imad Allouche, responsable de
la distribution pour le Maghreb
n’a pas caché la volonté de
la société d’investir dans la
région grâce à l’édification de
parcs électroniques et même
d’un projet pilote de village
électronique dans la ville de
Ouargla. C’est dans ce sens
que des démarches administratives seront lancées dans les
semaines à venir pour l’acquisition d’une assiette de terrain
dans le but d’y réaliser un village électronique visant la promotion de loisirs sains et éducatifs pour la jeunesse, conclura
Iyad Ismaïl, représentant de
Game Power 7 au Maghreb.
Houria Alioua
cet accident survenu lundi, vers 17h, entre la localité de
Tabakat et le chef-lieu de la commune. La triste nouvelle
a très vite fait le tour de la wilaya d’Illizi, le décès de
l’une des plus illustres et dignes enseignantes du secteur
de la formation professionnelle, Nadia Abbasi, Tamer
Mohamed, ainsi que Zegueri Bachir, respectivement,
magasinier et chauffeur au CFPA de Bordj El Haouès.
Les victimes étaient de retour d’une mission d’enseignement à l’annexe du centre, située dans la localité de
Tabakat où le drame a eu lieu, à quelques dizaines de
kilomètres de la ville, suite au renversement du véhicule,
de type Nissan. Sous le choc et le poids de l’émotion,
Youcef Hemdani, le directeur local du secteur dira :
«C’est une immense perte pour le secteur de la formation professionnelle, toutes nos sincères condoléances
vont à leurs familles respectives et à leurs proches». Les
victimes ont été inhumées mardi soir au cimetière de la
ville.
Bouda Brahim
EL WATAN RECRUTE
Des collaborateurs (trices) à Ouargla et
Touggourt. Parfaite maîtrise de la rédaction
et des techniques de rédaction. Adressez
vos CV à [email protected]
GHARDAÏA
La Protection civile se prépare aux grands orages
E
n prévision de la saison de grands
orages, qui donnent souvent naissance à des pluies diluviennes provoquant des inondations dévastatrices
dont la wilaya de Ghardaïa est la
plus touchée, la direction de la Protection civile de la wilaya a instruit
tous les chefs d’unités se trouvant
sur le territoire de la wilaya pour
redoubler leurs efforts afin de mettre
en œuvre les mesures nécessaires
permettant d’affronter les bouleversements climatiques automnaux,
lesquels engendrent la majorité du
temps des dégâts matériels et surtout
humains. La Protection civile vient
donc de mesurer la gravité de la
réalité climatique à sa juste valeur,
surtout après que plusieurs régions du
pays, à l’image de Béchar, Tindouf et
Bouira ont vécu, il y a quelques jours,
des drames humains et des dégâts
matériels suite aux fortes intempéries
ayant provoqué des morts surtout
après le décès de trois personnes à
Bouira.
Et pour concrétiser ces intentions de
prévention contre les inondations qui
menacent la wilaya de Ghardaïa au
sol inondable, les directives exhortent
à plus de collaboration et de coordination avec les services de l’Office
national d’assainissement (ONA) à
même de fixer un objectif majeur,
celui d’être prêt à confronter l’état
d’urgence que pourraient susciter
ces inondations. Ainsi, les éléments
censés mener à bien ces plans de
protection sont appelés à focaliser
leur travail sur le terrain en vue de
repérer les zones inondables, et ce, à
travers le traçage des plans géographiques mettant au clair les contrées
basses et surtout l’ensemble des
oueds pénétrant chaque commune.
Un travail qui ne pourrait se faire, en
effet, sans l’aide des P/APC et chefs
de daïra, lesquels sont mis à contri-
bution afin d’évaluer l’ensemble des
mesures de prévention prises dans le
sens de s’assurer de l’efficacité de
tous les mécanismes mis en place,
notamment ceux qui concernent les
systèmes d’alerte précoce pour les
services météorologiques.
La société civile doit, pour sa part,
marquer sa contribution à l’édification de ce projet de prévention mis
sur pied par la direction de Protection
civile, car les associations sociales,
culturelles ou caritatives, notamment
celles affiliées aux Scouts musulmans ou de Croissant-Rouge algérien
(CRA), sont invitées à organiser des
journées de sensibilisation ayant pour
objectif d’inculquer au sein de la
population locale la culture de prévention de ce genre d’incidents relatifs aux changements climatiques. A
vrai dire, c’est un travail de titan que
viennent de livrer les services de la
Protection civile de la wilaya, surtout
lorsqu’on sait que d’autres mesures
viennent accompagner ce projet de
mise en garde contre les inondations.
Parmi celles-ci, on trouve, entre
autres, des opérations d’entretien
qui vont cibler les réseaux d’assainissement et d’évacuation des eaux
pluviales, ainsi que le nettoyage de
l’ensemble des bassins et des ruisseaux, sans omettre le déblayage
et le nettoiement des lits d’oueds,
notamment ceux qui pénètrent les
centres urbains, tout en essayant
de revoir à la hausse la cadence des
travaux de construction des murs de
soutènement aux bords de ces oueds
afin d’empêcher les eaux pluviales
d’avoir d’autres trajectoires. Ce qui
signifie que tous les obstacles qui
pourraient entraver le cours des eaux
pluviales, dont des amoncellements
d’ordures et de terres laissées ici et
là, devront être supplantés par des
espaces publics vides, des routes et
des lits d’oueds sans entraves.
Ces mêmes services prévoient de
mener des campagnes de sensibilisation, dans un futur proche au profit de
la population locale, à ses différentes
catégories, et ce, à travers les écoles
de chaque commune. Pour conclure,
cette initiative est à encourager vu
ses visées salvatrices, c’est le moins
qu’on puisse dire, car elle vise à éviter avec tous les moyens possibles à
la population locale la répétition des
mêmes journées tragiques ayant été
provoquées par «el massah» du mois
de novembre 2008 lequel a engendré
des dégâts énormes au contribuable
dont le déboursement de 4000 milliards et l’installation de 20 725 chalets préfabriqués et la construction
de 2000 logements sociaux et 3000
autres ruraux. Mais, ce qui ne pourrait jamais être remboursé, c’est la
perte de 49 vies humaines.
F. Azzoug
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 10
I N T E R N AT I O N A L
AFGHANISTAN
Accord sur le maintien des troupes US
L
’Afghanistan a signé hier un accord de
sécurité pour permettre à des troupes
américaines de rester dans le pays en
2015, signe de la volonté du nouveau président,
Ashraf Ghani, de revenir à des relations
plus amicales avec les Etats-Unis. L’accord,
longtemps attendu par Washington, a été signé
à Kaboul par l’ambassadeur des Etats-Unis,
James Cunningham, et Hanif Atmar, le conseiller
afghan à la Sécurité nationale, au lendemain de
l’investiture de M. Ghani. Le président Hamid
Karzaï, qui a quitté ses fonctions lundi, avait refusé
pour sa part de signer le document, envenimant
les relations entre Kaboul et Washington. MM.
Cunningham et Atmar ont signé le document lors
d’une cérémonie au palais présidentiel, en même
temps qu’un accord similaire avec l’OTAN : le
Status of Forces Agreement (SOFA) qui jette
les bases de la présence de cette organisation
en Afghanistan l’année prochaine. Des soldats
allemands, italiens et d’autres pays de l’OTAN
rejoindront une force de 9800 soldats américains,
pour un total d’environ 12 500 hommes. Après
la fin de la mission de combat de l’OTAN en
décembre, la nouvelle mission appelée «Resolute
support» (soutien résolu) se concentrera sur
l’entraînement et l’appui aux forces afghanes
qui combattent les talibans. Il reste actuellement
environ 41 000 soldats de l’OTAN en Afghanistan,
contre 130 000 en 2012.
De son côté, la porte-parole du département
d’Etat, Jen Psaki, a confirmé que les deux pays
s’étaient mis d’accord, précisant qu’il s’agit de
«maintenir et accroître les bénéfices de la dernière
décennie». La position de M. Karzaï sur ce pacte
avait irrité les Etats-Unis. L’ancien Président avait
refusé de le signer malgré un vote à la «loya jirga»
en faveur d’une signature.
Washington avait menacé de retirer toutes ses
troupes d’ici à la fin de l’année, alors que le pays
était confronté à une impasse politique pour la
succession de M. Karzaï.
Lundi, après des semaines de blocage en raison
d’accusations de fraude, Ashraf Ghani a été
finalement investi Président. Pendant leurs
campagnes électorales, M. Ghani et son rival
Abdullah Abdullah s’étaient engagés à signer
l’accord en question. Avec l’avancée des talibans
dans plusieurs provinces, le soutien de l’OTAN
est jugé capital pour l’Afghanistan. Il reste
actuellement environ 41 000 soldats de l’OTAN
en Afghanistan, contre 130 000 en 2012. Dans
son discours d’investiture, M. Ghani a appelé
les talibans à rejoindre les pourparlers de paix.
Le groupe a affirmé à plusieurs reprises qu’il
combattrait jusqu’à ce que toutes les troupes
étrangères aient quitté le pays.
Lundi, le jour même de l’investiture, une attaque
suicide a tué trois membres des forces de sécurité
et quatre civils, peu avant la cérémonie. Le
président américain, Barack Obama, a annoncé
récemment que les troupes américaines en
Afghanistan seraient réduites de moitié d’ici la fin
de l’année, si l’accord était signé.
LES PALESTINIENS NE CROIENT PLUS À LA NÉGOCIATION
Une nouvelle intifadha inévitable
I
l suffisait que le chemin de la paix soit
tracé pour que les voix qui en font état
soient étouffées les unes après les autres,
et cela quand ceux qui s’expriment en ce
sens soient pris pour cible. Leur crime est
tout simplement de situer le problème,
au moment où l’on craint fortement
une nouvelle révolte palestinienne, une
troisième intifadha.
Les Palestiniens refusent leur situation
actuelle et même celle à venir, à
supposer qu’il y en ait une, les autorités
d’occupation bouchant quant à elles
tous les horizons, ni à un ni à deux Etats.
Quoi alors ? La réponse est encore une
fois palestinienne, même si le monde
se montre dangereusement sourd. En
effet, quatre Palestiniens sur cinq (80%)
approuvent la reprise des tirs de roquettes
de la bande de Ghaza sur Israël, si le
blocus dont le territoire palestinien fait
l’objet n’est pas levé, indique un sondage
publié lundi. Un autre devrait-on dire,
et celui-ci ne fait que reprendre une
tendance de plus en plus forte s’opposant
et même depuis longtemps aux
négociations avec Israël, et en faveur du
soulèvement. Même le leader palestinien,
Mahmoud Abbas, a décidé de ne plus s’y
opposer, à la seule condition qu’un tel
mouvement ne soit pas militarisé. La
politique israélienne marquée par des
massacres lui a donné raison. L’enquête
d’opinion, publiée environ un mois après
l’agression israélienne de juillet et août,
et réalisée dans la bande de Ghaza et
en Cisjordanie, indique que pour 44%
des Palestiniens, la confrontation armée
constitue le moyen le plus efficace de
mettre fin à l’occupation israélienne
et d’obtenir l’instauration d’un Etat
palestinien ; 29% pensent que la voie
devrait être celle des négociations, 23%
celle de la résistance non violente. Il
y a un mois, 53% des Palestiniens
pensaient que la confrontation armée
représentait le meilleur moyen de faire
aboutir les revendications. Ce sondage
est également riche par ce qu’il rapporte.
Comme en ce qui concerne la popularité
du Hamas qui a reculé. Si des élections
législatives avaient lieu aujourd’hui,
39% des Palestiniens voteraient pour le
Hamas et 36% pour le Fatah, un revers
pour ces deux mouvements, mais aussi
un rejet de la voie politique, jusque et
y compris dans les endroits considérés
comme acquis au Fatah de Mahmoud
Abbas. Il s’agit de la Cisjordanie où le
Fatah serait battu avec 33% des voix
contre 39 au Hamas.
Dans la seule bande de Ghaza, le Hamas
recueillerait 40% des suffrages et le
Fatah 39%. Le message est clair, il
consiste en un rejet de la voie politique,
ce qui doit être pris avec beaucoup de
sérieux, mais le monde s’en est détourné,
laissant l’Autorité palestinienne seule,
sans la moindre possibilité de faire
accepter un discours de paix et, par
voie de conséquence, un processus qui
a en fin de compte rapporté beaucoup
plus à Israël qui a eu, selon une formule
consacrée, «la paix et les territoires».
Bien sûr que de nombreuses capitales ont
laissé faire, ou alors détourné les yeux
et même condamné les Palestiniens au
silence. Ou alors, comme cela apparaît
depuis peu, s’en prendre à eux avec
des mots extrêmement durs alors qu’ils
tentent de desserrer l’étreinte qui leur a
été imposée et consiste en un face-à-face
avec Israël.
Ce qui n’est pas le cas avec ce flagrant
parti pris pro-israélien et qui consiste à ne
pas dénoncer la politique de colonisation,
sinon à lui trouver des habillages pour
éviter le langage de la vérité. Et ainsi
dénoncer l’injustice faite au peuple
palestinien. Le monde devrait prendre
très au sérieux l’opinion palestinienne.
Plus personne ne doute de l’inéluctabilité
d’une nouvelle intifadha. Surtout les
Mohammed Larbi
Palestiniens.
journal
de
l’étudiant
algérien
P 15
ENSEIGNEMENT DE LA MÉDECINE
EN ALGÉRIE
Sous la coupe
de l’inquisition
Numéro 41 - Mercredi 1er octobre 2014
elwatan.etudiant
[email protected]
021 65 30 59
Le
L’Homme de Vitruve (vers 1492) de Léonard de Vinci, un artiste qui
pratiquait, déjà à son époque, la dissection sur des cadavres de criminels
Côté labo
Mercredi
1 er octobre
2014
12
Enseignement de la médecine en Algérie
Les racines
du mal
L’enseignement de la médecine en Algérie est sous la coupe de l’inquisition ! Sans jeu
de mots ni la moindre exagération. C’est un triste fait consacré depuis 1976, date de
l’arrêt des dissections dans les laboratoires d’anatomie des facultés algériennes. Une
situation unique dans le monde contemporain et, étrangement, similaire aux conditions
d’enseignement de la médecine au Moyen-Âge.
Mohamed Staifi
[email protected]
omment une telle situation a pu
perdurer depuis près de 38 ans
sans que cela ne soit désignécomme un ahurissant scandale ?
«La disparition d’un acte médical
du cursus à la faculté de médecine
n’émeut pas grand-monde chez
les profanes, mais la responsabilité morale des initiés reste entière», nous confie le
professeur Bousafsaf Badreddine. Que peut signifier la
disparition de la dissection anatomique pour le grand
public ? Pas grand-chose, sinon une docte affaire du
ressort du microcosme de la mystérieuse citadelle
medicale. Pourtant, il a fallu que le couteau arrive à la
gorge pour que les langues se délient. «Nous sommes
livrés à des bouchers incultes ! Les jeunes médecins
apprennent ‘l’hffafa fi rass lytama’ (ils apprennent la
coiffure sur les têtes des orphelins, proverbe)», criait le
père d’une patiente décédée suite à une ablation de
l’appendicite. Le malheureux ne croyait pas si bien dire
en évoquant le triste souvenir des barbiers-prosecteurs
du Moyen-Âge. «Nos chirurgiens apprennent sur le
vivant», nous confirme notre éminent interlocuteur (lire
l’extrait de son courrier adressé au président Bouteflika). Le constat est grave mais sans aller vite en
besogne en chargeant les seuls jeunes médecins,
soient-ils mal formés, il convient de leur octroyer le
droit à la défense. Les jeunes chirurgiens que nous
avons interrogés ont tous refusé de témoigner sur les
cas d’erreurs médicales, ils ont également tous
souhaités garder l’anonymat de peur de perdre leur
emploi, qu’ils considèrent d’ailleurs «extrêmement
précaire». Côté labo, d’anatomie s’entend, nous nous
somme entretenus avec des étudiants en médecine
venus visiter le musée d’histoire naturelle. Ces jeunes,
qui déambulent entre les galeries où
trônent squelettes et coupes sur sujet
anatomique (cadavre), semblent éviter
de croiser le regard du directeur du laboratoire d’anatomie, le professeur
Hamoudi, de passage au musée. «Bonté
divine ! Pourquoi crois-tu qu’on trempe
des poupées dans le formol ?» lance le
professeur en à une étudiante, qui venait
de remarquer que «les figurines des
fœtus étaient très réalistes»... L’étudiante, gênée, quitte précipitamment les
lieux, visiblement choquée par sa
première confrontation avec un sujet
anatomique. «Et voilà le résultat», nous
confie le professeur Hamoudi. «Bien
avant l’apprentissage des techniques
chirurgicales, la dissection de cadavres
permet aux étudiants d’appréhender la
philosophie de la vie et de la mort.Vient
ensuite l’émerveillement devant la
perfection du corps humain. Hélas, on
voit désormais des chirurgiens tomber
dans les pommes à la vue de blessés !»
Et d’ajouter : «Il est grand temps de
rétablir l’étude de l’anatomie, la religion
le permet, la fatwa existe, mais pas le
décret de ces messieurs ! Venir encore
après trente ans mettre cela sur le dos de
prétendus dysfonctionnements techniques ne tient plus la route.»
INQUISITION
En revenant sur la genèse de cette
affaire, nous avons constaté que les
témoignages sur cette question étaient
rares. Mais selon quelques observateurs, l’interdiction de la dissection sur
cadavre a été prise officieusement en
1976, sous la pression du courant islamiste du vieux parti unique. «En 1976,
personne n’osait contester ! L’époque
n’était pas propice à l’opposition. Cette
année-là, le pouvoir avait donné le ‘la’
avec l’arrestation et la dépossession du
pharmacien Benkhedda», se souvient un
pharmacien de Constantine. Le vieux
retraité garde intacts ses réflexes d’antan.
Il préfère garder l’anonymat. Mais quoi
qu’en pensent d’aucuns, tous désignent
les rangs de la nomenclature d’inquisiteurs tapis dans l’université, nourris par
l’idéologie du pouvoir politique, plus
seigneuriale que le seigneur et zélée
dans l’observation des interdits officieux de cet amorphe «référent religieux
national» plus islamiste que l’islam. Car
si l’on se réfère à l’islam pour élucider
la question de la dissection anatomique,
on n’a même pas besoin d’évoquer le
lointain souvenir d’Aboulkacem Al
Zahrawi (Abulcassis) l’Andalou qui,
par sa pratique de la dissection, déjà
tolérée à son époque (XIe siècle), devint
une éminente référence en chirurgie
et ses connaissances anatomiques sont
encore vantées dans les collèges d’anatomie de par le monde. Sans remonter si
loin il nous suffit de consulter la fatwa
de cheikh Hamani sur le sujet, qui est
on ne peut plus claire. Or, nos pauvres
«déshérités» professeurs de médecine
comptent toujours sans l’onction de la
science religieuse du collège des «barbéfélènes» encore tapis dans les entrailles
du pouvoir. «Il faut renouer avec l’islam
de Cordoue», a récemment déclaré le
ministre du culte. Excellent ! Il manque,
toutefois, les paraphes des ministres
de l’Enseignement supérieur et de la
Santé pour renouer techniquement avec
Cordoue d’Al Zahrawi, le maître-dissecteur. Il semble bien que cette affaire
est encore loin de trouver son épilogue et
que les membres de la société médicale
qui attendent encore la concrétisation
de promesses jamais tenues par les
ministres successifs sont tels ceux qui
attendaient Godot. Sans qu’ils sachent
précisément ce qu’ils sont censés leur
apporter En, attendant, ils tentent de
trouver des «distractions» pour que le
temps passe. Ainsi, au lieu disséquer
pour couper net les racines du mal, on se
contente de mettre du baume sur la plaie,
comme évoquer la romance de l’islam
de Cordoue dans des envolées
lyrico-métaphysiques,
sans s’atteler à l’examiner dans l’espoir
d’y déceler ne
serait-ce
que
d’infimes signes
de vie. On a
beau
tourner
autour du pot,
les civilisations
ne se sont pas
bâties sur les
beaux discours.
En vérité, la
déchéance
de
nos institutions
universitaires
synthétise
l’esprit de notre époque. Quant
au cadavre «encerclé» de la
civilisation arabo-musulmane, il
est bel et bien mort pour la simple
raison que le mal qui l’a chassé
d’Andalousie a fini par le rattraper
et l’achever sur la rive africaine.
Ce mal a un nom : l’inquisition.
BOUSAFSAF BADREDDINE. Professeur d’anatomie humaine
à la Faculté de médecine. CHU Ben Badis (Constantine)
Nos
chirurgiens
apprennent
directement
sur le vivant
Comment se fait-il que des chirurgiens
et des anatomistes soient formés sans
avoir pratiqué, un jour dans leur vie, la
dissection anatomique ? Ceci ne peut
être qu’une énorme aberration et une
preuve de sous-développement manifeste par rapport aux pays du monde
entier où chirurgiens et radiologues ne
peuvent exercer leur profession que
s’ils possèdent un certificat d’anatomie
humaine prouvant qu’ils ont appris,
d’abord, à opérer sur les «cadavres»
avant de le faire sur les vivants.
Nos chirurgiens apprennent directement sur le vivant. C’est là le véritable problème touchant directement
à l’éthique et à la déontologie dont la
gravité n’est plus à souligner.
Le Comité pédagogique régional d’anatomie humaine, dont je suis le président,
a souligné, dans ses nombreux procèsverbaux adressés aux ministères de la
Santé, de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique et du Premier
ministère, la nécessité impérieuse de
reprendre la dissection anatomique dans
les plus brefs délais, sinon immédiatement, car la formation des médecins
sans dissection ne s’arrêtera pas.
En 2007, le ministère des Affaires religieuses et des Habous avait donné son
autorisation de pratiquer la dissection
anatomique dans un but pédagogique
et scientifique, à travers une fatwa. La
même année, une correspondance a été
adressée à tous les doyens des facultés
de médecine du pays par le ministère
de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique, Direction de
la formation supérieure graduée, les
informant qu’une fatwa avait été faite
pour autoriser la dissection anatomique. Or, jusqu’à ce jour, les laboratoires d’anatomie humaine n’ont reçu
aucun corps pour démarrer la dissection
anatomique pour l’enseignement et la
recherche scientifique.
On peut dire, avec certitude, que jusqu’à
ce jour, l’Algérie est le seul pays au
monde à ne pas autoriser la dissection
anatomique,
Pourquoi
?
Comment faire ? A qui
s’adresser dans ce pays ?
La procédure légale pourrait
être définie par les ministres
de la Justice et de la Santé, de
la Population et de la Réforme
hospitalière. Nous avons même
interpellé Son Excellence le
président de la République, pour
étudier le problème avec la plus
grande attention dans la mesure où il
conditionne largement la formation et la
qualification des praticiens généralistes
ainsi que les spécialistes en sciences
médicales. Il reste, uniquement, un
arrêté du ministère de la Santé pour
autoriser les directeurs généraux des
CHU à exécuter les instructions du
ministre de la Santé...
Côté labo
Mercredi
1 er octobre
2014
13
17
SI SALAH HAMOUDI. Professeur en médecine, directeur du laboratoire d’anatomie médico-chirurgicale
L’enseignement de la médecine
passe par la dissection
Ξ
Depuis 1976, on ne pratique
plus de dissection sur cadavre
au laboratoire d’anatomie. On
parle d’un énorme préjudice
porté aux futurs médecins et
chirurgiens qui sont, de fait,
privés d’un indispensable
enseignement. Est-ce vrai ?
Toutes les facultés de
médecine des pays
arabes et musulmans
pratiquent la
dissection sur sujet
anatomique, sauf
l’Algérie.
Absolument, alors que l’enseignement
de la médecine a toujours été basé sur
l’étude de l’anatomie. Nous sommes une
anatomie vivante et le médecin, lorsqu’il
soigne, intervient naturellement sur
l’anatomie humaine, d’où l’importance
de ses connaissances. Au laboratoire
d’anatomie d’Alger, on disséquait depuis
1857… jusqu’à l’année fatidique de
1976. Jadis, les étudiants de la faculté
d’Alger faisaient quatre heures de
dissection par jour pour pouvoir espérer
maîtriser le sujet.
PHOTOS : H. LYES
Le professeur Si Salah Hamoudi,
8e titulaire de la chaire d’anatomie
d’Alger, prend sa discipline à bras le
corps. A la tête de la nouvelle chaire
d’anatomie numérique, l’homme
reste «viscéralement» attaché à
la réhabilitation de la discipline
fondamentale par la réintroduction
de «la dissection sur sujet anatomique
(cadavre)», comme cela se fait de
par le monde. «A défaut de
cadavres, nous vous
offrons des pieds de
veau, des cœurs
de biche et des
têtes de mouton»,
lance-il à ses
étudiants. «Puissiezvous apprendre à
suturer proprement
un blessé aux
urgences », a-til clamé lors d’un récent
workshop sur les techniques
chirurgicales de base organisé
dans son laboratoire. Nul doute
que les organes et les tissus de
ces bêtes s’apparentent plus
à la physionomie du corps
humain que les maquettes en
papier mâché, auxquelles les
futurs médecins ont droit en
guise de sujet anatomique
depuis 1976. Dans cet
entretien, le professeur
Hamoudi nous dissèque
l’histoire d’une inquisition
qui ne dit pas son nom.
Haro sur un scandale
scientifique qui, à défaut
de faire date, est suspendu
depuis bientôt 38 ans.
Ξ
Un médecin peut-il être
formé sans avoir jamais
pratiqué de dissection ?
Dans l’absolu, la réponse est oui. Mais
cet étudiant qui n’a jamais vu de cadavre,
qui n’a jamais exploré un corps humain,
aura sûrement des difficultés pour
maîtriser les techniques chirurgicales.
Et quid de la recherche scientifique ?
Comment peut-on faire de la recherche
anatomique sans passer par le laboratoire
et, quand on dit laboratoire, ici on dit
dissection anatomique. Il est notable que
sans le passage par la dissection de sujets
anatomiques (cadavres), le chirurgien,
bien que muni de son savoir théorique,
ne fera sa première confrontation avec
la réalité que sur ses premiers patients,
cobayes vivants, avec toute l’appréhension qu’une telle situation peut susciter.
Combien d’erreurs médicales ce médecin
devra-t-il commettre avant de maîtriser
proprement les techniques et appréhender
enfin le corps humain ?
Ξ
Selon vous, comment cette
question s’est-elle transformée
au fil du temps en tabou ?
Qu’en pensent les étudiants ?
Comment expliquez-vous que
la communauté scientifique ait
pu garder le silence toutes ces
années sur cette grave atteinte
à la qualité de la formation des
médecins algériens ?
Je vous dirais d’emblée que nous ne
détenons pas d’explication à proprement parler, nous sommes toujours au
stade de questionnements, au même
titre que vous. Mais en tant que société
d’anatomie nous n’avons jamais cessé
d’interpeller qui de droit. Depuis le
début des années quatre-vingt personne,
sauf nous autres anatomistes, n’a pris en
charge la défense de la cause du rétablissement de l’enseignement de l’anatomie.
Personne et encore moins les étudiants.
Quel triste constat ! Après tant d’années
et de promotions formées en faisant l’impasse sur la discipline.
Nous regrettons que de nombreux
étudiants ignorent aujourd’hui que
l’enseignement de la médecine, partout
ailleurs dans le monde, passe par la
dissection de sujets anatomiques dès la
première année. La question de la dissection est d’une haute importance.Nous,
anatomistes, la posons depuis plusieurs
années, car il s’agit d’enjeux aussi graves
que l’avenir de la qualité de la médecine
dans le pays. Mes collègues et moi même
n’avons jamais cessé d’interpeller les
autorités de tutelle sur la question. D’ail-
leurs, vous pouvez consulter à cet effet
les archives des courriers adressés aux
doyens et aux ministères. Ils sont désormais visibles sur internet.
Le professeur Hamoudi dans
la mythique salle de dissection
du laboratoire d’anatomie
de la faculté de médecine d’Alger.
Ξ
Mais vos sollicitations sont
restées«lettre morte», si l’on
ose dire…
Un silence inexplicable, d’autant que la
question religieuse ne se pose pas. Nous
n’avons pu débattre sérieusement de la
question que très récemment, lors de la
conférence nationale qui s’est tenue en
2013 et a réussi à réunir toutes les parties
prenantes dans cette affaire, en présence
des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé. Les allocutions des
deux ministres étaient clairement en
faveur du rétablissement de la dissection.
Mais jusqu’à présent, aucun cadre juridique n’a été proposé, aucune décision
concrète n’a été prise dans ce sens.
Justement, le projet de loi sur la santé,
dévoilé en août dernier, évoque le
don d’organes, mais ne mentionne
aucunement la question de la dissection
de sujets anatomiques à des fins d’enseignement et de recherche.
Ξ
N’avez-vous donc pas relevé
vos recommandations lors des
assises ?
Non, pour la simple raison que nous
n’avons pas été conviés à ces assises.
Personnellement, je n’ai eu aucune information sur la composition ni la nature
des commissions à l’origine du projet de
loi, j’ignore si la question de la dissection a été évoquée durant la rédaction
des textes. D’ailleurs, nous comptons de
nouveau saisir par courrier les responsables afin de leur rappeler les promesses
faites par les deux ministres de tutelle
Ξ
Vous évoquez-là les
promesses qui vous ont
été faites par les anciens
ministres, MM. Harraoubia
et Ziari. Croyez-vous que
les actuels ministres serait
eux également favorables
aux rétablissement de la
dissection ?
Je ne vois pas pourquoi ils seraient
contre, puisqu’ils semblent œuvrer dans
la même démarche de réforme de l’enseignement et de promotion de la santé
publique.
Doit-on rappeler que les futurs médecins
rompus aux techniques chirurgicales
et en possession de solides connaissances sur l’anatomie humaine, grâce
aux travaux de dissection, seront
moins appelés à commettre des erreurs
médicales. N’est-ce pas là un grand
accomplissement dans le secteur ? Nous
estimons que tous ces retards accumulés
sont autant de ressources perdues et
d’occasions ratées pour rendre à l’enseignement de la médecine l’une de ses
discipline fondamentales.
Ξ
S’agit-il d’une sorte
d’interdiction qui ne dit
pas son nom ? A savoir une
volonté tacite de proscrire la
dissection des sujets humains
pour des considérations de
conservatisme religieux...
Je ne souhaite pas m’aventurer sur ce
terrain. Je laisse le soin aux sociologues
et autres politologues de disserter sur de
tels sujets. Quant à la question religieuse,
il est de notoriété publique que, hormis
dans notre pays, toutes les facultés de
médecine des pays arabes et musulmans
pratiquent la dissection sur sujet anatomique.
Côté labo
Mercredi
1 er octobre
2014
14
Chaire
d’anatomie
numérique
En PIX
IXE
ELS
et en os !
a naissance d’une chaire est un
événement marquant dans la vie d’un
établissement universitaire. Ces hauts
«sièges» du savoir académique sont
souvent réputés par leur caractère
avant-gardiste, consécrateur des
sciences émergentes. C’est ainsi que
le professeur Hammoudi, titulaire de la nouvelle chaire
d’anatomie numérique d’Alger, envisage l’essor de la
discipline anatomique ; un saut en avant qu’il espère
«salvateur» pour une discipline en souffrance. Les
anatomistes qui ont troqué, depuis les années 1980,
leurs instruments chirurgicaux contre des bouts de
craie sont désormais appelés à rejoindre le progrès par
l’anatomie numérique, une science nouvelle qui vient
remettre des outils pédagogiques «de pointe» entre les
mains des enseignants de la discipline et ouvrir de
nouveaux champs d’exploration pour la recherche. Il
s’agit en fait d’une série de logiciels de modélisation
tridimensionnelle capable de reproduire les organes
anatomiques en volume et les manipuler grâce à des
instruments virtuels. La source de données peut être
une coupe sur sujet anatomique (cadavre) tout comme
une imagerie scanner, IRM ou autre technique d’investigation numérique. Sur ces tables de dissection informatique, les sujets anatomiques se transforment en
PHOTOS : DR
L’inauguration de la chaire Unesco
d’anatomie numérique d’Alger,
en partenariat avec l’université
Paris-Descartes, a été saluée par
l’ensemble de la société médicale
algérienne. Désormais, grâce à
la magie de l’informatique, les
anatomistes algériens renouent enfin
avec les tables de dissection…
soit-elles virtuelles.
fantômes dont le corps allongé dans la
cuve mortuaire de Paris-Descartes peut,
d’un clic de souris, apparaître dans une
salle de dissection d’Alger. D’où l’intérêt des bibliothèques virtuelles de
modèles 3D, qui seront incessamment
mises à la disposition des étudiants, résidents, chirurgiens et chercheurs algériens. Sur des programme tel que Osirix
(un logiciel d’anatomie), les étudiants en
médecine pourront effectuer des TD sur
ordinateur. Disséquer, c’est désormais
couper, coller, zoomer, effectuer un
rotation. Mais aussi une myriade de
fonctions pour segmenter, colorer ou
attribuer une transparence.
Selon le Pr Hamoudi, un nouveau partenariat est également en cours d’élaboration avec le doyen de la faculté
de médecine de Nice, le professeur
d’anatomie Patrick Baqué. Nous avons
également appris que la nouvelle chaire
numérique d’Alger s’engage, dans un
avenir proche, à mettre en ligne sur son
portail la totalité des cours prodigués
en laboratoire pour qu’ils puissent être
consultables par toutes les facultés du
pays, ainsi que la liaison par téléconférence des salles de dissection et de
l’amphithéâtre. A noter également la
création prochaine d’un laboratoire de
microchirurgie. «Plusieurs cycles d’initiation sont au calendrier pour enseigner
aux étudiants en médecine et aux chercheurs algériens la manipulation de ces
nouveaux outils informatiques» annonce
le professeur Hamoudi. Ces formations
seront dispensées par le professeur
Vincent Delmas et son collègue le
docteur Jean-Pierre Uhl, de l’université
Paris-Descartes. Dans son allocution
à l’occasion du cours inaugural, le
professeur Delmas a vanté l’usage des
nouvelles techniques informatiques pour
des pratiques médicales, il a rappelé,
devant les étudiants, au corps enseignant
et aux doyens des faculté de médecine,
le but que ces enseignements sont censés
consacrer : approfondir la connaissance
de l’anatomie, permettre une investigation plus pointue dans le diagnostic,
ainsi que la recherche médicale. Mais
il reste «l’indispensable confrontation
avec la réalité par la dissection sur sujet
anatomique», a conclu le Pr Delmas.
Mohamed Staifi
[email protected]
PROFESSEUR MUSTAPHA KHIATI. Pédiatre et président de la Forem
Ξ
Pensez-vous La disparition
de la dissection sur sujet
anatomique dans les facultés
algériennes est préjudiciable
à la qualité de formation des
médecins en Algérie ?
La disparition
de la dissection
pénalise
les étudiants
Tout à fait, j’estime que cela est extrêmement préjudiciable à la qualité de la
formation du futur médecin. L’anatomie
est une discipline fondamentale, qui
intervient à la base de l’enseignement de
la médecine. Tout le savoir médical passe
inéluctablement par la connaissance et
l’exploration du corps humain. Priver les
étudiants de dissection durant leur cursus
les pénalise grandement dans leur apprentissage. Mais je tiens à préciser que ce
n’est pas là l’unique souci. La qualité de
l’enseignement, dans son ensemble, est en
souffrance et il serait grand temps de faire
un travail d’évaluation sérieux afin de
revoir les méthodes et tenter de rattraper
le retard. Tout le monde s’accorde à dire
que le secteur de la santé vit une situation
catastrophique, mais j’estime qu’il serait
plus constructif que tout ce beau monde
s’accorde plutôt à se réunir pour traiter
concrètement des ces insuffisances et
identifier les dysfonctionnements. L’état
l’enseignement de la médecine est partie
intégrante de ce débat.
Ξ
D’aucuns relient la
recrudescence des erreurs
médicales à la méconnaissance
de l’anatomie par certains jeunes
praticien. Y a il une part de vérité
dans ces accusations ?
A l’image de l’état du secteur de santé, la
qualité de l’enseignement de la médecine
est, elle aussi, sinistrée. Mais il serait faux
de mettre la responsabilité des erreurs
médicales uniquement sur le compte
de la disparition de la dissection sur
sujet anatomique. Le problème est plus
complexe, mais la part de l’incompétence
due à une mauvaise formation y est pourtant pour beaucoup. Nous pouvons noter
que, hormis la méconnaissance de l’anatomie et la pratique des actes chirurgicaux
à la faculté, il y a également le handicap
linguistique des nouveaux bacheliers
admis en médecine. Le phénomène du
recul des niveaux tire ses origines de
l’état de l’école en amont. Je veut dire
la non-maîtrise des langues étrangères
défavorise énormément les étudiants dans
leur quête de compréhension des sciences
médicales. Si l’on se met à énumérer les
lacunes des facultés de médecine à l’origine de ce recul des niveaux, on peut aussi
désigner l’effet négatif de la massification ; on compte jusqu’à 5000 nouveaux
médecins chaque année. Il est très difficile d’impliquer deux cents étudiants, en
amphithéâtre, dans des travaux démonstratifs sur l’anatomie. Et qu’en serait-il
d’une séance de dissection !
Revenons à la question de la
Ξ
dissection. Comment expliquez-
vous la disparition de la discipline
et la volonté tacite des pouvoirs
publics d’ignorer la question? N’y
voyez-vous pas l’empreinte du
conservatisme religieux ?
En vérité, il s’agit d’une vieille histoire
qui remonte à 1976. Mais si l’on veut être
pratique, il nous suffit de nous contenter
de l’avis des autorité religieuses n’ont
jamais émis d’objection sur le sujet, bien
au contraire ! La fatwa de cheikh Hamani
explique et autorise le don d’organes et
la dissection à des fins d’enseignement
et de recherche. Je désignerais par contre
un autre conformisme ou conservatisme
médical, si l’on peut dire. Dans la communauté médicale, il existe des personnes qui
n’aiment pas le changement et craignent
tout mouvement de réorganisation de peur
d’en prendre pour leur grade. Par ailleurs,
sur le plan juridique, il paraît que des
dysfonctionnements techniques persistent
et c’est la raison pour laquelle la question
reste suspendue. Cela se passe entre les
ministères de la Santé, de l’Enseignement et la Recherche scientifique, de la
Justice…, de l’Intérieur. Mais puisque la
fatwa existe, un simple décret signé par
le Premier ministre suffirait pour régler
la question. En attendant, je ne vois
pas pourquoi le secteur de l’enseignement supérieur, qui parait dépenser des
sommes considérables, n’opte pas pour
l’équipement des laboratoires d’anatomie
en matériel pédagogique moderne. Vous
savez, la technologie permet désormais
de réaliser des mannequins synthétiques
spécialement pour l’enseignement de
l’anatomie. Les organes et les tissus à
disséquer sont en tout points identiques.
Il faut être pratique et constructif, une
solution pareille permettrait de minimiser
les dégâts, en attendant de régler cette
question qui s’éternise.
M. S.
Mercredi
1 er octobre
2014
Côté labo
Le musée renferme une importante collection
de planches anatomiques dessinées à la craie par
le célèbre professeur De Ribet.
15
17
PHOTOS : H. LYES
Embryo-anatomie : l’étude de ces
jumeaux mort-nés a permis de sauver
la vie de milliers de mères
et d’enfants depuis les années trente.
Mohamed Staifi
[email protected]
Photos : H. Lyes
Affublé par ignorance du nom de
«musée de l’horreur», le musée
du laboratoire d’anatomie de la
faculté de médecine d’Alger est,
à vrai dire, celui des merveilles,
celui du miracle du corps
humain. Ce haut lieu scientifique
est un site de pèlerinage pour la
communauté médicale mondiale,
qui y défile pour voir de près ses
collections rares et les travaux
d’éminents professeurs tels
que De Ribet, Le Blanc ainsi
que le célèbre docteur Trolard.
Le musée est divisé en trois
galeries et une grande salle
d’exposition, il renferme de
nombreuses pièces anatomiques
rares et des collections d’un
grand intérêt scientifique :
organes figés dans la résine,
baignant dans le formol ou
momifiés, crânes, ossements
humains et zoologiques,
squelettes reconstitués…
auxquelles s’ajoutent de
nombreux moulages en cire ou
en carton-pâte. De l’aveu des
délégations étrangères qui y
défilent, le musée d’anatomie
d’Alger est l’un des plus beaux
des facultés de médecine de
prestige de par le monde.
Le musée, qui fait le bonheur des étudiants en médecine, organise des visites
pédagogiques pour les lycéens. Il est également ouvert au public.
La peau du légionnaire tatoué
est une pièce à la réputation
internationale.
Le musée d’anatomie
d’Alger était dans
un sérieux état de
décrépitude car laissé à
l’abandon durant près de
deux décennies. Il a été
réhabilité et rouvert par
le professeur Hammoudi
en 1994.
Collection anthropologique
Le Blanc : anatomie comparée
du crâne.
Plongée dans le corps humain
(moulage en cire)
Quoi de neuf
Mercredi
1 er octobre
2014
16
Conséquences des derniers actes terroristes
nvoquant des raisons sécuritaires, plusieurs
pays, à l’instar des Etats-Unis, de la France ou de
l’Italie, déconseillent depuis quelques mois,à
leurs ressortissants de venir en Algérie. Les
recommandations émises par les chancelleries se
sont accentuées avec le récent assassinat de l’otage
français Hervé Gourdel. Ces mises en garde, quoi
qu’elles vaillent, risquent d’entraver les activités scientifiques programmées par les établissements d’enseignement supérieur dans le cadre de la coopération.
Pourtant, à l’université Mouloud Maameri de Tizi Ouzou
(la wilaya où eut lieu l’enlèvement et l’assassinat du
ressortissant français), l’activité scientifique n’a pas subi
de revers. «Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu à
annuler ou reporter d’événement scientifique pour cause
d’absence de chercheurs ou scientifiques étrangers.
Nous avons l’habitude de travailler en prenant les
précautions nécessaires», affirme Mitiche Mohand
Djerdjer, vice-recteur chargé de la pédagogie à
l’UMMTO, qui précise que la question sécuritaire se
pose uniquement avec les scientifiques qui viennent pour
la première fois à Tizi Ouzou, «Ceux qui sont déjà venus
connaissent bien les lieux. Souvent, ils n’ont pas besoin
de mesures exceptionnelles. Ils savent qu’ils n’ont rien à
craindre». D’après M. Mitiche, la seule activité scientifique annulée est un colloque sur la population et l’enfance en Afrique, déprogrammée à cause des intervenants africains interdits de déplacement en raison de la
propagation du virus d’ébola. «Il est vrai que les scientifiques étrangers viennent moins que durant les années
PHOTO : DR
L’aspect sécuritaire risque
d’entraver l’activité scientifique
1970-80, mais il y a quand même une forte
progression en matière d’échanges depuis
les années 2000», insiste-t-il. De son côté,
Yasmina Meddi, maître-assistante au
département de géologie de l’université
Houari Boumediène de Bab Ezzouar,
craint que les allégations sécuritaires
entravent le déroulement de l’événement
qu’elle organise. Membre du comité d’organisation d’une exposition scientifique
sur l’Ahaggar (massif montagneux dans le
Sahara algérien), Yasmina Meddi appréhende l’absence de certains scientifiques
européens qui «travaillent avec nous,
pour certains depuis une vingtaine
d’années». «Avant l’assassinat de l’otage
français, les autorités de leurs pays leur
ont déconseillé de venir», affirme-t-elle en
expliquant qu’au départ, le séminaire sur
la géologie fondamentale de l’Ahaggar est
un événement national mais trois chercheurs (deux Français et un Belge) ont
tenu à y assister. «Nous avons également
des scientifiques marocains et égyptiens
qui sont sur liste d’attente. Mais on est
encore dans l’expectative», déclare l’en-
seignante. Cet événement scientifique qui
devrait se dérouler du 9 au 13 octobre à
Bab Ezzouar, puis à Tamanrasset pour
mettre en relief les richesses géologiques
de la région, risque de se limiter au volet
séminaire à l’USTHB, sans une autorisation émanant de la wilaya de Tamanrasset. «Nous avons des contacts avec les
autorités locales et nous espérons que
l’accord sera donné pour l’excursion»,
souhaite Yasmina Meddi.
naires des grandes écoles mondiales.
Nous sommes confiants quant au nombre
de participants qui, j’espère, sera plus
important qu’à la précédente édition
qui, au passage, a été un succès sur tous
les plans. J’espère que l’impact de l’assassinat du français sera estompé.» «Ce
qu’il faut noter, c’est que ce genre de
crime ne se produit pas uniquement en
Algérie. On a vu comment des pays émergents se débattent dans les méandres de
la criminalité et du terrorisme. Tenez, par
exemple, ce qui se passe aux Etats-Unis
où, à chaque fois, on entend parler d’assassinats collectifs d’étudiants dans les
universités par des tireurs fous. Et puis,
tous les pays sont concernés par le terrorisme, ce n’est pas spécifique à l’Algérie.
Donc la menace est partout», lance
Amel Seddiki. Sur un autre plan, notre
interlocutrice souligne que le prochain
Salon de sera une nouvelle opportunité
pour les étudiants algériens pour trouver
des places pédagogiques proposées par
les grandes écoles qui seront présentes.
«Le prochain Salon sera une occasion
pour nos étudiants pour briguer une
formation de qualité à l’étranger. Des
chefs d’entreprise me contactent presque
quotidiennement pour m’expliquer qu’ils
ont du mal à trouver des profils d’employés répondant à leurs offres. Souvent
même, ces chefs d’entreprise me disent
préférer les jeunes ayant un métier entre
les mains et non pas des diplômés qui
sortent des universités algériennes»,
précise Amel Seddiki.
Samir Azzoug
[email protected]
AMEL SEDDIKI. Directrice de l’agence Graduate Fairs
L’assassinat de Gourdel
aurait pu avoir lieu dans
n’importe quel pays
La directrice de l’agence Graduate Fairs, organisatrice
du Salon international de l’étudiant algérien programmé
chaque année à Alger, a évoqué l’impact de l’assassinat
du ressortissant français Hervé Gourdel, tué récemment
par des terroristes en Kabylie, sur cette manifestation.
Pour Amel Seddiki, cet assassinat pourrait avoir une
répercussion négative sur le Salon, qui aura lieu les 21
et 22 mars 2015, où beaucoup d’universités mondiales
de renom seront invitées. Les hôtes du Salon algérien
peuvent refuser l’invitation compte tenu de l’impact
considérable de l’acte terroriste. Toutefois, la directrice de l’agence reste optimiste : «C’est vrai qu’on
est tous choqués par la mort tragique
du ressortissant français. L’annonce de
son exécution a fait le tour du monde.
Toutefois, on reste optimistes, à Graduate
Fairs, pour le prochain Salon international de l’étudiant qui se déroulera en
mars 2015, à l’hôtel Sofitel.» Malgré
son optimisme, la crainte d’une large
défection des exposants lors du prochain
Salon plane quand même chez Amel
Seddiki : «Nous sommes en train de
préparer les invitations pour nos parte-
Sofiane Abi
[email protected]
Doctorat LMD à Béjaïa
Des cotutelles pour booster le rythme des soutenances
Lancer des cotutelles avec des universités étrangères dans le cadre du LMD et
encourager des stages d’échanges pour
dynamiser la recherche scientifique sont
deux résolutions prises cette année par
l’administration de l’université de Béjaïa
afin de donner un coup d’accélérateur
au rythme des soutenances en post-graduation, jugé, de l’avis même du premier
responsable de l’université, Saidani
Boualem, «relativement faible» par
rapport à la norme. «Bien qu’acceptable
comparativement aux autres universités
du pays, le nombre de soutenances à
l’université de Béjaïa demeure relativement faible et c’est pour y remédier
que nous avons décidé cette année de
lancer les cotutelles et multiplier les
stages pour que les doctorants puissent
soutenir dans les temps», a déclaré le
recteur à El Watan. Pour ce qui est des
cotutelles, la démarche est d’envoyer
des nouveaux inscrits en post-graduation
suivre un semestre d’études dans une des
universités étrangères avec lesquelles
l’université de Béjaïa a signé des conventions. La formule était déjà en usage dans
l’ancien système, aujourd’hui quasiinexistant à Béjaïa, d’après le recteur, et
est destinée uniquement au bénéfice des
nouveaux inscrits en post-graduation.
S’agissant des stages, consigne a été
donnée, en conseil d’administration, de
faciliter l’accès aux formations pratiques
en interne et à l’étranger sur des périodes
pouvant aller jusqu’à trois mois, indique
le recteur. Sur ce point, force est de
constater qu’il ne se passe pas une année
sans que l’on évoque des «disparités»
entre les différentes facultés que compte
l’université, certaines étant «favorisées»
en la matière, à en croire des doctorants
dont les demandes ont été rejetées. Pour
le recteur, c’est une question d’organisation et de budget. «Cette année, tout
sera décidé sur cette question en conseil
d’administration afin de mieux organiser
l’octroi des stages. De plus, nous allons
désormais demander des budgets conséquents pour qu’un maximum d’étudiants
puisse y accéder», explique M. Saidani.
Celui-ci informe, par ailleurs, qu’en juin
dernier, l’université de Béjaïa a livré
une promotion de 54 docteurs, ancien et
nouveau système confondus. Toujours
au chapitre de la post-graduation, la
demande exprimée par certains postgradués issus de la première promotion
LMD à l’université de Béjaïa, quant à la
perception de la bourse de la deuxième
année de dérogation (5e année de
doctorat), le recteur se veut clair et se
réfère au texte de loi régissant le statut
du doctorat LMD : «La bourse n’est
octroyée que pour une seule année de
dérogation.» Les étudiants, quant à eux,
évoquent l’impossibilité de soutenir
leurs thèses dans les délais impartis,
«vu les nombreux obstacles rencontrés
sur le terrain et d’où le recours à plus
d’une année de dérogation». L’on met en
avant principalement un manque handicapant de documentation afférente à la
recherche.
M. H. Khodja
El Watan - Mercredi 1er octobre 2014 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Fermetures avec un verrou
2.Amphibiens. Mettent de niveau 3.Aires de milans. Lascars
4.Thé anglais. Arbre. Passe au crible 5.Protozoaire. Cri pour
exciter les chiens. Pieux 6.Note. Ville d'Allemagne. Lac de
Lombardie 7.Ride. Maligne. Patriarche 8.Esquimau. Maladies
transmises sexuellement. Bouts de round. Chrome 9.
Bienheureuse et paisible. Open 10.A l'intérieur de. Pouffe.
Arrêtées 11.Langue. Sucée. Mouvement mystique jamaïcain
12.Igue. En béton. Veuve consumée 13.Se bidonne. Termine
une prière. Château de la Loire 14.Comédien. Abréger 15.
Virginien célèbre. Matière de rideau. Avalé, de travers. Fin de
soirée.
VERTICALEMENT : 1.Fanfaronnade. Grand lac salé
d'Asie 2.A un rang indéterminé et lointain. Débutant 3.Traînai.
Réclame. Démonstratif 4.Courts cours. Mouton mâle 5.
Matière d'alliance. Tergiversait. Roche poreuse légère 6.Cours
d'Afrique. Se plantent de par en par. Note 7.De même température. Liquida 8.Planète. Solide 9.Puissant faisceau lumineux. Rideau. Servait à parer 10.Habileté. Palmipède.
L'Europe unie. Altier 11.Joyeux. Sera utile 12.Lieu de relâche.
Dépravé 13.Temps d'examen. Tient bon 14.Stère. Multiple
comprenant huit éléments binaires. Pronom 15.Angoisser.
Habillera.
Quinze sur 15
1
N° 233
7
REGLE DU JEU
8
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
Tout Codé
5
5
2
3
4
10
1
5
10
12
4
9
5
14
15
1
1
H
11
17
3
5
3
6
VIII
8
IX
10
12
13
15
VERTICALEMENT : 1.PHARMACOPEE. FER 2.AUMONIER.
CUPIDE 3.LIAS. ERATO. ILI 4.ESSEN. FIOLES. TR 5.OSSEUX.
ENTREE 6.NIE. CEDONS. EE 7.TERRER. NA. CRU 8.OR. ILOT.
IVETTES 9.PALPENT. IN 10.OS. NEHRU. TRITON 11.GANT. IR.
POILU 12.IM. EGLEFINS. DOC 13.EUT. IE. ON. EVENT 14.ERIN.
UR. TA 15.PLIS. ATTENUER.
Solution
Sudoku
précédent
4
7
1
2
9
8
5
8
4
1
15
4
12
4
1
5
3
5
1
4
4
9
10
10
7
9
11
1
1
8
3
9
11
5
10
4
5
10
12
1
1
10
8
1
4
1
1
18
9
5
10
8
5
10
1
13
3
1
13
1
16
6
1
4
5
11
1
5
4
4
5
9
2
6
1
3
8
7
1
7
8
4
3
9
6
2
5
9
1
7
8
2
4
5
6
3
2
3
6
7
9
5
1
4
8
8
4
5
6
1
3
2
7
9
5
2
3
9
4
8
7
1
6
6
9
1
3
7
2
8
5
4
7
8
4
1
5
6
9
3
2
autre, latin
hideuse
vantait les
mérites de
chiffre
romain
SOLUTION N° 3932
HORIZONTALEMENT
I- LUTEINIQUE. II- ERRONE. III- GAIS REELS. IV- EN - ISE - TUE. V- NIENT - SET.
VI- DEVEINE - IR. VII- ASE - PI - ANE. VIIINOUGAT. IX- RATELER - IN. X- EUE ERAFLE.
VERTICALEMENT
1- LEGENDAIRE. 2- URANIES - AU. 3- TRI EVENTE. 4- EOSINE - OE. 5- IN - STIPULE.
6- NERE - NIGER. 7- SE - ARA. 8- QUETE AT. 9- LUTIN - IL. 10- ESSE - REINE.
Fléchés Express
inventa
N° 3933
fin de
verbe
canard
5
8
9
18
1
5
10
9
1
10
3
18
7
10
5
3
5
10
3
destiné
ancienne
république
amoureux
de Juliette
relatives
aux roches
tramé
Irlande
poétique
questions
de test
geste
louable
dans l’air
du temps
aliment
complet
point
imaginaire
élément de
fixation
modeste
groupe
craint trop
les calculs
peut passer
en courant
passage
à sec
multiplicateur
mélodie
1
rayons de
soleil
mangeoire
à volaille
1
assidu
nulle part
ailleurs
13
17
5
informateurs
qui produit
du miel
3
6
2
5
8
7
4
9
1
1- Qui concernent la vie rurale. 2- Occasionne.
3- Que dalle ! - Pas bien élevés. 4- Invitation à
sauter - Immenses. 5- Risques - Tranche de pain.
6- Plus dans l’eau de mère - Chantres. 7- Attribut
de Neptune. 8- Cuves. 9- Prévient - Berné. 10Assimilé - Bien charpentés.
10
10
4
10
relatée
7
9
1
V
9
9
13
9
faire part
de
3
4
8
1
10
1
7
VERTICALEMENT
14
5
3
6
I- Gros mangeurs. II- S’affaiblir (s’…) - Constaté.
III- Soustrait - Là. IV- Rend démodé. V- Grade Avant les lettres - Il fait suer le monde. VI- Ville
d’Allemagne - Facilement collable. VII - Aïeux.
VIII- Marie - Sans effets IX- Plante. X - Passas au
crible - Cri d’assaillants.
11
1
1
5
HORIZONTALEMENT
6
11
4
X
9
4
3
3
VII
7
5
5
2
V
2
8
N°3933
Par M. IRATNI
VI
9
9
1
17
7
Mots Croisés
IV
5
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
6
N° 3933
10 11 12 13 14 15
4
Apprêt de viande, de poisson, de légumes moulé et consommé froid.
1
9
II
8
6
8
III
2
9
Définition
du mot encadré
7
3
4
9
6
2
3
8
5
1
6
3
4
I
1
N° 3933
3
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT :
1.PALEONTOLOGIE 2.HUISSIER. SAMUEL 3.AMASSER. TRI 4.
ROSEE. RIANTE. IS 5.MN. NUCELLE. GIN 6.AIE. XEROPHILE
7.CERF. TERRE. UT 8.ORAISON. NU. FORT 9.TO. NAIT. PIN
10.ECOLES. TON. UN 11.EU. EN. REPRISE 12.PISTE. IL. VIE 13.FIL.
RECTITUDE 14.EDITE. RENO. ONT 15.RE. RECUS. NECTAR.
Sudoku
2
table de
sacrifice
c’est pour
bibi
négation
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
CARENE - KEVIN COSTNER
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : COLLISION / LANTERNE / PLIA / RITE / ANIS / SE / OBERER / NI /
EPIQUE / ARC / TAU / RELIAI / ETAIN / DIS / ETON / ANS / DUR / AIMEE / RENTE / SI.
VERTICALEMENT : COLLABORATEUR / LAINE / ATRE / ULNAIRE / RIO / IT / SEPTENNAT /
OSER / RIAL / IE / IRIS / QUIDAM / CONTENU / AINES / NEE / IENISSEI.
célébrité
anciens
impôts
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 21
L’ÉPOQUE
ON VOUS LE DIT
11 millions
d’euros : le
prix du
bonheur
APRÈS DEUX SEMAINES DE GRÈVE À AIR FRANCE
Salon de l’optique en octobre
à Alger
Retour graduel
à la normale
Le 7e Salon de l’optique et de la lunetterie d’Alger, organisé par
RH International Communication, semble gagner en image et en
participation. Il se tiendra du 23 au 25 octobre au pavillon S du
Palais des expositions de la Safex, , sous le patronage du
ministre de la Santé, de la Population et de Réforme
hospitalière. L’édition 2014 réunira plusieurs opérateurs, dont
les fabricants de verres, les importateurs, les représentants des
marques étrangères et les grossistes. La participation des
opérateurs étrangers à cette édition est un indice qui permet de
dire que cette manifestation gagne du terrain.
● A la suite de la levée du préavis de grève du principal syndicat des
pilotes, le 28 septembre, Air France reprend progressivement son
programme de vol.
Les numéros verts de la police
Sauvetage de cinq personnes
emportées par l’oued Mina
Les agents de la Protection civile de Relizane ont sauvé, lundi soir,
cinq personnes emportées par les eaux de l’oued Mina, en crue en
raison des fortes pluies, a-t-on appris, hier, auprès de la cellule de
communication de ce corps. Les éléments de l’unité principale de
la Protection civile de Relizane sont intervenus pour porter secours
à cinq personnes, dont un enfant et une femme, emportés par les
eaux, lors de leur passage à proximité de l’oued Mina, à l’entrée
est de la commune de Sidi M’hamed Benaouda. Treize agents de la
Protection civile, dont deux plongeurs, ont été mobilisés durant
deux heures pour secourir les personnes en danger à cause de la
force du courant et la profondeur de l’oued, alimenté par les fortes
pluies qui se sont abattues 72 heures durant sur la wilaya de Tiaret
voisine. Les personnes secourues ont été transférées par la
Protection civile vers la polyclinique de Sidi M’hamed Benaouda
pour y recevoir les soins nécessaires.
Les cafards envahissent une école
primaire
Les cafards pullulent à l’école primaire Mohamed Bouregaâ à
Hallouya (Blida) ! Les enfants qui y sont scolarisés sont sous le
choc. Leur scolarité risque d’être perturbée. D’après des
témoins, ces insectes sont partout. Ils envahissent par milliers
la cantine de l’école, entre autres. «La scène ressemble à un
film d’Alfred Hitchcock», déclare, inquiet, un parent d’élève.
«L’établissement scolaire Mohamed Bouregaâ est devenu
synonyme de colonie de cafards», ajoute-t-il. L’envahissement
par les cafards a été filmé et photographié pour montrer aux
autorités compétentes la gravité de la situation. Toutes les
tentatives pour les éradiquer avec des produits chimiques
restent vaines. L’absence d’hygiène et la défaillance du réseau
d’assainissement sont les principales causes de ce
phénomène. Les autorités concernées doivent agir pour que les
élèves de l’école en question puissent suivre leur scolarité en
toute tranquillité.
JOURNÉES ALGÉROFRANÇAISES DE RADIOLOGIE
ET D’IMAGERIE MÉDICALE
La Société algérienne de radiologie et d’imagerie médicale, en
collaboration avec la Société française de radiologie (SFR) et
le Comité pédagogique de neurologie, organise les Journées
algéro-françaises de radiologie et d’imagerie médicale, à partir
d’aujourd’hui mercredi, et ce, durant trois jours, à l’hôtel Hilton
d’Alger. Plusieurs thèmes ont été retenus pour ces journées, au
cours desquelles sera programmée une session junior animée par
de jeunes radiologues. Des ateliers, symposiums, workshops et
expositions seront au rendez-vous et verront la participation de
conférenciers de renom venus de Suisse, de France et des USA.
Des spécialistes marocains, tunisiens et mauritaniens prendront
part à ces journées. Un hommage particulier sera rendu au
professeur Abderrahmane Fergani, maître de la radiologie algérienne et ancien président de la Sarim, décédé en début d’année.
El Watan - Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61
008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -
PHOTO : D. R.
Quelque 4537 appels ont été émis, cet été, par des citoyens de
Tizi Ouzou vers les deux numéros verts de la police, à savoir le
17 et le 15 48, a indiqué un communiqué de la sûreté de wilaya.
Selon la même source, ces appels ont été émis durant les mois
de juin, juillet et août, notamment vers le 15 48, un numéro
gratuit mis à la disposition du citoyen afin de l’orienter,
l’informer et surtout pour l’encourager à s’impliquer dans la
prévention et la lutte contre la criminalité sous toutes ses
formes.
L
undi dernier, la compagnie
française a assuré près de
60% de son programme
de vols. Hier, elle a assuré la
quasi-totalité de ses moyencourriers et plus de 90% de ses
long-courriers.
«Le retour à la normale dans
l’activité long-courriers s’effectuera sous 48 heures en raison de contraintes opérationnelles et réglementaires : les
appareils et équipages doivent
être repositionnés dans toutes
nos escales de notre réseau
mondial», souligne un communiqué reçu à El Watan. De plus,
les avions ayant été immobilisés plusieurs jours, des vérifications «sont nécessaires avant
une reprise de l’activité, même
si ces opérations ont été anti-
cipées au maximum», indique
la même source. Cependant,
des adaptations et des perturbations de dernière minute ne
sont pas à exclure.
Afin d’être avertis personnellement par AF Connect,
Air France invite ses clients
à mettre à jour leurs coordonnées (téléphone mobile et/
ou adresse e-mail) dans leur
dossier de réservation sur le
site internet de la compagnie,
dans leur dossier de réservation ou dans le profil Flying
Blue. Alexandre de Juniac,
président-directeur général
d’Air France-KLM, a déclaré : «L’équipe de direction,
Frédéric Gagey et moi-même
sommes conscients du traumatisme que viennent de vivre
nos clients, nos salariés et nos
partenaires. La priorité est au
rassemblement et à l’union de
nos forces autour du projet de
croissance et de compétitivité
du groupe Air France-KLM,
Perform 2020. Je souhaite remercier tous ceux qui, convaincus que la croissance est à notre
portée si nous nous en donnons
les moyens, ont soutenu nos
projets de développement. Je
veux aussi remercier toutes les
équipes d’Air France qui ont
effectué, ces 15 derniers jours,
un travail remarquable dans
des conditions difficiles. A tous,
à nos clients et à nos équipes,
je veux dire notre confiance et
notre engagement pour renouer
les liens et repartir de l’avant.»
Kamel Benelkadi
PLUS DE 3000 MIGRANTS ONT PÉRI EN MER
La passivité coupable de l’UE
L
’Union européenne doit cesser de construire
des murs, elle doit mobiliser des moyens
et venir en aide aux réfugiés qui traversent la
Méditerranée pour fuir les conflits, a réclamé,
hier, Amnesty International. Dans un rapport très
critique, l’ONG a accusé les Etats membres de
l’UE de «passivité coupable» face aux drames
en Méditerranée. «Le bilan en Méditerranée
s’alourdit, tandis que l’Europe regarde ailleurs», a dénoncé Amnesty qui parle d’«Europe
forteresse». «Depuis le début de l’année, plus
de 2500 personnes, parties d’Afrique du Nord,
ont péri noyées ou disparues en Méditerranée.
L’Europe ne peut pas rester indifférente au
drame qui se déroule à ses portes», a affirmé
John Daluissen, responsable du programme
Europe et Asie centrale d’Amnesty International.
Lundi, l’Organisation internationale pour les
migrations avait donné un bilan de plus de 3000
morts depuis janvier, soit plus du double que lors
du pic de 2011, année du Printemps arabe. «Ce
que l’UE et ses pays membres doivent fournir
d’urgence, c’est un nombre accru de navires
de recherche et de sauvetage en Méditerranée
centrale, munis d’un mandat clair de sauvetage
de vies humaines en haute mer et des ressources
nécessaires à cet effet», a affirmé M. Daluissen.
«La seule action positive face aux naufrages est
venue de l’Italie, qui a lancé l’opération Mare
Nostrum et déployé une partie importante de sa
Marine pour des opérations de recherche et de
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
elwatan.com E-mail :
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R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
sauvetage en Méditerranée centrale», a-t-il souligné. Les autorités italiennes ont annoncé leur
décision de mettre fin à l’opération Mare Nostrum en novembre. La Commission européenne
a préconisé de la remplacer et une nouvelle
opération, baptisée «Triton», doit être lancée
en novembre. Elle sera supervisée par Frontex,
l’agence de surveillance des frontières de l’UE.
«Mais elle ne remplacera pas Mare Nostrum»,
a affirmé une source européenne impliquée
dans la gestion du dossier. «Les besoins ont été
identifiés et un appel à contribution va être lancé
dans les prochains jours», a précisé cette source.
Mais la décision de participer ou non appartient
aux Etats membres. «Triton sera un complément, pas une substitution à Mare Nostrum», a
insisté cette source. «Si l’opération Mare Nostrum devait prendre fin sans être correctement
remplacée, les atermoiements et les différends
sur les opérations de recherche et de sauvetage
risquent de mettre de nouveau des vies en péril»,
a averti M. Daluissen. «Faisant fi des dangers
et des mesures de l’UE visant à les éloigner, les
réfugiés et les migrants continueront à risquer
leur vie et celle de leurs enfants pour fuir leur
pays d’origine où sévit la guerre, où leurs droits
sont bafoués ou qui luttent pour leur survie économique», a averti Amnesty. «Les Etats de l’UE
ne peuvent pas les orienter vers les itinéraires
maritimes les plus dangereux du monde pour
ensuite les abandonner à leur sort.»
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Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
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: 041 40 91 66
On se doutait que le
mariage de George Clooney
avec Amal Alamuddin, ce
week-end à Venise, n’allait
pas être low cost. On sait
aujourd’hui que le couple
a dépensé une véritable
fortune pour une fête
inoubliable. Un mariage
fastueux où le chic l’a
disputé, durant trois jours,
au luxueux. Rien n’était trop
beau pour les jeunes mariés,
qui ont tenu à ce que leurs
invités ne déboursent pas
un centime pour assister
aux festivités. Selon le New
York Daily News, George
Clooney et Amal Alamuddin
ont pris en charge leurs
hôtes de A à Z. «Nous
sommes tous deux tellement
heureux de vous avoir avec
nous. Vous avez parcouru
un long chemin, donc nous
allons faire en sorte que
cela en vaille le coup»,
ont-il écrit dans une petite
note qui accompagnait un
sac de cadeaux placé dans
chaque chambre. Le couple
a déboursé 268 000 euros
pour les billets d’avion de
tous les invités, qui sont
venus principalement du
Liban et des Etats-Unis. Sur
place, George Clooney a
loué une armada de bateaux
facturés chacun 55 euros
de l’heure. Pour loger tout
ce petit monde, le couple
Clooney a privatisé, pour 48
000 euros par nuit, les 24
chambres du Aman Canal
Grande Venice, un palace
vieux de 450 ans. Près
de 400 portiers et gardes
du corps étaient chargés
d’assurer la sécurité des
invités. George et Amal
avaient pensé à fournir à
leurs invités des téléphones
portables sans fonction
appareil photo, pour éviter
que des clichés du mariage
fuitent. Ils ont également
offert des appareils photo
possédant une signature
numérique pour être
capables de savoir d’où elles
proviennent.
Le soir du mariage, les
invités se sont régalés
de homard, risotto au
citron, polenta frite et de
champignons. Un festin
facturé 600 euros par
convive. Lana Del Rey aurait
poussé la chansonnette
pour le couple au moment
du dessert. Les invités et
la famille ont reçu, le soir
même, un iPod chacun avec
une playlist déjà intégrée,
concoctée par George et
Amal.Selon les estimations
de Tatiana Byron, une
célèbre wedding planeuse
spécialisée dans les unions
de stars, le mariage de
George Clooney et Amal
Alamuddin aurait coûté la
bagatelle de… 11 millions
d’euros. Le prix du bonheur !
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
réclamation. Reproduction interdite de
tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Mercredi 1 er octobre 2014 - 23
SPORTS
MALAWI - ALGÉRIE
Les Flammes
préparent les Verts
La demi-finale retard de la Coupe
d’Algérie de handball seniors
messieurs, qui devait opposer hier
(15h) à Oued Sly (wilaya de Chlef) le
GS Pétroliers au MC Saïda, n’a pas eu
lieu, en raison de l’absence des
Saïdis. La paire d’arbitres KroudiBenzaoui a attendu 30 minutes,
comme la stipule la réglementation
avant de siffler le forfait de l’équipe
de Saïda. Pourtant , les joueurs du
MCS étaient concentrés pour
affronter les Pétroliers, puisqu’ils ont
fait le déplacement à Chlef en
partageant le même hôtel avec ceux
du GSP. Contacté par nos soins, le
président du MC Saïda, Brahim
Nouar, justifie la décision de ce
forfait : «Mon équipe ne peut jouer la
demi-finale dans ces conditions. Il y a
quelques jours, nous avons tenu une
réunion de réconciliation au siège du
COA qui a regroupé le président
Mustapha Berraf, le président de la
FAHB, Saïd Bouamra, ainsi que les
responsables des équipes du GSP et
du JSES dans le but de faire rejouer
les rencontres des huitièmes et
quarts de finale de la Coupe d’Algérie
disputés par le GSP. Mais voilà que
les membres du bureau fédéral de la
FAHB ont décidé d’homologuer les
victoires du GSP, enregistrées lors
des tours précités. Face à cette
situation, nous allons saisir le TAS.»
Suite à ce forfait, le GSP tenant du
trophée 2013 s’est vu qualifié
d’office pour la finale, prévue ce
vendredi 3 octobre à la salle Harcha
(Alger), face à l’ES Aïn Touta.
C. B.
COURSE
SUR ROUTE
La finale décalée
au 17 octobre
La finale de la course nationale sur
route Sonatrach prévue initialement
à Alger ce vendredi 3 octobre a été
décalée au 17 octobre prochain.
L’annonce du report de ce rendezvous qui devait réunir pas moins de
2500 participants (cadets, juniors et
seniors) est liée à la fête de l’Aïd El
Adha qui aura lieu samedi 4 octobre.
A noter que la phase régionale de la
course pédestre Sonatrach, qui a été
une réussite, s’est déroulée le 19
septembre dernier à travers les
artères de sept wilayas du pays :
Alger, El Tarf, Souk Ahras, Hassi
Messaoud, Djelfa, Béchar et Sidi Bel
Programme
■ Ligue 1 (6e j)
Aujourd’hui
Alger (20 Août 1955) :
JSK - JSS (17h) huis clos
Demain
Mohammadia :
USMH - USMBA (16h)
Constantine :
CSC - USMA (19h)
Oran :
MCO - NAHD (19h)
Omar Hamadi :
MCA - ASMO (19h)
Sétif : ESS - MOB (19h)
Alger (20 Août 1955) :
CRB - ASO (16h)
Larbaâ :
RCA - MCEE (16h)
NB : La 7e journée est fixée au
week-end 17 et 18 octobre
PHOTO : D. R.
Forfait du MCS
Les camarades de Brahimi entreront en stage le 6 octobre
L
a sélection du Malawi est
déjà dans l’ambiance du
match contre l’Algérie,
prévu le 11 octobre prochain à
Blantyre pour le compte de la
3e journée des éliminatoires de
la CAN-2015. Les Flammes,
drivés par Young Chimodzi,
ont entamé un stage de préparation il y a une semaine.
Le sélectionneur du Malawi
avait convoqué 26 joueurs,
dont certains de la sélection
des U20 qui n’ont pas joué
contre l’Ethiopie (3-2) dans
le but de donner un souffle
au groupe. L’équipe se trouve
actuellement à la 2e place avec
trois points et veut rejoindre
les Verts, leader du groupe B
après deux victoires d’affilée.
L’ambiance bat son plein au
Malawi.
La vente des billets a déjà
commencé hier, selon la presse locale, sur 25 points de vente dans tout le pays. C’est dire
toute l’importance qu’accorde
le Malawi à cette rencontre
face à l’Algérie. En revanche,
les Verts n’entreront en stage
que le 6 octobre prochain pour
préparer leur déplacement à
Blantyre. Le sélectionneur national Gourcuff a convoqué 24
joueurs pour cette double confrontation, puisque le match
retour est prévu quatre jours
plus tard.
Dans ce groupe, on enregistre
le retour de certains joueurs
qui se remettent de blessures,
à l’image de Ghoulam et Zemmamouche, ou encore Cadamuro qui n’est plus préoccupé
par son transfert.
Doukha qui affiche une bonne
prestation avec la JSK enregistre lui aussi son retour, il a été
préféré à Chaouchi et Cédric,
écartés de la liste par le sélectionneur. Ces derniers ne sont
pas les seuls à faire les frais de
leur méforme avec leurs clubs
respectifs.
L’entraîneur n’a pas également
convoqué Karaoui et Harek.
La surprise reste, cependant,
la convocation du jeune défenseur de la JSK, Mohamed
Khoutir Ziti, qui a été préféré à
Mehdi Zeffane, lequel, faut-il
le rappeler, n’a même pas eu
sa chance lors de sa première
convocation. Ziti a été convoqué en équipe nationale
des locaux et vient de bénéficier d’une convocation en
équipe A.
A. B.
USMBA
Serrar passe le témoin à Amroun
A
bdelhakim Serrar n’occupe plus, depuis
lundi, les fonctions de président du conseil
d’administration (CA) de la SSPA/USMBA. La démission de Serrar a été entérinée par
les membres du CA, réunis avant-hier à Sidi Bel
Abbès en session extraordinaire.
Le directeur général du club, Yahia Amroun, a été
désigné à l’issue de cette réunion comme nouveau PCA. «Ce remaniement au sein du conseil
d’administration doit permettre d’asseoir plus
de sérénité au niveau de l’équipe dirigeante et
rassurer joueurs et supporters quant à la stabilité
de l’USMBA», selon Amroun qui compte convoquer un autre conseil d’administration durant la
première quinzaine du mois d’octobre aux fins
d’exposer sa feuille de route pour les mois prochains. «Notre premier souci est de préserver la
stabilité du club après les remous qu’il a connus
en début de saison», ajoute-t-il, estimant que
cette décision intervient à la veille d’un match
important face à l’USM Harrach. L’USMBA,
auréolé par son succès (1-0) face au RC Arbaa,
lors de la précédente journée, ira défier demain
l’USMH avec l’idée de réaliser un résultat positif
à l’extérieur.
Depuis l’entame du championnat de Ligue 1, le
club de la Mekerra n’a perdu aucun match en déplacement.
M. Abdelkrim
USMB
Litim et Meklouche absents
L
a prochaine rencontre de la
6e journée du championnat
de Ligue 2 opposera l’USM
Blida à l’AS Khroub au stade
des Frères Brakni de Blida.
Les poulains de Kamel Mouassa disputeront cette rencontre
sans le gardien de but Litim.
Malheureusement, ce dernier
s’est blessé aux ligaments
du genou lors de la séance
d’entraînement. Selon le staff
médical, la blessure du gardien
est un peu compliquée, car
un ligament s’est tendu. Suite
à cela, Litim sera absent des
terrains pendant un mois. Le
staff technique compte beaucoup sur le deuxième gardien
Ouadah pour le remplacer et
protéger les bois. Un autre
joueur sera absent demain et
il s’agit de l’attaquant Meklouche. Ce dernier sera suspendu de 3 matchs et doit payer une
amende de 30 000 DA, après
avoir agressé un joueur du RC
Relizane lors de la précédente
journée. Nous rappelons aussi
que les Blidéens veulent remporter une autre victoire après
le succès lors de la 5e journée
face au RCR.
E. Rafik
COMMÉMORATION
Ali Tahanouti,
20 ans déjà
PHOTO : EL WATAN
HANDBALL
(COUPE
D’ALGÉRIE)
I
l y a 20 ans, le 4 octobre 1994, était assassiné Ali
Tahanouti, le président de la JS Bordj Menaiel,
club de première division. Ce jour-là comme
d’habitude, défunt Ali Tahanouti s’est levé de bonne
heure pour aller inspecter le chantier de sa nouvelle
demeure avant de rejoindre le bureau du club pour
commencer sa journée. Des assassins l’attendaient au
coin d’une rue du lotissement pour lui ôter la vie et…
signer la fin de l’époque dorée de la JSBM, son club,
celui de sa ville natale qu’il a sorti de l’anonymat pour
le propulser jusqu’au rang de vice-champion d’Algérie durant la saison 1993-1994.
Il est parti à la fleur de l’âge, 44 ans, laissant derrière
lui une mère, encore en vie, toujours inconsolable, une
veuve et six enfants.
Trois filles et trois garçons. Le temps a passé, les enfants ont grandi, ont fondé des foyers, mais le football
de haut niveau s’est irrémédiablement écarté de la
carte de l’élite footballistique. Avec des hommes (dirigeants, entraîneurs, joueurs, staffs, supporters …),
Ali Tahanouti avait réussi à faire de la JS Bordj Menaiel un pensionnaire assidu de la première division
après l’historique accession en 1982. Cinq ans plus
tard, la JSBM disputait, et perdait, sa première finale
de Coupe d’Algérie contre l’USMH (0-1). Pour concrétiser son projet, pérenniser la JSBM en première division, Ali Tahanouti s’était appuyé sur trois coaches
de qualité, Brahim Ramdani, l’enfant de la ville et du
club, Nour Benzekri, l’architecte de la grande JSBM,
et l’entraîneur étranger de l’ex-Union soviétique,
Arzamatchev. 20 ans après la disparition de celui dont
le nom restera à jamais lié à celui de la JSBM, le football de haut niveau n’a plus droit de cité dans ce coin
d’Algérie, qui jadis a produit beaucoup de joueurs talentueux qui après le passage dans les rangs du club de
la ville sont allés faire le bonheur de plusieurs grands
clubs algériens. La JSBM retrouvera-t-elle un jour
son rang d’antan ? L’avenir le dira. En attendant les
Coquelicots (surnom du club) restent fanés.
La JSBM ne s’est jamais relevée de l’assassinat du
président Ali Tahanouti. Sa famille, ses proches et ses
amis espèrent tous que le nouveau stade en construction à Bordj Menaiel portera son nom pour l’immortaliser à jamais. Qui a dit qu’une hirondelle ne fait pas
le printemps ?
Yazid Ouahib
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Jubilé au profit de
Chourghal et Belamri
Nedjma de Bordj Bou Arréridj en
Ljubilé’association
association avec le P/APW organise, ce jour, un
au profit de deux anciens joueurs de Bordj Bou
Arréridj, Chourghal Kamel et Belamri Abdelhafid,
qui traversent des moments difficiles.
Les organisateurs espèrent que les Bordjis ne resteront
pas insensibles au cri de détresse des deux anciens
sportifs de la ville.
Au programme de la manifestation d’aujourd’hui, un
match entre les écoles du CABBA et de l’ESBA (16h)
qui sera suivi d’une rencontre qui mettra aux prises les
anciens joueurs du CABBA avec ceux de l’USM Sétif.
Au cours de la soirée, l’ancien footballeur international et joueur de l’ESS, Abdelhamid Salhi, sera
honoré pour son comportement sportif durant toute
sa carrière. Un trophée lui sera remis par l’association
Nedjma.
Y. O.
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 1er octobre 2014
COMMENTAIRE
Quelle riposte ?
Par Omar Berbiche
L
HOMMAGE À CHEB HASNI À LA SALLE ATLAS (ALGER)
● Les artistes
algériens, lundi soir à
la salle Atlas, à Bab El
Oued (Alger), ont
rendu un hommage
particulier à cheb
Hasni, lors d’un
concert-événement
organisé par l’Office
national des droits
d’auteur (ONDA) et
les éditions musicales
Padidou,
«Génération Hasni,
20 ans après», deux
décennies après son
assassinat à Oran.
C
heba Kheira, Bilel Sghir,
Houari Dauphin, cheb
Nani, Hakim Salhi,
cheba Fadéla, Kader Japouni,
Chemsou Abacha (Freeklane),
cheb Tarik, Salim Chaoui, Nada
Rihane, cheb Hindi, Mohamed
Lamine étaient tous au rendezvous pour rappeler au jeune
public, venu nombreux, le
souvenir d’un artiste qui a
marqué l’histoire de la musique
raï en Algérie. Plus de 20
chanteurs ont répondu à
l’appel ! «C’est une idée de
Nabil des éditions Padidou. Il
est venu me voir avec Hakim
Salhi il y a trois mois pour me
proposer le projet. Nous avons
PHOTO : APS
Un certain rêve de jeunesse
Concert-événement en hommage à cheb Hasni à la salle Atlas (Alger)
décidé d’accompagner cet
é v é n e m e n t p o u r re n d re
l’hommage efficace et officiel.
Il est vrai que des hommages
ont été faits à Hasni par le
passé, mais cela était organisé
d’une manière marginale. Nous
avons voulu marquer cet
événement par l’édition d’une
compilation contenant 50
chansons parmi les plus belles
de Hasni. C’est une manière de
perpétuer la mémoire de cheb
Hasni, lequel a représenté et
continue de représenter le rêve
de la jeunesse algérienne»,
nous a déclaré Samy Bencheikh
El Hocine, directeur général de
l’ONDA. «Hasni est parmi les
rares chanteurs de raï à être
encore connu des jeunes qui
n’étaient même pas nés à sa
mort. Des enfants de 12 ans
fredonnent ses chansons
aujourd’hui. Ce n’est que
justice que de lui rendre
hommage», a-t-il appuyé. Pour
cheb Tarik, qui a accompagné
Hasni deux ans avant sa mort,
l’interprète de Mazal kayen
l’espoir est un mythe. «A cette
époque-là (début des années
1990), je me retrouvais dans les
chants de Hasni en tant que
jeune. Une fois que j’ai fait la
connaissance du personnage,
j’ai encore plus aimé ses
chansons. Il était un homme
généreux», a-t-il témoigné. La
force des chansons de Hasni
réside, selon le compositeur
Farid Aouameur, dans les
thèmes choisis par l’artiste.
«Pour les jeunes, Hasni est
toujours en vie. Il était un
travailleur, préparait bien ses
chansons, choisissait les
paroles, faisait le tri des textes
q u ’ o n l u i p ro p o s a i t .
Aujourd’hui, on en est loin. Les
chanteurs de raï enregistrent
dans les cabarets et mettent les
C D s u r l e m a rc h é . D u
commerce !» a souligné Houari
Chekroun, frère de Hasni.
Emporté par les violences des
années 1990 à l’âge de 26 ans,
cheb Hasni était devenu célèbre
grâce à des chansons
sentimentales bâties autour de
textes assez bien élaborés et des
compositions raï innovantes.
Fayçal Métaoui
POINT ZÉRO
La réalité démultipliée
E
n théorie, tout est possible. En pratique, rien n'est
impossible. C'est pour ces raisons de probabilités
probables que toute thèse actuelle reste une
hypothèse sérieuse. L'Etat islamique, c'est la CIA, tout
comme Gourdel n'a jamais été décapité, ce sont les
services français qui ont monté l'opération avec une tête
d'occasion. On bombarde le Daech, mais on bombarde
en réalité la Syrie, et si le Français a été enlevé dans le
Djurdjura, c'est parce que les Kabyles sont en réalité des
juifs alliés au grand Israël pour créer un Etat sioniste qui
s'étendra de la gare routière de Tizi Ouzou aux rives de
l'Euphrate irakien. En vérité, c'est au moment où l'accès
à l'information est plus facile qu'il ne l'a jamais été
depuis l'invention de la fumée, que toutes les pistes sont
possibles. Mais est-ce la réalité ? Il y a un complot contre
l'islam, fomenté par un groupe de moutons à la veille
de l'Aïd. Bouteflika est mort depuis un an et son frère a
Par Chawki Amari
réussi à entrer dans son corps de l'intérieur en se faisant
passer pour un virus. Saadani possède la nationalité
anglaise depuis qu'il a été l'ex-batteur des Pink Floyd.
La réconciliation nationale a été créée pour faire passer
un gazoduc entre le Club des Pins et la planète Vega, qui
manque d'énergie. Justement, l'univers n'étant que l'ombre
de la réalité, simple projection du réel sur un espace 3D,
seul à pouvoir être appréhendé, peut-on tout croire ? Oui,
mais attention, il est vraiment vrai qu'à donner trop de
pistes et s'en moquer, on noie finalement les vraies pistes.
Mais quelles sont-elles ? Si la réalité n'est pas vraie, quelle
est la vérité réelle ? «La première victime d'une guerre,
c'est la vérité», disait Rudyard Kipling. Mais on dit aussi
que c'est un franc-maçon allié à l'Arabie Saoudite. On dit
même qu'il a été retourné par Tartag pour infiltrer le milieu
de l'édition, infesté de terroristes. Tous pourris. Même les
journalistes.
e monde entier – du moins dans les capitales
où la menace djihadiste s’est signalée – est
sur le pied de guerre. Leurs candidats au
djihad en Syrie et en Irak sont listés, pistés
et neutralisés avant leur funeste voyage initiatique
ou à leur retour quand ils parviennent à déjouer la
vigilance des services de sécurité à leur départ. Le
branle-bas de combat, suscité cette semaine par le
retour en France de trois djihadistes français qui ont
réussi à rentrer au bercail en toute quiétude, se
jouant du dispositif de la police des frontières avant
de se livrer à la gendarmerie et d’être mis en
examen, montre à quel point le danger djihadiste
inquiète les autorités françaises. Surtout après
l’événement tragique de l’assassinat dans les
montagnes du Djurdjura, en Algérie, de l’alpiniste
français Hervé Gourdel.
L’Algérie, qui est loin du théâtre des opérations et
qui n’est pas partie prenante dans la coalition
militaire contre le califat de Daech, s’estimait à
l’abri de la menace. Elle n’a pas évalué à sa juste
mesure ce risque potentiel. Le réveil aura été aussi
brutal que sanglant : c’est sous l’étendard du califat
islamique que l’assassinat du touriste français a été
perpétré dans les montagnes du Djurdjura. Un acte
qui a fait prendre conscience aux autorités
algériennes que le ver est dans le fruit. Que
l’Algérie, qui présente un terreau fertile pour la
propagation de cette nouvelle version revue et
corrigée de l’islamisme radical, est dans les visées
des concepteurs du califat islamique. Le groupe qui
a signé le crime commis contre le ressortissant
français ne pouvait pas se permettre le «coup
d’éclat» de mener une opération aussi périlleuse et
lourde dans une région censée être sous haute
surveillance militaire eu égard aux groupes
terroristes encore en activité dans ces massifs
forestiers s’il n’avait pas bénéficié d’un réseau de
soutien et d’une logistique. Ceci incline à penser
que l’on a bien affaire à une organisation structurée
et bien implantée dans la région et peut-être même
ailleurs aussi. Il reste à évaluer le poids de cette
nouvelle nébuleuse. Le groupe qui a assassiné
l’alpiniste français est composé de transfuges
d’AQMI qui ont prêté allégeance au «califat
islamique». D’autres ralliements ne sont pas à
exclure à la suite des luttes intestines que connaît
cette organisation. D’un autre côté, se pose la
question de savoir quel est le nombre des djihadistes
algériens partis d’Algérie et qui combattent dans les
rangs de l’EIIL. Sont-ils connus des services de
sécurité ? Combien sont retournés en Algérie ? Et
que sont-ils devenus ? Sont-ils placés sous la
surveillance des autorités ? Sont-ils interpelés et
auditionnés à leur retour ? Il est vrai qu’il n’existe
pas en Algérie de législation qui considère le fait
d’aller combattre dans un pays étranger comme un
délit passible de poursuites judiciaires. La résolution
contraignante votée cette semaine à l’ONU sur
l’instigation des Etats-Unis confère désormais à ce
phénomène un caractère de délit pénal grave. Cette
mesure s’impose aux Etats membres qui sont tenus
de suivre à la trace leurs djihadistes et de les
neutraliser. L’Algérie ne peut pas demeurer passive
et passéiste devant ce danger qui menace aussi sa
sécurité intérieure.
météo
Aujourd’hui
Demain
21°
32°
ALGER
22°
31°
21°
34°
ORAN
21°
31°
16°
31°
CONSTANTINE
19°
33°
OUARGLA
15°
29°
20°
33°