PDF Site.qxp - Les Débats

Download Report

Transcript PDF Site.qxp - Les Débats

Les DEBATS
Votre quotidien national
Selon le ministre de la Santé
Aucun cas d’Ebola
enregistré en Algérie
Page 24
Insécurité aux frontières
A l'appel de l'UNPEF
Grève aujourd'hui
dans les écoles
Les établissements
scolaires seront en grève
à partir d'aujourd'hui. A
l'appel de l'Union nationale
du personnel de
l'éducation et de la
formation (Unpef), les
enseignants renouent avec
la protestation pour
demander la satisfaction
de leurs revendications
socioprofessionnelles.
Sellal appelle la population
à soutenir l’armée
La visite, hier, du Premier
ministre à Tamanrasset
était l'occasion de revenir
sur la situation sécuritaire
qui prévaut dans la région.
Abdelmalek Sellal n'a pas
manqué d'attirer l'attention
des habitants des régions
frontalières sur le rôle
dans la préservation de la
stabilité du pays à travers
leur soutien à l'Armée
nationale populaire.
Plusieurspatrons 'ap rêtentàdémis ion er
Page 3
Bien que le marché
reste stable
Dépénalisation de l'acte de gestion
Faut-il
faire
I
m
port
a
nt
e
hausse
des
Une rencontre et
des interrogations confiance à nos cadres ? prix des légumes secs
Page 2
Discussion entre Saâdani et la
direction du FFS
Page 2
Page 3
Quelle place pour l’université ?
La pédagogie et l’esprit
d’élite au cœur des réformes
Université algérienne, avec plus
de 1.200 000 étudiants, ne cesse
d’alimenter des espoirs à travers ce qui est attendu d’elle en
matière de formation des élites et de
connectivité optimale avec les besoins
économiques du pays. Mais elle ne cesse
, non plus, de nourrir une forme de scepticisme et d’incertitude à travers le nombre
de diplômés chômeurs qui sustente la
furie du front social et à travers également
la baisse de niveau pédagogique constatée au cours de ces dernières années. En
2013, il a été fait cas d’un taux de redoublement de 70% en première année. Des
responsables pédagogiques incriminent
en premier lieu le médiocre niveau des
bacheliers en matière de langues étrangères, principalement le français, par
lequel sont assurées un grand nombre de
spécialités scientifiques et techniques.
L’université ne peut que subir les faiblesses du système éducatif et principalement de la dernière étape de ce système, à
savoir le lycée. En tout cas, les remous qui ont caractérisé ce palier au cours de
ces dernières années (seuil des cours
N°
Octobre
Par Saâd Taferka
L’
11 2 9
-
Mardi
21
2014
-
«imposé» par la pression des élèves,
grèves, fraude au baccalauréat et autres
aléas) - ont accompagné directement les
bacheliers vers leurs amphithéâtres et
salles de travaux dirigés de l’université.
Parmi les facteurs qui contribuent à donner moins de visibilité, et sans doute aussi
moins d’intérêt à l’aspect stratégique du
niveau pédagogique, se trouvent ces sempiternelles questions de logistique et d’intendance (œuvres universitaires, cantine,
transport, bourse…) qui sont montées en
épingle à chaque rentrée universitaire au
point de jeter un écran de fumée sur l’essentiel, à savoir la pédagogie.
Page 5
Prix
:
10
DA
-
L'hiver s'annonce rude
pour les ménages. Le prix
des légumes secs a connu
une hausse de 50%, durant
les deux derniers mois.
Ces denrées tant prisées
en saison hivernale auprès
de la classe moyenne sont
hors de portée dès à
présent, alors que le grand
froid n'est pas encore
Page 4
installé.
http://www.lesdebats.com
2 Les DEBATS
EVENEMENT
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Dépénalisation de l'acte de gestion
A l'appel de l'UNPEF
Faut-il faire confiance
à nos cadres ?
Grève aujourd'hui
dans les écoles
Par M. A. Chabane
Revendiquée par nombre de milieux professionnels et bancaires, promise par les
pouvoirs publics, la dépénalisation de l'acte de gestion devient aujourd'hui un "
fait " décliné en un projet de loi. Libération des initiatives, mais aussi une certaine confiance " rétablie " à la faveur de ce texte qui suscite plutôt satisfaction.
Par Sofiane Aït Mohamed
A
u sein des entrepreneurs,
mais
aussi
des
banques, la satisfaction est donc de mise. Les
entreprises "ne peuvent que
se réjouir de ce projet de texte
qui libèrera le gestionnaire et
stimulera son implication dans
une gestion efficiente ", a
déclaré à l'APS le président de
l'Union nationale des entrepreneurs
publics
(Unep),
Mustapha Merzouk. Selon lui,
le recours aux lois en vigueur
(Code du commerce, Code
des marchés publics...) et le
dégagement de la responsabilité pénale du gestionnaire
pour ce qui concerne la faute
de gestion ainsi que le nonrecours systématique à la
détention préventive, sont
d'autres points favorables à
l'actif de ce projet de loi. Le
même responsable soutient
que toutes ces mesures prévues par le nouveau texte sont
s
d
r
a
g
Re
I
ui
alfao
ed H
hm
Par A
de nature " à protéger et à rassurer les cadres gestionnaires
pour améliorer les performances de l'entreprise ". Il
s'agit d'une " avancée considérable " selon lui. Le président du Cercle de réflexion
autour de l'entreprise (Care),
M. Slim Othmani, considère
que la non-prise en compte
des lettres de dénonciation
anonymes est l'une des étapes
nécessaires pour protéger les
gestionnaires. Il estime également, que la formation des
magistrats ainsi que la limitation du recours à la détention
provisoire sont autant d'actions susceptibles de redonner
confiance aux gestionnaires.
De son côté, le président par
intérim du Forum des chefs
d'entreprises
(FCE),
M.
Ahmed Tibaoui, a souligné
que la dépénalisation de l'acte
de gestion était " fondamental
"
pour
les
entreprises
publiques qui font face à plusieurs obstacles.
D'où la
nécessité de lever la respon-
sabilité pénale des erreurs
professionnelles pouvant être
commises par des cadres des
entreprises publiques lorsqu'ils
optent pour des décisions
reposant sur la prise de risque,
renchérit-il.
Boualem
M'Rakech, président de la
Cap (Confédération algérienne
du patronat (CAP) est du
même avis. Ces propositions
sont pour lui " un grand évènement qui va changer de fond
en comble la manière de
rendre la justice ". L''acte de
gestion " va reconquérir sa
véritable place dans l'entreprise ", estime-t-il. Du côté de la
communauté bancaire, l'on a
également salué les propositions du ministère de la
Justice, mais en plaidant pour
un " statut pénal de l'acte de
crédit ". Pour le délégué
général de l'Association professionnelle des banques et
des établissements financiers
(Abef), Abderrezak Trabelsi,
les poursuites à l'encontre de
cadres ne devraient être enga-
gées que lorsque les organes
de gestion ou de contrôle
(conseil d'administration de la
banque, commissaire aux
comptes...) déposent plainte.
Le représentant de l'Abef a,
toutefois, regretté l'absence
dans les propositions de ce
projet de loi des dispositions
liées spécialement à l'activité
bancaire. Il affirme même qu'il
est préférable de parler de "
statut pénal de l'acte de crédit
" que de " dépénalisation de
l'acte de crédit ". " Nous ne
cherchons pas à protéger
ceux qui sont au cœur du délit
ou d'infraction, mais nous
demandons simplement à ce
que les banquiers qui font leur
travail normalement et qui
peuvent
commettre
des
erreurs ne soient pas poursuivis en justice ", a plaidé le
représentant de l'Abef. A rappeler que le ministre de la
Justice, Tayeb Louh, avait
présenté, en début octobre en
cours, le projet de loi relatif à
la dépénalisation de l'acte de
gestion lors d'une réunion du
gouvernement. L'Etat vise, à
travers les mesures prévues
par ce projet de texte, à garantir l'équilibre entre la préservation de l'argent public et des
intérêts économiques de
l'Etat, d'une part, et la protection du gestionnaire intègre de
façon qu'il puisse prendre les
initiatives dans un environnement juridique sûr et un environnement économique marqué par la transparence dans
la gestion et la concurrence
loyale, d'autre part. Le premier ministre, Abdelmalek
Sellal, a ainsi tenu une promesse du président de la
République qu'il a faite en
2013.” Nos cadres ne doivent
pas avoir peur, l'Etat les protègera ", avait-il dit lors d'une
visite à Naâma.
S. A. M.
Les établissements scolaires seront en grève à
partir d'aujourd'hui. A l'appel de l'Union nationale
du personnel de l'éducation et de la formation
(Unpef), les enseignants renouent avec la protestation pour demander la satisfaction de leurs
revendications socioprofessionnelles. Alors que
les intendants sont en débrayage depuis la rentrée
des classes, un autre syndicat entre ainsi en
grève, en attendant que toutes les autres organisations syndicales s'engagent à leur tour, dans un
interminable bras de fer avec le ministère de
l'Education.
Outre l'Unpef, tous les syndicats autonomes de
l'Education sont anonymes à affirmer que la rentrée scolaire cette année était " catastrophique ".
Une raison parmi d'autres, pour qu'il y ait une véritable levée de boucliers parmi les enseignants qui
assistaient à leurs conditions de travail se dégrader et leurs revendications en suspens malgré les
promesses formulées par la ministre de tutelle. En
fait, Nouria Benghebrit, n'a cessé d'affirmer qu'elle
veillerait sur une bonne rentrée scolaire, tout en
tenant au dialogue avec le partenaire social. Le
28 août dernier, la ministre avait même reçu les
syndicats pour discuter de leurs revendications.
Mais les représentants syndicaux s'en sont sortis
non satisfaits, et depuis, les deux parties se regardent en chien de faïence. C'est dire que voir la
scolarité des élèves, encore une fois, perturbée
n'est pas étonnant. Pourtant, les revendications
exprimées datent depuis plusieurs années et rien
ne pourrait justifier le retard dans leurs prise en
charge. A citer, notamment celles relatives à l'instauration de la prime de zone, le droit au logement,
et à la retraite après 25 ans de service. Dimanche
dernier, la ministre de l'Education nationale, a
appelé, à partir de Djelfa, l'ensemble des
membres de la famille de l'éducation à être "vigilants" en vue de préserver l'école, dans le cadre
d'un contrat national, de tout ce qui pourrait menacer sa stabilité.
"Les problèmes du secteur ne nous font pas peur,
car nous avons la force et la volonté d'y faire face
avec l'aide de tous les partenaires", a-t-elle affirmé
à l'ouverture des travaux d'une conférence régionale-Centre sur l'évaluation de la rentrée scolaire
2014-2015, estimant que la préoccupation aujourd'hui va "aux moyens à utiliser pour régler les problèmes".
"La solution ne réside pas dans la grève", a-t-elle
souligné, à ce propos.
Mais tout compte fait, le scénario des années précédentes se renouvelle cette année encore et on
s'achemine droit vers des cycles de débrayages
sans fin. Si le ministère de l'Education affirme à
chaque fois qu'il est important de préserver les
intérêts des élèves et d'opter pour la concertation,
les syndicats, eux, dénoncent, le recul observé par
la tutelle dans ses engagements de règlement des
revendications exprimées et estiment que sans le
recours à la grève, l'on ne peut forcer la main aux
autorités publiques. Et le grand perdant n'est autre
que l'élève.
M. A. C.
L'intellectuel, hier, aujourd'hui
l faudrait remonter à loin, pas très loin tout de
même, juste avoir un cerveau qui se souvient
du temps où l'intellectuel avait des difficultés
à se faire entendre, encore plus, à se faire voir,
quand l'intellectuel n'avait pas pignon sur télévision ou sur une presse à grand tirage, quand il
comptait ses sous et rêvait, au plus, d'être lu et
d'un soleil lointain qui déchirera les ténèbres.
Quand il pensait hors des sentiers battus. Quand
il apportait la lumière. Ce n'est plus le cas.
Aujourd'hui, l'intellectuel, celui qui fait office bien
sûr, brille de mille feux. Il lui suffit d'un borborygme pour faire la une de la plus grande presse. Il
trône dans les émissions télévisées, l'édition la
plus huppée lui est offerte et les prix littéraires et
le reste…L'autre, le paria, a vu disparaître les
rares fenêtres qu'il avait pour faire irruption sur la
scène. Les maisons d'édition, les journaux et
revues, les productions audiovisuelles…sont
passés progressivement sous la coupe du grand
capital ou se sont soumises à la dictature des
grands réseaux de distribution. Désormais, aucu-
ne place n'est faite à l'intelligence libérée. Il faut
passer par les fourches caudines d'une censure
qui ne dit pas son nom ou se taire ou écrire,
peindre ou filmer pour les tiroirs, pour une postérité possible, qui viendra dépoussiérer l'œuvre.
Un jour…peut-être. Quand cessera le gouvernement de la pensée par les puissances de l'argent, quand s'ouvriront les espaces à la création
libre et les passerelles entre les créateurs et les
publics. Pour le moment, la légitimité s'acquiert
à travers l'allégeance et l'intellectuel, consacré
comme tel, ne souffre pas de faire l'effort requis
autrefois. Il doit simplement produire ce qui correspond aux desiderata des payeurs, de bons
payeurs sans dire, qui font qu'il fait meilleur
d'être un intellectuel de ce type. Leur " intellectuel organique " dont le seul souci est de souffler dans le sens du vent, peu importe comment.
Si le talent est de la partie, ce sera un bonus
apporté au statut. Un atout dans la compétition
entre pairs, candidats à la notoriété et à la promotion sociale. Pour avoir plus d'opportunités
de faire partie du gotha des élus. Et l'époque est
propice, ouverte à toutes les ignominies. A ce
sujet, Pierre Bourdieu a rappelé qu' " il y a encore une trentaine d'années, le succès commercial immédiat était suspect ; on y voyait le signe
d'une compromission avec les préjugés du
siècle et les valeurs établies que consacrent
toujours les puissances de
l'argent.” Nous
n'en sommes plus là, bien au contraire. Il n'y a
plus lieu de se conformer à aucune éthique,
puisque seul compte le paraître et la reconnaissance des détenteurs du
passeport pour la
publicité et des cordons de la bourse. C'est-àdire, ne plus dire ses émotions, crier ses
révoltes ou caresser ses rêves, mais plaire à
une clientèle pointilleuse sur le contenu qui
vous fera prince. Sinon vous resterez dans
l'ombre, parce que vous ne contribuez pas à dessiner le monde qui est vendu aux multitudes, à
grands renforts de moyens de diffusion, parce
que vous ne participez pas à la fabrication de
l'imaginaire voulu.
A. H.
EVENEMENT
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Les DEBATS
Insécurité aux frontières
Sellal appelle la population
à soutenir l'armée
H
ier, à In Guezzam,
Sellal a salué les
efforts
immenses
consentis
par
l'Armée nationale populaire
(APN) et tous les corps de sécurité dans la protection des zones
frontalières algeriennes.
"L'histoire retiendra les
efforts considérables consentis
par l'ANP", a-t-il soutenu, lors
d'une rencontre avec les représentants de la société civile et
des notables de la ville de In
Guezzam, soulignant que l'armée algerienne "accomplit au
mieux son rôle dans la protection et la sauvegarde de la sécurité au niveau des frontières".
Le Premier ministre a rappelé que l'armée algérienne "n'intervient pas hors des frontières
algériennes", comme il a assuré
que "la diplomatie algérienne
joue un rôle important pour
garantir la stabilité dans les pays
voisins comme le Mali et la
Libye". Le chef de l'Exécutif a
appelé les populations de la
région à œuvrer également "au
retour de la sécurité dans cette
région".
Sellal a précisé que les populations des frontières doivent
soutenir les efforts de l'armée
algérienne et contribuer à la réalisation de cet objectif, car "leur
stabilité, a-t-il dit, renforce l'Etat
et la République".
Au sujet de l'ouverture des
frontières, il a indiqué : "Nous
avons grandement besoin d'ouvrir les frontières, mais cette
ouverture ne peut se faire que
dans un cadre de stabilité et de
sécurité". "L'Algérie tend à aider
le Mali à reprendre progressivement le dialogue et à recouvrer la
stabilité", a-t-il souligné.
Par ailleurs, le Premier
ministre a affirmé que les régions
frontalières de l'extrême Sud du
pays bénéficieront de nouveaux
programmes de développement,
afin d'y rattraper certaines insuffisances. Auparavant, le wali de
Tamanrasset,
Mahmoud
Djemaâ, a présenté un exposé
sur l'action de développement
dans la wilaya, soulevant, à l'occasion, une série de suggestions
susceptibles de contribuer au
développement de la région.
Ces propositions ont porté
notamment sur le développement de l'activité d'élevage,
camelin et caprin dans les
régions d'In Guezzam et
Tinzaouatine, la mobilisation de
la ressource hydrique pour les
éleveurs, l'amélioration du transport scolaire, ainsi que l'inscription de la seconde tranche de la
Escalade verbale marocaine
contre l'Algérie
Le chargé d'Affaires du
Maroc à Alger convoqué
La visite, hier, du Premier ministre à Tamanrasset était l'occasion de revenir sur la situation
sécuritaire qui prévaut dans la région. Abdelmalek Sellal n'a pas manqué d'attirer l'attention des
habitants des régions frontalières sur le rôle dans la préservation de la stabilité du pays à travers
leur soutien à l'Armée nationale populaire.
Par Massi Salami
3
route reliant les daïras de Silet et
Tinzsaouatine.
Les autres propositions formulées, et concernant la wilaya
de Tamanrasset dans son
ensemble, ont trait à l'octroi
d'aides aux bénéficiaires de lots
de terrain à bâtir à Tamanrasset
et In Salah, l'amélioration du
cadre urbain et l'octroi de financements pour l'aménagement
des structures de jeunes à travers la wilaya.
Le chef de l'Exécutif de
wilaya a, en outre, mis l'accent
sur la nécessité d'accélérer la
réalisation de centrales électriques dans les zones d'Arak et
Moulay Lahcen, ainsi que la réalisation d'une structure de stockage de carburant au chef-lieu
de wilaya pour éviter les problèmes de rareté de ce type de
produits énergétiques.
M. S.
Le
chargé
d'Affaires
du
Royaume du Maroc à Alger a été
convoqué dimanche dernier au
ministère des Affaires étrangères
(MAE), où il a été reçu par le secrétaire général, Abdelhamid Senouci
Bereksi, suite à l'escalade verbale
orchestrée par des hauts responsables marocains contre l'Algérie,
indique un communiqué du MAE.
"En l'absence de l'ambassadeur, le chargé d'Affaires du
Royaume du Maroc à Alger a été
convoqué, ce jour, 19 octobre
2014, au ministère des Affaires
étrangères, où il a été reçu par
Abdelhamid Senouci Bereksi,
secrétaire général", précise la
même source.
Cette convocation "intervient
suite à l'escalade verbale orchestrée par des hauts responsables
marocains contre l'Algérie, dont
les forces armées ont été accusées
à tort d'avoir tiré sur des civils
marocains", ajoute la même source.
Le SG du MAE "a d'emblée rejeté les allégations marocaines du
18 octobre courant au sujet des
tirs attribués à des militaires
algériens", souligne le communiqué.
Il a, à cet égard, signifié au
diplomate marocain l'"exaspération" de la partie algérienne de la
"récurrence" des accusations et
de la répétition des provocations
"qui dénotent d'une attitude à
l'antipode de ce que doivent être
les relations entre les deux pays
et les deux peuples frères".
M. Senouci Bereksi a, par
ailleurs, rappelé à l'intention du
chargé d'Affaires du Royaume du
Maroc "le fait que plus d'une fois,
par le passé, des incidents
graves impliquant les forces de
sécurité marocaines se sont produits dans la région frontalière
sans que cela n'ait induit une
quelconque prise de mesures de
la part des autorités marocaines
en dépit des nombreuses
démarches officielles entreprises
par la partie algérienne".
Le SG du MAE a conclu en
indiquant à son interlocuteur,
que l'Algérie "ne tombera pas
dans les travers de la surenchère
stérile et qu'elle se garde, comme
elle l'a toujours fait, de tout acte
et de toute mesure susceptible
de justifier l'escalade et d'exacerber les tensions qu'elle s'attelle à
réduire avec tous les moyens
possibles par respect des
valeurs de fraternité et de bon
voisinage".
R. N.
Discussions entre Saâdani et la direction du FFS
Une rencontre et des interrogations
Par Nacera Chennafi
U
ne réunion regroupera
aujourd'hui la direction du
plus vieux parti de l'opposition et le secrétaire général du
Front de libération nationale, Amar
Saâdani. C'est une première dans
l'histoire des deux partis et de la
politique en Algérie, car il s'agit de
réunir deux extrêmes.
C'est aujourd'hui que recevra le
secrétaire général du vieux parti,
Amar Saâdani, la direction du Front
des forces socialistes au siège central du FLN à Hydra. Selon le journal électronique TSA, les discussions entre les deux parties
"
porteront sur la situation politique,
économique et sociale dans le
pays ". Cependant, on ne sait pas
encore les dessous de cette
rencontre.
Toutefois, elle intervient dans
un contexte politique spécial marqué par la multiplication d'initiatives
politiques, dont celle de la
Coordination des libertés et la transition démocratique, celle du pouvoir qui est la révision de la
Constitution et en outre, il y a le
FFS qui veut rassembler le pouvoir
et l'opposition autour de ce qu'il
appelle Consensus national .
Il faut dire que depuis quelques
mois, le FFS se distingue de l'opposition par ses positions, puisqu'il
s'est rendu à la Présidence dans le
cadre des consultations sur la révision de la Constitution et avait
aussi assisté à la fameuse réunion
de la Cnltd, tenue à Zeralda , le 10
juin dernier. Cependant, le FFS
n'adhère pas au processus de la
révision de la Constitution, ni à l'initiative de la Cnltd. Il dit même qu'il
n'est pas contre les
personnes ,mais contre le " système "
, ce qui n'est pas le cas des partisans de transition qui s'attaquent à
la
personne
de
président
Bouteflika. Le FFS prépare une "
réunion de consensus national "
avant la fin de l'année. A ce sujet,
le nouveau secrétaire national du
FFS, Mohamed Nebbou, à l'occasion de la dernière réunion extraordinaire du Conseil national de son
parti, que le FFS est au stade des
contacts informels .
Ainsi, on se demande si le FFS
s'attend vraiment à un appui du
FLN à son initiative alors que le
vieux parti appelle l'opposition à
adhérer au processus de la révision de la Constitution.
Dans une lettre datée du 22
septembre 2013, adressée à
Hocine Aït Ahmed, chef historique
et président d'honneur du plus
vieux parti de l'opposition, le secrétaire général du FLN, Amar
Saâdani, a sollicité un rendez-vous
avec Aït Ahmed "dans la perspective de bénéficier de vos conseils, de
votre sagesse et de votre expérience".Il lui demande aussi de s'impliquer dans la vie politique nationale
"dans le but de rassembler et de
renforcer les rangs de ceux qui
aiment la patrie, servent le bien
commun et agissent dans l'intérêt
national dans les domaines politique, économique et social, et protéger le pays des dangers multiformes qui le guettent". "Votre militantisme précoce pour l'affranchissement du peuple algérien du joug
colonial, les idées nationalistes qui
vous ont, très jeune habité, votre
qualité de moudjahid de la première heure, le rôle historique qui a été
le vôtre durant la Révolution,
notamment au sein des plus prestigieuses organisations combattantes d'alors, l'expérience et la
notoriété que vous avez acquises à
l'international, tout cela a grandement servi vos idées politiques et
leur a donné force, crédibilité, légitimité et consistance lorsqu'il s'est
agi de défendre les nobles principes qui vous ont éclairé, votre vie
durant", lit-on, en effet, dans la
lettre. Aujourd'hui, Aït Ahmed a
laissé son parti à une présidence
collégiale, donc, on ne sait pas que
pourra Saâdani négocier avec le
FFS actuel.
N. C.
4 Les DEBATS
ACTUEL
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Bien que le marché reste stable
Importante hausse des prix
des légumes secs
L'hiver s'annonce rude pour les ménages. Le prix des légumes secs a connu une hausse de 50%, durant les deux derniers mois. Ces denrées tant prisées en saison hivernale auprès de la classe moyenne sont hors de portée dès à présent, alors que le grand
froid n'est pas encore installé.
Par Louiza Ait Ramdane
A
présent
que
les
légumes frais à large
consommation, comme
la pomme de terre,
ainsi que les fruits affichent des
prix de plus en plus exorbitants,
les ménagères doivent également faire face à la cherté des
légumes secs, alors que le grand
froid n'est pas encore installé.
Ces denrées alimentaires très prisées en cette saison, plus particulièrement les lentilles et les
haricots secs,
connaissent,
d'ores et déjà une hausse vertigineuse des prix.
Les prix des légumes secs
donnent le tournis. Les lentilles
affichent, dans les magasins d'alimentation générale, la plus forte
hausse avec une augmentation
de 25 DA, durant les deux derniers mois alors qu’elles étaient
cédées à 160 DA. Le prix des
haricots secs a connu également une hausse (+4%). Ils
sont cédés à pas moins de 180
DA. Les pois chiches écoulés il y
a quelques mois entre 120 et 130
DA/ kg, ont fait un bond en avant
ces jours-ci de pas moins de 20
DA, et sont à 160 DA/kg. Même
les pois cassés ne sont pas épargnés par cette augmentation
avec leur 160 DA le kilogramme.
D'ordinaire, les légumes secs
connaissent une baisse sensible
en cette période de l'année, car
les consommateurs se rabattent
sur les légumes frais, mais ça ne
se passe pas comme de coutume, malheureusement pour les
ménages. Les prix des légumes
secs continuent de flamber
depuis les dernières gouttes de
pluie. Et comme à l'accoutumée,
nos commerçants, malgré une
baisse de la demande ou le
retour à la normal d'une situation
de pénurie, les prix, une fois augmentés, maintiennent cette
barre durant toute l'année. Leur
souci majeur est de tirer profit et
de dégager un chiffre d'affaires
assez important malgré le changement dans les comportements
de la clientèle.
Par le passé, les lentilles, les
haricots secs et les pois cassés
étaient considérés comme étant
les légumes du pauvre avec lesquels il se consolait l'hiver.
Maintenant que ces légumes ont
pris l'ascenseur, leur achat est
devenu difficile.
Avec un pouvoir d'achat en
chute libre depuis quelques
années, de nombreuses familles
n'arrivent plus à joindre les deux
bouts. La cherté des légumes
secs rajoute ainsi son grain de sel
et complique les dépenses des
ménages.
Selon les explications de
porte-parole de l'Ugcaa, Tahar
Boulnouar, cette hausse est due
comme à l'accoutumée à la spéculation et à l'avidité des commerçants. Car selon le responsable, la forte demande avancée
par le ministère du Commerce
n'est pas justifiée dans ce cas. "
Quelle que soit la justification du
ministère du Commerce,
la
demande ne pourra jamais
atteindre les 50% ", précise-t-il.
La seule explication valable, soutient-il, c'est le monopole et la
spéculation qui font que les
choses s'aggravent de plus en
plus."Cette manipulation est la
conséquence du monopole situé
au niveau de l'importation. Ce circuit n'est pas assez contrôlé",
souligne M. Boulenouar. A cette
défaillance s'ajoute la faible production nationale. Pour rappel,
50% des produits alimentaires
sont importés, selon les estimations de l'UGCAA. Au sujet de la
hausse constante des prix des
fruits et légumes, même lorsqu'il
s'agit de produits de saison, le
porte-parole de l'Ugcaal'explique
par l'écart important qui existe
entre les prix du marché de gros
et ceux de celui du détail.
Cette différence est renvoyée
à la faille qui existe dans le circuit
de distribution. Ainsi, le monopole
qui engendre la spéculation
demeure la première cause de
l'effervescence qui a gagné les
marchés depuis des années.
Pour remédier à cette situation,
le porte- parole de l'Ugcaa appel
le ministère du Commerce à intervenir en assainissant le commerce extérieur (importation) de spéculation et de monopole qui sont
devenus des facteurs les plus
importants dans les hausses
subites et inexpliquées de tous
les produits de consommation.
L. A. R
Publiés au Journal officiel
De nouveaux règlements sur la solvabilité
et les risques bancaires
T
rois règlements de la Banque d'Algérie
portant sur la solvabilité, les grands
risques ainsi que le provisionnement
des créances ont été publiés au Journal officiel
n°56. Le premier règlement stipule que les
banques et les établissements financiers sont
tenus de respecter, en permanence, un coefficient minimum de solvabilité de 9,5%, d'une
part, et le total de leurs fonds propres réglementaires, d'autre part. Les fonds propres de
base doivent couvrir les risques de crédit opérationnel et de marché à hauteur d'au moins
7%, précise le texte. Il s'agit aussi de constituer, en sus de la couverture prévue, un coussin dit de sécurité composé de fonds propres
de base couvrant 2,5% des risques. Pour ce
qui est de la surveillance prudentielle de l'adéquation des fonds propres, il est précisé que
"les banques et les établissements financiers
doivent détenir des fonds propres en adéquation avec les risques de toute nature qu'ils
encourent." Le second règlement promulgué a
pour objectif de définir les règles que les
banques et établissements financiers doivent
observer en matière de division des risques et
de prise de participation. S'agissant des
risques, il est souligné que toute banque ou
établissement financier est tenu de respecter
en permanence un rapport maximum de 25%
entre l'ensemble des risques nets qu'il encourt
sur un même bénéficiaire et le montant de ses
fonds propres règlementaires. Quant au troisiè-
me règlement, il a pour objet de fixer les règles
de classement de provisionnement des
créances et des engagements par signature
des banques et des établissements financiers.
Les créances sont, alors, classées en trois
catégories: les créances à problème potentiels,
très risquées, ou compromises. Ce nouveau
dispositif prudentiel avait été annoncé par M.
Laksaci, en septembre dernier, lors d'une rencontre organisée par l'Association des
banques et établissements financiers (Abef). Il
a pour but "de renforcer la stabilité financière
du système bancaire qui revêt une importance
particulière en Algérie dans un contexte de
crise internationale", avait précisé le gouverneur de la BA.
R. N.
Migrants africains
en Algérie
Une feuille
de route
en préparation
La ministre de la Solidarité
nationale, de la Famille et
de la Condition de la
femme, Mounia Meslem, a
annoncé hier à In Guezzam
(Tamanrasset),
qu'une
feuille de route sera bientôt
élaborée pour une meilleure prise en charge des
migrants
africains
en
Algérie. "Le gouvernement
se réunit régulièrement
pour élaborer une feuille
de route opérationnelle
pour résoudre les problèmes des migrants africains en leur fournissant
des locaux pour les
regrouper et une prise en
charge alimentaire et sanitaire avec la contribution
de tous les secteurs", a
affirmé, à la presse, Mme
Meslem en marge de la
visite du Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, dans la
région. Elle a précisé dans
ce sens, que "les migrants
africains n'ont pas encore
le statut de réfugiés, car ce
n'est pas à l'Algérie de dire
qu'ils sont ou non des réfugiés", ajoutant que "ce
sont des migrants issus de
pays africains voisins et
amis". De son côté, la
ministre de l'Education
nationale,
Nouria
Benghebrit, a affirmé que
"tous les enfants des
migrants
présents
en
Algérie, ont le droit d'être
scolarisés".
R. N.
Selon Mohamed Abdou
Bouderbala
Le nouveau Code
des douanes
à l'examen
La nouvelle mouture du
Code des douanes est à
l'examen au niveau du
secrétariat général du gouvernement, a annoncé, hier à
In Guezzam (Tamanrasset), le
directeur
général
des
douanes, Mohamed Abdou
Bouderbala.
"Le nouveau Code des
douanes va permettre un
meilleur traitement des
contentieux,
encourager
l'investissement et faciliter
les opérations d'importation
et d'exportation", a précisé
M. Bouderbala, dans une
déclaration à l'APS, en
marge de la visite de travail
et d'inspection du Premier
ministre, Abdelmalek Sellal,
dans la région.
Concernant la lutte contre la
contrebande, il a affirmé
qu'une
"coopération
accrue" a été établie entre
les services des douanes et
les unités de l'Armée nationale populaire (ANP), relevant que "la contrebande de
carburants est passée dans
la wilaya de Tamanrasset de
72 000 litres en 2013 à
100 000 litres en 2014". Il a
fait savoir, par ailleurs, que
1 000 nouveaux douaniers
qui achèveront leur formation en novembre prochain,
seront affectés dans les
région du sud du pays.
R. N.
ACTUEL
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Les DEBATS
5
Quelle place pour l'université ?
La pédagogie et l'esprit d'élite au cœur des réformes
L'université algérienne, avec plus de 1.200.000 étudiants, ne cesse d'alimenter des espoirs, à travers ce qui est
attendu d'elle en matière de formation des élites et de connectivité optimale avec les besoins économiques du pays.
Mais elle ne cesse pas, non plus, de nourrir une forme de scepticisme et d'incertitude à travers le nombre de diplômés chômeurs qui sustente la furie du front social et à travers également la baisse de niveau pédagogique constaté
au cours de ces dernières années.
éléments de la politique algérienne en matière de développement
de l'enseignement supérieur».
Jalonner les repères
d'une transition
brouillonne
Par Saâd Taferka
E
n 2013, il a été fait cas
d'un taux de redoublement de 70% en première année. Des responsables pédagogiques incriminent en
premier lieu le médiocre niveau des
bacheliers en matière de langues
étrangères, principalement le français, par lequel sont assurées un
grand nombre de spécialités scientifiques et techniques. L'université
ne peut que subir les faiblesses du
système éducatif et principalement
de la dernière étape de ce système,
à savoir le lycée. En tout cas, les
remous – qui ont caractérisé ce
palier au cours de ces dernières
années (seuil des cours «imposé»
par la pression des élèves, grèves,
fraude au baccalauréat et autres
aléas encore) – ont accompagné
directement les bacheliers vers
leurs amphithéâtres et salles de travaux dirigés de l'université.
Parmi les facteurs, qui contribuent à donner moins de visibilité,
et sans doute aussi moins d'intérêt
à l'aspect stratégique du niveau
pédagogique, se trouvent ces sempiternelles questions de logistique
et d'intendance (œuvres universitaires, cantine, transport, bourse…)
qui sont montées en épingle à
chaque rentrée universitaire au
point de jeter un écran de fumée
sur l'essentiel, à savoir la pédagogie. Les responsables de l'administration universitaire et même les
responsables centraux donnent
l'impression d'être englués complètement dans ces questions d'intendance, pris à la gorge, renvoyant
tout autre débat aux calendes
grecques. Cela se passe au
moment où l'Etat a consenti des
efforts considérables, peu fréquents
en Afrique, dans la construction
d'universités, de centres universitaires, de résidences universitaires,
de bibliothèques, salles de conférences, auditoriums, etc. Le poids
du nombre d'étudiants a même fait
sortir certains cours vers des salles
de cinéma, d'autres structures
pédagogiques (centres de formation,…). A s'employer à gérer,
comme on le fait actuellement, l'intendance et la logistique de l'université, le risque est grand de voir
s'oblitérer les objectifs premiers qui
fondent l'université. Les prémices
sont là (baisse de niveau et chômage) sont sans doute les plus prégnantes. D'autres indices ne manquent pas de se manifester : amenuisement des élites, réduction à la
portion congrue des porteurs de la
culture et de l'esprit critique ; donc,
sur le plan politique, éloignement
des horizons de la formation de l'esprit de la citoyenneté et des espoirs
démocratiques.
Les trois
«commandements» de
Mebarki
On ne peut que souhaiter réussite et bon cap aux projections du
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, lorsqu'il
déclare que l'année universitaire
en cours, 2014-2015, sera celle de
l'approfondissement des réformes
visant à l'amélioration de la qualité
de l'enseignement. Dans son intervention, avant-hier, à la Radio
nationale, Chaîne III, le ministre
promet de «faire reculer les déperditions qui étaient enregistrées
auparavant, s'ouvrir sur l'environnement socio-économique du
pays et s'aligner sur les normes
internationales à travers l'amélioration de la qualité de l'enseignement». Ces trois points correspondent, en fait, à une sorte de grand
programme, dont les éléments ne
se trouvent pas tous nécessairement entre les mains du ministère
de l'Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique. Ainsi,
s'agissant des déperditions, les
premières sont celles constatées
dans la première année du cursus
universitaire. Les experts s'accordent que ce phénomène (redoublement à un taux effarant) est
directement lié au niveau pédagogique des lycéens. Là, se pose la
question pertinente de la valeur de
l'examen du baccalauréat et de sa
capacité à refléter un quelconque
niveau des élèves. Donc, la grande déperdition est supposée être
prise en charge et neutralisée – ne
serait-ce qu'en partie – par le
ministère de l'Education.
Sur le deuxième point développé par le ministre, à savoir «s'ouvrir sur l'environnement socio-économique du pays», il s'agit de justifier socialement les investissements consentis dans le secteur
et, plus prosaïquement, d'expliquer pourquoi on forme des universitaires. Le débat sur l'adéquation entre la formation universitaire
et le champ économique national
a alimenté des pages entières de
journaux et de revues, comme il a
alimenté plusieurs heures d'émissions télévisées, sans qu'un avancement notable soit enregistré en
la matière. C'est que la question
relève également de la «guidance» pédagogique qui ambitionne
de neutraliser les déperditions et
d'adapter les contenus pédagogiques aux préoccupations capitales de l'économie nationale,
laquelle se trouve dans une phase
délicate de mutation. Les autorités
politiques du pays comptent sur la
diversification des activités économiques pour sortir graduellement
de la dépendance des hydrocarbures. Cette diversification ne peut
être menée à bon port ni élevée à
un niveau efficient si l'université
n'y met pas du sien. Là, on rejoint
le troisième point visé par le
ministre dans son intervention à la
Radio nationale «s'aligner sur les
normes internationales à travers
l'amélioration de la qualité de l'enseignement». L'alignement sur les
normes internationales s'effectue
d'abord par le rehaussement du
niveau pédagogique, ensuite par
les
projets
de
recherche.
Rappelons-nous les classements
faits au cours de ces dernières
années des universités dans le
monde. Au classement Shanghai,
l'Algérie ne figure pas sur la liste
des 500 premières universités
dans le monde, tandis que l'Arabie
Saoudite, l'Iran et l'Egypte ont leur
place dans ce classement. Ce dernier est essentiellement basé sur
le nombre et la qualité des
recherches accomplies par les
universités et publiées dans les
revues spécialisées. A l'échelle
africaine, la meilleure université
algérienne, à savoir l'USTHB de
Bab Ezzouar, est classée 38 ,
alors que l'université d'Alger est à
la 118 place, selon le classement
effectué par Webometrics Ranking
of World Universities.
Dans un autre classement
effectué en 2013, un organisme
universitaire espagnol, dénommé
Conseil supérieur d'investigation
scientifique, on a affaire à 10
meilleures universités appartenant
au Monde arabe ,où l'Algérie n'est
pas du tout citée. Les deux premières places reviennent à
l'Arabie Saoudite et les deux dernières places (9 et 10 ) à la
Palestine.
Mohamed Mebarki réfute le
système de classement des universités au plan international. Il
n'adhère pas aux critères utilisés
dans ce classement, lesquels «ne
prennent pas en considération les
e
e
e
e
Néanmoins, même si on fait
abstraction de toute forme de classement et de comparaison, le
malaise au sein de l'université algérienne est patent. Un malaise qui
interroge ses responsables sur la
manière de l'intégrer dans la politique de développement du pays de
façon à ce qu'elle devienne la locomotive en matière de réflexion,
d'anticipation et d'encadrement.
Actuellement, avec tous les
investissements que la collectivité
nationale a consentis dans cette
noble institution, cette dernière
peine à marquer sa présence sur le
terrain économique et à nourrir fertilement le champ intellectuel national. Même dans les grandes questions qui taraudent la population et
les responsables politiques – à
l'image du gaz de schiste, du conflit
«communautaire» dans le M'zab et
de la géostratégie liée aux questions sécuritaires charriées par le
terrorisme généralisé au Sahel et
Moyen-Orient – l'université algérienne ne manifeste pas une grande
présence. On se limite, dans ce
domaine, à quelques contributions
d'universitaires dans la presse écrite, dont la portée demeure limitée.
Hormis la logique de délivrance de
diplômes, on est véritablement loin
du bouillonnement intellectuel
attendu de l’université et de l'impact
technique et managérial sur l'économie nationale. Au cours de ses
sorties dans plusieurs wilayas du
pays,
le
Premier
ministre,
Abdelmalek Sellal, a eu à faire le
constat amer de l'université algérienne et à proposer les premières
solutions tendant à intégrer les
diplômés universitaires dans la
dynamique de l'économie nationale.
Il faut, a-t-il suggéré à Oum ElBouaghi, «orienter et accompagner
les universitaires durant leurs cursus. Et une fois le diplôme obtenu,
nous les accompagnerons, à notre
tour, à travers les différentes formules (de financement, notamment
l'Ansej), pour leur permettre de
créer leurs propres start-up», en
ajoutant : «Il faut que ces universitaires, une fois le diplôme obtenu,
ne se sentent pas perdus (…) Il faudra leur inculquer un savoir et un
savoir-faire performants (…) Il faut
changer les mentalités des universitaires en leur ôtant l'idée de fonctionnariat ancrée dans leur cerveau». Le Premier ministre a appelé également à «élever le niveau de
formation des étudiants pour qu'ils
soient en phase avec le besoin du
marché du travail en créant des
passerelles entre l'université et l'entreprise».
La phase que traversent actuellement la société et l'économie
algériennes – une transition sans
grands repères dans un contexte de
mondialisation problématique – leur
enjoint de se faire accompagner par
l'université, laquelle est censée
pouvoir jalonner la voie, aussi bien
par la ressource humaine qu'elle
met sur le marché du travail que par
l'esprit d'élite, de réflexion et de
recherche par lequel elle encadre la
marche de la société.
S. T.
6 Les DEBATS
ÉCONOMIE
Semaine de l'entrepreneurial en novembre
Objectif : booster la croissance
économique
Le développement de l'entrepreneurial et son impact sur la croissance économique en
Algérie est le thème choisi pour la Semaine mondiale de l'entrepreneurial, "GEW
Algeria 2014", qui se tiendra en novembre prochain, ont indiqué ses initiateurs en
L
a GEW (Global entrepreneurship
week),
dont l'Algérie est partie
prenante, est un événement annuel qui célèbre les
innovateurs, les créateurs d'emplois et les promoteurs de startup qui contribuent à la croissance économique à travers plus de
145 pays dans le monde.
Durant cet événement international qui se tient en
novembre de chaque année
dans chacun des pays, des activités sont organisées au niveau
national pour aider les créateurs
d'entreprises à explorer leur
potentiel et à s'engager dans
une "aventure" entrepreunariale
pour mettre en marche des startup, explique-t-on.
L'Algérie prend part à cette
initiative pour la quatrième fois à
travers le programme NAPEO
Algérie (Partenariat pour le
développement économique en
Afrique du Nord) qui organise,
en collaboration avec d'autres
partenaires, les activités de la
GEW à travers les 48 wilayas du
pays.
Ces activités, à travers des
concours et des rencontres multilatérales à grande échelle, mettent en relation les jeunes participants "porteurs d'idées" avec
des collaborateurs potentiels,
des mentors pour les parrainer
et même avec des investisseurs
pour financer ces projets.
L'édition de l'année dernière
a vu la participation, en Algérie,
de plus de 200 000 participants
dont des porteurs de projets, des
chercheurs, des étudiants ainsi
que les représentants des organismes publics (Ansej, Angem,
universités, laboratoires de
recherches...), a indiqué la coordinatrice nationale de la GEW
Algérie, Mme Fatiha Rachedi,
lors d'une conférence de presse
tenue en prévision de cet événement.
Pour cette année, la GEW
Algérie, prévue du 17 au 23
novembre et placée sous le
thème "Ecosystème entrepreunarial Algérie", vise à explorer de
nombreuses
thématiques,
notamment le développement de
l'entrepreunariat et son impact
sur la croissance économique,
les conditions de création d'entreprises, la mobilisation des ressources et la relation universitéentreprise. L'objectif, selon elle,
est d'orienter les chercheurs
vers les besoins économique
pour qu'ils puissent transférer
leurs connaissances scientifiques en projets d'entreprises.
Il sera, également, l'occasion
de débattre des déterminantsclés de l'écosystème pour la
construction d'une société entrepreneuriale capable de créer
une "pépinière" d'entrepreneurs.
Ces déterminants, explique
Mme Rachedi sont, notamment
les politiques publiques à conce-
voir pour créer un climat des
affaires favorable au développement de l'entrepreneurial.
Pour sa part, le manager du
NAPEO Algérie, M. Kamel
Merarda, a relevé les carences
de la formation en soulignant
que l'enseignement de l'entrepreneurial fait encore défaut
dans les instituts supérieurs en
Algérie.
Lancé en 2010 à l'initiative
des Etats-Unis pour établir un
partenariat entre ce pays et ceux
de l'Afrique du Nord, le NAPEO
Algérie est un réseau de chefs
d'entreprises et d'universitaires
visant à promouvoir l'entrepreneurial et la création d'emplois et
encourageant les activités susceptibles d'identifier et de réaliser des projets locaux et régionaux. Le NAPEO consiste à faire
profiter les Maghrébins de l'expérience américaine en matière
d'entrepreneurial.
Bilal L.
Litiges commerciaux
Des experts préconisent la médiation
D
es juristes ont préconisé des solutions alternatives à l'arbitrage pour le
règlement des litiges dans le monde
des affaires en Algérie afin de préserver les
relations entre les partenaires économiques.
A cet effet, la médiation et la conciliation
sont considérées comme des modes alternatifs susceptibles de pallier les problèmes que
peut poser la justice dans le règlement des
litiges, permettant aux parties en conflit de
reprendre leurs relations d'affaires plus rapidement, a affirmé maître Rabah Hached, avocat au barreau de Paris, lors de la 5ème édition des "Journées d'études Mohand Issad"
sur l'arbitrage international.
Cette rencontre, axée autour du thème "Le
contrat international et des modes de règlement des litiges"", a été organisée par le
World Trade Center-Algeria et l'Association
des avocats pour un barreau pluriel de Paris.
A la différence de l'arbitrage, qui est un
processus complexe et nécessitant des coûts
importants, la médiation est menée par un
tiers qui rapproche entre les parties en conflit
dans le but de faciliter l'aboutissement à une
transaction pour purger le litige, alors que la
conciliation n'exige pas l'intervention d'un
tiers pour arranger entre les parties litigieuses.
"Quand le litige n'est pas important, il vaut
mieux aller aussi bien vers la médiation que
vers la conciliation", a conseillé Me Hached.
Alors que ces modes alternatifs de règlement des conflits commerciaux sont nouveaux en Algérie, les organismes censés les
promouvoir ne sont pas encore performants
pour inciter les opérateurs économiques à
opter pour ces solutions à l'amiable, a-t-il
observé.
Par ailleurs, dans le domaine des relations
internationales, d'autres juristes ont recommandé un règlement des litiges par le recours
aux tribunaux à travers "la clause attributive
de juridiction" qui est un mode contentieux
appliqué par un juge.
"Les entreprises algériennes, aussi bien
privées que publiques, recourent plus à l'arbitrage qu'à la médiation et à la conciliation",
selon le professeur Ali Bencheneb.
Bien qu'elles ne soient toujours pas opportunes, ces clauses sont moins coûteuses que
l'arbitrage et sont caractérisées par leur souplesse et la pérennité des relations d'affaires.
"Le coût de la médiation est beaucoup plus
faible que le coût de l'arbitrage, ce qui
explique qu'il y a de plus en plus d'entreprises
qui souhaitent aller à la médiation et à la
conciliation", estime l'expert français,
Laurence Ravillion. Citant les dernières statistiques du centre de médiation et d'arbitrage
de Paris, M. Ravillion note une "vraie avancée" de ces nouveaux produits sur le marché
juridique en France.
Le recours des entreprises françaises à
ces modes alternatifs de règlement des
litiges, qui connaissent un essor aux EtatsUnis, a augmenté de plus de 20% en 2013
par rapport à l'année d'avant.
R. E.
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Partenariat algéro-ffrançais
Bouchouareb veut
dépasser les simples
relations
commerciales
Le ministre de l'Industrie et des
mines, M. Abdesselam Bouchouareb,
a appelé, à Paris, à un partenariat
algéro-français "novateur et équilibré" ainsi qu'à des relations "respectueuses des attentes réciproques".
"Il est nécessaire de porter nos relations économiques à un niveau qualitatif supérieur, dépassant les simples
relations commerciales pour faire
émerger un partenariat de type nouveau ouvrant des perspectives stratégiques inédites à nos entreprises", a
préconisé le ministre lors du colloque
tenu dans la capitale française sur le
thème "Algérie-France: quel avenir
industriel commun?"
M. Bouchouareb a expliqué qu'à la
faveur d'un partenariat qui agira fortement sur la compétitivité des systèmes industriels des deux pays, la
France bénéficiera de l'expérience
algérienne dans le domaine énergétique et de l'expertise industrielle, de
son potentiel en ressources énergétiques ainsi que du dynamisme de son
marché.
Il a également soutenu que grâce à un
partenariat stratégique avec la France
dont l'excellence technologique est
reconnue, l'industrie algérienne pourra donner une impulsion décisive à
son développement industriel et technologique.
Plus concrètement, il a rappelé
qu'entre l'Algérie et la France, des
projets étaient en cours dans le
domaine de la construction d'embarcations de pêche, tandis que dans les
secteurs des industries manufacturières, de mécanique, électrique et de
la construction, plusieurs autres projets sont en maturation.
La formation a aussi été évoquée par
M. Bouchouareb qui n'a pas manqué
de noter le projet de création de
quatre grandes écoles en partenariat
avec de "prestigieuses" institutions
universitaires françaises.
En fait, il a évoqué la "riche expérience" de partenariat industriel avec la
France que l'Algérie veut approfondir
pour ouvrir des perspectives stratégiques fortes pour les entreprises des
deux pays.
Devant les hommes d'affaires des
deux pays, le ministre a exprimé sa
satisfaction pour le projet de
construction automobile avec le groupe Renault, estimant qu'il ouvre des
perspectives réelles de développement industriel et technologique dans
ce domaine et celui de la sous-traitance en Algérie.
Il a encouragé, en outre, les entreprises françaises du secteur du BTP à
porter leur intérêt pour le marché
algérien "très porteur", notamment en
construisant des partenariats stratégiques avec leurs homologues algériennes. Rappelant que l'Algérie a
engagé d'importantes réformes pour
relancer son développement industriel, il a expliqué que cette démarche
visait à moderniser le tissu industriel,
à encourager la production nationale,
à agir en profondeur sur la gouvernance des entreprises et à la mise en
place des instruments et modes de
financements adéquats pour soutenir
l'investissement. S'agissant du foncier industriel, le ministre a relevé que
l'Algérie était en train de mettre au
point les dispositions nécessaires
pour apporter toutes les facilités aux
investisseurs en ce sens.
Qualifiant la PME de l'élément le "plus
dynamique" dans toute stratégie
industrielle, M. Bouchouareb a fait
part de la révision de la loi d'orientation de la PME et d'une réforme des
agences chargées de soutenir les
PME, l'ANDPME et l'ANDI afin de stimuler la compétitivité des PME.
R. E.
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
SANTÉ
Grippe saisonnière
70% de la population ciblés par
la campagne de vaccination
Une campagne de vaccination «efficace contre la grippe saisonnière est celle qui couvre 70
% de la population», a indiqué, dimanche à Alger, le P Abdelkrim Soukhal, chef de service des maladies infectieuses au CHU Hassani Issad de Beni Messous.
r
Les DEBATS
7
Mostaganem
Recensement
de plus de 260 cas
de cancer du sein
Plus de 260 cas du cancer du sein
ont été recensés dans les 9premiers mois de l'année 2014 dans
la wilaya de Mostaganem, a-t-on
appris, dimanche, auprès de la
direction de la santé et de la
population. Un nombre similaire
de cas a été enregistré dans la
wilaya durant la même période de
l'année dernière, a-t-on rappelé
de même source, mettant en
exergue les efforts de l'Etat pour
le dépistage de cette maladie surtout en zones déshéritées et
rurales. Dans ce cadre, les services sanitaires ont consacré des
unités de suivi à travers les dix
daïras de la wilaya pour intensifier le travail préventif de proximité et de sensibilisation des
femmes de l'importance du dépistage précoce du cancer du sein.
Ces unités sont constituées de
spécialistes, sociologues, psychologues et sages femmes,
dans la perspective d'atteindre
les objectifs escomptés de cette
opération inscrite dans le cadre
du programme national de lutte
contre ce type de cancer. Les
mêmes services ont souligné que
le dépistage précoce peut assurer
un taux de guérison de 95%,
insistant sur la nécessité de
dépistage tous les deux ans à
partir de la quarantaine.
R. R.
Il sera implanté à Blida
L
ors d'une conférence de
presse sur la campagne
de vaccination contre la
grippe saisonnière organisée par les laboratoires Sanofi,
partenaire de l'Institut PasteurAlger, P Soukhal a souligné que
la meilleure campagne de vaccination contre ce virus qu'il a qualifié de «grave» était la garantie
d'une couverture de 70 personnes sur 100 habitants, soit un
taux de 70%. L'épidémiologiste a
mis l'accent sur la nécessité de
vacciner les sujets vulnérables,
notamment les personnes âgées,
les malades chroniques, les
femmes enceintes et les enfants
âgés de 6 mois et plus, outre le
corps médical et paramédical. Le
spécialiste a, en outre, qualifié le
virus de la grippe saisonnière de
principal facteur entraînant la
complication de plusieurs maladies chroniques chez les patients
qui en sont atteints, relevant que
2.000 à 3.000 cas de mortalité
enregistrés annuellement en
Algérie sont associés à ce virus.
Plusieurs études ont montré que
la vaccination antigrippale était
r
associée à une réduction de 56%
des maladies respiratoires, des
infections des voies respiratoires
(-53%), des hospitalisations (50%) et des décès (-68%).
Concernant les effets secondaires du vaccin, les spécialistes
estiment qu'ils sont «minimes»
par rapport à ses bienfaits, précisant que 10% à 30% des effets
secondaires sont «locaux» et se
manifestent par une rougeur, une
sensibilité ou un gonflement à
l'endroit de l'injection du vaccin.
S'exprimant sur les normes d'emmagasinage et de respect de la
chaîne de froid, P Soukhal a indiqué qu'il était impossible d'en
vérifier l'efficacité, notamment
pour ce qui est des vaccins cédés
r
au niveau des pharmacies, appelant par la même à la formation
des pharmaciens sur cet aspect.
Les spécialistes qui ont animé la
conférence ont plaidé pour une
large campagne de vaccination
contre la grippe saisonnière et le
pneumocoque pour lutter contre
la mortalité infantile.
R. B.
Un quota de près de 26.000 vaccins
pour la wilaya de Blida
La wilaya de Blida a bénéficié d'un quota de 25.800 vaccins contre la grippe saisonnière, réparti
sur une quinzaine de centres de vaccination à travers les différentes localités de la wilaya, a indiqué, dimanche, le directeur de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. La campagne de vaccination, entamée le 15 octobre en cours, se déroule dans de «très bonnes» conditions et enregistre un engouement particulier de la part des citoyens, a affirmé, à l'APS, Ahmed
Zenati, estimant que les efforts déployés en matière de sensibilisation sur l'importance de ce vaccin à travers les médias a eu un «écho favorable» auprès des citoyens. «Les personnes âgées ou
souffrant de maladies chroniques, telles que le diabète, les malades cardiovasculaires, les bronchites chroniques et les femmes enceintes sont appelées à se rapprocher des centres de vaccinations afin de bénéficier gratuitement de ce traitement préventif», a souligné le même responsable, rappelant que la priorité est accordée à ces catégories de citoyens dont les effets de la grippe saisonnière sont plus "lourds à supporter" par rapport à d'autres personnes. «Tous les
moyens humains et matériels nécessaires sont mobilisés pour garantir la réussite de cette campagne de vaccination qui relève d'une importance capitale pour la santé publique en cette période de l'année», a assuré M. Zenati.
R. S.
Inter-oordre des pharmaciens maghrébins
La Déclaration d'Alger consacre l'éthique
de la profession
L'
Inter-ordre des pharmaciens
maghrébins
(IOPM)
a
adopté,
dimanche, la Déclaration d'Alger,
consacrant notamment l'éthique
de la profession ainsi que l'harmonisation
des
législations
s'agissant de la contrefaçon et du
trafic des produits pharmaceutiques.
En vertu de cette déclaration,
les membres de l'Inter-ordre
maghrébin s'engagent notam-
ment à «respecter la vie et la personne humaine, sans discrimination», à «promouvoir la santé
publique, la qualité des soins
pharmaceutiques ainsi que la
prévention, l'éducation pour la
santé et l'éducation thérapeutique du patient».
Ils sont tenus, par ailleurs, de
«veiller à préserver la liberté du
jugement professionnel du pharmacien», de «lutter contre l'exercice illégal de la profession et de
«contribuer à l'élaboration, l'harmonisation et l'application des
législations relatives à la lutte
contre la contrefaçon et les trafics
transfrontaliers».
Favorisant une coopération
intermaghrébine dans le domaine
pharmaceutique, le document
adopté stipule, en outre, la «promotion de la formation et des
échanges universitaires dans
l'enseignement» de la discipline,
ainsi que les relations de «confra-
ternité» entre les professionnels
de la pharmacie maghrébine.
Créé en mars 2007 à Alger pour
asseoir une coordination entre
les pays membres qui y sont
représentés, l'IOPM englobe
outre l'Algérie, la Tunisie, le
Maroc et la Mauritanie, la Libye
ne disposant, à ce jour, pas d'un
Conseil de l'ordre régissant et
organisant le métier de pharmacien.
Bilal L.
Réalisation d'un
centre national de
traitement
d'Alzheimer
Les travaux de réalisation d'un
centre national du traitement
d'Alzheimer ont été lancés, récemment, à Blida, dans l'objectif d'assurer des soins adéquats aux
citoyens atteints de cette maladie,
a indiqué, dimanche, le directeur
local de la santé, de la population
et de la réforme hospitalière. Cet
établissement de santé publique,
considéré le deuxième du genre au
niveau du continent africain après
la Tunisie, est implanté au niveau
de l'enceinte du CHU Frantz-Fanon
et comporte plusieurs spécialités
permettant la prise en charge
convenable des malades, a affirmé,
à l'APS, Ahmed Zenati, précisant
qu'une enveloppe budgétaire de
140 millions de dinars a été allouée
à ce projet dont les délais de réalisation sont fixés à 20 mois. En sus
de consultations quotidiennes des
patients, ce centre devrait assurer
d'autres services liés à la bonne
prise en charge comme l'hospitalisation, sachant que 12 lits sont
prévus dans ce projet, a-t-il ajouté.
La réalisation de ce centre spécialisé est initiée au vu du nombre
sans cesse croissant des malades
atteints d'Alzheimer (actuellement
100.000 cas sont recensés au
niveau national), selon le même
responsable. Une équipe pluridisciplinaire composée de psychologues, psychiatres et de neurologues assurera la prise en charge
des malades au niveau de cet établissement, a déclaré M. Zenati,
précisant que la plupart des médecins sont issus de la communauté
nationale à l'étranger s'étant engagés à apporter leur contribution à
cet effet. La réduction des frais de
transfert des malades à l'étranger
constitue l'un des objectifs
escomptés à travers la concrétisation de ce projet, sachant que cette
opération coûte 10 millions de
dinars pour chaque patient, a-t-il,
par ailleurs, signalé.
Farid D.
RÉGIONS
8 Les DEBATS
Tizi Ouzou
Un important couvert végétal dévasté par le feu
Une superficie de 2 851 hectares de couvert végétal a été dévastée durant la période
d'été par les flammes à travers les massifs forestiers de la wilaya de Tizi Ouzou, a-ton appris dimanche dernier auprès de la Conservation des forêts.
L
es feux ont touché,
selon le chef de service
de la Protection de la
faune et de la flore, 637
ha de forêts, 786 ha de maquis,
903 ha de broussailles et 525 ha
de divers arbres fruitiers dont,
notamment des oliviers et des
figuiers. Hors forêts, les dégâts
occasionnés par les incendies
ont consisté en la perte d'au
moins 27. 000 arbres fruitiers,
82 ruches pleines, 6 060 poulets
de chair et 700 poussins, répar-
tis sur des exploitations avicoles
à travers des communes, selon
les chiffres de la Conservation
des forêts. Le montant des
pertes directes occasionnées au
patrimoine forêstier par ces
incendies, consistant en la destruction de matières ligneuses
(bois et liège), a été évalué à
plus 453 millions de dinars sans
la prise en compte des préjudices causés à la faune et à la
flore et autres répercussions
néfastes sur l'environnement, et
dont la valeur “est inestimable”,
a-t-on souligné. “Pour cet été,
nous avons enregistré une
moyenne de 7 ha de perte sylvicole/jour, avec un total de 370
incendies déclarés ayant parcouru une superficie globale de
2 851 ha, alors que la moyenne
de la dernière décennie était
d'environ 12 ha” , a relevé M.
Skandraoui Mohamed, rappelant que les pertes de la saison
écoulée étaient de 450 ha pour
72 incendies. Le plus dévasta-
teur des incendies de cet été,
avec une perte d'au moins 195
ha s'est déclaré dans la commune de Makouda . “Son ampleur
était telle qu'il a nécessité pour
sa maîtrise la mise à contribution des moyens de la colonne
mobile de la Protection civile”,at-on indiqué. La wilaya de Tizi
Ouzou dispose d'un couvert
végétal de 112 000 ha environ,
dont 48 000 de forêts avec une
part de 23 000 ha pour le chêneliège.
R. R.
Tlemcen
Des études pour une meilleure fluidité
à la circulation
Q
uatre études techniques sont
engagées par la direction des travaux publics de la wilaya de
Tlemcen visant à éliminer les
points noirs et à assurer une meilleure fluidité
à la circulation automobile, a-t-on appris
dimanche dernier du service infrastructures
de base de cette direction. Ces études portent
sur le dédoublement de la RN 22 dans son
tronçon reliant Mansourah à Terny sur 12 km,
du CW 22 sur 9 km, du tronçon reliant la RN
7A et Ghazaouet, dédoublement d'une partie
de la RN 98 entre la RN 35 et le village de
Khroufa dans la daïra de Ghazaouet et la réalisation d'une voie d'évitement du village
Ouchba dans la daïra de Chetouane, a-t-on
précisé. En plus de ces études, des travaux
sont en cours pour réaliser de projets routiers
dont la voie express qui reliera le port de
Ghazaouet à l'autoroute Est-Ouest sur 41
km. Le travaux du premier tronçon de cette
route ont été lancés, a indiqué le chef de service, M. Houari Chermati. Un autre projet
sera réalisé au nord-ouest de la wilaya portant sur le dédoublement de la RN 7A reliant
Maghnia à Marsa Ben M'hidi sur 60 km,
selon le même responsable qui a souligné
que ce projet contribuera à résorber des
points noirs et à conférer plus de fluidité au
trafic automobile, notamment en saison estivale, surtout avec l'ouverture d'un accès à
l'autoroute Est-Ouest. Le nord de la wilaya
sera renforcé par une voie côtière reliant,
dans un premier troncon, Marsa Ben M'hidi à
Ghazaouet sur 58 km. Lancé en février 2013,
ce projet a été scindé en quatre phases pour
accélérer les travaux pour un délai de 24
mois.
R. R.
Constantine
Des foyers raccordés au réseau de gaz naturel
U
n nouveau projet portant
sur le raccordement de
2 374 foyers au réseau
du gaz naturel vient d'être lancé
dans la wilaya de Constantine,
a-t-on appris, dimanche dernier,
auprès de la Direction de l'énergie et des mines (DEM).
Ce projet dont le financement est puisé de la seconde
tranche du programme quinquennal 2010-2014, “mettra un
terme au principal problème
auquel sont confrontées en
hiver les populations de plusieurs mechtas relevant des
communes de Aïn Abid, Ibn
Badis, Beni H'midène et
Messaoud Boudjeriou où le
transport de bonbonnes de gaz
sur de longues distances constitue depuis longtemps une véritable épreuve pour bon nombre
d'habitants”, selon la même
source.
Les mechtas de Bir Kratès,
Zehana (Aïn Abid), El Hambli
(Ibn Badis), Aïn Hamra, Draâ
Nagua (Beni H'midène) et
Messida (Messaoud Boudjeriou)
figurent parmi les hameaux qui
bénéficieront de cette énergie
au titre de ce programme, a-t-on
noté.
Plus de 8 900 foyers ont été
raccordés depuis 2009 au
réseau de distribution publique
du gaz naturel dans la wilaya de
Constantine où le taux de couverture a réalisé un “bond considérable”, passant de 49% en
1999 à 84% actuellement.
Un taux qui devrait dépasser
les 90% après l'achèvement des
travaux lancés au titre de l'actuel programme quinquennal, at-on signalé de même source.
Riad D.
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Khenchela
De nouveaux
enseignants pour le
secteur de l'éducation
Un total de 523 nouveaux enseignants, dont 39 diplômés de l'Ecole
normale supérieure (ENS) de
Constantine, ont été recrutés au titre
de la rentrée scolaire 2014-2015 dans
la wilaya de Khenchela, a indiqué,
dimanche dernier, le directeur de
l'éducation. Le recrutement de ces
enseignants a été effectué à l'issue
d'un concours, à l'exception des
postes réservés aux sortants de
l'ENS, a précisé le même responsable
lors de la session ordinaire de
l'Assemblée populaire de wilaya
(APW). Il a précisé que 60 professeurs ont été affectés dans des établissements du palier secondaire,
237 pour le cycle moyen et 187 pour
le primaire. La rentrée scolaire 20142015 a été marquée dans la wilaya de
Khenchela par l'ouverture de cinq
nouveaux groupes scolaires réalisés
dans les communes de Yabous, Aïn
Touila, Bouhmama, Ensigha et au
chef-lieu de wilaya, de trois collèges
d'enseignement moyen (CEM) à
Khenchela et Baghaï. Trois lycées
ont également renforcé le secteur
lors de la dernière rentrée des
classes, dont deux au chef-lieu de
wilaya et un dans la commune de
Babar pour une capacité globale de 2
600 places, selon la même source.
Les élus de l'APW ont insisté, au
cours de cette session, sur la nécessité de parachever dans les délais
impartis des projets en cours de réalisation, notamment ceux inscrits au
titre du programme spécial de développement des Hauts-Plateaux et du
programme quinquennal 2005-2009.
La wilaya de Khenchela dispose
actuellement de 287 écoles primaires,
80 CEM et 35 lycées qui ont accueilli
cette année, 102 264 élèves dont 50
717 en cycle primaire, a fait savoir la
même source.
Riad D.
Cité Cnep à El tarf
Des fuites d'eau
potable excèdent
les habitants
Les fuites récurrentes d'eau potable
qui créent mares et étangs d’eaux
stagnantes au cœur de la cité CNEP
d'El Tarf “excèdent au plus haut
point” les habitants de cette cité
dont des représentants ont pris
attache, dimanche dernier, avec
l'APS. Une situation qui perdure,
selon eux, “depuis des années”
sans qu'une solution définitive ne
vienne y mettre fin. Outre, la déperdition du précieux liquide qui manque
dans plusieurs autres quartiers de la
ville, les eaux stagnantes créent,
selon les citoyens de la cité, un “calvaire” qui s'aggrave en période
hivernale qui voit des habitants
éprouver d'énormes difficultés à sortir de leurs immeubles, notamment
en contrebas des blocs 1 et 4.
Approché à ce sujet par l'APS, le
directeur de l'unité locale de la
Société des eaux et de l'assainissement d'El Tarf-Annaba (SEATA),
Mokhtar Chergui, a indiqué que cette
situation est due à la “vétusté du
réseau d'eau potable”. Les services
de la SEATA “prennent en charge les
fuites en fonction des priorités, en
attendant la rénovation totale du
réseau de la ville d'El Tarf”, a indiqué
ce responsable. De leur côté, les
services de la Direction des ressources en eau ont fait savoir qu'une
“opération de rénovation
des
réseaux de distribution sera entamée, au plus tard, durant la première
quinzaine du mois de novembre prochain”.
G. B.
CONFLITS
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Syrie
Les Etats-Unis ont largué des
armes aux Kurdes près de Kobani
L'armée américaine dit avoir largué dimanche soir des armes et des munitions
U
n porte-parole des
forces
kurdes
engagées dans la
bataille de Kobani
a confirmé qu'une "grande
quantité de munitions et
d'armes" avait atteint cette
ville du nord de la Syrie, cible
depuis le 16 septembre d'une
offensive de l'Etat islamique.
Dans un communiqué, le
Commandement
central
(CentCom) américain précise
que l'US Air Force a largué
"des armes, des munitions et
du matériel médical fournis
par les autorités kurdes irakiennes pour soutenir la résistance" des Kurdes syriens
contre l'EI.
C'est la première fois que
les Etats-Unis, qui ont multiplié ces derniers jours les
raids aériens contre les djiha-
distes, disent avoir fourni une
aide militaire aux combattants
kurdes, ce que la Turquie
exclut en revanche catégoriquement de faire bien que
Kobani soit adossée à sa frontière.
Le CentCom indique que,
"à ce jour", 135 frappes
aériennes ont visé les positions de l'EI dans la région de
Kobani, théâtre de violents
combats le week-end dernier.
Combinée aux efforts des
combattants kurdes au sol,
cette campagne aérienne a
permis de ralentir la progression des djihadistes, dont des
centaines sont morts, selon le
CentCom.
"La situation sécuritaire à
Kobani reste fragile, l'EIIL
(Etat islamique en Irak et au
Levant, l'ancien nom de l'EI,
Ndlr) continuant à menacer la
ville et les Kurdes à résister",
est-il écrit dans le communiqué, qui ne fait pas état de
raids aériens récents.
Le gouvernement du
Kurdistan irakien autonome
avait annoncé la semaine dernière avoir fourni une aide
militaire "symbolique" à l'intention des combattants
kurdes de Kobani. Les Kurdes
syriens disaient pourtant
n'avoir rien reçu et accusaient
la Turquie de bloquer cette
livraison.
La Turquie, qui a massé
des chars le long de la frontière face à Kobani, se refuse à
intervenir en appui aux peshmergas, ce qui provoque la
colère de sa propre minorité
kurde.
Les autorités turques sont
méfiantes à l'égard des Unités
de protection du peuple kurde
(YPG) qui combattent à
Kobani en raison de leurs
liens étroits avec le Parti des
travailleurs du Kurdistan
(PKK), qui a pris les armes en
1984 contre l'Etat turc.
Le président turc Recep
Tayyip Erdogan a déclaré
dimanche dernier aux médias
de son pays, qu'Ankara n'armerait jamais les YPG via leur
branche politique, le Parti de
l'Union
démocratique
kurde(PUD), qu'il a qualifié
d'"organisation terroriste".
Le président américain
Barack Obama a prévenu à
l'avance
Recep
Tayyip
Erdogan que les Etats-Unis
allaient, pour leur part, livrer
des armes aux Kurdes
syriens.
"Le président Obama a
parlé à Erdogan hier et il a pu
l'informer de notre intention
de faire cela et de l'importance que nous y attachons", a
dit un responsable américain.
"Nous comprenons l'inquiétude ancrée de longue
date chez les Turcs à l'égard
de différentes organisations,
notamment des organisations
kurdes, avec lesquelles ils
sont en conflit", a-t-il ajouté.
"Cependant, notre conviction
très profonde est que les
Etats-Unis et la Turquie font
face à un ennemi commun
avec l'EIIL et qu'il nous faut
agir de manière urgente."
Selon un autre responsable américain, trois avionscargos C-130 ont largué 27
colis d'armes et de matériel
médical aux Kurdes syriens et
la majorité de ces colis ont
atteint leur cible. Les avions
américains ont ensuite pu
quitter sans problème l'espace aérien syrien, a dit ce responsable.
Reuters
Yémen
20 rebelles chiites tués dans un attentat
A
u moins 20 rebelles chiites ont
été tués dans un attentat et de
violents combats avec des insurgés d'Al Qaîda la nuit dernière dans la
localité yéménite de Radah (centre), ont
indiqué hier des sources tribales.
Les hommes d'Al Qaîda ont fait exploser une voiture piégée près d'un bâtiment
occupé par les combattants chiites et
capturé 12 rebelles lors d'affrontements
dans la région de Radah, province de
Baïda, a-t-on ajouté de même sources.
Les combats pour le contrôle de
Radah ont éclaté à la suite d'une série
d'explosions ayant secoué l'est de la localité, ont indiqué des sources tribales et de
la sécurité.
"Après les explosions, des combattants d'Al Qaîda ont attaqué les rebelles
(d'Ansaruallah), déployés dans le nordest de Radah et sur une route reliant cette
localité à la région d'Anas", limitrophe de
la province voisine de Dhamar, a déclaré
un dignitaire tribal.
Au cours des affrontements aux
armes de différents calibres, qui se sont
poursuivis pendant plusieurs heures, les
combattants d'Al Qaîda ont réussi à couper une voie de ravitaillement aux
rebelles chiites qui s'étaient infiltrés dans
la région de Manasseh, un fief du réseau
extrémiste sunnite dans la province de
Baïda, ont indiqué à l'AFP des sources de
sécurité et un responsable local.
La rébellion chiite, dont le bastion se
trouve à Saada (nord), a profité de l'instabilité chronique du Yémen depuis le soulèvement de 2011 contre l'ancien homme
fort Ali Abdallah Saleh, pour aller prendre
le 21 septembre la capitale Sanaa.
Malgré la signature d'un accord de paix
sous l'égide de l'ONU, ces rebelles sont
depuis descendus plus au Sud, s'emparant mardi dernier du port stratégique de
Hodeida sur la mer Rouge et s'enfonçant
aussi vers les provinces centrales de
Dhamar, d'Ibb et de Baïda, en l'absence
de véritable résistance de la part des
forces gouvernementales. A Ibb, chef-lieu
de la province éponyme, des tractations,
supervisées dimanche dernier par le gouverneur Yahia al-Ariani, pour le retrait des
combattants de la ville n'ont pas abouti, a
indiqué à l'AFP, l'un des médiateurs
engagés dans ces tractations. "Les houthis insistent pour maintenir leurs
hommes armés aux côtés des forces de
sécurité et de l'armée à Ibb et dans la province (...) pour affronter les combattants
d'Al Qaîda et les empêcher de s'emparer
de cette province", a ajouté le médiateur.
Des tribus d'Ibb, mobilisées contre la
présence des rebelles chiites dans leur
province, ont capturé "des dizaines de
houthis", arrivés en renfort de Sanaa,
selon des sources tribales.
La rapide expansion des houthis a
accru la crainte d'un conflit ouvert avec Al
Qaîda, très actif dans le sud et le sud-est
du Yémen. Al Qaîda, qui recrute parmi les
sunnites, majoritaires au Yémen, a juré
de livrer une guerre sans merci aux
rebelles chiites, issus de la communauté
zaïdite majoritaire dans le nord du
Yémen.
AFP
Les DEBATS
9
Irak
11 morts dans un attentat
devant une mosquée chiite
de Bagdad
Onze personnes ont été tuées hier dans un
attentat suicide perpétré devant une mosquée
chiite de Bagdad, a-t-on appris auprès des services de santé et de sécurité, moins de 24 h
après une attaque similaire contre des fidèles
chiites dans la capitale. "Il s'agit d'un attentat
suicide visant des gens qui sortaient de la
Husseiniyat al-Khayrat à l'issue de la prière de
la mi-journée à Sinak, un secteur du centre de
Bagdad, selon un colonel de police.
L'attaque a également fait 26 blessés, selon un
officier et une source médicale.
Elle survient moins de 24 h après qu'un kamikaze a déclenché ses explosifs contre une
autre mosquée chiite du centre de la capitale
tuant au moins 22 personnes, et faisant au
moins 36 blessés. Bagdad a connu ces derniers jours une recrudescence des attentats,
dont plusieurs ont été revendiqués par le groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI).
Cette nouvelle série d'attaques fait craindre
que les djihadistes ne soient en train de préparer des attentats contre des rassemblements
de fidèles à l'occasion des commémorations
de l'Achoura, la plus importante cérémonie
religieuse chiite culminant au 10e jour du mois
musulman de Moharram, à la fin de la semaine.
Plusieurs centaines de milliers de fidèles
convergent pour l'occasion à pied vers la ville
sainte chiite de Kerbala, au sud de Bagdad, et
leurs processions ont été ces dernières
années la cible d'attentats meurtriers.
AFP
Ukraine
Conférence des donateurs,
en janvier prochain à Kiev
La conférence de donateurs et d'investisseurs
pour l'Ukraine se tiendra à Kiev en janvier
2015, ont annoncé dimanche dernier des
médias locaux, citant une source gouvernementale ukrainienne. L'Ukraine se trouve au
bord d'un défaut de paiement et les autorités
espèrent sauver l'économie nationale grâce à
des prêts extérieurs. Le Fonds monétaire international (FMI) a auparavant approuvé l'octroi à
Kiev de 17 milliards de dollars destinés à stabiliser le budget du pays. L'Ukraine a également demandé à l'Union européenne de lui
fournir 2 milliards d'euros, dont 600 millions
ont déjà été versés. Jusqu'à présent, le FMI a
promis de débloquer 2,7 milliards de dollars
d'aide pour l'Ukraine d'ici la fin de l'année dans
le cadre du programme de prêt stand-by.
Le représentant permanent du FMI en Ukraine,
Jérôme Vacher, a affirmé que l'octroi des
fonds dépend de la réalisation des réformes
par Kiev. L'Ukraine a reçu 3,2 milliards de dollars du crédit promis par le FMI début mai et
1,39 milliard de dollars début septembre.
Au total, le FMI envisage d'octroyer 17 milliards de dollars à l'Ukraine à condition qu'elle
applique un programme de rigueur budgétaire
drastique. Parmi les conditions imposées à
l'Ukraine figurent un régime de change souple,
une augmentation des tarifs communaux, une
réforme du système de retraite et une réduction des dépenses budgétaires. Il s'agit d'un
troisième plan d'aide accordé par l'institution à
l'Ukraine depuis 2008. La crise en Ukraine, le
rattachement de la péninsule de Crimée à la
Russie en mars après un referendum et le soutien de Moscou aux insurgés russophones de
l'est de l'Ukraine qui refusent l'autorité des
nouvelles autorités de Kiev ont provoqué la
plus grave crise entre la Russie et les
Occidentaux depuis la Guerre froide. Kiev et
les Etats-Unis accusent Moscou d'avoir
envoyé des troupes régulières en territoire
ukrainien pour soutenir les séparatistes dans
l'est du pays. Moscou dément tout envoi d'unités de ses forces armées en Ukraine. Le 5 septembre, les autorités de Kiev ont signé à Minsk
un accord de cessez-le-feu avec les républiques populaires autoproclamées de
Donetsk et de Lougansk dans l'est ukrainien.
Les deux parties s'accusent mutuellement de
violer le cessez-le-feu, bien que les observateurs internationaux constatent que la trêve
est globalement respectée. Depuis, les combats ont baissé d'intensité, mais se poursuivent dans plusieurs poches de résistance
comme l'aéroport de Donetsk, causant de
lourds bilans dans les rangs de l'armée ukrainienne et parmi les civils.
R. N.
10 Les DEBATS
FRICAINES
Mali
Des responsables d'attaques contre
un camp des Nations unies arrêtés
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Soudan du Sud
Les belligérants invités
à se rencontrer
en Tanzanie
Le parti tanzanien Chama Cha Mapinduzi
(CCM), parti au pouvoir, a annoncé que le
président Jakaya Kikwete a invité son
homologue sud-soudanais, Salva Kiir, et
l'ancien vice-président, Riek Machar, à se
rencontrer en Tanzanie. Abdulrahman
Kinana, secrétaire général de CCM, a affirmé, dimanche, que MM. Kiir et Machar
étaient invités à procéder à un dialogue au
sein du Mouvement populaire de libération
du Soudan (SPLM), dans le but de réunifier
le parti. Selon lui, la famille du SPLM a fait
des progrès au sujet des principes, des
objectifs et de l'ordre du jour de ce dialogue.
«Après avoir conclu la phase initiale du dialogue au sein du SPLM, le président Kikwete
a invité les deux leaders à lancer le processus de rétablir le parti, afin de mettre fin à la
querelle dans le parti et d'amener la paix
durable dans le pays déchiré par la guerre»,
a déclaré M. Kinana, qui a révélé que les
représentants des belligérants avaient
séjourné du 12 au 18 octobre à Arusha, ville
du nord de la Tanzanie.
E. A.
L'armée française a arrêté trois personnes responsables de l'attaque d'un camp
de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et saisi d'importants stocks
d'armes, vendredi à Kidal, a annoncé, dimanche, l'état-major à Paris.
Libye
75 morts en moins d'une
semaine dans les
combats à Benghazi
«L
es trois personnes arrêtées sont les commanditaires locaux de l'attaque», dans laquelle un
Casque bleu sénégalais a été tué le 8
octobre à Kidal, a déclaré le porte-parole
de l'état-major des armées, le colonel
Gilles Jaron, confirmant des informations
du quotidien Le Monde. «On espère maintenant remonter jusqu'aux commanditaires
au-dessus», a ajouté Gilles Jaron. «On a
récupéré plusieurs milliers de munitions de
type 7.62 (armes légères), 12.7 et 14.5
(armes lourdes), 23 mm ainsi que des
lance-roquettes et des explosifs», a-t-il indiqué. «On a aussi retrouvé pas mal de
matériel électronique», a-t-il poursuivi,
sans pouvoir dire à ce stade quelle en était
la finalité (fabrication d'explosifs ou communication notamment). L'opération a été
conduite sur la base d'une «source d'opportunité», c'est-à-dire d'un renseignement
obtenu au cours d'une mission de contrôle
du terrain, a précisé M. Jaron. Le nord du
Mali reste en proie à l'instabilité, plus d'un
an et demi après le début de l'intervention
française Serval, en raison de la recrudescence des attaques djihadistes et des
affrontements entre groupes touareg
rivaux. Outre le Casque bleu sénégalais,
neuf soldats nigériens de la Minusma ont
été tués dans une embuscade, le 3 octobre
dernier, dans la région de Gao (nord du
Mali). Le gouvernement malien réclame à
l'ONU le déploiement d'une «force d'intervention rapide» pour contrer la montée en
puissance des groupes armés au nord où il
peine à rétablir son autorité. L'armée française, qui a redéployé son dispositif de lutte
antidjihadiste sur l'ensemble du Sahel,
continue à venir en appui de la Minusma au
Mali et traque les flux de combattants et
d'armes dans la bande sahélo-saharienne.
Elle a ainsi saisi trois tonnes d'armes, dont
des missiles sol-air SA-7, lors de l'interception d'un convoi djihadiste en provenance
de Libye, le 10 octobre dernier, au nord du
Niger.
Agence
Neuf personnes ont été tuées, dimanche,
dans de nouvelles violences à Benghazi,
portant à 75 le bilan des morts depuis le
début mercredi d'une offensive contre les
groupes islamistes qui contrôlent cette ville
de l'est de la Libye, selon des sources médicales. L'offensive, lancée par l'ex-général
controversé Khalifa Haftar, est soutenue par
les autorités reconnues par la communauté
internationale qui tentent de reprendre la
deuxième ville de Libye, tombée en juillet
aux mains de milices islamistes. Des civils
ont pris aussi les armes pour soutenir les
forces du général Haftar qui luttent contre
une coalition de groupes islamistes, dont
les radicaux d'Ansar Asharia classés terroristes par les Etats-Unis. Dimanche dernier,
de nouveaux affrontements ont eu lieu dans
plusieurs quartiers de Benghazi, tandis que
les forces aériennes loyales au général
Haftar, ont mené des raids sur des positions
islamistes. Et une résidence désertée de
Khalifa Haftar a été visée par une attaque
aux explosifs, selon une source militaire.
L'attaque a tué une femme et blessé sa fille
alors qu'elles circulaient à proximité, selon
le Centre médical de Benghazi. Ce centre
médical a d'autre part dit avoir reçu six
corps qui lui ont été remis par le CroissantRouge libyen. En outre, deux soldats ont
succombé à l'hôpital Al-Baida, selon une
source de l'établissement.
AFP
RDC
Après les massacres, Beni se défie des autorités
L
es habitants de Beni, dans l'est de la
République démocratique du Congo,
commencent à se défier des autorités
locales après une succession de massacres
de civils commis dans la région par des
rebelles ougandais. «Je vous assure que
toutes les mesures de sécurité sont prises.
Restez calmement dans vos maisons, les
autorités maîtrisent la situation». Le message
passé, dimanche matin à la radio par Nyonyi
Masumbuko, maire de cette ville du Nord de la
province du Nord-Kivu, ne convainc guère.
Dans le centre, quelques dizaines d'habitants ont justement déserté leur domicile des
quartiers de la périphérie nord, bien souvent
avec des effets personnels, sacoches, sacs à
dos ou matelas. «Je quitte mon quartier parce
qu'on y a jeté des tracts qui disaient qu'ils
allaient venir y tuer les gens», explique
Solange Sekera, mère de famille de 27 ans
suivie de ses trois enfants. «Ils» ? Les
rebelles ougandais des Forces démocra-
tiques alliées (ADF), qui sèment la terreur
dans les environs. En une quinzaine des
jours, ces miliciens, que le gouvernement et
l'armée disaient avoir quasi mis hors d'état de
nuire, ont tué sauvagement environ 80 personnes.
Ils ont même poussé l'audace jusqu'à attaquer les faubourgs de Beni, agglomération de
500.000 habitants, fief de la tribu Nande et
place commerciale importante de la région
des Grands Lacs, où sont cantonnés de nombreux militaires, mais personne ne les a arrêtés. Résultat : 30 personnes, hommes,
femmes et enfants, tuées à l'arme blanche
dans la nuit de mercredi à jeudi. Ni M Sekera
ni les autres fuyards interrogés par l'AFP n'ont
vu les fameux tracts, mais qu'importe, la peur
est là : au pays de la rumeur, il est acquis que
les funestes feuilles ont été «signalées» dans
deux communes de l'agglomération. Dans les
rues de la ville, deux journalistes de l'AFP arrivés la veille notent la présence de soldats et
me
policiers, mais rien qui ressemble vraiment à
un renforcement de la présence visible des
forces de l'ordre. «Ceux qui vous disent que
nous sommes en sécurité vous mentent»,
accuse Léon (prénom changé). «Nous
sommes en insécurité et nous devons nous
prendre en charge nous-mêmes. Les autorités nous ont promis de rétablir l'ordre dans la
ville mais [...] nous n'avons pas confiance en
elles», ajoute cet avocat. Depuis deux jours,
ajoute l'homme, on a organisé des tours de
garde dans plusieurs quartiers: de petits
groupes qui veillent toute la nuit à des carrefours autour d'un feu de bois. Les journalistes
de l'AFP ont pu voir, samedi soir, une dizaine
de ces comités dans le sud de la ville, armés
de bâtons et équipés de sifflets pour donner
l'alarme. Dimanche dernier, plusieurs foyers
abandonnés par leurs gardes achevaient de
se consumer le long de la route permettant de
quitter la ville par le nord. En poussant vers
Eringeti, à une cinquantaine de kilomètres de
là, où 22 personnes au moins ont été massacrées par l'ADF dans la nuit de vendredi à
samedi, on croise plusieurs églises où sont
venus se regrouper des habitants pour passer
la nuit.
Installés dans le territoire de Beni depuis
1995, les rebelles de l'ADF compteraient
aujourd'hui environ 400 combattants, tous
musulmans. Opposée au régime du président
ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir
depuis 1986, l'ADF a subi de lourdes pertes et
dû abandonner la plupart de ses bastions dans
la région montagneuse entre Beni et la frontière ougandaise sous la pression d'une opération lancée en janvier par l'armée congolaise
et soutenue ensuite par les Casques bleus de
la Mission de l'ONU en RDC. Ses dernières
attaques semblent témoigner de son renforcement depuis le décès brutal, fin août, du général Lucien Bahuma, chef de l'armée au NordKivu, qui dirigeait lui-même cette opération.
AFP
12 Les DEBATS
EN DEBAT
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Les États-Unis admettent avoir financé
les manifestations éstudiantines à Hong Kong
Au même titre que les États-Unis avaient admis (peu de
temps après que le chaos du printemps arabe a commencé à se propager au Moyen-Orient) qu’ils avaient, plusieurs années à l’avance, entièrement financé, entraîné et
équipé les deux meneurs du mouvement ainsi que lourdement armé les terroristes, il est maintenant admis que le
département d’État américain est derrière les manifestations de Hong Kong Occupy Central, à travers une myriade d’organisations et d’ONG.
Par Tony Cartalucci
A
insi, le Washington Post révèle,
dans un article intitulé Hong
Kong en feu, même si la Chine
resserre les vis sur la société civile, que :
«Échaudées par plusieurs autres manifestations pendant l’année, les autorités chinoises avaient progressivement
durci les contrôles sur les organisations
civiques agissant sur le continent et qui
étaient soupçonnées d’être le bras de puissances étrangères. Selon les experts, ces
contrôles visent à protéger la Chine d’idées
occidentales subversives telles que la démocratie et la liberté d’expression, ainsi que
plus précisément de l’influence de groupuscules américains qui tentent peut-être de
promouvoir ces valeurs en Chine. De tels
contrôles existaient depuis longtemps, mais
ils ont été renforcés sous le président Xi
Jinping, en particulier après le renversement
du président ukrainien, Viktor Ianoukovitch,
après les manifestations qui avaient duré
des mois à Kiev et qui avaient été perçues
en Chine comme explicitement soutenues
par l’Occident.» Le Washington Post rapporte également que : «Sous couvert de
l’anonymat, un expert en politique étrangère
a déclaré que M. Poutine avait appelé Xi
pour partager son inquiétude au sujet du rôle
joué par l’Occident en Ukraine.» Selon des
membres de la société civile, ces préoccupations semblent avoir filtré, et faire désormais partie des conversations tenues autour
d’une tasse de thé dans toute la Chine : «Ils
sont très préoccupés par ces ‘’Révolutions
de Couleur’’, ils sont très préoccupés par ce
qui se passe en Ukraine», déclarait le directeur d’une ONG internationale, dont l’organisation est en partie financée par la
Fondation nationale pour la démocratie
(National Endowment for Democracy, alias
NED), organisation à laquelle on reproche ici
d’avoir soutenu les manifestations de la
place Maidan à Kiev.
«Ils nous disent :
‘’Votre argent provient des mêmes personnes. Il est clair que vous voulez renverser la Chine’’.»
La Fondation nationale pour la démocratie, organisation financée par le Congrès
américain dans le but explicite de promouvoir la démocratie à l’étranger, a longtemps
été considérée avec méfiance ou hostilité
par les autorités locales. Mais, aujourd’hui,
le faisceau de suspicion s’est élargi pour
englober des organisations américaines
comme la Fondation Ford, l’International
Republican Institute, le Carter Center et la
Asia Foundation.
Bien entendu, la NED et ses nombreuses
filiales, dont l’International Republican
Institute ou le National Democratic Institute,
ne s’occupent pas tant de promotion de la
démocratie que d’activités qui visent à
construire le réseau mondial d’une administration néo-impériale qu’on nommera la
société civile. Laquelle société civile est
noyautée par ce que d’aucuns appellent
les institutions internationales, qui ellesmêmes sont à leur tour complètement
contrôlées par les intérêts situés à
Washington, à Wall Street, Londres et
Bruxelles.
Même si le Washington Post aimerait
que ses lecteurs pensent que le business
de la Fondation nationale pour la démocratie est la promotion de la liberté d’expression et de la démocratie, il reste que les
intérêts financiers représentés au conseil
d’administration de la NED sont loin d’être
les champions de ces principes, et sont
même plutôt connus pour des principes
précisément opposés.
Le simple concept que les États-Unis
sont en train d’œuvrer à la promotion de la
démocratie peut sembler scandaleux, si
l’on considère que les États-Unis sont
impliqués dans un scandale mondial de
surveillance, d’invasion dans la vie privée
; coupables de persécutions sur la planète
entière (guerre après guerre et chacune
plus impopulaire que l’autre) contre la
volonté même de leur propre peuple, et en
utilisant des mensonges avérés ; coupables de brutalités et de violences sur
leurs propres citoyens, jusque dans leur
propre foyer, par exemple à Ferguson,
dans le Missouri.
En comparaison, les actions de la police chinoise contre les manifestants font
pâle figure. Promouvoir la démocratie,
c’est une façon de tout simplement cacher
un programme d’expansion hégémonique,
bien au-delà de ses propres frontières, au
détriment des nations souveraines qui sont
les cibles de ce programme, y compris au
détriment des Américains eux-mêmes.
En 2011, dans un article intitulé «Des
groupuscules américains ont contribué à
faire grandir les soulèvements arabes», le
New York Times avait porté à l’attention
du public des révélations similaires, quand
il avait couvert l’ingérence des États-Unis
dans ce qui a été appelé le printemps
arabe. Le New York Times avait alors
révélé que : «un certain nombre de
groupes et d’individus directement impliqués dans les révoltes et les réformes qui
balaient la région, y compris le «‘’April 6
Youth
Movement’’ en
Égypte,
le
‘’Bahrain Center for Human Rights’’ et des
militants locaux comme Entsar Qadhi (un
leader de la jeunesse au Yémen), ont reçu
leur formation et leur financement d’organisations comme l’International Republican
Institute, le National Democratic Institute et
Freedom House, une organisation à but
non lucratif de défense des droits de l’homme basée à Washington.»
Concernant plus précisément la
Fondation nationale pour la démocratie,
l’article du New York Times ajoutait alors
que : «les mouvements républicains et
démocrates sont plus ou moins affiliés aux
partis républicain et démocrate américains.
Ils ont été créés par le Congrès américain
et sont financés par la Fondation nationale
pour la démocratie. Cette organisation a
été créée en 1983 pour rassembler les
subventions pour promouvoir la démocratie, et distribuer ces subventions dans les
pays en développement. La Fondation
reçoit chaque année environ 100 millions
de dollars de la part du Congrès américain.
Freedom House obtient également la
majeure partie de son argent du gouvernement américain, principalement du département d’État.»
Le sénateur américain John McCain sur
scène à Kiev, sous les ovations d’un public
acclamant la partition (sous financement
américain) de l’Europe de l’Est. L’épisode
de 2011 est resté célèbre, quand McCain
avait raillé la Russie et la Chine en suggérant que les révolutions financées par les
Américains allaient les rattraper aussi.
Occupy Central est l’une des nombreuses
vagues qui ont frappé la Chine depuis.
En 2011, lors d’un épisode célèbre,
John McCain (le sénateur américain interventionniste et pro-guerre) avait raillé tout
à la fois le président russe Vladimir Poutine
et le prédécesseur du président Xi Jinping,
suggérant que la révolution américaine qui
balayait le Moyen-Orient allait être rapidement dirigée vers Moscou et Pékin.
Dans un article de 2011, intitulé Le printemps arabe : «un virus qui attaquera
Moscou et Pékin», le journal américain
The Atlantic rapportait que : «Il (McCain) a
lancé : ‘’Il y a un an, Ben Ali et Kadhafi
n’étaient plus au pouvoir. L’année prochaine, à cet instant, Assad ne sera plus au
pouvoir. Ce printemps arabe est un virus
qui attaquera Moscou et Pékin’’ et c’est
alors que McCain a quitté la scène.»
Compte tenu du financement extérieur
manifeste du printemps arabe, mais aussi
maintenant de Occupy central, et compte
tenu du chaos, de la mort, de la déstabilisation et de l’effondrement subis par les
victimes de la précédente révolution, on
peut regarder Occupy central sous un
jour différent : une foule de dupes utilisés
pour détruire leur propre maison, et qu’on
abuse avec les principes de la démocratie, derrière lesquels se cache en réalité
une tyrannie insidieuse, imposée de l’extérieur par des intérêts financiers qui recouvrent la planète [8], alors qu’ils y craignent et détruisent activement toute
concurrence.
En particulier, cette hégémonie mondiale cherche à annihiler la réémergence de la
Russie en tant que puissance mondiale, et
à empêcher la montée de la Chine sur la
scène mondiale.
Les dirigeants américains qui imposent
l’ordre du jour de Occupy central et leur
exploitation éhontée des bonnes intentions
de nombreux jeunes pris au piège par leurs
combines, constituent une menace en réalité tout aussi dangereuse que la menace
qu’ils prétendent que Pékin pose à l’île de
Hong Kong et à ses habitants.
Espérons que le peuple de Chine et les
nombreuses observateurs à travers le
monde de Occupy central comprendront la
partie d’échecs qui est jouée par ces forces
extérieures, et contribueront à arrêter lesdites forces extérieures, avant qu’elles
n’exigent le lourd tribut qu’elles ont obtenu
des pays qui ont été auparavant leurs victimes, tels la Libye, la Syrie, l’Ukraine, l’Égypte, et bien d’autres.
T. C.
Hong Kong
L’exécutif accuse des
Q
ui est derrière le soulèvement des manifestants
pro-démocratie à Hong
Kong
? Si
personne
n’avait posé la question
jusque-là, le chef de l’exécutif de l’île a, lui, la réponse des «forces étran-
gères».
Leung Chung-ying a déclaré que
des «forces extérieures» originaires
d’autres pays attisaient les flammes du
mouvement prodémocratie qui a vu
depuis le 28 septembre dernier descendre dans la rue des dizaines de milliers de manifestants et occuper trois
sites du territoire autonome sous tutelle chinoise. Le n°1 du gouvernement
local a toutefois refusé d’identifier ces
«forces extérieures». «Je ne veux pas
aller dans les détails, mais il ne s’agit
pas entièrement d’un mouvement
interne», a-t-il dit dimanche dernier à
une chaîne de télévision de Hong
Kong.
Les médias officiels chinois ont
accusé, à plusieurs reprises, des
«forces anti-chinoises» comme les
Etats-Unis de manipuler les protestataires. Pékin a mis en garde contre
zzz
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Les DEBATS
13
L'Italie repart en guerre en Irak
L'Italie enverra des armes et
des militaires dans la région
d'Erbil, en Irak, pour renforcer «les capacités d'autodéfense des Kurdes» contre l'avancée de l'Emirat islamique,
annonce de la ministre de la
Défense, Roberta Pinotti, aux
commissions réunies affaires
étrangères et défense de la
Chambre et du Sénat.
Par Manlio Dinucci
C
e n’est pas par hasard que
l’annonce est faite deux jours
après que le chef d’état-major
de la Défense, l’amiral Luigi
Binelli Mantelli, a participé en
tant que représentant de l’Italie
à la réunion, dans la base militaire d’Andrews près de
Washington, des plus hautes autorités militaires des 22 pays de la coalition dont la
mission officielle est «porter atteinte et
détruire l’EI». A la rencontre – présidée par
le général Martin Dempsey, chef de l’étatmajor conjoint des États-Unis – est intervenu le président Obama, en soulignant
que les USA intensifieront «l’action contre
des objectifs, aussi bien en Irak qu’en
Syrie», dans le cadre d’une coalition internationale. Les alliés des USA, en plus d’ef-
fectuer des attaques aériennes dans les
deux pays, fournissent «armes et assistance aux forces irakiennes et à l’opposition syrienne» (contre Al-Assad) et «des
milliards de dollars d’aides», définies
comme «humanitaires». Dans des milieux
proches de la Maison-Blanche, on considère que, malgré l’engagement officiel
d’Obama de ne pas employer de soldats
dans des missions de combat en Irak et en
Syrie, les États-Unis sont en train de préparer l’envoi de forces spéciales (Bérets
verts, Delta Force, Navy Seals), qui s’ajouteront aux «conseillers» et aux «entraîneurs» déjà sur le terrain, avec la mission
d’effectuer des opérations secrètes. En
même temps, Washington fait pression
pour que les alliés assument de plus
grands engagements, y compris des opérations terrestres.
Il n’est pas donné de savoir quels engagements a pris pour l’Italie, à Andrews, le
chef d’état-major. Mais on peut le déduire
de l’annonce de Pinotti. L’Italie, non seulement fournira «d’ultérieurs stocks de munitions de modèle ex-soviétique, provenant
du matériel confisqué en 1994», mais
aussi «des armes et des munitions antichar en usage dans l’armée italienne»,
plus un avion KC-767 pour l’approvisionnement en vol des chasseurs bombardiers
et deux vélivoles Predator à pilotage éloigné, bientôt flanqués d’«autres formations
pilotées pour la reconnaissance aérienne». L’Italie enverra en outre 280 militaires
pour l’entraînement et la formation de
forces kurdes et, fait plus important encore, «une cellule d’officiers pour les activités
de planification». Il s’agit, en d’autres
termes, d’un commandement avancé pour
des opérations militaires ultérieures effectuées en mode secret par des forces spéciales italiennes, aujourd’hui potentialisées
avec la naissance du nouveau commandement unifié institué à la caserne Folgore à
Pise.
L’intervention militaire italienne en Irak
entre dans la stratégie étasunienne. Les
Kurdes, que l’Italie va soutenir, sont ceux
de la région autonome du Kurdistan,
centre pétrolifère en grande progression et
siège de dizaines de compagnies étasuniennes et occidentales, sous la présidence de Massoud Barzani, chef du Parti
démocrate du Kurdistan, un grand fidèle
des Etats-Unis. Il n’est pas fortuit que, tandis quelle frappe les forces de l’EI qui
menacent la région où Barzani est au pouvoir, l’aviation étasunienne et alliée s’enraye quand il s’agit de frapper l’EI qui
attaque la zone du PKK, dont les forces
(qui sont celles qui combattent réellement
l’EI à la frontière syrienne) se trouvent en
plus bombardées par l’aviation turque.
Il est significatif qu’à la rencontre
d’Andrews ait participé le chef d’état-major
de la Turquie et que la Maison-Blanche ait
minimisé les attaques aériennes turques
contre les Kurdes du PKK, en assurant
que sont en cours des entretiens sur des
«engagements ultérieurs» d’Ankara. La
même chose se passe en Syrie, où les
attaques aéronavales USA sont en train de
démolir, non pas l’EI, mais les installations
pétrolifères syriennes pour faire s’écrouler
le gouvernement de Damas.
Obama, après la rencontre d’Andrews,
a remarqué que «détruire l’EI reste une
mission difficile» et que «nous sommes à
peine au début d’une campagne à long
terme». Cela ne fait aucun doute, étant
donné que l’EI – construit par les pays sunnites du Golfe en commençant par l’Arabie
Saoudite et par le front des «Amis de la
Syrie», dont USA, Turquie et GrandeBretagne – est fonctionnel à la stratégie
étasunienne qui, après avoir démoli par la
guerre l’Etat libyen et avoir tout fait pour
démolir celui de la Syrie, vise la balkanisation de l’Irak, en le démantelant en trois
régions semi-autonomes (kurde, sunnite,
chiite) ou en trois Etats distincts. C’est
dans cette longue et coûteuse guerre
qu’est amenée l’Italie.
Les sous ne manquent pas dans la loi
de stabilité, les dépenses pour les «missions internationales de paix» sont définies
comme «dépenses inajournables».
M. D.
«forces étrangères», les étudiants se moquent de lui
zzz
toute ingérence étrangère dans les événements de Hong Kong. Leung, qui est considéré par le mouvement pro-démocratie
comme la marionnette de Pékin, a déclaré
que les manifestations avaient désormais
«échappé à tout contrôle». Il a appelé à un
«règlement pacifique et sensé du problème».
En réponse, les protestataires se sont
moqués de lui, justifiant leur mouvement par
leur soif de libertés démocratiques et leur
mécontentement face aux inégalités croissantes dans l’ancienne colonie britannique.
«Mes liens avec l’étranger se limitent à mon
téléphone coréen, mon ordinateur américain
et mon Gundam japonais (série animée où
les robots figurent en bonne place). Et bien
sûr, tout ça est “Made in China”», a ironisé
Joshua Wong, un des leaders des étudiants,
qui sont à la pointe du mouvement.
Les manifestants réclament toujours la
démission de Leung Chun-ying et l’instauration d’un véritable suffrage universel dans le
territoire autonome qui vit sa plus grave crise
politique depuis sa rétrocession à la Chine
en 1997. Si la Chine a accepté le principe du
suffrage universel pour l’élection du prochain
chef de l’exécutif en 2017, elle entend
conserver le contrôle des candidatures.
20 minutes
14
KIOSQUE
Les DEBATS
Une première en un million d'années
Une comète frôle Mars
Une première dans le
système solaire depuis
un million d'années : une
comète, Siding Spring, a
«frôlé», dimanche, la
planète Mars, à près de
136.000 km et à la vitesse
de 56 km/seconde, sous
l'œil de plusieurs
satellites et robots.
Japon
Deux femmes ministres
démissionnent
du gouvernement
Début de crise dans l’administration de Shinzo Abe. Ce
lundi, le Premier ministre japonais a été confronté aux
démissions, à quelques heures d’intervalle, de deux
femmes à la tête de ministères clés de son gouvernement,
impliquées dans des affaires distinctes. Le coup est dur
pour Shinzo Abe, qui avait nommé cinq femmes dans son
remaniement ministériel le mois dernier, égalant ainsi le
record de parité pour un gouvernement japonais.
La ministre de la Justice, Midori Matsushima, est soupçonnée d’avoir violé le code électoral en distribuant de
petits éventails avec son portrait et son nom à des électeurs de sa circonscription. Elle a annoncé sa démission
quelques heures après Yuko Obuchi, la ministre de
l’Industrie, a qui sont reprochées des irrégularités dans
l’utilisation de fonds politiques. Elle aurait dépensé entre
2007 et 2012 plus de 10 millions de yens (près de 74.000
euros) sans aucun rapport avec ses activités politiques,
notamment pour acheter des produits de beauté dans des
grands magasins. Certains de ses partisans se sont par
ailleurs vu offrir des places de théâtre, pour un coût total
de 26 millions de yens.
«C’est moi qui les avais nommées. En tant que
Premier ministre, j’en assume la responsabilité et je m’excuse profondément», a déclaré Shinzo Abe qui, confronté
aux premières démissions de ministres depuis son retour
au pouvoir fin 2012, devrait maintenant tenter de limiter
l’impact négatif de ces affaires. Il chercherait ainsi un successeur à Yuko Obuchi parmi des parlementaires ayant
déjà occupé des fonctions ministérielles, et présentant
ainsi moins de risques d’implication dans un scandale politique.
20 minutes
A
18h27 GMT dimanche dernier, la comète «s’est approchée au plus près» de la
Planète rouge à exactement
135.895 km, soit un tiers de la distance de la Terre à la Lune, a annoncé
sur Twitter l’Agence spatiale européenne (ESA). La concurrente américaine de l’ESA, la NASA, avait prévu
un passage exactement à la même
heure mais à 139.500 km de Mars. Le
noyau de Siding Spring (C/2013 A1),
qui fait environ 1,6 km de diamètre, est
aussi compact qu’une balle de talc et
file dans l’espace à la vitesse de
202.000 km/h, soit 56 km/seconde.
L’astre n’avait aucune chance de percuter la planète Rouge, voisine de la
Terre.
Mais les scientifiques terriens se
délectaient de pouvoir étudier sa trajectoire et sa traînée. Ils ont braqué les
instruments électroniques des satellites artificiels orbitant autour de Mars
et les caméras des deux robots
Opportunity et Curiosity, qui arpentent
son sol, pour recueillir le plus de données possibles sur le passage de la
comète. Curiosity et Opportunity
devraient envoyer leurs images vers la
Terre dans les jours, semaines et mois
qui viennent selon l’agence spatiale
américaine.
La Nasa a éloigné ses engins en
orbite autour Mars en les mettant à
l’abri derrière la planète pour les protéger des débris de Siding Spring.
Même si ces satellites Mars
Reconnaissance
Orbiter,
Mars
Odyssey et Maven ont été repositionnés afin d’éviter également qu’ils ne
soient saupoudrés de poussières
nocives, les scientifiques espèrent
recueillir de précieuses informations
sur ce passage en rase-motte spatial.
Au grand soulagement de la Nasa,
tous les trois satellites n’ont subi
aucun dommage. Maven a signalé
être «en bonne santé», après avoir
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Thaïlande
passé environ trois heures à esquiver
une collision possible avec les particules de poussière à haute vitesse de
la comète, a annoncé l’agence spatiale américaine.
«Nous sommes heureux que le
satellite ait survécu, ravis de pouvoir
améliorer nos observations sur la
façon dont la comète affecte Mars, et
impatients d’arriver à notre phase de
science primaire», a déclaré le chercheur principal du projet Maven, Bruce
Jakosky. «Mars Odyssey travaille dur
maintenant pour observer MarsComet
Siding Spring, après au plus près et
avant arrivée de la queue de poussière», écrit la Nasa sur Twitter. «Quoi de
plus excitant que d’avoir un truc monstrueux d’influence extérieure comme
une comète, juste pour voir comment
les atmosphères réagissent?», a lancé
Nick Schneider, chef d’équipe de la
télédétection de la mission Maven.
La comète a été découverte en janvier 2013 par Robert McNaught à l’observatoire australien de Siding Spring,
qui lui a donné son nom. Elle se serait
formée il y a plusieurs milliards d’années dans le nuage d’Oort, une sphè-
re à la frontière de notre système
solaire qui sert de réservoir à comètes
qui «n’ont quasiment pas changé
depuis la naissance du système solaire», selon la Nasa. «Après 4,5 milliards d’années, il est très étonnant
que les comètes existent encore :
elles se sont développées très, très
loin du Soleil et sont congelées», relevait la semaine dernière Carey Lisse,
astrophysicien au laboratoire de physique appliquée de l’université américaine Johns Hopkins. Siding Spring
fait la taille d’une petite montagne
mais sa consistance est probablement
poudreuse, ou comme une meringue
qui fondrait dans la bouche, a comparé M. Lisse. Elle doit être composée
de glaces très volatiles (méthane,
monoxyde de carbone), qui fondent
très facilement. Elle n’a jamais vraiment été soumise à une forte chaleur
auparavant, selon lui. La comète a
voyagé plus d’un million d’années
pour sa première rencontre avec
Mars, et ne devrait pas se représenter
avant un autre million d’années lorsqu’elle aura effectué sa prochaine
boucle autour du Soleil.
AFP
Népal
Deux disparus dans
une collision entre deux
bateaux
Au moins 23 touristes chinois ont été blessés et deux
Sud-Coréens ont disparu à la suite de la collision
dimanche entre un bateau à moteur et un bateau de pêche
au large de Phuket en Thaïlande, a annoncé, hier, le
bureau consulaire de Chine à Phuket. Dimanche aprèsmidi, un bateau à moteur, le Queen Star, a sombré après
avoir percuté un bateau de pêche alors qu’il retournait de
l’île de Phi Phi vers Phuket. Trente-sept touristes étrangers se trouvaient à bord du bateau, dont des Chinois, des
Sud-Coréens et des occidentaux, selon les autorités
locales, citées par le bureau consulaire. Les 23 Chinois,
qui présentent des blessures plus ou moins graves, ont
été admis dans cinq hôpitaux locaux de Phuket et cinq
d’entres eux sont encore en unité de soins intensifs, mais
«leur pronostic vital n’est pas engagé pour l’instant», a
annoncé le bureau consulaire.
Les opérations de recherche des touristes disparus et
l’enquête sur la cause de l’accident sont en cours, a indiqué la police locale.
R. N.
Trois corps retrouvés sous la neige
L
es sauveteurs ont retrouvé, hier, trois nouveaux corps de victimes de la tempête de
neige qui a déferlé, mardi dernier, sur un populaire parcours de trekking au Népal et s’apprêtent à mettre un terme à leurs recherches de
survivants. Plus de 500 personnes ont été hélitreuillées depuis mardi, jour de la tempête qui
s’est abattue sur le circuit du tour des
Annapurnas, au plus fort de la saison de trekking, déclenchant des avalanches et tuant plusieurs dizaines de personnes.
Six hélicoptères survolaient la région touchée lundi pour d’ultimes tentatives de retrouver des randonneurs qui seraient encore restés
coincés. «Bien que de plus petites et habituelles opérations de recherche pourraient
continuer, nous espérons achever aujourd’hui
(lundi) les évacuations d’urgence dues à la
tempête de neige», a dit Ramesh Dhamala, de
l’Association des agences de trekking du Népal
(Taan) à l’AFP.
Un autre responsable de la Taan, Keshav
Pandey, a déclaré qu’«un petit nombre de personnel d’encadrement népalais était toujours
porté disparu», mais qu’aucun touriste ne semblait être encore coincé dans la zone. Les autorités pensent que pratiquement tous les randonneurs ont pu être secourus ou s’en être sortis seuls. Selon un responsable de la police,
Bikash Khanal, 502 randonneurs et guides ont
été secourus, dont 299 étrangers, depuis le
début des opérations de sauvetage.
«Nous avons retrouvé deux corps à Manang
et un autre, celui d’une Israélienne, dans le passage du col de Thorong», a dit Khanal à l’AFP.
Personne n’était en mesure de dire si ces trois
corps étaient déjà recensés dans le bilan de 40
morts fournis précédemment par la Taan et qui
comprend les trekkeurs portés disparus et présumés morts, ainsi que les victimes dont les corps
ont été retrouvés. Des milliers de touristes profitent du mois d’octobre, et des conditions météo
habituellement bonnes, pour faire du trekking
dans l’Himalaya. Les chutes de neige inhabituelles qui sont tombées, mardi dernier, sont
consécutives au cyclone Hudhud qui avait touché la cote est de l’Inde.
AFP
CULTURE
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
Projeté en première à la Cinémathèque de Béjaïa
Fadhma N'soummer, diversement
accueilli par les critiques
Le dernier film de Belkacem Hadjadj, Fadhma N'soumer, projeté en première à la Cinémathèque de Béjaïa, a suscité moultes réactions du
public qui a fait montre de beaucoup de réserve quant au traitement
infligé à l'héroïne, cantonnée dans un rôle historique accessoire et
amoindri, comparativement à celui de son complice, Chérif Boubaghla,
placé au centre de la trame. “J'ai beaucoup plus appris de Boubaghla
L
e film a romancé des faits historiques, mais n'a pas révélé
l'héroïne dans sa splendeur et
ses dimensions spirituelle,
psychologique et sociale. “Le film s'est,
apparemment, évertué à en montrer le
caractère emblématique, non pas en
valorisant ou en restituant ses actes,
mais en multipliant les gros plans sur
son visage”, déclare Nadia, médecin de
son état, considérant que le portrait qui
en est fait est "triste et mono-expressif".
"J'étais venu voir l'héroïne, le mythe, la
baroudeuse. J'ai découvert, une femme
mystique, liseuse d'avenir et presque
fragile, en proie à des tourments de
cœur. Sa seule vertu se résume à sa
détermination communicative, à travers
laquelle elle a soulevé des tribus et galvanisé des troupes. C'est très réducteur”, indique un autre cinéphile lors
des débats. Abondant dans ce sens, un
autre intervenant, a déploré que le réalisateur n'ait pas respecté le portrait
connu de Fathma N'soumer, en
confiant le rôle à une femme "longiligne" et "filiforme", a contrario de ce
qu'était l'héroïne, réputée "belle, un
tantinet ronde et aux formes généreuses".
"Elle dégageait une force visuelle
naturelle, qui traduisait son aplomb et
son assurance pour s'opposer aux critiques et aux lâchetés de ceux qui voulaient lâcher ou renoncer à la lutte
armée. C'est ça la vérité historique",
souligne-t-il. "Tout comme Cheikh El
Haddad ultérieurement (insurrection de
1871), Fathma N'soumer n'a jamais
pris les armes. C'était une guide morale et spirituelle qui jouissait d'une grande influence. C'est ce que nous avons
essayé de restituer. Ce n'est pas un
film historiographique. Mais une fiction
d'histoire", s'est défendu Tahar
Boukella, conseiller artistique de
Belkacem Hadjadj, absent à la projection, qui est resté toutefois, fair-play en
se félicitant de la réaction du public qui,
selon lui, "a mordu dans le film". En fait,
sortie du traitement historique et de ses
vérités, l'oeuvre a été positivement
accueillie.
"Absolument captivant. L'histoire
est palpitante et la réalisation technique
réussie. On a vu de très beaux plans de
bataille", se réjouit Rezek, estimant qu'
au-delà de toute considération "le premier mérite du film est déjà d'exister et
de lever le voile sur une figure de proue
de la résistance nationale contre le
colonialisme, et qui dans l'imaginaire
populaire reste un mythe". " Hadjadj l'a
démythifiée en la portant à l'écran",
ajoute-t-il.
Bilal L.
A partir d'aujourd'hui à Tlemcen
Ouverture des journées de l'humour
et du rire
L
a deuxième édition
des Journées de l'humour et du rire de
Tlemcen sera organisée au
Palais
de
la
culture
Abdelkrim Dali de Hay
Imama (Tlemcen) du 21 au
24 octobre courant, a-t-on
appris dimanche dernier
auprès de la direction de cet
établissement culturel. Cette
nouvelle édition regroupera
une vingtaine de comédiens
et humoristes de la wilaya
de Tlemcen dont le plus
connu est sans conteste
Anis Hakim, jeune comédien
humoriste qui vit entre
Tlemcen et Paris.
D'autres
comédiens
d'expérience seront également de la partie dont,
notamment
Mostefaoui
Abdelkader,
Diboune
Benamar, Mokrani Meslem,
qui ont à leur actif un capital
expérience
non
des
moindres puisqu'ils activent
dans le domaine du théâtre
depuis
des
années.
L'organisation, de nouveau,
de ces journées est due en
grande partie à la réussite
totale de la première édition
organisée l'année précédente et qui a drainé des
milliers de spectateurs, a-ton souligné de même source.
La wilaya de Tlemcen,
qui ne dispose pas encore
d'infrastructure
théâtrale
pour l'éclosion de talents
dans l'art de la planche, jouit
toutefois d'un potentiel
humain exceptionnel qui ne
demande que le minimum
pour pratiquer sa passion,
ont affirmé de jeunes comédiens.
Cette nouvelle édition
verra la présentation de cinq
shows par jour du 21 au 24
octobre, ont indiqué les
organisateurs.
R. N.
Les DEBATS
15
Salon d'automne du petit format
de la galerie Dar El Kenz
Diverses formes de l'art
plastique brassées
Le 14e Salon d'automne du petit format de la
galerie d'art Dar El Kenz offre au public une centaine d'oeuvres, majoritairement inédites, qui brassent diverses formes et techniques d'art plastique.
L'exposition qui se poursuit jusqu'au 6 novembre,
dans les locaux de l'atelier d'encadrement de la
galerie à Bouchaoui, décline sur quatre espaces les
oeuvres picturales, les sculptures et autres objets
artisanaux d'une vingtaine de créateurs d'horizons
divers. Les oeuvres sont signées par “des artistes
permanents de la galerie” mais également par des
“artistes confirmés, mais peu connus” a indiqué
Mme Guelimi Zahia, gérante de la galerie. “Nous
optons pour le petit format pour pouvoir donner à
voir 25 artistes de styles et écoles divers” expliquet-elle tout en se félicitant des nouvelles griffes
venues enrichir la galerie. Ainsi, les oeuvres d'art
contemporain de Skenazene Samia, Meriem Aït El
Hara, Karima Sahraoui, Rahmani Abdelghani et
Djeffal Adlène font découvrir des mondes inattendus. “Lorsque je crée, je suis totalement habitée.
Je fais un voyage initiatique à travers la matière, la
transparence et la couleur puis j'invite chaque personne à partager ce voyage” a déclaré Skenazene
Samia, ancienne étudiante de l'Ecole des beauxarts d'Alger. Ses petits tableaux au goudron, huile
et pigments sur carton captent l'imagination par
autant d' univers mystérieux rendus immédiatement accessibles au visiteur. Rahmani Abdelghani,
jeune autodidacte qui participe pour la seconde
fois au Salon d'automne de Dar El Kenz dit, lui,
avoir choisi de “faire ressortir des couleurs positives”, du bleu et du vert, couleurs franches et
acides qui tranchent avec le monde noir et blanc,
ultra-féminin de Meriem Aït El Hara et les portraits
contrastés de Karima Sahraoui. L'originalité des
sculptures ludiques de Massen Mohamed, travaillées à partir de ferrailles de récupération, celles
élaborées en bois d'olivier ou en métal de Mezahem
ainsi que ses coffres d'inspiration berbère et les
grands personnages en métal de Salah Malek ,
ouvrent l'exposition à d'autres volets de l'expression plastique. La calligraphie, la miniature et les
personnages merveilleux des contes jouxtent des
travaux plus classiques réservant quelques surprises au visiteur. Ainsi, Feux de bois, unique
oeuvre exposée de l'Iranien Shahriar , miniature
d'un classicisme délicat dont la galeriste a découvert l'auteur lors d'une exposition précédente à
Alger. Les oeuvres inédites des artistes plus
connus de la galerie comme Bettina Heinen-Ayech,
Briki Amar, Hellal Zoubir, Sellal Zohra, Taïbi
Rachid et Souhila Belbahar pour ne citer que ceuxlà ont également attiré un public averti tout au long
du vernissage.
R. C.
En marge d'un colloque à Illizi
Un cours modèle
sur le tifinagh dispensé
à des collégiens
Un cours modèle sur les graphes tifinagh a été dispensé dimanche dernier au collège Cheikh Bachir
El Ibrahimi à Djanet (Illizi), en marge du colloque
“Le tifinagh, une norme à valoriser”, organisé à
l'initiative du Haut commissariat à l'amazighité
(HCA). Dans ce cadre, l'exposé de M. Mohamed
Hamza, enseignant de tamazight à Tamanrasset,
sur les caractères tifinagh utilisés par les Touareg
de la tribu Imouheg, a été attentivement suivi par
les collégiens qui ont, à cette occasion, reçu des
dépliants sur l'alphabet et le graphisme tifinagh, et
procédé à l'écriture de phrases avec des graphes
en tifinagh. Mettant à profit cette rencontre académique, le secrétaire général du Haut commissariat
à l'amazighité (HCA), Si Hachemi Assad, a mis l'accent sur la nécessité d'enseigner le tifinagh dans
les différents établissements scolaires de la wilaya
d'Illizi. M. Assad a également salué les efforts
déployés par l'Etat pour la généralisation de tamazight à travers les établissements scolaires pour sa
préservation et sa promotion en tant que legs et
élément de l'identité algérienne. Le SG du HCA a
rappelé que l'enseignement de tamazight a été
introduit au niveau de 11 wilayas, dont
Tamanrasset, Adrar, Tizi Ouzou et Béjaïa, et
diverses universités du pays, parmi lesquelles Tizi
Ouzou, Bouira, Béjaïa et Batna. Cette rencontre (1819 octobre) s'est déroulée avec la participation de
chercheurs et linguistes concernés par le tamazight, venus des universités de Tamanrasset,
Béjaïa, Alger et Tizi Ouzou pour examiner les voies
de promotion de la langue amazighe.
Bilal L.
FEMMES
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
«PAROLES DE FEMMES»
«Comme la majorité des femmes, je suis plus forte
que je n'en ai l'air.»
Eva Peron
L'ange
de la mort
Actus-femmes
Les DEBATS
17
ILS ONT DIT :
«Fragilité, ton nom est femme !»
William Shakespeare
Page animée par Tinhinan
Une infirmière accusée d'avoir tué 38 patients
En Italie, une infirmière surnommée "l'ange de la mort" est
suspectée d'avoir ôté la vie à
38 personnes avant de s'être
prise en photo avec les
cadavres.
D
ans le nord de l'Italie, à Ravenne, une infirmière est soupçonnée d'avoir précipité la
mort à 38 personnes hospitalisées. “L'ange
de la mort", comme elle est surnommée par la
presse transalpine, s'appelle Daniela Poggiali, 42
ans. Elle est accusée d'homicide volontaire aggravé sur une patiente à qui elle aurait fait ingérer une
dose mortelle de chlorure de potassium. La substance, qui devient indétectable au bout de
quelques jours, a été retrouvée en fortes doses
dans les yeux de la victime juste après sa mort. Le
parquet affirme que Daniela Poggiali est la seule à
avoir pu pratiquer l'injection ce jour-là. Dans l'établissement, 37 autres décès suspects inquiètent la
police. A chaque fois, l'accusée était en service. En
menant l'enquête, les forces de l'ordre ont rapidement été confrontées au caractère déconcertant de
"l'ange de la mort". Le juge d'instruction a fait part
de son ressenti au journal Il resto di carlino, comme
le rapporte Selon lui, elle a un "amour viscéral
pour tous les animaux, une grande affection pour
les enfants en bas âge et des attentions pour ses
voisins". Une charmante personne ? Pas tout à fait.
Il précise également qu'elle a un "désir d'autosatisfaction et d'oppression envers les plus faibles". Pis
encore: "On sent qu'elle serait capable de tuer à
tout moment, afin d'assouvir son désir d'affirmation", estime-t-il. Selon des collègues de l'infirmière, Daniela aurait déjà déclaré "son cas pourrait se
résoudre avec deux fioles de potassium", en parlant d'un malade. Autre fait accablant : au moment
de son arrestation, la suspecte possédait des selfies morbides dans son téléphone portable. Ellemême, en photo avec un cadavre, pouces en l'air,
ou en train de mimer le mort. Daniela Poggiali
clame son innocence et prétend être victime d'un
complot.
Le journal des femmes
Bien-etre
Pour être heureux, soyez optimiste !
A
dopter la positive attitude au quotidien
rend heureux et c'est scientifiquement
prouvé ! Voici tous nos conseils pour
voir la vie en rose, même quand tout vous
paraît morose.
CROYEZ EN VOUS
Même face à une situation d'échec, il ne
faut pas vous laisser abattre.
Des recherches scientifiques ont prouvé
que ceux qui pensent qu'ils peuvent tirer des
leçons de leurs erreurs passées ont des réactions cérébrales génératrices de bien-être,
contrairement à ceux qui abandonnent après
un échec.
RIEZ
42 muscles faciaux s'activent lorsque vous
souriez. Ce processus a le pouvoir de libérer
ces fameuses endorphines dans votre cerveau, à savoir les hormones du bonheur. Le
rire permet de se libérer du stress et aide à
relativiser. Quand vous riez de bon cœur, vos
vaisseaux se dilatent et apportent plus d'oxygène au muscle cardiaque ce qui permet de
débloquer votre diaphragme et d'enlever cette
fameuse boule au ventre. Le D Henri
Rubinstein, neurologue, estime même qu'une
minute de rire équivaudrait à 45 minutes de
relaxation !Pensez aussi à prendre de la distance sur vous-même et vos problèmes.
L'autodérision est un bon moyen de lutter
r
L
e chocolat, nous le savons déjà, est très
bon pour la santé. Il nous permet non
seulement de rester en forme et d'être
de bonne humeur – il est bourré de magnésium – mais également d'augmenter notre
mémoire. Et ce n'est pas tout : le chocolat
serait une arme efficace pour lutter contre
l'obésité et le diabète. Ce n'est pas moi qui le
dis, c'est la très sérieuse université de
Pennsylvanie !Pour arriver à cette conclusion,
des chercheurs américains ont mené une
étude pendant dix semaines sur des souris,
rapporte la dernière édition de European
Journal of Nutrition. Alors qu'elles étaient
toutes nourries avec un régime riche en graisse, les scientifiques ont administré à certaines
d'entre elles plusieurs cuillères à soupe de
cacao en poudre. Verdict ? Ces souris ont pré-
senté moins d'inflammations liées à l'obésité
que les autres. De tels résultats viennent par
ailleurs corroborer ceux d'une première étude
réalisée par la même université en 2011 : en
effet, les chercheurs avaient cette fois-ci
constaté que le cacao permettait de bloquer
l'assimilation des glucides et des lipides.
Cependant, avant de nous réjouir trop vite, il
faut prendre en compte un petit détail. Non,
manger une tablette de chocolat n'est pas le
remède miracle pour perdre du poids. Non, se
gaver de gâteaux au chocolat devant un film
ne va pas nous aider à avoir une silhouette
parfaite. En fait, les chercheurs américains ont
administré chaque jour aux souris l'équivalent
de… 4 tasses de chocolat chaud. Comme
quoi, il n'y a pas que le verre de vin qui nous
éloignerait du médecin.
FAITES DES SÉANCES
DE RIROTHÉRAPIE
Si vraiment vous n'arrivez pas à retrouver
le sourire, sachez qu'il existe des thérapies par
le rire ! Oui, oui des séances où vous apprenez à rire en groupe. Et c'est très efficace si
vous avez la morosité tenace
Soins
Forme
Le chocolat, la nouvelle arme contre le surpoids
contre la sinistrose.
V
Les astuces pour avoir une peau éclatante
ous avez les yeux cernés et le teint brouillé ?
Ne désespérez pas,
vous pouvez retrouver une
peau éclatante grâce à
quelques astuces !
MISEZ SUR LES
ANTIOXYDANTS
Vitamine C, béta-carotène,
polyphénols... Voilà autant
d'antioxydants qui donnent
bonne mine. Faites une petite
cure intensive d'aliments qui
en contiennent pendant 15
jours et vous verrez rapidement la différence ! Mangez
deux kiwis chaque matin pour
faire le stock de vitamines C
en alternance avec du jus de
carottes pour sa forte teneur
en béta-carotène. Résultat :
un teint plus frais et de jolies
joues roses.
BUVEZ BEAUCOUP D'EAU
On
l'oublie
trop
souvent ,mais l'eau est importante pour avoir une jolie
peau. Elle n'aide pas seulement à éliminer en période de
régime, mais elle permet d'apporter souplesse et douceur à
votre épiderme.
Autre avantage : en buvant
beaucoup d'eau, vous ralentirez les effets du temps sur
votre organisme et diminuerez
les ridules. Buvez 1litre et
demi par jour pour ne pas
tomber dans la déshydratation. Vous éviterez ainsi l'effet
«pomme fripée».
PRATIQUEZ
L'AUTOMASSAGE
Se masser le visage
quelques minutes par jour
permet de relancer la circulation sanguine et rehausse le
teint. En vous massant avec la
crème d'énergie Nivea Q10,
qui a pour avantage de réhydrater la peau en un temps
record, vous raviverez d'autant mieux l'éclat de votre
teint. Appliquez une noisette
de crème sur le front et lissezle avec la paume de votre
main. Sous les yeux, mettez
un peu de soin contour Nivea
Q10 et exercez de légères
pressions en remontant jusqu'aux tempes pour réduire
vos cernes.
• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •
Le fondateur
Quotidien national
d’information
Edité par la SARL
MAHMOUDI INFO
Abderrahmane Mahmoudi
•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected] •
Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43
18 Les DEBATS
N° 1129 - Mardi 21 octobre 2014
SPORTS
Après le communiqué de la FAF
Hannachi réplique et s’explique
L
a relation entre la Fédération algérienne de football et le président de la JSK,
Moh Cherif Hannachi, s’est détériorée
ces derniers temps après les accusations qui fusent de part et d’autre. En effet, tout
avait commencé quand le patron de la formation kabyle a décidé de s’exprimer vertement
en ce qui concerne l’affaire de la sanction de
son club après le décès du joueur camerounais, Albert Ebossé. Il a critiqué le silence de
la FAF qui, selon lui, n’avait pas aidé son club.
Le président Hannachi est ensuite allé loin en
révélant de graves affaires en relation avec la
FAF.
Cependant, ce qui a sorti la fédération de
ses gonds est cette affaire de non-payement
des arriérés de l’ancien joueur malien, Cheikh
Omar Dabo, ce qui a failli coûter cher au club,
puisqu’il était menacé de relégation par la
CAF. Les responsables de la fédération ont
tenu à préciser que cette structure avait aidé
le patron de la JSK, en lui avançant des
sommes d’argent et en lui faisant des facilités,
mais, malgré cela, il a continué à demander
des aides, notamment dans cette affaire de
Dabo, où il devait de payer les arriérés et les
amendes.
La FAF ne comprend pas comment un
club, qui a un budget qui dépasse les 20 milliards de centimes, ne peut pas s’acquitter
d’une telle somme. Le patron du club kabyle
a décidé de riposter d’abord en affirmant qu’il
a demandé un temps à la commission d’appel,
qui l’avait convoqué, pour préparer sa défense. Il dira aussi que la FAF l’avait trahi, car il
avait un problème technique avec la banque,
mais que le président de la FAF s’est refusé
d’aider son club non seulement dans l’affaire
Dabo, mais aussi dans l’affaire de l’entraîneur
français, Lang. Il estime donc que ce sont les
responsables de la FAF qui sont fautifs, alors
qu’il avait l’intention de payer ses dettes au
joueur.
Imad M.
Tunisie
Ligue des champions (finale aller)
Beldjilali buteur face
à Bizerte
L’ESS Sétif prépare son départ vers la RDC
Les joueurs algériens évoluant en championnat tunisien de football, Beldjilali, Bounedjah (ES Sahel) et
Djabou (Club Africain) ont connu, dimanche, des fortunes diverses, à l’occasion du déroulement de la 8
journée. Ayant ouvert le score dès la 9 minute du jeu
par l’entremise de l’Algérien Kaddour Beldjilali, l’ES
Sahel a laissé filer l’occasion de préserver son fauteuil
de leader, en s’inclinant (2-1). Le meilleur buteur actuel
du championnat tunisien (6 buts), Baghdad Bounedjah,
est resté muet lors de ce match. A Gafsa, le Club
Africain d’Abdelmoumen Djabou, titularisé, n’a pas fait
dans la dentelle en atomisant les locaux sur le score de
4 à 0. Les quatre réalisations du club tunisois ont été
inscrits en seconde période. Un succès qui permet aux
Clubistes de rejoindre l’ES Sahel aux commandes du
championnat avec 19 points, mais avec une différence
de buts favorable.
e
e
Championnat arabe (dames)
demi-ffinale de basket-bball
Le GSP battu
par le Sporting d’Egypte
Les basketteuses du GS Pétroliers se sont inclinées en demi-finale du championnat arabe des clubs
champions (dames), face au Sporting d’Egypte (70 56), dimanche à Alexandrie (Egypte). La seconde
demi-finale oppose actuellement Erriadhi de
Beyrouth à Orthodoxe de Jordanie. Les basketteuses
du GS Pétroliers s’étaient qualifiées pour les demifinales, en s’imposant vendredi dernier devant
Smouha d’Egypte (58-56). Auparavant, les
Algériennes avait battu El Jazeera d’Egypte (71-48),
Homentmen du Liban (67-65), avant d’enregistré une
défaite face à Amel Essouira du Maroc (51-59), pour
le compte de la 3 et dernière journée du groupe A. La
meilleure performance algérienne au championnat
arabe des clubs champions avait été réalisée par le
NA Hussein-Dey lors de la première édition en 1990
en atteignant la finale.
e
TOUS LES MOYENS sont mis en œuvre
pour que l’ES Sétif ne rate pas son rendezvous avec l’histoire, dimanche prochain à
Kinshasa (RD Congo) en finale aller de la
Ligue des champions d’Afrique de football
face à l’AS Vita-Club, a déclaré dimanche à
Sétif, le coach de l’équipe, Kheireddine
Madoui. «Notre travail durant le stage
entamé aujourd’hui (dimanche) à l’Ecole
nationale des sports olympiques (ENSO)
sera axé, en priorité, sur le double aspect
technico-tactique et psychologique», a
souligné l’entraîneur de l’équipe sétifienne au
cours d’une conférence de presse animée à
l’ENSO en compagnie du président du club,
Hacene Hammar, du directeur sportif, DaïaEddine Boulahdjilet, et de l’entraîneur des
gardiens de but, Antar Osmani. S’agissant du
côté physique, Madoui a tenu à se montrer
rassurant étant donné que mis à part Hichem
Oulmi qui restera éloigné des terrains durant
trois mois, l’effectif est en «bonne condition»
même si, a-t-il tempéré, «le peu de joueurs
disposant d’une licence africaine (19
éléments dont 2 gardiens de but, ndlr)
pourrait être problématique en cas de pépin
physique de dernière minute». Il reste, a
encore souligné le jeune coach de l’Entente,
MO Béjaïa
que «tous les garçons sont concentrés sur
leur sujet, affichent beaucoup d’ambition et
sont, surtout, conscients du fait qu’ils sont
tout près d’écrire la plus belle page de
l’histoire de leur club et de marquer celle du
football de leur pays». A une question relative
aux résultats plutôt décevants de son équipe
en championnat, ainsi qu’à l’inefficacité de
l’attaque, Madoui dira qu’une finale historique
de Ligue des champions et une compétition
nationale sont deux choses complètement
différentes. «Nous ne pouvons rien au fait
que nos joueurs ont souvent disputé les
matchs de championnat ‘’la peur au ventre’’
par crainte qu’une blessure vienne
compromettre leur participation à la plus
prestigieuse des compétitions africaines
interclubs», a souligné le coach avant
d’ajouter que le staff technique prend tout le
temps nécessaire pour expliquer aux joueurs
qu’il faut «surtout se concentrer sur le match
aller et seulement sur le match aller» à
l’issue duquel il ne faut pas compromettre
ses chances de victoire finale. De son côté,
le président du club, Hacene Hammar, a
souligné que l’entraînement prévu,
dimanche, sera le dernier au stade du 8-Mai
1945 avant le stage fermé de quatre jours à
l’ENSO. L’équipe s’envolera pour Kinshasa
vendredi prochain à bord d’un vol spécial qui
décollera à 10h de l’aéroport international
Mohamed-Boudiaf de Constantine, a encore
précisé le boss sétifien, signalant qu’un
membre du comité directeur, en l’occurrence
Hakim Bourahla, ralliera la capitale
congolaise, demain, pour préparer le séjour
de la délégation sétifienne et «éviter les
erreurs commises lors du déplacement à
Lubumbashi pour la demi-finale». Le retour
de l’équipe en Algérie se fera aussitôt après
la rencontre dont le coup d’envoi est prévu à
14h30, a fait savoir le président Hammar qui
a tenu à rendre hommage à «tous ceux qui
ont travaillé depuis 1958 (année de création
de l’ESS, ndlr) pour que l’Entente atteigne le
niveau qui est le sien aujourd’hui, citant, au
passage (entre autres), les regrettés Mokhtar
Arribi, Abdelhamid Kermali, Khelifa Khemicha
et autre Rachid Benkari». M. Hammar a
également tenu à remercier les pouvoirs
publics et la Fédération algérienne de
football pour toute l’aide apportée à l’équipe
qui entamera, dès son retour de RD Congo,
un second stage au Centre technique
national de Sidi Moussa pour préparer la
manche retour de la finale.
Amrani parle de maintien
L’entraîneur du MO Béjaia, Abdelkader Amrani, a salué, dimanche, la performance de son équipe, invaincue après 7 journées
de championnat de Ligue 1 de football, indiquant que le principal objectif reste le maintien. «Nous sommes entrain de réaliser un
excellent début de saison, qui nous a permis de rester invaincus jusque-là. Cette performance n’est pas le fruit du hasard, puisque
tout le monde y a contribué. Le plus important est de rester sur cette dynamique», a affirmé à l’APS le coach des Crabes. Le MOB,
vainqueur du CS Constantine (2-0) samedi, est devenue la seule équipe toujours invaincue de la Ligue 1. Il s’agit également de la
première victoire des Béjaouis à domicile cette saison, eux qui peinaient dans leur stade de l’Unité maghrébine. «Nous ne devons
pas s’enflammer. Notre objectif reste bien évidemment le maintien. Dans le cas échéant, nous allons viser une place honorable au
classement final», a-t-il ajouté. En poste depuis la saison dernière, Abdelkader Amrani, qui avait succédé à Mourad Rahmouni, estime que «la stabilité au sein de l’effectif» est l’une des raisons de la réussite du MOB cette saison. «L’ossature de l’équipe a été préservée, ce qui nous a permis de stabiliser l’effectif, tout en engageant de nouveaux joueurs dans des postes bien précis. Le staff
technique n’est pas en reste, puisque il n’a pas été changé, ce qui est positif», a souligné Amrani qui pense qu’en «dépit de l’excellent parcours du MOB, son avenir sera tributaire des prochains résultats», a-t-il conclu. A l’issue de la 7 journée, le MOB pointe à
la 5 place au classement de la Ligue 1 avec 11 points, à deux longueurs du leader, le CS Constantine.
e
e
Haltérophilie/championnats arabes (toutes catégories)
101 médailles, dont 30 or, pour l’Algérie
L’Algérie a clôturé les Championnats
arabes d’haltérophilie, toutes catégories
(cadets, juniors, seniors/garçons et filles), disputés en Tunisie (10-17 octobre) avec un total
de 101 médailles (30 or, 45 argent et 26 bronze) avec en prime plusieurs records nationaux
battus. La grande moisson de la participation
algérienne a été l’oeuvre de la cadette FatmaZohra Laghouati, auteur d’un total de neuf
médailles (6 or et 3 argent), dans la catégorie
des 48 kg. Engagée chez les cadettes, juniors
et seniors, Laghouati a réussi de bonnes
charges qui lui ont valu six titres, deux dans
chaque catégorie et trois argent. L’athlète a
soulevé 43 kg à l’arraché et 60 kg à l’épauléjeté, soit un total de 103kg. Laghouati a été
imitée par sa compatriote Meriem Benmiloud
(58 kg) qui, avec ses charges (66 kg à l’arraché, 82 kg à l’épaule jeté et un total de 148
kg), a remporté 3 or en cadettes, 3 en argent
chez les juniors et autant de bronze en
seniors.
Toujours chez les filles, Maghnia Hammadi
(69 kg) a ajouté six médailles à la moisson
algérienne dont quatre en or (deux en cadette
et deux en juniors). Hammadi a soulevé 63 kg
à l’arraché, 80 kg à l’épaulé jeté, réussissant
un total de 143 kg. Les quatre médailles en vermeil ont été soutenues par deux argent, avec
les même charges. Le autres médailles algériennes ont été gagnées par, pratiquement
l’ensemble des athlètes engagés qui ont été à
la hauteur de l’évènement et ont confirmé leur
progression dans les charges.
Par équipes, et dans chaque catégorie,
l’Algérie a pris la seconde position derrière le
pays hôte, la Tunisie, qui avait participé avec
plus d’athlètes. Treize sélections ont pris part
à la compétition : Algérie, Syrie, Irak,
Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman,
Somalie, Qatar, Jordanie, Koweït, Maroc,
Egypte et Tunisie. «On est satisfaits du
nombre conséquent des médailles remportées, et beaucoup plus des performances
réalisées par nos jeunes capés. Le rendezvous Tunisie nous a confirmé qu’on est sur le
bon chemin, et qu’on a repris notre place au
niveau arabe», a déclaré le directeur technique national (DTN), Yahia Zaidi, saluant le
travail de tout le monde, et appeler les athlètes et les entraîneurs à doubler d’efforts
pour encore plus de performances.
Météo
Les DEBATS
Alger
Ensoleillé
Min 22 °C
Max 32 °C
Oran
Ensoleillé
Min 20 °C
Max 33 °C
Annaba
Ensoleillé
Min 21 °C
Max 37 °C
http://www.lesdebats.com
Moines de Tibhirine
GHIR HAK
[email protected]
Un juge algérien
à Paris pour mener
l'enquête
Un juge algérien enquêtant sur la
mort des moines de Tibhrine assassinés en 1996 en Algérie se trouvait
depuis dimanche dernir à Parisdans
le cadre d'une commission rogatoire, a-t-on appris hier de source
proche du dossier à Alger. Le juge
du pôle spécialisé dans les affaires
de terrorisme et le crime organisé
était accompagné de deux collaborateurs et doit entamer son travail
aujourd’hui, a précisé cette source à
l'AFP. Son identité n'a pas été dévoilée. Sa mission intervient après
celle, entourée de la plus grande
discrétion, de son collègue français
Marc Trévidic qui a passé une
semaine en Algérie où il a notamment assisté à l'exhumation des
têtes des religieux décapités pour
les besoins des expertises.
Le juge algérien souhaite, notamment entendre deux anciens officiers des services secrets français :
Pierre Le Doaré, ancien chef d'antenne de la Dgse à Alger (19941996), et Jean-Charles Marchiani,
ancien officier du même service et
ex-préfet du Var.
AFP
En présence de haut responsables
Bouteflika reçoit le
représentant du président
malien pour le dialogue
Loterie pour les USA
L'ambassade met en garde
contre l'arnaque
Annoncé par Hamid Grine
Un programme
de formation pour
les chargés
de communication des
ministères
Un programme de formation est
prévu pour les chargés de communication des ministères, a annoncé,
hier à Oran, le ministre de la
Communication Hamid Grine.
"Nous allons, et c'est une première,
organiser des média-training pour les
chargés de communication des ministères. On va leur inculquer comment
structurer les éléments de langage de
leurs ministres. Cela n'a encore
jamais été fait", a déclaré, à l'APS, M.
Grine, en marge d'une conférence sur
le thème "La déontologie des médias
à l'épreuve du scoop et du buzz",
animé par M. Mohamed Ridha Najar,
expert tunisien en communication.
"Nous sommes en phase de modernisation de la communication", a-t-il
ajouté. Abordant, d'autre part, la formation des autres métiers en relation
avec la presse (techniciens), le
ministre a précisé qu' "à la radio et à
la télévision, il y a déjà des cycles de
formation. Il y a environ 4 000 personnes en formation, selon les responsables de ces institutions et ils
ont le budget nécessaire pour cela".
"La loi oblige les journaux à consacrer un pour cent (1%) de leur chiffre
d'affaires à la formation. L'Etat ne
peut pas tout faire en matière de formation. Néanmoins, nous allons le
faire, soit pour les publicitaires, soit
pour les techniciens. Mais avant tout,
il faut que les directeurs des journaux
mettent la main à la poche, en tant
que devoir de citoyens, en consacrant
1% de leur chiffre d'affaires à la formation de leurs éléments et à l'investissement dans l'outil de production",
a-t-il e déclaré. Pour ce qui est du
reste du programme de formation, M.
Grine a indiqué qu'une session de formation est prévue à Ouargla et une
autre à Constantine. Un programme
de formation s'étalant sur une année
est prévu, aussi bien pour la presse,
que pour la publicité et le métier de
concepteur rédacteur, entre autres.
ACTU...
Par Rachid Chihab
L'
ambassade des
Etats-Unis
en
Algérie a mis en
garde
les
Algériens désirant participer à
la loterie relative au visa de
diversité contre les sites
Internet d'arnaque qui proposent des inscriptions payantes.
En effet, la vice-consul des
USA a indiqué, dimanche dernier sur la page Facebook de
l'ambassade que seules inscriptions faites sur le site
Internet
:
(www.dvlottery.state.gov) sont
valables. Le reste n'est que des
arnaques. " L'inscription en
ligne pour le programme DV2016 est présentement ouverte
et prendra fin lundi 3 novembre
2014, à 18h, heure locale. Allez
sur www.dvlottery.state.gov
pour vous inscrire ", indique-telle. Elle recommande, par
ailleurs, de se méfier de toutes
les annonces qui se font sur le
Net à propos de l'inscription à
la loterie. " Méfiez-vous des
arnaques - Tous les sites officiels du gouvernement américain ainsi que les adresses email gouvernementales se terminent par "gov". Toute correspondance relative aux
visas provenant d'une adresse
email qui ne se termine pas
par "gov" doit être considérée
comme suspecte ", souligne la
même source. En enchaînant
:
'' Encore une fois, rappelez-vous, il n'y a pas de frais
d'inscription pour le programme de loterie DV''. Notons que
cette même personne a
consacré l'après-midi de
dimanche dernier à répondre
aux questions des internautes. Elle a répondu en
direct sur la page Facebook
de l'ambassade aux questions
posées par les fans de cette
page. Sur cette même page,
on trouve des conseils utiles
pour lutter contre le virus
Ebola. '' Se laver les mains :
ce geste peut vous aider à ne
pas contracter le virus Ebola.
C'est parce que le virus se
transmet par le contact avec
des sécrétions ou des liquides
biologiques (sueur, vomissements, diarrhée, urine, salive
et sang) ou des draps souillés.
Il est toujours conseillé de se
laver les mains dans ce genre
de situation, mais c'est impératif si on a touché, soit une
personne qui est infectée par
ce virus ou qui en est morte,
soit une surface contaminée
par ses sécrétions ou liquides
biologiques'', indique l'ambassade sur sa page.
R. C.
À l'initiative de l'Union médicale algérienne
20 tonnes de fournitures scolaires
pour les enfants de Ghaza
U
n avion militaire chargé de 20 tonnes
de fournitures scolaires, destinées aux
enfants de Ghaza en Palestine occupée, a décollé hier de l'aéroport de Boufarik
(Blida) en direction de l'aéroport d'El Ismaïlia
(Egypte), à l'initiative de l'Union médicale
algérienne (UMA).
Ce premier convoi de 150 000 cahiers scolaires sera suivi par d'autres convois similaires, jusqu'à atteindre un million d'unités qui
seront destinées aux enfants de Ghaza et ce,
en coordination avec les autorités palestiniennes, a indiqué le président de l'UMA,
Djamel Ould Abbès.
M. Ould Abbès, qui a donné le coup
d''envoi de cette opération de solidarité en
compagnie de l'ambassadeur de la Palestine
en Algérie, le Dr Louai Aïssa, a aussi fait cas
d'une autre opération en préparation pour
apporter une aide psychologique aux enfants
de Ghaza dispensée par des spécialistes
algériens, traumatisés par les effroyables événements qu'ils ont vécus durant la dernière
agression sioniste.
"L'Algérie n'aura de cesse d'apporter son
aide au peuple palestinien en toutes circonstances", a-t-il ajouté, en déplorant le fait que
des raisons sécuritaires aient empêché la
délégation des chirurgiens algériens, qui est
arrivée à El Arrich en Egypte, d'accéder à
Ghaza.
Pour sa part, l'ambassadeur palestinien en
Algérie a loué cette initiative solidaire," inscrite au titre de la série des aides algériennes
successives qui affluent vers la Palestine", at-il indiqué, en soulignant que "l'Algérie n'a
jamais lésiné sur l'aide de la Palestine".
R. N.
Le président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, a reçu, hier à Alger, M.
Moudibou Keita, le haut représentant du
président malien pour le dialogue. Au
cours de l'audience, M. Keita a remis au
président Bouteflika un message de son
homologue malien, Ibrahim Boubacar
Keïta. L'audience s'est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et du ministre
délégué chargé des Affaires maghrébines
et africaines, Abdelkader Messahel. Ont
assisté du côté malien, le ministre des
Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale,
Abdoulaye Diop, le ministre de la
Solidarité, de l'Action humanitaire et de la
Reconstruction du Nord, Hamadou konaté et le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed.
R. N.
Echauffourées de Berriane
Un des blessés succombe
Un jeune d'une vingtaine d'années, blessé
lors des échauffourées qu'a connues dernièrement la localité de Berriane (45 km au
nord de Ghardaïa), a succombé dimanche
dernier à ses blessures, a appris l'APS
auprès d'une source médicale à l'hôpital
de Ghardaïa. Ce décès porte à trois le
nombre de personnes, âgées d'une vingtaine d'années, qui ont trouvé la mort dans
les échauffourées qu'a connues la région
de Berriane (Ghardaïa) la semaine dernières. Ces incidents qui avaient éclaté
dimanche dernier entre groupes de jeunes
à Berriane ont été marqués par des actes
de vandalisme et l'incendie d'une dizaine
de locaux commerciaux, ainsi que d'une
résidence de la commune. Le procureur de
la République du tribunal de Ghardaïa a
ordonné une autopsie sur le corps de la
victime pour déterminer avec précision l'arme du crime et l'origine du projectile à l'origine de la grave blessure à laquelle a succombé ce jeune, cinq jours après son
admission dans une structure médicale à
Ghardaïa, selon une source judiciaire.
R. N.
Ils réclament leur relogement
Des habitants ferment
la route à Alger
Les habitants de la cité les Palmiers ont
bloqué, hier, le tunnel d’ Oued Ouchayeh
pendant près d'une heure pour réclamer
leur relogement avant l'intervention des
forces de sécurité, rapporte le journal
électronique TSA, citant des résidants
rencontrés sur place.
" Nous attendons d'être relogés depuis 2003. Et à
chaque fois, seuls quelques habitants
sont relogés. On ne peut plus vivre dans
cette cité délabrée ", précise l'un d'eux.
Des représentants des protestataires ont
été reçus à la wilaya d'Alger, selon lui.
Selon le ministre de la Santé
Aucun cas d'Ebola
enregistré en Algérie
Le ministre de la Santé, de la Population
et
de
la
Réforme
hospitalière,
Abdelmalek Boudiaf, a assuré hier à In
Guezzam (Tamanrasset) qu'aucun cas
d'affection par Ebola n'a été enregistré
dans cette région ni ailleurs sur le territoire national. Interrogé en marge de la visite de travail et d'inspection du Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre a
affirmé à l'APS qu'"aucun cas d'Ebola n'a
été enrégistré dans cette région ou
ailleurs sur tout le terriroire national, tel
que rapporté par certains titres de la
presse nationale".
R. N.