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Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
FÉVRIER 2014
N° 172
2,50€
SPORTIFS, ENTRAÎNEURS, SUPPORTERS, TECHNICIENS…
LE HAUT-DOUBS À SOTCHI
Il n’y a pas que
les deux skieuses du
Haut-Doubsqui sont du
voyage aux Jeux Olympiques.
Au total, une bonne dizaine de
représentants du Haut-Doubs défendent
à leur manière nos couleurs
à Sotchi.
LE DOSSIER en p. 17 à 21
POLITIQUE
L’événement p. 6 et 7
Les élus ruraux et le charcutage cantonal
La nouvelle carte cantonale a été validée fin janvier au Conseil général du Doubs. La fronde de la plupart des élus du Haut-Doubs reste palpable. Quelles conséquences concrètes craignent-ils ?
SPÉCIAL TOURISTES
p. 36 à 39
Animations :
Le meilleur des
vacances d’hiver
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
Éditorial
Chiche !
François Hollande cherche à rationaliser le fonctionnement de nos institutions. Et si nous supprimions tout bonnement les cantons ? Chiche M. le
président Jeannerot ? Non, ce n’est pas
de la démagogie, bien au contraire. Allez
au bout de votre logique dans la très
politisée réforme de la carte cantonale
que vous avez officialisée le 27 janvier
dernier. Car c’est bien vous M. le président qui avez affirmé devant vos 34
collègues presque ébahis que “le canton n’est plus un espace de projet” et
qu’aujourd’hui, ce sont les intercommunalités, communautés de communes
et communautés d’agglomération qui
sont désormais les vrais espaces de projets. Vous avez entièrement raison car
le canton, cet anachronisme administratif, n’a en effet plus aucune raison
d’être, sinon de servir de territoire
d’élection à un conseiller général qu’on
a depuis bien longtemps dévoyé de sa
fonction première qui est d’être le représentant d’une politique départementale tout entière, à l’image d’un député
qui est non pas le représentant de sa
circonscription mais d’abord le faiseur
de lois nationales. Votre prédécesseur
déjà, feu Claude Girard, affirmait il y a
douze ans que les élus cantonaux doivent d’abord s’atteler aux dossiers départementaux en dépassant une étroite
vision de cantonniers. Alors plutôt que
de servir une tambouille électorale indigeste, une nouvelle usine à gaz née
dans les cerveaux fertiles et si abscons
de tel énarque, l’État devrait aller au
bout de sa logique de rationalisation.
Au moment où le président Hollande se
creuse la tête à la recherche de solutions pour rendre le millefeuilles institutionnel plus digeste, la solution trouvée dans ce redécoupage cantonal ne
fait qu’alourdir la sauce. Imaginons un
seul instant, dans la droite ligne de votre
affirmation M. le président Jeannerot,
qu’on transfère aux présidents de communautés de communes le pouvoir
qu’ont actuellement les conseillers généraux. Tout le monde s’accorde à dire
que les territoires des intercommunalités collent beaucoup mieux à la réalité
du terrain que les cantons aux contours
parfois étranges, et encore plus demain.
Estimons que les communautés de communes soient les nouveaux cantons.
Dans ce cas, ne supprimons pas les
Départements comme pourraient le suggérer tel démagogue, mais supprimons
les cantons et faisons des intercommunalités le socle d’un Conseil général
qui retrouvera en cette hypothèse modernité, lisibilité et efficacité. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
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Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Rédaction :
Frédéric Cartaud, Édouard Choulet,
Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
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François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04
Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641
Dépôt légal : Février 2014
Commission paritaire : 1102I80130
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
E.H.P.A.D. Doubs, F.F.S., associations
et organisateurs, Frédéric Mairy.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets
abordés dans ses précédents numéros, ceux qui
ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous
les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Bétontec :
le délégué répond
Des menaces pèsent
sur l’hôpital de Mouthe
n récent rapport commandé par l’Agence
Régionale de Santé s’interroge sur
l’opportunité de maintenir les services
de soins de suite dans les hôpitaux
locaux qui ont peu de lit. L’hôpital de Mouthe
est dans les premiers concernés. Le sort de
l’hôpital de Mouthe n’est pas encore scellé.
“Notre objectif est bien de le maintenir” insiste Olivier Volle, directeur des hôpitaux de Pontarlier et Mouthe depuis la fusion des deux établissements le 1er janvier 2013. Ce n’est pas
sur l’avenir de l’E.H.P.A.D. (57 résidents) que
pèsent les menaces, mais sur le maintien des
sept lits de soins de suite et les six lits de médecine que compte l’hôpital de Mouthe.
En effet, un récent rapport commandé par
l’Agence Régionale de Santé dans le cadre de
la révision du schéma régional d’organisation
des soins - soins de suite et de
réadaptation (S.R.S.O.S. - S.S.R.),
“On
préconise des seuils en deçà
desquels le maintien d’un ser- générerait
vice de S.S.R. peut être remis
d’autres
en cause. Une approche que
coûts
l’antenne régionale de la Fédéailleurs.”
ration Hospitalière de France
U
(F.H.F.) a d’ailleurs vivement
contestée car elle menace directement la plupart des hôpitaux
locaux. “Les partis pris du rapport, rédigé par des personnes
n’ayant aucune culture gériatrique, aboutissent à proposer
des seuils de 30 et 60 lits, qui
condamnent ipso facto les éta-
blissements de petite taille” assure la F.H.F.
Franche-Comté.
Avec sept lits de S.S.R. qui sont une étape
pour un patient préalable à son retour à domicile, et six lits de médecine, le service serait
directement menacé. Leur fonctionnement
représente un budget d’1,8 million d’euros par
an à l’hôpital de Pontarlier. “Si le S.S.R. est
viable, nous avons de la peine à trouver l’équilibre
financier pour les lits de médecine” concède
Olivier Volle. Mais selon lui, la réalité comptable de cette situation ne justifie pas une fermeture qui produirait “des effets de cascades.
Si on fermait la partie sanitaire de l’hôpital de
Mouthe on générerait d’autres coûts ailleurs.
Par exemple, si actuellement un résident de
l’E.H.P.A.D. a besoin d’un soin la nuit, on fait
appel directement à l’infirmière de soin de
médecine. Il y a une synergie entre l’E.H.P.A.D.
et le pôle sanitaire qui n’existerait plus” et qu’il
faudrait compenser.
Dans le cadre de la révision du S.R.O.S. S.S.R., l’hôpital de Pontarlier va donc faire des
propositions à l’Agence Régionale de Santé
pour le maintien des lits sanitaires de l’hôpital
de Mouthe auquel est adossée la maison médicale. Une des options envisagées est de remplacer les lits de médecine coûteux financièrement par des lits de soin de suite, ce qui
porterait à 13 le nombre de lits de S.S.R. Ce
service serait ainsi plus étoffé, mais sa capacité serait encore inférieure aux ratios indiqués
dans le rapport. C’est l’Agence Régionale de
Santé qui tranchera. Elle devrait rendre sa décision dans les prochains mois. I
Le combat des frontaliers
cristallise un certain ras-le-bol
i le sujet de la défense par les
travailleurs frontaliers de leur
droit d’option dans l’assurancemaladie fait légitimement les gros
titres en ce moment, ce combat ne
manque pas de provoquer quelques
réactions épidermiques de la part de
citoyens, voire de syndicats, pas du
tout d’accord avec la cause des frontaliers. Comme ce lecteur Jean-Paul
qui a écrit à notre rédaction pour marquer son mécontentement. “En 20092010, le taux de change était à environ
0,66 : est-ce que lorsqu’il est passé au
niveau actuel, ces mêmes personnes
sont allées manifester et bloquer les frontières ? Et quand tous ces frontaliers
seront à la retraite, ils seront bien contents
de rejoindre le régime général” plaidet-il.
La C.F.D.T. s’est, elle, fendue d’un communiqué pour dénoncer ce qu’elle appelle “un relâchement des liens sociaux en
France. Certains vont même jusqu’à
remettre
S
en cause leur affiliation à la Sécurité
Sociale.” Selon la C.F.D.T. de FrancheComté, “la situation actuelle des frontaliers ne peut perdurer. La solidarité
nationale doit être l’élément constitutif
de notre société. Elle permet la réduction des effets des crises économiques.
Selon la Constitution française, être résidant en France impose de cotiser à la
Sécurité Sociale.” Pour le syndicat qui
parle à travers la voix de son secrétaire général régional Alain Mischler, “cotiser en fonction de ses revenus et non
pas en fonction de son état de santé,
est juste et participe à la solidarité nationale intergénérationnelle. Cotiser à la
Sécurité Sociale permet de pérenniser
notre système de santé qu’eux-mêmes
utilisent en cas de maladie grave, de
chômage et à la retraite.” Le syndicat
estime en même temps que la situation
des frontaliers, “avec des déplacements
longs, sur un réseau routier encombré
et des transports en commun insuffisants, doit être améliorée.” I
Les conditions de travail chez Bétontec seraient
plus éprouvantes que ne le
prétend le directeur Julien Lasserre.
ertains des propos évoqués par Julien Lasserre, le directeur de
Bétontec à Vuillecin, ont fait
réagir Claude Brughera, le
délégué du personnel. L’article
paru en décembre dernier
dressait un comparatif des
différences observées entre
les sites de production français et suisse du groupe L.S.R.
Bétons Holding S.A. Quand
le chef d’entreprise estime
que les conditions de travail
sont bonnes à Vuillecin, Claude Brughera voit rouge. “Ce
n’est pas vrai. On n’offre pas
de très bonnes conditions
chez Bétontec. M. Lasserre
se réfère peut-être aux salariés dans les travaux publics
mais les métiers sont différents. On ne bénéficie plus
du régime des “intempéries”
alors qu’on travaille parfois à
des températures très négatives en hiver.” Le délégué du
personnel juge utile de préciser que ces dispositions ne
sont pas le fait de Julien Lasserre puisqu’elles ont été supprimées il y a de cela plus de
vingt ans. Il revient aussi sur
un niveau de salaires correct
C
aux dires de son patron. “Ici,
l’équivalent d’un Ouvrier Spécialisé touche entre 1 300 et
1 400 euros bruts.” Avec
objectivité, il reconnaît des
points positifs à son supérieur, le seul par exemple à
avoir fait l’effort d’investir dans
un vestiaire où le personnel
puisse au moins s’asseoir.
“On réclamait cela depuis des
années.” Un moindre mal.
Mais Claude Brughera
n’admet pas les critiques
émises vis-à-vis de la protection du salarié en France.
“Quand on travaille dans un
pays, on doit respecter les
droits et les acquis dont bénéficient les salariés. En France aussi on peut être constructif en terme d’avancées
sociales et la protection des
délégués syndicaux, c’est justifié.” Claude Brughera trouve aussi que la marge de
négociation s’est réduite avec
l’arrivée du nouveau directeur. “Un salarié qui se sent
mieux dans son environnement de travail, c’est aussi un
salarié plus productif et moins
absent. Chacun peut tirer profit du dialogue social.” I
Le combat des frontaliers n’est pas vu de la même manière par tous.
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4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
DIPLOMATIE
Le consul de Suisse en France
“Les Suisses résidant en Franche-Comté
sont toujours plus nombreux”
Consul général de Suisse en France, François Mayor défend les intérêts de
ses compatriotes sur notre territoire. Basé à Lyon, il explique sa mission à
l’heure où le nombre de Suisses venus s’installer en Franche-Comté
augmente. Ils sont 20 870, soit 473 de plus qu’en 2012.
a Presse Pontissalienne : Depuis septembre dernier, vous êtes à la tête du
Consulat général de Suisse à Lyon.
Expliquez-nous votre rôle.
François Mayor : Mon rôle est de défendre
l’intérêt des Suisses à l’étranger. C’est
beaucoup de travail car le Consulat
général de Suisse à Lyon en France
est le consulat qui s’occupe de la communauté suisse installée à l’étranger
la plus importante. Concrètement, nous
faisons le travail d’une mairie et nous
réglons des questions administratives
ou des problèmes, comme les actes
d’état civil, de mariage, de décès, que
nous transmettons. Nous gérons également les problèmes des Suisses de
passage en France, s’ils venaient par
exemple à avoir un accident, ou des
personnes qui sont incarcérées dans
les prisons françaises. Notre rôle est
de leur assurer la protection consulaire. Le consulat doit - aussi - faire
rayonner l’image de la Suisse à
L
l’étranger et notamment son image
culturelle avec ses quatre langues parlées. Pour cette raison, nous allons
pour la première fois organiser des
manifestations culturelles qui se déroulent sur le territoire français.
“Rapporter
les
problèmes
exprimés.”
mement bien reçu.
L.P.P. : Les accords bilatéraux ont accéléré et
fluidifié les échanges entre les pays d’Europe
(principalement la France) et la Suisse. Combien de Suisses vivent en France ? Et en
Franche-Comté ?
F.M. : Les derniers chiffres
(décembre 2013) portent à 191 559 le
nombre de Suisses vivant en France,
c’est notre communauté la plus importante à l’étranger. En Franche-Comté, ils sont 20 870 à y vivre. Cela représente 13 552 foyers. C’est plus qu’en
2012 car ils étaient 20 397 (473 personnes en plus). C’est une évolution
normale.
L.P.P. : Peu après votre nomination à la tête du Consulat,
vous avez participé au Locle
à une réunion transfrontalière. Pour y faire quoi ?
F.M. : Mon rôle est aussi
de connaître les politiques. J’ai notamment
été reçu par le préfet de
Franche-Comté à Besançon, ville où est en pos- L.P.P. : Savez-vous pourquoi les Suisses viente un consul honoraire. nent s’installer en France ? Le disent-ils à vos
services ?
L.P.P. : Vous avez senti une F.M. : Nous n’avons aucune donnée à
bonne écoute des Français ? ce sujet car c’est la liberté de chacun
F.M. : Oui. J’ai été extrê- d’aller s’installer là où il le veut. On
François Mayor est le nouveau
consul de Suisse en France.
Il assistera le 29 mars
à Villers-le-Lac à une réunion
avec l’amicale des Suisses
du Haut-Doubs.
n’est pas en droit de le demander.
L.P.P. : La France avait prévu pour les étrangers résidant, quelle que soit leur nationalité, et qui louent des biens immobiliers en France de payer la C.S.G. et la C.R.D.S. Cette annonce
(qui n’a pas été mise à exécution) a-t-elle fait
peur aux Suisses installés en France ? Certains ont-ils décidé de revenir ?
FF.M. : Personne ne nous a dit vouloir
quitter la France pour cette raison.
L.P.P. : Les accords bilatéraux ont accéléré les
échanges transfrontaliers. Ce qu’il manque
encore dans le Haut-Doubs, ce sont des infrastructures de transport pour accompagner la
mobilité des gens. La Route des Microtechniques en est une. Avez-vous la compétence
à influencer ce genre de dossier ?
F.M. : Mon travail est de rapporter à
mes autorités les problèmes exprimés
par les différentes parties. Nos élus
suisses sont présents aux réunions
transfrontalières. Ils sont au courant
des enjeux.
L.P.P. : Les Français vont, en mars, élire leur
maire. Les ressortissants suisses ont-ils le
droit de vote en France ?
F.M. : Non, les Suisses ne peuvent pas
voter en France. Par contre, les Suisses
Identité
François Mayor
61 ans.
Consul général au Consulat général de Suisse à Lyon. Entré en 1979
au service du département fédéral, il
a été respectivement en poste à Francfort, Toronto, Ottawa, Manille, Athènes,
Dublin, Bucarest, Hong-Kong, Paris,
Berne, Marseille comme chef de poste au Consul.
G
G
immatriculés peuvent, s’ils se sont inscrits au préalable, participer aux votations en Suisse et ceci par correspondance.
L.P.P. : En revanche, ils doivent changer de
permis de conduire… Expliquez-nous cette
originalité ?
F.M. : Effectivement, les Suisses installés en France ont une année pour
échanger leur permis de conduire pour
qu’il soit valide.
L.P.P. : Un conseil à vos ressortissants.
F.M. : De s’inscrire au consulat général. Nous tenons une communication
officielle qui les informe de leurs droits.
L.P.P. : Vous parlez de “droits”. Combien de
Suisses sont emprisonnés de ce côté de la
frontière ?
F.M. : Le D.F.A.E. (Département fédéral des affaires étrangères) ne tient
pas de statistique par pays à ce sujet. I
Propos recueillis par E.Ch.
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
MUNICIPALES
5
Pontarlier passionnément
Liste Patrick Genre : un parfum de victoire avant l’heure
Le maire sortant est le premier candidat à avoir
présenté ceux qui vont l’accompagner aux
municipales. Une liste dans la continuité où la
surprise réside davantage dans l’annonce de ce qui
pourrait s’apparenter à un conseil déjà en place.
Transparence ou excès de confiance.
ne liste diverse, variée
mais unie, pleine de compétences, dynamique et
passionnée”, annonce un
Patrick Genre plutôt confiant qui avoue
travailler sur la question depuis plusieurs mois. 14 nouveaux noms apparaissent sur la liste “Pontarlier, passionnément !”. Soit un renouvellement
de 45 % comme il l’avait précisé en
dévoilant sa candidature. Hormis Bénédicte Hérard en quatrième position,
les promus figurent plutôt en second
partie de tableau. Rien de surprenant
dans ce classement. Cette combinaison a pour but “d’assurer une certaine stabilité, d’apporter du sang neuf et
des idées nouvelles.”
Comme les autres listes, celle-ci se veut
être la plus représentative possible des
composantes de la cité pontissalienne.
On y trouve des commerçants, enseignants,
fonctionnaires,
chefs
d’entreprises, ouvriers, travailleurs
frontaliers, retraités… Ils ont entre 22
et 68 ans et la moyenne d’âge avoisine la cinquantaine. L’U.D.I. a droit de
cité même si Pierre Simon se retrou-
“U
ve seulement au 23ème rang comme pourraient s’en étonner certains qui le
voyaient figurer en meilleure position.
“Pierre Simon est à sa place”, indique
Patrick Genre en soulignant qu’il s’agit
bien d’une décision partagée.
Si le taux d’encartés est de 40 %, le
maire se refuse d’aller plus loin dans
l’identification des candidats engagés
dans un parti. Ces précisions lui semblent inutiles et ne reflètent pas l’esprit
d’ouverture qui sied à cette liste. Le
maire sortant poursuit sa présentation
en dévoilant carrément qui seront ses
futurs adjoints et leurs champs de responsabilités. Première
nouveauté, cette munici“Pierre
palité restreinte comSimon est prendrait onze membres
et non plus neuf. Décision
sa place.” a été prise de désigner
deux conseillers délégués,
à savoir Bertrand Guinchard qui serait en charge de l’économie-commerce
et agriculture et Jacques
Prince préposé à la sécurité. Dans la liste des neuf
Les noms
La liste “Pontarlier passionnément” a été renouvelée
à 45 % avec 14 nouveaux noms.
adjoints, on en retrouve cinq déjà en
place : Marie-Claude Masson promise
à l’éducation, à la jeunesse et aux relations avec les communautés étrangères,
Christian Pourny au développement
responsable, René Émilli à la culture
et au tourisme, Daniel Defrasne serait
en charge de l’urbanisme et des grands
projets. Gaston Droz-Vincent continuerait de s’occuper de la voirie.
Trois conseillers actuels prennent du
galon. À savoir Sylvie Laithier toujours dédiée à l’accessibilité et aux
mobilités, Philippe Besson se verrait
promu aux sports et Isabelle Narduzzi deviendrait adjointe à la communication et aux relations publiques. La
seule innovation réside dans l’arrivée
de Bénédicte Hérard qui reprendrait
la gestion des affaires sociales et du
C.C.A.S. notamment.
Patrick Genre justifie le choix
d’élargissement par la complexité des
dossiers qui réclament de plus en plus
d’expertise dans chaque domaine. Les
21 premiers noms de la liste sont les
candidats potentiels à l’élection des
délégués à la C.C.L. sachant que Pontarlier a droit à 19 postes. S’il ne juge
pas nécessaire d’avoir un local de campagne, la tête de liste prône d’aller un
maximum à la rencontre des habitants.
Une trentaine de réunions sont programmées dans ce sens. “On repart de
zéro avec l’étiquette de candidats et le
programme sera finalisé à l’issue de
ces échanges”, conclut-il en invitant les
Pontissaliens, “à voter passionnément
pour nous.” I
F.C.
1 Patrick Genre
2 Marie-Claude Masson
3 René Émilli
4 Bénédicte Hérard (nouveau)
5 Bertrand Guinchard
6 Sylvie Laithier
7 Christian Pourny
8 Isabelle Narduzzi
9 Daniel Defrasne
10 Brigitte Cortot
11 Gaston Droz-Vincent
12 Fabienne Vieille-Petit
13 Jacques Prince
14 Isabelle Maya (nouveau)
15 Philippe Besson
16 Geneviève Rousseaux (nouveau)
17 Romuald Vivot (nouveau)
18 Sandrine Charron (nouveau)
19 Jean-Marc Grosjean (nouveau)
20 Nadine Courti (nouveau)
21 Xavier Garcia
22 Anne-Lise Ballyet (nouveau)
23 Pierre Simon (nouveau)
24 Danielle Thiébaud-Fonck (nouveau)
25 Philippe Jacquemet
26 Nathalie Besson (nouveau)
27 Pierre Hazelart (nouveau)
28 Béatrice Gaulard
29 Maxime Guyonnet (nouveau)
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31 Nicolas Fontaine
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L’ÉVÉNEMENT
“CHARCUTAGE CANTONAL”…
Le projet de redécoupage cantonal validé par la majorité du Conseil général lundi 27 janvier dernier a entraîné son flot de critiques des élus ruraux.
G Débat Les conseillers généraux ruraux se font entendre
Élus des villes contre élus des champs
Après une présentation pour le moins
technocratique du nouveau redécoupage cantonal
par le préfet du Doubs, le débat autour de cette
question a fait apparaître deux mondes bien
distincts : la ville et la campagne. Ambiance.
ls étaient venus nombreux les “Et le secteur de Montbenoît, ce n’est
maires ruraux, notamment une pas montagneux peut-être ?” Rappelons
belle délégation d’élus saugets, que l’actuel canton de Montbenoît sera
assister au débat organisé au phagocyté dans un immense canton
Conseil général du Doubs le 27 janvier dernier. Sagement installés à la
tribune, ils n’ont pas manqué de réagir
à la présentation par le préfet Stéphane
Fratacci de ce qui sera le contour des
futurs cantons – ils seront au nombre
de 19 contre 35 aujourd’hui - à partir
de 2015.
G Marc Pétrement, conseiller
Un des principes de la réforme est le
général de Baume-les-Dames :
rééquilibrage démographique afin de
supprimer des aberrations comme ce
“Comment comprendre cette
rapport de 1 à 9 entre le canton
branche qui s’échappe du tronc et
d’Amancey (3 797 habitants) et celui
qui va jusqu’à Cussey-sur-l’Ognon,
de Pontarlier (34 216 habitants). Selon
ainsi que le rejet du secteur de
Clerval dans le futur canton de
le préfet du Doubs, “chaque canton
Baume-les-Dames ? Ce
s’inscrira dans un écart de 20 % à la
redécoupage est une négation du
moyenne départementale de 27 777
Doubs central que l’on bâtit depuis
habitants.” Mais déjà un canton fait
plus de 20 ans. Que faudra-t-il
exception à la règle : celui de Frasne
faire : recréer un nouveau pays, de
(qui couvrira également l’actuel cannouveaux syndicats ? Ce
ton de Mouthe) ne comptera que 19 306
redécoupage ne prend en compte la
habitants. Le préfet justifie cette exceppopulation que dans sa valeur
tion par “la topographie montagneuse
numérique.”
du Haut-Doubs.” Remarque immédiate de Christian Coutal, l’élu sauget :
I
Ils ont dit…
qui regroupera avec Montbenoît les
actuels cantons de Levier, Ornans et
Amancey. Pour Claude Jeannerot, le
président du Conseil général, “il n’y a
pas de carte électorale idéale. Ne cherchez pas, elle n’existe pas.” “Si, la nôtre !”
rétorque Alain Marguet, le conseiller
général de Montbenoît en référence à
la proposition de redécoupage que la
droite avait proposée à la majorité, proposition restée lettre morte. Les réactions se sont faites plus virulentes en
tribune quand Claude Jeannerot pose
la question : “Est-ce que le canton est
encore aujourd’hui un espace de projet ? Vous savez bien que non. Ce sont
les intercommunalités qui sont devenues aujourd’hui les espaces de projets.” “Alors supprimez
les cantons !” commente
le maire de Pontarlier
“Alors
supprimez Patrick Genre venu lui
aussi suivre les débats.
les
Malgré les quatre amencantons !” dements adoptés (la commune de Bavans réintégrée à la communauté
d’agglomération de
G Jean-François Longeot,
conseiller général d’Ornans :
“Le projet de réforme que le
précédent gouvernement avait
présenté proposait de baisser le
nombre d’élus de 13. Là, avec 2
élus par cantons, on se
retrouvera avec trois élus de
plus qu’aujourd’hui. Le Conseil
général passe à côté de 400 000 euros d’économie
par an. Par ailleurs, cette réforme menée à la
hussarde est une mise à mort du tissu rural : 12
élus sur 38 seront de Besançon. Je pense qu’il faut
renvoyer à leurs chères études les énarques qui ont
inventé ce machin ! Vous parlez d’égalité
démographique mais quand ont voit la différence
entre un département du Territoire-de-Belfort et
ses 137 000 habitants et les Hauts-de-Seine avec
1,5 million d’habitants, elle est où l’égalité ?”
Montbéliard, le rattachement du secteur Entre Doubs et Barbèche à Maîche,
la réunion de Franois et de Serre-lesSapins dans le même canton et celle
de Grandfontaine et Montferrand-leChâteau), la réforme a été adoptée à
la majorité. Au grand dam des élus
d’opposition qui y sont tous allés de
leur petit refrain contre cette carte cantonale qu’ils se sont tous accordés à
qualifier d’absurde. “Et dire qu’on est
au pays de Descartes…” a soupiré Christian Coutal en fin de séance. I
J.-F.H.
G Patrick Ronot,
conseiller général
d’Amancey :
G Jean-Marie Pobelle,
conseiller général de
Pierrefontaine-les-Varans :
“Et pourquoi on ne calquerait
pas le nombre d’élus au nombre
de votants ? Je rappelle qu’aux
dernières cantonales sur
Amancey, nous avons enregistré
près de 85 % de participation.
Dans un canton de Besançon
(N.D.L.R. : Besançon-Ouest où
est élu Claude Jeannerot), la
participation a à peine atteint
35,02 % des voix, c’est-à-dire
que le conseiller général a été
élu avec à peine 1/3 des
suffrages. Attention à ce que
cette réforme ne se retourne pas
contre ses instigateurs.”
“Quel boucher technocrate a bien
pu relier dans un même canton
le village des Alliés et le secteur
d’Ornans dont des communes
sont quasiment intégrées à
l’agglomération bisontine ?”
G Frédéric Cartier,
conseiller général de Clerval :
“Vous mettez en avant la parité
pour justifier cette réforme en
pensant peut-être que notre
groupe politique est misogyne :
mais proportionnellement, nous
avons plus d’élues femmes que
vous !”
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
G Réaction
7
Les élus locaux
Une réforme
qui sème la pagaille
L’État n’a pas mesuré les conséquences du redécoupage
cantonal. L’affaire est plus complexe qu’un simple déplacement
des frontières géographiques. Il en découle une série de questions posées par les élus locaux et restées sans réponse.
G Agriculture
Albert
Jeannin,
le maire
de Levier,
redoute
que sa
commune soit
affaiblie.
eaucoup d’élus locaux craignent
que le redécoupage des cantons
sème la pagaille dans bon
nombre d’organisations qu’ils
s’échinent à faire fonctionner. Tous
s’interrogent sur les conséquences de
cette réforme que ses promoteurs
n’auraient pas mesurées. Les questions
tombent en cascade et les élus n’ont
aucune réponse, ce qui agace des maires
comme Albert Jeannin à Levier, une
commune qui fera bientôt partie du canton élargi d’Ornans. “Levier ne sera plus
chef-lieu de canton. Quid des dotations
de bourg-centre que nous percevons à ce
titre ? Nous nous sommes battus également pour préserver notre bureau de
Poste, notre perception, le service des
routes. Quid de l’avenir de ces services
à Levier une fois qu’Ornans sera bureau
centralisateur ? Est-ce que nos services
publics de proximité ne vont pas subir
les conséquences de cette réforme qui
semble avoir été imaginée uniquement
à des fins électorales ? Nous sommes
inquiets” dit l’élu.Face à tant d’inconnues,
la communauté de communes Altitude
800 devait déposer un recours contre
cette réforme.
Au-delà de l’avenir des services publics,
Jean-Pierre Gurtner le conseiller général U.M.P. du canton de Levier relève
les incohérences territoriales d’un supercanton d’Ornans qui va s’étendre de
Mérey-sous-Montrond aux Alliés en pas-
B
G Jean-Pierre Gurtner,
conseiller général de Levier :
“Nous assistons ni plus ni moins
qu’à une délocalisation, la
délocalisation de la communauté
de communes de Montbenoît et
d’Altitude 800. Cette nouvelle carte
déracine l’histoire et quand on
déracine l’histoire, ce sont d’autres
qui vont l’écrire. Ce qui est
aberrant dans
ce nouveau
canton, c’est
qu’il couvrira
deux S.C.O.T.
différents et
qu’il s’étalera
sur deux
territoires de
santé.”
sant par Amancey, Levier et Gilley. “Sur
ce canton d’Ornans, nous aurons deux
députés. Annie Genevard (U.M.P.) pour
la cinquième circonscription et Éric Alauzet (Les Verts) pour la deuxième. Comment cela est-il possible ? Faudra-t-il
modifier les circonscriptions ? Nous
aurons également deux sous-préfectures.
Nous ne sommes pas non plus sur le
même territoire de santé qu’Ornans”
observe l’élu. Quid encore des S.C.O.T.
(schémas de cohérence territoriale), des
documents d’urbanismes qui s’appliquent
à l’échelle d’un territoire défini. Levier
va répondre aux règles du S.C.O.T. de
Pontarlier qui est en cours d’élaboration.
Mais le pays d’Ornans prépare également un S.C.O.T. Est-ce
que la réforme des cantons peut modifier les
“Quid de
lignes des S.C.O.T. ? Monl’avenir de sieur Gurtner suppose
ces services que oui. “Si le canton
à Levier?” n’était pas lié au S.C.O.T.,
alors pourquoi le Conseil
général se prononce-t-il
sur ces documents
d’urbanisme ?” Toutes ces
questions n’ont pas encore trouvé de réponse
auprès des services de
l’État censés éclairer des
élus qui jugent que la carte cantonale a été faite en
dépit du bon sens. I
Les comices gardent leur indépendance
Beaucoup d’agriculteurs se sont inquiétés de l’impact que pouvait
avoir la réforme des cantons sur l’organisation des comices.
Finalement, le redécoupage ne devrait rien changer.
a réforme cantonale en discussion a suscité l’inquiétude
chez les organisateurs de
comices. Car à l’origine, ces
rencontres d'éleveurs qui consacrent
les plus belles vaches laitières,
étaient calquées sur les frontières
cantonales. Mais à partir du moment
où les limites de ces circonscriptions
sont modifiées comme le prévoit la
réforme, l’organisation des comices
devrait être, de fait, perturbée.
Passé l’effet d’annonce, les choses
se décantent et les inquiétudes se
dissipent. Philippe Schaller, le président de la Fédération des comices
L
du Doubs est même rassurant. Selon
lui, cette réforme ne changera rien
à l’organisation actuelle des comices.
Un message qu’il fera passer lors
de l’assemblée générale du 12 mars. “Nous
“Supprimer ne suivons pas cette
réforme. Les comices
le nom de sont indépendants des
“canton” de cantons depuis longl’intitulé.” temps, même si à
l’origine il y avait un
lien. Morteau gardera
son comice et Le Russey le sien. La seule chose qui va changer est
que nous allons supprimer le nom
“canton” de l’intitulé des comices”
précise Philippe Schaller. Le monde agricole s’adapte comme il sait
le faire. Le passé est plein d’exemples
qui montrent que les éleveurs se
sont parfois affranchis des frontières cantonales pour organiser les
comices. “Si un élevage souhaite
changer de canton pour participer
à un comice, il suffira d’en discuter” précise encore Philippe Schaller.
Dans le Doubs, 21 comices sont organisés. Ils réunissent 600 à 700 élevages et environ 6 000 bêtes. I
L’organisation
des
comices
ne devrait
pas
changer.
G Réaction
Alain Marguet se dit prêt à se présenter contre Claude Jeannerot
Le conseiller général de Montbenoît, dont le canton est condamné,
continue sa croisade anti-redécoupage. Il est prêt à défier le président du Conseil général.
a Presse Pontissalienne : Pour aller jusqu’au
bout de la contestation, vous vous dites prêts
à défier Claude Jeannerot sur son propre canton de Besançon en 2015 ?
Alain Marguet : C’est une forme de défi que je
lui lance en effet pour dire que nous les
ruraux,on a certainement plus de poids qu’il
ne le prétend. Ce serait une manière de sortir par la grande porte, de tirer une dernière fois un feu d’artifice. En bon Sauget, je
suis tout à fait capable de le faire. Je n’ai
plus rien à perdre, j’ai 65 ans. C’est peutêtre une façon de montrer au président Jeannerot que rien n’est acquis dans la vie.
L
L.P.P. : Et d’ici là, quelle marge de manœuvre avezvous ?
A.M. : On s’apprête à déposer un recours
devant le Conseil d’État pour contester ce
projet de redécoupage. On n’a pas l’intention
de se laisser faire.
L.P.P. : Avec quels arguments ?
A.M. : En septembre, on a offert sur un plateau une séance de rattrapage au président
Jeannerot qu’il n’a pas exploité. C’était une
carte très cohérente, mais visiblement la
démocratie participative est devenue le régi-
me totalitaire. Il faut m’expliquer pourquoi
la Saône-et-Loire avec 550 000 habitants
compte 29 cantons et le Doubs 19, pourquoi
l’Allier 19 avec 342 000 habitants ? Avec cette réforme, le président du Conseil général
a bafoué les règles élémentaires de respect
et de considération pour les élus, il a fait du
tripatouillage électoral. Avec cette réforme,
on va faire disparaître 2 000 chefs-lieux de
cantons ruraux ainsi que toute la vie administrative et associative de ceux-ci. Cette
réforme est indéfendable et les électeurs
sauront s’en souvenir. I
Recueilli par J.-F.H.
Alain Marguet, prêt à
un baroud d’honneur.
8
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
TRAVAUX
Urbanisme et environnement
Pontarlier assume
La Ville devrait abattre les ses lignes bétonnées
arbres enracinés sur la
place Saint-Bénigne dans
le cadre de la rénovation
du centre. Un choix
d’urbanisme où le piéton
et le cycliste gagneront
en espace. Une ville
“aseptisée” pour d’autres.
n aime. Ou pas. Pontarlier, d’euros seront investis dans cet espacapitale du Haut-Doubs et ce, soit un tiers de l’investissement
son image verte serait-elle total de la Ville en 2014. Les marronécornée ? La Ville projette de niers, pour certains malades, comme
couper six arbres de la place les arbres de la place d’Arçon l’étaient,
Saint-Bénigne à Pontarlier dans le laisseront donc place à un autre unicadre de la rénovation du centre-vil- vers : minéral celui-là.
le. Ces orientations ont été données Un choix assumé : “Si vous interrogez
en réunion de commission. Le chan- 1 000 personnes sur cette question, vous
tier, qui rappelons-le, n’est pas enco- aurez toutes les visions” commente
re validé par les élus, pourrait démar- Daniel Defrasne, adjoint chargé de
rer avant l’été. Environ 1,8 million l’urbanisme, qui répond à certaines
O
Les arbres
de la place
SaintBénigne
pourraient
disparaître
dans le cadre
du réaménagement du
centre-ville.
État civil de janvier 2014
NAISSANCES
27/12/13 – Stella de Gautier SCHALLER, ouvrier et
de Fanny BOILLOT, ouvrière.
27/12/13 – Gabriel de Alexandre DUFFET, automaticien et de Angélique BARTHOD, infirmière.
27/12/13 – Emy de Christophe MARTIN, chef de projet et de Amélie BARILLOT, chef de projet.
28/12/13 – Emy de Fabrice DUBOIS, cadre commercial et de Fabienne LECOQ, assistante maternelle.
28/12/13 – Léna de Samuel PARENT, ouvrier agroalimentaire et de Joanne FLATTOT, ouvrière agro-alimentaire.
28/12/13 – Coline de Martial BAVEREL
,
boulanger et de Stéphanie SANDOZ, pâtissière.
29/12/13 – Kilian de Nicolas RACLE, technicien électroménager et de Halima BOUSLAH, contrôleuse
qualité.
30/12/13 – Lyna de Fabien MICHAUX, chimiste et
de Sarah ROSSETTI, professeur des écoles.
30/12/13 – Clément de Vivien BADOS, directeur de
bowling et de Charline BOITEUX, ouvrière.
31/12/13 – Hanna de Damien BAVEREL, menuisier
et de Lucie BULLE, assistante maternelle.
31/12/13 – Léa de Nicolas BETTINELLI, boucher et
de Sarah MIDEZ, vendeuse.
31/12/13 – Tilio de Marvin MOREY, mécanicien et de
Charlotte BAILLY, coiffeuse.
01/01/14 – Abigaïl de Ludovic BLOT, technicien qualité fournisseur et de Stéphanie GENEVAZ, contrôleuse de connecteurs.
01/01/14 – Louise de Alexandre MACON, directeur
de carrière et de Gaëlle DUFOUR, infirmière.
01/01/14 – Zilan de Zeynel DÜZGÜN, technicien de
construction et de Lucie AKGUL, horlogère.
01/01/14 – Lola de Jérôme BONNET, boulanger et
de Julie COULET, pâtissière.
02/01/13 – Nolhan de Olivier PAQUETTE, agriculteur
et de Tiphanie GRILLON, sans profession.
02/01/14 – Lola de Eric BENCETTI, gendarme et de
Cécile BOUCHER, chef d’équipe.
02/01/14 – Medine de Yusuf KONUKÇU, sans profession et de Nuriye ÖZEN, vendeuse.
02/01/14 – Elouann de Julien COMPAGNON, opérateur sur tour et de Jennifer CHAPELLE, aide à domicile.
03/01/14 – Milan de Salvatore NATALE, maçon et de
Fatima KHMAISSE, infirmière.
03/01/14 – Léandre de Olivier GOUY, cadre commercial et de Roxanne FRANCKHAUSER, secrétaire médicale.
03/01/14 – Mathéo de Nicolas THIOLLET, technico
commercial et de Adeline VIEY, chargée de communication.
03/01/14 – Eléa de Anthony BARTHOD-MICHEL,
décolleteur et de Sandy BECKER, agent des services hospitaliers.
04/01/14 – Elsa de Samuel LONCHAMP, chef d’atelier
et de Emeline GAUME, puéricultrice.
04/01/14 – Agathe de Charles CLAUDET, sapeurpompier et de Adeline BOUVERET, infirmière.
04/01/14 – Léa de Nicolas MYOTTE, mécanicien
outilleur et de Charline VIENNET, hôtesse de caisse.
04/01/14 – Nolan de Sylvain CARREZ, agriculteur et
de Lucyle MONNIER, agent de remplacement agricole.
05/01/14 – Alice de Benjamin TRANCHARD, magasinier et de Elise BÉDOURET, ouvrière.
05/01/14 – Benjamin de Ludovic BRETILLOT, chef
d’équipe et de Virginie ROUSSELOT, ouvrière agroalimentaire.
05/01/14 – Zoé de Mickaël PASTEUR, électricien et
de Solène BERTHOD, assistante sociale.
05/01/14 – Rose de Ludovic LEVEXIER, charpentier
et de Jennifer PROST, coiffeuse.
06/01/14 – Nolhan de Sébastien GUILLIEN, gérant
de salle de sports et de Gaëlle DORIER, comptable.
06/01/14 – Taïna de Adrien MANTEZ, préparateur de
matériel sportif et de Gaëlle CUENOT, Hôtesse
d’accueil.
06/01/14 – Sara de Julien MEHAY, menuisier et de
Sylvaine MOREL, sans profession.
06/01/14 – Naël de Djamal N’GOME, pâtissier et de
Maoulida ANDHUMATA, sans profession.
06/01/14 – Büsra de Suleyman TUGRUL, commerçant et de Sirin ARSLAN, sans profession.
07/01/14 – Orion de Nathanaël-Elie DELPHIN, autoentrepreneur et de Catherine DROMARD, vendeuse.
08/01/14 – Bastien de Jonas GRANDVOYNET, chef
de projet et de Aude BOURNEZ, assistante éducatrice.
08/01/14 – Youri de Lionel BRABANT, géologue et
de Cécile HYRONDELLE, ingénieur et cadre technique d’entreprise.
09/01/14 – Tuana de Shkelzen FETAHU, cuisinier et
de Elmie RASHITI, sans profession.
09/01/14 – Alizée de Louis SANTROT, cadre dans
l’industrieetdeJulieMÉMETEAU,cadredansl’industrie.
09/01/14 – Zima de Nicolas HENRIET, ingénieur en
électronique et de Renate ALGPEUS, aide soignante.
09/01/14 – Sullyvan de Alexandre NEFF, horloger et
de Vannessa ANCEL, horlogère.
10/01/14 – Malo de Sébastien BERSOT, chef d’équipe
et de Ophélie ROCHAT, coordinatrice.
10/01/14 – Kyle de Jean-Baptiste TEYSSIÈRES, équipier en restauration et de Deborah MANGEMATIN,
équipière en restauration.
10/01/14 – Lyvia de Sébastien DESPREZ, électricien
et de Cynthia TYRODE, infirmière.
11/01/14 – Ruben de Sylvain ROUX, éducateur sportif et de Sabrina HAMDI, horlogère.
12/01/14 – Romy de Damien MARION, sapeur-pompier et de Céline MASNADA, sapeur-pompier.
12/01/14 – Aubin de Bruno BILLOD-LAILLET, agriculteur et de Marielle DELACROIX, comptable.
12/01/14 – Suzanne de Jean-Charles BINETRUY,
hydrogéologue et de Béatrice POPOT, artisan.
13/01/14 – Bahiran-Teddy de Sandrine GUILLEMAIN,
assistante.
13/01/14 – Mahé de Nicolas CUINET, sans profession et de Olivia MARIANNE, vendeuse en boulangerie.
13/01/14 – Cassandra de Philippe MOULLING, informaticien et de Magalie GEHL, sans profession.
13/01/14 – Arthur de Renaud BOUHELIER, prestataire de services et de Jackie LAURENCE, professeur des écoles.
13/01/14 – Oscar de Sylvain FAIVRE, mécanicien et
de Amélie PASSARD, attachée commerciale.
14/01/14 – Nathan de Franck COLONELLO, agent
démolisseur et de Valérie GAUTHÉ, assistante maternelle.
16/01/14– Emilyde Louis BATISTA, verrier et de Hanane ZIRAR, sans profession.
16/01/14 – Liam de Nicolas LEMONNIER, barman et
de Marie BOURGEOIS, barmaid.
16/01/14 – Hanen de Ghazi DKHIL, maçon et de Sylvie CHAUVON, sans profession.
17/01/14 – Lorena de Cedric ROGER, magasinier et
de Karine LECOMTE, ouvrière agricole.
17/01/14 – Margaux de Alexandre VILLET, entraîneur
sportif et de Sophie DASTUGUE, cadre.
18/01/14 – Aurel de Benoit COEURDEVEY, opérateur
en horlogerie et de Stéphanie REUFLY, horlogère.
18/01/14 – Léa de Samuel FERNANDEZ, éducateur
et de Charlène HAUPTMANN, éducatrice.
18/01/14 – Camille de Stéphane VIONNET, chauffeur et de Julia PARIS, puéricultrice.
18/01/14 – Julian de Mickaël EDME, technicien et de
Sophie BARILLOT, ouvrière.
18/01/14–TimothéedePierre-YvesDAMASd’ANLEZY,
musher et de Florence BEREZIAT, vendeuse.
18/01/14 – Ana de Frédéric MANCHE, menuisier et
de Corinne CASTIÇO, éducatrice.
critiques, notamment
celles d’Europe ÉcologieLes Verts qui s’émeut du
devenir de la place SaintBénigne et de son aspect
“aseptisé”. C’est en tout
cas le commentaire du
conseiller municipal
d’opposition Samuel Feu“Une ville
vrier : “Il faut plus
d’espaces verts” dit-il.
aseptisée”
Que les Verts se rassuselon Les
rent : les arbres coupés
Verts.
seront en partie replantés sans toutefois que l’on
sache le nombre exact.
“Tout le monde s’accorde à dire que la
place d’Arçon est une réussite. Les arbres
de la place Saint-Bénigne ne sont pas
en bonne santé et ils pourraient ne pas
résister aux travaux. Et, il y aura toujours de la verdure grâce à des bacs”
fait remarquer Daniel Defrasne. Il y
a aussi un côté pratique : si la Ville n’a
pas replanté d’arbres dans l’axe de la
18/01/14 – Armand de Jean-Baptiste VOIRIN, informaticien et de Céline TRIBOULET, secrétaire d’accueil.
20/01/14 – Mael de Julien BILLION, éducateur
sportif et de Jennifer LENOURY, opératrice en
horlogerie.
19/01/14 – Margot de Anthony COMTE, conducteur
d’engins et de Amélie FEUCHOT, aide-soignante.
19/01/14 – Elsa de Jérôme COURLET, chauffeur
poids lourds et de Aurélie FAIVRE, enseignante.
20/01/14 – Imane de Yassir CHTIOUI, micromécanicien et de Rajae GOURARI, assistante maternelle.
20/01/14 – Emilien de Christophe BULLE, électricien
et de Sophie VIEILLE-PETIT, professeur des écoles.
20/01/14 – Lou de Marc VOJINOVITCH, chef de chantier et de Alizée GEAY, opératrice en horlogerie.
20/01/14 – Li de Hugues MUSSARD, commercial et
de Marion SEMIN, rédacteur.
21/01/14 – Héloïse de Arnaud FUCHS, hydraulicien
et de Nadège PILLET, militaire.
21/01/14 – Chloris de Frédéric VIEILLE, machiniste et
de Séverine MARGUIER, responsable après-vente.
22/01/14 – Ketlyne de Laurent HUGUET, employé
administratif et de Sabrina PAGNIER, secrétaire.
22/01/14 – Ali de Turhan POLAT, fromager et de Mihrican TEREKEME, sans profession.
22/01/14 – Loan de Benoit BUZZONI, sans profession et de Belinda BOTET, agent technique.
22/01/14 – Timéo de Jonathan CORTES, agent téléphonique et de Muriel VON BERGEN, agent téléphonique.
23/01/14 – Julian de Vincent JEANNIN, agent méthode et de Emily DARTOIS, assistante sociale.
23/01/14 – Abby de Yoann ANDRÉ, chef d'équipe et
de Ludivine LACOSTE, responsable logistique.
24/01/14 – Bastien de Sébastien PERRIN, ouvrier et
de Marilyne BENOIT, responsable animalerie.
17/01/14 – Margaux de Alexandre VILLET, entraîneur
sportif et de Sophie DASTUGUE, cadre.
18/01/14 – Aurel de Benoit COEURDEVEY, opérateur en horlogerie et de Stéphanie REUFLY, horlogère.
18/01/14 – Léa de Samuel FERNANDEZ, éducateur
et de Charlène HAUPTMANN, éducatrice.
18/01/14 – Camille de Stéphane VIONNET, chauffeur et de Julia PARIS, puéricultrice.
18/01/14 – Julian de Mickaël EDME, technicien et de
Sophie BARILLOT, ouvrière.
18/01/14–TimothéedePierre-YvesDAMASd’ANLEZY,
musher et de Florence BEREZIAT, vendeuse.
18/01/14 – Ana de Frédéric MANCHE, menuisier et
de Corinne CASTIÇO, éducatrice.
18/01/14 – Armand de Jean-Baptiste VOIRIN, informaticien et de Céline TRIBOULET, secrétaire d’accueil.
20/01/14 – Mael de Julien BILLION, éducateur sportif et de Jennifer LENOURY, opératrice en horlogerie.
rue de Besançon, c’est en raison du
réseau d’assainissement passant sous
la route.
Au-delà de la verdure, Pontarlier assume un choix d’urbanisme porté par un
cabinet d’architecture depuis le début
du mandat : “Les arbres ont leurs avantages, leurs inconvénients. Ils sont aussi le refuge des mégots et des canettes.
C’est aussi un problème pour le stationnement, le déneigement.” Bref, c’est
moins contraignant. C’est aussi une
nouvelle ouverture de la ville “en faveur
des piétons et des cyclistes, reprend
Daniel Defrasne. Ce qui satisfait à Pontarlier, c’est la largeur des trottoirs. Il
y a des réalités à prendre en compte.”
L’église Saint-Bénigne pourra, à terme, bénéficier d’un parvis digne de ce
nom. La rue sera mise à sens unique.
Moderne et authentique. Accessible et
ouverte. Voilà la touche du nouveau
Pontarlier. On aime. Ou on n’aime
pas. I
E.Ch.
19/01/14 – Margot de Anthony COMTE, conducteur
d’engins et de Amélie FEUCHOT, aide-soignante.
19/01/14 – Elsa de Jérôme COURLET, chauffeur
poids lourds et de Aurélie FAIVRE, enseignante.
20/01/14 – Imane de Yassir CHTIOUI, micromécanicien et de Rajae GOURARI, assistante maternelle.
20/01/14 – Emilien de Christophe BULLE, électricien
et de Sophie VIEILLE-PETIT, professeur des écoles.
20/01/14 – Lou de Marc VOJINOVITCH, chef de chantier et de Alizée GEAY, opératrice en horlogerie.
20/01/14 – Li de Hugues MUSSARD, commercial et
de Marion SEMIN, rédacteur.
21/01/14 – Héloïse de Arnaud FUCHS, hydraulicien
et de Nadège PILLET, militaire.
21/01/14 – Chloris de Frédéric VIEILLE, machiniste et de Séverine MARGUIER, responsable
après-vente.
22/01/14 – Ketlyne de Laurent HUGUET, employé
administratif et de Sabrina PAGNIER, secrétaire.
22/01/14 – Ali de Turhan POLAT, fromager et de Mihrican TEREKEME, sans profession.
22/01/14 – Loan de Benoit BUZZONI, sans profession et de Belinda BOTET, agent technique.
22/01/14 – Timéo de Jonathan CORTES, agent téléphonique et de Muriel VON BERGEN, agent téléphonique.
23/01/14 – Julian de Vincent JEANNIN, agent méthode et de Emily DARTOIS, assistante sociale.
23/01/14 – Abby de Yoann ANDRÉ, chef d'équipe et
de Ludivine LACOSTE, responsable logistique.
24/01/14 – Bastien de Sébastien PERRIN, ouvrier et
de Marilyne BENOIT, responsable animalerie.
24/01/14 – Gaétane de Sébastien BOLE, directeur
et de Eugénie VERDOT, assistante maternelle.
DÉCÈS
25/12/13 – Christian OUDOTTE, 66 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs).
27/12/13 – Albert CARETTI, 83 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs) époux de Laure
GUILLEMIN.
31/12/13 – Gabriel VUILLAUME, 89 ans, retraité,
domicilié à Bouverans (Doubs) célibataire.
03/01/14 – Camille JUSSEAUME, 84 ans, retraitée,
domiciliée à les Hôpitaux-Neufs (Doubs) épouse de
Roger DUBOIS.
03/01/14 – Michel JACQUET, 69 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs).
01/01/14 – Jean-Yves PRADIER, 54 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.
06/01/14 – Isabelle HOCHEPIED, 52 ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.
08/01/14 – Maurice BERTIN, 79 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), époux de Pierrette CHABOD.
08/01/14 – Georges MARMIER, 89 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), veuf de Paule MARMIER.
10/01/14 – Stéphanie BERNE, 39 ans, secrétaire,
domiciliée à Bians-les-Usiers (Doubs), célibataire.
12/01/14 – Rémy ROCHAT, 67 ans, retraité, domicilié à Montperreux (Doubs), époux de Françoise
WARIDEL.
16/01/14 – Ginette SCHNEIDER, 75 ans, retraitée,
domiciliée à Damprichard (Doubs), épouse de Francis DESNEULIN.
17/01/14 – Simone PARNET, 70 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), épouse de Louis GODIN.
17/01/14 – Alice CALVOZ, 86 ans, retraitée, domiciliée à Villes (Ain), épouse de Louis DURET.
17/01/14 – Eugénie VERGUET, 87 ans, retraitée,
domiciliée à Chaffois (Doubs), épouse de Louis
VUITTENEZ.
17/01/14 – Thérèse CAIREY-REMONNAY, 84 ans,
retraitée, domiciliée à La Rivière-Drugeon (Doubs),
veuve de Germain BERROD.
18/01/14 – Italo LANCIA, 85 ans, retraité, domicilié
à Sombacour (Doubs), époux de Yvonne SIÈVERT.
21/01/14 – Norbert OUDOT, 78 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), veuf de Hélène HUOT-SOUDAIN.
21/01/14 – Simone MAIRE, 93 ans, retraitée, domiciliée à Labergement-Sainte-Marie (Doubs), veuve
de Gustave LÉTOUBLON.
21/01/14 – André BILLET, 83 ans, retraité, domicilié
à Saint-Antoine (Doubs), époux de Yvette FOUQUET.
22/01/14 – Jean-Claude ROUSSELET, 79 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), époux de Denise
MOUGE.
21/01/14 – Monique MESSIN, 78 ans, retraitée, domiciliée à Valdahon (Doubs), veuve de Marc CLERC.
17/01/14 – Eugénie VERGUET, 87 ans, retraitée,
domiciliée à Chaffois (Doubs), épouse de Louis
VUITTENEZ.
17/01/14 – Thérèse CAIREY-REMONNAY, 84 ans,
retraitée, domiciliée à La Rivière-Drugeon (Doubs),
veuve de Germain BERROD.
18/01/14 – Italo LANCIA, 85 ans, retraité, domicilié
à Sombacour (Doubs), époux de Yvonne SIÈVERT.
21/01/14 – Norbert OUDOT, 78 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), veuf de Hélène HUOT-SOUDAIN.
21/01/14 – Simone MAIRE, 93 ans, retraitée, domiciliée à Labergement-Sainte-Marie (Doubs), veuve
de Gustave LÉTOUBLON.
21/01/14 – André BILLET, 83 ans, retraité, domicilié
à Saint-Antoine (Doubs), époux de Yvette FOUQUET.
22/01/14 – Jean-Claude ROUSSELET, 79 ans, retraité, domicilié à Frasne (Doubs), époux de Denise
MOUGE.
21/01/14 – Monique MESSIN, 78 ans, retraitée, domiciliée à Valdahon (Doubs), veuve de Marc CLERC.
PONTARLIER
TRAVAUX
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
EN BREF
Porte Saint-PierreSpiders
Défilé
Amiante attention danger
Une curieuse installation recouvre les anciennes toilettes publiques
près de la porte Saint-Pierre. L’endroit a été mis en confinement
dans le cadre d’un chantier de désamiantage.
omme les fouilles
archéologiques,
l’amiante c’est un peu
la hantise des maîtres
d’ouvrage. Si l’on peut
accorder une certaine valeur
patrimoniale aux vestiges laissés par nos ancêtres, que dire
de l’amiante si ce n’est qu’elle
constitue une menace sanitaire qu’il faut éradiquer sur le
champ.
Quand la ville de Pontarlier a
lancé l’appel d’offres en vue de
démolir les toilettes situées près
de la porte Saint-Pierre, elle ne
se doutait probablement pas
C
que le diagnostic amiante allait
se révéler positif. “Il y en a dans
la colle des faïences, dans les
tuyaux et au niveau de
l’étanchéité”,
indique-t-on aux
services techniques.
Une
sanisette Le chantier a été
confié à l’entreprise
sera
P.B.T.P. basée à
Devecey. C’est l’une
ensuite
des rares entreinstallée. prises franc-comtoises titulaires de
la certification
désamiantage
1 552.
L’opération est très technique.
Rien n’est négligé dans cette
chasse à la moindre particule
d’amiante. “On a confiné la zone
pour qu’elle soit mise en dépression et éviter toute fuite d’air de
l’intérieur vers l’extérieur. Le
confinement intègre deux voire
trois couches en sachant que la
première peau partira au désamiantage. Tout est filtré avec
des contrôles hebdomadaires”,
explique Mathieu Drouot le chef
de chantier qui suit à la virgule près un protocole d’une très
grande rigueur.
Le chantier pontissalien mobi-
Les agents chargés d’évacuer l’amiante sont
revêtus d’une tenue étanche avec masque respiratoire.
lise deux opérateurs qui interviennent à l’intérieur du confinement. Revêtus d’une tenue
de protection étanche avec
masque respiratoire, ils poncent
et aspirent la colle des faïences
stockée en sacs. “Ils effectuent
des vacations qui durent 2 heures
ou 2 h 30 en incluant la douche.
Ils ont droit à 20 minutes de
repos entre chaque intervention
sachant qu’ils ne peuvent pas
en faire plus de six par jour”,
détaille le responsable. Tout
l’équipement de protection individuelle part en centre de retrai-
“Ici tout
est filtré
en permanence”,
explique
Mathieu
Drouot qui
pilote
le chantier
de désamiantage.
tement, y compris les sous-vêtements. “On n’utilise que du
jetable.” Les sacs de déchets sont
douchés, nettoyés, classés puis
regroupés en big-bag évacués
sur le site de Vaivre.
Après cette lourde opération,
l’équipe enlèvera les tuyaux et
les éléments d’étanchéité. “On
pourra travailler à l’air libre
car il n’y a pas d’action susceptible de diffuser des particules.”
Une sanisette sera ensuite installée sur cet espace public situé
au pied du monument le plus
symbolique de la ville. I
Le traditionnel défilé
des Classes aura lieu de
6 avril. Pour les classes
en 4, les contacts sont
les suivants : 20 ans,
Émilie Cote sur
[email protected].
Pour les 30 ans, Anthony
Benoît sur
classe2004pontarlier@g
mail.com. Pour les 40
ans : Nathalie Maire sur
maire.nathalie@l
aposte.net. Pour les 50
ans, Thierry Bisceglia
sur tcbisceglia
@wanadoo.fr. Pour les
60 ans, Christian
Bachetti ou
06 79 28 43 23 ou sur
christian.bachetti@wana
doo.fr. Pour les 70 ans,
Jean-Claude
Chevènement au
03 81 39 29 87 ou sur
chevenement.jean.claude
@wanadoo.fr. Pour les
80 ans, Michèle
Lallemand au
03 81 39 33 72 au
mich.lallemand@orange.
fr. Et pour les 90 ans,
Robert Magnenet au
03 81 39 09 10.
Bébés
Bourse de puériculture
les 19 et 20 février à
l’Espace Pourny de
Pontarlier organisée par
l’Association des
Familles de Pontarlier.
Vente adhérents :
mercredi de 19 h 30 à
21 h 30. Vente publique :
mercredi de 20 h 30 à
21 h 30 et jeudi de 9 h à
11 h 30 et de 13 h 45 à
16 h 30. Entrée libre.
Tél. : 03 81 39 35 12.
Acheter son bien immobilier
en toute quiétude
Pour les autres, plus aguerris, il faut aussi
se montrer vigilant, se renseigner, ne pas
hésiter à poser des questions, car les lois
évoluent tout comme le marché de l’immobilier.
Acquérir un appartement, une maison, ou
un terrain reste souvent l’achat d’une vie
FU VO JOWFTUJTTFNFOU BVTTJ CJFO mOBODJFS
qu’affectif. On acquiert un bien immobilier
pour y habiter, mais pas seulement. Pour
éviter tout problème lors de l’entrée dans
les lieux, Cyrille Mattera, responsable de
l’agence l’Immobilier Pontissalien à Pontarlier nous indique quelques bons rénFYFT Ë BEPQUFS
Comment bien acheter ?
Lorsqu’on est locataire et que payer un
MPZFS Ë GPOET QFSEVT EFWJFOU VO HPVGGSF mnancier, c’est le moment de se lancer. Les
primo-accédants ont notamment besoin
EF CPOT DPOTFJMT QPVS BDIFUFS FGmDBDFment. Important également, bien connaître
la procédure à adopter pour aller au terme
de leur projet; signature du compromis de
vente, mise en place d’un prêt immobilier...
9
Dans le cadre d’une mutation, les acquéreurs, venant d’une autre région, recherchent un bien à acquérir rapidement
au prix du marché local,
sans perdre de temps.
Dans le cadre d’un investissement locatif. Des acquéreurs recherchent un
bien immobilier pour se
construire un patrimoine.
Pour leur retraite par
exemple. Pour effectuer
un placement immobilier
PV GBJSF GSVDUJmFS MFVS BSgent. Leur objectif est de
réaliser une bonne affaire
doublée d’un excellent
rapport locatif.
qui prime davantage que le type de bien.
Lors d’un second achat après revente
du premier. Les acheteurs potentiels recherchent les meilleurs conseils sur les
délais achat/vente. Ils ont également besoin de connaître la valeur réelle de leur
bien immobilier à vendre.
C’est autant
de question
auxquelles nous
pourrons vous
apporter des
réponses.
N’ hésitez pas
venez nous
rencontrer !
-B EÏmTDBMJTBUJPO $FTU MF SÏnFYF EFT QFSsonnes souhaitant payer moins d’impôts.
Elles vont acquérir un bien à rénover avec
d’importants travaux ou, préfèreront bénémDJFS EFT BWBOUBHFT EVOF MPJ 4DFMMJFS
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La résidence secondaire.
Dans une station de ski, le
bien acquis sera souvent
utilisé comme une location
saisonnière et pourra se
louer à la semaine. Ce qui
est important pour le client
est d’obtenir de bons renseignements sur la région.
Quant au local professionnel, son acquisition passe
incontournablement par la
rencontre préalable avec un
expert-comptable et avec
un banquier spécialisé dans la gestion
des professionnels.
Les motivations concernant un achat sont
différentes.
$FQFOEBOU JM Z B EFT SÏnFYFT Ë BEPQUFS
qui doivent toujours rester à l’esprit de
chaque acquéreur potentiel.
Bien évaluer mes critères personnels.
Qu’est-ce que je souhaite acheter ? Un
studio, une maison, un terrain, un local ?
Quelle est la surface que je recherche
? Le style, l’étage ? Quels seront les travaux éventuels ? Qu’en est-il du secteur
géographique, de l’isolation, de la vue, de
l’exposition, des dépendances possibles,
du terrain ?
La liste n’est pas exhaustive.
Le délai. Je dois impérativement respecter
VO EÏMBJ FU NF SFOTFJHOFS TVS MFT MPJT 436
FU 4DSJWFOOFS UPVU FO DPOTJEFSBOU MFT EÏlais obligatoires avant d’aller signer chez
le notaire.
-F mOBODFNFOU .PO CVEHFU TF mYF PCMJgatoirement en fonction de mes revenus et
de mes dépenses. Je n’hésite pas à me
tourner vers l’agence immobilière pour la
simulation d’un prêt en fonction de la durée, du taux, du montant, des garanties...
Le suivi. Je me rapproche de l’agent immobilier qui m’accompagnera dans toutes
les étapes, jusqu’à la signature de l’acte
authentique chez le notaire. 10
PONTARLIER
POMPIERS
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
Une campagne de promotion
“Inutile d’être un super-athlète
pour devenir pompier volontaire”
Le recrutement des sapeurs pompiers volontaires est désormais une priorité dans
toutes les casernes. Un souci récurrent comme s’en explique le capitaine Benoît Delon,
chef des pompiers de Pontarlier et adjoint chef au Groupement sud du S.D.I.S. 25.
a Presse Pontissalienne : Peut-on parler
d’une crise du volontariat chez les pompiers ?
Capitaine Delon : Le constat est simple.
En France, le nombre de sapeurs pompiers volontaires a diminué de 12 000
en huit ans. Au cours de cette période, le taux de renouvellement dans le
Doubs est d’environ 10 %, ce qui est
énorme. La carrière d’un sapeur-pompier volontaire dure en moyenne une
dizaine d’années. Les pompiers sont
forcément impactés par les changements de la société, la mobilité… Conséquence, les chefs de centre de secours
doivent être sensibles et attentifs en
permanence à l’effectif de sapeurs
volontaires. Il faut anticiper les départs,
les changements de situation professionnelle et familiale si l’on ne veut
pas se retrouver au pied du mur. Au
niveau du groupement sud, les arrivées compensent encore les départs
avec même un solde légèrement positif.
L
L.P.P. : Le métier reste donc attractif ?
C.D. : Oui. Il y a toujours des candidats
prêts à s’engager. Certains se déclarent de façon assez spontanée, d’autres
ont suivi la filière des Jeunes Sapeurs
Pompiers. On a affaire soit à des jeunes
plutôt disponibles en dehors de leur
cursus de formation. À cet âge-là se
pose une grosse incertitude sur la durée
d’engagement car les sollicitations sont
multiples. On accueille aussi des personnes plus établies dans
la vie avec une pérenni“Un risque té d’engagement plus
longue. Aujourd’hui, la
logique de cible de recrutement, c’est
saturation.” le pompier avec une situation professionnelle et
familiale stabilisée. On
a besoin de fidéliser
l’engagement des pompiers volontaires pour
garantir la sécurité du
service et leur permettre
d’évoluer dans leur parcours pour qu’ils puissent
prendre des responsabilités.
L.P.P. : D’où l’importance d’élargir la base de
recrutement ?
C.D. : Le S.D.I.S. 25 comprend 75 casernes
dont 64 fonctionnent uniquement sur
la base du volontariat. Certaines manquent d’effectif. D’autres ont le nombre
mais manquent d’encadrement intermédiaire. Dans chaque centre de première intervention, il est nécessaire
d’avoir un effectif type avec des chauffeurs d’ambulance ou de véhicules qui
nécessitent le permis poids lourds.
Chaque chef de centre a pour obligation de garantir la capacité opérationnelle de sa caserne en quantité et
qualité. Le nerf de la guerre aujourd’hui, ce sont les ressources humaines
avec l’objectif de maintenir en permanence l’effectif.
L.P.P. : Comment devient-on sapeur-pompier
volontaire ?
C.D. : Le cursus de base comprend
240 heures de formation. On peut faire tout d’une seule traite sous réserve d’être disponible en juillet-août ou
opter pour une formule fractionnée le
week-end qui s’étale de 6 à 18 mois.
Un sapeur-pompier volontaire (S.P.V.)
qui veut progresser dans sa carrière
mettra environ six ans pour accéder
au grade de sergent. Dans le Doubs,
tous les S.P.V. sont formés de la même
manière. Ce qui facilite les échanges
et la mobilité entre les casernes. Certains pratiquent même un double engagement partagé entre la caserne proche
leur domicile et celle près de leur lieu
de travail.
L.P.P. : La question de la disponibilité est essentielle dans cet engagement ?
C.D. : Tout à fait et on en est pleinement conscient. On a aujourd’hui des
outils qui facilitent la gestion des pompiers volontaires. Le service Dispotel
permet à chacun d’annoncer ou de
modifier ses disponibilités en temps
réel et en dehors des astreintes. Ces
mises à jour remontent au logiciel Artemis qui englobe l’ensemble des disponibilités. C’est une façon d’assouplir
les contraintes imposées aux volontaires. La qualité du service rendu à
la personne reste identique sur
l’ensemble du territoire, ce qui nécessite aussi des exigences. Dans les 64
casernes composées uniquement de
volontaires, chacun est soumis aux
mêmes devoirs et se retrouve d’astreinte
12 à 13 semaines par an. Dans les 9
casernes mixtes intégrant des professionnels s’ajoutent les gardes postées
où il faut être présent physiquement
pour une durée de 6 à 24 heures. Ce
dispositif s’applique généralement en
zone urbaine. Au centre de secours
principal de Pontarlier, les pompiers
volontaires prennent au moins trois
gardes par mois de 12 à 24 heures.
L’avantage d’une garde postée, c’est
plus de sorties et plus d’interventions.
“Au niveau du groupement sud, le phénomène des frontaliers
amplifie le problème de disponibilité”, observe le capitaine Delon, chef
du centre de secours principal de Pontarlier.
L.P.P. : Comment et qui planifie les astreintes ?
C.D. : Elles sont déterminées par chaque
chef de centre qui a pour seule obligation d’assurer la capacité opérationnelle. À partir de là, il a toute latitude pour gérer son planning. C’est
toujours intéressant d’avoir un volontaire disponible même pendant une
heure. Notamment les jours de semaine où c’est plus complexe d’avoir
l’effectif.
Zoom
Lʼ
Bilan 2013 : forte augmentation
du secours à la personne
activité globale progresse de 3,5 % à lʼéchelle du Groupement sud
dont les limites se superposent à celle de lʼarrondissement de Pontarlier en excluant les casernes de Valdahon et Pierrefontaine.
Lʼensemble englobe 25 casernes et 600 pompiers. “Les interventions se
déclinent en quatre grandes familles. Les accidents sur la voie publique sont
stables par rapport à 2013. On enregistre une baisse de 10 % des incendies
et de 21 % des opérations diverses. Ce chiffre sʼexplique en grande partie par
le fait que nous nʼintervenons plus sur les nids de guêpes sauf en cas dʼurgence.
Les secours à personnes, soit ceux qui impliquent le déplacement dʼune ambulance, progressent de 10 %”, détaille le capitaine Benoît Delon. Cette augmentation récurrente du secours à personne se justifie en partie par la carence du secteur privé et par le recours assez systématique au secours pour le
moindre incident. I
L.P.P. : Êtes-vous confronté
à la problématique du pompier frontalier ?
C.D. : Au niveau du groupement sud, le phénomène des frontaliers
amplifie le problème de
disponibilité. À Pontarlier, il s’avère nécessaire de recruter des
sapeurs
pompiers
volontaires. En situation normale, l’effectif
“Il s’agit
de S.P.V. varie entre 55
d’un
et 72 et aujourd’hui on
engagement
est juste sous la barre.
Les S.P.V. en place sont
citoyen.”
obligés d’intervenir
davantage avec un
risque logique de saturation. On s’efforce
de respecter du mieux possible les priorités : famille, travail, pompier qui rythme la vie de nos volontaires.
L.P.P. : Quels sont les moyens mis en place
pour susciter de nouvelles vocations ?
C.D. : On assiste depuis quelques années
à une réelle prise de conscience des
enjeux. Cette démarche se traduit par
l’ouverture de plusieurs bureaux de
développement du volontariat. Le dispositif s’appuie sur un réseau
d’ambassadeurs qui ont pour mission
de recruter et d’aller démarcher les
employeurs avec des conventionnements. Toute cette organisation s’inspire
d’une étude sociologique qui a permis
de clarifier le volontariat et de définir
des actions appropriées. On doit être
désormais plus accessible vis-à-vis de
la population. On conseille par exemple
aux responsables de petits centres
d’effectuer les manœuvres à la vue de
tous au centre des villages.
L.P.P. : L’image du pompier super-héros véhiculée par les médias peut aussi décourager
les bonnes volontés ?
C.D. : Effectivement. Cet effet vitrine
n’est pas du tout représentatif. On passe parfois pour le secours de l’ombre
mais qui est bien le secours de tous les
jours. Inutile d’être un super-athlète
pour devenir pompier volontaire. Il
faut juste se dire que cela peut être
moi demain. Le recrutement est simple.
Après un entretien avec le chef de
centre, le candidat passe une visite
médicale et un test physique. Au cours
de l’entretien sera pris en compte le
facteur proximité. Le principe étant
de pouvoir intervenir en moins de 8
minutes entre l’alerte et la montée
dans le véhicule d’intervention. En
garde postée à Pontarlier, ce temps se
réduit à 4 minutes.
L.P.P. : La porte des pompiers est donc grande ouverte ?
C.D. : Bien sûr. On peut considérer qu’il
s’agit d’un engagement citoyen où chacun peut trouver matière à s’épanouir
à travers le sport, la formation, les
interventions. La notion du collectif
est très importante chez nous. Inversement, le pompier volontaire apporte des compétences qui enrichissent
la vie du groupe.
L.P.P. : Comment va se dérouler cette campagne de promotion ?
C.D. : Des volontaires vont aller afficher et distribuer nos supports dans
les écoles, les commerces, les cabinets
médicaux, sur les lieux de passage. I
Propos recueillis par F.C.
PONTARLIER
POLITIQUE
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
11
Réserve parlementaire
Le coup de pouce financier
La députée de cinquième
circonscription a aidé en
2013 25 communes et
associations par le biais des
réserves parlementaires.
L’utilisation de ces fonds est
désormais publique.
d’Annie Genevard
Assemblée Nationale vient de
publier sur son site Internet la façon
dont chacun de nos 577 députés
distribue sa réserve parlementaire. La démarche est une première. Elle est
la traduction concrète de la volonté de Claude Bartolone, président de l’Assemblée
Nationale d’apporter de la transparence à
une pratique sur laquelle pèse la suspicion
du fait de sa trop grande opacité. En quelques
clics, chaque citoyen peut découvrir quelle Doubs 10 000 euros, Orchamps-Vennes
somme d’argent son député a versé en 2013 10 590 euros, Montbéliardot 10 000 euros,
et à qui, sachant que les communes et les Le Luhier 12 000 euros, Éternoz 8 000 euros,
associations sont les bénéficiaires de ces et Grand’Combe-Chateleu 15 000 euros.
fonds qui s’élèvent en moyenne à D’autres villages ont perçu une aide moins
130 000 euros par parlementaire.
importante comme Domprel 1 484 euros,
Annie Genevard, députée de la cinquième Le Mémont 3 000 euros et Laval-le-Prieucirconscription a dépensé un peu plus de ré 2 500 euros. Du côté des associations, le
120 000 euros en 2013. Tout le détail de club de gym l’Évolution à Morteau s’est vu
ses versements a été mis en ligne. Au total, octroyer une enveloppe de 1 000 euros et
25 structures ont bénéficié de sa réserve le C.A.P. Foot 5 000 euros.
parlementaire. Dans la majorité des cas, L’attribution de cet argent n’est pas le fait
il s’agit de communes qui ont obtenu un du prince. Les députés souvent taxés
coup de pouce contribuant à financer un d’utiliser ces réserves parlementaires dans
projet. Ainsi parmi les communes les mieux un but clientéliste n’ont pourtant pas de
dotées, Septfontaine a reçu 5 000 euros et carnet de chèque. Pour bénéficier de ces
autant pour Labergement-Sainte-Marie, fonds publics, la commune ou l’association
Annie
Genevard,
députée de la
cinquième
circonscription
a permis de
verser un peu
plus de
120 000 euros
en 2013 via sa
réserve
parlementaire.
L’
doit suivre une procédure spécifique. Le
demandeur doit remplir un dossier qui est
examiné par une commission. En fonction
de la nature de la demande, il sera transmis au ministère compétent qui va honorer la subvention.
Le montant de ces réserves n’est pas anodin. En 2013, nos députés ont dépensé
81,6 millions d’euros. Si ce budget a reculé d’environ 10 %, il est néanmoins important. Sur ce point, l’opération transparence de l’Assemblée Nationale ne suffit pas
à dissiper les doutes de ceux qui contestent la pertinence de ces réserves dans un
contexte où l’État devrait se serrer la ceinture. I
T.C.
EN BREF
Cinéma
Il y a un an, le Conseil régional de Franche-Comté a
supprimé le fonds d’aide au cinéma et à l’audiovisuel
(350 000 à 400 000 euros par an) suscitant l’indignation
du 7ème Art. L’Alsace, au contraire, a décidé de le renforcer.
D’après la revue Régions Magazine, elle a accentué cette
aide en 2013 “avec près d’1 million d’euros de subventions
soit une hausse de 20 %.” Dans cette région “les jours de
tournage annuels avoisinent désormais les 300.” Selon les
types de tournage, “1 euro de subvention génère une
dépense locale de 3 à 10 euros.” En Alsace, le cinéma est
bon pour l’image et l’économie.
Orange
La boutique Orange de Pontarlier se refait une beauté. Dès
la fin mars, les clients découvriront un nouvel espace très
connecté. Pour réaliser les travaux, la boutique de la rue
de la République sera fermée du mardi 4 février au jeudi
27 mars. Pendant cette période, Orange ouvre une boutique
temporaire au 3, rue Marpaud (ancienne boutique Orange
à l’arrière du central téléphonique) du jeudi 6 février au
samedi 22 mars au soir.
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12
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
TRADITION
L’attachement des anciens
La météo à l’ancienne
Pour certains Pontissaliens, faire une Grande rue sans jeter un coup d’œil à la petite station météo
installée depuis des lustres face à la mairie relèverait presque d’une faute intolérable. Rituel.
ette habitude chère
aux anciens relève
d’une tradition bien
établie.
Dans
l’éducation du jeune
Pontissalien, il allait de soi de
s’astreindre dès l’enfance à la
C
lecture des deux enregistreurs
mécaniques de température et
de pression toujours visibles
contre l’une des façades de la
bibliothèque municipale. “À
défaut d’être assez grand, on montait sur la marche pour lire ces
informations”, explique un habitué qui a toujours ce réflexe
météo.
Difficile de savoir depuis quand
cette station existe et ceux qui
pourraient s’en souvenir ne sont
sans doute plus de ce monde. La
seule trace qui subsiste remonte à avril 1925. Le Conseil municipal de l’époque invite alors
“Monsieur le Maire à faire étudier un projet d’acquisition et
d’installation d’un baromètre
enregistreur en remplacement de
celui, très ancien, qui existe Grande rue, contre la façade de l’école
communale.” (source : archives
municipales).
Certains s’en servent encore pour
étalonner leur propre baromètre.
D’autres viennent consulter pour
savoir s’il est judicieux ou pas
de planter son
potager. Quand
Amoureux les deux précédes courbes dents appareils
sont arrivés au
sur papier bout du rouleau,
millimétré. la Ville a bien eu
l’idée de les remplacer par du
matériel électronique sans doute plus perfor-
ASSOCIATION
La consultation des deux enregistreurs fait partie
d’un rituel très pontissalien.
mant mais beaucoup moins ge de l’hôtel de ville change les
expressif si l’on peut dire. C’est rouleaux des deux instruments.
qu’ils y tiennent les Pontissa- Les anciens sont conservés à la
liens encore amoureux des mairie. Personne n’a encore manicourbes sur papier millimétré. festé l’envie ou le besoin d’exploiter
Face aux multiples réclamations, ces informations. Un jour peutla municipalité a préféré inves- être. En attendant, si l’envie vous
tir dans de nouveaux enregis- prend d’aller lire ces informations
treurs mécaniques d’une robus- du temps qu’il fait, gare, vous ristesse à toute épreuve.
quez peut-être ne de ne plus pouChaque lundi matin, la concier- voir vous en passer. I
Du bénévolat
Nos amis les promeneurs
La vie au refuge de la S.P.A. n’est pas très épanouissante pour les
chiens et les chats sans maître. Elle le serait davantage encore sans
l’investissement des bénévoles dévoués à la cause animale.
Chaque lundi matin, Annick la concierge de l’hôtel de ville
change les rouleaux des deux appareils.
our Marie, Mireille et Alain,
le même rituel se répète plusieurs fois par semaine. Au
programme, la promenade des
chiens du refuge. Des sorties calibrées
en temps car ils sont assez nombreux
ces toutous qui ont envie de se dégourdir les pattes, autrement qu’en tournant en rond dans leur cage. Et ils le
font bruyamment, à savoir à chaque
fois qu’un promeneur passe devant
eux en tenant en laisse un autre canidé à poils.
Le promeneur de chiens n’a pas un
profil type. Avant tout, il aime les bêtes
et pour le reste c’est plutôt une affaire de disponibilité. Les jeunes viennent plus nombreux le mercredi ou
en week-end. L’assiduité varie aussi
selon le degré d’ensoleillement. Au
final, ce sont souvent les mêmes qui
se coltinent les tâches ingrates.
Alain intervient à la S.P.A. en tant
que bénévole depuis 23 ans. “Heureusement qu’il y a eu Robert Brevard
le fondateur et premier président de
la S.P.A. à Pontarlier. On s’est battu
pour concrétiser ce refuge. On a fait
des pieds et des mains pour obtenir
un terrain que la ville nous a finalement cédé”, rappelle ce retraité de la
D.D.E. qui fait aussi office de famille
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Alain, Marie
et Mireille
sortent les
chiens de la
S.P.A.
plusieurs fois
par semaine.
d’accueil pour chiens et
chats.
La S.P.A. manque de
bras à Pontarlier comme ailleurs. Pas seulement des promeneurs
mais aussi des bricoleurs. “Il est prévu qu’on
fasse par nous-mêmes
une bonne partie de la
rénovation du refuge.”
Après bien des rebondissements, le projet est
Toujours
maintenant finalisé et
besoin de
se fera sur le même site.
bénévoles.
Le principe étant
d’améliorer les conditions d’accueil sans augmenter la capacité d’accueil. “On n’a
pas vocation à s’agrandir”, observe
assez logiquement Florian Ferraroli,
le président de l’association.
À Pontarlier, les bénévoles viennent
en appui aux deux salariés permanents déjà bien occupés par les soins
à prodiguer aux bêtes et l’entretien
des lieux. Il y a toujours besoin de
bénévoles. “Quatre personnes viennent
le dimanche nettoyer les locaux et nourrir les animaux.” De quoi réfléchir
avant de se laisser séduire par une
boule de poils à quatre pattes. I
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14
PONTARLIER ET ENVIRONS
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
SANTÉ
525 000 euros
Hôpital à vendre
Le
bâtiment
a été
largement
rénové au
cours des
quinze
dernières
années.
Le centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté
a mis en vente l’hôpital Sainte-Barbe de Nozeroy qui
n’abrite plus aucun patient depuis la construction d’un
nouvel établissement à l’entrée du bourg médiéval.
A
Un déficit annoncé de 700 000 euros
près des années difficiles, le
Centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté retrouve une certaine santé financière comme lʼa annoncé son directeur Olivier
Volle lors de la cérémonie des vœux.
“Lʼannée 2013 est conforme aux prévisions. On est sur un déficit annoncé
de 700 000 euros avec une renégociation des emprunts passés. 6 millions
dʼeuros ont été investis en matériel et
en travaux au cours de lʼannée écoulée. La trésorerie est maintenant restaurée, ce qui évite dʼemprunter pour
payer les salaires. La situation financière sʼaméliore mais cʼest encore insuffisant pour rattraper les déficits accumulés.”
Le directeur est aussi revenu sur la perte de 3 millions dʼeuros induite par la
fin du droit dʼoption. Un effort quʼil estime insurmontable sans aide et recherche
de source dʼéconomie dans le fonctionnement du C.H.I.C.H. I
“Six millions d’euros ont été
investis en 2013”,
souligne Olivier Volle.
odernité oblige, le bien a en 1985”, explique Pascal Ramboz, le
été mis en vente sur le maire de la bourgade convaincu que
site “Le bon coin”. His- le projet peut retenir l’attention d’un
toire peut-être, si ce n’est promoteur immobilier. “On manque de
de faire le buzz, au moins logements à Nozeroy.”
de toucher le plus large public pos- Cette commune attire de plus en plus
sible. “À 525 000 euros, un bâtiment de frontaliers car elle présente
de 2 500 m2 habitables avec une toitu- l’avantage d’être située à seulement
re neuve et tout équipé en double vitra- 10 km de Mouthe. Ce qui la rapproche
ge, c’est une affaire”, estime Mickaël d’autant des entreprises de la vallée
Morisseau entre autres directeur financier du centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté qui regroupe
autour de l’hôpital de Pontarlier les
hôpitaux locaux de Mouthe, Nozeroy
et l’E.H.P.A.D. de Levier.
La mise à prix de ce bâtiment est inférieure à l’estimation des Domaines.
Un choix volontaire et justifié dans le
sens où l’acquéreur devra forcément
investir dans l’aménagement des lieux.
“C’est un très beau bâtiment qui comprend une partie très ancienne correspondant à l’hospice créé au XVème siècle
par Louise de Savoie. À cet ensemble
classé s’ajoute une extension réalisée
M
LES FOURGS
Les élus des Fourgs étudient depuis longtemps
l’intérêt de suspendre l’éclairage public de minuit à
cinq heures. Quand l’écologie éclaire l’économie.
uand on voit certains monuments aux morts éclairés toute la nuit, on peut légitimement s’interroger sur l’intérêt
de la chose. Abstraction faite du devoir
de mémoire qui n’a pas forcément
besoin d’être mis en lumière quand
tout le monde dort, rien ne justifie ces
dispositifs. Surtout en temps de restrictions budgétaires quand les collectivités cherchent à faire des économies de fonctionnement par tous
les moyens.
C’est ce type de raisonnement qui
pousse le conseil municipal des Fourgs
à envisager l’extinction des feux de
minuit à cinq heures sur l’ensemble
du territoire communal, y compris sur
les écarts des Granges-Bailly, HauteJoux, les Petits Fourgs et les GrangesBerrard. “On a un réseau assez ancien
donc plutôt énergivore. Les élus réflé-
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d’une équipe à la pointe des nouvelles technologies.
de Joux et évite en passant les bouchons du poste-frontière de la Ferrière et de Pontarlier. Nozeroy, c’est aussi toute une offre de services, un collège
et des petits commerces. L’hôpital Sainte-Barbe n’est désormais d’aucune utilité pour son propriétaire, le centre
hospitalier intercommunal de HauteComté qui compte bien profiter de
l’opération pour renflouer ses caisses. I
Un projet
de communication
ou de site internet ?
Parlons-en !
Philippe
Aymonier ne
voit pas aucune contreindication à
fermer
l’éclairage
public de
minuit à cinq
heures.
chissent depuis longtemps à cette mesure.
Aujourd’hui, la décision
est validée par 13 des 14
conseillers. On a encore
besoin de vérifier s’il n’y
a pas d’obstacle régleÉconomiser mentaire”, observe Philippe Aymonier.
près de
Pour le maire, ce projet,
4 000 euros. s’il voit le jour, n’aura
pas d’incidence sur
l’accidentologie pratiquement inexistante aux Fourgs. “On
estime que cela nous permettra
d’économiser près de 4 000 euros. C’est
surtout le volet économique qui nous
motive même si on se réjouit aussi que
cela aille dans le sens du développement durable” admet en toute honnêteté un maire qui ne postulera pas
à sa propre succession. I
PONTARLIER ET ENVIRONS
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
15
Une coopération spontanée
La dentelle, une tradition
À l’association
pontissalienne de
loisirs, on s’adonne
aussi bien à la dentelle à la navette ou
au fuseau en
s’inspirant pour cela
d’une technique jadis
florissante dans
les montagnes
neuchâteloises.
Les
dentellières
de
l’association
pontissalienne de loisirs
se retrouvent
le lundi
après-midi
au centre
Berlioz.
sans frontière
es allergiques aux travaux
manuels de précision seront
volontiers
exemptés
d’activité dentellière au
risque d’une crise de nerf. Cet artisanat séculaire nécessite habileté,
patience et force concentration.
La parité n’est pas de mise à l’atelier
frivolité de l’association pontissalienne de loisirs où une vingtaine
de petites mains féminines se retrouvent tous les lundis au centre Berlioz de la M.J.C. des Capucins. “Au
départ, on faisait surtout de la dentelle à la navette. Cette technique
était la plus répandue en Franche-
L
Corinne Boillat
joue la carte de
la
coopération en
transmettant à
ses amies
françaises l’art
de la
dentelle neuchâteloise qui
se pratique à
l’aide de petits
fuseaux.
z
e
g
na rieurs
é
Amexté
vos
Comté”, explique Michèle Racle qui anime les
séances. Le programme
d’activité s’est étoffé avec
l’arrivée de Corinne
Boillat. Cette citoyenne
helvétique qui vit aux Verrières suisses a intégré
le groupe il y a trois ans.
“Comme des personnes
étaient intéressées par la dentelle
au fuseau, je les ai initiées à la dentelle de Neuchâtel”, explique celle
qui partage désormais l’animation
du groupe avec Michèle Racle. Un
bel exemple de coopération francosuisse sans fioritures.
La dentelle à la navette repose sur
l’art d’assembler des nœuds. “Au
fuseau, on est dans la torsion du fil.
Le résultat final est forcément moins
épais. Cette technique est plus encombrante à mettre en œuvre”, poursuit
Corinne Boillat. Inscrite aujourd’hui sur la liste des traditions
vivantes suisses, la dentellerie de
Neuchâtel était une vraie spécialité locale. Les origines de cet artisanat remontent au XVIIème siècle,
soit bien avant l’arrivée de
l’horlogerie dans les montagnes neuchâteloises. Il mobilisait des milliers de dentellières au service de
marchands entrepreneurs qui exportaient dans toute l’Europe. Les changements de mode et la mécanisa-
tion de la dentelle au
XIX ème siècle ont fait
disparaître cette tradition naguère floris“C’est le sante. “Il y avait beaucoup de dentellières aux
même
Verrières. C’est la pharlangage macienne du village qui
partout.” m’a initié les bases”,
poursuit
Corinne
Boillat ravie de transmettre à son tour ce savoir-faire.
La dentelle façon navette ou fuseau
a toujours ses supportrices. Une
trentaine de participantes se sont
retrouvées au printemps dernier
pour une journée d’échange organisée au Gounefay. “La dentelle n’a
pas de frontière. C’est le même langage partout.” Corinne Boillat anime également un groupe de dentellières à Couvet avec qui elle
projette de réaliser un igloo de 3
mètres de haut en dentelle de Neuchâtel. I
F.C.
L
La dentelle de Neuchâtel
a dentellerie neuchâteloise sʼest pratiquée
plus particulièrement dans les hautes vallées jurassiennes et au Val-de-Travers. Progressivement, les dentelles ont fait lʼobjet
dʼexportations, organisées par des marchandsentrepreneurs qui offraient le fil et les dessins
aux artisans et recueillaient la production. Cet
artisanat a été pratiqué avant lʼarrivée des réfugiés huguenots. On en trouve trace dès la première moitié du XVII ème siècle. Les jeunes filles
allaient apprendre le métier auprès des femmes
formées à cette technique. Dans le recensement
de 1752, on comptait 2 793 ouvrières en dentelles.
On en dénombrait plus de 6 000 en 1817. Les négociants en dentelles, pour lesquels travaillaient plusieurs centaines dʼouvrières, vendaient leur production aux foires européennes, en France, en
Allemagne, en Italie. Les dentelles neuchâteloises
rivalisaient en qualité avec celles des Flandres. I
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16
MONTBENOÎT ET LE SAUGEAIS
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
HAUTERIVE-LA-FRESSE
Une nouvelle dynamique
Coup de blanc au site
nordique de la Perdrix
L’association
du
HautSaugeais
Blanc est
repartie sur
les bases
d’une
nouvelle
dynamique
collective et
familiale.
À l’écart des grands axes, le site géré par
l’association du Haut-Saugeais Blanc offre pourtant la
panoplie complète des services et des activités nordiques. À savourer en toute authenticité.
a démission de Jacky Desmaris qui présidait cette association depuis 14 ans a fait l’effet
d’un électrochoc. Ce départ
annoncé en novembre dernier a quelque
peu pris de court les adhérents qui ont
dû s’organiser rapidement pour préparer la saison hivernale. Pari tenu.
Est-ce une nouvelle preuve de la légen-
L
daire solidarité saugette ou plus probablement l’envie de préserver un site
auquel chacun semble très attaché,
toujours est-il qu’une nouvelle équipe
a pris les commandes. Avec détermination et enthousiasme. Comme quoi
les ruptures sont parfois salutaires.
Cette remise en cause a réveillé la
conscience collective qui prévalait sûre-
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ment à la création du Haut-Saugeais
précise le nouveau préBlanc. Son nouveau président, Jérôsident.
me Bobillier-Chaumont est confiant
Des petits travaux et
sans pour autant s’emballer. D’abord
améliorations sont d’ores
parer à l’essentiel avant de se donner
et déjà prévus au niveau
le temps de se projeter sereinement
des dortoirs avec rénovers l’avenir. “On a constitué trois comvation des sols usagés
missions chargées de s’occuper respec- Une
et mise en place de draps
tivement du gîte d’étape, de la location
à usage unique. À
de matériel et du damage-traçage des nouvelle
l’intérieur, on trouve auspistes.” L’association a de sérieux atouts équipe a
si la location de matéen main. D’abord ce gîte construit à la
riel : environ 140 paires
fin des années quatre-vingt. Le bâti- pris les
de ski de fond, les chausment offre une capacité de 27 cou- commandes. sures adéquates, des
chages répartis en trois dortoirs. Il
raquettes, des luges. On
abrite au rez-de-chaussée une salle peut presque venir les mains dans les
hors sac de 60 places avec une cuisi- poches à la Perdrix avec la certitude
ne. “Il est possible de réserver tout d’avoir tout l’équipement nordique à
l’ensemble ou de louer seulement la sal- disposition.
le pour des repas en groupe ou des Le site a ses fidèles comme ces écoles
réunions familiales. Le gîte est équipé de Haute-Saône qui viennent ici depuis
en wi-fi. Inutile d’appeler pour les 1998 s’adonner aux joies de la neige.
vacances d’hiver, c’est déjà complet” Le domaine nordique se veut avant
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fond de difficultés variables sur une
longueur globale de 40 km. À cela
s’ajoutent deux pistes de raquettes.
Sans oublier la piste piétonne qui évite d’emprunter des pistes de ski. Même
s’il reste encore beaucoup à faire dans
ce domaine à la Perdrix comme ailleurs.
L’association possède deux dameurs.
“On a embauché cet hiver un pisteursecouriste qui s’occupe aussi du damage. On mobilise des bénévoles pour assurer le complément en termes de sécurité
et de traçage. Chacun se relaie aussi
pour tenir la location”, poursuit Jérôme Bobillier-Chaumont. Très appréciée aussi, la piste de luge offre de
belles sensations en attendant la création future d’un espace ludique avec
des modules qui rendent la découverte du nordique beaucoup plus sympathique. I
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La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
LE DOSSIER
17
BONS BAISERS DE SOTCHI
Une petite colonie des montagnes jurassiennes est à Sotchi du 6 au 23 février pour participer aux XXIIèmes Jeux Olympiques d’hiver. Ici, “Jez” Lamy-Chappuis.
G Événement Une mobilisation contrastée
La sélection franc-comtoise aux J.O. de Sotchi
Un rendez-vous sportif en or,
Sotchi n’a pas franche- une ambiance en plomb
ment bonne presse et ne
suscite pas non plus
d’enthousiasme débordant
dans le Haut-Doubs. Mais
les J.O. restent d’abord
une compétition avec 10
Jurassiens en lice.
es Jeux Olympiques les plus
chers de l’histoire seront aussi les plus inabordables pour
les spectateurs. Avec des
chambres d’hôtel à près de
1 000 euros la nuit, des tickets d’entrée
sur les sites à 150 euros, il faudrait
prévoir un budget qui varie entre
15 000 et 20 000 euros. Soit 3 à 4 fois
le coût du séjour aux derniers J.O. de
L
Pierre Jeannier, responsable de
la lutte anti-dopage pour le biathlon
Lʼancien médecin de Gilley a intégré en
1998 le staff médical de lʼéquipe de France avant une promotion en 2003 au comité médical de lʼI.B.U. Cette instance gère
le biathlon au niveau mondial. “Le comité réunit six médecins de différentes nationalités. Il intervient dans la lutte anti-dopage et agit pour la santé des athlètes et
de ceux qui les entourent. On travaille
par exemple pour réduire les nuisances
dans les salles de fartage. On étudie la
conception dʼun extracteur de poussière
mobile.”
À la demande du président de lʼI.B.U., le
médecin sauget a accepté de devenir
depuis trois ans le patron de la lutte antidopage sur toutes les courses internationales. “Voilà pourquoi je me rends à
Sotchi. On suit chaque biathlète indivi-
Pierre Jeannier sera du
voyage à Sotchi où il aura
la charge de détecter les
tricheurs en biathlon.
duellement. LʼI.B.U. est très à la pointe
du combat avec des prises de sang avant
et après les courses et des contrôles
inopinés. Chaque cas positif est jugé rapidement, en toute transparence et avec
la sanction appropriée. Je me porte tout
à fait garant de lʼéquipe de France.” I
Vancouver.
Trop cher pour la plupart des supporters qui resteront à la maison. “On est
passionné, mais pas fou. Si Anaïs Bescond fait un podium, on ira sûrement
fêter cela à Morbier le soir ou le lendemain. On ne sait pas encore ce que l’on
fera en direct”, note assez dépité Milo
Jeannier qui préside France Biathlon
Supporters. La récente victoire en Coupe du Monde de la biathlète de Morbier a remis un peu de baume au cœur
des Jurassiens. “Anaïs, je la connais
bien. Cela fait un moment qu’on sait
qu’elle a la qualité. Elle était en délicatesse avec son tir. Mais elle progresse en régularité. Quand elle est bien,
elle peut gagner un peu partout”, indique
Stéphane Bouthiaux l’entraîneur national des biathlètes hommes. Encore un
Jurassien.
Il faudra d’ailleurs raisonner massif et
ne pas jouer de la rivalité “bon enfant”
Doubs-Jura au risque de vite s’ennuyer.
Avec Anouk Faivre-Picon et Célia Aymonier, le Haut-Doubs est minoritaire
dans la sélection comtoise largement
dominée par le Haut-Jura. En associant leurs efforts avec Aurore Jean
des Rousses, elles peuvent composer
un relais performant. Nicolas Dumont
le directeur jurassien des équipes de
France nordique y croit aussi. “Elles
font figure d’outsiders et Aurore Jean
a aussi une carte à jouer individuellement.”
La France s’est fixé un objectif global
de 15 médailles dont 7 ou 8 ramenées
BIATHLON
Dames
Hommes
G Anaïs Bescond
G Quentin Fillon-Maillet
S.M.B.M. Morbier Bellefontaine S.C. Grandvaux
G Jason Lamy-Chappuis
Bois-dʼAmont
COMBINÉ
NORDIQUE
G Sébastien Lacroix
Bois-dʼAmont
G Hugo Buffard
SKI DE FOND
G Célia Aymonier
Les skieurs Rousselands
Ski-club Les Fourgs
G Anouk Faivre-Picon
C.S.R.P. Pontarlier
G Aurore Jean
Skieurs Rousselands
SAUT SPÉCIAL
par les nordiques. Elle pourra compter sur ses deux têtes d’affiche Martin Fourcade et Jason Lamy-Chappuis
en individuel. Même si le combinard
de Bois-d’Amont semble un peu moins
dominateur cet hiver. Le patron du
nordique français compte sur les relais
en combiné homme et en biathlon femme. “On espère aussi une première
médaille olympique en ski de fond individuel avec un Maurice Manificat des
grands jours.” Quand on leur demande si l’ambiance peut interférer avec
les résultats, les deux entraîneurs ne
semblent pas sensibles à ce type de
pression. “On va d’abord aux Jeux pour
faire des médailles”, précise Nicolas
Dumont. “Avec ou sans personne pour
nous applaudir”, complète Stéphane
Bouthiaux. I
G Cyril Miranda
Bois-dʼAmont
G Ronan Lamy-Chappuis
Bois-dʼAmont
Nicolas Michaud le patron
des équipes de France
nordiques espère ramener
7 à 8 médailles de Sotchi.
18
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
G Les Fourgs Ski de fond
Célia Aymonier :
le relais, on y tient beaucoup
Agence BRISEBARD - AMADRY
Retenue dans l’équipe de fond spécial, la jeune skieuse
des Fourgs figurera sans doute dans le relais féminin.
Elle pourra compter sur le soutien sans faille
d’un club tout entier acquis à sa cause.
out laissait à penser qu’elle Elle est performante en sprint, polydécrocherait assez logique- valente dans les deux styles. Son proment son billet pour Sotchi. fil lui offre des perspectives intéresC’est fait, le mythe olympique
santes. A priori, elle
devient une réalité. Célia Aymonier
devrait faire partie du
accomplit son rêve d’enfance. Elle en C’est une relais qui se disputera en
mesure toute la saveur. “Les Jeux, c’est
classique et en skating.
une autre dimension. Pour moi, c’est le autre
“Le relais, on y tient beaurendez-vous incontournable de l’hiver”, dimension. coup. Il faudra être à
savoure la jeune championne. Elle ne
100 % de notre niveau
sait pas encore sur quelle épreuve elle
pour aller chercher une
sera engagée.
médaille.” Un relais à for-
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te ossature jurassienne puisqu’il intégrera aussi Anouk Faivre-Picon et
Aurore Jean. “Une chance”, estime
Célia pas peu fière de représenter les
couleurs du massif.
Consciente qu’il lui faudra être au top
La skieuse des Fourgs participe à sa de sa forme, celle qui vient de termiseconde saison en Coupe du Monde. ner vice-championne du monde espoirs
Elle poursuit ses classes internatio- sur 10 km a tout à gagner à se confronnales. “Le haut niveau est très exigeant. ter au gratin mondial. Histoire
Il y a une très forte densité de bonnes d’engranger de l’expérience. À 22 ans,
skieuses. À côté de la grosse armada l’avenir lui appartient. I
norvégienne, on trouve aussi des Finlandaises, des Polonaises.”
La vitrine du ski-club des Fourgs
Après le bonheur de la
sélection, Célia Aymonier
sera probablement
alignée dans le relais en
fond spécial.
G Pontarlier
erformante, accessible et toujours souriante, Célia Aymonier a tout pour plaire aux
jeunes spatules du ski-club des Fourgs.
Ils étaient tous présents en septembre
dernier pour saluer sa belle saison.
Elle qui avait notamment fait un Top
10 en Coupe du monde et remporté
avec sa copine Anouk Faivre-Picon
le titre de championne du monde
militaire en team sprint. “Quand on
a une telle championne, on en profite”, observe Hervé Lancia le président. Et il ne s’en prive pas. Célia
figure sur tous les supports de communication du club. Une vraie tête
d’affiche.
P
Elle n’est d’ailleurs pas la seule à
défendre brillamment les couleurs
des Fourgs. Julien FaivreRampant actuellement en équipe
de France B de saut spécial
semble lui aussi promis à un beau
parcours. Dans les plus jeunes, on
trouve également Yvan Rey qui a
terminé troisième au championnat
de France de sprint cadet. Si Célia
Aymonier est arrivée à ce niveau,
elle le doit en partie à son club.
“Elle a été mise sur les bons rails
par Daniel Drezet. Le club
accompagne les jeunes jusqu’en
cadet puis les meilleurs éléments
partent en comité. On est avant
tout là pour leur donner de bonnes
bases.” I
Témoignages
La fierté d’une maman, d’un club, d’une ville
Anouk Faivre-Picon va embellir sa carrière sportive d’une première participation
aux J.O. De quoi ravir ses proches, d’entretenir la tradition
olympique au C.S.R.P. et de susciter l’intérêt des Pontissaliens.
ûr qu’il y aura du monde le
15 février à la salle ToussaintLouverture pour la remise des
prix du concours de la Malmaison. Après les courses du matin,
les skieurs pourront assister à la
retransmission sur écran géant du
relais féminin en fond spécial. “On supposait qu’Anouk, Célia et Aurore Jean
S
disputeraient ce relais, d’où l’idée de
partager tous ensemble cet événement
sportif avec nos amis des Fourgs et des
Rousses. C’est l’épreuve où les filles ont
le plus de chance de médailles”, indique
Patrick Tyrode, le président du C.S.R.P.
(Club des skieurs randonneurs pontissaliens).
Un petit drapeau bleu-blanc-rouge est
À cinq ans, la skieuse pontissalienne
était déjà animée de l’esprit compétition.
planté à l’entrée du site nordique de
la Malmaison pour rappeler qu’un
membre du club est engagé à Sotchi.
Une habitude qui remonte à 2002 avec
la participation de Ferréol Cannard
aux J.O. de Salt Lake City puis entretenue sans discontinuer par Vincent
Defrasne jusqu’en 2010.
Comme ces glorieux aînés, Anouk
Faivre-Picon porte haut les couleurs
du C.S.R.P. Un club où l’on prend soin
de ses champions en leur laissant le
temps d’éclore. “On a toujours été vigilant à ne pas brûler les étapes. Aujourd’hui, on voudrait avoir des skis qui
glissent avant de savoir glisser. Il faut
faire les choses dans l’ordre. Notre rôle,
c’est de valoriser le potentiel de chacun de façon harmonieuse et réfléchie.” l’instant présent. Françoise sa maman
Le club pontissalien a encore de quoi ne boude pas son plaisir. “C’est un peu
pérenniser l’avenir avec Alexis Jeanmagique” dit-elle.
nerod qui arrivera à maturité de son
Anouk a grandi dans une
ski classique pour la prochaine olym- “L’esprit
famille portée sur les
piade.
sports de plein air et le
À Sotchi, Anouk s’alignera également relais
ski de fond en particuau départ du 30 km skate qui aura sommeille lier. “On l’a surtout
lieu le 22 février. “C’est ma discipline
accompagnée à ses
de prédilection”, explique la cham- en elles.”
débuts.” Les parents suipionne pontissalienne heureuse d’être
vent de près la carrière
de la fête. Elle compte bien vivre à fond
de leur fille. “On regar-
“Une médaille
en relais ferait
du bien à
toute
l’équipe”,
observe
Anouk
Faivre-Picon
qui sera aussi
au départ du
30 km skate.
de les courses à la télé et on se déplace selon nos disponibilités. On était à
Davos et l’an dernier aux championnats du monde à Val di Fiemme en Italie. On n’ira pas à Sotchi”, note une
maman qui souhaite de tout cœur
qu’Anouk et ses copines fassent un bon
coup collectif. “Elles ont un rêve par
rapport à cette course. L’esprit relais
sommeille en elles. Ce format de course leur a toujours plu.” I
F.C.
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
19
G Mouthe 7ème olympiade
Fabrice Guy de l’autre côté du micro
Notre champion olympique d’Albertville est toujours
courtisé. Il a répondu favorablement à la demande de
France Télévisions pour couvrir les épreuves de saut
spécial et de combiné nordique.
l porte l’or olympique avec la même
simplicité. La passion du combiné
qui lui a déjà valu tant de belles
choses résonne encore dans ses propos. C’est que le combinard de Mouthe
n’a jamais vraiment raccroché. La preuve, il s’occupe aujourd’hui des jeunes
du comité départemental du Doubs
qui s’entraînent aux tremplins de
Chaux-Neuve. Se risque-t-il encore à
I
qui devrait être très regardée vu le
nombre de supporters qui resteront à
la maison. “Je n’avais rien demandé.
On m’a sollicité et c’est toujours plus
agréable. A priori France Télévisions
cherchaient à collaborer avec le plus
de champions olympiques possible. De
quelques sauts ? “Oui et assez régu- ce fait, je pique un peu la place à mon
lièrement car si l’on arrête trop long- copain Sylvain Guillaume qui intertemps, on peut ne jamais y revenir.”
vient habituellement sur France TéléÀ 46 ans, l’œil toujours aussi souriant, visions”, explique celui qui fera donc
Fabrice Guy va tenter une nouvelle équipe avec Patrick Montel.
expérience : consultant sur les J.O. Il Un séjour de trois semaines bien remavait déjà eu l’occasion de commenter pli avec au programme dix épreuves
quelques coupes du monde en combi- à commenter en saut spécial homme
né et en saut spécial sur Eurosport. et femme et en combiné nordique. “Je
Mais jamais sur une chaîne publique serai à l’antenne un jour sur deux.”
Philippe Vuez : premier supporter des combinards
omme tant d’autres passionnés,
l’ancien commerçant de Mouthe
devra se résigner à regarder les
épreuves olympiques à la télévision.
“Trop cher”, concède-t-il. Sûr qu’il n’en
perdra pas une miette devant le petit
écran. D’autant plus qu’il connaît très
bien le consultant, Fabrice Guy, celui
avec qui il a entamé sa carrière de
supporter des plus acharnés. “J’ai été
président de son fan-club pendant deux
ans. Avec l’argent qu’on récupérait, on
emmenait les enfants en Coupe du
Monde.”
En bon Meuthiard, il a pratiqué
assidûment le fond dans sa
jeunesse en participant à des
épreuves prestigieuses comme la
Vasaloppet en Suède ou la
Marcialonga en Italie. Mais son
C
dada, c’est le combiné. Un prétexte
à voyager qui lui a permis de
découvrir de nombreux pays plutôt
nordiques. “On va régulièrement
aux championnats du monde.”
En 20 ans, la motivation n’a pas
fondu. Elle est peut-être aussi
intense qu’avant car Philippe Vuez
compte parmi ses neveux un certain
François Braud, membre de l’équipe
de France de combiné nordique et
sélectionné aux J.O. Tous les espoirs
sont permis de ramener une
médaille dans la famille si le relais
tient son rang et le neveu sa
place. I
Philippe Vuez suit de très près
la carrière de son neveu François Braud qui sera à Sotchidans
l’équipe de combiné nordique.
France
Télévisions a
choisi de
s’attacher les
compétences
d’un
champion ravi
de pouvoir
apporter son
expérience et
sa passion du
combiné et du
saut spécial.
Pour s’entraîner au commentaire, il années quatre-vingt-dix, il y avait plus
s’astreint à regarder régulièrement les de ski avec de grands écarts de temps.
coupes du monde, histoire de Le règlement a évolué en conséquens’imprégner de l’ambiance et de mémo- ce”, analyse celui qu’on surnommait
riser les noms. En rêvant peut-être de
“la guêpe”.
répéter “Jez” avec un enthousiasme
Avec Sotchi, il participegrandissant à l’approche de la ligne “S’il limite ra à sa septième olymd’arrivée.
piade sachant qu’il en a
la casse en fait quatre en tant
Il connaît bien celui qui lui a succédé
au sommet du combiné français. “La saut, alors qu’athlète et deux comconcurrence sera rude. S’il limite la c’est
me préparateur matécasse en saut, alors c’est jouable. Contrairiel. “Cette expérience de
rement à ce que beaucoup pensent, Jez jouable.”
consultant va nous perest un super-puncheur en ski de fond
mettre d’assurer la proet il a aussi l’intelligence de course.”
motion de deux disciGare donc à ne pas se retrouver à côté
plines qui s’appuient sur
d’un tel finisseur.
de toutes petites fédéraSa discipline favorite a connu bien des
tions.” Petit, mais souévolutions en vingt ans. “Les épreuves
vent brillant sur le plan
sont plus denses aujourd’hui, plus
des résultats. I
F.C.
courtes, plus spectaculaires. Dans les
20
DOSSIER
DOSSIER
Consultant
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
Jeux Paralympiques
“Montrer que le handicap
n’est pas une fin en soi”
Après Fabrice Guy aux commentaires chez les valides, un autre Meuthiard jouera
les consultants télé pour couvrir les Jeux Paralympiques. Le profil adéquat.
ves Maréchal est un incontournable dans le monde du
nordique. Il est aussi copain
avec David Sandona, journaliste au service des sports
de France Télévisions et surtout très
attaché à ses montagnes jurassiennes.
Rien d’un ingrat, surtout avec ses
amis comtois. “Il a pensé à moi quand
on lui a demandé s’il connaissait un
potentiel consultant sur les Jeux Paralympiques. Je pense avoir le profil adéquat et j’apprécie cette sollicitation à
ce poste comme une forme de reconnaissance.”
Le responsable de l’école de ski de
Mouthe connaît bien la chanson olympique pour y avoir participé sans interruption de 1984 à 2006. D’abord en tant
que sélectionné dans l’équipe de biathlon. “C’était au temps d’Yvan Mougel
et de la suprématie des Vosgiens dans
cette discipline. J’étais le seul Franc-
Y
Comtois dans l’équipe. Je devais faire
le relais mais j’ai été écarté au dernier
moment. Du coup, je n’ai pas couru.”
Devenu entraîneur national de biathlon, il déguste toujours cette ambiance qu’il estime incomparable quand on
la vit de l’intérieur. Idem aux Jeux Paralympiques de Turin en 2006 où il avait
changé de famille pour s’occuper de
handisport. “D’une olympiade à l’autre,
le niveau devient de plus
en plus élevé. Je ne pense pas qu’on ait beauPlus
coup de chance de
performants médailles dans les disciplines nordiques à Sotque les
chi”, poursuit celui qui
valides.
suivra de près les performances du slalomeur
jurassien Vincent Gauthier-Manuel.
Avec 10 ans d’expérience
au plus haut niveau han-
disport, Yves Maréchal n’en garde que
des bons, des très bons souvenirs. “Ces
athlètes sont plus performants que les
valides sur le plan de la concentration,
du mental et sur le plan de la reprise
d’entraînement.” C’est bien tout le sens
du message qu’il compte délivrer en
commentant les épreuves chaque matin
sur France 4. “Je veux montrer que le
handicap n’est pas une fin en soi.Aujourd’hui, il existe des tas de solutions pour
pratiquer de multiples sports.” Le Meuthiard sera à Sotchi du 5 au 14 mars
pour neuf jours de commentaires. Il ne
couvrira pas seulement le ski de fond
ou le biathlon. “On m’a demandé de
participer au commentaire d’autres
épreuves comme le hockey sur luge.” Et
l’intéressé d’aller à Besançon s’entraîner
avec quelques pratiquants. On appelle cela un consultant consciencieux. F.C.
Yves
Maréchal
sera à
Sotchi du 5
au 14 mars
prochains
pour
couvrir les
XIèmes Jeux
Paralympiques.
Farteurs Un trio jurassien
Comité régional de ski 10 sélectionnés aux J.O.
Surtout ne pas planter les skis
L’excellence du
savoir-faire jurassien
Le combiné nordique s’appuie sur trois techniciens jurassiens.
Parmi eux, un petit gars des Hôpitaux-Vieux,
Mickaël Monnin qui prendra son premier bain olympique.
aller aux Jeux, c’est
la classe”, se
réjouit le farteur
qui tient aussi à garder la tête
froide. Question de lucidité et
de professionnalisme car l’enjeu
est d’importance. Le pôle nordique français joue de la solidarité pour optimiser les chances
d’offrir la meilleure glisse possible. “D’anciens champions comme Alex Rousselet ou Manu Jonnier viendront nous prêter
main-forte. Pour ce genre de rendez-vous, il y a plus de monde,
plus d’entraide et plus de pression aussi.”
Les farteurs ont une lourde responsabilité. Les Français sont
plutôt bons dans ce domaine et
leur travail a permis à certains
de faire la différence. “On ne
peut pas se permettre de planChez les farteurs engagés à Sotchi,
ter les skis. Il faut avoir au moins
Adrien Mantez à gauche et Mickaël Monnin
l’équivalent des autres.” Les rôles
défendront les couleurs du Haut-Doubs.
sont bien définis entre les trois
techniciens du combiné nordique. Adrien Mantez qui vit la neige. “On évacue l’eau”, résu- deur à l’Olympic Mont d’Or, Micaux Fourgs s’occupe des poudres, me le technicien qui disposera kaël Monnin a choisi de deveNicolas Vandel originaire de sur place de la fameuse struc- nir entraîneur. “En passant mon
Bois-d’Amont farte les skis de tureuse. Celle avec qui les tech- B.E. 2, j’ai côtoyé Jérôme Laheursaut et Mickaël niciens avaient fait des mer- te, l’un des entraîneurs de l’équipe
Monnin se charge veilles à Vancouver. À ce de France. C’est lui qui m’a proIl faut avoir de structurer les niveau-là, le fartage reste une posé d’être technicien. J’ai débuau moins semelles des skis affaire de spécialistes chargés té en 2007-2008 sur le circuit de
de fond.
de résoudre une équation à plu- la Coupe du Monde B”, explique
l’équivalent La technique sieurs paramètres avec une base, celui qui tourne chez les grands
des autres. consiste à impré- des poudres, des accélérateurs depuis trois saisons. Salarié à
gner de façon et la structuration. “On suit tou- temps plein au centre de Prémanuelle
ou jours le même protocole. Chaque manon où il s’occupe toujours
mécanique des skieur dispose d’une quinzaine de structuration, Mickaël a troumotifs dans la de paires de ski tous fartés de vé sa place dans le monde du
semelle
pour la même façon. On en teste 8 à nordique. “C’est une petite familréduire la surface 9 paires la veille ou le matin de le très unie qui fonctionne sur
de contact avec la la course et c’est là qu’on affine la confiance et la complicité.
neige et limiter la les dosages.”
Avec Jason et les autres athlètes
tension avec le Le savoir-faire du technicien du groupe combiné, on a un bon
film aqueux cau- s’acquiert avant tout par ressenti collectif et, je pense, de
sée par la friction l’expérience et le vécu. Après bonnes chances de médailles.” de la semelle avec une honorable carrière de fon-
“D’
Le comité régional de ski du massif jurassien se distingue par sa capacité
à alimenter les équipes de France. Une affaire de culture et de solidarité.
ur les 14 athlètes du
comité soutenus par
le Conseil régional, 10
iront aux J.O. de Sotchi. “On
est probablement l’un des
comités qui a le plus fort pourcentage d’athlètes en équipe
de France”, estime Jean-Marc
Dole, un président de comité plutôt satisfait d’une telle
efficacité.
Cette réussite prend racine
dans les clubs jurassiens qui
ont la culture nordique chevillée aux spatules. La qualité de l’encadrement de base
se combine ici avec une très
forte solidarité. “On est dans
un massif qui arrive à bien
mobiliser ses bénévoles. Ils
étaient 400 pour la Coupe du
Monde de Chaux-Neuve et
seront plus d’un millier lors
de la Transjurassienne. En
S
plus, les bénévoles sont finalement assez fidèles. Sans eux,
ce
serait
impossible
d’accompagner les jeunes au
plus haut niveau.”
Les missions du comité régional sont diverses et variées.
Elles s’étendent de la formation
à
l’organisation
La culture des compétitions
en passant par
nordique les licences et
chevillée l’encadrement
des sélections.
aux spa- “Le bureau technique régional
tules.
supervise près de
200 concours
par an toutes
disciplines
confondues. On
travaille avec
deux conseillers
techniques régionaux et sept
entraîneurs qui s’occupent de
70 jeunes.” Jean-Marc Dole
reconnaît les difficultés à gérer
l’alpin dans le Jura. “C’est
compliqué. On dispose d’un
réservoir assez faible. C’est
toujours difficile de trouver
des pistes dédiées aux entraînements de clubs. On refait
d’ailleurs les conventions avec
les stations.” S’il parvient encore à maintenir les effectifs
dans le comité jurassien, son
président sait que l’avenir
s’annonce plus restrictif. “Avec
une probable réduction des
aides, il y aura moins d’effectifs
en équipe de France. Il faut
donc se préparer à accompagner nos athlètes plus longtemps qu’aujourd’hui avant
qu’ils entrent en équipe nationale.” Jean-Marc Dole préside l’un des comités les plus efficaces
notamment sur le plan nordique.
DOSSIER
G Sport
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
21
Avant les J.O. de Sotchi
“Ne pas aller aux Jeux, c’est perdre de sa crédibilité”
Maître de conférences à l’Université de Franche-Comté, ancien sportif de haut niveau, docteur
en sociologie, Éric Monnin édite “De Chamonix à Sotchi, un siècle d’olympisme en hiver”.
Médaillé d’or du C.I.O. l’an dernier, cette récompense couronne ses travaux sur l’olympisme. À
un mois des J.O. d’hiver, il décrypte ce que recouvrent les fameuses “valeurs” de l’olympisme.
a Presse Pontissalienne : Les Jeux
Olympiques ne sont-ils pas réduits à
une grosse opération de business ?
Éric Monnin : Cette année à Sotchi, le
budget des J.O. est de 36 milliards
d’euros, dont 1,4 milliard consacrés
à la sécurité. Les Jeux de Vancouver
en 2010 avaient coûté 5 milliards
d’euros, ceux d’Albertville en 1992,
700 millions… De plus, les Jeux d’hiver
n’ont rien d’universels. À Vancouver,
ils ont réuni à peine 82 nations pour
2 566 athlètes alors que les Jeux d’été
à Londres en 2012 avaient réuni 204
pays et plus de 10 000 sportifs. Bien
sûr que nous sommes en plein dans
l’ère économique des Jeux. Mais il
faut voir ces Jeux de Sotchi comme
impliquant quelque chose de beaucoup plus important pour les Russes.
Où aura lieu le prochain G8 ? À Sotchi. Et il faut savoir qu’autour de
l’enceinte du stade olympique de Sotchi, le parcours d’un prochain Grand
Prix de Formule 1 est déjà tracé. La
finalité des Jeux est aujourd’hui
d’asseoir un renouveau pour le pays
organisateur. La Russie qui avait littéralement plongé après la chute du
bloc soviétique reviendra dans le
concert des nations grâce aux Jeux.
Les Jeux sont aujourd’hui éminemment géo-politiques. Lors des Jeux de
Pékin en 2008, la Chine a voulu mon-
L
trer au monde entier qu’elle comptait
désormais parmi les grands. Avec les
Jeux de Sotchi, la Russie cherche donc
à signer son retour parmi les grandes
puissances et faire de cette ville balnéaire une future destination jet-set
pour le monde entier.
L.P.P. : Les “valeurs de l’olympisme”, est-ce
que cela a encore un sens ?
É.M. : Le Comité International Olympique (C.I.O.) réunit 204 nations, alors
que l’O.N.U. en compte 193. Aux Jeux,
tous les pays du monde défilent
ensemble, c’est là et seulement là
qu’on a l’occasion de voir défiler côte
à côte la Corée du Nord
et la Corée du Sud.
“Il y a
L’olympisme est un systoujours
tème qui unit les peuples,
c’est là la vraie valeur de
quelque
l’olympisme aujourd’hui.
chose de Les
valeurs
de
magique l’olympisme au départ,
c’était d’essayer de démodans les cratiser la pratique sportive avec pour finalité
Jeux.”
d’ouvrir l’homme à une
certaine
idée
de
l’humanisme tout en
ayant un corps développé et sain. Promouvoir
cet idéal est toujours
d’actualité.
L.P.P. : Ce n’est pas pour autant un vecteur
de paix ?
É.M. : Est-ce le rôle des J.O. de faire
avancer la paix ? N’existe-t-il pas pour
cela un organisme qui s’appelle l’O.N.U.
ou encore la Commission européenne ?
L.P.P. : Le bel idéal a tout de même été dévoyé
par d’autres valeurs non ?
É.M. : Bien sûr et cela, dès 1936 où la
politique a pris le pas sur l’ère idéologique, avec les Jeux de Berlin et de
Garmisch-Partenkirschen en Allemagne. La propagande avait d’ailleurs
démarré bien plus tôt, avec les Jeux
de 1904 à Saint-Louis dans le Missouri où la soi-disant suprématie des
hommes blancs avait été mise en
avant. Et on a donc basculé dans l’ère
économique à partir des années quatrevingt, avec ses dérives financières.
Les J.O. d’Athènes en 2004 qui au
départ devaient coûter 3 milliards
d’euros ont finalement coûté 11 milliards.
L.P.P. : Fallait-il boycotter les Jeux de Sotchi ?
É.M. : Lors d’une intervention sur le
site antique d’Olympie, j’avais rencontré une volleyeuse américaine qui
s’était entraînée pendant des années
pour accéder à son rêve de participer
aux Jeux. Et toute sa vie s’est arrêtée en décembre 1979 quand les chars
russes ont envahi l’Afghanistan, ce
qui a provoqué le boycott des ÉtatsUnis pour les J.O. de Moscou en 1980.
Le fait de prendre en otage des sportifs qui consacrent tous leurs efforts
et parfois leur vie pour défendre les
couleurs de leur pays justifient-ils un
boycott ? Je ne le crois pas. Dire qu’il
faut boycotter les Jeux, c’est juste facile quand on n’est pas un sportif de
haut niveau. L’olympisme, ce n’est pas
de la politique. Voir 50 000 journalistes débarquer à Pékin en 2008, c’est
mieux que laisser la Chine dans son
isolement. Et s’il n’y avait pas les
Jeux, à quelle manifestation publique
participerait la Corée du Nord ?
L.P.P. : La France doit-elle à nouveau candidater pour recevoir des prochains J.O. ?
É.M. : Si on organise quelque chose en
France, il faut que ça s’imbrique dans
une dynamique beaucoup plus large
que les Jeux. Il y a peut-être une
fenêtre pour les J.O. de 2024 mais il
ne faudrait pas faire les Jeux pour
les Jeux. Si c’est à Paris, ce doit être
dans le cadre d’une réflexion globale
sur la configuration du Grand Paris.
Sinon, ce serait un gouffre financier
inutile. Je suis allé voir les sites des
J.O. d’Athènes. Dix ans après les Jeux,
les sites olympiques sont en train de
tomber en ruine. Leur entretien coûtait 100 millions d’euros par an.
L.P.P. : Il faut donc mettre la question des
droits de l’Homme en sourdine ?
É.M. : Non, mais ne pas y aller ne fait
pas avancer les choses. Et il faut se
rendre compte que les Jeux dépassent largement le cadre sportif, c’est
une question d’influence sur la scène
mondiale. Nous sommes passés dans
la quatrième révolution technologique,
celle de l’information. Ne pas aller
aux Jeux, c’est perdre de sa crédibilité. Dans cette globalisation, tous les
pays sont désormais liés. Les Jeux de
Sotchi ne sont d’ailleurs pas une finalité en soi, cette manifestation fait
partie d’un tout.
L.P.P. : Sur le plan sportif, les Jeux de Sotchi
s’annoncent tout de même comme une belle édition ?
É.M.: Un des points positifs de ces Jeux
de Sotchi est que pour la première
fois de l’histoire de l’olympisme, il y
aura autant d’épreuves féminines que
masculines. On aura par exemple pour
la première fois du saut à ski féminin. Les Jeux, ça reste très particulier pour les athlètes qui n’ont pas
droit à l’erreur, c’est un rendez-vous
primordial dans la vie d’un athlète.
Il y a toujours quelque chose de
magique dans les Jeux. I
Propos recueillis par J.-F.H.
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22
MOUTHE - RÉGION DES LACS
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
MONT D’OR
Un frein au développement local
L’eau du Mont d’Or,
un dossier en panne sèche
Face à l’échec des forages, beaucoup s’interrogent sur les lenteurs à concrétiser un captage à
l’intérieur du tunnel ferroviaire. Quelques gouttes d’espoir semblent se dessiner.
n n’a pas beaucoup
avancé sur ce dossier.
On a envoyé par le
biais de la communauté de communes un courrier à R.F.F. pour
savoir s’il nous autorisait à extraire cette eau. La solution du tunnel est la plus logique mais elle
pose aussi des contraintes de
sécurité et de protection. Il faut
anticiper tout risque d’accident
comme une rupture de canalisation ou le déraillement d’un
train de voyageurs ou de marchandises qui peut convoyer des
matières dangereuses. Avec ce
courrier, on pense qu’on va pouvoir aboutir car il semble qu’on
ait enfin trouvé le bon interlocuteur chez R.F.F.”, explique
Claude Jacquemin-Verguet, le
maire des Longevilles-Mont-
“O
Métabief prévoit
d’entreprendre de
nouvelles
protections sous
le lotissement en
direction des
Longevilles, là où
émerge ce
curieux poêle.
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
Une alternative à la voiture
Dernier arrêt avant la frontière
L’ouverture de la halte ferroviaire à Labergement-Sainte-Marie s’inscrit
comme une alternative à destination des frontaliers
qui vont travailler en voiture à la Vallée de Joux. Inauguration.
l est des événements plus heureux
que d’autres. Cette remise en service de la gare de LabergementSainte-Marie en fait partie. “Ce
n’est pas tous les jours qu’une halte ferroviaire retrouve du mouvement”, apprécie Claude Page, le maire de la commune. Cet arrêt était en sommeil depuis
trente ans. Seuls les anciens se souviennent encore des trains de marchandises qui faisaient halte ici. Le
présent rattrape le passé à la grande
joie d’un maire qui voit dans cet événement de belles promesses. “Cet événement peut améliorer l’attractivité
des commerces autour de la gare. Je
souhaite de tout cœur l’accroissement
de la fréquentation de cette halte ferroviaire. J’espère voir aussi un second
train s’y arrêter et qu’il soit mieux calé
sur les horaires des entreprises de la
Vallée de Joux.”
Aux dires des premiers usagers, il semblerait que le T.E.R. Pontarlier-Vallorbe qui passe à 5 h 50 à Labergement arrive un peu trop tôt chez nos
amis suisses. Claude Page joue les
visionnaires. Il estime
qu’il serait fort bien vu
En
d’ouvrir cette ligne à tout
le monde et d’associer à
moyenne
la gare un vaste parking
70
de co-voiturage destiné
voyageurs aux employeurs suisses
qui ont mis en place des
par jour.
bus de ramassage de
frontaliers.
L’heure est aussi à la
satisfaction pour la
Région Franche-Comté
en charge du financement de cette halte ferroviaire. Elle a investi
52 048 euros dans cet
aménagement. “Ici, le
I
“Nous
rouvrons
une halte
ferroviaire
fermée il y
a 30 ans”,
rappelle
Marie-Guite
Dufay.
plaisir est double. On inaugure une
offre de transport T.E.R. et un nouvel
épisode de coopération transfrontalière”, indique Marie-Guite Dufay, la présidente du Conseil régional.
La ligne Pontarlier-Frasne-Vallorbe a
été remise en circulation en
décembre 2012. Elle accueille en moyenne 70 voyageurs par jour. Suffisamment pour prolonger l’expérience. “Le
potentiel est immense quand on sait
qu’il passe 14 000 véhicules par jour
à la douane du Creux à Vallorbe. D’où
l’intérêt de proposer une alternative à
la voiture.” La présidente de Région
sait qu’il faudra renforcer les intermodalités bus-train avec les entreprises suisses. “On doit ouvrir les T.G.V.
Lyria aux frontaliers pour élargir l’offre
de retour depuis Vallorbe. L’attractivité de cette ligne passe aussi par l’harmonisation des tarifs entre Vallorbe et
la Vallée de Joux. Grâce à tout ce travail, il y aura plusieurs trains qui s’arrêtent à Labergement.” I
F.C.
Pour tout le monde, la solution du problème réside dans le
tunnel ferroviaire qui abrite assez d’eau pour
satisfaire aux besoins des communes sans
compromettre le projet de Robert Droz-Bartholet.
d’Or et président de la commission de pilotage en charge
de l’eau potable. Quand on lui
demande s’il a retrouvé confiance, l’élu se garde bien de confirmer : “Depuis le temps qui cela
traîne”, répond-il laconiquement.
Personne ne doute du potentiel
de la ressource à l’intérieur du
tunnel en qualité et en quantité. Pour s’en convaincre, il suffit de voir ce qui ressort du côté
de Vallorbe. “Les Suisses étudient la possibilité de turbiner
cette arrivée d’eau qui sort dans
la partie française du tunnel. Ils
seraient prêts à réviser leur position si cette ressource devait servir à couvrir les besoins en eau
potable de la population.”
Claude Jacquemin-Verguet juge
utile de préciser qu’un captage
public ne remettrait pas en cause le projet O’Barth. La commune des Longevilles a toujours
en réserve du terrain communal en vue d’y installer une usine d’embouteillage en lien avec
la source découverte par Robert
Droz-Bartholet. Une affaire qui
dure depuis plus de dix ans sans
avoir avancé non plus d’un pouce.
N’étant propriétaire de rien du
tout, le porteur de projet n’a
aucun moyen d’action. Que se
passerait-il si R.F.F. répondait
négativement à la demande des
collectivités ? Difficile de
répondre. Seule chose sûre : “Au
niveau des communes, on s’op-
posera à d’autres forages quand
on voit les résultats des tentatives menées par le Conseil général.”
La commune des LongevillesMont-d’Or a la chance de pouvoir bénéficier de captages qui
couvrent encore largement les
besoins de la population. Seules
les fermes des Longevilles
Hautes sont alimentées par l’eau
du lac Saint-Point. “On aura juste besoin d’investir dans la mise
en place des périmètres de protection. C’est un chantier coûteux mais bien subventionné.”
La situation à Métabief est beaucoup plus inconfortable. “On est
vraiment pénalisé. On ne peut
plus construire ni lotissement,
ni zone artisanale”, explique
Gérard Dèque, le maire. Le principal captage de la commune
n’est pas protégeable pour
diverses raisons même si la qualité de cette eau ne pose pas de
souci. “On a un petit forage au
Crêt de la Chapelle qui devrait
nous fournir 20 m 3 en plus. Ce
qui permettrait de couvrir nos
besoins actuels.” Le problème de
la petite station réside dans une
consommation très fluctuante
qui peut varier du simple au
triple selon que l’on soit en haute ou en basse saison touristique.
D’où l’importance de faire des
prospections complémentaires,
ce qui est prévu à la sortie de
Métabief en allant en direction
des Longevilles. I
Le T.E.R.
PontarlierVallorbe
s’arrête à
LabergementSainte-Marie
depuis le
16 décembre
2013.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
LES HÔPITAUX-VIEUX
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014 23
Une utilisation annuelle
L’accueil nordique
Le nouveau à usage polyvalent
bâtiment d’accueil
réalisé au stade
nordique de la
Seigne est conçu
dans l’optimisation
d’un équipement
qu’on pourra
utiliser à l’année.
près le Pré Poncet, Les
Fourgs et le Gounefay, c’est
au tour du site de la Seigne
de bénéficier d’une structure d’accueil digne de ce nom. Cette réalisation marque l’aboutissement d’un projet engagé en 1993
suite à l’incendie du premier bâtiment d’accueil propriété des communes des Hôpitaux-Vieux et des
Hôpitaux-Neufs. Le règlement du
sinistre a duré quelques années.
“On a repris les choses en main en
A
Les porteurs du projet ont choisi de leur couvrir
d’une toiture végétalisée posée par l’entreprise Burgunder
de Grand’Combe-Chateleu
2006 en accord avec les deux communes”, précise Michel Morel, le
président de la communauté de
communes Mont d’Or Deux Lacs.
Après les médailles olympiques de
Vincent Defrasne et Florence Baverel, toute la classe politique ne jurait
que par la création d’un stade de
biathlon susceptible d’accueillir des
épreuves de Coupe du Monde. Au
niveau national, c’est finalement
Le Grand-Bornand qui a raflé la
mise dans l’optique d’une candidature d’Annecy aux J.O d’hiver.
Localement, cette dynamique a aussi donné naissance au stade d’Arçon. “Après l’abandon de la Coupe
du Monde, on a relancé un dossier
pour un équipement qui serve de
porte d’entrée au domaine nordique”,
poursuit Michel Morel.
Les langueurs administratives dont
se plaignent tant les élus locaux
ont parfois du bon dans le sens où
elles permettent de mûrir les projets. Michel Morel l’admet. “On ne
tenait pas à renouveler l’expérience des Fourgs avec un bâtiment qui
fonctionne seulement trois mois dans
l’année.” Celui de la Seigne est conçu
dans une logique d’accueil touristique et sportive. Mais pas seulement. Le projet doit vivre toute l’année et servir aux deux communes
à destination des associations.Autre
leçon du passé, il a été décidé d’en
confier la gestion au club de l’Olympic Mont d’Or qui en contrepartie
dispose de nouveaux
locaux à l’intérieur
du bâtiment. Du
gagnant gagnant.
Sur le plan architectural, le projet
Le projet
dessiné par le cabinet Paillard fait la
doit vivre
part belle au bois
toute
avec un réel souci
l’année et d’intégration paysagère. En témoigne
servir.
par exemple la toiture végétalisée qui permet de se
fondre dans le décor.À chacun ensuite d’apprécier ou pas la pertinence de portique qui prolonge le bâtiment. On trouve de ce côté-là la
billetterie, l’infirmerie et un petit
bar qui peut s’ouvrir sur l’extérieur.
Le bâtiment d’accueil abrite une
salle hors sac de 150 m2. Cet espace modulable suivant les besoins
et équipée d’une kitchenette. “C’est
cette partie commune qu’on veut faire vivre toute l’année.” Le projet
intègre à l’arrière du bâtiment principal un hangar comprenant les
locaux techniques et servant au
stockage du matériel et des engins
de damage. “De gros efforts ont été
consentis sur l’isolation. On est
proche de la logique B.B.C.”, note
Vincent Fleurot en charge du dossier à la communauté de communes.
Le développement durable se décline également sur le mode énergétique avec une chaudière à granulés bois pour chauffer les lieux. Il
ne reste plus qu’à croiser les doigts. I
F.C.
Façades
boisées,
ondulation en
toiture, le
parti pris
architectural
mise sur
l’intégration
paysagère.
50 % d’aide pour
le financement
Le montant du projet sʼélève à 1,15 million dʼeuros.
La Région participe à hauteur de 8 %, le Département 8,5 % et lʼÉtat par le biais du Commissariat au
Massif en prend en charge 13 %. À cela sʼajoute lʼindemnité sinistre équivalant à 20,84 %. Au final, il reste 50 % à la charge de lʼintercommunalité et des communes des Hôpitaux-Neufs et des Hôpitaux-Vieux.
TICKETS
RESTAURANT
Rayon vente au magasin 8 à Huit
25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT
Tél. : 03 81 69 31 26
Fax : 03 81 69 39 13
24
FRASNE- LEVIER
LEVIER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
Un investissement de 8 millions d’euros
Le nouvel E.H.P.A.D. ouvrira ses portes fin 2016
Construit dans les années soixante-dix, l’établissement
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de
Levier ne répond plus aux normes. Le projet de
construction d’un nouvel E.H.P.A.D. est arrêté.
lutôt que de poursuivre la coûteuse mise aux normes de
l’établissement d’hébergement
pour personnes âgées dépendantes construit en 1975, l’hôpital de
Pontarlier, qui en a la direction, a opté
pour une reconstruction. 8 millions
d’euros vont être engagés dans un projet qui consiste à bâtir de nouveaux
locaux dans l’emprise foncière de l’actuel
E.H.P.A.D. au centre de Levier.
Dans l’opération, la capacité d’accueil
de la structure va augmenter. Elle va
passer de 49 lits aujourd’hui et autant
de résidents, à 63 afin de mieux répondre
à la demande. “Nous partons sur des chambres
individuelles de 20 mètres
Troubles
carrés, équipées d’un cabiapparentés net de toilette. Ce sont les
Alzheimer. standards appliqués
actuellement dans les
E.H.P.A.D.” annonce Olivier Volle, directeur de
l’hôpital de Pontarlier.
Ces standards ne sont pas
appliqués partout dans
l’actuel établissement
conçu il y a quarante ans.
P
FRASNE
“Nous sommes confrontés à des problèmes de fonctionnalité du bâtiment”
observe encore le directeur. Par exemple,
le couloir distribue les chambres toutes
situées du même côté, ce qui allonge
le cheminement des résidents qui ont
des moyens physiques diminués. Dans
le futur E.H.P.A.D., tout sera de plainpied. “On peut espérer que le nouveau
bâtiment sera opérationnel fin 2016”
précise Olivier Volle.
La communauté de communes Altitude 800 va participer financièrement à
cette opération. Elle va verser à
l’E.H.P.A.D. une subvention de fonctionnement d’1,5 million d’euros, somme répartie sur plusieurs années.
L’établissement emploie une cinquantaine de personnes.
Par ailleurs, dans le cadre de ce projet, l’établissement va faire évoluer son
offre de service. “Nous avons prévu L’actuel E.H.P.A.D. “Fernand
dans le bâtiment une aile qui pourrait Michaud” sera détruit une fois
être dédiée à l’accueil des personnes qui
que le nouveau bâtiment
présentent des troubles apparentés Alzaura été construit.
heimer” précise Olivier Volle.
En revanche, la création d’un accueil
de jour n’est pas encore tranchée. Il suffisantes
pour
justifier
semble que les demandes ne soient pas l’investissement dans ce service. I
Une nouvelle association
Du volley, pour le plaisir
Parce qu’elles aimaient ce sport pour l’avoir pratiqué dans leur enfance, elles ont décidé de se constituer en association et se retrouvent une fois par semaine face au filet.
COMMERCE
Changement de gérant
L’Auberge
des Marronniers
sera reprise
Fermée depuis le 31 décembre, l’Auberge des
Marronniers au centre de Levier a trouvé un
repreneur. Un bon point pour Levier qui conserve
une activité restauration sur la place centrale.
es rideaux sont tirés. Sur la porte, une simple affichette à l’attention
des clients porte la mention “fermé.” Située sur la place centrale de Levier, l’Auberge des Marronniers a cessé son activité le
31 décembre après avoir fonctionné pendant 13 ans. La raison
de cette fermeture n’est pas économique selon les gérants qui ont investi dans la modernisation de l’établissement pendant toute la durée où
ils l’ont exploité. “Le restaurant était viable. Ces deux dernières années
on faisait 40 couverts par jour. Le week-end, nous accueillons surtout
des familles. Nous pouvions atteindre les 60 couverts. En 2010, nous
avons quand même ressenti un fléchissement lié à la crise” observentils. L’auberge était ouverte 7 jours sur 7.
C’est tout simplement l’envie de quitter la restauration pour se construire un autre avenir professionnel que les gérants ont choisi de fermer
le restaurant des Marronniers.
L’établissement a été mis en vente. Mais il ne restera pas porte close.
Il est en cours de reprise par deux personnes qui veulent développer
dans ces murs un concept de restauration différent de leurs prédécesseurs. Cela ravit les anciens gérants. “Je suis contente que soit repris
en restaurant. C’est important pour Levier. Je me dis qu’au moins nous
n’aurons pas travaillé pour rien.” I
L
De gauche à droite les deux Pascale, Leap, Stéphanie
et Sonia composent le noyau fondateur du Volley Loisir Frasne.
cinq ou six joueuses,
c’est encore un peu
juste pour envisager
un match dans les
règles de l’art. Qui ne tente
rien, comme on dit, ne saura jamais si son projet peut
aboutir. “Les premiers entraînements ont débuté courant
décembre”, indique Pascale
Greffier qui a pris la présidence du Volley Loisir Frasne. C’est tout beau, tout neuf.
La jeune association ne
demande qu’à s’agrandir et
tient donc à le faire savoir.
Elle est née d’une certaine
À
nostalgie du volley scolaire et
de l’envie de renouveler avec
la pratique. La présidente qui
s’adonne aussi au tennis en
a parlé avec une autre Pascale. Le duo est monté au filet
pour concrétiser le projet. “On
ne tenait pas à devenir un club
engagé dans les compétitions.
Le volley, pour nous, c’est
d’abord du loisir.” D’où le choix
de formaliser ledit loisir en
association pour être mieux
reconnue.
À défaut de plage de sable
fin dans le Haut-Doubs, qui
dit volley, dit sport de salle.
Ne reculant devant rien, Pascale et Pascale ont entrepris
les démarches auprès de la
commune en vue d’avoir un
gymnase ou un local suffisamment
vaste
pour
s’entraîner. “On jongle entre
deux salles mais on ne s’en
plaint pas. Ce n’est pas toujours facile de trouver des
locaux associatifs.”
Aujourd’hui, elles sont cinq
à se retrouver en général le
samedi matin dans la salle
de sport de l’école primaire.
Le planning n’est pas scellé
dans le marbre. Il prend en
compte les obligations familiales et professionnelles de
chacune. “On se contacte par
mail pour trouver des créneaux communs.” Le Volley
Loisir de Frasne n’est pas un
groupe féministe comme on
pourrait le croire. Les
hommes sont aussi les bienvenus. Il n’est pas non plus
restreint aux habitants de
Frasne. “On a juste décidé
d’accueillir les personnes à
partir de 15 ans. Le montant
de la cotisation est fixé à
10 euros.” Renseignements
au 03 81 89 73 33. I
L’Auberge des Marronniers était ouverte 7 jours sur 7.
FRASNE- LEVIER
ÉLECTIONS
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014 25
EN BREF
Réforme du scrutin
Orgue
Les Granges-Maillot
n’éliront plus
leur maire délégué
Concert organisé par
les Amis de l’Orgue
vendredi 28 février à
20 h 30 en l’église SaintBénigne de Pontarlier.
Il sera donné par le
Quatuor Création
dirigé par Christophe
Duhamel, bien connu
dans notre région pour
ses semaines
chantantes. Au
programme des œuvres
vocales d’Alessandro et
Domenico Scarlatti.
Libre participation.
Jusqu’à présent, les habitants des Granges-Maillot,
un hameau de Levier, élisaient leur maire délégué.
Ce ne sera plus le cas lors des prochaines municipales.
vec un peu plus de 2 000 habi- mariages aux Granges-Maillot, ce qui
tants, la commune de Levier est arrive environ tous les deux ans. Malprise dans la réforme du scrutin. gré tout, en votant leur représentant et
Fini donc le panachage aux élec- son suppléant, les habitants de ce hameau
tions municipales, désormais c’est le marquaient ainsi leur indépendance.
scrutin de liste qui s’applique. Cette évo- Mais voilà cette spécificité démocratique
lution de la réglementation met fin à prendra fin aux élections municipales
une des spécificités de ce village. Actuel- de mars prochain. Le ou les représenlement au conseil municipal de Levier tants des Granges-Maillot figureront
siège un élu qui a un statut particulier. sur la liste d’un ou des candidats qui se
Philippe De La Rochefoucauld est mai- présenteront à Levier. Rien n’empêche
re délégué de la commune associée des non plus un habitant de ce hameau de
Granges-Maillot dont il présenter une liste et de briguer la foncest issu. Il a été élu par la tion de premier magistrat de Levier. “Les
“C’est une trentaine d’électeurs qui électeurs de Granges-Maillot n’éliront
page qui se résident dans ce hameau plus leur maire délégué. Ils voteront pour
forestier (1 000 hectares une liste comme tous les électeurs de
tourne.”
de forêt) dont il défend les Levier. Ensuite, c’est au sein du conseil
intérêts. “Jusqu’à présent, municipal que sera élu le représentant
nous votions à Levier, mais des Granges-Maillot” indique Albert
avec une urne à part” pré- Jeannin, maire de Levier. Chacun des
cise Bernard Regnier, sup- 18 conseillers siégeant à l’assemblée
pléant de Philippe De La communale pourra donc prétendre à la
Rochefoucauld, un maire fonction de représentant du hameau.
délégué qui n’a pas véri- “C’est une page qui se tourne” regrette
tablement d’autre pouvoir Bernard Regnier. Il ajoute : “C’est un pas
que celui de célébrer des de plus vers une assimilation progres-
Bâtiment
A
Dans l’enceinte du château des Granges-Maillot
se situe la mairie de cette commune associée à Levier où est célébré
un mariage tous les deux ans en moyenne.
sive des Granges-Maillot à Levier. En
élisant notre maire délégué, notre minorité était obligatoirement représentée au
conseil municipal. Ce ne sera plus forcément le cas.” Il y a eu jusqu’à onze
conseillers aux Granges-Maillot dans
les années soixante quand la commune
était encore indépendante.
Le maire sortant Albert Jeannin est candidat à sa succession. Il est en train de
préparer une liste. Selon nos informations, des contacts auraient été pris pour
qu’il y ait au moins un représentant des
Granges-Maillot dans son groupe. I
Le 31 janvier, Alain
Boissière a pris
officiellement ses
fonctions de président
de la Fédération
Régionale du Bâtiment.
L’entrepreneur
pontissalien âgé de 65
ans succède à Serge
Faivre-Pierret à la tête
de cette organisation
qui représente 1 100
adhérents dont 800
entreprises de taille
artisanale. Les
adhérents de la F.F.B.
emploient les 2/3 des
20 000 salariés du
secteur du bâtiment en
Franche-Comté.
Exposition
Les œuvres récentes
d’Équoy sont à voir à la
galerie Art et
Lithographies au 5, rue
de la République à
Pontarlier du 8 au
28 février. Horaires et
rens.: 03 81 46 89 10.
VALDAHON - VERCEL
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
26
VALDAHON
Politique
Municipales : une opposition - enfin - en marche
Contrairement aux municipales de 2008,
les Valdahonnais pourraient choisir entre deux camps
en mars prochain. Une liste d’opposition est en passe
de se créer. Encore faut-il qu’elle réunisse 27 noms.
La tâche est ardue, pas impossible.
n 2008, dans ces mêmes colonnes,
le maire (actuel) Léon Bessot regrettait de ne trouver personne en face
de lui pour débattre aux élections
municipales. Bref, un véritable tapis rouge à sa réélection s’était présenté sous
les pieds de Léon Bessot (Divers gauche)
qui fut, sans surprise, reconduit à la tête
de la ville. La liste “Tous ensemble pour
Valdahon” passait avec 58 % des voix
pour 30 % de nuls ou d’abstentions.
Évolution plutôt que révolution,il devrait
y avoir en mars prochain une liste
d’opposition sur les rangs, donnant ainsi la possibilité aux électeurs valdahonnais de trancher entre deux listes.Si Léon
Bessot a dit qu’il ne se représentait pas,
laissant la place à son adjoint Gérard
Limat, la tâche pour sa majorité devrait
être plus ardue face à cette opposition
nouvellement venue.
S’il n’est pas la tête de liste,Michaël Billerey est tout du moins l’instigateur de ce
nouveau vent politique. Il a déjà trouvé
un nom à la liste qui dit-il, porterait “de
nouvelles idées.” Ce nom : c’est “Valdahon
autrement”. Le logo de couleur bleu ressemble à une flèche qui monte vers le
haut avec un A dont les bases sont assez
E
VALDAHON
solides, comme si ce courant avait les
pieds sur terre.Actuellement,ils sont une
quinzaine à se réunir pour évoquer les
projets au sein de ce courant non-officiel
pour l’instant.
Michaël Billerey espère très rapidement
inclure de nouveaux partenaires.Âgé de
44 ans et agent de maîtrise dans un groupe laitier, ce Valdahonnais bien connu du
monde associatif a toujours été comme
il le dit, “été connecté à Valdahon.” Ses 28
années d’expérience associatives symbolisée par la co-organisation du festival
du film de Valdahon ou de la création du
salon Autorail X-2800 qui a attiré environ 5 000 personnes (en 2013)
font de lui un personnage
Venu du associatif engagé pour sa
commune.
monde
À l’origine de la liste,M.Billeassociatif. rey a été rejoint par Dominique Mainier pour l’épauler.
Ce dernier est chirurgiendentiste, dirigeant actionnaire des Transports Charité, à l'origine avec François
Chays de la zone “En pougie”. Il fut à deux reprises
conseiller dans l'opposition.
Michaël
Billerey,
espère avec
d’autres,
apporter de
nouvelles
idées au débat
valdahonnais
lors des
municipales.
S’il se refuse pour le moment à divulguer
les pistes de son programme, stratégie
oblige, Michaël Billerey espère attirer
autour de lui un grand nombre de personnes venues d’horizons différents, étiquetées ou non. Lui-même ne cache une
position plutôt de droite. “Disons que je
soutiens la droite des valeurs et du cœur
mais pas celle du business” estime-t-il.
À l’âge où il dit posséder une expérience
professionnelle, il entend avec d’autres
se mobiliser pour faire bouger les choses,
que ce soit au niveau de la sécurité ou du
culturel. Encore faut-il que “Valdahon
autrement”puisse réunir les 27 personnes,
hommes et femmes, d’ici jeudi 6 mars à
E.Ch.
18 heures au plus tard… Renseignements : [email protected]
Brèves du Plateau
Économie
À La Croix de Pierre à Étalans, la seconde tranche de travaux a
débuté. Une nouvelle société va s’installer : il s’agit d’Auréa 25, qui
quitte Pugey pour davantage de place et de confort. Elle compte vingt
salariés et est spécialisée dans la conception, études, réalisation de
machines spéciales automatisées. La société G.D. Constructions
(constructeur de maisons individuelles) et Rockalliance (stockage de
sel de déneigement) en font de même.
Santé
Développement économique
L’économie s’exporte en zone
À Étalans, un défibrillateur automatique est installé à l’école à proximité de la salle des fêtes et du vestiaire. Son but : prévenir en cas de
malaise cardiaque.
Santé
(bis)
Un cabinet de kinésithérapie sera construit dans la rue des Prés à
Étalans. Le Conseil municipal a accepté l’acquisition d’une parcelle.
Éclairage
public
L’arrêt de l’éclairage public la nuit à Étalans a engendré un gain de
consommation important de l’ordre de 45 % sur l’année 2013.
Label
Une
société
spécialisée
dans les
engins de
levage
s’installe à
l’entrée de
Valdahon.
Le point sur les enseignes
qui s’installent dans les trois zones
artisanales et commerciales.
aldahon, une ville en
chantier. Sur la route
départementale Besançon-Morteau, les mouvements
des engins de chantier se sont
accélérés depuis le début
d’année à l’entrée de ville,
avec un brin de retard sur le
planning. C’est ici qu’une zone
artisanale et commerciale
voit le jour. Une autre, sur la
route menant à Vernierfontaine, est en cours de finalisation : “L’enseigne Coma-
V
franc se déplace du centreville là-bas sur la zone à l’Écot,
ainsi que l’enseigne Weldom
et les Cuisines Vivot. Une station-service avait projeté de
s’installer ici mais nous
n’avons plus de nouvelles”
rapporte Gérard Limat,
adjoint en charge de
l’économie à Valdahon. “Cela
permet de vider le centre-ville de ses activités artisanales
et commerciales pour les
regrouper sur un site. Il fau-
dra ensuite redensifier ces
espaces en logements” dit-il.
Un peu plus loin, devant
l’abattoir, une société spécialisée dans l’acquisition de
matériel de levage a créé un
nouveau bâtiment (notre photo). Cette dernière était installée à Valdahon, dans le
bâtiment-relais
des artisans
5 238
mis à disposihabitants tion par la ville.
pour
Sur la zone en
environ
Pougie (entrée
de ville en
3 000
venant
de
emplois. Besançon), les
premières fon-
dations d’un bâtiment sont
posées : “Ce sera un magasin
type Foir’Fouille” énumère
l’adjoint à l’économie. Quid
d’une jardinerie, d’un restaurant, d’un hôtel ou d’une
enseigne de restauration rapide ? “Je n’en sais rien” dit
l’élu. La zone est portée par
des investisseurs privés en
partenariat avec la Ville. Une
enseigne spécialisée dans le
contrôle technique automobile s’installe rue du Maréchal De Lattre de Tassigny.
Avec 5 238 habitants pour
environ 3 000 emplois et un
taux de chômage de 9 %, Valdahon confirme sa dynamique. Le Pays des Portes du Haut-Doubs est désormais lauréat des Sites
Remarquables du Goût. Cette labellisation est une reconnaissance
nationale de la qualité de nos terroirs. Le 9 février à Orchamps
Vennes à la salle de convivialité, l’association locale des Sites Remarquables du Goût organise son premier événement (sur réservation
auprès de la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel).
Ses membres vous invitent à redécouvrir nos traditions gastronomiques grâce à un menu dégustation.
Bénévoles
récompensés
Trois habitants de Valdahon ont reçu un prix spécial pour le dévouement au monde associatif local. Il s’agit de Gilbert Joly, largement
investi au sein du moto-club depuis 1992, Jean-Louis Journot pour
ses 17 années de présence au sein du rugby-club du Plateau 25 et
enfin Daniel Paratte, le président fondateur du tennis-club.
Les bénévoles valdahonnais récompensés pour leur
implication dans le monde associatif.
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Communication CCI du Doubs / photo : Laurent Cheviet
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Christophe
Astier a
choisi de se
promouvoir
des
constructions
neuves à
des prix
raisonnables.
e promoteur originaire du HautDoubs ne manque pas de pragmatisme et sait plutôt bien valoriser ses propres supports pour
communiquer. Son annonce “recherche
ferme et terrain” placardée sur l’une
de ses réalisations n’échappe pas à la
vue des automobilistes qui se rendent
à Mouthe. Aussi laconique soit-il, le
message ne manque pas d’interpeller.
Après avoir écarté l’improbable hypothèse d’un futur agriculteur en manque
de terre, on se dit que cette initiative
est plutôt pertinente sur cette bande
C
IMMOBILIER
frontalière soumise à forte pression
foncière. Elle porte ses fruits. “Plusieurs personnes m’ont déjà contacté.
Cela permet d’étoffer l’offre pour développer peut-être d’autres programmes”,
explique Christophe Astier qui prospecte de Pontarlier au Val de Mouthe.
Pour l’heure, il finalise son programme du hameau du Bois Joli. Ce projet
consiste en la construction de cinq villas jumelées de type 4. “On se positionne dans le compromis entre la maison individuelle et le petit collectif. Avec
l’avantage de conserver son indépen-
dance.” Aménagées sur deux niveaux,
ces villas offrent 100 m2 de surface
habitable avec 3 chambres, un garage
et un jardin privatif. Le
hameau du Bois Joli
Entre la
s’inscrit aussi dans un
environnement campamaison
gnard à souhait au cœur
individuelle du val de Mouthe.
L’intérêt du projet résiet le petit
de bien sûr dans le prix
collectif.
d’acquisition d’une de
ces villas accessibles à
partir 210 000 euros.
“On veut proposer des produits optimisés en terme de volume en restant
sur des prix raisonnables. Ces villas
contiennent 90 % d’éléments originaires
ou fabriqués en Franche-Comté.” Ce
type de projet offre une alternative de
construction pour ceux qui n’ont pas
forcément de hauts revenus. Il permet
aussi de casser la spirale spéculative
des prix de l’immobilier qui avait parfois tendance à dépasser l’entendement.
“Ces villas jumelées sont commercialisées en Vente Future d’Achèvement.
C’est un contrat d’État contraignant
mais qui apporte aussi des garanties
à l’acquéreur qui devient propriétaire
de son bien au fur et à mesure de sa
construction”, juge utile de préciser
Christophe Astier également engagé
dans la transformation d’une ancienne ferme à Sarrageois qui abritera 13
logements. De quoi booster de 30 % la
croissance démographique d’un village qui comptait 161 âmes en 2011.I
F.C.
Le Haut-Doubs Pontissalien encore une fois à la marge
Pontarlier et Métabief encore sur leur nuage
Insolente réussite du marché de la location et de la vente
immobilière sur les secteurs de Pontarlier ou Métabief où les prix
ne baissent pas, contrairement à Besançon où la location chute de
7 %. La vacance locative “est de 0 %” annonce un professionnel.
Dans cet eldorado, un bémol : des frontaliers retardent leurs
achats ou stoppent l’investissement locatif.
es agents de la F.N.A.I.M. Réunie dans une salle d’un hôtel
(Fédération nationale de de Besançon, la trentaine
l’immobilier), le principal d’agents présents n’affichait,
réseau commercial immobilier pour ainsi dire, pas le même
de Franche-Comté a présenté degré de sourire. Ceux qui font
un bilan de la situation immo- la grimace ? Les professionnels
bilière en Franche-Comté. qui commercent à Besançon, en
L
Alain Ménétré
(à droite),
président de la
F.N.A.I.M. de
FrancheComté, et les
adhérents,
dressent un
bilan 2013 des
ventes et locations dans le
Doubs.
Haute-Saône ou dans le Territoire-de-Belfort. Ce sont dans
ces zones que les baisses des
ventes ont été les plus fortes
avec par exemple une baisse de
volume de vente de l’ordre de
3,6 % pour le Territoire-de-Bel-
fort, de 3,1 % dans le Doubs,
d’1,6 % (soit 5 636 ventes) en
Haute-Saône en un an. Pour ces
agents-là, ce n’est pas la joie.
“En France en 2013, 3 000
agences immobilières ont été fermées et 10 000 emplois supprimés” atteste Alain Ménétré, président régional de la F.N.A.I.M.
Pour d’autres, le climat est plus
serein. C’est notamment le cas
d’Alain Choquet, de l’agence
Swixim à Métabief, Pontarlier
et Morteau. Présent avec trois
autres de ses collègues du HautDoubs, il témoigne de la situation : “En location, nous avons
eu en 2013 0 % de vacance locative. Un appartement qui est
vidé est repris très rapidement.
On est très loin de la crise de
2009 où 60 logements ont été
quittés en peu de temps” expliquet-il. Alors que Besançon voit le
prix de ses loyers diminuer
d’environ 7 %, c’est l’inverse aux
abords de la frontière. “Comptez entre 750 et 850 euros par
mois pour un F3” calculent deux
agents alors que le loyer moyen
est de 10 euros du m2. Les professionnels du Haut-Doubs dénotent par rapport à leurs collègues. Seul le Jura parvient à
suivre la tendance : là-bas, le
volume des ventes annuelles
dans le neuf et dans l’ancien a
augmenté l’année dernière de
2,1 %.
Néanmoins, les secteurs proches
de la frontière voient pour le
neuf un certain tassement de
la demande et une évolution de
l’état d’esprit : “Les frontaliers
n’investissent plus dans
l’immobilier, ou en tout cas ils
diffèrent ou reportent leur achat.
Ils ont des inquiétudes par rapport au droit d’option. On estime la baisse à environ 20 %”
témoigne un agent immobilier.
Il faut aussi dire que les prêts
en devises ont explosé, que les
terrains à bâtir sont chers et
difficiles à trouver. Malgré tout,
investir en Franche-Comté
demeure rentable : “La rentabilité locative est de 7,50 %”
annonce Éric Hanot, conseiller
en immobilier.
Le prix moyen du mètre carré
est de 1 515 euros en FrancheComté mais encore largement
supérieur plus on se rapproche
de la frontière. “Quand l’affaire
se conclut dans
les deux mois, la
“Les
baisse du prix
frontaliers n’est pas très
importante. Si
diffèrent
l’on dépasse, la
leur achat.” baisse
peut
atteindre plus de
10 %” estime
Alain Ménétré.
Pour 2014, les
professionnels
demeurent pessimistes : “On
peut pronostiquer
Vendre
avant le 1er août
Pour les vendeurs, la réforme des
plus-values immobilières a des
conséquences. Depuis le
1er septembre dernier, les plusvalues immobilières (sur le second
logement)sontexonéréesdʼimpôts
(au taux de 19 %) après 22 ans
de détention du bien et de prélèvements sociaux (au taux de
15,5 %) après 30 ans. Une réduction exceptionnelle de 25 % de la
plus-value nette imposable est
applicable jusquʼà août 2014.
Ainsi, si vous vendez votre maison 440 000 euros (acheté
200 000), vous donnerez
54 689 euros de taxes à lʼÉtat
aprèsle1er aoûtcontre42559euros
avant. Le gain est donc de
12 130 euros avant le 1er août.
Mieux vaut donc vendre avant.
un recul des ventes en 2014”
observe Matthieu Sertout, de la
chambre
syndicale
de
l’immobilier. “Les nombreuses
taxes refroidissent les investisseurs” dit un agent immobilier.
Le contexte serait national estime la F.N.A.I.M. Avec une baisse de 2,9 % des prix en France,
de 3 % en province et 2,5 % en
Ile-de-France, c’est peut-être le
moment d’acheter. Dans le HautDoubs, pas de baisse en vue. I
Publipresse développe depuis plus de 15 ans des savoir-faire dans le domaine de la communication. Tout a commencé
par la presse écrite et la création de journaux d’informations de proximité, le cœur de métier de Publipresse.
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Professeur non payé, élèves déçus, condamnation
du responsable : les charges sont lourdes pour l’association F.T.S.H. qui forme des futurs horlogers.
Photo : David Lefranc.
(page 4)
Crise de l’automobile. À Morteau,
sur le site de Bourbon Automotive Plastics, la
direction comme le personnel démentent les
menaces de fermeture du site.
(page 5)
LE DOSSIER en p. 21 à 29
p. 6 et 7
Surfaces commerciales
Pontarlier toujours plus haut
L’extension de la zone des Grands-Planchants
n’en finit plus. Où s’arrêtera-t-on ?
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accède pour la première fois en C.F.A. 2, son entraîneur quitte ses rangs.
Le frère Max de Wasseige est l’exorciste du diocèse
de Besançon. Les rites, la parole forte et une bonne
dose d’humour, c’est avec ces armes qu’il panse les
(page 24)
blessures de l’âme.
p. 12
ENQUÊTE
Les nouveaux déserteurs de l’armée
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Kévin, Naïm, Guillaume… Ils ont décidé de déserter les
rangs de l’Armée de Besançon. Traduits devant les tribunaux, ils sont passibles de sanctions. Témoignages.
Père Max, l’exorciste du diocèse.
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L’événement p. 6 et 7
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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
La Presse Pontissalienne
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MÉTABIEF
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le Monsieur Neige de la station
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18
Après onze
saisons
dans les
Alpes,
Sylvain
Authier est
revenu à
Métabief
avec
l’envie de
réussir le
challenge
de la
garantie
neige.
L
SANTÉ
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à
Après onze ans à Tignes, l’enfant
du pays est revenu à Métabief aux
commandes du service des pistes
avec la lourde responsabilité
de coordonner l’enneigement
artificiel. Coulisses.
a
garantie d’en vivre un jour.
d’enneigement d’une Toujours à l’affût d’une opporstation de moyenne tunité de s’épanouir sur ses
montagne comme Méta- terres, fatigué aussi de la double
bief conforte les réser- activité entre deux régions, il
vations et facilite également le postule l’an dernier au poste de
recrutement du personnel.Après chef du service des pistes à Métaavoir subi des saisons avec un bief. “Le projet de neige de culenneigement plus ou moins aléa- ture, c’était une grosse valeur
toire, Sylvain Authier, pisteur ajoutée pour revenir ici.” Sylde formation était parti tra- vain Authier gère désormais les
vailler à Tignes. “Là-bas, on est pisteurs, les dameurs et
sûr de travailler à temps plein l’installation de neige de cultude décembre à fin avril”, concè- re. Soit 25 personnes à superde celui qui fera alors pendant viser.
onze ans la navette entre les Comme tout le monde, il déploAlpes et le Haut-Doubs.
re que le remplisTrop attaché à ces montagnes
sage de la retenue
jurassiennes, il revenait passer “On est en d’eau n’ait pu se
la belle saison au pays en exer- saison de faire dans les
çant dans la conduite d’engins
temps. “Sans quoi
de chantier en France ou en rodage.”
on aurait probaSuisse. À Tignes, il gravit les
blement pu éviter
échelons professionnels jusqu’au
la fermeture de la
poste de chef adjoint de secteur.
station en janvier.
Il se met aussi au free-ride et
Ce genre d’incident
passe sa licence de pilote
et d’autres soucis
d’hélicoptère. “C’est très difficitechniques arrivent
le de trouver un boulot dans ce
quand même assez
secteur car les places sont très
fréquemment dans
convoitées”, regrette Sylvain
la mise en service
Authier qui ne désespère pas
d’une installation
COMPLÉMENTAIRE SANTÉ
comme la nôtre. On est en sai- vant les observations des pisson de rodage et c’est dommage teurs sur le terrain. “On est
de n’avoir pas pu démontrer que d’abord tributaire des condil’équipement fonctionne bien.” tions météo. C’est un compromis
Le chef des pistes n’intervient entre la température et taux
pas personnellement dans d’humidité. Il faut qu’il fasse au
l’exploitation de l’usine à nei- minimum - 3 °C. L’idéal, c’est ge. Il s’appuie sur deux nivo- 8 °C avec une faible hygroméculteurs embauchés à l’année trie.” À défaut de pouvoir recouplus un aide saisonnier. À eux vrir les 9 km de pistes équipés
de faire fonctionner l’usine, d’enneigeurs basse ou haute
d’entretenir l’installation et le pression, la priorité est donnée
suivi de la retenue. L’équipe logiquement au front de pistes
assure également des astreintes où évoluent les débutants et les
en saison hivernale.
écoles de ski. “Avec 60 000 m3
La décision d’enneiger ou pas d’eau dans la retenue comme
se prend de façon collégiale en c’est le cas actuellement, on est
accord avec la direction et sui- en capacité de produire une
€
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La stratégie d’enneigement est engin de damage à treuil. Cetdonc conditionnée par des fac- te technique creuse moins la neiteurs climatiques, économiques ge. Elle optimise le damage aux
et humains.
endroits délicats.” Beaucoup
Avec son usine flambant neu- d’innovations donc à maîtriser
ve, Métabief dispose désormais pour un chef des pistes qui n’en
d’un outil très pointu qui per- attendait pas moins. I
met d’ajuster au mieux la proF.C.
duction. “On a également inves-
Assurance-maladie
Fin du droit d’option : le G.T.E. prêt à négocier
Le Groupement Transfrontalier Européen (G.T.E.) prend acte de la fin de
l’assurance privée mais réclame un statut spécifique qui ne fasse pas
l’amalgame avec les bénéficiaires de la Sécurité sociale française.
n choisissant la voie de la négociation, le G.T.E. se distingue
des autres groupements et associations qui réclament toujours le
maintien pur et simple du système
en vigueur depuis 1975. Beaucoup
argumentent la poursuite du combat
sur le fait qu’on puisse encore inverser l’ordre des choses tant que le décret
n’est pas entré en application. De son
côté, Michel Charrat, le président du
Groupement Transfrontalier Européen s’est fait une raison. “Je ne crois
plus à une possibilité de retour en
arrière de la part du gouvernement”
dit-il.
Il rappelle l’investissement du G.T.E.
en faveur du libre choix de la couverture maladie avec l’amendement
de 2011 qui a été retoqué, les 37 000
signatures recueillies dans la pétition ou encore la participation au dossier des experts qui devaient prendre
en compte les avantages et inconvénients de la réforme. “Ce dossier n’a
été traité qu’à charge avec comme man-
E
dat de nous sortir de l’assurance privée. Là où le gouvernement espère
encaisser 500 millions d’euros, il n’en
rentrera peut-être qu’une centaine.”
Faisant contre mauvaise fortune bon
cœur, il apprécie quelques avancées
obtenues à l’issue de la réunion du
20 janvier qui s’est tenue à Paris en
présence de Marisol Touraine, la
ministre de la Santé. “Le choix du
médecin traitant en France et en Suisse, le remboursement des
soins ambulatoires réaCe dossier lisés en Suisse, l’accès
aux soins hospitaliers en
n’a été
Suisse sont autant
traité qu’à d’engagements positifs.
La ministre a vraiment
charge.
fait une ouverture, je ne
suis pas sûr qu’elle en
mesure elle-même les
conséquences.”
Il reste encore des points
à régler. La prise en
compte du revenu fiscal
de référence comme
assiette de cotisation n’est pas acceptable. “Des pourparlers sont en cours
sur le sujet, on attend une réponse du
ministère. Je pense qu’on devrait obtenir gain de cause sur le plan juridique.
Attention, il ne s’agit pas non plus de
faire entrer tout et n’importe quoi au
risque de tomber dans le régime général qui serait beaucoup moins favorable aux frontaliers.” Il ne croit pas
non plus que les frontaliers se tournent davantage vers la Lamal qui
s’avérera toujours plus onéreuse que
la C.M.U. quel que soit le cas étudié.
Le président du G.T.E. compte bien
investir toute son énergie pour mettre
en place un régime spécifique aux
transfrontaliers. “La C.M.U. n’est pas
adaptée aux besoins des travailleurs
frontaliers. Ce régime spécifique
implique d’écrire un nouveau droit.
C’est pratiquement impossible d’ici
quatre mois. On a demandé un moratoire pour avoir le temps de clarifier
ce nouveau régime. On ne souhaite pas
qu’il s’appelle C.M.U.” I
“La C.M.U. n’est pas adaptée aux besoins des frontaliers”, explique
Michel Charrat le président du G.T.E. ici en compagnie
de Monique Bruleport, la responsable du bureau de Pontarlier.
32
ÉCONOMIE
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La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
Un coup de pouce aux sportifs
Yves Blondeau : “On veut apporter
le petit truc qui manque pour réussir”
L’association Universki est composée d’anciens champions qui mettent leur
expérience et leurs relations au service de jeunes athlètes. Un partenariat extrasportif sur lequel revient Yves Blondeau qui préside Universki avec Fabrice Guy.
a Presse Pontissalienne : À quoi
sert Universki ?
Yves Blondeau : On propose du
soutien et un accompagnement
aux jeunes sportifs qui manquent de moyens ou ceux qui en
font la demande. Universki, c’est
une structure de promotion privée qui réunit d’anciens athlètes. Chacun vient transmettre
son expérience. On s’occupe
avant tout du côté extra-sportif. Notre action s’inscrit bien
sûr en complémentarité avec
les dispositifs gérés par les instances fédérales.
L
L.P.P. : Comment est née cette association ?
Y.B. : Tout est parti d’une discussion au lendemain des J.O.
de Turin. D’anciens champions
comme Fabrice Guy ont eu
l’occasion d’échanger avec les
médaillés Vincent Defrasne ou
Florence Baverel. Les uns comme les autres font toujours le
même constat, à savoir qu’il
manque toujours quelque chose pour réussir. D’où l’idée de
répondre à ces attentes en créant
une structure associative adéquate. Universki est intimement
liée au développement des rela-
REMORAY-BOUJEONS
tions entre le monde du sport,
de l’entreprise et du territoire.
d’évoluer au plus haut niveau.
Il ne faut pas cracher dans la
soupe. Pour l’avoir pratiqué, on
a la chance de bien connaître le
système fédéral. De par nos expériences, on essaie de guider les
jeunes dans leurs objectifs. On
veut leur apporter le petit truc
qui leur manque pour réussir
leur carrière ou leur reconversion.
L.P.P. : Qu’est-ce qui doit rapprocher
les champions d’hier
et ceux de demain ?
“L’esbroufe, Y.B. : Pour ce qui
nous concerne,
cela suffit.” c’est d’abord le
partage de valeurs
communes. On ne
doit jamais oublier
tout ce que l’on L.P.P. : Fabrice Guy n’a rien perdu de
reçoit de la part sa popularité !
des bénévoles des Y.B. : Il reste toujours très appréclubs ou des comi- cié dans le monde du sport.
tés
avant N’oublions pas qu’en 1992, il
Coup de cœur
L’auberge reprend du service
L’établissement entièrement refait par la commune de
Remoray-Boujeons accueille un nouveau couple d’aubergistes attaché
aux saveurs d’une cuisine traditionnelle. Du goût et du bon sens.
Le maire
Jean-Paul
Vuillaume en
compagnie du
nouveau
couple
d’aubergistes.
e plus heureux dans l’histoire,
c’est peut-être Jean-Paul
Vuillaume. Le maire de Remoray-Boujeons voit dans cette
reprise l’aboutissement d’un projet
initié il y a plus de trois ans. “On a
fait l’acquisition de ce bien fin 2010.
Tout a été refait à neuf”, rappelle l’élu
visiblement éprouvé par ce parcours
du combattant administratif qui n’en
finissait pas. D’autant plus qu’il fait
supporter à sa commune un risque
d’échec plus grand en investissant
dans la remise en route d’une auberge. Il eut été beaucoup plus sécurisant de partir sur un projet immobilier. Mais lui et ses conseillers ne
pouvaient se résoudre à voir disparaître un commerce historique du village.
Pour recruter des gérants, une annonce a été diffusée sur le site internet
“S.O.S. village” de TF1. “On a reçu une
trentaine de réponses dont les deux
tiers émanaient de farfelus”, poursuit
le maire qui privilégiait du sérieux et
de l’expérience. La réputation est primordiale dans ce type de restaurant
L
assez isolé, ce qui peut s’avérer être
un atout comme le pire des défauts.
Les nouveaux aubergistes Francis et
Lucienne sont d’abord tombés amoureux des lieux. “On cherchait depuis
quelques années à reprendre une auberge à la campagne ou un restaurant
d’alpage”, explique avec une pointe
d’accent alsacien la nouvelle maîtresse
des lieux. Le couple a beaucoup voyagé. Ces professionnels de la restauration en ont profité pour voir du pays.
“Les hivers froids et
enneigés commençaient
à nous manquer”, sou- “Il ne reste
rit Francis. Aussi, n’aplus qu’à
t-il pas hésité longtemps
hisser les
quand sa compagne lui
a proposé un petit séjour
voiles.”
du côté de RemorayBoujeons, histoire de
voir à quoi ressemblait
l’auberge découverte sur
Internet. “J’ai appelé la
mairie sans savoir où se
situait ce village”, poursuit Lucienne.
La suite, c’est un coup
de cœur pour un pays et sa population. “On a tout de suite ressenti une
vraie sympathie des gens que nous
avons rencontrés”, poursuit le cuisinier qui n’oubliera pas les coups de
main donnés par quelques habitants
lors de leur installation. “Ici, les gens
sont conviviaux et serviables.” L’un
comme l’autre souhaitent faire de cette brasserie-restaurant un lieu où il
fait bon se retrouver. “On proposera
une cuisine traditionnelle avec des produits du terroir mais pas uniquement.”
Peu favorable au principe d’une carte fixe, le cuisinier préfère le concept
de l’ardoise agrémenté de quelques
suggestions. “A priori, on ouvrira assez
tôt le matin jusqu’en soirée. On se donne quelques mois pour fixer définitivement le jour de fermeture pour
l’instant calé le dimanche soir.”
L’auberge de Remoray comprend deux
salles de 50 couverts et deux chambres.
De quoi développer peut-être la formule de soirée-étape. “On a un beau
bateau, il ne reste plus qu’à hisser les
voiles”, conclut le nouveau commandant de bord. I
“On s’occupe avant tout du côté extra-sportif”
précise Yves Blondeau qui préside Universki
en compagnie de Fabrice Guy.
avait été désigné second athlè- cement. Pour d’autres encore,
te français de l’année après il s’agit de sponsoring avec des
l’incontestable Marie-Jo Pérec. logos de partenaires qui apparaissent sur les tenues. On ne
L.P.P. : Comment fonctionne Universki ? constituera jamais un team ou
Y.B. : Depuis trois ans, on orga- une équipe Universki. Mais on
nise deux rencontres annuelles est prêt à en soutenir s’ils parqui rassemblent les acteurs du tagent nos valeurs.
ski, du sport et de l’économie.
On a déjà accueilli une soixan- L.P.P. : Vous semblez très attentif au
taine de champions dans toutes positionnement d’Universki vis-à-vis
les disciplines comme Marie-Jo du système fédéral. Qu’est-ce qui jusPérec ou Tony Estanguet. Ces tifie ce souci de clarification ?
événements sont organisés dans Y.B. : On ne tient pas à être en
une certaine discrétion. Ces opposition mais en compléchampions se déplacent avant mentarité. On vient en appui
tout pour communiquer avec les sans jamais s’occuper du volet
jeunes et les chefs d’entreprises. purement sportif. Par-dessus
Ils ne tiennent pas au bain de tout, on veut éviter de faire des
foule
et
aux
séances déçus, des revêches. On a besoin
d’être très ouverts, ce qui
d’autographes.
n’empêche pas de rappeler à nos
L.P.P. : Qui soutenez-vous aujourd’hui ? adhérents quelques règles de
Y.B. : En ski de fond, on peut citer savoir vivre quand cela s’avère
Célia Aymonier, Anouk Faivre- nécessaire. On a récemment
Picon, Alexis Jeannerod, Mau- signé un partenariat avec la
rice Magnificat, Benoît Chau- Française des Jeux prête à
vet… En combiné nordique, s’engager sur un challenge colSamuel Guy, Hugo Buffard,Théo lectif. Sur 2 500 candidats, deux
Hannon. Il y a aussi des biath- ont finalement été retenus dont
lètes comme Rémi Borgeot et Universki qui viendra en aide
des traileurs comme Xavier Thé- aux jeunes espoirs du combiné
venard. On n’est pas sectaire. nordique.
Avant d’aider, il faut trouver les
moyens.
L.P.P. : De quoi demain sera fait ?
Y.B. : On souhaite grandir et restant fidèles à nos missions de
L.P.P. : Quelle est votre méthode ?
Y.B. : On cherche des partenaires venir en aide à ceux qui en ont
toujours dans le respect des besoin. On projette actuellement
règles fédérales. On met alors de construire un pool partenaires
les athlètes en relation avec les à l’échelle du massif jurassien.
partenaires. Universki sert de On réfléchit aussi à l’idée de
trait d’union entre les sportifs créer notre propre événement.
et le milieu économique.
Quelque chose de sain, conforme à nos fondamentaux.
L.P.P. : Des partenariats sous quelle L’esbroufe, cela suffit. On souforme ?
haite privilégier le relationnel,
Y.B. : Cela peut être des aides le bien-être, le partage. On
financières directes attribuées cherche une discipline simple
par exemple à Célia Aymonier et accessible à tout le monde.
ou Anouk Faivre-Picon. D’autres J’ai même pensé à un tournoi
bénéficient de mise à disposi- de billes. I
Propos recueillis par F.C.
tion de véhicules pour leur dépla-
INFORMATIONS FEVRIER 2014
DROIT D’OpTION
Valérie Pagnot, Juriste
Maintien de l’échéance du 31 mai 2014
L’Amicale des Frontaliers / Collectif « Frontaliers
ou bien ? » a assisté à la réunion du 20 janvier au
ministère des Affaires Sociales et de la Santé.
Le gouvernement a confirmé lors de cette
réunion sa décision de mettre un terme au droit
d'option pour les travailleurs frontaliers suisses
progressivement à partir du 31 mai 2014.
Notre association s’est à nouveau opposée à
cette décision arguant que la Sécurité Sociale
même avec un régime spécifique n’est en
rien adaptée aux particularités du statut du
travailleur frontalier.
Elle a fait également état de sa déception de
l'absence totale de prise en compte de ses
propositions pour le maintien du droit d'option
avec un système gagnant/gagnant pour les
travailleurs frontaliers et le gouvernement
(labellisation des contrats frontaliers et
participation exceptionnelle).
Voici les informations fournies par le ministère
concernant la mise en place du futur régime.
La cotisation :
Les soins en Suisse :
La base de calcul reste le revenu de référence fiscal.
Le montant des cotisations est fixé à 6 % du 1er
juin 2014 au 31 décembre 2015 et à partir du 1er
janvier 2016 à 8 % définitivement.
Le gouvernement s'engage à maintenir la prise
en charge des soins engagés en Suisse sur la
base de remboursement des tarifs suisses.
Mode de calcul :
(Revenu de référence fiscal – 9534€) x 6 %
(Revenu de référence fiscal – 9534€) x 8 %
L'étude de l'exclusion du 2è pilier semble
possible à discuter selon Me la ministre.
Le choix du médecin traitant pourra se faire
en France et en Suisse. Les soins ambulatoires
en Suisse seront pris en charge sans accord
préalable par la Sécurité Sociale.
De plus, pour les zones déficitaires en
structures de santé le gouvernement s'engage
à simplifier l'accès aux soins en Suisse.
Entrée en vigueur du nouveau système :
Dans le même ordre d'idée, la carte européenne
d’assurance maladie sera valide sur une durée
de 2 ans au lieu de 1 an.
Me la ministre a réaffirmé que l'entrée dans le
nouveau système se ferait progressivement à
la date d'échéance des contrats frontaliers à
partir du 1er juin 2014.
A l’heure actuelle le décret n’a pas été publié,
l’Amicale des Frontaliers et le collectif « Frontaliers
ou bien ? » restent mobilisé pour défendre les
intérêts des travailleurs frontaliers.
Pour adhérer, poser des questions à nos jursites, contacter un bureau, retrouvez-nous sur :
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MAICHE  03 81 64 12 24
34
LA PAGE DU FRONTALIER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
FRONTALIERS
Payer de la maladie sur la pierre
Ce frontalier paiera 10 000 euros d’assurance-maladie par an
Le système de cotisation à la C.M.U. qui devrait être appliqué aux travailleurs frontaliers
après la fin du libre choix de la couverture maladie prendra en compte le revenu imposable
et non le salaire brut. Les associations dénoncent une discrimination fiscale.
e chant du coq a sonné
pour les groupements de
frontaliers. Sous l’égide
du syndicat national des
frontaliers de France, ils avaient
finalement décidé de bloquer
tous les postes frontières le
10 janvier dernier. Le mouvement se voulait fédérateur puisqu’il associait des associations
de frontaliers qui n’étaient pas
forcément en bons termes avec
les trois organismes de défense habituels que sont l’Amicale
des Frontaliers, le Groupement
Transfrontalier et le Comité de
Défense des Travailleurs Frontaliers (C.D.T.F.). “On n’a absolument rien contre eux. On les
encourage. Pour nous, une mani-
L
Alain Marguet
dénonce la
méthode de
calcul de la
C.M.U. appliquée aux
frontaliers qui
seront taxés
sur le revenu
fiscal et non
le salaire brut.
JOUGNE
Barrage filtrant
Les travailleurs frontaliers en colère
Retour en images sur la journée du 10 janvier dernier avec le barrage filtrant
mis en place par les collectifs et groupements de frontaliers qui réclament
encore et toujours le retrait du droit d’option.
1-Au poste frontière dès potronminet, les frontaliers se sont
relayés toute la journée pour manifester leur mécontentement et le
faire savoir aux automobilistes
qui pour la plupart sont aussi des
frontaliers.
2- Comme souvent en pareille
circonstance, les ministres
concernés, en lʼoccurrence Marisol Touraine, ministre de la Santé et Pierre Moscovici, ministre
de lʼÉconomie et des finances
figuraient en bonne position sur
le théâtre des revendications.
1
festation se prépare. Ce n’est pas
un acte spontané. Ils ont fait le
contraire de nous. On a négocié
puis manifesté et eux ont fait
l’inverse. Je ne les critique pas.
Ils ont eu le mérite de faire
quelque chose”, observe Alain
Marguet, le président de
l’Amicale des Frontaliers.
Un président désabusé au possible et franchement mécontent
de ne pas avoir été entendu par
les instances gouvernementales
en charge du dossier. “Les commissaires n’ont jamais tenu
compte de nos propositions à
hauteur d’un reversement de
100 millions d’euros qui se voulait être solidaire des travailleurs
français.” Alain Marguet, Michel
Charrat son homologue du Groupement transfrontalier et JeanLuc Johaneck à la tête du
C.D.T.F. auraient pu participer
à l’émission “On a tout essayé.”
Ils ne comptent plus les déplacements au ministère des
Affaires sociales pour des négociations stériles. La décision
était déjà actée avant même de
se mettre autour de la table.
“On conteste également vigoureusement la méthode de calcul
qui prend en compte le revenu
fiscal et non le salaire brut comme c’est le cas chez les assurés
sociaux français. C’est une ineptie.”
La nuance est d’importance.
“Avec ce système, on va payer de
l’assurance-maladie sur des revenus fonciers, sur du capital. C’est
honteux de faire ça”, témoigne
Didier Renaudin. Son cas pré-
figure ce qui
risque de se passer avec la fin du
droit d’option. Ce
frontalier avait
choisi d’adhérer
à la C.M.U.
“Je dois
volontaire. Jusqu’il y a peu, il maintenant
cotisait 770 euros
payer
d’assurancemaladie par tri- 2 536 euros
mestre. Il y a
par
deux ans, il a
choisi de rabattre trimestre.”
son second pilier
en France en vue
d’acheter une maison. Logiquement et sans broncher, il
s’acquitte alors de la taxe à 7,5 %
appliquée au transfert de cette rente. “J’ai déclaré ce second
pilier en revenu fiscal sur lequel
ils ont décidé de percevoir 8 %
de C.M.U. Conséquence, je dois
maintenant payer 2 536 euros
par trimestre. Soit près de
10 000 euros chaque année. Le
frontalier sera alors taxé sur la
totalité de son revenu. Il va payer
de la santé sur la pierre.”
La Suisse se frotte déjà les mains
à l’idée de se faire rembourser
par la Sécu tous les soins prodigués aux frontaliers. Vu le
prix des cotisations, ceux-ci ne
vont pas se gêner pour faire casquer le système français en
maladie comme en accident.
Quand on sait le prix d’une hospitalisation en Suisse, il y a
matière à s’inquiéter pour le
trou de la Sécu. I
F.C.
2
4
3
5
6- Les forces de
lʼordre étaient bien
sûr de la partie au
cours dʼune journée où tout pouvait déraper assez
vite.
3- La manifestation était organisée par le mouvement “frontaliers et citoyens, soyons solidaires” en partenariat avec
lʼAmicale des frontaliers.
4- Les banderoles sont de sortie.
5- Les cœurs sont chauds mais
les journées sont froides et le
soleil particulièrement discret
au fond de la vallée.
6
7
7- Les frontaliers
ont exprimé à leur
manière tout le bien
quʼils pensaient des
ministres qui selon
eux nʼont jamais
pris en compte
leurs spécificités
dans ce dossier.
LA PAGE DU FRONTALIER
EMPLOI
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
35
Le Val-de-Travers et l’immigration
Le Val-de-Travers
influence ses
habitants pour dire
“oui” à l’immigration
Parce qu’il sent le climat “se tendre envers les frontaliers”, le Conseil communal demande à ses habitants de
voter “non” à l’initiative fédérale contre l’immigration de
masse prévue le 9 février. C’est la première fois qu’il se
positionne de la sorte. Il rappelle à ses habitants ce que
les frontaliers rapportent en matière économique.
e populisme ne fait pas uniquement recette à Genève. Dans
le canton de Neuchâtel, le ressentiment contre le frontalier
venu subtiliser le travail du résident
suisse enfle, porté par un taux de chômage en hausse (5,8 %, soit une hausse 0,5 % en 2013). C’est un fait. Du
coup, le conseil communal du Val-deTravers a pris - en janvier - une décision unique : il invite les habitants à
voter non à l’initiative contre
l’immigration de masse qui freinerait,
selon lui, le développement local. Cette initiative fédérale est soumise au
vote dimanche 9 février à tous les
Suisses.
L’initiative
souhaite
limiter
l’immigration et demande que l’État
fixe des plafonds à la venue en Suisse des étrangers. Des contingents
devraient être déterminés, avec pour
L
objectif notamment de freiner le recrutement de la main-d’œuvre étrangère.
Le Val-de-Travers espère que ses habitants diront non : “On sent que le climat s’est tendu ces dernières années
envers les frontaliers, commente Frédéric Mairy, conseiller communal, chef
du dicastère de l’économie, des finances
et de l’intégration sociale
au Val-de-Travers. C’est effecPour le conseiller communal du Val-de-Travers Frédéric Mairy,
Chômage tivement la première fois que
nous prenons positions sur
“sans frontaliers, le développement serait moindre.”
en légère
une initiative fédérale car
hausse. nous avons estimé que les entreprises ne seraient pas là” dit Fré- conseillers communaux ne sont pas
enjeux étaient suffisants.” déric Mairy.
dupes : “Le recours à la main-d’œuvre
En un mot, le Val-de-Tra- Sur le terrain, les frontaliers sont 1 075 étrangère ne peut se faire sans gardevers espère recentrer le (chiffres 2013) à travailler dans les fous.” Le salaire minimal et les convendébat “sur l’objectif et non usines que sont par exemple Cartier tions collectives en sont les premiers
sur l’émotionnel. Il y a bien ou Étel à Môtiers. Le territoire comp- exemples. Les Suisses, souverains, doiune concurrence des fron- tabilise 400 demandeurs d’emploi de vent désormais se positionner. I
taliers sur les emplois des nationalité suisse pour un territoire
E.Ch.
Suisses, mais sans eux, les d’environ 12 000 habitants. Les
Le chiffre
2 millions
2 millions, cʼest le chiffre en francs
suisses que rapportent les frontaliers
par an au Val-de-Travers. Cʼest un
tiers des recettes fiscales de la commune. Ce chiffre pourrait augmenter
à 2,5 millions de C.H.F.
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
36
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER
Le meilleur
des vacances
Recouvert de son blanc manteau ou non, le Haut-Doubs offre
de multiples possibilités de passer un agréable séjour
au cœur du massif jurassien. Activités nordiques, ski alpin, raquettes,
visites muséographiques, artisanat,produits régionaux, il y en a donc
pour les sportifs et aussi pour ceux qui préfèrent les joies de l’après-ski.
De quoi composer un programme personnalisé en fonction des envies
de chacun. Bonnes découvertes.
Métabief - Malbuisson - Les Fourgs
La neige
L’après-ski
Métabief
Le bonheur au bout des spatules
a station de Métabief joue la carte de la SaintValentin qui se tiendra vendredi 14 février.
Les couples constitués auront droit à un forfait gratuit pour roucouler sur les pistes en cette
journée dédiée aux amoureux. Les cœurs à prendre
ont rendez-vous toutes les heures de 10 h 30 à
15 h 30 au snack-bar “Le rond-point des pistes”.
C’est là que débutera le speed-télésiège. Quelques
jeux pour détendre l’atmosphère et vous voilà dans
les meilleures dispositions pour faire connaissance
en empruntant pourquoi pas le télésiège du Morond
où vous bénéficierez d’un accès privilégié. I
L
La balade du P’tit trappeur
Labergement
Initiation à la spéléologie hivernale
I
plus belles les unes que les
6, 13, 20, 27 février
autres. Première bonne nouvelle,
Renseignements :
c’est au fond qu’il fait le plus
03 81 69 44 91
chaud en hiver. Alors que les
températures dégringolent à
l’extérieur, la stabilité règne dans le sous-sol où le thermomètre affiche allègrement 12 °C.
On ne s’aventure pas dans ces
milieux sans précautions. Aussi, cette sortie s’effectue avec un
guide diplômé. Bienvenue au
pays du karst, des stalagmites,
des stalagmites. Galeries mystérieuses, rivières souterraines,
salles grandioses, le spectacle
est au rendez-vous. 45 euros par
personne (à partir de 10 ans).
Inscription indispensable à
l’Office de Tourisme de Métabief, Malbuisson, Les Fourgs,
Pontarlier au plus tard la veille
avant 18 heures. I
Les Fourgs
Les Formules 1 des neiges
idèle à son habitude, le village des Fourgs accueille
chaque hiver une course
internationale de chiens de traîneaux. Il s’agit cette année des
championnatsdeFrance deski joering qui se disputeront du 22 au
F
La raquette peut vite devenir un loisir des
plus ennuyants pour les enfants si elle n’est
pas agrémentée de pauses ludiques. Cette
combinaison est au menu des sorties organisées
sur le plateau des Fourgs par le P’tit Seb qui a
conçu un produit adapté. Sous forme de jeux, les
enfants découvriront les joies de la neige et pourront s’initier à la montée infernale, au jump dans
la peuf ’ ou encore à la construction d’igloo. En
sous-bois, ils partiront sur les traces de la faune
locale. L’occasion d’écouter les légendes que la
Dame Blanche garde en secret… Avec toutes ces
animations, les promeneurs en combinaison oublient
même qu’ils marchent sur les traces du guide. Une
belle surprise les attend à l’arrivée avec un goûter accompagné d’une boisson. Inscription indispensable la veille en office de tourisme. I
L
14 février Métabief - journée speed-télésiège - Tél. : 03 81 49 13 81
l n’y a pas de saison pour
partir explorer les entrailles
de la montagne jurassienne.
Avec son relief calcaire à souhait, le massif regorge de cavités, grottes, concrétions toutes
Les Fourgs
Les Fourgs - Du 22 au 23
février
Site de la Haute-Joux
Tél. : 03 81 69 44 91
23 février sur le site de la HauteJoux.Cette manifestation est organisée par le Syndicat d’initiative
des Fourgs en collaboration avec la
Fédération Française des Sports de
Traîneaux. Compétitions dès
9 heures. Près d’une centaine
d’attelages et de nombreuses animations sur un site grand Nord :
fantaisies hivernales avec le Zarti’Cirque, contessoustipi,maquillage pourenfants,baladeentraîneaux
tiréspardeschevauxcomtois.Entrée
payante. I
(photo P. Vallet)
Les Fourgs - 12, 19 et 26 février
Tél. : 03 81 69 44 91
Les Hôpitaux-Neufs
Tout est bon dans le cochon
n hiver, le petit train
touristique du Conifer
invite les voyageurs à
remonter le temps. Départ à
15 heures en gare des Hôpitaux-Neufs. Après un périple
en locomotive diesel, vous parvenez au site de Fontaine-Ron-
E
de, siège d’une source intermittente qui vaut déjà le coup
d’œil. Tout le monde descend.
Les passagers sont accueillis
à l’intérieur d’un igloo géant
où les attend un boucher-charcutier. Il va travailler un cochon
comme on le faisait autrefois.
Les Hôpitaux-Neufs
Mercredi 19 et 26 février
Rens. : 03 81 49 13 81
Le public assiste aux différentes étapes de fabrication
des saucisses, du boudin et de
découpe des jambons et côtelettes. La démonstration dure
environ 1 heure. Le temps de
comprendre que rien ne se
perd dans la transformation
de cet animal dont la viande
fournissait l’essentiel de
l’alimentation carnée des
familles locales. Retour aux
Hôpitaux vers 17 heures ou
17 h 30. Inscriptions indispensables dans les Offices de
Tourisme (Métabief, Les Hôpitaux-Neufs, Malbuisson ou
Les Fourgs). I
Entre-les-Fourgs
Envole-toi
a petite station d’Entreles-Fourgs fait le buzz
avec son airbag géant
installé au pied des pistes du
23 février au 2 mars. Les amateurs de figures acrobatiques
pourront s’en donner à cœur
joie avant d’atterrir sur un
gigantesque coussin gonflable.
Accessible de 9 h 30 à
17 heures, cet airbag permet
à chacun, qu’il soit débutant
ou confirmé de s’essayer au
saut sans craindre une mauvaise réception à l’arrivée.
Attention, pour les mineurs
une autorisation parentale est
demandée et le port du casque
L
est obligatoire. Animation
payante. Buvette et petite restauration sur place. Accès libre
pour les spectateurs. I
Entre-les-Fourgs
Du 23 février au 2 mars
Tél. : 03 81 49 21 23
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
Métabief
Les Fourgs
Le cheval fait son cinéma Ce soir, c’est damage
e manège du Mont d’Or sera en
haut de l’affiche pour ce spectacle équestre dédié au 7ème Art.
Lever de rideau à partir de 19 heures
Les cavaliers et leurs montures revisitent pour vous quelques grands films.
Au programme, animations déguisées,
carrousel en musique et surtout l’envie
d’un club d’offrir un moment de convi-
L
R.V. à 18 h 30 parking du Sentier
15, 19, 26 février - Tél. : 03 81 69 49 91
vialité au public. Les frileux se rassureront en apprenant que le spectacle se déroule à l’intérieur du manège. Vente de boissons chaudes sur place.
Entrée libre. I
errière le plaisir de dévaler
les pentes se cache tout un
travail d’entretien et de préparation des pistes peu visible car
effectué le plus souvent de nuit ou
très tôt le matin avant l’ouverture
des pistes. Les faiseurs de pistes
exercent pourtant une activité qui
ne manque pas d’intérêt.Aux Fourgs
où les gestionnaires de l’alpin n’ont
jamais manqué d’initiative, le travail des dameurs est devenu un
support d’animation touristique.
Embarquement à la tombée de la
nuit. Assis aux côtés du chauffeur,
venez découvrir cet art méconnu
du damage. Technicité, savoir-faire, sens du pilotage, le métier ne
manque pas d’attrait et l’ambiance
nocturne lui confère une certaine
féerie. Après la balade, une fondue
vous attend au Chalet du Sentier.
22 euros par personne. Réservation indispensable. I
D
Métabief - 20 et 27 février
au Manège du Mont d’Or
Renseignements : 06 75 39 85 19
Labergement-Sainte-Marie
Vivre dans le froid et la neige
Jougne
Théâtre : Horribilis
Enfant, tu en as
assez de Tchoupi
et Doudou, tu as en
horreur les Teletubbies
que tu regardais il y a
une éternité, soit au
moins deux ans. Tu
penses que tu es assez
grand pour te confronter
aux vraies versions des
contes, celles où les héros
et héroïnes meurent à la
fin, tu penses que tu n’as
plus peur des monstres
dans le placard, les zombies ne te font ni chaud
L
37
ni froid, tu ne regardes
plus sous ton lit avant
de t’endormir, tu commences à lorgner du côté
des films d’épouvante…
alors, peut-être, le spectacle “Horribilis” est fait
pour toi. Au travers de
figures mythiques du
cinéma (Frankenstein,
Dracula, Loup garou,
requins, maisons hantées…), les comédiens de
la Compagnie Gravitation vont tenter de
démonter les ressorts qui
Jougne
21 février : Théâtre
“Horribilis”
Salle des Fêtes à
20 heures
Renseignements :
03 81 49 10 30
conduisent au sentiment
de peur. Horribilis est un
spectacle qui parle de
l’horreur mais pas un
spectacle d’horreur… un
spectacle juste pour rire.
Emmène tes parents avec
toi, tu risques d’en avoir
besoin. I
Maison de la Réserve
Mardi 20, 27 février de
14 heures à 17 heures
Tél. : 03 81 69 35 99
ême au plus froid de
l’hiver, l’apparente quiétude de la nature jurassienne est toujours troublée, pour
qui sait l’observer, par une faune qui
a réussi à développer de surprenantes facultés. Épaisse fourrure,
capacité à se contenter d’une nourriture frugale, métabolisme au ralenti, toutes les combines sont les bienvenues pour affronter les morsures
du froid. Rendez-vous à 14 heures à
la Maison de la réserve pour un aprèsmidi plein de surprises. Un animateur vous fera découvrir de formidables adaptations mises en place
par la faune et la flore pour survivre
durant cette saison. À l’aide de matériels de mesures scientifiques et de
fiches d’observation, vous réaliserez
des prélèvements qui permettront
d’analyser la neige et de reconnaître
les divers types de flocons. Accès
libre, pas de réservation, raquettes
si neige, vêtements chauds, maximum 20 personnes. I
M
Saint-Antoine
Dans la cathédrale du comté
L
Labergement-Sainte-Marie
Traces et indices d’animaux
e renard qui marche dans ses
pas, le lièvre avec sa signature
en “y” si caractéristique ou peutêtre avec un peu de chance cette grosse empreinte de félin qui rappelle la
présence discrète mais bien réelle du
lynx, on en apprend beaucoup en participant aux sorties organisées par la
L
Maison de la Réserve. Rendez-vous à
14 heures pour cette balade en compagnie d’un animateur passionné qui
vous apprendra à lire la vie en hiver.
Il vous fera partager sa passion pour
la faune sauvage et vous donnera toutes
les clés pour apprendre à identifier
les traces et indices laissés par les animaux. Empreintes, crottes, restes de
repas n’auront plus de secret pour
vous. 7,50 euros par adulte, 4,50 euros
5 à 14 ans. Pas de réservation. Voiture indispensable. Prévoyez des
raquettes en cas de neige. Vêtements
chauds indispensables. I
Labergement-Sainte-Marie.
Maison de la Réserve
Mardi 18, 25 février, 4 et 11 mars de
14 heures à 17 heures
Tél. : 03 81 69 35 99
es soldats ont quitté depuis long- coup de génie permet d’exprimer la
temps le fort Saint-Antoine qui quintessence de chaque comté. Le fort
faisait partie d’une ligne de a déjà subi plusieurs extensions. Il abridéfense construite pour endiguer tou- te aujourd’hui le plus gros stock de
te tentative d’invasion venue de l’est. comté au monde. Plus de 100 000 meules
Dans les années soixante, Marcel Peti- mûrissent ici dans une ambiance froite, fromager du Haut-Doubs a eu la de et humide. Partez pour une visite
bonne idée de s’approprier les lieux guidée surprenante et passionnante
pour affiner des meules de comté. Ce
où le comté vous livrera son histoire.
Parcours en caves, atelier-dégustation,
rencontre avec le caséologue, ce fromager spécialisé dans l’affinage. 7 euros
par adulte, 3,50 euros (4 à 12 ans).
Réservation indispensable dans les
Offices de Tourisme de Pontarlier, Métabief, Malbuisson ou Les Fourgs. I
Visite caves d’affinage - Saint-Antoine - 12, 19, 20, 26 février - Tél.
: 03 81 69 31 21
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
38
Pontarlier - Montbenoît
Le Ski
L’après-ski
Arçon
Imitez les champions de biathlon
i la neige est bien évidemment présente, le
stade de ski situé à Arçon accueille des initiations au biathlon, le sport qui a permis
à Florence Baverel, l’enfant du pays, de décrocher une médaille d’or aux Jeux Olympiques.
C’était à Turin en 2006. Jusqu’au 23 mars, vous
pourrez vous placer dans ses traces et dans la
ligne de mire de sa carabine en participant aux
“stages” d’initiation organisés par l’Entente Sportive Saugette de Ski. Seul ou en famille, pendant
2 heures, venez vous initier et découvrir ce sport
en toute sécurité, encadré par un professionnel.
Réservation obligatoire auprès de l’Entente Sportive Saugette de Ski ou de l’Office de Tourisme
du Canton de Montbenoît. I
S
par personnes (plus de 5
Initiation 50 m : 30 euros par personne (moins de 5 personnes), 15 euros
(plus de 5 personnes).
10
es),
personn
personnes). Initiation 10 m (enfant) : 15 euros (moins de 5
Pontarlier
Visitez les deux
dernières distilleries d’absinthe
ar grand froid, quoi de mieux
que se réchauffer avec un verre d’absinthe dans l’une des
deux distilleries de Pontarlier ou
de La Cluse-et-Mijoux. Si au début
du XXème siècle Pontarlier comptait
plus de 20 distilleries, l’interdiction
de l’absinthe en 1915 a bouleversé le tissu économique local. La plupart des distilleries ont périclité ou
ont quitté le Haut-Doubs pour produire d’autres apéritifs ou spiritueux. Deux ont résisté. Elles ont
commencé par produire un substitut à l’absinthe après son interdiction : des boissons anisées nommées Pontarlier Anis, Pontarlier
Sec ou encore Vieux Pontarlier. Elles
ont développé leur gamme en proposant toutes sortes de spiritueux.
Aujourd’hui, elles ont remis à
l’honneur l’absinthe et ouvrent leurs
portes au public et exposent leur
savoir-faire. I
P
Distillerie Guy. 49 rue des Lavaux à Pontarlier.
Tél. : 03 81 39 04 70
Distillerie des Fils d’Émile Pernot, 18-20 Le Frambourg
à La Cluse-et-Mijoux. Tél. : 03 81 39 04 28
Doubs
Pontarlier
Les femmes des Évangiles s’exposent Le cardinal sur les
planches du théâtre
D
Exposition à la Chapelle des Annonciades
à Pontarlier. Tél. : 03 81 39 10 41
De 14 heures à 18 heures.
u 13 au 23 février, une exposition sur
les femmes des Évangiles se tient à la
chapelle des Annonciades à Pontarlier
(face à la mairie). Cette manifestation est proposée par la Commission “Art et Foi” de l’Unité
Pastorale de Pontarlier. De 14 heures à
18 heures, les portes de la chapelle seront
ouvertes. Les femmes sont effectivement nombreuses à intervenir dans les Évangiles ou
simplement à être citées. Il y a, bien sûr, la
Vierge Marie, Marthe et Marie, Marie-Madeleine, Véronique, la reine de Saba, Élisabeth,
la prophétesse Anne…, mais aussi ces femmes
qui apparaissent auprès du Christ sans être
civilement nommées comme la Samaritaine,
la femme adultère… Entrée libre. I
Gilley
Grande brocante : avis aux chineurs
imanche 16 février, Gilley rime avec videgreniers. Organisée par la Saugette Sportive de Gilley, cette brocante qui se déroule en pays sauget devrait réunir plus de 90 exposants
dans une salle chauffée. Les chineurs, amateurs
ou professionnels auront le loisir de trouver l’objet
tant recherché ou simplement feront-ils une bonne affaire. Cette brocante annuelle est un rendezvous où l’on cherche, touche, regarde, compare,
négocie. C’est aussi un moyen de rencontrer des
personnes. Une restauration toute la journée avec
buvette animée par la Saugette Sportive. Un menu
franc-comtois sera également préparé. Les visiteurs pourront participer à une tombola (1 euro
par personne). I
D
Spectacle samedi 15 février :
“Cardinal.com” à Doubs,
Espace des Rives du Doubs.
Tél. : 06 30 50 93 49.
amedi 15 février, à l’Espace
des rives du Doubs,
l’association Yacapa Théâtre,
une association de théâtre amateur pontissalienne, créée en 2005
par des passionnés de théâtre présente à 20 h 30 sa pièce “Cardinal.com”. Ils sont quinze à jouer.
Monseigneur Du Grangy, évêque
d’une tranquille famille de province se voit confier par le Pape
la délicate mission de définir la
nouvelle
campagne
d’évangélisation de l’Église. Son
secrétaire, un jeune curé conservateur, sa gouvernante, une sœur
ayant sillonné le bois de Boulogne
dans le bus du Secours Catholique
sont ses “conseillers”… Cela annonce une soirée pimentée. I
S
Montbenoît
C’est Carnaval à Montbenoît
amedi 22 février à Montbenoît, le Comité
des Fêtes organise le Carnaval, événement
qui est censé marquer la fin de l’hiver. C’est
aussi et surtout un moyen pour les enfants du
village de parader, de s’amuser. Et les parents
de se rencontrer. Les enfants se retrouveront à
l’arrêt de bus du haut du village à 14 h 30.
S
Brocante et vide-greniers à la salle polyvalente
de Gilley. Tél. : 03 81 43 32 43
Ville-du-Pont
Veillée à la ferme
la ferme “Les Rochettes” à Ville-du-Pont, l’apiculteur
et cultivateur Hubert Gaillot raconte les plantes
et les abeilles sous forme d’anecdotes et de découvertes. Il faut réserver pour participer à ces veillées. Le
maître de maison, agriculteur de profession, fait revivre
les veillées d’antan. Les premiers inscrits déterminent
le thème de la soirée (5 à 12 personnes) autour de thématiques. L’homme fait circuler les plantes, raconte comment nos ancêtres les utilisaient pour se soigner. Des
diapositives illustrent ses propos. Idem pour les abeilles.
Hubert fait notamment goûter le miel, présente le matériel, explique. Cette veillée est ouverte à tous et pour
tous les publics à partir du primaire. La veillée dure
environ 2 h 30. I
À
groupe le mardi soir
5 personnes, possibilité d’intégrer un
À 20 h 30 (durée : 2 h 30). Si moins de
: 03 81 38 14 85
e
atoir
oblig
on
rvati
e abeilles). Rése
(thème plantes) ou le jeudi soir (thèm
Après le défilé, un goûter et une surprise animée seront offerts à la salle GabriellePourchet. Enfin, une soirée déguisée avec menu
régional est organisée à partir de 20 heures
dans cette même salle. En pays sauget, on sait
se déguiser… et s’amuser. I
46 30 94.
y et abbaye de Montbenoît. Tél. : 03 81
Carnaval de Montbenoît, route de Gille
er
févri
16
le
t
avan
ons
rvati
et rése
A partir de 14 h 30. Renseignements
AGENDA - SPÉCIAL VACANCES D’HIVER
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
Val de Mouthe
La neige
L’après-ski
Mouthe
Tiré sur la neige par un cheval
enez découvrir le horse tubbing, cette drôle de discipline où un cheval comtois tirera la bouée dans laquelle vous serez installé. Les sensations sont garanties. Cette activité
proposée par l’auberge Chez Liadet est organisée tous les jours des vacances d’hiver. Installé
V
sur votre bouée, vous partirez à la découverte des
paysages des combes du Val de Mouthe. Le tarif
est de 10 euros par tour. L’auberge propose également des balades en traîneau tiré par Idole, un
cheval comtois. D’une durée de 30 minutes, le
tarif est de 8 euros. I
39
Chapelle-des-Bois
Raquettes et fondue en refuge
atur’Odyssée Jura
propose un programme
d’activités complet autour
des balades en raquettes.
Le mardi soir par exemple,
les accompagnateurs en
moyenne montagne proposent une randonnée à
la lampe frontale ou au
clair de lune pour découvrir les traces et indices
d’animaux et admirer les
étoiles, suivie d’une fondue en refuge. Un moment
convivial et insolite à par-
N
tager en famille ou entre
amis. Natur’Odyssée Jura
propose
également
d’autres balades en
raquettes, à la découverte de Chapelle-des-Bois,
entre combes et forêts, à
la découverte des mystères de la nature, sur les
sommets du Jura francosuisse ou encore sur le
thème des trappeurs. I
Renseignements et inscriptions
au 03 81 69 29 75
Chapelle-des-Bois
Bon comme du bon pain
Écomusée Maison Michaud
Tél. : 03 81 69 27 42
ous les mardis et vendredis à 14 heures à
l’Écomusée de la Maison Michaud, à l’entrée de la
magnifique Combe des Cives,
assistez à l’enfournement du
pain au levain et des pâtisseries dans le four à bois. Repartez avec votre pain (réservation conseillée la veille avant
midi) : au levain (1 kg ou 500 g),
spécial (comté, lard, noix,
graines), brioches… Le tarif
est de 5 euros par adulte,
3,70 euros pour les étudiants,
chômeurs, handicapés, et
2,60 euros par enfant. I
T
Pendant toutes les vacances - Dès 14 h et le soir (sur réservation)
90 24 22 ou 03 81 39 99 58
Proposé par l’auberge de montagne “Chez Liadet” - Réservations au 06 86
Les Pontets
À fond au Marathon du Turchet
ette course de ski de fond
organisée par l’U.S. Turchet est une des plus
anciennes compétitions du massif jurassien. La course se déroule aux Pontets, dans le Val de
Mouthe, le dimanche 23 février
et propose trois parcours de 10,
21 ou 42 km.
215 participants s’étaient engagés l’an dernier pour la 38ème
édition qui a vu la victoire du
Pontissalien Matthieu Cassez et
du côté des filles, de la Meuthiarde
Charlène Marquis sur les magnifiques pistes des Combes Dernier. Alors qui sur le podium de
la 39ème édition ? I
C
Le 23 février - Départ à 10 heures - Pour les participants : inscriptions sur
place
Pour les spectateurs : accès libre - Tél. : 03 81 69 12 44 - Site Internet : www.sk
i-massif-jurassien.com
Les Pontets
Comme un air de grand Nord
u 1er au 2 mars, tout au
long du week-end,
l’association de Chiens
d’Attelages et le Club Performance du Traîneau à Chiens
organisent une grande course
de chiens de traîneau. La course de vitesse (sprint) se déroule en deux manches : départ le
samedi à 12 heures et le
dimanche à 11 heures. Diverses
animations, des baptêmes de
chiens de traîneaux, une buvette et de la restauration ont lieu
toute la journée à la salle des
fêtes des Pontets. L’accès est
libre. I
D
R.V. au départ des pistes
Renseignements au
06 15 45 47 22
ou au 03 81 69 18 65
Chapelle-des-Bois
Si les mercredis
m’étaient contés
a Maison Michaud est l’une des plus anciennes
fermes de Chapelle-des-Bois, elle date de 1683. À
cette époque, on reconstruisait le pays complètement dévasté par la guerre de 10 ans, guerre menée par
le roi Louis XIII pour essayer de conquérir la FrancheComté alors espagnole. Après des décennies d’abandon,
elle a été patiemment rénovée par des bénévoles avant
de devenir un musée en 1990. De la cave à fromages, à
la chambre haute, de la grange à l’écurie, ce musée évoque
la vie paysanne aux cours des siècles passés.
Tous les mercredis, les enfants pourront découvrir
l’ingéniosité des hommes qui ont su adapter leurs activités aux contraintes d’un climat rude et tirer parti
des richesses de la montagne. I
L
Les 19 et 26 février et 4
et 12 mars à 14 heures
Écomusée Maison Michaud.
Visite guidée pour les enfants
suivie d’un goûter
Tél. : 03 81 69 27 42
Mouthe
Descente aux flambeaux avec l’E.S.F.
Les 20 et 27 février et 6
et 13 mars à partir de
19 heures
R.V. au pied des pistes
de ski alpin
Tél. : 03 81 69 26 15
a descente aux flambeaux organisée par
l’École de Ski Français
du Val de Mouthe est ouverte
à tous (à condition d’avoir un
forfait valable ce jour et de
savoir prendre le téléski).
L’ambiance est toujours conviviale et le vin chaud est offert
sur place à la fin de la descente. Le flambeau peut être
réservé au prix de 3,50 euros
par personne auprès de l’E.S.F.
Cette animation a lieu sous
réserve du nombre d’inscrits
et de l’enneigement. I
L
40
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
ART - UNE ŒUVRE AU SERVICE DES AGRICULTEURS
Avec Corinne Forsans,
l’art a les pieds
sur terre
Sur le bord de la R.N. 57 à Aubonne, dix mâts en bois plantés
dans un champ suscitent l’interrogation. À quoi servent ces échelles
de six mètres de haut ? Il s’agit d’une œuvre artistique à vocation
écologique réalisée par Corinne Forsans. L’installation sensibilise
à la lutte contre le campagnol. On appelle cela de “l’artivisme”.
a Presse Pontissalienne : Des milliers les personnes n’ont pas la possibilité
d’automobilistes transitant chaque jour d’aller au F.R.A.C. de Besançon.
sur la R.N. 57 reliant Pontarlier à Besançon se sont questionnés à hauteur L.P.P. : Vous dites que votre projet est écolod’Aubonne : à quoi servent ces mâts en bois gique alors qu’il a fallu du béton et des camions
pour ériger les 10 échelles. N’est-ce pas paraposés dans un champ ? La réponse…
Corinne Forsans : Il s’agit d’échelles per- doxal ?
choirs de six mètres de haut qui per- C.F. : Il a fallu faire des concessions. Celmettent aux rapaces de se poser et de le-ci en faisait partie.
chasser le campagnol. Il y en a dix au
total. Je définis mon objet comme une L.P.P. : Cela reste donc du land-art mettant en
œuvre artistique à vocation écologique. avant la ruralité.
En tant qu’artiste plasticienne, je sou- C.F. : Oui, c’est du land-art, mais du landhaite aujourd’hui m’impliquer dans des art engagé. J’ai l’habitude de faire du
actions écologiques.
grand lorsque je réalise
un décor ou lorsque j’ai
L.P.P. : Mais en quoi ces échelles sont une œuvre “Ce n’était
réalisé une toile de 11
artistique ?
mètres par 4 pour le pasC.F. : C’est l’intention d’abord. Il n’était pas simple
sage du Tour de France
en 2011. Je le répète :
pas question de les poser comme cela de
ces échelles ne luttent
dans le champ, comme des verrues. Leur
convaincre.” pas contre les pullulaposition, leur taille (6 mètres), leur
tions mais le propos de
orientation, tout a été pensé afin qu’à
cette exposition est d’être
l’avenir, tout le monde sera habitué à
spectaculaire, en tout
les voir. J’en ai discuté avec les agricas assez suffisamment
culteurs, les scientifiques, les ornithopour interpeller les perlogues. Ces échelles ne sont pas la solusonnes.
tion pour lutter contre la pullulation
du campagnol, mais cela y contribue.
L.P.P. : Vous pensez y êtesElles sont là pour mettre un coup de
vous parvenue ?
projecteur sur ces agriculteurs engaC.F. : Il me semble que
gés qui luttent contre le campagnol de
façon raisonnée. C’est aussi de l’art
cela ait suscité pas mal
contemporain en zone rurale car toutes
de questions (rires).
L
Le journal d’information qui
aborde tous les mois les sujets
d’actualité de Pontarlier et de
sa région : événements, société,
actu, sport, vie associative et
culturelle, dossier …
L.P.P. : C’est donc une satisfaction personnelle.
C.F. : Oui, car tout cela s’est réalisé en
collaboration avec des partenaires, du
début à la fin. D’abord avec les agriculteurs d’Aubonne qui m’ont donné
l’autorisation pour les installer. J’ai
eu un très bon accueil, aussi avec le
maire du village pour les autorisations,
la F.R.E.D.ON. Également. L’objet a
été réalisé grâce au mécénat de compétences et des entreprises qui ont
accepté de jouer le jeu. Elles-mêmes
ont été convaincues de la démarche
puisque l’une d’entre elles a mis à disposition durant une semaine deux de
ses salariés pour placer les échelles, chera son champ ?
répondu à un appel à
qui avaient été fabriquées au préa- C.F. : Toutes les échelles sont placées
projet à la fondation de
lable par dix stagiaires l’A.F.P.A. (for- en limite de parcelle. Cela a été fait
Coal (coalition artiste
mation pour adulte). J’étais ravie car en accord avec Xavier Lombardot,
et scientifique) qui orgaces adultes n’auront peut-être pas la l’agriculteur, qui en a parlé après autour
nisait un concours sur
possibilité de créer une œuvre. J’ai de lui. Il a été convaincu. Les agriculla ruralité. J’ai donc imaaussi déposé mon projet sur un site teurs ont tout à y gagner.
giné ces échelles.
participatif. Des personnes de Bretagne, de Normandie, m’ont soutenue. L.P.P. : Comment vous la plasticienne spéciaL.P.P. : Une webcam sera
bientôt posée au sommet
lisée dans la création de décors de théâtre en
L.P.P. : Vos interlocuteurs ne vous ont-ils pas êtes-vous arrivée à mettre les pieds dans la “Les
des perchoirs. Pourquoi faipris à la légère ?
re ?
terre ?
C.F. : Ce n’était pas simple de convaincre. C.F. : J’ai découvert le campagnol il y a agriculteurs C.F. : Elle permettra de
Il a fallu un certain temps mais toutes deux ans, simplement dans mon jar- ont tout à y suivre en direct les
les personnes qui m’ont suivie avaient din (N.D.L.R. : à Abbans-Dessus, près
rapaces. Nous attendons
gagner.”
une sensibilité.
de Quingey) et en discutant avec un
de voir quelle échelle est
agriculteur qui est mon voisin. Il m’a
la plus pertinente pour
L.P.P. : Ces échelles ne vont pourtant pas sim- expliqué les conséquences que le cam- la placer. On pourra ensuite visionner
plifier le travail de l’agriculteur lorsqu’il fau- pagnol a sur son travail. J’ai alors sur le blog.
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Rende z-Vous
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
41
Théâtre
Des souris et des hommes
Ce “spectacle citoyen qui nous parle de notre réalité, de la violence, du chômage, de la pauvreté, de
l’exclusion, de la discrimination, mais aussi de l’amitié” est intemporel. La mise en scène est
signée Jean-Philippe Évariste et Philippe Ivancic. “Des souris et des hommes” est tiré d’un des
romanes les plus célèbres du XXème siècle, signé de l’écrivain américain John Steinbeck, publié en
1937.
George Milton et Lennie Small sont deux amis d’enfance qui errent sur les routes de Californie en
travaillant comme saisonniers de ranch en ranch. George et Lennie partagent depuis toujours le
même rêve : posséder un jour une petite exploitation, pour y vivre “comme des rentiers”. Mais
l’histoire tourne au drame quand Lennie tue accidentellement une femme…
Des souris et des hommes - Jeudi 13 février
Théâtre Bernard Blier (salle Jean Renoir)
Renseignements au 03 81 38 81 51
Musique
Piano et violon au Lavoir
Passionnés de musique de chambre, Félix Froschhammer (violon) et François Gaudard (piano) se
produisent régulièrement ensemble. Félix Froschhammer, né à Munich en 1984, commence ses
études de violon auprès d’Olga Voitova. Il étudie ensuite dans la classe de Pierre Amoyal à
Lausanne. En 2007, il obtient son diplôme de soliste avec félicitations.
Actuellement il occupe le poste de violon solo de l’Ensemble Symphonique de Neuchâtel.
François Gaudard est né à Fribourg (Suisse). Dès l’âge de 17 ans, il se consacre au piano. Il étudie
successivement à Paris et à Vienne, enfin à Bâle. Sa carrière de soliste commence en 1952 et se
poursuit avec l’orchestre de Bâle et l’orchestre de chambre de Lausanne. Depuis longtemps, il
donne des concerts dans toutes les grandes villes de Suisse, d’Allemagne et de Hollande. Pour ce
concert du 23 février, ils ont choisi des œuvres de Tartini, Brahms, Franck.
Les concerts du Lavoir - Duo violon - Dimanche 23 février à 17 h 30
Théâtre du Lavoir - Tél. : 03 81 46 67 59
Gellin
L’artiste plasticienne Corinne Forsans présente,
dans le brouillard, ses échelles perchoirs.
L.P.P. : Combien de temps resteront-elles là ?
Quid de la suite ?
C.F. : Pour un moment car nous allons
mettre en place avec le Conseil général
des actions de médiation vers les scolaires. Mais mes échelles peuvent servir aussi à des membres de la L.P.O.
(Ligue de protection des oiseaux) qui
voudraient observer les oiseaux. Un film
sera réalisé par le documentariste JeanPhilippe Machionni, des expositions pro-
posées. L’histoire n’est pas finie : je souhaite rencontrer d’autres artistes qui
s’inscrivent dans cette forme d’art écologique. Pourquoi pas de l’autre côté de
la frontière ? Ce n’est pas un coup d’éclat
ni une façon de me mettre en valeur,
mais de “l’artivisme”. J’invite d’ailleurs
les personnes à nous rejoindre au sein
de notre association “ecologikart”. I
Propos recueillis par E.Ch.
Échelles perchoirs, à Aubonne, au bord de la R.N. 57
ou sur www.lesechellesperchoirs.org
BULLETIN D’ABONNEMENT
Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante :
LA PRESSE PONTISSALIENNE
B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX
1 an (12 numéros) = 27,50€
au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit
“Journée libre, journée d’oiseau”
Cette pièce de théâtre est organisée dans le cadre de la saison culturelle départementale et
présenté par Théâtr’Ouvert. Sur le trottoir d’en face, il y a un homme, pas un déchet, un homme,
sensible, fier, bavard et facétieux. Sur le trottoir d’en face, il y a François Le Gardeur qui nous
regarde, et nous parle, de sa vie, de la nôtre, de la folie du monde. Parcours initiatique dans un
univers poétique et musical, Le Gardeur nous invite à le suivre et à écouter ses brèves de trottoirs.
Le 22 février à 20 h 30 - 5 euros adultes, entrée libre - de 18 ans
Salle de la convivialité à Gellin - Tél. : 03 81 69 11 18
Concert
Les Spiders au complet le 22 février
Ils seront tous là. Comme au “bon vieux
temps”, prêts à enflammer la piste. Le groupe
pontissalien Les Spiders sera au grand
complet samedi 22 février à Morteau sur la
place du Champ de foire. Patrick à la batterie,
William à la basse, Jean-Philippe aux claviers,
Damien aux manettes et Gilles à la guitare. Né
en 1974, le groupe Les Spiders est cette
formation de bal du Haut-Doubs créée par une
bande de copains. Le succès, les Pontissaliens le
toucheront en 1989 avec la chanson : Les nuits
sans soleil sous le nom de scène Ivanov. Ce
titre, produit par Paul Lederman, sera vendu à
800 000 exemplaires tous supports confondus.
Concert des Spiders - Place du champ de Foire à Morteau
Samedi (soir) 22 février - Sous chapiteau
2 ans (24 numéros) = 52,50€
au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits
Nom .......................................................................................................
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Concert
Gisèle chante Piaf
Amateurs de variétés, rendez-vous le 16 février au théâtre Blier à 17 h 30 pour un concert avec Gisèle
qui interprétera des chansons françaises et rendra hommage à la môme Piaf. Le chanteur
pontissalien Nathanaël interviendra sur quelques morceaux. À l’entracte, vente de gâteaux et d’objets
des années soixante. Entrée libre avec passage d’un chapeau au profit d’une association caritative.
Concert Club 60 - Dimanche 16 février à 17 h 30 - Théâtre Blier à Pontarlier
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AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
EXPOSITIONS
THÉÂTRE
Original
L’abbé Pierre :
L’art à l’E.H.P.A.D.
des raisons de vivre
Exposition à la Chapelle des Annonciades
du 25 février au 9 mars à partir des travaux
de la résidence de l’artiste-peintre Nicolas
Ponceau à l’E.H.P.A.D. du Larmont de Doubs.
D
epuis avril 2013, le
peintre Nicolas Ponceau a effectué de nombreux ateliers d’arts
plastiques
à
Le 1er février 1954, l’Abbé Pierre lançait sur les
antennes radiophoniques un appel qui fut appelé “l’Insurrection de la bonté”. C’est ce fabuleux
parcours que le groupe Art et Foi de l’Unité
Pastorale de Pontarlier invite à découvrir.
ous avons autant besoin de raisons de
vivre que de quoi vivre.” C’est dans cet
esprit, qu’en 1949, il accueillit le premier compagnon d’Emmaüs. Ses premiers combats, l’abbé Pierre les avait faits pendant la
Résistance. Élu député à la Libération, il défendit la cause des plus miséreux dans les années
terribles de l’après-guerre. Pendant cette période, il soutint également la cause des citoyens du
monde et fonda l’auberge internationale de jeunesse “Emmaüs”. Avec l’aide des compagnons, il
construisit des logements provisoires pour les
sans-logis qui, à Emmaüs, trouvèrent enfin un
abri et une communauté de vie. Et puis ce fut
ce terrible hiver 1954 où des milliers de sansabri survivaient dans la rue, exposés à des températures glaciales. Beaucoup mouraient… Il
lança alors ce vibrant appel qui déclencha le premier élan de solidarité nationale.
C’est ce fabuleux parcours que le groupe Art et
Foi de l’Unité Pastorale de Pontarlier invite à
découvrir avec une pièce de théâtre écrite et mise
en scène par Patrice Mouton, “L’Abbé Pierre :
raisons de vivre”, dimanche 9 février à 17 heures
au Théâtre du Lavoir à Pontarlier. Avec Catherine Cretin, Philippe Carles, Laurent Corboz,
Armand Dolci et Patrice Mouton. I
“N
l’E.H.P.A.D. de Doubs avec les
résidents. Des travaux autour du
thème “Ciel et Terre” effectués
par les résidents ainsi que des
membres du personnel seront
L’artiste associé
Nicolas Ponceau.
exposés. “Se joindront également
des travaux réalisés lors de rencontres intergénérationnelles avec
une classe du collège LucieAubrac” précise Antonio Abbattista, responsable des animations
à l’E.H.P.A.D. Une création de
l’artiste qui sera le fruit de ces
rencontres y est attendue. Ce projet a été financé par l’Agence
Régionale de Santé et la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la Région ainsi que
par les associations France Alzheimer et Vivre ensemble.
“Cette action novatrice a pour
vocation de développer l’art et la
culture en milieu hospitalier” ajoute le responsable. I
Du 25 février au 9 mars
Chapelle des Annonciades
Un atelier de création qui s’est déroulé à l’E.H.P.A.D. de Doubs.
VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 • 19H30
Au Lavoir
GRAND JEU
GRATUIT
L’abbé Pierre : des raisons de vivre
Dimanche 9 février à 17 heures
Théâtre du Lavoir – Pontarlier - Entrée : 6€
Renseignements au 03 81 39 10 41
SAMEDI 22 FÉVRIER 2014 • 19H30
DU 6 AU 14 FÉVRIER 2014
SAINT-VALENTIN
SPÉCIAL RUSSIE
DÎNER
Saint-Valentin
Soirée
cabaret
russe
MENU 3 PLATS
SUR LE THÈME DE LA RUSSIE
AVEC ANIMATION MUSICALE
PRIX PUBLIC
•
HORS BOISSONS
54€
DONT
5€
TTC /
PERS .
DE JETONS *
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PÉTERSBOURG
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menu 3 plats • hors boissons
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NON ÉCHANGEABLES , NON NÉGOCIABLES , NON REMBOURSABLES .
Extrait du règlement : Jeu gratuit sans obligation d’achat, du 6 au 14/02/2014,
réservé aux personnes majeures et non interdites de jeu. Présentation d’une
pièce d’identité valide ou de votre carte Casinopass pour participer. Règlement
disponible à l’accueil de votre casino. Photos des dotations non contractuelles.
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prix public
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LE PORTRAIT
LITTÉRATURE
La Presse Pontissalienne n° 172 - Février 2014
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Une auteure pontissalienne
Aurélie, la plume hypersensible
vole de ses propres ailes
La Pontissalienne
a publié un premier
roman qui en appelle
d’autres. Berné par son
éditeur placé en
liquidation judiciaire,
Aurélie Marion a trouvé
la force et les contacts
pour rebondir.
Sa “Romance d’un
cerveau torturé” est
sa façon de soigner
des “mots”.
lle le dit et le répète à
l’envi : dans son livre, il
faut dissocier le personnage de l’auteure. Cette
personne, dans son livre,
c’est Kristen, 30 ans. Elle,
c’est Aurélie Marion, 32
ans, de son surnom Lily, un sobriquet
donné par sa grand-mère qu’elle affectionne par-dessous tout. À l’âge de la
maturité, des nombreuses questions
E
La Pontissalienne Aurélie Marion, 32 ans,
a écrit un roman en forme de thérapie.
sur sa vie d’avant et sur celle à venir,
la Pontissalienne Aurélie Marion a
pris le temps d’éditer un roman. C’est
son premier ouvrage.
Son livre raconte donc l’histoire de
Kristen, 30 ans, une praticienne en
massage aveugle.Aurélie dans sa vraie
“vie” est aussi praticienne en massage dans son salon situé rue des Lavaux
à Pontarlier. La comparaison entre
les deux s’arrête là. Dans le livre, le
personnage raconte son enfance rythmée par les sermons de son père pasteur. Sa grand-mère, Marie, adopte
Swane, une petite africaine, qui devient
une sœur pour elle. À 7 ans, elle a un
accident de voiture. Sa mère meurt,
et Kristen perd la vue. Quelques mois
plus tard, en pleine nuit, elle a un
comportement étrange, dont elle ne
se souvient pas. Elle est
persuadée qu’elle est
Le noir,
habitée par le diable et
son père l’enferme,
un choix
l’affame et tente de
assumé.
l’exorciser.
Aurélie, l’auteure, plonge dans un roman noir.
Mais elle dit que cela lui
fait du bien. “Dans un
roman, j’expulse ce qui
est emprisonné en moi”
dit-elle comme si elle
était prisonnière de ses
mots. Elle l’avoue tout
de go : jeune, elle était
un peu l’écart. Elle dénotait. Aujourd’hui, cette
mère de deux enfants
(Hugo, 10 ans et Layla,
6 ans) en couple avec Philippe a trouvé son équilibre : les massages et
l’écriture.
Tout aurait pu pourtant
basculer lorsque l’éditeur
qui devait lui publier ses
300 livres met la clé sous la porte.
Liquidation judiciaire. Le coup aurait
pu être brutal et l’inciter à tout laisser tomber. “J’étais impuissante face
à cela… Au final, j’en ai discuté avec
une amie qui est graphiste. Elle m’a
aidée dans la conception. Au final, le
travail sera encore mieux abouti car
il est fait avec le cœur.” Édité à compte d’auteur, son ouvrage “Romance
d’un cerveau torturé” sera donc disponible en mars. Une revanche pour
celle qui se définit comme timide, hypersensible.
Adepte du tatouage, la Pontissalienne a aussi fait un clin d’œil à une de
ses amies, tatoueuse de métier, qui
l’aide dans la réalisation du dessin de
couverture. “Au final, mon livre sera
un produit 100 % Haut-Doubs” ditelle. Ce trop-plein de mots qu’elle a
besoin de lâcher, elle le fait le plus souvent la nuit ou les lundis et mardis.
Rien n’est commandé mais tout est
calculé. “Je me mets dans mon bureau
et j’écris.” Ainsi, son deuxième livre est
- déjà - en préparation. Il traitera de
l’univers des hôpitaux psychiatriques
dans les années cinquante. Encore du
sombre. L’écrivaine assume… même
si elle sait que ce genre de sujets n’est
pas des plus vendeurs. Sortie prévue
en avril.
Une chose est claire, son livre a surpris son entourage.“Lily” la timide qui
peine à prendre la parole devant une
assemblée “a réussi à être ce que je suis
dans mes livres.”
La praticienne fait du bien aux autres
avec ses mains, qui lorsqu’elles écrivent, lui font du bien. La boucle est
bouclée. Lily peut s’apprêter à dédicacer. Encore faut-il que le sombre plaise aux lecteurs. À vous de juger. I
E.Ch.